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Entre les lignes n° 9 – SVMM 1 SVMM «entre les lignes» n° 9 ARTICLES Editorial Culture musicale à l’école Entre Beethoven et le MP3 Nos travaux actuels LES BREVES Matériel pédagogique Syndicats EDITORIAL Nicolas Reymond Président HARMOS, PER, primarisation, matériel romand, salles spéciales, pianos, dotation horaire, spécialistes, DECFO, DGEO, CIIP, formation, SPV, SSP, SVMS… Ces termes occupent une bonne partie de notre langage de comitards de la SVMM ! Pourquoi se battre puisque la machine politique est en route, que les économies dans l’enseignement pointent, que la culture coûte… À l’heure les collèges commencent leur adaptation pour accueillir deux degrés primaires de plus, les fameux 5-6 auxquels nous tenons tant, il est toujours important de se battre pour l’ELEVE ! En effet, nous tenons à ce qu’il ait l’occasion de pratiquer la musique tout au long de sa formation. Et ce, depuis le début du primaire également. Merci aux maîtres généralistes qui pratiquent la musique chaque semaine voire chaque jour avec leurs élèves ! Mais parfois l’heure de musique, comme l’heure d’histoire biblique, sert de moment administratif durant la semaine… Nous demandons donc depuis plusieurs années déjà, que la formation musicale soit assurée d’un bout à l’autre de la scolarité de l’élève. Nous en avons les capacités, il faut simplement que cette volonté « vienne d’en haut ». Ainsi, un manifeste signé par plusieurs associations et sociétés de musique sera imprimé et distribué à large échelle. Ceci afin que notre canton reste très actif musicalement, soit toujours à la pointe dans certains domaines musicaux et que l’élève bénéficie d’une formation musicale durant toute sa scolarité. Nous en avons les moyens, il ne nous reste qu’à les utiliser de la bonne manière, à les organiser et à être soutenus dans ces démarches. Nous devons rester unis, tirer à la même corde, tous dans la même direction ! LE JOURNAL DE LA SOCIETE VAUDOISE DES MAÎTRES DE MUSIQUE, MAI 2010 CULTURE MUSICALE A L’ECOLE Nicolas Gauye Rolle « S’il advenait qu’un individu issu d’une civilisation dont la musique est absente nous demande pourquoi notre civilisation encourage tellement l’activité musicale, il ne fait aucun doute que notre réponse mettrait en évidence cette capacité qu’a la musique de rehausser notre vie émotionnelle. Certes, ce ne sont pas là les seules raisons qui déterminent les individus ou les sociétés à faire usage de la musique. Puisque quantité d’activités musicales sont aussi des activités sociales, il peut leur arriver d’être porteuses de nombreux sens sociaux, offrant une diversité de reconnaissances sociales à ceux qui y prennent part […] Nous pouvons, cependant, considérer ces motivations sociales comme secondaires, ne fût-ce que parce qu’elles sont étroitement liées à des cultures particulières. Le facteur émotionnel est, toutefois, transculturel. Il semble peu probable que la musique eût pu pénétrer au cœur de tant de cultures différentes s’il n’y avait pas chez l’homme quelque attrait fondamental pour les sons organisés, qui transcende les frontières culturelles. » (J.-A. Sloboda, 1988, L’esprit musicien. Liège, P. Mardaga) Effectivement, un pluralisme de représentations du concept de musique existe dans le monde, et en particulier à l’école. Le relativisme qu’on retrouve parfois chez les élèves est dû, souvent, à un problème de développement psychique, également lié aux différences entre générations; les élèves, lorsqu’ils jugent négativement le contenu musical de notre enseignement, le connaissent-ils ? Souvent pas, mais ils choisissent plutôt comme référence la musique qui correspond à leur sensibilité immédiate, qui façonne leur comportement, rejetant ainsi en bloc tout facteur extérieur qui pourrait les déstabiliser. Pour autant, cela ne doit pas apparaître comme un relativisme définitif en musique, mais plutôt comme une situation passagère, qui cessera d’exister lorsque des stratégies adéquates auront été mises en œuvre par l’enseignant pour que les élèves puissent s’approprier le contenu musical proposé. Je crois que l’on peut dépasser la dichotomie entre universalisme et relativisme en matière de musique, à l’école, et que nous pouvons tous utiliser, enseignants comme élèves, le langage de la musique universelle. Plusieurs pistes et approches didactiques peuvent être utiles pour y parvenir, mais aussi une auto-analyse de l’expérience et du parcours musical de chacun de nous, enseignants en musique. (N. Gauye, 2008, Culture musicale à l’école, pluralisme ou universalisme ? Lausanne, HEP-VD)

