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DU TEMPS QUI PASSE LE PROGRAMME UN HOMMAGE à ... JEAN MAMIE et ses oeuvres pour soprano et piano - Chemins Bleus, - Le Chant des Amants, - Trois Airs du Temps qui Passe - Toi qui Passes à ... ANTHONY HEDGES et ses oeuvres pour soprano, flûte, violoncelle, piano - 4 Folksongs and an Encore - Times Remembered à ... MAURICE RAVEL et son oeuvre pour soprano, flûte, violoncelle, piano - Les Chansons Madécasses à ... PHILIPPE GAUBERT et son oeuvre pour flûte , violoncelle, piano - Soir d'Automne ALESSANDRA BOËR soprano CHRISTIAN PIQUEREZ piano LAURE FRANSSEN flûte traversière MATTHIAS WALPEN violoncelle

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DU TEMPS QUI PASSE LE PROGRAMME

UN HOMMAGE à ... JEAN MAMIE et ses oeuvres pour soprano et piano - Chemins Bleus, - Le Chant des Amants, - Trois Airs du Temps qui Passe - Toi qui Passes à ... ANTHONY HEDGES et ses oeuvres pour soprano, flûte, violoncelle, piano - 4 Folksongs and an Encore - Times Remembered à ... MAURICE RAVEL et son oeuvre pour soprano, flûte, violoncelle, piano - Les Chansons Madécasses à ... PHILIPPE GAUBERT et son oeuvre pour flûte , violoncelle, piano - Soir d'Automne

ALESSANDRA BOËR soprano CHRISTIAN PIQUEREZ piano LAURE FRANSSEN flûte traversière MATTHIAS WALPEN violoncelle

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DU TEMPS QUI PASSE LE PROGRAMME

Jean MAMIE Chemins bleus (*1927) (Textes : Yvette KUMMER) pour soprano & piano 1. Aube mauve 2. Pierres 3. Mystères 4. Un parfum Maurice RAVEL Chansons Madécasses (1875-1937) (Texte de Evariste PARNY) pour soprano, flûte traversière, violoncelle & piano 1. Nahandove 2. Aoua ! 3. Il est doux de se coucher Anthony HEDGES Folksongs (*1931) (Textes de la tradition populaire) pour soprano, flûte traversière, violoncelle & piano 1. The Keeper 2. O can you sew cushions ? 3. The Miller 4. I will give my love an apple 5. Oliver Cromwell

1. Midi Brûlure de l’angoisse incendiant la chair, Tous feux dehors et souffle suspendu… midi… Le Temps, figé, se tait. Seul, un cri de fontaine Creuse dans la fournaise un refuge sans fièvre. L’oiseau même, fléché à mort, a déserté Le nid des mots, et l’azur fou blanchit la mer. Un dieu hagard, au plus touffu du jour, défie L’océan chorégraphe et l’arbre statuaire Haute Ardeur du silence ! Un nom te suffit-il Pour être, Amour, ce lieu où flambe l’infini ? 2. Soir Libre enfin de la soif, de l’azur et ses frondes, Le soir défait, royal, les feux du jour hautain. D’un sceau immémorial, la vieille lune blonde Signe au champ clos du ciel, la courbe des destins. Les arbres, oiseaux tus, sont parole aérienne, Vive oraison d’espace. Et leur souffle de nuit Redit le sang secret, l’origine païenne, Un lignage ancestral face au siècle qui fuit… Vivre égale son flux à l’infini du monde. Sache, verbe vainqueur, crucifier l’instant D’un chant d’homme debout, un chant qui nous confonde, O forêt, haute haleine à contretemps du Temps !

passe 3. Hasard furtif de l’air Hasard furtif de l’air, qu’un vol d’oiseau mesure Ou récuse l’asile en quoi l’ombre me tient ! Je réside, vent fou, entre lame et blessure, Entre dune et nuage, au centre nu de rien. Mes jours, cadastre étroit,

sont perclus de silence. Ah ! tes jardins à l’aube, amertume du sang… Un souffle fausse, hélas ! le jeu de mes balances Et pèse l’infini pour un cœur impuissant.

Toi qui passes Texte de Jacques-René Fiechter musique de Jean Mamie Toi qui passes au pied du clocher de l’église, Vois le cadran marquer sur la muraille grise La fuite sans retour des jours. Dans le ciel familier Entends se délier, Entends Le vol bruissant des heures Comme de blancs ramiers emportés par le vent. Mais que tu sois à l’œuvre, aux champs, en ta demeure, Passant, ne pleure pas. Les heures qui s’égrènent T’ayant donné ta part de bonheur et de peine, Toutes s’en vont de même et quand enfin viendra, Celle qui te dira : Voici ! je suis venue !... Regarde le clocher et songe que plus haut, Au delà des sommets, des neiges et des nues, Au-delà de la terre ! Au-delà du tombeau ! Est un monde plus beau Qui t’attend tout là-haut.

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Times remembered Les temps remémorés Textes de Jay Appleton (1919) traduction de Alessandra Boër musique de Anthony Hedges 1. Badger’s Wood Le Bois du Blaireau Quand j’allais au Bois du Blaireau Je cherchais tous les personnages que je connaissais, Petite Miss Muffet et Chaperon Rouge, Petite Bo-Peep et Humpty Dumpty aussi. Et même si je ne les ai jamais vus en vrai, J’ai toujours senti leur présence dans l’air. Chaque fois que j’y allais je les cherchais à nouveau Parce que je savais tout simplement qu’ils étaient là. Nous laissons ces fantaisies enfantines derrière nous, Mais la curiosité peut encore contribuer À réveiller un sentiment d’Émerveillement en nous Et à garder Vivante l’atmosphère de mystère. Mon Petit-fils me dit qu’on a vu Winnie l’Ourson Faire furtivement des câlins à la Reine des Fées. 2. Solitude - La Solitude À Morston, Balkeney, Wiveton et Cley, Entre les champs du Norfolk et la mer, Se trouvent les marais solitaires de la côte, Et là un petit garçon d’à peine trois ans, Sidéré par la vue d’une si grande solitude, Fixa dans sa mémoire une photo de l’endroit Sauvant une image dans sa conscience, Une feuille horizontale d’un espace vide. Cette vision enfantine du tranchant des marais, Cette première rencontre avec l’infini, Cette tapisserie d’eau, de sable et de cypéracées

Ne m’a pas quitté ces quatre-vingt dernières années. On utilise la solitude comme référence pour mesurer À Morston, Balkeney, Wiveton et Cley 3. The Chasing-Game Le Jeu de Poursuite Jessica, Robert et Nicholas Paul; Ils courent à travers la cuisine et dans le corridor. Ils courent tels une tornade, vont tels un coup de vent, Chacun chassant l’autre. Ils courent dans le passage et aux toilettes; Ils courent dans l’entrée et aussi dans la salle à manger. Maman dit «Attention» et «Ne tombez pas! Jessica, Robert et Nicholas Paul ! » Courant partout comme une bourrasque tropicale ! Ils courent en haut des escaliers et en redescendant; Ils courent à travers la maison comme un train fou. Courant partout à une vitesse démesurée, Se chassant l’un l’autre tout partout. C’est ainsi que nous aimons nous souvenir d’eux, Jessica, Robert et Nicholas Paul ! 4. Seeing and Hiding Voir et se cacher Donnez-moi une vue panoramique, Pour lire à nouveau la scène distante, Pour voir à nouveau vallées et collines, Et réinterpréter ce qu’elles signifient. Mais donnez-moi aussi l’intime vallée, Le fourré et le massif d’arbustes, Où je peux me cacher et puis Me réjouir dans ma sécurité. Alors donnez-moi le meilleur de tout, une colline Habillée parsemée d'arbres, Là laissez-moi me coucher et profiter Des deux opportunités.

