Ecrivains Francais Hongrois

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    Georges KassaiNuit blanche, le magazine du livre, n 70, 1998, p. 36-39.

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    Une prose, au fil des jours

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    Sandor Mra i Laszlo Nme th

    Le bonheur de l'individu hongrois est troitement dpendant de celui de ses pairs. Le Franais peut tre heureux mme quand l'adversit frappe la

    classe sociale laquelle il appartient. La personnalit hongroise est comparable la molcule qui reoit toutes les vibrations qui parcourent la masse o

    elle est noye ; la personnalit franaise est un atome qui forme comme un petit monde soi, sur lequel les vnements du reste de l'univers ne

    retentissent pas aussi directement.

    Aurlien Sauvageot, Dcouvertedela Hongrie (1937)

    Par

    Georges Kassai*

    A

    ussi, la plupart des uvreshongroises traduites en franaissont-elles marques par desproccupations politiques. Ilfaut dire que, pour satisfaire lacuriosit de leur public, le choixdes diteurs franais s'estport

    de prfrence sur des ouvrages contenu politique. Pour tretout fait clair, disons que, pen

    dant quarante ans, les crivains hongrois (aussi bienpolonais que tchques, albanais, etc.) n'ont pu comptersur l'audience occidentale que dans la mesure o ilstraitaient d'vnements affectant la politique de leur pays,et, de prfrence, d'vnements auxquels ils prenaienteux-mmes part. La notorit d'un Kundera, d'unKadar, et mme d'un Soljnitsyne est due en grandepartie la satisfaction de cette attente.

    T i b o r D \ r y

    La fortune (l'infortune ?), en France, d'un crivainhongrois comme Tibor Dry (1894-1977) est cet gardexemplaire : sa notorit est essentiellement due sa

    participation la rvolution hongroise d'octobre 1956.Tour tour chefdefile des littraires engags et leader del'opposition des crivains au rgime stalinien en place,Tibor Dry a publi en 1956 un petit roman, Niki, qui, travers la vie et la mort d'un chien, voque l'injusticedont avaient t victimes les principaux accuss du procsprfabriqu intent l'ancien ministre communiste

    Lszl Rajk. Brillamment traduit en franais, et publi en1957 par les ditions du Seuil, ce livre obtint un certainsuccs de librairie. C'est que Tibor Dry, emprisonn aucours de la mme anne pour sa participation laRvolution de Budapest de 1956, tait alors l'objet d'unevaste campagne internationale de libration, campagne laquelle prenaient part des personnalits aussi illustresque le Prix Nobel Albert Camus. Il a fallu attendre salibration et l'autorisation des autorits hongroises pourentreprendre l'dition en franais de ses autres romans,notamment M.G.A. X (Seuil, 1965), crit en prison, quise passe dans un pays imaginaire o rgnent des valeursdiamtralement opposes celles de notre civilisation ;La phrase inacheve (Albin Michel, 1966), vaste fresquede la socit hongroise des annes 30, glorification quasimythique du proltariat, et expression de la nostalgie quepouvait prouver un jeune bourgeois pris de justice

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    Avec ses dix-sept-ans,

    elle tait alors la plus jeunede cette procession de trois

    cents personnes accomplir

    le plerinage Mriacell. Ils

    dfilaient nu-pieds sous le

    crucifix, sous les mille feux

    des bannires aux longuesanges, brodes d'or ; la lente

    mlope des cantiques

    roulait par-dessus la longueprocession et dferlait sur la

    ampagne que le mois de juin

    avait dj caresse ; le lentcheminement du chant ne

    uivait pas le rythme dict par

    chantre et le texte lui-mmeen venait tre modifi ;

    bien plus que le texte ou la

    mlodie, c'tait l'extase de

    s'oublier soi-mme, dechanter avec la multitude

    qui suscitait la ferveur. Des

    chariots fermaient la marche, s'entassaient les baluchons

    contenant les vivres, lesinfirmes, les pileptiques,

    es vieillards et ceux que leurs

    pieds faisaient souffrir. Ellerevoit encore le vieux puits

    prs duquel ils avaient choiside passer l'aprs-midi, se

    dsaltrant et se lavant lespieds.Par endroits, les

    villageois qui les regardaientpasser ne parlaient

    qu'allemand ; ils pouvaient

    ors savoir qu'ils avaient laissderrire eux la frontire de

    la Hongrie historique.

