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PUBLICITÉ LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 30 mars 2011 El Watan PHOTO : B. SOUHIL Après dix jours consécutifs de sit-in devant le siège de la présidence de la République, les enseignants contractuels ont enfin eu gain de cause Une autre réunion est prévue aujourd’hui avec la tutelle pour trouver une solution aux diplômés en ingéniorat. Lire l’article de Samir Ghezlaoui en page 3 LA DÉCISION D’INTÉGRATION LA DÉCISION D’INTÉGRATION ARRACHÉE DE HAUTE LUTTE ARRACHÉE DE HAUTE LUTTE LIRE EN PAGE 27 L’ASO Chlef, un solide leader FOOTBALL Les participants à la conférence de Londres ont réclamé à l’unanimité la nécessité du départ du colonel El Gueddafi Le Qatar est le seul pays arabe à avoir dépêché son Premier ministre Le représentant du CNT libyen a été reçu en «vrai» diplomate par les ministres des Affaires étrangères des grandes puissances. L ’après-El Gueddafi a déjà commencé. Les participants à la conférence internationale de Londres, qui a réuni hier plus de 40 pays, ont souligné à l’unanimité que «le colonel Mouammar El Gueddafi doit quitter le pays». Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a dit tout haut ce que tout le monde exigeait dans la salle de réunion. La conférence a également convenu de confirmer officiellement la création d’un «groupe de contact» politique sur la Libye. (Suite page 8) Hassan Moali mité tre r réuni on. e confirmer upe de contact» Hassan Moali Unanimité pour le départ d’El Gueddafi 40 PAYS À LA CONFÉRENCE DE LONDRES SUR LA LIBYE DESSIN : DR N° 6213 - Vingt et unième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ENSEIGNANTS CONTRACTUELS C ’est mardi prochain que le conseil d’administration de la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, se réunira pour entériner les décisions qui viendront répondre aux revendications des travailleurs de Sonatrach opérant dans le Sud, a-t-on appris, hier, auprès de la direction générale de la compagnie. (Suite page 7) Lies Sahar PHOTO : MALIKA TAGHLIT/ARCHIVES Une réunion du conseil Une réunion du conseil d’administration de d’administration de Sonatrach est prévue pour Sonatrach est prévue pour mardi prochain mardi prochain L’augmentation des L’augmentation des salaires touchera ainsi les salaires touchera ainsi les 25 000 travailleurs 25 000 travailleurs de Sonatrach au Sud, soit de Sonatrach au Sud, soit la moitié du personnel la moitié du personnel de la compagnie. de la compagnie. VALIDATION DU NOUVEAU RÉGIME INDEMNITAIRE SONATRACH

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● Après dix jours consécutifs de sit-in devant le siège de

la présidence de la République, les enseignants contractuels ont

enfi n eu gain de cause

● Une autre réunion est prévue aujourd’hui avec la tutelle pour

trouver une solution aux diplômés en ingéniorat.

Lire l’article de Samir Ghezlaoui en page 3

LA DÉCISION D’INTÉGRATION LA DÉCISION D’INTÉGRATION ARRACHÉE DE HAUTE LUTTEARRACHÉE DE HAUTE LUTTE

LIRE EN PAGE 27

L’ASO Chlef, un solide leader

■ FOOTBALL

● Les participants à la conférence de Londres ont réclamé à l’unanimité la nécessité du départ du colonel El Gueddafi ● Le Qatar est le seul pays arabe à avoir dépêché son Premier ministre● Le représentant du CNT libyen a été reçu en «vrai» diplomate par les ministres des Affaires étrangères des grandes puissances.

L ’après-El Gueddafi a déjà commencé. Les participants à la conférence internationale de Londres, qui a réuni hier plus de 40 pays, ont souligné à l’unanimité que «le colonel

Mouammar El Gueddafi doit quitter le pays». Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a dit tout haut ce que tout

le monde exigeait dans la salle de réunion. La conférence a également convenu de confirmer officiellement la création d’un «groupe de contact» politique sur la Libye. (Suite page 8) Hassan Moali

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Hassan Moali

Unanimité pour le départ d’El Gueddafi

40 PAYS À LA CONFÉRENCE DE LONDRES SUR LA LIBYE

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N° 6213 - Vingt et unième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

ENSEIGNANTS CONTRACTUELS

C ’est mardi prochain que le conseil d’administration de la compagnie

nationale des hydrocarbures, Sonatrach, se réunira pour entériner les décisions qui viendront répondre aux revendications des travailleurs de Sonatrach opérant dans le Sud, a-t-on appris, hier, auprès de la direction générale de la compagnie.(Suite page 7) Lies SaharP

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VALIDATION DU NOUVEAU RÉGIME INDEMNITAIRE

SONATRACH

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L a société civile en Algérie : réalités et perspectives» est le thème d’une conférence-

débat animée, hier, par le sociolo-gue Aïssa Belakhdar au siège du Centre de recherche stratégique et sécuritaire (CRSS). Au cours de son exposé, M. Belakhdar a entrepris, dans un premier temps, de faire le point sur l’importance et le rôle de la société civile dans les sociétés occidentales avant de zoomer sur la réalité algérienne. Tout en faisant remarquer que les organisations sociales tradi-tionnelles (la djamaâ, les archs, la tribu et les zaouïas) ont joué un grand rôle dans la préservation et la sauvegarde de l’identité et des valeurs du peuple algérien durant des siècles, Aïssa Belakhdar – qui est connu pour être l’un des prin-cipaux animateurs de la Ligue des associations de la société civile – a soutenu, toutefois, la nécessité de retenir les leçons des années 1990, période durant laquelle le pays était attaqué de toutes parts sans qu’il ait eu les

moyens de riposter. «Les attaques des années 1990 nous imposent d’avoir une société civile forte. C’est une question de sécurité nationale», a-t-il fait remarquer. Fort de ce constat, le conférencier n’a d’ailleurs pas manqué d’in-viter l’assistance à méditer les exemples des Etats-Unis, d’Israël ou de la Grande-Bretagne en la matière.

LE RÔLE DES ASSOCIATIONS AUTONOMESAu cours des débats, Ahmed Adimi, docteur d’Etat en sciences politiques et professeur à l’uni-versité d’Alger, a entrepris d’em-blée de recentrer la discussion en proposant de faire le distinguo entre société civile et associa-tions. Ahmed Adimi n’a ainsi pas hésité à soutenir l’idée que si l’on peut concéder le fait qu’il existe des associations, il n’est pas par contre erroné de penser qu’il existe une société civile en Algé-rie. «Il faut dire les choses comme elles sont. Le contexte actuel ne

se prête pas du tout à l’émer-gence d’une société civile», a-t-il martelé. L’intervenant a expliqué notamment qu’«il n’existe pas de règles claires en Algérie pour fonder une association. De mon point de vue, sur les 84 000 as-sociations qui existent, seules 4 ou 5 remplissent vraiment leur rôle», a-t-il soutenu avant de dé-noncer une instrumentalisation à des fins politiques des structures existantes. En guise d’exemple, M. Adimi a rappelé le nombre incalculable d’associations qui se sont précipitées pour soutenir le programme du président de la Ré-publique alors que normalement, les lois leur interdisent de prendre position dans un débat politique. Cela lui fera d’ailleurs dire qu’il n’y a pas d’associations autono-mes en Algérie.En parallèle, a-t-il, poursuivi, «on refuse à des enseignants universitaires et à des chercheurs de créer une petite association». Ce n’est pas tout. Il a également fortement fustigé l’initiative qui

a consisté à remettre au devant de la scène les zaouïas. «Un Etat moderne ne se construit pas sur des structures traditionnelles. Un jour, nous payerons cher cette façon de faire», a assuré Ahmed Adimi qui a, en outre, attiré l’at-tention sur les dangers qu’il y a de laisser la société s’emprisonner dans le cercle vicieux représenté par le couple «casse- répres-sion» et de ne lui fournir aucune possibilité de s’organiser et de s’exprimer pacifiquement. De la conférence organisée par le CRSS, dirigée par le professeur M’hand Berkouk, il ressort que la société civile autant que les as-sociations en Algérie ne sont pas perçues autrement que comme des alibis au service du pouvoir. Tout en partageant entièrement l’analyse faite de la situation par M. Adimi, les autres intervenants ont, quant à eux, plaidé en faveur de la promotion de la citoyenneté. Une notion qui, ont-ils dit, n’a pas encore pu se frayer un chemin en Algérie. Z. C.

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 2

● De la conférence organisée par le CRSS, il ressort que la société civile autant que les associations en Algérie ne sont pas perçues autrement que comme des alibis au service du pouvoir.

CONFÉRENCE AU CENTRE DE RECHERCHE STRATÉGIQUE ET SÉCURITAIRE

La société civile en Algérie, un alibi au service du pouvoir ?

GRÈVE DES FONCTIONNAIRES DU COMMERCE

L’importation bloquée à 100%, selon le SNPMCL es fonctionnaires affectés au contrôle de

conformité des produits importés ont para-lysé les stations portuaires et aéroportuaires

du pays, au deuxième jour de la grève générale de trois jours entamée avant-hier. Le secrétaire général du Syndicat national du personnel du ministère du Commerce (SNPMC), Keddad Messaoud, a affirmé que le mouvement de grève national a atteint un taux d’adhésion frôlant les 100%. Selon notre interlocuteur, le débrayage sera renouvelé pendant 4 jours à partir du 3 avril en cas de non-satisfaction des revendications des employés de ce secteur par le ministère du Commerce. «Nous n’avons délivré aucune autorisation d’accès aux marchandises, sauf pour les produits dangereux. Nous avons refusé d’assurer le service minimum, concernant les produits alimentaires, souhaité par la tutelle», a-t-il affirmé. Malgré le mécontentement des opérateurs économiques directement touchés par cette action, le SNPMC campe sur ses positions. Ses membres demandent l’intervention immédia-te du ministère pour régler leurs problèmes. «Nos doléances se résument en trois points : la révision du statut 2009 du secteur, l’application du régime indemnitaire et la revalorisation de la prime des revenus complémentaires», a précisé M. Keddad. «Nous voulons également l’amélioration de nos salaires. Un inspecteur, ayant une expérience de 25 ans, ne perçoit que 24 000 DA par mois», a affirmé un autre syndicaliste. La paie est, en effet, une demande pressante de la majorité des contestataires. «Nous avons des bri-gades mixtes avec les secteurs de l’agriculture et des Douanes. Nous aidons les services de sécurité dans le souci de protéger les consommateurs, sur-tout contre le marché parallèle et la contrefaçon. Tout cela pour une paie minable», ont souligné les grévistes. Soutenus par les fonctionnaires des directions de commerce des 48 wilayas, représen-tant quelque 10 000 de leurs collègues à travers le territoire national, les responsables du SNPMC lancent un appel au dialogue au ministère du Commerce : «Nous ne réclamons que nos droits légitimes. Une fois que la tutelle aura accepté un vrai dialogue pour trouver des solutions fiables et durables à nos revendications, nous arrête-rons tous les mouvements de grève», a indiqué M. Keddad. Il est vrai que les responsables du secteur doivent réagir rapidement. Le débrayage dans un secteur aussi sensible que celui-là ne pénalise pas que les importateurs. Les citoyens peuvent en payer cher la facture, sachant que la quasi-totalité des pro-duits de consommation directe ou indirecte sont importés. Samir Ghezlaoui

L ’affaire des moines de Tibhirine n’en finit pas de rebondir. Selon l’ancien

chef de poste des services secrets français (DGSE) à Alger, Pierre Le Doaré, entendu par le juge antiterroriste, Marc Trévidic, le 15 mars, le gouvernement français aurait «caché plusieurs rapports classifiés dans l’affaire des moines de Tibhirine». D’après le journal électronique Médiatpart qui dit avoir pris connaissance du PV de l’interrogation de l’ancien chef de poste de la DGSE, «les autorités françaises n’avaient communiqué au magistrat que les notes de synthèse de la Direction générale des services extérieurs (DGSE), rédigées depuis Paris, alors que l’antenne d’Alger de la DGSE, que Pierre Le Doaré a dirigée de 1994 à 1996, avait produit

plusieurs rapports ‘‘à chaud’’ sur l’affaire des moines de Tibhirine». Des notes dont le magistrat n’a pas eu connaissance. A-t-on caché sciemment ces notes ? Le témoignage de l’espion français jette un doute troublant sur les investigations dans une affaire aussi dé-licate que l’assassinat des moines trappistes de Tibhirine. Par ailleurs, l’ancien chef de poste de la DGSE, actuellement à la retraite, a relaté dans le détail sa rencontre avec le «fameux» émissaire envoyé par le GIA pour remettre une lettre et une cassette à l’ambassade de France à Alger. «J’ai discuté avec lui dans une pièce du consulat avec un gars qui appartenait à la DGSE, mais pas au poste. J’ai dû demander à l’émissaire pourquoi il en avait après la France. Il m’a dit que c’était parce qu’on

vendait des armes au “taghout” (le tyran). Je lui ai dit que ce n’était pas vrai et il m’a répondu qu’on donnait de l’argent et qu’avec cet argent ils achetaient des armes. Je lui ai dit que l’on contrôlait l’usage qui était fait de l’argent qu’on donnait (….) Nous l’avons embarqué dans la voiture blindée. Il était sur le siège arrière avec mon adjoint et je condui-sais. Il y avait un passager avant droit, le gars de la DGSE qui était avec moi au consulat (...) Il a choisi l’itinéraire et nous l’avons déposé dans un endroit très populeux. Normalement, ça devait marcher, mais mon poste n’a jamais sonné, ni celui de Paris, d’après ce qu’on m’a dit. Ce n’était pas normal. Je n’ai plus eu de nouvelles de cet émissaire (…)», a-t-il relaté. H. O.

AFFAIRES DES MOINES DE TIBHIRINE

Un ancien de la DGSE évoque des documents «cachés»

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L es enseignants contractuels ont enfin eu gain de cause après dix jours consécutifs d’un sit-

in de protestation devant le siège de la présidence de la République, à El Mouradia. Le ministère de l’Educa-tion nationale a abdiqué devant la très forte mobilisation de cette catégorie de contractuels revendiquant leur inté-gration dans le corps enseignant. «La tutelle a pris la décision d’intégrer, sans condition, tous les enseignants contractuels qui ont une licence et spécialistes dans leurs domaines des études», a déclaré Myriem Maârouf, présidente du Conseil national des en-seignants contractuels (CNEC). «Reste le problème des ingénieurs. C’est notre seule déception de la rencontre d’aujourd’hui avec les responsables du secteur. Mais le ministre nous a promis une solution adéquate pour chacun de ces cas. Nous avons, en effet, une autre réunion avec lui demain matin

(aujourd’hui, ndlr)», a-t-elle ajouté, à bout de souffle. La présidente du CNEC et cinq autres syndicalistes ont

eu une séance de négociation maratho-nienne qui a duré de 11h à 16h, avec les responsables du secteur de l’éducation,

à leur tête le ministre, Boubekeur Benbouzid. Toujours inquiets, les en-seignants contractuels n’ont pas cessé de demander à leurs délégués plus de précisions sur l’authenticité et la concrétisation de cette décision d’inté-gration. A cette question, Mme Maârouf a répondu : «C’est un arrêté exécutif signé conjointement par le Premier ministre, le ministre de l’Education nationale et le directeur de la Fonction publique.» Cela dit, la porte-parole du CNEC a exprimé quelques regrets : «On a réussi à satisfaire 60% de nos aspirations. Mais ma joie sera complè-te qu’avec l’intégration totale de tous nos camarades.» Toutefois, dit-elle, le ministre a promis d’aider les concernés par les diplômes hors enseignement pour une réorientation dans la vie so-cioprofessionnelle. Après le doute, la délivrance. Malgré la fatigue et le stress, les quelque 600 enseignants campant près du

palais présidentiel ont organisé des scènes de liesse. Ils ont remercié tous les citoyens du quartier d’El Mouradia qui les ont soutenus ainsi que les syn-dicats autonomes et la presse nationale pour leur solidarité. Avant de libérer la «place de l’Intégration», ces donneurs de leçons de lutte et de résistance ont d’abord tenu à nettoyer leur «arène». «On la laisse comme on l’a trouvée», répétaient-ils. Une fois le nettoyage terminé, les enseignants ont emprunté des bus en direction de la Maison des syndicats, à Dar El Beïda. «Nous n’allons pas rentrer directement chez nous. Nous resterons à la Maison des syndicats pour évaluer notre ac-tion de protestation et ses retombées. Nous établirons également des propo-sitions à la tutelle pour régler la situa-tion de nos collègues qui ne sont pas concernés par l’intégration directe», a encore expliqué l’infatigable Myriem Maârouf. Samir Ghezlaoui

L es pouvoirs publics restent in-flexibles devant les revendications

des enseignants contractuels. Ces revendications sont-elles à ce point illégitimes ? Ni les rassemblements, ni les débrayages, ni la grève de la faim, ni les tentatives d’immolation, ni les lettres ouvertes, encore moins l’in-tervention de certains députés n’ont contribué au règlement des problèmes auxquels sont confrontés les ensei-gnants contractuels. Pour arracher leurs droits, ces derniers ont saisi par écrit toutes les instances susceptibles de prendre en charge leurs doléances, notamment le ministre de l’Education nationale, le chef du gouvernement, les députés et les sénateurs. En vain. Ils ont pris part à toutes les actions de protestation afin de sensibiliser les responsables du secteur quant à leur situation critique. En dépit de l’in-différence des pouvoirs publics, ces contractuels «refusent de baisser les bras». Structurés au sein du Conseil national des enseignants contractuels (CNEC), ces éducateurs, ayant consa-cré de longues années à l’enseigne-ment, occupent depuis plus de six

ans le terrain de la protestation pour réclamer leur droit au respect de leurs sacrifices. Hier, la riposte des services de sécurité au rassemblement qu’ils devaient tenir devant le siège de la pré-sidence de la République, à El Moura-dia, a été très violente. Le comble est que, il y a cinq ans, au même endroit et à la même heure, ces enseignants contractuels, hommes et femmes ve-nus de différentes régions du pays, ont été bastonnés. Les revendications de ces manifestants n’ont pas changé depuis 2007. Le slogan était unanime : «Nous ne sommes pas des terroristes, nous voulons un travail. Nous voulons notre réintégration dans notre poste de travail», scandaient alors à tue-tête les enseignants. En 2008, après épuisement de toutes les voies de recours, les enseignants contractuels avaient décidé de jouer leur dernière carte en déclenchant une grève de la faim illimitée. Une grève à laquelle les pouvoirs publics ont été, malheureu-sement, insensibles. Faut-il rappeler dans ce sens qu’après plus de 40 jours de grève de la faim, 55 enseignants contractuels et suppléants ont suspen-

du leur mouvement de protestation, et ce, sur ordre des médecins. La dégradation de leur état de santé avait été à l’origine de cette suspen-sion. Ces enseignants n’ont obtenu ni l’intégration ni le paiement de leurs arriérés de salaires. Ils sont pourtant, expliquent la porte-parole du syndi-cat, les premiers à être envoyés dans des zones à risque et éloignées. Ce que refusent de faire les permanents. Le département de Benbouzid a an-noncé, sur concours, l’ouverture de postes budgétaires. Les concernés ne comprennent pas pourquoi ces postes ne leur reviennent pas de droit, eux qui ont passé de longues années à exercer dans le dénuement en contrepartie d’un salaire indécent. «Nous avons participé au concours d’accès au poste d’enseignant, mais à chaque fois le concours est soit annulé, soit ils ne prennent pas en considération les admis, ou alors ils réfutent nos candidatures car, nous dit-on, nous ne remplissons pas les critères», dénon-çaient-ils. Les enseignants contrac-tuels n’ont plus rien à perdre.

Nabila Amir

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LES ENSEIGNANTS CONTRACTUELS

La décision d’intégration arrachée de haute lutte

● Une autre réunion est prévue aujourd’hui avec la tutelle pour trouver une solution aux diplômés en ingéniorat.

PLUS DE SIX ANNÉES DE PERSÉVÉRANCE

Joie et soulagement des contractuels à l’annonce des résultats de la réunion

L e Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce

le traitement réservé par les autorités aux mouvements de protestation. Il condamne en particulier l’agression, avant-hier, devant le siège de la prési-dence à El Mouradia, des enseignants contractuels venus revendiquer leurs droits. «Chez nous, la surdité et l’ar-rogance précèdent invariablement la répression. Dernières victimes, les contractuels qui demandent leur inté-gration dans le corps enseignant ont été durement réprimés à El Mouradia. Blessés, certains d’entre eux ont été di-rigés sur l’hôpital. Le RCD condamne avec la plus extrême vigueur ces agres-sions et assure les contractuels de son entière solidarité dans leurs luttes lé-gitimes», affirme le parti de Saïd Sadi dans un communiqué rendu public hier. Le RCD s’insurge ainsi contre l’attitude du pouvoir face à la détresse sociale des Algériens. Il critique dans la foulée les mesures qualifiées de «démagogiques» prises pour calmer la colère des jeunes chômeurs. «Au

lieu de servir une vraie politique de développement nationale, le budget de l’Etat est dilapidé dans des projets aux coûts faramineux ou des opérations de distraction de la jeunesse aussi irres-ponsables que démagogiques. Entre le quotidien du peuple et le sommet de l’Etat, il n’y a ni administration ni recours. Trop d’injustices, trop de mensonges, trop de violences ont créé une crise de confiance que plus rien ne peut compenser», commente encore le RCD. Ce faisant, la formation politi-que de Saïd Sadi précise que cette crise de confiance risque d’engendrer une implosion du pays : «Assurés de s’être suffisamment équipés pour tout répri-mer, forts des stratégies de division de la collectivité nationale qu’ils ont pro-voquée et sécurisés par l’étouffement politique de la société, les dirigeants se braquent et se referment sur leurs certitudes (...). Au regard des fractures politiques et sociales qui déchirent notre pays, la situation est malheu-reusement plus grave qu’en Tunisie et en Egypte.» Madjid Makedhi

Le RCD condamne l’agression

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Le gel ou le maintien de la grève décidés aujourd’hui

L es médecins résidents doi-vent décider aujourd’hui de la suspension ou du

maintien du mot d’ordre de grève ouverte, qu’ils ont en-tamée lundi à l’appel du Col-lectif autonome des médecins résidents algériens (Camra). Les 22 délégués nationaux du collectif ont ainsi pris part, tout au long de la journée d’hier, à une réunion organisée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. La rencontre a été animée par le secrétaire général du mi-nistère, M. Bouchnak, et a vu la participation des différents représentants du secteur tels que les directeurs des centres hospitaliers universitaires et des établissements hospitaliers spécialisés. Et ce sont les conclusions de cette réunion, tant attendue, qui seront présentées et dé-battues lors des assemblées générales tenues, entre hier et aujourd’hui, par les adhérents du Camra. «La rencontre a été des plus bénéfiques, puisqu’elle nous a permis d’exposer à la tutelle nos revendications et de discu-ter sérieusement des alternati-ves que nous proposons», ex-plique, au sortir de la réunion, Dr Amine Benhabib, délégué et

porte-parole du collectif. Ainsi, trois axes principaux ont été dégagés, qu’autant de commis-sions mixtes seront en charge d’étudier. Il a été convenu la mise en place d’une commis-sion pour le statut du résident, un deuxième pour le volet pédagogique et la formation en général, tandis que la troisième s’occupera du dossier du servi-ce civil. «Concernant ce point précisément qui est, faut-il le rappeler, notre revendication principale, il y a eu un long débat entre les deux parties.

Les résidents ont déroulé les raisons qui font qu’ils deman-dent l’abrogation du service civil. Les directeurs ont, quant à eux, apporté un contre-ar-gumentaire, qui ne nous a pas tant convaincus», admet Dr Benhabib. Doivent siéger, au sein de ces commissions mixtes, les rési-dents ainsi que le ministère de la Santé. «Le ministre, Djamel Ould Ab-bès, qui a participé 30 minutes à la réunion, nous a affirmé qu’il essayerait de convaincre

le ministère de l’Enseignement supérieur de s’impliquer dans ces commissions», raconte le délégué des résidents. Ces instances doivent être ins-tallées au cours de la semaine prochaine. «Nous aurons donc une esquisse du feed-back de cette prise en charge dans une dizaine de jours», prévoit-il. Toutefois, reste à convaincre «la base», les quelque 5000 médecins résidents émargeant au Camra, de la solidité des en-gagements pris par la tutelle.

Ghania Lassal

Travail ingrat pour un salaire de misère A

31 ans, Samir K., médecin résident au CHU de Constantine, a déjà fait un véritable parcours du combattant. Après les longues et dures années d’études en médecine, il exerça

comme médecin généraliste dans le secteur public, avant de passer son service militaire, puis retrouver le Samu du CHU, il y a quelques années, où il avait été affecté aux urgences. «J’ai travaillé pour 7000 DA par mois, mais peu importait pour moi à l’époque, car l’essentiel était d’acquérir une expérience dans une spécialité très difficile qu’est l’anesthésie-réanimation ; finalement, après des années de travail, j’ai fini par regretter mon choix, pourtant c’est une profession que j’aime beaucoup», dit-il avec une pointe d’amertume. La journée de Samir, affecté actuellement à la maternité du CHU, commence à 8h avec la traditionnelle réunion du staff avec le professeur ou médecin-chef responsable du service. Le groupe fait l’état des lieux sur la base du rapport de l’équipe qui assurait la garde la veille, avec l’examen des admissions et des pathologies examinées. Viendra ensuite la répartition des tâches sur les différents services en fonction des besoins exprimés. «Pour les médecins résidents en anesthésie-réanimation la journée sera longue, surtout pour ceux qui auront la délicate mission d’exercer dans les 13 blocs opératoires du CHU», affirme Samir. Pour ce dernier, le plus dur à faire est au niveau de la maternité qui reçoit des parturientes de toutes les wilayas de l’Est algérien, où l’on pratique souvent jusqu’à 30 césariennes par jour, dans des conditions indescriptibles. «Malgré la grève, nous avons effectué, en l’espace de six heures, 8 césariennes urgentes et non programmées, c’est un record fou qu’on réalise avec des moyens dérisoires», soutient-il. La charge de travail accomplie par les médecins résidents, supervisés par deux maîtres assistants à la maternité du CHU de Constantine, est considérée comme la plus dure. A commencer par les consultations, puis la préparation de la malade avant son admission au bloc opératoire et la mise en place du plateau d’anesthésie en fonction du type de cette dernière, en concertation avec le maître assistant, la surveillance des parturientes durant et après l’intervention, pour prévenir d’éventuelles complications, est une tâche qui se répète plusieurs fois par jour pour un médecin résident. «Nous travaillons dans une ambiance stressante, surtout avec les grossesses à haut risque où les patientes, souffrant d’hypertension artérielle ou de diabète, sont des cas à suivre de très près, ceci sans parler des complications pouvant survenir après», confie Samir. Pour ce dernier, les choses deviennent plus dures durant les gardes. «Il vous arrive d’assurer dix activités en une seule nuit aux urgences chirurgicales pour différents cas allant des accidents et des polytraumatismes jusqu’aux accouchements en urgence, en passant par les crises d’appendicite et autre situation imprévue», note-t-il. Les risques du métier, Samir en évoque beaucoup. «Il y a d’abord les agressions des parents des malades qui ne comprennent pas la nature de notre tâche et ne nous facilitent guère les choses ; ils nous incombent les défaillances de l’hôpital, puis il ne faut pas oublier que nous sommes exposés à la contagion; nous travaillons vraiment avec la peur au ventre ; tout cela pour un salaire de 33000 DA par mois, sans aucune autre indemnité», conclut-il. S. Arslan

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Propos recueillis par Ghania Lassal

L’un des motifs qui ont poussé les résidents à durcir le ton semble être le manque de considération affi ché par la tutelle quant au Camra. Comment l’ex-pliquez-vous ?

Il s’agit surtout de l’absence de volonté d’ouvrir le dialogue affi chée par les autorités compétentes. Sur la forme, ils hésitent à nous contacter offi ciellement, à inviter le collectif autonome des résidents algériens. C’est pourtant l’instance qui représente la quasi-totalité, pour ne pas dire la totalité des résidents. Ils doutent de notre représentativité. Pourtant, nous avons donné la preuve, sur le terrain, de l’adhé-sion et de la mobilisation dont le collectif jouit. En atteste le large taux de suivi de la grève, qui est de quasiment 100% sur tout le territoire national. Il n’y a aucun autre col-lectif qui puisse se targuer de représenter les résidents. Désormais la tutelle est obligée de nous considérer comme les seuls inter-locuteurs. A la naissance du collectif, nous avons regroupé quelque 3500 signatures. Aujourd’hui, nous sommes à 5000 adhé-rents sur un total de 6400 résidents.

Il semblerait aussi qu’une note administrative du ministère ait mis le feu aux poudres. Quel est son contenu ?

Les résidents ont effectivement été choqués par une note administrative signée par le secrétaire général, envoyée à l’ensem-ble des directeurs d’EHS. Il y demandait de procéder à des défalcations sur salaire pour tous les jours de grève. Mais les chefs de service n’ont pas communiqué de listes de noms, grâce à l’appui de nos professeurs.

Et cette missive a été rédigée au moment même où le ministre de la Santé, en vi-site offi cielle à l’hôpital de Kouba, était interpellé par les résidents et qu’il assurait prendre en charge leurs doléances. Pis en-core, dans cette note, il est rappelé que les résidents sont en position de formation, et qu’ils ne peuvent pas infl uer sur la bonne marche des structures et des services. Donc, grève ou pas grève, cela revient au même. Pourtant, la réalité du terrain clame le contraire. Les résidents sont la cheville ouvrière des services. Nous assurons l’ac-tivité des services, les soins et le suivi des malades, la consultation, le bloc opératoire, les gardes, etc. D’ailleurs, l’un des points de notre plateforme est l’élaboration d’un sta-tut du résident qui clarifi e avec exactitude ses activités. Nous sommes ballottés entre le statut de fonctionnaire et celui d’étudiant, donc entre le ministère de la Santé et celui de l’Enseignement supérieur. Pour répon-dre à ces propos, il a même été envisagé de boycotter les gardes et le service minimum. Mais à l’issue d’un sondage auprès de la base, nous avons rejeté la proposition. Malgré le mépris de la tutelle, nous sommes des humanistes et faisons passer avant tout l’intérêt suprême des malades.

Le service civil est la pierre d’achoppement de vos revendications. Pourquoi exigez-vous sa levée ?

Nous demandons sa suppression car, sur la forme, nous estimons que la mesure est discriminatoire. L’ensemble des étudiants algériens est pris en charge gra-tuitement par l’Etat. Alors, pourquoi est-ce que les autres corporations ne sont pas assu-jetties à cette obligation ? Sur le fond, nous invitons les autorités sanitaires à faire une

évaluation objective de cette mesure, qui est appliquée depuis 11 ans. C’est un échec total. Le service civil, comme il a été créé, ne répond aucunement aux besoins réels sa-nitaires des citoyens algériens. Notamment dans les zones les plus reculées de notre pays, le Grand Sud et les Hauts-Plateaux. La tutelle aime appliquer la politique du chiffre. Les responsables aiment discourir quant à l’affectation de tant de gynécolo-gues à Adrar, de tant de chirurgiens à Tin-douf, etc. Mais, en réalité, il n’en est rien. Ces médecins se retrouvent dans la plupart des cas à évacuer les malades vers Alger, à dresser des lettres d’évacuation vers les grands centres urbains, les structures hospi-talières du Nord.

Quelles solutions proposez-vous ? Le règlement de ce problème inclut

une réforme globale et profonde du sys-tème de santé. Les responsables du secteur, avant d’ouvrir un poste budgétaire, doivent d’abord s’assurer de l’existence même d’un service. Par exemple, pour un service gynécologie, il se doit d’y avoir au moins 6 gynécologues. Ainsi, pourquoi ne pas faire des regroupements, dans les chefs-lieux de wilaya, pour qu’il y ait autour le service adéquat, qu’il puisse y avoir un service de gardes. Nous sommes partenaires à part en-tière de ces programmes, mais ils ne doivent pas se faire aux dépens des compétences et des carrières. Les moyens doivent être mis à la disposition des médecins, ainsi que des mesures incitatives. Et si mesures attracti-ves il y a, foule de médecins voudront non seulement exercer dans ces zones, mais s’y installer durablement. Il suffi t de les y intéresser. A charge de l’Etat d’assurer les moyens techniques et fi nanciers. G. L.

Dr YELLES MOHAMED TOUFIK. Délégué et porte-parole du Camra

«Le service civil est un échec total»

Les médecins grévistes lors de leur rassemblement à l’hôpital Mustapha

RÉUNION ENTRE LES MÉDECINS RÉSIDENTS ET LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 5

L ’ A C T U A L I T É

APRÈS LES INTERVENTIONS MUSCLÉES DES FORCES DE SÉCURITÉ

Les chômeurs de Ouargla préparent «leur riposte»

BÉJAÏA Grève à la COGB la Belle depuis 10 jours

Les travailleurs de COGB la Belle sont entrés en grève «illimitée» le 20 mars. La section syndicale UGTA de l’entreprise dénonce «la

dégradation» de l’entreprise, la «fermeture de plusieurs ateliers» et le «non-payement» des différentes indemnités inhérentes. Ce qui contredit manifestement la stratégie ayant conduit à la privatisation de l’entreprise, à savoir concéder de «nouveaux investissements» à même de créer de nouveaux postes d’emploi. Le directeur général est pris à partie dont la gestion du personnel est caractérisée par des mutations jugées «arbitraires». La section syndicale appelle les travailleurs de l’entreprise et convoque la solidarité des syndicalistes de tous les autres secteurs d’activités pour prendre part au rassemblement qui doit se tenir aujourd’hui devant l’entrée de l’usine. Un rapport de force qui, seul, pourrait, estiment les grévistes, amener l’Etat à revenir sur la privatisation de l’entreprise. Une reprise de celle-ci par l’Etat serait «le souhait des travailleurs». Quant à «l’illégalité» de la grève prononcée par la direction, la section locale de la Laddh se dit solidaire des travailleurs dans la revendication de leurs droits légitimes consacrés par la Constitution. R. Oussada

ASSURANCES SOCIALESDébats à l’APN Les députés de la Chambre basse ont débattu,

hier en séance plénière, le projet de loi modifiant et complétant la loi n°83-11 du 2 juillet 1983 relative aux assurances sociales présenté par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Si les députés des partis de l’Alliance présidentielle ont été «un peu tendres» avec le représentant du gouvernement, les élus de la formation de Louisa Hanoune ne l’ont pas ménagé. Ces derniers ont demandé le retrait pur et simple de ce texte de loi car, selon eux, il n’apporte aucune solution au problème de la Sécurité sociale et encore moins à son financement et ne répond nullement aux aspirations des assurés sociaux. Ce texte, estime M. Taazibt, interfère dans d’autres lois liées au secteur, telles que la loi sur le travail, et touche plus particulièrement à la liberté de prescription du médecin. Le PT tire ainsi la sonnette d’alarme. Chiffres à l’appui, le représentant du PT rappelle qu’auparavant, il y avait 9 actifs pour un retraité et aujourd’hui, ce nombre a été revu à la baisse ; il est de l’ordre de 3 actifs pour un retraité. Nabila Amir

SIDI BEL ABBÈSSit-in des ex-gardes communaux Quelque cinquante ex-gardes communaux ont

observé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Sidi Bel Abbès pour protester contre la précarité de leur situation sociale. Dans une pétition revendicative, dont une copie a été remise au bureau d’El Watan, les contestataires réclament expressément leur réintégration systématique à leur poste d’origine. Tout en dénonçant la décision de licenciement dont ils font l’objet, les ex-gardes communaux exigent notamment le versement, à leur profit, de diverses primes et indemnités avec effet rétroactif se rapportant au port d’armes, au risque et à la responsabilité. Les pétitionnaires se disent, par ailleurs, déterminés à poursuivre leur action revendicative jusqu’à la prise en charge effective de leurs droits. M. Habchi

Entre les notables et les chô-meurs, le courant ne passe pas. Les chômeurs de Ouar-

gla s’organisent et n’en démordent pas. Leurs revendications sont toujours à l’ordre du jour et les sorties mé-diatiques annonçant de nouvelles modalités de gestion des recru-tements dans le secteur pétrolier, prises en charge par les collectivi-tés locales, n’apaisent en rien leur colère. Pour eux, l’absence des dignitaires officiels de Ouargla à la dernière rencontre avec le ministre de l’Intérieur peut être perçue comme une reconnaissance tacite de leur protestation qui n’a jamais reçu la bénédiction du comité des notables. De toutes les manières, la non-re-connaissance est mutuelle puisque certains dignitaires ont exprimé en haut lieu leur désaccord avec la contestation juvénile mais officiel-lement, la mésestime et le dédain, voire la discréditation, jouent un rôle non négligeable dans l’appro-fondissement du fossé qui sépare désormais les jeunes de leurs aïeux depuis le déclenchement des pre-mières émeutes en 2004. Elles sont à l’origine de la répression du mouvement de contestation, de ses dérapages mais aussi de sa persistance tout au long de ces sept dernières années. Et le sentiment grandissant de non-représentati-vité ressenti par les jeunes envers les vénérables dignitaires marque aujourd’hui la rupture entre deux visions, celle, passive, attendant

les dons de l’Etat et l’autre, active, militant pour des droits qu’ils esti-ment non acquis et une équité ba-fouée. Ce qui se prépare actuelle-ment à Ouargla est une riposte aux dernières répressions musclées des autorités et des forces de sécurité.

