Edition d'Avril 2016

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VOX DISCIPULORUM Rites et cultes des morts Des poupées vaudous ? Quand les auteurs parlent de magie et de latin. Les plus grandes sorcières de l’Antiquité Le petit guide de la magie antique Une nouvelle rubrique Paroles d’écrivains en herbes Jeux : Spécial charade

Transcript of Edition d'Avril 2016

Page 1: Edition d'Avril 2016

VOX DISCIPULORUM

Rites et cultes des

morts

Des poupées vaudous ?

Quand les auteurs

parlent de magie et de

latin.

Les plus grandes sorcières de

l’Antiquité

Le petit guide de la magie antique

Une nouvelle rubrique Paroles d’écrivains en herbes

Jeux : Spécial charade

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La magie, pas si irréelle que ça ? Page 2 sur 20

Avril 2016

Numéro 2 VOX DISCIPULORUM

Articles

spéciaux :

• guide de

l’épigraphiste

débutant

p.6

• Il était une fois

les sorcières

p.8

Pleins feux sur :

Les poupées vaudous,

p.11

Maudit tuto

p.11

Écrivains en herbes

p.13

Cette revue parle de la magie. Celle-ci fait partie de la vie quotidienne dans l’Antiquité.

Voici un sujet intéressant loin des clichés que l’on connaît.

Toutes nouvelles rubriques dans ce numéro inédit : VOX DISCIPULORUM donne la

parole aux élèves.

Bonne lecture !

Manon, Chiara, Mme Lacroix

Edito

Magia, carmina, sortiarius

Le mot magie signifie

« produire des effets

contre nature »

Au XVIIe siècle la

magie était la religion

des mages ; par la suite

le mot mage a fait place

au mot magicien. On

parle de religion pour la

magie, la religion vient

du verbe ligare qui veut

dire lier.

Son opposé la

sorcellerie, qui est un

mot fabriquer sur le

verbe sorceller et

anciennement sorcerie.

Et sorcier vient du bas-

latin sortiarius lui-

même de sors, sortis

(sort). C’est celui qui

jette ou dit le sort, il ne

possède pas de science

comme la magie.

Les sorciers sont liés

avec les morts qui ont

une familiarité

permanente avec les

vivants et se réfèrent à

Hécate qui est la déesse

de la magie, de la

sorcellerie et protège les

morts.

Chez les Grecs à la fin

du VIe siècle, il existait

trois mots qui

appartenaient au

vocabulaire de la

magie : magos

(mageia), goes,

pharmakos

(pharmacie) ; alors qu’à

Rome au 1er

siècle avant

J-C, les mots magus (le

mage), magicus et

magia sont empruntés

aux Grecs.

Manon M. ; Chiara L.

Le guide de la magie

antique

Un grand merci à tous les élèves, à monsieur le proviseur et aux professeurs et

qui sont venus nombreux à l’inauguration du premier numéro de la revue.

Merci à Quentin Guilleu pour son discours de présentation

La revue VOX DISCIPULORUM se trouve maintenant sur les réseaux

sociaux en plus d’Atrium : https://www.facebook.com/VOX-Discipulorum-

Vauvenargues-Aix-1399633087003002/

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« Fluctuat nec mergitur. » La devise en latin de la ville de Paris est devenue spontanément un

slogan de résistance au terrorisme dans les rues de la capitale et sur les réseaux sociaux après la vague

d’attentats du 13 novembre et le 22 mars en Belgique.

Cette devise, que l’on peut traduire par « il [le bateau] est battu par les flots mais ne sombre pas » a

été peinte sur la place de la République et a été reprise de nombreuses fois sur les réseaux sociaux et

dans les médias.

Une pensée à toutes les victimes et familles touchées par les attentats du 13 novembre et du 22 mars

survenus en France et Belgique. En espérant que notre revue vous fera oublier, le temps de la lecture,

cette triste réalité.

Crédit photographique :

https://fr.news.yahoo.com/do%C3%B9-vient-fluctuat-nec-mergitur-slogan-r%C3%A9sistance-terrorisme-102423612.html

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La magie, pas si irréelle que ça ? Page 4 sur 20

Bien que les romains

possédaient de très solides

connaissances scientifiques dans

des domaines tels que la

médecine, les mathématiques,

l'astrologie ou encore la

philosophie, ils étaient très

fortement influencés par leurs

superstitions. En effet, ils

croyaient non seulement en

plusieurs dieux mais également

en de nombreuses créatures

comme le bien connu loup-

garou, le vampire ou encore le

croque-mitaine.

NOIRE ET BLANCHE,

DEUX MAGIES OPPOSEES

Magie noire, magie blanche,

vous devez connaître cela. Dans

l'antiquité c'était la même chose.

Même si la magie noire était

plutôt mal vue, la magie blanche

passait presque inaperçue. Elle

était plutôt considérée comme

une pratique religieuse. Les

mages et magiciens pratiquants

la magie blanche étaient vue

comme des hommes justes. Ils

guérissaient, soignaient et

éloignaient les mauvaises

augures. Cette magie était

pratiquée en plein jour, à la vue

de tous et à haute voix. Au

contraire, la magie noire était

vue d'un mauvais œil. Elle se

pratiquait en pleine nuit, à voix

basse et cachée du monde

extérieur.

pratiquait en pleine nuit, à voix

basse et cachée du monde

extérieur. Les sorcières, qui la

pratiquaient, avaient une

mauvaise réputation et utilisées

des ingrédients peu

sympathiques.

LES SORCIERES ET LEURS

PRATIQUES

Les sorcières, qui la

pratiquaient, avaient une

mauvaise réputation et

utilisaient des ingrédients peu

sympathiques.

LES SORCIERES ET LEURS

PRATIQUES

Dans leurs nombreuses pratiques

magiques, les sorcières

employaient des méthodes

obscures : utilisation de potions,

incantations, et même sacrifice

humains (bien souvent des

enfants). Elles pouvaient

commettre des crimes horribles

comme enterrer le corps d'un

enfant en laissant dépasser sa

tête et en posant un plat de

nourriture devant lui de sorte

qu'il meure d'envie de manger.

