Dossier Réparer les vivants - Groupe Entis...

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Le don d’organes Réparer les vivants Santé Publique : Cinq années pour se refaire une santé ! Dossier page 2 n° 77 AVRIL /MAI 2017 « La valeur d’un homme tient dans sa capacité à donner, et non dans sa capacité à recevoir » Albert Einstein revue trimestrielle de votre mutuelle Actus Mutuelles : Les bons outils de la prévoyance page 7 Ta santé t’appartient ! Se prendre la porte, ce n’est pas une fatalité ! page 12 Retrouvez toutes les actualités mutuelles de vos régions en pages 7 à 11 P. 6 JEU-CONCOURS JOUEZ & GAGNEZ UN IPAD MINI [PHOTO NON CONTRACTUELLE] rhône-alpes HAUTE-savoie ANTILLES-guyane picardie sud-ouest auvergne BRETAGNE CENTRE

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Le don d’organes

Réparer les vivantsSanté Publique :Cinq années pour se refaire une santé !

Dossier

page 2

n°77AVRIL/MAI

2017

« La valeur d’un hommetient dans sa capacitéà donner, et non danssa capacité à recevoir »Albert Einstein

revue trimestrielle de votre mutuelle

Actus Mutuelles :Les bons outils de la prévoyance

page 7Ta santé t’appartient !Se prendre la porte, ce n’est pas une fatalité !

page 12

Retrouvez toutes les actualités mutuelles de vos régions en pages 7 à 11

P. 6JEU-CONCOURS

JOUEZ & GAGNEZUN IPAD MINI

[PHOTO NON CONTRACTUELLE]rhône-alpes HAUTE-savoie

ANTILLES-guyane picardie

sud-ouestauvergne

BRETAGNE CENTRE

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FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

PRISE EN CHARGE

ONDAM*

ACCÈS AUX SOINS

AIDE MÉDICALE D’ÉTAT (AME)

MÉDECINS

HÔPITAUX

COMPLÉMENTAIRES SANTÉ

MÉDICAMENT

SANTÉ AU TRAVAIL

PRÉVENTION

AUTONOMIE

FRANÇOIS FILLON• Basculer des cotisations patronales vers un mix

CSG/TVA (hausse de la TVA de 2 points).

• Atteindre une prise en charge à 100% des lunettes,des prothèses dentaires et des prothèses auditives.

• Revenir sur les remboursements des médicamentsde confort ou inutiles.

• 20 Md€ d’économies pour un ONDAM* à 2 %

• Défavorable à la généralisation du tiers payant

• Supprimer l’AME* et la remplacer par une dispensede frais de santé limitée aux urgences et aux maladiesgraves ou contagieuses.

• Les principales prestations sociales sontsubordonnées à 2 ans de résidence régulière en France.

• Renforcer la médecine de ville.• Inciter à l’installation dans les zones sous-dotées

(exonérations sociales, majoration d’honoraires…)• Régionaliser le numerus clausus et les épreuves

classantes.

• Supprimer des postes administratifs.• Augmenter le temps de travail (39h).• Transformer les groupements hospitaliers de territoires

(GHT) en groupements de santé de territoire (GST),qui intègrent cliniques privées et médecins libéraux.

• Revenir sur la réforme des contrats responsables.• Créer une Agence de régulation et de contrôle

qui déterminerait un contrat-type de complémentairesanté.

• Valoriser le générique.

PAS DE PRÉCISION

• Remboursement d'une consultation de préventionchez le médecin traitant tous les deux ans.

• Généraliser une couverture assurantielle dépendanceprivée non obligatoire.

• Développer le volontariat associatif.

BENOIT HAMON• Refonte de l’impôt sur le revenu, fusionné avec la CSG ;

une taxe sur les robots intelligents ; taxe sur la valeurajoutée des entreprises ou sur leur chiffre d’affaires.

• Augmenter le niveau des remboursements des lunettes,des prothèses dentaires et des prothèses auditives.

• Rembourser l’activité physique prescrite par un médecin.• Revenir sur les remboursements des médicaments

de confort ou inutiles.

PAS DE PRÉCISION

• Favorable à la généralisation du tiers payant

PAS DE CHANGEMENT

• Créer un nouveau statut de “médecin généraliste ville /hôpital”.

• Ne plus autoriser le conventionnement des médecinss’installant dans une zone déjà dense.

• Développer les maisons de santé pluridisciplinaires.• Supprimer la tarification à l’activité.

• Revenir sur la réforme des contrats responsables• Etendre l’accès à la complémentaire santé

aux fonctionnaires, retraités, étudiants et chômeursde longue durée.

• Valoriser le générique.• Instaurer une licence d’office, qui permet de

commercialiser un médicament générique,avant expiration du brevet. 

• Développer une politique du médicament transparentedans son évaluation, et dans la fixation du prix destraitements.

• Renforcer la médecine du travail.• Reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle.

• Sensibiliser aux facteurs de risques des maladieschroniques.

• Créer un grand plan national sport et santé.• Légaliser le cannabis.• Interdiction du diesel.• Interdire les pesticides.• Agir pour limiter les perturbateurs endocriniens.

• Créer des places dans les EHPAD* publics etdans ceux créés par l’économie sociale et solidaire(associations, fondations et mutuelles).

MARINE LE PEN• Simplifier l’administration du système ; lutte contre

la gabegie financière ; lutte contre la fraude ;instauration des diverses taxes.

• Augmenter le niveau des remboursements dessoins coûteux (l’optique et le dentaire).

PAS DE PRÉCISION

PAS DE PRÉCISION

• Supprimer l’AME* et la remplacer par une aideen cas de pronostic vital engagé ou de risque majeurde santé publique.

• Les principales prestations sociales sont subordonnéesà 2 ans de résidence régulière en France.

• Inciter les médecins retraités à l’installation dansles zones sous-dotées grâce à des déductionsde charges.

• Relever le numerus clausus des médecins.• Instaurer un stage d’internat dans les zones

à faible densité médicale.

• Augmenter les effectifs de la fonction publiquehospitalière.

• Renforcer l’accès à la complémentaire pour les retraités• Remplacer les mutuelles étudiantes par une intervention

directe de l’Assurance-Maladie.• Réviser la Couverture Maladie Universelle

Complémentaire (CMU-C) et l’Aide à l’acquisitiond’une Complémentaire Santé (ACS).

• Instaurer une licence d’office, qui permetde commercialiser un médicament générique,avant expiration du brevet. 

• Développer la vente à l’unité du médicament.

PAS DE PRÉCISION

• Renforcer les plans cancer et Alzheimer.• Créer un grand plan de lutte contre la douleur chronique.

• Augmenter de 20% l’Allocation aux Adultes Handicapés(AAH*).

• Revaloriser de 20% l’ASPA* (minimum vieillesse),dont le bénéfice serait réservé aux ressortissantsfrançais, ou résidant en France depuis 20 ans.

EMMANUEL MACRON• Remplacer les cotisations d’assurance chômage et

maladie des salariés par une hausse de la CSG (saufpour les retraités et chomeurs) et de la TVA (1,7 point).

• Atteindre une prise en charge à 100% des lunettes,des prothèses dentaires et des prothèses auditives.

• Aucun déremboursement.

• 15 milliards d'économies pour un ONDAM* à 2,3 %

• Favorable à un tiers payant généralisable (plutôt que généralisé).

PAS DE CHANGEMENT

• Favoriser les partenariats médecine de ville/hôpital.• Revoir la tarification à l'acte.

• Développer les maisons de santé, les maisons de répit,les maisons de suite.

• Revoir la tarification à l’activité.• Renforcer l'autonomie des hôpitaux, élargir

les groupements hospitaliers de territoire.

• Mieux réguler le marché par un travail en communentre régimes obligatoires et complémentaires.

• Valoriser le générique.• Développer la vente à l’unité du médicament.

PAS DE PRÉCISION

• Sensibiliser aux facteurs de risques des maladieschroniques.

• Revaloriser “l'acte de prévention” en médecine.• Donner des missions aux étudiants en santé

dans les entreprises et les écoles sur les questionsd'alimentation, de qualité de l'environnement.

• Augmentation de 100 € de l'AAH*.

JEAN-LUC MÉLENCHON• Refondre la CSG et l’impôt sur le revenu.

• Remboursement à 100 % de toutes les dépensesde santé par l’Assurance Maladie.

PAS DE PRÉCISION

PAS DE PRÉCISION

PAS DE CHANGEMENT

• Supprimer les dépassements d’honoraires.• Créer un corps de médecins généralistes fonctionnaires

dans des centres gérés par l’Etat.

• Augmenter les effectifs de la fonction publiquehospitalière.

• Augmenter le nombre de lits.• Supprimer la tarification à l’activité.

• L’Assurance Maladie obligatoire reprendrait en chargela part des dépenses de santé actuellement rembourséespar l’assurance complémentaire.

• Développer la vente à l’unité du médicament.• Créer un pôle public du médicament pour peser

sur les prix et faciliter l’égal accès aux traitements,supprimer l’influence des entreprises privéesdans les activités médicales et hospitalières.

• Faire de la souffrance au travail une grande causenationale.

• Renforcer la médecine du travail.• Reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle.

• Sensibiliser aux facteurs de risques des maladieschroniques.

• Légaliser le cannabis.• Interdiction du diesel.• Interdire les pesticides.• Agir pour limiter les perturbateurs endocriniens.• Interdire les OGM.

• Atteindre l’objectif “0 obstacles” pour les PMR*.• Renforcer les capacités d’accueil des enfants

handicapés en milieu scolaire.• Augmenter l’AAH* au niveau du smic en cas d’incapacité

totale de travailler.• Garantir un reste à charge de 500 euros par mois

pour les personnes dépendantes en établissement.• Augmentation de 50 % de l’APA*.• Créer des places dans les EHPAD* publics et

dans ceux créés par l’économie sociale et solidaire.

BONNE SANTÉ MUTUALISTE 32

Yannick Beaumont

Président UMG ENTIS Mutuelles

Cinq années pour se refaire une santé !

Santé publique / Les présidentielles

Comment les candidats se proposent-ils de traiter l’Assurance Maladie et les questions de santé publique durantleur quinquennat ? A ces grandes questions les principaux prétendants à la magistrature suprême se sont prêtés à répondre.D’autant que les Français estiment que les deux enjeux majeurs sont le financement de la protection sociale et l’accès auxsoins. Viennent ensuite les questions de prise en charge en particulier de l’optique, du dentaire et des prothèses audio, maisaussi des frais liés à la dépendance. Mais encore, les candidats sont-ils sensibilisés et force de proposition sur des thèmesdont Bonne Santé Mutualiste fait régulièrement l’écho, comme la désertification, les disparitions des maternités et deshôpitaux publics, l’efficacité des médicaments ? Alors, sans parti pris, nous avons point par point mis en tableaucomparatif les propositions des cinq principaux candidats en lice...

