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Date : SEPT 15 Pays : France Périodicité : Mensuel Page de l'article : p.46,47,48,...,61 Journaliste : Sylvie Druart/ Sabine Carantino/ Julien Monchanin Page 1/14 SAVOYE 6933915400501 Tous droits réservés à l'éditeur DtfOUUPIR PARTAGER-CQMPRENDRE Dossier e-commerce Le commerce électronique impacte tous les maillons de la chaîne logistique, depuis les commandes jusqu'à la gestion des retours. Tour d'horizon dans les secteurs textile, pharmacie, retailer et pièces détachées. Et démonstration avec le groupe Major, équipé d'une solution capable d'absorber des variations allant de 1 à 50 dans l'année. CONTEXTE Comment aplanir les difficultés • LES SECTEURS Textile Pharmacie Retail Pièces détachées LE CAS - Ne pas déshabiller Paul pour habiller Pierre

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DtfOUUPIR PARTAGER-CQMPRENDRE

Dossier e-commerceLe commerce électronique impacte tous les maillons de la chaînelogistique, depuis les commandes jusqu'à la gestion des retours.Tour d'horizon dans les secteurs textile, pharmacie, retailer etpièces détachées. Et démonstration avec le groupe Major, équipéd'une solution capable d'absorber des variations allant de 1 à 50dans l'année.

CONTEXTEComment aplanirles difficultés

• LES SECTEURSTextilePharmacieRetailPièces détachées

LE CAS -Ne pas déshabiller Paulpour habiller Pierre

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Contexte

Comment aplanirles difficultésLe commerce électronique révolutionne nos modes de consommationmais également la chaîne logistique globale. Tous les maillons sontimpactés : la préparation des marchandises, la livraison et la gestion desretours. Petit tour d'horizon en entrepôt...

B affaire « Liber » auraau moins montrequelque chose : il ne

suffit plus de lever la mainpour prendre un taxi. Lesusages ont évolué. Force estde constater que les consom-mateurs s imprègnent assezfacilement des différentespossibilités qui leur sontoffertes. Le commerce élec-tronique avec ces 15 % decroissance annuelle s'ins-talle donc confortablementà côté du commerce tradi-tionnel. Il a toutefois pendantlongtemps été traité commeun flux à part, en relationdirecte avec le consomma-teur. Avec la massification desvolumes, beaucoup d'entre-prises reprennent en mamce canal autrefois externaliséet repensent leur logistique,« pariait vecteur de différen-ciation », commente NicolasRecapet, Supply Chain Mana-ger chez Cereza ConseilJusqu à présent, les réseauxlogistiques étaient extrême-ment optimisés : ils servaientdes réseaux magasin selondes cycles bien construits,sur des tournées massifiéesen palettes entières pourréassortir et réapprovision-

ner les magasins. Désormais,ils doivent intégrer un fluxunitaire multiplié, parvenantau compte-goutte et parfoisirrégulièrement, demandanten même temps réactivité,flexibilité et créativité (per-sonnalisation et servicesconnexes). L'entrepôt tout encontinuant à gérer le flux tra-ditionnel, doit ainsi régler sapréparation des commandes,ses livraisons et sa gestiondes retours.

Optimisation,mécanisation, fiabilitéLa préparation de com-mandes doit être optimisée

Pierre Soria, vice présidentSouthern Europe deMetapack :« Un transporteur esten général amené à sespécialiser sur un typeprécis de livraison ».

et fiabilisée. Les modes depréparation, de prélèvement,d'organisation des pickmgss'avèrent différents selon lamise en place de collections,de promotions, le réassort oule flux e-commerce. Ce der-nier comprenant beaucoupde commandes et peu delignes, nécessite d être mas-sifié dans sa ramasse avecla constitution de plusieurscolis en même temps, pourensuite être ventilé en com-mandes, à l'aide de rucherspar exemple. Les WMS (wa-rehouse management sys-tem) appliquent sans difficul-té des modes de préparationadaptés . monoligne, modeprécolisage avec ramassemulticolis, organisation delots de ramasse pour ventila-tion ultérieure, contrôle avecassistance à l'opérateur..La préparation de com-mandes peut être aussimécanisée partiellement outotalement trieurs, pick tolight, goods to man, la pano-plie est aujourd'hui assezlarge. « La mécanisationest l'outil par excellence due-commerce, notammentdans le cadre de typologied'articles identiques et de

Marc Benhaim, Omni-ChannelCategory Manager chez GS1 :« Ce qui est compliquéest d'arriver àconvaincre les acteursqu'ils ont intérêt àcollaborer ensembleen logistique ».

volumes importants, devantêtre traités rapidement »,analyse Nicolas Recapet(Cereza). Pour ce faire, ilconvient de dimensionner lesautomates sur le pic d'activitéle plus haut et de prévoir lesinvestissements adéquats,plusieurs années par avance.« Dans le e-commerce, ilfaut également prendre encompte la capacité à pouvoirannuler jusqu'au derniermoment une commande ouune ligne de commande carla commande peut être annu-lée, modifiée ou non régléeparle client», souligne Jean-

847. 84 7. des Français choisiraient un détaillant sur la based'une expérience de livraison positive (Metapack).

431 des Français affirment avoir eu recoursau click and collect (Metapack)

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Nicolas Lucas, consultantavant-vente chez Hardis :

« Quand on parlede multicanal,voire d'omnicanalmaintenant, il y aun triple enjeu : lestransformations auniveau des process,de l'optimisationdes coûts et del'organisation desentrepôts ».

Jean-Christophe Henry,DG Infflux :

« La logistique apporteles informations decoûts de la préparation.La partie commerceet marketing estimeensuite s'il fautréaliser ou non lesopérations ».

WChristophe Henry, directeurgénéral d'Infflux.Outre la flexibilité, une grandefiabilité est requise. « ll fautréussir à avoir des niveauxd'anomalie qui ne sont pasen pourcent, ni en pour mille

L'OMS, chef d'orchestre du e-commerceL'Order Management System est un outil d'orchestration de commandes qui permet de définir le meil-

leur endroit pour préparer la commande (entrepôt, magasin, fournisseur, etc.) et où faire la livraison

(client, magasin, etc.). Il s'appuie en transverse, pour ce faire sur une visibilité de stock globale très

précise et sur l'ensemble des commandes clients, qu'il met en corrélation. « Les consommateurs n'ont

pas attendu les entreprises pour consommer différemment. L'OMS vient un peu au milieu de tout cela.

Il a vocation à servir ces nouveaux usages, fournir une qualité de services, une délivrance qui va bien,

et finalement tenir une promesse client avec les moyens de l'entreprise » analyse Arnaud Naccache,

fondateur d'Aliznet. Facilement intégrable et applicable graduellement, l'outil est cependant diffici-

lement développable, de par la complexité des algorithmes qu'il contient. Peu d'acteurs se sont mis

sur ce marché pour le moment : Hardis et JDA Software en intégrant l'OMS de Sterling Commerce

- racheté il y a quèlques années par IBM - Manhattan et A-Sis, à venir chez Infflux, par exemple.

I Cependant, certaines personnes ont établi des similarités avec le ORR Distribution Replenishment

Planning dont on dit que l'OMS en est une évolution technologique et une évidence depuis longtemps,

en dehors des effets de mode...

maîs encore plus bas, pourW DOO et au-delà » développeJean-Paul Cren, fondateur deWebcolibri. Une préparationde commandes qui peut éga-lement être coordonnée etoptimisée avec les transportset leurs tournées. Elle a alorsbesoin d'un maximum d'infor-mations concernant la tailledu colis, le poids et les dimen-sions de [article.

