E DU COMMERCE - shugendo.eu BUSHIDO n°40 Bujin.pdf · koto ryu fondée par sandayu Momochi, 18r...

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r. TIAU SHUGENDO... maîtrise de l'énerg E DU COMMERCE M1724- 40-20,OOF 3791724020005 00400 146FB.

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r.TIAU

SHUGENDO...maîtrise de l'énerg

E DU COMMERCE

M1724- 40-20,OOF

3791724020005 00400

146FB.

L'ENSEIGNEMENT DU TOGAKUREBUJINKAN NINJUTSU

IMA NINJA

D 'unification du Japon marqua lafin nette des activités des ninja, saufpour l'appui de l'état.Plus tard des guerres intérieures

entre des chefe militaires rivaux ou contrel'état furent strictement interdites et desmesures draconiennes furent prises pourrenforcer cette interdiction en prenant soit leseigneur, soit des membres de sa famille quirestaient en otage des années dans le châ-teau d'Edo : ceci signifia aussi la fin des sec-tions ninja pour éviter toute conspirationcontre le shogun.Les pages des seigneurs locaux se dégui-saient souvent en ninja mais en faisant desravages de nuit les uns contre les autres.Cependant, ces hommes étaient des ninjaseulement en apparence. Ils donnèrent unemauvaise réputation au ninjutsu car beau-coup d'entre eux furent des gangsters, deshors-ia-loi et des oppresseurs.Lorsqu'au XW siècle le shogun Tokugawainterdit la pratique du ninj utsu sous peine demort, il y eut le sceau du secret sur l'artocculte. A travers les années, seuls quelqueshommes continuèrent secrètement àmain-tenir les traditions du ninjutsu.Par chance, en I960, une compagnie japo-naise de film donna un budget pour étudierles exploits anciens des ninja. Avant peu,la demi-douzaine de pratiquants de l'artd'abord inconnu, se retrouvèrent célèbres :senseï Takamatsu, senseï Hatsumi, senséiNawa, senseï Seiko Fujita, senseï Okuse,senseï Shimoda, senseï Norihiro Iga-Haku-yusaï. Un courant d'intérêt s'en suivit.

TAKAMATSUSENSEÏToshitsugu Takamatsu vécut dans la ville deNara. Il appartenait avec Seiko Fujita, YumioNawa, à ces ninja qui furent utilisés durantles dernières guerres (Corée, Birmanie,Mandchourie).Petit-fils de Shinryuken Masamitsu Toda, ileut la responsabilité en tant que soké de neufécoles du Iga Ninjutsu.Professeur de Hatsumi Yoshiaki durant unequinzaine d'années, il est l'auteur du nin-jutsu hiketsu bun : un essai important surl'essence de l'art du ninja

MNfiJTSU IKETSU BUN(traduit du japonais) :

"L'essence de tous les arts martiaux et desstratégies militaires consiste à se protéger dudanger et à le devancer. " Le ninjutsu est latraduction la plus complète qui soit de l'idéede se protéger en pratiquant les arts mar-tiaux ; en effet, l'art du ninja s'attache à pro-téger non seulement le corps mais égale-ment l'esprit et l'âme. La voie du ninja con-siste à endurer, survivre et à vaincre tout cequi pourrait le détruire. Loin de se résumer àune série de coups ou de tranchage et detechniques pour tromper l'ennemi, le nin-jutsu est la voie qui permet de satisfaire mesbesoins tout en misant du monde un meil-leur lieu où vivre.L'art du ninja est l'art de vaincre. "Avantd'entreprendre l'étude d'un art martial, quelqu'il soit, il est essentiel que ses motivationssoient justes. " Si l'on ne dispose pas de l'étatd'esprit requis, un apprentissage assidu destechniques de combat peut s'avérer non pasenrichissant mais maléfique. Mais ce résul-tat peut également s'observer chaque foisque l'on pratique à outrance une activitébénéfique.La médecine a pour mission d'améliorer lasanté des hommes et soulager leurs souf-frances. Cependant, une mauvaise utilisa-tion des médicaments et une surestimationdes pouvoirs du médecin peuvent produire

