KMBO présente

TROPPA GRAZIA

un film de Gianni Zanasi

avec Alba Rohrwacher

Elio Germano Hadas Yaron

71ème Festival de Cannes - Quinzaine des réalisateurs

2018 - 110 MIN - ITALIE - VOSTFR

SORTIE NATIONALE LE 26 DÉCEMBRE

DISTRIBUTION

KMBO / Vladimir Kokh Grégoire Marchal 61, rue de Lancry

75010 Paris Tél : 01 43 54 47 24

vladimir@kmbofilms.com gregoire@kmbofilms.com

RELATIONS PRESSE Marie Queysanne

Assistée de Sara Bléger 113, rue Vieille du Temple

75003 Paris Tél : 01 42 77 03 63

marie@marie-q.fr sara@marie-q.fr

PROGRAMMATION KMBO / Léa Belbenoit

Louise de Lachaux 61, rue de Lancry

75010 Paris Tél : 01 43 54 47 24 lea@kmbofilms.com

louise@kmbofilms.com

SYNOPSIS

Lucia mène de front sa vie de mère célibataire et sa carrière dans une société très masculine. Elle se bat pour trouver un juste équilibre entre sa fille adolescente, son ex-compagnon et son métier de géomètre. Alors qu’on lui confie le chantier d’un centre commercial, elle découvre que les responsables de ce projet ambitieux sont corrompus. Par peur de perdre son travail, elle décide de garder le silence. Une mystérieuse étrangère commence alors à lui apparaître et lui ordonne d’empêcher cette construction pour bâtir une église à la place. Lucia, qui ne croit plus aux miracles, va rapidement être mise à l’épreuve.

NOTE DU RÉALISATEUR GIANNI ZANASI

Je ne pense pas que l’on puisse vraiment savoir pourquoi on raconte une histoire. Et finalement, je crois que cela vaut mieux. Peut-être qu’il n’y a pas de "pourquoi", mais seulement un "comment". Lucia m’est "apparue" pour la première fois de façon inattendue. Je l'ai vue marcher sans but, seule, dans un grand centre commercial. J’ai immédiatement imaginé un personnage "sauvage", un esprit indépendant. J’ai pensé qu’elle vivait peut-être dans une ville de province, qu’elle avait peut-être passé son enfance dans les champs. En la suivant, j’ai senti que quelque chose lui pesait. Elle avait l’impression que la vie n’était qu’une longue corvée. Un poids que je ressentais également, si fort que l'impensable s’est produit soudainement : Lucia s’est retournée et une jeune fille portant le voile l’a fixée et lui a dit, avec le sérieux d'un autre âge : « Va et parle aux hommes... ». Lucia l’a regardée, effrayée, et a répondu (et moi avec elle) : « Pourquoi tu n’y vas pas…? ». Et j'ai éclaté de rire. Je n’arrivais pas à y croire. Honnêtement, c'est comme ça que tout a commencé. Dans un éclat de rire. Et ce rire a atteint des extrêmes. Le sentiment soudain et incongru du mystère, notre vie qui est en contact avec un autre monde, même d'une manière banale : le mystère puissant et immobile d'une part, et notre quotidien désordonné de l’autre. Les questions profondes que nous ressentons, les réponses maladroites et aléatoires que nous leur donnons et, plus encore, les questions que nous évitons. Vérités et mensonges. Troppa Grazia s'est immédiatement présenté comme un film des extrêmes qui peuvent entrer en contact ou rester contrastés. Mais, à l'époque, j'étais perdu, je ne savais pas pourquoi je devais faire un film avec la Vierge Marie. Finalement, j'ai mis cette image de côté, j’ai pensé que c'était à la fois beau et fou, et je suis passé à autre chose. Quelques années plus tard, toujours à l'improviste et sans explication logique, la voix de la Vierge Marie est revenue pour me demander : « As-tu parlé aux hommes ? ». Celle de Lucia a répondu, anxieuse : « Eh, je ne parle pas aux hommes, vous ne pensez pas que c'est plutôt votre affaire ? ». Et j'ai encore une fois éclaté de rire. J'ai commencé à écrire le scénario, mais, pour être tout à fait honnête, ce n’était pas vraiment conscient. Dans la première ébauche, ce qui m'intéressait et ce que je travaillais jour après jour, c'était l’humour. Je me suis également rendu compte que, étant donné son caractère excentrique, cette histoire aurait pu prendre de nombreuses formes : une sitcom irrévérencieuse, une réflexion sur la religion dans notre société actuelle et ainsi de suite. Mais, en un rien de temps, j'étais amoureux de Lucia et je ressentais une immense empathie pour elle. Comment ne pas aimer quelqu'un qui dit à la Vierge Marie « J'ai déjà dit non ! Tu es plus insistante qu'un enfant ! » ? Je me suis mis à sa place et me suis demandé : « Et si cela m’arrivait ? Pas dans un film, mais dans la vraie vie : comment je réagirais ? » Ces questions ont fait disparaître tout ce qui nous séparait et c'est ainsi que, parmi toutes les possibilités, une seule est finalement restée : celle que nous devions suivre.