Expédier, c'est pesé !La livraison concentre au-jourd'hui toutes les attentions.Selon une enquête réaliséeen août 20U par ForresterConsulting pour MetaPack,57 % des personnes ayantpassé commande sur inter-net ont connu des difficultésdans la livraison au coursdes 12 derniers mois. Parmielles, 75 % affirment qu'ellessont désormais enclines àfaire leur prochain achat surun autre site e-commerce.En outre, 70 % des personnesinterrogées comme ayant faitune transaction sur Inter-net disent qu'elles ont pris

Jean-Pierre Gautier, directeurdes métiers à l'Acsep :

« ll n'est pas raredans une organisationglobale d'avoir 4 ou5 logiciels. Pour êtreefficaces, il faut qu'ilssoient interfaces».

une journée de repos pourattendre la livraison. Quandon sait que les e-commer-çants dépensent beaucoupd'énergie pour faire venir lesconsommateurs sur leur site,la livraison comme facteurde satisfaction apparaît donccomme des plus stratégiques.Mais la livraison se heurte àde nombreuses difficultés :la logistique urbaine en pre-mier lieu, qui est devenue uneréelle contrainte environne-

mentale ou en passe de l'être.Plus de colis, sans pour autantaugmenter le nombre de ca-mions sur les routes, tel est ledilemme. La vente directe encircuit court maîs égalementdes solutions mutualiséessur la base de collaborationentre les acteurs, se mettenten place : hubs ou mini-entre-pôt à la périphérie des centresurbains pour livraison enpalettes entières puis redistri-bution fine, regroupements deboîtes aux lettres, box, relaisposte, consignes, distribu-teurs automatiques, centresmutualisés... « Notre mis-sion est de modéliser les fluxactuels et voir quels seraientles flux à venir afin d'établirdes recommandations quantau mariage et les standardsà mettre en place pour assu-rer le bon fonctionnement decette logistique » souligneMarc Benhaim, Omni-Chan-nel Category Manager de GS1.Par ailleurs, il faut satis-faire le client et pouvoir letoucher au plus près. Leur

TL1 des consommateurs français disent avoir récupéréleur colis dans un point relais et 91 dans une consigne. SO Z

Le revenu des ventes représente plus de SO I du chiffred'affaires total pour 25 7. des marchands, de 5 7. à 50 7.

'_ pour 441 des marchands et moins de 5 Z pour seulementU 31Z des marchands (KPMG).

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1001 dessous expédie en full options

Jean-Paul Cren,fondateur de Webcolibri« Le propre del'habillement estd avoir des cyclesde vie produitsextrêmement courts etdes niveaux de stockégalement bas »

Evelyne Raynaud, directricedeveloppement et produit cheza-SIS.« A I interieur d unmême entrepôt, desprocess différentslivrent les magasins,les points relais ou lesdestinataires finaux »

Nicolas Recapet, Cereza{Conseils •« Ladaptation de I outillogistique opérationnelet la vision SupplyChain de bout en boutsont aujourd'hui àajuster »

1001 dessous com est un site e commerce de lingerie de marques qui a ete cree en deux temps lapremiere fois il y a 10 ans et la seconde il y a deux ans et demi avec l'arrivée d un nouveau dirigeantet d'un nouveau positionnement le site propose aujourd'hui 25 marques et a pour volonté d'aider leshommes a offrir de la lingerie a leur compagne « La problématique est de fournir les bons produits auxinternautes ainsi que les bons services Beaucoup d hommes souhaitent agir en toute discrétion et sefaire livrer en relais colis ou a leur bureau », explique Eric Toulet, son directeurApres plusieurs tentatives avec les transpporteurs le site s'est tourne vers le prestataire de serviceEnvoiMoinsCher qui lui permet d'offrir a ses clients un vaste panel d'options de livraison Et ce, a un coûttres avantageux, puisque le courtier en transport négocie au préalable les tarifs avec les transporteursen se basant sur le volume total de ses utilisateurs « EnvoiMoinsCher com fournit une solution logicielle qui s installe tres facilement sur le systeme d'information du e-commerçant ll est alors possibled'intégrer tous les transporteurs souhaites a partir des 15 que nous proposons aujourd'hui », développeVirginie Ducrot, sa directrice generalell fallait donc y penser et avec des acteurs comme Packlmk également, s'adresser aux laisses pourcompte en transport qu'étaient les petits commerçants Ces derniers bénéficient donc de tarifs pri-vilégies, d un vaste choix de transporteurs et de I édition des bordereaux et etiquettes colis pour lesexpéditions, en guichet unique « La difference avec une place de marche est que nous avons construitun outil comme un expéditeur ou une agence de voyages ou les e-commerçants peuvent acheter leursexpéditions aussi facilement et aussi naturellement qu'un billet d'avion ou un billet de tram », poursuitnotre interlocutrice lOOIdessous com envisage désormais d'expédier encore plus largement a l'inter-national et de proposer toujours plus d options a ses clients

exigence n a d égal que lenombre d options de livraisonaujourd nui mis a sa disposi-tion Alors qu il y a quèlquesannees seulement la livrai-son était synonyme de délaid attente Désormais il fautlivrer vite (48h, 24h et mêmeparfois 1 ou 2h) et comme ilsle souhaitent « Demain, cesera peut-être ie coffre desvoitures des particuliers quiservira a Livrer », table Nico-las Lucas, consultant avant-vente chez HardisToutes ces options sont autant de promesses qu il fauttenir, a moins de voir senaller le client « Ce qui est cer-tain est que les entreprises nepeuvent pas tout faire Biensouvent, la partie marketingva pousser fortement la mult/plication des choix », déve-loppe Jean-Paul Oren (Web-colibn) Lentreprise doit doncraison garder et agir la ou elleest certaine d obtenir de bonstaux de service Toutes cesregles d options permettent

de choisir le bon transpor-teur, car ces derniers sontsouvent désormais spéciali-ses par type de prestationsce que Metapack appelle lemulticarner au travers de sasolution logicielle Cette dermere calcule toutes les pos-sibilités de livraison possiblespar rapport au contrat quele e commercant a mis enplace avec les transporteurs« L idée de ce premier moduleest d apporter au consommateur plusieurs promesses etde lui donner du choix et de laflexibilite », développe PierreSona son fondateur

Des options par milliersParallèlement pour garan-tir ces options de livraison ils agit pour le commercant dedifférencier ou de qualifier lestock le plus tard possibleréservation, transfert de ma-gasins ou d entrepôts, piecesd échange ou de retourCe qui permet de garderune certaine souplesse face

aux evenements de rupture,météorologiques, surstockou autres Pour sa part lalivraison gratuite dépend for-tement du niveau de marge,du type de produit envoyé etde la politique marketingelle ne peut être réalisée achaque fois Formidable levieret dynamique commercial,elle peut cependant être pro-gressive en fonction du prixdu panierAutre complication celle dela multiplication des acteurs« Auparavant les entreprisesproposaient 1 2, voire 3 services de livraison Maintenant elles en fournissent unnombre n », remarque JeanPierre Gautier directeur desmetiers a lAcsep Face a cesnouveaux interlocuteurs, lacommunication doit se faireen temps reel pour avertir enbout de course le consom-mateur de letat de sa com-mande Plus d informationsjustes et fiables a synchroni-ser et a diffuser, tel est un des

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Damart thermo-commercialise

Remy Malchirand, DG Manhat-tan Associates :« La part du commerceélectronique enmagasin dans lechiffre d'affaires d'uneenseigne, en Francereste relativementfaible, entre 5 à 10%,ce qui est plus undéfaut de l'offre que dela demande ».

