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DÉPENDANCE PRÉFÉRER LA SOLIDARITÉ AU “CHACUN POUR SOI” n°51 octobre 2010 “Après le verbe « aimer », « aider » est le plus beau verbe du monde. ” Bertha von Suttner Trop, c’est trop ! Dans la loi de finance 2011, le gouver- nement veut taxer les mutualistes de 3,5 %. Si nous ajou- tons la CMU de 5,9%, c’est près de 10% des cotisations qui ne seront pas redistribuées à l’adhérent.De nouveaux déremboursements de médicaments, l’augmentation du ticket modérateur, la diminution du remboursement des transports pour les ALD et les actes chirurgicaux sont également prévus. L’injustice a ses limites. Nous n’accep- tons pas ces mesures. Comme nous n’acceptons pas, avec la majorité des forces sociales et syndicales, le projet sur les retraites. Nos mutuelles ont participé aux manifestations pour imposer une autre réforme. Allonger l’âge de la retraite aura des conséquences sur la santé. Les inégalités sont déjà très fortes. Suivant votre catégorie socioprofession- nelle, votre espérance de vie n’est pas du tout la même. Un autre projet : la dépendance, (voir le dossier de ce nu- méro) fait l’objet d’une proposition de loi. Nous devons nous opposer à celle-ci car le financement prévu repose principalement sur l’individu. Le principe de solidarité est mis à mal. Seules les personnes ayant les moyens fi- nanciers pourront avoir une bonne couverture. Certes il faut résoudre le problème du financement de notre pro- tection sociale. Le gouvernement a su venir en aide aux banques et aux grandes entreprises en débloquant des milliards d’euros. La santé des personnes vivant sur le territoire français, les structures hospitalières publiques, les réponses aux besoins sanitaires et sociaux méritent autant d’attention et de moyens, si ce n’est plus, que les mesures prises envers les grandes entreprises et les ban- ques. Ensemble, exigeons une meilleure répartition des richesses. Je termine cet édito en souhaitant la bienvenue aux mu- tualistes de la Mutuelle Inter Région des Fonctionnai- res Territoriaux qui viennent grossir le nombre de nos lecteurs. P.4 Jeunes et engagés Starting-Block P.7 Assemblée Générale à la bourse du travail P.9 Retraite, une réforme en forme de recul P.11 Faut-il arrêter de manger de la viande ? sommaire Lucien Carette, président de l’Union de groupe Entis et président de la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie

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DÉPENDANCEPRÉFÉRER LA SOLIDARITÉ AU “CHACUN POUR SOI”

n°51octobre2010

“Après le verbe « aimer », « aider » est le plus beau verbe du monde. ”Bertha von Suttner

Trop, c’est trop ! Dans la loi de fi nance 2011, le gouver-nement veut taxer les mutualistes de 3,5 %. Si nous ajou-tons la CMU de 5,9%, c’est près de 10% des cotisations qui ne seront pas redistribuées à l’adhérent.De nouveaux déremboursements de médicaments, l’augmentation du ticket modérateur, la diminution du remboursement des transports pour les ALD et les actes chirurgicaux sont également prévus. L’injustice a ses limites. Nous n’accep-tons pas ces mesures. Comme nous n’acceptons pas, avec la majorité des forces sociales et syndicales, le projet sur les retraites.Nos mutuelles ont participé aux manifestations pour imposer une autre réforme. Allonger l’âge de la retraite aura des conséquences sur la santé. Les inégalités sont déjà très fortes. Suivant votre catégorie socioprofession-nelle, votre espérance de vie n’est pas du tout la même. Un autre projet : la dépendance, (voir le dossier de ce nu-méro) fait l’objet d’une proposition de loi. Nous devons nous opposer à celle-ci car le fi nancement prévu repose principalement sur l’individu. Le principe de solidarité est mis à mal. Seules les personnes ayant les moyens fi -nanciers pourront avoir une bonne couverture. Certes il faut résoudre le problème du fi nancement de notre pro-tection sociale. Le gouvernement a su venir en aide aux banques et aux grandes entreprises en débloquant des milliards d’euros. La santé des personnes vivant sur le territoire français, les structures hospitalières publiques, les réponses aux besoins sanitaires et sociaux méritent autant d’attention et de moyens, si ce n’est plus, que les mesures prises envers les grandes entreprises et les ban-ques. Ensemble, exigeons une meilleure répartition des richesses. Je termine cet édito en souhaitant la bienvenue aux mu-tualistes de la Mutuelle Inter Région des Fonctionnai-res Territoriaux qui viennent grossir le nombre de nos lecteurs.

L E S M U T U E L L E S D E L ' Ê T R E

LES MUTUELLES DE L'ÊTRE

P.4Jeunes et engagésStarting-Block

P.7Assemblée Générale à la bourse du travail

P.9Retraite,une réforme en forme de recul

P.11Faut-il arrêter de manger de la viande ?

sommaire

Lucien Carette, président de l’Union de groupe Entis

et président de la MutuelleFamiliale de Haute-Savoie

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Dépendance : préférer la solidarité au « chacun pour soi »

1- La DREES est la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.2- EHPAD signifie établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.3- GIR signifie Groupes iso-ressources, ils permettent de classer les personnes en fonction des différents stades de perte d’autonomie.4- Source : Mon Projet - Rencontre « Femmes et égalité des chances » (06/04/07) p. 29.

Chacun de nous peut se retrouver, un jour, incapable d’accomplir seul les actes de la vie quotidienne : s’habiller, se laver, manger, utiliser les transports, téléphoner… Il est donc nécessaire que les personnes

qui perdent leur autonomie puissent compter sur la solidarité nationale pour financer et gérer un dispositif d’aides correspondant à leurs besoins. Si, à l’opposé, le versement d’une cotisation d’as-surance est une condition pour bénéficier d’une prise en charge, certaines personnes, incapables de la payer, risquent de ne pas pouvoir supporter les dépenses occasionnées par leur état. Cela pourrait même aggraver leur niveau de dépendance.Depuis qu’un récent rapport parlementaire sur le financement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes pointe le déficit du système d’aides en vigueur et propose de lui substituer une assurance obligatoire gérée par des organismes privés, l’inquiétude s’accroît au sujet des condi-tions de notre fin de vie. Il paraît utile de donner quelques repères sur le sujet avant de présenter les mesures préconisées dans ce document, qui se-ront immanquablement une source d’inspiration du gouvernement pour sa prochaine réforme de la protection sociale.

Le problème de la dépendance est avant tout dé-mographique. Les personnes âgées en perte d’auto-nomie, actuellement estimées à 1,117 million, devraient représenter plus de 1,6 million de per-sonnes en 2040 selon la Cour des Comptes. Cette prévision repose notamment sur l’allongement de notre longévité. Une fille née en 2009 peut espérer vivre 84,5 ans, un chiffre qui a encore progressé de deux mois par rapport à l’année précédente. Même évolution chez les garçons, avec une espérance de vie qui a atteint l’an passé 77,8 ans. Des gains qui s’expliquent en grande partie, selon l’INSEE, par le recul de la mortalité observé parmi les 70-79 ans. Ajoutez à cela le baby-boom transformé en papy-boom, puisque les plus anciens des générations nombreuses nées entre 1945 et 1975 fêteront leurs 75 ans en 2020. L’actuelle répartition par tranche d’âge des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) indique qu’ils sont plus nom-breux à avoir plus de 75 ans et encore davantage entre 80 et 90 ans. Une étude récente de la DREES1 démontre que la dépendance frappe 3,3 % des per-sonnes âgées de 60 à 79 ans et 13,7 % de celles qui ont plus de 80 ans. Les pertes modérées d’autono-mie touchent 13,7 % des premiers et un quart des seconds. Ces données permettent de se faire une idée de l’âge moyen des personnes prises en charge par l’APA aujourd’hui. En revanche, il est particu-lièrement difficile de dire comment les choses vont évoluer. Nul ne peut prédire quelles influences pourront exercer les politiques de prévention sur les évolutions des pathologies les plus responsa-bles de la perte d’autonomie – accidents vasculai-res cérébraux, maladies cardio-vasculaires, chutes, démences… – ni quels résultats pourrait obtenir la recherche médicale dans le traitement, ou dans la possibilité de retarder la survenue des maladies dé-génératives, comme celle d’Alzheimer. La DREES a tenu compte de ces incertitudes pour calculer la progression du nombre de personnes âgées dépen-dantes au sens de l’APA. Elle prévoit une augmen-tation annuelle de 1 % en moyenne jusqu’en 2040. Depuis 2002, la prise en charge de la dépendance, qu’il s’agisse de l’aide à domicile ou de l’accueil dans des établissements spécialisés (maisons de retraites, EHPAD2, etc.) est en majorité financée par les départements, par le biais de l’APA. Cette aide sociale s’adresse aux personnes de 60 ans et plus. Elle est calculée en fonction des revenus des bénéficiaires et de leur degré de dépendance. Ce degré est mesuré par des équipes médico-sociales, à l’aide des six niveaux de perte d’autonomie dé-crits dans une grille d’évaluation nationale (GIR3). L’APA ne compense que les niveaux 1 à 4, c’est-à-dire les dépendances les plus lourdes. Les person-nes classées en 5 et 6 ne bénéficient pas de l’APA mais sont aidées par leurs caisses de retraite (aides ménagères, adaptations du logement…).

Suppression de l’APA pour 500 000 personnes dépendantesDès que le débat parlementaire sur les retraites sera clos, le gouvernement compte s’atteler à la réforme du financement de la dépendance. Les enjeux sont

assez proches. En effet, dans les deux cas, le vieillis-sement des Français est désigné comme cause d’un déficit public que l’on se propose de résorber par une baisse des pensions versées aux retraités ou aux per-sonnes dépendantes. Les premiers toucheront deux ans de retraite en moins, tandis que les seconds ne bénéficieront d’une aide que s’ils sont lourdement dépendants ou s’ils ont cotisé auprès d’une assu-rance pendant une certaine durée. En effet, la dépu-tée UMP, Valérie Rosso-Debord, envisage de faire payer à partir de 50 ans, aux futurs dépendants potentiels, une assurance obligatoire sur le modèle de l’assurance automobile. Elle propose également de contraindre les bénéficiaires de l’APA, qui ont plus de 100 000 euros de patrimoine, de rembour-ser, lors de leur succession, des aides versées pour compenser la dépendance, soit 20 000 euros, pour obtenir l’allocation intégralement. S’ils refusent que cette somme soit prélevée de leur héritage, ils ne recevront qu’une demi-APA. Enfin, elle pré-conise la suppression de l’APA pour les person-nes classées au niveau 4 de la grille d’évaluation. Ces dernières sont actuellement un demi-million.

Un court rappel des engagements de campagne du candidat Nicolas Sarkozy en 2007 permet de constater le contraste entre les propositions actuel-lement avancées pour compenser la perte d’autono-mie de nos aînés et celles qui figurent dans son pro-jet pour l’élection présidentielle. Ces cinq phrases sont extraites de son programme : « Je créerai une cinquième branche de la protection sociale. […] Je veux que la France soit un modèle dans la prise en charge des personnes âgées et dépendantes. […] L’honneur d’une civilisation, c’est la manière dont elle s’occupe des plus fragiles d’entre nous. […] Le rôle de la solidarité, c’est la prise en charge matérielle des personnes dépendantes. […] Le rôle des familles, c’est leur prise en charge affective ».4 La seule explication, que donne la députée Valérie Rosso-Debord, sur cette différence est « le contexte des finances publiques exsangues ».