Ce n'est clairement pas un film avec un point de vue religieux. Ce n'est pas un film sur la foi. Il s'agit plutôt de notre capacité à continuer à croire, même si nous ne sommes plus des enfants. De notre capacité à ressentir, à imaginer. La Madone du film n'est pas celle de la Bible, c’est simplement la Madone de Lucia. Une incarnation schizophrénique de la capacité à croire, typique de l'enfance, que Lucia a mise de côté depuis si longtemps. Alors qu’elle est bouleversée, Lucia retrouve cette capacité, qui lui permet de préserver ce qu’il y a de vivant en elle. Personne d'autre ne pouvait lui apparaître. Je pense que ce que nous trouvons si fascinant dans la Sainte Vierge - hormis l'iconographie qui nous est inculquée depuis notre enfance - c'est son intransigeance. Un regard qui a la limpidité d'une autre époque, qui dit à notre société moderne prise en otage entre de nombreux compromis : « Tu n’es pas tout ». Une "Madone" qui interpelle les hommes et répète un implacable message éthique et existentiel que personne ne veut entendre, celui que Lucia finit par se dire à elle-même : « Lucia, tu dois dire la vérité, la vie est courte ». J'aime Lucia pour cette raison, parce qu’elle n'est pas encore très sûre de ce qui lui arrive et parce que, même si elle ne l'a pas encore réalisé, puisqu'elle est encore en train d’en faire l'expérience, elle s'est autorisée à vivre enfin sa vie pleinement, avec toutes les conséquences que cela entraîne. Nous voyons ici l'effort nécessaire pour, une fois de plus, faire de la place dans nos cœurs à la complexité des sentiments et au grand mystère de ces choses que nous ne pouvons pas voir.

GIANNI ZANASI - RÉALISATEUR

Gianni Zanasi étudie la philosophie avant de s’inscrire dans une école d’écriture théâtrale et dans un cours de cinéma dirigé par Nanni Moretti. Il intègre ensuite le Centro Sperimentale di Cinematografia de Rome et obtient son diplôme en 1992. Il fait ses débuts en tant que réalisateur en 1995 avec le film Dans la mêlée (Nella mischia), sélectionné pour la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes. En 1999, il réalise Beside Myself (Fuori di me) et Until Tomorrow (A domani), présentés au Festival International de Venise. En 2004, il réalise le documentaire Life is Short But the Day is Very Long (La Vita è breve ma la giornata è lunghissima), avec Lucio Pellegrini, pour lequel il reçoit la mention spéciale du jury du Festival du Film de Venise. En 2007, il présente Ciao Stefano, hors compétition, une comédie amère avec Valerio Mastandrea. Le film est bien reçu par la critique, notamment par Paolo Mereghetti : « Les clichés des drames italiens ont été mis de côté, effacés ou contournés (...) avec une légèreté et une ironie victorieuses ». Après avoir travaillé sur une série télévisuelle adaptée de Ciao Stefano, Gianni Zanasi fait son retour au cinéma en réalisant le film Happiness is a Complex Matter (La felicità è un sistema complesso). Giuseppe Battiston et Valerio Mastandrea apparaissent à nouveau dans ce film, dont la bande originale est composée par Niccolò Contessa, sous le pseudonyme I Cani. 2018 : Lucia’s Grace (Troppa Grazia)

