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SEIZIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE LE TEMPS DE L'ACCUEIL Introduction C'est Dieu lui-même qui nous accueille dans cette église; il connaît nos préoccupations familiales, professionnelles ou autres; il nous accueille tels que nous sommes, avec nos joies, nos soucis, nos peines. Mais si le Seigneur nous accueille, c'est pour que nous l'accueillions à notre tour. Accueillir ce qu'il veut nous dire aujourd'hui, nous ouvrir à sa Parole, accueillir le ressuscité par la communion. Aussi entrons dans cette célébration en nous laissant envahir par sa paix et sa joie. ou

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SEIZIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

LE TEMPS DE L'ACCUEIL

Introduction

C'est Dieu lui-même qui nous accueille dans cette église; il connaît nos préoccupations familiales, professionnelles ou autres; il nous accueille tels que nous sommes, avec nos joies, nos soucis, nos peines.Mais si le Seigneur nous accueille, c'est pour que nous l'accueillions à notre tour. Accueillir ce qu'il veut nous dire aujourd'hui, nous ouvrir à sa Parole, accueillir le ressuscité par la communion.Aussi entrons dans cette célébration en nous laissant envahir par sa paix et sa joie.ouFrères et soeurs, nous verrons aujourd'hui Abraham accueillir le Seigneur. Nous verrons Marthe accueillir Jésus dans la maison de Béthanie. Au nom du Seigneur je vous accueille dans cette église.Nous sommes là pour. nous accueillir mutuellement, et pour accueillir Dieu dans notre vie, dans toute notre vie. Réjouissons-nous et ouvrons large notre coeur...OuEn nous rassemblant ici aujourd'hui, nous avons choisi de quitter nos occupations habituelles et de nous asseoir ensemble pour écouter la Parole du Seigneur, une Parole qui nourrit et fait vivre. Au milieu des multiples sollicitations de nos vies, il est essentiel pour notre foi de passer ainsi du

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temps avec le Seigneur Jésus, lui qui est présent au milieu de nous puisque nous sommes réunis en son Nom.

Prière pénitentielle

- Seigneur, tu viens à nous dans les merveilles de ta création, dans le recueillement de la prière, dans le silence de nos nuits sans sommeil. Savons-nous te reconnaître et t'accueillir? PRENDS PITIE DE NOUS, SEIGNEUR.

- O Christ, tu viens à nous dans nos joies familiales, dans nos soucis professionnels, dans nos rencontres amicales. Savons-nous te reconnaître et t'accueillir? PRENDS PITIE DE NOUS, SEIGNEUR.

- Seigneur, tu viens à nous dans ceux qui nous dérangent, dans nos engagements au service des autres, dans toutes les nouvelles qui nous arrivent chaque jour. Savons-nous te reconnaître et t'accueillir? PRENDS PITIE DE NOUS, SEIGNEUR.

ouLe Seigneur passe aujourd’hui dans nos vies, il entre dans nos maisons et nous nvite à choisir la meilleure part. Saurons-nous saisir cette chance ?

1. Toi qui viens toujours à notre rencontre, toi qui fais toujours le premier pas, Seigneur Jésus, prends pitié.

2. Toi qui prends place au milieu de nous et partages notre quotidien, toi qui fais la volonté de ton Père, ô Christ, prends pitié.

3. Toi qui accueilles chacun tel qu’il est, toi qui poses sur nous un autre regard, Seigneur Jésus, prends pitié.

GLOIRE À DIEU

Gloire à Dieu, au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant. Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père; toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous; toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière; toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut : Jésus Christ, avec le Saint-Esprit dans la gloire de Dieu le Père. Amen.

Prière d'ouverture

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Dieu notre Père, fais grandir en nous la foi qui nous aidera à te reconnaître à chaque instant de notre vie; l'espérance qui nous maintiendra dans la confiance quoi qu'il arrive; et la charité qui nous fera accueillir avec amour tous ceux que nous rencontrerons ces jours-ci. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.OuDieu notre Père, ton Fils Jésus s’est fait l’un des nôtres, et il aimait séjourner au milieu des hommes, ses amis et ses disciples. Regarde ton peuple aujourd’hui rassemblé pour accueillir celui qui a les paroles de la vie éternelle. Donne-nous de comprendre ce que Jésus nous demande de faire. Ouvre-nous à notre vocation de disciples par la puissance de ton Esprit-Saint pour les siècles des siècles. Amen !OuSeigneur notre Dieu, tu nous as invités à te rencontrer et nous avons répondu à ton appel. Toi qui es présent au milieu de nous par ta Parole vivante et par le visage de nos frères et de nos soeurs, nous te prions: donne-nous de vivre cette célébration comme un vrai coeur à coeur avec toi, dans l'amour de ton Fils Jésus et la joie de ton Esprit Saint, toi le Vivant pour les siècles des siècles.

LE TEMPS DE LA PAROLEIntroduction aux lectures

Genèse 18, 1-10: Dès l'Ancien Testament, Dieu se présente comme l'inconnu que l'on accueille gratuitement. Et cet accueil est source de bénédiction. Ainsi, Abraham donne l'hospitalité à Dieu qui se manifeste à lui sous l'apparence de trois voyageurs. Un fils lui est alors promis. Colossiens 1, 24-28: Paul, en captivité, est sûr de contribuer, par ses souffrances, à la croissance de l'Eglise. Il a pour mission - mission qui devient la nôtre aujourd'hui- d'annoncer à tout homme la présence du Christ, espérance de la gloire pour ceux qui cherchent la perfection.