LA RIPOSTE Du côté des notables, c’est finale-ment le cheikh de la zaouïa Qadiria qui a été l’unique dignitaire de Ouargla à prendre part à la ren-contre préparatoire de la tournée du chef de l’Etat dans l’extrême Sud, programmée dans les jours prochains. Les notables, officiel-

lement reconnus par les autorités locales, ont lu l’information dans la presse et le comité des sages des différentes tribus ainsi que les chefs de file des communautés malékite et ibâdite infiltrés par quelques en-trepreneurs et magnats, confor-tablement installés dans la ville, expliquent le fait par une absence d’activité et de communication avec les instances nationales. Hormis quelques manifestations officielles depuis l’installation du nouveau chef de sûreté de wilaya ou du wali de Ouargla, ce comité est aux abonnés absents malgré l’actualité bouillonnante. Aucune

réunion, aucun communiqué ou rencontre avec la presse depuis plusieurs semaines alors que la région est en proie à une agitation sans précédent et des manifes-tations quasi quotidiennes de la colère et de l’exaspération des différentes couches sociales. Pour ces sages, leur cloisonnement a engendré cette exclusion qu’ils vivent sûrement comme une of-fense à leur amour propre mais sans plus. La riposte, ce sont les jeunes qui la préparent, et eux ils réclament des enquêtes approfon-dies et des décisions palpables en leur faveur. Houria Alioua

On t’a vu à la une des journaux et sur France 24 et tu n’as pas encore de travail ?» «Le

wali ne t’avait pas promis un poste eu égard à tes vieux parents ?»… Ghobchi Madani, 27 ans, est devenu une célébrité depuis sa parti-cipation à la marche des chômeurs, à Alger. Il est sans cesse hélé par les agents de l’ordre qui s’étonnent de le voir encore et toujours devant le bureau de l’emploi ou la wilaya. Mais ce jeune sans emploi, qui a pris part à tou-tes les manifestations de chômeurs ces trois dernières années, continue à squatter un local commercial vide à l’entrée de son quartier, Saïd Otba, pour ne pas déranger le sommeil de ses sœurs le soir. Il continue à éplucher les fonds de cageots au souk du ksar pour nourrir sa famille. Chômeur depuis plusieurs années, Ghobchi

Madani est l’aîné d’une fratrie de trois sœurs et d’un petit frère mongolien. Ses parents sont vieux et démunis, ses quatre sœurs font un peu de couture et du ménage ; il a un jeune frère handicapé. «Quand on n’arri-ve même pas à nourrir sa famille et à soigner ses parents, il y a de quoi vouloir s’en aller pour de bon.» Par deux fois, il a échappé à la mort. Ancien manœuvre de sonde dans une entreprise pétrolière étatique, il a été réformé

sans indemnisation après un accident de travail qui lui a valu une longue période de convales-cence. Recruté sous contrat à durée déterminée (CDD) en 2008, aucun égard ne lui a été concé-dé lors de son licenciement. Il se rend chaque matin au bureau de main-d’œuvre pour postuler à un emploi. Au bout de deux ans, il se taillade le ventre avec un cou-teau. Il ne sera plus admis au bureau de l’emploi. Le principal problème de Ghobchi Madani est d’être parmi les leaders du mouvement de contestation qui a repris, en 2010, le flambeau de la lutte contre la mauvaise gestion du dossier de l’emploi dans les zones pétrolières. Depuis leur tentative de suicide collectif, en juillet 2010, ses amis et lui sont taxés de perturbateurs de l’ordre public.«Avant, les responsables nous écoutaient à moi-tié, faisant mine de noter nos doléances dont ils se souciaient peu. On avait beau leur dire que nous n’accédions pas aux postes qui partaient bien avant l’affichage, que les pseudo-tests or-ganisés par les entreprises n’avaient pas lieu ou se soldaient par des renvois sans suite, rien à faire.» Ghobchi Madani fait partie du Comité de dé-fense des droits des chômeurs qui a organisé la marche d’Alger et compte organiser une nou-velle marche à Ouargla, lundi prochain. H. A.

GHOBCHI MADANI

Célèbre mais sans travail

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● Les nouvelles modalités de gestion des recrutements dans le secteur pétrolier, prises en charge par les collectivités locales, n’apaisent en rien leur colère.

Sit-in des chômeurs du Sud devant le ministère du Travail le 6 février dernier

Ghobchi Madani

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 6

L ’ A C T U A L I T É

L e mouvement de protes-tation enclenché par les adjoints de l’Education

nationale à travers tout le pays ne s’estompe pas. Hier matin, ce sont des centaines à venir ob-server un sit-in de protestation devant le siège de la présidence de la République à Alger.Ils revendiquent deux choses qu’ils jugentimportantes : la catégorie 10 et le droit à la promotion. Faut-il souligner que la foule des ad-joints a été cernée par une autre plus impressionnante des forces de l’ordre. «Comment se fait-il qu’il y ait des personnes qui ont travaillé pendant 30 ans dans le même poste sans aucune pro-motion, tandis que les employés dans les autres secteurs ont droit à ça», souligne un adjoint de l’éducation venu de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. La colère se lisait sur tous les visages. Les adjoints de l’éducation de plu-sieurs wilayas qui se sont dépla-cés hier jusqu’à El Mouradia ju-rent de ne pas lâcher prise avant d’arracher la totalité de leurs droits. «L’adjoint de l’éducation est marginalisé et humilié», en-chaîne un autre. «Monsieur le ministre, nos problèmes ne sont pas encore pris en charge», lit-

on sur une pancarte brandie par l’un des protestataires. Ainsi, une délégation a été reçue, dans la matinée d’hier, par le secré-taire général du ministère de l’Education nationale qui leur a expliqué qu’une rencontre entre des représentants du ministère et ceux de la Fonction publi-que est prévue pour aujourd’hui pour discuter de leurs doléances. Le porte-parole des adjoints de l’éducation a fait savoir égale-ment que le ministère de tutelle a déjà satisfait certains points de

leurs revendications, notamment la suppression de la permanence pendant les vacances et la feuille des absences.Cependant, la réponse du dépar-tement de Benbouzid n’arrive pas à rassurer les protestataires qui mènent leur combat depuis maintenant près de 4 ans. Ils veulent du concret. «Il devait (le ministre) nous répondre en responsable ; on en a marre de ses promesses. Il nous avait déjà promis au mois de février dernier qu’il réglerait notre pro-

blème définitivement mais en fin de compte il s’est rétracté», sou-tient un adjoint de l’éducation de la wilaya de Sétif.En somme, avoir la catégorie 10 et le droit d’être promu au rang de surveillant et conseiller géné-ral cela permet à ces employés de l’éducation de vivre décem-ment. «L’adjoint de l’éducation est la colonne vertébrale de l’établissement scolaire. Sans lui, c’est l’anarchie totale», ré-sume un protestataire de Béjaïa.

Ali Cherarak

L es journalistes des différentes chaînes re-levant de l’Entreprise nationale de radio

diffusion sonore (ENRS, ex-RTA) ont décidé de reconduire les sit-in de protestation. Le prochain devrait être organisé jeudi matin au siège de l’entreprise, au boulevard des Mar-tyrs à Alger. Le premier sit-in a été organisé le 27 mars à l’intérieur même des locaux de l’ENRS. Des journalistes de l’ENTV se sont solidarisés avec leurs confrères en assistant à l’action de contestation. Cette action a été

passée sous silence par les Chaînes I et III. Certains directeurs de chaînes radio, se se-raient postés devant les portes pour dissuader les reporters de rejoindre le mouvement de contestation. Les protestataires organisent depuis hier des réunions à l’intérieur de chaque station (Chaîne I, Chaîne III, Radio internationale, radios locales) pour coordon-ner les actions et élaborer une plateforme complète de revendications à soumettre à la direction générale. Ils tentent de recueillir le

maximum de signatures dans une péti-tion appelant à une assemblée générale des journalistes de la radio. «Nous avons été intimidés par des agents de l’admi-nistration et du syndicat. Ils veulent faire échouer notre action. Ils disent au per-sonnel technique que nous agissons dans l’illégalité, alors que c’est complètement faux», nous ont déclaré des journalistes obligés de requérir à l’anonymat de peur de représailles. «Nous allons poursuivre notre mouvement de contestation, car il est légitime», ont-ils assuré. «Nous n’avons aucunement l’intention d’exclu-re qui que ce soit de nos revendications, le malaise et les conditions sociopro-fessionnelles indignes concernent tout le personnel de la radio», ont-ils tenu à préciser. «Nous allons appeler à une assemblée générale des journalistes de la radio et nous voulons la présence du directeur général pour discuter de tous les problèmes», nous a-t-on dit. Outre les revendications salariales (une hausse de 40 ou 50% au lieu de 25%), les contes-

tataires, qui ont décidé de passer outre la section syndicale, envisagent d’exiger une révision des échelons, un statut, des cartes de presse «dignes de ce nom», une augmen-tation des frais de mission, le recrutement de tous les cachetiers et du respect de la part de l’administration. Des voix s’élèvent au bou-levard pour réclamer également une liberté de ton à la radio publique. Une radio réduite depuis plus de dix ans en un simple amplifi-cateur des messages officiels. Les journalis-tes reprochent à Tewfik Kheladi, directeur général de l’ENRS, de vouloir minimiser l’ampleur de leur action. Dans une interview accordée cette semaine au quotidien Waqt El Djazaïr, le DG de l’ENRS a affirmé qu’il n’est pas tenu «d’ouvrir un dialogue» avec les journalistes contestataires. «Car, habi-tuellement, les discussions sont engagées avec le syndicat», a-t-il assuré. Il a annoncé que 300 cachetiers seront réintégrés en avril 2011. «La situation des autres sera réglée avant la fin de l’année», a-t-il promis.Des promesses remises en cause par les journalistes protestataires. «Le DG aurait bien pu régler ce problème depuis son ar-rivée à ce poste. Il était au courant. Il n’a rien fait», a-t-on déclaré. Tewfik Kheladi a affirmé, dans la même interview, que tous les courants politiques peuvent s’exprimer à la radio. «Or, tout le monde sait au boulevard des Martyrs que des hommes politiques, des militants des droits de l’homme, des syndicalistes et des journalistes sont mis sur liste noire et sont interdits d’antenne», a-t-on révélé. Fayçal Métaoui

SIT-IN DES ADJOINTS DE L’ÉDUCATIONDEVANT LA PRÉSIDENCE

«La catégorie 10 etle droit à la promotion»

AÏN DEFLA

Grève illimitéeà la DLEPet à la DUC

A l’instar des mouvements de grève enregistrés à travers le pays, le personnel de la direction du logement et des équipements publics (DLEP) et celui de la direction de

l’habitat et de l’urbanisme (DUC) ont déclenché, avant-hier, un mouvement de grève illimitée précédé d’une journée de protestation afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur leurs principales préoccupations. Celles-ci se résument notamment en la révision du statut particulier des travailleurs, la revalorisation du régime indemnitaire des corps commun et technique, la permanisation des contractuels, des vacataires et pré-emplois.Des intervenants font savoir par ailleurs que des travailleurs contractuels des deux directions n’ont pas perçu leur salaire depuis plusieurs mois. L’autre revendication, au niveau de la DLEP, consiste à demander le départ du directeur, accusé de nombreux dépassements cités dans une pétition dont une copie nous a été transmise. Une autre copie, signée par une centaine de fonctionnaires, dont des ingénieurs et des techniciens, a été également adressée au wali et autres instances compétentes. Hier, il nous a été impossible d’entrer en contact avec le direc-teur de ce secteur pour avoir sa version. Aziza L.

Les travailleursde l’ONEXne décolèrent pas L es travailleurs de l’Office national des explosifs (ONEX)

localisé à Zougala, dans la commune de Miliana, en grève depuis plusieurs jours, vivent des moments difficiles. En effet, des lettres de licenciement ont été adressées par la tutelle, en l’occurrence le ministère de la Défense nationale, à plus d’une vingtaine de grévistes soupçonnés d’être à la tête du mouve-ment de contestation, a-t-on appris de sources sûres. A signa-ler que d’autres salariés de l’ONEX du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla se sont également mis en grève, revendiquant l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. On s’attend, selon une source émanant des travailleurs du site de Miliana, à un durcissement de ce mouvement. Les tra-vailleurs, qui mettent en avant le fait que leurs revendications sont on ne peut plus légitimes, ne décolèrent pas pour autant, en dépit des menaces de licenciement qui pèsent sur eux, a af-firmé la même source. A signaler qu’un sit-in devant le siège de la wilaya a regroupé avant-hier des dizaines de travailleurs des unités de Miliana et de Aïn Defla. Aziza L.

SOUR EL GHOZLANE L’ENAD dansle collimateur d’unecommission d’enquêteU ne commission d’enquête, dépêchée d’Alger, s’est ren-

due hier à Sour el Ghozlane pour s’enquérir de la situa-tion des protestataires, grévistes de la faim depuis une dizaine de jours. En outre, l’enquête porte également sur les modalités de recrutement de ces ex-employés. Selon des informations, la commission aurait découvert des anomalies concernant l’affaire des travailleurs recrutés en tant que contractuels, dont certains n’ont pas été déclarés à la Sécurité sociale alors que d’autres auraient été recrutés sans dossier. L’actuel directeur général par intérim, contacté par nos soins au sujet de ces révélations, les a niées en bloc tout en confirmant que la com-mission a pour mission de s’enquérir uniquement de la situa-tion des grévistes. Un représentant des grévistes a confirmé que deux de ses camarades ont tenté de se suicider, dans la soirée de lundi dernier. Selon notre interlocuteur, contacté par téléphone, un gréviste s’est aspergé d’essence et a tenté de s’immoler, mais ses camarades l’ont sauvé de justesse. Un autre a menacé de se jeter du haut de la terrasse de la direction générale, mais les éléments de la Protection civile, présents sur les lieux, sont intervenus pour l’en dissuader. Le groupe ENAD traverse une crise financière sans précédent et se débat dans des problèmes cruciaux. La quasi-totalité des employés n’ont pas perçu leur salaire depuis plusieurs mois. Devant l’indifférence totale des pouvoirs publics, les protestataires n’écartent pas la possibilité d’un suicide collectif. Le direc-teur général de l’ENAD avait soumis, selon des déclarations faites il y a quelques mois, un dossier d’assainissement aux pouvoirs publics pour au moins «sauver les postes existants». A. Fedjkhi

LA COLÈRE DES JOURNALISTES DE LA RADIO PERSISTE

Appel pour une assemblée générale

● Le porte-parole des adjoints de l’éducation a fait savoir également que le ministèrede tutelle a déjà satisfait certains points de leurs revendications.

Manifestation des adjoints de l’éducation hier à proximité de la présidence de la République

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Suite de la page 1

P our la direction générale de Sonatrach, la majori-té des travailleurs dans

le Sud ont fait confiance à la direction après la tenue des assemblées générales, en pré-sence du PDG de Sonatrach, et attendent comme prévu que le conseil d’administration se réunisse pour entériner les décisions qui répondent aux revendications légitimes.Les primes concernées par les décisions sont l’indemnité de travail posté, l’indemnité de zone et l’indemnité de nuisan-ce.L’augmentation touchera tous les travailleurs de Sonatrach au Sud, ce qui représente quelque 25 000 travailleurs, soit la moi-tié du personnel de la compa-gnie. L’augmentation va concerner également quelques

travailleurs du Nord qui per-çoivent la prime de nuisance (ou prime de salissure).La prime de la femme au foyer (conjoint du travailleur) sera augmentée et passera de 500 à 1500 DA, selon la même sour-ce.Les revendications des tra-vailleurs du Sud sont objecti-ves, selon la direction générale, et le premier responsable de Sonatrach s’est engagé devant les travailleurs lors des deux assemblées générales qu’il a tenues avec eux à Hassi R’mel et à Hassi Messaoud à répercu-ter leurs revendications légiti-mes devant le conseil d’admi-nistration, la structure habilitée à prendre des décisions concer-nant les salaires. Questionné sur les revendications exposées par les travailleurs du Sud de la compagnie nationale des hydrocarbures, lors de la céré-monie d’ouverture des plis

pour le troisième avis d’appel à la concurrence pour les blocs d’exploration. Le PDG de Sonatrach, Nordine Cherouati, avait confirmé que la direction générale allait soumettre des propositions au conseil d’ad-ministration pour répondre aux revendications des collectifs du Sud et que d’ici à la fin du mois de mars, le conseil devrait statuer pour trouver un accord qui puisse satisfaire les reven-dications légitimes des tra-vailleurs.Le premier responsable de Sonatrach s’était déplacé à Hassi R’mel et à Hassi Mes-saoud, où il a assisté à des assemblées générales avec les travailleurs au cours desquelles il a débattu avec eux de leurs revendications. De ces débats, il ressortait que plusieurs revendications des collectifs du Sud avaient déjà reçu un accord de principe, selon M.

Cherouati. A l’issue du conseil d’administration, un accord devrait être signé pour officia-liser les décisions.Il faut rappeler qu’un mouve-ment de boycott de la cantine de l’entreprise a été lancé par des travailleurs à Hassi R’mel au début du mois de mars pour exiger que la direction générale accède à leurs revendications. Les revendications concer-naient essentiellement le régi-me indemnitaire des tra-vailleurs du Sud dont les salai-res commençaient à se rappro-cher graduellement et au fil du temps aux salaires de leurs col-lègues du Nord.Une situation qui remettait en cause un acquis historique pour ceux qui travaillaient au Sud dans les champs pétroliers et gaziers loin de leurs familles et pour qui le régime indemnitai-re était une compensation.

L. S.

D ans sa déclaration du 20 mars 2000, le CCDR avait déjà dénoncé les signes

avant-coureurs d’une dérive politique, économique et sociale, et la résurgence an-noncée de l’intégrisme islamiste et sa réha-bilitation rampante par le pouvoir. Depuis, il n’a eu de cesse de multiplier des appels (déclarations, interviews, contributions...) pour exhorter tous les démocrates à se réu-nir et à dialoguer pour la constitution d’un Front républicain citoyen afin de préparer un grand rassemblement républicain pour la concrétisation d’un projet de société moderne dans un Etat de droit. Vainement, il avait appelé à plusieurs reprises à la préparation d’états généraux républicains pour un pacte national républicain, sans parler de la défunte Coordination des dé-mocrates algériens (CDA) en 2001, pour laquelle il avait consenti tant d’efforts, ni des Collectifs d’initiatives démocratiques (CID) en 2007, ou encore du Forum social Algérie (FSA) en 2003.Ce ne sont pas les tentatives de rassem-blement démocratique et de mobilisation citoyenne qui manquèrent. Dans sa course à la recherche du candidat démocrate en 1999, le CCDR avait soumis à débat un projet de plate forme. Après sa lettre n°2 du 12 avril 2001, dans son Manifeste du 16 avril 2002 prônant la double rupture et avec le système et avec l’intégrisme, il appelait à une refondation de l’Etat et proposait une transition démo-cratique pour une alternative démocrati-que, transition dont il avait développé dans le détail toute la démarche (gouvernement d’union républicaine, révision constitu-tionnelle, loi sur les partis, loi électorale ...). Sa déclaration du 5 février 2011 sur «le changement pour une alternative démocra-

tique et sociale» est la dernière illustration de sa constante démarche pour le rassem-blement des forces démocratiques pour préparer le changement. Aujourd’hui, devant l’extrême gravité de la situation à tout point de vue que vit l’Al-gérie, le CCDR déplore l’éparpillement des forces démocratiques et ne cautionne aucune démarche qui va dans le sens de la division et de l’affaiblissement de celles-ci. Toujours partisan de la voie pacifique, une voie militante et déterminée, il a toujours mis en garde le pouvoir dans sa fuite en avant et dans son autisme, comme il a tou-jours attiré l’attention sur le danger d’une issue brutale et violente de la rue, la rue devenant le seul recours, la rue avec toutes ses inconnues et tous ses risques pour un peuple qui a enduré des années durant de terribles souffrances. Aujourd’hui plus que jamais, les forces démocratiques sont interpellées. Elles doivent impérativement se rassembler, dia-loguer entre elles, mettre de côté les pré-jugés, les faux clivages et le sempiternel écueil du leadership, autour du minimum républicain. Sinon, elles risquent de rater le rendez-vous de l’histoire. Ainsi rassem-blées, elles doivent engager des débats citoyens à tous les niveaux, dans tous les espaces (quartiers, cafés, salles, entrepri-ses, cinémas, universités...). Il leur faudra, il nous faudra engager un travail de proxi-mité en phase avec les préoccupations quo-tidiennes du citoyen et, en même temps, expliquer les enjeux politiques actuels, car sans libertés et sans démocratie il ne peut y avoir ni justice sociale ni développement. Le changement ne pourra se faire sans les citoyens, il ne se fera qu’avec eux. La parole doit être donnée au peuple, à la

société civile, aux citoyens, toutes couches confondues. Si débat il y a, ce n’est pas seulement autour d’une table, d’une confé-rence, ou être confiné dans des cénacles restreints, coupés des préoccupations quo-tidiennes des citoyens. Le débat doit être porté d’abord et avant tout au niveau des citoyens. La citoyenneté est aujourd’hui une donne incontournable, universelle-ment reconnue. C’est aux citoyens de dire comment ils veulent ce changement tant appelé par nous tous, comment ils veulent vivre, comment ils veulent être libres et gouvernés, comment le pouvoir doit être l’émanation profonde de l’ensemble des citoyens. Car la souveraineté du peuple est univer-sellement admise. Souveraineté que la Dé-claration du 1er Novembre 1954 avait fait sienne. Le pouvoir comprendra-t-il qu’on ne peut s’opposer à la marche inexorable de l’histoire ? Les solutions de replâtrage ne sont plus de mise. Nous devons tirer les leçons des révolutions citoyennes en cours.Le dialogue et le débat pour rompre la glace et le mur de l’incompréhension entre les forces démocratiques, d’une part, et entre celles-ci et les citoyens d’autre part, sont deux conditions essentielles pour une mobilisation effective pour le changement. Unis et forts, nous pourrons réellement peser de tout notre poids pour le change-ment qui se profile, et ce, pour une Algérie républicaine, un Etat de droit, un Etat des libertés et de justice sociale, un Etat mo-derne, ouvert sur l’universalité, un projet de société où la jeunesse et la femme se-ront parmi les fleurons essentiels.

Alger, le 24 mars 2011 Le Bureau national du CCDR

RÉUNION DU CONSEIL D’ADMINISTRATIONDE SONATRACH MARDI

Validation du nouveau régime indemnitaire

RELANCE DU SECTEUR INDUSTRIEL PUBLIC

L’Etat y consacre1 100 milliardsde dinars

L ’Etat a consacré 1100 milliards de dinars pour la restructura-tion et la relance du secteur industriel public, a déclaré, hier, le ministre de l’Industrie, de la Petite et moyenne entreprise,

et de la Promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi, dans une intervention à la Radio nationale. «Le gouvernement a essayé depuis trois ans de mettre de l’ordre dans le secteur industriel public. Le Conseil des participations de l’Etat (CPE) a récemment passé en revue les dossiers de développement de chacune des 30 Sociétés de gestion des participations (SGP) et les entreprises qui ont un potentiel et un marché ont bénéficié d’un soutien financier très important», a expliqué le ministre. Une fois parachevé ce travail dans les prochaines semaines au niveau du CPE, «plus de 1100 milliards de dinars, soit l’équivalent de 16 milliards de dollars, auront été investis dans le secteur public», a-t-il ajouté, précisant que le secteur privé a également bénéficié d’un nouveau programme de mise à niveau de 386 milliards de dinars qui concernera 20 000 PME à l’horizon 2014. Concernant les négociations avec le constructeur automobile français, Re-nault, pour l’implantation d’une usine de voitures en Algérie, le ministre a déclaré qu’elles ont «bien avancé». «Avec Renault nous avons bien avancé, ça ne veut pas dire que nous sommes arrivés à un accord, mais en tout cas on parle de modèles techniques, de commercialisation, de gamme et de la nature de l’investissement», a-t-il déclaré à la radio. «Nous avons encore énormément de ques-tions à régler. Les négociations dans le cadre des partenariats industriels prennent parfois 6 à 8 mois pour aboutir à de premiers accords qui seront ensuite finalisés dans des mémorandums plus précis», a ajouté le ministre. Selon M. Benmeradi, l’Algérie, qui veut lancer une industrie automobile en Algérie, propose à Re-nault de produire 100 000 véhicules d’une gamme variée par an. Il a également indiqué qu’il pourrait se rendre prochainement en France dans le cadre du suivi des relations économiques algéro-françaises. «Nous avons eu déjà deux rounds. Un troisième est prévu également en marge d’un forum de la PME fin mai à Alger. D’ici là, il se peut que je fasse un déplacement à Paris pour voir l’état d’avancement de l’ensemble des dossiers de la coopéra-tion», a encore déclaré le ministre. R. E.

URBANISME

Les URBA changentde tutelle L es 12 centres d’études et de réalisation en urbanisme du pays

(URBA) ainsi que le Centre national d’études et de recher-ches appliquées en urbanisme (Cnerud) ne seront plus cha-peautés par la société de gestion et de participation (SGP) Genest. Dans ce sens, ils vont avoir, d’ici le mois de juin, une nouvelle tutelle qui est l’Agence nationale de l’urbanisme (Anurb). Cette dernière, déjà mise en place, est directement ratta-chée au ministère de l’Habitat.Elle a pour mission d’élaborer des études d’urbanisme et de gé-rer l’aménagement des grandes infrastructures nationales, tout en contribuant aussi à lutter contre l’anarchie urbanistique que connaissent les agglomérations urbaines du pays. A travers ce changement de tutelle, plusieurs opérateurs économiques, qui ont bénéficié de fonciers industriels durant les années 2000, octroyés par ces 12 centres d’études et de réalisation en urbanisme, espèrent avoir enfin leurs actes de propriété.Au niveau du centre régional d’études et de réalisation en urba-nisme de Blida (Urbab), l’un des plus importants à l’échelle natio-nale, plusieurs opérateurs affluent, au quotidien, à cet organisme pour exiger leurs actes. Néanmoins, l’Urbab est actuellement dans l’impossibilité de délivrer ces documents aux ayants droit dans la mesure où le foncier industriel ne relève plus de son ressort depuis le changement des textes et la création de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref). «L’Etat met en place des textes puis elle les proroge sans pour autant en mesurer les conséquences. Notre investissement est lourdement pénalisé et rien ne pointe encore à l’horizon pour régler un problème dont nous sommes loin d’en être la cause», regrette un groupe d’indus-triels, avant de poursuivre : «On espère bien que le changement de tutelle de l’Urbab sera bénéfique pour nous.» Ce statu quo est d’ailleurs non seulement préjudiciable aux opérateurs écono-miques à la recherche de leurs actes, mais également à l’Urbab. «Nous perdons énormément de temps à gérer ce problème qui n’a pas lieu d’être et à écouter les plaignants, et ce, sans pour autant qu’on puisse régler ce différend une fois pour toutes», nous dira une source proche de l’Urbab. Mohamed Benzerga

CCDR

Rassemblement des forcesdémocratiques et mobilisation citoyenne :

une nécessité pour le changement

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Suite de la page 1

Ce groupe se réunira prochai-nement au Qatar, selon le communiqué final diffusé

par le ministère britannique des Affaires étrangères. «Les partici-pants à la conférence ont convenu d’établir un groupe de contact sur la Libye. Le Qatar a accepté de réunir la première réunion du groupe aussi tôt que possible», Le Qatar, ce petit émirat du Golfe, le seul pays arabe avec les Emirats arabes unis à participer aux opéra-tions en Libye, a ravi la vedette, hier à Londres. Les autres pays arabes affichaient quant à eux profil bas,tant ils ont du mal à trancher leurs positions qui tan-guent entre une sympathie mal dissimulée au régime d’El Gued-dafi et la peur de se mettre dans le viseur des grandes puissances. Au final, seuls 7 pays sur les 24 de la Ligue arabe ont jugé utile de dépêcher leurs représentants à Londres. Le Qatar s’est, quant à lui, fait représenter par son Pre-mier ministre, cheikh Hamad Bin Jasseem Bin Jaber Al Thani. Ce dernier ne s’est pas contenté de s’afficher devant les caméras du monde, puisqu’il a prononcé la sentence contre El Gueddafi : «La fin du régime d’El Gueddafi est proche», a-t-il asséné à l’ouverture de la réunion.

LES ARABES SE SONT ENTENDUS …Une entrée en matière qui aura balisé le terrain aux travaux de la conférence pour esquisser les contours de ce que sera l’action diplomatique du «groupe de contact» en attendant la chute quasi inévitable du maître de Tri-poli. Le communiqué final de la conférence souligne à peu près la même chose : «El Gueddafi et son régime ont perdu toute légitimité et seront tenus pour responsables de leurs actions.» Il y est précisé que «seuls les Libyens pouvaient choisir leur avenir». Mais la tona-lité générale des interventions ne laisse pas l’ombre d’un doute quant aux intentions des puissants. Le Conseil national de transition libyen (CNT), qui a la cote auprès des Occidentaux, n’a certes pas été autorisé à participer à la confé-rence pour des considérations

d’ordre «diplomatique». Mais son responsable des affaires interna-tionales, Mahmoud Jibril, n’a pas rasé les murs à Londres. Il a ren-contré les ministres des Affaires étrangères américain, britannique et français. En qualité de «futur» chef de la diplomatie de la Libye post-El Gueddafi…Preuve en est que les Etats-Unis ont désigné, hier, un envoyé auprès du CNT en la personne de Chris Stevenz. La France a, elle aussi, nommé son ambassadeur (Antoine Sivan) à Benghazi, qui était hier en voie de prendre ses fonctions, a indiqué un responsa-ble français.

LE DÉLÉGUÉ DU CNT EN GUEST-STAR Hier à Londres, il était question d’assurer «le leadership et la direction politique d’ensemble des efforts internationaux» en coordi-nation étroite avec l’ONU, l’Union africaine, la Ligue arabe, l’Organi-sation de la conférence islamique (OCI) et l’Union européenne. Après la réunion de Qatar, la prési-dence du groupe sera assurée à tour de rôle «par des pays de la région et au-delà», ajoute le com-muniqué. «Le Conseil de l’Atlanti-que Nord, se réunissant aux côtés de ses partenaires de la coalition, assurera la direction politique exé-cutive des opérations de l’OTAN», ajoute le texte. Les participants ont par ailleurs accepté l’offre du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, présent à la conférence de Londres, de «gérer la coordina-

tion de l’aide humanitaire et la planification du soutien à long terme». La réunion de Londres a permis également de dissiper les craintes sur les intentions des alliés en Libye. Les participants «réaffir-ment leur engagement fort pour la souveraineté, l’indépendance, l’in-tégrité territoriale et l’unité natio-nale de la Libye», souligne le com-muniqué final. Au plan opération-nel, les participants se sont promis de «renforcer» les sanctions contre El Gueddafi et se sont félicité du «succès» de l’intervention.

UNE AIDE MILITAIRE AUX REBELLESLa France est prête à discuter avec ses alliés d’une aide militaire aux rebelles en Libye, a déclaré hier le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, tout en soulignant que ce n’était pas prévu par les récentes résolutions de l’ONU sur ce pays, indique l’AFP. «Ce n’est pas ce que prévoit la résolution 1973 ni la résolution 1970. Pour l’instant, la France s’en tient à la stricte application de ces résolu-tions. Cela dit, nous sommes prêts à en discuter avec nos partenaires», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. L’ambassadri-ce américaine à l’ONU, Susan Rice, avais indiqué plus tôt, sur la chaîne de télévision ABC, que les Etats-Unis «n’excluaient pas» de fournir une assistance militaire aux insurgés libyens afin de les aider à renverser le colonel.

H. M.

El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 8

L ’ É V É N E M E N T

OTANPrise en charge du commandementdes opérations demainLe transfert eff ectif à l’OTAN de la responsabilité des opérations militaires en cours en Libye, initialement prévu pour aujourd’hui, a été reporté à demain, a indiqué hier un diplomate occidental. «L’OTAN prendra le commandement eff ectif des opérations libyennes jeudi», a précisé la même source, qui a ajouté qu’actuellement, «la conduite des opérations est toujours coordonnée par les Américains». Les Etats-Unis avaient annoncé pour aujourd’hui le transfert de la responsabilité des opérations des quartiers généraux américains en Europe à l’OTAN. Mais le haut commandement de l’Alliance à Mons (sud de la Belgique), a estimé que «pour mener à bien le processus de transfert et être capable de remplacer les Américains effi cacement, il faut une journée de plus». «Le transfert consiste à transmettre la responsabilité des opérations à une chaîne de commandement spécialement aff ectée à la Libye, au sein même de la chaîne de commandement permanente de l’OTAN», a expliqué ce diplomate.

ELLE ÉMETTRA À PARTIR DE DOHA Libya TV, la voix des opposants L’opposition libyenne a lancé hier de Doha une chaîne de télévision, Libya TV, avec des programmes axés sur le confl it en Libye et d’autres nouvelles du monde arabe et internationales, ont annoncé ses promoteurs dans un communiqué. Libya TV, en coopération avec le Conseil national de transition (CNT) qui regroupe l’opposition au dirigeant Mouammar El Gueddafi , devait commencer à transmettre hier sur le satellite Nilesat, ont-ils précisé. Elle sera gérée par un «groupe de professionnels libyens à travers le monde, avec l’appui d’experts d’autres nationalités arabes», ont-ils ajouté. Libya TV diff usera «des programmes liés à la révolution libyenne, ainsi que des journaux d’information sur les développements en Libye de même que dans le monde arabe et à l’international», ont encore dit ses promoteurs, sans autre précision, en particulier sur le fi nancement de la chaîne. Le Qatar, qui est devenu lundi le premier pays arabe à reconnaître le CNT, participe également à l’intervention militaire internationale contre les forces du régime El Gueddafi .

JUPPÉ À PROPOS DU SORT D’EL GUEDDAFI«C’est aux Libyens de s’en débarrasser»«Il revient aux Libyens de se débarrasser de Mouammar El Gueddafi », a déclaré hier à Londres le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, alors qu’il lui était demandé si la France était favorable à un exil du chef d’Etat libyen. «C’est aux Libyens de s’en débarrasser», s’est borné à dire le ministre lors d’une conférence de presse, à l’issue de la première réunion d’un «groupe de contact» nouvellement créé pour traiter du dossier libyen. M. Juppé a indiqué que le sujet d’un éventuel exil d’El Gueddafi n’avait pas vraiment été abordé par les participants. «Il n’y a pas d’avenir pour El Gueddafi en Libye» et «il doit quitter le pouvoir», a réaffi rmé Alain Juppé. L’idée d’un exil a été évoquée ces derniers jours par plusieurs pays, dont l’Italie et l’Espagne. Un exil du dirigeant libyen Mouammar El Gueddafi reste «juridiquement» une possibilité, étant donné qu’il n’est «pas encore» accusé ou recherché par la CPI, a estimé hier la ministre espagnole des Aff aires étrangères, Trinidad Jimenez, dans une interview au journal El Pais. R. I.