LA MALEDICTION AU

QUOTIDIEN

Mais avec leurs nombreuses

croyances magiques, les romains

utilisaient également des

malédictions tous les jours pour

s'assurer le succès et une vie

meilleure. En effet, sur des

tablettes fines en plomb, les

romains écrivaient des

demandes, voire des ordres, aux

dieux néfastes. Ces tablettes

étaient appelées tablettes de

utilisaient à tout bout de champs

(pour maudire son prochain).

Leurs croyances les poussaient

également à faire des

cérémonies nocturnes pour

éloigner les mauvais esprits de

leur famille et leur maison.

NOS SUPERSTITIONS, ISSUE

DE L'ANTIQUITE

De nos jours, on possède des

DEFIXIO. Les romains les

utilisaient à tout bout de champs

(pour maudire son prochain).

Leurs croyances les poussaient

également à faire des

cérémonies nocturnes pour

éloigner les mauvais esprits de

leur famille et leur maison.

NOS SUPERSTITIONS,

ISSUES DE L'ANTIQUITE

De nos jours, on possède des

superstitions issues directement

du monde romain. Il faut bien se

souvenir que, quand nous étions

petits, les cauchemars étaient

donnés par le croque-mitaine,

directement venus des croyances

romaines antiques. De

nombreux films et livres parlent

de loups-garous. Cet homme qui

se transforme en loup à la pleine

lune est vieux de 2000 ans. Les

buveurs de sang appelés

vampire suçaient déjà le sang

des romains. Un dernier

exemple, la formule bien connue

ABRACADABRA, formule

médicinale, elle est maintenant

clamée par les gamins du monde

entier.

Ambroise B., Quentin G.

La Magie, pas si irréelle pour les romains

Métamorphose de Lycaon en loup. Illustration d’Hendrik Goltzius pour le livre I des Métamorphoses d’Ovide.

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URNE CINÉRAIRE

Marbre H: 34 cm - L: 35

cm - l: 28 cm Epoque

romaine Manque

certainement un

personnage sculpté, allongé

sur le dessus. Une partie

latérale de la feuillure

recollée.

Les rites :

Ils sont apparus au troisième

siècle après J.-C. avec les

cultes orientaux (comme le

culte d’Isis en Égypte) ; ils

consistent à incinérer ou à

faire une crémation sur le

corps du défunt. A Rome

ces pratiques étaient

interdites par la loi des 12

tables (-451). Notons que

c’est à partir de -390 que les

femmes eurent le droit à un

éloge funèbre.

Différents rites pour

différentes classes sociale :

Les Patriciens : ce

sont les plus hauts placés

dans la cité romaine. Lors

du rite, les citoyens

exposaient le corps du défunt

en organisant un cortège

public même quelque temps

après sa mort. Les

rassemblements se font sur le

forum et dans les rues

principales. Pendant le

cortège sont présents des

musiciens, des danseurs, des

chars, et l’on y payait des

Rites et cultes des morts

Les Parentalia : elles servent

à honorer les parents. On les

du 13 au 21 février. On y

faisait des somptueux

banquets près des pierres

tombales.

Les Feralia : le 21 février,

on décorait les tombes,

généralement de violettes, on

faisait un petit repas pendant

lequel on versait un liquide

de purification sur la tombe.

Les Caristia : elles ont lieu

un jour faste, le 22 février,

un repas de famille y était

Les cultes:

pleureuses. Il était assez

fréquent qu’on y place le

portrait des ancêtres du

défunt. Les patriciens avaient

des champs, des tombes

privées et une crémation

complète.

Les Plébéiens : ils

font partis des autres

citoyens normalement moins

riches. Comme leur famille

est moins riche, on exposait

le corps du défunt la nuit de

la mort et celui-ci était

enterré le lendemain.

L’exposition se faisait sur un

petit brancard. Les offrandes

et les rites, eux, se faisait sur

la tombe.

Généralement et pour toutes

les classes sociales, le deuil

durait neuf jours puis on

mettait un repas sur la

tombe. Il y avait un repas

dans la maison familiale.

Le déroulement des rites :

Lorsqu’un citoyen mourait,

on lui fermait les yeux, un

proche parent ou le fils

récupérait le dernier souffle

du défunt. On enlevait

l’anneau qu’il portait, on

appelait trois fois son nom et

on lavait le corps sur le lit

funéraire. On mettait ensuite

une pièce sur la bouche du

défunt et on exposait le

corps. Enfin on sanctifiait le

lieu de crémation et ensuite

venait le cortège.

Une crémation :

Pour laver les cendres, la

mère de famille ou la femme

du défunt versait du vin

dessus. On mettait les

cendres dans une urne

funéraire qui était faite soit

d’argile, de métal, d’or, de

marbre ou encore en tissus.

On marquait l’emplacement

par un bout de bois ou une

pierre tombale. Sur la pierre

tombale on pouvait y inscrire

une épitaphe pour rappeler

aux vivants que la vie est

courte.

Amel, A. ; Jafar H. H.

Les cultes :

Les Parentalia :

elles servent à

honorer les parents.

On les du 13 au 21

février. On y faisait

des somptueux

banquets près des

pierres tombales.

Les Feralia : le 21

février, on décorait

les tombes,

généralement de

violettes, on faisait

un petit repas

pendant lequel on

versait un liquide de

purification sur la

tombe.

Les Caristia : elles

organisé pour les dieux

Lares.

Les Lemuria : le 9, 11, 13

mai les citoyens fêtaient les

lémures qui sont des

fantômes appelés par le pater

familia qui et qui protègent

la famille des revenants.

Créatures des morts :

il y avait les lemures,

considérés comme

« gentils » fantômes ; les

larves qui sont des âmes des

de criminels ou de victimes

errant éternellement et qui

tourment les vivants; les

mânes qui sont des morts

devenus divins ; et pour finir,

les lares qui sont les

divinités des ancêtres

familiaux.

Amel A. ; Jafar H. H.

.

Page 6: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça ? Page 6 sur 20

Sur ces pierres tombales,

on peut lire « D.M. » qui

veut dire « Deis

Manibus ». Ces pierres

tombales étaient donc

directement destinées aux

dieux mânes. A l’époque

on écrivait « D.M. » pour

un gain de place et

d’argent car sculpter une

lettre revenait cher surtout

si la famille de la personne

n’était pas très riche.

