Echo du Bosphore - février 2015

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L’ECHO DU BOSPHORE www.istanbulaccueil.org FÉVRIER - MARS -AVRİL 2015 la mosquÉe de şakırın tradıtıon : offrır une pİÈce d’or vısage de turquıe : portraıt de femme turques voyage : road trıp dans le nord est

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L’ECHO DU BOSPHORE

www.istanbulaccueil.org

FéVRIER - MARS -AVRİL 2015

la mosquÉe de şakırın

tradıtıon : offrır une pİÈce d’or

vısage de turquıe : portraıt de femme turques

voyage : road trıp dans le nord est

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N’hésitez pas à nous proposer un article, un bon plan, un livre, un récit de voyage, une photo : [email protected]

L’équipe de l’Echo du Bosphore - Le magazine de la communauté francophone

Vos rendez -vous Istanbul Accueil

Je vis à Istanbul

Je découvre la Turquie

Vie de l’association

SOMMAIRE

Journal gratuit à l’usage exclusif des membres de l’association Istanbul Accueil. Le contenu des articles publiés dans ce journal n’engage que la responsabilité de leurs auteurs.

Rédactrices : Sarah Barberousse, Patricia PagèsMaquette graphique : Sandrine Delbos, Sabrina TaharPublicité : Anne Debroas, Laetitia TrombertDistribution : Sonia WagnerResponsable publication : Véronique FretéPhoto de couverture : Toits du grand Bazar - José Reina

Mosquée de Şakirin 23«L’expédition» du lycée Pierre Loti 24

Livre de cuisine «Afiyet Olsun» 9Caritatif 11Le Printemps des Artistes 15

Portraits de femmes turques 34Us et coutumes : la pièce d’or 40Escapade WE : Alacatı la secrète 42Road trip dans le nord-est turc 45

Activités d’IA 54L’équipe d’IA : qui fait quoi? 56

Correspondantes de quartier 58 Agenda 59

Tradition culinaire : Salep et Sumac 37Recette : le céleri à l’huile d’olive 51Le coin des livres 52Jeux : Mots mêlés 53

Visites avec IA 27

Com’ du bureau 5IA Retour en images 6Soirée : Diner du nouvel an chinois 8

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Com’ du bureau

Ils ont foisonné au cours du mois de janvier, mais permettez-moi de vous renouveler nos vœux pour une année 2015 riche en nouvelles rencontres et découvertes. A l’heure où nous entamons la 2ème moitié de notre année d’activités, je voudrais remercier pour leur engagement les nombreux bénévoles qui œuvrent quotidiennement à faire vivre notre association.

Pour certains, vous les rencontrez régulièrement, dans vos quartiers, lors des visites, des différents évènements et activités… Ils vous aident à tisser et à enrichir votre réseau de connaissances. En décembre, une équipe mixant anciens et nouveaux adhérents avait tenu de main de maître le stand français au Christmas Festival. Et la récente soirée fondues (au fromage et au chocolat !), organisée par notre équipe « animations et sorties », a fourni une bonne occasion aux convives, toutes générations confondues, de partager un moment empreint de gaieté et de bonne humeur.

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6 Club Pro IA

IA Retour en images

Cocktail au palais de France

Christmas festival d’İWİ

Soirée fondue

Soirée Club Pro IA

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D’autres bénévoles agissent de manière moins visible, et je pense notamment à Sonia notre secrétaire générale, à Özlem notre trésorière, ainsi qu’aux équipes qui travaillent :

- sur ce journal que vous lisez et appréciez; vous y découvrirez cette fois-ci différents articles déclinant le thème de « la journée internationale de la femme » célébrée le 8 mars ;

- sur un nouveau livre de cuisine que vous découvrirez prochainement ;

- sur une nouvelle édition de notre guide « les Clés pour Istanbul »;

- à la préparation de l’exposition chaque année très attendue : « le Printemps des Artistes» ;

- à la recherche active de sponsors pour soutenir nos actions.

Merci encore aux bénévoles qui, en toute discrétion, rendent visite à des malades ou à des personnes âgées, dans le cadre de notre partenariat historique avec l’hôpital de Lape et la maison de retraite de Bomonti. En décembre, le goûter de Noël a été très apprécié par les malades de Lape ; et une équipe s’est mobilisée avec enthousiasme pour la kermesse de Bomonti et le Christmas Festival.

Que soit aussi remerciée notre efficace équipe « com », créée il y a moins de 2 ans. Elle a fourni un énorme travail depuis un an autour de notre nouveau site internet. Pour compléter le tableau de notre bénévolat, sachez que le tout jeune « club pro » connaît un franc succès, grâce à la dynamique équipe qui a lancé ce projet.

Pour terminer, un grand merci à vous tous, nos adhérents, de nous soutenir fidèlement par votre participation au fil des semaines, ce qui nous conforte dans notre vocation première d’accueil et d’aide à l’intégration.

Place à la suite du programme avec Istanbul Accueil… Et si cette année figure parmi vos bonnes résolutions l’envie de rejoindre l’une de nos équipes, n’hésitez pas : contactez directement un des membres du bureau, ou bien envoyez un message via notre site ou à Sonia :[email protected].

Avec vous, toujours plus de dynamisme !

Com’ du bureau

Véronique Freté

Notez dès à présent dans

vos agendas :

- Le Grand café de printemps du

19 mars, avec la présentation du

livre de cuisine « Afiyet olsun -

Bon appétit » (voir p 9)

- Le café de quartier du 9 avril,

et la distribution du nouvel

Echo !

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Animations et sorties

Samedi 14 mars

Venez nombreux pour fêter le nouvel an chinois, lors d’un dîner au Shang Palace,

le restaurant du Shangri-La Bosphorus, à Beşiktaş

Prix membres Istanbul Accueil 130TL

Toutes les infos sur www.istanulaccueil.org rubrique : je participe/Nos sorties.

Inscription jusqu’au 07 mars :[email protected]

Nouvel An Chinois

Soirée

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L’art culinaire turc... varié, régionalisé, il est partie prenante de la culture du pays. Et pour cause ! Ici, les ressources naturelles sont indéniables : la Turquie abonde en denrées alimentaires qui composent la faune et la flore propre à chaque région.Les différentes civilisations ont écrit l’histoire culinaire du pays (hittites, persans, byzantins…) et sa situation méditerranéenne a conforté la richesse de ses mets. Autant d’héritages dans la cuisine turque force l’admiration !Et nous aussi, Français, aimons partager le hit numéro un de notre culture : notre cuisine. Et si cette dernière est connue dans le monde entier, c’est qu’au-delà de sa qualité et de sa richesse, nous aimons l’emporter dans nos valises, la faire voyager et penser qu’elle laisse une petite emprunte où qu’elle aille, parce que c’est un peu de nous que nous partageons. Trouver des produits pour réaliser nos recettes françaises n’est pas toujours chose aisée. Mais on s’adapte et on arrange nos formules à la mode du pays dans lequel on se trouve…

Alors voilà ces beaux partages turcs et français réunis dans un ouvrage bientôt disponible. Grâce à tout un tas de petits talents, notre équipe a très modestement choisi quelques recettes que vous aurez plaisir à découvrir ou à redécouvrir et qui pourront être offertes à la famille, aux amis, aux collègues : mezzés, soupes, plats, accompagnements et salades, sauces et desserts, ainsi que quelques anecdotes de la cuisine turque, et des informations sur les cépages et les fromages….

Et s’il vous fallait un argument de plus, n’oubliez pas qu’en vous procurant ce livre, vous contribuerez aux actions caritatives d’Istanbul Accueil.

Toute l’équipe vous donne rendez-vous en mars pour la sortie de l’édition 2015 du livre de cuisine et d’ici là :

Afiyet olsun ! Bon appétit !

Bientôt dans toutes les bonnes cuisines !Livre de cuisine «Afiyet Olsun»

Sarmas - feuilles de vigne

Poulet aux citrons confis

Taboulé

�Blandine Merkel

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Caritatif

La fin de l’année est généralement une période intense dans le domaine du caritatif, la fin 2014 n’a pas échappé à cette règle.Nous remercions très chaleureusement tous ceux qui participent et s’investissent dans ces actions !