Les propositions de son rapport parlementaire ont fait l’objet de critiques, aussi bien de la part de professionnels de l’aide aux personnes dépendan-tes que de spécialistes de la question de la prise en charge. Ainsi, Emmanuel Verny, le directeur géné-ral de l’Union Nationale de l’Aide, des soins et des services aux domiciles (UNA), a été l’un des plus prompts à mettre en garde contre l’impasse que représentent les solutions préconisées par la rap-porteuse. Pour lui, « le sentiment qui se dégage du document est que l’État et les collectivités locales ne sont plus en mesure de mettre en œuvre une politique d’accompagnement de la perte d’autono-mie ». Emmanuel Verny déplore « le renoncement

Nous gagnons en moyenne un trimestre d’espérance de vie par an. Cette longévité accrue rend inéluctable la multiplication des cas de personnes en perte d’autonomie. Les accompagner s’avère nécessaire. Le gouvernement prévoit de réformer la prise en charge des personnes âgées dépendantes début 2011. Un rapport parlementaire propose que le paiement d’une assurance obligatoire à partir de 50 ans soit la condition pour recevoir une pension, sauf pour les plus pauvres et les plus dépendants. C’est l’option du « chacun pour soi » qui est retenue au lieu de celle de la solidarité. Une solution que rejettent vos mutuelles, attachées au principe d’un accès pour tous aux meilleurs soins sans condition de revenus.

“Le problème de la dépendance est avant tout démographique”

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au principe de solidarité, qui fait partie du mo-dèle social français » et rejette « le parti-pris par la député qui, par son refus de toute augmenta-tion des prélèvements, veut permettre aux orga-nismes complémentaires (assurances, instituts de prévoyance et mutuelles) de remplacer le régime général de la Sécurité sociale. » Pour terminer, le directeur général de l’UNA suggère que « les besoins de fi nancement supplémentaire de l’APA soient compensés par la hausse de la CSG »5, car il ne voit pas pourquoi seuls les plus de 50 ans paye-raient la couverture dépendance.

Les économistes Laurence Assous et Ronan Mahieu ont réalisé une étude critique sur la prise en charge de la dépendance par le secteur privé6. Leurs conclusions sont en complète contradiction avec les propositions du rapport de la députée Rosso-Debord. Les extraits suivants de l’article mon-trent bien pourquoi, au nom de l’intérêt collectif, l’option de confi er la gestion d’une assurance dé-pendance obligatoire aux organismes complémen-taires à la Sécurité sociale doit être rejetée : « Dans la mesure où le risque dépendance est diffi cile-ment prévisible et où les pouvoirs publics devront se porter réassureurs en dernier ressort dans le

cas où les assureurs sous-estiment la fréquence des pertes d’autonomie, on peut légitimement se demander si la création d’une assurance publi-que ne serait pas une réponse effi cace, qui aurait l’avantage de garantir l’universalité de la couver-ture. Les pouvoirs publics en effet sont mieux à même de gérer les risques à long terme liés à l’as-surance dépendance, notamment en ajustant les cotisations au fur et à mesure si nécessaire, mais également en constituant dès maintenant des ré-serves pour anticiper l’arrivée aux âges “à risque” des générations nombreuses du baby-boom. »

Les auteurs avancent un autre avantage que l’on aurait à créer une assurance sociale couvrant le risque de dépendance, en ce qu’elle « pourrait permettre de résoudre les ineffi cacités liées à l’ar-ticulation entre les soins médicaux et les services à la personne dépendante, dans la mesure où l’as-sureur privé aurait intérêt à reporter la prise en charge vers le médical (remboursé par la Sécu) et ce, au prix d’un coût plus élevé pour tout le mon-de. » Ils précisent fi nalement que « l’introduction d’un dispositif universel de prise en charge publi-que n’implique nullement une éviction totale du marché privé, qui garde la possibilité de proposer des couvertures dépendance complémentaires. »

Si le dispositif échafaudé par la mission Rosso-Debord voit le jour, il ouvrira une brèche dans le principe du fi nancement de la protection sociale, avec un recul de la solidarité nationale au béné-fi ce des assurances privées. Pour vos mutuelles, les organismes de protection sociale complémentaire ne doivent pas se substituer aux régimes obligatoi-res. Dès lors que chacun peut se retrouver un jour à la charge de ses proches ou de professionnels qua-lifi és, nous sommes tous concernés par cette ques-tion. Il est plus que jamais nécessaire de mettre en place et d’améliorer un système capable d’assurer à tous la meilleure santé et le meilleur bien-être tout au long de sa vie. Ce système, c’est la Sécurité sociale telle que l’ont imaginé ses fondateurs en 1945. ■

… LE DOSSIER 3

Le financement de la dépendance

La dépense publique liée à la prise en charge de la dépendance - évaluée aujourd’hui à 22 milliards d’euros, soit environ 1,1 % du PIB – pourrait représenter 1,6 % de la richesse nationale à l’horizon 2025, d’après le Centre d’analyse stratégique. Les branches maladie, vieillesse et famille de la Sécurité sociale participent au financement de la perte d’autonomie des personnes âgées à hauteur de 13,45 milliards d’euros. De leur côté, les départements se chargent de la distribution de l’APA, une aide sociale aux personnes âgées, qui couvrent les dépenses liées à la perte d’autonomie. Les personnes demandeuses de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) sont évaluées par des équipes médico-sociales qui classent les candidats en fonction de leur degré de dépendance. L’un des objectifs de cette prestation était de permettre le maintien à leur domicile de personnes âgées. Le contrat semble en partie rempli, puisqu’elles sont 61 % à demeurer chez elles.Depuis la création de l’APA en 2002, l’État s’est peu à peu désengagé de son financement : sa participation par l’intermédiaire de la CNSA1 est passée de 43 % en 2002 à 28,5 % en 2010. Désormais, ce sont les départements qui supportent l’essentiel de l’effort nécessaire pour financer l’APA. Ils réclament que la compensation financière en la matière soit à la hauteur des dépenses. En laissant aux départements le soin de financer une part toujours croissante de la dépendance, l’État laisse croître des inégalités territoriales déjà très fortes. ■

5- La Contribution sociale généralisée est une imposition assise sur l’ensemble des revenus des personnes domiciliées en France, qui participe au fi nancement de la Sécurité sociale.6- L’assurabilité de la dépendance et sa prise en charge par le secteur privé, Revue économique, n°4, 2002, L. Assous et R. Mahieu.

Nous sommes face à un choix de société !!!

Bernard Teper,co-responsable du secteur Santé-Protection sociale de l’UFAL (Union desFamilles Laïques)

En proposant un système d’assurance dépen-dance obligatoire, le rapport « Rosso-Debord » abandonne l’idée que la prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées soit assurée par la solidarité nationale. Comment réagissez-vous ?Nous sommes opposés à cette solution qui fait entrer la dépendance dans un processus général de privatisation de la protection sociale. Comment prendre en charge les personnes âgées qui ne sont plus autonomes ? Nous sommes face à un choix de société. Soit nous mettons en place un système financé selon le principe de solidarité (à chacun selon ses besoins, chacun devant y contribuer selon ses moyens), soit on applique “le chacun pour soi” (à chacun selon ses moyens). C’est cette dernière option que préconise la députée Valérie Rosso-Debord. Comme cette politique néolibérale aura pour conséquence une augmentation forte des inégalités sociales, il est nécessaire d’y adjoindre des mesures de charité. Pour ce faire, Valérie Rosso-Debord propose que la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) fixe le niveau du socle minimal dont elle aurait la charge. Seuls les moins solvables et les plus dépendants seront aidés, les autres devront obligatoirement souscrire une assurance auprès d’un organisme complémentaire à la Sécurité sociale. Cette mise sous condition de revenu de l’assistance et des soins nécessaires aux personnes dépendantes est inacceptable.

Pourquoi confier la gestion de cette assurance obligatoire à des organismes privés et non à la Sécurité sociale ?Le rapport explique que la situation des finances publiques n’autorise pas d’autre choix. Mais il s’agit en réalité de permettre aux multinationales de l’assurance et aux instituts de prévoyance de privatiser les profits auprès des citoyens rentables, tandis que la solidarité nationale et les « vraies » mutuelles se verront proposer la socialisation des pertes.Nous considérons que c’est à la Sécurité sociale de prendre en charge les personnes dépendantes, car cela permet une couverture universelle sans sélection du risque des assurés en fonction de certains critères (âge, revenus ou état de santé), ce que ne manqueront pas de faire les organismes privés si on leur offre ce « marché » sous forme d’une assurance obligatoire. Je conteste le fait d’isoler la dépendance par rapport au reste de la protection sociale. Le rapport « Rosso-Debord » n’augure rien de bon. En supprimant l’aide de la moitié des personnes dépendantes, dont certains atteints par la maladie d’Alzheimer, on frappe particulièrement durement des citoyens fragilisés qui ne peuvent pas se défendre seuls. ■

Bernard Teper,co-responsable du secteur Santé-Protection sociale de l’UFAL (Union desFamilles Laïques)

1- CNSA signifie Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie

“Du baby boom... au papy boom !”

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ACTUALITÉS MUTUELLES

« Tout a commencé par une petite annonce que j’ai mise sur Internet pour proposer mes compéten-ces en langue des signes. L’association Starting-Block m’a contactée pour me proposer de parti-ciper à l’aventure du Tutorat Handivalides avec des adolescents en classe de 3e malentendants ou sourds profonds », raconte Maëva Cyprien-Scerri, étudiante de 23 ans, rentrée cette année en Master d’interprète de langue des signes à l’Université de Lille III. Pionnière du programme de l’association, elle est la première étudiante à devenir tutrice d’un groupe de 10 élèves du cours Morvan, dans le 5e arrondissement de Paris. Tous les lundis matins, elle commence avec les sujets d’info collectés par les jeunes, qui donnent lieu à des débats, dont le niveau l’impressionne. Ils pratiquent beaucoup de jeux, destinés à les faire participer, à leur donner confi ance en eux. Les séances de mimes de métiers qu’ils ne connais-sent pas font l’unanimité. Interdit de « signer » bien entendu afi n que tous soient à égalité quel que soit leur niveau de surdité, dans un groupe très hétérogène en la matière, mené de main de maître par l’étudiante qui muscle aussi son inter-prétariat. « La rencontre avec un ingénieur de grande école et une ergothérapeute, tous les deux sourds, a beaucoup marqué les ados. Cela leur a

ouvert des horizons. Ils ont compris que ce n’était pas parce qu’on était sourd qu’on ne pouvait pas faire de longues études ; avec des diffi cultés bien sûr, mais contournables. » À travers des discus-sions et grâce aux outils pédagogiques créés par Starting-Block, Maeva essaie de faire progressive-ment comprendre aux collégiens qu’ils ne doivent pas se mettre de barrières du fait de leur handicap, pas écouter les gens qui les découragent ; tout en les prévenant qu’ils devront travailler plus que les autres. « Je leur ai bien expliqué qu’ils devaient anticiper les problèmes. Prendre les devants en s’inscrivant dans une école, ou lors d’un entretien d’embauche pour expliquer aux responsables les outils existants pour les sourds, les technologies spécifi ques ». À l’issue des 6 mois, s’est crée une relation unique entre elle et ses « tutorés », elle les voit progressivement sourire, parler plus pour les très discrets, participer aux jeux, reprendre es-poir. « Je leur ai dit dès le début que pour moi, ils étaient normaux, des élèves comme les autres que je n’allais pas infantiliser. Cela a sans doute aidé à aller plus loin », explique la jeune femme. « Je les ai trouvés impressionnants pour des jeu-nes de 14/15 ans, d’intelligence, de maturité, et tellement attachants. J’ai vraiment eu un pince-ment au cœur en les quittant. » ■

Agenda/Événements• Conférences-débats

À Annonay sur le don du sang, avec Jean-Pierre Basset, vice-président de l’Union départemen-tale des associations pour le don du sang le 16 novembre.À Montélimar avec l’association Alzheimer, le 8 décembre.