    La mre s'habille ,

    Erzsbet Galgczi,

    Amour (Nouvelles hongroises du

    XXesicle), Corvina, p. 224.

    sociale l'gard des vainqueurs dedemain ; VExcommunicateur (AlbinMichel, 1967), l'histoire, raconte surle mode ironique, de saint Ambroise,vque de Milan, avec des allusionstransparentes au procs Rajk;Cher beaupre (Albin Michel, 1975), rcit tragi-comique du dernier amour d'un vieilcrivain. En outre, trois recueils:Drle

    d'enterrement (Seuil, 1958), Jeu debascule (Seuil, 1969) et La princesse duPortugal (Albin Michel, 1969) contiennent les meilleures nouvelles de cetcrivain dont, par ailleurs, la carrirelittraire n'est pas exempte de contradictions. D'abord auteur d'avant-garde(et, notamment, d'une pice de thtre :Lebbgant publie en franais en 1983aux ditions de l'Universit de Lyon II),il s'est converti au ralisme dans lesannes 30, a pratiqu, dans les annes 50,la littrature engage, pour publier, versla fin de sa vie, des crits marqus par lescepticisme, l'ironie, le doute universel etle sentiment de l'absurde, souventproche de celui d'un Kafka.

    M i k l s M s z l y

    Bien que peu marques par des proccupations politiques ouvertement exprimes, les uvres de fiction de MiklsMszly (n en 1921) ont attir l'attention de l'dition franaise en raison desprises de position courageuses de leurauteur. C'est ainsi que son roman inti

    tul Mort d'un athlte est paru en 1965,au Seuil, avant mme d'tre publi enHongrie. Le roman relate l'histoire d'uncoureur de fond de haut niveau, vritableobsd de l'exploit sportif, dont la vie,entirement remplie par les courses et lesentranements, connat une fin tragique.La principale qualit du roman rsidedans l'ambiance angoissante que l'auteurrussit crer en recourant entre autres

    des symboles de mauvais prsage.Son roman suivant, Saul ou la porte des brebis, publi

    galement au Seuil, en 1971,peut paratre apolitique auxyeux d'un lecteur non prvenu. Certes, il s'agitde laconversion de Saul, mais non sur le chemin de Damas:leroman voque ce qui a prcd le tournant, c'est--direles doutes, les entretiens, les remises en questions duhros. C'est un roman tout en nuances o la tonalitaffective, l'ambiance comptent bien plus que l'intrigue,qui suggre donc plus qu'il ne dit. Or, la critique franaisene percevait pas l'cho qu'un tel ouvrage pouvait susciterdans l'esprit des lecteurs soumis la pression totalitaire.Mais par la suite, pendant plus d'un quart de sicle, etmalgr leurs qualits indniables et leur hardiessetechnique, aucun autre livre de Mikls Mszly n'a tpubli en France. Il a fallu attendre 1994 pour quePhbus accepte de publier un volume de nouvelles dont

    le titre hongrois se traduit par Il tait une fois uneEurope centrale , recueil marqu par le destin tragiquedes peuples de cette rgion. Parue sous le titre deVariations dsenchantes, la version franaise est

    prcde d'une prface dont le passage suivant dcrit avecjustesse l'art et l'attitude de Mikls Mszly: Un Camusdont se seraient encore effondres les quelques certitudes,le soleil Minotaure, l'absurde et le royaume ferm oSisyphe, plein d'illusions, se fraie une monte;un Camusrevisit par tous les grands fantasmes de l'Est, o la merne joue pas ce rle de capiton;un tmoin de flux gographique. Rien chez Mikls Mszly ne trouve sefixer,nila perception ni le jugement de valeur. Ni peut-tre cette

    solidarit idale que les embarqus de la galre dsesprance voudraient accrocher une ralit chancelante,ni patrie ni nation, mais sjour... (Robert Strick).

    I V l i k l s S z e n t k u t h y

    Avec, dsormais, six volumes traduits en franais {Enmarge de Casanova, Renaissance noire et Escorial chezPhbus ; Vers l'unique mtaphore et En lisant saintAugustin chez Jos Corti et Chronique burgonde auSeuil), Mikls Szentkuthy (1908-1988) est l'un descrivains hongrois les mieux reprsents en France. Maisson uvre immense comporte aussi un grand rcit

    moderne : Prae, les neuf volumes du Brviaire desaint Orphe, des biographies de Mozart, de Haydn,de Goethe, de Durer et de Haendel, autant demasques- selon l'expression mme de l'auteur - de ceProte hongrois, sans parler de ses nombreux essais etrcits - dont certains sont encore indits ou ont tpublis titre posthume -, de son journal intime deplusieurs dizaines de milliers de pages, enfin de sonautobiographie dite en 1988, l'anne de sa mort. Samthode, crit le pote Andr Velter qui l'a dcouvertpour le public francophone, mle l'essai l'autobiographie, l'rudition la plus vertigineuse la futilit de l'airdu temps, la thologie la mode fminine, le calembour la mtaphysique. Avec la dsinvolture tragique qui

    n'appartient qu' lui, Mikls Szentkuthy investitd'innombrables masques, mne le bal des destines, affoleles repres. Il rige le chaos en systme, faisant du coursdes choses et du train du monde d'infinis divertissements, d'inpuisables mascarades, conjuguant lescontraires pour une jubilation plus haute, comme si laCration tait l'uvre d'un accident sublime et bouffon,dmoniaque et divin.