Abréviations fréquentes :

D.M. : diis manibus

F. : filius : fils de

D.D. : dono dedit il a fait

don

V.F. Vivus Fecit (il a fait

Petit guide de l’épigraphiste débutant

L’épigraphie consiste à

graver quelque chose sur

un support dur du type

marbre, pierre, bois… on

y inscrit tout ce que l’on

veut comme une prière,

une commémorative, le

nom de personnes

célèbres ou encore des

dates d’événements

particuliers. Il existe

différents types

d’inscriptions, qu’elles

soient privées ou

publiques

Les épitaphes et

les pierres tombales sont

de l’ordre du privé

Les lois, les

décrets et les bornes sont,

de son vivant.

Les tria-nomina : elle était

composée du praenomen

(prénom), du nomen (le

nom) et le cognomen (le

surnom). A l’origine, il y a

très peu de praenomen en

latin, le nomen venait du

prénom du 1er

homme de la

famille auquel on ajoute le

suffixe –ius. Il y a 10

prénoms masculins en

latin dont Lucius, Caïus,

Sextus, Quintus, Servus,

Spurius, Titus… On ajoute

ensuite le nom de famille

pour distinguer les

individus entre eux. Puis

on ajoute le cognomen qui

individualise beaucoup

plus les citoyens romains.

Le cognomen est donné en

rapport avec l’ordre de

naissance (primus, quintus,

major) ou du caractère

(brutus, carius) ou d’un

statut social ou d’un fait de

guerre (Scipion, Africanus,

Pompée, Magnus) ou

encore d’une origine

géographique. Ces tria

nomina donne donc des

informations sur le lieu

quant à elles, de l’ordre du

publique

Lorsque l’on grave

quelque chose,

l’inscription se fait en

majuscule, sans

ponctuation, en abrégé et

sans séparation entre les

mots car il y une

contrainte de place.

L’épigraphiste n’hésitera

pas à continuer un mot sur

le bord du support ou

abréger un long mot.

Le plus souvent on se sert

de l’épigraphie sur des

pierres tombales dont les

inscriptions funéraires

sont purement

commémoratives : il y est

inscrit les noms et les

dates de la personne

concernée. Sachant que le

nom du défunt donne une

information essentielle sur

la place de la personne

dans la société. (cf tria-

nomina)

Il existait de nombreuses

pierres tombales car le

culte des morts pour les

romains est très important.

Les romains respectaient

et honoraient les ancêtres

les rendant presque divins.

En effet, si le mort n’était

pas correctement enterré,

il pouvait revenir en tant

que fantôme pour hanter

les vivants ; c’est pour

cela que les romains

fêtaient les lemurias en

mai, afin d’avoir la

bienveillance des ancêtres.

Le culte des morts et

également un devoir de

citoyen. Ils respectent le

corps du défunt car ils

craignent que le corps soit

impur et pourrait servir

pour la magie noire.

d’où sont originaires

certains romains, sur le

moment où ils ont obtenus

la citoyenneté, sur leur

classe social, leurs faits

d’armes.

Amel, M. ; Jafar H. H.

Quelques cognomens :

Brutus :l’idiot

Cicero : le pois-chiche

Carius :

Caesula : aux yeux verts

Flaccus : oreilles flasques

Mme Lacroix

Cicero, onis

(m) : le pois-

chiche (désigne

un gros grain de

beauté)

les lemuria en mai, afin

d’avoir la bienveillance

des ancêtres. Le culte des

morts et également un

devoir de citoyen. Ils

respectent le corps du

défunt car ils craignent

que le corps soit impur. Il

pourrait alors servir pour

la magie noire.

Amel A. Jafar H.H.

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La magie, pas si irréelle que ça Page 7 sur 20

Dans l'antiquité, la magie est

liée à la médecine. Il existe

diverses sortes de potions :

certaines pour se soigner et

d’autres pour se protéger des

esprits mauvais. Pline à lui-

même écrit un recueil de

recettes à but médicinal à

partir du livre XXII de son

œuvre Histoire Naturelle.

Voici quelques unes d'entre

elles :

Histoire Naturelle XXX, 24

Rursus Magi tradunt

lymphatos sanguinis talpae

adspersu resipiscere, eos

vero, qui a nocturnis diis

Faunisque agitentur, draconis

lingua et oculis et felle

intestinisque in vino et oleo

decoctis ac sub diu nocte

refrigeratis perunctionibus

matutinis vespertinisque

liberari.

« Les mages assurent

que les individus en délire

reprennent la raison si on les

asperge de sang de taupe et

que ceux tourmentés par les

Dieux nocturnes et par les

faunes sont délivrés de leurs

visions s'ils se frottent matin

et soir avec la langue, les

yeux, le fiel et les intestins

d'un dragon bouillis dans du

vin et de l'huile, refroidis

pendant la nuit. »

Pline met alors une distance

avec les propos qu'il tient car il

emploie des termes précis

auxquels il ne s'intègre pas. Il

ne s'inclut pas dans les recettes

qu'il propose. Ici, il est juste un

rapporteur ( il utilise le terme «

mage ») d'une pratique

médicinale de l'époque et , en

scientifique, il en parle sans

pour autant y adhérer. C'est

l'une des caractéristiques de

l'écriture de Pline.

Anguis cor

morde

XXX,8,23 – « Contre les maux

de dents »

Anguis cor morde aut adalliga ;

id efficax hebetur. Sunt qui id

dicunt: murem bis in mense

mende doloresque ita cavere.

Decoque vermes terrenos in oleo

et infunde auriculae, cujus a

parte doleant : praestant

levamentum.

« Mords le cœur d'une

couleuvre ou porte le au cou ;

cela passe pour efficace. Il en est

qui recommande cela : mange un

rat deux fois par mois, ce qui

soulage la douleur. Fais bouillir

des vers de terre dans de l'huile

et injecte les dans l'oreille du

côté dolent : ils donnent du

soulagement. »

En contradiction avec le

premier texte, Pline n'utilise pas

des termes précis mais des

termes plus généraux auxquels il

pourrait, même s'il ne le fait pas

directement, s'identifier.

Néanmoins, lorsque Pline croit

aux traitements qu'il propose,

qu'il les sait efficaces, il ne

prend pas autant de soin pour

s'exclure de ceux qui proposent

ces remèdes.