Slimane Allab, VP avant-venteRetail chez JOA Software :« Le rôle du magasinchangeant, le rôlede ces personnesqui aujourd'huiremplissent lesétalages des stocksmarchands changeégalement »

autres paris de cette nouvelle

race de commercants Dansce sens des fonctions per-

mettent de gérer les étique-

tages transport et les liaisons

EDI avec les transporteurs,

pour la transmission du trac-king des colis.

Ca s'en va et ça revient« Le retour est I ennemi du

distributeur, le pire des scé-

narios. Il coûte cher et dans

Le spécialiste des vêtements chauds consolide sa logistique Avec un investissement de 5 millions

d'euros, l'enseigne souhaite moderniser son site multicanal de Hem près de Lille 56 ODO m2 de sur-face desservant tous les pays pour toutes les marques du groupe Dans le détail, un nouvel outil depréparation de commandes devrait être installe afin de traiter les 6 millions de colis annuels pour la

vente par correspondance (dont internet représente 20 %) et les 8 millions d'articles pour le réassort

des magasins Le projet consiste en la mise en place d'un système de type « trieur à pochette » de

la marque Dùrkopp qui va permettre de préparer les commandes en une journée contre deux jours

aujourd'hui I Les travaux ont débute et dureront 9 mois Ils devraient alléger la tâche des 450 salariés

de la plate-forme notamment en réduisant le nombre de tâches répétitives, en diminuant les ports de

charges et en simplifiant l'organisation des ateliers . Ils devraient également permettre d'absorber les

W % de croissance du site marchand internet revu et corrigé d'ici 2 à 3 ans Damart attend beaucoupde ce nouvel outil qui devrait lui permettre dès mars 2016 de gagner 25 % en performance et de diviser

ses délais de livraison par deux Par ailleurs, le réseau de magasins devrait également croître et pas-ser de 85 à 125 implantations en France, en l'espace de 8 ans

un certain nombre de cas,

va se retrouver dans des

réseaux dè discount a -80

%, avec une reduction dras-

tique des marges », résume

Rémy Malchirand, DG de

Manhattan Associates Selon

le type d activité du commer-

çant, le taux de retour peut

être tres important Ainsi, ilatteint 70 % dans le textileen Allemagne où les droits

de consommateurs sont

tres protégés et les retours

gratuits, 30 % en France.

« Commercialement parlant,

faciliter les retours équivaut

a multiplier les opportunités

de ventes. Un commerçantdans le domaine de la modepréfère expédier 4 pantalonsqu un seul, car il est sûr d'envendre au moins un, voireplusieurs » remarque Pierre

Sona iMetapack) Pour cesraisons, Metapack prévoitla même souplesse dans la

gestion des retours que dans

la gestion des livraisons

dépôt chez un commercanten relais colis, une consigne,

un magasin de la marque, un

entrepôt, etc Plus le choix

est grand, moins le consom-

mateur hésitera à retourneret donc à consommer.

D'un point de vue logistiquecette fois, l'objectif est de trai-

ter le plus rapidement le fluxpour pouvoir le remettre à la

vente le plus vite possible. Il

Joseph Felfeli, PDG Acteos :« Toutes lesplaces de marchétravaillent avec lesmêmes livreurs.Le consommateure-commerce regardeseulement le prix etla disponibilité duproduit ».

peut arriver par plusieurscanaux, le magasin ou l'en-trepôt Ce dernier est habituéau traitement des réceptions,parfaitement maîtrisées, cequi n est pas le cas des re-tours. « Les produits arrivent

au fur et à mesure et quand

vous avez 70 % de retour, vous

avez énormément d'activité

en reception ou vous devezcréer un atelier qui va prati-

quement séparer puis trier

les produits, et les mettre

dans des unités de manuten-tion », estime Joseph FelfeliPDG d ActeosA charge pour lentreprise

d'établir des règles de remiseen stock, connues de tousune fois par semaine ou par

jour, avec le flux de livrai-son magasin ou unique, etc

« Pourquoi ne pas également

le réallouer, le cross-doc-

ker et après le faire repartir

directement pour I expédition

à un client. La gestion desretours est ainsi optimisée

et l'obsolescence réduite en

accélérant le flux », stipuleSlimane Allah, vice-présidentavant-vente Retail chez JDA

Software

Selon Acteos, la grande révo-

lution se situe plutôt dansl'approvisionnement et saprévision en tenant compte

des ressources : 70 % de tauxde retour implique égale-ment 70 % du stock chez lesclients et donc non disponibleà la vente, avec les risques desurstock et d obsolescence

que cela supposeCeci étant, les legislations des

différents pays concernant lesdroits des consommateurs

et le droit des retours sont

en voie d harmonisation en

Europe Lidée d un standard

d échange de colis et d infor-mations afin d établir une

continuité de livraison entre

les différents pays et les dif-

férents acteurs ainsi qu une

optimisation des coûts delivraison, fait son chemin Enmatiere de e-commerce, la

normalisation a du bon Maîselle tarde à venir i •

SYLVIE DRUART

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Les secteurs : Textile

Une logistiquedédiée e-commerceVendre sur Internet sera-t-il le « must » des marques et des chaînesde textile ? Oui, pour les enseignes qui souhaitent être en phase avecles nouveaux modes de consommation, mais il leur faudra notammentoptimiser les outils logistiques et informatiques.

e textile (habillement,chaussures, mai-son) reste un sec-

teur toujours très actif ene-commerce. Selon la Fevad(Fédération du e-commerceet de la vente à distance!, ilest même le deuxième sec-teur représenté, après letourisme, avec 10 % du CAglobal des ventes sur Inter-net en 2014. Soit un chiffred'affaires de 5,4 milliardsd'euros qui devrait resteridentique en 2015. Beau-coup de marques, petitesou grandes, de prêt-à-por-ter ou de luxe.s'y sont eneffet engouffrées dans lesdernières années. Il en estainsi d'Agnès b , de Kiabi,de Kookaï, de Morgane et debien d'autres. Et beaucoupy réfléchissent fortementcomme, par exemple, La-coste France.Leur principale motiva-tion est bien entendu derépondre aux nouveauxînnodes de consommation etdonc d'être présentes surplusieurs canaux de distri-bution à [a fois. Les chaîneside textile qui marchent lemieux sont d'ailleurs celles,comme Kiabi (8% de crois-sance en 2014), qui ont com-pris tout l'intérêt d'Internetet ont su l'exploiter en lecombinant avec les autres

Orium (Viapost) a installe une chaîne transitique. totalement automatisée,pour augmenter la performance de sa plateforme de Gurttière

canaux de distribution. Lamarque J. Crew, dont lespremières boutiques ar-rivent en France, a réussi àsupprimer tous les risquesde rupture d'offre entre lesdifférents canaux de dis-tribution. Ses boutiquesservent, non seulement depoints de vente maîs ausside points de stockage, depickmg, d'expédition...Beaucoup des logisticiensqui ont commencé leursactivités avec le textile s'ysont mis aussi. D'autres,comme Onum, spécialistedu e-commerce, a fait lechemin inverse. Ila renforcéson expertise en spécialisantson site angevin de Guittièrepour l'adapter aux enseignescross canal du prêt-à-porter

et du textile. Loffre en servicetransport e-commerce reste- à quèlques exceptions près- encore relativement pauvresur le plan national.

