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KAFKA IN THE KLASS Extrait d’Amerika de Franz Kafka Dans les écoles/dans la classe – 19 février au 26 mars 2018 Mise en scène : Naïma Arlaud et Michele Millner Jeu : 4 jeunes comédiens de l’Atelier 1 du Théâtre Spirale Musique : en alternance : Yves Cerf, Sylvain Fournier, Maël Godinat, Stéphane Métraux Durée : 45 min comprenant 30 minutes de spectacle et 15 minutes de discussion Thématiques : voyage initiatique, l’exil, l’indépendance, le rapport à l’autorité, les questions existentielles

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KAFKA IN THE KLASSExtrait d’Amerika de Franz Kafka

Dans les écoles/dans la classe – 19 février au 26 mars 2018

Mise en scène :Naïma Arlaud et Michele Millner

Jeu : 4 jeunes comédiens de l’Atelier 1 du Théâtre Spirale

Musique : en alternance : Yves Cerf, Sylvain Fournier, Maël Godinat, Stéphane Métraux

Durée : 45 min comprenant 30 minutes de spectacle et 15 minutes de discussion

Thématiques : voyage initiatique, l’exil, l’indépendance, le rapport à l’autorité, les questions existentielles

Disciplines scolaires concernées : allemand, français, histoire, philosophie

Informations et réservations : 022 343 01 30 – [email protected]

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Amerika

« Quand le jeune Karl Rossmann, âgé de dix-sept ans et expédié en Amérique par ses pauvres parents parce qu’une bonne l’avait séduit et avait eu un enfant de lui, entra dans le port de New-York, sur le bateau qui avait déjà réduit son allure, la statue de la Liberté qu’il regardait depuis un moment déjà lui parut éclairée d’un soleil plus vif. Son bras armé d’un glaive semblait brandi à l’instant même... »

Tout est déjà là, dans les premières lignes d’Amerika ou Le Disparu, le roman inachevé que Franz Kafka a écrit en 1912. La jeunesse du personnage principal, sa relative passivité quant à ce qui lui arrive, l’Amérique à la fois symbole de liberté et d’oppression...

En plusieurs chapitres qui pourraient être autant d’actes, Karl se confronte à l’immense et déshumanisante (et aussi inquiétante, fascinante, et terriblement drôle) machine qu’est l’Amérique telle qu’imaginée par Franz Kafka, qui n’y a jamais mis les pieds. Pourtant, en dépit des apparences, le texte est en quelque sorte un anti-roman d’apprentissage. Au lieu d’assister à l’évolution progressive du personnage, on l’observe répéter sans cesse son échec social et individuel.

Lorsqu’il arrive en Amérique, plutôt que de se lancer tel un conquérant à l’assaut du Nouveau Monde, Karl retourne en arrière dans la cale du bateau pour un motif plus que futile : il a perdu son parapluie ! Plus tard, voué à une belle position sociale grâce à un oncle providentiellement retrouvé, il se fait chasser pour lui avoir désobéi. Embauché par chance à l’Hôtel Occidental, il est renvoyé injustement, et quand il atterrit enfin chez la tyrannique Brunelda, où il est séquestré, on ne peut l’imaginer tomber plus bas. Il ne possède plus rien, même pas son propre corps, puisqu’il est réduit en esclavage.

Pour autant, l’Amérique n’est pas un roman pessimiste ou nihiliste, au contraire : il y a dans l’écriture tant d’humour et d’ironie qu’on ne peut appréhender le personnage de Karl sans distance. On ne s’identifie à lui que pour mieux le regarder de loin, et on ne l’aime tendrement que pour le trouver idiot la seconde d’après. Il y a chez le personnage une sorte d'obstination infatigable dans le désir d'obéir et de bien faire, qui engendre finalement la catastrophe. C'est parce que le personnage ne désire pas vraiment sa liberté, mais désire l'ordre, qu'il lui arrive des tas d'ennuis, parce qu'on n'est jamais assez bien pour la tyrannie et pour la bêtise.

Et pourtant, le roman se termine sur une échappée. Karl Rossmann, fraîchement engagé dans le « plus Grand Théâtre du monde », part en train pour l’Oklahoma, vers ce qui pourrait être un avenir meilleur... ou un anéantissement total. Peu importe, pour la première fois, Karl prend en main son destin. « Tout le monde est le bienvenu, qu’il se présente ! » clament les affiches, et Karl décide de se présenter.

