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Crédit Mutuel Paris 20 Saint-Fargeau 167, avenue Gambetta (métro Saint-Fargeau) – Tél. : 0 820 09 98 93* 24, rue de la Py (métro Porte de Bagnolet) – Tél. : 0 820 09 98 94* Courriel : [email protected] Gagnez à comparer ! Crédits, Assurances, Epargne, Téléphonie Mobile *N° Indigo : 0,12 eTTC/min. Journal chrétien d’informations locales • Février 2012 • n° 682 • 68 e année La page de couverture de ce roman est un photo-montage : le dessin de l’apache, à gauche, est la reproduction du dessin illustrant la Une du Petit Journal du 20 octobre 1907. A droite une ancienne photo de la rue de Belleville remplace le tout petit sergent de ville du dessin original. 1,70 E © JEAN-BLAISE LOMBARD Police Le Premier Ministre au commissariat du 20 e > 4 Street Art Rue des Pyrénées, mémoire d’une galerie à ciel ouvert > 5 Futurs équipements Deux centres d’animation Trois immeubles de logements sociaux > 7 Soutien scolaire Planche de salut pour de nombreux enfants > 8 Élections La carte des trois circonscriptions du 20 e > 9 Carême Ressourcement et fraternité > 12 « Bouffée d’art à l’hôpital », détail de la jungle réalisée par le collectif HEC comme Haut En Couleur © AMT De Belleville à Charonne Gare aux Apaches ! Quand les bandes armées rivalisaient entre elles au début des années 1900 > Page 14

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Crédit Mutuel Paris 20 Saint-Fargeau167, avenue Gambetta (métro Saint-Fargeau) – Tél. : 0 820 09 98 93*

24, rue de la Py (métro Porte de Bagnolet) – Tél. : 0 820 09 98 94*Courriel : [email protected]

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Crédits, Assurances,Epargne, Téléphonie Mobile

*N°

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0,12eTT

C/m

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Journal chrétien d’informations locales • Février 2012 • n° 682 • 68e année

La page de couverturede ce roman estun photo-montage :le dessin de l’apache,à gauche,est la reproduction du dessinillustrant la Une du Petit Journaldu 20 octobre 1907.A droite une ancienne photode la rue de Bellevilleremplace le tout petitsergent de villedu dessin original.

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■ PoliceLe Premier Ministreau commissariat du 20e

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■ Street ArtRue des Pyrénées,mémoire d’une galerie à ciel ouvert> 5

■ Futurséquipements

Deux centres d’animationTrois immeublesde logements sociaux> 7

■ Soutien scolairePlanche de salut pourde nombreux enfants> 8

■ ÉlectionsLa carte des troiscirconscriptions du 20e

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■ CarêmeRessourcementet fraternité> 12

« Bouffée d’art à l’hôpital », détailde la jungle réalisée par le collectif HECcomme Haut En Couleur

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À traversl’arrondissement

Février 2012 • n° 682

es associations, il enexiste de multiples. Tou-tefois, Multi'Colors se dif-férencie en ce qu'elle

nous invite à « l'éducation à l'envi-ronnement». Oui, vous avez bien lu.Vous pensiez peut-être (tel l'auteurde cet article) que nous connais-sions d'instinct les gestes à faire(ou à ne pas faire) pour préserver cetenvironnement qui semble simenacé. Erreur. Nous avons, à cesujet, quelques lacunes que SylvieFaye, chef de projet depuis 7 ansdans la dite association, nous aideà combler en nous emmenant... surle terrain.

Les jardins éducatifsCes jardins, jouxtant souvent lesimmeubles et ouverts au public,sont de remarquables supports,offrant le respect de la nature et dela biodiversité, afin d'assurer l'«har-monie indispensable à entretenirpour les générations futures» (Syl-vie Faye). Dans cet esprit, Multi'Co-lors organise des ateliers théma-tiques les mercredis et samedis etpendant les vacances scolaires, des-tinés aux enfants de 6 à 11 ans,puis de 12 à 15 ans, en particulierdans les quartiers St Blaise etPython-Duvernois. Il n'est jamaistrop tôt !La rue Joseph-Python abrite dansun cadre rustique une charmantepetite maison ronde d'où l'on s'at-tend à voir sortir des lutins. Lamagicienne et animatrice n'est autreque Sylvie Faye.

« Permis d’outils »et autres apprentissagesMulti'Colors (jamais à court d'ima-gination) a institué un permis des-tiné à stimuler les jeunes partici-pants amenés à changer d'usten-

ANTENNES DE FREE : DANGER !

Nous, collectif de locataires de la résidence Py-Montiboeufs,refusons l’installation sur notre immeuble d’antennes relais

du 4e réseau mobile Free. Nous militons pour la mutualisationdes réseaux car le maillage du réseau est suffisamment densesur la ville de Paris.Free méprise le principe de précaution en installant ses antennesen direction d’une crèche de 66 berceaux située à 21 mètres denotre immeuble, crèche dont le toit terrasse a été transformé encour de récréation.Les sociétés Gecina, gestionnaire de l’immeuble, et Free, nousmettent devant le fait accompli. Ils ne nous ont jamais informéssur l’installation de ces antennes. La « charte antennes » de laville de Paris ne s’applique pas pour notre immeuble et commenous sommes tous locataires, le propriétaire Gecina décide seuldu projet.Les effets nocifs des ondes sur la santé ne seront connus que dansdes dizaines d’années. L’Organisation Mondiale de la Santé(OMS) a d’ores et déjà reconnu les ondes électromagnétiquescomme potentiellement cancérigènes.Donnez de la voix à notre combat !

COLLECTIF 15-21 PY-MONTIBOEUFS

METTRE LES ARRÊTS DE BUS AVANT LES CARREFOURS

J’ai beaucoup apprécié votre dossier sur les transports dans le20e arrondissement qui est remarquablement réalisé et très

intéressant.J’ai une remarque voire même une suggestion qui ne concernepas le dossier mais la position des arrêts d’autobus à proximitédes carrefours. Le plus souvent ces arrêts sont positionnés aprèsles carrefours, ce qui gêne tout autant les piétons que la circu-lation automobile.En effet lorsque deux autobus arrivent à un arrêt le second setrouve stoppé sur le passage piétons ce qui fait que les usagersne sont plus en mesure de traverser la rue, si ce n’est au risqued'accident. Pour ce qui est de la circulation automobile, ce n'estpas mieux, car les véhicules, étant bloqués par l’autobus, seretrouvent coincés dans le carrefour et la circulation est totale-ment immobilisée, d’où d’importants bouchons. Aussi pour améliorer la sécurité des piétons et la fluidité du tra-fic automobile, il serait bon d’implanter systématiquement lesarrêts d’autobus avant les carrefours.

MK

Courrierdes lecteurs

D

Préserver l’environnementMulti'Colors : une associationqui joint l’utile et l’agréable

En brefLe 3 février fête de St Blaise

e Conseil de Quartier or -ganise une fête à l'occa-sion de la fête de StBlaise. Les associations

qui s’investissent sur le quar tier,avec et pour les habitants, serontdistinguées et récompensées. Un

aperçu historique de l’ancien vil-lage de Charonne sera présentépar Roger-Claude Lemoine, histo-rien du quartier. Le verre de l’ami-tié conclura cette soirée avec lesélus concernés.A la MPAA, 39 rue St Blaise 19h. ■

L

si le, selon qu'il s'agisse de cons -truire une jardinière ou de créerune plantation suivant les saisons.Parallèlement, ils apprennent àécouter les oiseaux, observer leursmœurs avec une curiosité toujoursen éveil. Allons, les jeunes ne s'in-téressent pas qu'au foot... Le Cen-tre d'animation Louis Lumière leurpropose des sorties culturelles dansun Paris qu'ils connaissent assezpeu et qu'ils se plaisent à découvrir.

Les objectifsCes actions, menées par l'associa-tion, s'inscrivent dans une poli-tique de la ville voulant valoriser lesquartiers du 20e, en toutes occa-

sions, reliant l'urbanisme à la na -ture, notamment au moment desjournées du Patrimoine et dansd'autres manifestations.«Offrir aux habitants des quartierssensibles des activités artistiques, dejardinage, de sciences participativespour que chacun puisse créer unlien avec le vivant en milieu urbain»(cf. «le petit journal» Multi'Colors).Apprentis jardiniers, à vos marques.Vous allez sûrement susci ter desémules pour notre plus grand bon-heur. Soyez en déjà remerciés!Contact : Sylvie Faye0683843278 [email protected]

COLETTE MOINE

© SY

LVIE

FAYE

■ Attachés à votre quartier et curieux de ce qui s’y passe, rejoingnez l’équipe de l’Ami pour apporter régulièrement ou occasionnellement des nou vellessur la vie de l’arrondissement. Téléphonez-nous au 0683337466. Site Internet de l’Ami du 20e http://lamidu20eme.free.fr

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À traversl’arrondissement

lors que tout avance tou-jours dans une simulta-néité assez inex tri cable,le gros du chantier va

concerner maintenant et, d’après lecalendrier jusqu’en mars, la Portede Vincennes. Pose des rails, réali-sation des abords et constructiondes quais, le chantier va se faire enmiroir de ce qui a été fait en face, surle Cours de Vincennes, côté 12e.Curieusement, alors que l’on parle«rupture de charge», les premiersrails qui vont être posés feront pen-ser à des aiguillages et, de fait, ils’agit bien d’aiguillages. Mais que lesfuturs voyageurs ne rêvent pas, il n’ya pas de changement de programme,il s’agit juste de relier, pour des rai-sons de service et d’entretien, l’en-semble du réseau. Dommage!

Ailleurs, c’est le peaufinageavant l’arrivée du gazonNouveaux arbres, lampadaires,feux pour la circulation du tram-way, armoires électriques, fûts descaténaires, tout arrive lentementmais sûrement le long du trajet.Et, tandis que les derniers rails duboulevard Mortier restent encore àposer, les stations de la Porte desLilas et de la Porte de Bagnoletcommencent à avoir des figures destations. Et, que les impatients serassurent, le gazon ne devrait plustarder à être déroulé. ■

ANNE MARIE TILLOY

A

Feuilleton du tramway n°31Construction de la plate-formedu cours de Vincennes

e samedi 10 décembre enpleine nuit un incendieravageait cette petite ruetranquille à deux pas du

métro Jourdain : 10 voitures brû-lées, un café, un restaurant, unsalon de coiffure, les boutiques d’unrestaurateur de meubles et d’unretoucheur, tous partis en fumée !La piste criminelle est malheureu-sement la plus probable. Une hypo-thèse est avancée : celle d’un lâcherd’essence au point le plus haut decette rue légèrement en pente,essence à laquelle est mis le feu. Devoiture en voiture les réservoirsexplosent, provoquant leur incen-die et celui des points de vente etappartements voisins. Un tel actefou serait la répétition de ce qui seserait déjà passé il y a quelquesannées rue du Borrego et rue del’Est.

Une solidaritéremarquableLes autorités ont rapidement prisles dispositions d’urgence néces-saires à même de rendre sonaspect normal à cette rue dévas-tée, voire d’en profiter pour l’amé-liorer.Mais, pour le moment, les com-merçants lésés sont dans la plusgrande gêne. Certains ont toutperdu. Alors sous l’impulsion del’association des commerçants duhameau de Belleville une solida-rité remarquable s’est mise enœuvre pour apporter aux per-sonnes concernées un solide coup

de main : organisation d’une tom-bola pour recueillir des fonds etprêt du local de l’association auretoucheur afin qu’il puissereprendre son travail.

Une soirée-spectaclepour recueillir des fondsEt le 20 janvier s’est tenue unesoirée avec apéro et tombola,organisée par Olivier du bar LeZéphir, Laurent le pâtissier, Ben-jamin le graphiste, Claudine lalibraire, Nathalie la fleuriste dela rue des Pyrénées. FrédériqueCalandra, Maire du 20e, etMadame Demoncy, représentant

la Chambre de Commerce de Paris,étaient présentes dès 19 h pourapporter le soutien des autoritésaux sinistrés de la rue ConstantBerthaut.Au cours d’une soirée animée parOlivier, lui-même chanteur et imi-tateur, les nombreux spectateursont pu apprécier durant troisheures un programme musicalriche et varié construit autour despectacles transformistes, dechants, d’imitations et de mor-ceaux musicaux purs.

Une collecte a été organisée pourrecueillir des fonds destinés àcompenser partiellement la perted’activité des commerçants tou-chés par le sinistre. Car si la remiseen état des locaux commerciauxa été prise en charge par les com-pagnies d’assurance, la perte dechiffre d’affaires des commer-çants, elle, n’a pas été indemnisée.Le résultat de la collecte a été de5000 euros. ■

JEAN-MICHEL ORLOWSKI

L

Rue Constant BerthautPeu à peu la rue reprend vie

UN ABRIBUS POUR LE 57

Pourquoi n’avons-nous pas d’abribus pour l’autobus 57 enhaut de la rue d’Avron près de la Porte de Montreuil ? Cela

rendrait un grand service aux personnes âgées et même auxautres.Merci à l’Ami du 20e de faire part de cette préoccupation auxautorités compétentes (Mairie, RATP).

