Ececg 2014 2015

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14 saison 15 Espace Culture Emilie-Gourd

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Saison 2014-2015 de l'Espace Culture Emilie-Gourd

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15Espace Culture Emilie-Gourd

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Erró Erró Matisse - Errósafn, 1991 offset⏐ 43 x 95 cm

Lyon – Confluence, bâtiments résidentiels © Jean Bono

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Lyon

4 octobre 2014

Anticipant les flux continus et infinis d’images et d’informations qui circulent sur les réseaux numériques, Erró s’est, dès le début de son œuvre, intéressé à la profusion des images et à leur diffusion, inventant des formes de narrations, des grilles de vocabulaire, une grammaire et une rhétorique inédites.

De collages en tableaux, il a ainsi élaboré une sorte d’anti-encyclopédie visuelle et critique de tous les savoirs, pleine de couleurs et de drôleries, d’outrances et d’ambiguïtés, accessible à tous.

C’est cet aspect de l’œuvre, profondément actuel, qu’expose le mac sur 3 étages. Collages, performances, films, aquarelles, peintures, dessins : plus de 400 œuvres choisies dans les collections publiques et privées d’Europe et d’Islande, toutes les formes novatrices du premier storyteller de l’histoire de l’art.

Confluence, fondée sur une identité plurielle, mosaïque de quartiers, s’étend de la place des Terreaux jusqu’au point de rencontre du Rhône et de la Saône. Quartier de ville au contact de l’eau, c’est aussi un laboratoire d’architecture contemporaine.

A (Saône Park), B (Lyon Islands), C (le Monolithe), chaque îlot développe son propre vocabulaire architectural : poétique sur la Saône, industriel sur la darse, urbain sur la voie ferrée. Réversibilité des fonctions, recherche de vues traversantes, éclairage naturel et conception énergétique innovante ont défini leur conception. Pour créer l’émulation, le schéma directeur imposait dans chaque groupement un panachage d’agences incluant un jeune talent, un Lyonnais et une « pointure » internationale.

Après Züriwest, nous invitons à la découverte de Lyon Confluence.

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© M.J. Cachero

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Leo Tardin le piano comme horizon

6 octobre 2014

Parallèlement aux nuits transfigurées de Grand Pianoramax, projet nourri à l’échelle d’une décennie par les électricités cosmopolites de New York, Berlin ou Mumbai, l’arpenteur des claviers Leo Tardin consacre un premier album au piano solo: DAWNSCAPE (2014). Dans Grand Pianoramax, accompagné du batteur Dom Burkhalter, Leo Tardin manipule des claviers modifiés, des sonorités préenregistrées, il laisse du champ à la scansion de Black Cracker — poète-boxeur pour lequel le ring ne suffit pas.

Avec DAWNSCAPE, Tardin est seul. A la lisière de l'intime, à fleur de voya-ges et de rencontres, écloses ou éphémères, le musicien d'origine suisse se met au jour, autrement.

«Je porte ce projet solo en moi depuis de nombreuses années. Simplement il appartenait à ma sphère privée. C’est un processus créatif spontané, plus immédiat qu’avec Grand Pianoramax : je m’assieds à l’instrument, chez moi ou dans des lieux de passage, je pose mon humeur dans un enchaînement d’accords ou dans une ligne mélodique. Je les avais gardés pour moi jusqu’ici.» L’Espace Culture Émilie–Gourd ouvre sa nouvelle saison sur les quelques notes de DAWNSCAPE en piano solo suivies d’une rencontre-débat pour vous faire découvrir un irrésistible baroudeur et pianiste. Date : 6 octobre 2014 à 17 h. 30 « DAWNSCAPE, c'est la contraction de dawn ("aube") et landscape ("paysage"). Comme une volonté de s'immerger dans la fragilité du jour qui bascule, de saisir la nuit évanouie, de mettre en espace l'instant, l'éphémère, la lumière. La musique a cette force. » ! www.leotardin.com

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© Sabine Burger

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Anna Aaron

2 décembre 2014

GAP (Gibson Aaron Project) propose de mettre en résonance littérature et musique en faisant dialoguer William Gibson, auteur de l’anti-utopie Neuromancer (1984), et Anna Aaron, dont le dernier l’album, NEURO (2014), est la transcription sonore. Anna Aaron interviendra tout d’abord, dans la langue de Shakespeare, dans le cadre d’un cours-séminaire d’anglais animé par Sylvain Marlot ré-servé aux élèves de 4ième ayant travaillé les textes. Un event accueille ensuite tous les élèves et collaborateurs du Collège et Ecole de Commerce Émilie-Gourd pour un concert unplugged suivi d’une rencontre-débat en français avec Anna Aaron. Date : Anna Aaron unplugged le 2 décembre 2014 à 18 h. J’écoute ce que j’ai en moi. Tout ce monde intérieur se compose d’images, de rêves et de sensations que je transforme ensuite en musique. Mon ap-proche est en grande partie intuitive. Pour « Neuro », la thématique développée est celle du monde digital. J’en suis venue à m’interroger sur les rapports qu’entretiennent le monde phy-sique et le monde numérique. J’ai lu beaucoup de science-fiction et c’est ce qui m’a amenée à me pencher sur l’interaction entre corps physique et univers digital. Avant s’opposaient le corps et le monde spirituel. Aujourd’hui, se pose la question de l’interaction avec la matrice. Dès lors que la machine devienne humaine quelles sont les différences entre l’homme et la machi-ne? Comment l’homme parvient-il à s’affirmer dans ces différentes dimensions ?