On peut voir que pour la

création des ces potions, il faut

se servir d'éléments

mythologiques (dragon...) on

voit donc encore l'intime liaison

entre magie, religion et

médecine.

PS: NOUS NE SOMMES

NULLEMENT RESPONSABLES

DES GÊNES POUVANT ÊTRE

OCCASIONNEES LORS

D'ESSAIS PERSONNELS

(ATTAQUE DE FANTOMES,

MALEDICTIONS...).

Les chroniqueurs

Quand la science se mêle de magie

Raphaël C, Antoine C, Antoine M,

Léo B

Page 8: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça ? Page 8 sur 20

Les sorcières sont dans la

littérature latine une figure

récurrente.

En effet celles-ci sont très

présentes dans les récits

d'aventures (épopée:

l'Odyssée), dans les pièces

de théâtre (Sénèque) et

autres œuvres (épodes

d'Horace).

Les sorcières sont toujours

des femmes pratiquant

surtout la magie noire

pour servir leurs intérêts,

néanmoins certaines

sorcières utilisent leur

puissance pour faire de

bonnes actions mais pas

toujours.

Leurs pouvoirs servent

surtout à contraindre la

nature et les dieux à l'aide

de philtres ou

d'incantations. On a

généralement des

sorcières qui veulent

récupérer l'amour ou

provoquer le sentiment

amoureux: elles utilisent

donc beaucoup de

charmes érotiques.

Circée offrant une coupe à Ulysse, Waterhouse 1891

Il était une fois les sorcières …

Bibliographies:

Pour les propos généraux

je me suis servi de:

Histoire de

fantôme de Pline

le jeune

Faste d'Ovide

Histoire naturelle

de Pline l'ancien

Pour les exemples de

sorcières:

Métamorphoses

d'Ovide pour

Médée et Circée

L'âne d'or

D'Apulée pour

Méroé

Les Épodes

d'Horace pour

Canidie

La Pharsale de

Lucain pour

Ericto

Ainsi, Circée transforme

les compagnons d'Ulysse

en porcs à l'aide d'un

breuvage de sa

conceptions, avant de

leurs rendre leurs formes

originales et de les

héberger pendant un an

par amour pour Ulysse.

Timonaque de Byzance. Médée

tue ses enfants. 62-79 Musée archéologique de

Naples

Médée aide Jason à

récupérer la Toison d'or

mais elle tue leurs enfants

pour se venger de sa

trahison (Jason s'est marié

avec une autre femme).

Méroé elle se sert de ses

pouvoirs pour se venger

d'amants infidèles ou pour

éliminer la concurrence

(elle tient une auberge).

Canidie, une sorcière

inspirée d'une parfumeuse,

tua un enfant pour utiliser

son corps comme

ingrédient dans un charme

d'amour.

Détail de l'œuvre Sextus

Pompée consultant Erichto avant la bataille de la Pharsale John Hamilton Mortimer 1740-

1779

Ericto, une sorcière

thessalienne, est quant à

elle une exception car elle

ne fait pas de charmes

d'amour et est laide. C'est

une nécromancienne qui

fait preuve de sadisme

envers les morts, les

mourants et les mort-

vivants qu'elle rappelle

des enfers en récoltant les

ingrédients nécessaires à

ses incantations sur le

corps de ses victimes avec

les dents. Dans la

Pharsale de Lucain, elle

ramène un mort à la vie

pour prédire l'avenir. Tout

le monde la redoute et la

craint pour sa magie

rattachée à la mort.

On peut donc penser que

l'image des sorcières dans

l'antiquité a façonné nos

manières de les voir dans

les récits du Moyen-âge et

ceux de nos jours.

Baptiste J. Ryan J.

Sextus Pompée consultant Erichto avant la bataille de la Pharsale. John Hamilton Mortimer 1740-1779

Page 9: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça Page 9 sur 20

J.K Rowlling: Harry Potter

On remarque que l'auteur des fameux best-seller de Harry Potter était une grande latiniste et fan

de mythologie pour plusieurs raison. En effet, les noms, les formules ou bien les nombreux monstres

inspirés de la mythologie greco-romaine comme Cerbère, monstre des enfers, dragons et basilic se

retrouvent dans cette série. Ainsi nous pouvons voir que la mythologie grecque et latine inspire

encore aujourd’hui de nombreux auteurs célèbres.

Petite liste non exhaustives des références latine de Harry Potter

Les noms

Albus (en latin: blanc, argenté)(dumbledore : cheveux et barbe argenté)

Argus (monstre a 100 yeux)Rusard

Drago (draco, onis: dragon, gros serpent)Malefoy

Minerva (déesse de la sagesse) Mc Gonagall

Remus (frere de Romulus)Lupin (Lupus: loup)

Rubeus (rubeus,a,um:rouge, roux)Hagrid

Severus (severus,a,um: sévère) Rogue

Sirius (étoiles du chien) Black

Un peu plus de latin?

Les formules

Expelliarmus: expellere, o: repousser + arma, orum: arme =désarme l'adversaire

Lumos : lumen, is : lumière = bougie magique

Reparo: reparare: recommencer, établir= repare les objets cassés

Stupefix; stupefacere, io: engourdir = rend inconscient

Endoloris: doler, is : souffrances = tortures

Source:

http://mappio.com/mindmap/marie/les-formules-magiques-dans-harry-potter-et-le-latin-i

Mélanie M; Baptiste J.; Nolween J.-D.

Lumos

QUIZ : Traduisez cette petite phrase :

Happy Rotter expellit suos hostes cum sortibus. Dicit expelliarmus et lumos, sed estne Happy Rotter

bonus magus ?

Pour la première bonne réponse, un cadeau à gagner ! Répondez sur la page facebook de la revue.

Page 10: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça ? Page 10 sur 20

Defixio, devotio A Rome, dans

l’Antiquité, faire une

tablette de malédiction

pour maudire une

personne est une pratique

très courante. C’est une

technique de magie

utilisée autant par les

hommes que par les

femmes, et ce dans tout

l’Empire romain. Le but

est de nuire à une

personne en demandant

de l’aide à une divinité

infernale ou à un démon.