MME DUMONT

RUE HAXO :QUE D’AUTOMOBILISTES INDISCIPLINÉS !EXTRAITS DU COURRIER DE NOTRE LECTEUR

Combien de temps verrons-nous encore les véhicules déva-ler la rue Haxo sur la file de gauche pour dépasser le bou-

chon ? Etrange, je n’ai jamais vu la police verbaliser cette pra-tique. Combien de temps encore devrons-nous supporter de voir desvéhicules s’engager dans la rue des Tourelles à contre-sensdepuis la rue Haxo, ceci tous les jours ?Ne parlons pas des véhicules pratiquant le demi-tour entre lesnuméros 75 et 105 de la rue Haxo, usant du trottoir large à cetendroit ?Que dire du stationnement sauvage devant la pharmacie rueHaxo, sur le passage-piéton ? Que dire des véhicules qui stationnent sur la place saint-Fargeaudevant la station de métro, bloquant le passage pompier quiavait été créé ? Enfin il serait bon de signaler à la mairie les « bosses » trophautes à différents carrefours, notamment au croisement de larue Haxo et de l’avenue Gambetta, devant la pharmacie, saint-Fargeau, sans oublier celui de l’avenue Gambetta et de la rueErnest Lefèvre. Combien de véhicules raclent le bouclier ?Pourtant aucun excès de vitesse n’est commis !Pour cette fois, ceci suffira.

GÉRARD MESSENS

Courrierdes lecteurs

“Grillade” de feu : il n’y a pas de communication sur les accidents liés auxtravaux du tramway or pourtant il y en a. Il s’agit ici d’une photo prise endécembre au croisement du boulevard Mortier, avec les rues Saint-Fargeauet Guébriant. Le choc a fait du bruit sans trop de conséquences humaines.

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Rails du futur aiguillage de la Porte de Vincennes.

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La rue Constant Berthaut après l’incendie.

Olivier, Directeur du bar Le Zéphir, anime la soirée-spectacle.

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Une réunion d’information deshabitants se tiendra le jeudi16 février à 19 heures dans leslocaux du collège Lucie Faure40, rue des Pyrénées. ■

Futur dépôt de bus rue des Pyrénées

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À traversl’arrondissement

écidément ce quartierfourmille d'initiativeset nous saluons deuxconfrères (une revue et

un magazine) de stature natio-nale. Graphisme soigné, humourdécapant, voilà de quoi s'informeret réfléchir !

Barricade est l’aîné,mais pas il n’est pas sagepour autantLe numéro 1 est paru en novem-bre 2011, on le trouve dans tous leskiosques. Ce mensuel (3C50 lenuméro) se veut un «magazined'idées et d'humour». Editeur situérue des Pyrénées, Gérald Dittmaren est également rédacteur en chefet dans l'équipe on retrouve entreautres Frémion, libertaire écolobien connu des lecteurs de Fluideglacial. Le journal proclame dansson Manifeste (article 5) «le savoir,l'art, l'amour, la sexualité,... lerire... sont les seuls outils aptes àpermettre au plus grand nombred'accéder au bonheur commun».Vaste programme !

L'histoire tient une part impor-tante dès le premier numéro avecun retour sur les barricades, illus-tré par une photo impression-nante du boulevard de Belleville,et dans le second avec un hom-mage vibrant à Pierre Fournier lefondateur de La gueule ouverte.J'ai aussi aimé l'article subtild'Alexandra Destais sur la libidoféminine intitulé «éloge du trou-ble ». J'ai retrouvé avec plaisirun écrit de Raoul Vaneigem surles «hommes-poires » et j'ai étéintriguée par une drôle d'histoirede fleurs piquées au PèreLachaise sous la plume de Fran-çoise Galland (journaliste et éluedu 20e) et par le coup de gueuleargumenté de Paul Oriol sur labinationalité en politique. Quantaux dessins d'humour, aux nusmasculins et aux images absur -des de Plonk et replonk, le maga-zine en est truffé, mais on enredemande.

L’an 02 est né à Noëlet d’ailleurs il veut« sauver le monde...d’ici quelques mois »La revue circule surtout par lebouche à oreille, sur Internetwww.lan02.org et par abonne-ment (10C les 2 numéros par an)mais les librairies en auront bien-tôt. Revendiquant sa filiation avecla BD et le film «cultes» de Gébé(l'an 01)(1), elle annonce d'emblée:«on débranche tout, on réfléchitet c'est pas triste».Ce premier numéro propose undossier sur le temps. Partant duconstat que «nos agendas sont

surchargés... mais nos tomatesdurent 3semaines au frigo», onfait le tour de la question pour leplaisir de réfléchir sur le monde etsur nos vies. Nos guides sontDominique Meda (le temps desfemmes), Thierry Paquot (les tempsdans la ville) etc.La revue ose un nouveau genre, leroman-photo philo: «Debout lesmorts» est un dialogue posthumeentre des penseurs-clé de l'écolo-gie politique (Ellul-Gorz-Illich-Mumford-Bookchin). L'exercicepermet de prendre du recul sur lespanégyriques des Steve Jobs(2),Julian Assange(2) et autres. Onregrettera un peu des titres pastoujours évocateurs, mais en sixmois, on a le temps de tout lire etmême d'abonner des copains. ■

LAURA MOROSINI

1- Nom de la bande dessinée, qui aété adaptée en film avec Coluche etGérard Depardieu2-Apple et Wikileaks

e 21 décembre le Pre-mier Ministre, FrançoisFillon, est venu officiel-lement lancer dans le

commissariat du 20e le plan PVPP(Plan Vidéo Protection à Paris), enprésence du Ministre de l'Inté-rieur, du Préfet de Police et desélus.Ce plan prévoit l'installation de1000 caméras de vidéosurveillance

dans la capitale d'ici juin prochain.Dans le 20e il y en aura 58.Prévention, dissuasion, identifi-cation des délinquants, tels sont lesobjectifs de cette mesure, qui nefait pas toujours l'unanimité.Chaque commissariat central d'ar-rondissement aura à charge d'ex-ploiter le système. Les premiersrésultats pourront être obtenusd'ici deux à trois mois. ■

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1 000 camérasde vidéosurveillanceLe Premier Ministredans le 20e

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Faire-part de naissanceBarricade et l’an 02 :Deux nouvelles publications entre Belleville et Ménilmontant

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Les « Bailleurs du Borrégo » cherchent désespérément chanteur(s)Vous êtes un homme et vous aimer chanter : cet appel est pour vous.«Si vous aimez faire des vocalises dans votre salle de bain, venezconcrétiser votre talent pour le chant en rejoignant la chorale des«Bailleurs du Borrégo», dirigée par Joëlle Garcenot. Abandonnez vitevotre ordi pendant 1 h30 le mardi, à partir de 19 h, et venez nousrejoindre à la MJC de la rue du Borrégo. C’est au 43-45 de la rue. Onvous attend, avec impatience. La chorale, en manque de voixmasculines, vous remercie à l’avance» ■

SOLANGE B

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À traversl’arrondissement

Mémoire d’une galerieéphémère à ciel ouvertTout a commencé en octobre 2009grâce à la mairie du 20e qui aimaginé de laisser à la libre dispo-sition d’artistes, qui bombaientsauvagement dans l’arrondisse-ment, des murs appelés à disparaî-tre rapidement ! Cette activité destreet art n’était pas faite pourdurer, mais les circonstances enont décidé autrement car il aurafallu attendre 27 mois pour que laRATP concrétise la vente de l’an-cien centre de bus de Lagny auxsociétés ICADE et CICOBAIL.Tandis que les choses traînaient,les graffeurs, eux, s’en sont don-nés à cœur joie avec leurs bombesde couleur, peignant et repeignant,sans se lasser, les murs d’enceinte

de cette grande emprise urbainesituée entre la rue des Pyrénées, larue de Lagny, la rue des Maraî-chers et la rue de la Plaine.

Pendant 27 mois,un festival de graffsC’est ainsi que, grâce aux graf-feurs, les murs de ce grand quadri-latère ont vu passer, en toute léga-lité, des centaines d’artistes :franciliens, mais aussi italiens,espagnols, américains, colom-biens... «Le spot» de la rue desPyrénées était hyper connu, le murincontournable, le lieu de rendez-vous parisien à ne manquer sousaucun prétexte quand on est graf-feur!Impossible de savoir le nombre deceux qui ont fréquenté ce «spot»,impossible aussi de savoir le nom-bre d’œuvres qui ont été peintes ettrès difficile d’avoir des noms, maispour ceux qui ont Internet, onpeut aller consulter Pyrénées Lagnygrafs. Là vous serez impressionnés,car ce phénomène artistique éphé-mère a été très photographié, quece soit par les artistes eux-mêmesqui gardent des traces de leur tra-vail ou par tous ceux qui passentavides d’images originales.Côté art, les habitants du coin ontpu pendant plus de 2ans admirerun travail fait pour l’essentiel delettres entremêlées en 3D, de jun-gles fantastiques, de monstres ima-ginaires et de visages variés quiappartiennent au monde de la BDet à celui des mangas.

En bouquet final,une « bouffée d’art »pour l’hôpitalIls se renvoient la balle, pour cettedernière opération, mais, quelsqu’en soient les initiateurs, laRATP, Icade, la mairie du 20e ouJean-François Pierre, un habitantde l’arrondissement qui luttecontre son cancer, la performancequi a eu lieu les 7 et 8 janvierderniers a été une totale réussite.Sollicités pour apporter «une bouf-fée d’art» à l’hôpital, ils sont une

ini, c’est fini, « le spot»des graffeurs, de la ruedes Pyrénées, connu etreconnu à Paris ? n’est

plus. Car, mauvaise nouvelle pourles artistes du street art, maisbonne nouvelle pour le quartier, leCentre de bus de Lagny va enfinêtre démoli. Les palissades qui ontété installées fin janvier sont unsigne qui ne trompe pas sur destravaux attendus depuis fin 2009.L’attente aura été longue mais trèsintelligemment occupée par desgraffeurs qui, profitant de mursautorisés pour exercer leur art,auront à la fois séduit et irrité :c’est le paradoxe d’un art urbainqui dérange dans le bon ordon-nancement de la ville et qui a eule tort de déborder sur les immeu-bles voisins.

F

Street art(1) rue des Pyrénées La fin d’un haut lieu d’expressionet de rencontre pour les grapheurs

En vue des opérations urbaines 2013Formation des habitants à la démarche budgétaire

« lecture urbaine», ce qui per-met de donner des repères auxparticipants des «marches ex -plo ra toires» dans les différentsquartiers.

Programme ambitieux,mais cela va-t-il se traduiresur le terrain?L’intérêt des habitants de fait resteprès du terrain, terre à terre. Lapropreté, encore et toujours, estmise au premier plan avec des

demandes d’installation de pou-belles et des actions pour l’éradica -tion des dépôts sauvages et contreceux qui nourrissent les pigeons. Lasécurité, ensuite, qui passe par unrenforcement de l’éclairage danscertaines rues et l’installation deralentisseurs plus conséquents auxabords des écoles ou de stru cturespour empêcher les rodéos de motos.Le besoin d’embellissement nevient qu’après avec l’installationde jardinières dans les squares ou

de plantations diverses. Mais aussides pistes cyclables renforcées,des élargissements de trottoirs oudes déplacements d’arrêts de bus.La « liste de courses », qui sedécline concrètement quartier parquartier, est longue, mais que va-t-il bien rester après les différentsarbitrages? ■

F. HEN1- Conseil d’Architecture, d’Urba-nisme et de l’Environnement.www.caue75.fr

nière à travers les conseils dequartier. Cette démarche débutepar une session de formation entrois volets sur les différentesfacettes du sujet :- d’abord sur « les services de la

Ville» pour comprendre le posi-tionnement des divers servicesen cause,

- puis le processus budgétairedans toute sa complexité

- et enfin une présentation par leCAUE(1) pour l’introduction à la

e cycle budgétaire de laVille est très long et ilpasse par un ensembled’étapes obligatoires de

validation et de contrôle. Il fautdonc prévoir très en amont les dif-férentes opérations. Typiquementplus d’une année est nécessaireentre la décision d’un investisse-ment et le début de sa réalisation.Pour associer plus activement leshabitants aux choix à faire, unedémarche a été initiée l’année der-

L

Graffs et tags, une contre-cultureavec son langage artistiqueTags et graffs (comme graffitis) désignent des dessins tracés à main levéesur toute sorte de support dont les murs des villes. Réalisé le plus souventavec des bombes, le tag est une signature tandis que le graff est un dessin. Tags et graffs sont une forme d’expression artistique à la fois urbaine, illégaleet éphémère, qui se cristallise autour de groupes de jeunes, souvent issus demilieux populaires et immigrés, mais il ne faut pas en faire une généralité...Le “spot” est le lieu de rencontre par excellence des graffeurs Pour en savoir plus, lire le Mémoire d’histoire de l’art de Miladi Karim«Le graffiti : de la rue à une reconnaissance institutionnelle?»

« Une panthère bleu-vert mouchetée “guette” dans la jungle de Gütan »,un jeune graffeur italien.

Samedi 7 février, deux graffeurs à l’assaut de la « page » encore blanchedu mur de la rue des Pyrénées.