Une haute techniciténécessaireLa réussite de ces sites mar-chands est, en grande partie,conditionnée à l'optimisationde la chaîne logistique. Lesclés gagnantes sont la tech-nicité des installations, la di-versité des offres cross canal(entre boutique et Internet,par exemple), le niveau deproximité (entreposage etlivraison), le bas prix d unelivraison express en pointrelais, la compétitivité dudernier kilomètre ou encorela multiplication des services

(personnalisation d'unecommande cadeau, intégra-tion de périodes spéciales...).La réussite dépend aussi dela mise en place d'une ges-tion de flux d'informationsen temps réel (base de don-nées unique, d'un outil deCRM/Customer RelationshipManagement, d'outils demobilité/PDA, smartphoneou tablettes...) et d'une tra-çabilité très fine. Les sitese-commerce doivent, en ef-fet, être informés le plus enamont possible de l'état delivraison de leurs colis, deserreurs éventuelles d'orien-tation... pour pouvoir ren-seigner le plus tôt possibleleurs clients internautes.La technicité touche prin-cipalement les outils logis-tiques (stockage, préparationde commandes, gestion desretours.. ). Chez les marqueselles-mêmes, comme JBCqui, dans son unique plate-forme en Europe, a étenduson trieur. Déjà très automa-tisé, celui-ci est aujourd'huicapable de traiter jusqu'à6 DOO vêtements suspendusà l'heure. Elle touche beau-coup aussi les prestataireslogistiques à qui les marquesconfient majoritairementcette activité pour ne plusse concentrer que sur leurmétier de commerçant.

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Ainsi, spécialisé dans l'équipement de la personne, C-Log (plus de 60 millions depièces distribués à traversle monde) se présente avanttout comme un « conseil »pour aider Les marques àanalyser l'efficacité des dif-férents flux de distributionmis en place, à choisir lesmeilleurs partenaires detransport . Aujourd'hui, ilétudie comment mieux as-sister la préparation de com-mandes [lunettes connec-tées de Google . ). Il vient deremettre en ligne son portailcollaboratif d'informationssur le parcours des produits,avec un « plus » : sa disponi-bilité sur les mobilesOnum a installe une chaînetransitique, totalement auto-matisée, pour augmenterla performance de sa pla-teforme de Guittière. Il a,en outre, investi et mis enplace des services à valeurajoutée comme le flocage,et donc la personnalisation,de maillots et la préparationde commandes dédiée avecdu papier de soie, du papiercadeau ou du sac boutique.SED Logistique a, pour sapart, créé une filière verti-cale SED On Line pour mieuxrépondre aux besoins dese-commerçants ll a sur-tout investi dans des instal-lations très mécanisées :notamment dans un trèsimposant trieur automatiquesigné Durkopp (2 DOO m2 ausol, 2 étages, 4 500 pièces àl'heure]. Un investissementde plusieurs millions d'eu-ros, très peu courant chez lesprestataires, qui lui permetd'être très réactif, notam-ment pour les préparationsde commandes quotidiennesliées au e-commerce

Limpact de la numérisation des points de venteLa digitalisation des magasins(modèle du click Scollect), vers la-

quelle commencent à s'orienter les

chaînes, a aussi une influence sur leschoix logistiques (optimisation des

échanges d'informations, des flux et

du suivi des vêtements.. ). D'après

les logisîiciens, il n'est d'ailleurs pas

rare que les acteurs du luxe et du

haut de gamme souhaitent que leurs

clients puissent prolonger leur expé-

rience en boutique au moyen d'une

commande e-commerce et d'une Site C-Log dè Longueil Sainte-Marie

réservation pour un futur essayage

en boutique. Même les enseignes de prêt-à-porter s'y mettent. Morgane a déjà largement engagé

une démarche de connexion de ses boutiques Le logisticien C-Log a, quant à lui, conçu son dernier

site à Longueil-Samte-Marie dans l'Oise en intégrant déjà les multiples exigences de communication

du e-commerce et des futurs points de vente connectés

Le Transporteur Fashion

Partner Group est, quant

à lui, en train de mettre en

place Fashion Direct, une

offre totalement médite en

e-commerce, de livraison de

vêtements sur cintres sans

houssage en relais pressing

ou à domicile.

Venteprivee.com,très impliquéParmi les nombreux e-com-merçants « pur player » pré-sents sur le marché du tex-tile, vente-pnvee.com 160 %des ventes en textile, soit1,02 Md€ de chiffre d'affairesen 2014] a un statut plutôt à

Frédéric Beltoise,directeur siipplychainde venteprivee.com :« Nous menonsune réflexion surde gros projets demécanisation desstocks et des outilsde traitement descommandes ».

part Ne en 2005 sur le prin-cipe de donner une secondevie aux invendus de marqueseuropéennes (prêt-à-porter,luxe et petits créateurs), avecdes prix très accessibles, lee-commerçant a vite eu àgérer des flux très impor-tants à bas prix (déstockage,livraison.. ), surtout des fluxtrès disparates, pouvantaller d un sous-vêtementde 20 g à une remorque de200 kg ! Pour maximiser laqualité de gestion et de pré-paration de commandes etsurtout être très flexible ettrès agile, il a dès le départdécidé de gérer sa logis-tique en interne. Il disposeaujourd'hui de 7 sites enFrance (au total 70 DOO m2],dont 3 (situés à Lyon] sontconcernés par le textile, etest capable de traiter au totaljusqu'à 150 DOO colis par jouren moyenne. Ces trois sitesse différencient par une ca-pacité à traiter des volumesplus ou moins importantsLes produits sont stockéschez les marques et le trans-port est assuré par de nom-breux partenaires.« Tout en restant fidèle à saligne de base - livraisons 16jours en crossdock, décotes

moyennes de 70 %, qua-lité de loffre et du service- nous avons décliné lesdélais moyens des livraisonssur tous les produits, quelsque soient leur positionne-ment », rappelle FrédéricBeltoise, directeur supplychain de ventepnvee.com.Dès 2011, il avait commen-cé à proposer du 24 h, viales offres OneDay (chaquejour un événement exclusif),toujours avec de très bellesmarques à de très forts ni-veaux de décote. Il a conti-nue en 2015, avec une offreà 72 h sur une part plusimportante des stocks. Etce, sans rogner les décotes.Une manière, pour le e-com-merçant, de mettre encoreplus en avant les marques,tant grand public que luxeet créateur. Pour cela, il a dûréorganiser la préparationde commandes et les expé-ditions. « Pour accompagnerla croissance future et laréduction toujours attenduedes délais, nous menons au-jourd'hui une réflexion sur degros projets de mécanisationdes stocks et des outils detraitement de commande »,prévoit Frédéric Beltoise. •

SABINE CARANTINO

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Les secteurs : Pharmacie

Le e-commerce desmédicaments en devenirLes ventes des produits de santé sur Internet fait encore coulerbeaucoup d'encre. Elles devraient se développer avec une logistiquetracée et maîtrisée par les officines, alors que les ventes illégalespourraient reculer.

I a vente de médica-ments sur Internetserait, pour beaucoup

d observateurs, à I originede I explosion des contrefa-çons aussi bien en Franceque dans le monde entier.Pour l'OMS, plus de 50 %des médicaments vendusen ligne seraient encore desfaux i ll convient, toutefois,de préciser de quels produitsl'on parle. Les médicamentsles plus concernés par lacontrefaçon sont majoritai-rement des produits délivréssous prescription médicale :traitements du paludisme oude la tuberculose, Viagraet à plus forte valeur ajoutéeque les autres Lesquels, enFrance, ne peuvent être ven-dus que par les pharmacies(agréées au Conseil de l'ordredes pharmaciens), et pas dutout sur Internet.Les plateformes de e-com-

fmerce qui les proposent fal-sifiés ne sont donc pas fran-

çaises. Maîs la France peut,il est vrai, servir de « zone detransit » • les produits circu-lant sur le territoire par voie

•postale échappent en effettotalement au contrôle despharmaciens d'officine Laréponse logistique est, dansce cas, la généralisation dessolutions de traçabilité (Data-matnx ) et de séparation/

agrégation (identification del'étui à la palette en cours enFrance]Les médicaments les moinsconcernés par la contrefaçonsont les médicaments sansprescription et aux prescrip-tions médicales facultativescomme le Doliprane, parexemple qui sont vendus enofficines et sur Internet, de-puis la règlementation fran-çaise de 2013, sur des sitesouverts par des pharmaciesou par des portails ouvertsau service des pharmacies(Doctipharma, 1001 pharma-cies com )La réponse logistique estaussi le suivi de traçabilitéavec le code 2D Datamatrix,sans nécessairement allerjusqu'à la sénalisation/agré-gation qui ne devraient pasêtre obligatoires sur ces pro-duits Le rôle du pharmacienagréé par l'Agence Régionalede Santé locale pour la ventesur Internet est d'ailleursessentiel puisque c'est lui quidoit sceller et envoyer les pa-quets de médicaments à sespatients.