* AAH: Allocation aux Adultes Handicapés AME: Aide Médicale d’ÉtatAPA: Allocation Personnalisée Autonomie ASPA: Allocation de Solidarité aux Personnes AgéesEHPAD: Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées DépendantesONDAM: Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie PMR: Personnes à Mobilité Réduite

QUID DES AUTRES CANDIDATS* ?Nicolas Dupont-Aignan souhaite limiter le déficit en limitant les abus, suppri-mer l’AME*, augmenter l'ONDAM* de 2,5 %, augmenter le numerus claususd'un tiers, mettre fin aux fermetures d'établissements et ouvrir des maisonsde santé; porter la consultation chez le généraliste à 35 euros, supprimer letiers payant.Jacques Cheminade veut créer 100 000 postes d'aides à domicile, rembourserà 100 % optique, dentaire et auditif, arrêter la tarification à l'activité, augmenterde 20 % les honoraires des médecins s'installant en zone déficitaire, encou-rager la télémédecine, faire des regroupements d'hôpitaux.François Asselineau veut au contraire stopper les regroupements d'établisse-ments et réexaminer les fermetures. Il souhaite arrêter les déremboursementsimposés par l'UE, mieux rembourser l'optique et le dentaire, favoriser les méde-cines douces et alternatives, prendre en charge à 100 % la maladie.Philippe Poutou veut créer 120 000 emplois à l'hôpital et des centres de santéouverts 24/24h. Il souhaite supprimer les complémentaires santé et étendrele rôle de la Sécurité Sociale pour viser la gratuité des soins et des médica-ments prescrits et utiles.Nathalie Arthaud prône également la gratuité pour tous les soins. Le finan-cement passerait par la taxation des profits de l'industrie pharmaceutique.Jean Lassalle, à l'heure où nous imprimons, n'a pas fait de propositions surles questions de santé et de protection sociale.

VigilanceChers adhérentes, chers adhérents,c’est dans un contexte d’électionprésidentielle que paraît notre magazineBonne Santé Mutualiste. Pour une fois,bon gré ou mal gré, le débat sur le

devenir de la protection sociale s’est invité dans la campagne.Cette perspective pouvait nous laisser espérer un véritableéchange démocratique sur les attentes des français en matièrede santé et de protection sociale avec des engagements clairsdes candidats quant à leur vision et leur projet. Même si dansles grandes lignes nous pouvons lire des positions différentes,le traitement du sujet est resté relativement superficielet les orientations et solutions demeurent floues. Au delà deson périmètre, la question du financement est un sujet centralet la remise en cause de la cotisation sociale au profitd’un financement par la fiscalité est une source d’inquiétudepour une juste répartition de la richesse.Nous pouvons néanmoins retirer un enseignement positifavec l’attachement affirmé des français à leur sécurité socialequi a imposé à certains candidats un rétropédalage quant àdes positions visant à déstructurer en profondeur notre systèmesocial en faveur d’assurances privées. Nous, mutualistes, devonscontinuer notre travail de sensibilisation sur l’importance etla modernité de notre système social focalisé sur l’émancipationdes “Hommes” et non sur les profits de multinationales del’assurance ou de la santé. L’appétit de la finance à s’accaparerde nouveaux espaces de profits reste énorme et leur puissancemédiatique peut ébranler les repères. Nous vous proposons doncune lecture des différents projets présentés par les principauxcandidats. Cette préoccupation et cette vigilance sur le devenirde notre protection sociale, nous devons également l’entretenirsur notre projet de société. Le discrédit des “politiques” ne doitpas altérer la Politique avec le renoncement aux valeurshistoriques de la République. L’atmosphère qui entoure cettecampagne est inédite et l’enjeu est énorme quant à notre devenir.Le contexte économique, le discrédit des élus, la pressioncommunautaire, l’individualisme, la division organisée entreFrançais est une source d’incertitude forte engendrant soit desapproches de rejet avec l’abstentionnisme, soit la colère avec desvotes d’extrême droite. Cette éventualité d’une gouvernancepopuliste interpelle et un réveil des consciences individuellespour le bien-être collectif est souhaitable.Nous vous proposons un dossier santé sur la thématiquede “réparer les vivants”. Vos élus mutualistes restent attentifset vous souhaitent une bonne lecture.

l’édito

*Candidats officiellement connus au moment de la conception du journal.

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BONNE SANTÉ MUTUALISTE

C’est le nombre de greffes réaliséesen 2015, soit 35 % de plus qu’il y a dix

ans. Une tendance à la hausse, dont se félicitent lesassociations qui militent en faveur du don d’organes.Mais qu’implique cette opération, exactement ? La greffe d’organe, ou transplantation, est une inter-vention chirurgicale consistant à remplacer un organemalade par un organe sain (appelé “greffon”) prove-nant d’un donneur. Il existe deux sortes de greffes :celle des organes et celle des tissus. Cette dernièrepeut être réalisée de son vivant – on pense par exem-ple à la moelle osseuse, à la cornée (la lentille quicouvre l’œil) mais aussi à la peau, greffée aux grandsbrûlés. Les dons de tissus représentent une faiblepart des greffes (environ 8 %). Les organes vitaux,quant à eux, ne peuvent être prélevés que sur despersonnes déclarées en état de mort cérébrale suiteà un arrêt cardiaque, un AVC ou un traumatismecrânien. Contrairement aux idées reçues, tout le monde peutdonner ses organes. Il n’y a pas de limite d’âge nimême de contre-indication en cas de traitement

médical. Vieillissement de la population oblige, lamoyenne d’âge des donneurs aurait même tendanceà augmenter : de 40 ans en 1999, elle est passée à57 ans en 2015. « Mon épouse, âgée de 78 ans, a étévictime d’un AVC en début d’année, témoigne Jules,82 ans (1) . Etant donné nos âges nous n’avionsjamais imaginé pouvoir donner. Mes fils et moi-même avons accepté d’emblée. Ses deux reins, sonfoie et ses cornées vont faire le bonheur de cinq per-sonnes en attente et de leurs proches. »Aujourd’hui, les médecins maîtrisent de mieux enmieux cette opération et les conditions de vie desgreffés se sont largement améliorées. En 2015, lerein était l’organe le plus prélevé avec une hausse de72 % depuis 15 ans, loin devant le foie (+ 69 %) et lecœur.

La transplantation, une course contre la montreAu cours des années 1960, une révolution ébranlele monde de la médecine. La mort n’est plus établieaprès l’arrêt des fonctions respiratoires et cardiaques,

mais à l’absence totale d’activité cérébrale : c’est la mortencéphalique. En d’autres termes, un patient peut êtredéclaré mort même si son cœur continue de battre grâceaux techniques de réanimation artificielle. Irréversible,la mort encéphalique est pourtant difficile à accepterpour les proches puisque d’un point de vue extérieur, la“machine” humaine semble toujours fonctionner. Dès que le diagnostic de mort cérébrale est établi, lesmédecins se posent la question du don d’organes. Unecourse contre la montre s’engage alors : les organes dudéfunt resteront fonctionnels une douzaine d’heuresaprès la mort, mais ils se dégradent très vite. Avant d’envisager un prélèvement d’organes, l’équipemédicale se renseigne systématiquement sur la volontéde la personne décédée : s’était-elle opposée de son vivantau prélèvement de ses organes ? Pour s’en assurer, lesmédecins consulteront le registre national des refus. Sile défunt n’y figure pas, ils s’entretiennent avec lesproches en quête d’une éventuelle opposition. Une foisle consentement avéré, la procédure de transplantationpeut être lancée : « Des analyses et des examens d’ima-gerie sont ensuite effectués pour évaluer la qualité des

organes », indique Julien Charpentier, médecin-réani-mateur et coordinateur de prélèvements d’organes àl’hôpital Cochin. Les choses s’accélèrent lorsque les organes du donneursont déclarés fiables. L’hôpital transmet alors les infor-mations nécessaires au Pôle national de répartition desgreffons (PNRG) de l’Agence de la biomédecine, qui secharge de trouver un receveur pour chaque organe. Plu-sieurs critères sont pris en compte pour la sélection desreceveurs, dont certains peuvent être en attente de greffedepuis des années... Les listes des potentiels candidatsà la greffe sont générées par des algorithmes complexes,incluant des facteurs comme l’éloignement géographiquedu patient (pour ne pas risquer la détérioration desorganes), la gravité de son état ou sa compatibilité avecles organes du donneur. Au terme de cette répartition, les organes sont acheminés

vers les différents hôpitaux de la région. Le Pôle nationalde répartition des greffons prévient les équipes concer-nées qui, à leur tour, appellent les receveurs pour leurproposer l’opération. La décision doit être prise trèsrapidement, puisqu’entre le moment où l’organe estprélevé et celui où il est greffé, les équipes ne disposentque de 4h dans le cas d’un cœur (6h à 8h pour un pou-mon, 12h à 18h pour un foie) pour transporter ettransplanter l’organe.

Que dit la loi sur le don d’organes ?On se dit souvent que ça n’arrive qu’aux autres. Par défi-nition, les circonstances de décès qui précèdent le dond’organes sont brutales et inattendues (accidents de laroute, crises cardiaques...). C’est pourquoi les prochesd’une personne décédée se trouvent démunis lorsqu’ilssont confrontés à la situation. En 2014, seules 46 %des morts encéphaliques avait abouti à un don. Dansla plupart des cas, le refus provient des proches : nesachant pas quelle était la position du défunt sur laquestion, bousculés par l’urgence et le chagrin, ils neparviennent pas à donner leur consentement. Il existebien une carte de donneur d’organes (2) mais elle n’aaucune valeur juridique et, bien souvent, n’est jamaisretrouvée au moment du décès. La loi Caillavet de 1976, qui fixe les normes françaisespour le don d’organes, prévoit en revanche trois principesfondamentaux : • La gratuité du prélèvement : il est interdit de vendre

ou d’acheter des organes• L’anonymat entre donneur et receveur : aucun nom ne

peut être communiqué au patient receveur ou à lafamille du défunt

• Le consentement présumé du donneur : au nom de lasolidarité nationale, tout Français est considéré commedonneur présumé, sauf s’il en a exprimé le refus de sonvivant.

Depuis le 1er janvier 2017, un nouvel amendement estentré en vigueur. Si la notion polémique de consentementprésumé est réaffirmée, le changement concerne surtout

BONNE SANTÉ MUTUALISTE

Longtemps marginalisé, le don d’organes faisait l’objeten France de réticencesculturelles et dogmatiques.L’accès à l’information adésinhibé le public sur unsujet longtemps tabou.Des associations commeAdot (partenaire des actionsmutualistes), ont menéet mènent toujours cescampagnes desensibilisation...En dix ans, la perceptiondu don d’organes a fortementévolué dans l’esprit desFrançais comme dans lalégislation. Si, depuis 1976,les grands principes restentinchangés (consentementprésumé, gratuité et anonymatdu don d’organes), lesmodalités de refus et le rôledes proches ont été précisés.Depuis le 23 janvier, lespersonnes qui s’y opposentpeuvent s’inscrire sur leregistre national des refussur Internet. Malgré tout, latendance des dons est à lahausse : en vingt ans, lenombre de greffes a doublé...à mesure que la liste despersonnes en attented’organes s’allonge, elle aussi.

Dossier ///

Le don d’organes

Réparer les vivants

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Au nom

de la solidarité

nationale,

tout Français est

considéré comme

donneur présumé,

sauf s’il en a

exprimé le refus

de son vivant 5756

Afin d’informer leurs adhérents sur ce sujet desociété, les mutuelles s’engagent aux côtés desassociations spécialisées. Le 6 février 2017, la Mutuelle de France Unie aconclu un partenariat avec Adot, la fédération desAssociations pour le Don d’Organes et de Tissushumains. L’association, qui milite en faveur du dond’organes, accomplit de nombreuses actions auprès

des publics et anime des stands lors de manifesta-tions sportives, de forums ou de salons. En tantqu’acteur du secteur de la santé, la Mutuelle deFrance Unie encourage cette chaîne de solidaritéhumaine et s’investit dans la campagne de sensibi-lisation que mène Adot depuis des années. Relayerles informations relatives aux dons, être à l’écoutedes personnes en attente de greffes et inciter chacunà se positionner sur le sujet, voilà les combats quemènent désormais conjointement Adot et la Mutuellede France Unie. France Adot 74 est en recherche debénévoles sur tout le département pour faire le lienentre les professionnels de la santé (services d’ur-gence, pompiers, corps médical...), les donneurs etles receveurs. Si vous êtes ou avez été donneur/enattente de greffe, votre témoignage nous intéresse !Il est vital pour l’association, de trouver ces per-sonnes “relais” qui peuvent apporter une aide moraleet solidaire à ceux qui en ont besoin. France Adot 74 : Didier Boyer8, rue de la Jonchère - 74600 SeynodTéléphone : 07 71 00 27 14 / 09 77 39 80 70 Mail : [email protected] : www.france-adot.org

LES MUTUELLES S’ENGAGENT 

Didier Boyer, présidentde France Adot 74 etChantal Rubin de LaMutuelle de France Unielors de la signaturedu partenariat.