Hatsumi Yoshiaki

chez les individus, un état de dépendance, telqu'ils ne sont plus à même de contrôler leursanté. Un régime alimentaire équilibré etnutritif permet de rester vivant, plein devitalité et en bonne santé alors que la surali-mentation et les excès de boissons etde médicaments sont une façon infaillibled'empoisonner le corps. De la même façon,les gouvernements ont été institués pourveiller au bon fonctionnement des rouagesde la société mais lorsque les dirigeantsdeviennent avides de pouvoir ou manquentde sagesse, le pays devient la proie de guer-res inutiles, du désordre et du chaos écono-mique et civil. C'est aussi le cas d'une reli-gion qui est source d'énergie et de réconfortlorsqu'elle repose sur une foi bâtie sur l'ex-périence véritable, un esprit ouvert et ques-tionnant et un désir ardent d'accéder à la

artun

connaissance universelle mais qui lors-qu'elle détache de son objectif premier,devient un instrument de mort visant àtromper, contrôler et taper les peuples enmanipulant les croyances et leurs peurs. Ilen va de même avec les arts martiaux.Les techniques d'auto-protection, qui de-vraient procurer un sentiment de paix et desécurité Intérieures à celui qui les pratique,se travaillent souvent sans que la personna-lité du pratiquant participe à l'effort, de sorteque les pratiquants de moindre enverguresont happés et dégradés par des conflits etdes compétitions incessantes qui finissentpar le détruire.

HATSUM SENSEI-.A un peu plus d'une heure de train au dépde Tokyo dans la ville de Noda habite rdes quatre ninja modernes du Japon. Main-tenant vivant les enseignements du nin-jutsu, pour que ce dernier ne devienne pasun art mort! Diplômé de l'université deMeiji, il a fait de la chisopmaxie sa profes-sion. Il fut durant plusieurs années l'élève deTakamatsu sensei. Véritable encyclopédievi-vante des arts martiaux senseï Hatsumiest 4e dan de judo, 6' dan de karaté shito ryu,shihan d'aïki jutsu école Takeda.De surcroît, il est le 34e soké de la Togakureryu fondée par Daisuke togakure, 28e sokéde la gyokko ryu fondée par Ha Ku UinsaïTozawa, 28l soké de la kuki shinden fudoryu fondée par Izumo Kanja, 19e soké de lakoto ryu fondée par sandayu Momochi, 18rsoké ae la gikan ryu fondée par sonyu han-gan gikanbo, seigneur de kawachi, 17L sokéde l'école de Tagaki, fondée par 0. RiuemonShigenobu Takagi, 14' soké de l'école dekumogakure ninpo fondée par Heinaïzae-mon lenaga Iga,Ayant cessé de donner des cours aux débu-tants, Hatsumi senseï n'accepte plus de for-mer lui-même de nouveaux élèves. Il dirigel'organisation du Bujinkan (centre de for-mation du dieu de la guerre) constitué parses élèves qui portent le titre de shihan ou deshidoshi et qui se chargent de diffuser sonenseignement dans le monde entier.L'enseignement au Japon est principale-ment axé sur le combat à mains nues(taïjutsu) avec un peu de bojutsu et de ken-jutsu et ceci jusqu'au y dan. Après viennentles techniques avec armes et la stratégie. Lesdan ou degrés en ninjutsu n'ont rien avoiravec ceux des autres disciplines. Ils sont par-ticuliers à l'école.Jusqu'au premier, nous ne sommes que des34

Hatsumi Senseï entouréde S. Guintard à gauche etIschizuka San à droite

débutants, du premier au 5e dan, on devientdisciple accepté, l'étudiant devient aprrenti-ninja, il le devient au 5e dan, il reçoit alors unnom de guerre. Le code d'honneur appliquéà l'intérieur du bujinkan est strict, la voie duninja demeure la même sur ce plan. Pourla sauvegarde des traditions, le mot "dojoyaburi " a encore une réelle signification.

LE MNJUTSU EN FRANCEEn 1964, 1966 et 1969, on a pu lire desreportages sur l'art des ninjadans l'excellentet très regretté "Budo magazine".De 1969 à 1975 se trouvent au Japon deuxFrançais liés par une unité de recher-chedans des disciplines différentes. LaurentTeisseire et Michel Coquet.Laurent Teisseire fut et demeure le premierétranger àdevenir l'élève de Hatsumi senseï.Ayant cessé de s'entraîner depuis plus decinq ans, il fut au Japon le premier instruc-teur de S. Hayes, en tant que troisième dan.Michel Coquet fut le second élève de senseïHatsumi de 1973 à 1975 mais étudiant àShizuoka le karaté-do, le kyudo ainsi que lesabre il ne put se rendre fréquemment àNoda.Hatsumi senseï eut ensuite comme élève S.Hayes (actuellement responsable du bujin-kan aux USA) ; B. Munthe (actuellementresponsable du buj inkan pour les pays Scan-dinaves) ; Donovan (responsable pour leRoyaume-Uni) ; Bernard Delachapelle, unFrançais qui resta un an auprès d'Hatsumi etS. Guintard (responsable pour lafrancopho-nie).A son retour en France Michel Coquet ensei-gnale iai et le ken : S. Guintard devint l'un deses élèves.De 1975 à 1983, le ninjutsu ne fut enseignéqu'à S. Guintard, élève unique de MicnelCoquet pour cette discipline. Néanmoins, en