• Assemblée Générale de l’UNAM(Union nationale alternative mutualiste) le 25 novembre 2010 à Orléans. Elle sera suivie d’une initiative nationale le 26 novembre après-midi sur le thème suivant : « la mutualité, quelle réponse aux besoins sanitaires et sociaux ? ».

• Samir : Assemblée Générale de la section de Saint-Vallier le 3 décembre

Yannick Beaumont, le président de la SAMIR, présente le principe de l’AG de section : « Chaque année, on essaie de rencontrer les adhérents pour présenter les éléments et parler des orientations. Nous partagerons un repas à l’issue de l’AG. Cette initiative a pour but de tisser des liens entre les adhé-rents et leurs mutuelles. ».

• Faciliter l’accès aux soins à FerneyUn CentrOptique, un laboratoire d’audioprothèse et un clinique dentaire mutualiste ont ouvert leurs portes à Ferney-Voltaire dans la zone de la Poterie. Plus d'informations au 04 50 99 49 30. ■

Génération ACTIVA :

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COMMUNIQUÉ À L’ATTENTION DE NOS PLUS ANCIENS LECTEURS !

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et répondez à notre enquête en ligne.Votre avis sur Bonne Santé nous intéresse !

Maëva aide les jeunes sourds à trouver leur voie

Loin de l’individualisme ambiant, de plus en plus de jeunes s’engagent pour les autres... Témoignage

JEUNES... ET ENGAGÉS

L’association Starting-Block d’éducation active « par les jeunes, pour les jeunes » déve-loppe son action autour de programmes d’interventions en milieu scolaire, parascolaire et étudiant. Le programme « Handivalides », lancé en 2000, vise une meilleure socialisation des jeunes en situation de handicap. Ce néologisme entend signifi er la volonté de dépasser les obstacles psychologiques ou matériels séparant les personnes réputées valides d’avec les personnes handicapées. En lien avec sa mission, un nouveau projet, le Tutorat Handi-valides a été lancé début 2010 dans les académies de Créteil et de Paris. Des étudiants bé-névoles (les tuteurs) proposent à de jeunes collégiens ou lycéens en situation de handicap des ateliers éducatifs (techniques d’expression, culture générale, actualité, connaissance de soi, orientation scolaire et professionnelle). Le but est d’accompagner leur dévelop-pement personnel pour une meilleure préparation de leur projet professionnel et de leur intégration dans la vie étudiante et professionnelle. ■

Des tuteurs pour mieux grandir

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ACTUALITÉS MUTUELLES

Haute-Savoie

Le Secours populaire a besoin de vous !Vendredi 27 août, un violent incendie a complétement détruit le local du Secours populaire de Cran-Gevrier. Yves Régent, le secrétaire général de la fédération du Secours populaire de Haute-Savoie, décrit l’ampleur des dégâts et les besoins actuels de l’association, qui, une fois comblés, lui permettront de reprendre une activité normale. « Nous avons perdu notre stock de meubles et de vêtements, constitué grâce aux dons. Nous devons aussi remplacer tous nos équipements de travail », constate Yves Régent. Le Secours populaire de Haute-Savoie lance donc un appel aux dons fi nanciers. Les chèques sont à adresser au siège de l’association et il faut préciser « Urgence Annecy » dans l’envoi.Si vous souhaitez effectuer un don matériel, renseignez-vous auparavant par téléphone pour savoir si la fédération de Haute-Savoie est en mesure de le recevoir. Le numéro est le 04 50 57 97 47. ■

Secours populaire,Urgence Annecy, 7, rue Jules Barut, 74000 Annecy

Hommage à Claude Wolff et Raymond Magnin

Les Mutuelles de France de Haute-Savoie ont passé un été d’une grande tristesse. Elles ont accompagné deux des leurs dans leur dernière demeure.

Le 15 juillet, notre ami Claude Wolff, prési-dent fondateur de la Mutuelle Familiale des Transports, militant syndical de longue date, qui avait effectué le pèlerinage de Saint-Jac-ques-de-Compostelle en partant de Faverges

(son lieu d’habitation), nous quittait après avoir com-battu sa maladie qui malheureusement a eu raison de lui. Il est parti à l’âge de 67 ans, laissant sa famille et tous ses amis dans un profond chagrin.

Le 22 août, Raymond Magnin, notre doyen, mais surtout notre ami, fondateur avec son ami Marcel Jacquet de la Mutuelle Fami-liale des Retraités en 89, ancien combat-tant et résistant des Glières, président de la

mutuelle pendant de longues années, a succombé sous le poids de l’âge. Il aurait eu 90 ans le 30 août. C’est un pan de notre histoire qui s’est envolé.

L’ensemble des mutuelles, des administrateurs, et des salariés des Mutuelles de France de Haute-Savoie pleu-rent leurs disparitions. Nous rendons hommage à deux grands hommes qui nous manquent déjà.

Nos pensées vont à leur famille.

Gilles Roussaux, président de l’Union des Mutuelles de France Mont Blanc. ■

Les salariés et les élus des Mutuelles de France se sont donnés rendez-vous pour une activité plein air et faire une bonne action à l’occasion de la 26e édition d’ « ANNECY COURT le 22 septembre au Parc des Sports d’Annecy », évè-nement organisé par Handisport Annécien. Les Mutuelles de France ont participé activement à cette journée, en proposant sur place des quizz prévention et un dépistage optique. L’esprit du partenariat entre les Mutuelles de France et Handisport Annecien est d’inciter la population à pratiquer une activité sportive pour préserver leur santé en courant pour une bonne cause. 693 personnes se sont inscrites sur le stand.Chaque tour de stade faisant l’objet d’un don à l’association, les Mutuelles de France apporteront grâce aux participants une dotation équivalente à 5 000 €. Cette somme servira à l’acquisition de tenues de ski adaptées aux personnes souffrant d’handicaps. ■

Aix-les-BainsUne rentrée sans maternité :injustifiable

Témoignage de Guy Fajeau, ani-mateur de Convergences pour la défense et le développement des services publics en Savoie : « Nous sommes un collectif de Savoie “pour la défense des services publics”, regroupant 55 associations, comi-tés de défense, syndicats et partis politiques de Gauche. Les person-

nels et les usagers du centre hospitalier d’Aix-les-Bains subissent l’arbitraire de l’Agence régionale de santé qui a décidé de fermer la maternité le 6 septembre 2010. Mal-gré les cinq manifestations, les 10 000 signatures pour le maintien et la mobilisation des élus des communes envi-ronnantes, l’annonce a été faite du transfert des accouche-ments sur le centre hospitalier de Chambéry. La raison invo-quée tient au manque de sécurisation par des chirurgiens viscéraux en cas de complications lors d’une naissance. Ce sont 650 bébés par an qui naissaient à Aix-les-Bains. Le Comité de défense et de développement de l’hôpital d’Aix et Convergences 73 vont saisir le tribunal administratif pour obtenir la réouverture de la maternité, comme cela a déjà été fait pour différents services hospitaliers en France, dont la maternité de Valréas au sud de Montélimar. » ■

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Témoignage de Guy Fajeau, ani-Témoignage de Guy Fajeau, ani-mateur de Convergences pour la mateur de Convergences pour la défense et le développement des défense et le développement des services publics en Savoie : services publics en Savoie : sommes un collectif de Savoie “pour sommes un collectif de Savoie “pour la défense des services publics”, la défense des services publics”, regroupant 55 associations, comi-regroupant 55 associations, comi-tés de défense, syndicats et partis tés de défense, syndicats et partis politiques de Gauche. Les person-politiques de Gauche. Les person-

Zoom sur l’association Handisport AnnecienHandisport Annécien est une association créée en 1968, affi liée à la Fédération Française des han-dicapés, regroupant 270 membres. L’association est présidée par Jean Luc Jiguet Covex.Le but de l’association : permettre la pratique sportive à toutes personnes atteintes d’un handicap physique. Pour ce faire, un parc de matériel est mis à disposition des membres leur permettant de pratiquer ski, vélo, tir à l’arc, natation, fl échettes, plongée, etc.…Tous ces équipements sont très onéreux et il faut compter en moyenne 3 500 € pour un vélo adapté ou un siège pour la pratique du ski. ■

> Site à voir : www.handisport-annecien.org

« ANNECY COURT » :Solidarité avec les sportifs handicapésSolidarité avec les sportifs handicapés

Le vice-président d’Handisport Annecien, Michel Raymond, sur le stand des Mutuelles de France.

