Libert£©, £©galit£©, fraternit£© Mobilit£© Libert£©, £©galit£©, fraternit£© Mobilit£© ! 2 Le journal
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Mmoire rdig et soutenu par Christine Stphanie LIBOCK
INTRODUCTION GENERALE
Le diagnostic financier, qui consiste en une introspection interne et externe de lentreprise
dessein dvaluer sa capacit de vie et de survie, prend vritablement son essor aprs la
Seconde Guerre Mondiale. Avant 1945 l'optique du risque bancaire reste privilgie. Dans une
conomie o la concurrence est relativement rduite, les besoins des entreprises sont lis aux
financements des dcalages entre encaissement et dcaissement et sont fondamentalement
ponctuels. L'actif, considr comme une garantie pour le crancier, est analys dans une optique
liquidative. On se refuse prvoir ce qui est inscrit dans le prsent (c'est--dire au bilan). Les
concepts de fonds de roulement, de capacit d'autofinancement apprhende comme capacit de
remboursement et les ratios de liquidit et d'autonomie financire rpondent ces
proccupations.
Dans les annes 1970 o lconomie est caractrise par des taux d'intrt rels
extrmement faibles et par une croissance leve des entreprises, le risque de sous investissement
li l'effritement des positions concurrentielles prime sur le risque li l'endettement. La vision
d'une entreprise faite de besoins et de ressources prime sur les concepts statiques d'actif et de
passif ; on tudie l'entreprise en terme de flux et non plus selon une optique liquidative. Les outils
d'analyse tendent donc mettre en valeur la croissance de l'entreprise. Le bilan fonctionnel est
centr sur le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et tableaux emplois-ressources.
Un nouveau concept se dveloppe : l'excdent de trsorerie d'exploitation (ETE).
Ds le dbut des annes 1980, alors que les taux d'intrt rels deviennent positifs et que
l'essor de la concurrence fait dcouvrir le risque conjoncturel, on assiste la monte du
financement par les marchs de capitaux. L'accent est alors mis sur l'analyse du compte de
rsultat, conduisant au bnfice par action et au cours boursier. Ces lments sont perus au
travers d'une approche globale des questions industrielles et commerciales de l'entreprise,
distincte des problmes de financement. L'excdent brut d'exploitation, le rsultat d'exploitation,
l'actif conomique et la rentabilit conomique font leur apparition.
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Les annes 1990 ont mis l'accent sur l'illusion produite par les conventions comptables,
plaant la valeur actuelle des flux futurs au centre des questions d'analyse et de diagnostic
financier. Toutes les dcisions financires sont dsormais analyses en terme de valeur. Le
dveloppement des outils informatiques de simulation et la monte du rle des actionnaires
minoritaires favorisent cette nouvelle perception. Les outils d'analyse correspondant ces
proccupations sont le flux de trsorerie disponible, le tableau de flux et le taux de rentabilit
exig par les pourvoyeurs de fonds de l'entreprise, autrement dit le cot moyen pondr du capital
Cest dans cette mouvance gnrale que se situe notre champ dinvestigation et de pertinence.
Avec lmergence dun nouveau management caractris par le dveloppement de la
bonne gouvernance et lrection des codes de conduite dans les entreprises prives et publiques,
le gouvernement dentreprise est amen se proccuper davantage dune meilleure gestion des
ressources dans loptique datteindre les objectifs fixs et assurer la prennit de lentreprise. La
condition prioritaire de cette prennit est la matrise de son macro et micro environnement afin
doptimiser ses forces et opportunits et minimiser les menaces et faiblesses. Do lurgence au
travers du diagnostic financier de sonder la situation de lentreprise pour mettre en exergue les
leviers sur lesquels elle doit agir pour amliorer sa performance. Celle-ci concerne
inluctablement : la solvabilit, la rentabilit et lquilibre financier.
1. PROBLEMATIQUE
La mondialisation et louverture des frontires quelle implique a rendu lenvironnement
de lentreprise de plus en plus hostile. En effet, la concurrence a gagn en intensit, les clients
sont de plus en plus exigeants. Lentreprise est confronte une contraction de ses marges et
parfois une dgradation de sa situation financire.
Cest le cas de lentreprise CHOCOLATERIE spcialise dans la production et
distribution du chocolat partir des fves de cacao. Lobservation de ses tats financiers laisse
transparatre une dgradation structurelle de sa situation financire. Celle-ci se traduit par une
trsorerie nette qui est structurellement dcroissante sur les trois derniers exercices.
La question centrale que nous nous posons est celle-ci : Quest ce qui peut tre lorigine de
cette dgradation ? A travers un diagnostic financier de cette entreprise, nous allons tenter
dexposer quelques approches explicatives possibles
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2. HYPOTHESE
Une gestion optimale du cycle daccumulation, du cycle dexploitation de
CHOCOLATERIE S.A. ou des deux cycles simultanment est susceptible de contribuer
efficacement lamlioration de la situation financire de cette entreprise.
3. OBJECTIF
Notre objectif est danalyser au travers dun diagnostic financier, les causes explicatives
de la dgradation de la situation financire de lentreprise CHOCOLATERIE S.A. Dans la
mme lance, nous mettrons un ensemble de propositions qui seront des rponses aux difficults
financires releves.
4. INTERET DE LETUDE
Notre tude sur le diagnostic financier mene dans une entreprise de production et de
commercialisation comme CHOCOLATERIE revt un intrt multi dimensionnel.
Sur le plan scientifique, notre souci est de partir du cas CHOCOLATERIE pour
formaliser une ou plusieurs dmarche(s) en matire de diagnostic financier et plus
particulirement en matire de gestion des diffrents cycles, susceptibles de permettre aux chefs
dentreprises de disposer doutils capables de les aider mieux matriser leurs situations
financires et amliorer leurs performances. Il sagira non seulement de montrer limportance
que revt le diagnostic financier, mais surtout de mettre en exergue sa contribution la dmarche
visant une performance financire accrue. Pour une entreprise comme CHOCOLATERIE S.A.,
il sagira, de contribuer lamlioration de sa performance dans le secteur de la production et de
la commercialisation agro alimentaire afin de rendre la socit plus attractive pour les partenaires
et pour un ventuel repreneur.
Sur le plan acadmique, cette tude est un exercice intellectuel qui marque nos premiers
pas dans la recherche. Elle ncessite la synthse de revues documentaires et lapport dexprience
du monde professionnel.
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5. LIMITES DE LETUDE ET DIFFICULTES RENCONTREES
CHOCOLATERIE est une socit capitaux prive faisant partie dun groupe
international. Bien quvoluant dans un environnement hautement concurrentiel caractris par
des exigences de transparence, il convient de relever, pour le dplorer, le mur rig par la
confidentialit, le secret professionnel et lobligation de rserve qui nous a t impose.
Malgr notre acharnement, nous navons pu collecter en temps rel les donnes
indispensables lavance de notre travail sur lentreprise.
6. METHODOLOGIE ET GRANDS AXES
Nous avons combin la mthode hypothtico-dductive et ltude de cas pour mener
bien notre recherche. Lexercice intellectuel consistera, sur la base des informations financires et
diverses obtenues auprs des entreprises, effectuer une analyse critique de lentreprise au
travers de ces deux mthodes et mettre en exergue la contribution du diagnostic financier
loptimisation de la performance de lentreprise.
Ce travail sera structur en deux parties constitues de deux chapitres chacune dont la premire
sera structure de la manire suivante :
- Le chapitre premier intitul : le diagnostic financier et lanalyse statique expose laspect
thorique de lanalyse financire statique dont lobjectif est de dcrire les principes de
lanalyse financire, son objet, sa dmarche, ainsi que les instruments de base utiliss
cet effet.
- Le deuxime chapitre intitul : le diagnostic financier et lanalyse dynamique
sintresse lanalyse financire dynamique dont lobjectif est dapprhender les
diffrents flux ayant conduit la variation de la trsorerie au cours de la priode. Il
sintresse tout particulirement au risque de faillite.
- Dans la deuxime partie, le chapitre 3, qui prsente lentreprise et son environnement,
tudie les lments comptables et environnementaux de lentreprise, afin de circonscrire
le champ de notre investigation.
- Enfin le chapitre 4, Introspection critique de lentreprise CHOCOLATERIE S.A
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sefforcera au travers de lanalyse des tats financiers et de lenvironnement de
circonscrire les causes de la dgradation de la situation actuelle et de proposer les
solutions dont la mise en uvre conduira une amlioration de la situation financire.
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Premire partie :
Le diagnostic financier: Une approchethorique.
Temporellement, le diagnostic financier est pass dune analyse statique une analyse
dynamique. Lanalyse statique (Chapitre I) sintresse surtout au bilan qui est une photographie
du patrimoine de lentreprise un moment donn. Il est complt par lanalyse du compte de
rsultat. Lanalyse dynamique (Chapitre II) se focalise demble sur lensemble des flux qui ont
circul dans lentreprise au cours dune priode donne pour dtecter les dsquilibres ventuels et
leurs causes. La trsorerie qui est le point de dpart et daboutissement de tous les flux est, dans
ce contexte, la variable centrale. Cest elle qui instruit sur la capacit de vie et de survie de
lentreprise. Les tableaux de financement et les tableaux de flux sont les outils de cette
dmarche.