LES ARABES AFFICHENT PROFIL BAS À LONDRES

Les pays arabes sont apparus en retrait, hier, à la conférence ministérielle de Londres visant à pré-

parer la Libye de l’après-El Gueddafi que Français et Britanniques souhaitaient à l’origine la plus large et la plus consensuelle possible. Concernés au premier chef par l’avenir de ce pays, la plupart des pays mem-bres de la Ligue arabe – comme l’Algérie et l’Egypte qui vient de renverser Hosni Moubarak – n’étaient pas représentés à cette première réunion du «groupe de contact» sur la Libye à laquelle ont assisté une quarantaine de pays et organisations. Le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, avait dé-cliné l’invitation, se faisant représenter par un simple ambassadeur. Un profil bas expliqué par un diplo-mate égyptien par la prise en charge des opérations militaires par l’OTAN et par les inconnues pesant

sur la suite des évènements en Libye. Le soutien de la Ligue arabe aux Occidentaux avait pourtant constitué le paramètre déclencheur de l’adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité qui autorise les Etats membres de l’ONU à adopter «toutes les mesures nécessaires» pour protéger les populations civiles. Alors que les puissances occidentales – Etats-Unis, France, Allemagne – étaient représentées par leur ministre des Affaires étrangères, les Etats arabes présents l’étaient par un ambassadeur, à l’ex-ception notable du Qatar et des Emirats arabes unis qui participent aux opérations militaires au-dessus de la Libye. Seuls 7 pays arabes sur les 24 membres de la Ligue arabe étaient représentés hier à la conférence de Lon-dres. L’Union africaine était, elle, absente.

40 PAYS À LA CONFÉRENCE DE LONDRES SUR LA LIBYE

Unanimité pour le départ d’El Gueddafi

Unanimité autour du départ du guide de la révolution libyenne

PHOTO DR

LE CNT AVERTIT Les crimes ne doivent pas rester impunis Le CNT, organe représentatif des insurgés libyens, a insisté hier à Londres pour que «les crimes» commis par le colonel Mouammar El Gueddafi ne restent «pas impunis». «L’idée est que Kadhafi soit tenu responsable pour ses crimes lors d’un procès équitable en Libye», a déclaré le coordinateur pour le Royaume-Uni du CNT, Guma El Gamaty. «Il fait aussi face à un possible procès devant la Cour pénale internationale (CPI)», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse organisée en marge de la première réunion du «groupe de contact» sur la Libye. M. El Gamaty faisait référence à l’annonce, le 3 mars, par le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, de l’ouverture d’une enquête pour crimes contre l’humanité en Libye visant notamment le colonel El Gueddafi. «Ces crimes ne doivent pas rester impunis», a-t-il insisté, alors que quelques pays, comme l’Italie et l’Espagne, évoquent comme option de sortie de crise un exil du dirigeant libyen. De son côté, le porte-parole du CNT, Mahmoud Shamman, a présenté la vision du Conseil pour l’après El Gueddafi, expliquant que le CNT n’avait qu’un rôle intérimaire, le temps notamment de rédiger une nouvelle Constitution qui serait soumise à référendum. «Jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune arme» des pays participant à la coalition internationale, «sinon nous pourrions en finir avec le régime en quelques jours», a-t-il par ailleurs affirmé, tout en insistant sur l’importance du soutien politique apporté aux insurgés.

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L ’ É V É N E M E N T

YÉMEN

Les négociations entre le régime et les contestataires

dans l’impasse L es tractations entre le ré-

gime et les opposants pour un départ négocié du pré-

sident Ali Abdallah Saleh ont échoué. Le dictateur de Sanaa a demandé aux opposants de quit-ter le pays, a indiqué hier l’AFP citant l’agence officielle Saba. «Je dis à ceux qui demandent aux autres de partir : c’est à eux de s’en aller, c’est aux agents stipendiés de quitter le pays», a lancé à l’adresse de l’opposition Abdallah Saleh. «Ceux qui veu-lent le pouvoir doivent se diri-ger vers les urnes, et si le peuple leur accorde sa confiance, nous leur remettrons le pouvoir», a-t-il ajouté, dans une nouvelle indication de son refus d’un départ anticipé. Le chef de l’Etat est confronté depuis fin janvier à un mouve-ment de contestation populaire réclamant son départ et qui s’est accentué après la mort le 18 mars de 52 manifestants par des tirs attribués à ses partisans. Il a perdu le soutien d’une partie de l’armée, de puissantes tri-bus et d’importants dignitaires religieux. Lundi dernier, le propre gendre du président, Yahya Mohammad Ismaïl, a rejoint les protesta-taires qui campent sur la place de l’Université à Sanaa depuis le 21 février et leur a proclamé son appui. «J’appelle les gens honnêtes à rallier le sit-in sur la place du Changement», a déclaré le commandant de bord Ismaïl, pilote privé du président,

dont il a épousé l’une des filles. Une dizaine d’officiers ont an-noncé le même jour leur rallie-ment aux contestataires sur la place, comme l’a fait le 21 mars le général Ali Mohsen Al Ah-mar, commandant de la région nord-est et de la première divi-sion blindée, considéré comme un rival potentiel du président. Selon l’opposition, les discus-sions pour un départ négocié de Abdallah Saleh ont échoué. «Les négociations sont inter-rompues depuis jeudi dernier. Le président se dérobe à tous ses engagements et il est inutile de négocier avec lui», a affirmé

le porte-parole de l’opposition parlementaire, Mohammad Al Sabri.L’une des formules envisagées consiste en un transfert du pou-voir à un conseil présidentiel de cinq membres, dont le général Ali Mohsen Al Ahmar. Des sources proches de l’officier, ce dernier a rencontré lundi l’am-bassadeur des Etats-Unis au Yé-men, Gerald Feierstein, sans que rien n’ait filtré de leur entretien. Le porte-parole de l’opposition a par ailleurs critiqué les propos du secrétaire américain à la Dé-fense Robert Gates, selon lequel la chute du président Saleh ou

son remplacement par un gou-vernement «plus faible» pose-rait un «vrai problème» pour les Etats-Unis dans la lutte contre Al Qaîda. «En agitant le spectre d’Al Qaîda, ces déclarations des Etats-Unis encouragent le régime», a affirmé Mohammad Sabri. «La branche la plus acti-ve et peut-être la plus agressive d’Al Qaîda, Al Qaîda dans la péninsule arabique (AQPA), agit depuis le Yémen et nous menons une coopération antiterroriste avec le président Saleh et les services de sécurité yéménites», a affirmé dimanche dernier Ro-bert Gates. R. I.

Le Parlement bahreïni a accepté hier la démission de 11 des 18 députés de l’op-

position chiite, présentée en février pour dénoncer la violence contre les manifestants réclamant des réformes, rapporte l’AFP ci-tant l’agence officielle Bna. «Le Parlement a accepté à l’unanimité la démission de 11 dé-putés du bloc d’Al Wefaq», le principal groupe de l’opposition chiite le mieux représenté au sein de la Chambre qui compte 40 élus au total. L’agence a ajouté que le Parlement avait décidé de reporter son vote sur la démission des sept autres députés d’Al-Wefaq, principal animateur d’un mouvement de protestation réclamant la fin du régime monarchique des Al Khalifa. Ce développement survient deux semaines après que les forces de sécurité bahreïnies eurent délogé les protestataires, en majorité des chiites, de la place de la Perle à Manama, épicentre de la contestation, où ils ont campé pendant un mois. Les 11 députés démissionnaires perdent ainsi leur immunité parlementaire, ce qui pourrait les exposer à d’éventuelles poursuites judiciaires. Le bloc d’Al Wefaq a suspendu sa participation au Parlement le 15 février pour protester contre la violence policière dans des villages chiites

où deux manifestants ont été tués. Les 18 députés d’Al Wefaq ont ensuite présenté leur démission en bloc le 27 février, alors que le bilan des victimes de la violence policière a atteint 7 tués. Au moins 15 chiites bahreïnis ont été tués en un mois de protestations, selon un bilan d’Al Wefaq.Le même jour,Cela dit, le ministre de l’Intérieur bahreini, cheikh Rached Ben Abdellah Al Khalifa, a déclaré, hier devant le Parlement, que les récentes protestations à Bahreïn ont fait 24 morts, dont quatre policiers. Ajoutant que les manifestants ont agi selon des tactiques propres au Hezbollah. «Quatre policiers ont été tués, ainsi que sept civils innocents parmi les citoyens et les résidents ainsi que 13 parmi ceux qui ont participé aux troubles et aux actes de violence», a déclaré cheikh Rached Ben Abdallah Al Khalifa. Il a indiqué que 391 agents des forces de l’ordre ont été blessés ainsi que 56 civils innocents, dont des résidents étrangers. Cheikh Rached a estimé que la manière dont le sit-in de la place de la Perle à Manama a été organisé présentait des similitudes avec les méthodes du Hezbollah, le parti chiite libanais soutenu par la Syrie et

l’Iran. «La façon dont les barricades avaient été dressées, l’occupation des hôpitaux, le siège des bureaux de la télévision et de bâti-ments publics et la création de cellules s’oc-cupant de l’organisation des manifestants sur le terrain, de l’approvisionnement, de l’infor-mation révèlent des tactiques de style Hezbol-lah», a-t-il déclaré. «Une enquête est en cours et elle va révéler la nature des contacts (entre manifestants et Hezbollah) et d’autre chose», a assuré cheikh Rached. Le gouvernement de Bahreïn a déjà dénoncé le soutien apporté par le Hezbollah et les autorités iraniennes au mouvement de protestation. Bahreïn, petit royaume arabe du Golfe gouverné par une dynastie sunnite, a connu de la mi-février à la mi-mars des manifestations sans précé-dent pour des réformes politiques qui ont été essentiellement animées par les chiites, majoritaires parmi la population autochtone. Les forces de l’ordre ont mis fin à ces protes-tations après l’envoi à Bahreïn d’unités d’une force commune du Conseil de coopération du Golfe, appelée «Bouclier de la péninsule». Le CCG comprend, outre Bahreïn, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, Oman et le Koweït. R. I.

BAHREÏN

Le Parlement accepte la démission de 11 députés de l’opposition

ÉGYPTE

La coalition des jeunes appelle à une manifestation vendredi prochain L a coalition des jeunes de la révolution a appelé à

une manifestation grandiose vendredi prochain à la place Tahrir du Caire «pour sauver la révolu-

tion» et assainir le système des résidus de l’ancienne ère, a indiqué hier l’APS. La coalition a considéré, dans un communiqué publié sur son site internet, que l’apparition et les déclara-tions des symboles de l’ancien système sur les chaînes de télévision comme «une provocation», l’amenant à organiser cette manifestation pour sauver la révolu-tion. «L’apparition et les déclarations du président du conseil du peuple dissous, Fethi Serrour, et de Zakaria Azmi, ancien dirigeant du parti national, sur certaines chaînes privées», a estimé la coalition, est révoltant et blessant pour les révolutionnaires d’autant que le premier est accusé d’implication dans les événements «du chameau» qui ont fait des morts parmi les révolu-tionnaires.Les déclarations des symboles de l’ancien système, a ajouté le communiqué, veulent faire croire qu’ils ont déclenché la révolution et tenté de réformer le système et que Moubarak et le groupe des anciens réformistes du parti les en avaient empêchés. Les véritables réformes et la stabilité que vise le gouvernement de Issam Cherif et auxquelles aspire le peuple égyptien en général et les révolutionnaires en particulier, assure la coalition dans son communiqué, requièrent «la célérité dans le jugement des corrom-pus, à leur tête Moubarak, Azmi, Serrour et Cherif». «Nous avons demandé l’apaisement et arrêté les manifestations d’envergure dans la place Tahrir afin de donner au gouvernement et au Conseil suprême des forces armées l’occasion de concrétiser les revendica-tions de la révolution», a souligné le communiqué. Le ministre égyptien de la Justice, Mohamed Ab-delaziz Al Djoundi, a affirmé que le gouvernement égyptien œuvrait à rapatrier les fonds qui se trouvent dans les banques étrangères et qui ont été «pillés» par les responsables de l’ancien système, précisant que ces fonds, «s’ils sont rapatriés, seront dépensés au profit du peuple à travers l’augmentation des salaires et de nouvelles opportunités d’emploi». R. I.

SYRIE

Démission du gouvernement Le gouvernement syrien, dirigé depuis 2003 par le

Premier ministre, Mohammad Naji, Otri a présen-té hier sa démission au chef de l’Etat Bachar Al Assad qui l’a acceptée, a indiqué l’AFP citant l’agence of-ficielle Sana. «Le président Assad a accepté» le jour même «la démission du gouvernement de Mohammad Naji Otri et lui a demandé d’expedier les affaires courantes.» Le nouveau gouvernement, dont la composition de-vrait être connue d’ici la fin de la semaine, aura pour tâche de mener à bien le programme de réformes que Bachar Al Assad a promis. Parmi ces réformes, doi-vent figurer l’abrogation de l’état d’urgence, la libé-ralisation de la presse et l’instauration du pluralisme politique réclamées par le mouvement de contestation lancé il y a deux semaines en Syrie. Par ailleurs, le président syrien Bachar Al Assad s’adressera aujourd’hui à la nation, en prononçant un discours devant le Parlement, a indiqué à l’AFP un haut responsable. Il s’agit de la première intervention publique du chef de l’Etat depuis le début des mani-festations dans le pays le 15 mars. Le même responsa-ble ajoute «qu’à cette occasion il présentera ses pro-jets de réformes». Le Parlement syrien a demandé au président Al Assad de venir expliquer les mesures de démocratisation promises. Dans un entretien diman-che dernier à l’AFP, la principale conseillère du pré-sident, Boussaïna Chaabane, a déclaré que la décision d’abroger la loi d’urgence en vigueur depuis 1963 en Syrie a été prise, mais qu’elle ne sait pas quand elle sera appliquée. R. I.

La rue yémenite persiste et signe : elle veut le départ de Ali Abdallah Saleh

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 10

R E P O R T A G E

INTERNET, UN NOUVEL INSTRUMENT DE PROMOTION DE LA POLITIQUE EXTÉRIEURE

Londres se met à l’heure de la diplomatie digitale

● Non enseignée encore aux universités, la Digital Diplomacy est déjà mise en pratique par les concepteurs de la politique étrangère de Grande-Bretagne.

LondresDe notre envoyé spécial

R oss Ferguson et Phil Brown sont jeunes. Ils s’occupent, avec une équipe d’une quinzaine de

techniciens, de spécialistes de la com-munication, d’analystes et de journa-listes du service Digital Diplomacy (diplomatie digitale) du Foreign Of-fice, ministère britannique des Affaires étrangères. «Un concept récent, né il y a à peine trois ans. Il n’y a pas encore une définition précise de la Digital Di-plomacy. Auparavant, l’utilisation des nouveaux moyens de communication était marginale», a expliqué Ross Fer-guson, qui a noté que cette discipline n’est pas encore enseignée à l’univer-sité. L’internet est, selon lui, utilisé pour servir les intérêts de la politique étran-gère du Royaume-Uni, pour donner des conseils consulaires et des informations aux expatriés. L’équipe de Ross Fergu-son suit minute par minute le site du Foreign Office (http://www.fco.gov.uk). Outre l’anglais, le site est publié en arabe et en urdu. Il fournit des Travel Advice (conseils de voyage) pour les pays connaissant des situations de troubles comme la Libye, la Syrie et le Yémen actuellement. Il aide les res-sortissants à trouver les ambassades du royaume, à contracter des assurances (voyages, santé, etc.,) et les orientent pour l’obtention de passeports. Dans la rubrique Foreign policy explai-ned & discussed (la politique extérieure expliquée et discutée), le site donne des informations et des analyses sur les engagements diplomatiques britanni-ques sur plusieurs thèmes tels que les droits de l’homme, le Moyen-Orient, la prolifération des armes, le contre-terro-risme, etc. Les Jeux olympiques de Londres en 2012 prennent un espace particulier dans le coin réservé à la «diplomatie publique». «Nous fournissons des in-formations quotidiennes sur le site sur des pays qui connaissent des crises ou des conflits armés», a souligné Ross Ferguson.

FLUX TENDUComment Twitter et Facebook ser-vent-ils la diplomatie britannique ? «Nous avons des pages et des groupes spécifiques sur Facebook sur les Travel Advice. British Abroad est le nom du compte que nous avons sur Facebook. Durant le dernier tsunami au Japon, nous avons répondu à de nombreuses questions grâce à ce compte. Nous avons déjà 7000 amis», a relevé Phil Brown. Il a indiqué que chaque am-bassade du Royaume-Uni a son propre compte Facebook. «C’est un moyen efficace pour maintenir le contact entre ressortissants britanniques. Il y a de nombreux commentaires sur les comptes Facebook du ministère. Des personnes sont chargées de les lire et de les suivre ; elles répondent aussi aux questions posées. Cela nous aide à régler des problèmes», a-t-il dit. Dans les situations de crise, l’informa-tion est, selon lui, fournie en flux tendu. Le service communication du Foreign Office est alors chargé de suivre au

plus haut niveau toutes les données. Ross Fergusson a indiqué que son ser-vice a un rôle technique, mais aussi de traitement de l’information. Selon lui, William Jefferson Hague, ministre des Affaires étrangères, utilise beaucoup Twitter pour répondre aux préoccupa-tions qui lui sont communiquées. «Twit-ter a été utilisé lors de la récente visite de M. Hague dans les pays du Golfe et en Egypte pour préparer les réponses aux questions posées. Le service de la communication du Foreign Office a tout coordonné et nous nous sommes chargés de la diffusion», a relevé Ross Ferguson. Les ambassades ont, d’après lui, toute l’autonomie nécessaire pour traiter leurs propres informations. Un travail assuré quotidiennement par 400 employés répartis à travers le monde. Ross Ferguson a précisé la Digital

Diplomacy vise aussi les jeunes. «Car nous avons l’impression que les mé-dias traditionnels, radios, télévisions et journaux ne peuvent pas atteindre rapidement cette catégorie de la popu-lation comme internet. Mais ces médias demeurent aussi importants», a noté Phil Brown. Au 10, Downing Street, siège du Pre-mier ministère, le service de la Digital Communication chapeaute l’ensemble des sites internet du gouvernement britannique, au nombre de 800. Il est chargé de diffuser l’information en temps réel et en permanence. Il veille à la réactualisation de toutes les données et à la transparence de l’activité du Premier ministre. «Nous publions le contenu des contrats signés par le gouvernement. Cela concerne aussi les transactions militaires», pré-

cise-t-on. Tous les supports sont mis à contribution (Facebook, Twitter, MSN, YouTube) pour expliquer l’action du gouvernement. Cela peut concerner la manière avec laquelle les dépenses publiques seront effectuées.

AL-JAZEERA, YOUTUBE ET LES AUTRES«Le nombre de visiteurs des sites internet du gouvernement avoisine le milliard par an. Presque 70% de nos visiteurs arrivent à nos sites à travers les moteurs de recherche. Nous projetons de réduire le nombre des sites web du gouvernement pour mieux maîtriser le flux des informations et des coûts», indique-t-on. Lors d’une récente visite dans les pays du Golfe, David Cameron, Premier ministre, a utilisé les supports d’Al Jazeera et de

Youtube pour expliquer la position de la Grande-Bretagne. Il n’a eu aucun «complexe» à le faire. «L’essentiel est que le message passe», explique-t-on. Selon Victoria McCallum du service presse du Foreign Office, la commu-nication extérieure est dirigée par des diplomates et par des spécialistes des médias, une équipe de 25 personnes. «Ils travaillent 24 sur 24, selon le rythme des médias. Et chaque dépar-tement a son propre bureau de presse qui travaille sur les zones couvertes par les cinq ministres adjoints en charge de l’Afrique, de l’Europe, du Moyen-Orient, etc.», a-t-elle précisé. Elle n’a pas omis d’évoquer l’exis-tence d’un porte-parole arabophone du ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni. «Il a beaucoup de travail puisqu’il intervient pres-que quotidiennement dans les médias arabes pour expliquer les choix de notre politique extérieure», a-t-il noté. Barry Martson, très sollicité par Al Jazeera, Al Arabiya ou Al Hurrah, s’exprime également en persan. Vic-toria McCallum a expliqué que les briefings en «off» et les discussions avec les journalistes sont réguliers. «Lorsqu’un ambassadeur termine une mission dans un pays, on lui une organise une rencontre avec les jour-nalistes-clés à Londres. Cela les aide à avoir une idée précise sur le pays où le diplomate a servi », a-t-il indiqué. Une unité de crise gère actuellement l’évolution des situations en Libye et au Yémen sur le plan communication et relations avec les médias. Une unité installée depuis les premiers troubles en Tunisie en décembre 2010. Victoria McCallum a confirmé que la plupart des analystes du service presse sont des spins doctors (les communicateurs d’influence). «William Hague a son propre conseiller politique qui est éga-lement spin doctor. Chaque ministre adjoint en a un. Ils travaillent tous en étroite collaboration», a-t-il soutenu.

Fayçal Métaoui

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. R.

«La police n’a pas le droit d’interpeller des cameramen ou des journalistes qui prennent des images dans les rues de Londres. Filmer et prendre des photos est libre dans les endroits publics», nous a indiqué Christopher Wyld, directeur de la Foreign Press Association (FPA) (Association de la presse étrangère), lors d’une rencontre au Commonwealth Club, siège de l’association à Londres. Selon lui, presque 1000 journalistes étrangers travaillent en Grande-Bretagne. La FPA, qui est présidée par Hosny Emam, compte 500 membres. «Nous aidons les reporters étrangers à accéder à la société et à la culture britanniques. Nous organisons des débats, le dernier en date a trait à la sécurité durant les Jeux olympiques de Londres en 2012. Un journaliste étranger n’a pas besoin d’autorisation ou d’accréditation pour activer en Grande-Bretagne. Il suffit d’avoir une carte de presse, mais ce n’est pas obligatoire», a-t-il précisé, soulignant qu’il n’existe pas de ministère de la Communication dans son pays. Il a, sur un ton amusant, rapporté que les correspondants de médias chinois, de plus en plus nombreux à travailler à Londres, sont étonnés de pouvoir exercer sans

demander d’autorisation au gouvernement (beaucoup de journalistes chinois ont quitté Paris pour Londres après le soutien apporté par la France au Dalaï Lama). Le Japon compte le plus grand nombre de journalistes travaillant en Grande-Bretagne. Etre membre de FPA aide, d’après lui, les reporters étrangers à accéder plus rapidement aux sources officielles d’information. Christopher Wyld a indiqué que la FPA, qui existe depuis 1888, ne reçoit pas de fonds de l’Etat. Elle est financée par les cotisations des membres et par les sponsors (Chivas, Qatar Airways, Rio Tinto, le Royaume du Bahreïn, Al Charq Al Awsat, Wines from Spain, etc.). Chaque année, la FPA donne un Media Award (prix) aux meilleurs journalistes. Le jury est présidé par Stryker McGuire de Newsweek (Etats-Unis). Annuelle, la cérémonie dînatoire de remise de ces prix est très prisée par toute la jet-set londonienne et même étrangère. En 2010, la princesse d’Espagne y était l’invitée d’honneur. Christopher Wyld a reconnu que des journalistes russes ou ceux venant de certains pays du Moyen-Orient ont beaucoup de difficultés à avoir le visa pour venir en Grande-Bretagne.

F. M.

«POUR TRAVAILLER EN GRANDE-BRETAGNE, LES JOURNALISTES ÉTRANGERS N’ONT PAS BESOIN

D’AUTORISATION»

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 11

Démantèlement reporté de l’informel

ALGER INFO

LES REVENDEURS SQUATTENT DE NOUVEAU LES ESPACES PUBLICS

● Les services de sécurité ont apparemment «signé» une trêve «forcée» avec ces vendeursqui menacent de tout saccager, comme c’était le cas, hier, à Douéra.

O n a beau répéter à l’envi qu’il faut éradiquer l’activité informelle, celle-ci ne cesse de gagner en longueur,

en largeur et en volume nos mégapoles transformées en un véritable bazar à ciel ouvert. Pourtant, la puissance publique avait pris le taureau par les cornes pour décider de manière ferme, et une fois pour toutes, de mettre un terme à cette chienlit qui défigure le paysage urbain, présente un danger pour la santé, gruge le Trésor public, non sans porter un coup au négoce loyal. Pour ce faire, les autorités publiques tentent de donner au trabendisme une assise juridique en l’inté-grant dans le circuit formel. On semble dès lors privilégier cette alternative, celle de s’abstenir de livrer bataille au négoce illicite et engager «l’option qui se résume dans la stratégie du moyen et long termes», laissait entendre dernièrement le ministre de l’Inté-rieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia.Un recul qui nous renseigne si besoin est sur le prix de la paix sociale. Autrement dit, la nécessité de ne pas donner matière à un embrasement social – qui agite certains pays arabes. Jouer la carte de l’apaisement de la tension de la rue et se garder de traquer les squatters de l’espace public est le choix le mieux indiqué.Car, bien que des marchés couverts de proximité soient créés (environ 160 répartis dans la wilaya d’Alger), les voies publiques (chaussées, trottoirs, placettes, etc.) ne sont pas pour autant libérées. Même certains pro-priétaires de magasins se mettent à l’heure, celle d’envahir les trottoirs pour dissuader

les petits revendeurs d’installer leur éventai-re devant leurs boutiques. Ainsi, l’anarchie continue de plus belle et le décor urbain se drape dans une hideur. La pagaille règne en maître absolu et le commerce du trabendo n’est pas près à être démantelé dans un pays rongé par le chômage. Devant l’absence de la société civile (au fait, existe-t-il une asso-ciation des consommateurs ?), la puissance publique donne cette impression de ménager le chou et la chèvre. En clair, faire dans le simplisme la politique du «rebelote» : lancer des opérations coups de poing de temps à autre dans certaines cités, avant de baisser les bras et céder le terrain aux petits nababs du squat des rues.

RELÂCHEMENT DES AUTORITÉS Il a suffi de quelques émeutes au début de cette année pour mettre à néant tous les ef-forts de la police et autres corps de sécurité dans leur lutte contre le marché informel. En 2010, plusieurs marchés informels de la capitale ont été éradiqués. Le marché de Bachedjarrah, que l’on croyait à jamais ancré, a disparu sous le forcing des autori-tés locales et la pression des habitants qui ont fini par avoir gain de cause, mais pour quelques semaines seulement, puisque le marché a vu ses occupants refaire surface après les émeutes qui ont ébranlé la com-mune au début de janvier dernier.Les services de la police ont réussi éga-lement à déloger les vendeurs squattant l’espace public dans plusieurs autres com-munes et qui ont refusé de rejoindre les étals mis à leur disposition par les APC.

Mais le soulagement des riverains n’a été que de courte durée, puisque juste après les émeutes «de l’huile et du sucre» au début de l’année, les jeunes vendeurs ont réinves-ti, triomphants, les artères principales des communes, les transformant en un grand bazar où tout se vend et s’achète. Cette situation s’illustre aussi par le sort réservé aux ruelles de La Casbah. La rue du Lézard, passage adjacent à la rue Bouzrina (ex-rue de La Lyre), est de nouveau occupée par les vendeurs informels après avoir été délogés par la police pour une courte durée. C’est le constat fait également à Réghaïa et dans plusieurs autres communes de la capitale. L’informel combattu par les services de sécurité en 2010 a regagné du terrain au début de 2011.Les services de sécurité ont apparem-ment «signé» une trêve «forcée» avec ces vendeurs qui menacent de tout saccager si on touche à leurs étals. La police, qui «agit uniquement suite aux sollicitations des autorités publiques», comme l’ex-pliquent les responsables de la police judiciaire, sont réduits à dégager la voie publique, puisque les APC sont contraintes de fermer les yeux pour éviter de gérer les conséquences d’éventuelles manifes-tations de colère. Le gouvernement, qui a annulé toutes les procédures et textes ré-gissant les transactions commerciales, a réhabilité ces marchands qui écoulent en grande partie des produits importés (60% des produits circulant dans l’informel sont importés), selon l’Ugcaa).

Fatima Arab et M. Tchoubane

Le ministère du Commerce, accusé de vouloir favoriser le retour de

l’informel, veut faire bonne figure. Tout en faisant remarquer que le traitement du phénomène est «très compliqué», le ministre du Com-merce a annoncé, dimanche à Bou-merdès, l’installation, en 2010, sur instruction présidentielle, d’«une commission nationale interministé-rielle chargée de l’étude de ce pro-blème dans tous ses aspects, en vue de proposer une solution». Ce plan s’insère, selon les déclarations repri-

ses par l’APS, dans une instruction interministérielle signée par les mi-nistres du Commerce, de l’Intérieur et des Collectivités locales, et déter-mine la problématique et l’état des lieux du marché parallèle à travers le pays, tout en proposant des solutions à mettre en œuvre par étapes succes-sives, est-il indiqué. «Une enveloppe de 4 milliards de dinars a été retenue pour aider à la mise en œuvre de ce plan», a souligné le ministre. M. Benbada a invité, à cet effet, les auto-rités locales à contribuer au succès

de la concrétisation de ce plan qu’il a qualifié de véritable «feuille de route» destinée au traitement, à court et moyen termes, de ce problème du marché parallèle par la réalisation d’espaces et de structures où pour-ront exercer le plus grand nombre de personnes activant dans ce créneau actuellement. Un «système d’imposition adapté» est en cours d’élaboration par les services concernés afin de permettre «l’intégration légale de ces com-merçants» qui activent illégalement,

a-t-il signalé. L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) est satisfaite de ces me-sures. Le ministère du Commerce a convenu d’organiser des assises nationales des commerçants en juin prochain, qui porteront notamment sur l’organisation du marché natio-nal, du réseau de distribution et des prix des produits de consommation. «C’est une bonne initiative qui va dans le sens de la régulation du mar-ché et de l’écoute du commerçant qui réclame, entre autres, la révision des

impôts», se réjouit M. Boulenaouar, porte-parole de l’Ugcaa. Les com-merçants, nombreux à avoir gelé leur registre du commerce (20 000 selon l’Ugcaa), ne semblent pas convain-cus par des mesures de «replâ-trage». «Des mesures sont chaque fois annoncées depuis toujours, mais elles ne sont jamais appliquées. Le contrôle et l’exécution posent pro-blème», soutient un commerçant du quartier Meissonnier, à Sidi M’ha-med, «étonné» par le retour en force de l’informel. Nadir Iddir

LE MINISTÈRE DU COMMERCE TOLÈRE LE BAZAR

Les revendeurs squattent l’entrée du marché de proximité Molière, abandonné par les bénéficiaires

50 marchés de proximité programmés

Le commerce informel a repris dans la plupart des quartiers de la capitale. Les marchés informels,

qui ont fait l’objet d’une lutte sans merci de par le passé, ont dans leur totalité repris du poil de la bête. A Bachedjerrah, les autorités, qui ont usé de la force publique pour déloger les commerçants informels, se sont illustrées ces derniers mois par un laisser-faire déconcertant. Dans d’autres quartiers de la capitale, les marchands illicites ont non seulement repris possession de leurs anciennes places, mais ont également investi d’autres lieux. De nouveaux marchés informels ont vu ainsi le jour à Bordj El Kiffan, Bordj El Bahri, Réghaïa, Bourouba, Aïn Benian, etc. Les habitants constatent, impuissants, ce relâchement de la part des pouvoirs publics. Les responsables du commerce au niveau de la wilaya, auxquels nous avons soulevé le problème, reconnaissent néanmoins ce relâchement dans la lutte contre le commerce informel et parlent de mesures devant corriger cette situation. «Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires afin de réorganiser le secteur. Des séances de travail ont eu lieu conjointement avec les responsables du ministère de l’Intérieur. D’ailleurs, des propositions sont faites continuellement, elles vont nous permettre de prendre les dispositions qui s’imposent en pareil cas», signale le directeur du commerce de la wilaya, Youcef Lamari. Le premier responsable du secteur au niveau de la wilaya insistera sur le fait «qu’il ne s’agit pas uniquement de lutter contre le commerce informel en délogeant les indus occupants, il est question aussi de proposer des contreparties.» Il s’agit dans ce contexte du lancement de projets de réalisation d’une cinquantaine de marchés de proximité. Ces nouvelles structures commerciales devront rendre à l’agglomération ses apparences urbanistiques normales. Il faudrait, toutefois, envisager de convaincre les marchands informels de rejoindre ces structures. En dépit de la réalisation de 26 marchés de proximité, les commerçants illicites, dans certaines communes de la capitale, se sont abstenus de s’y installer, préférant les trottoirs de la ville pour étaler leurs marchandises. K. Saci

DOUÉRA Echauff ouréesau marché de proximité Des aff rontements ont été enregistrés, hier, entre

marchands à la sauvette occupant les ruelles jouxtant le marché de proximité de la ville de Douéra. Les services de la Sûreté nationale ont eff ectué, hier, une intervention pour déloger ces commerçants, lesquels ne voulaient pas se laisser faire. Ces incidents a causé des embouteillages au niveau de cette ville, étouff ée par le commerce illicite. F. A.

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A u moment où l’Etat entend rendre le potentiel national industriel et de production à la viabilité, ce qui se

trame ces derniers jours laisse croire que le sort de la filière tomate est déjà scellé. Le secteur ayant été confronté à des contraintes de tout ordre, semble voué à la disparition, à la grande satisfaction des spécialistes de «l’import-import» et autres prédateurs de tous bords. Les pouvoirs publics sont inter-pellés, encore une fois, pour lui lancer une bouée de sauvetage.En effet, malgré les décisions majeures, récemment prises par le gouvernement pour sauver la filière de la tomate industrielle d’une disparition totale certaine, les institu-tions bancaires se précipitent pour vendre les usines de transformation avec lesquelles elles sont en litige. «Quelles en sont les véritables motivations ?» n’ont cessé de s’interroger les représentants de plus d’une dizaine de conserveries de l’est du pays, lors d’une récente rencontre au siège de la direction des services agricoles de Annaba.

POSTES DE TRAVAIL EN PÉRIL«Nos banques seraient-elles prêtes à sacri-fier pas moins de 120.000 postes de travail dans l’amont et l’aval de la filière pour pouvoir récupérer quelque 4 à 5 milliards de dinars de créances détenues sur certaines unités ?» se sont également interrogés les membres de l’association des conserveurs de tomate (Actom). «La machine de liquidation a visiblement déjà été actionnée, puisque plusieurs opérateurs viennent d’être destina-taires d’ordonnances judiciaires de ventes de leurs usines », a affirmé M. Zaïm, président d’Actom. Pourtant, lors du Conseil des mi-nistres du 22 février 2011, le président de la

République a instruit les ministères concer-nés (agriculture, industrie, PME et promo-tion de l’investissement et finances), avec lesquels les membres d’Actom s’étaient réu-nis, quelques jours auparavant, précisément le 16 février, de prendre toutes les mesures nécessaires pour le redémarrage des conser-veries, à l’arrêt depuis plus de cinq ans.Le chef de l’Etat a même demandé la consti-tution d’un groupe de travail élargi, qui sera chargé d’arrêter les mécanismes à mettre en place en vue d’entamer le rééchelonnement des dettes et fixer la nature des avantages à accorder aux conserveurs pour la relance de

la filière. «Aujourd’hui, alors que l’espoir est revenu de faire retourner les machines et renouer avec les productions d’antan, qui étaient de 90 000 t/an de double concentré de tomate (DCT) contre à peine 30 000 t actuel-lement, pour des besoins nationaux estimés à 70 000 t, voilà que les banques font fi de tout ce qui a été décidé par les plus hautes ins-tances du pays», s’indignent des industriels; d’autant que dans sa volonté d’encourager le développement de la filière, l’Etat vient de porter de 2 à 4 DA/kg le soutien à l’agri-culteur et de 1,5 à 2 DA /kg celui apporter au transformateur. N. Benouaret

El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 11

ANNABA INFO

● Voilà un secteur qui est pris en charge par l’Etat d’une manière aléatoire et par à-coup, alors qu’il s’agit de le suivre pas à pas ● Les spécialistes de l’import-export ont des dents

très longues et bien acérées.