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Le 11 juin dernier, à Lorient, l’Assemblée Générale 2010 de la Mutuelle Familiale de France, présidée par M. Gilbert Hochet, a rassemblé 85 délégués. Les pro-chaines élections des délégués sont prévues en 2011. Un débat s’est engagé suite à la lecture du rapport moral. Des délégués sont intervenus notamment sur la difficulté de régler leur cotisation mutuelle du fait de leurs faibles revenus. Plusieurs personnes ont exprimé leur désaccord sur la taxe portant sur le vaccin contre la grippe A/H1N1, mise en place par le Ministère de la Santé. Elles jugeaient cette mesure injuste, compte tenu du peu de personnes vaccinées. Elle aggrave encore leur situation, de 6,67 % avec la taxe CMU. Le trésorier dans son rapport financier a signalé que cette taxe avait fait augmenter les cotisations. Les délégués ont applaudi dans le rapport d’activité, la réalisation des objectifs fixés lors de la précédente AG : l’embauche en CDI de deux personnes en contrat de professionnalisation, participant au développement de la mutuelle de manière ambitieuse dans un moment difficile de crise. Les délégués ont proposé de recon-duire des journées « Prévention santé », comme celle du 26 mai, particulièrement appréciée, qui a rassem-blé plus de 400 personnes. Après de riches débats, conformément à la legisla-tion en vigueur, tous les votes ont eu lieu :

• Vote sur le Procès verbal de l’Assemblée Générale du 26 juin 2009. • Vote sur le rapport moral et d’activité du Conseil d’administration.• Vote sur le rapport financier (vote à majorité renfor- cée art 23-1 et L 114-12).• Vote sur le budget prévisionnel 2010 (vote à majorité renforcée art 23-1 et L 114-12) et mandate le Conseil d’Administration et la directrice de la mutuelle pour mettre en place les moyens nécessaires à l’exécution de ce budget.• Vote sur l’annexe au bilan concernant la plus value latente dégagée pour la valeur de l’immeuble (vote à majorité renforcée art 23-1 et L 114-12).• Vote sur le rapport de gestion et de solvabilité• Vote sur les fonds d’établissement d’ 1,8 millions d’euros. • Vote sur le rapport des sommes allouées aux administrateurs. • Vote sur les modifications statutaires (vote à majo- rité renforcée art 23-1 et L 114-12).• Vote sur les modifications du règlement intérieur• Vote sur les modifications du règlement mutualiste• Vote sur le montant alloué à la commission de secours.• Vote sur la délégation de pouvoir qui seront données au Conseil d’Administration - article L 125-2 du Code de la Mutualité : vote la délégation totale du pouvoir pour la détermination des taux de coti- sations, et des prestations en fonction du budget prévisionnel qui a été établi et voté par l’Assemblée Générale.• Vote sur les résolutions de l’Assemblée Générale (opération vie et Prévoyance, Intermédiation auprès de la MGP (Mutuelle Générale de Prévoyance) pres- tations Décès – Naissance – Mariage). ■

« Nous avons été mis en place le 1er octobre 1980, par la direction de l’époque qui s’ap-pelait la Mutuelle Familiale des Travailleurs, (Paris) par notre ami, aujourd’hui disparu M. Daniel Leroux. Oui… on peut dire époque, car la Mutualité d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle d’hier. Nous sommes une mutuelle interprofessionnelle d’abord appelée Mutuelle Familiale des Travailleurs du Morbihan, de raci-nes ouvrières – puis nous nous sommes appelés successivement : Mutuelle Familiale du Morbi-han, aujourd’hui, Mutuelle Familiale de France. Notre mutuelle a vu le jour à Lorient – au 72 rue Lazare Carnot – notre adresse, toujours actuelle. Il s’est passé 30 ans d’activités intenses, une longue histoire de solidarité, de luttes contre les inégalités, de moments forts en émotion par-tagés avec des femmes et des hommes avec les mêmes convictions que les nôtres. Des hauts et des bas, des moments houleux dans la mutualité. Plusieurs évènements très forts sont intervenus dans notre vie de mutuelle militante solidaire, et pas des moindres, car aujourd’hui nous ne nous reconnaissons pas dans cette mutualité devenue assurantielle. Nous ne parlerons que de deux moments très forts de notre existence qui ont mis à mal notre mutualité solidaire. Le premier est l’unifi cation des deux grandes Fédérations de la Mutualité : La Fédération de la Mutualité Française et la Fédération des Mutuelles de France, en 2003. D’après nous, la perte de tout repère et philoso-phie de la Mutualité de proximité – de solida-rité ! En effet, en 2003, 60 % des mutuelles adhé-rentes à la Fédération des Mutuelles de France ont décidé l’unifi cation avec la Fédération de la Mutualité Française. Les 40 %, dont nous fai-sions partie, ont refusé l’unifi cation pour ne pas cautionner la Mutualité Française, qui ne partage pas les mêmes valeurs que les nôtres, notamment notre approche sur le devenir de la protection sociale, qui, pour nous, doit rester une protection de haut niveau. Aujourd’hui, elle se dégrade de plus en plus, des déremboursements de médica-ments… des dépassements d’honoraires de plus en plus prohibitifs… la mise en place de la taxe CMU qui, aujourd’hui, est de 5,9 % du montant de la cotisation du mutualiste et qui est reversée

à l’état, la taxe sur les vaccins… et cela continue ! Si la Fédération « unifi ée » s’était battue contre toutes ces mesures, elles n’auraient pas vu le jour. Qu’en est-il de la Mutualité qui s’est battue il y a près de 30 ans (en 1981) ? Et qui a combattu pour que nos mutuelles puissent continuer de rembourser en totalité le ticket modérateur (la loi Berger) ? Qu’en est-il de la Mutualité, qui a fait reculer le gouvernement de l’époque sur les mesures « Veil » (déremboursements de médica-ments ? Le gouvernement a annulé ce projet de loi. Aujourd’hui, qu’est-ce-qui est fait, par cette Fédération unifi ée ? Rien, sinon l’acception que le mutualiste doit passer encore à la caisse. Le deuxième est l’obligation pour toutes les mutuelles de rentrer dans le système imposé par le Gouvernement qui nous oblige à avoir des réserves prohibitives. D’où la disparition de milliers de mutuelles. Sur 7 000 en l’an 2000, il n’en reste qu’à peine 700. Ces réserves, nous les trouvons prohibitives, injustes et injustifi ées. De plus, Mme Bachelot et d’autres ministres, récemment, informent que les mutuelles ont du « pognon ». Oui, nous avons de l’argent mais pas le droit d’en disposer. De qui se moque-t-on sinon du mutualiste ?

Notre mutuelle, a vu le jour avec deux person-nes, M. Georges Krynicki qui a été le directeur fondateur jusqu’à sa retraite en 2006, et Mme Viviane Krynicki qui continue l’aventure et a pris la direction de la mutuelle depuis cette date. Aujourd’hui, Viviane est entourée de 10 collabo-rateurs effi caces, professionnels, à l’écoute des mutualistes et d’un Conseil d’Administration composé de 14 membres dont le Président est Gilbert Hochet, depuis 1991. Un Conseil d’Administration qui œuvre pour une mutualité solidaire, proche du mutualiste, une véritable mutuelle ou l’humain est au centre de nos préoccupations et où l’entraide est pri-mordiale. Une mutuelle tournée vers l’avenir, qui réfl échit à son implantation dans divers autres départements, afi n de se développer plus effi ca-cement. Nous sommes présents avec nos parte-naires techniques et politiques dans une bonne partie de la France et nous pouvons répondre à des appels d’offres départementaux et natio-naux. Nous continuons de garantir à chacun de nos mutualistes le meilleur accès aux soins et à la prévention.

Nous croyons que c’est tous ensemble – et les derniers évènements nous le font penser – que nous pourrons faire barrage à cette dégradation de la protection sociale et rester une véritable mutuelle qui agit dans l’intérêt de nos mutualis-tes et non dans un but fi nancier.

Mutuelle Familiale de France

La Mutuelle Familiale de France a fêté ses 30 ans le 1er octobre 2010. Cet anniversaire est l’occasion de revenir sur l’histoire d’un engagement aux racines ouvrières qui a toujours privilégié l’humain dans les relations avec les mutualistes. Viviane Krynicki, actuelle directrice et co-fondatrice de la mutuelle, rappelle les principales étapes de son histoire et effectue un constat sur ce qu’elle juge être de graves atteintes à la philosophie même de la Sécurité sociale.

30 ans d’une histoire d’engagement Assemblée Générale 2010

Vive… et que vive encore longtemps la Mutuelle Familiale de France, grâce à vous. » ■

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ACTUALITÉS MUTUELLES

Le président de laMFCA reconduitLe conseil d’administration du 5 juillet 2010 a confi rmé, à l’unanimité des administra-teurs présents, Daniel Bernard au poste de président de la Mutuelle Familiale Centre Auvergne. Son premier mandat, en tant que président, date de 2009, en remplacement de Gérard Mathevet, devenu vice-président de la MFCA.

Daniel Bernard est le fi ls d’Auvergnats de Paris, originaire d’Olby et de Saint-Avit dans le Puy-de-Dôme. Ancien rugbyman, toujours passionné, c’est un fervent supporter de l’ASM Clermont-Auvergne. Âgé de 59 ans, il réside désormais près de Bourbon l’Archam-bault, dans l’Allier, et travaille depuis plus de 20 ans dans le secteur de l’aide sociale à l’en-fance de l’Allier. ■

Mutuelle Familiale de France et Mutuelle Générale de l’Oise

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La tribune ci-dessus est composée notamment de Raymond Bongrain, président d’honneur, Daniel Bernard, président de la MutuellFamiliale Centre Auvergne, Gérard Mathevet, vice-président, et de Gérard Scarcella, commissaire aux comptes.

L’AG a commencé par la présentation du rapport moral par le président de la mutuelle. Un débat, d’actualité, sur la réforme des retraites a suivi. Il a été dit que la réforme aura obligatoirement des conséquences sur l’état de santé des salariés du fait du report de l’âge de départ, d’autant plus que la pénibilité de certains métiers n’est pas réellement prise en compte. Des adhérents rappellent la néces-sité d’une mobilisation massive contre ce projet gouvernemental. L’Assemblée Générale a ensuite approuvé le projet stratégique de la mutuelle, tel qu’il suit : « Dans un environnement complexe, une réfl exion s’est engagée pour préciser la stratégie de développement individuel et collectif de la MFCA. Il s’agit de faire en sorte que la mutuelle ne soit plus perçue comme une assurance ou une mutuelle lambda, mais qu’elle apparaisse nettement dif-férente. Pour cela, la Mutuelle Familiale Centre Auvergne doit davantage affi rmer son identité et ses valeurs. À ce titre, elle doit exprimer de façon visible son souhait d’un accès universel à des soins de qualité et d’une protection sociale de haut niveau pour tous, autour de la Sécurité Sociale qui doit en être le pivot central. Plus que jamais, la mutuelle doit agir publiquement et être un pôle de résistance face aux menaces qui pèsent sur la pro-tection sociale, sur notre “Sécu” et l’hôpital public pour défendre les assurés sociaux. Dans ce cadre,

la MFCA doit se recentrer sur son véritable objet : la prévention et l’action sociale. Si elle existe en tant que complémentaire santé, ce n’est que le résultat des désengagements successifs de l’État envers la Sécurité sociale. La MFCA ne veut pas, et ne doit pas, remplacer la Sécurité Sociale, seule garante d’une santé accessible à tous, quels que soient les moyens des assurés sociaux.

La MFCA doit être plus proche des adhérents, mieux s’ouvrir à eux et se donner les moyens de les associer, les faire participer à la vie et aux actions de la mutuelle. Elle doit se rendre plus attractive notamment par rapport aux nouveaux adhérents, en adaptant son offre. En conclusion, la Mutuelle Familiale Centre Auvergne doit apparaître comme une mutuelle différente, de proximité, non com-merciale, où l’adhérent n’est pas un client, une mutuelle qui met en avant ses convictions et ses valeurs, opposées à la pensée libérale qui domine aujourd’hui. Il faut empêcher que s’efface la spéci-fi cité des mutuelles et agir afi n que les mutuelles de proximité puissent conserver leur indépendance et continuer d’exister. »Après le résultat des votes des différentes résolu-tions, un buffet convivial a réuni l’ensemble des participants. ■

Mutuelle Familiale Centre AuvergneAssemblée Générale à la Bourse du Travail

Depuis plus de 30 ans, l’ensemble des Mutuelles Familiales, issues de la Mutuelle Familiale de Paris, sont liées par une amitié très forte ; elles collaborent techniquement pour faire face à toutes les évolu-tions qui les menacent (fusions, substitutions, etc.).