Les garantiesdes sites françaisSi l'on s en réfère aux chiffresde la Fevad (Fedération due-commerce et de la venteà distance), les ventes des

Fin 2017, la sérialisation devrait êtregénéralisée sur toutes les filières demedicaments sous prescription selonla directive européenne « médicamentsfalsifies». 201 V62ftJE.

produits de santé (paraphar-macie et médicaments horsprescription ou non soumis àprescription obligatoire) surdes sites Internet françaisseraient encore très faibles.Les ventes de la catégorieintitulée « Hygiène/Beauté/Santé », dans laquelle ils sontrangés, ne dépasseraient pasles 1 % des ventes globales,soit un chiffre d affaires de600 millions d'euros Ellesseraient toutefois en fortecroissance, stimulées notam-ment par la règlementationde 2013. La vente des médi-caments en France étantréservée uniquement auxofficines, ce sont elles quisont à I origine de ces sites de

e-commerce répertoriés parla Fevad.Pour accompagner les phar-maciens dans cette entre-prise, Doctissimo a en effetouvert, en novembre 2014,Doctipharma, un portail d'ac-cueil de sites de pharmacienspour des produits hors chaînedu froid. « Les pharmaciensn 'ont pas le temps de gérerun site web, qui demande descompétences techniques trèspoussées », justifie StéphanieBarré, directrice générale decette activité Ils doivent en ef-fet prendre en charge tout cequi relève de la dispensationdes produits • prise de com-mande du patient, analyse duquestionnaire de santé préa-lablement rempli, acceptationde la dispensation, prépara-tion de la commande et envoi.Le paquet doit d'ailleurs êtrescellé par le pharmacien,c'est une obligation légale.« Doctipharma est, parmiles plateformes de vente enligne existantes, celte qui ale concept le plus élaboré, entermes de présentation deproduits et de services appor-tés aux off laines Nous géronsnos stocks, qui tournent d'ail-leurs beaucoup plus vite, avecune actualisation fréquenteet régulière de la plateformePour les envois, nous travail-lons avec des partenaires très

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sûrs comme Colissimo etTNT », souligne de son côtéYves Tebeka, pharmacienlocalisé à La Colle au Loupprès de Saint-Paul de Vence,présent sur la plateformedepuis début 2015. « Toutesplateformes confondues, lee-commerce de ces médica-ments nous apporte un chiffred'affaires non négligeablepuisqu'il représente une cen-taine de colis envoyés chaquejour dans toute la France et,pour 5 % des volumes, dansd'autres pays d'Europe», pré-cise-t-ilTout est fait, en outre, pourapporter le maximum de ga-ranties aux patients. Chaquemédicament est référencepar rapport à son numéro detraçabilité CIP à 13 chiffres etest aussi porteur d'un codeDatamatnx. Il est « fiché »,en termes de composition,sur la base officielle Claude

Bernard, réglementée parl'ANSM (Agence de santé na-tionale) Le patient peut véri-fier que la pharmacie est bienagréée par l'Ordre des phar-maciens et vérifier sur le sitela présence d'un logo spéci-fique attestant de la véracitéde l'origine des produits

La sérïalisationcontre la contrefaçonLes médicaments sous pres-cription sont vendus sur dessites de e-commerce beau-coup moins scrupuleux.D après la NABP (NationalAssociation of Boards ofPharmacy), 97 % des dizainesde milliers de sites internetrépertoriés avec ces produitsne respecteraient pas les loisrégissant la pharmacie Ellea donc proposé récemment,pour les sites respectueux deces règles, un nouveau nomde domaine, « pharmacy ».

Parallèlement, se met enplace dans le monde entier(ou presque ') un systèmed'identification des médi-caments, de létui jusqu'àla palette - la sérïalisation/ségragation - qui viendracompléter les solutions detraçabilité déjà en place (codeCIP 13, Datamatnx). Fin 2017,au plus tard fin du 1er tri-mestre 2018, la sérïalisation(voire I agrégation) devra doncêtre généralisée sur toutesles filières de médicamentssous prescription selon ladirective européenne « médi-caments falsifiés », 2011/62/UE. Avec cette nouvelle règle-mentation, chaque boîte demédicaments dotée d'uneAMM (autorisation de misesur le marché) devra porterun numéro de série unique(créé de façon aléatoire parle laboratoire lors du proces-sus de conditionnement) qui

le suivra pendant toute savie Ce qui va obliger l'indus-triel à s'équiper d un systèmesoftware pour générer le nu-méro, d un système de mar-quage (pour inscrire ce codeunique dans le Datamatnx)et d'un système de contrôlecapable de vérifier la pré-sence de ce code et sa bonnelisibilité, à chaque étape duconditionnement Les centresde distribution devront aussis'équiper d'outils de contrôle.De leur côté, les officines de-vront pouvoir lire les numérosde série et faire en sorte qu'ilssoient éliminés de la liste aumoment de la vente Au-delàde la conformité, les enjeuxvisent une meilleure visibilitésur la chaîne d approvision-nement et la géolocalisationen temps réel des produits.Et, in fine, I optimisation de lachaîne logistique globale •

SABINE CARANTINO

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Les secteurs : Retail

La logistique se déplaceen magasinEn entrepôt comme en magasin, l'enjeu principal reste le stock et le maître motla disponibilité. Les magasins doivent donc s'adapter à cette nouvelle donne ducommerce électronique pour satisfaire ses clients.

vant d être espacetfe vente, (e maga-sin se transforme

aujourd'hui en un espace deservice », avance SlimaneAllab (JDA Software) Quidit service dit information etconseil, engagement client,éventuellement showroo-ming par obligation, pointde retrait, d échange et deretour, etc « La premièrequalité d'un distributeur estde fournir I intégral/té de sonassort/ment, d'exposer sonstock, s'il souhaite le vendre,en mettant des garde-fous destock pour les flux magasinet e-commerce », expliqueRemy Malchirand (Manhat-tan Associates). Par ailleurs,la part du commerce élec-tronique en magasin dansle chiffre d affaires d'uneenseigne - grands retailersexcepté - reste relativementfaible, maîs tout de mêmeinéluctable, puisqu'elle estestimée entre 5 à 10 % « Cequi est plus un défaut del'offre que de la demande »,récise notre interlocuteur