Alors, l’engagement au sein du Théâtre d’Oklahoma est-il la promesse d’une nouvelle vie ou le comble de l’aliénation ? Kafka ne tranche pas (comment le pourrait-il?) et laisse son roman inachevé.

Et c’est très bien ainsi, car pour nous, le roman n’est pas une fable morale ou un conte initiatique, encore moins une marche à suivre, mais une matière vivante, complexe et drôle, pour appréhender avec les jeunes comédiens du Théâtre Spirale ce moment où on est censé se confronter à la « vraie vie », avec les espoirs, les difficultés, l’arbitraire et l’absurdité qui vont avec; et en rire, et le vomir, et le malaxer, et s’en désespérer, et l’aimer, tour à tour.

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Kafka in the Klass

Nous proposons de venir en petit comité dans les classes pour jouer un chapitre de Amerika de Franz Kafka que nous préparons avec les jeunes de notre Atelier 1, un groupe qui se consolide depuis plusieurs années et que nous sentons aujourd’hui prêt à s’aventurer sur ce terrain passionnant.

Kafka est souvent réduit à une œuvre d’introspection métaphysique angoissante et désespérée. L’oralité, et d’autant plus la choralité, est une piste pour renouer avec son côté jubilatoire, son humour et son énergie. L’extrait sera joué dans une adresse directe, et suivi d’une discussion autour des thématiques qu’aborde le roman. Les classes seront invitées à venir voir la pièce dans sa forme intégrale en juin 2018 à la Parfumerie.

Depuis de nombreuses années le Théâtre Spirale dépasse joyeusement les frontières du « théâtre » en tant que bâtiment en allant jouer dans des écoles, des maisons de quartier, des hôpitaux, des foyers de jeunes, des usines, des musées et bien d’autres lieux surprenants. Avec les Récits de Femmes (coproduction avec La Comédie de Genève) par exemple, nous avons trimballé nos malles et lumières de Belle Idée à l’EMS de Satigny, et avons également parcouru la plupart des établissements du secondaire genevois pour raconter des histoires de femmes irrévérencieuses directement dans les salles de classe. Nous avons rencontré un jeune public parfois perplexe, parfois désarçonné, mais qui à chaque fois a exprimé un immense enthousiasme à avoir été dérangé dans ses habitudes.

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AMERIKAd’après Franz Kafka

Théâtre de la Parfumerie – 19 au 29 juin 2018

Mise en scène :Naïma Arlaud et Michele Millner

Jeu : 17 jeunes de l’Atelier 1 du Théâtre Spirale

Musique : Le Grupetto (Yves Cerf, Sylvain Fournier, Maël Godinat, Stéphane Métraux)

Durée : 1h30

Âge : dès 12 ans

Informations et réservations : 022 343 01 30 – [email protected]

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Le spectacle

Nous ne voulons pas faire une adaptation théâtrale au sens strict, transformer le roman en pièce de théâtre avec actes, scènes, dialogues, pour recomposer une narration linéaire. Il s’agit plutôt de chercher ensemble différentes manières de transposer au plateau ce que le roman aura éveillé en nous.

Comment recréer au théâtre l’intimité entre un livre et son lecteur ? Comment trouver par le jeu cet endroit intermédiaire entre raconter l’histoire et être dans l’histoire, qu’on trouve dans le texte à travers la focalisation, qui est quelque part entre le point de vue d’un narrateur omniscient et celui de Karl Rossman ?

Outre le travail sur le texte lui-même, nous allons effectuer un travail d’écriture et de musique pour actualiser, transposer, faire des liens entre le roman et nous.

EcritureLe jardin des hommes que nous aurions pu être et Chèvre, les deux derniers spectacles des Ateliers du Théâtre Spirale, ont été écrits par les jeunes eux-mêmes. Sur ces créations, ils ont travaillé autour de thématiques comme le voyage initiatique, l'exil, la marginalité... des thèmes que l’on retrouve dans L’Amérique. Leurs textes étaient d’une force et d’une singularité magnifiques, et nous aimerions absolument continuer ce travail d’écriture avec eux. Le roman de Kafka nous offre l’occasion de chercher comment écrire à partir d'une langue, d'un langage, d'une écriture. Trouver notre propre langage à partir de l’imitation, du pastiche, de l’admiration ou de l’ennui.