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pensée pour être la plus simple possible pour être acces-sible au plus grand nombre, des fiches techniques quiprésentent en détails les garanties et des affiches pour lacommunication en agences. La nouveauté, depuis Juillet2016, un site internet www.mgprev.fr sur lequel on peuttrouver notamment, les différentes garanties prévoyance,les mutuelles partenaires, leurs agences de proximité etsuivre les actualités et à venir sur lequel on pourra effec-tuer la déclaration en ligne des partenaires. Du côté desmutuelles, la mise en place d’un extranet pour faciliter lacommunication en interne. Mais aussi faire face aux obli-gations réglementaires avec la mise en place de la DSN(Déclaration Sociale Nominative), des outils pour répondreà la loi Eckert, la mise en place de la retenue des prélève-ments sociaux (CSG, CRDS..) ainsi qu’un dispositif pour leprélèvement à la source pour les revenus autres (PASRAU).Et des projets en cours comme la dématérialisation desbordereaux de paiement des indemnités journalières etla gestion des ordres de paiement avec les entreprises.L’atelier “développement individuel” visait à apporter deséléments pour comprendre les attentes et les différencesentre décès et obsèques et voir comment valoriser lescontrats en prestation avec le Vœu funéraire. Alors qu’en“Stratégie” a été abordé le multi-équipement en collectif.

Réunion plénière : actualités, bilan del’année 2016 et axes de développementEntre autres, la Mutuelle Générale de Prévoyance a décidéde continuer, à défaut d’avoir trouvé de réassurance, seulesa garantie Mut’Dépendance (sans dépendance partiellepour éviter l’augmentation des cotisations) en gardant uni-quement la dépendance totale. « Il faut continuer et ne rienlâcher », continuer car l’entraide, le partage sont des valeursque les mutuelles défendent. Des mutuelles dont l’ADN est« Action, Développement, Nouveauté », dans un contexteoù les marges de manœuvres sont de plus en plus minces,il faut réfléchir sur beaucoup plus d’effort en individuel,selon Bernard Desaire qui a introduit la réunion plénière.

Bernard Desaire a salué avec enthousiasme la partici-pation toujours plus grande des représentants desmutuelles santé, cette année, c’est 167 participants,

venus de toute la métropole mais pas que, puisque cer-tains auront parcouru plus de 7 000 kms,  qui ont assistéau colloque!« Soyons lumières », telle fut la phrase d’introduction deBernard Desaire qui résume à elle seule l’ambiance de cecolloque. Forte d’un savoir-faire de 30 ans, la MutuelleGénérale de Prévoyance est encore et toujours désireusede « construire les meilleures réponses » afin de relever lesdéfis rencontrés sur le terrain. Comme l’a souligné LucienCarette, la protection sociale est un partage des richesseset « il faut travailler à un rééquilibrage pour une protectionsociale digne de notre siècle ». C’est dans cet optique quenos mutuelles mettent tout en œuvre pour proposer à sesadhérents en plus de la complémentaire santé, un accom-pagnement et des conseils en matière de prévoyance.

Une journée de partage pour défendreles valeurs de vos mutuelles : trois ateliers, une réunion plénièreC’est dans une ambiance conviviale et dynamique ques’est déroulée cette journée de prévoyance, avec pour lesacteurs mutualistes, en début de matinée, la participationà l’un des trois ateliers pour aborder les thèmes, des“Outils prévoyance” animé par Odile Matheret, de la “Stra-tégie” animé par Jean-Baptiste Verchay ou encore du“Développement individuel” animé par Baptiste Copie etCoralie Bovet.

Proposer la prévoyance avec des outils adaptésParce que généraliser la prévoyance au cœur des mutuellesde santé exige la mise en place d’outils adaptés pour suivreles évolutions et accompagner au mieux ses adhérents.Avec la mise à jour en Janvier 2017 d’une brochure quiprésente l’ensemble des garanties prévoyance, qui a été

ACTU MUTUELLES

douleur. » Le but est donc d’inciter les Français à clarifierleur position sur le sujet et, par la même occasion, depermettre jusqu’à 1 500 greffes en plus chaque annéepour subvenir à la demande croissante. Et la France aencore des progrès à faire. L’Espagne, par comparaison,est considérée comme la championne internationale dudon d’organes. Le pays se félicite d’un taux de refus parmiles plus faibles : seulement 15 % contre plus de 30 % dansle reste de l’Europe. En cause ? La création, il y a 25 ans,d’équipes dédiées à la sensibilisation et au repérage dedonneurs potentiels.

Pour ou contre le don d’organes : on en parleLe don d’organe reste encore un sujet tabou. Beaucoupde Français se font une idée fausse du consentement pré-sumé, ressenti comme une violation au moment dudécès. Il faut tordre le cou à ce mythe : non, les médecinsne se précipitent pas sur le corps de la personne décédéepour prélever ses organes. La famille est toujours consultée et sa volonté respectée. Les associations pour le don d’organes craignent pourtantque cet amendement de la loi Caillavet ravive la méfiancedes proches. Pierre Noir, vice-président de France Adot(Associations pour le Don d’Organes et de Tissushumains) déplore notamment un « manque d’informa-

les modalités de refus. Il est maintenant possible des’inscrire en ligne sur le registre national des refus(www.registreationaldesrefus.fr), alors qu’il fallait jusqu’àprésent faire les démarches par courrier postal. Les Fran-çais peuvent aussi préciser quels organes ils souhaitentdonner – les reins, mais pas les yeux par exemple – etfaire machine arrière à tout moment en révoquant l’ins-cription. L’objectif de cet amendement ? Moderniser et simplifierla démarche mais surtout, la faire mieux connaître. En2016, le registre national des refus de dons d’organesrassemblait 150 000 noms. Un chiffre qui ne reflète pasla réalité, puisque 15 % des Français – soit une propor-tion bien plus élevée – déclare ne pas vouloir êtredonneur après la mort. Résultat : à la douleur d’un décèss’ajoute la confusion des proches qui ne se sont pas assu-rés de la volonté du défunt. Et, en bout de chaîne, c’estune vie suspendue faute de greffe. Rappelons qu’en 2015, plus de 21 000 patients étaientencore inscrits sur liste d’attente et que 553 d’entre euxsont morts avant d’avoir pu obtenir un nouvel organe.Pour Jean-Pierre Scotti, président de la fondation Greffede vie, « un tiers des refus provient des proches quidisaient que le défunt, de son vivant, s’y était opposé.Mais les deux tiers restants représentaient les famillesqui n’en avait jamais parlé et s’y opposaient dans la

tions des citoyens » et rappelle que le principe du consen-tement présumé n’est connu que de 13 % des Français.« Nous souhaitons que l’information passe encoremieux : cela fait 40 ans qu’elle n’est pas passée », ajoute-t-il. Bien qu’insuffisante, cette nouvelle mesure sur les moda-lités du refus permet de relancer le débat. Si 81 % desFrançais sont favorables au don d’organes, 49 % seule-ment le signalent à leurs proches. Car parler du dond’organes, c’est parler de la mort. Il est pourtant essen-tiel de l’évoquer avec son entourage pour faciliter lesdémarches voire sauver des vies. Ainsi, tous les prétextessont bons pour amener le sujet : une actualité, un témoi-gnage, une visite à l’hôpital ou plus simplement un film– pensons à Réparer les vivants, très belle adaptationdu livre de Maylis de Kerangal sur la transplantationcardiaque.

La liberté de refuserToutes les opinions doivent être respectées : chacun estlibre de refuser le prélèvement, le tout étant de le signalerclairement. Plusieurs solutions existent pour exprimerson refus. Outre l’inscription sur le registre national desrefus, les personnes qui le souhaitent peuvent aussi rédi-ger un écrit d’opposition avant de le confier à un prochequi le transmettra au corps médical au moment du décès.Il est aussi possible de communiquer oralement son refusà un membre de l’entourage, qui devra alors en retrans-crire par écrit les circonstances précises. Ces dernières années, les associations pour le don d’or-ganes ont multiplié les campagnes de sensibilisation.Pour faire progresser les dons aussi bien que pour briserles tabous, il est plus essentiel que jamais d’aborder lesujet avec ses proches. D’autres avancées restent encoreà acquérir et notamment la création d’un registre natio-nal de positionnement, qui laisserait aux citoyens lapossibilité légale de se prononcer en faveur du don et departiciper activement à cette révolution médicale, éthiqueet solidaire que constitue le don d’organes.

(1) Témoignage recueilli sur le blog de la Fédération des Associationspour le Don d’Organes et de Tissus humains [https://blog.france-adot.org].

(2) Téléchargeable gratuitement depuis le site de la Fédérationdes Associations pour le Don d’Organes et de Tissus humains[https://www.france-adot.org].

BONNE SANTÉ MUTUALISTE

Le don d’organes, une révolution médicale... et une évolution des mentalitésIl y a tout juste 50 ans, un chirurgien sud africain, Christiaan Barnard,effectuait la première greffe du cœur. Un an après, le célèbre profes-seur Christian Cabrol tentait pour la première fois l’expérience enEurope. Organe symbolique par excellence, la transplantation car-diaque revêt un caractère fascinant, non dénué d’une certaine magie. Mais l’aventure de la greffe d’organe commence bien plus tôt, au XIXe

siècle, avec la première greffe de peau. S’en suivent de nombreusesexpérimentations de transplantation de reins, d’abord entre jumeaux,qui garantissent une compatibilité quasi-parfaite, puis à partir d’undonneur vivant et enfin à partir d’un donneur en situation de mort céré-brale. Durant toute la 2e moitié du XXe siècle, les chirurgiens tentent de greffer divers organes (foie, cornée, poumons...)avec plus ou moins de réussite.En 1976, la loi Caillavet donne un premier cadre législatif au don d’organes. Elle repose sur trois principes fondamentaux,la gratuité, le consentement et l’anonymat du donneur ainsi que celui du receveur. Face à de nombreux rejets du greffonimplanté, la question de la compatibilité devient prépondérante : comment contrer cet obstacle à la guérison ? En 1982,une nouvelle génération de médicaments anti-rejet à base de cyclosporine est mise sur le marché. Cela marque untournant important dans l’histoire de la médecine, car la vie des patients greffés s’en trouve considérablement améliorée. Si jusque dans les années 80, l’activité de greffe est essentiellement consacrée au rein, on assiste à la fin du XXe siècleet au début du XIXe siècle à de véritables révolutions dans le domaine. En 1998, la première greffe de la main est réaliséeà Lyon. Deux ans plus tard, le Pr Dubernard greffera 2 mains à un patient amputé. L’année 2005 voit la première greffepartielle du visage sur une femme de 38 ans défigurée par un chien. Depuis, quelques patient ont bénéficié d’une greffetotale du visage. En 2015, en France, 57 141 personnes étaient porteuses d’un greffon fonctionnel et 21 464 étaient enattente de greffe. A partir du 1er janvier 2017, tout défunt est considéré comme donneur par défaut, à moins qu’il ne manifeste son refus.Véritable symbole de solidarité, la greffe d’organe est une révolution médicale des XXe et XIXe siècles.