CHAPITRE I : LE DIAGNOSTIC FINANCIER ET LANALYSE STATIQUE.
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Dans ce chapitre, lobjectif principal est de ressortir lapport de lanalyse statique au
diagnostic financier. Celle l qui prend sa source dans les tats financiers, examine ces
documents de synthse dans le but de mettre en vidence les points faibles et les points forts de
lentreprise. A cette fin le bilan (section I) est examin, son analyse suivant loptique financier
ou fonctionnel est men (section II), lexamen de lactivit est cern travers le compte de
rsultat (section III). Cet tat interne de lentreprise nest parfois comprhensible que si on cerne
linfluence de son environnement, do lapport de lanalyse stratgique (section IV).
Section1 : Le bilan
Nous allons revisiter dans cette section le bilan, ses fonctions ainsi que ses prsentations.
1.1 Dfinition
Le bilan est la photographie du patrimoine de lentreprise un instant donn
(gnralement la clture de lexercice). Cest un document qui prsente la situation du
patrimoine et le rsultat de lexercice. Cest linformation financire de base de lentreprise.
Cest cet effet, le relev officiel de l'ensemble des biens que possde lentreprise (actif), de
toutes ses dettes, de tous ses capitaux propres (passif) un moment donn. Il sefforce de
reproduire limage fidle de lentreprise.
Le bilan prvisionnel qui est parfois une exigence des institutions financires et des investisseurs
est une estimation raliste du patrimoine de lentreprise dans le futur.
1.2 Fonction du bilan
Le bilan est une source dinformations prcieuses pour les parties prenantes ou
stakeholders. Cest un des lments dterminants du maintien ou non de leurs relations daffaires
avec lentreprise. Toutefois, il peut prsenter des limites imputables aux principes comptables qui
ont prsid son laboration. La prminence de lvaluation au cot historique peut tre
sources de distorsion. Cest ainsi que, labsence de rvaluation en priode dinflation peut
fausser la qualit de linformation financire donne par ce dernier.
Lintroduction de la notion de fair value est une approche plus raliste pour une meilleure
valuation du patrimoine de lentreprise.
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1.3 Prsentation du bilan comptable
Le bilan est originellement comptable. Toutefois, pour les besoins du diagnostic, on peut lui
imprimer la forme fonctionnelle ou financire (annexe 1).
1.3.1 Le bilan fonctionnel
La forme fonctionnelle qui est apparue au cours des annes 1970-1980 a comme
principale proccupation la structure financire et la prennit de lactivit. Cest un bilan qui a la
particularit de prsenter les lments patrimoniaux leur valeur dorigine, et daffecter les
lments suivant les trois grandes fonctions (investissement, financement, exploitation). Cest un
tableau rcapitulatif en deux parties dcrivant la situation patrimoniale d'une entreprise un
moment donn en terme d'emplois ( l'actif) et de ressources (au passif).
Le passif du bilan dcrit l'ensemble des ressources financires dont dispose une entreprise.
Elles sont constitues des capitaux propres, des dettes et obligations contractes par l'entreprise
auprs des parties prenantes (actionnaires, institutions financires, fournisseurs...). On distingue
trois catgories dlments :
- les capitaux permanents
- les dettes
- la trsorerie - passif
Lactif ressort l'ensemble des biens (immobilisations, stocks...) et droits (crances clients...)
dtenus par l'entreprise et ncessaires son activit. On distingue trois catgories de biens.
- les Immobilisations
- les Stocks et Crances
- la Trsorerie actif
a) Les retraitements de lactif
La phase de retraitement pour lobtention du bilan fonctionnel constitue une tape importante du
diagnostic financier.
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- les immobilisations sont retenues pour leur valeur dachat et les amortissements et provisions
sont considrs comme des financements mis en rserves et par consquent rintgrs dans les
capitaux propres.
- Les stocks subissent le mme traitement que les immobilisations, la valeur brute est retenue et
les provisions sont rintgres au passif.
- les crances clients, les provisions sont l aussi rintgres au passif et les EENE (effets
escompts non chus) sont retraits symtriquement avec les concours bancaires.
- les valeurs mobilires de placement sont intgrs aux disponibilits pour la partie la plus
liquide et en hors activit ordinaire pour la partie la moins liquide (action).
- les carts de conversion actif, pour ce qui concerne les postes de lactif, viennent en
augmentation et en diminution pour ce qui concerne les postes de passif.
- les charges rpartir sont intgres aux emplois stables pour leur montant brut.
b) Les retraitements du passif
Tout aussi important que les retraitements effectus ci-dessus, les retraitements du passif sont :
- le capital social : il doit correspondre aux fonds rellement apports par les actionnaires ;
les rserves doivent tre reclasses avec les amortissements,
- le capital souscrit non appel est considr comme des non valeurs,
- le capital souscrit appel et non vers est reclass dans les HAO (Hors Activit Ordinaire),
- les autres financements internes : les amortissements et les provisions prlevs lactif
doivent tre incorpors aux capitaux propres comme financement interne,
- le financement stable : les dettes financires sont considres comme un financement
stable dans la mesure o elles sont de nature bancaire et font lobjet dun contrat,
- les intrts courus non chus sont reclasss parmi les HAO,
- le crdit bail est reclass parmi les immobilisations lactif et parmi les ressources
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stables au passif,
- les dettes dimpts sur les socits sont reclasses en HAO,
- les carts de conversion passif pour ce qui concerne un poste de passif viennent en
augmentation et en diminution pour ce qui concerne un poste dactif.
Le schma ci-dessous retrace le passage du bilan comptable au bilan fonctionnel
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TABLEAU 1 : Passage du bilan comptable au bilan fonctionnel
ACTIF PASSIF
RECLASSEMENTS ET RETRAITEMENTS
Bilan Fonctionnel
Lecture horizontale du bilan Mise en uvre des moyens
FR ----------------------------------------------------------------------------------------------------
Cycle dexploitation
BFRE -----------------------------
Elments acycliques
trsorerie
Source : HUTIN, H. Toute la finance, dition organisation, 2004.
Laffectation des lments suivant les trois grandes fonctions (investissement, financement,
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ACTIF IMMOBILISE
ACTIF CIRCULANT
Comptes de rgularisation
CAPITAUX PROPRES
AUTRES FONDS PROPRES
Provisions pour risques et charges
DETTES
Comptes de rgularisation
EMPLOIS STABLES
EMPLOIS DEXPLOITATION
Emplois hors exploitation
EMPLOIS DE TRESORERIE
RESSOURCES DURABLES
RESSOURCES DEXPLOITATION
Ressources hors exploitation
RESSOURCES DE TRESORERIE
EMPLOIS STABLESRESSOURCES DURABLES
EMPLOIS DEXPLOITATION RESSOURCES DEXPLOITATION
EMPLOIS HORS EXPLOITATION RESSOURCES HORSEXPLOITATION
EMPLOIS DE TRESORERIERESSOURCES DE TRESORERIE
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exploitation) dgage une structuration du bilan particulirement fconde pour lanalyse.
1.3.2 Le bilan financier
Il est le tout premier document labor pour le diagnostic. Il sintresse surtout la
capacit de lentreprise un moment donn faire face ses engagements. A cet effet, le bilan
financier restitue la valeur nette des lments patrimoniaux et reflte la situation de lentreprise.
Il privilgie la valeur liquidative prsente et sintresse la couverture du passif exigible par
lactif liquidable. Tout comme le bilan fonctionnel, le bilan financier ncessite des phases de
retraitements et de reclassements.
a) La phase de retraitement
Cette phase consiste procder llimination des non valeurs comme les charges immobiliss,
les primes dmission des obligations, au calcul de la fiscalit latente, la dissociation des
lments plus dun an et des lments moins dun an.
b) La phase de reclassements
Dans le bilan financier, les postes sont regroups daprs leur chance : les actifs sont
classs en deux grandes masses : les actifs plus dun an et les actifs moins dun an. De mme
le passif se structure en passif plus dun an et en passif moins dun an. La maturit est donc
le principal critre daffectation des postes du bilan. Schmatiquement, le bilan financier prend
la configuration suivante :
TABLEAU 2 : Bilan financier en grandes masses
Actif Immobilis net (+dun an) Capitaux Permanents (+ dun an)
Actif Circulant (- dun an) Dettes court terme (- dun an)
Sources : JOLIVET et KOSKAS. lanalyse financire, paris, dition publi-union, 1978.
Le bilan fonctionnel ou le bilan financier constitue le socle de lanalyse statique.
Section 2 : Lanalyse suivant lapproche financire ou fonctionnelle
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Linvestigation financire peut tre mene selon deux approches, lapproche liquidit (Section
2.1) ou lapproche fonctionnelle (Section 2.2)
2.1 Lapproche liquidit
Cette approche est historiquement la premire en analyse de la structure du bilan. Elle
rpondait au souci des banques de sassurer de la solvabilit des dbiteurs. La confrontation de
lactif potentiellement liquidable et du passif exigible devait renseigner sur la capacit du
dbiteur honorer ses engagements. Car le risque de faillite, plus prcisment le risque
dilliquidit et dinsolvabilit court terme tait particulirement redout par les tablissements
bancaires.