1983 Michel Coquet devint directeur techni-que de la première fédération française deninjutsu afin de contrôler les débordementsde ceux-ci. Cependant, le ninjutsu étaitdéjà 'présent sur le territoire français avecFA.M.RF.T.Avec le retour en France, au bout de nom-breux mois, de S. Guintard, responsable offi-ciel pour la Francophonie, Michel Coquetdonne sa démission du poste techniqued'une fédération qui n'est à présent absolu-ment plus soutenue par maître Hatsumi et leconseil des régents des écoles de ninjutsu et

Jutaijutsu (contrôle de 3 adversaires)

Musadori (immobilisation en jutai-jutsu)

qui ne le lut d'ailleurs jamais tant étaitgrande la différence entre 1 esprit de Hatsumisenseï et celui de la dite fédération.Grâce à Michel Coquet et Laurent Teisseire,S. Guintard devint un élève personnel deHatsumi comme Uchi Deshi. Totalisant plusde 2.500 heures de travail avec ce dernier.Néanmoins, il eut le privilège de travailler leShugendo avec les yamabushi du M. Tako, ilentra dans la congrégation en octobre 1984.Il devint aussi le disciple du moine, ShinkaïSuzumura pour le takishugyo (méditationsous les cascades). Au Japon, à rencontra

d'éminentes personnalités du monde desarts martiaux, travaillant parfois avec ellestoujours dans un but précis : l'unité de lavoie : la liste en est fort longue, nous n'enciterons que quelques-uns :en ninjutsu : senseï Nawa et Shimodaen karaté: senseï Yamagushi Gogen etOtsukaen aïkido : Doshu, senseï Endo, Perrin. Gil-bert...en judo : senseï Shinitshi Suzuki (présent àBercy)en kyudo : senseï Shuhara et Onuma...

en iai et ken : Senseï Otake.Fort de son expérience et avec l'assen-timent de ses maîtres japonnais, S. Guintardretourna en France avec le devoir d'ensei-gner et de sauvegarder (quel qu'en soit leprix à payer) les traditions du bujinkan et lesenseignements et exerdces du shugendoliés à Fart des ninja.Le shugen-union-ninja est la seule présenceofficielle, à travers S. Guintard, du ninjutsud'Hatsumi senseï.Reconnu par le Bujinkan international, laS.U.N. a pour but: le développement desvaleurs universelles et chevaleresques duninjutsu à travers l'enseignement, démons-trations, etc...et la réintégration du ninjutsudans le courant spiritueldu shugendo.S. Guintard est le seul enseigannt de nin-jutsu, reconnu par Hatsumi senseï, sur leterritoire francophone. De plus la S.U.N.n'est présente que dans trois clubs pari-siens : sanshin dojo aux Lilas, yamatsukiclub dans le 1 r, et le dojo de Lancry dans le10e.La S.U.N. n'a pour le moment aucun délé-gué, ni aucun club en province si ce n'est M.J.P. Combes qui a reçu l'autorisation desuperviser le Takishugyo dans le Vercors.Sous certaines conditions la S.U.N. accepted'effectuer des stages en province et àl'étranger.LaS.U.N.n' octroie aucune autorisation pourl'ouverture d'un club enProvince. Les ensei-gnants français suivront la filière normale :une progression technique, la même qu'auJapon, est établie. Au premier dan, il est per-mis de s'inscrire à l'école de formation descadres de la S.U.N. qui seule est apte à la déli-vrance des diplômes d'enseignant. Cecipour sauvegarder la tradition et assurer unenseignement de qualité propre au véritableninjutsuVous étudiez les disciplines suivantes dontles styles sont propres au ninjutsu. Taijutsu(combat à mains nues) ; ninja ken (utilisa-tion du sabre droit) iai-jutsu et kenjutsu(maniement du katana), Shuriken-jutsu(art des armes de jet) ; yari jutsu (art de lalance) ; naginata jutsu (art de la halle-barde) • bo-jutsu (art du bâton), kusarikama (maniement de la chaîne et de la fau-cille), kayaku jutsu (technique employantle feu et les explosifs) ; henso jutsu (art dudéguisement), shinobi iri (méthodes d'in-filtration des camps adverses), bajutsu(techniques à cheval), sui ren (techniquesen milieu aquatique), bo-ryaku (stratégiemartiale) ; iton jutsu (fuite et dissimula-tion) ; seishin teki kyoyo (techniques psy-chiques dont le shugendo).La voie est longue et dure, tel en est le prix àpayer !