Elles ont créé l’Union des Mutuelles Fami-liales, afi n de permettre des économies de moyens et le partage du savoir-faire de chacune.

Du fait de fusions ou de dissolutions, l’Union des Mutuelles Familiales compte aujourd’hui cinq mutuelles – Mutuelle Familiale Centre Auvergne – Mutuelle Familiale de France – Mutuelle Familiale du Loir-et-Cher – Mutuelle Familiale du Loiret – Mutuelle Générale de l’Oise. Elles ont mis en commun leurs moyens de communication, de développe-ment et de formation et cela fonctionne très bien.Deux d’entre elles ont décidé d’approfondir leur collaboration en partageant la comptabilité et l’in-formatique, qui sont des activités particulièrement importantes. La Mutuelle Générale de l’Oise et la

Mutuelle Familiale de France ont signé récem-ment deux accords pour la mise en commun de ces services. Le but, pour leurs directeurs respectifs, Monsieur Dominique Maugez et Madame Viviane Krynicki, n’est pas limité à l’économie des moyens. Il s’agit aussi d’employer deux informaticiens pour pallier ensemble aux diffi cultés que posent les réformes en cours ou à venir.

Les deux directeurs précisent : « Cela va plus loin, car nous ne nous contentons pas de créer une union technique comme le font les mutuelles qui veulent favoriser des regroupements de cette nature. Nous sommes, en effet, convaincus qu’il est aujourd’hui primordial de nous grouper humaine-ment pour pouvoir compter sur quelqu’un d’autre, partager ses craintes ou ses doutes sur la mutua-lité, qui évolue rapidement. Cela nous permettra de mieux faire face aux tracas quotidiens de la vie de la mutualité et de protéger l’existence de mutuelles de proximité face aux groupes d’assurances privés mastodontes que l’Europe nous prépare. Ne dit-on

pas souvent dans la mutualité partager, s’entrai-der, échanger, solidarité ? Nous sommes heureux de mettre ces mots en pratique. Et cela ne s’ar-rête pas là, car comme dans une famille, il nous arrive quelquefois de décrocher le téléphone pour se demander simplement : Comment vas-tu ? »

Les directeurs de la Mutuelle Générale de l’Oise et de la Mutuelle Familiale de France concluent par cet engagement : « Nous continuerons d’œuvrer pour une mutualité solidaire et de proximité. » ■

Les mutuelles s’entraidentLa Mutuelle Générale de l’Oise et la Mutuelle Familiale de France dévelop-pent une collaboration approfondie, qui se traduit par le partage de services fondamentaux.

“Nous sommes convaincus qu’il est primordial de

nous grouper humainement”

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Une assistance nombreuse, composée de délégués et d’adhérents, a participé à l’Assemblée Générale de la MFCA le 30 juin dernier, à Saint-Yorre, dans l’Allier.

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ACTUALITÉS MUTUELLES

Rire conserve la santéLe rire procure des bienfaits qui vont au-delà du plai-sir immédiat. Sur le plan corporel, il fait travailler notre diaphragme lorsqu’il accélère notre respiration. Cela permet un massage naturel des organes inter-nes. Il active la circulation sanguine par un apport accru d’oxygène. Sous son effet, trois fois plus d’al-véoles pulmonaires se libèrent que durant une respi-ration normale. Il contribue à muscler les joues et à réduire le stress. Sur le plan psychologique, « le rire serait, selon Charlie Chaplin, le plus court chemin entre deux personnes. » Il permet, en effet, de développer une bonne communication, car il libère, en partie, de la crainte du jugement d’autrui. ■

Des bourses contre les déserts médicauxDans le département de l’Allier, les statistiques mon-trent qu’entre 15 et 20 médecins généralistes par an partiront en retraite, dont un quart exerce dans des zones rurales. Pour lutter contre une rupture de l’offre de soins dans ces zones, le Conseil Général de l’Alliera créé le dispositif « Wanted ». Il s’agit d’une bourse attribuée aux étudiants en 3e cycle de médecine. Le bénéficiaire s’engage à s’installer, pour 6 ans mini-mum, dans une commune rurale en manque de médecins, dès la fin de ses études. C’est le choix de Joan Edoh. Cet Auvergnat, originaire d’Issoire, est actuellement interne au centre hospitalier de Moulins. Une fois son diplôme en poche, il travaillera dans la commune du Donjon dans l’Allier. L’aide repré-sente 700 à 1 500 € par mois. Le département investit aussi dans la création de maisons de santé pluridisci-plinaires pour permettre aux soignants d’exercer leur métier en milieu rural sans être trop isolés. ■

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contre les déserts médicaucontre les déserts médicauxxcontre les déserts médicaucontre les déserts médicauCoup de projecteur :

La Mutuelle Inter Région des Fonctionnaires Territoriaux

La Mutuelle Inter Région des Fonctionnaires Territoriaux (MIRFT) s’emploie à consolider le statut de la fonction publique territoriale dans le champ de la santé, en agissant pour une protection sociale solidaire, responsable et de haut niveau. Des militants de la CGT de la fonction publique territo-riale l’ont créée le 5 juin 1997. Cette mutuelle inter-professionnelle s’adresse aux agents territoriaux et aux agents assimilés. Elle propose des garanties de santé faites par et pour les agents territoriaux qui ont pris en main leur protection sociale.Cette mutuelle est l’émanation de la Mutuelle Fami-liale des Travailleurs de l’Allier, devenue depuis Mutuelle Familiale Centre Auvergne. Pendant des années, elle a bien voulu accueillir des militants de la grande mutuelle MGPCL devenue MNT, qui ne se reconnaissaient plus dans la politique menée par cette mutuelle professionnelle nationale. Leur départ provenait également du fait que cette orga-nisation devenait de plus en plus une accompagna-trice de la « casse » de la Sécurité sociale, au lieu de s’y opposer fermement.La Mutualité n’a pas été créée dans le but de rem-placer la Sécurité sociale. D’ailleurs, celle-ci devrait, comme son objectif le prévoyait, prendre en charge à 100 % les remboursements de soins. Alors qu’à l’époque de la création de la Sécu, après 5 ans de guerre et d’austérité, les remboursements de soins étaient de 75 %, aujourd’hui, dans une économie 1 000 fois plus riche, les prises en charge des soins et des médicaments ont été fortement réduites voire supprimées pour certains traitements. Un certain nombre de mutualistes fonctionnaires qui avaient rejoint la Mutuelle Familiale des Travailleurs de l’Allier ont alors décidé de se constituer en mutuelle, pour être reconnus dans la profession auprès des collectivités publiques territoriales, mairies, syn-dicats… La réunion constitutive a eu lieu à Mont-luçon et son premier président élu a été Gérard Mathevet du Syndicat des eaux Sivom Nord Allier.Depuis sa création, la MIRFT a eu comme objectif de cultiver la proximité et la solidarité en fournis-sant le maximum de services à l’adhérent. Parallè-lement, elle n’a eu de cesse de lutter contre la casse de la protection sociale. Répondant aux obligations du nouveau code de la mutualité, la Mutuelle Inter

Région des Fonctionnaires Territoriaux a obtenu son agrément le 6 juin 2003. Depuis sa création, la mutuelle s’est attachée, avec son conseil d’admi-nistration, à mener une politique de gestion rigou-reuse. La mutuelle a pu maintenir et améliorer les prestations pendant toutes ces années. Fidèle à son éthique, la MIRFT a développé la solidarité. Elle offre à ses adhérents une prise en charge immé-diate et à vie des soins, sans majoration en fonction de l’état de santé. Elle a mis en place une aide à la cotisation complémentaire santé pour ceux qui en ont besoin.La proximité se matérialise par un réseau de qua-tre agences, où un conseiller mutualiste rensei-gne directement les visiteurs. Leurs adresses sont respectivement, le 73 avenue de la République à Montluçon, le 8 rue d’Allier à Moulins, le 30 bou-levard Gambetta à Vichy et le 16 rue Saint-Genès à Clermont-Ferrand. Le service à l’adhérent est fondamental pour la mutuelle. Il se traduit, entre autre, par la gratuité des cotisations à partir du troisième enfant. La mutuelle n’oublie pas la pré-vention, l’une de ses missions. Par exemple, elle vaccine gratuitement contre la grippe, les adhé-rents retraités entre 60 et 65 ans qui en font la demande. Aujourd’hui, les administrateurs de la Mutuelle Inter Région des Fonctionnaires Ter-ritoriaux estiment avoir atteint leur objectif. Le nombre d’adhérents progresse d’environ 3 % par an, malgré les contraintes croissantes qui pèsent sur les mutuelles. Les équilibres fi nanciers sont respectés et surtout la MIRFT a résisté au rouleau compresseur de la disparition des mutuelles de proximité. Une convention de gestion a été signée avec son partenaire, la Mutuelle Familiale Centre Auvergne. De même, la MIRFT est adhérente à dif-férents organismes comme Entis, les mutuelles de l’être, la Mutuelle Générale de Prévoyance (MGP), l’Union des Mutuelles Familiales (UMF) qui lui permettent de répondre à des offres globales en santé et prévoyance.

Pour la Mutuelle Inter Région des Fonctionnaires Territoriaux, la solidarité a un sens : s’unir et parti-ciper avec tous ceux qui luttent pour la défense de la protection sociale. ■

Le président de la MIRFT, Michel Vernisse, retrace l’histoire de la mutuelle et sa mission.

Mobilisation pour l’hôpital de Saint-VallierLa fermeture de la moitié des lits du service de médecine physique et de réa-daptation de l’hôpital de Saint-Vallier pendant l’été a surpris la population.

Soucieuse de défendre l’accès aux soins de qualité pour tous, la mutuelle Samir s’est engagée contre cette cessation d’activité auprès des usagers et des personnels de l’hôpital mobilisés. C’est au coeur de l’été que Daniel Bouquet, le directeur des Hôpitaux Drôme-Nord - établissements de Romans et de Saint-Vallier - a décidé de fermer la moitié des 60 lits du service de médecine physique jusqu’au 1er sptembre. Les patients étaient partagés entre incompréhension et colère à l’annonce de la nouvelle. En effet, ce service performant et récent a été inauguré il y a tout juste deux ans à la suite de la fusion avec Romans. Il dispose d’un plateau technique de très grande qualité permettant de recevoir 60 patients dans des condi-tions parfaites. Du coup, la demande est forte et les chambres sont occupées en permanence. « Il s’agit, selon la direction, d’une dotation insuffi sante de crédits de la part de l’ARH (agence régionale hospita-lière) », explique Thierry Giraud, le délégué CGT de l’hôpital. Trente malades ont dû être répartis ailleurs. Les personnels, soit 14 aide-soignantes, 10 infi rmières et 4 agents ont changé de service. ■

Villeurbanne, Bourg-en-Bresse et Annonay :

Nouvelles agences mutualistesToujours plus proche des adhérents, le réseau d’agen-ces Rhône-Alpes s’intensifie et améliore la qualité des services de nos mutuelles. Ainsi deux nouvelles agen-ces peuvent vous accueillir :

La Mutuelle Générale de France a ouvert, en septem-bre, une agence à Villeurbanne, située au 53 cours Emilie Zola (station de métro Charpennes). Il s’agit de la deuxième implantation dans le Rhône après l’ouverture de l’agence de Saint-Fons en 2008.Votre conseillère mutualiste à Villeurbanne, Aman-dine Pires, vous accueille du mardi au vendredi de 8 h 45 à 12 h 30 et de 14 h à 18 h, le samedi de 9 h à 12 h. Tél. : 04 78 89 80 68 / Fax : 04 37 48 46 19

La Mutuelle Familiale Centre Est a déjà ouvert deux agences, cette année, à Cuiseaux et à Creusot et vient de s’implanter à Bourg-en-Bresse dans l’Ain, 11 boulevard de Brou.Votre conseillère mutualiste à Bourg-en-Bresse, Catherine Bressand, vous accueille du mardi au vendredi de 8 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30. Tél. : 04 74 30 99 48 / Fax : 04 74 30 97 63

Pour contacter votre agence de proximité, un seul numéro : le 0 820 802 801.