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La musique

Le travail musical sera une dimension essentielle de cette traversée du roman de Kafka. Il est également une partie importante du travail effectué avec les Ateliers depuis de nombreuses années. Les jeunes ne sont pas que comédiens, ils sont également chanteurs et musiciens. Pour continuer et développer cette recherche qui allie le corps au plateau et le travail sonore, nous allons travailler pour ce projet avec Le Grupetto, composé de Yves Cerf, Sylvain Fournier, Maël Godinat et Stéphane Métraux.

L’écriture de Kafka est presque physique, elle génère, plus que de la réflexion, de la sensation. Félix Guattari en disait : « L'effet Kafka c'est quelque chose de virulent, qui véhicule un humour féroce, quelque chose qui remet en cause tous les rapports à l'image de l'autre, les rapports à l'espace, les rapports au temps, c'est une sorte de modulation générale de toutes les coordonnées d'espace, de temps, de signification, Kafka c'est un monsieur qui a découvert un effet K, exactement comme les Curie ont découvert la radioactivité. » (France Culture, les chemins de la philosophie, 13.12.16)

L’Espace et la lumièreLe Théâtre de la Parfumerie est un espace très spécial. Ses murs délabrés de vieux hangar, sa vie antérieure d’usine de parfum et tous les spectacles qui y ont été joués depuis vingt ans lui donnent un charme très particulier.Pour Amerika il y aura un orchestre de quatre musiciens sur scène ainsi qu’une troupe de seize jeunes comédiens. Nous n’avons pas besoin de plus de décor pour raconter cette histoire. D’ailleurs, en plaçant l’orchestre au centre du plateau, ce qui est notre intention, on fait déjà un choix esthétique et dramaturgique très fort.Le port de New York, la ville, ses machines, les téléphones, les ascenseurs ou les voitures seront « joués » à la fois par les comédiens et les musiciens. Des instruments réels, mais aussi des instruments inventés suspendus au ciel viendront dessiner les rues et les gratte-ciels de la grande métropole. Des images projetées sur les murs gris nous renverront à l’époque où le jeune Karl Rossmann débarque en Amérique.

Il y aura foule : vingt personnes sur une scène de 12m par 15m. Il y aura bruit : ça devra être angoissant et dépaysant. Mais tout cela pourra disparaître dans un battement de cils, pour retrouver l’intimité et la solitude, le sentiment que parfois Karl a d’être seul au monde, tout simplement à travers un jeu de lumière précis et subtil.

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MICHELE MILLNER Comédienne, chanteuse, pédagogue et metteur en scène, Michele est née au Chili en 1960.A l’âge de dix ans, elle émigre avec ses parents en Australie. Elle étudie le chant lyrique au Conservatoire de Musique de Sydney et en parallèle obtient une licence en lettres de l’Université de NSW.Elle travaille ensuite pendant deux ans, avec la compagnie phare de la « décentralisation » en Australie, Sidetrack Theatre, qui tourne à travers le continent. Diplômée en 1986 de l’École Jacques Lecoq à Paris, Michele crée

sa propre compagnie, The Calypso Sisters, qui joue à Paris, au Festival d’Avignon et en Australie pendant deux ans.Dès 1990, Michele s’installe à Genève où elle fonde avec Patrick Mohr le Théâtre Spirale. Parmi ses spectacles récents, on peut citer: JOUE MOI QUELQUE CHOSE d’après John Berger à La Parfumerie et en tournée en France, RECITS DE FEMMES d’après les textes de Franca Rame et Dario Fo, une coproduction Théâtre Spirale/Comédie de Genève, THE STONES de Stepho Nantsou et Tom Lycos à La Parfumerie, 74 NOTES SUR LA FRONTIERE(coproduction avec Paysalp / Musée de la mémoire en Haute Savoie), SICILIA avec le Chœur Ouvert, et AMORES DE CANTINA de Juan Radrigan à La Parfumerie. Michele a fondé, en 1998, la chorale le Chœur Ouvert, qu’elle dirige depuis lors.PÉDAGOGUEMichele enseigne au sein des ateliers du Théâtre Spirale qu’elle a créé en 1998 (derniers spectacles : La Mouette d’Anton Tchekhov, Le Monstre d’Agota Kristof, Fugues (création collective), Le Cercle de Craie Caucasien de Brecht, L’Eveil du Printemps de Wedekind, La Bonne Ame de Szechuan de Bracht, Le jardin des hommes que nous aurions pu être (création collective) et Chèvre (création collective)