Plus forts que les couleurs qui crient ou qui chantent, le noir et le blancconstituent, pour les graffeurs, le sommet de la maîtrise de la techniquedu graff. Ici, à l’angle de la rue de la Plaine et de la rue des Maraichers,le tout dernier portrait de Djalouz réalisé, en noir et blanc, avec quelquestouches discrètes de couleurs, sur un fond en perspective d’Alexandre,était une splendeur.

trentaine de graffeurs à avoirrépondu présent pour réaliser,bénévolement, sur le thème de lajungle et contre le cancer, la der-nière fresque de cette grande gale-rie éphémère du bas de la rue desPyrénées.C’est aujourd’hui fini, mais, il semurmure que la Mairie du 20e

aimerait proposer un nouveau lieuaux artistes graffeurs pour exercerleurs talents.En attendant le lieu de ce nouveau«spot», on peut aller voir, présen-tée dans le salon d’honneur de la

Mairie Lagny Pyrénées, «Mémoired’une galerie éphémère », uneexposition qui montre jusque finjanvier une quinzaine de photos deMarco et un diaporama de JanosKaldi. Et, bien sûr, on peut aussialler se perdre sur Internet car lemonde du graff est immense. ■

ANNE MARIE TILLOY

1. Art de rue

2. Les photos de ces graphs seront proposées aux hôpitaux pour décorer leurs murs.

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À traversl’arrondissement

omme le montre le plandressé par la Ratp et pré-senté à l’entrée de la stationde métro «Porte des Lilas», ils’agit de deux zones «mili-

taires» protégées des curieux par la loi.Elles sont limitées par le boulevard Mor-tier et l’avenue Gambetta d’un côté, parle boulevard périphérique, la rue desTourelles et la rue Guébriant de l’autre.Composées de bâtiments disparates quiremontent pour les plus anciens aumilieu du XIXesiècle, ces zones sont leshéritières du système de défense de Paris.Le site se transforme en permanence:construction en cours d’un grandimmeuble de bureaux près de la Portedes Lilas, mise en place d'antennes para-boliques de générations successives, per-cement d’un souterrain sous le boulevardet ce sans oublier le grand parking voi-sin du dépôt de sel de la Ville (rue Gué-briant), les logements adjacents : les«BCC», près de la Porte, en clair les«Bâtiments Cadres Célibataires » etencore, avenue Gambetta, l’ensemble

immobilier, propriété de la SNI. Cettedernière est une société foncière de laCaisse des dépôts, héritière du Ministèrede la Défense.Les plus curieux se rendront sur Googleafin de découvrir une intéressante vueaérienne.

Pénétrer dans les Services :difficile !En dehors des entrées et sorties quoti-diennes d’environ 3000personnes,(1/3 au statut militaire, les autres fonc-tionnaires d’Etat ou contractuels) quitravaillent sur ce site, il est difficile depénétrer dans ce temple du secret sil’on n’est pas une haute autorité del’Etat, un collègue autorisé d’un autre«service» de renseignements, un mem-bre de la «délégation parlementaire aurenseignement» ou des CommissionsConsultatives chargées d’encadrer dansune certaine mesure ces activités.S’ajoutent parmi les heureux élus, desjuges d’instruction, comme en octobre2010 à l’occasion de saisie de pièces

relatives à l’affaire Ben Barka, et desjournalistes sélectionnés dans uncontexte précis, tel que la politiqued’embauches ou une politique d’ouver-ture ciblée, par exemple en faveur desreprésentants de L’Etudiant, de Rue 89,de la Croix, France 3 ou du Figaromagazine.

Hypothétiques dangersIl est nécessaire, à ce stade, de lais-ser libre cours à son imagination, lesactivités menées dans l’arrondisse-ment pouvant se révéler des plusinoffensives aux plus risquées, mêmesi elles se présentent au jour le jourcomme discrètes voire banales.Les liens historiques, tissés involontai-rement depuis une soixantaine d’an-nées avec la population, sont rarementévoqués localement. Les menées par-fois sulfureuses du SDECE, l’ancêtre dela DGSE (créée en 1982 et mise soustutelle organique du Ministère de laDéfense) ne semblent avoir gêné enrien le quotidien des Bellevillois. Dis-crétion oblige.De même, la vie ordinaire des person-nels qui résident dans l’arrondisse-ment ne parait soulever ni difficultésparticulières ni oppositions.

Par contre, on ne peut que se perdreen conjectures sur la dangerosité deséquipements techniques et militairesentreposés et utilisables en cas deconflits armés. Bénéficiant de l’at-tention permanente de servicesconcurrents ou ennemis, la DGSEpourrait subir en cas de crise forte desattaques ciblées (bombardements,

sabotages...) à l’origine vraisemblablede dégâts collatéraux importants.Plus prosaïquement, certains s’inter-rogent sur l’incidence négative desnombreux moyens de communica-tions centralisés ici sur la réception desondes radiophoniques ou télépho-niques, voire sur la santé humaine. ■

PIERRE PLANTADE

Boulevard MortierUn pôle d’excellence bien particulier, la DGSELes transformations en cours Porte des Lilas et la construction du tramway facilitent la redécouverte de cequartier populaire et amènent à s’interroger sur les longs murs longeant les deux trottoirs du boulevard Mortier.Ces murs hérissés de défenses métalliques et équipés d’un réseau de caméras  protègent, comme le chuchotentquelques voyageurs du PC2, les casernes dites des « Tourelles » et « Mortier ». Certains, sur un ton entendu,ajoutent les termes « espions, secrets, services ». Le siège de la centrale du renseignement « extérieur »de la République française réside en effet aux confins de notre arrondissement, dans la plus grande discrétion.

C

La branche extérieure du renseignement FrançaisLa Direction Générale des Services Extérieurs dépend avant tout du Président de la République, du Premier Ministre et duMinistre de la Défense. Elle a pour responsabilité « en priorité de fournir aux hautes Autorités de l’Etat le renseignementnécessaire à la décision politique sur la scène internationale, comme à l’anticipation, à l’entrave des menaces contre nosintérêts ou nos ressortissants » comme l’explique le Préfet Erard Corbin de Mangoux, son actuel Directeur général, à larevue «Questions internationales ».(1) Parmi les préoccupations les plus prégnantes figurent la lutte contre le terrorisme etla prolifération des armes de destruction massive.

Son rôle d’informateurLe rôle d’informateur et de proposant nécessite des moyens variés :- Réseau clandestin d’espionnage qui implique officiers de renseignement autorisé, officiers sous couverture légale

(ambassade....), officiers sous couverture clandestine avec « contacts » et informateurs,- Services «actions » : commandos militaires en général, composés de 900agents qui interviennent dans l’ombre, au sein

de zones hostiles. Ils sont basés en province.- Services de veille qui exploitent presse, revues, correspondances, messages électroniques, sites internet et images

satellites. Ainsi le satellite Hélios a été lancé en 2009 tandis qu’un important programme complémentaire de deuxsatellites de « composante optique » est prévu d’ici à 2019, coût budgété d’au moins 1,3milliard d’Euros.

Un pôle d’excellence techniqueComme chacun peut l’imaginer, une large palette de spécialités techniques, scientifiques, juridiques ou diplomatiquesfait de cette institution un des pôles d’excellence du 20e, au même titre que l’Institut National d’Etudes Démographiques,l’AP-HP ou le Théâtre de la Colline.Parfois contestée, la DGSE s’intègre dans l’ensemble du renseignement de la République, regroupé au sein du ConseilNational du Renseignement, organe de coopération inter services et participe à divers réseaux internationaux d’échanged’informations ou d’aides (OTAN, Union Européenne...).Compte tenu de l’opacité de ses modes de fonctionnement et de son rôle se pose la question du respect des règles de droitpar ses agents. Les pressions actuelles n’ont jamais été aussi fortes en ce sens. Les principales limites résident dans l’exercicemême du pouvoir avec ses faces plus ou moins secrètes, plus ou moins violentes.

1- Enlèvement en 1965 en plein Paris d’un opposant marocain, un des scandales des débuts de la Ve République2- «Questions internationales », janvier 2009, publiées par la Documentation française

La Rédaction du journal et ChevillonImprimeur présentent leurs excusesaux lecteurs de l'Ami du 20e.Un dysfonctionnement heureusementtrès rare a affecté le transfert des pagesayant reçu le bon à tirer depuis l'ordi-

nateur de la PAO (Publication Assistéepar Ordinateur) à la rotative. La fin duchapeau du grand article de la page 5a été supprimée. La fin de vait être : « Ilest dommage que ce type de réunion»*

ne soit pas l'occasion d'échanges entre

les différentes opinions. Le débatdémocratique y gagnerait en qualité etintérêt. »

* L'article concernait le compte-rendu dela Maire du 20e...■

Erratum en page 5 du dernier numéro

Evacuation des membres de l’ambassade de France à Tripoli, l’hiver dernier. La discrète présence du Service-action de la Dgse a été évoquée de nombreuses fois en Lybie.

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À traversl’arrondissement

e 20earrondissement comptedéjà deux centres d'anima-tion: le centre Louis Lumièreet le centre Amandiers. Ceséquipements de proximité

ont pour mission de développer desactivités de détente, de loisirs et d’ani-mation pour les jeunes et les moinsjeunes, habitants du quartier, et pourl’ensemble des Parisiens. Ce sont éga-

lement des lieux de convivialité ouvertssur le quartier.Deux nouveaux centres d'animationvont ouvrir leurs portes dans l'arron-dissement d'ici 2014, ils sont prévus au61rue de Buzenval (sud 20e) et dansl'ilot Mouraud, au cœur du quartierSaint Blaise.Les travaux devraient commencer aucours du 2e semestre de cette année.

La mairie du 20e a souhaité que chacunde ces équipements publics ait unespécificité parisienne afin de valoriserle quartier dans lequel ils serontimplantés. Ainsi, le futur centre d'ani-mation rue de Buzenval sera dédié à lamusique et aux arts graphiques et celuide Saint Blaise aux arts de rue et artsdu cirque.

Centred’animation Buzenval :musique et artsgraphiquesIl sera situé au cœur du quartier Réu-nion au croisement des rues de Buzen-val et des Haies, à proximité de la nou-velle bibliothèque Louise Michel. Ilcomprendra sur 4 niveaux et plus de1000m²:- une salle de danse- des studios de répétition et d’enregis-

trement pour la musique- une salle de spectacle de 120 places- un pôle d’arts graphiques avec une

terrasse ouverte sur l’extérieur dédiéeà la pratique du graff.

Des salles polyvalentes sont aussi pré-vues pour la pratique d’ateliers plusclassiques et pourront être utiliséespour du soutien scolaire ou des coursde français langue étrangère.La Ville de Paris et la mairie du 20e ontsouhaité un équipement imposant etfacilement identifiable tout en respec-tant l’insertion dans le tissu urbain.Le bâtiment aura une écriture modernepar la présence de nouveaux maté-

riaux et jouera sur les différencesde transparence en fonction des acti-vités pratiquées dans les différentsespaces.Cet ensemble a été conçu par les archi-tectes Pangaloss, Dugasse et Feld-mann

Centre d’animationSaint Blaise :arts de rue et artsdu cirqueCe futur centre d’animation rempla-cera l’actuel Espace jeunes (EJ) situérue Pauline Kergomard. Avec une sur-face de plus de 800 m² il compor-tera :

- une salle pour les arts du cirque- un studio de musique- une salle d’arts plastiques- une salle polyvalente- un espace d’exposition.Une attention spécifique sera portéeaux jeunes avec la création d’un espace«club ados» où ils pourront venir s’in-former ou participer à des ateliers col-lectifs toujours sous l’accompagne-ment de professionnels.La Ville de Paris et la mairie du 20e ontsouhaité un bâtiment léger et lumi-neux avec une large place aux espacesverts pour que le centre d’animations’intègre au mieux dans l’ilot Mou-raud. Les terrains de sport extérieursseront aussi maintenus et rénovés. ■

u Pavillon de l’Arsenal,siège de l’Atelier parisiend’urbanisme se tient uneexposition temporaire inti-tulée «habiter 2011». Elle

met en avant une cinquantaine de pro-jets de logements et équipementssociaux à Paris, retenus à l’issue deconcours d’architectes.Trois concernent notre arrondisse -ment. Voici une vue de chacune d’en-tre eux ■

PIERRE PLANTADE

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Futurs équipements et logements sociauxNouveaux centres d’animation

1. Au 68/70 rue des Pyrénées,un ensemble composé de28 logements sociaux et d’unecrèche associative.Maitre d’oeuvre : Paris Habitat-OPHArchitecte : Itar architectures,Ingrid Taillandier.

2. Au 40, rue de Ménilmontant,une résidence pour étudiantsde 11 logements et une crècheassociative de 45 berceaux.Maitre d’œuvre : RIVPArchitecte : Antoine Régnault

3. Au 241/243 avenue Gambetta,un bâtiment de 14 logements sociaux,couplé à une crèche de 66 berceaux.Maitre d’œuvre : Paris Habitat-OPH,Architecte : SCPA Bapst,Caroline Bapst, Florence Peron

Futurs logements sociaux

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À traversl’arrondissement

Février 2012 • n° 682

De nombreuses associations œuvrent en liaison avec les écoles

Le soutien scolaire, planche de salutDu nord au sud de l’arrondissement tout un réseau d’associations agit pour fournir un soutien scolaireaux enfants des quartiers défavorisés en difficultés scolaires. Ces associations sont composées en grande partiede bénévoles, qui se dévouent plusieurs heures par semaine.Il ne nous est pas possible de les citer toutes. Nous en avons sélectionné trois, qui nous semblent bien refléterle travail accompli en ce domaine.

Habitant depuis longtemps Belleville, Madame Forestier enconnaît les richesses, mais elle en dénonce les dérives, laviolence. L’école n’est pas un vase clos à l’abri de son envi-ronnement. On comprend les difficultés scolaires liées à ces

troubles : il y eut cette manifestation brutale des Chinoisrassemblés contre les agressions subies dans leurs maga-sins (« J’ai reçu moi-même un coup de poing par unmeneur de la manifestation» nous dit-elle). Elle n’appré-cie pas l’afflux de jeunes Maghrébins dont certains sontgrossiers envers les femmes. Elle n’est pas favorable nonplus à l’installation des biffins.