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Plus encore que l’an dernier,l’introduction de BernardDésaire a mis en avant lesvaleurs intrinsèques partagéespar les mutuelles, notammenten citant Ambroise Croizat.Comment la Mutuelle Générale

de Prévoyance porte-t-elle ces valeurs ?C’est très simple, en intégrant ces valeurs dans nosgaranties. Concrètement, cela se traduit dans nosconditions générales par le moins d’exclusionspossible, et dans nos règles d’adhésion avec lescontrats les plus ouverts du marché, que ce soit auniveau des formalités médicales ou de l’âge limite àl’adhésion. Nous allons aussi loin que le permetteles équilibres techniques.

En quoi, les “produits” se différencient-ils à laMutuelle Générale de Prévoyance ? Commentcorrespondent-ils à la réponse de besoins ?* Je préfère parler de garanties que de produits, caril s’agit bien de répondre à un besoin et non pas deplacer un produit. La Mutuelle Générale dePrévoyance se distingue de trois manières de laconcurrence : 1- en innovant : nos garanties territoriales labelliséesou notre garantie accident sont nos derniers exemplesd’innovation avec des mécanismes qui n’ont pasencore d’équivalent chez nos concurrents. 2- en étant pragmatique : nous privilégions unaccès aux maximum à nos garanties, pour ce faire, ilest préférable de trouver le meilleur rapport qualitéprix, que la meilleure qualité tout court. Par exemple,nous proposons une garantie invalidité pour lesterritoriaux qui permet à la plupart de se couvrir nonpas de manière optimale mais au moins correctement,pour une cotisation abordable car nous pensons qu’ilvaut mieux être couvert de cette manière plutôt querenoncer à une couverture pour des raisons de budgetet se trouver ensuite en grande difficultés si lerisque se réalise.3- en étant honnête : nous bannissons lesgaranties”vache à lait”qu’on peut trouver chez certainsconcurrents. Pour illustrer ce propos, nous trouvonsparfois des garanties accident avec des capitauxannoncés très élevés, mais qui ne sont jamaisréellement versé par le jeu de calculsd’indemnisations complexes et surtouts desexclusions à n’en plus finir, ce qui en fait des garantiesultra rentables pour l’assureur. Nous n’avons pascette approche et préférons annoncer des capitauxmoins élevés mais qui seront réellement versés encas de problème.Nos garanties répondent aux besoins fondamentauxde la prévoyance, à savoir se prémunir des pertes derevenues conséquentes à un décès, un arrêt de travail,une invalidité, une hospitalisation ou encore la miseen dépendance. L’objectif de l’adhérent est donc dese protéger  ou de protéger sa famille par rapport àces risques. Selon la situation, les réponses à cesrisques prennent des formes différentes : contratscollectifs, individuel, garanties emprunteur, garantieaccident...le rôle du conseiller que d’analyser lasituation personnel de l’adhérent (régime générald’affiliation, situation professionnelle, situationfamiliale...) afin de proposer les réponses les pluspertinentes à partir du panel de garanties quenous proposons.

Votre présentation semblait suivre un schémad’associations d’idées éclairant la stratégie de laMutuelle Générale de Prévoyance. Pensez-vousque les informations soient ainsi mieux perçuespar l’auditoire?J’utilise l’outil Prezi qui permet une présentationspatiale du plan (comme une carte mentale), çapermet aux auditeurs de plus facilement faire le lienentre les parties et du coup de mieux comprendrel’ensemble. 

Mutuelle Générale de Prévoyance

Le mardi 14 février 2017, la Mutuelle Générale de Prévoyance a organiséune journée prévoyance dirigée vers les acteurs mutualistes dans ce lieuemblématique qu’est la fondation Mérieux.

INTERVIEW DE JEAN-BAPTISTE VERCHAYDIRECTEUR GÉNÉRAL MGP / UMG ENTIS / MAS

La gagnante du jeu du numéro 75est Muguette Davesneadhérente de la Mutuelle de France Unie

JOUEZ & GAGNEZJEU CONCOURS BONNE SANTÉ MUTUALISTE

Avez-vous bien lu votre magazine ?Répondez à ce questionnaire pour le vérifier. Un tirage au sort parmi les bonnes réponses vous fera peut-être remporter un IPAD MINI !

Pour participer, retournez le coupon avant le 30 avril 2017 inclus à l’adresse suivante: Jeu concours Bonne Santé Mutualiste n°77Groupe Entis Mutuelles, 39 rue du Jourdil Cran-Gevrier CS 59029 – 74991 Annecy Cedex 9

Un tirage au sort sera effectué parmi les bonnes réponses. ✄

Nom : ___________________________________________________________________

Prénom : ________________________________________________________________

Adresse : ________________________________________________________________

CP : ______________________ Ville : ________________________________________

Mutuelle : __________________________________ N° d’adhér ent : _____________

Téléphone : _________________________________

2) De combien de candidats à la présidentielle nous comparons les propositions sur la santé dans le tableau ?

❑ 3 ❑ 4 ❑ 5

3) Un test de dépistage du cancer du sein, est proposé gratuitement à partir de :❑ 50 ans ❑ 45 ans ❑ 48 ans

4) La journée internationale des droits des femmes, a lieu le :❑ 8 mars ❑ 8 avril ❑ 8 mai

5) Combien de tonnes d’objets ont été collectées à la Recyclerie?❑ 1 000 ❑ 2 000 ❑ 3 000

1) Peut-on refuser de donner ses organes en France ?❑ Oui ❑ Non ❑ Peut-être

UN IPAD MINI [PHOTO NON CONTRACTUELLE]

Christiaan Barnard et Christian Cabrol, audacieuxpionniers des transplantations cardiaques.

Dossier ///

Un atelier de prévention/réflexion sur les dons d’or-ganes se tiendra en présence de l’association ADOTà l’agence de La Mutuelle Familliale Unie à Rumilly le22 juin. + d’infos : 04 50 05 48 52

LES MUTUELLES S’ENGAGENT 

LES BONS OUTILS de la prévoyancE

LOI ECKERT, LA FIN DES CONTRATS EN DÉSHÉRENCE ?Tout mettre en œuvre pour accélérer l’identification des bénéficiaires de contrats d’assurance vie, de prévoyance ou desanté et le versement des capitaux dus : telle est l’ambition de la loi Eckert. Décryptage des deux principaux points quifont évoluer vos contrats prévoyance.Parce que certaines familles ne savent pas que leur proche défunt avait souscrit un contrat d’assurance vie, de prévoyance oude santé versant des garanties obsèques, elles ne réclament pas les capitaux ou les rentes qui leur sont dus, c’est ce qu’onappelle un contrat en déshérence. Avec cette loi, les organismes ont l’obligation de rechercher activement les bénéficiairesdu contrat dès lors qu’ils découvrent un décès afin de leur verser les capitaux auxquels ils ont droit.Et aussi, cette loi permet aux familles qui affrontent un deuil de réunir les pièces et documents nécessaires sans perdre lesavantages de la revalorisation du capital.La revalorisation du capital décès, dont les conditions sont précisées dans les contrats, doit débuter au lendemain du jour dudécès et se poursuivre jusqu’à la réception des pièces justificatives nécessaires au paiement de la prestation ou jusqu’audépôt du capital auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations.L’assureur a l’obligation de demander au bénéficiaire de fournir les pièces nécessaires au règlement dans un délai de 15jours à compter de la réception de l’avis de décès et de la prise de connaissance des coordonnées du bénéficiaire. A réceptionde ces pièces, l’organisme assureur verse, dans un délai d’un mois le capital ou la rente garantis au bénéficiaire du contratd’assurance sur la vie. A défaut, des pénalités de retard sont dues. La revalorisation du capital décès dont la valeur en eurosa été arrêtée ne pourra être inférieure à un taux fixé par décret en Conseil d’Etat.

Tout bulletin incomplet ne sera paspris en compte pour le tirage au sort

Page 5: Dossier Réparer les vivants - Groupe Entis Mutuellesgroupeentismutuelles.fr/documents/articles/...bonne_sante__n_077.pdf · Le don d’organes Réparer les vivants Santé Publique

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La proximité avec les adhérents est issue de notre histoiremutualiste. Si les modalités de gestion des dossiers ont évo-lué et se sont modernisées grâce à l’informatique, les

rapports co-fraternels entre les adhérents et leur mutuelle res-tent fortement ancrés. C’est cette proximité, élément essentielde nos mutuelles, que la section MFU Antilles/Guyane veutencore dynamiser. À l’issue du premier séminaire organisé surla section Antilles Guyane pour lancer le Plan d’Action Com-

merciale, 11 salariés ont été récompensés pour la qualité deleur travail auprès des adhérents guadeloupéens et martini-quais. Les récipiendaires représentent plus de 220 années deprésence mutualiste, de proximité, de solidarité sur la section.Rigueur, concentration et bonne humeur ont ponctué cemoment de réflexion et d’analyse mutualiste. La Présidente, leDirecteur Régional renouvellent leur félicitation aux salariéspour leur implication et l’esprit d’équipe dont ils font preuve.

BONNE SANTÉ MUTUALISTE

ACTU MUTUELLESBrèves

Bienvenue à notre nouvelle conseillère Nora Kantas. À partir du3 avril 2017, les horaires d’ouverture seront :Lundi et mercredi 9h-13h15 / 14h-16h.

Prenez connaissance des nouveaux horaires

Inauguration

Inauguration de la nouvelle agence de St Etienne

Agence de Faverges

Agence de Rumilly

Saint-Etienne

Annecy

L’inauguration de l’agence de la Mutuelle de France Unie auralieu le 15 juin.Plus d’info sur le site www.mutuelledefranceunie.fr

Avec 200 personnes présentes, le 9 mars, à l’inauguration de sonagence de St Etienne, ainsi que de nombreuses personnalités laMutuelle de France Unie perpétue et entretient le tissu de la proxi-mité avec ses adhérents de la Loire. Située dans le quartier deMontreynaud, l’agence et ses conseillers mutualistes accueillerontle public et les adhérents, les mardi et jeudi de 8h30 à 12h30 etde 13h30 à 17h 45. Permanence pour les professionnels : Lundide 8h30 à 17h30. Vidéo sur www.mutuelledefranceunie.fr.3 rue Robespierre, Saint-Etienne 04 77 59 57 20

Journée du “Bien Vieillir”Meythet

La section 3 a organisé la journée du “Bien Vieillir” le mardi 11avril au Météore à Meythet. Cette journée, gratuite était ouverteà tous et s’est articulée autour d’ateliers de bien-être (massages,yoga, renforcement musculaire...), de conférences sur la nutritionet l’équilibre en général. Des stands étaient présents pour vousaccueillir et vous informer. Plus d’info sur le site www.mutuelledefranceunie.fr