La variable fondamentale de gestion retenue ici est le Fonds de roulement (FR) considr comme
un indicateur de risque de faillite. Son existence suppose que les capitaux permanents sont
suprieurs lactif net immobilis, ou que lactif circulant est suprieur aux dettes court
terme. Dans cette approche ce fonds de roulement liquid est un indicateur de solidit
financire. Il indique aux cranciers de court terme que les rentrs proches de lentreprise
devraient permettre de rembourser les sommes dues. Son augmentation dans le temps est
synonyme de bonne sant financire car il ya accroissement de la marge de scurit. Sa
diminution traduit une mauvaise sant financire et des difficults futures en terme de
solvabilit court terme. Cet indicateur est complt par des ratios de liquidit qui valuent la
solvabilit court terme : le ratio de liquidit gnrale (LG) et le ratio de liquidit moyenne
(LM).
LG = Actif circulant / dettes court terme
Ce ratio suprieur 1 signifie que lentreprise possde des actifs suffisants pour couvrir les
dettes court terme.
LM = clients+comptes rattachs+disponibles / dettes court terme
Il doit tre proche de 100% et indique la capacit de lentreprise faire face ses chances
partir des lments dactif les plus liquides.
Deux autres indicateurs compltent cette approche :
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- le poids relatif de lendettement long valu par le rapport :
Dettes plus dun an / Capitaux propres
Dettes plus dun an / Total passif
- la solvabilit gnrale de lentreprise qui peut tre apprhende par lactif net
Actif net = actif rel Passif exigible
Il indique ce que lentreprise possde dans ce quelle a.
La notion dactif net permet dvaluer aussi comptablement le patrimoine de
lentreprise. Ces indicateurs de lapproche liquidit sont complts par les ratios de rentabilits
issus du compte de rsultat et qui renseignent sur la bonne utilisation des ressources mises la
disposition de lentreprise.
Bien que la solvabilit de lentreprise semble apprhende par cette premire dmarche, on peut
lui adresser les critiques suivantes :
- les dates dexigibilit et les dates de liquidit sajustent rarement dans la ralit ;
- le fonds de roulement liquid nexclut pas le risque dilliquidit ;
- le jugement doit tre nuanc pour tenir compte du moment o le bilan est arrt ;
- lactif net comptable reflte mal la surface financire de lentreprise ;
- les donnes disponibles dcrivent une situation dpasse ;
Lensemble des critiques ci-dessus ouvre une brche que lapproche fonctionnelle tente de
combler.
2.2 Lapproche fonctionnelle
Comme nous lavons affirm plus haut, cette approche sonde surtout la capacit de
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lentreprise poursuivre son activit. A cette fin, elle va sintresser aux quilibres qui
caractrisent le cycle daccumulation et le cycle dexploitation et que restituent le fonds de
roulement et le besoin en fonds de roulement. La solvabilit structurelle qui amnage la
prennit de lactivit dpend du rapport de force entre le FR et le BFR. Ce rapport de force
trouve sa concrtisation dans les mouvements de la trsorerie nette ; Do lquation
fondamentale FR- BFR = TRN.
Cette relation fondamentale qui matrialise par ailleurs la structure financire ressort
analytiquement six structures financires possibles.
2.2.1 Les structures financires et leur analyse
Le bilan en grande masse, construit partir du bilan fonctionnel, fait ressortir les
diffrentes variables dajustements qui prsentent des configurations varies exprimant des
situations financires diffrentes. Six situations types peuvent tre explores.
S1
Selon ce schma, le BFR est entirement financ par les ressources
permanentes dont limportance permet de dgager des
disponibilits. Cette situation est apparemment la plus favorable
pour lentreprise. Dans ce cas, il convient de sinterroger sur la
rentabilit des excdents de trsorerie qui peuvent tre trop
importants ou mal placs.
S2
Selon ce schma, le BFR est financ pour partie par les
capitaux permanents et par un excdent de concours
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BFR+
FR+
TRN+
BFR+
FR+
TRN-
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bancaires courant sur les disponibilits. Cette situation est
courante au sein des entreprises. Dans ce cas de figure, il
convient dapprcier limportance du risque bancaire pour
rduire le niveau de concours bancaires. Lentreprise peut
augmenter son FR en accroissant ses ressources propres
ou les dettes financires. Par ailleurs, elle peut rduire le
BFR par une diminution des stocks, une rduction des
crances clients ou une augmentation des dettes fournisseurs
(dure de rglement).
S3
Selon ce schma, les concours bancaires courants couvrent
une partie des actifs fixes, le BFR et les disponibilits. Cette
situation est mauvaise pour lentreprise. Pour ce faire, elle
doit restructurer son FR en augmentant les financements
longs et en amliorant son autofinancement. Elle peut
galement baisser son BFR.
S4
Selon ce schma, les ressources induites par le cycle dexploitation
sajoutent un excdent de ressources permanentes pour dgager un
excdent de liquidit important. Cette situation est exceptionnelle,
davantage courante pour les entreprises de grande distribution et rare
pour les entreprises industrielles. Ici, lentreprise doit surveiller la
gestion de sa trsorerie. La question est de savoir si cette trsorerie
est mal gre.
S5
Selon ce schma, les ressources issues du cycle dexploitation
couvrent un excdent de liquidit et une partie de lactif
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FR-
TRN-
BFR+
TRN+
FR+
BFR-
FR-
BFR-
TRN+
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immobilis. Les fournisseurs, les avances clients, financent le cycle dexploitation et une partie
des immobilisations. Ici, il sagit dun cas typique de socit de grande distribution. Lentreprise
risque dtre dpendante de ses fournisseurs. Il convient par consquent de sinterroger sur
linsuffisance du FR qui est ngatif. Un renforcement des ressources stables est examiner.
S6
Selon ce schma, les ressources permanentes ne couvrent quune
partie de lactif immobilis et leur insuffisance est compense
par les fournisseurs, les avances clients, et les concours bancaires
courants. Cette situation est problmatique voire dangereuse. De
manire gnrale, il sagit dune situation prcaire pour
lentreprise, elle est dpendante de ses fournisseurs et des
banques. Le risque est plus important dans le cas dune
entreprise industrielle. La structure du financement est revoir
pour reconstituer le FR
2.2.2 Lapprofondissement de lanalyse des structures financires
Le rapport de force qui dtermine les diffrentes configurations financires ci-dessus doit
tre amnag dans le sens dune prennit de lactivit. Les diffrentes actions proposes
impactent sur le FR ou le BFR pour respecter lorthodoxie de lanalyse financire qui veut que
FR = BFR + TRN
Cette relation signifie que pour assurer la continuit de lactivit, la variation du fonds
de roulement doit couvrir en totalit la variation du besoin en fonds de roulement jusqu'
dgager un excdent qui vient renforcer la trsorerie de lentreprise.
Comme le fonds de roulement est la variable dajustement du cycle daccumulation et le
besoin en fonds de roulement la variable dajustement du cycle dexploitation, on peut
sinterroger sur les dcisions qui peuvent les modifier et leurs conditions de faisabilit.
2.2.2.1. La variation du fonds de roulement et les conditions de
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FR-
BFRN-
TRN-
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faisabilit.
Le fonds de roulement, variable dajustement du cycle daccumulation, dpend de la
confrontation des ressources stables et des emplois stables. Il rsulte quune variation
positive du fonds de roulement procde :
a) dune augmentation de lautofinancement. Cest la variable centrale de la
prennit de lentreprise. Elle est tributaire de la capacit de lentreprise crer
de la valeur. La profitabilit et la rentabilit des actifs doivent tre assures
pour que lautofinancement soit lorigine dune variation positive du fonds de
roulement. Lanalyse du compte de rsultat est la source dapprciation de cette
profitabilit, de cette rentabilit et de lautofinancement.
b) dune augmentation des dettes financires. Pour renforcer son fonds de
roulement, lentreprise peut recourir lemprunt auprs des tablissements de
crdit. Lopration nest possible que si lentreprise prsente un risque
financier acceptable .A cet effet, il faut que les ratios suivants respectent les
seuils de tolrance
Autonomie financire = dettes financires/fonds propres < 1
Capacit dendettement = Dettes financires/ CAF < 4
Ratio de charges financires = Frais financiers / CAHT < 3%
Endettement financier = Dettes totales / Total bilan
Ainsi, les dettes financires doivent tre au plus gales au fonds propres. Les frais
financiers ne doivent pas tre suprieurs 3% du chiffre daffaires hors taxe pour viter de
supporter leffet de massue. Les dettes financires ne doivent pas excder quatre annes de
capacit dautofinancement pour ne pas saturer la capacit de remboursement.
Le respect de ses contraintes financires amnage les conditions pour lobtention de
financement supplmentaire de la part des tablissements de crdits.
c) dune augmentation du capital de lentreprise .Le renforcement du fonds de
roulement peut se faire au travers dune sollicitation des associs. Cet appel
aux actionnaires ne peut revtir quelque chance de succs que si lentreprise
utilise au mieux les ressources mises sa disposition. Autrement dit, si la
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rentabilit dgage est satisfaisante et rmunre correctement les capitaux
engags. La rentabilit financire mesure cette satisfaction ou non des
actionnaires.
Cette opration ne sera aussi possible que si les conditions prvalant sur le march
financier sont favorables. Autrement dit si le market to book ratio est suprieur lunit.