Merci……à ceux qui préparent et animent la kermesse de Bomonti, et le goûter de Noël à l’hôpital de Lape !

Des moments forts pour ces établissement, et qui permettent de partager avec tous la joie des festivités de fin d’année.

Les jeunes de l’aumônerie de St Louis nous ont été d’un grand renfort.Les tables étaient délicieusement fournies par la pâtisserie du Swiss Hôtel, le restaurant Fiamma du Gezi Hôtel, la pâtisserie Melia à Istiniye, et l’épicerie Eataly du Zorlu Center.Mais aussi grâce aux talentueuses cuisinières (et cuisiniers ?) d’Istanbul Accueil !

…à tous ceux qui se sont investis dans les nouvelles actions pour le centre de Tarlabasi !Ceux qui ont participé à cette belle aventure du Challenge Europe-Asie, et surtout à Décathlon qui a généreusement offerts les maillots de course. Le marathon et la Fun Walk furent un succès !

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…à Anderske Kaspersm pour le superbe concert organisé à Notre Dame de Sion.

...Aux petites mains des ateliers de décorations de Noël qui ont coloré nos préparatifs, les confitures qui rajouteront de la douceur à nos petits-déjeuners et enfin aux magnifiques calendriers qui nous accompagneront tout au long de la nouvelle année 2015!

....et en in un grand merci à toutes celles qui ont permis que le stand français du Christmas festival soit plus beau que jamais!

Une magnifique année 2015 à vous tous!

Caritatif

Á venir pour la suite du

programme :

- le Printemps des Artistes

(vous saurez tout dans

ce numéro p 15)

- la Librairie Ephémère!

Appel à contribution pour la Librairie Éphémère :

Nous avons besoin de vos livres, jeux video, jeux de sociétés et DVD pour

alimenter nos stands !

Pour connaitre les points de collecte. www.istanbulaccueil.org/vos-dons

Avis aux bonnes volontés : des aides seront également nécessaires pour le tri

et la tenue du stand le jour J !

Contact : Anne-Gaëlle Macé [email protected]

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Caritatif

Le goûter de Noël est comme chaque année « un divertissement » très attendu ! Y sont conviés les patients ainsi que le personnel soignant.Sœur Véronica a déjà décoré la salle, ornée de guirlandes et d’un magnifique sapin de Noël ! La mise en place des tables étant déjà faite, nous les agrémentons d’assiettes et de serviettes aux décors festifs ainsi que d’un joli bouquet de fêtes.

Mr Hervé Porchet de l’école Ste-Pulchérie vient avec 9 élèves. Chacun s’occupe d’une table, ils engagent la conversation avec les malades et apportent une aide précieuse en assurant le service, puis plus tard l’animation sur la piste de danse !

Nous remercions Madame la Consule Générale de France qui nous a offert les 120 savoureux sandwichs préparés par Mr André Minguzzi son Chef de cuisine et le Swiss Hôtel pour son gâteau aussi spectaculaire que délicieux !

Il est temps alors de passer sur la piste de danse où des rythmes turcs entrainent les gens dans une ronde traditionnelle menée par le directeur de l’hôpital ! Les danseurs professionnels Yasemen et Bek tournoient grâcieusement sur une musique de valse.

Un grand bravo à toutes les personnes qui ont contribué en temps et en présence au succès de ce goûter de Noël !

- L’équipe des bénévoles- Pâtisserie du Swiss Hotel : Bayıldım Cad. No.2 Maçka 34357 Beşiktaş (0) 212 326 1100- Cours de danse : Yasemen Karaduman, 0532 365 57 74, [email protected]

le goûter de Noël à l’hôpital de Lape

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Printemps des Artistes : 9ème édition

PRINTEMPS DES ARTISTES 2015 Du 10 au 18 Avril 2015

à l’école Sainte Pulchérie

Le Printemps des Artistes, qu’est-ce que c’est?

Le Printemps des artistes -PDA- est une exposition-vente d’œuvres d’art à but caritatif qui se tient chaque printemps. L’objectif de l’événement est double : faire découvrir au public de nouveaux artistes stambouliotes et récolter d’importants fonds pour aider des œuvres caritatives.

Au fil des années, le PDA est devenu un véritable rendez-vous culturel de la communauté expatriée francophone et internationale, ainsi que des milieux francophiles et artistiques turcs. Pour cette 9ème édition, l’équipe du PDA s’est une nouvelle fois démenée pour présenter une sélection des meilleurs artistes qu’elle a rencontrés.

Quand ?

Vernissage le vendredi 10 Avril 2015 à 18h30

Nocturne le Jeudi 16 Avril 2015 jusqu’à 22h

Exposition ouverte tous les jours du 11 au 18 Avril 2015 de 12h à 19h.

Une exposition à but caritatif !

Toutes les œuvres d’art exposées au PDA sont à vendre. 30% des recettes sont reversées à deux œuvres caritatives, l’Hôpital de Lape* et Tarlabasi Community* Center, les 70% restants revenant naturellement aux artistes. Le lycée St Pulchérie+ collabore avec le PDA, notamment en prêtant grâcieusement sa magnifique galerie d’art et en participant à l’organisation du vernissage et de la soirée nocturne. Et les frais annexes (outils de communication, cocktail etc...) sont couverts par des sponsors afin d’optimiser la récolte de fonds.

Comment les artistes sont ils sélectionnés ?

Depuis mai 2014, l’équipe du PDA sillonne Istanbul à la recherche d’artistes susceptibles de faire partie de l’exposition. Il peut s’agir d’artistes rencontrés dans des galeries, foires ou galeries d’art, ou même par hasard, exposés dans un restaurant ! Parfois aussi c’est le bouche-à-oreilles qui a fonctionné.

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Seule une dizaine d’artistes est retenue pour le PDA ; un juste équilibre entre les différentes techniques et types de création artistique doit être respecté afin de permettre une exposition riche et variée. Les artistes doivent rester accessibles en terme de prix, et se sentir impliqués dans un évènement caritatif…Et avant tout, l’équipe du PDA recherche le coup de cœur qui fait consensus malgré les goûts parfois très différents des membres du bureau.

Venez nombreux et laissez-vous séduire par les œuvres sélectionnées pour cette 9ème Edition, ce sera l’occasion de repartir d’Istanbul avec un souvenir artistique !

Parlez-en autour de vous et venez aider l’équipe du PDA à accueillir et à renseigner les visiteurs durant l’exposition. La participation et le soutien de chacun fera de cet évènement un succès !

N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !

*L’Hopital de LAPE (Fransiz Lape Hastanesi) : Cet hôpital psychiatrique installé à Istanbul depuis 1857 est aujourd’hui tenu par la Congrégation des Filles de la Charité, et accueille des patients uniquement grâce à des dons privés. +L’école Sainte Pulchérie, fondée elle aussi par les Filles de la Charité en 1846, prête son concours au PDA afin de lever des fonds au profit de cet hôpital.

*Tarlabasi Community Center (Tarlabası Toplum Merkezi, TTM ) : Cette année et pour la première fois, une partie des fonds levés sera reversée à un projet qui tient également à cœur à Istanbul Accueil et à la communauté francophone. Il s’agit de l’action menée par l’association TTM pour aider à la réhabilitation du quartier défavorisé de Tarlabasi. Cette ONG fondée en 2006 apporte un soutien social, psychologique et pédagogique à plus de 400 enfants, adolescents et femmes défavorisés. L’organisation est financée majoritairement par du sponsoring d’entreprises, quelques fonds publics, et des donations privées. Afin de mieux accueillir les habitants du quartier, l’association TTM cherche à agrandir son espace d’accueil réduit aujourd’hui au strict minimum, le PDA souhaiterait apporter sa participation au règlement des loyers de ce nouveau lieu d’accueil.