La Samir et Entis ont inauguré le 14 octobre un nouveau bureau mutualiste au 8, rue Sadi Carnot à Annonay. Cet événement fût suivi d’un apéritif et d’une conférence sur l’évolution de la protection sociale avec Bernard Teper, responsable du secteur santé-protection sociale de l’UFAL. ■

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Page 9: DÉPENDANCE - Groupe Entis Mutuellesgroupeentismutuelles.fr/documents/articles/xx... · Dépendance : préférer la solidarité au « chacun pour soi » 1- La DREES est la Direction

Travailler deux ans de plus, voilà ce qui attend les Français qui parti-ront à la retraite après 2018. Nous devrons atteindre l’âge de 67 ans pour bénéfi cier d’une pension à taux plein. Le Gouvernement justifi e sa réforme par un souci d’équilibre des comptes.

Dans un article publié dans la revue Démocra-tie et Socialisme, Gérard Filoche et Jean-Jac-ques Chavigné démontrent que ce projet de loi conduit à une baisse considérable du niveau des retraites. Extrait :« L’affi rmation du gou-vernement selon laquelle l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal n’auraient aucun impact sur le montant des retraites est un mensonge éhonté. La réforme de 2003 accentuait déjà la baisse du montant des retraites. En effet, 6 salariés du secteur privé sur 10 ne sont plus au travail lorsqu’ils prennent leur retraite. Ils sont au chômage, en maladie ou en invalidité. La fi ction gou-vernementale qui veut qu’ils aient le choix de continuer à travailler pour bénéfi cier d’une retraite à taux plein n’a aucun sens. Comment continuer à travailler quand on n’est déjà plus au travail ? Les nouvelles mesures que veut nous imposer le gouvernement accentue-raient dangereusement ce phénomène. Avec un allongement de la durée de cotisation à 41,5 annuités et un recul de deux ans de l’âge l’égal, ce sont 70 % des salariés du secteur privé qui ne seraient plus en activité lorsqu’ils prendraient leur retraite. Le montant de leur

retraite ne pourrait donc que continuer à diminuer. »Plus de deux millions et demi de personnes ont manifesté en France, mardi 7 septembre, pour s’opposer au projet de loi du gouvernement sur les retraites, présenté ce jour-là aux dépu-tés. En effet, c’est pour ceux qui ont commencé à travailler jeune ou qui ont été au chômage que la réforme est la plus rude : la durée d’acti-vité est déjà longue et leur espérance de vie est généralement plus courte. Rappelons-le : un cadre peut vivre encore vingt et un ans après avoir atteint la soixantaine quand, en moyenne, un ouvrier ne dépasse pas quatorze ans…Un scénario alternatif à la réforme du gouver-nement consisterait à imposer les revenus du capital et les grandes entreprises, par l’augmen-tation des contributions des revenus issus de l’intéressement, des bonus et stock-options. ■

Retraite

Une réforme en forme de recul

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Une offre parrainage spécifique a été conçue pour les adhérents à la Mutuelle des Frontaliers et des Travailleurs Internationaux, nous consulter. ■

*Sont concernés par cette opération tous les contrats individuels Oméga et frontaliers.Renseignements et règlements disponibles dans le réseau d’agences.

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Envoyez-nous leur certificat descolarité avant le 1er décembre !

Dans le cadre de la rentrée, vos enfants de plus de 18 ans peuvent rester sous votre couverture jusqu’à leurs 25 ans, à conditions de nous fournir dans les plus brefs délais : • pour les étudiants : un certificat de scolarité,• pour les apprentis : la copie du contratd’apprentissage,• en contrat de formation : la copie de son contrat.

S’il ne remplit pas ces conditions, il doit souscrire une mutuelle à titre individuel. C’est pourquoi nous avons conçu une offre spécialement dédiée aux besoins des jeu-nes, « duo’jeunes », une garantie complète à partir de 14 € par mois, qui comprend :

• la prise en charge du forfait hospitalier• un forfait optique annuel de 144 €• une allocation versée en cas d’hospitalisation liée à un

accident de la vie quotidienne, de la circulation (scooter, vélo, auto…) et même lors de trajets professionnels

• un capital décès en cas d’accident de plus de 20 000 € • le forfait « Bougez futé » : participation financière sur

une licence sportive.

Pour lui faire bénéficier de cette offre, et de -20% sur sa première année de cotisation, rien de plus simple, contac-tez le 0 820 802 801 ou rendez-vous dans votre agence de proximité. ■

Débutant par ces quelques mots, forts de sens : “...pour une mutuelle à vos côtés”, elle sera relayée par 300 spots radio pendant 7 semai-nes consécutives (Chérie FM & Nostalgie), sur de grands arrières de bus dans 15 villes et via la diffusion en boîtes aux lettres sur 14 dépar-tements de presque 2 millions d’imprimés comprenant une demande de devis détacha-ble pré-affranchie. Ce n’est pas neutre. Sou-cieux de limiter l'impact sur l'environnement de l'utilisation d'une telle quantité de papier, Damien Fortun, le directeur Communication & Marketing d'Entis, a décidé de faire appel à un imprimeur doté du label Imprim'vert qui n'utilise que des encres végétales et du papier répondant aux normes FSC1 (groupe de produits provenant de forêts bien gérées et d’autres sources contrôlées).Il explique par ailleurs la volonté d'Entis : « si nous valorisons une réduction de 20% sur l’offre Santé - Prévoyance, cela ne signifi e pas

que nous proposons “une mutuelle au rabais”. Notre but est au contraire de permettre l'ac-cès aux meilleurs soins pour le plus grand nombre. En effet, nous sommes conscients que de plus en plus de personnes n'ont pas de mutuelle par manque de moyens fi nanciers. Une mutuelle permet d'être protégé et donc de se soigner. C'est dans cet esprit que nous avons lancé cette campagne d'adhésion qui ne change en rien la qualité des prestations proposées, étudiées quant à elles pour répon-dre aux attentes et aux besoins particuliers des jeunes, des familles et des seniors.» ■

1- Forest Stewardship Council.

« 6 salariés du secteur privé sur 10 ne sont plus

au travail lorsqu’ils prennent leur retraite »

Faciliter l’adhésion à une mutuelle,

c’est faciliter l’accès aux soinsEntis, les mutuelles de l’être, coordonne pour les mutuelles qui le souhaitent une campagne de communication de grande envergure.

S’il ne remplit pas ces conditions, il doit S’il ne remplit pas ces conditions, il doit souscrire une mutuelle à titre individuel. souscrire une mutuelle à titre individuel. C’est pourquoi nous avons conçu une offre C’est pourquoi nous avons conçu une offre spécialement dédiée aux besoins des jeu-spécialement dédiée aux besoins des jeu-

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PRÉVENTION / SOCIAL

Le millepertuis est une plante qui pousse dans les zones tempérées de tous les continents. Elle a reçu une autorisation de mise sur le marché comme trai-tement de dépression modérée. Vous pouvez l’ache-ter en pharmacie, mais elle n’est pas remboursée. Si vous y avez recours, évitez l’automédication, et faites-vous suivre par un médecin, qui saura vous conseiller, pour que votre déprime ne soit plus qu’un mauvais souvenir ! ■

Contre la dépression légère : le millepertuis

Deux milliards d’euros, tel est le montant annuel des dépassements d’honoraires. Les deux tiers pèsent directement sur les ménages, après intervention des organismes d’assurance complémentaire. Geneviève L., 63 ans, adhérente de la Mutuelle Générale de l’Oise, doit subir une opération de la cataracte. Elle nous raconte comment elle a refusé de payer le supplément demandé par le spécialiste pour la soigner. Près des trois-quarts des personnes opérées de la cataracte acquittent en moyenne, en plus du tarif fixé par la Sécurité Sociale, 91 euros dans le public et 200 euros dans le privé. « Il y a un an, je suis allée voir un médecin ophtalmologiste dans un centre de santé. Il m’a prescrit des examens de la vision. Je les ai tous effectués et j’ai dû payer un euro de plus pour chacun d’eux. Résultat, j’ai réglé dix euros de contribution forfaitaire, alors qu’il est prévu que cette participation soit plafonnée à quatre euros par journée quel que soit le nombre d’examen. Je dois me faire opérer de la cataracte. J’ai donc demandé au méde-cin à combien s’élèverait le reste à charge de l’opération. « C’est 500 euros à payer d’avance, de suppléments d’honoraires, pour chaque œil opéré », m’a répondu son assistante vers qui il m’avait envoyé. Je suis retournée voir l’ophtalmo du centre de santé parce que je refusais de payer les dépassements d’honoraires. C’est un principe fondamental : tout le monde doit avoir accès aux soins, sans avoir des sommes importantes à payer à l’avance et qui ne seront remboursées ni par le régime obligatoire ni par les complémentaires. Je ne suis pas en faveur d’une prise en charge des dépassements par les mutuelles. Je sais que certaines le font. Cela ne mène qu’à une hausse des cotisations. Je refuse de cautionner ce système qui, en nous faisant payer des dépassements, nous fait sup-porter des augmentations d’honoraires déguisés. Au vue de ma position de principe, le spécialiste du centre de santé m’a orienté vers l’hôpital public des Quinze-Vingt à Paris pour être opérée sans avoir à régler un dépassement d’honoraire. Une dernière remarque : il faut du culot pour demander à un professeur de médecine s’il est conven-tionné ou non. Maintenant, je le fais systématiquement et je préviens que je vais chercher un médecin en secteur 1, si on me répond qu’il est en secteur 2. » ■

Dépassements d’honoraires :

trop, c’est trop !

Deux milliards d’euros, tel est le montant annuel des Deux milliards d’euros, tel est le montant annuel des dépassements d’honoraires. Les deux tiers pèsent dépassements d’honoraires. Les deux tiers pèsent directement sur les ménages, après intervention des directement sur les ménages, après intervention des

Dépassements d’honoraires :

trop, c’est trop !Social

Sans-papiers, impossible d’être soignéLe Premier ministre, François Fillon, envisage la mise en place d’une cotisa-tion annuelle de 30 euros pour les immigrés en situation illégale, qui béné-fi cient de l’AME1, alors qu’une enquête menée par Médecins du Monde révélait 40 % de refus de soins pour les patients bénéfi ciaires de l’AME. Les professionnels de santé sont hostiles à cette contribution craignant d’éloi-gner encore plus des populations précaires des soins.