Dans ce cas, lentreprise pourra bnficier dun effet de levier boursier lors de lopration
daugmentation de capital. Le market to book ratio = valeur boursire/ capitaux propres
d) dune diminution des immobilisations. Pour renforcer son fonds de roulement
lentreprise peut procder une stratgie de recentrage de ses activits en
liquidant une partie de ses actifs. Le flux de liquidit gnr par cette opration
vient renforcer les disponibilits.
Si la variation positive du fonds de roulement peut provoquer un renforcement de la
trsorerie nette, de mme une variation ngative du besoin en fonds de roulement peut avoir le
mme effet.
2.2.2.2 La variation du besoin en fonds de roulement et les
conditions de faisabilit
Une matrise du besoin en fonds de roulement ou sa bonne gestion est un facteur de
stabilit ou de renforcement de la trsorerie nette. Elle passe par une variation du besoin en
fonds de roulement moins que proportionnellement la variation du chiffre daffaires hors
taxe. Autrement dit (BFRAO/CAHT) * 360 J doit tre strictement dcroissant dans le temps.
Le nombre de jours de chiffre daffaires ncessaires pour couvrir le besoin en fonds de
roulement doit dcliner dans le temps. Ceci nest possible que si les lments constitutifs du
Besoin en fonds de roulement savoir le client, les stocks et les fournisseurs ont une vitesse
de rotation satisfaisante et obissent au schma suivant :
BFRAO = Client + Stocks - Fournisseurs
Dlai client = (Clients +comptes rattachs / CATTC) * 360j doit dcrotre
Rotation de Stocks = (Stocks / Consommation) * 360j doit baisser dans le temps.
Dlai fournisseur = ((fournisseurs+ comptes rattachs) / (Achats +Services externes
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TTC))*360 j doit augmenter dans le temps.
Une matrise de la gestion du cycle dexploitation contribue au renforcement de la trsorerie
nette, condition dune prennit de lactivit de lentreprise.
Lanalyse du compte de rsultat vient conforter la capacit ou non de lentreprise assurer sa
prennit travers le cycle daccumulation.
Section 3 : Analyse du compte de rsultat
Deuxime pice matresse des comptes dune socit, le compte de rsultat ne
sintresse qu lanne qui vient de scouler. Si on peut lire le rsultat dune socit sur un
bilan, nous ne pouvons pas connatre dans le dtail comment il a t ralis. Cette tche est
lobjectif du compte de rsultat. En recensant prcisment les charges et les produits de
lentreprise au cours de lanne, il permet de dterminer prcisment ce qui a contribu un
bon rsultat ou une perte.
3.1. Dfinition
Le compte de rsultat permet de mesurer la capacit d'une entreprise raliser des
bnfices au cours d'un temps dtermin. Cest un document de synthse qui reprend
l'ensemble des produits et des charges gnrs par lactivit de lentreprise et en dtermine le
solde qui constitue le rsultat de l'entreprise (rsultat de l'entreprise = total des produits - total
des charges) et en mme temps les soldes caractristiques de gestion : marge brute (ou
commerciale), valeur ajoute, rsultat dexploitation et rsultat de lexercice.
3.2. Prsentation du Compte de Rsultat (C.R)
Tous les comptes des charges sont regroups au dbit du compte de rsultat, tandis que tous les
comptes de produits sont regroups au crdit de ce mme compte. La lecture dun tableau des
comptes de rsultat (annexe 2) nous permet de nous appesantir sur les points suivants :
- Produits dexploitation
Cest le chiffre daffaires qui doit retenir lattention. Mais plus que son niveau, il faudra
essayer de dterminer les causes des variations : sil diminue, sagit-il dun effet de volume ?
(Les ventes ont diminu) ou dun effet de prix ? (Les prix ont baiss). La deuxime situation
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tant moins proccupante que la premire.
- Les charges dexploitation
On rpertorie tous les postes de charges qui sont en fait des consommateurs de ressources. On
analyse leur variation pour mettre en exergue les postes les moins efficients.
Achats, Services extrieurs, Salaires et charges, Dotations aux amortissements, Dotation aux
provisions.
- Les charges et produits financiers
- Les charges et produits exceptionnels
Ces postes de charges associs aux produits dterminent les indicateurs dactivit, les soldes
de gestion, et la capacit dautofinancement.
3.3. Analyse de la Profitabilit : Les soldes intermdiaires de gestion
Le compte de rsultat indique de faon organise, les montants des revenus et des cots de
l'entreprise sur une priode donne. La dduction successive de chaque catgorie de cots
dgage des marges galement successives : les SIG (Soldes Intermdiaires de Gestion) :
a) La marge commerciale
Elle prsente un intrt non ngligeable pour les entreprises commerciales ou mixtes
(commerciales et industrielles). Elle nest pas applicable en revanche aux entreprises purement
industrielles.
Marge commerciale = ventes de marchandises cot dachat des marchandises vendues.
b) La production
Elle reprsente la production de lexercice qui est gale
Production vendue - Stock initial + Stock final + Production immobilise.
La production immobilise reprsente les livraisons de lentreprise elle-mme.
c) La valeur ajoute
La valeur ajoute est constitue de la diffrence entre la production de la priode et les
consommations utilises pour son obtention. Elle exprime la survaleur apporte par
lentreprise.
Valeur ajoute = Marge commerciale + Production de lexercice Consommation de
lexercice.
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d) Lexcdent brut dexploitation
La rubrique "excdent brut d'exploitation" est, sans nul doute, le volet le plus important de
la dtermination du rsultat de l'entreprise. L'activit de celle-ci consiste, en effet, acheter,
produire et vendre; lexcdent brut d'exploitation donne le surplus financier (ou le dficit
financier) rsultant de l'activit d'exploitation courante de l'entreprise.
EBE = VA. Charges de personnel.
Si le solde de ce compte est dbiteur sa dnomination devient : Insuffisance brute
dexploitation
e) Rsultat dexploitation
RE = EBE.+Transfert de charges + Reprise de provisions + Dotations aux amortissements et
aux provisions
Il sagit dun rsultat purifi de lincidence de la politique financire de lentreprise et des
charges ou produits exceptionnels. A ce titre, le suivi de son volution au cours du temps est
une indication prcieuse pour le gestionnaire.
f) Rsultat Activit Ordinaire (R.A.O)
Le calcul de ce rsultat est le suivant :
R.A.O = Rsultat dexploitation + Rsultat financier.
g) Rsultat Hors Activit Ordinaire (R.H.A.O)
Le volet Hors Activit Ordinaire du compte de rsultat complique l'analyse financire. Il
regroupe, en effet, des lments non rcurrents qui ne rsultent pas de la gestion courante de
l'entreprise. Son calcul est le suivant :
Rsultat HAO = Produits des cessions dimmobilisations + Produits HAO + Reprises HAO
Valeurs comptable des cessions Charges HAO Dotations HAO.
h) Rsultat net
Le rsultat net de l'exercice est obtenu en dduisant du rsultat A.O. additionn au rsultat
HAO les impts sur le bnfice et la participation des salaris. Le solde sera mis en rserve ou
report et viendra donc augmenter les fonds propres de l'entreprise dans le bilan aprs
rpartition.
Rsultat net = Rsultat A.O + Rsultat HAO Impts sur les socits la participation des
salaris.
3.4 Marge Brute d'Autofinancement (MBA) et Autofinancement
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Le rsultat comptable englobe des produits non encaissables et des charges non
dcaissables. Pour le financier, ce qui est intressant cest le rsultat encaissable. Nous avons
choisi la MBA par rapport la CAF (Capacit d'autofinancement) car la MBA englobe les
produits et charges exceptionnels sur oprations en capital, produits et charges non nuls sur les
diffrents exercices tudis compte-tenu des cessions de logiciels inhrentes l'activit. Par
ailleurs, l'cart est trs faible entre la CAF et la MBA compte-tenu des faibles montants dont il
est question.
Ce rsultat prsent en valeur absolue peut aussi tre complt par les ratios de profitabilit
saisis en valeur relative.
- le taux de marge brute dexploitation = EBE/CAHT
- le taux de marge bnficiaire = R.N/ CAHT
3.5 Analyse de la Rentabilit
Pour savoir si lentreprise utilise au mieux les ressources mises sa disposition par les
apporteurs de capitaux, il est indispensable de ressortir les rentabilits conomique et
financire.
3.5.1. La rentabilit conomique
Elle peut tre tudie travers son volution ou sa dcomposition
a) L'volution dans le temps et dans l'espace
La rentabilit conomique dtermine le revenu li l'exploitation dgag par l'entreprise par
rapport aux moyens investis dans celle-ci. Elle est mesure au travers du ratio Rsultat
d'exploitation (REX) sur actif conomique. L'actif conomique (AE) est dfini comme
l'ensemble des moyens investis dans l'entreprise, placs sous son contrle et ncessaires son
exploitation. Il regroupe les immobilisations lies l'exploitation courante et le besoin en fonds
de roulement. Par consquent, nous ne prendrons pas en compte les non-valeurs ainsi que les
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immobilisations financires.