La tablette est ensuite

maltraité, enterrée où

placée à proximité d’un

temple de divinité

chtonienne, comme le

prouvent les nombreuses

tablettes retrouvées

autour du bassin

méditerranéen.

Les tablettes de

malédiction prennent

deux formes différentes

qui se complètent. La

première est la forme

orale, elle se nomme la

devotio.

Il s’agit d’une simple

feuille de plomb qui peut

être pliée et percée par

des clous car elle

représente la personne

maudite. Certaines

defixiones peuvent être

accompagnées de

poupées de malédiction,

présentées dans l’article

ci-contre. Il est également

possible de graver une

représentation du démon

ou de la divinité

invoquée.

Louna J., NinaT.

Tablette de DEFIXIO en plomb gravée. Retrouvée à Poitier Date : IVème siècle ap. J.-C. sujet : Mime de théâtre qui invoque des démons contre douze de ses collègues

Poupée Vaudou

Dans l'Antiquité, on

retrouve beaucoup de

malédictions et

d'envoûtements ; c'est

d'ailleurs l'époque où nous

parviennent les origines des

poupées vaudous que nous

connaissons aujourd'hui.

Certaines de ces origines

sont regroupées dans le livre

« Sois maudits ! »

malédictions et

envoutements dans

l'Antiquité de Michaël

Martin.

À savoir, les figures

sont retrouvées avec les

defixiones que les grecs

désignent par le terme de

kolossoi. Son usage n'est

pas systématique mais

suffisamment répandu pour

ne pas être accidentel. Il est

attesté de la Grèce à la

Germanie en passant par

l'Egypte puis mentionnée

dans la littérature,

notamment chez

Horace ou Ovide puis

rapporte principalement au

notamment chez Horace ou

Ovide puis rapporte

principalement au sujet de

Médée de l'utilisation de ses

figurines dans sa VIe

Héroïde.

Les matériaux utilisés

sont les plus divers, du

plomb à la terre cuite avec un

rendu paraissant le plus

sommaire, grossièrement

modelées ou découpées.

Cependant sa destination

magique n'est indiquée que

par la présence d'un nom

gravé ou d'une tablette les

accompagnants.

Pendant l'envoutement

la figurine est transpercée de

treize aiguilles : une légère

dans le cerveau, deux dans

les oreilles, deux dans les

yeux, une dans la bouche,

une dans l'hypocondre, deux

dans les mains, deux dans les

parties sexuelles destinées

destinées à supprimer

l'orgasme de la femme et non

pas le coït.

à supprimer l'orgasme de la

femme.

Enfin pour tous ces

supplices, l'envouteur doit

expliciter ses intentions par

ce texte d'incantation : « Je

suis en train de percer ton

cerveau, Une telle »: [à ce

moment, planter toutes les

aiguilles comme dit

précédemment]. « Je suis en

train de transpercer tel ou

tel membre d'une telle afin

qu'elle ne puisse se souvenir

d'aucun autre sauf moi seul

ABRASAX empare toi

d'elle au plus vite ! » Enfin

il faut attacher la feuille de

plomb aux figurines avec du

fil provenant du métier à

tisser après avoir fais 365

nœuds. Puis le placer près

de la tombe (du destinataire)

en plaçant à ses côtés des

fleurs de saison.

Samuel K.

Tablette DEFIXIO trouvée à Hadrumète

Page 11: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça Page 11 sur 20

Ainsi la femme peut

être châtiée symboliquement

de manière primitive.

Cette figurine illustre la

domination masculine totale

sur le corps féminin. Celle-ci

était destinée à l’envoûtement

d'une femme appelée

Ptolémaïs. Elle représente un

corps féminin poings et pieds

liés dans le dos, agenouillée

et transpercée de 13

aiguilles : une dans le

cerveau, deux dans les

oreilles, deux dans les yeux,

une dans la bouche, une dans

l'hypocondre, deux dans les

mains, deux dans les parties

sexuelles et deux dans la

plante des pieds. Grâce à ce

qui est écrit sur la tablette

l’accompagnant, on sait qu'il

ne s'agit pas d'une

malédiction pour la punir,

mais d'un charme destiné à

l'attirer.

tégiques pour contrôler

entièrement le corps féminin,

par l'intermédiaire des sens,

des pensées, des gestes et des

organes procréateurs.

Dans l'antiquité, maudire les

gens était une pratique très

courante, exécuter la nuit, à

l’abri des regards. Pour cela,

ils utilisaient des tablettes de

defixio qui pouvaient

s'accompagner de statuettes

pour accroître leur efficacité.

Les demandes de l'amant

présentent un caractère

violent : qu'elle ne puisse ni

manger, ni boire, ni aimer, ni

sortir, ni dormir, tant qu'elle

ne lui aura pas cédé. Il

demande également à un

démon de la traîner par les

cheveux et par les entrailles

jusqu'à lui.

L'emplacement des

aiguilles témoigne également

d'une certaine violence

morale. Elles sont placées à

des endroits stratégiques pour

contrôler entièrement le corps

féminin, par l'intermédiaire

des sens, des pensées, des

gestes et des organes

procréateurs.

Dans l'antiquité, maudire les

gens était une pratique très

courante, exécutée la nuit, à

l’abri des regards. Pour cela,

ils utilisaient des tablettes de

defixio qui pouvaient

s'accompagner de statuettes

pour accroître leur efficacité.

Emilie V. ; Anouk K.

Source :

http://reyser.hypotheses.org/114

Statuette de malédiction

LE TUTO des latinistes :

Maudit Tuto Pour commencer il nous faut :

- Un clou

- Une tablette en aluminium

- Une personne à maudire

- Une divinité à invoquer

Vous pouvez maintenant maudire la personne de votre choix à l’aide d’un peu de latin. Commencez par Adjuro

te, daemon et demando tibi, mais attention, n’oubliez pas d’être poli si vous ne voulez pas que cette malédiction

se retourne contre vous !

Vous pouvez ensuite lui faire part des souffrances que vous voulez voir infligées à votre ennemi à l’aide des

verbes suivants : - Crucio, as, are : si vous voulez le voir torturer

- Collido, as, are : servira plutôt à blesser

- Si vous souhaitez sa mort, le verbe occido sera parfait.