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Entre les lignes n° 9 – SVMM 1

SVMM «entre les lignes» n° 9

ARTICLES • Editorial • Culture musicale à l’école • Entre Beethoven et le MP3 • Nos travaux actuels

LES BREVES

• Matériel pédagogique • Syndicats

EDITORIAL Nicolas Reymond Président HARMOS, PER, p r imar isa t ion , matér ie l romand, sa l les spéc ia les , p ianos , do ta t ion hora i re , spéc ia l is tes , DECFO, DGEO, CI IP , fo rmat ion , SPV, SSP, SVMS… Ces te rmes occupent une bonne par t ie de no t re langage de comi ta rds de la SVMM ! Pourquo i se ba t t re pu isque la mach ine po l i t ique es t en rou te , que les économies dans l ’ense ignement po in ten t , que la cu l tu re coûte…

À l ’heure où les co l lèges commencent leur adapta t ion pour accue i l l i r deux degrés pr ima i res de p lus , les fameux 5 -6 auxque ls nous tenons tan t , i l es t tou jours impor tan t de se ba t t re pour l ’ELEVE ! En e f fe t , nous tenons à ce qu ’ i l a i t l ’occas ion de pra t iquer la mus ique tou t au long de sa fo rmat ion . E t ce , depu is le début du pr ima i re éga lement . Merc i aux maî t res généra l is tes qu i p ra t iquent la mus ique chaque semaine vo i re chaque jour avec leurs é lèves ! Ma is par fo is l ’heure de mus ique, comme l ’heure d ’h is to i re b ib l ique , ser t de moment admin is t ra t i f duran t la semaine…

Nous demandons donc depu is p lus ieurs années dé jà , que la fo rmat ion mus ica le so i t assurée d ’un bout à l ’au t re de la sco la r i té de l ’é lève . Nous en avons les capac i tés , i l fau t s imp lement que ce t te vo lon té « v ienne d ’en haut » . A ins i , un man i fes te s igné par p lus ieurs assoc ia t ions e t soc ié tés de mus ique sera impr imé e t d is t r ibué à la rge éche l le . Cec i a f in que no t re canton res te t rès ac t i f mus ica lement , so i t tou jours à la po in te dans cer ta ins domaines mus icaux e t que l ’é lève bénéf ic ie d ’une fo rmat ion mus ica le durant tou te sa sco la r i té . Nous en avons les moyens, i l ne nous res te qu ’à les u t i l i se r de la bonne man ière , à les o rgan iser e t à ê t re soutenus dans ces démarches.

Nous devons res ter un is , t i re r à la même corde, tous dans la même d i rec t ion !

LE JOURNAL DE LA SOCIETE VAUDOISE DES MAÎTRES DE MUSIQUE, MAI 2010

CULTURE MUSICALE A L’ECOLE Nicolas Gauye Rolle « S’il advenait qu’un individu issu d’une civilisation dont la musique est absente nous demande pourquoi notre civilisation encourage tellement l’activité musicale, il ne fait aucun doute que notre réponse mettrait en évidence cette capacité qu’a la musique de rehausser notre vie émotionnelle. Certes, ce ne sont pas là les seules raisons qui déterminent les individus ou les sociétés à faire usage de la musique. Puisque quantité d’activités musicales sont aussi des activités sociales, il peut leur arriver d’être porteuses de nombreux sens sociaux, offrant une diversité de reconnaissances sociales à ceux qui y prennent part […] Nous pouvons, cependant, considérer ces motivations sociales comme secondaires, ne fût-ce que parce qu’elles sont étroitement liées à des cultures particulières. Le facteur émotionnel est, toutefois, transculturel. Il semble peu probable que la musique eût pu pénétrer au cœur de tant de cultures différentes s’il n’y avait pas chez l’homme quelque attrait fondamental pour les sons organisés, qui transcende les frontières culturelles. » (J.-A. Sloboda, 1988, L’esprit musicien. Liège, P. Mardaga) Effectivement, un pluralisme de représentations du concept de musique existe dans le monde, et en particulier à l’école. Le relativisme qu’on retrouve parfois chez les élèves est dû, souvent, à un problème de développement psychique, également lié aux différences entre générations; les élèves, lorsqu’ils jugent négativement le contenu musical de notre enseignement, le connaissent-ils ? Souvent pas, mais ils choisissent plutôt comme référence la musique qui correspond à leur sensibilité immédiate, qui façonne leur comportement, rejetant ainsi en bloc tout facteur extérieur qui pourrait les déstabiliser. Pour autant, cela ne doit pas apparaître comme un relativisme définitif en musique, mais plutôt comme une situation passagère, qui cessera d’exister lorsque des stratégies adéquates auront été mises en œuvre par l’enseignant pour que les élèves puissent s’approprier le contenu musical proposé. Je crois que l’on peut dépasser la dichotomie entre universalisme et relativisme en matière de musique, à l’école, et que nous pouvons tous utiliser, enseignants comme élèves, le langage de la musique universelle. Plusieurs pistes et approches didactiques peuvent être utiles pour y parvenir, mais aussi une auto-analyse de l’expérience et du parcours musical de chacun de nous, enseignants en musique. (N. Gauye, 2008, Culture musicale à l’école, pluralisme ou universalisme ? Lausanne, HEP-VD)