Un nouvel Espace Optiqueet Audioprothèse à AnnecyDès le 1er Avril, le public d’Annecy et de sa région, pourradécouvrir le nouveau magasin d’optique et le centre d’au-dioprothèse entièrement rénovés au coeur de la ville.. Soucieuse de satisfaire et d’apporter aux patients le conseil, le ser-vice et la qualité, toute l’équipe “Les Opticiens Mutualistes” et de“L’Audition Mutualiste” sera heureuse de vous y recevoir. Afinde vous conseiller et vous orienter sur le choix de vos nouvellesmontures (optiques et solaires), vos verres, vos lentilles de contact,mais également assurer l’entretien nécessaire et l’ajustage gratuitsde votre équipement actuel. Venez découvrir les nouvelles col-lections et profitez de votre achat pour choisir votre équipementcomplémentaire ou pour prendre rendez-vous, sur présentationd’une prescription de moins de 3 ans, pour un contrôle visuel*.Votre magasin “Les Opticiens Mutualistes” vous accueille :du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 19h1, avenue de Chambéry, 74000 Annecy. Tel: 04 50 33 08 00Dans le même espace, le centre “Audition Mutualiste” et Aurélie(audioprothésiste diplômée d’Etat) vous recevront sur rendez-vous, pour un bilan auditif* gratuit. Précisons qu’il ne s’agit pasd’un examen médical, mais d’une évaluation de la gêne et d’unexamen des conduits auditifs. De plus vous pourrez bénéficier,d’un essai d’aides auditives gratuit durant un mois, ainsi que d’unsuivi personnalisé sur la durée de vie de votre appareillage.Votre centre “Audition Mutualiste” vous accueille : Lundi : 9h-12h30 / 13h30-17h00Mardi : 9h-12h30 / 13h30-19hJeudi : 13h30/19hVendredi : 9h-12h / 13h30-16h30* Ce n’est pas un examen médical

Il est maintenant possible d’obtenir vos rendez-vousd’ophtalmologie en ligne sur le site de l’UMFMB.L’accès aux soins pour tous est une valeur essentielle de l’Uniondes Mutuelles de France Mont-Blanc. Depuis sa création en 1963,elle ne cesse de développer un réseau santé de proximité sur ledépartement de la Haute-Savoie principalement, mais égalementsur l’Ain et le Rhône avec des activités comme l’optique, l’au-dioprothèse, le dentaire. Et en 2013, la création du centred’ophtalmologie, qui est venu compléter le pôle santé de Meythet,renforce l’accès aux soins en répondant à un réel besoin de la popu-lation de pouvoir accéder dans un délai réduit (maximum 2 mois)à des consultations d’ophtalmologie, conventionnées en secteur 1,et pratiquant le tiers-payant avec la plupart des mutuelles. Afin desatisfaire toutes les demandes de consultations d’ophtalmologie,la prise de rendez-vous sur internet a été possible dès ce débutd’année 2017 et, depuis le mois de mars, vous pouvez égalementprendre rendez-vous en ligne pour les consultations dentaires.N’hésitez pas à aller sur le site de l’UMFMB pour prendre vos ren-dez-vous : www.umfmb.fr

ANTILLES - guyane

Aux Antilles, La proximité, c’est l’ADN de nos mutuelles !

LOIRET

HAUTE-SAVOIE

La Section Antilles/Guyane de la MFU tenait à l’occasion du lancement du Plan d’actioncommerciale 2017, à mettre l’accent sur le professionnalisme et l’esprit mutualiste avec lesquelsl’ensemble des salariés fait choeur.

En ce mois de mobilisation nationale contre le cancer colorectal,et pour la troisième année consécutive, le COFEL avec ses parte-naires (Assurance Maladie du Loiret, l’ADOC et l’ARS) a organisé

la marche du Ruban Bleu, le 5 mars à Sarran. 3 circuits étaient proposés aux marcheurs (6, 8 et 13 km), leur permet-tant de pratiquer une activité sportive tout en se renseignant sur lesmoyens de prévention et de dépistage de ce cancer, dont la fréquenceaugmente sensiblement passé 45 ans. D’autres stands étaient proposéssur des thèmes aussi variés que la relaxation ou la diététique. Sylvie Dubois, vice-présidente du COFEL, rappelle qu’à partir de 50ans, un test de dépistage est gratuitement proposé tous les 2 ans etqu’il est nécessaire de créer un réflexe du dépistage, car pris tôt, lecancer se soigne très bien.

Créée en 2010 à l’initiative de la Mutuelle de France Unie (ex Mutuelle Familiale du Loiret),la COFEL (le Comité Féminin du Loiret pour le dépistage du cancer du sein) a pour objectifde promouvoir le dépistage et le diagnostic précoce du cancer du sein.

Comment, au sortir de la guerre, des hommes et des femmesont pu imaginer et mettre en place une garantie de santéqui protégeait toute la population contre l’angoisse du len-

demain, contre la misère que pouvait causer la maladie.Entre rires et larmes-rires lorsqu’un patron affirme le plus sérieu-sement du monde que la France est un “pays communiste” etlarmes lors de l’enterrement d’Ambroise Croizat. Le réalisateura su nous montrer l’humanité d’un système qui tendait à unesécurité pour tous. Avec de magnifiques images d’archives,quelques chiffres pour ne pas alourdir sa démonstration, le réa-lisateur, Gilles Perret, a su construire un film vivant et toujoursd’actualité : comment, au fils des ans, certains s’acharnent àdétruire un bien commun, qui faute de défense du plus grandnombre, part en lambeau... Que dire du silence qui entoureAmbroise Croizat qui sut construire et défendre son projet audétriment de sa vie.

Les puissants effacèrent son nom : un ministre communiste, ilest vrai et qui plus est ouvrier ! Alors, pour ne pas oublier notrehistoire et en attendant la sortie du DVD, courez...

Si vous ne l’avez pas vu, courez…Le film “La Sociale” déjà vu par plus de 100 000 personnes en moins de 6 mois d’exploitationen salle grand public, sans publicité autre que le bouche à oreille, est un film exceptionnel.

Les travaux de la matinée se sont concentrés autour de la ques-tion « La précarité est-elle la seule voie aux bouleversementsde l’emploi traditionnel ? », durant laquelle de nombreux témoi-

gnages et interventions ont pu enrichir un débat permanent dansl’assemblée. Omar Brixi, mé decin spé-cialiste en santé publique et notammentGérard Filoche, ancien inspecteur dutravail, ont évoqué en échange avec lesparticipants de nombreuses atteintesau code du travail, ponctuant que la loiEl Khomri va accentuer dès son appli-cation la précarisation du travailleur,

menant naturellement vers une souffrance. Un buffet solidaireau profit d’associations locales était organisé pour une pause dela mi-journée, ouverte à l’échange et à la convivialité.  Et dansl’après-midi, la restitution de l’enquête « la souffrance au non-tra-vail, mettons des mots sur les maux » a donné lieu à une table rondeoù se sont succédés des intervenants témoignant face au publiccomment la souffrance au non travail, invisible et insidieuse, s’estmanifestée dans leur cas. Leur isolement, la rupture de leur sphèresociale, les douleurs physiques, leur sentiment de culpabilité...avec pudeur et émotions contenues, certains témoignages, notam-ment celui d’Emmanuel Adami, cassé par l’entreprise pour sonactivité syndicale, ont laissé sur cette journée une empreinte dou-loureuse. 

Le mouvement mutualiste solidaire et son implication de la première heurePour Bernard Désaire et Jean-Jacques Verchay, militants et res-

Agir pour notre protection sociale, avec les vraies mutuellesFactrice déterminante du progrès social, la protection socialeest essentielle dans la lutte incessante pour l’égalité entre lesfemmes et les hommes. Le rôle des mutuelles ne s’arrête pasaux limites de la complémentaire santé. Riches de leurs valeurs,de solidarité, de partage, de démocratie, et d’échange, lesmutuelles créées par les travailleurs n’ont eu de cesse de pré-server une protection sociale de haut-niveau que certainsvoudraient réduire.    

Agir pour la santé, c’est d’abord la définirToutes les actions du Cam du 8 Mars sont corrélées à la défini-tion de la santé par l’OMS : « la santé c’est l’état de bien-êtrephysique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’ab-sence de maladie ou d’infirmité ». Or, la base de la santé c’estl’alimentation.  «  Nous devons donc défendre le droit à une ali-mentation saine pour tous » rappelle Marie-Lou Benoit, militantemutualiste, en poursuivant par « Ce n’est, hélas, pas la réalitédans notre pays dit riche. Un pays dans lequel, le lobbying desindustries pharmaceutiques et agro-alimentaire accroit leurscolossaux profits au détriment de notre santé et aussi du finan-cement de notre Sécurité Sociale ». De fait, sans droits réels au logement, à une alimentation saine,à l’accès aux soins, il est impossible de mettre en œuvre leconcept de la santé tel que le définit l’OMS.C’est en ce sens, que la journée du Cam 8 Mars, accueillait Nelly

Robert. Praticienne de médecine traditionnelle chinoise etpartageant nos valeurs mutualistes, Nelly Robert a expliqué aupublic les grands principes de l’acupuncture. Une démonstration collective de Qi Gong, ainsi qu’une décou-verte des principes fondamentaux de l’alimentation japonaise,animaient l’échange voulu entre les participants et les organi-sateurs de la journée.

Agir, c’est apprendre des autresD’autres partenaires étaient présents comme LCE 74 (LiaisonsComités d’entreprises), Artisans du Monde pour participer à laréussite de cette journée. De nouvelles actions sont déjà dansles têtes de l’équipe du Cam 8 Mars...

au delà des souffrancesÀ l’initiative de la Mutuelle de France Unie et de l’Union des Mutuelles de France Mont-Blanc, les 12e

rencontres annuelles santé mutualistes, qui se sont déroulées le 16 février à Meythet, ont porté sur lasanté au travail et sur les résultats de l’enquête sur la souffrance au non-travail. Demandée par lesMutuelles de France, cette enquête permet de défricher le terrain social, souvent laissé à l’abandon.

L’initiative du Cam du 8 Mars, de mêler une journéed’information et d’échange sur les droits des femmes,et une découverte des pratiques traditionnelles desanté en Asie du Sud-Est n’a pas manquéd’intéresser une centaine de personnes. Retour surune journée tournée vers le droit à la santé pour tous.

Travail, emploi et santé

Pour que vive, la Journée Internationaledes Droits des Femmes

En trois saynètes ponctuant trois inégalités flagrantes, lesjeunes et les moins jeunes présents ce soir là ont pu échan-ger leur avis et ainsi pour certains prendre conscience que

les mentalités devaient changer. Que les lois en matière de tra-vail n’étaient pas respectées, que les inégalités salariales àposte égal existaient et étaient souvent cachées, et que lesexisme prévalait dans nombre de sociétés. Charlotte Pollisset, chargée de mission au Cam Jeunes, etCamille Bernard, responsable de Cam Jeunes, en animatricesde cette soirée consacrée au droit internationnal des femmes,ont su sur ce thème rassembler et informer. La soirée s’est pro-longée autour d’un buffet fraternel.

À l’initiative du Cam Jeunes, et à l’occasion dela journée internationale des droits des femmes,une soirée débat a réuni une centaine departicipants. Réagissant aux questions sur lesinégalités femme-homme au travail, posées et jouéespar la troupe de théâtre forum “Les Sans chapiteaufixe”, le public est devenu acteur permettantainsi une réflexion profonde et partagée. 