En effet, beaucoup d en-seignes peinent à intégrerle canal e-commerce et à(trouver leur chemin dansce nouveau labyrinthe quibouleverse drastiquementleurs schémas logistiqueshabituels La raison • un fonc-tionnement traditionnel en« silo » Pour assurer cette

logistique magasin, le retail abesoin d une visibilité globaledes stocks, des quantités dis-ponibles à la vente magasin,e-commerce ou à l'expositiondans le magasin et à venir« Les magasins sont obligésde professionnal/ser leurgestion de stock », résumeEvelyne Raynaud, directricedéveloppement et produitcheza-SIS.Traduction sur le terrain« les enseignes ont besoinde plus qu un mini WMSentre la gestion des espacesde manière décentralisée, lesflux produits et reassort desespaces marchands, ou demaniere globale le flux pro-duit depuis l'arrivée du ca-mion jusqu à la mise en placedans l'étalage » expose Sli-mane Allab UDA) Léditeur vaplus lom dans sa démarchepuisqu il intègre le pickingde manière synchronisée, lesplanogrammes et les plansde masse, en mobilité, pourun nombre de références dis-ponibles et à gérer multiplié

LogistiqueemmagasinéeEn réception, les flux à des-tination de I entrepôt centralou régional sont parfaitementmaîtrisés, de par les attenduséchangés entre l'entrepôt etles magasins En prépara-tion, dans certaines surfacesde bricolage, les allées et

étagères sont numérotées - àI instar des entrepôts - pourrendre plus aisée à la fois lapréparation en magasin maîsaussi la mise a dispositiondes articles à destination desclients déorientés Certainesenseignes disposent mêmed'une géolocalisation « m-door » pour faciliter le par-cours client Parallèlement,les réserves des magasinss informatisent et gèrent larelation entre la réserve etle rayon De plus en plus detechnologies permettentde localiser le plus rapide-ment possible les articles enmagasin pour les déplacer leplus rapidement possible, envue d une vente ou d une pré-parationLe « Pick up in store » ou« click and collect » (com-mande sur internet et retraiten magasin) deviennent unjuste équilibre de gestionentre réserve et linéaire, avecI instauration de stock mini-mum déclenchant un réap-provisionnement Ils sontorchestrés depuis I entrepôt,« sans prise en compte dustock magasin, le plus sou-vent D'où les délais d'ache-minement qui peuvent êtrelongs car il n existe pas forcé-ment de routine quotidienneentre le central et les maga-sins une source de mécon-tentement ou d'incompré-hension chez le client

« Une commande en relaiscolis occasionne une livraisonà domicile en 24 ou 48h alorsque le client peut attendreune semaine pour être livrédans son magasin préféré »,regrette Jean-Paul Oren(Webcolibn) Et encore faut-ilque le magasin soit au cou-rant, pour réserver le trai-tement qu'il se doit aux pro-duits commandes en « clickand collect » D une manièreglobale, le flux e-commerces impose en effet désormaiscomme un canal complé-mentaire en magasin puisquela venue en magasin suiteà un achat internet ou unerecherche d'information surInternet (web to store) per-mettent des ventes addition-nelles, de I ordre de 15 à 20 %selon les étudesGlobalement, « les reta/lersont un avantage énorme parrapport aux purs players telsqu'Amazon Leur reseau dedistribution est plus dense etplus proche de leurs clientsfinaux », note Remy Malchi-rand (Manhattan Associates).A eux donc de sen servirpour conforter leurs assiseset d établir une politique tari-faire cohérente Après avoirpréparé, le magasin peut setrouver en mesure d expédierau client final ou à un autremagasin, en attente d un pro-duit commande De nouvellesprocédures à mettre en place

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Top chronoLe drive est un autre fluxde préparation, géré par lesmagasins, maîs avec desproblématiques d'entre-pôts à destination de clientsfinaux. De fait, la ramassepeut être globale avant d'êtreventilée par commande.Résultats, les enseignesse battent sur leur capa-cité logistique à traiter lacommande en 3 heures enmoyenne, voire une heurepour certaines ! Les organi-sations choisies sont de plu-sieurs types : en solo avecun entrepôt dédié au flux e-commerce, en étoile avec unentrepôt central alimentantplusieurs stocks ou en ma-gasin, avec la problématiquede stock en magasin et doncmutuahsé. Maîs la tendanceva vers la sortie de la gestiondes commandes du magasinvers des entrepôts dédiés,malgré le coût de l'immobi-lier. La mécanisation en tantqu'accélérateur du flux enentrepôt, prend ici aussi toutson sens, même si le ROI

L'enseigne a fart de trois de ses magasins pari-siens, Montreuil, Porte de Montmartre/SaintOuen et Chatillon, ce qu'elle appelle des « fullstores ». Ces magasins, outre leur fonctionhabituelle de point de vente, réalisent ainsi descommandes en dehors de leur zone de cha-landise. Ce qui nécessite un nouvel aménage-ment des rayons, leur agrandissement et/ou unchangement de mobilier Montreuil, le derniermagasin « converti » en mars dernier livre ainsiles 11e"e, 12eme et 20e'™ arrondissements, ce qui représente pour ce magasin 10 % de son chiffre d'af-faires. Dans le point de vente, le rayon couches-culottes a deménage et rejoint le pôle alimentaire. Ila gagné dans la foulée 20 % de linéaire supplémentaire et un stock de rayon multiplié par deux grâceà des tablettes plus profondes. Autre exemple avec les eaux dont le rayon a été totalement reconfi-guré pour la préparation et le mobilier changé, pour permettre un chargement sur I mètre de profon-deur Les demi-palettes y ont été généralisées Ces magasins préparent jusqu'à 200 commandes parjour, ce qui est bien supérieur à la moyenne du réseau... {Source Olivier Dauvers)

n'est pas toujours au rendez-vous. Autre flux de service :les retours en provenancedes clients. Déjà habitués àla phase aval, les retours àexpédier en central, les ma-gasins font désormais faceà la phase amont, venu due-commerce. Le but étant,là encore, de remettre leplus rapidement possiblele produit dans le circuit devente. Il faut également pou-voir retrouver la commandeinitiale, qualifier les motifs

du retour, le contrôler qua-litativement, le recondition-ner.. « La question se poseavec le retour de produitsn'appartenant pas à l'assor-timent magasin . le garderen magasin, le démarquerou te retourner à l'entrepôtcentral » interroge SlimaneAllab [JDA Software]. Unclient britannique de Webco-libn mène actuellement uneexpérience intéressante :suite à la remise de produitsen consigne, il a installe une

cabine d'essayage en garepour justement éviter le fluxretour !Le rôle du magasin évo-lue, celui du conseiller devente tout autant. « Si lesenseignes veulent lutteravec les purs players et êtrecapables de s'adapter auxnouvelles normes imposées,il faut utiliser te magasin demanière différente », conclutRémy Malchirand (Manhat-tan Associates). •

SYLVIE DRUART

Les secteurs : Pièces détachées

Oscaro en juste à tempsLe pure player de la pièce auto s'appuie sur une logistique en flux tenduspour satisfaire une clientèle de particuliers séduits par des prix attractifset la disponibilité des articles.

Bout comme Liber faitaujourd'hui l'objet detoute l'attention des

médias, on a beaucoup dis-serté ces dernières annéessur le business model d Oscare, une entreprise née en1999 et toujours détenue parses fondateurs Pierre-NoëlLuiggi et Véronique Camp-

bell. C'est pourtant une appli-cation concrète des principesde l'économie digitale dansun secteur qui à priori s'yprêtait peu, à savoir la piècede rechange du domaineautomobile. La multiplicitédes références, la largeurdu catalogue de pièces àmoyenne ou faible rotation, la

forte structuration d'un mar-ché de constructeurs, de dis-tributeurs multimarques etd'équipementiers pouvaienten effet sembler de solidesobstacles au développementd'un tel projet de vente enligne. Maîs le gâteau de lapièce détachée auto, qui os-eille entre 13 et 15 milliards

d'euros rien qu'en France,méritait bien cette tentativede court-circuiter une filièreen partie dominée par l'oligo-pole des constructeursLe pure player ne se veut paspour autant un concurrent di-rect de ces derniers : « Nousnous adressons à un publicde personnes qui souhaitent

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entretenir elles-mêmes leurvéhicule, par passion ou pourbénéficier de pièces à desprix de 50, 60 ou 70 % infé-rieurs à ceux pratiques dansie circuit classique », com-mente Jean-Michel Guarnen,directeur général d'Oscarodepuis le début de lannée,évidemment sans nier que« ce modèle digital transposédans la pièce auto profite dufort déphasage entre le coûtde fabrication d'une pièceet le prix de revient pour leclient à l'arrivée » Et c'estainsi que l'entreprise réaliseaujourd'hui un chiffre d'af-faires d environ 300 millionsd'euros Elle cherche à s in-ternationaliser en enregis-trant une forte croissance enEspagne et en prévoyant des étendre à brève échéanceau Benelux et en Allemagne.