Philippe GAUBERT Tiré des « Trois Aquarelles » (1879-1941) N° 2 Soir d’automne pour flûte traversière, violoncelle & piano J. MAMIE Le Chant des amants (Texte : Y. KUMMER) pour soprano & piano 1. De feu 2. D’air 3. D’eau

A. HEDGES Times remembered (Textes : Jay APPLETON) pour soprano, flûte traversière, violoncelle & piano 1. Badger’s Wood 2. Solitude 3. The Chasing-Game 4. Seeing and Hiding J. MAMIE Trois airs du temps qui passe (Texte : Francis BOURQUIN) pour soprano & piano 1. Midi 2. Soir 3. Hasard furtif de l’air

J.MAMIE Toi qui passes (Texte : Jacques-René FIECHTER) soprano & piano

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LES COMPOSITEURS VIVANTS Jean MAMIE, né à Courgenay en 1927, obtient en 1947 un brevet d’enseignement primaire à l’Ecole Normale de Porrentruy. Il s’occupe alors durant deux ans de la classe unique d’Epiquerez. En 1951, après avoir obtenu un brevet d’enseignement secondaire aux Universités de Berne et Neuchâtel, il est nommé à l’Ecole secondaire de Moutier. En 1962, il obtient encore, au Conservatoire de Berne, le diplôme d’enseignement du chant dans les écoles secondaires après deux ans d’études. Il suit également plusieurs cours en relation avec l’enseignement du chant, la direction chorale et la composition. Jean Mamie a été président fondateur de la section prévôtoise des Jeunesses musicales, directeur du Chœur d’Hommes de

Moutier, du Chœur de la Collégiale et du Chœur de l’Ecole secondaire, avec lequel il obtient l’étoile de bronze au concours « L’Etoile d’Or » de la TSR en 1980 et l’étoile d’or en 1984.

Retraité depuis 1992, il continue d’écrire des pièces chorales sur des sujets religieux et profanes, chantées dans toute la Suisse romande. En 2001 paraît un coffret de 3 CD,

« Fleurs de vent », sorte de bilan du compositeur qui compte à son actif de 150 à 200 pièces. En 2002, il reçoit le Prix de reconnaissance de la Commission de musique du canton de Berne et le Prix culturel de la Ville de Moutier. En 2007, le comité de la Société cantonale des Chanteurs vaudois le nomme membre d'honneur.

Anthony HEDGES, né en 1931, est un compositeur anglais qui couvre les genres musicaux les plus divers. Son œuvre pour orchestre inclut deux symphonies, une Sinfonia Concertante, des concertinos pour flûte traversière, cor, trompette et basson, des Variations sur un thème de Rameau, ainsi qu’un grand nombre de compositions d’un style plus léger. Les œuvres pour chœur et orchestre incluent Bridge for the Living, The Temple of Solomon (commissionné par la Huddersfield Choral Society), The Lamp of Liberty, (commissionné par l’Orchestre Philharmonique de Hull pour le bicentenaire de Wilberforce), I Sing the Birth

(Cantiques pour Noël) ainsi qu’un certain nombre d’œuvres à grande échelle qui ont déjà été très souvent interprétées.

La musique de chambre de Hedges s’étend de pièces solos aux ensembles les plus divers, et ses compositions vocales sont tout autant variées et nombreuses.

Il a également publié beaucoup de musique à usage pédagogique. Souvent considéré comme étant « seulement » un compositeur de musique légère de

par le grand nombre d’enregistrements dans ce style, ce genre de pièces ne représente en fait qu’une petite partie de son œuvre complète.

Durant sa vie active, Hedges a en parallèle mené une intense activité académique, tout d’abord de 1957 à 1962 à la Royal Scottish Academy of Music à Glasgow (Ecosse) et par la suite de 1962 à 1994 à l’Université de Hull où lui fut attribué le titre de Dr honoris causa en musique. Il a également publié de nombreux articles sur la musique dans le Glasgow Herald, le Scotsman, le Guardian et le Daily Telegraph.

2. D’air Quelques mots lâchés dans le vent S’y balancent tout doucement Au bout des branches De nos nuits blanches Papillons aux vives couleurs Ils se faufilent dans nos cœurs. Elle vient, elle va, Elle passe chez toi Et repasse chez moi La brise légère Que rien ne retient. Quelques mots portés par le temps Nous rappellent un bonheur d’antan. Un soir étrange Oh ! mon bel ange Un jardin d’Eden, un paradis Où nous avons goûté au fruit… Défendu. Elle vient, elle va, Elle passe chez toi Et repasse chez moi La brise légère Que rien ne retient. Elle saute les monts, les bourgs, les vallons, La brise légère que rien ne retient.

3. D’eau Avec son air grave et sage Elle lança du rivage Un galet, galet lisse et rond Poli par les âges. Sur un nénuphar Posée comme un phare Une grenouille regardait Cet étrange ballet. Que voulait cette brune Au regard de brume ? Que cherchait-elle Dans ces reflets du ciel ? Elle cherchait un visage,

Elle cherchait un mirage… Elle remontait le temps… Où était-il maintenant ? C’était le printemps Au bord de l’étang. Elle aurait souhaité Que les saisons Fassent des bonds,

Pareils à la grenouille

Toute piquée de rouille Qui venait de sauter, De l’éclabousser, Laissant sur ses souliers Quelques gouttes, Quelques larmes Qui commençaient à sécher.

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Le Chant des amants textes de Yvette Kummer musique de Jean Mamie 1. De feu Il s’élève le chant Le chant des amants Le long de la treille Aux grappes vermeilles. On les entend On ne les voit pas Leurs voix mêlées A celle des abeilles Nous parviennent Puis se reprennent. Comme elles Les voici qui butinent Au miel de leur amour. Flamme et sang de l’amour. Il s’envole le chant Le chant des amants Si loin de la vie Aux roses flétries On les entend On ne les voit pas Leurs pas légers Ebauchent une cadence Ils s’enlacent Puis ils s’élancent Magie D’un ballet constellé Au ciel de leur amour. Flamme et sang de l’amour.