Anne-Charlotte Keller (éluedu 20e) : « les moyensréduits des écoles »Dans les quartiers, Belleville et autres, inscrits dans les péri-mètres dénommés «Politique de la ville», ce tableau de lasituation difficile des enfants est fréquent, explique Anne-Charlotte Keller, conseillère d’arrondissement chargée del’enseignement. Pour elle, les économies budgétaires frap-pant le monde scolaire rendent la situation encore plus déli-cate. Elle rappelle que le Ministère a supprimé l’école le samedimatin, ramenant le temps scolaire de 26 à 24 heures heb-domadaires. Les suppressions de postes du réseau d’aideaux enfants en difficulté (RASED) rendent beaucoup plusardus les apprentissages scolaires. Même pour les élèvescapables de suivre, la disponibilité de l’enseignant estréduite par l’attention à porter aux enfants en détresse.Depuis 2008, une dizaine de postes d’enseignants ont étéégalement supprimés dans le 20e.

e papa de Sélim [1] arrive souriant, ce jeudi rueAlexandre Dumas, dans la salle où va débuterle soutien scolaire à l’AEPCR (Association d’Edu-cation Populaire Charonne Réunion). Son fils de

8 ans partage la même euphorie : le professeur de CE2 l’afélicité : il a bien su la leçon préparée autour des quelquesmots qu’il devait recopier. Il a fallu au bénévole en chargede Sélim insister, ruser, éveiller une motivation bienenfouie : très progressivement, l’enfant s’est mis à com-prendre ce qu’il peinait à écrire. Ce tout petit exemple révèle plusieurs imbrications dusoutien scolaire [2 ]essentiel dans le 20e arrondissement :premièrement le lien avec les écoles doit être le plus étroitpossible. Deuxièmement, le contact individualisé, repre-nant les exercices proposés par l’école, peut permettre àdes enfants en grande difficulté de commencer à émerger.Sélim ne savait ni lire ni compter, il peinait à écrire. Le sou-tien lui a permis de réussir un exercice scolaire, en uneoccasion un peu inespérée.

Le triangle de l’enfant,de l’école et de la familleL’enseignant a su encourager ce petit progrès. Le papa s’estréjoui avec son fils. La famille s’est sentie reconnue parl’école où son enfant se noyait. Un triangle bénéfique com-mence à apparaître, entre l’enfant, l’école et la famille : lesoutien scolaire a pu servir de catalyseur. Dans ce cas comme dans de nombreux autres, les petitssuccès sont rares et les échecs reviennent, décourageantles enfants, aggravant les retards. Mais avec beaucoup depersévérance, une étroite coordination avec l’école, les dif-ficultés peuvent être réduites. Le responsable de l’AEPCR,Yahia, fait grand cas de ce maintien des contacts avec lesenseignants. Autour du responsable, lors de la réunion mensuelle avecles bénévoles qui se connaissent et s’apprécient, chacun,responsable de 2 ou 3 enfants, décrit leurs réactions : l’unrapporte que la maman continue de parler tamoul à sesenfants, une autre dit les difficultés de mémorisation d’unenfant qui comprend pourtant bien. Liliane dit : «Je suisépatée par ces enfants qui vivent en chambre d’hôtel». Ilsne sont pas perturbés. Certains sont très réguliers. Mais Yahia ne se contente pas d’écouter et d’informer lesbénévoles, il anime les salariés de l’association, chargés

L

« »L’école a besoin de s’appuyersur un réseau dans son quartierpour assurer la réussite scolaire

des enfants

de l’accueil, des petits CP,du sport, des moyensaudio-visuels. Il recrute etappuie des stagiaires quiacquièrent ainsi une expé-rience d’animation desenfants pour une futureinsertion professionnelle.Il mobilise des lycéens (5en provenance du LycéeSaint Michel de Picpus)pour un coup de mainhumanitaire auprès desécoliers. Il obtient égale-ment le soutien d’étudiantsde l’université de Créteildans le cadre d’une licenceen sciences de l’éducation.L’AEPCR accompagne leurpréparation de mémoire.Enfin, des moyens audio-visuels sont disponiblespour assister les enfants lesplus en difficulté.

Deux associationsau service de l’écolede la rue de Tourtille Madame Forestier, directrice de l’école de la rue de Tour-tille, évoque d’abord le travail accompli par les associa-tions : «Jeunesse feu vert» ou le Centre Elisabeth, 124-126boulevard de Belleville, dont elle loue particulièrement letravail. Cette entrée en matière rappelle que l’école abesoin de s’appuyer sur un réseau dans son quartier pourassurer la réussite scolaire des enfants. Le sport est l’autre point soulevé en préambule par MadameForestier. Grâce à la Mairie de Paris, les enfants ont ici untemps de sport gratuit pris sur le temps scolaire. Selon ladirectrice, ces trois heures hebdomadaires sont vitalespour eux. Ils ont besoin de bouger. «Il faut calmer leur corpspour éveiller leur esprit». Madame Forestier évoque encorel’association du théâtre «Tamerentong». Pour elle, cetaccès ludique à la culture est également indispensable.

Après l’école vient le sou-tien scolaire dont les ani-mateurs doivent avoir unlangage commun avecl’école pour parler auxfamilles. Notre interlocu-trice schématise le tempsdu soutien scolaire : unquart d’heure pour goû-ter, un quart d’heure pourrevoir ce que le maître ademandé, enfin un quartd’heure de lecture. En fait,Madame Forestier chercheaussi à ce que les enfantsne traînent pas dans larue. Elle évoque les 4*4rutilants dans la rue Ram-ponneau, l’argent facile.Elle le sait : « Même lespetits peuvent se faire10 euros en faisant un peude guet ».

Les enfants arrivent au soutien scolaire, un goûter les accueille.

La confiance entre bénévoles et enfants.

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À traversl’arrondissement

d’une ligne définie par l’axe des voies passant par la ruePiat, la rue des Envierges, la rue Levert, la rue des Pyré-nées et la rue de Bagnolet.La 8e circonscription (couleur bleue) qui couvre une bonnepart du 12e arrondissement, prend une partie du quartierde Charonne située au sud d’une ligne allant de : la Placede la Porte de Montreuil, l’avenue de la Porte de Montreuil,la rue d’Avron, le boulevard de Charonne et la Place desAntilles.La 15e circonscription (couleur rose) concerne la partie du20e arrondissement non comprise dans les 6e et 8e circons-criptions.L’Ami tentera de revenir ultérieurement sur les candidatsqui se présenteront aux suffrages des citoyens, étantentendu que tout ne sera véritablement arrêté qu’au len-demain du résultat des élections présidentielles du 6 mai.Hormis l’arrivée de Cécile Duflot (Verte) qui devrait pren-dre la place de Danièle Hoffman-Rispal (PS), dans la 6e cir-conscription ; les discussions entre les différents partis nedevraient pas trop toucher le 20e arrondissement. Il fau-dra attendre pour en savoir davantage.

AMT

andis que les élections présidentielles des 22avril et 6 mai se décompteront sur la base duterritoire administratif lié au 20e arrondisse-ment, les élections législatives se feront à Paris

sur la base du nouveau découpage électoral arrêté par l’or-donnance n°2009-935, promulguée le 23 février 2010.Conséquence de cette ordonnance qui a opéré un réajus-tement des circonscriptions électorales sur l’ensemble dela France, Paris en a perdu 3. Les prochaines élections légis-latives des 10 et 17 juin se joueront donc pour la capitalesur 18 circonscriptions au lieu de 21. Les électeurs du vingtième arrondissement seront appelésà voter, selon leur lieu de résidence dans l’une des 3 cir-conscriptions qui couvrent désormais leur arrondisse-ment : la 6e, la 8e ou la 15e

De ce fait les électeurs recevront bientôt une nouvelle carteélectorale qui comportera pour beaucoup un nouveaubureau de vote.La 6e circonscription (couleur verte sur le plan), qui cor-respond à peu près à l’ancienne 6e circonscription, com-prend une partie du 11e arrondissement et pour le 20e, lesquartiers de Belleville et du Père-Lachaise situés à l’ouest

Le soutien scolaire est donc essentiel pour remettre en causeles fatalités de l’échec scolaire et de la désintégrationsociale. Pour Anne-Charlotte Keller cela justifie la décisionde la Mairie de subventionner les associations de ce sec-teur. La politique de la ville, financée par l’Etat, permetd’ajouter de nouveaux moyens dans les quartiers les plusdéfavorisés. Les équipes de développement local, mises enplace par la Mairie de Paris, coordonnent les actions surplace. Elles constituent des équipes de réussite éducative.

L’équipe de développementlocal de Saint-Blaise Aurélie Gabon est justement en charge des enfants en dif-ficulté au pôle local de développement de Saint Blaise. Sonsecteur couvre les quartiers «politique de la ville» de l’estde l’arrondissement. De la Porte de Montreuil à SaintBlaise, de Python-Duvernois à Fougères. Il revient àl’équipe en charge de ce secteur d’élaborer un diagnosticavec les partenaires locaux, et de coordonner l’action desassociations comme l’AEPCR. Elle travaille avec les cen-tres sociaux Croix Saint Simon, Etincelles et Soleil Blaise.Elle doit répartir les ressources en faveur des enfants dontles difficultés sont les plus importantes. Il s’agit de raccro-cher les enfants à l’apprentissage scolaire, de leur donnerenvie, de leur offrir un endroit où il soit possible de valo-riser leurs efforts. Pour cela, des bénévoles sont indispen-sables, afin que l’enfant sache qu’on s’intéresse à lui indi-viduellement.

Les quartiers concernés comportent une proportion élevéede familles monoparentales, avec des parents occupant desemplois précaires, aux horaires souvent décalés par rap-port à ceux de l’enfant scolarisé. L’origine de l’échec sco-laire est liée le plus souvent aux conditions sociales et fami-liales. Le soutien scolaire a aussi pour fonction d’aider lesfamilles à retrouver un lien avec l’école.Enfin dans le sud du 20e huit retraités assurent rue Schu-bert dans une antenne de la paroisse Saint Gabriel deuxheures hebdomadaires d’aide aux devoirs à huit enfantsde CE1 et CE2 désignés par l’école Maryse Hilsz, aveclaquelle les bénévoles entretiennent une relation étroite.

Une organisationimportante :Jeunesse Feu-Vert dans lenord et l’est du 20e

Sur les indications de Madame Forestier nous avons doncrencontré Anne Lécullée dont les bureaux sont en borduredu périphérique. Cette personne d’expérience représente àParis la Fondation «Jeunesse Feu-vert», une organisa-tion importante qui, depuis 55 ans, est engagée en faveurde la prévention spécialisée auprès des enfants et desjeunes des quartiers difficiles, à Paris et en Seine SaintDenis. Elle emploie 300 salariés. Feu-Vert est partenaired’une convention avec la ville de Paris.Dans le 20e, Jeunesse Feu vert assure du soutien scolaireà Fougères, Pelleport-Ménilmontant, Pyrénées-Belleville,aux Amandiers, aux Envierges-Cascades. La motivation deFeu-vert, explique Anne Lécullée, est de maintenir ourétablir le lien de l’enfant avec l’école et sa famille. «Unenfant qui arrive à quelque chose à l’école a plus dechance d’échapper à la marginalisation» dit-elle, poursouligner l’axe fort que représente la scolarité dans l’ac-tion de sa fondation. Feu vert est donc impliquée endirection des primaires. C’est à ce niveau que tout com-mence.

JEAN-MARC DE PRÉNEUF

[1] Les prénoms des enfants sont changés, mais les cas sont réels.[2] Nous ne parlerons pas ici du soutien aux collégiens et auxlycéens.

Elections Législatives

Un nouveau découpageélectoralT

« »Des bénévoles sont

indispensables, afin quel’enfant sache qu’on s’intéresse

à lui individuellement

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vaux l’église aura retrouvé sa sta-bilité. Toutefois, il ne faut pass’attendre à une métamorphosecar aucun embellissement n’estprévu.

Un calendrier incertainLes travaux de réalisation de cettesolution pérenne, en eux-mêmes,pourraient durer entre 15 et 18mois ; mais en raison de larichesse archéologique du site, ilsdevront être précédés d’une cam-pagne de fouilles, d’une duréecomprise entre 4 et 6 mois. La grande inconnue reste la datede démarrage de l’ensemble del’opération. En effet, compte tenudes coûts relativement importants,son lancement est soumis à desarbitrages et à l’accord du secré-taire général de la mairie de Paris.Il faudra donc attendre quelquesmois pour connaître les grandeslignes du calendrier et la date àlaquelle la paroisse pourra retrou-ver son église, enfin solidementancrée sur sa colline, plus solideet aussi belle qu’autrefois. ■

CHRISTOPHE PONCET

Les sondages préalablesindispensablesDans un premier temps, il a falluidentifier les raisons de l’appari-tion des fissures. Un grand nom-bre de sondages ont dû être réa-lisés afin de bien comprendre lanature du sol. Des inclinomètresont été posés pour s’assurer de lastabilité de la colline sur laquellerepose l’édifice. Les études ont étélongues et complexes, car plu-sieurs causes possibles ont dû êtrerecherchées successivement.Conclusion, au terme de cetteétape préliminaire : le problème,concentré au niveau de l’église, estlié à une inadéquation entre lanature du sol et les fondationsdu bâtiment. En d’autres termes,le sol sur lequel s’appuient lesfondations n’est plus en mesure desupporter le poids de l’édifice. Lebâtiment, faute de mesures appro-priées, risquait la ruine.