Pour plus d’information : www.istanbulaccueil.org

Facebook : le Printemps des Artistes - Istanbul

Printemps des Artistes : 9ème édition

Céline, Christel, Amélie, Anne et Marie-Liesse

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Printemps des Artistes : 9ème édition

La sélection 2015 !

Forte du succès des précédentes éditions, l’équipe du PDA a sélectionné cette année dix artistes renommés ou émergents, turcs ou étrangers, pour proposer une sélection unique de peintures, sculptures et photographies.

ALAN MAHMUZLUDiplômée de l’Université Mimar Sinan et professeur, Alan Mahmuzlu met en lumière dans ses peintures, les objets du quotidien. Ses natures mortes laissent transparaître sa maîtrise des couleurs et son âme cosmopolite.

VALERIE ÇELEBİAvec ces tankers géants qui s’imposent sur la toile, le peintre Valérie Çelebi nous révèle leur splendeur monumentale. Elle nous invite à un voyage insolite et passionné sur les eaux imprévisibles du Bosphore.

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Printemps des Artistes : 9ème édition

CANAN AYDOĞANAvec pour pinceau une spatule et Istanbul comme inlassable sujet, le peintre Canan Aydoğan exprime dans ses toiles la complexité et le chaos de la vie, tout particulièrement dans la grande cité. Sur ses toiles, l’étourdissant ballet des derviches tourneurs est une ode à la liberté.

ECE AKARPeintre autodidacte et femme engagée dans l’action humanitaire, Ece Akar met toute sa générosité dans sa peinture. Elle sublime dans ses œuvres la Femme, l’Enfant, la Vie.

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Printemps des Artistes : 9ème édition

EMMA POULAIN Emma Poulain met son expérience de journaliste au service de son art photographique. Au travers d’un jeu d’ombre et de lumière sur Istanbul et ses habitants, elle nous donne sa vision douce et sincère de la Turquie.

HAKAN KARAKAYADiplômé de l’université d’Art de Gazi, le sculpteur Hakan Karakaya fait émerger de la matière une œuvre sensuelle et polymorphe. Son processus de création libre exalte le bois, la pierre ou le métal.

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İRFAN YAVRULes personnages orientaux peints par İrfan Yavru semblent tout droit sortis d’albums d’aventures et chaque détail, turban, moustache, vêtement nous fait plonger dans une Turquie intemporelle et un brin caricaturale.

MEHMET NEJEFZADEHPeintre et professeur d’art, Mehmet Nejefzadeh a exploré plusieurs techniques artistiques avant de choisir la douceur de l’aquarelle pour représenter Istanbul, sa foule et son chaos. Ses œuvres sont paradoxalement empreintes de paix et de sérénité.

Printemps des Artistes : 9ème édition

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NOEMIE DEVEAUX Tombée instantanément amoureuse d’Istanbul, la photographe Noémie Deveaux laisse entrevoir au fil de ses œuvres les attraits manifestes ou insoupçonnés de cette ville envoutante et insaisissable.

NUR ÜSTÜNERPour célébrer la culture et le folklore ottomans, Nur Üstüner met son énergie vibrante et toute sa curiosité au service de l’art graphique qu’il a apprivoisé à l’Académie des Beaux Arts.

Printemps des Artistes : 9ème édition

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Mosquée de Sakirin

Depuis mai 2009, Istanbul recèle la première mosquée au monde dont la décoration intérieure a été confiée à une architecte. Zeynep Fadıllıoğlu, célèbre pour ses aménagements de villas et de restaurants chics, a mis en avant la sobriété, l’espace et la lumière. Aussi le balcon à l’étage est-il marqué par un simple quadrillage n’entravant pas la vue sur l’immense chandelier. Asymétrique, alliant bronze et plexiglas, celui-ci accueille des douzaines de gouttes en verre. Comment résister à l’envie de caresser ces légers miroirs ?Puis, le regard s’élève vers la coupole calligraphiée avant de parcourir les trois façades vitrées. La lumière du jour s’invite au travers d’innombrables interstices sur l’immense tapis de couleur crème.A ce beige, le turquoise du mihrab* vient faire contraste. Son tracé en coquille peut étonner. L’architecte explique : ‘’ Si le mihrab a pour seule fonction de s’orienter vers La Mecque, alors sa forme n’a pas beaucoup d’importance. ‘’Autre rupture avec les habitudes, un minbar* beige et non pas vert. Le long des marches, feuilles et oeillets représentent l’univers.Dans la cour, une fontaine, sphère argentée, reflète l’image ondoyante de la mosquée.Le soir, cette même fontaine s’illumine d’un léger cordon, tandis que le dôme en aluminium se détache en reflets bleutés éclairés par les deux fins minarets. Si vous voulez visiter cette mosquée légère et transparente, suivez la Nuhkuyusu Caddesi ou bien prenez le bus 12A. D’Üsküdar ou de Kadıköy, vous descendrez à l’arrêt Zeynep Kamil Hastanesi. La mosquée s’étend devant vous, plus qu’elle ne se dresse, tout à côté de l’immense et verdoyant cimetière de Karacaahmet- Karacaahmet Mezarlığı.

*mirhab : niche indiquant la direction de la Mecque*minbar : chaire d’où l’imam fait son sermon

Myriam Michel-Le-Gallo

La Şakirin Camii, Mosquée de la Gratitude envers le Divin à Üsküdar, en Asie.

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«L’expédition» du lycée Pierre Loti

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“L’expédition” du lycée au Népal

C’est un beau projet, ambitieux…Avez-vous rencontré beaucoup de difficultés ?Ce type de projet nécessite une préparation logistique et pédagogique importante. Les aspects humains (adhésion des élèves et des parents) et sanitaires sont essentiels, et le point de vue administratif aussi est complexe !

La contrainte financière est cruciale car nous souhaitons que la participation des familles ne dépasse pas celle demandée pour les voyages scolaires en Europe.D’ailleurs le budget n’est pas encore bouclé ! Nous cherchons encore des financements, avec l’opération “carte de dons”, la sollicitation de sponsors ou partenaires.

Quels “bénéfices” en attendez-vous, pour les élèves ?L’objectif de l’année est scolaire ! Les contenus d’enseignement en EPS, Géographie, Mathématiques, Sciences Physiques-Chimie se sont inscrits dans le projet.L’« Expédition » peut mettre en valeur certains aspects : motivation des élèves, organisation dans le travail, rigueur et régularité… et participer à la réussite scolaire des élèves. C’est l’occasion pour chacun d’apporter ses qualités au travers de la conception de la plaquette, la recherche de sponsors, les traductions, ou les rencontres avec les partenaires ...

Nous espérons que les élèves seront sensibilisés à la notion d’effort, de gestion de leur vie physique via la randonnée itinérante et qu’ils s’ouvriront au monde en s’immergeant dans une culture différente.

Les journées passées dans l’école française de Katmandou ainsi que dans le dispensaire de Gyalthum, auxquels l’agence « Nepal Ecology Treks » reverse ses bénéfices, seront l’occasion d’échanges et de solidarité.

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26Interview réalisée par l’équipe de l’Echo auprès de l’ équipe enseignante

Qui s’est impliqué dans ce projet ?Il mobilise plusieurs acteurs de la communauté éducative de Pierre Loti (administration, enseignants, élèves, parents, service médical et Bureau de la Vie Scolaire).Un partenariat particulier se crée avec les élèves de CM1 : parrainage, présentation d’exposé (par les secondes) / interview (par les CM1) sur des thèmes multiples : agriculture au Népal, projet « micro-hydro », bilan de l’opération « Retour à l’école » lancée par l’UNICEF, inégalités, bidonvilles de Katmandou, tourisme et développement durable…Enfin, tous les élèves de Pierre Loti peuvent participer à l’aspect solidaire du projet au travers de récoltes de fournitures scolaires et de jeux pour le dispensaire de Gyalthum.