Quel est votre rôle dans le Cam Jeunes ? Je suis chargée de mission CAM Jeunes. Je travaille notamment,en collaboration avec Camille Bernard, Responsable CAM Jeunes.Nous tentons de sensibiliser les jeunes quant à leur santé quitouche de multiples sphères de nos vies. L’équipe du CAM Jeunesest présente sur de nombreux évènements pour réaliserdes actions de prévention, informer et mettre en actiondes jeunes sur ces problématiques qui nous concernentau quotidien. Mon rôle va être de développer notre réseauavec les structures ou associations qui travaillent sur lesquestions liées ou inhérentes à la jeunesse. Nous nousdéfinissons comme acteur de prévention et de promotionde la santé en direction des jeunes, il ne s’agit donc pasde recréer ce qui existe déjà mais d’agir aux côtés des différentsacteurs de la santé déjà présents auprès des jeunes. Nous avonsdéjà travaillé, par exemple, avec le planning familial. Observez-vous un engouement de la jeunesse à “prendresa santé en main” ? Je pense qu’actuellement et depuis un certain temps, nous pouvons

observer un réel soulèvement collectif pour revendiquer le respectde nos droits fondamentaux dont l’accès à la santé pour tous. Lasanté est nécessairement au cœur de nos préoccupations à touset la jeunesse se saisit inévitablement de cette question. L’intérêtdu CAM Jeunes est de proposer des outils pour porter des projets

concrets, qui ont du sens, et surtout ensemble !Le public, présent à la soirée du Cam Jeunes, àAnnecy le 8 mars, représentait plusieurs généra-tions, en quoi est ce important ? Nous sommes tous concernés par les inégalités, notam-ment femme-homme, et ce quotidiennement et dès leplus jeune âge. Un public intergénérationnel apporteénormément aux échanges grâce aux vécus différents

et aux diverses visions de la vie. Cela permet aux débats d’êtred’une grande richesse et créer un superbe dynamisme. Nous avonstous à apprendre des expériences d’autrui, mais la présence demultiples générations révèle d’autant plus la nécessité d’agir carnous sommes toutes et tous confrontés aux questions liées à notresanté dans son ensemble.

INTERVIEW DE CHARLOTTE POLISSET CHARGÉE DE MISSION CAM JEUNE

CAM JEUNE : soirée débat pour une véritable égalité femme-hommeLa marche du ruban bleu

De nouveaux locaux à RomansLa SAMIR a acquis de nouveaux locaux, place Jean Jaurès à Romans. Locataire,depuis de nombreuses années sur l’avenue Victor Hugo, la mutuelle s’estmise en recherche d’ une nouvelle implantation en 2016. L’objectif était pourla mutuelle d’assurer un meilleur accueil de ses adhérents et d’améliorer savisibilité et sa notoriété. L’acquisition de l’ancien local de la Société Marseillaisede Crédit au centre de Romans, s’est donc finalisée le vendredi 17 mars. Les travaux d’aménagement de l’agence débuteront en avril avec une ouvertureprogrammée au public cet été. L’inauguration se fera en septembre ou octobresuivant l’agenda de rentrée.

Action de préventionAtelier Prévention le 2 mai 2017 de 9h 12h et de 13h30 16h30. Offertes àtous et animées par un professionnel, des séances de massage seront proposéesdans votre agence. Massages assis (10-15 min par personne) : le massage assis, aussi appelémassage “Amma” ou “sur chaise”, est une solution thérapeutique rapide contrele stress dont le principe est de soulager les tensions par le toucher. Ateliersgratuits et ouverts à tous. Sur rendez-vous à partir de 9h jusqu'à 12h et à partirde 13h30 jusqu'à 16h30. 

20 ans de l’ALDEVADans le cadre de son implication dans l’action sociale, la SAMIR était le 26novembre dernier au côté de l’Association Locale de Défense des Victimes de

l’Amiante. Créée en 1997 avec le soutien de militants de la mutuelle, l’associationse bat au quotidien pour défendre les salariés et leurs familles victimes del’amiante. De l’orientation et l’accompagnement des victimes au niveau juridiquejusqu’à la sensibilisation des élus sur les dangers de l’amiante et les précautionsnécessaires dans le traitement des déchets, les militants bénévoles de l’ALDEVAfournissent un travail énorme pour le bien de la collectivité. Avec le soutien de l’ALDEVA une notice d’information au public a été réaliséeen vue de prévenir les risques potentiels. Depuis sa création, bon nombred’adhérents sont décédés et Michel Dorel actuellement Président continue letravail initié par ses prédécesseurs. Afin de soutenir l’association et de renforcerson développement et ses ressources, la SAMIR met à disposition des adhérentsde l’association des garanties spécifiques négociées. N’hésitez pas à vous ren-seigner dans votre agence de Saint-Vallier.

Le personnel de la section Antilles Guyane en compagnie de C. Laboret et A. Giez.

Nouveau : vos rendez-vous en ligne

PICARDIE

Ophtalmologie et dentaire

CITONS PARMI LES PARTICIPANTS : Le Dr Buffet, spécialiste hygiène et santé au sein de Médecins duMonde a évoqué la prévention de la souffrance au travail ainsi quel’insertion des personnes sans-emploi. Patrick Pierson, syndicalisteà la CGT, a évoqué les cas de harcèlement au travail.Virginie Chatelain, professeur de français, Semine Hoa Soulhac,coach de vie, ainsi que Jacques Vieujean ont partagé leurs expé-riences et leurs témoignages sur le sujet de la santé au travail.

ponsables mutualistes, cette implication fait partie d’une philo-sophie politique depuis longtemps. Elle rejoint la bataille menéepar les mutuelles depuis leur création, qui s’inscrivent dans l’en-semble du champ social, pas uniquement à la protection socialemais aussi aux questions liées au logement, à l’environnement,à l’emploi. « Nous sommes proches de tous les sans-emploi parti-culièrement frappés par la violence de notre société ». De fait, nos mutuelles solidaires consacrent l’utilisation de moyensfinanciers pour participer à un effort de solidarité entre les adhé-rents au regard des principes fondamentaux du mouvementmutualiste. Elles consacrent d’ailleurs le quart de leur excédentà l’action sociale, prenant le relais des adhérents en difficulté, enassumant par exemple une partie des dépassements d’honoraires,mais aussi par l’organisation de permanences pour aider les gensà remplir leurs documents administratifs. L’ambition affichée de nos mutuelles est de créer une “accorderie”mutualiste pour sortir des échanges financiers et créer un systèmed’entraide entre nos adhérents.

Samir

Gérard Filoche a apporté pour ces12e Rencontres Santé Mutualistes,toute son expérience de 30 ans d’inspection du travail.

Des dizaines dedébats/rencontresentre les spectateursde la Sociale et sonréalisateur GillesPerret, ont eu lieu dansde nombreuses sallesgrâce aux réseauxmutualistes. Commeici, à Beauvais devant200 personnes.

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Le granit de Bretagne vient d’obtenir son label géographiquequi permet de reconnaître son origine et le savoir-faire de lafilière, dont le chiffre d’affaires en 2015 s’élevait à 56 millionsd’euros (dont 2,5 millions d’euros à l’exportation). Mutuale Bretagne s’en réjouit, tout en se souciant des pro-blèmes de santé identifiés par l’utilisation du granit.

Cette roche est au centre de préoccupations scientifiques et médi-cales, en raison de sa radioactivité. Elle contient en effet de l'uraniumet du radium, qui en se décomposant produisent du radon, gazradioactif, inodore et incolore. Elle ne doit donc pas être en contactdirect avec l’habitant.En 2010, on considérait que 20% des cancers du poumon en Bre-tagne étaient attribuables au radon. Le sous-sol breton est en effetcomposé à majorité de granit. Le radon qui s'en dégage pénètrepar les fissures des fondations et dans les sous-sols puis s'accumuledans les espaces fermés. Une carte disponible sur le site de l'IRSN(Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) permet de connaî-tre commune par commune la concentration de radon qui émanedes sols. (http://www.irsn.fr/)Pour se prémunir de cet agent cancérigène, des choses simplespeuvent être mises en œuvre : aérer régulièrement son intérieuret étanchéifier le sol de son habitation permettent de faire diminuerla concentration en radon.

Mutuelle Bretagne a reconduit son partenariat au serviced’aide à la personne Previfil, et le propose aux adhérentsconcernés.

Véritables menaces, aux conséquences souvent graves, les chutesà domicile des seniors provoquent environ 6 000 décès par an. Ser-vice d’écoute, d’aide et d’assistance, Previfil , 24h sur 24h, permetaux personnes agées victimes de chutes de joindre un panel d’as-sistance médicalisée. Un bracelet émetteur au poignet, untransmetteur installé et amplifié, et l’appel au secours est relayépar une chaine d’intervenants alertés suivant la gravité du problème.Un dispositif efficace et rassurant.  Pour tout renseignement, lesconseillères mutualistes des agences  de  Vannes et de Lorient !Tél. 02 97 64 17 99    

Se prémunir du radon

Une écoute peut sauver la vie

Brèves

Parmi les associations les plus actives du bassin de Vichy, il en est une qui modélise insertionet partage, écologie et anti-gaspi, “La Recyclerie”. Offrir la possibilité d’emploi, d’insertionet de formation à plus de cinquante personnes, en trois ans. Offrir une seconde vie aux objetsusuels et les recycler. Bienvenus dans l’économie de partage.

En refusant, l’installation d’un second scanner à l’hôpital de Vichy, l’ARS de la région Auvergne-Rhône-Alpes prend une décision à l’encontre des besoins des usagers du bassin vichyssois.

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matériels : portes de récupération, carrelage de fin de série,isolation par de la laine de textile recyclé, parking partiellementenherbé.

....dans une démarche de développement durableCréer une véritable activité économique, en donnant uneseconde vie aux objets, en préparant les matériaux en vue deleur recyclage et en créant des emplois sur le territoire en favo-risant l’accès à l’emploi à des personnes en difficulté, peu oupas qualifiées, tel est le but de la Recyclerie.Des agents valorisants embauchés en contrat d’insertion récu-pèrent les objets destinés à être jetés et les rénovent afin de lesvendre en magasin à moindre coût. Les ventes sont gérées direc-tement dans la boutique de la Recyclerie où les vêtements sontvendus au poids et les chaussures des enfants sont vendues à1,50€ seulement.

Mieux recycler pour produire moins de déchetsLes objets destinés à être jetés sont collectés afin de leur offrirune seconde vie par le réemploi. Les objets irrécupérables sontdémantelés pour trier les matériaux. La Recyclerie proposemême un service de collecte à domicile aux particuliers et auxprofessionnels et une solution de traitement des déchets desentreprises qui renouvèlent ou se séparent de leur mobilier.La Recyclerie affirme son rôle d’éducation à l’environnementauprès des usagers, des jeunes générations ou de tous les habi-tants par des campagnes de sensibilisation en organisant desvisites ou en se rendant directement dans les écoles.La Recyclerie de Vichy Val d’Allier12 chemin de la Perche - 03300 Cusset04 70 96 77 52 - [email protected]

La Recyclerie est née d’une initiative de la Communauté d’ag-glomération Vichy Val d’Allier (VVA) qui a souhaité s’investirdans la réinsertion par l’emploi et la gestion des déchets

en ouvrant à Cusset, en novembre 2013, la première “recyclerieintégrée” de la région.