DU NOUVEAUÀ LA CNAC RUÉE SUR LE TRANSPORTLes services de la CNAC sont submergés de demandes

d’investissement, notamment depuis que les pouvoirs publics ont quelque peu allégé la procédure permettant aux chômeurs de créer leur propre entreprise. A la direc-tion de cet organisme, on avance l’enregistrement, au bas mot, de pas moins de 100 dossiers journellement, mais l’on déplore aussi le choix unanime, de tous les préten-dants à un investissement, d’un seul et même créneau, en l’occurrence le transport; quand bien même le secteur pâtit d’une anarchie sans pareille, pratiquement depuis son ouverture au privé. Depuis les décisions du Conseil des ministres ciblant l’efficience et l’efficacité des dispositifs consacrés à la lutte contre le chômage des jeunes, Annaba a enregistré entre 2000 et 3000 demandes de création de micoen-treprise. L’on parle même de femmes au foyer voulant investir le domaine et monter des affaires de locations de voitures, par exemple. C’est ce qui explique, dans une large mesure, un plus grand nombre de femmes parmi les candidats au permis de conduire, pièce exigée lors du dépôt du dossier. Cette situation fait dire aux responsables de la CNAC: «Si tous les prétendants optaient pour le secteur des transports, l’on s’acheminerait inévitablement vers une recrudescence certaine de la pollution urbaine» Au-delà de ces considérations, le secteur des transports ne constitue pas la réponse adéquate au problème du chô-mage, d’autant plus que la très forte demande exprimée se répercute sur le temps de livraison des véhicules par les concessionnaires, qui n’arrivent pas à honorer leurs engagements en matière de délais de livraison. «Il y a nécessité absolue, pour que les facilitations donnent des résultats probants, d’accompagner les jeunes investis-seurs, les orienter vers des créneaux véritablement créa-teurs d’emplois et les convaincre à opter pour des petites sociétés dans les secteurs comme l’agriculture, les ser-vices ou encore l’artisanat, qui sont tous porteurs, mais ne drainent pas paradoxalement beaucoup de monde», insiste-t-on à la direction de la CNAC. Annaba recèle de très grandes potentialités en matière d‘investissement qui restent, malheureusement, inex-ploitées. Alors, des journées d’étude et de sensibilisa-tion sur les opportunités offertes aux jeunes candidats à l’investissement semblent plus qu’indiquées. L’idée généreuse des pouvoirs publics, pense-t-on, quand bien même engage-t-elle une action budgétivore, risque de connaître ses limites si des mesures d’accompagnement n’étaient pas prises opportunément. Arezki S.

CONCESSION DES TERRES AGRICOLES 50 AGRICULTEURS SIGNENT LE CAHIER DES CHARGESLe coup d’envoi symbolique de la mise en œuvre de la

loi de reconversion du droit de jouissance perpétuelle des exploitations agricoles collectives ou individuelles (EAC-EAI) en droit de concession d’une durée de 40 ans renouvelable et hypothécable, a été donné lundi dernier avec la signature des cahiers des charges par une cinquantaine d’exploitants. Ces cahiers des charges sont nécessaires à l’obtention de l’acte de concession, mode exclusif de gestion des terres agricoles relevant du do-maine privé de l’Etat. Les documents ont été paraphés par chacun de ces exploitants et le directeur régional de l’office national des terres agricoles (ONTA). Au total, 2 330 agriculteurs de la wilaya de Annaba ont déposé, à ce jour, leurs dossiers pour bénéficier de la loi n° 10-03 du 18 août 2010 portant sur la reconversion du droit de jouis-sance perpétuelle en droit de concessions terres agricoles, selon le directeur régional de l’ONTA, M. Nasredine Hayat, précisant que la signature de ces cahiers de charge se traduira par l’établissement des actes de propriétés par la direction des Domaines. Ce nouveau mode de gestion des terres agricoles appartenant à l’Etat permet de «sécu-riser» et d’encourager l’investissement et le partenariat, ont estimé certains agriculteurs en marge de la cérémonie de signature des cahiers des charges. Plus de 50% des 35 000 exploitants des wilayas de Annaba, Constantine, Oum El Bouaghi, Mila, Skikda, El Tarf, Souk Ahras et de Guelma ont déposé leurs dossiers pour bénéficier du droit de concession des terres agricoles. T. G.

Vers la vente des usines en diffi culté?

La rénovation en cours du réseau d’as-sainissement et d’évacuation des eaux

usées, l’entretien des stations de pompage des eaux pluviales et le curage des oueds, ont contribué à rendre cet hiver moins contrai-gnant pour les populations des zones basses qui sont, en pareille période, habituées aux situations difficiles. Avec la réalisation de deux projets hydrauliques, d’envergure, il est fort à parier que la ville et sa périphérie seront définitivement protégées du pro-blème récurrent des inondations pendant la saison des grandes pluies. Le premier projet concerne la réalisation d’un barrage écrêteur

au niveau de l’Oued Bouhdid, situé au nord-ouest du chef-lieu de wilaya. Cet ouvrage dont l’étude est en voie de finalisation, aura pour mission de collecter les eaux pluviales et en ralentir l’avancée pour protéger ainsi les zones basses de la ville des inondations. Le second projet porte sur la construction d’un tunnel souterrain de près de 2 km d’un coût global de 20 milliards de dinars et dont l’étude a été confiée à un organisme étran-ger. Son exécution devra nécessiter un tra-vail de précision. Le creusement du tracé du tunnel en question, qui passera via les zones basses de la ville pour aboutir au littoral, se fera par le biais d’un robot intelligent dans le but d’éviter toute perturbation de la cir-culation aussi bien routière que piétonnière. D’autres opérations sont prévues également pour renforcer et consolider l’impact de ces deux projets. Il s’agit, notamment, de la réalisation d’une étude hydrographique de l’Oued Boudjemaâ, d’une nouvelle station de relevage pour l’assainissement définitif des zones basses du centre-ville et de jetées en mer, aux débouchées des Oueds Sey-bouse et Boukhmira pour la protection des plaines d’El Haddjar et de l’aéroport Rabah Bitat. Tewfi q G.

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INONDATIONS

Moins de dégâts par rapport au passé

LA CRISE DANS LA FILIÈRE TOMATE PERSISTE

SANTE LE CENTRE ANTICANCER OPÉRATIONNEL EN AVRIL PROCHAIN Le centre anticancer, en cours de

réalisation au centre hospitalier universitaire (CHU), sera opérationnel au mois d’avril de l’année en cours. Le taux d’avancement des travaux de construction de cette infrastructure, dont la mise en service interviendra avec la réception du pavillon de radiothérapie et d’oncologie médicale, a atteint 90%. Des opérations d’équipement et de formation d’équipes de médecins et de paramédicaux ainsi que des spécialistes en gestion administrative, s’effectuent en parallèle à la réalisation du dit centre, conçu pour traiter quelque 3000 malades des wilayas de l’extrême nord-est du pays. La structure aura également pour mission de relancer les opérations de dépistage précoce dans le cadre de la prévention contre cette pathologie. Signalons que cet acquis, dont la réalisation a été confiée à une entreprise chinoise, compte quatre unités médicales, en l’occurrence la radiothérapie, le dépistage, les consultations et la chimiothérapie, en plus d’un laboratoire pour l’examen et le traitement des tumeurs. T. G.

Nonobstant quelques inondations constatées dans certaines cités et localités de la wilaya, l’hiver qui vient de s’achever, n’a pas provoqué de dégâts importants par rapport aux années précédentes. Cela ne signifie pas que le spectre des inondations est totalement écarté.

La production de double concentré de tomates a chuté de 90 000 à 30 000 t/an

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I l est prévu le lancement de plusieurs projets d’in-térêt public, dans le cadre

du développement communal, sachant qu’une enveloppe fi-nancière conséquente vient d’y être réservée, selon des infor-mations recueillies auprès de responsables locaux de la com-mune de Sidi Chahmi. Les pro-jets concernent la réalisation d’une maison de jeunes à la zone de Nedjma qui sera livrée

dans un délai de 6 mois et pour laquelle on a alloué un montant de plus de 11,7 millions de dinars. Ceci en plus du projet d’installation d’éclairage public qui va toucher près d’une ving-taine de sites, dont les 344 lots, Hassi Labiod, Haï Es-Sabah, Haï Es-Salem, Sidi Maârouf et Haï Nedjma… Le projet en question s’est vu consacré un budget de plus de 17 millions de dinars, sachant que 6 entre-

prises viennent d’être retenues par l’APC de Sidi Chahmi pour sa réalisation.

AMÉLIORATION DU CADRE DE VIELes mêmes sources d’informa-tion ont signalé également que 7,7 millions de dinars ont été débloqués récemment pour la prise en charge de la collecte des ordures ménagères de 17 cités de la commune, par 3

opérateurs privés, afin d’assu-rer une meilleure prestation de service pour les habitants de ces cités. Notons, par ailleurs, que les services communaux sont en phase de finalisation des cahiers des charges pour la concrétisation d’autres projets structurants pour la commune, en fonction des priorités et de l’impact sur l’amélioration du cadre de vie de la population locale. A. Yacine

Une enveloppe financière de 140 milliards de

centimes a été dégagée pour la réalisation de cinq places publiques, de deux artères piétonnes et de la réhabilita-tion du réseau d’alimentation en eau potable du quartier de Sidi El Houari, a déclaré le directeur du logement et de l’urbanisme au cours d’une conférence de presse. L’ora-teur, qui a énuméré la série des opérations prévues dans son secteur et devant être réalisées dans le court terme a, par ailleurs, indiqué que pas moins de 1720 loge-ments sont inscrits dans la case des constructions me-naçant ruine et 4709 autres

seront incessamment réha-bilités. Dans ce même ordre d’idées, l’orateur a annoncé

que les services techniques lanceront très prochainement une opération d’expertise de

55 400 logements éparpillés à travers les quartiers de la ville. Après avoir rappelé les actions de réhabilitation actuellement en cours au centre-ville (Bd Maâta Mo-hamed El Habib), ce res-ponsable a indiqué que la wilaya d’Oran a engagé tout récemment des procédures visant la récupération de 45 hectares qu’elle avait recen-sés en plein tissu urbain et notamment au quartier Sidi El Houari, Sidi El Bachir et Bel Air. Des dépôts ayant appartenu à des entrepri-ses publiques feront égale-ment l’objet de récupération, a-t-il souligné. A. Belkedrouci

Les services de l’APC de Bethioua s’apprêtent à lancer 5 grands projets

entrant dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des habitants de la commune, avec la création d’espaces de culture, de sport et de loisirs. C’est ce qui a été in-diqué auprès d’élus locaux de l’APC en question, ajoutant que la concrétisation

de ces réalisations est intervenue, suite aux instructions de la wilaya. Les mêmes interlocuteurs ont affirmé que les projets retenus se résument dans la réalisation d’un parc de loisirs au niveau du centre ville de la commune, d’une bibliothè-que avec médiathèque, d’un groupement culturel, d’un stade olympique, ainsi que

de l’aménagement et de l’équipement de la forêt de Bethioua. Le montant de ces opérations n’a pas été révélé ; néanmoins, il convient de signaler que ces réalisations vont contribuer à renforcer les espaces de détente et loisir pour les habitants de la commune, en plus du développement des structures sportives. A. Y.

El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 11

Des projets d’intérêt public pour Sidi Chahmi

De nouvelles places publiques et des rues piétonnes à Sidi El Houari

UN PARC DE LOISIRS À BETHIOUA

La grève illimitée des médecins aura des «conséquences fâ-cheuses sur les patients et les citoyens qui viennent se faire

soigner à l’hôpital d’Oran», a averti hier un responsable du CHUO. Selon notre interlocuteur, la grève des médecins rési-dents, enclenchée depuis lundi, est mal perçue par les patients en particulier et les malades hospitalisés au niveau des différents services du CHUO. Dans ce contexte, nous apprenons que pas moins de 450 interventions chirurgicales programmées ont été ajournées ainsi que 700 auscultations dont plus d’une centaine d’examens radiologiques. Le Centre hospitalo-universitaire d’Oran compte 2000 médecins résidents et 3500 paramédicaux qui font cause commune dans cette grève illimitée. B. Alami

Une déclaration, émanant de l’Union Locale d’Arzew et destinée au ministre de l’Energie et des Mines ainsi qu’à la

direction générale de Sonatrach et également à divers respon-sables syndicaux, conteste la démarche du président-directeur général qui consiste à envoyer des émissaires au niveau de tous les complexes et unités de Sonatrach pour prendre langue, de-vait-on lire, directement et individuellement avec les travailleurs (une dizaine par unité) pour, semble-t-il, s’enquérir de l’état du climat social et de leurs préoccupations tout en ignorant délibé-rément le partenaire social. Dans cette même correspondance, ces syndicalistes notent le mépris affiché par le P-DG à l’égard des représentants légaux des travailleurs en général et du syn-dicat national en particulier. Ce qui démontre, toujours selon le contenu de cette déclaration, de la panique qui s’est emparée de la direction générale à l’approche de l’échéance cruciale du 29 mars 2011 (date avancée par le P-DG dans le dernier info express) et à laquelle des réponses concrètes doivent être ap-portées aux revendications légitimes des travailleurs sous peine d’une mobilisation sans précéden. Hadj Sahraoui

La direction des affaires économiques de l’APC d’Oran a pro-cédé à ce jour au recouvrement de plus de 5 milliards de cen-

times (5,65 millions de DA) dus au titre des loyers des marchés et autres, a indiqué son directeur. Notre interlocuteur a précisé, en outre, que ces recouvrements excluent ceux de la pêcherie estimés, pour leur part, à 700 millions de centimes. La pêcherie, dont la gestion, pour rappel, a été confiée à l’Entreprise de Ges-tion des ports et abris de pêche (EGPO). Par ailleurs, la commis-sion de régularisation et d’attribution relevant de la commune d’Oran a repris ses activités. Des activités qui, pour rappel, étaient gelées depuis l’année 2006. 430 dossiers de renouvel-lement de contrats et 185 régularisations étaient ainsi gelés, a déclaré M.Belkhatouat Houari, le nouveau président de cette commission. Cette même commission a, depuis son installation, et selon notre interlocuteur, tenu 4 séances permettant ainsi le renouvellement de 150 contrats de loyers de marchés. Une ré-gularisation qui a ainsi permis à ces commerçants de reprendre leurs activités, a souligné ce responsable. H. S.

L’Institut régional de la technologie des pêches et de l’aqua-culture est opérationnel depuis le 19 mars dernier. Selon son

directeur, Rahmani Youssef, en prévision de l’inauguration offi-cielle, prévue pour la rentrée 2011-2012 au sein de cet institut, il a été procédé au transfert des anciens qui sont en formation à l’Ecole de pêche sise à la pêcherie. L’on saura que l’Institut Régional de la Technologie des Pêches et de l’Aquaculture d’Oran est implanté à proximité de la nou-velle cité administrative en allant vers Bir El Djir. L’institut a été conçu pour accueillir 137 stagiaires en internat avec une ving-taine de salles de cours et des ateliers pour le volet pédagogique. Pour les exercices pratiques en mer, il est prévu, par le secteur de la pêche, l’acquisition d’un bateau-école. T. K.

OUED TLÉLAT : 1450 LOGEMENTS AU PROGRAMME

La daïra d’Oued Tlélat vient de bénéficier d’un programme de logements sociaux (LPA) de 1450 unités sur les 13000 qui ont été octroyés à la wilaya. Ce programme, dont le chef-lieu de la daïra a bénéficié de 500 logements, sera réparti entre les autres chefs lieux des communes. T. K.

GENDARMERIE NATIONALE : SAISIES D’IMPORTANTES QUANTITÉS DE CUIVRE ET DE FILS TÉLÉPHONIQUES

D’importantes quantités de cuivre, de fil téléphonique et de câbles électriques ont été saisies durant l’année 2010 par les différentes brigades de la gendarmerie nationale qui relèvent du Groupement Régional. Selon le bilan, il

s’agit de 12640 kg de cuivre, 16984 mètres de câbles électriques et 4680 autres de fils téléphoniques. 21 personnes, impliquées dans ce trafic, ont été présentées devant la justice durant cette période. T. K.

EMPLOI : UNE CONVENTION SIGNÉE ENTRE RETRAPIDE ET L’UGCAAUne convention pour le placement des demandeurs d’emploi a été signée entre le bureau régional de l’UGCAA et l’organisme privé RETRAPIDE. Cette convention permet à RETRAPIDE d’assurer leur placement au sein de l’administration où des entreprises en fonction de la demande. L’organisme RETRAPIDE, agréé à Oran le 27 avril 2007, a pu placer, dans le monde du travail, depuis juillet dernier, plus de 200 demandeurs d’emplois. T. K.

UNE EXPOSITION SUR TLEMCEN AU MUSÉE AHMED ZABANA

Le musée Ahmed Zabana abritera une exposition sous le thème «Tlemcen à travers les âges», à l’occasion du mois du patrimoine du 18 avril au 18 mai, apprend-on des organisateurs. Cette manifestation a été programmée dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», ajoute la même source. Une cinquantaine de pièces d’art et d’archéologie des différentes époques historiques seront exposées. Les organisateurs assurent que le visiteur découvrira l’histoire de la capitale des Zianides à travers des pièces archéologiques, des habits traditionnels etc. R. A.

ORAN INFO

● 7,7 millions de dinars ont été débloqués récemment pour la prise en charge de la collecte des ordures ménagères de 17 cités de la commune par 3 opérateurs privés

GRÈVE DES RÉSIDENTS 450 INTERVENTIONS CHIRURGICALES AJOURNÉES

ARZEW LA DÉMARCHE DU PDG DE SONATRACH CONTESTÉE

APC D’ORAN PLUS DE 5 MILLIARDS DE CENTIMES DE RECOUVREMENT DE LOYERS

FORMATION OUVERTURE DE L’INSTITUT DE LA PÊCHE

CADRE DE VIE

EN BREF

140 milliards de centimes pour rendre vivable le vieux quartier

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El Watan - Mardi 29 mars 2011 - 12

Éducation: Les laborantins révoltésLes laborantins exerçant dans l’éducation n’entendent pas faire figure de laissés pour compte par le statut particulier du secteur. Une assemblée générale tenue récemment et regroupant l’ensemble des laborantins des établissements de la wilaya a dégagé trois revendications essentielles. En premier lieu, l’intégration de la fonction de laborantin dans le corps pédagogique. Ce qui suppose, l’octroi d’une prime pédagogique, des primes de documentation et de qualification et une revalorisation de la prime de rendement de 30 à 40 points. Et, spécificité de l’activité pour motif, l’octroi d’une prime de risque et de toxicité (vu la manipulation de produits chimiques). En deuxième lieu, le corps réclame une reclassification à la catégorie 10. Et enfin, est demandé l’amendement et la généralisation de l’article 114 paru dans le journal officiel du 12 octobre 2010 aux laborantins en exercice. Pour faire entendre leurs voies, l’assemblée générale compte tenir un sit-in le 5 avril prochain devant le siège de la wilaya. R. Oussada

Tichy : Les arts dramatiques à l’honneur L’association socioculturelle Izourane de Tichy, en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports, a organisé, du 20 au 26 mars, une semaine dédiés aux arts dramatiques. Abritée par la salle des fêtes de Tichy, cette manifestation a permis à 32 troupes théâtrales amateurs de différentes communes de la wilaya de monter sur scène. Elle a enregistré une grande affluence. «Plus d’un nous ont témoigné leur reconnaissance d’avoir initié une telle action au niveau de la commune. En toute sincérité, on ne s’attendait pas à une affluence aussi remarquable, autant de la part des jeunes que de moins jeunes. Cela s’explique par la coïncidence de cette semaine avec les vacances scolaires» avoue avec enthousiasme un des organisateurs. Au programme de la clôture de ces journées : le monodrame intitulé le «Maestro» par Lallai Bachir dont la mise en scène est d’Omar Fatmouche. Akli Malek

KABYLIE INFO

E n finir avec le problème de la collecte des déchets ména-gers, voilà un véritable casse-

tête auquel sont confrontés les élus et les responsables de la commune de Boukhelifa. Le problème de la collecte des ordures n’est pas prés d’être ré-solu étant donné que l’implantation d’une décharge publique se heurte à plusieurs obstacles d’ordre tech-nique et environnemental. Ce qui a contribué à la prolifération des décharges sauvages. Le phénomène est identique dans toutes les locali-tés de la commune. Au village PK10, c’est en bord de mer que se trouve un dépotoir de dé-chets ménagers. Cette situation, on ne peut plus désolante, n’a pas laissé indifférents des riverains qui, sous l’égide d’associations, ont interpellé l’été dernier, à travers une requête, les autorités locales. D’autre part, l’association Littoral a saisi par écrit le P/APC et le chef de la daïra de Tichy, pour leur faire part de «l’in-dignation» des habitants du village PK10 quant à la «défaillance» des services en charge de la voirie. «L’entassement de déchets ménagers en raison de l’absence de collecte représente un manquement à l’obli-gation de service public, compte tenu des désagréments intolérables qui mettent la santé des riverains

en danger», écrit l’association dans cette correspondance.

DÉPOTOIRS ANARCHIQUEEn guise de mesure palliative, les habitants du village réclament la mise en place de «bacs à ordures» qui contribueront un tant soit peu à freiner la prolifération des dépotoirs anarchiques. Concernant le projet d’un centre

d’enfouissement technique des dé-chets au niveau de la commune, sa réalisation n’est pas pour demain.En attendant, les élus locaux ont projeté, en collaboration avec le mouvement associatif, d’implanter provisoirement une décharge publi-que loin des habitations. Un projet qui n’a pas vu le jour en-core du fait de la divergence des uns et des autres concernant l’emplace-

ment de celui-ci. «À l’issue d’une réunion avec des représentants et délégués des associations et comités de villages afin de trouver l’empla-cement d’une décharge communale en attendant la réalisation du CET, nous n’avons pas abouti à une solu-tion qui puisse régler ce problème», reconnaît Hamache Bachir, élu à l’Assemblée communale, précisant que cette situation n’incombe pas seulement aux élus locaux. «Les as-sociations locales sont invitées, elles aussi, à contribuer à cette démarche qui nécessite l’implication de tout un chacun. L’APC ne pourra jamais, à elle seule, résoudre le problème de la décharge», a-t-il expliqué. L’inexistence de dépotoirs contrôlés et l’absence de camions devant assurer la collecte quotidienne des ordures ont davantage aggravé la situation. Ceci ajouté au fait que la commune ne dispose pas de moyens susceptibles d’assurer une collecte régulière des ordures.

Yazid Madi

● Un projet de décharge communale fait l’objet de divergences entre les élus et les associations concernant son emplacement.

AÂMRIW (BÉJAÏA)

Le projet pour la réalisation d’une trémie au niveau du

carrefour d’Aamriw à Béjaïa a été présenté dernièrement au niveau du siège de la wilaya pour enrichissement par l’en-treprise nationale des grands ouvrages (ENGOA) Reghaïa à qui on vient de notifier le marché. Au côté des élus locaux, dépu-tés et directeurs de l’exécutif, des représentants des habi-tants des quartiers d’Aâmriou

ont été invités par la wilaya «pour les faire associer à ce projet afin d’éviter des problè-mes qui pourraient bloquer et retarder les travaux» a déclaré le wali qui semble tirer des le-çons avec le projet de la trémie d’Ihaddaden. Inscrit en octobre 2008 dans le cadre du programme complé-mentaire de soutien à la crois-sance, l’ouvrage d’Aâmriw, qui va coûter 40 milliards de dinars pour un délai de réalisa-

tion de 8 mois, consiste en une trémie en deux fois une voie sur une longueur de 188,78 Ml concernant la liaison vers l’université et 186,75 Ml vers Ihaddaden. Mr. Birem, PDG de l’entreprise réalisatrice, a présenté un plan de circula-tion provisoire qui permettra une déviation du carrefour pendant les travaux, chose qui a suscité l’appréhension d’un représentant du quartier Zerrara qui a proposé de lais-

ser les habitants du quartier circuler en voiture en cas d’ur-gence. Plusieurs routes qui serviront de déviation seront aménagées à cet effet. Quand au lancement des tra-vaux de construction, il devrait avoir lieu, d’après les autorités locales, dès le déplacement des réseaux de servitudes pu-blics (eau, électricité, gaz et téléphone). À cet effet, des réunions de coordination sont prévues par

l’entreprise avec les services concernés. D’après le directeur de l’hy-draulique, une étude a été lancée récemment au niveau de cette zone inondable et 4 canaux seront réalisés pour canaliser les eaux drainées. Le PDG de l’entreprise, par contre, a proposé la réalisation d’une station de relevage sur site pour éviter tout désagré-ment en cas d’inondations. Amina A.

Bientôt le lancement du chantier de la trémie

Ordures cherchent décharge contrôlée

COMMUNE D’AKBOU

Les élus de l’APC d’Akbou ont tenu récemment une assemblée publi-

que à la salle de délibérations de la mairie sous la présidence du nouveau P/APC Salah Benanoune, fraîchement intronisé à la place du précédent édile communal démissionnaire Bensebaa Abderrahmane. Après avoir adopté le budget primitif pour l’année 2011 qui a atteint 10 millions de dinars et passé en revue les autres points inscrits à l’ordre du jour, les élus ont dressé un état des lieux peu reluisant en matière du développement local. Ainsi, l’élu du

FFS a affirmé qu’environ 200 hecta-res de terres domaniales situées sur l’axe ZAC Hellouane ont été accapa-rées par un particulier qui prétend les avoir acquises auprès des héritiers de l’ex Bachagha Ben Ali Cherif. Or ces terres n’auraient par été concernées par la restitution au profit des dits héritiers. Aussi a-t-il invité l’APC et les pou-voirs publics à clarifier les zones d’ombre entourant la restitution de ces terres de la discorde et faire la part des choses pour que ces biens fonciers puissent servir l’intérêt gé-

néral. Abondant dans le même sens, l’élu du RCD a réclamé une enquête approfondie sur la gestion chaotique du foncier de la collectivité dans sa globalité. Dans ce contexte, il s’est interrogé sur l’incohérence consistant à déclarer les terrains de Bouzeroual inondables, inappropriés pour ac-cueillir des projets profitant directe-ment aux citoyens telle la réalisation de logements sociaux entre autres ; alors qu’on est en train d’y ériger une prison et une unité Républicaine de Sécurité. «Si on a rien contre ce genre de projets, il n’en demeure pas moins

que cette incohérence est intrigante» a-t-il ajouté. Outre la problématique du foncier les intervenants ont abordé d’autres problèmes symptomatiques du drame du sous développement d’Akbou et inhérents à l’éternel chan-tier du stade des Martyrs, aux loge-ments achevés destinés à la résorption de l’habitat précaire de la cité du stade en souffrance depuis une dizaine d’années, à l’absence du plan de cir-culation et du transport urbain ainsi qu’à l’agence foncière de Wilaya dont on a jugé qu’elle n’est d’aucun apport à la collectivité. Takerrabet Mokrane

Les élus débattent du foncier

BOUKHELIFA

Les décharges sauvages prolifèrent

PHOTO : EL WATAN

Page 15: ELWATAN-20-03-2011

MILAUn enfant de trois ans poignardé mortellement

D j. F., une femme de 35 ans, a tué d’un coup de couteau Dj. S., un enfant de 3 ans, avant-hier vers 19 h, à mechta Se-bikhia, dans la commune de Aïn Beïda Ahriche. Le coup

mortel l’a atteint à la poitrine. Selon certaines informations, la mise en cause, qui est venue d’Alger et séjourne actuellement dans une famille d’accueil dans ladite mechta, serait une malade mentale. Elle aurait entraîné le petit garçon derrière la maison avant d’attenter à sa vie et de prendre la fuite. L’enfant, qui a été transporté à l’hôpital Mohamed Medahi de Ferdjioua, succom-bera à ses blessures. La gendarmerie a ouvert une enquête pour cerner les causes de cet acte. M. B.

GUELMA Impliqué dans plusieurs aff aires, un juge fuit à l’étrangerSuspendu de ses fonctions, il y a quelques semaines (voir nos

éditions précédentes), A. L., un juge exerçant au niveau de la cour de Guelma, et sur lequel pèsent plusieurs griefs passibles d’emprisonnement, a quitté, récemment, le territoire national en direction d’un pays européen, apprend-on de sources sûres. Celles-ci ont indiqué que le mis en cause, qui est impliqué dans plusieurs scandales judiciaires, a procédé au transfert d’une fortune estimée à des centaines de millions de dinars. Alors qu’il était juge d’instruction au tribunal de Souk Ahras, le même ma-gistrat avait frauduleusement utilisé un cachet de l’un de ses col-lègues pour viser des documents officiels lors des investigations menées par lui-même dans l’affaire de la DJS. D’autres délits lui sont imputés par des responsables centraux du département de Belaïz. A. Djafri

El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 12

R É G I O N E S T

De graves répercussions sur l’environnement

GRÈVE DES AGENTS COMMUNAUX À SÉTIF

● Les déchets ménagers n’ont pas été pris en charge par les différentes équipes de nettoiement de la municipalité.

L a fin de non-recevoir des respon-sables de la commune de Sétif, qui n’ont pas voulu ouvrir le débat avec

les travailleurs de la commune, -lesquels ont observé, lundi, une journée de grève, -n’a pas été du goût des travailleurs. Ces derniers n’ont pas repris hier le travail. Ce débrayage s’est répercuté sur les affaires et l’environnement du citoyen, pris entre le marteau et l’enclume. D’autant plus que les déchets ménagers, qui n’ont pas été pris en charge par les différentes équipes de nettoiement de la municipalité, débordent ici et là. La fermeture du siège de l’état civil et de ses annexes a, le moins qu’on puisse dire, accentué la déprime des citoyens, qui ne peuvent, de ce fait, retirer un document administratif. «Nous comprenons les dif-ficultés des travailleurs de la commune qui ont le droit de revendiquer, mais on ne doit pas non plus prendre le citoyen en otage, sachant qu’en matière de ramassage des ordures ménagères et de délivrance de pièces administratives, aucun service minimum n’a été assuré», objectent des ci-toyens. Pour rappel, la révision de l’actuelle grille des salaires et du statut particulier des personnels de la commune et des corps communs sont les principales causes du débrayage. La revalorisation du salaire de

base et des différentes primes et indemnités, est, en outre, consignée dans la plateforme de revendications. Les questions relatives à la rémunération des heures supplémentaires et l’intégration des contractuels et agents activant dans le cadre du filet social, n’ont pas été omises par ces travailleurs. L’annu-lation de la loi obligeant le contractuel à

démissionner avant de prendre part à tout concours de recrutement est l’autre préoc-cupation. Tout comme les questions relati-ves aux affectations des femmes de ménage et des gardiens des écoles primaires qui, faute de remplaçants, ne peuvent bénéficier aussi facilement de leur congé.

Kamel Beniaiche

Le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Saïd Barkat, a tenu lundi dernier une séance de travail au cours de laquelle il

a procédé à l’octroi de bus, d’aides aux familles défavorisées, et de crédits et postes de travail au profit des jeunes chômeurs et diplô-més de la wilaya. Il semble que les aides allouées par le ministère en question ne concernent pas uniquement les chômeurs et les familles nécessiteuses de la wilaya, mais aussi les fonctionnaires, notam-

ment les enseignants du secteur de l’Education nationale. Saïd Barkat a déclaré lors de sa visite, que 100 cartables haut de gamme seront offerts aux enseignants (tous cycles confondus). La question qui se pose est la suivante: de quelle manière ces cadeaux seront-ils distribués, sachant que le nombre d’enseignants est évalué à des milliers. Ces derniers ont toutefois remercié cette initiative inédite du ministre. R. S. Youcef

Les travailleurs de la direction de l’urbanisme et de la construction (DUC) et de celle du logement et des

équipements publics (DLEP) de la wilaya de Biskra ont tenu, dans la matinée d’hier, un rassemblement commun à l’entrée desdites administrations afin de «protester contre la dégradation de (leurs) conditions socioéconomiques et dénoncer certaines dispositions iniques et aberrantes régissant le secteur. », selon leurs propres mots. Les protestataires, une cinquantaine, demandent l’application d’un nouveau régime indem-nitaire pour le corps technique, la révision de la grille des classifications catégorielles actuellement en vi-gueur, la régularisation des intérimaires et le dégel des promotions internes. «Beaucoup de travailleurs n’ont pas bénéficié de promotions depuis 20 ans. Pourquoi celles-ci sont-elles gelées ?» s’interroge à ce propos un travailleur en colère. « Certains postes supérieurs ont été supprimés, et des intérimaires qui fournissant un excellent travail sont sous- payés depuis des années», ajoute un autre sur le même ton. «Nos services sont la clef de voûte de toute perspective de développement, mais cela ne se reflète nullement dans nos salaires et nos conditions de vie, de plus en plus dures», déplore un troisième. Aujourd’hui, ces travailleurs, visiblement mus par une sourde colère, ont la ferme intention d’in-terpeller le ministre de l’Habitat, en personne, lequel doit effectuer une visite d’inspection et de travail dans la wilaya de Biskra. En marge de l’inauguration de 120 logements, érigés à la sortie nord de Biskra, sur la route de Batna, ils lui présenteront, assurent-ils, leur plate-forme de revendications. Hafedh Moussaoui

EL OUED Barkat off re des cartables aux enseignants

BISKRAColère des travailleurs de la DUC et de la DLEP

TÉBESSA Sit-in des pharmaciens non actifsUne vingtaine de pharmaciens non actifs ont observé, hier, un sit-in devant le

siège de la wilaya de Tébessa pour protester contre les atermoiements de la direction de la santé de wilaya (DSPW) relativement à la délivrance d’agréments pour l’ouverture d’officines. Dans une pétition adressée aux autorités compé-tentes, dont El Watan détient une copie, les protestataires reprochent à la DSPW l’absence de transparence concernant le classement des dossiers déposés à son niveau, l’accusant de non-application de la réglementation pour la délivrance de agréments en question et de non-respect du transfert des officines d’un quartier à un autre, ou d’une commune à une autre. Dans ce même écrit, ces pharmaciens posent la question suivante au premier responsable du secteur: comment se fait-il que des pharmaciens vivant à l’étranger continuent d’exercer ? Ils revendiquent donc l’agrément à tous les pharmaciens sans conditions préalables, et l’ouverture d’une enquête au niveau de la DSPW pour mauvaise gestion. Lakehal Samir

SKIKDADEUX SUPPORTERS DE L’EN PÉRISSENT DANS UN ACCIDENT DE LA ROUTE

De retour du stade du 19 Mai 1956 de Annaba, C. B., et son compagnon de route O. M. C., originaires de Chelghoum Laïd, âgés respectivement

de 32 et 27 ans, ont dramatiquement péri dans un accident de la circulation. Ce dernier s’est produit vers minuit dans la nuit du dimanche au lieudit Agbet El Kentour, dans la commune de Aïn Bouziane, wilaya de Skikda. Le véhicule à bord duquel étaient les deux victimes, une voiture touristique de type Symbol, a percuté de plein fouet un semi-remorque qui arrivait en sens inverse. Selon certains témoignages, leurs corps déchiquetés ne seront dégagés qu’à une heure tardive de la nuit. Les dépouilles ont été déposées à la morgue de l’hôpital d’El Harrouch. Leur enterrement a eu lieu hier, en présence d’une foule nombreuse. M. Boumelih

CONSTANTINEDes syndicalistes de l’UGTA se rebiff entDes membres et des cadres des mouvements syndicaux de la

wilaya de Constantine affiliés à l’UGTA réclament la disso-lution immédiate de la commission actuelle chargée de préparer le 10e congrès, laquelle est, selon eux, incompétente. C’est ce qui émane d’un communiqué resultant d’une conférence tenue le 17 mars 2011 au siège de l’UGTA Abdelhak Benhamouda. Cette décision a été prise suite à plusieurs réunions entre les représen-tants syndicaux des différents secteurs sur le pourrissement dont pâtit aujourd’hui le mouvement syndical. «Nous avons formé une nouvelle commission extraordinaire qu’on a nommée com-mission de coordination et de communication de wilaya pour remplacer celle actuelle», ont annoncé les réclamants, qui affir-ment que «la commission actuelle, désignée en juin 2010, est uniquement préoccupée par ses propres intérêts». Ils l’accusent également (la commission) d’avoir «semé la discorde au sein du syndicat, et ce en créant d’autres organismes et filiales parallè-les, non représentatifs, ce qui est loin d’être conforme au code régissant le règlement interne», ont-ils déploré. La nouvelle commission, dont les initiateurs réclament l’offi-cialisation par le secrétariat central du syndicat, s’est fixé des objectifs pour remettre ce syndicat sur les rails, comme de mettre fin au déchirement que connaît l’UGTA en neutralisant notam-ment la commission incriminée, source selon eux, du problème, encourager toute les propositions visant l’intérêt du syndicat, et préparer un congrès de wilaya pour l’élection des organismes en toute transparence. Les protestataires précisent qu’une fois toutes ces revendications satisfaites, la nouvelle commission proposée sera, de fait, dissoute. O. S. Merrouche

Incendie à la rue Didouche MouradH ier à 4h 30 du matin, un incendie s’est déclaré à un point

de collecte d’ordures au niveau de l’intersection des rues Didouche Mourad (ex-rue de France) et Hamlaoui. Les flammes ont ravagé la devanture du magasin d’habillement Griffa. Les habitants ont pu, heureusement, arriver à bout de l’incendie. Ces derniers, ainsi que des commerçants riverains, dénoncent le lais-ser-aller imposé par les services communaux, lesquels ont permis l’envahissement du quartier par une nuée de vendeurs informels qui squattent le moindre mètre carré. L’incident, nous dira un habitant, a été causé par un clochard qui voulait se réchauffer en allumant un tas de déchets, et nous ne sommes pas à l’abri d’un drame, vu que le quartier est pris d’assaut, jour et nuit par des in-trus qui imposent leur loi au vu et au su des autorités. Dj. B.