Quelle préparation, pour les élèves ?Nous parlons beaucoup avec les élèves pour les préparer à l’effort de groupe, pour les pousser à s’organiser au mieux et concilier leur réussite scolaire et la préparation de ce projet.Un week-end d’entraînement en décembre, avec 20 km de marche en forêt et nuitée dans le gymnase de Bahçeköy nous a permis de vérifier que l’ambiance et l’autonomie de la classe étaient excellentes.Nous avons également constaté que les élèves étaient prêts à l’effort physique qui leur sera demandé et aux conditions plus rigoureuses qu’ils rencontreront au Népal.

Que vous manque t-il pour finaliser ?Des contacts ont été établis avec quelques entreprises afin d’obtenir une forme de soutien, matériel ou financier. Nous devrions commencer à les rencontrer dès janvier. Mais cela ne sera pas suffisant.La recherche de sponsors continue, c’est l’une des parties les plus délicates.

Et vous, où trouvez-vous l’énergie pour mener ce projet hors norme?La joie de construire un projet pour notre école avec les élèves, les collègues et d’autres acteurs de Pierre Loti apporte cette énergie supplémentaire nécessaire.Nous sommes aussi bien sûr soutenus par nos familles qui supportent nos absences et notre manque de disponibilité dûs à la teneur du projet.

“L’expédition” du lycée au Népal

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Mardi 17 février

Coût de la conférence : 20 TL.

Le lieu et l’heure du rendez-vous vous seront communiqués ultérieurement.

Les films et l’image de la Turquie : des premiers films tournes par Alexandre Promio pour

les frères Lumière aux films de Maurice Pialat.Conférence de Saadet Ozen.

Visites

Le nombre de places étant limité, l’inscription est obligatoire :par e mail : [email protected]

ou sur www.istanulaccueil.org en un clic depuis la page d’accueil.Si vous avez un contretemps, merci de nous prévenir, par e-mail, la veille de la visite

avant 12h au plus tard. Passé ce délai, le montant de la visite sera dû !

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Mardi 10 mars La Mevleviye, connue sous l’appellation « confrérie des derviches tourneurs » en occident, est l’éminente tariqa ottomane, inspiré par le célèbre soufi Mevlana Celaleddin Rumi. Mais qui sont exactement les derviches tourneurs? Pour répondre à cette question, la conférence se basera sur une déclaration de Mevlana: «Plusieurs chemins mènent à Dieu. J’ai choisi celui de la danse et de la musique». En effet, pour comprendre d’où vient l’expression « derviches tourneurs », il faut comprendre la vision de Mevlana. C’est dans cette perspective que nous aborderons la pensée de Mevlana, l’apparition de la Mevleviye après sa mort, ainsi que les rituels de cette confrérie.

Coût de la conférence : 20 TLLe lieu et l’heure de rendez-vous vous seront communiqués ultérieurement.

Mevlana ou la voie de la danse et de la musique

Le nombre de places étant limité, l’inscription est obligatoire :par e mail : [email protected]

ou sur www.istanulaccueil.org en un clic depuis la page d’accueil.Si vous avez un contretemps, merci de nous prévenir, par e-mail, la veille de la visite

avant 12h au plus tard. Passé ce délai, le montant de la visite sera dû !

Visites

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Visites

Mardi 17 ou Jeudi 19 marsDécouvrez ce métier passionnant avec Monsieur Ilhan Guzelis!Natif de la ville anatolienne de Mardin et suivant la tradition, il a commencé à travailler dans l’atelier familial comme apprenti pendant les vacances scolaires.Il y a appris le sertissage, le travail de l’or et la création.Il a étudié le français à l’école primaire avec les Sœurs de l’hôpital de La Paix et a poursuivi ses études au lycée autrichien d’Istanbul.Il a voyagé en Europe pendant cinq ans et à son retour, a assisté son père et a commencé à travailler avec ce dernier dans son magasin au n°8 de la rue de l’or au Grand Bazar.Il est ainsi devenu le représentant de la quatrième génération de bijoutiers.Au décès de son père, il a déménagé le magasin au n°103.Depuis 2013, il a diversifié son activité et, après avoir voyagé en Chine et en Inde, il a créé la compagnie «Cashmere Life».

Coût de la visite : 20 TLLe lieu et l’heure de rendez-vous vous seront communiqués ultérieurement.

Le métier de Bijoutier au Grand Bazar

Le nombre de places étant limité, l’inscription est obligatoire :par e mail : [email protected]

ou sur www.istanulaccueil.org en un clic depuis la page d’accueil.Si vous avez un contretemps, merci de nous prévenir, par e-mail, la veille de la visite

avant 12h au plus tard. Passé ce délai, le montant de la visite sera dû !

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Mardi 24 marsDepuis la nuit des temps les Juifs sont présents en Asie Mineure, bien avant le christianisme. Si dans l’Empire ottoman, la moindre petite ville de province possédait sa propre communauté juive, ce n’est plus le cas dans la Turquie moderne, qui compte néanmoins plusieurs communautés éparpillées à travers le pays.La plus grande communauté de Turquie est celle d’Istanbul. Elle est divisée en quatre groupes distincts (séfarades, ashkénazes, marranes et caraïtes). On peut y ajouter une autre communauté, les Sabbataïstes, qui peut être considérée comme une secte juive, mais officiellement musulmane.

La conférence que nous proposons traitera des thèmes suivants :- Les Juifs dans l’Empire ottoman- Etat des communautés juives de Turquie- Organisation sociale (cultes, instruction, santé)- Quartiers juifs d’Istanbul- Cuisine et traditions

Coût de la conférence : 20TLLe lieu et l’heure de rendez-vous vous seront communiqués ultérieurement.

La communauté Juive de Turquie

Le nombre de places étant limité, l’inscription est obligatoire :par e mail : [email protected]

ou sur www.istanulaccueil.org en un clic depuis la page d’accueil.Si vous avez un contretemps, merci de nous prévenir, par e-mail, la veille de la visite

avant 12h au plus tard. Passé ce délai, le montant de la visite sera dû !

Visites

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Mardi 31 marsL’évocation de « la Ville », en grec i Poli (η Πόλη), nous mène directement à Istanbul…

Les hellénophones orthodoxes ont prospéré sur les rives du Bosphore depuis des milliers d’années. Dans l’historiographie grecque, l’Empire byzantin est présenté comme l’apogée de la culture hellène, et la continuité revendiquée par la communauté Roum (communauté des Grecs d’Istanbul) durant toute la période ottomane a contribué à perpétuer le visage cosmopolite de cette gigantesque agglomération. La naissance de la République en 1923 et la volonté d’affirmation de l’Etat-nation turc ont conduit à définir un statut juridique pour les Roums, dès lors reconnus comme une « minorité ».

Coût de la conférence : 20 TL

Le lieu et l’heure de rendez-vous vous seront communiqués ultérieurement.

La communauté Grecque d’Istanbul : situation et questions de minorité

Le nombre de places étant limité, l’inscription est obligatoire :par e mail : [email protected]

ou sur www.istanulaccueil.org en un clic depuis la page d’accueil.Si vous avez un contretemps, merci de nous prévenir, par e-mail, la veille de la visite

avant 12h au plus tard. Passé ce délai, le montant de la visite sera dû !

Visites

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Mardi 7 avrilVoici un côté méconnu de Péra :Tepebasi était appelé autrefois « les petits-champs », et la bourgeoisie latine y logeait. Les beaux immeubles qui bordent la rue Mesrutiyet témoignent encore de ce prestigieux passé.Tarlabasi et Dolapdere sont des quartiers qui ont toujours été moins considérés que le précédent. On y trouve néanmoins quelques beaux immeubles et des églises étonnantes.Points d’intérêt : Immeubles bourgeois, hôtels du XIXème Siècle, anciennes ambassades, temples protestants, église orthodoxe et église assyrienne.

Coût de la visite : 30 TLLe lieu et l’heure de rendez-vous vous seront communiqués ultérieurement.