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Il brûle le chant Le chant des amants La fade humeur Des trop petits bonheurs Les regards sans espoir Les chemins dérisoires Le poids des usages Des tristes images… Ils allument un grand feu Et s’y jettent tous les deux Flamme et sang de l’amour

LES ÉCRIVAINS Yvette KUMMER, née à Moutier le 26 mai 1950, est une jeune retraitée de l’enseignement. Après avoir obtenu son brevet d'institutrice à l'Ecole Normale de Delémont, où elle a particulièrement apprécié les cours de Jean-Paul Pellaton, elle a commencé sa carrière à l'Ecole primaire de Tavannes, puis a enseigné pendant 42 ans à Moutier. Grande lectrice, ayant participé à de nombreux ateliers d'écriture, sportive, adepte du yoga, elle s'intéresse à la philosophie et à toutes les activités qui stimulent l'esprit et le corps. Elle ne se veut pas écrivaine, bien qu'elle en ait les qualités. Elle n'écrit pas pour faire joli, mais pour exprimer ses impressions, ses sentiments, ses aspirations. Près d'une centaine de pièces chorales de Jean Mamie sont nées de ses textes. Francis BOURQUIN né le 6 mars 1922 à Villeret, Francis Bourquin décédera en 2002 à St-Imier. Poète et chroniqueur culturel il est membre fondateur de la revue et des éditions Intervalles. Après des études à l’Ecole Normale de Porrentruy, il entre à la Faculté des Lettres à l’Université de Neuchâtel. Nommé instituteur à Villeret en 1941, il enseigne ensuite à Bienne de 1953 à 1974. En 1981, il fonde Intervalles, revue culturelle du Jura bernois, et dirige, de 1982 à 1991, les éditions du même nom. Lauréat du Prix artistique de la Ville de Bienne en 1964, il reçoit le prix de la commission de littérature de langue française du canton de Berne 1997 « pour l'ensemble de son œuvre et son engagement culturel ». Il devient président de la commission de littérature de langue française du canton de Berne de 1985 à 1989. Jacques-René FIECHTER né à Villeret le 30 juillet 1894, y décèdera le 23 juillet 1981. Il consacre sa vie à l’enseignement et à la poésie. Il étudie à l’Ecole Normale des instituteurs de Porrentruy et à la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne. Dès cette époque, il s’adonne à la poésie. Dr ès lettres, il part ensuite pour l’Egypte, où il reste plus de vingt-cinq ans, d’abord comme directeur de l’Ecole suisse puis comme professeur à l’Université. Il fonde et dirige le Journal suisse de l’Egypte et du Proche-Orient et collabore à la Revue du Caire, à la Semaine égyptienne, à Egypte nouvelle et à la Radio du Caire. En 1950, il retourne en Suisse et s’installe à Genève. Il crée l’Alliance culturelle romande et se met au service de la cause jurassienne, manière pour lui de se rapprocher de son village natal, partout présent dans sa poésie.

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LES MUSICIENS

Alessandra BOËR , après avoir effectué sa scolarité obligatoire à Moutier avec de nombreux projets musicaux sous la direction de Jean Mamie, poursuit ses études à la Haute école des arts de Berne en obtenant le Diplôme d’enseignement en 2004 et le Diplôme de virtuosité en 2006. Elle termine son Diplôme d’opéra en 2006 au Studio Suisse d’Opéra à Bienne. A. Boër se perfectionne actuellement auprès de Brigitte Wohlfhart. Débuts sur scène en 2001 dans le rôle de Nannetta (Falstaff, G. Verdi) à Lodi (Italie). Ensuite rôles de Cléopâtre (Giulio Cesare, Händel), Papagena & Pamina (La flûte enchantée, Mozart), Madame Tell (Guillaume Tell, A. M. Grétry) & Euridice (Orphée & Euridice, Gluck). Le rôle d’Annina (La Traviata, G. Verdi) lui fait découvrir les Arènes d’Avenches en 2008. Rôle d’Armande (Alexandre Bis,

B. Martinů) en 2009 au Théâtre Bienne/Soleure, production exportée au Théâtre de Szeged (Hongrie) avec des représentations enregistrées & diffusées par MezzoTV en novembre 2009. En 2011 elle chante Fiordiligi (Così fan tutte, Mozart) et en 2012 Berta (Le Barbier de Séville, Rossini) au Château de Hallwyl. En janvier 2015, elle chantera La Marquise dans La Fille du Régiment de G. Donizetti.

4 Folksongs and an Encore / Chansons populaires textes de la tradition populaire anglaise (traduction approximative, ou bien descriptions-résumés) musique de Anthony Hedges 1. The Keeper / Le Chasseur Un chasseur alla à la chasse, en portant un arc, voulant chasser la biche cachée dans le sous-bois. Il manqua la première, il soigna et embrassa la deuxième, la troisième s’enfuit dans les bras d’un jeune homme. La quatrième traversa la plaine, le chasseur la retrouva. Il la chatouilla de manière très très drôle. La cinquième traversa le ruisseau, le chasseur la reprit avec son bâton. Et ce qu’il fit avec elle, allez voir vous-même. 2. O can you sew cushions ? / Sais-tu coudre des coussins ? Description: Une mère berce son enfant en essayant de le consoler de sa situation de pauvreté et de l’absence de son mari marin. 3. The Miller / Le Meunier Résumé: Jeux de mots en anglais racontant qu’un meunier avait un chien nommé ... Bingo, qu’il a acheté un tonneau de bière appelé -.. Stingo et qu’il a acheté une bague de fiançailles appelée Ringo. Cette histoire est drôle ?Elle est de ... Jingo. 4. I will give my love an apple / J’offrirai à mon amour une pomme J’offrirai à mon amour une pomme sans pépins, J’offrirai à mon amour une maison sans porte, J’offrirai à mon amour un palais où il pourra vivre, Et il pourra l’ouvrir sans aucune clé. Ma tête est une pomme sans pépins, Mon esprit est une maison sans porte, Mon cœur est le palais dans lequel il pourra être, Et il pourra l’ouvrir sans aucune clé. 5. Oliver Cromwell / Oliver Cromwell Oliver Cromwell était mort et enterré Un vieux pommier poussait sur sa tête, Hee-haw, au-dessus de sa tête, Les pommes étaient mûres et prêtes à tomber, Une vieille dame arriva pour toutes les cueillir, Hee-haw, pour toutes les cueillir. Oliver se leva et lui fit peur, Ce qui fit faire un bond à la vieille dame, Hee-haw, hippety hop. La selle et la bride sont sur l’étagère, Hee-haw, sont sur l’étagère. Et si vous en voulez plus, vous n’avez qu’à chanter vous-même !