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 12

R É G I O N O U E S T

SIDI ALI MELLAL (TIARET)

Le siège de l’APC fermé

COOPÉRATIVE DES CÉRÉALES ET DES LÉGUMES SECS Les travailleurs en grève

SIDI BEL ABBÈS Des artistes peintres s’invitent à Jij el

BÉNI-SAF

L’école de pêche navigue à vue

RELIZANE

L’absence d’assiettes foncières pénalise la réalisation de logements

Le siège de la commune de Sidi Ali Mellal, relevant de la daïra d’Oued Lili, 35 km au nord du chef-lieu de wilaya, a été assiégé puis fermé par plusieurs dizaines de citoyens

mécontents. À vrai dire, font savoir les citoyens de cette localité déshéritée à l’extrême nord de la région, «notre action est ultime depuis que toutes les voies de communication ont été rompues avec les élus et à leur tête le maire d’obédience RND». Dans une lettre au chef de l’exécutif local, dont une copie a été adressée à El Watan, les rédacteurs estiment que «cet élu a beaucoup joué sur la fibre régionaliste et partisane voire tribale». Et d’ajouter : «nous vivons sous le joug de la bureaucratie et de l’exclusion». «Nous manquons d’eau, d’électricité et souffrons du chômage». Plus déterminés, les plaignants soulignent qu’en dépit de cause et face à l’impossibilité d’arracher nos droits les plus élémentaires. «Nous serons contraints de recourir à des voies extrêmes, c’est-à-dire observer une grève collective de la faim et même s’immoler par le feu pour contraindre les responsables à évincer celui qui se comporte indignement avec la population. Nous avons été accusés de tromper dans le terrorisme alors que notre contrée est réputée pour avoir donné les meilleurs de ses fils à la révolution de novembre». Certains des protestataires, venus à la maison de la presse remettre le courrier, parlent d’une «volonté délibérée jusqu’à nous empêcher de constituer un comité de quartier». Aux villages du chahid Hocine et à Azioua, la situation est iden-tique. Les gens vivent en dehors du développement que la région aurait dû connaître à la faveur des milliards injectés par l’État. Même la carrière communale aurait été vendue à un proche parent prétextant une panne. Non sans omettre de signaler que «leurs revendications sont d’ordre social», ils escomptent «l’ouverture d’une enquête sérieuse sur les fonds dégagés». En tout état de cause, estiment nos interlocuteurs, «ils ne quitteraient pas le siège de la mairie jusqu’à la satisfaction de leurs revendications». Il est utile, quand même, de préciser que le maire Lahcène Bekkouche, qui réside à Tiaret, très loin de sa population, n’a pu être joint sur son téléphone pour donner sa version des faits. A. Fawzi

Le bras de fer qui met aux prises le directeur de la coopérative des céréales et des légumes secs de Tiaret avec l’ex-section syndicale

semble prendre une mauvaise tournure. La venue, hier, de repré-sentants du syndicat national d’entreprise à l’effet de procéder au renouvellement de la section semble avoir précipité les choses. En début d’après-midi, une centaine de travailleurs rassemblés derrière le siège, à l’intérieur de la cour, nous ont interpellés pour nous si-gnifier le début de leur mouvement, avons-nous constaté sur place. Djelli Djelloul, le directeur de la CCLS, informé, nous a aussitôt contacté pour nous faire part, lui, de son étonnement puisque «cette rencontre n’a pas eu son aval pour la simple et unique raison que ce n’est pas la majorité du personnel qui désire la grève». Le syndicat mécontent dit «réserver ses revendications». A. F.

Un groupe d’artistes peintres affiliés à l’association culturelle «El Basma» de Sidi Bel Abbès vient de participer au deuxiè-

me festival national des arts plastiques de la ville de Jijel. Au cours de cette nouvelle édition intitulée «Printemps des arts plastiques», les artistes peintres précités ont exposé, pour la circonstance, di-vers tableaux inspirés en grande partie des styles abstraits, impres-sionnistes et surréalistes. La miniature n’a pas été en reste, puisque les œuvres exposés par les représentants de l’association «El Basma» ont occupé une place significative lors de la manifestation culturelle. Outre les expositions picturales, le festival, qui a été organisé à l’initiative de l’association des beaux-arts de la ville de Jijel, a donné lieu à une variété d’activités complémentaires domi-nées par un cycle de conférences-débats ainsi que des ateliers dont les travaux se sont articulés autour précisément de la vulgarisation et de la promotion des arts plastiques. M. Habchi

L’école technique de pêche et d’aquaculture Zoubida Hagani navigue à vue de-

puis deux mois, sa directrice n’étant plus à la barre. C’est le résultat d’un cafouillage administratif et d’un conflit de compétences entre la cheftaine de l’établissement et le direc-teur de wilaya de la pêche. Sollicité sur cette question, ce dernier nie toute implication dans cette affaire, arguant qu’il ne dispose d’aucun pouvoir hiérarchique sur la directrice, d’une part et, d’autre part, que l’établissement jouit de l’autonomie de gestion du fait d’être une entreprise à carac-tère administratif. Cependant, d’aucuns à Béni-Saf soutien-nent l’existence de différends entre les deux responsables à propos des travaux d’exten-sion de l’établissement dont le directeur de wilaya était le maître d’ouvrage, des travaux sur l’exécution desquels la directrice formulait des réser-ves en tant qu’utilisatrice à la livraison. L’objectif de l’exten-sion est d’augmenter les 300 places pédagogiques dont 100 en internat de 120 places sup-

plémentaires, soit quatre clas-ses, une salle des conférences, trois bureaux pour les ensei-gnants, un atelier mécanique et un parc naval. Par ailleurs, les travaux et équipements, pour 51 millions de DA, per-mettront à l’établissement de disposer d’une nouvelle cui-sine, d’un réfectoire et des sanitaires, ce qui permettra de récupérer pour d’autres usages les locaux qu’occupaient ces annexes.

RAISONS OBSCURESDe la sorte, l’établissement s’extraira réellement du sta-tut d’école des mousses qu’il n’avait quitté que sur le plan réglementaire. À la contro-verse sur la qualité des travaux s’est greffé un autre conflit à propos de l’installation d’un poste transformateur dont la directrice ne voulait pas à l’in-térieur de l’établissement dans la mesure où il ne dessert pas que l’école. En effet, après extension de l’établissement, un supplément en alimentation électrique s’est révélé nécessai-re, ce qui nécessitait non plus un nouveau compteur mais

tout un poste transformateur. Cependant, au regard des be-soins en éclairage public pour la plage du puits où l’école est sise, c’est un transformateur mixte qu’a proposé d’installer Sonelgaz. La querelle autour de son implantation (hors ou au sein de l’établissement) a d’autant retardé la livraison de l’extension de l’établissement. Finalement, la directrice a eu gain de cause mais non sans qu’elle soit remerciée d’une façon ni élégante ni régle-mentaire. Elle a rejoint Alger, sa résidence principale. Pis, son remplaçant désigné n’a pas rejoint l’école pour des raisons demeurées obscures. De la sorte, c’est la présumée ex-directrice qui doit faire des déplacements sur Béni-Saf pour viser l’état des paiements mensuels des employés dont son propre salaire puisque ré-glementairement elle est tou-jours à la tête de l’école. Pour pallier ce vide, ce sont deux intérimaires, l’un pour l’aspect pédagogique et le second pour le volet administratif, qui ex-pédient les affaires courantes. M. Kali

En dépit du grand déficit qu’accuse la wilaya de Relizane en matière de logements, dans

toutes ses formules, et les dernières protesta-tions signalées dans les communes où l’on a affiché les listes de bénéficiaires, l’on apprend d’une source sûre de l’APW que, par faute des retards enregistrés dans la réalisation des plans d’organisations du sol (POS) et des plans directeurs d’aménagement urbain (PDAU), la wilaya a laissé lui échapper pas moins de 22000 unités de logements. «L’absence des assiettes foncières dans les différents coins de la wilaya ont poussé vers la révision à la baisse de notre programme d’habitat», a affirmé notre source non sans préciser que les clivages rongeant la majorité des assemblées populaires y sont pour beaucoup dans cette situation. Cela dit, les collectivités locales se sont adonnées à des guéguerres intestines laissant pourrir les affaires du citoyen notamment en matière de logement. Ammi Moussa, Oulja, Ain Tarik, Beni Zentis,

Zemmora et Oued Djemaa sont toutes des communes ayant vécu ces derniers temps des perturbations arrivées jusqu’à la fermeture des sièges des APC et dont le facteur commun est, il faut le dire, le logement et l’emploi. Cela dit, les pouvoirs publics sont appelés à se manifester davantage pour secouer la situation et dynamiser les opérations des POS et PDAU afin de dé-poussiérer ce dossier du foncier qui handicape jusque-là l’inscription des projets en mesure de solutionner les problèmes du citoyen. Il est aussi utile de souligner que, lors de la dernière session de l’APW, consacrée au volet du foncier, le wali n’a pas mâché ses mots pour tirer à boulets rou-ges sur les maires, les accusant d’ignorer le sujet. «Là où je suis passé, l’on m’évoque l’absence des assiettes foncières pour l’inscription de tel ou tel projet alors qu’en réalité le problème ne se pose pas avec cette acuité et plusieurs poches sont hélas inexistantes pour les collectivités», a-t-il souligné à l’occasion. Issac B.

● C’est le résultat d’un conflit de compétences entre la cheftaine de l’établissement et le directeur de wilaya de la pêche.

Initiée en collaboration avec le centre hospitalo-universitaire de Parnet d’Alger, la direction de la santé de Naâma a lancé une action de solidarité en faveur de la population des régions éloignées de sud de la wilaya. En effet, plus de 470 consultations ont été effectuées au profit de la population enclavée. Les nomades et les régions éloignées des daïras de Moghrar, Sfisifa et Aïn-Sefra, ont bénéficié, eux aussi, des opérations chirurgicales, du dépistage de nombreuses maladies et d’importantes quantités de médicaments. Composée de pédiatres, d’ophtalmologues, de gynécologues, de spécialistes des maladies respiratoires, de médecine interne et de chirurgie générale, l’équipe médicale de cette caravane a en outre veillé à la vaccination des enfants contre plusieurs maladies dont la rougeole et la poliomyélite. Les médecins ont également effectué une douzaine d’interventions chirurgicales au profit de certains patients souffrant de troubles de la vision, notamment ceux issus de familles démunies, incluant l’implantation de lentilles artificielles, ce qui a permis à certains patients de retrouver la vue. B. K.

Une alerte à la bombe a été actionnée, hier soir vers 20 heures et demi. En effet, un colis suspect abandonné sur les marches de l’entrée principale du siège de la daïra a attiré l’attention de l’agent de police, en faction au carrefour adjacent, qui alerta ses pairs. La réaction de la BMPJ et de ses artificiers ne s’est pas fait attendre. De même, la protection civile a répondu rapidement à l’appel. En dix minutes, le périmètre était déjà sécurisé et le quartier bouclé. Cependant, il y a eu beaucoup plus de peur que de mal. Car il s’agissait d’un simple paquet enveloppé à l’intérieur duquel se trouvait un livre scolaire. Aucune arrestation ni interpellation de personnes suspectes n’a été signalée. A. A.

NAÂMA Une caravane médicale dans les zones éparses

ADRAR Fausse alerte à la bombe

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 13

BOUZEGUÈNELES ENFANTS FÊTENT LA JOURNÉE DE L’ARBREA l’occasion de la célébration de la journée in-

ternationale de l’arbre, l’association culturelle Assirem du village Tifrit Naït Oumalek, dans la com-mune de Bouzeguene, a organisé la semaine dernière une journée de sensibilisation sur l’arbre. Les élèves de l’école primaire dudit village, dont les responsa-bles ont largement collaboré à l’organisation de la manifestation, ont été particulièrement intéressés. L’objectif de cette activité, indiquent ses initiateurs, vise à faire comprendre aux enfants comment et pourquoi faut-il préserver l’arbre et l’environnement écologique. «On avait la tradition d’organiser de telles actions, mais cette fois-ci on a voulu qu’elle soit destinée spécialement aux petits enfants. Ceux-ci constitueront la génération de demain, donc il faut dès lors leur donner une éducation environnementale afin qu’ils puissent sauver demain leur société», a estimé Said, un membre de l’association Assirem. Pour égayer plus l’animation du programme, il y a été associé les élèves qui ont eux-mêmes préparé, à leur manière, des exposés et des travaux sur l’importance de l’arbre dans la nature et ses innombrables bienfaits dans la vie humaine. En fin de journée, les chérubins ont planté des arbres et aménagé un espace vert au sein de leur établissement. F. B.

AIN EL HAMMAMLES USAGERS DE LA BDL PÉNALISÉSIncendiée, suite aux émeutes du mois de janvier

dernier, l’agence BDL de Aïn El Hammam tarde à rouvrir ses portes. Les locaux qui étaient, il y a peu de temps, des bureaux confortables, ne sont plus que ruines aujourd’hui. Le matériel et le mobilier brûlés jonchent le sol jusque sur le trottoir, sans que personne ne daigne nettoyer les lieux pour effacer les stigmates de la colère des jeunes de Aïn El Hammam durant ces deux jours. Les clients de l’agence sont priés, quant à eux, de se rapprocher du bureau, ouvert à leur intention au chef-lieu de wilaya, à Tizi Ouzou, soit à 50 km de l’ex Michelet. Ainsi pour toute opé-ration, les usagers sont contraints de se déplacer, avec tous les désagréments qu’un tel voyage génère pour des personnes âgées ou malades. Si la population avait compris les raisons de la délocalisation de sa banque après le sinistre, il demeure qu’elle n’admet pas que la direction de la BDL ne prenne pas en-core de mesures nécessaires pour se rapprocher de sa clientèle, déjà assez «punie». Nacer B.

DRAA-EL-MIZANLA SALLE OMNISPORTS FERMÉEInaugurée en 1999, la salle omnisports de Draa-El-

Mizan est à l’abandon. Cette salle, se rappelle-t-on, avait permis à de nombreux jeunes athlètes de Draa-El-Mizan de se hisser à un bon niveau dans différentes disciplines lors de multiples compétitions tant régionales que nationales. C’est une infrastruc-ture aussi spacieuse que les salles Saïd-Tazerout de Tizi-Ouzou ou celle d’Azazga. Malheureusement, elle n’est plus en activité, après notamment la dégra-dation de sa toiture, il y a 6 ans (en janvier 2005), qui avait cédé alors sous le poids de la neige, se rappelle un membre du comité de la Cité des 64 logements, située à proximité du site. Avec sa réfection, l’on prévoit aussi pour cette infrastructure une extension par la réalisation d’une piscine semi-olympique, initiative qui suscitera assurément le bonheur de toute une population juvénile de la région. Il est également question, apprend-on par ailleurs, de la réalisation d’un terrain de football à proximité du lycée mixte Ali-Mellah et de la cité des 64 logements. Essaid Mouas

KABYLIE INFO

TIZI NTLETA

La commune de Tizi n’Tlata, dans la daïra des Ouadhias, a bénéficié, au courant

de l’année 2010/2011, d’un quota de 100 aides financières de 70 millions de centimes chacune, destinées aux demandeurs en auto-construction. Cette formule de l’habitat rural a connu un franc succès à travers le territoire de la municipalité. Les citoyens en quête d’un logement n’ont que cette option pour concré-tiser leur rêve de posséder un jour un abri dé-cent pour leur famille. Dans la région, faut-il

le rappeler, le problème du foncier fait que les autres formules ne peuvent être initiées, suf-fisamment du moins. Du coup, la demande ne cesse de se multiplier. Lors du précédent quinquennal, la commune avait bénéficié d’un quota global de 330 uni-tés. Quelque 287 bénéficiaires sont arrivés à la troisième tranche, soit un taux de livraison de plus de 85%. Les autorités locales ont sou-haité avoir un quota plus conséquent, mais ce n’est, semble-t-il, pas le cas. Abordé à ce su-

jet, le P/APC avoue que sa commune n’a bé-néficié que de 100 aides, malheureusement, «alors que nous avons de nombreux dossiers en instance, pendant que d’autres sont en voie de validation. Nous aurions souhaité bénéficier de plus d’unités pour répondre favorablement aux demandes enregistrées, dont le nombre avoisine les 300 dossiers, jusqu’à présent». Sur les 100 aides, 50 sont déjà attribuées, signale notre interlocuteur. Ait Idir Hocine

Engouement pour l’habitat rural

D epuis sa création, l’agen-ce nationale du déve-loppement touristique

(ANDT), chargée de la gestion des zones d’expansion et des sites touristiques (ZEST) dans la wilaya de Tizi Ouzou, n’est parvenue à finaliser que deux études d’aménagement des Zest sur les 8 existantes. Il s’agit des Zest de Sidi Khlifa et Azeffoun qui ont été confiées en priorité au bureau d’étude espagnol Arc Maq. La direction du tourisme en a proposé 6 autres zones à l’étude et la création de 4 autres en zone de montagne afin de promouvoir le tourisme climatique. Depuis la création des zones d’expansion touristiques, appelées alors ZET (zone d’expansion touristique), en 1988 aucune opération d’aména-gement n’a été entamée. Et ce, en raison des contraintes juridiques, topographiques mais aussi, il faut le dire, de manque d’une réelle volonté politique. Des élus à l’as-semblée populaire (APW), qui ont même siégé dans les années 1990, ne constatent «aucune avancée dans ce secteur. Les actions pro-jetées restent toujours au stade de l’étude et d’inscription». À ce propos, le directeur du tourisme, qui est intervenu lors de la der-nière session ordinaire de l’APW réitère ses engagements : «Une opération d’aménagement a été inscrite et les projets des cahiers de charges sont en cours d’étude». Ce dernier «pense», toutefois, que le plan d’aménagement de ces zones sera achevé «d’ici la fin de

l’année 2011», un délai de plus, pendant que des investisseurs af-fluent de tous les horizons pour y installer leurs affaires. Le dévelop-pement touristique qui dépend en grande partie de la mise à niveau et la viabilisation des Zest risque de s’éterniser.

PROBLÈME JURIDIQUEL’ANDT, pour laquelle la mission d’exécuter les études et l’amé-nagement des sites, se heurte régulièrement au problème de la nature juridique des terrains, essentiellement des propriétés pri-vées. Alors qu’il est reproché à cet organisme sa «défaillance» dans l’accomplissement de sa tâche par les élus, le directeur du tourisme souligne une contrainte financière

dont souffre l’agence. À l’enten-dre, la loi de 2003 qui profère de nouvelles prérogatives à l’ANDT reste insuffisante. «La préserva-tion et la prise en charge de ce pa-trimoine passent inéluctablement par le rachat des terrains pour l’exercice du droit de préemp-tion des biens situés à l’intérieur de ces zones conformément aux dispositions prévues par la régle-mentation en vigueur», affirme-t-il. Cela étant dit, l’opération de Cadastre qui permettra d’assainir la situation juridique des lots de terrain vient à peine d’être enta-mée. «En l’absence d’un cadastre général de ces zones, nous avons engagé une opération cadastrale menée conjointement avec les services des Domaines et de la

Conservation foncière pour tous les biens situés à l’intérieur des Zest», ajoute le directeur. En ef-fet, en février 2011, 496 lots dont 245 situés à l’intérieur des Zest qui représentent plus de 132 ha ont été identifiés. Dans le but de l’extension du foncier touristique et assurer un équilibre entre les zones du littoral et celle de la montagne, la direction du tourisme avait proposé dans le cadre de son schéma directeur la création par décret de quatre ZEST. Ces sites sont localisés à Tala Guilef (Boghni), Yakouren, Azrou N’thor (Iferhounene) et Tizi Oujavouv (Bounouh) dont les dossiers sont au niveau de l’admi-nistration centrale.

Nordine Douici

Les actions projetées sur le littoral restent au stade de l’étude

L ’association pour la défense et la protec-tion des consommateurs (ADPC), s’est

élevée, dans une déclaration remise au bureau d’El Watan à Tizi Ouzou, contre la défaillan-ce dans l’alimentation en eau potable (AEP) dans la commune d’Azazga (37 km à l’est de la ville de Tizi Ouzou). Après tant d’investissements dans le domaine de l’hydraulique au niveau de la daïra d’Aza-zga, avec notamment le renforcement de son AEP à partir du barrage de Taksebt, la réalisa-tion de nouveaux châteaux d’eau de capacité

plus importante, la rénovation du réseau de distribution, le président de l’association de défense des consommateurs, M. Bennadji, estime qu’il n’est pas normal que la commu-ne continue de subir, de façon récurrente, un aussi drastique rationnement d’eau. Devant cet état de fait, que l’on motive par des pannes de réseau, l’association appréhen-de déjà le mécontentement des habitants de la région, qui, d’ores et déjà, ont une sérieuse inquiétude de revivre, dès ces débuts de printemps, les mêmes pénuries et coupures

répétitives d’eau ayant prévalu au long des étés précédents. De nombreuses pannes électriques sont survenues récemment, parfois du-rant plusieurs jours consécutifs, comme la semaine dernière, privant d’eau la ville d’Azazga et de nombreux villages. Les ci-toyens se rabattent sur le stockage de l’eau dans des citernes pour se prémunir des fréquentes coupures, alors que le barrage de Taksebt est à son niveau maximal d’emmagasinement. Mokhtar Y.

Pannes fréquentes sur le réseau AEP

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ZONES D’EXPANSION TOURISTIQUE À TIZI OUZOU

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En quête d’opérations d’aménagement

● Des élus à l’assemblée populaire (APW), qui ont même siégé dans les années 1990, ne constatent «aucune avancée dans ce secteur».

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 13

Défi cit en retenues collinaires

BATNA INFO

I ch N’Oul, ou la corne du cœur. C’est l’appellation berbère, qui s’est trans-

formée avec le temps en Ichemoul, de cette commu-ne située au cœur des Aurès, à 53 km au sud-est du chef-lieu de wilaya. En y arrivant, on est surpris par le nombre de vergers de pommes qui dominent une grande partie des terres agricoles. Une pomme bio, succulente et de couleur or. Ichemoul dispose de vergers de pommiers qui s’étendent sur plus de 500 ha, environ 40 % des terres de la commune, le reste de la superficie étant des mon-tagnes. Les arboriculteurs, propriétaires des vergers, dépassent les 348. On nous dit que presque, sinon toute la population d’Ichemoul, un peu plus de 10 200 âmes, vivent de la production de pommes qu’ils écoulent dans les différents marchés de la wilaya de Batna et même ceux des autres wi-layas, du Sud notamment. «La pomme a été introduite dans la région à partir de 1971. Avant, c’était la céréa-liculture qui dominait sous l’influence de la révolution agraire», raconte Lakhdar Agabi, P/APC d’Ichemoul. Et de poursuivre: «Au début, les citoyens avaient refusé de changer les traditions ancestrales selon lesquel-les chaque père de famille avait le devoir d’assurer le pain des siens en récoltant le blé de sa terre. Ils se moquaient de ceux qui ont osé l’expérience, qu’ils qua-lifiaient de maigre bâton.» Les quelques agriculteurs qui ont tenté l’expérience

ont rapidement connu la réussite. Peu à peu, celle-ci s’est étendue pour toucher l’ensemble des fellahs de la commune, même ceux des communes voisines comme Foum Toub et Inoughicen. «En 1985 c’était l’explosion ; les pommiers ont couvert nos terres. Par contre, la céréaliculture a disparu à jamais », explique notre in-terlocuteur.

LA GESTION DE L’EAU, LE SOUCI MAJEUR DES ARBORICULTEURSL’un des villages d’Iche-moul, le vieux Medina, a été surnommé le Koweït, après que ses habitants se sont enrichis grâce à la pomme. Les arboriculteurs n’ont ce-pendant qu’un souci: L’eau. C’est vrai que la pluvio-métrie est assez bonne ces dernières années, mais l’eau se perd dans la nature. «On a besoin de refaire nos rigoles comme on est dans l’urgente nécessité de l’électrification

rurale pour nos pompes. Les moteurs à diesel ne sont pas vraiment efficaces», nous fait savoir Omar Aberkane, un agriculteur, qui souligne que la commune dispose de trois puits et de deux bas-sins. Pour le maire d’Iche-moul, l’on a besoin d’au moins sept retenues pour contenir les eaux qui défer-lent des deux montagnes, Ichemoul et Chelia. Il dira à ce sujet: «On a proposé sept retenues aux services concernés, et on a bénéficié d’un seul ouvrage pour le moment, lequel est achevé dans la région d’El Hadjadj, à quelques kilomètres avant l’entrée de la commune, et un autre qui sera réalisé au lieudit Khanguet El Dheba-ne, dans le village du vieux Medina.» On s’est déplacé sur le lieu du second projet, accompagné du maire et de Benaâkcha, un ancien en-seignant d’anglais qui s’est converti en arboriculteur. Ce dernier nous explique: «Les

hivers passés ont été rigou-reux ; les hauteurs ont été couvertes d’un tapis épais de neige. Avec la chaleur, celle-ci fond et s’écoule vers les plaines pour finir dans l’oued, sans qu’on en pro-fite pleinement. Sur les lieux se trouve une importante source qui n’est pas exploi-tée comme il se doit.» Avant, l’eau de l’oued Labiod (Igh-zer Amellal) était plus que suffisante, mais depuis quel-ques années elle est deve-nue inutilisable car polluée par les eaux des égouts et des rejets des petites fabri-ques longeant cette vallée qui traverse les Aurès. «Les autorités ont installé deux petites stations d’épuration, mais rien n’a changé, c’était trop rapide pour être bien fait», dira Benâakcha. «On a besoin d’un projet d’enver-gure pour en finir avec cette pollution qui frôle la catas-trophe», a-t-il ajouté.

Lamia F.

● Les vergers s’étendent sur plus de 500 ha, soit 40% des terres de la commune.

123 VILLAS SANS COMMODITÉS

Un lotissement otage de mauvaises décisions

Après trois années de souffrances, les habitants de la cité des 123

villas entrevoient le bout du tunnel. Privées de toutes les commodités, électricité, gaz, AEP et assainissement, les quelques familles, -qui étaient obli-gées de s’installer dans leurs nouvelles demeures-, vivent le calvaire depuis ces années et recourent à des moyens archaïques pour se chauffer, alors que l’évacuation des eaux usées se fait par des moyens bricolés qui les exposent aux risques de maladies à transmission hydrique. Ceci se passe dans une zone qui fait partie de la ville de Batna, sur le flan gauche à la sortie de la ville, sur la RN3 menant à Biskra. Pourquoi tant de temps pour placer des raccordements de base ? A l’origine, c’est un refus op-posé par la direction de la Sonelgaz qui a tout bloqué. Les services de la Sonel-

gaz de Batna ont refusé en effet le rac-cordement aux réseaux d’électricité et de gaz sous prétexte que le lotissement empiète sur la zone de sécurité du pipe-line qui passe à côté. Un prétexte que récuse le promoteur, Mohamed Soltani, qui étale le permis de lotir, le permis de construire et toutes les autorisations né-cessaires pour construire sur le terrain ciblé. «Nous avons construit dans les règles et notre terrain est situé dans les limites du plan d’occupation du sol», nous a-t-il déclaré hier. Qu’est ce qui justifie alors ce refus ? Les acquéreurs ne comprennent pas pour quelle raison les habitations anarchiques construites tout juste à côté sont raccordées et pas eux. Pour eux, il s’agit d’un blocage dé-libéré dans le cadre d’échange de coups entre le promoteur et des responsables de la Sonelgaz. Mais cette histoire est

dépassée aujourd’hui en tous cas. La sollicitation par le promoteur de la direction générale de la Sonelgaz a dé-bloqué la situation et la tutelle a instruit la direction locale de lever les réserves compte tenu du respect de la limite de sécurité. Par conséquent, le lotissement a pu avoir, en janvier dernier, l’auto-risation de raccordement et la balle se trouve en ce moment dans le camp des services de la commune. C’est à ces derniers que revient maintenant la responsabilité d’établir le montage fi-nancier et lancer l’avis d’appel d’offres pour l’opération. Combien de temps les habitants de la cité doivent-ils encore attendre ? Cela dépendra de la célérité et du bon vouloir des responsables de la commune, en attendant que les services de l’ADE et ceux de l’ONA fassent de même. Nouri N.

ICHMOUL,TERRE DE POMMERAIES PAR EXCELLENCE

DES GARDES COMMUNAUX LICENCIÉS DEMANDENT LEUR RÉINTÉGRATIONDes dizaines de membres de la garde communale de Batna, licenciés

en 2006, se sont rassemblés hier pour un sit-in devant le siège de la wilaya. Les manifestants ont appelé le wali à réviser la décision qualifiée d’arbitraire, prise par l’ancien wali, et demandent leur réintégration. Dans la lettre adressée au chef de l’exécutif, les anciens gardes communaux se disent victimes de l’ancien commandant du secteur militaire «qui a fait de la wilaya sa propre principauté ». Dans le même document, les signa-taires affirment que le commandant militaire les a licenciés abusivement, profitant de la situation, en observant qu’il avait entrepris des procédures formelles pour des faits qui n’ont pas eu lieu. Ces anciens gardes, dont le nombre dépasse la centaine, demandent aussi à être indemnisés pour toutes ces années. N. N.

MANIFESTATION À OULED AMMARLes habitants de la commune de Ouled Ammar, dans la daïra d’El

Djezzar, ont fermé hier le siège de l’APC pour protester contre leurs mauvaises conditions de vie. Les protestataires qui ont occupé pendant toute la matinée l’hôtel de ville ont porté leurs revendications devant les responsables de la daïra, en exigeant notamment davantage de logements ruraux ainsi que l’amélioration de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement. N. N.

…ET À MECHTA SFERDes dizaines de manifestants originaires de Mechta Sfer, dans la com-

mune de Seggana, ont fermé hier la RN28, reliant Batna à M’sila, bloquant la circulation pendant toute la journée. Les protestataires ont agi de la sorte pour attirer l’attention sur des problèmes liés à l’électricité et au mauvais état de la route qui mène à leur hameau. Le chef de daïra, ayant tenté une négociation avec ces manifestants, affirme qu’un projet d’électrification est programmé pour l’exercice 2012 pour cette Mechta alors que le bitumage du tronçon routier en question, étalé sur 4 km, est prévu aussi pour l’année prochaine. N. N.

TRANSPORT FERROVIAIRE FIN DE MISSION POUR LE TRAIN BATNA-ALGER ?Tout porte à croire

que l’autorail assu-rant la liaison Batna-Al-ger via Bordj Bou Ar-réridj ne sifflera pas de sitôt. La raison est toute simple: ce train, mis en service le 10 janvier 2010 et dont, malheu-reusement, les habitants de Batna (la majorité) n’étaient pas au courant de l’existence faute d’information de la part de la SNTF, a déraillé le 22 du mois courant à 8 km de Seggana, entre Aïn Touta et Barika. La raison: une partie de la voie (rails, ballast) a été endommagée par les dernières précipitations. Heureusement qu’il n’y a pas eu de victimes parmi les passagers (10 au total). L’autorail en question a été ramené mercredi passé à 18h 30 à la gare de Batna, et tout indique qu’il ne reprendra pas le rail à court terme, en raison des dommages subis. La direction ré-gionale a aussitôt affecté une autre rame pour cette ligne, mais le train est toujours à l’arrêt à cause de la grève des cheminots. Selon certains grévistes rencontrés sur les lieux, «la situation empire et rien ne va plus surtout sur le réseau ferroviaire de la région est, où le trafic ferroviaire régresse de manière inquiétante, notamment le transport des marchan-dises». Pour enfoncer le clou, les protestataires ont tenu à apporter un autre éclaircissement: «Les normes et les usages au sein de la SNTF imposent la reconnaissance de la voie après chaque intempérie en guise de prévention pour éviter le moindre incident susceptible de causer des dégâts matériels et humains surtout, lesquels peuvent s’avérer catastro-phiques.» A. N.

CEM ASMA BINT ABI BAKRLA DIRECTRICE NOUS ÉCRITSuite à l’article paru dans l’édition du 8 mars 2011 intitulé «Un col-

légien tabassé devant son CEM», la directrice du CEM Asma Bint Abi Bakr nous écrit ceci: «Aucun élève n’a été agressé à l’intérieur de l’établissement, et l’administration n’est pas responsable de ce qui se passe en dehors des murs du CEM. En tout cas, en cette date, et à l’heure supposée de l’incident, la directrice était en mission auprès de la direc-tion de l’éducation. L’incident en réalité a été mis en scène pour toucher à la réputation de l’administration, ni plus ni moins ».

L’électrification rurale s’impose pour l’irrigation des terres

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F ortement sollicités ces derniers temps, les em-ployés d’Algérie Poste

désespèrent de se voir enfin récompensés pour leurs efforts. Soumis à très rude épreuve avec la rareté des liquidités, de nombreux fonctionnaires semblent arrivés au fond de l’abîme. Ils sont plus de 300 employés à se répartir à travers les nombreuses agences pos-tales de la wilaya de Mostaga-nem à rendre d’utiles services à la population des villes et des campagnes. Parmi ceux que nous avons rencontrés, il ne se trouve pas un seul employé à garder espoir. Tous soulignent que les promesses des direc-teurs généraux ou du ministre de tutelle, plus personne n’y croit. Rencontré au niveau de l’agence Adda Benguettat, si-tuée au niveau du quartier de la pépinière, notre interlocuteur ne cache pas son scepticisme. Il rappelle non sans une certaine

amertume que leur situation sa-lariale est bloquée depuis 2004. Il débite comme une litanie la liste des primes et indemnités dont la revalorisation est ré-clamée depuis 7 ans. La gorge presque nouée par l’émotion, ce vieux guichetier que tout le monde appelle par son prénom rappelle que lui et ses collègues attendent une revalorisation des salaires et une réactualisation des primes de rendement indi-viduel et collectif (PRI, PRC), de la prime d’intéressement, de la prime de naissance et de celle du positionnement. Son collègue, plus jeune mais aussi déprimé que lui, parle de l’avancement dans le grade qui serait également bloqué depuis la signature de la convention d’entreprise en 2004. Affec-tés à une tâche délicate et immédiatement au contact de la clientèle, ces postiers souli-gnent les conditions inhumai-nes auxquelles ils sont soumis

depuis plusieurs mois. Tous n’omettent pas de signaler que, malgré les énormes efforts qu’ils fournissent afin de gar-der la confiance des usagers et de maintenir un rythme de travail soutenu, ils attendent de leur tutelle une juste compen-sation de leurs efforts.