Quartiers : Tepbasi, Tarlabasi et Dolapdere

Visites

Le nombre de places étant limité, l’inscription est obligatoire :par e mail : [email protected]

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Mardi 14 avrilL’un des plus beaux exemples d’église byzantine, Saint Sauveur en Chora, fut construite au Vème siècle. Convertie en mosquée par Atik Ali Pasa, grand vizir de Bayezid 2, en 1511, elle devint un musée en 1948.

Elle regorge de mosaïques et de fresques d’une finesse éblouissante, qui comptent parmi les plus importantes de ce qu’ont légué les artistes byzantins. Les représentations des personnages sont d’une légèreté et d’une élégance incomparables.

Un rendez-vous à ne pas manquer!

Coût de la visite : 20 TL plus l’entréeLe lieu et l’heure de rendez-vous vous seront communiqués ultérieurement.

Saint-Sauveur en Chora

Visites

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Portraits de femmes turques

Je vous parle d’abord d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, en évoquant l’actrice Française, Arménienne et Turque qu’était Alice Sapritch (de son vrai nom Alice Sapriç).

Née en juillet 1916 à Istanbul, à Örtakoy plus précisément, dans ce qui était encore l’empire ottoman, elle passa une enfance qu’elle qualifiera de malheureuse dans une famille où le père pris par le démon du jeu était criblé de dettes. On a peu d’informations sur son enfance à Istanbul.

A l’âge de 13 ans, elle quitte la Turquie avec toute la famille pour Bruxelles. Mais le démon du théâtre la tient et elle quitte seule la Belgique pour rejoindre Paris où elle fréquente le cours Simon puis le conservatoire.

Son physique particulier ne facilitant pas la réussite, elle dut attendre 1971 pour connaitre le succès : l’un dans une comédie de Gérard Oury, « la folie des grandeurs » avec Louis de Funès, où elle interprète Doña Juana et exécute un strip-tease comique, et le second dans un tout autre genre, le téléfilm « Vipère au poing » d’Hervé Bazin, où elle interprète « Folcoche » la mère indigne qui maltraite ses enfants. La suite de sa carrière au cinéma n’est guère brillante, une suite de rôles dans des productions sans grand intérêt. Ce sont surtout ses interprétations au théâtre qui restent les plus marquantes.

Dans un autre registre, où elle pratiqua l’autodérision, elle marqua les esprits par les publicités pour « Jex four », le slogan était : « Avant j’étais moche ».

Elle participa à de nombreuses émissions des « Grosses Têtes » de Philippe Bouvard. Elle fut aussi la cible de l’imitateur Thierry Le Luron. Son long fume-cigarettes restera associé à l’image du personnage.

En 1990, elle mourut d’un cancer, à l’âge de 73 ans, à Paris.

Alice Sapritch

Luc Degand

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Au travers des cinq hôpitaux qui portent son nom, la plupart des habitants d’Istanbul connaissent le nom de Florence Nightingale. Elle reste cependant peu connue du public.

Née au sein d’une riche famille anglaise en 1820, très tôt sensible aux conditions de vie des classes pauvres, elle réussit à imposer sa volonté de devenir infirmière malgré l’opposition de sa famille.

Son lien avec la Turquie vient de la guerre de Crimée qui, à partir de 1853 oppose la Russie à une coalition formée de l’Empire ottoman, de la Grande-Bretagne et de la France. Pour la première fois dans l’histoire de la guerre, des correspondants de presse sont présents. Ils alertent l’opinion sur le sort des soldats anglais qui, avant même d’atteindre le front subissent des pertes considérables. Le choléra, la dysenterie sévissent dans les camps de transit, et les défaillances dans le transport des blessés leur sont fatales. C’est dans ce contexte que, fin 1854, Florence Nightingale et un groupe d’infirmières volontaires sont envoyées en Turquie, à la Caserne Selimiye à

Scutari (Üsküdar aujourd’hui). Elles y découvrent des conditions d’hygiène et d’alimentation effroyables, et les affections de masse, qui tuent davantage que les blessures de combat. Nightingale et ses compatriotes commencent par nettoyer complètement l’hôpital et réorganiser les soins aux patients, mais ce n’est qu’en 1855, une fois les égouts assainis et la ventilation améliorée qu’enfin le taux de mortalité du camp diminue. Cette expérience influencera de manière déterminante la carrière de Florence Nightingale vers la conception sanitaire des hôpitaux.

En 1860, elle publie « Notes on Nursing », considéré comme un texte de référence des soins infirmiers, et pierre d’angle au programme de la Nightingale School. Elle passera le reste de sa vie à encourager le développement de la profession d’infirmière et la faire évoluer vers sa forme moderne.

Depuis 1907, le Comité International de la Croix-Rouge décerne la médaille « Florence Nightingale » aux personnes se distinguant par leurs actions dans le domaine des soins infirmiers. Elle a été attribuée en 2007 à une infirmière turque, Leman Birol.

Note : Le mausolée des soldats Français morts à la guerre de Crimée se trouve au cimetière catholique de Pangalti, et l’hôpital « La paix » a servi à soigner les soldats Français à cette époque.

Luc Degand

Florence Nightingale

Portraits de femmes turques

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Tradition culinaire

Le salep est une boisson chaude riche en sucre que les turcs consomment traditionnellement en hiver. Le salep est servi bien chaud saupoudré de poudre de cannelle, ou de gingembre.

Vous pourrez le déguster dans toutes les pâtisseries et salons de thé stambouliotes servis dans de grandes tasses. Vous le trouverez également dans votre supermarché habituel au rayon frais conditionné le plus souvent en briques de 1 litre prêt à servir ou en sachets à mélanger avec du lait.

Le salep est un tonifiant et un fortifiant naturel, c’est un excellent remède l’hiver contre la toux, le rhume et les maux de gorge. Il aurait également des effets positifs sur les intestins, on lui prête aussi des vertus aphrodisiaques.

La farine de salep est obtenue à partir de la poudre de tubercules d’orchidées sauvages du genre orchis qui proviennent essentiellement des contreforts du plateau Anatolien et de la région de Safranbolu. Récoltés uniquement en automne, ils sont blanchis puis mis à sécher avant d’être broyés. La farine de salep ainsi obtenue contient un amidon nutritif et sucré qui, après réhydratation avec le lait, donnera sa texture si particulière à ce breuvage.

Pour obtenir 1 kilo de farine salep, on utilise les tubercules de 1000 plantes.

Le salep intervient également dans la composition des célèbres crèmes glacées élastiques (comme du chewing-gum) de Maraș, appelées les « salepi dondurmas ».

Mais nous en reparlerons dans un prochain article… en attendant… bonne dégustation !

LE SALEPUne boisson traditionnelle de Turquie, à découvrir par grand froid

Patricia Pagès

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Culture culinaire

Vous avez certainement déjà remarqué ces petits grains violets au goût acidulé avec lesquels les turcs aiment parfumer leurs salades de tomates, ou relever leurs fameux poissons grillés.Cette épice quasi exclusivement utilisée dans la cuisine orientale se nomme le Sumac.

Provenant de baies séchées et broyées, le sumac est une poudre à la couleur rouge foncé. Son goût est proche du citron et du vinaigre, c’est à dire légèrement aigre acidulé et fruité sans être astringent.

Le terme sumac vient du mot arabe « summaq» ou « somagh» signifiant « rouge » ainsi que le terme « rhus » d’origine celtique attribué par les romains et grecs. Elle provient d’un arbuste poussant au Moyen Orient de la famille des Manguiers ou Pistachiers.

A l’antiquité, les romains et les grecs s’en servaient pour remplacer le vinaigre et le citron.

Pour la petite histoire, encore aujourd’hui la tradition iranienne veut que pour le nouvel an, chaque foyer apporte sur sa table de fête les sept éléments symboliques nécessaires pour passer une bonne année, et le sumac y est un symbole de bonne vie.

Son goût citronné fait qu’il peut remplacer le citron dans de nombreuses recettes. Il parfume les fruits de mer et le poisson au Liban et en Syrie, les salades en Irak et en Turquie, les volailles, la viande en boulettes, en brochette et en ragoût en Iran et en Géorgie.