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Les Chansons Madécasses Textes de Evariste Parny, musique de Maurice Ravel 1. Nahandove Nahandove, ô belle Nahandove ! l’oiseau nocturne a commencé ses cris, la pleine lune brille sur ma tête, et la rosée naissante humecte mes cheveux. Voici l’heure : qui peut t’arrêter, Nahandove, ô belle Nahandove ? Le lit de feuilles est préparé ; je l’ai parsemé de fleurs et d’herbes odoriférantes, il est digne de tes charmes, Nahandove, ô belle Nahandove ! Elle vient. J’ai reconnu la respiration précipitée que donne une marche rapide ; J’entends le froissement de la pagne qui l’enveloppe : c’est elle, c’est Nahandove, la belle Nahandove ! Ô reprends haleine, ma jeune amie ; repose-toi sur mes genoux. Que ton regard est enchanteur, que le mouvement de ton sein est vif et délicieux sous la main qui le presse ! Tu souris, Nahandove, ô belle Nahandove ! Tes baisers pénètrent jusqu’à l’âme ; tes caresses brûlent tous mes sens : arrête ou je vais mourir. Meurt-on de volupté, Nahandove, ô belle Nahandove ? Le plaisir passe comme un éclair ; ta douce haleine s’affaiblit, tes yeux humides se referment, ta tête se penche mollement, et tes transports s’éteignent dans la langueur. Jamais tu ne fus si belle, Nahandove, ô belle Nahandove ! Tu pars, et je vais languir dans les regrets et les désirs ; je languirai jusqu’au soir ; tu reviendras ce soir, Nahandove, ô belle Nahandove ! 2. Aoua ! Aoua ! Aoua ! Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage. Du temps de nos pères, des blancs descendirent dans cette île ; on leur dit : Voilà des terres ; que vos femmes les cultivent. Soyez justes, soyez bons, et devenez nos frères. Les blancs promirent, et cependant ils faisaient des retranchements. Un fort menaçant s’éleva ; le tonnerre fut renfermé dans des bouches d’airain ; leurs prêtres voulurent nous donner un Dieu que nous ne connaissons pas ; ils parlèrent enfin d’obéissance et d’esclavage : plutôt la mort ! Le carnage fut long et terrible ; mais, malgré la foudre qu’ils vomissaient, et qui écrasait des armées entières, ils furent tous exterminés. Aoua ! Aoua ! Méfiez-vous des blancs ! Nous avons vu de nouveaux tyrans, plus forts et plus nombreux, planter leur pavillon sur le rivage : le ciel a combattu pour nous ; il a fait tomber sur eux les pluies, les tempêtes et les vents empoisonnés. Ils ne sont plus, et nous vivons, et nous vivons libres. Aoua ! Aoua ! Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage. 3. Il est doux de se coucher Il est doux de se coucher durant la chaleur sous un arbre touffu, et d’attendre que le vent du soir amène la fraicheur. Femmes, approchez. Tandis que je me repose ici sous un arbre touffu, occupez mon oreille par vos accents prolongés ; répétez la chanson de la jeune fille, lorsque ses doigts tressent la natte, ou lorsqu’assise auprès du riz, elle chasse les oiseaux avides. Le chant plaît à mon âme ; la danse est pour moi presqu’aussi douce qu’un baiser. Que vos pas soient lents, qu’ils imitent les attitudes du plaisir et l’abandonne de la volupté. Le vent du soir se lève ; la lune commence à briller au travers des arbres de la montagne. Allez, et préparez le repas.

Après de nombreuses activités annexes dans le domaine de l’organisation (secrétaire et organisation des concerts classiques lors des débuts du Centre culturel Le Royal à Tavannes) et de l’assistanat (costumes, accessoires, assistante du metteur en scène au Studio Suisse d’Opéra), elle devient membre de la SSPM en 2005 et dirige son attention vers l’aspect pédagogique du chant.

A. Boër mène depuis une intense activité en tant que professeur de chant en privé à Porrentruy, Delémont et Bienne depuis 2003 et est régulièrement demandée pour de la pose de voix pour chœurs sous diverses formes.

Depuis septembre 2010, A. Boër donne régulièrement des ateliers de chant pour amateurs et professionnels, ainsi que des master classes, au Jura et à Bienne.

Christian PIQUEREZ étudie d’abord le piano à St- Ursanne avec Joséphine Scherrer, puis chez Henri Monnerat à Delémont, avant d’accéder aux études professionnelles au conservatoire de Bienne.

Il y étudie auprès de Thérèse Thomann (piano) et Marianne Kohler (chant comme deuxième instrument) et obtient le diplôme d’enseignement.

D’abord professeur à l’École de musique du Jura bernois (EMJB) à St-Imier quelques années, il est ensuite nommé à l’École de musique du Jura (EJCM) et enseigne actuellement aux Franches-Montagnes.

Passionné de musique de chambre, très éclectique dans ses choix de styles, il participe

à plusieurs projets au fil des ans: concerts en trio (flûte, violoncelle, piano), fréquents accompagnements (auditions, examens, concours, master classes, virtuosités), concerts avec la Chorale des Emibois (direction : Claude Bouduban) et le ténor Christian Reichen, récitals avec la soprano Pierrette Péquegnat, et plus récemment plusieurs concerts en sextuor (quintette à vent et piano) et en trio avec des collègues professionnels dans un répertoire essentiellement du début du 20ème siècle.

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Laure FRANSSEN flûte traversière, après l'obtention d'un diplôme d'enseignement au Conservatoire de Neuchâtel, poursuit sa formation au Conservatoire de Lausanne et y reçoit un Premier Prix de Virtuosité avec félicitations du Jury. Elle se perfectionne également auprès de grands maîtres tels que Ph. Bernold, Ph. Racine, F. Renggli et A. Nicolet. Laure Franssen a joué en soliste avec l'OSN et l'OCL (Orchestre de Chambre de Lausanne). En plus de son activité de flûte solo à l'ESN (Ensemble Symphonique Neuchâtel),

elle partage son temps entre l'enseignement (Collège musical de La Chaux-de-Fonds, Conservatoire de Delémont) et la musique de chambre, domaine dans lequel elle cultive sa passion pour le langage contemporain. Elle codirige également l'orchestre de flûtes Flûor en compagnie de Barbara Minder.

Matthias WALPEN, violoncelle, est né en 1965 à Visp. Après la maturité, il a étudié auprès de Joh. Bühler et Cl. Starck à la Haute école des arts de Berne et de Zürich, où il a terminé avec les diplômes d’enseignement, d’orchestre et de concert. Directement après ses études, Matthias Walpen a été engagé en tant que violoncelle solo à l’Orchestre Symphonique de Bienne. En tant que soliste, il a pu interpréter presque tous les grands concertos pour violoncelle avec l’Orchestre Symphonique de Bienne, entre autres aussi les œuvres

plus rarement jouées de Kabalewsky, Offenbach, Strauss etc. Avec D. Kobyliansky, il a joué ces dernières années le double concerto de Brahms, la symphonie concertante de Haydn et la pièce de concert de Saint-Saëns « La muse et le poète ». Dans le domaine de la musique de chambre, Matthias Walpen fait partie de diverses formations. Il donne ainsi régulièrement des concerts avec les solistes de l’Orchestre Symphonique de Bienne, D. Kobiliansky et Z. Toth (alto). Il participe ainsi régulièrement à des productions radiophoniques et à des enregistrements de CD. Il est également souvent sollicité par le Festival Haberhuus de Berne et de nombreuses créations jalonnent son parcours de musicien passionné par la musique contemporaine. Il partage sa vaste expérience musicale en tant que pédagogue en enseignant aux écoles de musique de Lengnau et du Haut Valais, ainsi qu’en tant que directeur de cours lors de semaines musicales et les Cours d’orchestre de Bienne.