2003-2006 Michele fait partie du premier Conseil Pédagogique au sein de La Manufacture Haute Ecole de théâtre de la Suisse Romande (responsable de la formation vocale volée A)

2006 Michele fait partie de Forma Azione à Naples (formation de jeunes comédiens dans le sud de l’Italie sous la direction de Roberto Roberto) responsable du travail de la voix.

NAÏMA ARLAUDest née à Genève en 1988. Adolescente, elle se forme au sein des Ateliers du Théâtre Spirale, avant de partir pour Strasbourg effectuer une licence en Arts du spectacle. Là-bas, elle signe sa première mise en scène, Le Monstre de Agota Kristof, en 2013. Elle intègre en 2014 le Master mise en scène de la Manufacture à Lausanne. Elle y suit des stages avec Philippe Quesne, Robert Cantarella, le collectif Das Plateau... Dans son travail, elle interroge nos identités individuelles et collectives, leurs forces, leurs faiblesses, leurs privilèges... Elle a créé, par exemple Ce que j’aime dans l’archéologie...(2015),

autour de l’identité allemande d’après-guerre, ou Black Bloc (2016), une réflexion sur la figure anonyme du casseur. En 2016, elle présente son spectacle de sortie Il vaut mieux être un sapin, une fable ironico-poétique sur l’identité suisse. Elle travaille également comme dramaturge (EnQuête#01, mes Justine Ruchat, Sors ta Cière, mes Mia Mohr), et collabore régulièrement avec le Théâtre Spirale, comme collaboratrice artistique et pédagogue.

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LE GRUPETTO… est un quartet tout terrain créé en 2005 et toujours dans la course avec :

Stéphane Métraux : saxophone ténor & soprano, compositionsMaël Godinat : piano, Fender Rhodes, saxophone alto, compositionsYves Cerf : saxophone basse, ténor & soprano, kena, compositionsSylvain Fournier : batterie & percussions, compositions

Le Grupetto réunit quatre "gregarios" qui s’accrochent les uns aux autres afin de mieux gravir les côtes escarpées d’un jazz sans mélo, qui tentent de vous faire croire, l’espace d’un instant, que tout va presque bien. Leur répertoire original est fait de petits arrangements, d’échappées en solo et d’audaces rythmiques qui sortent du lot.

Le Grupetto est une formation atypique où la ligne de basse peut être tenue par le saxophone basse comme par la main gauche du piano électrique où la batterie ne cherche pas à être le centre rythmique (et pourtant notre Sylvain est un maître rythmicien !) où le ténor peut allier facture classique et dévergondage éhonté où l’on utilise une flûte des Andes dans un contexte improvisé ce qui démontre son universalité sans trahir ses origines.

« ...Dans un petit groupe si singulier il y a de la sur-occupation pour tout un chacun. Et tout un chacun s'emploie à jouer comme un fou et ce pour accroître ce délire à quatre qu'est Le Grupetto, car comment décrire autrement leur musique ? Elle est à la fois nouvelle-actuelle et vieille--inactuelle, elle réussit ce prodige d’équilibre. Mais avec de la distance, avec, étrangement, cette “Entfremdung”, recommandée par Brecht et l'ironie y afférente... » Norberto Gimelfarb - Viva La Musica

« ...Les Genevois Stéphane Métraux (ts), Yves Cerf (sax basse), maël Godinot (elp) et Sylvain Fournier (batterie) se jouent de grooves facétieux, de partitions post-monkiennes et d'atmosphères oniriques où la science du contrepoint écrit ou improvisé délivre une musique admirablement collective et foncièrement féerique. » Franck Bergerot - Jazz Magazine

« ...ce Grupetto dont le potentiel décloisonnant est assez bien suggéré dans un titre “Did You Get Rhythm ?” où se télescopent le “Don't Stop The Canrnival” de Rollins, le “Rockin'in Rhythm” de Duke et les “Oignons” de Bechet ! »Michel Barbey - Le Temps