Il aromatise les farces, le riz, les légumes et le pain en général. Mélangé au yaourt avec quelques fines herbes, il devient une excellente sauce d’accompagnement.

Attention ! Le sumac possède déjà de fortes capacités salantes, tenez en compte lorsque vous salez. Il faut aussi éviter de le faire cuire, car c’est une épice délicate qui n’aime pas la chaleur.

Le sumac : l’épice magique ! un parfait substitut du citron et du vinaigre

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Frédérique Picard

Recette

Ingrédients :

- 12 crevettes roses décortiquées (150g) - 2 cuillères à café de sumac- 2 cuillères à soupe d’huile d’olive- 1 citron vert- 1 oignon rouge.

Faites mariner environ une heure les crevettes dans un saladier avec l’huile d’olive, le jus du citron vert et le sumac.Faites revenir l’oignon rouge coupé en rondelles dans un wok. Ajoutez les cre-vettes et le jus de la marinade et faites-les colorer à feu vif.Servez avec un riz basmati et dégustez !

Crevettes marinées au sumac

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Us et coutumes : la pièce d’or

La tradition des pièces d’or en TurquieLa Turquie a toujours été un pays où l’or était important. Dans le passé, les familles aisées s’offraient comme cadeau une boite de lokoum dans laquelle on plaçait une pièce d’or, généralement un « cumhurriyet » , la version la plus lourde et la plus chère des pièces d’or que l’on peut acheter dans la plupart des offices de change.

Encore à l’heure actuelle, les achats d’or comme épargne restent très prisés des turcs dans un pays où l’inflation écorne rapidement la valeur de la monnaie et, cette tradition d’offrir de l’or se perpétue. Lors d’une naissance par exemple il est encore très rare que des parents déposent une liste de naissance, et assez maladroit semble-il de leur demander ce qu’ils souhaitent comme présent pour le nouveau-né. Alors on offre une pièce d’or, dont la valeur dépend évidemment du prix que l’on souhaite y mettre, dans une petite boite ou accroché par un ruban rose ou bleu au berceau du bébé. Ces pièces constituent ainsi une sorte d’épargne pour l’enfant qui la recevra lors de son mariage ou à sa majorité

Néanmoins, côté de la traditionnelle pièce d’or, le marketing actuel a bien entendu élargi la gamme, et le prix, des cadeaux que l’on peut offrir au bébé, comme des tétines ou des aiguilles de sûreté agrémentées d’un œil bleu, le « Nazar boncuk », symbole de protection, et bien entendu toute une série de présents à connotation plus religieuse, avec les symboles d’Allah ou un verset du Coran.

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Cette tradition ne s’arrête pas aux naissances. De la même manière, on offre, en Turquie, de l’or lors des évènements importants de la vie : la circoncision, le mariage et même à certains moments clefs de la vie scolaire Le cérémonial est assez identique, on accroche les pièces au costume de circoncision, ou avec un ruban rouge à la robe de la mariée (cette dernière coutume étant plutôt en vigueur dans les villages).

Si on veut se distinguer, on offrira plutôt un de ces bracelets en or que l’on trouve à profusion dans certaines boutiques du Grand Bazar. Après la cérémonie officielle du mariage, les invités vont défiler un à un pour féliciter les mariés et offrir leur cadeau, pièces, bracelets, colliers ou lingots. On peut imaginer une certaine compétition dans l’importance de l’hommage...et il peut ainsi arriver que certaines mariées reçoivent plusieurs kilos d’or lors de la cérémonie.

Us et coutumes

Luc Degand

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Escapade WE : Alacatı la secrète

Imaginez, une eau tempérée aux couleurs turquoises, un spot bénéficiant d’un vent puissant et régulier, un village au charme fou avec ses ruelles blanches et sinueuses, niché au fond de la presqu’île de Cesmé : voici le bourg d’Alaçatı, certainement le plus pittoresque de la côte sud de la province d’Izmir.

Occupé par des Ottomans hellénophones jusqu’aux échanges de population de 1923, le village a un caractère tout à fait particulier. Alaçatı comptait près de 13 000 habitants dont 10 000 Grecs et 3 000 Turques avant la guerre. Les Grecs ont commencé à partir après la défaite ottomane de la guerre des Balkans (1912- 1913) et ont été forcés à s’exiler lors du violent échange de population (1922- 1924) entre la Grèce et la Turquie. C’est donc une ambiance très méditerranéenne qui y flotte …

Depuis quelques années, après avoir été un lieu prisé par les véliplanchistes, le village est devenu la destination week-end la mieux gardée du tout Istanbul. Le site est classé, ici pas de grands ensembles ou de villages de vacances, mais des « boutik hôtels » nichés dans de ravissantes maisons grecques anciennes et de charmants hôtels au style bohème chic comme on les aime.

Alaçatı la secrète, la nouvelle destination « gypset » des stambouliotes

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Alaçatı, c’est surtout une ambiance, que l‘on savoure avec gourmandise, en déambulant dans ses petites rues aux jolies façades, en sirotant un verre au pied de ses moulins à vent, en flânant devant les devantures de boutiques tenues par des trentenaires très pointus en design et mode, ou en se régalant dans un de ses nombreux restaurants. Car Alaçatı c’est aussi une surprise gustative, le village accueille de nombreux jeunes chefs très talentueux comme Demirasal, champion de planche à voile, aussi à l’aise sur l’eau qu’aux fourneaux. Son premier restaurant, Barbun, émoustillait déjà les papilles les plus aguerries. Sa nouvelle table, Alancha, est déjà comparée au Noma turc par certains magazines.Pour les plages, il est possible d’y aller en vélo, elles sont à 3 kilomètres du village mais ce ne sont pas les plus jolies de la côte.

Une ballade sur le port de Cesmé, à moins de 10 kilomètres , est assez plaisante. On peut y flâner et visiter la citadelle.

Et surtout chut ! Alaçatı, prisé des turcs mais encore peu connu des touristes étrangers, reste une adresse exquise le temps d’un week-end, alors gardez bien le secret !

Pour s’y rendre : Avion Istanbul - Izmir Puis taxi Izmir - Alacati ( environ 80 km et 180 TL )

Où dormir : -Le premier hôtel de charme d‘Alaçatı : le Tas Hôtel installé dans une vielle maison grecque, très joliment rénové. L’accueil est extrêmement chaleureux, les pâtisseries exquises et le petit jardin très bucolique. Nous y avons séjourné avec un réel plaisir. -L’hôtel dont-on-parle : l‘Alavya, un ensemble de 6 maisons regroupant 25 chambres, disséminées dans un grand jardin abritant oliviers, arbres fruitiers et une jolie piscine pour se délasser. Et à vous de découvrir la perle parmi toutes ces jolies maisons au charme fou.

Adresse sympa pour dîner : Asma yapragi’s : une de nos adresses favorites car plus qu’un restaurant, on s‘y sent invités. On choisit ses mets parmi les spécialités du jour dans la salle à manger et …. On se régale !

Frédérique Picard

Escapade WE

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Il est un coin de Turquie en-dehors de tous les circuits touristiques, idéal pour qui veut se régaler de grands espaces, de paysages variés, et découvrir un tout autre visage de ce pays tout en contrastes. On peut même y aller en été sans risquer de cuire comme sur les plages et les sites antiques du sud-ouest si prisé ! Equipés de 2 bons guides (le Lonely Planet et le Guide Bleu) et d’une carte du pays, animés d’une petite envie d’aventure, nous voilà partis à la découverte de ce nord-est anatolien si méconnu, aux confins de la Géorgie et de l’Arménie.

Après avoir atterri à Trabzon, nous filons vers le monastère de Sümela, dans l’arrière-pays. Très facile d’accès, ce site grandiose (mais rarement ensoleillé) impressionne, et on se demande comment les 2 moines fondateurs, venus de Grèce au IVème siècle sous l’inspiration de la Vierge Marie, ont pu réaliser la prouesse d’installer ici ce monastère accroché à l’abrupte paroi rocheuse !