LES TEXTES Chemins bleus textes de Yvettes Kummer musique de Jean Mamie 1. Aube mauve Un battement d’ailes éveille la roseraie L’aube mauve au souffle doux flâne dans le pré. Un vol de papillons bleus frôle les iris. Douceur et volupté: on se laisse bercer… Mélodie fragile des souvenirs heureux Qui nous mène comme des voyageurs clandestins Sur les sentiers perdus de nos jardins endormis. Le printemps, ce matin, s’est glissé, tendre et gai, Parmi les troncs tendus vers le ciel.La forêt s’anime doucement: Quelques violettes… Quelques pervenches… Un semblant de feuilles, Un peu d’automne Oublié çà-et-là, Le lierre épargné par l’hiver Puis cette lueur Qui m’enflamme le cœur Dès que s’annonce le renouveau

2. Pierres Une pierre blanche roulée par la houle, Une Pierre de nacre au fond de ma poche, Une pierre d’enfance pour sauter la marelle de l’enfer jusqu’au ciel, Une pierre des landes aux traces de brume, Une pierre de mer au goût de sel, Une pierre de lune dans la lagune. Mes jeux de patience, Mes jeux de pierres, Mes jeux de rêves Les pierres de mes chemins, mes chemins de petit Poucet… J’ai souvent, au fond de mes poches, Quelques petits cailloux.

3. Mystères Baladin, pèlerin, j’aime à promener mes pensées Le long des chemins bleus Levé de bon matin Je suis d’un regard incertain Le jour émergeant de la haie, L’œil vif et le teint frais. Mais que cache-t-il dans les plis De son étonnant vêtement? De bien beaux mystères. Une vie entière Jamais ne suffira À les connaître enfin 4. Un parfum... Un parfum de muguet Passe le coin du pré D’où vient-il ? De quel enclos ? Blotti sous l’auvent Le voici qui veille De jour et de nuit Doux berger des amoureux Au cœur d’un jardin mystérieux. Un parfum de lilas Passe le coin du bois. D’où vient-il ? De quel enclos ? Porté par le vent Le voici qui court Le long des sillons Messager de l’inconnu Passeur d’un secret bien tenu

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LES TEXTES

Chemins bleus textes de Yvettes Kummer musique de Jean Mamie 1. Aube mauve Un battement d’ailes éveille la roseraie L’aube mauve au souffle doux flâne dans le pré. Un vol de papillons bleus frôle les iris. Douceur et volupté: on se laisse bercer… Mélodie fragile des souvenirs heureux Qui nous mène comme des voyageurs clandestins Sur les sentiers perdus de nos jardins endormis. Le printemps, ce matin, s’est glissé, tendre et gai, Parmi les troncs tendus vers le ciel. La forêt s’anime doucement: Quelques violettes… Quelques pervenches… Un semblant de feuilles, Un peu d’automne Oublié çà-et-là, Le lierre épargné par l’hiver Puis cette lueur Qui m’enflamme le cœur Dès que s’annonce le renouveau

2. Pierres Une pierre blanche roulée par la houle, Une pierre de nacre au fond de ma poche, Une pierre d’enfance pour sauter la marelle de l’enfer jusqu’au ciel, Une pierre des landes aux traces de brume, Une pierre de mer au goût de sel, Une pierre de lune dans la lagune. Mes jeux de patience, Mes jeux de pierres, Mes jeux de rêves Les pierres de mes chemins, mes chemins de petit Poucet… J’ai souvent, au fond de mes poches, Quelques petits cailloux.

3. Mystères Baladin, pèlerin, j’aime à promener mes pensées Le long des chemins bleus Levé de bon matin Je suis d’un regard incertain Le jour émergeant de la haie, L’œil vif et le teint frais. Mais que cache-t-il dans les plis De son étonnant vêtement? De bien beaux mystères. Une vie entière Jamais ne suffira À les connaître enfin 4. Un parfum... Un parfum de muguet Passe le coin du pré D’où vient-il ? De quel enclos ? Blotti sous l’auvent Le voici qui veille De jour et de nuit Doux berger des amoureux Au cœur d’un jardin mystérieux. Un parfum de lilas Passe le coin du bois. D’où vient-il ? De quel enclos ? Porté par le vent Le voici qui court Le long des sillons Messager de l’inconnu Passeur d’un secret bien tenu

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Les Chansons Madécasses Textes de Evariste Parny, musique de Maurice Ravel 1. Nahandove Nahandove, ô belle Nahandove ! l’oiseau nocturne a commencé ses cris, la pleine lune brille sur ma tête, et la rosée naissante humecte mes cheveux. Voici l’heure : qui peut t’arrêter, Nahandove, ô belle Nahandove ? Le lit de feuilles est préparé ; je l’ai parsemé de fleurs et d’herbes odoriférantes, il est digne de tes charmes, Nahandove, ô belle Nahandove ! Elle vient. J’ai reconnu la respiration précipitée que donne une marche rapide ; J’entends le froissement de la pagne qui l’enveloppe : c’est elle, c’est Nahandove, la belle Nahandove ! Ô reprends haleine, ma jeune amie ; repose-toi sur mes genoux. Que ton regard est enchanteur, que le mouvement de ton sein est vif et délicieux sous la main qui le presse ! Tu souris, Nahandove, ô belle Nahandove ! Tes baisers pénètrent jusqu’à l’âme ; tes caresses brûlent tous mes sens : arrête ou je vais mourir. Meurt-on de volupté, Nahandove, ô belle Nahandove ? Le plaisir passe comme un éclair ; ta douce haleine s’affaiblit, tes yeux humides se referment, ta tête se penche mollement, et tes transports s’éteignent dans la langueur. Jamais tu ne fus si belle, Nahandove, ô belle Nahandove ! Tu pars, et je vais languir dans les regrets et les désirs ; je languirai jusqu’au soir ; tu reviendras ce soir, Nahandove, ô belle Nahandove ! 2. Aoua ! Aoua ! Aoua ! Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage. Du temps de nos pères, des blancs descendirent dans cette île ; on leur dit : Voilà des terres ; que vos femmes les cultivent. Soyez justes, soyez bons, et devenez nos frères. Les blancs promirent, et cependant ils faisaient des retranchements. Un fort menaçant s’éleva ; le tonnerre fut renfermé dans des bouches d’airain ; leurs prêtres voulurent nous donner un Dieu que nous ne connaissons pas ; ils parlèrent enfin d’obéissance et d’esclavage : plutôt la mort ! Le carnage fut long et terrible ; mais, malgré la foudre qu’ils vomissaient, et qui écrasait des armées entières, ils furent tous exterminés. Aoua ! Aoua ! Méfiez-vous des blancs ! Nous avons vu de nouveaux tyrans, plus forts et plus nombreux, planter leur pavillon sur le rivage : le ciel a combattu pour nous ; il a fait tomber sur eux les pluies, les tempêtes et les vents empoisonnés. Ils ne sont plus, et nous vivons, et nous vivons libres. Aoua ! Aoua ! Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage. 3. Il est doux de se coucher Il est doux de se coucher durant la chaleur sous un arbre touffu, et d’attendre que le vent du soir amène la fraicheur. Femmes, approchez. Tandis que je me repose ici sous un arbre touffu, occupez mon oreille par vos accents prolongés ; répétez la chanson de la jeune fille, lorsque ses doigts tressent la natte, ou lorsqu’assise auprès du riz, elle chasse les oiseaux avides. Le chant plaît à mon âme ; la danse est pour moi presqu’aussi douce qu’un baiser. Que vos pas soient lents, qu’ils imitent les attitudes du plaisir et l’abandonne de la volupté. Le vent du soir se lève ; la lune commence à briller au travers des arbres de la montagne. Allez, et préparez le repas.