Entre les lignes n° 9 – SVMM 2

Entre Beethoven et le MP3 Patrick Bron Vevey «Monsieur, on peut faire du rap ?» demande un petit élève à son maître de musique, tout en singeant son idole sous les rires entendus de ses camarades. «Pourquoi on ne chante jamais les tubes actuels en anglais?» interroge une adolescente qui n’a pas encore dévissé les écouteurs de ses oreilles. Toute la question est là: quel équilibre faut-il entre les goûts des enfants et les exigences d’un enseignement musical à l’école? Certes, comme l’écrivait Gustave Doret, la leçon de musique doit être un réconfort moral pour l’élève. Mais est-ce à dire qu’il ne faut lui proposer que ce qu’il écoute sur son MP3 ? Le devoir du maître n’est-il pas de lui faire aussi découvrir autre chose, d’élargir les horizons, d’ouvrir des fenêtres, et non de laisser l’élève végéter dans un ressassement de son quotidien ? «Ce n’est pas «du même» qu’il faut prodiguer à l’écolier. Le «même», il en aura toujours assez. C’est le «lointain» qu’il faut lui apprendre à aimer, le dissemblable», rappelle Renaud Camus. Informer les élèves sur ce qu’est réellement la musique classique, leur montrer qu’elle ne correspond pas définitivement à l’image poussiéreuse qu’ils en ont, me paraît indispensable. Si le maître possède en plus quelques qualités de narrateur, il saura intéresser ses potaches aux souffrances de Beethoven, aux frasques de Mozart ou à l’humilité de Haydn, qui mangeait à la table des domestiques… D’ailleurs, aucun élève n’a jamais rechigné à jouer au xylophone «Pour Elise» de Beethoven le premier thème de la «40e Symphonie» de Mozart ou la « Habanera» de Carmen. Tous sont alors surpris de se trouver en terres connues, même s’ils ne savent pas le nom du compositeur. Pour Brel et Brassens, c’est une autre chanson! Ils ignorent jusqu’à leur existence. N’est-ce pas une mission culturelle que de leur en parler et de leur en faire découvrir quelques perles ? S’il faut privilégier la bonne chanson française, loin de moi l’idée de ne jamais aborder les musiques actuelles dans lesquelles les jeunes baignent à longueur de journée. Ça peut être une excellente entrée en matière pour gagner leur confiance. A condition que l’enseignant maîtrise la pièce et sache l’accompagner dans le style approprié. (Dans le cas contraire, la classe aura tôt fait de protester !) Mais que penser du maître qui se contenterait de passer des CD en demandant aux élèves de chanter avec ? Echec programmé ! Le karaoké, lui, a au moins le mérite de rendre le chanteur responsable… On le voit, l’enseignement de la musique à l’école n’est plus réservé qu’à la seule musique classique et au répertoire du « Chante Jeunesse ». Mais il importe de toujours présenter des œuvres de qualité. N’est-ce pas le but de l’école que de sortir l’élève de lui-même pour l’élever vers de solides références ? Même dans les cours à option de cuisine, ce n’est pas la cuisson des patates bouillies qu’on lui apprend, mais bien la découverte des saveurs, l’art d’apprêter les plats exotiques ou le plaisir d’en créer d’originaux aux goûts subtils. Pourquoi en irait-il autrement de la musique ?

Nos

travaux actuels

-Manifeste avec nos objectifs politiques signés par des associations musicales, notamment l’AVEM, association vaudoise des enseignants de musique (Conservatoires et écoles de musique) rattachée au syndicat SSP -Matériel vaudois de transition en attendant le matériel romand (classeur avec des fiches) PARTICIPEZ A CETTE CONCEPTION EN NOUS ENVOYANT DES CHANSONS ET ACTIVITES XYLOPHONE OU PERCUSSION ! -Journée pédagogique : Innovation cette année, nous co-organiserons cette journée avec les maîtres d’art visuels (EAV) avec deux ateliers « Arts visuels » en plus de nos quatre ateliers « Musique » au Gymnase de Burier le 17 novembre 2010

Prochaine Journée Pédagogique le 17 Novembre 2010 au Gymnase de Burier !!!