Ce ratio doit tre suivi dans le temps pour sassurer que son volution est favorable ou constater
sa dgradation. Une analyse plus approfondie passera par sa dcomposition.
b) La dcomposition du ratio
Le ratio de rentabilit conomique peut tre dcompos en intgrant le chiffre d'affaires. On
aura alors deux ratios:
Un ratio de profitabilit : Rsultat d'exploitation aprs impt/ CA
Un ratio de rotation des actifs = CA / Actif conomique
Le premier ratio nous renseigne sur la politique de maximisation du rsultat conomique par la
combinaison d'un objectif de volume, d'un objectif de prix et d'un objectif de cots. La
ralisation de ces objectifs repose sur l'organisation interne de l'entreprise, sa gestion des cots
et son efficacit commerciale.
Le second ratio montre dans quelle mesure l'entreprise arrive minimiser ses ressources pour
raliser sa production. Ce ratio n'a de sens que compar au secteur.
Pour agir sur la rentabilit conomique, on peut agir sur :
Le taux de marge
Un des moyens d'amliorer sa marge serait de limiter la croissance du chiffre d'affaires en se
concentrant sur l'amlioration de la productivit (par la rduction des cots intermdiaires, en
particulier des cots de personnel).
Le taux de rotation
Le taux de rotation indique le montant du chiffre d'affaires dgag par unit de capitaux
engags. Plus le taux de rotation est lev plus l'entreprise minimise ses actifs investis et par
consquent conomise des ressources (fonds propres et dette financire).
3.5.2. La rentabilit financire
La rentabilit financire reprsente la rentabilit offerte aux actionnaires. Elle peut se
mesurer de diverses faons. La faon la plus concrte est de calculer la richesse revenant
directement aux actionnaires travers le rsultat net, rapport aux capitaux propres. Nous
adopterons cette approche.
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a) Apprciation de la rentabilit financire
Si la rentabilit exige par les actionnaires est satisfaite, l'entreprise trouvera toujours
les fonds ncessaires et ce, malgr un affaiblissement de la rentabilit offerte aux actionnaires.
La rentabilit financire de l'actionnaire dpend de la rentabilit conomique de l'entreprise
ainsi que la minimisation des capitaux propres, pour un volume donn d'actifs investis.
- Le taux de marge (RN/CA)
- Le taux de rotation CA/AE
- Les ratios de structures (AE/CP) Comme la situation financire de lentreprise dpend aussi bien du contexte interne que de
lenvironnement, il nous semble utile danalyser le cadre dactivit.
SECTION 4 : LE CONTEXTE STRATGIQUE DU DIAGNOSTIC FINANCIER
Si l'on veut porter un jugement sur le contexte dans lequel l'entreprise volue, il est essentiel
d'effectuer un rapide diagnostic stratgique, bas la fois sur l'analyse de son environnement
(S4.1) et sur l'analyse de son fonctionnement (S4.2), selon la dmarche suivante:
Analyse externe et interne de l'organisation.
4.1. LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUE EXTERNE
Le diagnostic stratgique externe consiste tudier les caractristiques remarquables et
pertinentes de l'environnement dans lequel l'entreprise ralise son activit. Pour cela, il est
ncessaire d'adopter la logique de l'entonnoir , en partant du macro-environnement pour
arriver au secteur d'activit et la concurrence pertinente.
4.1.1. L'analyse du macro-environnement
Le macro-environnement d'une entreprise est dfini comme le contexte socioconomique
gnral dans lequel elle volue. Cet environnement tant gnralement vaste et complexe, il est
ncessaire de structurer l'analyse. Pour ce faire, il est possible d'utiliser l'approche amricaine
PESTEL (annexe3). Cette analyse consiste identifier les principales caractristiques d'un
environnement macro-conomique en les listant en fonction de leur nature :
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P : caractristiques Politiques
: caractristiques conomiques
S : caractristiques Sociologiques
T : caractristiques Technologiques
: caractristiques cologiques
L : caractristiques Lgales.
La pertinence de l'analyse est sensiblement amliore lorsque les tendances retenues sont peu
nombreuses et constituent donc les principales caractristiques de l'environnement.
4.1.2. L'analyse sectorielle
Le diagnostic financier de l'entreprise doit tenir compte des caractristiques gnrales de
son secteur d'activit. Les commentaires sur l'volution du chiffre d'affaires seront en effet
diffrents selon que le secteur connat une forte croissance ou est au contraire en rcession. Pour
cela, il faut identifier le secteur d'activit de l'entreprise.
On diffrencie classiquement trois notions diffrentes qui constituent autant de niveaux d'analyse:
- l'industrie rassemble l'ensemble des entreprises concourant la production de biens
ou services qui sont identifis par le consommateur comme rpondant des besoins
proches ou complmentaires. Exemple: l'industrie agroalimentaire,
- l e secteur rassemble les entreprises dont les produits et services sont troitement
substituables. Exemple: la boucherie,
- l a filire rassemble l'ensemble des activits concourant la mise disposition d'un
bien ou service pour le consommateur final au sein d'un secteur d'activit. Ces
activits se partagent la marge globale. Exemple pour le secteur de la boucherie:
l'levage, l'abattage, la transformation, la distribution.
Lorsque le secteur d'activit de l'entreprise est identifi, quelques caractristiques gnrales
doivent tre analyses:
- la structure du secteur
- la structure des cots
- le cycle de vie (annexe4)
L'analyse sectorielle est alors affine pour dboucher sur l'identification des facteurs cls
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de succs. L'tude des forces sectorielles identifies par M. Porter (1980) est la mthode la plus
couramment employe (annexe5). Elle consiste analyser la structuration concurrentielle d'un
secteur d'activit en analysant les forces de pression, les contraintes dont dcoule l'organisation
du secteur. Ces forces peuvent tre regroupes en six ensembles:
-Le pouvoir de ngociation des clients : Dans quelle mesure les clients sont-ils susceptibles
d'imposer leur volont aux entreprises du secteur ? Ce pouvoir de ngociation dpend de
nombreux paramtres.
-Le pouvoir de ngociation des fournisseurs: Dans quelle mesure les fournisseurs sont-ils
susceptibles d'imposer leur volont aux entreprises du secteur ?
-La menace de nouveaux entrants: Dans quelle mesure de nouveaux concurrents sont-ils
susceptibles d'arriver sur le march ? Cette menace dpend largement de l'existence de barrires
l'entre dans le secteur (barrires financires, technologiques, accs au rseau de distribution)
et de la capacit de riposte (technologique et sur les cots) des entreprises en place.
-La menace de produits de substitution: Dans quelle mesure des produits diffrents mais
offrant des fonctionnalits similaires sont susceptibles d'tre achets par les consommateurs la
place des produits ou services offerts par les entreprises du secteur ?
-La concurrence interne: Quel est le degr de concurrence entre les entreprises du secteur? Ce
degr de concurrence dpend du nombre de concurrents.
-Les contraintes rglementaires: Dans quelle mesure les autorits de rgulation (gouvernement,
autorit professionnelle) jouent-elles un rle dans la structuration du secteur d'activit?
L'objectif de cette analyse est de dterminer l'influence respective des forces qui structurent le
secteur et que les entreprises doivent donc pouvoir matriser ou contenir. La gestion de ces forces
sectorielles passe par la matrise des facteurs cls de succs (annexe6).
Les facteurs cls de succs sont des ressources et/ou comptences que l'entreprise doit dtenir
pour rester comptitive dans son secteur d'activit. Les facteurs cls de succs sont obtenus
partir de l'analyse des forces sectorielles. Ces facteurs cls de succs reprsentent les attentes
minimales des diffrents acteurs (consommateurs, fournisseurs, autorits rglementaires, etc.). Ils
doivent tre matriss par l'entreprise si elle veut rester comptitive dans son activit.
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4.1.3. L'analyse concurrentielle
Au sein d'un mme secteur d'activit, de nombreuses entreprises peuvent voluer sans
tre en concurrence directe. Il est donc indispensable, pour comprendre l'environnement
concurrentiel et ainsi pouvoir raliser des comparaisons interentreprises, d'identifier les
concurrents pertinents de l'entreprise. Les concurrents pertinents sont les acteurs qui proposent
des produits ou services troitement substituables et qui mnent le mme type de stratgie. Pour
raliser cette analyse concurrentielle et identifier les concurrents qui mnent la mme stratgie, il
est possible de rassembler les entreprises par groupes stratgiques, en se basant sur deux critres.
Les critres utiliss peuvent tre par exemple l'tendue de la gamme, l'intgration du processus
de production, le positionnement-prix, le degr d'internationalisation, les technologies utilises,
la structure du capital, les parts de march, etc.
4.2 LE DIAGNOSTIC STRATEGIQUE INTERNE
Le diagnostic stratgique externe permet de situer l'entreprise dans son environnement
concurrentiel et de mettre en lumire les facteurs cls de succs, c'est--dire les ressources et
comptences qu'il faut matriser pour rester comptitif.
Le diagnostic interne vise analyser l'organisation afin de dfinir ses forces et faiblesses
au regard des attentes de l'environnement et des parties prenantes. Le diagnostic stratgique
interne est moins frquemment associ au diagnostic financier pour deux raisons principales. En
premier lieu, il est souvent difficile pour un analyste financier d'obtenir des informations
prcises et fiables sur les conditions de ralisation de l'activit au sein de l'entreprise. En second
lieu, le fonctionnement interne de l'entreprise est gnralement bien traduit, au moins
partiellement, par les donnes financires relatives l'exploitation.