Après de nombreuses activités annexes dans le domaine de l’organisation (secrétaire et organisation des concerts classiques lors des débuts du Centre culturel Le Royal à Tavannes) et de l’assistanat (costumes, accessoires, assistante du metteur en scène au Studio Suisse d’Opéra), elle devient membre de la SSPM en 2005 et dirige son attention vers l’aspect pédagogique du chant.

A. Boër mène depuis une intense activité en tant que professeur de chant en privé à Porrentruy, Delémont et Bienne depuis 2003 et est régulièrement demandée pour de la pose de voix pour chœurs sous diverses formes.

Depuis septembre 2010, A. Boër donne régulièrement des ateliers de chant pour amateurs et professionnels, ainsi que des master classes, au Jura et à Bienne.

Christian PIQUEREZ étudie d’abord le piano à St- Ursanne avec Joséphine Scherrer, puis chez Henri Monnerat à Delémont, avant d’accéder aux études professionnelles au conservatoire de Bienne.

Il y étudie auprès de Thérèse Thomann (piano) et Marianne Kohler (chant comme deuxième instrument) et obtient le diplôme d’enseignement.

D’abord professeur à l’École de musique du Jura bernois (EMJB) à St-Imier quelques années, il est ensuite nommé à l’École de musique du Jura (EJCM) et enseigne actuellement aux Franches-Montagnes.

Passionné de musique de chambre, très éclectique dans ses choix de styles, il participe

à plusieurs projets au fil des ans: concerts en trio (flûte, violoncelle, piano), fréquents accompagnements (auditions, examens, concours, master classes, virtuosités), concerts avec la Chorale des Emibois (direction : Claude Bouduban) et le ténor Christian Reichen, récitals avec la soprano Pierrette Péquegnat, et plus récemment plusieurs concerts en sextuor (quintette à vent et piano) et en trio avec des collègues professionnels dans un répertoire essentiellement du début du 20ème siècle.

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LES MUSICIENS

Alessandra BOËR , après avoir effectué sa scolarité obligatoire à Moutier avec de nombreux projets musicaux sous la direction de Jean Mamie, poursuit ses études à la Haute école des arts de Berne en obtenant le Diplôme d’enseignement en 2004 et le Diplôme de virtuosité en 2006. Elle termine son Diplôme d’opéra en 2006 au Studio Suisse d’Opéra à Bienne. A. Boër se perfectionne actuellement auprès de Brigitte Wohlfhart. Débuts sur scène en 2001 dans le rôle de Nannetta (Falstaff, G. Verdi) à Lodi (Italie). Ensuite rôles de Cléopâtre (Giulio Cesare, Händel), Papagena & Pamina (La flûte enchantée, Mozart), Madame Tell (Guillaume Tell, A. M. Grétry) & Euridice (Orphée & Euridice, Gluck). Le rôle d’Annina (La Traviata, G. Verdi) lui fait découvrir les Arènes d’Avenches en 2008. Rôle d’Armande (Alexandre Bis,

B. Martinů) en 2009 au Théâtre Bienne/Soleure, production exportée au Théâtre de Szeged (Hongrie) avec des représentations enregistrées & diffusées par MezzoTV en novembre 2009. En 2011 elle chante Fiordiligi (Così fan tutte, Mozart) et en 2012 Berta (Le Barbier de Séville, Rossini) au Château de Hallwyl. En janvier 2015, elle chantera La Marquise dans La Fille du Régiment de G. Donizetti.

4 Folksongs and an Encore / Chansons populaires textes de la tradition populaire anglaise (traduction approximative, ou bien descriptions-résumés) musique de Anthony Hedges 1. The Keeper / Le Chasseur Un chasseur alla à la chasse, en portant un arc, voulant chasser la biche cachée dans le sous-bois. Il manqua la première, il soigna et embrassa la deuxième, la troisième s’enfuit dans les bras d’un jeune homme. La quatrième traversa la plaine, le chasseur la retrouva. Il la chatouilla de manière très très drôle. La cinquième traversa le ruisseau, le chasseur la reprit avec son bâton. Et ce qu’il fit avec elle, allez voir vous-même. 2. O can you sew cushions ? / Sais-tu coudre des coussins ? Description: Une mère berce son enfant en essayant de le consoler de sa situation de pauvreté et de l’absence de son mari marin. 3. The Miller / Le Meunier Résumé: Jeux de mots en anglais racontant qu’un meunier avait un chien nommé ... Bingo, qu’il a acheté un tonneau de bière appelé -.. Stingo et qu’il a acheté une bague de fiançailles appelée Ringo. Cette histoire est drôle ?Elle est de ... Jingo. 4. I will give my love an apple / J’offrirai à mon amour une pomme J’offrirai à mon amour une pomme sans pépins, J’offrirai à mon amour une maison sans porte, J’offrirai à mon amour un palais où il pourra vivre, Et il pourra l’ouvrir sans aucune clé. Ma tête est une pomme sans pépins, Mon esprit est une maison sans porte, Mon cœur est le palais dans lequel il pourra être, Et il pourra l’ouvrir sans aucune clé. 5. Oliver Cromwell / Oliver Cromwell Oliver Cromwell était mort et enterré Un vieux pommier poussait sur sa tête, Hee-haw, au-dessus de sa tête, Les pommes étaient mûres et prêtes à tomber, Une vieille dame arriva pour toutes les cueillir, Hee-haw, pour toutes les cueillir. Oliver se leva et lui fit peur, Ce qui fit faire un bond à la vieille dame, Hee-haw, hippety hop. La selle et la bride sont sur l’étagère, Hee-haw, sont sur l’étagère. Et si vous en voulez plus, vous n’avez qu’à chanter vous-même !

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Le Chant des amants textes de Yvette Kummer musique de Jean Mamie 1. De feu Il s’élève le chant Le chant des amants Le long de la treille Aux grappes vermeilles. On les entend On ne les voit pas Leurs voix mêlées A celle des abeilles Nous parviennent Puis se reprennent. Comme elles Les voici qui butinent Au miel de leur amour. Flamme et sang de l’amour. Il s’envole le chant Le chant des amants Si loin de la vie Aux roses flétries On les entend On ne les voit pas Leurs pas légers Ebauchent une cadence Ils s’enlacent Puis ils s’élancent Magie D’un ballet constellé Au ciel de leur amour. Flamme et sang de l’amour.