L’enquête de l’Observatoire européen de l’accès aux soins éditée par Médecins du Monde (MDM) vient corriger un a priori tenace selon lequel des étrangers migreraient clandestinement pour se faire soigner en Europe. Les 1218 témoignages recueillis fournissent un éclairage unique sur des populations mal connues, pauvres et parmi les plus discriminées. MDM a présenté ce travail sous la forme d’une installation sonore et photogra-phique, d’abord place de la Bastille à Paris, puis à Bruxelles à partir du 21 octobre. L’exposition démontre que les sans-papiers vivant en Europe ne sont pas venus pour « profi ter » du système social et médical européen : seuls 6 % citent la santé comme raison de leur migration. Ils fuient avant tout la pauvreté, les dangers ou les privations de liberté et veulent assurer un avenir à leurs enfants.

Il ressort par ailleurs de l’enquête que de nom-breux obstacles entravent l’accès aux soins des sans-papiers. 4 sur 5 n’ont pas de prise en charge fi nancière de leurs soins. En France, 89 % n’ont pas accès à la couverture maladie alors qu’ils ont le droit d’en bénéfi cier, en tant qu’allocataire de

l’AME. Résultat : 72 % des problèmes de santé des sans-papiers sont peu ou pas du tout traités. Le docteur Michel Degueldre de MDM Belgique, souligne « l’absence de suivi de grossesse adapté pour 52 % des femmes enceintes ». Comme G., une Camerounaise vivant en France, dont le témoi-gnage est repris dans l’enquête : « Sans autorisa-tion de séjour, elle n’a pas vu de médecin pendant sa grossesse et vivait dans des arrière-boutiques, des squats, parfois en foyer avec sa première fi lle. Son bébé est né en 2008 ». 18 % de ces femmes ont subi un refus de soins alors qu’elles attendaient un enfant. Un tiers des parents ont dû renoncer aux soins pour leurs enfants. Selon le Dr Degueldre « pour plus de la moitié de ces femmes enceintes, l’absence de suivi, les accouchements en urgence et les départs précipités de la maternité, de peur d’être arrêtées, constituent un risque pour elles et leur enfant». Une situation anormale, d’autant plus que tous les pays européens ont signé la Convention internationale des droits de l’enfant, où ils s’engagent à ce que les « États prennent des mesures pour assurer les soins pré et postnataux des mères ». ■

À cause du pesticide toxique chlordécone utilisé, jusqu’en 1993, pour lutter contre un parasite de la banane, la population martiniquaise et guadelou-péenne est surexposée au risque de cancer de la prostate. Ce produit can-cérogène a été interdit aux États-Unis dès 1976 du fait de sa dangerosité.

Cancer environnemental80 000 Antillais vivent en zone contaminée par le chlordécone

La contamination de 20 % des surfaces cultivables aux Antilles françaises par le cancérogène chlor-décone n’est pas prête de s’éliminer naturellement. Cet insecticide utilisé pendant 20 ans mettra plusieurs siècles à diminuer de moitié sa présence dans les sols. La population devra donc apprendre à vivre avec. En particulier, les 13 000 personnes qui absorbent, chaque jour, une quantité considé-rée comme dangereuse. L’inquiétude locale est d’autant plus forte que le risque sanitaire est plus important pour les plus pauvres. En effet, ce sont ceux qui cultivent leurs propres légumes pour se nourrir qui absorbent du chlordécone à hautes doses.Un rapport de l’Institut de veille sanitaire a confi rmé l’impact de l’insecticide sur la santé humaine. L’étude affi rme que le perturbateur endocrinien est responsable d’un accroissement important du risque de cancer de la prostate, lequel représente déjà 50 % de l’ensemble des cancers dépistés sur les deux îles. Le professeur William Dab, président du Conseil scientifi que du Plan chlordécone en Martinique et en Guadeloupe, compare les erreurs commises dans la gestion de ce scandale écologique avec les grands enjeux de sécurité sanitaire des années 1980 et 1990 : amiante, sang contaminé1… En effet, plusieurs rapports parlementaires ont pointé la responsa-bilité du ministère de l’Agriculture, qui n’a pas traité correctement les signaux scientifi ques de la pollution et de l’exposition au chlordécone. Cela a conduit à retarder la prise des mesures nécessaires. Désormais, il reste à établir les responsabilités et réparer les dégâts. Sur le second point, le Plan chlordé-cone a mobilisé 33 millions d’euros depuis trois ans. Mais les solutions ne sauraient être seulement techniques. Face à un risque avéré, l’État a un devoir de prévention vis-à-vis de la population des Antilles. ■

… En effet, plusieurs rapports parlementaires ont pointé la responsa-bilité du ministère de l’Agriculture, qui n’a pas traité correctement les signaux scientifi ques de la pollution et de l’exposition au chlordécone. Cela a conduit à retarder la prise des mesures nécessaires. Désormais, il reste à établir les responsabilités et réparer les dégâts. Sur le second point, le Plan chlordé-cone a mobilisé 33 millions d’euros depuis trois ans. Mais les solutions ne sauraient être seulement techniques. Face à un risque avéré, l’État a un

1- Le Monde 21/06/2010

1-aide médicale de l’État

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PRÉVENTION / SOCIAL

« Je suis né dans le sous-prolétariat de la banlieue parisienne… Dans les meilleures années de cette époque engloutie à jamais, ma mère préparait le dimanche midi un roast-beef… qui déclenchait chez nous, les enfants de cette pauvre nichée, une émeute de papilles… Un morceau de viande peut-il faire croire que tout va mieux ? Oui… j’ai mangé beaucoup de viande. Mais, j’ai changé d’avis et de goût. Derrière une côte de bœuf, j’ai fi ni par voir un bœuf. Derrière un gigot, un agneau. Derrière un jambon, un cochon ». Dans le terrible réquisitoire contre l’élevage industriel et ses conséquences sanitaires et écologiques1, le journaliste Fabrice Nicolino rappelle, au début de son ouvrage, combien la viande fut longtemps un signe de richesse et de prospérité, un lien social fort et rassembleur au sein d’une famille ou d’une communauté.

Conséquences sanitaires et écologiques

Pourtant, à la fi n des années 80, la consommation de viande en France a commencé à baisser. En rai-son d’abord d’une hausse des prix, suivie, à partir des années 90, d’une succession de crises sani-taires : vache folle, fi èvre aphteuse, crise aviaire. Autre raison, le changement du rythme de vie des Français, qui vont de plus en plus vers les plats cuisinés, dont les viandes sont issues de l’élevage industriel. La viande la moins consommée par les Français est la viande de boucherie : 56 % des Français en mangent moins de 45 g par jour2. Les femmes mangent moins de viandes que les hom-mes, et des études prouvent que 25 % de celles- ci sont carencées en fer, l’un des principaux apports de la viande, nécessaire aussi pour les seniors. Si la viande de boucherie contient des protéines, des lipides et autres vitamines indispensables à notre santé, sous réserve d’une alimentation par ailleurs équilibrée, que trouve-t-on dans les vian-des issues de l’élevage industriel ? On y découvre

des « morceaux » nourris aux farines animales, bourrés d’hormones œstrogènes, engraissés au soja transgénique, gavés d’antibiotiques… En amont, ce sont des millions d’animaux engraissés et abattus dans des conditions épouvantables. Au niveau de la planète, ce sont de véritables catas-trophes écologiques qui sont en train de se pro-duire, comme la déforestation en Amérique latine pour permettre la culture intensive de soja trans-génique nécessaire à l’élevage industriel.

Vers une alimentation raisonnée

Doit-on pour autant s’acheminer vers un régime « tout végétarien » ? Si celui-ci est bien équilibré, substituant notamment les protéines anima-les par des protéines végétales – lentilles, hari-cots rouges, pois chiches… - on peut se passer de viande. Mais on peut également trouver dans d’autres produits, comme les œufs et le poisson, les éléments indispensables à une bonne santé. Et manger de la « bonne » viande. En clair, s’achemi-ner vers une alimentation raisonnée. Les paysans, soumis aux dures lois de la concurrence, n’adhè-rent pas tous, loin s’en faut, à l’élevage industriel auquel ils sont souvent contraints. Depuis de nombreuses années, des groupements d’agricul-teurs s’organisent pour une agriculture dite dura-ble, diminuent voire bannissent farines animales et autres céréales transgéniques. Certains font du 100 % bio, qui n’est certes pas à la portée de toutes les bourses. Mais ne peut-on pas trouver des solu-tions intermédiaires ? Manger de la viande, oui, mais achetée chez le boucher d’à côté, qui garantit sa provenance et son alimentation. Acheter à plu-sieurs à la campagne un cochon dont on sait qu’il a gambadé et remplir son congélateur pour une année. Trouver sur le marché des poulets nourris au grain. Car si l’on sait bien qu’on ne peut chan-ger le monde en un coup de fourchette, au moins, en tant que citoyen, peut-on privilégier la qualité à la quantité. ■

Faut-il arrêterde manger de la viande ?Excès de graisses et surconsommation de viande entraînent dans les pays dits « développés » des maladies chroniques, telles que cancers du colon et du rectum, obésité, cholestérol, maladies cardiovasculaires… Responsables avant tout : les viandes issues de l’élevage industriel – 99,5 % de la consom-mation des Français. Pour autant, faut-il arrêter de manger de la viande ?

Don d’organes. Faites connaître votre choixLe don d’organes, il faut en parler, communiquer sa position à ses proches, afi n qu’une réponse claire puisse être apportée aux autorités médicales en cas de décès. En effet, juste après l’annonce de votre mort, une équipe spécialisée dans les prélèvements interroge la famille ou le partenaire de vie à propos de votre choix. Les médecins ne vont jamais à l’encontre de la décision transmise par les proches. Voici quelques informations à connaître pour mûrir sa décision. 4 580 malades ont été greffés l’année der-nière, tandis que 14 403 personnes étaient en attente d’un don d’organe. Deux cent cinquante patients sont morts faute de greffe. Aujourd’hui, près d’un prélèvement possible sur trois est refusé. Pourtant, cette technique, utilisée quand plus aucun traitement ne fonctionne, a fait la preuve de son effi cacité, puisqu’on recense aujourd’hui 43 % de greffe de plus qu’en l’an 2000. Le refus du prélèvement émane le plus souvent des familles qui, ne connaissant pas la volonté du défunt, préfèrent ne pas accepter le don. Alors, faites connaître votre choix. ■