    V i c t o r H a t r

    N en 1914 en Hongrie, tabli ds 1957 Londres, VictorHatr a t dcouvert pour la France par MauriceNadeau, qui publia chez Denol deux de ses romans,Ppito et Ppita (1963), ouvrage plein de charme ol'humour, la cocasserie et le pittoresque font bon mnageavec une philosophie dsabuse, Anibel (1969), vastetrilogie, dont seul le premier volume a t traduit enfranais. C'est l'histoire d'une ducation sentimentale(celle du narrateur) et d'une gestation politique (celle durgime communiste). Rentr de captivit au lendemainde la Seconde Guerre mondiale, le narrateur erre tristement dans une ville mal releve de ses ruines, mais djen proie une effervescence plutt suspecte. Vritablesomnambule, il part la recherche de la jeune fille de sesrves qu'il ne tarde pas dcouvrir. Inaccessible dans lepass, elle lui parat presque trop facile dans sa dchance

    prsente, tandis que la mre de celle-ci, dbordante etprotectrice, hante dj son imagination. PlantureuseCyble, elle s'lvera des hauteurs mythologiques dansles deux volumes suivants. Un thtre accueille le hros,

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    des personnages truculents le prennent en amiti et lesdcors en carton-pte qu'ils confectionnent ensemblesemblent traduire tout ce que l'exaltation ambiante,artificiellement entretenue par le nouveau rgime, a defactice et de burlesque. Volontairement dcousu, ce rcitest entrecoup de dlicieux pomes en prose, mditationslyriques sur la condition humaine, la fidlit fminine oulabtise au front de bovid(l'expression est d'ArmandRobin) du stalinisme. Denol a publi galement un

    troisime roman de Victor Hatr, Archie Dumbarton(1977), un rcit fantastique, dont le hros, un bricoleurde gnie, seul survivant d'un cataclysme mondial,parvient ressusciter les morts en se crucifiant lui-mme.

    S a n d o r M r a i

    Comme Victor Hatr, Sandor Mrai (1900-1989) a passla plus grande partie de sa vie hors des frontires de sonpays:en Allemagne et en France dans les annes 20, puis,aprs 1948, en Italie et aux tats-Unis o, dsespr, ilmit fin ses jours. Trois de ses livres ont paru chez AlbinMichel en 1992 et 1993 : La conversation de Bolzano,consacr un pisode imaginaire de la vie de Casanova,Les rvolts, une histoire d'enfants terribles au lendemainde la Premire Guerre mondiale et Les confessions d'unbourgeois. Ce dernier livre est la fois itinraire personnelet description subtile de la bourgeoisie hongroise audbut du XXesicle. Intellectuel, voyageur, journaliste la FrankfurterZeitung,frquentant son heure les cerclesde Montparnasse, Sandor Mrai se souvient de sesanctres, des traditions et des idaux qui ont peu peuptri un milieu pris de dmocratie et de modernit avantque, l'image des Buddenbrook de Thomas Mann, sonaccession au pouvoir et l'oubli de ses devoirs ne lecondamnent au dclin. Dclin dont l'image devait hanterSandor Mrai toute sa vie et imprgner toute son uvre,

    notamment son volumineux Journal intime, encoreindit en franais. Cependant, Paix Ithaque, dont latraduction franaise a t publie en 1995 aux ditions InFine, apprend aux lecteurs qu'Ulysserefusa d'accder l'immortalit, car il prfrait rester homme .

    L s z l N m e t h

    Figure minente de la littrature hongroise du XXesicle,Lszl Nmeth (1901-1975) est prsent sur lemarch francophone avec deux de ses romans : Une possde(Gallimard, 1964) etLedestin de Sophie Kurtor (In Fine,1993). Tous deux voquent le drame de femmes de lacampagne, mes d'lite incapables de s'adapter leur

    milieu triqu : l'hrone d'Une possde finit par tuerson rustaud de mari, Sophie Kurtor, atteinte d'une fiertmaladive, refuse tous les codes de la socit villageoise, ola morale se confond avec le plaisir de faire honte auxautres. Mais la plus grande partie de l'uvre de LszlNmeth - dont les ides jouent encore un grand rle dansles dbats qui agitent la vie politique et intellectuellehongroise - reste encore indite en franais. Le publicfrancophone ignore notamment le thtre et les essais decet crivain, qui a gard de ses tudes de mdecine le gotdu raisonnement et de la rigueur scientifiques.