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Il brûle le chant Le chant des amants La fade humeur Des trop petits bonheurs Les regards sans espoir Les chemins dérisoires Le poids des usages Des tristes images… Ils allument un grand feu Et s’y jettent tous les deux Flamme et sang de l’amour

LES ÉCRIVAINS Yvette KUMMER, née à Moutier le 26 mai 1950, est une jeune retraitée de l’enseignement. Après avoir obtenu son brevet d'institutrice à l'Ecole Normale de Delémont, où elle a particulièrement apprécié les cours de Jean-Paul Pellaton, elle a commencé sa carrière à l'Ecole primaire de Tavannes, puis a enseigné pendant 42 ans à Moutier. Grande lectrice, ayant participé à de nombreux ateliers d'écriture, sportive, adepte du yoga, elle s'intéresse à la philosophie et à toutes les activités qui stimulent l'esprit et le corps. Elle ne se veut pas écrivaine, bien qu'elle en ait les qualités. Elle n'écrit pas pour faire joli, mais pour exprimer ses impressions, ses sentiments, ses aspirations. Près d'une centaine de pièces chorales de Jean Mamie sont nées de ses textes. Francis BOURQUIN né le 6 mars 1922 à Villeret, Francis Bourquin décédera en 2002 à St-Imier. Poète et chroniqueur culturel il est membre fondateur de la revue et des éditions Intervalles. Après des études à l’Ecole Normale de Porrentruy, il entre à la Faculté des Lettres à l’Université de Neuchâtel. Nommé instituteur à Villeret en 1941, il enseigne ensuite à Bienne de 1953 à 1974. En 1981, il fonde Intervalles, revue culturelle du Jura bernois, et dirige, de 1982 à 1991, les éditions du même nom. Lauréat du Prix artistique de la Ville de Bienne en 1964, il reçoit le prix de la commission de littérature de langue française du canton de Berne 1997 « pour l'ensemble de son œuvre et son engagement culturel ». Il devient président de la commission de littérature de langue française du canton de Berne de 1985 à 1989. Jacques-René FIECHTER né à Villeret le 30 juillet 1894, y décèdera le 23 juillet 1981. Il consacre sa vie à l’enseignement et à la poésie. Il étudie à l’Ecole Normale des instituteurs de Porrentruy et à la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne. Dès cette époque, il s’adonne à la poésie. Dr ès lettres, il part ensuite pour l’Egypte, où il reste plus de vingt-cinq ans, d’abord comme directeur de l’Ecole suisse puis comme professeur à l’Université. Il fonde et dirige le Journal suisse de l’Egypte et du Proche-Orient et collabore à la Revue du Caire, à la Semaine égyptienne, à Egypte nouvelle et à la Radio du Caire. En 1950, il retourne en Suisse et s’installe à Genève. Il crée l’Alliance culturelle romande et se met au service de la cause jurassienne, manière pour lui de se rapprocher de son village natal, partout présent dans sa poésie.

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LES COMPOSITEURS VIVANTS Jean MAMIE, né à Courgenay en 1927, obtient en 1947 un brevet d’enseignement primaire à l’Ecole Normale de Porrentruy. Il s’occupe alors durant deux ans de la classe unique d’Epiquerez. En 1951, après avoir obtenu un brevet d’enseignement secondaire aux Universités de Berne et Neuchâtel, il est nommé à l’Ecole secondaire de Moutier. En 1962, il obtient encore, au Conservatoire de Berne, le diplôme d’enseignement du chant dans les écoles secondaires après deux ans d’études. Il suit également plusieurs cours en relation avec l’enseignement du chant, la direction chorale et la composition. Jean Mamie a été président fondateur de la section prévôtoise des Jeunesses musicales, directeur du Chœur d’Hommes de

Moutier, du Chœur de la Collégiale et du Chœur de l’Ecole secondaire, avec lequel il obtient l’étoile de bronze au concours « L’Etoile d’Or » de la TSR en 1980 et l’étoile d’or en 1984.

Retraité depuis 1992, il continue d’écrire des pièces chorales sur des sujets religieux et profanes, chantées dans toute la Suisse romande. En 2001 paraît un coffret de 3 CD,

« Fleurs de vent », sorte de bilan du compositeur qui compte à son actif de 150 à 200 pièces. En 2002, il reçoit le Prix de reconnaissance de la Commission de musique du canton de Berne et le Prix culturel de la Ville de Moutier. En 2007, le comité de la Société cantonale des Chanteurs vaudois le nomme membre d'honneur.

Anthony HEDGES, né en 1931, est un compositeur anglais qui couvre les genres musicaux les plus divers. Son œuvre pour orchestre inclut deux symphonies, une Sinfonia Concertante, des concertinos pour flûte traversière, cor, trompette et basson, des Variations sur un thème de Rameau, ainsi qu’un grand nombre de compositions d’un style plus léger. Les œuvres pour chœur et orchestre incluent Bridge for the Living, The Temple of Solomon (commissionné par la Huddersfield Choral Society), The Lamp of Liberty, (commissionné par l’Orchestre Philharmonique de Hull pour le bicentenaire de Wilberforce), I Sing the Birth

(Cantiques pour Noël) ainsi qu’un certain nombre d’œuvres à grande échelle qui ont déjà été très souvent interprétées.

La musique de chambre de Hedges s’étend de pièces solos aux ensembles les plus divers, et ses compositions vocales sont tout autant variées et nombreuses.

Il a également publié beaucoup de musique à usage pédagogique. Souvent considéré comme étant « seulement » un compositeur de musique légère de

par le grand nombre d’enregistrements dans ce style, ce genre de pièces ne représente en fait qu’une petite partie de son œuvre complète.

Durant sa vie active, Hedges a en parallèle mené une intense activité académique, tout d’abord de 1957 à 1962 à la Royal Scottish Academy of Music à Glasgow (Ecosse) et par la suite de 1962 à 1994 à l’Université de Hull où lui fut attribué le titre de Dr honoris causa en musique. Il a également publié de nombreux articles sur la musique dans le Glasgow Herald, le Scotsman, le Guardian et le Daily Telegraph.

2. D’air Quelques mots lâchés dans le vent S’y balancent tout doucement Au bout des branches De nos nuits blanches Papillons aux vives couleurs Ils se faufilent dans nos cœurs. Elle vient, elle va, Elle passe chez toi Et repasse chez moi La brise légère Que rien ne retient. Quelques mots portés par le temps Nous rappellent un bonheur d’antan. Un soir étrange Oh ! mon bel ange Un jardin d’Eden, un paradis Où nous avons goûté au fruit… Défendu. Elle vient, elle va, Elle passe chez toi Et repasse chez moi La brise légère Que rien ne retient. Elle saute les monts, les bourgs, les vallons, La brise légère que rien ne retient.

3. D’eau Avec son air grave et sage Elle lança du rivage Un galet, galet lisse et rond Poli par les âges. Sur un nénuphar Posée comme un phare Une grenouille regardait Cet étrange ballet. Que voulait cette brune Au regard de brume ? Que cherchait-elle Dans ces reflets du ciel ? Elle cherchait un visage,

Elle cherchait un mirage… Elle remontait le temps… Où était-il maintenant ? C’était le printemps Au bord de l’étang. Elle aurait souhaité Que les saisons Fassent des bonds,

Pareils à la grenouille

Toute piquée de rouille Qui venait de sauter, De l’éclabousser, Laissant sur ses souliers Quelques gouttes, Quelques larmes Qui commençaient à sécher.