Le remède permanentLe procédé retenu pour remédierau problème, appelé «Jet-Grou-ting», est une technique récente,qui consiste à fabriquer un bétonde sol au-dessous des fondations.On procède par forages permet-tant l’injection à haute pressiond’un coulis à base de ciment etd’eau. La haute pression désagrègele sol, qui s’amalgame avec lecoulis pour, en se solidifiant, for-mer un béton qui constituera lesupport définitif des fondations.On évite ainsi d’avoir à réaliserdes puits dans le sol. Cette technique, extrêmementlourde, nécessitera la mise enplace d’une véritable centrale surle parvis. Au terme de ces tra-

oici plus de deux ans,l’église Saint-Germain-de-Charonne fermait pardécision administrative,

pour une durée indéterminée, enraison de l’élargissement specta-culaire de fissures, notammentsur les murs de la sacristie et lesarcs-boutants. Depuis cette date,l’accès est demeuré interdit aupublic, et toute l’activité parois-siale a été transférée en d’autreslieux, principalement l’égliseSaint-Cyrille-et-Saint-Méthode.Au mois de janvier 2012 des tra-vaux vont démarrer sur le parvisqui domine la place Saint-Blaise.

Des travaux provisoirespour éviter l’écroulementCela ne signifie pas pour autantque le bâtiment pourra rapide-ment retrouver son affectation : ilne s’agit là que de mesures deprotection provisoires destinéesà éviter son écroulement. Les arcs-boutants vont être démontés,conservés et remplacés par desbutons qui soutiendront la struc-ture. Les arcs-boutants ne serontremis en place qu’une fois quedes travaux de consolidationpérennes auront été achevés.C’est seulement à ce moment làque les portes de saint-Germainpourront être réouvertes au public.«Mais quand? «se demandent lesparoissiens et tous les amoureuxde la charmante église de village,construite entre le XIIe et le XVIIIesiècles, et classée au titre desmonuments historiques. Nousavons posé la question à M. Char-vet du Bureau des Édifices Cul-tuels et Historiques de la Ville deParis, en charge de l’opération.La réponse n’est pas simple etsuppose un rappel des étapes duprocessus de réhabilitation.

Février 2012 • n° 682>10

Vie religieusecommunautés chrétiennes

V

EgliseRéforméede BéthanieEn févrierCulte tous les dimanches à 10h30;le culte du 5 février sera présidépar Jean-Charles Tenreiro, prési-dent de régionJeudi 16 à 19h15 : Culte «45 mnpour souffler» suivi d’une étudebiblique, avec le pasteur GuyBalestierTemps de prière dans le templeles mercredis 1er et 15 à 19hThé de l’Amitié, le jeudi 9 à14h30.Béthanie en musiques : voir page15

Saint Germain de CharonneEncore plusieurs annéesde travaux

Notre Dame de la Croixde MénimontantUne nouvelle équipe est née pour penser savie de “parent chrétien”

Ménilmontant estun quartier quibouge beaucoup, desparents ont eu enviede se retrouver pourpartager leursexpériences

otre paroisse est variéeet riche d’initiativesmais il manquaitjusqu’ici un lieu pour

les parents. Quand on vient d’ail-leurs il peut être difficile de s’in-tégrer, par exemple à la sortie dela messe il y a 3 portes et l’égliseest très grande, il peut donc êtredifficile de faire connaissance. Etmême si on reconnaît tel ou tel cen’est pas évident de passer à unstade plus approfondi de relation.C’est ainsi qu’Elisabeth décrit lebesoin qu’ont ressenti plusieursparoissiens l’an dernier de mettreen place un nouveau lieud’échange. Ce groupe concernedes parents d’enfants, il n’existeque depuis septembre et les par-ticipants ont le sentiment d’avoirenfin trouvé le lieu qui leur man-quait. Ils se sont inspirés desméthodes de l’ACI (action catho-lique des milieux indépendants) etpar l’expérience d’un couple quia participé à une «équipe troisans» du «CLER amour et famille».

Un grand besoinde se poser 8 personnes, en majorité des cou-ples, composent l’équipe. Menanttous des vies actives, ils ont entre2 à 3 enfants de 1 à 10 ans qu’ilsquittent toutes les 6 semaines pouréchanger autour d’un dessert chezles uns ou les autres. La vie va viteet il est nécessaire de se poser etde confronter ses expériences, onse rend compte que les autresvivent des choses similaires, seposent les mêmes questions etsouvent leurs expériences nouséclairent. Lors qu’ils évoquentleurs vies ils emploient le « je»,on est dans le registre du sincèreet du personnel, pas des généra-lités. Après leurs échanges ilsprient et repartent chaque foisavec en tête un trésor né de larencontre, la parole qui les a leplus touchés dans la soirée.

Les sujets « chauds »qui posent questiondans nos viesL’objectif n’est pas le débat maisun échange sincère sur ses ques-tionnements. La question de l’édu-cation des enfants a été le premierpoint commun évident entre lesparticipants, par exemple une soi-rée a été consacrée à commentappréhender la colère entreenfants et parents. Une autre soi-rée a permis de traiter des tempsde vie de chacun : l’articulationentre le temps de la maison etcelui du travail, en particulierpour les femmes qui ont souventquitté quelques années le mondeprofessionnel au profit des jeunesenfants mais ont choisi de retra-vailler.D’autres sujets importants sontau programme, comme l’argent,les parents vieillissants, la viedans le quartier... ■

PS : Les personnes intéresséespeuvent prendre contact avec laparoisse par mail de préfé[email protected] par téléphone au 0158700710

N

Appel aux détenteurs de photos

Pour compléter la galerie de portraits des curés de Notre-Dame de laCroix, nous faisons appel à toutes personnes susceptibles de nousfournir des photos des Pères Lemerle, Loubier, Adalian, Guiot, Aubertet Derville. Nous nous chargeons de les numériser et de vous restituerles originaux.Les photos, si possibles légendées et datées, sont à déposer sousenveloppe à l’accueil de l’église ou à adresser 3, Place deMénilmontant, à l’attention de : «Cécile, Ami du 20e » Prenez biensoin d’indiquer vos nom, adresse, numéro de téléphone. Merci à tousceux qui pourront nous aider à honorer la mémoire de nos pasteurs.

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Le Père Pimpaneau en compagnie de plusieurs couples.

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AMIS du 20e 682 COMPLET_Mise en page 1 25/01/12 10:06 Page10

Page 11: e De Belleville à Charonne Gare aux Apaches!lamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201202-2ac...de Vincennes. Pose des rails, réali-sation des abords et construction des quais,

Saint Germain,Saint Cyrille …Qui étaient ces saints ?

Saint Jean Baptiste de BellevilleJe chante, ils chantent,nous célébrons

n entrant dans l’églisepour la messe domini-cale, je consulte tou-jours la feuille de

chants. Les chants sont en effet deséléments importants de nos célé-brations. Nous avons tous enmémoire des refrains de cantiquesdont nous connaissons plusieurscouplets. Le dimanche, j’apprécie cesmoments où l’assemblée entonneun chant et il est vrai qu’à Belle-ville, nous chantons bien. Grâce àplusieurs paroissiens dévoués quise relaient, nous chantons tousen chœur. De plus, 1 dimanche sur2, nous sommes entraînés par lachorale paroissiale.

La chorale paroissialeJe suis allée rencontrer BernardBonnet, le chef de chœur. Il aparlé avec beaucoup de chaleur de

et de rigide austérité et fait don deses biens aux pauvres. Sur ordredu Pape il va combattre une héré-sie en Angleterre et au cours deson voyage il rencontre la futureSainte Geneviève à Nanterre. Ilsera commandant d’une arméeanglaise contre les Saxons. Ilcombat aussi en Armorique puismeurt à Ravenne en Italie où il estallé demander le pardon impérialpour les rebelles armoricains. Sonculte connut une très grandevogue en France et en Angleterre.L’église actuelle rue de Bagnolet,a, pour sa partie la plus ancienne,été construite aux XIIe et XIIIe

siècles sur un mauvais terraind’où sa fermeture actuelle en rai-son des travaux nécessaires. Un autel de cette église est consa-cré à Saint Blaise, d’où le nom dela rue et du quartier proche. Il estné en Arménie à la fin du IIIèmesiècle et y meurt en martyre. C’estun des 14 Saints Auxiliaires (inter-cesseurs). Il sera vénéré dans toutel’Europe et même au Paraguay.Toute proche s’élève l’église SaintCyrille-Saint Méthode commen-cée en 1935 et terminée en 1962seulement. Ces deux frères sontnés en Macédoine au IXe siècle. Ilsont évangélisé les peuples slavesd’Europe centrale et en Crimée etcréé une liturgie en langue slaveà la place du latin. Depuis 1985,Jean-Paul II les a proclaméspatrons de l’Europe avec SaintBenoît.La chapelle Saint Charles de laCroix–Saint Simon, contiguë àl’hôpital du même nom, fut termi-née en 1919. Charles Borromée(1538-1584) est considéré commel’incarnation et l’idéal de la Contre-Réforme catholique. Archevêquede Milan, il suscita une renais-sance et une réorganisation de lavie cléricale et spirituelle dans sonrôle pastoral. Il fonda de nom-breux collèges et séminaires touten menant une vie ascétique (peucommune à l’époque!). Sa conduitefut exemplaire durant l’épidémie depeste en 1576. Nous poursuivrons cette présenta-tion dans un prochain numéro. ■

JEAN-BLAISE LOMBARD

Qu’est ce qu’un Saint ?Le « catéchisme de l’Eglise Catholique »rappelle la phrase du Christ « Soyez parfaitcomme votre Père célesteest parfait ».(Mat.5.48)« L’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charités’adresse à tous ceux qui croient au Christ »(encyclique LumenGentium).Les saints sont nos « avocats » écriraSt. Augustin, et nous disons « Sainte Marie… priez pour nous »

ans les premiers siè-cles du christianisme,le saint est d’abord unmartyre. En 155 lu

culte des saints commence avec lemartyre de St. Polycarpe, disciplede St. Jean.A partir de l’avènement au IVe

siècle de Constantin commeempereur chrétien de l’immenseEmpire Romain, les persécutionsvont diminuer et des saints nonmartyres commencent à apparaî-tre dans les églises locales (St.Martin de Tour, + 397).Aux siècles suivants, époque desgrandes invasions, les saintsdeviennent des «patrons» et l’ondonne un nom de saint auxenfants à leur baptême. Pendant lehaut Moyen-Age, jusqu’au Xe siè-cle, c’est souvent à l’initiativepopulaire locale et avec la sanctionde l’évêque que des saints sontreconnus souvent de façon hâtive.On dénombrait 1300 saints fran-çais au Xe siècle dont on ne saitsouvent rien, ou peu de chose, surla vie de certains et sur les mira-cles qu’ils auraient faits, carlégende et histoire s’entremêlent.Les églises commencent vers 380à porter le nom d’un saint. A l’ori-gine, elles portaient celui de leurfondateur.

Les saints vénérésdans l’arrondissement La plupart des lieux de cultecatholiques ou orthodoxes por-tent le nom d’un saint ou d’unesainte. Dans ce premier articlenous parlerons des saints du quar-tier autour de l’église Saint Ger-main de Charonne.Saint Germain vécut au débutdu Ve siècle. Né à Auxerre, il fitdes études à Rome, puis fut gou-verneur et évêque de sa villenatale. Il mène une vie de prière

projets que ce service assuré 1dimanche sur 2, ainsi que les joursde grandes fêtes.

Pourquoipas les rejoindre ?Si vous souhaitez vous aussi par-ticiper par le chant à ce servicedans nos célébrations, vous pou-vez les rejoindre, le groupe attendtoujours des voix supplémentaires(particulièrement des voixd’hommes).Quelques-uns de ces choristes fontégalement partie du chœur diocé-sain et chantent à Notre Dame deParis lors des grandes célébra-tions diocésaines, à l’occasion parexemple de la messe chrismaleou des ordinations diaconales etsacerdotales.Renseignements au :0142085454 ■

ISABELLE CHURLAUD

ce groupe d’amateurs, aux dis-ponibilités variées, aux talentsdivers, qui se retrouvent pourvivre amicalement une passioncommune.Pas besoin de connaissances par-ticulières, ni de droits d’inscriptionpour rejoindre la chorale ; tousceux qui souhaitent chanter peu-vent venir, chacun y a sa place.S’il devait y avoir un «critère»d’admission, il faudrait le recher-cher dans le désir de se joindre àces paroissiens qui s’efforcentd’exprimer par la musique ce que,dans nos célébrations, les motsseuls ne peuvent traduire.Chaque jeudi, de 20h30 à 22h,autour du baptistère, parfoisaccompagnés par le vieil orguede chœur, ils répètent. Ils répètentaussi à 10h15 les dimanches oùils soutiennent les chants de l’as-semblée. Ils n’ont pas d’autres

>11Février 2012 • n° 682

Vie religieusefoi et vie

ED

A LireL’Esprit, espérance d’une Egliseen crise

l s’agit d’une réflexionpersonnelle centrée sur ledevenir de l’Eglise catho-lique romaine. Ce livre

d’une centaine de pages, deMichel Rondet, jésuite, est faitde réalisme - les diverses difficul-tés et échecs rencontrés actuelle-ment ne sont pas ignorés - etd’espérance, espérance avant toutfondée sur l’action permanentede l’Esprit Saint.Son analyse critique de l’Institu-tion le conduit à la considérerégalement comme bien vivante.Son approche s’ancre fondamen-talement sur les pistes entrevues« prophétiquement » lors du

Concile Vatican II, dont nousallons fêter le cinquantenaire cetteannée.Le Père Rondet appelle, en fait, àredécouvrir et à mieux concrétiserles grandes intuitions du Concile,par exemple, la place des fidèles-laïcs, définis comme prêtres confi-gurés au Christ de par leur bap-tême. Il suggère, logiquement, deréévaluer l’organisation stricte-ment hiérarchique et hyper-centra-lisée actuelle et de redéfinir le rôledevenu flou du prêtre. Il propose,avec prudence, de mieux reconnaî-tre les ministères/services assuréspar les laïcs et ainsi d’éviter toutetentation autoritaire du clergé.