«Faux-sucres »Doit-on en avoir peur ?Il existe deux familles d’édulcorants. Les édulcorants dits « de charge » (sor-bitol, xylitol, mannitol…) ou polyols, peu caloriques (2 kcal par gramme) et à faible pouvoir sucrant, servent le plus souvent à « alléger » les aliments aux-quels ils sont ajoutés. Mais attention à bien lire les étiquettes pour vérifier le nombre de kilocalorie aux 100 g et être sûr que la baisse du sucre n’a pas été compensé par un ajout de graisse ! Les polyols ont peu ou pas d’impact sur la glycémie et conviennent donc aux diabétiques, mais une consommation excessive peut entraîner des trou-bles digestifs. La seconde famille est celle des édulco-rants « intenses », appelés ainsi à cause de leur fort pou-voir sucrant, dont le plus connu, l’aspartame. Ces « faux sucres », que l’on dose soi-même, en poudre, dosettes ou sucrettes – environ 0,2 calorie contre 20 pour un mor-ceau de sucre - remplacent le saccharose (nom du vrai sucre). Si en consommer ne crée pas une dépendance au sucre dans l’organisme, ils ne changent pas notre comportement et ne peuvent résoudre les compulsions ou fringales sucrées. Régulièrement des polémiques sur leur dangerosité ressortent. Une étude italienne récente suggère que l’aspartame aurait des effets pernicieux sur la santé (cause de cancer chez les rats étudiés en ayant ingéré à haute dose). Des analyses scientifiques de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) réfutent cette thèse en disant que ce « faux-sucre » n’est pas dangereux si sa consommation journalière (DJA) ne dépasse pas 40 g/kg (ce qui équivaudrait à 126 sucrettes par jour). ■

1- Bidoche – L’industrie de la viande menace le monde - Éditions LLL Les Liens qui Libèrent2- Source CIV, Centre d’Information des Viandes www.civ-viande.org3- Source INRA www.inra.fr

Excès de graisses et surconsommation de viande entraînent dans les pays

NutritionLes ados bien dans leurs assiettesPour connaître les vraies habitudes alimentaires des ado-lescents, des scientifiques les ont observés dans leur quotidien. Et leurs premières conclusions démentent bien des idées reçues.Les ados et l’alimentation, c’est forcément la « mal-bouffe ». La diététique ne les intéresserait pas. La nour-riture de la cantine : forcément immangeable… Au-delà des discours convenus et des préjugés des adultes, des chercheurs du CNRS ont vécu avec des jeunes de 12 à 19 ans depuis 2007 et nous livrent leurs constats. Cer-tes, les ados mangent des burgers, boivent du soda et grignotent parfois des sucreries entre les repas. Mais en famille, ils aiment la bonne cuisine diversifiée, celle qu’on partage à table. À la cantine, ils ont tendance à ne manger que ce qu’ils connaissent. « Il n’y a pas de véri-table risque sur l’obésité ou l’anorexie, décrypte Gilles Boëtsch, directeur de recherche et président du conseil scientifique du CNRS. Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es. La nourriture permet aux adolescents de se construire une identité. Aujourd’hui, l’aliment ren-voie aux pratiques alimentaires, à la religion, à la mode, aux régimes, à une convivialité intra et intergénération-nelle. Mais aussi à la différence entre filles et garçons. » Les premières tiennent compte de leur ligne à partir de 12 ans. Elles achètent des salades toutes faites et des fruits. Les seconds prennent des aliments énergétiques, comme les pâtes, les sandwichs et la viande, pour « être forts ». Les adolescents ont un discours qui fonde l’attrac-tivité des mets en fonction de leur aspect. Les aliments mous, bouillis ou trop odorants sont jugés écœurants, et ceux, crus et frais, avec une belle couleur, à adopter. Ils sont partagés entre les produits à emporter « pratiques et pas chers » et les aliments de grand plaisir familial. ■

Il existe deux familles d’édulcorants. Il existe deux familles d’édulcorants.

bitol, xylitol, mannitol…) ou polyols, bitol, xylitol, mannitol…) ou polyols, peu caloriques (2 kcal par gramme) et peu caloriques (2 kcal par gramme) et à faible pouvoir sucrant, servent le plus à faible pouvoir sucrant, servent le plus

quels ils sont ajoutés. Mais attention à quels ils sont ajoutés. Mais attention à

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PRÉVENTION / SOCIAL12

L E S M U T U E L L E S D E L ' Ê T R E

LES MUTUELLES DE L'ÊTRE

À VOIR…

Doc Mutu

En fi nir avec le suicide des jeunes

Qu’est-ce qui peut amener un adolescent à avoir des idées suicidaires et à attenter à ses jours ? La cause est la plupart du temps multifactorielle. S’associent des circonstances personnelles (fragilité et vulnérabilité) à celles qui viennent du milieu exté-rieur (événements traumatisants…), avec parfois des facteurs aggravants (dépression, troubles bipolaires, schizophrénie…). Peuvent s’ajouter aussi toutes les formes de maltraitance (psychologique, physique ou sexuelle). Il ne faut pas oublier non plus une catégo-rie de jeunes, écorchés vifs, d’une extrême sensibilité, de nature gaie, doués scolairement, qui font tout pour masquer leur mal-être et qui portent en réalité la souf-france du monde sur leurs épaules. Souvent le jeune vit une succession d’événements qui font qu’il n’arrive plus à gérer ses émotions et ses angoisses. Le passage à l’acte est précipité par un incident (réprimande, mauvaise note, diffi culté relationnelle), qui constitue la goutte d’eau qui fait déborder le vase - déjà plein. La tentative de suicide chez les jeunes, ce n’est jamais une volonté de mourir. Ce qu’il veut, c’est vivre une autre vie et être soulagé. Cependant une tentative de suicide, quelle qu’elle soit, est toujours dangereuse... Il n’y a pas de petite ou grande tentative de suicide.

Quels sont les signaux d’alerte d’un mal-être profond qui peuvent amener le jeune à vouloir mettre fi n à ses jours ? On doit être surtout attentif lorsqu’il y a plusieurs signes et des symptômes qui s’accumulent. Par exem-ple, cela peut être lorsque le jeune s’enferme dans un mutisme, ne veut plus communiquer avec sa famille et passe son temps enfermé dans sa chambre devant

son ordinateur. Un autre exemple d’adolescent en souffrance peut être celui qui surinvestit l’activité sco-laire, ne se satisfait jamais de ses résultats, dort mal et devient agressif ou, au contraire, celui dont les notes plongent, qui se scarifi e en cachette et présente des sautes d’humeur permanentes. La diffi culté pour les parents est de faire la part des choses entre la simple crise d’adolescence et la souffrance grave. De manière générale, si on a des doutes, mieux vaut demander conseil. Plus vite on agit, plus vite on trouvera une solu-tion. À contrario, moins le jeune aura l’impression que sa souffrance est entendue, plus son malaise augmen-tera avec les dangers qui accompagnent l’escalade.

Comment peut-on aider familles et enfants à s’en sortir et éviter le passage à l’acte ?Dès qu’on a une inquiétude, il est indispensable d’en parler à quelqu’un. Au collège, il est possible de s’adres-ser à l’infi rmière, à l’assistante sociale, au professeur principal ou au conseiller principal d’éducation. On peut aussi mettre un autre membre de la famille dans le coup (grand-parent, oncle ou tante…). Cet autre adulte pourra se mettre à l’écoute du jeune et gagner sa confi ance. L’adolescent ne va pas spontanément dire sa souffrance ou consulter. Très souvent, il ne sait même pas lui-même qu’il est mal. Il est persuadé que personne ne peut le comprendre. Le convaincre de se faire aider demande donc du doigté et de la patience. Le médecin traitant peut dire s’il y a dépression ou pas et l’orienter vers un soutien approprié, le cas échéant. Plusieurs solutions existent de la psychothérapie aux thérapies courtes cognitives et comportementales en passant par une thérapie familiale. ■

3 questions à…Joanna de Lagarde, thérapeute familiale, et responsable de l’espace accueil et écoute de l’association d’intérêt général Phare enfants-parents.

Le Phare prévient et éclaireL’association Phare enfants-parents joue depuis 20 ans un rôle essentiel dans la prévention du mal-être et du suicide des jeunes. Elle a ouvert depuis six ans un espace d’accueil et d’écoute avec un numéro national. Pour les franciliens, des entretiens parentaux ou familiaux sont proposés sur rendez-vous. Dans les autres régions, il existe une cinquantaine de « Maisons des adolescents » qui peuvent être aussi des espaces d’accueil et d’écoute précieux. Adresses et contacts sur : www.travail-solidarite.gouv.fr. ■

Phare enfants-parents. 5, rue Guillaumot, 75012 PARISN° Azur 0810 810 987 (Prix d’un appel local) du lundi au vendredi, de 9 h 30 à 18 h. www.phare.org

Zoom

Des chiffres qui font malSelon l’Inserm1, en 2007, le suicide était la seconde cause de mortalité des jeunes de moins de 25 ans après les accidents de voiture. Il devient la première cause de mortalité chez les 25/34 ans. Depuis quelques années, le nombre de décès par suicide a diminué, mais le nombre de tentatives de suicides augmente. ■1 - Inserm : Institut national de la santé et de la recherche médicale

Alcool. Plus d’infos pour moins d’intox

Téléchargeable dans la rubrique “catalogue” du site de l’INPES : www.inpes.sante.frCette brochure illustrée par des dessins humo-ristiques très réussis traite de l’alcool. Elle s’adresse aux jeunes et vise à leur transmettre des informations objec-tives pour les aider à faire le meilleur choix pour eux-mêmes. Elle décrit les effets de l’alcool sur l’organisme et en particulier sur le cerveau, elle rappelle le principe des équivalences et aborde les risques à court et long terme. À la fin, les lecteurs sont invités à s’interroger sur leur pro-pre consommation et le livret indique quelques conseils et numéros utiles sur la question. ■> www.inpes.sante.fr

Concours de nouvelles :« des ÊTRES et des LIENS »

Bonne Santé est la revue trimestrielle d’Entis, Les Mutuelles de l’Être - 39, rue du Jourdil - Cran-Gevrier - BP 9029 - 74991 Annecy Cedex 9 • Septembre 2010 • n°51 • Directeur de la publication : Lucien Carette • Directeur de la rédaction : Damien Fortun • Conseil éditorial : Didier Levallois • Maquette : Régis Mathon • Rédac-tion : Robin Assous, Marie Remande Archer • S. R. : Jeremy Echard • Conception et réalisation : Critères • Photogra-phies : Critères, Phovoir, Fotolia • Imprimé sur papier recyclé. numéro de CPPAP : 0910 M 05566

Organisé par la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie, LCE74 (Liaison Comité d’entreprise) et l’union des Mutuelles de France Mont-Blanc

Le thème choisi pour cette deuxième édition :« Que souffle le vent d’une amitié complice… »

La nouveauté, la création de deux catégo-ries : « jeunes » et « adultes »10 nouvelles ont été sélectionnées et éditées dans un recueil, par la Main Multiple, éditeur de Poisy.

La remise des recueils s’est déroulée en deux temps : Au Lycée Baudelaire, pour la catégorie « jeu-nes » où Sorj Chalandon, écrivain et journa-liste, président du jury 2010, a eu la gen-tillesse d’accepter une rencontre littéraire avec cinq classes de seconde et terminale. L’auditorium était complet pour « une leçon de vie » selon les étudiants.À la salle Pierre-Lamy, pour les adultes, en ouverture du jeu « Question pour un Roman » en présence de trois écrivains, Danièle Séraphin, David Foenkinos et Philippe Grim-bert et leurs éditeurs.

Rendez-vous en septembre 2011 pour la 3e édition.

Quelques livres de Sorj Chalandon : Le petit Bonzi, Une promesse, Mon traitre, La légende de nos pères, aux éditions Grasset. ■