Les monts Kaçkar et la région des églises géorgiennes

Voyage : un road-trip dans le nord-est turc

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Nous retournons vers Trabzon, sans nous y attarder, pour récupérer la belle route en bord de Mer Noire. Les monts Kaçkar nous attendent… Très vite, nous longeons les versants nord verdoyants de ce massif plongeant dans la mer. Les fameuses plantations de thé noir turc s’étagent sur les pentes dominant des gorges encaissées. Nous passons Rize, et nous nous enfonçons à Ardeşen dans une vallée en direction d’Ayder.

L’arrivée de la pluie nous rappelle que cette région a la réputation d’être la plus humide de Turquie ! A quelques kilomètres de la côte, nous nous arrêtons dans le Dere Butik Otel, tout en bois, qui nous propose de belles chambres avec vue sur la rivière Fırtına en contrebas.

Le lendemain matin, nous poursuivons notre incursion dans les Kaçkar jusqu’à Çamlıhemşin, Ayder, le château de Zil et la cascade de Palovit. Nous découvrons les fameuses « maisons câblées », perchées sur les hauteurs et reliées à la vallée par des systèmes de câbles et de poulies permettant d’acheminer les marchandises. Des ponts en pierre et des passerelles franchissent les nombreux cours d’eau. Des ruches alignées au milieu des théiers nous rappellent que le film Bal (« Miel », du réalisateur turc Semih Kaplanoğlu) a été tourné dans cette région en 2010.

S’étirant sur 30km et culminant à presque 4000m, on ne peut franchir ce massif qu’en marchant plusieurs jours à partir d’Ayder, ou en contournant les montagnes par le nord et l’est comme nous allons le faire. Nous retrouvons le soleil en nous rapprochant de la mer, que nous longeons jusqu’à Hopa. Puis la route s’enfonce à nouveau dans les terres, jalonnée d’énormes sacs de thé fraîchement récolté. A

Voyage : un road-trip dans le nord-est turc

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Artvin, une ville étagée sur 500m de dénivelé, changement de décor radical, avec vue imprenable sur un énorme barrage.

Le dernier chant du muezzin nous accueille à Yusufeli, après avoir filé sur une route toute neuve, puis peiné sur une longue zone en travaux genre « piste en tôle ondulée ». En effet, la mise en service du barrage d’Artvin a noyé une vallée sur des kilomètres, obligeant à construire un nouvel axe de circulation ralliant la Géorgie à Erzurum, avec des dizaines de tunnels perçant les montagnes arides ! Nous nous posons finalement à l’hôtel Barcelona le long de la rivière (pas très typique mais confortable et propre).

Le lendemain, nous n’avons plus que 28 km à parcourir pour gagner Barhal, mais il nous faut presque 1h30 pour parcourir cette courte distance ! Car la route, très étroite, se transforme vite en piste caillouteuse (4x4 recommandé !). A Barhal, nous nous installons à la Karahan Pansiyon, perchée tout au bout du village. Nos bagages montent jusqu’à nos chambres sur une petite nacelle treuillée. Nos hôtes proposent toute une palette de randonnées aux alentours, dans un cadre alpestre époustouflant beaucoup plus ensoleillé que les versants septentrionaux. Tout là-haut, entre 3000 et 4000m, les nuages venus du nord chatouillent les crêtes des Altıparmak… La bataille entre vents contraires doit être rude sur les cimes ! Si on aime marcher en pleine nature, on peut rester 2 ou 3 nuits à Barhal, d’autant plus qu’on mange très bien à la Karahan Pansiyon. Ne pas oublier de visiter l’église géorgienne voisine de la pension ; transformée en mosquée au XVIIème siècle, elle est malheureusement le seul vestige d’un complexe monastique du Xème siècle.

Voyage : un road-trip dans le nord-est turc

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Un petit aller-retour vers le sud depuis Yusufeli permet de se rafraîchir près des chutes de la Tortum, et de découvrir le monastère d’Öşk Vank qui fut au XIème siècle l’un des plus importants centres culturels et religieux de Géorgie. Mais on peut remonter directement plein nord par la route aux innombrables tunnels, pour atteindre la vallée de la Berta, entre Artvin et Ardahan.

Après l’église de Dolişhane (à Hamamlı), facile à atteindre au bout de seulement 3km de piste, nous avons du mal à trouver le monastère de Porta : la piste attendue est en fait un chemin escarpé ! Bien chaussés, nous finissons par découvrir, émergeant de la végétation, les vestiges de cet ancien monastère géorgien du XIème siècle. Puis nous continuons notre route vers Şavşat, par les étroites gorges de la vallée de la Berta qui cèdent la place à un paysage de montagnes dans lequel nous sinuons vers le Laşet Motel, à plus de 10 km après la sortie de Şavşat. Le lendemain matin, nous savourons notre petit déjeuner avec vue imprenable sur les alpages ensoleillés. Et avant d’embarquer pour la suite du voyage, nous taguons notre voiture : déjà 1000 kilomètres !

La route en lacets nous conduit au col de Çam (2470 m), où nous passons sur un plateau de steppe à 2000 m d’altitude. A perte de vue, des collines dorées couvertes

Voyage : un road-trip dans le nord-est turc

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de champs de fourrage en cours de récolte – le cheval a encore ici un rôle moteur de premier ordre… De-ci de là, des villages épars aux petites maisons basses en pierres et en pisé, à moitié enfouies dans le sol pour s’isoler des températures extrêmes ; des campements (yayla) installés en été pour accompagner les troupeaux. Partout sèchent au soleil des briquettes de bouse et de paille (elles serviront à se chauffer pendant le rude hiver)… et fleurissent des antennes paraboliques !

A Kars, nous bifurquons plein est vers la frontière arménienne et Ani, l’ancienne capitale du royaume de Chirak (nord-ouest de l’Arménie). Sur cette partie de notre périple, voir l’article paru dans l’Echo de juin 2014 p. 37. Notons juste, pour compléter, les pistes de traverse permettant d’accéder à des églises isolées souvent utilisées comme granges (monastère de Bagnayr et Kızıl Kilise).

On peut poursuivre jusqu’à Erzurum, en passant par Oltu plutôt que par l’axe principal, ce qui permet de découvrir le site de Narman - un étonnant canyon de roche rouge qui ne figure sur aucun guide, mais a retenu notre attention dans un prospectus glané sur le chemin.

Bilan de notre tour d’environ 1500 km dans cette région aux décors naturels incroyablement variés : presque seuls au monde, nous nous sommes régalés de couleurs, d’odeurs, d’ambiances, qui nous ont transportés vers une époque révolue au regard de nos sociétés modernes. Vous êtes prévenus : il faut aimer rouler, marcher… et éventuellement se perdre !

Véronique Freté

Voyage : un road-trip dans le nord-est turc

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Recette

Özlem Erel

Ingrédients (pour 6 personnes) : 750gr.-1 kg.de céleri ½ jus de citron 1 oignon 1 jus d’orange ou de clémentine 1 carotte ½ botte d’aneth 1 pomme de terre 1 cuillière à cafe de sucre Huile d’olive Sel

Coupez les oignons en cubes et faîtes-les revenir 2 ou 3 minutes dans l’huile d’olive dans une casserole.Ajoutez le sucre pour que les oignons caramélisent un petit peu.Ajoutez ensuite la carotte coupée en cubes avec la pomme de terre et les laissez cuire 4 minutes de plus.Ajoutez ensuite le céleri coupé en tranches de 1 centimètre que vous citronnerez tout de suite pour qu’elles ne noircissent pas. Versez de l’eau dans la casserole jusqu’à la mi-hauteur avec le jus de citron et le jus d’orange.Laissez cuire 20 minutes environ.Laissez refroidir et décorez avec l’aneth ciselée.