! annaaaron.com

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© Eric Balaire

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Roman Kroke la danse de la résistance

23 février 2015

« (…) in der Entscheidung gibt es keine Umwege » — phrase emblématique d’Adolf Reichwein, résistant allemand contre la dictature hitlérienne, exécuté le 20 octobre 1944. En miroir, une danseuse tourbillonnant en l'air, grand écart ; un acrobate cherchant son équilibre à une hauteur vertigineuse. Mon fusain dansant sur la toile… pont entre ces deux mondes. Ma nouvelle création explore des images venues de l’univers du ballet et de l’acrobatie : la flexibilité, la posture, la marche droite, le vestiaire, etc. Préliminaires de métaphores visuelles captant un état d’esprit, un acte civique, un positionnement politique de l’individu dans la société. La résistance du corps — qu’illustre la tension d’une posture du danseur — symbolise l’opposition de l’homme au rejet des valeurs humaines. À partir de la biographie d’Adolf Reichwein, mon travail invite à une réflexion sur le concept de la citoyenneté. Ce projet artistique, actuellement en cours de création, est réalisé en coopération avec l’École de Danse et d’Acrobatie de Berlin (Staatliche Ballettschule Berlin und Schule für Artistik) et l’Association Adolf Reichwein (Adolf-Reichwein-Verein e. V.). Date : lundi 23 février 2015 à 18 h. Roman Kroke. Artiste Berlinois. Son travail consiste principalement dans l’illustration d’événements historiques et de biographies. Son œuvre — établissant une relation organique entre le passé, le présent et le futur — est caractérisée par une approche interdisciplinaire combinant arts, histoire, littérature, philosophie, sociologie et pédagogie. Roman Kroke animera un atelier d’une semaine à Berlin sur le thème « Le Mur de Berlin et la métaphore universelle de la frontière ». Cet atelier art-histoire en allemand se déroulera dans le cadre du séjour linguistique des élèves de deuxième année. ! www.Roman-Kroke.de

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Maya Rochat Love

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Maya Rochat

9 mars 2015

Maya Rochat aime compliquer les ombres pour rendre encore plus dange-reuse la contreculture dont son œuvre est la complice. Loin des jeunes filles en fleurs qui dans leurs appartements que le soleil safrane plissent des papiers de soie, Maya Rochat les déchirent pour communiquer avec les espaces sidéraux par de telles étranges lucarnes improvisées. Pire : refusant le bronzage sur des plages encombrées de férus d’essaimages l’artiste parachève de sa main ses prises du réel pour les faire mousser de miaulements optiques très particuliers et drôles. Les photographies séduisent par leur pelage gris sales avec des mouche-tures plus sombres. Cela fait penser à la brume de quelque château gothique, à une boissellerie couverte d’étranges paillettes qui ne cher-chent pas forcément le captieux mais se plaisent à montrer les êtres et les choses plus vieux que leur âge. Maugréeuse à l’occasion, sourde comme des soubassements, laissant radoter pour eux tout seuls des oiseaux punks (car à aigrettes) l’œuvre prouve que qui dit poules ne dit pas forcément plumes. Agrémentés de bandages herniaires les photogra-phies ne cherchent jamais la couleur locale mais le bizarre. Il s’agit de remonter des horloges de sable ou des clepsydres pisseuses d’eau afin de permettre aux amateurs voyeurs de jouir d’une liberté de vue au sein d’un swiss’ delirium parfois en miettes sur carrelage jonché des déchets. L’impertinente Mélusine y secoue ses poupons polychromes. Ils sentent l’abricot, le chocolat refroidi et l’acide phénique. L’artiste y apparaît parfois telle une femme au déshabillé compliqué de tractions filiformes, une écorcheuse de nerfs ou telle une minette qui amidonne les cols marins de futurs tueurs de mouettes et de geais d’eau (mais uniquement à Genève). Jean-Paul Gavard-Perret $ lundi 9 mars 2015, 18 à 19 h. au CEC Emilie-Gourd $ www.mayarochat.com

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Inlassablement, MICR, 2014 © Isabelle Meister