Dans ce contexte, l’auteur exprimeson entière confiance dans laforce de l’Esprit à l’œuvre au seinde l’Eglise et dans le monde autravers d’une obéissance conçuecomme un acte de libre adhésionafin d’essayer de vivre dans laCommunion des Saints, nouvelleétape de l’inculturation du mes-sage de l’Evangile.Son livre se termine par un poèmede Didier Rimbaud plein de feu :«Ne craignez rien, prenezl’Esprit/comme une barque prendla mer…».Livre paru chez Bayard, 16 euros ■

PIERRE PLANTADE

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Saint Cyrille et Saint Méthode

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AMIS du 20e 682 COMPLET_Mise en page 1 25/01/12 10:06 Page11

Page 12: e De Belleville à Charonne Gare aux Apaches!lamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201202-2ac...de Vincennes. Pose des rails, réali-sation des abords et construction des quais,

l’occasion de l’anni-versaire de la fonda-tion de la paroisse etde la solennité de N.D

de Lourdes le 11 février, une neu-vaine de prière est proposée du 3au 11 février.Chaque jour, une parole d’unsaint, d’une sainte ou d’un bien-heureux sera offerte lors de lamesse, avec auparavant la projec-tion d’un film DVD retraçant savie. Ont été retenus, successivementdans l’ordre pour chacun des 9jours : Ste. Bernadette, St. Curé

d’Ars, Bienheureux Louis et ZélieMartin, Ste Thérèse de Lisieux,Bienheureux Jean-Paul II, Bien-heureuse Mère Térésa, St. JeanBosco, Marthe Robin et N.D deLourdes.Chaque jour, à partir du 3 février :17h- 18h : projection d’un DVD(salle paroissiale 113 rue Pelle-port ; entrée libre), sauf ledimanche : de 15 à 16h.19h : messe à l’église. En outre,conférences ou veillées sont pro-posées certains soirs à 20h. ■

JBL

A

Notre Dame de LourdesUne neuvaine de prièreoriginale

En Egypte l’an dernier,au Nigéria cette annéeNouveaux massacres de chrétiens

particulièrement ceux qui ontperdu des parents et des biens,nous leur transmettons noscondoléances et leur offrons cesparoles d’encouragement :«N’ayez pas peur pour le Christ,notre sauveur, le nouveau-né deBethléem a triomphé du monde».En ces moments de persécution,conservez la tête haute, restezferme dans le Seigneur, notreDieu. Restez ferme dans la prièreet vigilant…Le pardon nous a été enseignépar le Seigneur Jésus, aussi pou-vons-nous pardonner cet abomi-nable crime contre l’humanité.Priez pour le Nigéria en désarroi,pour la paix au sein de notrenation. Que le Dieu tout puissantnous montre sa puissance enenrayant cette marée de haine,de souffrance, de violence etd’anarchie dans notre pays.»(traduction et adaptation de larédaction). ■

sonnes, de nombreux édificesecclésiaux sont en ruine.Nous compatissons, tout d’abord,avec les paroissiens et leursfamilles qui ont perdu la vie dansces actions terroristes des plusregrettables. De toutes nos forces,nous condamnons ces actes bar-bares qui touchent des Nigérianspacifiques, présents dans leurslieux de culte.«Boko haram» a revendiqué sesresponsabilités pour ce crime hon-teux contre Dieu et l’humanité.

Appel aux Musulmanspacifiques et aux ChrétiensA cette occasion, nous appelonsles Musulmans pacifiques, toutparticulièrement leurs dirigeantsreligieux, politiques ou écono-miques à non seulement dénon-cer ces actes mais aussi à prendredes initiatives pour leur proprebien et celui du Nigéria...A nos frères et sœurs chrétiens,

n dépit des appels à latolérance et à la libertéde conscience réitérésrégulièrement par de

nombreuses autorités chré-tiennes, musulmanes ou poli-tiques, une organisation extré-miste se réclamant de l’Islam,«Boko haram», vient de se lancerdans une vague d’attentats contredes lieux de culte ou de vie chré-tiens au Nigéria. En hommageaux victimes et en priant pour lapaix, l’Ami publie quelquesextraits d’une déclaration récentedes Evêques catholiques nigé-rians.

Déclarationdes évêques nigérians« Nous sommes profondémentaffligés par les attentats à labombe qui ont visé des égliseschrétiennes le jour de Noël. Lenombre de morts ou de disparusest estimé à plus de 200 per-

Février 2012 • n° 682>12

Vie religieusecommunautés chrétiennes

Amitié judéo-chrétienneEst parisien0139576138 / 0616824043Le 7 février de 18h30 à 20h15 auCentre pastoral de la paroissecatholique de l’Immaculée Concep-tion 15 rue Marsoulan Paris 12e.L’honneur d’une sœur (Genèse34) avec le Rabbin Maurice Nezriet le Père Daniel Doré. ■

E

Le Carême, c’est quoi ?

appelé à réfléchir et à agir, quelleque soit sa place dans la société.

Vivre le Carême 2012Le temps de carême nous permetde prendre du recul, des tempsde silence pour prier et réfléchirdans cette période préparant àPâques, et aussi aux élections pré-sidentielles et législatives quiapprochent. Prenons des tempsde pause où la Parole de Dieurésonnera dans nos choix de vie.En tant que citoyens chrétiens,s’inscrivant à la suite du Christ,nous devons nous questionner etquestionner ceux et celles qui ontle pouvoir d’influer sur un mieuxvivre ensemble en France enayant une vision sur toutes lesinjustices dans le monde.

moyens? L’Eglise en propose trois :la prière, le jeûne et l’aumône.

Les Conférences de CarêmeLes Conférences de Carême porte-ront cette année sur «La Solida-rité. Une exigence et une espé-rance». Elles auront lieu à NotreDame de Paris à 16h lesdimanches 26 février, 4, 11, 18,25 mars et 1er avril et diffusées surRadio Paris Notre Dame. Les res-sources de l’éthique sociale, enparticulier de la doctrine socialede l’Eglise, devraient permettreque chacun se sente concerné,

Le carême, à quoi ça sert ?Le Carême c’est quarante jours, dumercredi des Cendres à Pâques.Mais pour quoi faire ? Pour sepréparer à la grande fête dePâques, la fête de la Résurrectiondu Christ. Jésus avait passé quarante joursau désert pour préparer sa mis-sion. Au désert, seul l’essentielcompte. On se tourne plus facile-ment vers Dieu. Le Carême est comme un désert oùle chrétien mesure tout ce qui estmal en lui et il le combat pourmieux suivre le Christ. Par quels

l’aube des élections de2012, le Cardinal AndréVingt-Trois interrogele lecteur sur la société

de demain. Avant les élections,l’Église catholique en France nedonne pas de consigne de vote.Sa mission est de contribuer àéclairer les consciences. Dans leschoix politiques se prennent desdécisions qui façonnent l’avenir.

L’archevêque de Paris, président dela Conférence des évêques deFrance, présente plusieurs de sesinterventions de ces dernièresannées, précédées d’un prologueinédit. Il offre ainsi à ceux quivont préparer leur vote un itiné-raire de réflexion sur la place del’homme dans notre société. 158 pages, 6,70 euros, EditionsPocket. ■

A

A lireQuelle sociétévoulons-nous ?Par le cardinal André Vingt-Trois

Trois pratiques universelles dont les chrétiens n’ont pas le monopole

La prière : C’est un entretien avec Dieu. La prière entretient aussil’Evangile en état de marche dans notre vie. Et quand on prie, ons’entretient, on se soutient les uns les autres.Le jeûne : quel jeûne? Chacun saura bien trouver le jeûne qu’il doitpratiquer. Peut-être le vin, le tabac, la télévision, le web, plus sûrementencore jeûner de vengeance, d’envie de revanche, de critiques, devantardises…L’aumône : le mot est un peu ancien, mais la réalité est actuelle. Il estquestion du partage. Il est question de notre argent. Aujourd’hui, au nomde l’argent on fait des réfugiés, on fait des émigrés, on fabrique despauvres. C’est pourquoi la solidarité est une urgence!

Le Carême, à quoi ça sert ? Dans nos sociétés très matérialistes, voilà unequestion qui peut s’avérer légitime. Contrairement au Ramadan, qui bénéficiechaque année d’un certain succès médiatique, la Carême n’est pas tendance…Pourtant les catholiques pratiquants conçoivent le temps du Carême commeun moment essentiel de leur ressourcement. Que sait-on exactement de cettepratique chrétienne que beaucoup considèrent comme désuète ou dépassée ?Et si elle correspondait désormais aux aspirations profondes de tout un chacun ?

Il faut vivre la solidarité, oser lafraternité. Les évêques de Franceinvitent les communautés chré-tiennes à s’ouvrir justementdavantage à la fraternité.

« Servons la Fraternité »Ce slogan de «Diaconia 2013» veutsignifier que la fraternité est tou-jours à construire. Les chrétienssont invités au repérage et àl’écoute des situations de fragilités,de détresses cachées, mais aussi àla mise en valeur d’initiatives créa-trices de lien, de solidarité.Les paroisses du 20e ne manquentpas d’imagination ni d’initiatives.Au cours du Carême en particu-lier - mais aussi durant toute l’an-née - elles mettent en route desrencontres de réflexion et deprière, des célébrations, des confé-rences, des opérations « bol deriz», des collectes de vivres et de

vêtements. Elles participent auxopérations retenues par le dio-cèse de Paris : la construction del’Eglise de Boukeia en Galilée etl’aide à la ferme-école de Sangmé-lima au Cameroun et ce, sansoublier la campagne du CCFD-Terre Solidaire..Le Carême : 40 jours pour leschrétiens pour préparer la plusgrande fête de l’année, Pâques.Un temps pour revivifier sa foidans la prière et le jeûne. Untemps qui peut devenir un tempsde joie dans le partage et l’atten-tion à l’autre… Un parcours deremise en forme personnelle etcommunautaire! ■

PÈRE JOB INISAN,CURÉ DE SAINT JEAN BOSCO

Diaconia 2013«Diaconia 2013» est unedémarche sur 3 ans lancée le 10 janvier 2011 par près de 50mouvements et services d’Eglise.Elle est coordonnée par leConseil National de la Solidarité

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Colombe dans une coupolefigurant l’Esprit saint.

AMIS du 20e 682 COMPLET_Mise en page 1 25/01/12 10:06 Page12

Page 13: e De Belleville à Charonne Gare aux Apaches!lamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201202-2ac...de Vincennes. Pose des rails, réali-sation des abords et construction des quais,

Solution du n° 681Horizontalement. – I. chaussette. II. ramponneau.III. saucisse. IV. arts - fe. V. tee - mies. VI. RL - aérai.VII. vident - un. VIII. isabelle. IX. téméraires. X. EO - liss.

Verticalement. – 1. créativité. 2. ha - re - Iséo.3. Amsterdam. 4. upas - lebel. 5. sou - Néri. 6. SNCF -Atlas. 7. énième - lis. 8. tes - ir - ère. 9. tasseau - er.10. eue - sin.

Ingrédients pour 6/8 personnes :400g de pâte brisée ou feuilletée 30 g de gruyère râpé250 g de viande hachée (moitié porc, moitié bœuf)1 cuillère à soupe de moutarde Sel et poivre1 œuf, 2 tomates, ½ oignon haché, persil2 c. à soupe d’huile Un peu de jaune d’œuf pour dorerPréparation :Garnir un moule à tarte de 24 cm de diamètre avec les 2/3 de lapâte et recouvrir du gruyère râpé. Disposer dessus la viande àlaquelle on a ajouté la moutarde. Sel, poivre et œuf. Recouvrir avecdes rondelles de tomates, de l’oignon et du persil haché. Arroserd’huile et faire un couvercle avec le reste de la pâte. Souder lesbords avec un peu d’eau. Dorer le tout avec un jaune d’œuf et fairedes dessins avec la pointe d’un couteau. Ne pas oublier de faireune cheminée avec un petit bristol pour laisser échapper la vapeur.

Cuisson :Mettre à cuire à four chaud préchauffé à 200°, thermostat 6/7pendant 45mn. Servir tiède ou chaud. Peut se réchauffer facilement s’il en reste.