Le diagnostic interne ne doit cependant pas tre nglig dans la mesure o c'est la confrontation
des conclusions du diagnostic interne et du diagnostic externe qui permet de comprendre le
positionnement d'une entreprise dans son environnement.
Le diagnostic interne repose essentiellement sur trois tapes: la segmentation stratgique,
l'analyse des ressources et comptences et l'analyse des fonctions et processus.
4.2.1. La segmentation stratgique
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La segmentation stratgique consiste dcouper les activits de l'entreprise en
ensembles cohrents, les domaines d'activits stratgiques. La premire question pose est donc:
l'entreprise est-elle mono active ou au contraire prsente dans plusieurs domaines?
Si l'entreprise a plusieurs mtiers ou activits, il est ncessaire de les regrouper en domaines
homognes, selon des critres pertinents.
La difficult de la segmentation rside dans la dfinition dun niveau d'analyse pertinent, de
mme, une analyse trop fine ne permet pas d'identifier les synergies possibles entre les diffrentes
activits.
4.2.2. L'analyse des ressources et comptences
L'analyse de l'entreprise vise s'assurer que l'entreprise dispose des ressources et comptences
ncessaires pour matriser les facteurs cls de succs.
Une ressource est dfinie comme un actif dont l'entreprise dispose pour dvelopper une offre
comptitive. Les ressources peuvent tre de nature varie. On distingue habituellement les
ressources intangibles (marques, brevets, notorit, clientle) des ressources tangibles
(financires, ressources humaines, technologies).
Une comptence est dfinie comme un processus, une squence d'actions qui permet de dployer
les ressources de l'entreprise. On distingue gnralement trois types de comptences, les
Comptences seuils, les comptences fondamentales et les comptences distinctives).
4.2.3 L'analyse des fonctions et processus
L'analyse des fonctions et processus vise porter un jugement sur la faon dont une
entreprise combine ses ressources et comptences pour rpondre aux attentes de
l'environnement. Pour cela, l'analyse est essentiellement transversale et mobilise notamment le
concept de chane de valeur. La chane de valeur est dfinie comme la combinaison des
diffrentes activits qui, au sein de l'entreprise, concourent la cration de valeur finale.
Certaines activits sont considres comme tant des activits centrales (conception, production,
commercialisation) tandis que d'autres sont des activits de soutien (finance, ressources
humaines, R&D, approvisionnements). L'objectif de l'analyse de la chane de valeur est de
porter un jugement sur la valeur cre par chaque tape du processus de
cration/production/vente de produits et services. Si l'entreprise n'est pas performante sur une
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des activits de la chane de valeur, elle devra envisager de la sous-traiter afin de la faire raliser
moindre cot et avec une qualit suprieure.
L'analyse des fonctions et processus peut galement tre prolonge par une dmarche classique
visant identifier les critres de performance de chaque fonction ou de chaque processus (par
exemple le turn-over salarial, l'volution de la masse salariale, le salaire moyen ou la pyramide
des ges pour la fonction ressources humaines). Chaque fonction ou processus est alors valu en
fonction de standards historiques ou sectoriels.
4.3. LA SYNTHSE DU DIAGNOSTIC STRATGIQUE
Le diagnostic interne et le diagnostic externe fournissent de nombreuses informations utiles pour
dcrypter les donnes financires de l'entreprise avec le plus de pertinence possible. Ils peuvent
en revanche tre relativement longs et complexes et doivent donc tre synthtiss.
La dmarche la plus couramment utilise consiste distinguer deux niveaux d'analyse: les
activits indpendamment les unes des autres puis le portefeuille d'activits dans son ensemble.
4.3.1. La synthse au niveau des activits (business)
Le diagnostic interne permet de segmenter les diffrentes activits pour les analyser sous
forme de domaines d'activits stratgiques homognes. La synthse pour chacune de ces
activits peut alors tre construite en reprenant les conclusions du diagnostic externe (les
opportunits et menaces de l'environnement) et celles du diagnostic interne (les forces et
faiblesses de l'entreprise).
Cette synthse est gnralement prsente dans une matrice MOFF (Menaces-Opportunits-
Forces Faiblesses) qui permet d'avoir une vision claire des enjeux stratgiques pour chaque
activit:
opportunits et Menaces
menaces
Forces et faiblesses (diagnostic
interne) Interne)
(diagnostic externe) Force 1 Force 2 Faiblesse 1 Faiblesse 2 Opportunit 1
Opportunit 2 Menace 1
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Menace 2
Source : KOTLER et DUBOIS. Marketing et Management, Paris, 10me dition, PUBLI-UNION 2000.
La matrice permet ainsi d'identifier les dveloppements stratgiques possibles en croisant les
dimensions interne et externe.
4.3.2 La synthse au niveau du portefeuille d'activits (corporate)
La synthse au niveau du portefeuille d'activits vise proposer une vision globale des activits
de l'entreprise en fonction de leur niveau de performance actuelle et de leurs perspectives
d'volution.
Cette synthse est gnralement prsente sous forme d'une matrice attraits-atouts qui reprend
les dimensions du diagnostic externe et interne. L'objectif est de positionner chacune des
activits de l'entreprise sur un canevas global afin de pouvoir les comparer sur la base
d'indicateurs identiques.
La premire matrice de ce type a t dveloppe dans les annes 1960 par le Boston Consulting
Group (BCG), mais ces matrices (annexe 7) peuvent tre prsentes de manire gnrique:
L'activit A est une activit dont l'environnement est porteur (attrait lev) et pour laquelle
l'entreprise est globalement bien positionne par rapport ses concurrents (atouts). Elle devra
donc tre dveloppe.
L'activit B correspond un march peu intressant (attrait faible) mais pour lequel l'entreprise
dispose vraisemblablement d'avantages concurrentiels (atouts levs).
Lactivit C correspond un secteur trs intressant mais sur lequel l'entreprise est assez mal
positionne. L galement, un choix devra tre fait entre l'abandon ou l'investissement massif
pour rattraper le retard par rapport aux concurrents.
Lactivit D Correspond un march en faible croissance ou rcession et faible part de march
de l'entreprise
La mesure des attraits ou atouts peut tre effectue partir d'un indicateur simple tel que le taux
de croissance pour le secteur et la part de march pour l'entreprise. La synthse du diagnostic
stratgique peut dboucher sur des recommandations l'intention des dirigeants. Dans le cadre
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du diagnostic financier, il importe essentiellement de bien apprhender les caractristiques de
l'environnement dans lequel l'entreprise volue pour pouvoir porter un jugement plus fiable et
circonstanci sur les informations financires issues de l'analyse des donnes comptables.
Lanalyse statique que nous avons tudie dans ce chapitre prsente des visions
complmentaires de la situation financire de lentreprise. Cependant lanalyse statique est
parfois insuffisante pour raliser une analyse financire pertinente, elle est dfaillante pour
prvoir les risques de faillite. Elle doit tre complte par une analyse dynamique des flux
financiers ayant conduit la formation du rsultat ou du patrimoine.
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CHAPITRE 2 : LE DIAGNOSTIC FINANCIER ET LANALYSE DYNAMIQUE
Lanalyse dynamique fait appel aux flux financiers qui circulent dans lentreprise. Elle
marque sa prfrence pour la trsorerie et sa variation au cours de la priode. Elle veut saisir
les causes de cette variation et ces implications sur la vie et la survie de lentreprise. Plusieurs
approches ont t dveloppes pour cerner ces flux financiers qui ont cours dans lentreprise et
qui peuvent rvler le risque de dfaillance. Nous avons :
- le tableau de financement ;
- le tableau pluriannuel des flux financiers (TPFF) ;
- le tableau des flux de lordre des experts comptables (OEC).
Lanalyse des flux financiers a pour objet la description des phnomnes dynamiques
comme les mouvements de trsorerie, les dcalages dus au passage entre flux des oprations et
mouvements de trsorerie. Lanalyse de lactivit de lentreprise permet de distinguer deux
types de flux : les flux de fonds et les flux de trsorerie. Ces emplois et ressources sont
enregistrs sur la base du fait gnrateur, sans tenir compte de la date dencaissement ou de
paiement. Les flux de fonds correspondent alors des flux potentiels de trsorerie. Les flux de
trsorerie sont en revanche des flux correspondant des oprations ayant donn lieu
encaissement ou dcaissement, ils rendent compte des mouvements rels de trsorerie.
Le diagnostic financier dispose de deux types doutils pour expliquer les variations des stocks
durant lexercice :
- Les tableaux de flux de fonds : tableau de financement ou tableau emplois-ressources qui
analysent la variation du patrimoine de lentreprise entre les bilans douverture et de clture.
Les tableaux de financement seront prsents et analyss (premire section).
- Les tableaux de flux de trsorerie : communment appels tableaux de flux, qui analyse la
variation de la trsorerie. Ds 1974, G. DE MURARD propose un tableau pluriannuel
danalyse des flux financiers (TPFF).Par la suite, sur la base de recommandation de LIASB
(International Accounting Standards Boards), lordre des experts comptables (OEC) a publi en
1988 un tableau de flux de trsorerie. Ces tableaux de flux de trsorerie seront prsents et
analyss (deuxime section).