Un dispositif novateur…Plutôt que de confier cet outil au secteur privé, elle s’est engagéerésolument dans l’économie sociale et solidaire en confiantl’exploitation de cette recyclerie modèle à une association appe-lée SIEL, Solidarité Insertion et Environnement Local créée ennovembre 2012. SIEL regroupe plusieurs structures du territoireen faveur de l’insertion professionnelle de personnes éloignéesde l’emploi, les associations Galatée (ACI), Pain Contre La Faim(ACI), Avenir (ACI), Afipa (Organisme de formation) et la SCOPEFCA (organisme de formation).La Recyclerie communautaire de Vichy Val d’Allier, située stra-tégiquement sur le site de la déchetterie de Cusset n’est pas unbanal hangar commercial ou industriel. Quand on se rend à laRecyclerie on découvre un bâtiment multicolore qui s’intègreparfaitement dans le paysage et qui constitue un exemple par-fait de lutte contre le gaspillage d’énergie, de matériaux et de

Cette décision est d’autant plus incompréhensible que tout estprêt pour recevoir ce second équipement. Les locaux sont dis-ponibles et les aménagements nécessaires ont été réalisés. La raison évoquée par l’ARS est que cette demande ne s’inscritpas pour le moment dans le projet médical partagé du grou-pement hospitalier de territoire (GHT) Allier-Puy de Dôme etque l’offre sur ce type de matériel est suffisante en Auvergne.Dans le précédent numéro de Bonne santé, nous dénoncionsla loi de Marisol Touraine, prétendument appelée de "loi demodernisation de la santé" avec la création des GHT et ses effetspotentiellement dévastateurs pour l’Hôpital Public, ses per-sonnels et ses usagers. Nous ne pensions pas en avoir unedémonstration aussi rapidement ! Finalement, ce qui est dra-matique dans cette histoire, c’est que c’est notre santé qui esten jeu. Pouvons-nous rester muets et indifférents devant ce quise passe ? Ce n’est pas notre avis. Il faut que les usagers de l’hô-pital public de Vichy se fassent entendre pour défendre leurdroit à être soignés dans les meilleures conditions.C’est pourquoi nous vous appelons à signer et à faire signerautour de vous, l’appel lancé par votre Mutuelle pour l’obten-tion immédiate d’un second scanner à l’hôpital de Vichy. Nous le transmettrons d’une part à la direction de l’hôpital deVichy, à la Direction Générale de l’Offre de Soins, à l’AgenceRégionale de Santé Rhône Alpes Auvergne avec copie à la délé-guée territoriale de l’ARS à Moulins à qui nous demanderonsdes rendez-vous.

Cest désormais officiel, l’agence régionale de santé (ARS) arefusé l’installation d’un second scanner à l’hôpital de Vichy.Et pourtant, le dossier était solide. En 5 ans, l’utilisation de

l’unique appareil du CHV a été multipliée par 3. Il est désormaisen surcharge d’utilisation de près de 25% avec tous les risquesde panne et d’usure prématurée que cela suppose. Il s’agissaitpar cette demande de mieux répartir la charge, de réduire lesdélais d’attente, de permettre des examens urgents dans demeilleures conditions et enfin, d’assurer la permanence de soinsen cas de panne.Qu’en serait-il justement dans ce cas ? Faudrait-il aller vers laclinique privée de la ville ? Le problème est que d’une part, elleserait dans l’incapacité de gérer le flux venant de l’hôpital etque d’autre part, contrairement au service public qui imposeune permanence des soins, l’appareil ne fonctionnerait pas 24heures sur 24. Ainsi, en cas d’urgence à 2 heures du matin, soitil faudrait attendre plusieurs heures, soit il faudrait être trans-porté dans un autre établissement public plus lointain avectoutes les conséquences que cela pourrait engendrer...Puisqu’en fin de compte pour l’ARS c’est une histoire de grossous, on peut légitimement se poser la question de savoir sicette décision représente vraiment une économie ? En effet,sauf à vouloir réduire drastiquement l’accès aux soins de nosconcitoyens, vaut-il mieux investir dans un scanner aujourd’huique dans deux dans un proche avenir, le premier ayant été uséjusqu’à la corde ?

“Les Mutuelles dans les villages”, voilà qui renoue avecune spécificité mutualiste de terrain, comment cela a t-ildébuté?Viviane Krinicky : Tout a commencé grâce au comité de pilotagede la municipalité d’Etel, dans le golfe du Morbihan, avec uneéquipe qui a mené toutes les analyses en matière de complé-mentaire santé, pour les administrés de leur village. Nous avonspu tenir, alors, notre première réunion publique , puis d’autresvillages nous ont sollicités et nous avons été retenus. A ce jour,11 villages ont opté pour notre mutuelle, Etel, Elven, Surzur,Port-Louis, Berné, Cléguérec (nouvellement regroupé avec StAignan, Ste Brigitte, Séglien, Kergrist, Siffiac) et plus récemmentPluneret. Quelle audience avez vous rencontré dans ces réunions ?En l’espace d’un an, plus d’un millier de personnes. Ces ren-contres ont généré plus de 200 adhésions. Le succès de cesinitiatives se partage avec les Elus de ces villages, aux membresde comités de pilotage.  Nous les remercions tous, pour leurprofessionnalisme, leur sympathie, leur gentillesse et pour nousavoir donné la possibilité de rencontrer les personnes de leurville. Il y a 253 communes dans le Morbihan, et nous gageonsque notre approche mutualiste correspond aux besoins denombreuses personnes.Peut- on parler d’une vision commune ? Oui, notre vision de la mutualité correspond à l’approche desElus via leurs administrés, nous avons en commun notamment,l’écoute, la transparence, la présence sur le terrain, le serviceaux personnes, la sincérité et un professionnalisme, héritagedirect de plusieurs décennies de mutualisme... l’Humain resteet restera au centre de nos préoccupations. Mutuale Bretagne

a été choisi parce qu’elle est une mutuelle de proximité, prochedes adhérents. Dans chaque village, dans ces réunionspubliques, face à la population, nous avons échangé et réponduà toutes les questions. Cela a permis d’organiser (et nous conti-nuerons), des journées de prévention avec des professionnelsde santé à la demande (contrôle de la vue, audition, nutrition...)Comment Mutuale Bretagne entretient-elle ces nouveaux“territoires” ?Nous entretenons ce lien, par un système de permanence men-suelle, où une conseillère mutualiste va à la rencontre despersonnes adhérentes ou non-adhérentes.  Dans ce rôle deguide, elle fera un état des lieux des besoins en complémentairesanté. Elle vérifiera, si on lui demande, la cohérence des pres-tations, des coûts , des taux de remboursement. L’important,aujourd’hui, est le lien, l’humain, l’approche, en parcourantnos villages morbihanais, nous nous en rendons compte... 

BONNE SANTÉ MUTUALISTE

ACTU MUTUELLES

1110

La section Mutuale Bretagne privilégie depuis un an une approche originale, sur les thèmes de lacomplémentaire santé, de la population des villages du Morbihan. Une stratégie nouvellecorrélant proximité et échange, humanisme et partage. Ces nombreuses réunions publiques ontpermis l’adhésion de nouveaux mutualistes et une visibilité accrue pour Mutuale Bretagne.Entretien avec Viviane Krinicky, directrice de Mutuale bretagne.

Contre l’isolement social,“Les mutuelles dans les villages”

En préambule au débat, les intervenants ont dressé un étatdes lieux inquiétant après des années de restrictions bud-gétaires. Quand les aspects financiers deviennent

prépondérants, cela ne rime pas avec service de santé efficient.Des urgences surchargées, aux déserts médicaux, des difficultésde l’hôpital public aux GHT en passant par un accès aux soinsde plus en plus mal-aisé, il est vraiment grand temps de changerde politique de santé. Les nombreux témoignages des per-sonnes présentes ont confirmé cette analyse. En effet, une autre politique de santé autour de la SécuritéSociale avec remboursement à 100%, c’est possible. Cela passepar la question des ressources de la "sécu". Est-ce normal queles revenus du capital qui représentent des milliards et des mil-

liards d’euros ne contribuent aucunement au financement denotre système de protection sociale ? Pour notre part, nouspensons que non. En effet, cette mesure, si elle était appliquée,permettrait à la Sécurité Sociale, non seulement de retrouverson équilibre, mais encore d’être excédentaire. De même, unevéritable politique industrielle de la France serait un puissantlevier contre le chômage qui sévit dans notre pays. Les emploisainsi créés seraient autant de cotisations supplémentaires pournotre protection sociale.François Fillon a eu le mérite, lors d’un débat des primaires dela droite, de dire clairement les choses quant à la place quedevait occuper selon lui la "sécu" d’une part et les organismescomplémentaires privés d’autre part. En soulevant un légitime

tollé général, la santé s’est (enfin) invitée au cœur de l’électionprésidentielle. Il faut en profiter pour que les besoins des populations soientréellement pris en compte, que cela se traduise dans le pro-gramme du plus grand nombre de candidats, et faire en sorteque l’engagement du programme du CNR, "les Jours Heureux"qui veut que "chacun cotise selon ses moyens et reçoive selonses besoins" soit au centre des débats.

Recycler….au service de tous

Hôpital de Vichy : vite un scanner !

Les adhérents chefs de dossier de la section Auvergne deMUTUALE ont tous dernièrement reçu un courrier les incitantà présenter leur candidature pour être :• Délégué(e) de section. Ce sont eux qui détermineront les

grandes orientations de notre section lors de l’Assembléede Section qui se déroulera normalement, le vendredi 9juin à 15 heures à la bourse du travail, Place de la Mairieà St-Yorre. A cette occasion, ils éliront les membres de laCommission de Gestion.

• Membre de la Commission de Gestion. Ce sont eux qui fontvivre et animent la section entre deux Assemblées de Sec-tion, proposent des campagnes de vaccination, organisentdes débats, des projections de films, participent à dessalons...

Pour que Mutuale, la Mutuelle Familiale section Auvergnecontinue à vivre et à s’exprimer, il est important pour sa viedémocratique que vous présentiez votre (ou vos) candida-ture(s) pour l’une ou l’autre des (ou les deux) fonctions quenous venons de décrire brièvement. Ce ne sont pas des occu-pations à plein temps, loin s’en faut : 1 assemblée par andans le 1er cas et 5 ou 6 réunions dans l’année dans l’autrecas. Si vous êtes élu(e) la mutuelle peut prendre en chargevos frais de déplacement et même la loi prévoit de rembour-ser un employeur de votre absence si une réunion tombedans vos heures de travail. La date maximum de réceptiondes bulletins est le mardi 18 avril. Alors si vous aussi, voussouhaitez être candidat(e), que vous êtes chef de dossier etâgé(e) de plus de 18 ans, répondez nombreux en renvoyantvos bulletins de candidature.

VIE DÉMOCRATIQUE À MUTUALE AUVERGNE

Brèves

Implantée en Auvergne depuis des décennies Mutuale-Auvergne observe avec optimismel’expression multiple de solidarité en région. L’occasion pour les représentants de MutualeAuvergne de réaffirmer son engagement pour la défense de notre protection sociale. Elle en fait écho dans Bonne Santé.