2015 : Happiness is a Complex Matter (La Felicità è un sistema complesso)

2007 : Ciao Stefano (Non pensarci)

2005 : Life is Short But the Day is Very Long (La Vita è breve ma la giornata è lunghissima)

2000 : Beside Myself (Fuori di me)

1999 : Until Tomorrow (A domani)

1995 : Dans la mêlée (Nella mischia)

CASTING

Alba Rohrwacher - Lucia L’actrice italienne Alba Rohrwacher s’impose comme l’une des plus grandes actrices européennes avec des films tels que Caos Calmo (2008) d’Antonello Grimaldi, Amore (2009) de Luca Guadagnino, La Solitude des Nombres Premiers (2010) de Saverio Costanzo, Les Merveilles (2014) d’Alice Rohrwacher (Grand Prix du jury du Festival de Cannes) et Vierge sous Serment (2015) de Laura Bispuri. Au cours de sa carrière, elle travaille avec des réalisateurs comme Peter Greenaway, Matteo Garrone et Marco Bellocchio. Alba Rohrwacher obtient de nombreuses récompenses, dont deux prix David di Donatello pour Days and Clouds (Giorni e Nuvole) de Silvio Soldini en 2008 et pour Giovanna’s Father (Il Papà di Giovanna) de Pupi Avati l’année suivante. En 2014, elle reçoit également la Coupe Volpi de la Meilleure Interprétation Féminine à Venise pour son rôle dans Hungry Hearts de Saverio Costanzo. Elle apparaît dans La Mécanique de l’Ombre aux côtés de François Cluzet et de Denis Podalydès en 2016, puis dans Les Fantômes d’Ismaël d’Arnaud Desplechin en 2017. En 2018, on peut la voir dans Ma Fille de Laura Bispuri, Troppa Grazia de Gianni Zanasi et Heureux comme Lazzaro d’Alice Rohrwacher.

Hadas Yaron - La Madone

Hadas Yaron commence à jouer à l’âge de 8 ans et est repérée pour son premier film, Out of Sight, à 14 ans. Ce long métrage retrace le parcours d’une jeune femme aveugle, qui retourne en Israël lorsqu’elle apprend que sa cousine, Talia, s’est suicidée. Hadas Yaron incarne Talia jeune, à travers des flashbacks. En 2010, l’actrice auditionne pour le film de Rama Burshtein Le Coeur a ses Raisons et obtient le rôle principal. Burshtein déclare à son propos : « Hadas est arrivée à la fin du casting. J’avais vu tout le monde en Israël, mais elle est apparue, a commencé l’audition et j’ai explosé de rire, comme un fou, parce que j’ai su que je l’avais trouvée. Ce qui est beau chez Hadas, c’est qu’elle ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive. À un moment, je lui ai dit : "Hadas, tu as 20 ans et tu es peut-être une immense star, alors qu’est-ce que tu comptes faire ?". Elle m’a juste souri. Cette naïveté fait toute sa beauté et c’est ce qui transparaît dans les personnages qu’elle incarne ». Hadas Yaron apparaît ensuite dans Félix et Meira (2015) de Maxime Giroux et dans Marie Madeleine (2017) de Garth Davis aux côtés de Rooney Mara et de Joaquin Phoenix.

LISTE ARTISTIQUE

Alba Rohrwacher - Lucia

Elio Germano - Arturo

Hadas Yaron - La Madone

Giuseppe Battiston - Paolo

Carlotta Natoli - Claudia

Thomas Trabacchi - Serra

LISTE TECHNIQUE

Réalisateur - Gianni Zanasi

Scénaristes - Gianni Zanasi, Giacomo Ciarrapico, Federica Pontremoli, Michele Pellegrini

Directeur de la photographie - Vladan Radovic

Ingénieur son - Stefano Campus

Chef décorateur - Massimiliano Sturiale

Costumière - Olivia Bellini

Monteurs - Rita Rognoni, Gianni Zanasi

Compositeur de la musique originale - Niccolò Contessa

Producteur exécutif - Attilio Moro

Production - Pupkin Production et Rai Cinema