Il ne faut pas oublier de préciser le nom de la personne à maudire. N’hésitez pas à le mettre plusieurs fois pour

plus de sureté ! Vous pouvez également ajouter une formule magique telle qu’Abracadabra. Remerciez bien la

divinité et s’il vous reste de la place, dessinez-la pour lui faire plaisir !

Terminez en froissant la defixio et en la perçant à l’aide du clou qui vous a servi à la graver. Vous pouvez

l’enterrer dans votre jardin ou la jeter dans un puits !

Attention l’abus de defixio est dangereux pour les autres (et pour vous en cas de représailles).

Vente d’amulette de protection sur le site Atrium VOX DISCIPULORUM , et sur la page facebook.

Page 12: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça ? Page 12 sur 20

Les Métamorphoses d'Ovide :

L'écriture des Métamorphoses

par Ovide débute entre l'an I et II et se

termine, en exil dans l'actuelle

Roumanie, vers l'an IX ou X. C'est un

poème mythologique comportant au

total plus de 12000 vers répartis en 15

livres. Ce poème a la particularité de

recenser chronologiquement toute la

mythologie de la civilisation Greco-

Romaine, depuis le Chaos jusqu'à

l'apothéose de Jules César.

Le poème a connu une immense

popularité dans l'histoire occidentale et

a inspiré de nombreux artistes de tous

genres. Il est la principale source sur la

mythologie Greco-Latine.

L'Histoire Naturelle de Pline :

Pline, l'Ancien, considéré

comme un naturaliste, publie l'Histoire

Naturelle en 77 pour recenser, mais

cette fois-ci ,contrairement à Ovide, les

connaissances scientifiques du monde

romain. Il y décrit les phénomènes

météorologiques, les connaissances sur

la physique, la botaniques et la

zoologies mais aussi surtout les

activités humaines. Il s'inspire

grandement des connaissances

d'Aristote sur la biologie. Cette oeuvre

permet de découvrir les connaissances

perçuent par les romains durant

l'Antiquité, à ce titre l'Histoire

Naturelle sera étudié par toute l'élite

romaine.

Chronique Culturelle

interprétations théatrales dans divers

pays et diverses langues.

C'est le cas des tragédies Greco-

Romaine de d'Euripide et de Sénèque.

D'autre interprétations plus moderne

lui on été consacré : c'est le cas pour

Corneille, Anouilh, ou encore Laurent

Gaudé.

Ryan, J. ; Baptiste J. Mélanie M.

Dans cette chronique, nous allons

vous présenter le mythe de Médée à

différente époque et par plusieurs

écrivains telle que la version

d’Euripide, celle de Médée et celle

d’Anouilh par ordre chronologique.

Un rappel du mythe de Médée : Médée, qui est amoureuse de Jason

avec qui elle a eu des enfants, se voit

perdre son amour car celui-ci en aime

une autre. Médée tuera ses enfants

pour se venger de la trahison de Jason,

elle s'enfuira ensuite sur un char ailé

tiré par deux dragons.

Tout d’abord, nous allons

vous présenter la Médée d’Euripide.

Dans ce dernier, on retrouve une

Médée plus cruelle, plus sadique.

Jason reste un héros et il n’y a pas de

dragons à la fin de la pièce.

Ensuite, la Médée de

Corneille qui lui-même s’est inspirée

d’Euripide. Médée est toujours une

sorcière cependant elle tue ses

enfants. Ja son est une sorte de Don

Juan personnage typique d’une

comédie alors que nous somme dans

une tragédie. C’est don un mixte entre

les deux genres. A la fin de la pièce,

un élément change la donne.

Enfin, dans la Médée

d’Anouilh, la sorcière est devenue

une gitane l’histoire est plus moderne

et les enfants apportent la robe a la

rival de Médée. Médée tue ses enfants

en les immolant dans la caravane ou

elle vivait avec ces derniers.

Paul, L ; Alexis C. ; Colin, E

Apulée : L'âne d'or

Lucius un jeune romain arrive

en Thessalie la terre de la magie. Là-

bas il écoutera plusieurs histoires sur la

magie dont il sera parfois l'objet. Il

apprendra notament l'histoire de Méroé

une sorcière rancunière dotée de grands

pouvoirs. Il tombera amoureux de la

servante d'une sorcière, son hôtesse

qu'il espionnera et à qui il volera un

philtre qui le changera en âne. Toute

son aventure se base sur sa quête pour

retrouver sa vraie forme. Pendant celle-

ci il sera l'auditeur de nombreuses

histoires liées à la magie.

Attention, certaines scènes peuvent

heurter la sensibilitée des lecteurs.

Médée

Médée, fille d'Aétès, Roi de

Colchide et petite fille du Dieu

Apollon, est une sorcière de la

mythologie Greco-Latine. Elle serait

capable selon certains auteurs de

l'Antiquité, d'ensorceller les hommes et

de provoquer les Dieux pour que ceux-

ci viennent sur Terre.

La légende raconte qu'elle aida Jason à

récupérer la Toison d'Or et qu'après

qu'il l'ait trahi, elle tua leurs enfants,

avant de s'exiler à Athènes.

Elle donna notament son nom au

Complexe de Médée.

Médée a la particularité, contrairement

aux autres sorcières de l'Antiquité,

d'avoir subi de très nombreuses

Page 13: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça Page 13 sur 20

Dans cette section de la revue, nous vous invitons à vous plonger dans les écrits des élèves

de seconde. Chacun d’entre vous peut s’il le souhaite nous faire parvenir ses écrits que nous

nous ferons une joie de publier dans la nouvelle rubrique « Ecrivains en herbes »

Lorsque Corneille parle à Médée, voici l’échange épistolaire proposé par des élèves (Ronan M. Matthias A., Ismaël G.)

Ecrivains en herbes

Corneille

Paris

Chère Médée,

Je vous écris cette lettre pour avoir un peu plus

d’informations concernant le meurtre de vos

enfants.

Après avoir vu vos actions envers eux et la haine

que vous semblez avoir contre Jason, je voulais

vous poser quelques questions, si vous le voulez

bien.

Tout d’abord j’aimerais bien comprendre cette

haine que vous ressentez envers votre mari,

pourquoi vouloir se venger aussi cruellement en

tuant vos enfants, pourquoi ne pas se venger de

façon moins violente. Le meurtre de vos enfant a-

t-il était utile ou indispensable à votre vengeance ?