Section 1. Flux de fonds et tableaux de financement
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Le bilan fonctionnel cumule les flux physiques et montaires. Ces flux sont enregistrs ds la
ralisation des oprations: ce sont des flux de fonds. Les tableaux de financement analysant la
variation du fonds de roulement sont donc des tableaux de flux de fonds.
1.1. Structure des tableaux
Le tableau de financement se structure en deux parties. La premire partie porte sur lquilibre
structurel du bilan fonctionnel (Section 1.1.1) et la deuxime porte sur la rgle dquilibre du
bilan fonctionnel (Section 1.1.2)
1.1.1. La premire partie dun tableau de flux de fonds : lquilibre structureldu bilan fonctionnel
Il permet dinventorier les mouvements comptables intervenus durant lexercice et affectant les
emplois et ressources stables ; nouveaux emplois, nouvelles ressources, mais aussi diminution
des ressources stables ou des emplois stables.
La premire partie du tableau fait donc apparatre :
- les ressources durables dont a dispos lentreprise au cours de lexercice
- les emplois stables qui ont t raliss au cours de ce mme exercice.
Il faut rechercher et identifier les mouvements comptables gnrateurs de vritables ressources ou
emplois nouveaux. Ce premier tableau dbouche sur la variation du FRNG et son explication par
le haut du bilan.
Fonds de roulement = ressources stables -emplois stablesOn dduit de cette relation que pour une priode de temps
FR = ressources stables emplois stablesFR = ressources du tableau emplois du tableau
Les ressources durables dont lentreprise a dispos au cours de lexercice reprsentent la variation
des ressources durables entre le dbut et la fin de lexercice.
De mme les emplois stables raliss au cours de lexercice reprsentent la variation des emplois
stable entre le dbut et la fin de lexercice.
Puisque RS-ES = FRNG RS - ES = FRNG
Les oprations qui gnrent des recettes montaires sont inscrites comme ressources. Elles
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comprennent:
- Les ressources proprement dites (CAF, produits des cessions dimmobilisations, apport en
capital, emprunts), Mais aussi la diminution demplois (remboursement de prt,
diminution du FR). Toute diminution des emplois libre en effet des ressources qui
deviennent disponibles pour dautres financements.
Les oprations qui gnrent des dpenses montaires figurent comme emplois. Elles
comprennent:
- Les emplois proprement dits (acquisition dimmobilisations, augmentation du FR,
paiement de dividende), mais aussi la diminution des ressources (remboursement
demprunt, du capital)
1.1.2 La deuxime partie du tableau demplois et de ressources : la rgledquilibre du bilan fonctionnel
FR = BFR + trsorerie
Donc pour une priode de temps
FR = BFR + trsorerie
La variation de la trsorerie nest cependant quun objet danalyse secondaire dans ces tableaux.
Elle sert surtout calculer la variation du FR de deux faons:
FR = RS ES FR = BFR + trsorerie
1.2 Tableau de financement
Le tableau de financement (annexe8) est fortement inspir de la conception fonctionnelle
du bilan. Le fonds de roulement net et plus prcisment sa variation constitue le lien entre les
deux parties du tableau de financement.
Pour comprendre lvolution dune entreprise, il est ncessaire de disposer pour chaque exercice
dun certain nombre dinformations que ne fournissent pas les documents classiques que sont le
bilan et le compte de rsultat. Par exemple, le montant des investissements raliss, le montant de
lendettement contract, le montant des dividendes distribus, le montant de la CAF. Ce tableau
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facilite donc lanalyse des diffrentes stratgies mises en uvre par lentreprise (stratgie de
croissance, de financement, de distribution des dividendes, de recentrage). Le tableau de
financement est un tableau des emplois et des ressources qui explique les variations du
patrimoine de lentreprise au cours de la priode de rfrence. Cette priode est la dure de
lexercice. Le patrimoine de lentreprise tant dcrit dans le bilan, ce sont les bilans au 31/12 / n-
1 et au 31/12/ n qui serviront dlment de comparaisons.
1.2.1. Premire partie du tableau de financement
La premire partie du tableau de financement donne la variation du FRNG et son explication
partir des ressources et des emplois stables de lexercice.
TABLEAU 3 : Tableau de financement premire partie
Emplois Exercice Ressources Exercice Distributions mises en paiement au cours de lexercice Acquisitions dlments immobiliss Charges rpartir sur plusieurs exercices (a) Rduction des capitaux propres Remboursement de dettes financires (b)
CAF Cessions ou rductions dlments de lactif immobilis Augmentation de Capitaux permanents Augmentation des dettes financires (b,c)
Total emplois Total ressourcesVar FRNG Var FRNG
a) montant brut transfr au cours de lexerciceb) sauf CBC et solde crditeur des banquesc) hors prime de remboursement des obligations
Source : CONSO, P. La gestion financire de lentreprise, paris, tome 1, dition Dunod, 1978.
De ce premier tableau, on tire le deuxime tableau ci-aprs beaucoup plus explicite : TABLEAU 4 : Analyse dtaille du tableau de financement premire partie
Emplois Ressources
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Augmentation des emplois stables- acquisitions dimmobilisations- charges rpartir au cours de
lexercice.
Augmentation des ressources dorigine interne
- CAF- Produits des cessions des lments
de lactif immobilis.
Rduction des ressources stablesRduction des capitaux propres :
- distribution des dividendes- remboursement des capitaux.
Rduction des dettes financires stables :- remboursement des emprunts
Augmentation des ressources dorigine externeAugmentation des capitaux propres :
- augmentation de capital ou apports- augmentation des autres capitaux
propresAugmentation des dettes financires
- nouveaux empruntsSi ressources > emplois
Ressources nette de lexercice
Si emplois > ressources
Emplois net de lexercice
Source : CONSO, P. La gestion financire de lentreprise, paris, tome 1, dition Dunod, 1978.
1.2.1.1 Analyse du contenu : les ressources durables
CAF = RN +DAP+VCEAC-PCEAC-Reprise sur A et P Quote part de subvention vire au rsultat
Les ressources du tableau de financement participent des diffrentes sources dont le tableau ci-aprs indique les principales :
TABLEAU 5 : Les sources de financement du tableau de financement
Ressources de lexercice
Caractristique de ressources retenir Sources dinformations
Capacit dauto Calcul partir de lexcdent brut Tableau des soldes
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financement dexploitation intermdiaires de gestion.Compte de rsultat.
Cessions dlments de lactif immobilis
Prix de vente des immobilisations cdes au cours de lexercice. Valeurs nulles si mises au rebut. Montants rembourss sur prt.
Montants des prts rcuprs au cours de lexercice.Tableau de variation des immobilisations.
Augmentation de capitalou apports
Augmentation de capital en numraire, en nature ou par incorporation de crances sauf le capital souscrit non appel
Passif du bilan comparaison des comptes101(capital social) et 104(compte dexploitation) des exercices N et N-1Actif du bilan compte 109(capital souscrit non appel
Augmentation des autresfonds propres
Il sagit principalement des subventions dinvestissements perues au cours de lexercice.
Passif du bilan compte 13(rsultat net de lexercice)
Augmentation des dettesfinancires
Nouveaux emprunts contracts au cours de lexercice
Annexes ; tats des chances des crances Compte 16 (emprunts et dettes)
Source : CONSO, P. La gestion financire de lentreprise, paris, tome 1, dition Dunod, 1978.
1.2.1.2 Analyse du contenu : les emplois stables
Le tableau ci-aprs restitue les emplois stables retenir et les sources dinformations qui les fournissent.
TABLEAU 6 : Le contenu des emplois stables
Emplois de lexercice Caractristique de ressources retenir
Sources dinformations
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Distributions mises en paiements au cours de lexercice.
Dividendes prlevs sur le rsultat N-1 et distribus aux associs en N.
Tableau daffectation du rsultat de N-1
Acquisitions dlments de lactif immobilis
Valeurs brutes des immobilisations acquises ou cres au cours de lexercice.
Tableau des immobilisations
Charges rpartir sur plusieursexercices
Le montant brut des charges rpartir et des transferts de charges au cours de lexercice.
Liasse fiscale (compte de rsultat)
Rduction des capitaux propres
Rductions de capital ou retrait de lexploitant dans les entreprises individuelles.
Comparaison des bilans fonctionnels avant et aprs affectation du rsultat.
Remboursement de la dette financire.
Il sagit principalement des remboursements des dettes demprunt effectus au cours de lexercice. Sauf CBC et solde crditeur des banques.
Annexe : tat des chances des crances.
Source : CONSO, P. La gestion financire de lentreprise, paris, tome 1, dition Dunod, 1978.
1.2.2 Deuxime partie du tableau de financement
Que la premire partie du tableau de financement donne lexplication de la variation du
FRNG par le haut du bilan, la deuxime donne cette explication par le bas du bilan. Les deux
tableaux aboutissent au mme solde, mais de sens oppos. Toute variation du FRNG a des
rpercussions sur la trsorerie et sur le BFR. Elle constitue donc une analyse des variations des
actifs et des passifs dexploitation (AO), hors exploitation (HAO) et de trsorerie. Le FRNG peut
tre dtermin partir des ressources et des emplois stables. Les postes dactifs notamment sont
toujours retenus pour leur montant brut :
- pour lexercice N, le bilan prsente les valeurs brutes, les provisions
- pour lexercice N-1, veiller rajouter les provisions pour dprciations de lactif
circulant aux montants net de lexercice N-1
Le tableau ci-dessous explique la dtermination des soldes issus de la variation des actifs
dexploitation, hors exploitation et de la trsorerie.