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Times remembered Les temps remémorés Textes de Jay Appleton (1919) traduction de Alessandra Boër musique de Anthony Hedges 1. Badger’s Wood Le Bois du Blaireau Quand j’allais au Bois du Blaireau Je cherchais tous les personnages que je connaissais, Petite Miss Muffet et Chaperon Rouge, Petite Bo-Peep et Humpty Dumpty aussi. Et même si je ne les ai jamais vus en vrai, J’ai toujours senti leur présence dans l’air. Chaque fois que j’y allais je les cherchais à nouveau Parce que je savais tout simplement qu’ils étaient là. Nous laissons ces fantaisies enfantines derrière nous, Mais la curiosité peut encore contribuer À réveiller un sentiment d’Émerveillement en nous Et à garder Vivante l’atmosphère de mystère. Mon Petit-fils me dit qu’on a vu Winnie l’Ourson Faire furtivement des câlins à la Reine des Fées. 2. Solitude - La Solitude À Morston, Balkeney, Wiveton et Cley, Entre les champs du Norfolk et la mer, Se trouvent les marais solitaires de la côte, Et là un petit garçon d’à peine trois ans, Sidéré par la vue d’une si grande solitude, Fixa dans sa mémoire une photo de l’endroit Sauvant une image dans sa conscience, Une feuille horizontale d’un espace vide. Cette vision enfantine du tranchant des marais, Cette première rencontre avec l’infini, Cette tapisserie d’eau, de sable et de cypéracées

Ne m’a pas quitté ces quatre-vingt dernières années. On utilise la solitude comme référence pour mesurer À Morston, Balkeney, Wiveton et Cley 3. The Chasing-Game Le Jeu de Poursuite Jessica, Robert et Nicholas Paul; Ils courent à travers la cuisine et dans le corridor. Ils courent tels une tornade, vont tels un coup de vent, Chacun chassant l’autre. Ils courent dans le passage et aux toilettes; Ils courent dans l’entrée et aussi dans la salle à manger. Maman dit «Attention» et «Ne tombez pas! Jessica, Robert et Nicholas Paul ! » Courant partout comme une bourrasque tropicale ! Ils courent en haut des escaliers et en redescendant; Ils courent à travers la maison comme un train fou. Courant partout à une vitesse démesurée, Se chassant l’un l’autre tout partout. C’est ainsi que nous aimons nous souvenir d’eux, Jessica, Robert et Nicholas Paul ! 4. Seeing and Hiding Voir et se cacher Donnez-moi une vue panoramique, Pour lire à nouveau la scène distante, Pour voir à nouveau vallées et collines, Et réinterpréter ce qu’elles signifient. Mais donnez-moi aussi l’intime vallée, Le fourré et le massif d’arbustes, Où je peux me cacher et puis Me réjouir dans ma sécurité. Alors donnez-moi le meilleur de tout, une colline Habillée parsemée d'arbres, Là laissez-moi me coucher et profiter Des deux opportunités.

Philippe GAUBERT Tiré des « Trois Aquarelles » (1879-1941) N° 2 Soir d’automne pour flûte traversière, violoncelle & piano J. MAMIE Le Chant des amants (Texte : Y. KUMMER) pour soprano & piano 1. De feu 2. D’air 3. D’eau

A. HEDGES Times remembered (Textes : Jay APPLETON) pour soprano, flûte traversière, violoncelle & piano 1. Badger’s Wood 2. Solitude 3. The Chasing-Game 4. Seeing and Hiding J. MAMIE Trois airs du temps qui passe (Texte : Francis BOURQUIN) pour soprano & piano 1. Midi 2. Soir 3. Hasard furtif de l’air

J.MAMIE Toi qui passes (Texte : Jacques-René FIECHTER) soprano & piano

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Trois airs du temps qui Textes de Francis Bourquin musique de Jean Mamie 1. Midi Brûlure de l’angoisse incendiant la chair, Tous feux dehors et souffle suspendu… midi… Le Temps, figé, se tait. Seul, un cri de fontaine Creuse dans la fournaise un refuge sans fièvre. L’oiseau même, fléché à mort, a déserté Le nid des mots, et l’azur fou blanchit la mer. Un dieu hagard, au plus touffu du jour, défie L’océan chorégraphe et l’arbre statuaire Haute Ardeur du silence ! Un nom te suffit-il Pour être, Amour, ce lieu où flambe l’infini ? 2. Soir Libre enfin de la soif, de l’azur et ses frondes, Le soir défait, royal, les feux du jour hautain. D’un sceau immémorial, la vieille lune blonde Signe au champ clos du ciel, la courbe des destins. Les arbres, oiseaux tus, sont parole aérienne, Vive oraison d’espace. Et leur souffle de nuit Redit le sang secret, l’origine païenne, Un lignage ancestral face au siècle qui fuit… Vivre égale son flux à l’infini du monde. Sache, verbe vainqueur, crucifier l’instant D’un chant d’homme debout, un chant qui nous confonde, O forêt, haute haleine à contretemps du Temps !

passe 3. Hasard furtif de l’air Hasard furtif de l’air, qu’un vol d’oiseau mesure Ou récuse l’asile en quoi l’ombre me tient ! Je réside, vent fou, entre lame et blessure, Entre dune et nuage, au centre nu de rien. Mes jours, cadastre étroit, sont perclus de silence. Ah ! tes jardins à l’aube, amertume du sang… Un souffle fausse, hélas ! le jeu de mes balances Et pèse l’infini pour un cœur impuissant.

Toi qui passes Texte de Jacques-René Fiechter musique de Jean Mamie Toi qui passes au pied du clocher de l’église, Vois le cadran marquer sur la muraille grise La fuite sans retour des jours. Dans le ciel familier Entends se délier, Entends Le vol bruissant des heures Comme de blancs ramiers emportés par le vent. Mais que tu sois à l’œuvre, aux champs, en ta demeure, Passant, ne pleure pas. Les heures qui s’égrènent T’ayant donné ta part de bonheur et de peine, Toutes s’en vont de même et quand enfin viendra Celle qui te dira : Voici ! je suis venue !... Regarde le clocher et songe que plus haut, Au delà des sommets, des neiges et des nues, Au-delà de la terre ! Au-delà du tombeau ! Est un monde plus beau Qui t’attend tout là-haut.

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DU TEMPS QUI PASSE

DIMANCHE 2 NOVEMBRE 11H00 CAFE DU SOLEIL SAIGNELEGIER MATIN CLASSIQUE ENTREE LIBRE - COLLECTE

AVEC TOUS NOS REMERCIEMENTS A L'ESPACE CULTUREL DU CAFE DU SOLEIL SAIGNELEGIER ET A SES COLLABORATEURS DES MATINS CLASSIQUES

Floyd Tunson