Je tenais aussi à vous demander d’où venait cette

haine pour vos enfants. Je vous propose un

échange épistolaire afin dans savoir plus sur ce

meurtre.

Au plaisir de vous lire rapidement.

Pierre Corneille

Médée,

Corinthe

Objet : Réponses à vos questions

Bonjour très cher,

J’ai reçu votre lettre concernant mes actes envers

mes enfants et mon mari que j’aimerais voir mort.

Pour commencer, j’éprouve beaucoup de haine

envers mon mari car il m’a trahi profondément,

d’une manière absurde pour Créüse, ce qui a

absolument changé ma personnalité et ma

moralité. J’ai donc décidé de me venger

cruellement. Le fait d’avoir tué les enfants était le

seul moyen de me venger de la façon la plus

cruelle qui soit. Ces enfants étaient tout pour lui,

c’était la meilleure façon. Certes ce fut très dur et

démoralisant pour moi, j’aimais mes enfants

comme la prunelle de mes yeux, mais je me

sentais obligée de les supprimer moi-même pour

qu’il souffre autant que moi.

Je préfère encore les tuer moi-même plutôt que de

les laisser à ce monstre.

Médée

Médée de Corneille ; petites explications

L’œuvre Médée de Corneille

est une tragédie du XVIIème

siècle. C’est une pièce de

théâtre inspirée de la

mythologie grecque. Euripide

et Sénèque ont été un source

d’inspiration pour Corneille.

On peut constater que cette

pièce n’est pas totalement

classique. Bien que les trois

unités, l’inspiration antique, la

symétrie (avec les alexandrins

et la construction de la pièce)

ont été respectées, cette pièce

ne respecte pas la bienséance

et la vraisemblance.

ne respecte pas la

vraisemblance et la

bienséance.

De plus Médée est un

personnage méchant et cruel,

elle est sans cœur. Dans la

pièce de Corneille on peut voir

que Médée est confrontée à un

dilemme : doit-elle tuer ses

enfants ? Tout est de la faute

de Jason, car il est stupide, il a

trompé Médée et il se sert des

femmes. Jason prétend que

Médée ne lui sert plus à rien. Il

préfère donc se

préfère se pencher sur Créüse

pour devenir Roi. C’est

également la faute de Créüse

car celle-ci vole le mari de

Médée, ainsi que ses enfants et

sa robe. Elle est très

capricieuse et obtient donc tout

ce qu’elle veut.

C’est une œuvre pleine de

rebondissement avec beaucoup

d’actions.

Téa A. ; Carla B. ; Manon C.

Page 14: Edition d'Avril 2016

Voici un échange épistolaire entre deux auteurs très connus, voyons ce qu’ils ont à nous dire sur

l’écriture d’une pièce classique (Thomas C. ; Dylan J. ; Réda B.)

Jean RACINE

46 Rue Carnot

75001 PARIS

Pierre CORNEILLE

19 Rue de la République

75001 PARIS

Mon cher Corneille

Je voudrais vous parler de votre pièce de théâtre

Médée car elle ne respecte pas, pour moi, les règles mises

en place.

En effet, elle ne respecte pas l’unité de lieu, car

Médée change souvent de lieu, il n y a pas qu’un seul lieu

attribué.

La pièce ne respecte pas non plus les règles de

bienséance : on voit la mort de personnages sur scène. Je

peux comprendre pour Créon et Créüse, mais je ne vois pas

en quoi la mort de Jason est utile, cela ne respecte pas le

mythe original.

J’espère que je ne vous ai pas heurté avec mes

propos, merci d’accepter mon avis personnel et dans

l’attente d’une réponse brève.

Monsieur Racine

Pierre CORNEILLE

19 Rue de la République

75001 PARIS

Jean RACINE

46 Rue Carnot,

75001 PARIS

Mon cher Racine

J’ai bien lu votre lettre et je tiens à vous

corriger.

Mon œuvre respecte l’unité de lieu car toute la pièce

se passe à Corinthe

De plus j’ai préféré mettre en avant la vraisemblance

pour mieux plaire au public ainsi que de préserver

l’œuvre de Sénèque.

Le suicide de Jason sert de morale au public.

Voila mon avis j’espère que nous pourrons

débattre de cela plus tard.

Monsieur Corneille

Jean RACINE

46 Rue Carnot

75001 PARIS

Pierre CORNEILLE

19 Rue de la République

75001 PARIS

Mon cher Corneille

Tout d’abord merci de m’avoir répondu aussi

vite.

Je pense sincèrement que la vraisemblance ne peut

être présente dans une pièce de la mythologie car il y

a des sorcières (ici Médée) et même un dragon a la

fin de la scène sept.

Pour le plaisir du public la bienséance aurait été un

choix plus judicieux pour moi.

Sincèrement votre.

Monsieur Racine

Corneille

Racine

Page 15: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça Page 15 sur 20

Si Médée était une petite bourgeoise et Créüse sa voisine ? Voici la pièce de théâtre proposant une version

XXième siècle à la Desperate Housewives du mythe antique. (Laurie A. ; Marine T. ; Zarna H.)

ACTE I Scène 1

Médée, Creüse chez Créüse autour d’un thé

MEDEE : Au fait comment va ta grand-mère depuis la mort de ton grand-père

CREUSE : Elle s’en remet peut a peut mais elle est encore bouleversé qu’il m’ait légué

tout son héritage.

MEDEE : Ne t’inquiète pas elle s’en remettra !

Scène 2

Médée et Jason le soir même dans leur lit

JASON : (soupire) J’ai vraiment passé une sale journée ! Je suis épuisé ! Et toi comment

c’est passé ta journée ?

MEDEE : Bien j’ai accompagné les enfants à l’école ensuite je suis passé chez Créüse

boire un thé.

JASON : Ah ! Comment va-t-elle ?

MEDEE : Elle est inquiète pour sa grand-mère par rapport à l’héritage que son grand père

lui a légué.

JASON : Quel héritage ?!

MEDEE : (agacée) Son grand-père est mort il y a 15 jours je t’en avais parlé ! Tu t’en

rappellerais si tu m’avais écouté !