Du processà la prévisionCes tarifs, que le distributeurqualifie lui-même « d imbat-tables », sont le résultat d'untravail collaboratif où joued'abord la fonction d'achat •« Pour les équipementiers etles vendeurs de pièces multi-marques, Oscaro représenteun nouveau canal de distri-bution très intéressant pourécouler des volumes impor-tants ». Et naturellement,c'est d'abord par ces volumesque l'entreprise réduit sesCoûts et donc ses prix.Ce n'est cependant pas leseul avantage compétitif dela société. Car au-delà, toutela pyramide repose sur I ori-ginalité de I organisationlogistique. Là où le distri-buteur physique s évertue àmaintenir à la fois une cer-taine profondeur de stock etun taux de service compétitif,Oscaro mise sur le zéro stocket la livraison juste à temps,

sans rogner sur la richessedu catalogue Une centainede fournisseurs acheminentainsi les pièces en temps réelsur la plateforme d'Oscaro,pour certains jusqu'à six foispar jour Toute la préparationpeut ainsi s'effectuer au fil deleau sur une simple base decross-dockmg de 10 DOO m2,sur laquelle quotidienne-ment, parviennent 70 DOO à100 DOO articles et sont ex-pédiés environ 25 DOO colis.Entre les deux, la prépara-tion s'effectue par tns suc-cessifs et semi-automatisés.[.installation est composéede systèmes de convoyageinnovants (Boaconceptj et demachines automatiques depackaging, laissant ainsi uneplace conséquente à l'intel-ligence humaine dans lesopérations Pour sécuriserlapprovisionnement, « unedisposition de stock pourla même pièce est toujoursprise chez plusieurs fournis-seurs »Du point de vue de ce process,« il s'agit en fait d'opérer unpickmg de détail dès l'étapede réception, à l'inverse d'unprocessus classique, puis dèslors de reconstituer un enton-noir de pièces hétérogènes.Maîs ce que font certains ac-teurs avec 20 DOO références,nous parvenons à l'accompliravecSSOOOO», explique Jean-Michel Guarnen. Au-delà duzéro stock, le distributeur vise

le zéro défaut dans la prépa-ration grâce à la robustessedes process, à l'engagementdes équipes et à la fiabilitéde son catalogue en ligne, cedont témoigne « la faiblessedu taux de retour » Ce cata-logue devrait d'ailleurs trèsprochainement croître defaçon décisive pour atteindrele million de références.

Bientôt mondial ?Lautre force de ce « toyo-tisme disruptif », c'est depouvoir s appuyer sur unesolide science de la prévision,éprouvée par les années etdans le cadre d'une collabo-ration active avec les fournis-seurs « comme nous exis-tons depuis plus de dix ans,nous avons bien identifié lafréquence de sollicitation desarticles Nous avons égale-ment fortement développé

Jean-Michel Guarneri,directeur général d'Oscaro :«Avec Oscaro, lemétier traditionnelde transport et decaristes devient unmétier de process,de software et deplanification ».

nos compétences sur le bigdata, si bien que nous arri-vons aujourd'hui à des pré-visions relativement fiables,fondées sur l'agrégation d'ungrand nombre d'informa-tions, des données touchantla saisonnalité jusqu 'auxnombres de elies enregis-trés » En résumé, l'orga-nisation d'Oscaro constituepour le dirigeant « un signede lévolution de la fonctionlogistique, traditionnellementun métier de camions et decaristes, maîs qui devientun métier de process, desoftware et de planification ».Que peut-on désormais sou-haiter à Oscaro, à l'heure oùles constructeurs françaiseux-mêmes commencentà s'intéresser au Web (Cf. lerachat tout frais de MisterAuto par Peugeot) ? Sansdoute davantage de soutiendans sa progression à l'inter-national « Ici plus que dansun pays comme les Etats-Unis, le développement d'uneentreprise profitable commela nôtre, le déploiement denouveaux moyens humainset financiers, s'effectuentencore essentiellement surnos fonds propres. En France,nous pouvons être fiers denos entreprises digitales ettechnologiques et nous de-vons encore plus tes soutenirlorsqu'elles franchissent lecap de la centaine de millionsd'euros de chiffre d'affaires etambitionnent de devenir desleaders mondiaux », conclutnotre interlocuteur ll s'agitpour I une de nos entreprisesdigitales d'envergure deconserver une certaine lon-gueur d avance sur les spé-cialistes américains dans lagestion complexe d'un « cy-bercatalogue » de pièces derechange.!

JULIEN MONCHANIN

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cas

Ne pas déshabiller Paulpour habiller Pierre !Pour gérer son flux e-commerce en plus de ses réassortiments magasins habituels,le groupe Major s'est équipé de la solution Bext Sort & Go de l'éditeur Infflux. Plusd'informations avec Claude Courgey, Directeur de MR Logistique.

Be groupe Major créépar Paul Zemmourest un incontour-

nable de la mode enfant Toutd'abord avec son enseigneNatalys pour les petits de Oà 3 ans puis avec l'enseigneSergent Major, un clin d'oeilà la légendaire plume d'écri-ture, qui prend le relais des3 à 14 ans Leurs valeurs desavoir-faire artisanal et d'élé-gance abordable sont acces-sibles depuis 25 ans dans 550boutiques en France maîségalement à linternational(Italie, Espagne, Belgique,Allemagne, Chine, etc.).

Central LyonSur le site de Saint Vulbas, enbanlieue lyonnaise, le distri-buteur dispose d'une superfine de plus de 20 DOO m2 etemploie 100 operateurs. Il dis-tribue tous les magasins eu-ropéens au nombre d environADO, sachant que l'entrepôt deDubai gère les magasins res-tants. La filiale logistique MRLogistique prend en charge lesite pour les deux enseignesElle reçoit ainsi tous les fluxd approvisionnement, soit 15millions de pièces dont unepartie est gérée en cross-dockmg, qu elle réceptionneet prépare quotidiennementpour les magasins et les par-ticuliers.Ce travail est réalisé sur labase de prévisions de ventes

Natalys habille les bambins de O a 3 ans...