Recette de JeannetteTourte à la viande

Nom

Prénom

Adresse

Ville

Code postal

Tél

Ordinaire • 1 an 16 e

Abonnement

Réabonnement

De soutien • 1 an 26 e

D’honneur • 1 an 36 eF.N.S./Chômeur • 1 an 9 e

Merci de joindre le règlement à l’ordre de L’AMI du 20e,

à adresser à : L’AMI du 20e,81, rue de la Plaine,75020 Paris

Liste des permisde construireDélivré entre le 1er et le 15 décem-breBMO n° 102 du 30 décembre9 au 15, allée du Père JulienDhuit, 38 au 48, rue Piat, 1 au 9,rue du Père Julien Dhuit.— Pét. :, PARIS HABITAT OPH.Construction d’un bâtiment àusage de crèche (44 berceaux), àrez-de-chaussée en cœur d’ilot,avec végétalisation et implantationde 6 m2 de panneaux solaires ther-miques en toiture-terrasse, créa-tion d’un accès sur la rue Piatavec construction d’un pavillond’accueil indépendant à rez-de-chaussée, et changement de des-tination d’une crèche à rez-de-chaussée d’un bâtiment de 12étages sur cour, en habitation (12logementssociaux créés), végétalisation destoitures-terrasses et création d’unjardin. S.H.O.N. à démolir : 431 m2.S.H.O.N. créée : 807

Délivré entre le 15 et le 31 décem-breBMO n° 5 du 17 janvier10 au 20, rue Fernand Léger, 18au 20, rue des Pruniers.Création de chambres pour per-sonnes à mobilité réduite (232chambres créées au lieu de 240) .Modificatif au PC no 075-020-07-V-0058 délivré le 24-11-2008.

Liste des Permisde démolirDélivré entre le 1er et le 15 décem-breBMO n° 102 du 30 décembre21T, rue HaxoDémolition totale des bâtimentssur rue et cour

Liste des demandesde permisde construireDéposée entre le 1er et le 15décembreBMO n° 102 du 30 décembre5 au 5B, rue StendhalConstruction d’un bâtiment de 5étages sur un niveau de sous-sol,

sur rue, à destination d’habitation(32 logements sociaux créés et 2logements de fonction), de centred’hébergement d’urgence (59places), de crèche à rez-de-chaussée et 1er étage (66 ber-ceaux) et de stationnement ensous-sol, avec pose de panneauxsolaires photovoltaïques et ther-miques (120 m2) en toiture-ter-rasse. S.H.O.N. créée: 4708 m2

Déposées entre le 15 et le 31décembre

BMO n° 5 du 17 janvier114, rue de BagnoletDémolition d’un bâtiment de 2étages sur 1 niveau de sous-sol àusage de commerce et d’habitationet construction d’un bâtiment de2 étages + combles sur 1 niveau desous-sol à usage de commerce(110 m2) et d’habitation (7 loge-ments créés) sur rue et cour.S.H.O.N. démolie : 250 m2.S.H.O.N. créée : 598 m2

67, rue de Lagny, 74X, rue de laPlaine, 9, rue des Maraîchers. Pét. : M. Rémi FEREDJ, R.A.T.P. -REGIE AUTONOME DES TRANS-PORTS PARISIENS

Construction d’un bâtiment de R+ 4 pour un collège de 19 classes,un gymnase, un CDI et unecrèche municipale de 60 ber-ceaux, au-dessus d’un centre bus

en-sous-sol. BBC et respect duPlan Climat Ville de Paris. Surfaceconstruite : 3418 m2 H.O.N. S.T. :1 160 m2. Hauteur maximale :20,65 m

Urbanisme

HorizontalementI. Les vœux du journal. II. Habitants éloignés. III. Bien arrivée -rampes de lancement. IV. Béatitude - possessif. V. Articlearabe - l’alphabet hébreu. VI. Qualifie les peuples d’EuropeCentrale - retire. VII. Changement d’air. VIII. Initiales pieuses -durillons. IX. Son histoire inspira Rossini - long temps.X. Habitant de Glascow.

Verticalement1. Encore les vœux du journal. 2. On peut se les faire tirer.3. Réfuter - deux billets - commence tôt. 4. Négation - cesplantes repoussent. 5. risqua un œil - tables de marché.6. Phonét. presser - poussa son cri (canard). 7. Qualifie un sol- enclume ou marteau. 8. Sans effets - puissance éternelle -préposition. 9. Affranchi - petit carré. 10. Région d’Afrique -avant sciences.

Les mots croisés de Raymond Potier n° 6821

I

II

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ABONNEZ-VOUS à L’AMI DU 20e 10 numéros

Viepratique

L’Ami du 20e • n° 682Membre fondateur :Jean Simon.Président d’honneur :Jean Vanballinghem (1986-2008).Président de l’association :Bernard Maincent.Trésorier : Pierre Plantade.Ont collaboré bénévolement à ce numéro :Isabelle Churlaud, Jeannette Giron,François Hen, Père Job Inisan,Cécile Iung, Jean-Blaise Lombard,Laura Morosini, Colette Moine,Alain Neurohr, Jean-Michel Orlowski,Pierre Plantade, Christophe Poncet,Raymond Potier, Jean-Marc de Préneuf, Françoise Salaun,Anne-Marie Tilloy.

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L’Ami du 20e, bulletin de l’association L’ami du 20e

(loi de 1901), paraissant chaque mois.Commission paritaire n° 0611G-88395N° ISSN 1270-7643Dépôt légal : à parutionCourriel : [email protected] : 11106-74K ParisRédaction, administration :81, rue de la Plaine, 75020 ParisTél 06 83 33 74 66 – Fax 01 43 70 26 81

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Petites annonces

>13Février 2012 • n° 682

À traversl’arrondissement

En brefQuelques chiffres :- nombre de Français habitant le 20e et en âge de voter en avril : 122000- nombre d’inscrits en début d’année : 119500. Parmi eux 16500 se

sont inscrits en 2011 dont 4800 par Internet.

Impôt sur la fortuneLes chiffres de l’Impôt sur la fortune du 20e (ISF) en 2010 :

Nombre d’assujettis : 1920Patrimoine moyen déclaré : 1504069 eurosImpôt moyen versé : 4051 euros

Statistiques fiscales portant sur l’année 2010Impôts sur le revenu :

Tranches Nombre Foyers Nombre FoyersEn Euros imposables Paris imposables 20e

0-9400 1360 699401-15000 66371 684915001-28750 360671 3590528751-48750 254984 2077248751-97500 169606 9819+97500 81915 1811Total 934837 72295

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Page 14: e De Belleville à Charonne Gare aux Apaches!lamidu20eme.free.fr/numeros/lamidu20eme-201202-2ac...de Vincennes. Pose des rails, réali-sation des abords et construction des quais,

Histoirehier dans l’arrondissement

a population de Belle-ville en 1899 a aug-menté de plus de deuxfois et demi depuis

1870. Une population plus bour-geoise habite les nouveauximmeubles « haussmanniens ».Mais, dans l’ensemble, la popula-tion vit dans des maisons sou-vent sordides, sans équipements etsur occupées. Elle est composéed’artisans, de marchands (450vendent du vin au début du siè-cle!) et surtout d’ouvriers qui tra-vaillent dans les usines. Unegrande partie de la population estmisérable.

Des indiens à Paris ? C’est dans ce contexte que vontapparaître des bandes armées,composées de jeunes voyous vio-lents, âgés de 15 à 20 ans. Cesbandes se donnent des noms : lesCostauds de Belleville, la bandedes Orteaux ou celle des Aman-diers, mais aussi celle de Popin-court. Toutes constituent lesbandes d’«Apaches».Les Apaches sont des tribusindiennes particulièrement braves,rusées et violentes, qui luttentjusqu’à la fin du XIXe siècle contreles colons américains.C’est «le Petit Journal» qui lancerale terme, en 1902, pour désignerces bandes, mais c’est un commis-saire de police de Belleville quiaurait inventé le mot pour dési-gner les jeunes malandrins dont

le chef énumérait avec fierté etarrogance ses «hauts faits» et sesruses pour voler. Le commissaires’écria « ce sont des procédésd’Apaches». Le mot fit fortune!

Exploits et langage« Apaches »Il leur faut, pour se distinguer,jaspiner le jars (parler argot), secouvrir d’une def (casquette) s’ha-biller d’un falzar (pantalon) àpattes d’éléphant, d’un foulard etde bobelins (bottines) bien bril-lantes. Il faut se faire brodancherla couenne (tatouer) avec souventun motif propre à la bande.(1)

Pour vivre, les Apaches pratiquent,selon leur âge, et avec le concoursde leurs bergères (femmes), l’ar-naque de rue (le bonneteau), le volà l’étalage, mais aussi, sous lamenace et avec violence, ils sou-lagent de son ployant (portefeuille)le pante (bourgeois) et de ses bro-cants (bijoux) les duchesses(femmes du monde).Mais ils pratiquent aussi le proxé-nétisme, car les femmes sont bienprésentes dans les bandes. Ondanse avec elles la « danseApache». Les armes utilisées sontsurtout le couteau qui a droit àplusieurs noms : surin, chourinou vingt-deux; mais aussi, commeles présente une vitrine au muséeCarnavalet(2) des «coups de poingaméricain» en fer ou en laiton etdes bagues avec une grosse boulesaillante.

Rivalité entre bandesLes bandes ont leurterritoire et lesbagarres entre ellessont fréquentes, entrecelles de Belleville, dePopincourt(3) ou desAmandiers. Le plussouvent il y a une his-toire de femme à l’ori-gine de ces rivalités.Ce sera le cas pourAmélie Hélie connuesous le nom de«Casque d’or », reinedes Apaches de Belle-ville(4), que se dispute-ront violement leschefs des bandes deBelleville et de Popin-court. Une dizained’Apaches se battrontpour Maria Cosson, «lareine des Amandiers»,mais quand les rous-sins (agents) intervien-nent les deux bandess’unissent contre lesfrères de l’attrape.Que risquent-ils s’ilssont pris? La prison,bien sûr, mais dans lescas graves les Bat’d’Af(bataillons d’Afrique), le bagne deCayenne et même parfois laGrande veuve (la guillotine).

La presse populaireexploite ces méfaitsCe sont surtout le Petit Journal etLe Matin qui vont exploiter cesfaits, avec des «unes» illustréestrès violentes, et en publiant régu-lièrement une rubrique spécialeParis-Apaches. Ils condamnent«…la faiblesse des lois répressiveset l’indulgence inouïe des tribu-naux»! Aujourd’hui des historiens mini-misent l’importance de ces bandesen reprochant à ces chieurs d’en-cre (les journalistes) d’avoirrecherché avant tout un forttirage. Ils s’appuient sur des sta-tistiques montrant que, entre 1870et 1899, les condamnations n’ontpas plus augmenté à Belleville oùelles n’atteignent pas celles ducentre ville ! Mais pour qu’il y ait«condamnation» il faut qu’il y ait« arrestation » : les policiersétaient-ils aussi nombreux quedans le centre? D’autre part, les Apaches étaient,comme leur modèle indien, desgens rusés qui échappaient peut-être à la police. Il y a toujours, parexemple, au 151 rue de Belleville,un terrain où sont construits trois

immeubles l’un derrière l’autre,séparés par des cours communi-cantes. La dernière donnait alorssur d’autres terrains par où s’en-fuyaient, parait-il, les Apaches,poursuivis par les roussins.

Avec des retombéespolitiquesD’après ces historiens, la pressepopulaire participe au mouve-ment sécuritaire à visée politique,en dramatisant les faits pour aug-menter ses ventes. On y assimilela population ouvrière de Belle-ville aux Apaches, laquellemenace de descendre sur le cen-tre pour « le grand soir ».Si lesApaches ont des buts lucratifs etnon politiques, il est vrai qu’ilexiste des foyers anarchistes àBelleville, dont les membres sontles enfants ou petits enfants des«communards». Parallèlement surviennent destroubles graves en 1906, aumoment de « l’inventaire » desbiens de l’Eglise, et lorsque lessyndicats manifestent violemmentle 1er mai, pour obtenir la journéede 8h et le repos hebdomadaire.C’est la même année que sontdéposées, à la Chambre des pro-positions, d’abolition de la peinede mort. Les opposants à cettemesure vont utiliser le phéno-mène «Apache» pour combattrece projet.

A noter, par contre, qu’un ouvragepublié par la mairie du 20e en1975, sur l’histoire de Belleville,ne souffle mot des Apaches! Laréputation de Belleville en auraitprobablement souffert….

Le terme Apache a survécuLes Apaches ont sévi jusqu’à laguerre de 1914 qui a conduit tousles jeunes, sans distinction, auxtranchées. La pègre d’avant guerredeviendra plus tard «le milieu». Leterme «apache» est resté long-temps dans la langue françaisepour désigner les voyous dange-reux. Aujourd’hui, le nom a été reprispour désigner un hélicoptère decombat de l’armée française.Quant aux «bandes» elles existenttoujours, mais la kalachnikov aremplacé le surin ! On regrette-rait presque «La Belle Epoque» etses Apaches de Belleville»…. ■

JEAN-BLAISE LOMBARD

1. Les mots d’argot apache en ita-lique proviennent du glossaire duroman de Marc Tardieu. (édition PG2009)2. Exposition «Le peuple de Paris auXIXe siècle.» jusqu’au 26 février.3. Le quartier Popincourt est dans le11e arrondissement .4. Interprétée au cinéma par SimoneSignoret

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Les Apaches de Belleville

Février 2012 • n° 682>14

Nous sommes entre le début du XXe siècle et la guerre de 1914, dans le quartier de Bellevilleet le nord du 20e arrondissement.

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>15Février 2012 • n° 682

Culturesortir dans le 20e

THÉÂTRE DE LA COLLINE

15, rue Malte-Brun, 01 44 62 52 52www.colline.fr

• au grand théâtre

La salle d’attenteInspiré de «Catégorie 3.1» de Lars NorénMise en scène Krystian LupaJusqu’au 4 février

Tage unter ( jours souterrains)de Arne LygreMise en scène et scénographie StéphaneBraunschweigDu 8 au 12 févrierSéquestration, kidnapping, enlèvement, thriller ?Vertige de l’enfermement où les événementsparaissent tantôt réels, tantôt fantasmés.