INCERTITUDESans le dire, on devine de suite, chez eux, une certaine lassitude et un profond sentiment de mé-pris à leur égard. Ce sentiment est généralisé, surtout que, de-puis plus d’une année, c’est à leurs guichets que les fonction-naires de l’Education nationale, ceux des corps de sécurité, les huissiers et d’autres catégories de travailleurs viennent encais-ser leurs nouveaux salaires et des rappels de salaire dont ils apprécient les sommes parfois mirobolantes. Cette situation, ils la vivent très mal, d’autant qu’au niveau de leur quotidien,

ils sont tenus à une sérénité et une disponibilité sans faille. Parfois blessés dans leur amour-propre par le comportement hautain, discourtois et souvent violent de certains usagers, ils sont obligés de garder la tête froide et l’esprit vigile. Car la moindre erreur, les postiers la payent cash. Pourtant, malgré tous les efforts consentis, ils se sentent abandonnés par leur tutelle dont lis attendent un sursaut salutaire. Ce cri du dé-sespoir sera-t-il entendu ? Rares sont les postiers qui continuent de maintenir un brin d’espoir. Par contre, tous sont certains que cette situation ne peut plus durer. «Nous sommes arrivés à nos derniers retranchements», nous dira ce quadragénaire qui tient à garder l’anonymat. C’est dire l’état de déliquescence et d’incertitude qui règne au niveau d’Algérie Poste, dont la coordinatrice vient d’être rem-placée. Yacine Alim

À l’occasion de la célébration de la journée de la victoire, organisée cette

année à travers plusieurs sites de la wilaya de Mostaganem, le ministre des Moudja-hidine, qui présidait les cérémonies, a fait la promesse que les enfumades du Dahra auront leur monument. Questionné par El Watan au niveau du cimetière d’Ouled Baroudi où reposent plus de 190 martyrs, dont de nombreux anonymes, Mohamed Chérif Abbès, a fait la promesse solen-nelle, qu’à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de l’Indépendance, l’Algérie allait honorer comme il se doit la mémoire des 1200 victimes de la furie coloniale. En effet, après lui avoir rap-pelé qu’à seulement 5 km du cimetière d’Ouled Baroudi, se trouve la grotte de Ghar El Frachih là où gisent depuis bientôt 166 ans les membres de la tribu des Ouled Ryah. En effet, c’est durant la nuit du 18 juin 1845 que le sinistre colonel Pélissier, à la tête de plus de deux bataillons avec l’aide et le soutien du caïd de Nekmaria qui lui servait de guide et d’interprète, commettra l’un des plus abjects crimes de guerre du 19ème siècle.

Fortement encouragé par une lettre de Bugeaud, Pélissier et sa troupe poursui-vait sans relâche la tribu des Ouled Ryah qu’il traquait depuis la vallée du Cheliff. Acculés par les troupes coloniales, ils trouveront refuge dans la grotte d’Oued El Frachih, à 5 km de Nekmaria.

CRIMES COLONIAUXConduit par le Caïd du coin, le sanguinai-re colonel installa son camp sur la grotte et demanda à ses soldats d’en boucher les entrées à l’aide de fagots de bois qu’il avait rapportés à dos de mulet. Faisant mine de négocier avec les malheureux, il refusa tout net la requête des assiégés qui lui demandaient de retirer ses soldats à une distance respectable afin de permet-tre l’évacuation des femmes, des enfants et du bétail. Devant son refus calculé, aucun membre de la tribu ne s’est résigné à quitter la grotte. C’est ainsi que, dès 15 heures, les soldats mettent le feu aux deux entrées de la grotte. Un feu qui fut entretenu avec zèle durant toute la nuit. Si bien que le matin, des soldats purent se rendre compte de l’étendue du mas-

sacre. L’histoire aurait pu en rester là, si des fuites n’étaient parvenues au journal «Lakhbar» qui publia un article qui a fait le tour du monde occidental, puisqu’il a été repris par le «Times» de Londres qui conclue ainsi son article : «Ceci n’est pas une guerre mais le massacre d’une popu-lation par celui qui a assumé le pouvoir de gouverner cette région, un monstre qui déshonore son pays, son époque et sa race». De son côté, le correspondant du journal madrilène «Heraldo», qui accompagnait la troupe dans son expédi-tion à travers le Dahra, relatera avec force détails ces enfumades. C’est lui qui notera la présence dans la colonne de «cinquante-six mules char-gées de matières combustibles». Il aura fallu la perspicacité d’un parlementaire français pour que l’affaire soit évoquée à l’assemblée nationale. Mais très vite, l’af-faire a été étouffée et le colonel Pélissier finira sa carrière comme gouverneur de l’Algérie et le bâton de maréchal. S’il est normal que la France a tout fait pour oc-culter ces massacres, il est tout de même injuste que, depuis l’Indépendance du pays, personne n’ait songé à sanctifier ces lieux de mémoire. Nulle part, il n’existe la moindre plaque, ni le moindre indice indiquant le site des grottes du Dahra dont les habitants, toutes générations confondues, ont fini par se résigner face à une amnésie dévastatrice. Heureusement que de rares intellectuels entretiennent ce combat singulier par la production de quelques documentaires et par la publication d’articles à la mémoire des ces victimes. Sans la perspicacité de quelques citoyens de la région, ces cri-mes de guerre seraient passés à la trappe de l’histoire officielle. À 15 mois de la célébration du 50ème anniversaire de l’In-dépendance, il reste très peu de temps aux responsables du pays pour tenir parole et surtout pour ériger un monument à la hauteur du sacrifice des milliers de mar-tyrs de la région du Dahra. Y. A.

El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 13

Les postiers perdent espoir

Un monument à la mémoire des Ouled Ryah

PARKINGS MUNICIPAUX

L’APC S’OCCUPERA DE LA GESTION L a mairie de Mostaganem vient de finaliser le dossier relatif à la

gestion des parkings municipaux situés à l’intérieur du tissu ur-bain. Il apparaît que la mairie dispose de plus d’une cinquantaine de places pouvant accueillir des parkings pour véhicules. Jusque-là, ces parkings étaient pris en charge de manière informelle par des jeunes désœuvrés qui y faisaient régner leur loi, appliquant des tarifs à la tête du client et selon l’humeur du gardien. Désormais, l’attribution se fera sous l’autorité de l’APC qui proposera aux jeunes intéressés un contrat d’exploitation en bonne et due forme. On estime dans l’entourage du maire que les recettes produites devraient atteindre 8 millions de dinars annuellement. Une coquette somme qui devrait aider à améliorer le cadre de vie dans la cité qui en avait bien besoin. Le nombre d’emplois ainsi créé devrait dépasser la centaine, ce qui n’a pas échappé à la perspicacité des actuels exploitants qui se sont rapprochés de la mairie afin de s’informer des modalités d’attribu-tion et de gestion des parkings. Ali Tlemçani

DISPOSITIF CNAC LES BUREAUX PRIS D’ASSAUT PAR LES CHÔMEURSLe bureau de la caisse nationale d’assurance chômage

(CNAC) est devenu une aubaine pour les jeunes porteurs de projets. Cette dernière est submergée par le nombre important de personnes âgés de 30 à 50 ans désirant créer leur propre entre-prise. Intéressés par les mesures encourageantes concernant les privilèges accordés aux jeunes investisseurs pour les différents dispositifs (ANSEJ, ANGEM et CNAC), ces demandeurs ont généralement opté pour les créneaux auparavant interdits au financement comme le transport. «Depuis le dernier conseil des ministres, les agences de la caisse ont été instruites pour accepter tous les dossiers de création d’activité quel que soit le créneau. En d’autres termes, tous les projets sont recevables sans référence à leur profit futur», apprend-on d’une source de la caisse en question. En ajoutant : «la question n’étant plus de voir s’ils sont rentables à l’avenir, mais plutôt de satisfaire toutes les demandes et aider le promoteur à travailler à son propre comp-te». D’autre part, la réduction du montant de l’apport personnel à 1% a été très appréciée par les promoteurs, puisque le taux de 10% du montant du projet exigé auparavant comme contribution du chômeur à la création de sa micro-entreprise était l’obstacle majeur pour beaucoup de jeunes. «Le dossier, lui-même, a connu un allègement. D’ailleurs, certains documents comme le casier judiciaire ne sont plus exigés, ce qui a levé un autre verrou à la démarche créatrice des activités par les postulants au dispositif de la CNAC», dira notre source. A. Taoui

MARCHÉ DES FRUITS ET LÉGUMES INSALUBRITÉ ET MANQUE D’HYGIÈNE Datant de l’ère coloniale, le marché couvert du chef-lieu de

la ville de Mostaganem, est dans une situation catastrophi-que en raison du manque d’hygiène qui y règne. Les sommes colossales investis pour les travaux de restauration qu’il a subis dans le cadre du PCD (Programme sectoriel de développe-ment) n’ont pas réussi à remettre en état ce site commercial. En, effet, il y a à peine trois ans, ce marché a été complètement rénové avec le revêtement de toute son étendue et ses allées. «Le spectacle qu’il offre actuellement est des plus désolants car cet acquis n’a pas été préservé, du fait de la négligence des vendeurs», apprend-on d’une source de la commune. Cette habitude d’abandonner les monticules de détritus aux alentours du marché et à proximité des étals ne fait que dégra-der l’aspect environnemental de ce site. Les odeurs nauséabon-des générées par le pourrissement des produits abandonnés à même le sol compliquent la situation et empêchent les ména-gères de vaquer à leur tâche quotidienne. La responsabilité de l’APC n’est pas engagée du moment que c’est à l’adjudicataire du marché que revient la charge de nettoyer les lieux et d’assu-rer quotidiennement la collecte des déchets conformément au cahier des charges. «Les services municipaux, notamment le service d’hygiène communal, doivent réagir devant le non-res-pect des clauses du contrat et, ce, afin de préserver les citoyens des méfaits de l’insalubrité qui caractérise ce lieu public», dira un client. A. T.

MOSTAGANEM INFOALGÉRIE POSTE

VICTIMES DE LA FURIE COLONIALE

● Les 300 employés attendent depuis 7 ans une revalorisation des primes et des indemnités.

Au niveau du cimetière d’Ouled Baroudi reposent plus de 190 martyrs

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L’automne n’est pas une saison morte, n’annonce pas tou-jours l’hiver. Mourir pour renaître n’est pas une fatalité ; on

peut mourir plusieurs fois. On meurt souvent, la vie nous rattrape à chaque fois. Parce qu’hier c’est déjà maintenant, il suffit parfois de le décider, observe Ghanima Ammour. «La guerre a survécu/Aux plus têtus/ Des hommes de paix/ Les chaînes se renouvellent/Pour chaque prisonnier/Même si le geôlier/Ne fait plus la sentinelle/Devant sa prison dorée/La rémi-niscence de la révolution/N’est peut-être pas pour aujourd’hui !/Mais demain c’est hier/Et hier c’est maintenant/Il suffit parfois de le décider…» Etre énarque – elle est passé par l’ENA de Hydra – ne guérit pas de la poésie. Ghanima Ammour ne croit pas en la linéarité,

elle cherche dans la multiplicité les voies qui amènent à soi et à l’Autre. Dans un dialogue imaginaire, elle s’adresse à Rimbaud avec le lan-gage dépouillé de ceux qui voient au-delà des apparences : «Je viens

du mont Algérie/J’ai retrouvé dans ta prairie/Comme la mienne le même abandon/La lavande têtue/Ne voulait pas sécher (…) La cen-sure a étouffé/L’humanité précoce/De l’enfant des Ardennes/Ainsi il put renaître/Dans ma bouche/Comme un psaume.»

LA CRYMAL POÈMEOn vient toujours de quelque part, les destinations sont plus incer-taines. Le passé a beau se décom-poser, il n’en demeure pas moins vivace, enfoui sous le sommeil du présent, vigilant pour un réveil-surprise. Alger, Behdja, se moque du temps qui passe, voit les hommes s’égarer dans des idéologies mortifères, sait que sa blancheur est éternelle mal-gré ses hôtes : «A travers toi/Je dé-nonce ceux pour/Qui le mensonge est une prière/Ils s’en vont en trem-blant/Allumer des cierges/A l’autel

de l’imposture/Avec une telle fer-veur/Que notre Dame d’Afrique en pleure.» Les blessures ne se cicatrisent pas toujours. Ghanima Ammour pleure encore Tahar Djaout, assassiné par des forces ténébreuses, refusant la vie, l’art, le verbe : «On a tué les vers !/Le bruissement d’eau t’ins-pirait/Mais que faire ?/Quand on oublie le printemps/De crainte de voir l’univers !/On s’est caché/On s’est erré/Le mot nous a rattrapés/Le courage enfante la peur/Quand la peur conduit à la témérité !»A savourer ce poème, Transcrip-tion : «Dis et moi j’écrirai/Cet-te douleur irascible/De ton être broyé/Traversant les moissons/Sans aucun grain de blé.»

Rémi Yacine

Mémoires de mes automnes de Ghanima Ammour, aux éditions Apopsix.

■ PARUTIONLe journaliste, auteur et dramaturge Bouziane Ben Achour vient de publier un nouveau roman, le septième, aux éditions françaises Mon petit éditeur, intitulé Bientôt finira la peine. Il sera disponible bientôt dans les librairies.

■ CINÉMA* Centre culturel français d’Alger Ce soir à 18h30 A l’affiche, le film Bled Music in FactoryDe Samia Chala et Sid Ahmed Semiane (Documentaire, France, 2007, 52 min). En présence de la réalisatrice. Louzine est un lieu qui fédère plusieurs musiques et plusieurs destins. Ici travaillent des femmes et des hommes qui se sont regroupés autour de la maîtrise de leurs instruments et qui sont presque tous issus de la même réalité : l’exil. Louzine est un haut lieu de tolérance sonore.* Salle El MougarA l’affiche, le film Essaha de Dahmane Ouzid se poursuivra jusqu’à la fin du mois à raison de 3 séances jour.

■ DANSECentre culturel français d’AlgerDemain à 19h :Pièce pour 5 danseuses de hip-hop. Création 2010. Conception, chorégraphie : Sylvain Groud ; danseuses : Lydie Alberto, Jann Gallois, Josepha-Mayemba Madoki, Marion Motin, Mélanie Sulmona.

■ CASTING* Castings de Elite Model Look Algeria 2011 entrant dans la prospection de la deuxième version algérienne du prestigieux concours de mannequins Elite dans le monde prévu à Constantine (le 31 mars), à Annaba (le 9 avril), Béjaia (le 7 mai) et) Alger (le 18 juin) et ce, avant une demi finale de haut niveau en juin et la finale nationale en septembre qui couronnera le plus bel espoir algérien. http://www.elitemodellookalgeria.com* Un casting pour Miss Globe Algeria 2011 aura lieu samedi 2 avril à l’hôtel. Les inscriptions commencent à 10h et le casting débute à midi. Pour participer au casting, il faut mesurer au minimum 1m70 et être âgé entre 18 et 25 ans. Durant le casting, les candidates feront un défilé devant le jury puis ensuite elles passeront un petit test en anglais, car la Miss globe Algérie 2011 participera à des concours internationaux et devra s’exprimer en anglais. Parmi les membres du jury, il y aura Kamel Moula, DG de Vénus, le styliste Zino Touarek, Sabrina, gérante de Malika Hair Beauty & Spa, Sarah Benmerabet, DG du magazine Entracte, Amine Sbia, directeur national Miss Globe Algérie et manager de Mustangue Communication. Pour le test d’anglais, il y aura la présence de Marina Lipovina, professeur d’anglais au Monténégro. A l’issue de ce casting, 15 candidates seront sélectionnées pour participer à l’élection de Miss Globe Algérie qui aura lieu le 15 avril à l’hôtel Hilton.

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C U L T U R E

PARUTION. MÉMOIRES DE MES AUTOMNES

Bonnes feuilles vivantes● Tous les chemins mènent à la poésie. A défaut de guérir le monde, la poésie lui donne un sens. Ghanima

Ammour a puisé la musicalité en elle pour trouver le vertige des mots. Cet équilibre instable se révèle salvateur.

7e FESTIVAL INTERNATIONAL DU DOCUMENTAIRE D’AL JAZEERA

Paroles d’un prisonnier français de l’ALN sélectionné

FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA BANDE DESSINÉE D’ALGER (FIBDA)

Lancement de concours

Le documentaire algérien Paroles d’un prisonnier français de l’ALN de Salim Aggar vient d’être sélec-

tionné en compétition offi cielle au Festival international du documentaire d’Al Jazeera, qui aura lieu du 21 au 24 avril prochain à Doha. Présenté dans sa version anglaise, la sélection de ce documentaire – qui reste le seul représentant de l’Algérie dans ce prestigieux festival qui regroupe les meilleurs documentaires du monde – témoigne de la qualité technique de l’œuvre et l’originalité de l’histoire. C’est la troisième sélection internationale pour Paroles d’un prisonnier français de l’ALN, qui a été présenté lors du Festival international d’Amiens, et pour le Prix du reportage et du documentaire méditerranéen

de Marseille ; il était en lice la semaine dernière pour l’Olivier d’or au festival national amazigh à Azzefoun, où il a rencontré un grand succès auprès du public et de la critique. Produit par l’ENTV, le documentaire donne pour la première fois la parole à un prisonnier français, qui témoigne sur les conditions humaines de détention des prisonniers français au sein de l’ALN dans la Wi-laya III commandée par le colonel Amirouche. Enfi n, c’est la seconde fois que le réalisateur algérien Salim Aggar est sélectionné pour le Festival d’Al Jazeera. Son premier documentaire Filming in Algiers (Ça tourne à Alger) avait été sélectionné parmi les 50 meilleurs do-cumentaires de la 4e édition du Festival international du documentaire d’Al Jazeera en avril 2007.

Le commissariat du Fibda est très heureux d’an-noncer la tenue de la quatrième édition du

Festival international de la bande dessinée d’Alger du 5 au 8 octobre 2011. Durant cette manifestation dédiée à la promotion du IXe art en Algérie, qui verra des expositions, des rencontres, des débats mais aussi un concert et un workshop organisés à Riadh El Feth, des professionnels, dessinateurs et scénaristes de toutes les nationalités concourront avec des œuvres originales et inédites pour d’impor-tants prix sous forme de trophées et en numéraire qui seront remis par un jury international de haute volée. Ce concours sera ouvert le 15 avril 2011 à tous les bédéistes, nationaux et étrangers sur la présentation d’une œuvre de bande dessinée originale, inédite ou éditée entre 2010 et 2011. Six prix consacreront les lauréats selon la décision d’un jury internatio-

nal. Le style et les sujets sont libres. La clôture des inscriptions est fixée au 31 août 2011. Toutes les modalités et conditions afférentes au concours sont disponibles sur le site du Fibda «http://www.bdalger.

net» www.bdalger.net. Pour toute information supplémentaire s’adresser au secrétariat du Fibda. Tel/ Fax : 021 37 34 79 Mail : [email protected] Contact presse : [email protected].

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BLOC-NOTES

L’auteure Ghanima Ammour

Le réalisateur Salim Aggar

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E S P A C E D E S L E C T E U R S

Absence de liquiditésJ ’ai longtemps hésité avant d’écrire cette lettre, mais la situation

devenant de plus en plus critique, j’ai décidé de m’adresser directement à vous en tenant une copie de celle-ci au Premier ministre et au ministre des Finances. En effet, comment peut-on admettre cette absence de billets de banque au niveau des bureaux de poste depuis plusieurs années. Il ne s’agit pas d’un phénomène local ou régional, mais d’un pro-blème national. De ce qui précède, la solution doit être recherchée et trouvée au niveau de la Banque d’Algérie responsable de cette situation. Celle-ci doit permettre aux banques primaires et aux bureaux de poste d’être alimentés régulièrement en billets de banque suivant leurs besoins. En effet, la masse monétaire doit être évaluée en fonction de plusieurs paramètres techniques sur lesquels nous ne reviendrons pas. Mais la Banque d’Algérie se doit de prendre en considération la masse salariale globale telle qu’elle a évolué au cours des dernières années avec l’amélioration du pouvoir d’achat et du nombre d’emplois créés au cours des dix dernières années. Pour ma part, je ne comprends pas que cette situation puisse perdurer sans que rien n’ait été fait par votre insti-tution. Cette situation est d’autant plus grave que votre institution avait contribué et assisté d’autres pays pour l’émission de leurs monnaies respectives entre 1970 et 1979, alors même qu’elle ne peut faire le nécessaire à présent qu’elle dispose des moyens humains et matériels qui sont nécessaires à cette opération. De même que je ne peux passer sous silence l’état actuel des billets de 200 DA qui ne manque pas de donner une image négative de notre pays. On dit que «gouverner c’est prévoir» et vous êtes le gouverneur de la Banque d’Algérie. A ce titre, vous devez rechercher et trouver une solution rapide à cette situation, tout en tenant compte de la situation actuelle de notre pays, des usages et coutumes des Algériens dans ce do-maine. Pour ma part, je reste à votre disposition pour toutes les autres précisions que vous jugerez utiles du fait que je ne peux développer tous les éléments dans la présente lettre.

Saâdi Lahbib, BP 360 RP Tébessa

Dérive de justice M on fils, Debboub Ghalib, âgé de 36 ans, exerçait la fonction

d’agent de sécurité dans la société Vigil Plus. Il fut affecté avec un groupe d’agents à Algérie Télécom. Un vol a été commis par un magasinier, employé de la poste. II a reconnu son geste et déclaré avoir agi seul. Mon fils et deux agents de sécurité furent néanmoins condamnés à 18 mois de prison. Mon fils est père de quatre enfants qu’il fait vivre avec un salaire de 15 000 dinars. Il se retrouve aujourd’hui à Serkadji, prison où fut enfermé son grand-père jusqu’à la veille de l’indépendance. Mon père fut d’une grande probité. Un de ses compagnons de lutte, le sénateur Boukhalfa, peut en témoigner. Après la Révolution, mon père rejoignit son quartier d’El Harrach, Haï El Moudjahid qu’il n’a plus quitté jusqu’à sa mort. Mes enfants ainsi que moi n’avons jamais été mêlés à une affaire criminelle. Je suis également convaincu de l’innocence de mon fils. Lui qui a consacré six années de sa vie dans la Garde républicaine, à lutter contre le terrorisme. Il avait le loisir d’être affecté à la présidence et porter une cravate, il a préféré le danger des maquis de Chréa, Magtaâ Kheira, entre autres. Son employeur, le directeur général de Vigil Plus, s’est étonné de son arrestation. Il a, du reste, adressé à l’at-tention de la justice, une attestation de bonne conduite qui ne lui a apparemment pas servi.Monsieur le président de la République, je suis profondément révolté par cette iniquité et je réclame justice pour un innocent injustement condamné, pour qu’il retrouve ses enfants et pour que cette souillure ne puisse pas m’affecter au point où mon jugement à l’égard de la justice de mon pays ne soit définitivement défavo-rable. M. Yahia Debboub

Réalisateur, 33, rue Tahar Chergui H-Dey

Terres squattéesJ e lance un énième appel au ministère de la Défense et surtout

au président de la République. Je suis propriétaire terrien, agri-culteur connu des subdivisions d’Oum El Bouaghi. Je possède une terre agricole de plus de deux hectares située en bordure de la RN 10 à Bir Rogaâ entre Aïn Beïda et Oum El Bouaghi, terre en mon nom avec acte publié, héritée depuis déjà plusieurs années. Cette terre a été transformée pour abriter un camp fixe de la bri-gade de gendarmerie qui a installé un barrage fixe sur la RN 10, jouxtant mes terres et cela depuis déjà plus de sept années. Toutes mes doléances ont été vaines, adressées au wali, au secteur mili-taire de la 5e Région militaire, ainsi qu’au groupement régional de la gendarmerie. On me demande toute la paperasse nécessaire entre actes de propriété, attestation d’agriculteur pour me régula-riser sur ces sept années de mon exploitation agricole, mais à ce jour, sans aucun écho. Je suis actuellement âgé de 85 ans, fatigué par les rouages bureau-cratiques et je ne demande que mes droits. Saâdi Cherif

Aïn Beïda, Oum El Bouaghi

E l Watan du 28.02.2011, en page 25, sous le ti-tre : «Le cri de détresse

d’une vieille handicapée» décrit qu’elle a pu, grâce à la pension de handicapé de 4000DA/mois, octroyée par la DAS, aménager un petit toit (dépourvu d’électri-cité) et qu’elle s’était adressée à la direction de Sonelgaz pour cela. Sonelgaz lui avait exigé de s’acquitter au préalable de la somme de 350 000 DA pour un éventuel branchement. Combien d’années cette vieille handicapée a-t-elle accumu-lé de pensions pour pouvoir aménager un petit toit à ses frais ? Combien d’années encore lui faudra-t-il attendre pour éco-nomiser sur sa pension de han-dicapée et pourvoir réunir la somme de 350 000 DA et avoir le branchement électrique dans sa «maison». J’avais demandé depuis 2006 la nécessité d’instituer une indem-nité spéciale pour handicapé adulte, infirme reconnu au taux de 100%, non pas pour ceux qui seraient inférieurs à ce taux qui, serait complémentaire de la pension de handicapé actuelle, qui totaliserait l’équivalent du SMIG (comme je le détaille-rais dans le paragraphe (01) de la présente lettre ouverte) pour permettre à cette catégorie de handicapés de se prendre en charge convenablement, en annulant la gratuité du trans-port qui n’est pas profitable à tous les handicapés invalides à 100%.a)- Dans certaines circonscrip-tions, certaines destinations sont desservies uniquement par des transporteurs de voyageurs du secteur privé qui humilient le handicapé afin qu’il paye sa place au motif que ce dernier perçoit une pension et qu’il se

trouve dans un transport privé, alors que la loi est générale et ne peut différencier le secteur public du secteur privé pour une même catégorie de prestation qui est le transport de voyageurs et qui ne concerne que la gra-tuité pour ceux des handicapés détenteurs de la carte reconnue aux taux d’infirmité à 100%. b)- Même chose pour la réédu-cation et la réadaptation fonc-tionnelle, alors que ce ne sont pas toutes les wilayas qui sont dotées d’un ESH (Etablisse-ment hospitalier spécialisé) ou, dans le cas où il en existe un dans une quelconque wilaya, ils sont vraiment éloignés du domicile du handicapé. c)- Dans les EHS, les soins se font en externe (uniquement pour les handicapés adultes, donc des dépenses conséquen-tes pour les déplacements sont prises en charge par le handi-capé avec sa pension, en tenant compte qu’un invalide à 100% nécessite des soins d’entretien journaliers à vie et que dans un EHS, le nombre de kinésithéra-peutes n’est pas suffisant pour prendre en charge convenable-ment et uniquement un handi-capé pendant une heure, étant donné que les kinésithérapeutes doivent également, en plus des handicapés physiques lourds, suivre et prodiguer des conseils à des personnes non handica-pées qui étaient hospitalisées ou sont encore hospitalisées, qui ont subi des traumatismes physiques suite à un accident quelconque. Même que dans cet EHS (il y en a deux à Al-ger), seuls les enfants mineurs handicapés physiques lourds sont hospitalisés pour y suivre des soins en rééducation. Ce qui engendre que non seulement le handicapé physique ne bénéfi-cie pas des soins suffisants de

qualité, soutenus par le kinési-thérapeute, mais également il ne peut bénéficier que d’un certain nombre de jours par semaine et cela ne profite qu’à ceux qui ont une certaine autonomie pour se déplacer sur leurs deux jambes (aidés ou pas d’une canne) ou de ceux qui sont en fauteuil rou-lant. Dans lesdits EHS, le han-dicapé doit attendre des heures durant pour pouvoir bénéficier d’une demi-heure à une heure de kinésithérapie (séance d’in-frarouge, massage musculaire au talc, entretien musculaire et articulaire, posture anti-flexion, piscine) qui, s’ils sont prodigués en totalité, nécessitent une mati-née de 5 heures, ce qui n’est pas le cas. Encore moins auprès du sec-teur privé, mais qui est beau-coup plus présent et accessible moyennant finances, non rem-boursables par la CNASAT au tarif proposé par les cabinets de kinésithérapie fonctionnelle du secteur privé. d)- L’acceptation d’une pres-cription annuelle de prise en charge à 100% de 21 jours par la CNASAT à titre interne en thalassothérapie à Sidi Fredj ne se fait plus, car le handi-capé doit débourser en espèces 30 000 DA (alors qu’un handi-capé perçoit 48 000 DA/an), la différence de 80% est prise en charge par la CNASAT. Cette dernière propose des prises en charge à 100% dans n’importe quel centre de cure thermale (hammam) au choix du méde-cin traitant. Encore une fois, je le répète, la thalassothérapie et les centres de cure thermale d’Algérie ne sont pas bénéfiques aux handi-capés physiques lourds adultes, car non adaptés. Benkemache Abdelkrim

EPAH Bab Ezzoua

Sauver ma famille de la rue J e m’adresse à vous, Mon-

sieur le Président, pour me plaindre d’une décision arbi-traire de la part des responsables de l’APC des Eucalyptus. Les services de l’urbanisme de cette commune m’ont envoyé une mise en demeure avant la démo-lition de ma maison, récemment construite. Toute mon histoire a commencé en 1982, lorsque j’ai bénéficié d’un logement de fonction dans l’école que je dirige. C’était un chalet préfa-briqué. Je l’occupais avec ma famille composée de 10 mem-bres. En 2001, l’APC a séparé tous les logements de fonction et les a cédés à leurs locataires. Et donc, j’étais parmi les bé-néficiaires. Trois ans plus tard, mon école a été reconstruite par

la mairie. A cette occasion, j’ai demandé, en vain, à ce qu’on procède de même avec mon chalet qui était dans un état lamentable. Le refus a été jus-tifié par le fait que j’occupe un «logement qui avait fait l’objet d’un désistement de la part de ses habitants», en date du 31 dé-cembre 2001. Ce qui implique que c’est ma propriété privée et par conséquent je n’ouvre pas droit à une reconstruction aux frais de l’Etat. Par la suite, j’ai postulé pour les autres formules de logements (social et location-vente). Mes requêtes ont été toutes refusées. Le préfabriqué que j’occupais depuis 29 ans est dépassé par le temps. Il est devenu dangereux pour la santé des membres de ma famille à

cause de l’humidité, les eaux usées et l’amiante. Ce qui m’a obligée à faire ap-pel à une solution personnelle. Nous avons, en effet, décidé de mettre toutes nos économies pour nous offrir un toit dé-cent. Toutes les autorités locales (l’APC des Eucalyptus, le wali délégué de Baraki et le wali d’Alger) ont été toutes mises au courant. Je n’ai reçu aucune décision d’arrêt des travaux, ni orale ni écrite. Une fois que j’ai déménagé vers ma nouvelle maison, on m’envoie une déci-sion de démolition. C’est l’in-justice totale. On me reproche de squatter illégalement l’es-pace vert du chalet. Une chose complètement fausse, j’ai tous les documents prouvant que ce même espace fait partie de la surface totale du chalet. Une femme qui a tant donné de sa personne durant 40 ans pour éduquer les générations, mérite-t-elle un tel sort ? Une fille de chahid mérite-t-elle d’être jetée à la rue avec sa famille ? Je vous prie, Monsieur le Président, de bien vouloir me sauver de cette situation. Mme Zahra K.

Directrice de l’école Frères Saâdallah

Eucalyptus, Alger

Liquidation de ma pension Le 10 janvier 2011, cela faisait juste une année que j’avais adressé une lettre avec accusé de réception par laquelle je demandais au ministre des Moudjahidine d’intercéder en ma faveur pour la liquidation du dossier d’aggravation de ma pension d’invalidité que j’ai constitué depuis le 11 juin 2006, et qui est au niveau de la liquidation au ministère des Moudjahidine depuis le 24 mars 2008, envoi n°1342. Par le biais du journal El Watan, je m’adresse à vous M. le ministre des Moudjahidine. A ce jour, je n’ai reçu aucune réponse de l’institution que vous dirigez. Sincèrement, M. le ministre, je suis très déçue par les prestations des services de votre administration. Sachez, M. le ministre, que l’administration que vous dirigez, à tous les niveaux, me fait honte et que le serment que vous avez fait aux chouhada n’est pas respecté. A cet effet, je porte à votre connaissance que je suis âgée de 93 ans et que je ne devrais ni faire des va-et-vient entre Yakouren et Alger ni donner du «bakchich» pour avoir mes droits. Je souhaite à ce que la fraternité du temps de la révolution porte ses fruits. Mme Veuve Amirat Aouicha

Ecole primaire Frères Mehaddi 15052 – Yakouren, Tizi Ouzou

Krim Belkacem ArgazLe réalisateur Mohamed Rachedi, qui souhaitait réaliser un film sur le chef historique de la Wilaya III, Krim Belkacem, a rencontré pendant l’étape de la documentation des obstacles infinis. Ces obstacles ont été mis sur son chemin par des conservateurs de l’histoire algérienne. Cela nous amène à poser la question suivante : qu’est-ce qui cloche dans ce film ?D’un point de vue subjectif, je me permets de pointer du doigt le titre du film, Krim Belkacem Argaz ; à mon sens, ce ne sont pas les deux premiers syntagmes qui gênent, puisque au moment de rédiger l’article je me trouvais au boulevard Krim Belkacem, reste à voir avec le syntagme «Argaz» qui signifie en berbère «homme». Ce signe représente dans le contexte algérien beaucoup de valeurs qui ont un rapport avec le vécu historique de l’Algérie, et il appartient à la minorité des signes berbérophones qui ont plus ou moins fait la réconciliation avec l’arabe. N’est-ce pas la langue dans laquelle est exprimé le signe «Argaz» qui gêne ? Le même Mohamed Rachedi a réalisé auparavant un autre film sur Mustapha Benboulaïd, justement financé par l’Etat, ce film a même eu droit à la présence de Son «Excellence Bouteflika» pour son avant-première. N’est-ce pas mieux de tomber au champ d’honneur que de s’attribuer le titre de moujahid» ? Qui sait ? Boumediene est peut-être encore vivant ? N’est-ce pas un second meurtre du «lion de Djurdjura» ? La dernière hypothèse semble la plus logique et la plus scientifique, puisqu’en jouant à la commutation du phonème «k» par «c»et en ajoutant un «e» au premier syntagme «Argaz» tout en lui succédant une virgule nous obtiendrons : «Crime, Belkacem Argaz !». Benali Mohand Arab

Parcours d’un handicapé

N ous avons appris par le biais de votre journal la

création de l’Office de gestion immobilière. Nous souhaitons que cet organis-me prenne en charge très rapide-ment nos doléances au sujet de la panne d’ascenseur qui pénalise

les locataires de notre cité AADL Aïn Melha, et plus particulière-ment le bâtiment D8.La venue d’une équipe technique pour la prospection et la mise en service de cet appareil est très souhaitée.