avec pour objectif de placerle bon stock au bon endroit.« Le danger de ne pas appro-visionner tous les jours, est derisquer de surstocker ou desous-stocker. Bien entendu,cela implique une organisa-tion logistique particulière etdes coûts logistiques, maîsnous sommes convaincus deson bien-fondé » développeClaude Courgey, directeur deMR Logistique Pour établirles prévisions, le distributeurse fonde sur les informationsde lensemble des magasinsavec lesquels il est connecteen temps réel ll anticipe enexpédiant les prévisions desventes effectuées par la solu-tion Vekia, sur les deux joursà venir en fonction des don-nees de ventes et des algo-rithmes de son système quilui indique qu'en fonction detelles ventes, le pourcentage

d'autres ventes est élevé. Lesystème informatique est misà jour en temps réel et lesprévisions sont recalculéestoutes les nuits en « back-up », en fonction des ventesréalisées remontées depuis lagestion de magasin CylandeQuant au flux e-commerce,il représente environ 15%de l'activité de lentreprise,soit plus que la moyenne desenseignes françaises ll esttraité avec un process logis-tique particulier maîs sur lesmêmes stocks. Concernantle commerce électronique,si toutes les « écoles » pro-posent des solutions sépa-ration des flux, flux mixés,entrepôt séparé, externalisé,etc, Sergent Major a fait lechoix d'un flux de stock mu-tualisé pour ne pas multiplierles stocks individuels et doncles coûts « Nous avons consi-

déré qu'il nous fallait placertous les stocks au même en-droit et les gérer avec des al-locations de stock qui bougenten permanence en fonctiondu canal qui vend » précisenotre interlocuteur.En situation multicanale, lestock du magasin ou du siteInternet est visible en tempsréel et affecté virtuellementau canal le plus susceptiblede le vendre. Les arbitragesde stocks entre les canauxde vente sont faits en fonctiondes axes stratégiques défi-nis par la direction. « Quandil y a du stock, il n'y a pas deproblème. Maîs en fin de sai-son ou de thème, il faut pou-voir servir tout le monde »,souligne notre hôte. Il ne fautdonc pas déshabiller Paulpour habiller Pierre..

Un Infflux chasse l'autreLorganisation logistique ac-tuelle a été établie il y a main-tenant 3 ans Le commerceélectronique était alors sur lesrails avec la solution Bext dumême éditeur maîs non spé-cialisée e-commerce lentre-prise avait alors contourné m-formatiquement le problèmeen lui apportant des dévelop-pements lui permettant d'ab-sorber ce nouveau canal Cedernier devenant important,Sergent Major se tourne ànouveau vers Infflux et adopteBext Sort & Go. Son but est de

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Auchan drive Mondial Relay

mettre en place une solutiontrès flexible qui puisse absor-ber des variations allant de 1 a50, entre périodes creuses etpics d activités comme Noel,les soldes ou les promotions.Claude Courgey tente unecomparaison - « Le systèmedoit être flexible, maîs ne pasêtre mis a un niveau trop éle-ve non plus. Si vous prévoyezune voiture pour rouler à 200kilometres par heure maîsque vous ne roulez qu'uneseule fois a 200 kilometresheure, il ne sert a rien d avoirun gros moteur » Le direc-teur de la filiale informatiquedu groupe se base donc surle plus petit commun déno-minateur pour régler la fre-quence de la solution Bextand Sort and Go se couplealors a la préparation de dé-tail pour les magasins et in-tègre parallèlement les diffé-rents pics de trafic et ce, sansimportante mécanisationUne mécanisation un peupoussée ne se justifie pas auxyeux de notre interlocuteurcar les coûts fixes qu'elle im-plique ne sont pas rentablesen période creuse, ni en pré-paration pour le moment, enraison des volumes actuels.« Le seuil de 25 millions depièces pourrait devenir com-pliqué à appréhender Pourle moment, 25 et 20 millionsde pièces peuvent encore segérer manuellement », es-time notre interlocuteur Lamécanisation est cependanten ce moment a létude danslenseigne en ce qui concerneplus particulièrement lestâches sans valeur ajouteecomme le corsage, léditiond étiquettes et lemballageEn matière de préparationde commandes, le systèmeest organisé pour le reassort

Pour assurer son service retrait de « produits encom-brants », l'enseigne Auchan s'est adjoint les prestationsde Mondial Relay pour un parcours sans rupture et ce,quel que soit le canal de vente utilisé magasins, web,mobile ou bornes placées en magasin. Dans le détail, ils'agit de faciliter le retrait des produits très pondéreux,jusqu'à 130kg, à partir des 60 points de retrait Auchan, aulieu d'utiliser la livraison a domicile, généralement pluscoûteuse. Bénéfice pour le client un service gratuit, uncolis disponible plus rapidement qu'en livraison, une aide au chargement, des emplacements destationnement prévus à cet effet. Partenaire d'Auchan depuis 2010, Mondial Relay accompagne ledistributeur depuis le début de ses activités e-commerce ll a eté à l'origine des consignes auto-matiques installées depuis le début de l'année dans les magasins Décathlon

journalier des magasins avecune ramasse de masse ou dedétail multimagasm, en fonc-tion des distances à parcou-rir et du nombre de pièces àcollecter « Nos préparateurssont en majorité des femmesLeur mission de prépara-tion représente une tâche àvaleur ajoutee par excellencepuisquen preparation, ellessont en mesure de noter tousles défauts de qualite pouvantintervenir sur les produits »,explique-t-il La qualité de lapreparation fait ainsi lobjetde toutes les attentions, lesdéfauts étant détectés lesplus en amont possible de lachaînePour sa part, la préparationde détail du flux e-commercecomprend un nombre depièces à la commande plusfaible et induit donc un sys-tème de parnasse différent,multi-destmataire Elle peutêtre personnalisée par lmsertion d une carte cadeau,d'un message de félicitationsimprimé par les soins de len-seigne ou d un papier cadeauPour ce faire, la préparationcommunique avec loutil derelation client « Tout notresystème d'information com-munique, e est notre grandeforce, même avec une multi-tude de progiciels C'est trèssouple maîs en même tempstres compliqué », reconnaîtnotre hôte.

En livraison et retourLa recherche de transpor-teurs pour la livraison ma-gasin comme aux particu-liers fait lobjet d exigencesprécises ll s agit en effet detrouver pour chaque pointde vente ou de livraison, letransporteur idéal Dansune même ville, 4 magasinspeuvent ainsi être livres pardes prestataires différentsen fonction de leur qualitéde service ou de leur proxi-mité Plus de la moitié duflux e-commerce est livré enmagasin puisque les clientspeuvent choisir une livraisonen point de vente en 24h, àdomicile en 24 ou 48h ou surrendez-vous (via les presta-taires habituels]Dans le cadre d une livraisonen magasin, le point de ventesert alors de relais et le fluxe-commerce est absorbé parle flux magasin De par la na-ture des produits qu elle pro-pose, Natalys génère pour sapart une complexité à la foisinformatique et logistique Unclient peut en effet choisir dese faire livrer a domicile destétines de biberon, chez unparent un lit ou un meuble àmonter par le prestataire, eten magasin tout autre pro-duit et compléter sa com-mande par cette occasionDans le cas d une livraison« multiple », le client est bienentendu averti Chaque ligne

de commande est en consé-quence susceptible d engen-drer un mode de livraisondifférentChez Sergent Major, le fluxretour est tres faible puisqu iln'excède pas les 1,5 % ' Surce point, notre interlocuteurregrette le manque de ren-tabilité economique évidentd un systeme où toutes leslivraisons comme les retourssont entierement gratuits.Les purs players ont sansdoute donné de mauvaiseshabitudes aux consomma-teurs, toujours plus exi-geants Dans ce contexte, ledistributeur a choisi la livrai-son gratuite au-delà d'uncertain montant de vente. Lesretours peuvent par ailleursse faire via le magasin, horsopérations particulières« La logistique est un métierdont on n'entend pas par-ler quand tout va bien Maîsquand il y a un petit quelquechose qui ne va pas, cela faitun scandale C'est logiquemaîs à partir de là, il fautrendre ce métier plaisant »,note Claude Courgey Selonlui, la façon d'y arriver n'estpas tant d automatiser quede faire participer I ensembledes opérateurs à l'organi-sation logistique et de bienles écouter. La vérité ne sortpas que de la bouche desenfants •

SYLVIE DRUART