Vivre et agir en solidarité

Quel est votre rôle au sein de la Recyclerie ?En tant que coordinatrice de l’association, mon rôle est dem’assurer du bon fonctionnement de la structure et detoutes ses activités. Nous gérons dans le cadre d’un marchépublic avec la communauté d’agglomération VichyCommunauté une Recyclerie (collecte d’objets, valorisation,vente et sensibilisation à l’environnement) qui sert desupport pour l’insertion socioprofessionnelle. Ma missionest de m’assurer de la pérennité de la structure notammentpar le développement de projets et de partenariats. Depuis l’ouverture de la Recyclerie en 2013, combien d’emplois en insertion ont-ils pu être créés ?85 personnes ont travaillé à la Recyclerie depuis sonouverture et ont bénéficié d’un contrat aidé d’insertion. Pourune durée moyenne de 8 mois dans la structure, lespersonnes reçoivent un accompagnement individuelspécifique pour les aider dans la formulation etl’accomplissement de leur projet professionnel. C’est aussipour beaucoup un passage qui leur permet de créer du liensocial et de retrouver par le travail l’estime de soi.  Comment est perçu le fonctionnement et l’organisation de la Recyclerie ?La Recyclerie communautaire est un service public deproximité lancé par la collectivité qui a fait le choix deconfier son exploitation à une association, SIEL (composé deplusieurs associations locales). En tant que structure del’économie sociale et solidaire SIEL applique dans sonfonctionnement au quotidien les principes de solidarité, dedémocratie, au service du territoire et de ses habitants. Votre présence au Mic’s , vous a-t-elle permisd’apprécier et d’approcher d’autres modes solidaires ?Notre participation au Mic’s a été très enrichissante, nousavons contribué à plusieurs actions avec différents acteurs,que nous remercions pour leur investissement pourdéfendre les valeurs de solidarité. La Recyclerie est un lieude vie, convivial et ouvert, notre volonté est que son actionpuisse bénéficier à tous. Le partage est en effet une valeurimportante pour l’association qui est toujours prête àéchanger et créer de nouveaux liens locaux. Parlez-nous de votre grande vente aux enchères ?Nous avons organisé le 22 février notre première vente auxenchères, l’idée était de donner une seconde vie à desobjets insolites, rares ou anciens que nous avions collecté, etque nous voulions vendre à leur juste valeur. Nous avonstravaillé avec l’équipe de Maître Guyot huissier à Lapalisse,pour organiser cet évènement. Ce fut une réussite avec plusde 340 lots vendus, beaucoup de monde et surtout unmoment très sympathique partagé avec nos clients.L’opération sera d’ailleurs renouvelée l’an prochain. 

INTERVIEW DE LISA SANCELMECHARGÉE DE DÉVELOPPEMENT ET COMMUNICATION À L’ASSOCIATION SIEL DEPUIS 2015

EN CHIFFRES1000 tonnes d’objets collectés • 95% des objets trouvent une secondevie • 50% des objets sont vendus en magasin • 45% des objets sontrecyclés • (papiers, bois, électronique, gravats..) • 85 : nombre desalariés recrutés en contrat aidé • 400 m2 : surface du magasin

APPEL À SIGNATURE AVEC MUTUALE ET LA MUTUELLE FAMILIALE Pour un meilleur accès aux soins, pour défendre ma santé, je demande à l’ARS l’installation dans les plus brefs délais d’un second scannerau Centre Hospitalier de Vichy. Coupon à envoyer à Mutuale Auvergne - 30 bd Gambetta - 03207 Vichy Cedex.Nom :____________________________________________________________________________ Prénom :_____________________________________________________________________________

Adresse :______________________________________________________________________CP et Ville :_____________________________________________________________________________

Téléphone :__________________________________________ Courriel :_____________________________________________________________ @________________________________________

auvergne III Mutuale Auvergne

BRETAGNE III MUTUALE Bretagne

Mutuale, la Mutuelle Familiale a participé samedi 25 février à St-Yorre à un débatsur la santé. Des professionnels de santé, un directeur adjoint d’hôpital, dessyndicalistes et un mutualiste ont répondu aux questions d’un public attentif.

la santé au cœur du débat

Débat autour de “La Sociale”Vendredi 9 mars à Montluçon, Mutuale, la Mutuelle Familialea soutenu l’initiative de l’Atelier qui a projeté au Palace, le filmde Gilles Perret, “La Sociale”. Devant près de 200 personnes,nous sommes intervenus pour défendre encore et toujoursnotre Sécurité Sociale et dénoncer ceux qui veulent la détruireou bien la remplacer. C’est Mutuale qui a conclu les interven-tions faites à l’issue de la projection en insistant sur le fait quela plus belle et la moins chère des mutuelles, la plus solidaire,c’était toujours et encore notre “Sécu”.

Maud Burpin est chargéede développementpour Mutuale bretagne,et fait partie de conseillersmutualistes chargés dedévelopper “les Mutuellesdans les villages” et allerà la rencontrede la population.

Habitat régional

Le Morbihan, avec ses 737 000 habitants,présente une typologie favorisantle dialogue entre une mutuellede proximité et ses habitants.

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Pas plus que leur corps, le cerveau des adolescents n’estpas totalement terminé. Cet inachèvement explique-

rait qu’à 15 ans un ado n’a pas les mêmes capacitésd’abstraction, ni d’organisation, ni de prise de décisionqu’un adulte et pourrait être à l’origine des maladressesrépétées. Auquel s’ajoute, bien sûr les changements hor-monaux qui s’accompagnent souvent d’un état de fatigueperpétuel…

La maladresse, une question d’apprentissage ?C’est pendant l’enfance que l’on commence à exercernotre agilité, en explorant tout ce qui nous passe sous lesyeux, les mains ou les pieds…on ajuste nos gestes quideviennent, à force, automatiques. Mais ces apprentis-sages, peuvent être entravés par des émotions tropprésentes au moment de l’éducation (parentes impatientset exigeants, sentiment de honte ou timidité, trauma-tismes…). Le manque de confiance en soi que celaentraine peut alors expliquer une absence de dextérité.

Levons le voile sur la dyspraxie. On estime que 3% des élèves d’une classe d’âge seraientatteints de dyspraxie ou syndrome des enfants maladroits.La dyspraxie est un disfonctionnement neuropsycholo-gique non verbal, c’est-à-dire une perturbation del’exécution motrice d’un geste intentionnel alors qu’il n’ya pas de retard mental, de handicap moteur visuel ouauditif, de trouble du développement psychoaffectif niaucune atteinte lésionnelle sur le plan neurologique. Alorsque pour la plupart des gens, les gestes de la vie quoti-

dienne sont exécutés sans problème, les personnesatteintes de dyspraxie devront fournir beaucoup plus d’ef-forts pour y parvenir et malgré cela, leur geste va se révélerpeu harmonieux. Alors qu’enfant on peut bien vivre cette

particularité qu’est la dyspraxie, à l’adolescence vivre avecune différence involontaire peut se révéler compliqué.Tous les enfants maladroits ne sont pas dyspraxiques pourautant, consulter un spécialiste est impératif.

Il nous arrive à tous,de renverser un verre,

de se cogner aux meubles...souvent par distraction, surmenage oufatigue... mais cela t’arrive t-il plus souventqu’à d’autres ? Cet article est destinéà nos Gaston Lagaffe et Miss Catastrophe.

Bonne Santé Mutualiste est la revue trimestrielle du Groupe Entis Mutualiste - 39, rue du Jourdil - Cran-Gevrier - BP 9029 - 74991 Annecy Cedex 9Avril-Mai 2017 • n° 77 - Directeur de la publication : Alain Visa • Conseil éditorial : Didier Levallois • Rédaction, conception et réalisation : Critères Photographies : Fotolia et Critères • Imprimé sur papier recyclé. Numéro de CPPAP : 0910 M 05566

Section AuvergneSection BRETAGNE

RÉSEAU SE SOINS : HAUTE-SAVOIE - AIN - RHÔNERÉSEAU OPTIQUE : LES OPTICIENS MUTUALISTESAnnecy : 1, avenue de Chambéry 04 50 33 08 00Annemasse : 51, avenue de la Gare 04 50 38 51 45Cluses : 2, avenue des Lacs, la Sardagne 04 50 98 44 28Meythet : 21, route de Frangy – Imm. le Rabelais 04 50 22 37 11Rumilly : 28, avenue Gantin 04 50 64 57 21Sallanches : 95, rue du Mt Joly 04 50 58 00 15Thonon-les-Bains : Place Jules Mercier - Le Concorde 04 50 71 76 31Ferney-Voltaire : ZA Poterie - 122, chemin de la Poterie 04 50 99 49 30

CENTRES DE SANTÉOPHTALMOLOGIEMeythet : 21, route de Frangy - Imm. Le Rabelais 04 50 22 37 13

ORTHODONTIEAnnecy : 3, route du Périmètre 04 50 27 56 45Annemasse : 2, rue Alfred Bastin 04 50 92 04 87Meythet : 21, route de Frangy - Imm. le Rabelais 04 50 22 75 24Rumilly : 13, place de la Manufacture 04 50 64 53 22

IMPLANTOLOGIEAnnemasse : 2, rue Alfred Bastin 04 50 92 04 87Meythet : 21, route de Frangy - Imm. Le Rabelais 04 50 22 37 13Thonon-les-Bains : 8, avenue du Général de Gaulle 04 50 26 64 40

DENTAIREAnnecy : 5-7, rue de la Gare 04 50 45 20 47Annecy-le-Vieux : 18, chemin des Cloches 04 50 23 90 80Annemasse : 2, rue Alfred Bastin 04 50 92 04 87Faverges : 45, rue Victor Hugo 04 50 05 23 68Meythet : 21, route de Frangy - Imm. le Rabelais 04 50 22 37 13Rumilly : 13, place de la Manufacture 04 50 64 53 22Sallanches : 95, rue du Mt Joly 04 50 47 92 94Thonon-les-Bains : Le Don Bosco - 8, av. du Gal. de Gaulle 04 50 26 64 40Lyon : 3e - 35, bd Vivier Merle 04 72 35 02 13

LABORATOIRE DE PROTHÈSES DENTAIRESNotre laboratoire de prothèses dentaires conçoit, réalise et produit sur mesure pour nos professionnels de santé. Fabrication 100% française. Laboratoire situé à Meythet (74).

CENTRES D’AUDIOPROTHÈSEAnnecy : 1, avenue de Chambéry 04 50 33 08 09Annemasse : 51, avenue de la Gare 04 50 38 99 00Meythet : 21, route de Frangy - Imm. Le Rabelais 04 50 22 71 62Sallanches : 95, rue du Mt Joly 04 50 58 44 60Thonon-les-Bains : 3, rue de l’Hôtel Dieu 04 50 26 76 11

SERVICE DE SOINS INFIRMIERS À DOMICILEMeythet : 21, route de Frangy - Imm. Le Rabelais 04 50 22 94 79Douvaine : 1, rue du Champ de Place 04 50 94 00 43

CENTRE DE SOINS INFIRMIERSBons-en-Chablais : Rés. Edelweiss- 327 avenue du Leman 04 50 36 16 68

RÉSEAU DE SOINS : LOIRE CENTRES OPTIQUES Feurs : 2, rue Philibert Mottin 04 77 26 30 78 Montbrison : 36, boulevard Lachèze 04 77 58 56 86 Rive de Gier : 35, rue Jules Guesde 04 77 93 42 12 Roanne : 90 rue Mulsant 04 77 72 97 66 Saint-Etienne : 1, place Waldeck Rousseau 04 77 41 11 70 Saint-Romain-Le-Puy : 6, place de l’Hôtel de Ville 04 77 96 23 01

CENTRES DENTAIRES Boën : 44, rue de la Chaux 04 77 97 37 37 Mably : Rue Beaumarchais 04 77 70 46 46 Saint-Etienne : 70, rue des Aciéries 04 77 93 53 50 Savigneux : 12, bis rue de Lyon 04 77 58 73 03

La proximité d’un réseau de soinspour les adhérents !

Depuis le 1er juillet 2016 les adhérents de la Mutuelle de France Unie bénéficient du conventionnement au réseau Carte Blanche

Se prendre la porte...Ce n’est pas une fatalité !

LES DISCIPLINES QUI AMÉLIORENT LA COORDINATIONLe sport est un excellent moyen de travailler sur ses gestes et sa coordination. Les arts martiaux,comme le judo ou le karaté, aident à la motricité de l’enfant et de l’adolescent. L’escrime apportesouplesse et vitesse. Ce sport est en outre idéal pour améliorer sa précision et ses réflexes. La danse, la zumba ou la gymnastique peuvent également apporter un confort dans sa motricité. Enfin, c’est plus surprenant, les jeux vidéos peuvent permettre de travailler sur la coordinationet la précision, en faisant travailler les gestes et la vision de concert.