• au petit théâtre

Déjà làde Arnaud MichniakMise en scène Aurélia GuilletJusqu’au 18 févrierSoirée agitée entre amis, où le contexte politiquepousse chacun dans ses retranchements, entreurgence et incapacité à agir.

LE TARMAC

159 avenue Gambetta01 43 64 80 80www/letarmac.fr

InvisiblesTexte et mise en scène Nasser DjemaïDu 7 au 18 févrierRencontres dans un foyer, souvenirs enfouis quiresurgissent, histoire de ses parents que Martindécouvre.

THÉÂTRE DE MÉNILMONTANT

15 rue du Retrait, 01 46 36 98 60www.menilmontant.info

• Salle XXL

Une envie de tuer sur le bout de lalanguede Xavier Durringer, mise en scène AndréaBrusqueJusqu’au 18 févrierUne bande de jeunes se retrouvent tous lessamedis sur un parking. S’enchaînentcontretemps, quiproquos, ruptures, drames...

1984 Big Brother vous regardede George Orwell, adaptation Alan LyddiardMise en scène Sébastien JeannerotJusqu’au 24 févrierWinston travaille dans un ministère.Il tient un journal qui condamne la sociététotalitaire. Est-il compromis, espionné?

Horovitz (mis) en piècesde Israel Horovitz, mise en scène Léa Marie SaintGermainJusqu’au 25 février7 pièces, 8 comédiens et 33 personnages nousentraînent entre la comédie de moeurs et latragédie moderne.

VINGTIÈME THÉÂTRE

7 rue des Platrières, 01 43 66 01 13www.vingtiemetheatre.com

L’Hôtel des Roches Noiresde Françoise Cadol et Stefan CorbinMise en scène Christophe LuthringerJusqu’au 4 marsSpectacle musical où des fantômes hantent lesmurs d’un ancien hôtel et chantent à la vie.

Nuremberg, la fin de Goeringde et mise en scène Arnaud DenisJusqu’au 10 marsJugement d’un des plus grands procès decrimes contre l’humanité.

Poe-Pourri !de et mise en scène Jeffrey BraccoLes 2, 9, 16 février à 14h30Un étrange professeur menace de piller la tombede Poe. (spectacle en langue anglaise)

STUDIO LE REGARD DU CYGNE210 rue de Belleville, 09 71 34 23 50www.leregarducygne.com

K-DOde Mié CoquempotRépétition publique & RésidenceLe 1er février à 15h00

MD00-10 et K-DOde Mié CoquempotFin de RésidenceLes 16 et 17 février à 20h20

STUDIO DE L’ERMITAGE8 rue de l’Ermitage, 01 44 62 02 86www.studio-ermitage.com

Lapins SuperstarsLe 4 février à 20h30Fanfare tous styles : jazz, afro-beat, salsa hip-hop, reggae...

BringuebalLe 11 février à 20h30Collectif de musiciens-chanteurs volubilesd’horizons différents

L’Ogresse4 rue des Prairies, 01 46 36 95 [email protected], www.ogresse.org(entrée libre)

Blind Text & JamEcole internationale supérieurede poésie contemporaineLe 2 février à 20h00

Conte et chansonCie La MarioleLe 12 février à 18h00

RENDEZ-VOUS D’AILLEURS109, rue des Haies, 01 40 09 15 57www.lesrendezvousdailleurs.com

Pomme d’Apide Jacques Offenbach, mise en scène DavidSchavelsohnLes 2, 4, 16, 18 février à 19h30, le 12 févrierà 15h00

Mais n’te promène donc pas toutenuede Georges FeydeauLes 17 et 24 février à 19h30 (dîner-spectacle)

MÉDIATHÈQUE MARGUERITE DURAS115, rue de Bagnolet, 01 55 25 49 [email protected]

Pop-up et architectureJusqu’au 26 févrierExposition de livres animés à architecturedépliable, à travers le 20e avec le designerMaurizio Loi.

Plie, découpe, ouvreLe 11 février à 15h30Atelier pour parents et enfants

Le Chant de la baleineLe 4 février à 15h30Concert-conférence avec flûte, violoncelle,piano et bio acousticien.

Chopin : promenades polonaisesLe 11 février à 15h30Concert de Joanna Szczepaniak (sur réservation)

Survivance des utopies abstraitesLe 18 février à 15h30Conférence de Barbara Boehm, historienne del’art

Scène ouverte... spéciale flûteLe 25 février à 14h30Groupes aux styles et univers multiples

PROGRAMME MUNICIPAL « INVITATIONAUX ARTS ET AUX SAVOIRS»

01 43 15 20 [email protected]

A LA MAIRIE DU 20e

01 43 15 20 20(salle des mariages)

Déambulations philosophiques :le roman de la culture (2)«Il y a une seule chose dont Dieu même est privé,c’est de faire que ce qui a été fait ne l’ait pasété» (Aristote)Le 9 février à 18h00

Jean-François Zygelen AmériqueAvec Antoine Hervé, pianoLe 23 février à 14h30, 17h30, 20h00

AU PAVILLON CARRÉ DE BAUDOUIN

121 rue de Ménilmontant, 01 58 53 55 40(auditorium)

Dialogues littérairesKebir Mustapha Ammi, romancier,essayiste et dramaturge « Mardochée »(Gallimard) animé par Chantal PortilloLe 1er février à 14h30

La musique contemporaine fait son cabaretMusiciens : Gabriel Prokoviev et Joël CahenMédiateur : Laurent JacquierLe 2 février à 19h00

A la découverte de l’art actuel :vision(s) urbaine(s)Mal-être dans la villeanimé par Barbara BoehmLe 7 février à 14h30

La fabrique de cinémaAnnée 1 : la musiqueLe bruitage au cinémaAnimé par Jean-Carl FeldisLes 8 février, 21 mars, 18 avril à 15h00

CONFERENCE

L’A.H.A.V.01 40 33 33 61www.ahav.free.fr

Joseph Epstein, dit Colonel Gilles(1911-1944)Commandant des FTP de l’Île-de-France par Georges Duffau-Epstein qui présentera lelivre de Pascal Convert « Joseph Epstein, bonpour la légende » (éd. Séguier)Le 15 février à 18h30Mairie du 20e (salle du Conseil)

MUSIQUE

DANS L’ÉGLISE REFORMÉE DE BÉTHANIE

185 rue des Pyrénées

Le vendredi 10 février à 20h30

Duo Axioma II, duo de guitaresMateo Arnaiz et Javier Santaella MoralesLes mardi 14 et vendredi 17 février à 20h30

Rv. Dupuis-Slota au pianoVariations sérieuses de Mendelssohn, Carnaval deVienne de Schumann, Images de Debussy, Corpsen Vrac et Sublime journée de Rv Dupuis-SlotaRéservation : 01 48 91 21 13 (tous les jours de 14 à 20h) - Entrée libre

EN BREF

Rencontres à la bibliothèqueOscar Wildele samedi à 15h• Le 4 février : avec le comédien Lounès Tazaïrtautour de la pièce de Nasser Djemaï, Invisibles,jouée au Tarmac du 7 au 18 février.• Le 11 février : avec Olivier Coulon-Jablonka,metteur en scène et Eve Gollac, en écho à lapièce Pierre ou les ambiguïtés, texte de HermanMelville présentée à L’Echangeur du 6 au25 février

ExpositionLa Ga lerie KO 21 présente sous l ’ intitulé«Archives de l’âme», les œuvres de DominiqueMoreau, Mus tapha Azeroua l et BernardGrangez.Ouvert tous les après-midis, 78 rue Haxo,jusqu’au févier. Pour visiter, il suffit d’appeler au0953341477 et 0616312708.

Ateliers gratuits de construction demarionnettes géantesA l’occasion du Carnaval de Paris (défilé le 19février), le Théâtre aux Mains Nues met en placedes ateliers gratuits de construction demarionnettes géantes, destinés principalementaux habitants du 20e. Concerne tous publics dès12 ans, amateurs et initiés.Jusqu’au 18 février Renseignements et inscriptions : 0143726028,[email protected]

Association Les Comptoirs de l’Inde60, rue des Vignoles : 01 46 59 02 12 [email protected]

En février* Le mercredi 8 à 11h, conférence pour lesétudiants de l’IUT de Sceaux «La place de l’Indeà l’échelle locale et internationale » parDouglas Gressieux.* Le vendredi 10 à 19h, conférence « Ladiaspora sri lankaise en France : contours etperspectives » par Anthony Goreau-Ponceaud * Le samedi 25 à 15h, Assemblée GénéraleOrdinaire

SPECTACLES POUR ENFANTS

VINGTIÈME THÉÂTRE

Le Chien du PrinceMise en scène Dawa Litaaba-KagnitaDu 1er au 29 févrierUn chien part à la recherche de laprincessequi guérira son maître.

THÉÂTRE AUX MAINS NUES

7 square des Cardeurs, 01 43 72 19 79www.theatre-aux-mains-nues.fr

Sensde Nicolas GousseffDu 2 au 4 février à 20h00, le 5 févrierà 15h00Marionnette portée et objets en lumièrenoire (à partir de 12 ans)

COMÉDIE DE LA PASSERELLE

102 rue Orfila, 01 43 15 03 70www.comedie.passerelle.blogspot.com

Si, do, ré, la plume...Jusqu’au 5 février

Comme un poisson dans l’eauDu 8 février au 28 mars, mercredi à10h30,dimanche à 11h00 et vacancesscolaires

Princesse CracraJusqu’au 3 mars, mercredi et samedi à17h00 et vacances scolaires

La forêt des ChocottesJusqu’au 3 mars, mercredi et samedi à15h30 et vacances scolaires

La sorcière du placard à balaisJusqu’au 4 mars, dimanche à 15h00

Les petits fous du frigoJusqu’au 29 avril, dimanche à 16h30

L’OGRESSE

(voir plus haut)

Mario polarMarionnettesLes derniers mercredis de chaque mois

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Culturesortir

Le journaliste de l’Ami, qui assurerégulièrement la critique de piècesjouées à la Colline et en a toujours ditjusqu’à présent le plus grand bien, s’estrefusé cette fois à en parler autrementque par la réaction ci-dessous. Mais toutd’abord nous publions des extraits de laprésentation de la pièce de Lars Norenfaite par la Direction du Théâtre.

Alcooliques, drogués, prostitués, SDF, chômeurspeuplent une place du centre de Stockholm. Lespersonnages, en panne d’existence et d’histoire,

baignent dans une réalité qui, à la manière d’un acide, lesdépersonnalise et fait de la scène le lieu où ils viennent sedissoudre. Ou peut-être se sauver?...L’improvisation seraau centre du travail : il s’agira pour les acteurs de réinven-

ter leurs rôles en écrivant des mono-logues intérieurs, d’explorer lesforces de l’irrationnel et du sub-conscient et de donner vie sur scèneà une réalité pétrie de leurs imagi-naires. »

La réactionde notre critiqueDe belles jeunes filles et de beauxjeunes gens d’une vingtaine d’an-nées représentent des drogués et desprostituées vivant dans un parkingsouterrain sordide. Ils ne disent quedes grossièretés avec un vocabu-laire limité à une cinquantaine demots et jusqu’à la fin du premieracte, où je me suis enfui, je n’ai pasvu l’ombre d’une construction dra-matique. Peut-être Jean Genetaurait-il écrit une pièce intéressanteavec ce matériau misérable.

eux chantiers sont en coursdans cette rue du quartierSurmelin-Saint Fargeau : aun° 35 on procède au dés-

amiantage et à la dépollution du ter-rain d’un ancien garage et au n° 5-9 àla construction de 9 logements sociauxfinancés par la Ville de Paris. Ce der-nier chantier a la particularité de pré-senter un décor (provisoire?) peint surles murs mitoyens entourant le ter-rain. Une série de moutons en noir etblancs, au dessin original, s’alignent surles murs ! A voir rapidement avantdisparition. ■

«

A propos de « La salle d’attente » à la CollineLes rapports complexes d’un chrétien et du théâtre

En vente chez tous les marchands de journauxProchain numéro de L’AMI à partir du vendredi 24 février

Février 2012 • n° 682>16

Des moutons rue du capitaine FerberJ’ai vu cela l’après-midi et le reste de la journée je me suissenti sali, de mauvaise humeur. J’ai téléphoné au rédac-teur en chef de cet estimable journal, je me sentais inca-pable d’écrire une ligne sur cette pièce. L’impression d’avoirété aspergé de boue est demeurée pendant la soirée, soi-rée banale devant la télévision, avec, en plus, l’horreur dumassacre de ces pauvres chrétiens du Nigéria.

Le trésor de la foiVint le moment de prier. Et là, un bain de pureté inattendu,le remède à toutes les laideurs et toutes les horreurs dumonde! En particulier, prier la Vierge Marie, Vierge pourreprésenter la pureté totale, mère pour représenter la bontétotale. Quel refuge inébranlable, quel château dans l’âmenous avons, nous autres chrétiens! J’ai senti ce soir-là danstoute sa force l’expression que je croyais vieillie et démo-dée, de ‘‘trésor de la foi’’. J’ai plongé les mains dans ce tré-sor et je me suis senti lavé, apaisé, confiant à nouveau dansla vie. ■

ALAIN NEUROHR

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