Les locataires

AADL Aïn Melha : ascenseur en panne

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 18

I D É E S - D É B A T

Le pétrole, encore et encorePar Mohamed-Saïd Beghoul (*)

L a découverte du pétrole, sous forme de bitu-mes et suintements sur la surface de la terre et son usage remontent déjà à l’antiquité (±

8000 ans avant notre ère), mais son exploitation était limitée aux affleurements et la distillation de ces bitumes à des fins thérapeutiques était l’unique «industrie pétrolière» de l’époque. Certains avancent que les premiers trous pour extraire du pétrole étaient creusés en Chine au IVe siècle, d’autres attestent que c’est, plutôt, en Roumanie dès l’occupation Romaine au Ier siècle. Aujourd’hui, il est quasi unanimement admis que c’est en août 1859 qu’un certain Edwin L. Drake, surnommé «colonel Drake», a utilisé, pour la pre-mière fois, à Titusville en Pennsylvanie (USA), le derrick pour extraire du pétrole liquide. Cela a permis aux USA de produire 300 tonnes de brut la même année et 3 millions de barils quatre an-nées plus tard. Le monde se couvrit alors de forêts de derricks : c’était la ruée vers l’or noir, elle l’est toujours et pour longtemps encore. Les program-mes des énergies renouvelables, à grande échelle, toussent encore de gigantesques ressources «non conventionnelles» de pétrole et de gaz qui vien-nent s’ajouter aux réserves conventionnelles pour défier non seulement les projets de substitution des énergies fossiles mais aussi les discours sur la décarbonisation de la planète. Nous sommes en 1970, le monde produit 48 millions de barils de pétrole par jour sous une poussée démographique effrénée de 4 milliards d’âmes, les réserves mondiales peinent à aug-menter, des «pics pétroliers» (chute de la pro-duction) surviennent, comme prédit par Hubbert 20 années auparavant, d’autres suivront dans 20 à 30 ans, selon des experts, la fin proche du pétrole hante les esprits des gouvernements et industriels : quelle énergie de relève ? Le soleil, le nucléaire, l’éolienne, l’hydraulique et autres bio-

masse et géothermie reprennent du terrain pour préparer l’après-pétrole et remercier l’énergie fossile, de surcroît polluante, vers l’horizon 2000, année de tous les rêves et de tous les bugs. Nous sommes en 2011, la population mondiale est de 6,7 milliards d’âmes, les réserves récupérables de pétrole ont quadruplé (passant de 350 milliards de barils à environ 1300 milliards de barils), le monde produit aisément plus de 86 millions barils par jour (mbj), soit 78% de plus qu’il y a 40 ans. Aujourd’hui, la polémique porte sur ce réchauf-fement climatique et «comment sauver la terre» contre le dégagement du dioxyde de carbone et du méthane dans l’atmosphère. On pointe du doigt la consommation abusive des hydrocarbures et on crie très haut que la température du globe augmente d’environ 1° C par… siècle, s’il vous plaît. Ni les mesures d’économie d’énergie par l’imposition de la taxe carbone, ni les fameux programmes des énergies renouvelables, ni donc ces histoires du réchauffement climatique racon-tées, à qui veut l’entendre, à l’occasion des fo-rums internationaux «verts», n’ont pu chatouiller la tendance mondiale de la consommation du pé-trole qui reste toujours à la hausse et en particulier dans les pays les plus pollueurs (19 millions de barils par jour aux USA, plus de 8 millions barils par jour en Chine, etc.). Les Etats-Unis, premiers consommateurs d’éner-gies fossiles et deuxièmes pollueurs du monde avec 25% des gaz à effet de serre de la planète, ont toujours boudé les «protocoles verts» comme celui de Kyoto qu’ils n’ont jamais ratifié alors qu’il expire dans un an, de Copenhague (décem-bre 2009) et le dernier en date, celui de Mexico (décembre 2010).Sur le terrain, tous les pays ayant signé et/ou rati-fié les «protocoles verts» continuent à produire et à consommer allègrement et davantage de pétrole pour entretenir leurs économies. Ces volte-face et le salut de l’idée des «quotas de pollution» ne font que confirmer le rôle quasi immortel du pétrole dans le quotidien de l’homme quand on sait que les énergies renouvelables, bien que cultivées un peu partout dans le monde, ont pour unique objectif la production, non sans encombres, de l’électricité, renvoyant visiblement aux calendes grecques leur développement quant à conquérir d’autres secteurs et rivaliser avec les possibilités des énergies fossiles. Les centrales nucléaires ne produisent que 12 à 15% de l’électricité mon-diale et ne contribuent qu’à hauteur de 6% dans le bilan énergétique global. Depuis la catastro-phe de Tchernobyl, le 26 avril 1986, l’industrie atomique s’est dotée d’un nouveau cahier des charges entraînant un certain ralentissement de la production et la fermeture de nombreuses vieilles centrales. Malgré la construction d’une nouvelle génération de centrales nucléaires, cette industrie sera toujours limitée à la production d’électricité et ne sera pas le superpétrole de demain. Le nu-cléaire est beaucoup plus un problème qu’une solution. L’énergie éolienne, plus respectueuse de l’environnement, a cette limite de ne produire que de faibles quantités d’énergie. La puissance moyenne d’une éolienne classique n’est que de

1 à 1,5 mégawatts et les toutes dernières installa-tions ne produisent pas plus de 3 à 5 mégawatts. Ainsi, pour illuminer un village, il faut une forêt d’éoliennes à côté, encore faut-il que la vitesse du vent soit adéquate. Pour fonctionner, une éo-lienne nécessite une vitesse minimale de l’ordre de 10-15 km/h et une vitesse maximale modérée. La conception d’une éolienne est qu’au-delà de 90 km/h (vitesse peu fréquente), elle s’arrête de fonctionner. L’hydraulique, elle, est totalement renouvelable, propre, la moins chère, mais reste très peu médiatisée. Elle contribue de 15 à 20% à la production mondiale d’électricité. L’achemine-ment de l’eau vers les usines de production (cen-trales hydroélectriques) nécessite parfois des ki-lomètres de tuyaux avec les risques d’éclatement qu’ils peuvent présenter. La production, contrôlée par la pluviosité, est généralement faible (quel-ques dizaines de kilowatts à quelques mégawatts). L’énergie solaire reste la plus prestigieuse et abondante. Chaque année, l’homme reçoit du soleil une chaleur correspondant à 8000-10 000 fois la quantité d’énergie consommée à partir des hydrocarbures (12 milliards de tonnes équivalent pétrole ‘‘TEP’’ par an), soit plus de 100 000 mil-liards de TEP. On estime, en effet, à 4 millions de milliards de gigawatts (Gwatt) la quantité de cha-leur absorbée annuellement par la terre (1 Gwatt = 1 milliard de watts). Sans trop embrouiller les méninges du lecteur avec des chiffres, de surcroît controversés, il reste indéniable que le soleil est une source de chaleur inégalable mais son exploi-tation à des fins énergétiques à grande échelle est techniquement et économiquement plus contrai-gnante que, par exemple, l’amélioration du taux de récupération des gisements pétroliers en déclin ou l’exploitation des hydrocarbures «non conven-tionnels». Même si de nombreuses centrales électriques solaires commencent à s’implanter à travers le monde, cette énergie a un faible rende-ment et n’est efficacement produite que durant le jour, sous un ciel pur et un fort ensoleillement (supérieur à 1800 kwh/m2). Le stockage de cette énergie constitue, en effet, un grand souci pour les opérateurs.

«MESSIEURS RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE»Le fameux risque climatique de la carbonisation de la planète et l’éloge de l’investissement dans l’énergie solaire alimentent crescendo des dis-cours modernes et s’apparentent beaucoup plus à un véritable fonds de commerce aussi bien pour le politique (campagnes électorales) que pour l’industriel (services d’installations solai-res ménagères, etc.) qu’à un réel souci d’ordre environnemental. On peut admettre les spots pro-mouvant le développement et la vulgarisation des installations solaires pour des besoins ménagers (chauffage et électricité notamment), si cela peut faire épargner quelques bulles de gaz naturel (et à quel prix !) et du coup, refroidir la terre de 1°C par siècle ( !), on peut apprécier sa calculette, sa jolie montre, son MP3 et beaucoup d’autres gad-gets solaires, mais les histoires du soleil comme solution de relais pour vivre sans pétrole, rouler

électrique, à vélo ou à la biomasse végétale, ou encore investir dans la chimie verte, comme par exemple l’élimination des sachets plastiques à base de polymères, etc., et tout ça pour sauver la terre, Jean de La Fontaine a raconté de meilleures fables. La Terre et ses habitants seraient mieux sauvés si «messieurs réchauffement climatique» arrivent, d’abord, à bien assainir leurs villes des saletés inorganiques qui vont nous manquer pour les avoir trop longtemps côtoyées.Statistiquement, une centrale électrique solaire a des capacités de production tournant autour de 500 Mwatts par an, ce qui équivaut à environ 0.4 million de tonnes de pétrole (7000 barils par jour, pouvant être produits par 2 bons puits pétroliers). Il faut, peut-être, couvrir tout le territoire des Etats-Unis de panneaux solaires pour générer les 19 millions de barils de pétrole que ce pays consomme quotidiennement. Dans le monde, il y a plus d’un milliard de véhicules et le taux de motorisation explose de plus en plus, des milliers d’avions et autant de trains et de bateaux sillon-nent le monde chaque jour. Tous «roulent» au carburant pétrolier et transportent, et à grandes vitesses, des milliers de personnes et de tonnes de marchandises d’un continent à l’autre. Quelle énergie renouvelable pourrait faire de même sa-chant que 95% des moyens de transport actuels (ferroviaire, aérien, routier et maritime) utilisent le carburant fossile et consomment plus de la moitié de la production mondiale de pétrole. Par ailleurs, des milliers de produits manufacturés (du chewing-gum aux baskets) proviennent du pétrole et de ses dérivés. Le pétrole est incontesta-blement un «tout en un» : on peut rouler très vite, voler très haut, naviguer, se chauffer, s’habiller, produire plus d’électricité, voire… croquer. Il est quasiment inimaginable qu’un jour le renouvela-ble surplombera le fossile.

LE «PIC PÉTROLIER» EST DÉSORMAIS ILLUSOIRE Les jours du pétrole ont commencé à être comp-tés, du moins pour certaines régions du monde, dans les années 1950 quand Marion King Hub-bert, un géophysicien américain, a prédit que la production de pétrole aux Etats-Unis atteindrait son maximum (pic pétrolier de Hubbert) vers l’an 1970, avant de commencer à décroître. Beaucoup de pays ont effectivement atteint des «pics pétro-liers», mais certains ont vu rebondir leur produc-tion et on parle alors d’un second pic pour beau-coup plus tard et ainsi de suite. Chaque gisement a son propre pic, et même si isolément certaines régions en ont déjà franchi un depuis quelque temps (Etats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Mexi-que, Pays-Bas, Venezuela…) le pétrole continue à y couler à flots. Si l’on croit certaines études à ce sujet, la mer du Nord serait déjà à court de pétrole depuis une bonne quinzaine d’années, mais les réserves actuelles de cette région peuvent mainte-nir un niveau de production pendant au moins une vingtaine d’années encore. La prédiction du «pic pétrolier» mondial semble loin d’être à la portée

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du meilleur géologue de notre époque : un gise-ment s’éteint, un autre s’éveille. De nombreux pics, précoces et passagers, trouvent leurs expli-cations beaucoup plus dans le tarissement des ré-serves prouvées ou leur sous-estimation que dans la stérilité du sous-sol en matière d’existence de nouveaux gisements. Au milieu des années 1980, malgré les efforts exceptionnels de l’exploration en Algérie, les découvertes pétrolières (nombre et taille) ont connu un déclin préoccupant que beaucoup expliquaient par un début d’agénésie du sous-sol algérien. Les résultats de l’ouverture du domaine minier au partenariat étranger (loi 86-14) ont pu porter, très rapidement, les réserves du pétrole algérien à leur niveau des années 1970. C’était juste un problème d’obsolescence des techniques d’exploration utilisées. D’autres pics, non géologiques et donc artificiels, peuvent être programmés ou provoqués volontairement par l’homme lui-même. Il suffit de déclarer de «faus-ses» réserves pour jouer sur leur durée de vie et avancer ou repousser son pic de production (stra-tégies politico-économiques). En 2002, la Douma russe a voté une loi condamnant à 7 ans de prison toute personne révélant les vraies réserves de gaz et de pétrole du pays.La question de réserves pétrolières est donc un sujet extrêmement sensible. Les chiffres sont souvent douteux et leur remise en cause peut fa-cilement générer ou repousser à plus loin un «pic pétrolier». La production étant généralement in-dexée sur les réserves prouvées, certains pays de l’OPEP relèvent le chiffre des stocks disponibles pour obtenir un quota de production supérieur. Pour les compagnies pétrolières, annoncer de grandes réserves permet d’obtenir des prêts ban-caires intéressants et à de meilleurs taux. Ainsi, la notion de pic pétrolier a beaucoup perdu de son concept géologique initial des années 1950 et la courbe de Hubbert ne cesse de se déformer sous le poids de la surenchère entre les compagnies et pays pétroliers selon qu’on veut plaire aux banques, fuir au fisc, faire baisser ou hisser le cours de l’action ou encore montrer sa suprématie énergétique.

LES RÉSERVES MONDIALES DE PÉTROLE SONT ENCORE CONSIDÉRABLES Loin des spéculations et des affaires, les réserves ultimes en place du pétrole demeurent extrême-ment abondantes, voire même sous-estimées. Les experts les situent à plus de 9200 milliards de barils et les volumes récupérables (20 à 25%) à 2400 milliards de barils, dont 600 milliards ont été déjà produits, 1300 milliards en cours de production (prouvés) et 500 restent à découvrir, probablement dans les pièges stratigraphiques sachant que 80% des réserves actuelles sont asso-ciées aux pièges classiques. Il faut noter que le pic pétrolier ne concerne que les réserves prouvées du moment (1300 milliards de barils, «soit 40

années de consommation» comme il est impor-tant de préciser qu’il ne s’agit là que des réserves récupérables par les moyens technologiques et économiques actuels (c’est-à-dire 20 à 25% des réserves en place). A ces réserves, il faut rajouter les volumes additifs mobilisables par une amélio-ration du taux de récupération dans les gisements en déclin. En effet, beaucoup de champs pétro-liers sont abandonnés alors qu’ils contiennent encore une quantité appréciable (60 à 70%) de pétrole en place. A l’échelle mondiale, un taux de récupération de seulement 10% de ces quantités fera produire pas moins de 700 milliards de barils de pétrole. C’est donc une manne globale de 2500 milliards de barils de pétrole qui serait encore à exploiter pendant 80 années au rythme actuel de production. Concernant le gaz naturel, rien que pour les réserves prouvées à la date d’aujourd’hui (6600 Tcf- Tetra cubic feet), l’hu-manité en a pour 50 à 60 années de consommation. A propos de cette notion de du-rée de vie des réserves, à la-quelle je ne souscris pas trop, il est vrai que les besoins à venir devraient être supé-rieurs à ceux d’aujourd’hui mais il est vrai aussi que les réserves ont toujours été à la hausse (nouvelles découver-tes, réévaluations, améliora-tion des taux de récupération des gisements anciens, etc.). A ce titre, durant les 30 der-nières années, les réserves de pétrole ont augmenté de 3% par an pendant que le taux de consommation oscillait entre 1,5 et 2% par an. Pour le gaz, le taux de renouvellement des réserves (125 Tcf par an) est largement supérieur au taux de consommation (une augmentation de 2 Tcf par an). Les rapports des «nouvelles réserves» à la «consommation» étant donc supérieurs à l’unité, la longévité des énergies fossiles ne peut que s’allonger indéfini-ment. Jusqu’ici, nous n’avons considéré que les hydrocarbures dits «conventionnels», c’est-à-dire les gisements de pétrole et de gaz facilement ex-ploitables par les moyens techniques et économi-ques de l’heure et dont les produits sont admis sur le marché pétrolier international. Quant aux réserves dites «non conventionnelles», elles concernent le pétrole et le gaz des réservoirs non encore développées pour leur complexité géologique et technique et leur faible rentabilité. Ces réserves restent mal évaluées et très peu ex-ploitées (95% du pétrole consommé aujourd’hui est du type conventionnel), mais toutes les estimations convergent vers des chiffres allant de 6000 à 8000 milliards de barils de pétrole (sables et schistes bitumineux), et 15 000 Tcf de gaz (tight gas et gas shales), ce qui représente

plus du double des réser-ves conventionnelles du fait que, pour le moment, seuls certains gisements et bassins «non conven-tionnels» ont été recensés

à travers le monde (Canada, Venezuela USA, Bré-sil, Russie, Estonie, France, et autres Argentine, Congo, Madagascar, Afrique du Nord, etc.). Bien que les taux de récupération des hydrocar-bures «non conventionnelles» restent faibles (6 à 10%), ces ressources ont marqué les dernières décennies par d’importants investissements, notamment dans les pays détenteurs de grosses réserves mais aussi des dernières technologies d’exploitation (Canada pour le pétrole et USA pour le gaz). Le Canada qui dispose de 80% des ressources mondiales de pétrole lourd (schistes bitumineux ou tar sands) a investi plus de 100 milliards de dollars durant la dernière décennie, et sa production actuelle de 2 millions de barils par jour, exportée quasi intégralement vers les USA, représente 45% de sa production totale de pétrole.

De gros projets d’exploi-tation sont lancés dans le monde, notamment dans les pays du G8, pour une utili-sation plus conséquente des huiles lourdes. Il est attendu une production mondiale de ce type de pétrole de 8 à 10 millions de barils par jour à l’horizon 2030 et ce, en dépit des problèmes de pol-lution qu’il engendre (qua-tre fois plus polluant que le pétrole classique) et des incertitudes sur le prix du baril (en ce moment, 70 à 90 dollars par baril est le seuil désiré pour la rentabilité de ces projets). Toutefois, le rapport annuel de l’an-née 2006 de Shell Canada fait ressortir un bénéfice de

$21.75 par baril pour les tar sands contre seule-ment $12.41 par baril pour le pétrole convention-nel (en 2006, le prix moyen du baril était de $61 pourtant). Les Etats-Unis, motivés par une récente loi sur la taxe encourageant l’exploration des tight gas notamment, détiennent, en plus, le monopole des techniques d’exploitation qui leur ont permis de doubler leurs réserves en 8 ans (passant de 170 Tcf en 2000 à 350 Tcf en 2008) et faire contribuer la part du gaz «non conventionnel» à hauteur de 40% dans la production totale du pays. Ces efforts et résultats concrets nord-américains, qui s’inscrivent dans une politique d’indépendan-ce énergétique, ne cessent d’exciter les intentions de se mettre de la partie comme se fut le cas pour le pétrole conventionnel, après la découverte du colonel Drake en Pennsylvanie au XVIIIe siècle. En effet, beaucoup de pays, pétroliers ou non, commencent déjà à scruter ou à évaluer leurs possibilités en ressources non conventionnelles avec le concours des compagnies spécialisées. L’exportation des technologies nord- américaines et la généralisation de cette industrie va pouvoir grossir les réserves mondiales, enfanter d’une nouvelle génération de pays pétro-gaziers et verser sur le marché de nouvelles quantités de pétrole et de gaz à même de brouiller les rapports de force énergétiques et notamment en matière de prix. A titre d’exemple précurseur, l’augmenta-tion des réserves gazières américaines, par l’ap-

port du tight gas a eu pour effet direct la chute du prix du gaz de 13 dollars /million Btu (MMBtu) en 2006 à seulement 4 dollars/MMBtu en 2010. Le rapport du prix du brut ($/baril) au prix du gaz naturel ($/MMBtu) est passé de 5 à 20, démolis-sant ainsi la pyramide d’indexation du gaz sur le brut. Cela présage une déconnexion possible des deux produits et la naissance de marchés perti-nents gaziers avec l’entrée en lice des volumes non conventionnels. Le prix du gaz pourrait alors reprendre ses droits. Une «OPEP Gaz» ne serait que vaine.Ainsi, les réserves globales mondiales (conven-tionnelles et non conventionnelles) dépasseraient les 9000 milliards de barils de pétrole et 20 000 Tcf de gaz, de quoi couvrir les besoins pour respectivement 3 et 2 siècles. Il y a 2 siècles, l’homme découvrait le pétrole conventionnel dont il ignorait les vraies réserves, et ce pétrole coule toujours. Aujourd’hui, l’homme découvre le «non conven-tionnel» dont il ne connaît que très peu sur les vraies réserves. Ce pétrole coulera aussi durant «ses siècles». L’ignorance relative du «non conventionnel» par le marché actuel ne va pas s’éterniser une fois que les volumes produits atteindront un niveau séduisant. Pour l’histoire, la part du pétrole dans le bilan énergétique aug-mentait avec la diminution du prix du baril et di-minuait avec son envolée mais avec ces énormes réserves additives «non conventionnelles» plus coûteuses, l’engloutissement des programmes de substitution à grande échelle, la poussée dé-mographique et les besoins du développement économique notamment dans les pays émergents, tous les voyants sont au vert pour une demande pétrolière soutenue et un baril de plus en plus cher. On ne choisit pas son énergie. Le pétrole s’est imposé de lui-même depuis l’an-tiquité, s’impose toujours et s’imposera encore (conventionnel) et encore (non conventionnel), mais il faut savoir en éviter l’épine. «A quelque chose malheur est bon», dit le dicton, et l’inverse est tout aussi vrai. Le pétrole est le bon produit énergétique de tous les temps, mais ce bon produit est pour beaucoup un vrai malheur, disons-nous. Le pétrole succé-dera quand même à lui-même pour un mandat centenaire, mais sans qu’il soit inépuisable. Sa fin est synonyme de la fin d’une époque, d’un mode de vie, d’une civilisation qui ne pourrait, avec des ailes bien bitumineuses, voler très haut pour atteindre le soleil. Ce dernier ne tiendra pas la route à grande échelle. Force est de reconnaître que le mode de vie de l’après-pétrole (dont on ignore le siècle d’occurrence) sera pareil à celui de l’avant-pétrole. Là, pour rouler, naviguer ou voler, à défaut de prendre son engin, il va falloir prendre… son temps. Encore, si l’histoire se doit de se refaire, l’homme, ne disposant plus de cette énergie, se doit de mettre les pieds sur terre, renouer avec les valeurs humaines et rompre avec l’hostilité et la guerre qui rongent sa société. «L’homme a voulu vivre en société, mais depuis qu’elle existe, l’homme emploie une bonne partie de son énergie à lutter contre elle.» (Georges Simenon, écrivain belge). M.-S. B.

(*) Docteur

El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 19

I D É E S - D É B A T

●●●

Tous «roulent» au carburant pétrolier et transportent, et à grandes vitesses, des

milliers de personnes et de tonnes de marchandises

d’un continent à l’autre. Quelle énergie

renouvelable pourrait faire de même sachant que 95% des moyens de transport

actuels (ferroviaire, aérien, routier et maritime) utilisent le carburant fossile

et consomment plus de la moitié de la production

mondiale de pétrole.

Page 23: ELWATAN-20-03-2011

El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 23

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : INTENTION / FROISSEE / PLU / OLE / UBU / DELTOIDES / NIER / RUT / ECORNE / SE / ANIER / ER / OB / NERI / LEE / ETAL / SEC / QUETE / SUBIR / AS VERTICALEMENT : INFLUENCABLES / TRUBLION / ECU / NEO / UTERINE / NIL / ORNEE / QI / ITS / AI / ERREUR / ISO / DR / ITE / MOELLEUSE / ATA / NEE / STERILES.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :ABOULIE - STEVEN SPIELBERG

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GIAI

ETHDTAEAMEDIAAT

DCACNTMADROLENN

ERNCTETSIANRAHT

DOEENRCINEPHILE

FRNTESNOITALBON

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONQui est petit et médiocre, sans importance ni va-

leur (7 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

CANIVEAU

ACNE - AGREGAT - ATRE - BALANCER - BISSECTEUR - CARGAISON - CINEPHILE - DEMOLITION - DROLE - ECHARDE - ETANG - FATIGANT - FONCTION - GLOBULE - GREGAIRE - HARNAIS - HOPITAL - IDEM - ITOU - LION - LOUP - NAIVETE - NETTETE - OBLATION - OPPOSANT - PACHA - RENOUVEAU - SERVIETTE - STANDARD - TESTAMENT - TREFONDS - TROPHEE - WATT

Biffe Tout N° 2852

G

X

Tige verticale graduée, munie d'une coulisse horizontale, et qui sert à mesurer la taille.

Définitiondu mot encadré

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6

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9

1

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5

9

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5

6

6

9

5

5

20

2

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7

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6

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6

21

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6

8

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16

8

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9

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2

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6

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1

9

3

9

9

Tout Codé N° 2852

20 3 2 12 17 18

4 8 15 10 6 17

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspon-dant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

1

2

3

4

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6

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HORIZONTALEMENT : 1.Injections de médicaments 2.Choses inédites. Pays d'Europe 3.Perches qui soutiennent de jeunes plantes. Obscurcir 4.Réunion d'étoilés. Planches de l’Est. Astate. En grève. En plus 5.Bramât. De forte carrure 6.Dieu lumineux. Vieilles pièces. Mathématicien suisse 7.Reine d'Egypte. Objectif. Tamis 8.Conifère. Petite patronne. Chimiste français 9.Essayée. Femme de rajah. Prit des risques 10.Cocotta. Soudée. Samarium 11.Ceinture japonaise. Note. Peut être fruitier. Paresseux de nature 12.Bagarres. Fatigue 13.Ville de France. Os. Le Tout-Puissant 14.Mettras à l’épreu-ve. Heureuse élue. Sur un calendrier. Mètre par seconde 15.Modéré. Envoyée paître. Personne bavarde.

VERTICALEMENT : 1.Arrêts 2.Port de la Nouvelle-Calédonie. C'est-à-dire. Le temps du short 3.Tonneau. Suscitées 4.Plantes. Pour un pote. Né 5.Possessif. Prises de lutte. Tour symbolique 6.Houspille. Repas de bébé 7.Petits cours d'eau. Champion. Poisson 8.Astate. Lettres de cour. Acide nucléique. Genre musical 9.Qui tendent à se développer 10.L'égal de Platon. Obscurité profonde 11.Gouffre. Duplicatif. Note. Celé 12.Excitée. Homme d'un dévouement aveugle 13.Pour citer textuellement. Parcours très sinueux. Conjonction 14.Pouffe. Lettres suivent. Coup de karatéka 15.Enchâsser. Flamboyante.

Quinze sur N° 285215

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.GRATIFICATION 2.LATITUDE. INO. TU 3.ATRESIE. ARC 4.PAON. TATILLON 5.ITC. TELEPATHIE 6.SOEUR. ETE. EMETS 7.SU. NON. ASER. ROT 8.EINSTEIN. MASSUE 9.MLF. TROIE. BA. RN 10.EL. LEV. SOUL. EDO 11.NEF. RUSE. TERNI 12.RA. RARE. SOIRS 13.STARTER. MA. DG 14.UNIE. DEUXIEMES 15.VACARME. SERRE.

VERTICALEMENT : 1.GLAPISSEMENTS 2.RATATOUILLE. TUA 3.ATROCE. NF. FRANC 4.TIEN. UNS. ARIA 5.ITS. TROTTER. TER 6.FUITE. NERVURE 7.IDEALE. IO. SARDE 8.CE. TETANISER 9.PIPES. EO. EMUS 10.TI. LA. EM. UT. AXE 11.INALTERABLES. IR 12.OO. OHM. SA. RODER 13.ANIERS. ENIGME 14.TR. ETOURDIR 15.DUCE. STENO. SISE.

Fléchés Express N° 2852

fin desoirée

apprendre

pays

portionsde cercle

fin departicipe

insensibles

hostile

bouffon-nerie

gaminparisien

lettres dedédainrendus

moins nets

quart depeseta

perfide

sur uneborne

geint

trouble

moyenshabiles

mordant

personnel

vallée

servicegagnant

triperie

point desaignée

quote-part

planchede relieur

berge

sacrésouffleur

fonçai

symbole

mesurejaune

contester

humerait

personnagecampé par

l’acteur

possessif

embauche

courbât

tracas

SOLUTION N° 2851HORIZONTALEMENTI- PACHYDERME. II- ABOIE - REEL. III- LOTERIE - TA. IV- PRE - SN - TIN. V- ED - MICMAC. VI- BECANE - NUL. VII- ARISA - LI. VIII- AS - NA-TICES. IX- LAME - EMEUT. X- EMERISE - XE.

VERTICALEMENT1- PALPEBRALE. 2- ABORDE - SAM. 3- COTE - CA ME. 4- HIE - MARNER. 5- YERSINIA. 6- INCESTES. 7-ERE - AIME. 8- RE - TAN - CE. 9- METICULEUX. 10- ELAN - LISTE.

HORIZONTALEMENTI- Rustres. II- Espace piétonnier - Serpent d’eau. III- Mesure de luminance - Ravenelle. IV- Art du levant - Conjonction - Vieil échangiste. V- Plantes toxiques - Berceau d’Abraham. VI- Radie - En plus. VII- D’une mer antique - Pouffé. VIII- Charnelles. IX- Touchée . X- Langage gaélique - Nés.

VERTICALEMENT1- Carreau. 2- Spéculation frauduleuse. 3- Prix de tombola - Charognards. 4- Petit tour - Causes de grisailles. 5- Pas dé-serte dans le désert - Sans effets. 6- Ce qui est contraire. 7- Boîtes à bulletins - Ils ont gagné le tour. 8- Tombées dans le piège - Article. 9- Se roule sur le sol (se). 10- Religieuse - Mère d’Horus

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°2852

Par M. IRATNI

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75 Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprime-

rie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest. Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :

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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis

à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

Le plus grand barbecuePour célébrer la tradition qui veut qu’un barbecue soit préparé le dimanche, les habitants d’une ville en Argentine ont battu le record du plus grand barbecue jamais préparé au monde ! Les organisateurs avaient également prévu de battre le record du plus grand volume de portions de bœuf cuites au barbecue. A travers son représentant, Guinness World Records a alors pu comptabiliser durant cette manifestation 13 713 kg de viandes crues pour préparer cet «asado» (barbecue en espagnol, ndlr) géant, soit 948 pièces de viande. Il aura ainsi fallu attendre durant neuf heures que les feux soient assez chauds pour commencer à préparer et à cuire la viande, l’armée ayant été appelée en renfort pour s’occuper de cette tâche de la plus haute importance. Ainsi, 200 000 affamés ont pu goûter à ce barbecue de tous les records, permettant enfin à la ville de General Pico de s’inscrire définitivement dans le Guinness Book des records avec son barbecue historique.

Etrange supporterUn groupe de hooligans du club colombien Cúcuta Deportivo ont déjoué la sécurité du stade de la ville pour y introduire dimanche pendant un match un cercueil renfermant le cadavre d’un supporter de l’équipe, assassiné samedi par des tueurs à gages. «Il s’est produit dimanche cet incident regrettable où un groupe de hooligans est parvenu à déjouer la sécurité du stade General Santander pour y introduire le cercueil avec le cadavre d’un jeune âgé de 17 ans, assassiné la nuit précédente.» Selon la police, le jeune supporter a été abattu dans la nuit de samedi à dimanche par des tueurs à gages, alors qu’il disputait une partie de football amicale dans un parc d’un quartier pauvre situé au sud de la ville.

L a présentatrice de la chaîne qatarie Al Jazeera, l’Algérienne Khadidja Benguena, le cinéaste Rachid Bouchareb, l’industriel Issad Rebrab,

le chercheur Yazid Sabeg et les joueurs de football, Madjid Bougherra, Hassan Yebda et Nadir Belhadj figurent parmi la liste des 500 personnalités arabes les plus influentes de 2011. Un classement établi chaque année par la revue Arabian Business. «Il s’agit de personnalités qui ont le plus influé sur leurs sociétés respectives», a précisé la revue. Habituellement, ce classement comporte 100 per-sonnalités. Cette année, il a été élargi à 500 personnalités. «Parmi elles, 40 femmes activant dans les secteurs des médias, des affaires, des arts, des lettres, des sciences et de la société civile. C’est une manière pour jeter la lumière sur le plus grand nombre de personnes qui activent dans le monde arabe», a indiqué Hassan Abderrahmane, rédacteur en chef de Arabian Business. Les artistes Lotif Double Kanon, cheb Khaled et Manel Filali, le médecin Elias Zerhouni, le prési-dent-directeur général de Sonatrach, Noureddine Cherouati, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, et la femme d’affaires Sonia Ziamni sont également portés sur

cette liste. Yazid Sabeg et Khadidja Benguena sont les mieux classés. En tout, quatorze personnalités algériennes figurent dans cette liste prestigieuse, soit presque 4% de l’ensemble. Ce qui est peu. Le prince saoudien, Walid Ibn Talal, est classé à la première position. «En termes de puissance et d’influence, personne ne peut concurrencer le prince Ibn Talal. Comme personne ne peut avoir sa fortune», a remarqué Hassan Abderrahmane. En deuxième position, vient le jeune ingénieur égyptien Wael Ghenim, devenu célèbre après son incarcération au Caire par les services de sécurité, au plus fort de la Révolution du Nil qui a accéléré la chute du dictateur Hosni Moubarak. Le Qatari Mohamed Ben Hamam, président de la Fédération asiatique de football, est classé à la troi-sième position. Ce choix est motivé par les efforts qu’il a déployés pour faire avancer le dossier du Qatar pour l’organi-sation du Mondial 2022. Le président-directeur général de Emirats, la com-pagnie aérienne des Emirats arabes unis, Ahmed Ben Saïd Al Maktoum, est classé quatrième, suivi du patron du groupe émirati de construction Emaar, Mohamed Al Aabar. F. M.

PERSONNALITÉS ARABES LES PLUS INFLUENTES

PH

OTO

: D

.R

SCANNERS CORPORELS DES AÉROPORTS

Sans danger pour la santé● Selon une étude, les scanners corporels des aéroports américains

ne sont pas dangereux pour la santé.

D’ici 2011, plus d’un millier de scanners corporels devraient

être installés dans les aéroports américains. Comme pour l’image-rie médicale, ces appareils utilisent des rayons X afin de visualiser les objets dangereux pouvant être por-tés par les voyageurs. Si la directive a pour objectif d’améliorer la sécurité des pas-sagers, certains craignent que les radiations ionisantes de l’appareil nuisent gravement à leur santé. Afin de rassurer les usagers as-sidus des transports aériens, une équipe de chercheurs de l’univer-sité de Californie a mené une étu-de sur les risques de ces appareils.

Les résultats ont révélé qu’ils ne présentent aucun danger. L’étude parue hier dans les Archives of Internal Medicine explique que la quantité de radiation à laquelle un patient est exposé lors d’une radiographie dentaire équivaut à une cinquantaine de passages d’un voyageur à travers un scanner d’aéroport. La radio du poumon est quant à elle égale à 1000 passages et la mammographie à 4000. Toujours selon l’étude, «les doses de ra-diations ionisantes émises par les scanners à rayon X sont extrême-ment basses, si basses qu’on ne sait pas si elles ont le potentiel

d’affecter la santé». Cependant, même si ces doses sont insigni-fiantes, les chercheurs soulignent qu’avec 750 millions de passagers par an aux Etats-Unis, «même un risque ténu au niveau individuel peut se traduire par un nombre significatif de cancers».Les scientifiques ont donc calculé que sur 100 millions de passagers qui auraient voyagé en tout, 750 millions de fois dans l’année, six nouveaux cancers risquaient d’ap-paraître. Pour des voyageurs plus assidus, effectuant 10 vols de plus de six heures par semaine et par an, le nombre de cancers supplé-mentaires a été évalué à 10.

Benguena, Bouchareb, Bougherra, dans le top

● Plusieurs Algériens se retrouvent dans la liste des 500 personnalités les plus influentes dans le monde arabe.

L’imprimerie officielle «finance» un licenciement abusifA l’heure où la gestion rationnelle des deniers publics revient comme un leitmotiv dans le discours de nos responsables, à l’imprimerie éponyme, on ne semble pas faire cas de cet impératif. Et pour cause, cet établissement public, qui a limogé abusivement un de ses cadres depuis 2006, préfère payer 5000 DA/jour au lieu de réintégrer l’employé en question. Pour avoir refusé d’appliquer un premier jugement de justice, rendu le 23 mars 2008, l’imprimerie officielle vient d’être condamnée à verser 5000 DA chaque jour à compter de la date de notification de la décision, à savoir le 7 octobre dernier. Sa direction a même demandé à la justice, en vain, d’indemniser le cadre au lieu de le réintégrer dans son poste. L’imprimerie officielle s’acharne ainsi à mettre dehors coûte que coûte le jeune cadre au mépris de l’instruction n°465/2003 d’Ouyahia adoptée même par le Conseil des ministres.