    E t q u e l q u e s a u t r e s

    L'Histoire a directement inspir les Jours glacs de TiborCseres (1915-1993), dont la traduction franaise a tpublie en 1971 chez Gallimard. Mosaque de souvenirs

    qui prsentent des interprtationsdiffrentes des vnements, alternantmonologues rels et monologues intrieurs, le livre voque les sanglantesreprsailles dont l'arme hongroises'est rendue coupable pendant l'hiver1941-1942 en Yougoslavie. La mmetechnique romanesque caratrise lechef-d'uvre de Ferenc Snta (n en 1927),

    intitul Vingt heures, qui cherche lesraisons de la mort d'un paysan, tu d'uncoup de fusil pendant la Rvolution de1956, et qui se demande s'il est fatalque le pauvre dtruise le pauvre et quel'homme anantisse l'homme . Il n'apas encore t traduit en franais. Unautre roman de Ferenc Snta,Leseptimesceau, qui se passe en Hongrie pendantla terreur nazie de 1944, a eu plus dechance : il a t publi chez Gallimarden 1971. Enfin Une cole la frontirede Gza Ottlik (1912-1990), paru auSeuil en 1964, a pour thtre une cole

    militaire non loin de la frontire.Proche de Robert Musil, l'auteur yretrace l'volution de quelques adolescents soumis l'impitoyable disciplinemilitaire qui lamine les caractres. Leprincipal intrt du livre vient ici aussi dela technique utilise (fragments du journal d'un des protagonistes, et souvenirsd'un autre), mais galement de l'tudedu processus psychologique de formation d'un type d'homme bien connu desannes 30, de l'vocation d'attitudes quirappellent les illusions et les prjugs dela classe moyenne hongroise d'avant laSeconde Guerre mondiale.

    Prcisons, pour terminer, que l'dition de la littrature hongroise en Francebnficie souvent d'importantes subventions - publiques et prives - accordes aux diteurs etaux traducteurs, et que l'activit de ces derniers donnelieu une foisonnante rflexion thorique qui intresse la fois la linguistique, l'histoire de la littrature etl'esthtique. >___.

    Le type la casquette, celuiqui tait entr le premier,n'a pas t son couvre-chefmme en mangeant, c'est luiqui me dvisageait prsent.II m'a regard un bon boutde temps comme l'autre;on aurait dit qu'il examinaitun cheval la foire,puis il m'a demand :

    - Vous tes militaire ? J'ai rpondu que oui. - C'estdonc comme a !Vous tes soldat. Puis il s'esttu en me regardant toujours. - C'estjoli, les militaires demaintenant, qu'a dit le type la vareuse.

    - Faut pas s'tonner qu'onrecule tout le temps... Je sentais que a allaitbarder. Jusqu'alors, ilsn'avaient pas demand mespapiers. Qu'allaient-ils fairequand ils verraient que jen'avais pas de permission ? - O est votre uni t ? qu'ademand le type avec lacasquette.

    - J'ai l'honneur de vous fairesavoir, ai-je commenc, maisa a tourn court : je ne savaispas o se trouvait mon unitdepuis hier et je pouvaisvraiment pas leur dire que laveille elle tait encore par ici.

    Ledserteur , Imre Sarkadi,

    Amour, Nouvelles hongroises duXX' sicle, Corvina, p. 184.

    * Georges Kassai (1922, Budapest, Hongrie). Linguiste ettraducteur. Vit Paris depuis 1962. Thse : tudes stylistiquescompares du franais et du hongrois (1974). Directeur de recherches auCRNS (1967-1988), charg de cours de linguistique gnrale auxUniversits de Paris III et VII. Publications dans de nombreusesrevues: Meta (Montral),Lefranais moderne (Paris), La linguistique(Paris;il est membre du Comit de lecture), Contrastes, etc. Traducteurd'une centaine d'ceuvres littraires hongroises en franais, dontpratiquement tous les romans et recueils de nouvelles qu'il prsentedans cette tude. Laurat de plusieurs prix pour ses traductions ; leGouvernement hongrois l'a distingu d'un Pro Cultura hungariaca lorsde son soixante-dixime anniversaire.

    Note:Signalons qu'en 1992 Nuit blanche (n 47) a publi un articlede Marie Vallerand,Mikls Szentkuthy, Le colosse de Budapest , qui

    portait sur l'uvre majeure du grand crivain hongrois : le Brviaire desaint Orphe, cration magistrale censure par tous les rgimes jusqu'en1970.En 1988, l'anne de sa mort, il reoit le Prix Kossuth et publie Laconfession frivole, son autobiographie.