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Le territoire est un espace travaillé par l'homme Le premier espace auquel je m’intéresse est celui du corps, en tant que réalité préexistante. Avec les danseurs professionnels et les danseurs potentiels, je travail-le sur la mémoire du corps, les souvenirs des étapes de nos constructions. J’en aborde les enjeux par les relations de soi à soi, de soi à l’autre, de soi au cercle social, de soi à l’environnement direct et plus vaste. Traverser cette étape de réflexion active pour aborder le consentement, la résis-tance, la lutte, la résilience et l’abandon. Le corps existe, évolue, révolutionne dans un espace. Peut-on s’approprier un espace sans que cela le soit aux dépens de nos pairs, y a-t-il des perceptions territoriales ouvertes supportant les juxtapositions et les dé-cloisonnements ? Ou revient-on toujours à cette notion de protection, de marquage ou de frontières que l’on assimile au mot territoire ? Mettre en œuvre ces questions dans le mode de production d’une création chorégraphique — « Go », de la compagnie l’estuaire (mai 2015) — me permet d’envisager des collaborations avec d’autres territoires que ceux de la danse. C’est dans cette perspective que se déroulera un parcours de création avec des élèves du Collège Émilie-Gourd suivant un cours de philosophie consacré au territoire. L’intérêt pour les uns et les autres est de créer un dialogue entre le terrain artistique et le terrain scolaire, de décentrer les savoirs et savoir-faire dans d’autres territoires que ceux que nous occupons habituellement. Prendre et apprendre de l’autre. Envisager la remise en question comme un élément d’évolution et de révolution.

Nathalie Tacchella, chorégraphe – cie de l’estuaire

! www.estuaire.ch

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Hendrick Avercamp Paysage d’hiver, vers 1608 huile sur panneau ⏐ 77,3 x 131,9 cm ⏐ Rijksmuseum

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« Le trajet d'une rivière » — Méandres bénéfiques Sécheresse – Aridité Au quotidien : morcellement de la formation gymnasiale – prolifération de l’administration – individualismes (des élèves et des professeurs) – absence de réflexion sur la complémentarité des savoirs – assujettisse-ment progressif à une pensée matérialiste et mercantile. Des langues pour la communication courante uniquement, des arts pour (se) vendre et consommer, des sciences pour réduire et manipuler le réel. Générosité Dans un contexte encore plus difficile, Francis Tregian (1574–1619), virginaliste et compositeur anglais, traverse son siècle ensanglanté, sous la plume de la romancière Anne Cuneo. Il en sort indemne, grandi : homme. Les épreuves n'ont pas manqué, ni les errances, ni les blessures, ni les obscurantismes de tous bords. La source de sa réussite : une sages-se pratique appuyée sur Montaigne, sur la poésie, le théâtre, la musique. L'idéal et le quotidien réconciliés. Ponts En avril 2015 plusieurs professeurs des collèges d’Émilie-Gourd et Clapa-rède conjuguent leur pratique pour explorer ensemble et à nouveaux frais Le trajet d'une rivière. La Vie et les Aventures parfois secrètes de Francis Tregian, gentilhomme et musicien, d’Anne Cuneo (1993). Conférences, concerts, concerts-conférences, expositions, visites sont au programme. Ferons-nous tourner la roue dans un sens que nous aimons ? Didier Bonvin

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Joan Miró Peinture — escargot, femme fleur, étoile, 1934 huile sur toile ⏐ 172 x 195 cm ⏐ Musée reine Sofia

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Au-delà de la peinture ? La poétique de Miró « A Childish Spirit » avec Maya Rochat Dès les années 1920, Miró intègre l’écriture à ses toiles. D’abord des lettres, puis des mots, enfin des phrases. « Ceci est la couleur de mes rêves » (1925), « Une étoile caresse le sein d’une négresse » (1938). Ensuite, les titres-poèmes prendront le relais, comme « La nuit se lève au rythme de l’aube percée par le glissement du serpent » (1954). Plus tard, à la demande d’amis, Miró publiera des textes poétiques : « Jeux poéti-ques » (1946) et « Carnaval d’Arlequin » (1952). Dans « Nord-Sud » (1916–1917), devant le journal, une poire, un poisson rayé multicolore et une paire de ciseaux : un livre de Goethe, peut-être son Traité des couleurs (1810). Aussi est-ce dans la patrie de ce dernier, dans le cadre d’un séjour linguistique — « Qui ne connaît pas de langues étrangères ne sait rien de la sienne », Goethe — que deux classes découvriront les peintures-poèmes du peintre catalan au Bucerius Kunst Forum à Hambourg. Durant le séjour, les élèves participeront à un atelier art — en allemand — au Collectif Frappant (Hambourg). Maya Rochat animera un workshop sur le thème « A Childish Spirit » avec pour objectif l’exploration de stratégies de communication par le visuel ; un travail in situ comprenant l’appren-tissage de gestes collectifs, le développement d’une démarche personnelle et l’esquisse d’un projet artistique. Un questionnement sur les différents médiums et les possibles porosités avec d’autres pratiques participera à la mise en espace d’une exposition. « Ce qui est important, ce n’est pas de finir une œuvre, mais d’entrevoir qu’elle permette un jour de commencer quelque chose » (Joan Miró) Séjour linguistique à Hambourg du 20 au 24 avril 2015 Equipe pédagogique : Danielle Matter, Diana Bianchi, Paul Marti et Christophe Solioz Artiste invitée : Maya Rochat