Entre les lignes n° 9 – SVMM 3

3ème Festival Suisse de Chœurs d’Enfants et de Jeunes

du 2 au 5 juin 2011 à Lausanne

LE GRAND EVENEMENT CHORAL Le programme du festival offre aux participants l’occasion de pratiquer l’art choral dans un esprit de découverte et d’échange. Il offre également aux chefs une plateforme de perfectionnement et d’encouragement à la relève. CONDITIONS DE PARTICIPATION Age des choristes 10 à 25 ans. Chœurs d’au moins 10 choristes. Présence obligatoire durant toute la durée du festival. Programme de concert comportant au moins une composition suisse ou un arrangement de chant populaire suisse. Inscriptions le formulaire d’inscription et de plus amples détails seront disponibles sur le site www.skjf.ch. Coûts de participation : Frais d’inscription par chœur Fr.100.– payables après confirmation de l’inscription. Frais d’inscription par participant Fr. 65.– comprenant l’hébergement, la nourriture, les transports publics locaux, le guide et le livret du festival (Songbook). CONCERTS ET ACTIVITES - Concerts de rencontre 3 à 5 chœurs, chacun environ 20 minutes - Concerts du festival sélection de chœurs d’enfants et de jeunes offrant la diversité de style et des régions linguistiques - Concerts à la Cathédrale - Emission RSR en direct «Le Kiosque à musique » - Création des œuvres de commande SKJF_11 - Ateliers d’échanges animés par des chefs renommés - Chant commun livret du festival contenant

des compositions des quatre régions linguistiques suisses et internationales, du concours de composition et de l’œuvre originale SKJF_11

LA SVMM SOUTIENT ACTIVEMENT CETTE GRANDE MANIFESTATION ET

SOUHAITE QU’UNE PARTIE DES CHŒURS D’ECOLES DE NOTRE CANTON

PUISSENT Y PARTICIPER

LASVMMN’ESTPASUNSYNDICAT!

Pour faire entendre notre voix et trouver desrelais dans les discussions sur la nouvelle loiscolaireetsurlaloisurlepersonnelenseignantnotamment, la SVMM engage toute personneencorenonsyndiquéeàadhéreràl’unoul’autresyndicatvaudoisenfonctiondesonprofiletdesaformation.Le SSP­Vaud (Syndicat des Services publics)regroupe les salariés accomplissant des tâchesd’intérêt public (enseignement, santé, social,culture, etc). Ce syndicat est particulièrementattentifaustatutdesmusiciensettravailleavecl’AVEM‐SSP qui regroupe les enseignants desconservatoires et écoles de musique non‐professionnellesducantondeVaud,ainsiquelepersonneladministratifdecesécoles.www.ssp­vaud.chLa SVMS (Société Vaudoise des MaîtresSecondaires) est membre de la Fédérationsyndicale SUD­Service public, qui est uneorganisation syndicale faîtière comptantplusieursmilliers d’employésde l’Etat deVaudet du secteur parapublic, dans les secteurs del’enseignement,delasanté,desservicessociaux,de la sécurité et des autres activités de l’Etat(administration générale, justice, informatique,nettoyage,etc.).www.svms.chLa SPV (Société pédagogique vaudoise),membre du Syndicat des enseignants romands(SER) et de la Fédération des Sociétés defonctionnairesetdesassociationsduparapublicvaudois (FSF), est impliquée plus directementdansl’enseignementgénéraliste.En2007,elleacréé un groupe musique, l’AVMM (Associationvaudoisedesmaîtres‐sesdemusique),présidéeactuellementparPierreGlardon.www.spv­vd.ch

Entre les lignes n° 9 – SVMM 4

Présentation d’une partition

Cette partition marche très bien avec des élèves 7, 8 ou 9ème année. Le texte se trouve sur Internet et la musique sur www.svmm.net, dans matériel pédagogique.

Le texte se scande en quatre temps pour chaque phrase (sur les Maj. et *). J’ai constaTE qu’la douleur * était une bonne SOURCE d’inspiraTION et qu’les zones D’OMBRE du passé * montrent au styLO la direcTION…

Excellent matériel pour voir toute la musique classique en quelques cartes et en un CD. Multiples usages pédagogiques à inventer….

POUR ANNONCER VOS MANIFESTATIONS DANS NOTRE PROCHAIN JOURNAL, OU POUR PROPOSER VOS ARTICLES : [email protected] OU 021 647 48 91

Edition et mise en page: M. I. Brodard-Ajubita