JASON : (gêné) J’étais peut être trop préoccupé par mon travail (embrasse sa femme et

éteint la lumière)

Scène 3

Jason et Créüse chez Créüse

JASON : Bonjour Créüse !

CREUSE : Ah ! Tient ! Jason entre !

JASON : Je suis venu voir comment tu allais car Médée m’a expliqué pour ta grand-

mère…

CREUSE : Oui, c’est vrai cette histoire d’héritage me fatigue. (au bord des larmes)

JASON : (prend Créüse dans ses bras) Ne t’inquiète pas tout va s’arranger j’en suis

sûr… !

(le rideau se baisse)

Scène 4

Médée, Lucas et Tom

Page 16: Edition d'Avril 2016

MEDEE : Les garçons dépêchez vous on va être en retard !!!!

LUCAS : On a fini ! Je vais chercher ma veste j’arrive !!

TOM : Maman !!! J’arrive pas à faire mes lacets !

MEDEE : Viens je vais t’aider ! N’oublie pas que ce soir je ne pourrai pas venir vous

chercher à l’école, de toute façon votre père sera à la maison car il est malade.

ACTE II, Scène 1

Créüse, Jason, Tom et Lucas chez Médée et Jason)

(Lucas et Tom rentre de l’école et dépose leurs sac dans l’entrée)

TOM : Je vais chercher un capri sun. T’en veut un !?

LUCAS : Je monte voir comment va papa.

(Lucas ouvre la porte et aperçoit son père avec Créüse dans le lit)

LUCAS : Oh merde!!!!

(Lucas referme la porte)

Scène 2

JASON : Putain Lucas nous a vus. Médée va être mise au courant

CREUSE ; Médée va m’en vouloir il faut que je parte

JASON : Vas- y je m’occupe des enfants

CREUSE : Je t’appelle plus tard

Scène 3

Jason, Tom, Lucas

JASON : Lucas c’est pas ce que tu crois

LUCAS : Je sais ce que j’ai vu ... !!!!!

TOM : Qu’est ce qui ce passe papa ?

LUCAS : Vient Tom en monte dans notre chambre…

La suite dans le prochain numéro

Page 17: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça Page 17 sur 20

Réponse

Q N E M U L R R E L I Q U E R A T Y S C

K V Z C Z A N H L X J F S N A C M C O Ç

Q R C A R U I T A O S U I U H L T G Y C

H T J X E G D G S Y B B N Z S E N O Y Z

P B T O B U G S Q F L R N X N O W Ç F D

L L R G R S A C L S J Y U Y M P P O K G

U C A P I T I Q Y V T I Y E V A T M B A

I C S A S U X N T Y D Z N L K T Q M B A

O L E E Ç S T E N E H K B O F R O V C T

Q Q A N J W M R S V Z U K N M A U D P C

S X C B W B M A Q B M E T I M O C O O E

F A S J F K W M Y A Q J V Q U N S N W L

A D M E R A J Ç F Z V C Ç J K T Q A T L

V C N T L E A N W H B Y E K E E E C P O

B J U P Z E O B Y W O T I R E S E D J C

N A V R T W F Z N G D Ç O S R L D N O I

P I C S T C B H D T G C R J U D A R G X

D E E X Y J H Q L A Ç Y Y V W D P O C P

H P J T V L P Ç I S X G K U N U D D C B

L V E Y E N I A B J A X F C S S K Y F C

Lude et Vince Spéciale charade

MON PREMIER EST LA FEMME DU

CANARD

MON SECOND EST LA 9EME LETTRE

DE L’ALPHABET

MON TROISIEME EST UNE CHAINE

DE MAGASIN ALLEMAND

MON TOUT EST UNE SORCIERE.

MON PREMIER EST UN

POISSON SILENCIEUX

MON SECOND EST LA

DECLINAISON DU MOT JOUR

EN LATIN

MON TOUT EST ECRIT PAR

ILIES

MON PREMIER EST LA PREMIERE LETTRE DE L’ALPHABET

MON SECOND PART DE L’EPAULE

MON TROISIEME EST LA PREMIERE SYLLABE D’UN SYNONYME DE DEJECTION

MON QUATRIEME EST OUI EN RUSSE

MON CINQUIEME EST MON SECOND

MON TOUT LANCE DES SORTS ET SERA DANS LE PROCHAIN NUMERO

Page 18: Edition d'Avril 2016

Classe de seconde latiniste :

ARAB Amel ; BOCQUILLON Léo ; BRONDINO Ambroise ;

CHIEUSSE GERARD Raphaël ; COGNET Antoine ; GUILLEU Quentin ; HASSAN-HAMOUD Jafar ; JEANNES

Ryan ; JUILLET Baptiste-Jules ; KARAMIAN Anouk et

Samuel ; JOBE DUVAL Nolween ; JULLIEN Louna ; LAHMERI Ilies ; LORENZI

Chiara ; MERCURIO Mélanie ; MOMPRIVE Manon ;

MULETTA Antoine ; PONTON LE DENMAT Solal ;

TABARDEL Nina ; VIDAILLAN Emilie

Illustrateurs : JOBE-DUVAL

Nolween, PONTON LE DENMAT Solal

Seconde 3 :

Ronan MORVAN, Alexis CAMPANA, Ismaël GIRARD,

Paul LABERENNE, Colin ERNANDES, Marine TRAGIN,

Zarna HAMADA, Laurie ALEZARD, Matthias ANSELMI,

Téa ANGELINI, Carla BERTHIER, Manon CARAUX,

Thomas CARLIER, Réda BIGAOUCHANE, Dylan

JALABERT

Directeur de publication : Mme Lacroix

Nous sommes sur Atrium :

https://www.atrium-paca.fr/group/vox-discipulorum-

374763/accueil

Chroniqueurs

Le mot sur la prof !

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L.P

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No

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n J

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Page 19: Edition d'Avril 2016

La magie, pas si irréelle que ça Page 19 sur 20

Nolween J.-D. ; Solal P.-L.-D.

Page 20: Edition d'Avril 2016

Prochainement

LA MEDECINE DANS L’ANTIQUITE

Dans notre prochaine revue, découvrez toutes les croyances, tous les secrets ainsi que les remèdes les plus originaux de la

médecine antique.

Sans oublier les jeux et autres petits bonus !