CELERI A L’HUILE D’OLIVE

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Thessalonique, 1917. Smyrne, 1922. Deux villes dévastées par des incendies, deux destins croisés qui des années plus tard vont dévider le fil de leurs souvenirs… Nous faisons connaissance avec Dimitris le jour de sa naissance à Thessalonique, alors que les flammes dévorent l’hôtel particulier et les entrepôts de son père, un riche marchand de tissu. Katerina est née à peu près au même moment dans cette ville levantine prospère qu’était Smyrne avant sa destruction complète. Nous la suivons dans son exode vers la Grèce provoqué par la poussée nationaliste des Turcs, sous l’égide de Mustafa Kemal.

Dimitris et Katerina passent une partie de leur enfance dans un quartier populaire sur les hauteurs de Thessalonique, qui a échappé aux ravages du feu mais a connu un autre traumatisme : les musulmans, qui y vivaient en harmonie avec chrétiens et juifs, ont « déménagé » dans le cadre d’un échange avec les chrétiens de Turquie. L’Histoire tisse sa trame mouvementée et cruelle autour de celle de nos héros : l’une couturière émérite, l’autre rebelle refusant de prendre la suite de son père à la tête de son affaire florissante. Vous vous laisserez emporter dans le tourbillon de cette saga familiale savamment brodée au fil des décennies, jusqu’à nos jours. La tragédie grecque connaît heureusement un dénouement romanesque gréco-turc. Et vous vous amuserez à repérer les similitudes entre coutumes et mots grecs et turcs !

Coin des livres

Le fil des souvenirs,de Victoria Hislop

Véronique Freté

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Mots mêlés

Les interdits du 8 mars Kadınlar Günü’nün yasakları

- A ne pas faire après le repas. (7) - A ne pas mettre dans la machine. (7) - Surtout ne pas y mettre les pieds. (6) - Laisser son conjoint le préparer. (5) - Laisser son conjoint l’utiliser s’il ne veut pas être froissé. (3) - Un verbe pour l’aspirateur. (8) - Un verbe contre la poussière (3-5)

Brigitte Lund et Denise Akura-Riboulet

Jeu

Les mots réponses à nos définitions sont en turc bien évidemment.Une fois trouvés, placez-les dans la grille. Attention, ils peuvent être lus de haut en bas et de gauche à droite mais aussi de bas en haut, de droite à gauche et en diagonal. Entre parenthèse, nous avons mis le nombre de lettres comme indice.

Les spécialités du 8 mars Kadınlar Günü’nün özellikleri

- L’être se jour-là devrait être obligatoire ! (6) - Ne rien faire. (9) - Etre comblée de cadeaux ou d’attention. (11) - Prendre un bon livre et … au calme, sans interruption. (6)

Solution / Çözme :

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Vous avez un savoir-faire ou une passion...

Faites-les découvrir et partager en devenant animateur (animatrice) d’un atelier,

pour quelques séances selon votre disponibilité et votre envie.

Contactez dès maintenant:Brigitte RIERA-LUND : [email protected]

Retrouvez un descrıptif complet et les contacts de ces activités www.istanbulaccueil.org rubrique mes activités.

Activités IA

Tricot

Tous les 15 jours à Kurukent

Laure Debelenet : 0544 461 89 67

[email protected]

Bébé groupe

Une fois par semaine

Europe : Claire Dumontroty et Françoise: Hocquet

[email protected]

Asie : Sandra Neumann0538 449 0673

Rencontre d’actualité

1 fois par mois

Le prochain : le 18 Fevrier à Galatasaray Umiversité.

Emine Demirel

et Catherine Palpant : 0541 961 31 49

[email protected]

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Bridge

1 fois par semaine

Lale Tekbas 0532 295 99 80

[email protected]

Activités IA

Conversation en Turc

2 fois par mois

Brigitte :[email protected]

Conversation en Anglais

2 fois par mois(4pers minimum)

Houda El Haimeur : 0544 413 41 35

[email protected]

Groupe de parole

1er mardi de chaque mois

Laurence Huc : 0531 83 46 437

[email protected]

Jogging-Marche rapide

Mercredi matin à Kuruçeṣme

Isabelle Blayney :0538 558 53 46

[email protected]

Cercle de lecture

Une fois par mois

Cercle d’Etiler animé par Marie Liesse de [email protected]

Cercle de Yeniköy, animé par Véronique Freté0542 667 37 30

[email protected]

Cercle d’Ortaköy, animé par Laure de Belenet 0544 461 89 67

[email protected]

VTT

Samedi et dimanche matin en forêt de Belgrade

[email protected]

Cuisine du monde

1 fois par mois

Florence & Joanne : [email protected]

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PRÉSIDENTEVéronique Freté

SECRÉTAIRE GÉNÉRALESonia Wagner

TRÉSORIÈREÖzlem Erel

COORDINATION QUARTIERSChristine Quenet et Anne-Gaëlle Macé

ACTIVITÉSBrigitte Reira-Lund

VISITESCharlotte Godelle

ANIMATIONS ET SORTIESAnne Evanno

• Présidente, Véronique Freté : 0542 667 37 30, [email protected]• Secrétaire générale, Sonia Wagner : 0541 466 79 65, [email protected]• Trésorière, Özlem Erel : 0507 366 18 56, [email protected]• Coordination des quartiers, Christine Quenet : 0531 315 36 17 et Anne-Gaëlle Macé : 0532 224 71 48, [email protected]• Caritatif, Marie Fedotov : 0539 340 90 90 et Anne Christin : 0541 466 77 04, [email protected]• Activités, Brigitte Reira-Lund : [email protected]• Visites, Charlotte Godelle : [email protected]• Animations et sorties, Anne Evano : 0539 744 55 87, [email protected]

Bureau : Qui fait quoi?

CARITATIFMarie Fedotov et Anne Christin

Bureau : Qui fait quoi?

Page 49: Echo du Bosphore - février 2015

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COMMUNICATIONZeynep de Heeckeren

SITE INTERNETBrigitte Reira-Lund

SPONSORSLaetitia Trombert et Anne Debroas

ECHO DU BOSPHORERédaction : Sarah Barberousse et Patricia Pagès

Maquette graphique : Sabrina Tahar et Sandrine Delbos

• Club Pro, Sophie Serizier : [email protected]• Sponsors, Anne Debroas : 0530 954 70 91 et Laetitia Trombert : 0538 033 34 80, [email protected]• Communication, Zeynep de Heeckeren : 0534 020 75 65, [email protected]• Site internet, Brigitte Reira-Lund : [email protected]• Fichier et annuaire, Tomira Jouet : 0541 438 51 24, [email protected]• Echo du Bosphore, Sarah Barberousse et Patricia Pagès : [email protected]

FICHIER ET ANNUAIRETomira Jouet

CLUB PROSophie Serizier

Bureau : Qui fait quoi?

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Vos correspondantes

Claire [email protected]

ETILER

Brigitte [email protected]

CIHANGIR AéROPORT

ORTAKÖY-BESIKTAS

EMIRGAN

Sophie ARI

ASIE

Brigitte [email protected]

Viorica WAGNERTARABYA

Karen [email protected]

Ee Lin [email protected]

Francoise [email protected]

Miryam AMIEL

Cécile MANDABA

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L M M J V S D

FÉVRIER

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Agenda

19 mars : Café de printemps, sortie du livre de cuisine9 avril : Café-rencontre, distribution de l’Écho

14 mars : Diner du nouvel an chinois

17 février : Les films et l’image de la Turquie 10 mars : Mevlana17 ou 19 mars : Bijoutier au Grand Bazar24 mars: La communauté Juive de Turquie 31 mars : La communauté grecque d’Istanbul 7 avril : Tepbasi, Tarlabasi et Dolapdere14 avril : Saint-Sauveur en Chora

10 au 18 Avril : Printemps des artistes

Caritatif

Visites

Animations et sorties

Cafés -Rencontres

Vacances

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MARS

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AVRIL

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21 Février au 8 Mars : Vacances d’hiver 4 avril au 6 Avril (inclus) : WEND de pâques23 avril : Fête de la souveraineté nationale et des enfants25 avril au 10 mai : Vacances de printemps

8 mars : Journée internationale de la femme!

Retrouvez sur le site les dates de nos animations et inscrivez-vous en un clic !!