TABLEAU 7 : Tableau de financement deuxime partie
Variation du FRNG Besoins (1)
Dgagements(2)
Soldes (2-1)
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Variation exploitationVar des actifs dexploitationStocks et encoursAvances et acomptes verssCrances clients et comptes rattachsAutres crances dexploitation (a)Var des dettes dexploitationAvances et acomptes reusDettes financires et autres comptes rattachs et autres dettes dexploitation (b)
une augmentation sinscrit dans la colonne besoins
une diminution sinscrit dans la colonne dgagement
Dgagement besoin lorsque dgagement est suprieur au besoin
TotauxA var Nette exploitationVar hors exploitationVar des autres dbiteurs (ad)Var des autres crditeurs (b)TotauxVar nette hors exploitationTotal A+ BBFR ou dgagement net FR dans lexerciceVar de trsorerieVar des disponibilitsVar des CBC et soldes crditeurs de banques
Totaux C var nette trsorerie ( c ) Var du FRNGTOTAL ABCEmplois nets ou ressources nettes
Source : BODIE et MERTON. Finance, Nouveaux horizons, 2me dition, Paris, 2007.
a) y compris charges constates davance selon leur affectation lexploitation (AO) ou non ;
b) y compris produits constats davance selon leur affectation ;
c) les montants sont assortis de signe + lorsque les dgagements lemportent sur les besoins
et du signe - dans le cas contraire ;
d) y compris les VMP si cessible sans perte en capital
Les diffrentes variations sont obtenues par comparaison des valeurs brutes des postes concerns
dans les deux bilans successifs.
Poste dactif:
Augmentation: besoin financer
Diminution : dgagement de ressources
Poste de passif:
Augmentation: dgagement de ressources supplmentaires
Diminution : besoin de financement
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1.2.2.1. Interprtation des soldes
Les variations des postes sont classes en trois groupes :
Variation exploitation ou AOVariation hors exploitation ou HAOVariation trsorerie
On a donc:
Var FRNG = Var ACE + var ACHE + var AT var DCTE var DCTHE var PTVar FRNG = var BFRE + var BFRHE + var T
Var FRNG = solde A + solde B + solde C( Var BFR)
Les soldes du tableau sont calculs lenvers: dgagement besoins. Par consquent un signe
ngatif signifie une augmentation du solde et inversement
On a doncSolde A = - var BFRE ; Solde B = - var BFRHE ; A + B = - var BFR ; Solde C = - var T
Le total A + B + C reprsente la variation du FRNG avec un signe inverse
En effet de la relation fondamentale
T = FR BFR On dduit que BFR + T = FR
Et var BFR + var T = var FR Or
A+B+C = -var BFR var T = -var FR
Les premire et deuxime parties du tableau de financement donnent le mme solde mais
de signe oppos.
On peut donc dire que le premier tableau met en vidence la politique dinvestissement de
lentreprise et les financements stables qui lont permis. Dans le second, compte-tenu de la
variation du FRNG et du BFR, apparaissent les consquences en termes de trsorerie de ces
mouvements du haut du bilan. Cette dmarche entrane cependant une approche des ressources
internes par la CAF. Cet indicateur est discutable dans la mesure o il ne reprsente quun flux
potentiel de trsorerie. Cet indicateur est donc susceptible dintroduire un biais dans lanalyse de
la situation financire de lentreprise partir du tableau de financement. Le risque de faillite ne
peut tre clairement peru.
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Section 2 : Tableau de flux de trsorerie
A partir du 1er janvier 1994, les entreprises qui appliquent les normes comptablesinternationales ont d mettre en uvre les nouvelles dispositions de 1 IAS 7 relatif au tableau de
financement. A linstar de nombreux organismes nationaux de normalisation, lIASB a remplac
(en octobre 1992) son modle de tableau de financement centr sur les flux de fonds par le
modle de tableau de flux de trsorerie qui sest gnralis au cours de ces dernires annes. La
gnralisation du tableau de flux de trsorerie traduit plus fondamentalement une volution des
objectifs des tats financiers qui met 1accent sur le lien entre information comptable et efficience
des marchs. Elle traduit galement la ncessit de renouveler les indicateurs de solvabilit. Les
raisons dune telle rvolution sont multiples mais le nombre croissant de faillites dentreprises
dont le risque dilliquidit navait pas t dcel par les ratios financiers traditionnels a jou un
rle important. A cet gard, la remise en cause des notions classiques danalyse ou de gestion
financire semble profonde puisque le nouveau modle de tableau de flux de trsorerie
abandonne les concepts de fonds de roulement et dautofinancement.
Lobjet de cette section est dabord de prsenter la structure du tableau de flux de trsorerie,
ensuite dexaminer les lments explicites ou implicites (2.1) de la logique financire (2.2) qui
sous-tend ce modle. Enfin, sont analyss, lintrt et les limites (2.3) et la prsentation des
tableaux de flux de trsorerie (2.4).
2.1. La structure du tableau de flux de trsorerie
Pour prsenter la structure du tableau de flux de trsorerie, nous nous appuierons sur les
dispositions de lIAS 7(annexe 9) rvises en octobre 1992 en indiquant chaque tape les
diffrences existantes. Le modle retenu dans ces normes recense uniquement les flux montaires
qui ont eu un impact sur la trsorerie au cours dune priode considre.
La structure du tableau de flux de trsorerie repose sur un classement fonctionnel des flux de
lentreprise en :
- flux de trsorerie sur oprations dexploitation,
- flux de trsorerie sur oprations dinvestissement,
- flux de trsorerie sur oprations de financement.
Le solde des flux de chacune de ces catgories reprsente la contribution de chaque fonction la
variation de la trsorerie de lentreprise.
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Aprs avoir rappel la dfinition de la trsorerie, nous exposerons le contenu de chacune des
trois catgories de flux et prciserons la nature des informations complmentaires requises en
annexe du tableau.
2.1.1. La dfinition de la trsorerie
La trsorerie est principalement dfinie par la notion de liquidits et quivalents de liquidits. Les
liquidits comprennent les fonds disponibles et les dpts vue. Les quivalents de liquidits
correspondent aux placements facilement monnayables court terme, dont le montant en
numraire est connu et dont la valeur risque de changer. Trois conditions permettent destimer
que la liquidit ne subit aucune restriction :
- lexistence dun march permettant dassurer la liquidit immdiate des actifs ;
- labsence de convention de blocage ;
- labsence de risque de perte en capital lie la variation des taux dintrt.
La dfinition franaise de la trsorerie est plus large que celle retenue par les amricains, et
reprise au niveau international, qui considre les emprunts bancaires comme des activits de
financement.
2.1.2. Le flux de trsorerie des oprations dexploitation
Donner une dfinition prcise a priori de la fonction exploitation apparat difficile dans la
mesure o son contenu a t dfini dans les diffrentes normes de faon vague et rsiduelle. Elle
comprend toutes les oprations nentrant pas dans les fonctions dinvestissement et de
financement. LIAS7 prcise que les activits dexploitation sont les principales activits
gnratrices de revenus. Elles regroupent ainsi des flux de nature diffrente qui relvent du cycle
dexploitation au sens strict, du cycle de financement (frais financiers), du cycle dinvestissement
ou de trsorerie (produits financiers).
II est prvu deux mthodes. La premire, la mthode directe, qui consiste le dterminer
partir des encaissements et dcaissements, est considre comme la plus pertinente. Le recours
cette mthode implique toutefois de fournir en annexe un tableau de rapprochement entre le
rsultat net et le cash-flow dexploitation. La seconde, la mthode indirecte, la plus utilise par
les entreprises, consiste dterminer le flux de trsorerie net provenant des activits
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dexp1oitation partir du rsultat net, en liminant de celui-ci les charges et les produits sans
incidence sur la trsorerie et en tenant compte de la variation des stocks ainsi que des dcalages
de trsorerie sur oprations dexploitation. I1 peut exister des variantes de ces deux principales
mthodes.
2.1.3. Le flux de trsorerie des oprations dinvestissement
Le cash-flow dinvestissement reprsente le flux net des encaissements et des dcaissements de
trsorerie lis aux acquisitions ou cessions dactif long terme ou qui ne sont pas inclus dansles quivalents de liquidit. Les investissements et les dsinvestissements concernent lesimmobilisations incorporelles, corporelles et financires. Les dcaissements comprennent
galement les frais de dveloppement capitaliss et les dpenses lies aux immobilisations
produites par lentreprise. LIAS 7 prcise que les flux de trsorerie lis des lments
extraordinaires sont prsents sparment comme rsultant dactivits dexploitation,
dinvestissement ou de financement selon les cas.
2.1.4. Le flux de trsorerie des oprations de financement
Le cash-flow de financement reprsente le flux net des encaissements et des dcaissements lis
aux capitaux propres et aux capitaux emprunts de lentreprise. Parmi les flux recenss, on peut
d i s t i n g u e r :
- le flux net provenant (ou affect) aux