Le ministère du Commerce redoute les intoxicationsPour faire face au problème d’intoxication très courant durant la période estivale, le ministère du Commerce vient de prendre une décision que bon nombre de consommateurs attendaient depuis fort longtemps. Ainsi, tous les commerces susceptibles de présenter un quelconque danger pour la santé du consommateur seront immédiatement fermés par la direction du commerce. Les arrêtés de fermeture seront, dans ce cadre, signés et exécutés le jour même pour des commerces dont les conditions d’hygiène sont mauvaises.

Bousculades et incidents dans les bureaux de poste Des usagers sont en colère dans les bureaux de poste à cause du manque flagrant de liquidités au niveau des bureaux de Ténès et de sa région, ce qui a provoqué des incidents parmi les usagers. A cause de ce manque de liquidités qui dure depuis des mois, une bousculade s’est produite dimanche dernier lorsqu’une marée humaine a envahi la grande poste de Ténès. Une bousculade qui a été à l’origine de l’évacuation de deux femmes vers l’hôpital de Ténès par les éléments de la Protection civile. Il a fallu l’intervention rapide de citoyens présents sur les lieux et de policiers pour que tout rentre dans l’ordre.

La caravane du Paradou AC attendue à Oran La caravane de prospection des jeunes talents de football de l’Académie Jean-Marc Guillou, rattachée au centre de formation du Paradou AC, est attendue vendredi prochain à Oran pour une journée de détection non-stop. Cette opération de prospection, qui coïncide avec les vacances scolaires, se déroulera au complexe sportif Hadefi Miloud. Elle concernera les jeunes âgés entre 11 et 13 ans et sera supervisée par le technicien français Olivier Guillou. Des tests en jonglage, contrôle et conduite de balle, des examens et des parties de football figurent au programme de cette journée placée sous le slogan : «Tente ta chance». Lancée depuis 2007, la caravane a pris l’habitude de sillonner, à pareille saison, le nord du pays à la recherche de jeunes footballeurs doués, dans le but de les perfectionner.

LA GENDARMERIE NATIONALE PRÉCISESuite au contenu de l’article : «Agression au mont de Chréa à Blida», la Gendarmerie nationale tient à préciser qu’il n’y a eu aucune agression dans ce site touristique dont la surveillance et la sécurité sont assurées par la gendarmerie. En sus d’une brigade qui est implantée à Chréa même, un dispositif est mis en place pour assurer la sécurité et la quiétude des habitants et des visiteurs de la station et ses alentours. Cette station, rappelle-t-on, est une destination privilégiée pour les familles, surtout en période de vacances et en fin de semaine.

Page 25: ELWATAN-20-03-2011

El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 26

S P O R T S

APRÈS LA DÉFAITE FACE À LA SÉLECTION ALGÉRIENNE

La presse marocaine très critique envers Gerets

L ’ensemble de la presse marocaine a été très cri-tique, hier, envers le sé-

lectionneur belge, Eric Gerets, après la défaite des Lions de l’Atlas, dimanche, à Annaba, face à l’équipe nationale algé-rienne (0-1) pour le compte de la 3e journée du groupe D comptant pour les éliminatoi-res de la CAN-2012. Les quo-tidiens en langues arabe et française ont été unanimes à attribuer cette contre-perfor-mance au manque de vision du technicien belge, qui n’a pas su faire les bons choix tactiques face à son adversaire algé-rien. Libération a estimé, en titrant : «Benchikha a eu raison de Gerets» que le coach maro-cain donnait l’impression d’être «un entraîneur amateur, pas de changement suite au penalty, ni au niveau de la tactique, ni au niveau des postes des joueurs». Titrant à la une : «Sortie ratée des Lions de l’Atlas à An-naba», le journal Al Bayane a souligné que «l’entraîneur des Fennecs, Abdelhak Benchikha, a surpris son homologue Eric Gerets, qui a tout simplement raté sa première sortie offi-cielle», ajoutant qu’il «assume une grande responsabilité de la défaite du Maroc. Il n’a pas bien fait ses calculs, il n’a pas bien géré ce choc maghrébin qui se jouait sur des petites choses. Le côté technique s’est éclipsé pour laisser place à celui tactique, bien négocié par les Algériens». Pour le quoti-dien généraliste Le Matin, «Les Lions de l’Atlas sont revenus bredouilles de leur déplace-ment à Annaba» et «l’équipe d’Algérie a réduit à néant le rêve de repartir d’Annaba avec les trois points de la victoire». Le journal reconnaît que «les Lions de l’Atlas ont subi la loi des Fennecs». «Les Algériens ont mérité ce succès contre

une équipe du Maroc qui a franchement déçu, et Abdelhak Benchikha a réussi son pari de prendre les trois précieux points face au Maroc qui per-mettent à l’équipe d’Algérie de se relancer». Le quotidien économiste Les Echos a sou-ligné que «les Lions n’ont pas rugi à Annaba», affirmant que les Marocains «n’ont pas été au rendez-vous. Trop confiant avant son premier match offi-ciel, Eric Gerets a été victime de son orgueil. Une défaite à oublier, car il faudrait dès maintenant tirer les leçons et essayer de rectifier le tir avant le match retour». Sous le titre : «Lamentable», le journal Le Soir échos note, quant à lui, que «pour son premier match officiel, Eric Gerets n’a pas réussi son pari de battre l’Al-gérie, le onze national n’a pas non plus convaincu et la démobilisation a été totale». Le quotidien L’Opinion s’est interrogé de son côté «entre l’équipe nationale de Lemerre (ex-entraîneur du Maroc ndlr) et Gerets, y a-t-il un change-ment ?» Et de répondre : «Un peu, beaucoup, oualou (rien)», car «Gerets n’a pas apporté ce sang nouveau, cet espoir de

voir les choses bouger». Sous le titre «Eric Gerets perd sa première épreuve», le journal Aujourd’hui le Maroc considè-re pour sa part qu’avec lui «on assiste à une sorte de répétition de l’histoire : des victoires en matches amicaux et des pertes là où on ne s’attend pas», ajoutant qu’il faut «chercher à générer une victoire dans les matches officiels qui décident de l’avenir de l’équipe natio-nale». La presse en langue arabe n’a pas non plus été tendre avec le coach belge. Pour Akhbar Al Yaoum, «Gerets a échoué dans son premier examen officiel» et «n’est qu’un entraîneur or-dinaire qui a suivi la rencontre du banc de touche comme un débutant». «Combativité de la sélection algérienne et éga-rement de Gerets font perdre la première place du groupe à l’équipe marocaine», estime, pour sa part, le quotidien en langue arabe Al Massa qui souligne que le sélectionneur a étonné tout le monde par sa mauvaise gestion du match en se contentant du rôle de spectateur sans apporter des corrections aux défaillances de l’équipe sur le terrain. Quant

au quotidien Essabah, qui a titré : «Gifle algérienne après 30 ans», il a noté que «la sélec-tion marocaine échoue dans sa première sortie avec Gerets et occupe la même position que les autres équipes du groupe. Le commentateur du journal n’a pas manqué de rappeler que «l’entraîneur belge a di-rigé sa première rencontre officielle avec une équipe na-tionale après avoir passé toute sa vie comme entraîneur de club». Sous le titre : «On est tombé dans le piège», le bi-hebdomadaire sportif Almoun-takhab a, de son côté, consi-déré que la première sortie officielle Gerets «n’a été nul-lement triomphale, puisqu’il a échoué dans la gestion du match dans lequel les Lions de l’Atlas ont manqué de vision, de fond de jeu et de créati-vité». Pour le bihebdomadaire El Massae Erriadhi, «l’en-traîneur n’a pas puisé dans son savoir-faire et ses ca-pacités afin de renverser la situation» après le but de l’Al-gérie, soulignant qu’il n’a pas rectifié son style de jeu et n’a pas joué avec le mental de quelqu’un qui cherche à reve-nir au score». APS

KHARDJA (MAROC). Capitaine de l’équipe marocaine

«En travers de la gorge»

Houssine Khardja, avant de dis-puter samedi le derby milanais, vous avez perdu le derby du Maghreb face à l’Algérie (0-1)…

Oui, on est déçus... Si je devais choisir de gagner un des deux derbies, c’était celui de dimanche (avec l’Inter, il va affronter l’AC Milan, samedi en série A). Ce n’était pas un très beau match. En première période, on a suivi leur jeu, on est tombé dans leurs provocations, et on a mieux joué en seconde, mais la pelouse ne permettait pas non plus de développer du beau jeu. L’arbitrage n’était vraiment pas au niveau. Il n’y avait pas penalty, car on si on revoit le règlement, le joueur (Hermach) avait la main collée au corps. Après, il y a eu des fautes sifflées contre nous, etc. C’était un arbitrage à sens unique.

Cet arbitre vous avait déjà arbitré en Tanzanie (1-0)...

Oui, et il n’avait pas été mal déjà. Dimanche, il m’a déçu. On l’a en travers de la gorge.

Après, en première période, on n’a pas été brillants non plus. En seconde, on a posé un peu plus le jeu. Mais la pelouse n’a pas aidé encore une fois. Quand tu voulais jouer à une touche, il y avait sou-vent des faux rebonds et c’était souvent plein de terre et de sable. Mais bon, on va prendre ça comme une défaite et gagner le retour à domicile pour prendre trois points.

Dans votre groupe D, vous êtes maintenant tous à égalité avec quatre points...

On a un avantage par rapport à l’Algé-rie : on a deux matches à domicile et un

à l’extérieur. Il faudra faire carton plein à domicile et aller négocier le match en Centrafrique. C’est tout à fait faisable. On est toujours premiers et déçus après cette défaite en Algérie à cause de la manière. Même sans avoir été très brillants, on a été meilleurs qu’eux. Ça nous laisse confiants pour le match retour.

Un mot sur l’ambiance...On a franchement reçu un accueil cha-

leureux. On a été très bien accueillis dès notre arrivée.

Merci à la ville de Annaba. Au stade, l’hymne national n’a pas été sifflé, on a été applaudis. L’exemple de fraternité qui a été donné au stade était magnifique.

Vous vous êtes fait chambrer après la défaite ?

Pas encore, mais ça va sûrement venir avec les Ghezzal (attaquant al-gérien de Bari) et compagnie (rires). Mais ce n’est pas grave, ça fait par-tie du jeu. J’attends le match retour, moi ! ». E-L

LIGUE PROFESSIONNELLE

L’AG constitutive le 5 avril

L’assemblée générale constitutive de la Ligue professionnelle aura lieu le 5 avril prochain, indique-t-on dans le communiqué du

bureau fédéral, qui a tenu, le 28 mars dernier, à Annaba, sa réunion ordinaire. Signalons que lors de l’assemblée générale de la Ligue nationale de football tenue le 28 mars à Annaba, les membres ont adopté la résolution relative à la mise en place de cette structure qui gérera, à partir de la saison 2011/2012, les compétitions de Ligues 1 et 2. L’AG a approuvé également la résolution concernant le transfert des biens de la Ligue nationale à la future Ligue de football profes-sionnelle. K. T.

BF DE LA FAFDécision d’amnistieDans le communiqué du Bureau fédéral qui a tenu le 28 mars à

Annaba sa réunion ordinaire, il est fait mention de la décision d’amnistie prise par l’AG de la FAF le 27 mars. Le communiqué indique que «Les membres de l’assemblée générale de la Fédération algérienne de football (FAF), réunis à Annaba en session ordinaire, ont adopté la décision de lever les sanctions simples en vigueur à la date du 27 mars 2011. Cette amnistie concerne les avertissements, les suspen-sions de matches ou suspensions à temps. Cette mesure ne concerne pas les sanctions pour atteinte sur officiels et huis clos, qui sont, elles, (les sanctions) réduites de moitié. Les sanctions à huis clos pour un seul match sont levées. L’ensemble des Ligues sont tenues d’appliquer cette décision de l’AGO à dater de ce jour.»

COPA COCA-COLAFinale jeudi à ZéraldaLe stade de Zéralda abritera demain (jeudi 31 mars 2011) la phase

finale de la Copa Coca-Cola en Algérie. Le coup d’envoi de la finale sera donné à 11h45. C’est la seconde année consécutive que l’Algérie organise cette compétition réservée aux jeunes âgés de 13 à 15 ans. Pour rappel, 336 jeunes ont participé à l’édition 2010 remportée par l’équipe de Bordj Menaïel. Pour l’édition 2011, les organisateurs ont enregistré 508 participants. Pour atteindre la finale d’aujourd’hui, les deux équipes qui animeront l’ultime rencontre du tournoi sont passées par des tournois régionaux, Alger, Oran, Constantine. Les qualifiés au tournoi final se sont affrontés à Alger au cours des derniers jours. Le vainqueur du tournoi, le meilleur bu-teur et le meilleur joueur de la compétition représenteront l’Algérie au tournoi final prévu au stade de Chelsea. A. B.

BASKET-BALL

SOCA répond à ChachouaSuite à l’article paru le mercredi 16 courant (page 30 Sports),

dans lequel votre journaliste, C. B., rapporte des propos de l’ex-président de la FABB, qui remet en cause la qualité de l’un de nos produits «SOCA» (ballon de basket-ball), je vous prie de faire insérer dans la page sportive, en vertu du droit de réponse, la mise au point suivante : Nous confirmons que le matériel sportif de SOCA Sport, particulièrement les ballons destinés au basket-ball, ne sont pas contre-faits, du fait, d’une part, qu’ils sont des produits originaux, fabriqués par une grande firme chinoise de renommée internationale, spéciali-sée dans les équipements de la discipline basket-ball, que le ballon en question a été homologué par les services techniques de la FABB, pré-senté et adopté par l’AG en présence d’un représentant du MJS d’autre part, et qu’enfin une association américaine «ONE-ON–ONE», de renommée mondiale, a donné un avis positif en confirmant la qualité et la performance du ballon après son utilisation lors de l’encadrement par ladite association de stages en Algérie. L’ex-président de la FABB porte préjudice à la marque algérienne «SOCA» et dans quel dessein ?De par la qualité de ses produits, la marque «SOCA» s’introduit po-sitivement dans le mouvement sportif national avec comme opérations réalisées le sponsoring de deux clubs professionnels de football de la Nationale I (USMH&CABBA), et de primer la coupe d’Algérie de basket-ball, année 2010. Le représentant de SOCA

Iamarene Sofi ane

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La presse marocaine n’a pas été tendre avec son équipe nationale

Le site France Football.fr a publié, hier, un entretien avec le Marocain Houssine Khardja. En voici la teneur.

CSA-RC KOUBACommuniquéLe club sportif amateur, RC Kouba, tiendra son assemblée générale

aujourd’hui, à partir de 17h30 à la salle de conférences de l’APC de Kouba. L’ordre du jour de l’assemblée générale comporte les points suivants : bilans moral et financier de la saison 2009-2010, passage au professionnalisme, divers. Le comité chargé de l’organisation de l’assemblée informe les membres que ce communiqué tient lieu de convocation.

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El Watan - Mercredi 30 mars 2011 - 27

S P O R T S

● MCEE 0 - CRB 0Un nul et des cartonsStade du complexe Messaoud Zeghar (El Eulma)Arbitres : Mial, Gourari et BouroubaAverts. : Renane et Deghiche (MCEE). Ammour, Ousserir, Aksas et Rebih (CRB)MCEE : Sahraoui, Hebaïche, Mahfoudi, Bou-lemdaïs, Kab, Renane (Karaoui 61’), Benamo-krane, Mehia, Deghiche (Kadri 81’), Hemmami, Tiaiba Entr. : BiraCRB : Ousserir, Maâmeri, Boukedjane, Abdat, Aksas, Mekhout, Lahmar, Ammour, Harrouche (Rebih 55’), Kherbache, Saïbi (Bourakba 55’) Entr. : Gamondi

La débauche d’énergie des hommes de Bira, lesquels ont bousculé les Belcourtois qui ont géré à leur guise les péripéties de la partie, n’a pas été, le moins qu’on puisse dire, bien récompensée. La fougue des Mouloudéens, qui en voulaient ter-riblement, a buté sur une bonne équipe du CRB qui a trouvé le moyen de contrer les partenaires de Sahraoui trahis par l’inexpérience… K. B.

● MCA 0 – ASK 0DécevantStade Mabrouki (Rouiba)Arbitres : Sahraoui, Miloud et MielAverts : Daouadi (MCA) - Bellagraâ, Benkhou-dja (ASK)MCA : Zemmamouche, Besseghier, Babouche, Bedbouda, Megherbi, Koudri (Attafen 84’), Bouchema, Berramla, Mokdad, Laref (Daouadi 59’), Sofiane (Hamrat 59’)Entr. : ZekriASK : Benkhoudja, Sebaï, Rezig, Khellafi, Zïad, N’Gomo, Naït Yahia (Boussofiane 90’), Mesfer I, Leghzal (Chekkaki 85’), Bellagraâ (Mesfer II 63’), ZouakhEntr. : Djelloul

L’équipe du Mouloudia reste médiocre en championnat et n’arrive plus à renouer avec la victoire. Face à la formation du Khroub qui occupe les dernières places du classement, les Algérois ont été décevants et ont laissé filer une occasion d’améliorer leur position. Khroub a su sauvegarder ses buts et imposer le point du nul au champion en titre, qui devra cravacher dur pour sauver sa tête. L’arrivée du coach ne semble pas provoquer le déclic tant souhaité par les Mou-loudéens, condamnés à jouer le maintien. En face, Khroub a fait une bonne affaire, même s’il demeure reléguable. M. K.

● MCS 1- USMA 1ÉquitableStade du 13 avril 1958. Forte affluence.Arbitres : Zouaoui, Bitam et Boughlam. Buts : Bendahmane (72’) MCS. Boulebda (83’) USMA Averts. : Hadjari, Cheraïtia et Bendahmane (CSC). Maïga et Benmeghit (USMA)Expulsion : Deham (84’) USMA.MCS : Kial, Hadjari (Adadi 58’), Nehari, Bendahmane (Nezli 80’), Megueni, Bakhtaoui, Abdellaoui, Mokdad, Saâdi, Madouni, Cheraitïa (Hadiouche 72’).Entr. : Rouabah USMA : Abdouni, Chafaï, Ghazi, Deham, Achiou (Boulebda78’), Meklouche (Sayah 69’), Khoualed, Aouamri, Aït Ouamer (Benmeghit 46’), Cheklam, Maïga.Entr. : Hervé Renard

Les protégés de Renard ont occupé le milieu de terrain et ont dominé les débats mais ils ont raté plusieurs occasions devant une défense saïdie intraitable. Le MCS, handicapé par l’absence de

plusieurs joueurs blessés, a su gérer la situation en procédant par des contre- attaques. A la 37’, le défenseur Chafaï renvoie la balle de la main et les Saïdis réclament un penalty non accordé. Il a fallu attendre la 72’ pour voir le premier but signé Bendahmane. L’USMA réussit toutefois à égaliser à la 83’ sur un coup franc de Boulebda. Notons que des échauffourées ont eu lieu à la fin de la rencontre, opposant des supporters saïdis aux forces de l’ordre. Sid Ahmed

● JSMB 1 USMAN 0N’Djeng débloque la situationStade Unité maghrébine de Béjaïa.Arbitres : Chenane, Belkhir et CharcharAverts : Belakhdar, Boucherit, Meftah, N’Djeng (JSMB) Bouterbiat, Dif, Naâmoune (USMAn).But : N’Djeng (76’) JSMB JSMB: Chouih, Meftah, Belakhdar, Zafour, Me-gateli, Maroci, Zerdab (Boulainceur 46’), Bou-cherit, Aourès (Boudar 70’), N’Djeng, Gasmi.Entr. : Menad.USMAn : Ouadah, Aliguechi, Mekaoui, Boud-jelida (Bekrar 82’), Bouterbiat, Herbache, Ounas, Naâmoune (Boukhari 74’), Dif, Amari (Benab-dellah 82’), Bouaïcha.Entr. : Biskri.

Les Béjaouis se sont empressés de faire pression dès l’entame sur le camp adverse en quête du but libérateur. D’ailleurs, ils ont réussi à se créer quelques occasions par Zerdab et N’Djeng, mais sans pour autant les transformer en but et c’est ainsi que s’est terminée la première période, sur le score de parité. Après la pause-citron, on a assisté à un même scénario avec une équipe béjaouie qui a acculé son adversaire qui ne faisait que se défen-dre. Pour cela, N’Djeng et consorts se sont permis d’autres actions de but. Le Camerounais est parve-nu à libérer les siens par un joli but. En effet, bien servi par son coéquipier Gasmi, N’Djeng contrôle sa balle et met le cuir au fond des filets. Les pou-lains de Biskri ont réagi en quête d’égalisation mais en vain. Notons que le milieu de terrain de la JSM Béjaïa, kacem, est sur le point d’être écarté du groupe par les dirigeants ainsi que par le staff technique. En effet, après avoir été empêché de s’entraîner par la direction, Djamal Menad ne veut plus de lui dans le groupe, il le considère comme «un traître». L. Hama

● USMH 1 - ASO 3Chlef confi rme Stade du 1er Novembre de Mohamadia. Arbitres : Abid Charef, Boulfelfel et Amri.Buts : Soudani (20’), Abdeslam (29’) et Mes-saoud (72’) ASO. Boualem (53’) USMH.Averts. : Legraâ (ASO) et Abdeslam (USMH).

USMH : Doukha, Yachir (Ledraâ 68’), Toua-hri, Hendou (Layachi 75’), Djeghbala (Bellat 73’), Legraâ, Benabderrahmane, Boualem, Bou-mechra, Griche, Gherbi.Entr. : Boualem Charef.ASO : Ghalem, Senoussi, Zazou, Mellouli, Zaoui, Zaouche, Seguer (Ali Hadji 84’), Ab-deslem, Soudani (Benchoucha 67’), Messaoud, Gharbi (Mohamed-Rabah 80’).Entr. : Meziane Ighil. Devant une équipe de l’USMH timorée, l’ASO ne ratera pas l’occasion de prendre l’avantage au score dès la 20’ sur un tir puissant de son buteur maison, Soudani. Un avantage au score logique pour Chlef qui réussira à assommer les Harrachis neuf minutes plus tard en doublant la mise suite à un coup franc de Messaoud, repris par Abdeslam qui battra Doukha. Les Chélifiens poursuivront leur domination devant l’absence de réaction des Harrachis jusqu’à la pause-citron. A la reprise, l’USMH prend le jeu à son compte et réussit à réduire l’écart à la 53’ sur à un joli coup franc de Boualem. Les Harrachis qui y croyaient à une éga-lisation baisseront totalement les bras dès la 72’ après que Messaoud réussit à aggraver la marque, offrant une victoire méritée à l’ASO et du coup prend le large à la tête du classement. K. T.

● JSK 1 - MC0 0Une talonnade de Hamiti Stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou Arbitres : Babou, Schamby et BouzagouBut : Hamiti (51’) JSKAverts. : Khelili (JSK). Akram (MCO) JSK : Berrefane, Remache, Oussalah, Rial, Khe-lili (Berchiche 66’), El Orfi, Saïdi, Younes, Tedjar (Lamhene 85’), Hamiti, Nessakh (Amada 80’) . Entr. : Belhout. MCO : Fellah, Boussaâda, Akram, Bellabes, Ouasti, Tahar (Daoud 67’), Benatia, Berra-dja, Meddahi (Cherif 76’), Aouadj (Boukessassa 81’), Belaili.Entr. : Cherif El Ouazani

Les Kabyles s’en sont une nouvelle fois bien sortis en venant à bout du MCO sur le score de 1-0 grâce à leur buteur Hamiti qui, comme face au MCEE en coupe d’Algérie, avait mis son équipe sur or-bite en récoltant trois précieux points. Il faut dire que les Canaris sont parvenus à empocher les trois points dans un match d’un niveau moyen dans son ensemble. Il est à noter que les rares spectateurs qui ont fait le déplacement ont été conviés à une piètre exhibition durant la première période tant les deux équipes n’ont guère été à la hauteur de leur réputation, surtout lors des fameuses rencon-tres d’antan. Il a fallu attendre la reprise et surtout l’ouverture du score par Hamiti pour voir enfin le match se débrider et assister à une rencontre d’une assez bonne facture. Signalons que c’est aujourd’hui que les Kabyles effectueront leur voyage à destination de Nouakchott (Mauritanie) via Casablanca (Maroc). En effet, les Kabyles

qui en découdront avec les Mauritaniens du FC Tevragh Zeina pour le compte du match retour des 1/16es de finale de la coupe de la CAF partiront avec un effectif amoindri du fait de la non-qua-lification et de la suspension de certains de leurs joueurs. M. R.

● WAT 1 – ESS 1Match plaisantStade Akid Lotfi Arbitres: Bousseter, Haci et HamouButs : Sameur (13’) WAT. Hadj Aïssa (60’) ESSAverts : Sameur (WAT). Fahem, Laïfaoui et He-mani (ESS)WAT : Chemini, Kada Benyacine, Sidhom, Hebri (Benmoussa 52’), Bachiri, Mebarki, Belgheri, Sa-meur (Hadji 85’), Boudjakdji (Lazaref 67’), Chaïb (Bousehaba 52’), Andréa.Entr. : AmraniESS : Benahmou, Raho (Hachoud 63’), Yekhlef, Laïfaoui, Belkaïd, Delhoum, Fahem Bouazza, Hadj Aïssa, Hemani, Tahraoui (Ghazali 58’), Djabbou (Benmoussa 58’).Entr. : Dellacasa La formation de Tlemcen, dans une position peu confortable au classement, compressa d’entrée de jeu les Sétifiens et réussit à ouvrir la marque par Sameur. En seconde mi-temps, le jeu s’équilibrera avec une équipe de l’ESS qui tentera de revenir à la marque et c’est en toute logique que le métro-nome de l’ESS, Hadj Aïssa, réussit à remettre les pendules à l’heure, après une mésentente entre Chemini et Benmoussa. K. G.

LES ENTENTISTES À OUAGADOUGOULe onze ententiste s’envole ce soir à 20h45, en direction de Ouagadougou, à partir de l’aéroport Houari Boumediène d’Alger. Les Sétifiens qui devront donner la réplique à l’USFA Yennanga samedi 2 avril à 16heures (17 h, heure algérienne) pour le compte du match retour du premier tour de la Champion’s league africaine, se déplaceront avec uniquement 18 joueurs dont deux gardiens. Sachant que le jeune gardien Benmalek a été laissé à la disposition de la sélection olympique qui prépare son match retour devant l’opposer à la sélection malgache. Après un voyage de près de 4 heures, les hommes de Dellacasa, poseront le pied au Pacific Hôtel, un établissement situé à quel-ques encablures du stade du 4 Août, où aura lieu la confrontation. Celle-ci sera dirigée par le trio gabonais à savoir Beroubona Mabour, Boumibou Patrick et Maye Serge. Il convient par ailleurs, de souligner que le plan de vol concocté, oblige les partenaires de Chaouchi qui ne s’est pas déplacé hier à Tlemcen, à séjourner au Burkina jusqu’au 5 du mois prochain. Soit trois jours après l’issue de la deuxième empoignade. Kamel Beniaiche

17e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1

l’ASO Chlef, un solide leader

■ MCS - USMAl 1-1MCA - ASK 0-0 JSK - MCO 1-0 MCEE - CRB 0-0 USMB - CABBA 1-2 USMH - ASO 1-3 JSMB - USMAn 1-0 WAT - ESS 1-1

Classement Pts J 1. ASO 37 17 2. ESS 30 16 3. CRB 27 17 4. JSK 26 16 --. MCO 26 17 -- . USMH 26 17 --. MCS 26 17 --. JSMB 26 17 9. MCEE 21 16 10. USMAl 18 16 11. USMAn 17 17 --. USMB 17 17 -- .WAT 17 17 14. MCA 16 16 --. ASK 16 16 16. CABBA 14 17

RÉSULTATS ET CLASSEMENT

Zazou et l’ASO continuent de mener le bal en championnat

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■ OUARGLA La marche des chômeurs reportée à lundiLe Comité national pour la défense des droits des chômeurs a annoncé le report de la marche de protestation prévue ce jeudi à Ouargla. Cette manifestation – qui dénonce l’incarcération depuis le 13 mars de Hamza Ziouane et Adel Aldjia, deux chômeurs de Ouargla arrêtés suite à leur tentative de se faire exploser avec une bouteille de gaz butane en face du centre de formation de la police, à Saïd Otba – aura lieu lundi prochain, apprend-on auprès des organisateurs. Ce report d’ordre logistique survient à la suite de la requalification du chef d’accusation des deux détenus de «crime» à «délit» et la programmation d’un procès dans les jours

qui viennent pour tentative d’incendie volontaire. Nous apprenons par ailleurs qu’un consortium d’avocats, dont une avocate suisse spécialisée dans les atteintes aux droits de l’homme, a été commis par la Ligue algérienne des droits de l’homme en vue de défendre les prévenus. Houria Alioua

■ COOPÉRATION Le général de corps d’armée, Gaïd Salah, reçoit le DG du groupe chinois CNGC Le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a reçu hier à Alger, Zhang Guoqing, directeur général du groupe China North Group Corporation (CNGC) et président de la société chinoise Norinco, a indiqué un communiqué du ministère

de la Défense nationale. Cette audience, accordée au responsable chinois, qui effectue une visite en Algérie du 27 au 30 mars, «intervient dans le souci de permettre au chef de l’état-major de l’ANP de s’enquérir des résultats de la visite, d’aborder les relations de partenariat avec le groupement chinois et d’examiner les voies et moyens susceptibles de les développer et de les diversifier davantage», précise la même source.

(APS)

■ ALGERDes experts africains préconisent la révision des contrats miniers avec les multinationales Experts et hauts fonctionnaires africains ont appelé, hier à Alger, à la mise en place d’un cadre juridique qui permettrait aux pays africains de renégocier

les contrats miniers avec les multinationales et de profiter de la valeur ajoutée générée par les projets de transformation de leurs propres ressources minières. La question relative à l’imposition des bénéfices tirés des ressources minières doit être traitée de façon appropriée pour que les pays ainsi que les communautés où ces projets miniers sont exécutés puissent en bénéficier pleinement, ont souligné des experts africains à la fin de leur session préparatoire à la 19e Conférence africaine des ministres de l’Industrie (CAMI-19), qui s’ouvre aujourd’hui à Alger. Les mêmes experts ont insisté par ailleurs sur la nécessité de veiller à ce que le système fiscal puisse relever les défis liés à la question de l’environnement provenant du secteur des mines.

EN BREF…

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 30 mars 2011El WatanLe couffin de Barkat

Par Fayçal Métaoui

D epuis février dernier, Saïd Barkat, ministre de la Solidarité nationale, effectue une tournée dans le sud du pays. Ce soudain intérêt pour une région marginalisée aurait pu passer ina-

perçu tant il est vrai que les visites protocolaires des ministres n’intéressent plus personne, mis à part les invités aux dîners fastueux des walis. Mais la manière avec laquelle ce marathon est mené suscite déjà des questions. M. Barkat, qui gère un budget important, est allé à Adrar, Bordj Badji Mokhtar, Tamanrasset, Béchar, Ghardaïa, El Ménéa, Naâma, El Bayadh, Laghouat, El Oued. L’ex-ministre de l’Agriculture y a remis des pro-duits alimentaires, promis des postes d’emploi aux jeunes, des aides aux femmes au foyer et des projets dans le cadre de l’opération Blanche Algérie de protec-tion de l’environnement. Une opération aux résultats inconnus. Les villes et villages algériens sont-ils plus propres depuis le lancement de Blanche Algérie en 2009 ? Saïd Barkat, qui n’a toujours pas présenté le bilan détaillé du Programme de soutien aux agriculteurs (PNDRA), un plan qui a consommé des milliards de dinars sans que l’agriculture algérienne enregistre de meilleures performances, a parlé à Adrar de «program-me national » pour soutenir «les familles nécessiteu-ses». Pourquoi ce «programme» n’a-t-il pas été mis en application auparavant ? A-t-on répertorié avec exacti-tude le nombre de «familles nécessiteuses» en Algérie ? Il est évident que les couffins de Saïd Barkat, qui res-semblent aux brioches de Marie Antoinette, n’ont été remplis qu’après les émeutes des jeunes, en janvier der-nier, et la poursuite des contestations sociales dans tous les secteurs depuis cette date. Situation entretenue par le mouvement évolutif des révoltes arabes qui fait reculer chaque jour, voire chaque heure, les barrières de la peur. Le but est de tenter de calmer les esprits, d’acheter «la paix» et de s’assurer le confort de «la docilité» par le sac de semoule et les microbus. Une attitude «royaliste», hautaine et sans finesse. L’Algérien est réduit à un tube digestif et à un mineur qui a besoin «d’assistance». Les appels des chômeurs et des populations appauvries du Sud n’ont jamais été entendus à El Mouradia ou ailleurs. On a fait semblant, pour un temps, d’y prêter attention. Sans plus. M. Barkat fait du bruit dans les contrées du Sud pour faire oublier les silences indécents des palais d’Alger. Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, a reçu dernièrement «les notables» du Sud – qui ne repré-sentent pas la population – pour dire que l’Etat «prend en charge» les problèmes des gens du Sahara. Un dis-cours qui ne fait plus recette. Ould Kablia ou Barkat se sont-ils souciés des billets de banque qui manquent dans les bureaux de poste du Sud et même du Nord ? Les gens du Hoggar, du Gourrara, de la Saoura, du M’zab et des Ziban savent depuis longtemps que les vents de sable ne tuent pas et que les promesses du Nord ne rem-plissent pas les puits d’eau.

COMMENTAIRE

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ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA11°21°

13°21°

4°16°

15°27°

Par Chawki Amari

C ’est l’histoire d’un Algérien moyen qui hésite moyennement entre faire une émeute pour le logement ou une émeute contre le chômage. Son

hésitation tient dans sa réflexion : s’il fait une émeute contre le chômage et que l’Etat lui donne un emploi, il lui restera le problème du logement, inaccessible pour un salarié moyen. A quoi sert d’avoir de l’argent si ce n’est pas pour habiter quelque part ? Par contre, s’il fait une émeute pour le logement, il aura un logement, mais pas de travail. A quoi sert d’avoir un appartement si l’on ne peut rien acheter à mettre dedans ? D’hésitation en tergiversation et après mûre réflexion, il décide de proposer à son voisin, du même âge moyen, une stratégie moyenne. L’un fera une émeute pour le logement, l’autre pour le chômage et ils partageront les gains. Le lendemain, une émeute se déclare pour le logement et, après l’arrivée, dans l’ordre, de la police, wilaya, justice,

un appartement moyen est attribué à l’un des deux jeunes moyens. Trois jours après, une émeute contre le chômage est déclenchée et, après l’intervention de l’Etat dans le même ordre d’apparition, un emploi moyen est octroyé à l’autre des deux jeunes moyens. En une semaine, ils avaient un appartement et un logement. Une fois vendu, celui-ci leur rapporta 4,5 millions de dinars, soit 2,25 millions chacun. Il leur restait l’emploi à partager, et comme aucun des deux ne voulait vraiment travailler, ils ont vendu leur emploi à un troisième jeune moyen qui n’avait même pas les moyens de faire une émeute. La morale de cette histoire est qu’il n’y en n’a pas. Ni de morale ni d’histoire d’ailleurs, c’est une fiction pure destinée à rassurer les dirigeants. Mais pourquoi les rassurer ? Parce qu’après la Tunisie, l’Egypte et la Libye, après le Bahreïn, le Yémen et la Syrie, c’est forcément l’Algérie ou le Maroc, il ne reste plus grand monde. Un à zéro, c’est trop léger pour gagner.

Les moyens sont bonsPOINT ZÉRO

À PARTIR DU 2 AVRIL 2011

El Watan, bureau de Tizi Ouzou s’installera dans son nouveau siège, sis à : Boulevard Amena Mahieddine, Lotissement Hasnaoua. n°1. (axe école paramédicale-stade du 1er Novembre). Tizi Ouzou.

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