Luc 10, 38-42: en venant dans la maison de Marthe et de Marie, Jésus nous instruit sur la conduite à tenir dans nos relations avec lui: il s'agit avant tout d'être en état de réceptivité, pour accueillir sa Parole.

Introduction générale à la lectureL’Ecriture nous parle aujourd’hui d’hospitalité, d’accueil, de convivialité.Nous savons l’importance de ces attitudes qui disent notre amour pour les plus pauvres ou l’étranger de passage. Il est question aussi d’écoute, cette forme de respect de l’autre qui lui donne toute sa place.Le Seigneur qui nous rassemble se rend présent parmi nous. Quel accueil lui réservons-nous ? Comment recevons-nous sa Parole ? Serons-nous serviteurs fidèles, comme Abraham (1ère lecture) ?Aussi assoiffés que Marie (Evangile) de cette Parole de vie qui est source d’espérance (2ème lecture) ? En sa Parole, le Seigneur vient, et nous comble de ses bénédictions.

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Lecture du livre de la Genèse 18, 1-10Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham qui était assis à l'entrée de la tente. C'était l'heure la plus chaude du jour. Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Aussitôt, il courut à leur rencontre, se prosterna jusqu'à terre et dit : « Seigneur, si j'ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t'arrêter près de ton serviteur. On va vous apporter un peu d'eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher du pain et vous reprendrez des forces avant d'aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur! » Ils répondirent : « C'est bien. Fais ce que tu as dit. » Abraham se hâta d'aller trouver Sara dans sa tente, et il lui dit : « Prends vite trois grandes mesures de farine, pétris la pâte et fais des galettes. » Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer. Il prit du fromage blanc, du lait, le veau qu'on avait apprêté, et les déposa devant eux; il se tenait debout près d'eux, sous l'arbre, pendant qu'ils mangeaient. Ils lui demandèrent : «Où est Sara, ta femme?» Il répondit : « Elle est à l'intérieur de la tente. » Le voyageur reprit : « Je reviendrai chez toi dans un an, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »

PSAUME 14 Tu es proche, Seigneur: fais-nous vivre avec toi.

Seigneur, qui séjournera sous ta tente ? Celui qui se conduit parfaitement, qui agit avec justice et dit la vérité selon son coeur.

Il ne fait pas de tort à son frère et n'outrage pas son prochain. À ses yeux, le réprouvé est misérable mais il honore les fidèles du Seigneur.

Il prête son argent sans intérêt, n'accepte rien qui nuise à l'innocent. L’homme qui fait ainsi demeure inébranlable.

Seigneur, qui séjournera en ta demeure ?Celui qui se conduit honnêtement,Qu’il agit avec justiceEt dit la vérité comme il la pense.

Il ne fait pas de tort à son frèreEt n’insulte pas son prochain ;Il n’approuve pas celui qui se conduit malMais respect celui qui a le souci de Dieu.

Il prête sans escompter de bénéfices,N’accepte rien qui puisse nuire à l’innocent.L’homme qui agit ainsiDemeure ferme dans sa foi.

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1, 24-28Frères, je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous, car ce qu'il reste à souffrir des épreuves du Christ, je l'accomplis dans ma propre chair, pour son corps qui est l'Église. De cette Église je suis devenu ministre, et la charge que Dieu m'a confiée, c'est d'accomplir pour vous sa parole, le mystère qui était caché depuis toujours à toutes les générations, mais qui maintenant a été manifesté aux membres de son peuple saint. Car Dieu a bien voulu leur faire connaître en quoi consiste, au milieu des nations païennes, la gloire sans prix de ce mystère : le Christ est au milieu de vous, lui, l'espérance de la gloire! Ce Christ, nous l'annonçons : nous avertissons tout homme, nous instruisons tout homme avec sagesse afin d'amener tout homme à sa perfection dans le Christ.

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Alléluia. Alléluia. Heureux qui entend la voix du Seigneur et lui ouvre sa porte : il a trouvé son bonheur et sa joie. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10, 38-42Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une soeur, nommée Marie, qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée. »

II y avait deux soeurs. L'une s'appelait Marie, l'autre s'appelait Marthe. Elles accueillaient Jésus. Marie restait là, assise, à l'écouter, à boire ses paroles, tandis que sa sueur Marthe s'affairait au service. Et elle s'en plaignait même. Et le Seigneur lui dit de cesser de l'agiter, ajoutant que Marie avait choisi la meilleure part. Bien souvent, dans l'Eglise, on allait se saisir de ce genre de réponse pour freiner ceux et celles qui se dévouent, s'engagent dans les luttes pour la paix, la justice, les droits de l'homme. Qu'ils s'occupent donc de Dieu, et des âmes, et du ciel.

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Mais Marthe s'affairait. Et Marthe se plaignait, attirant l'attention sur tout ce qu'elle faisait. Et c'est cela que Jésus voulait lui reprocher. Ce besoin de montrer le travail que l'on fait. Ce besoin de montrer tout ce que l'Eglise a fait tout au long de l'histoire. Et tout ce qu'elle fait encore. Son rôle irremplaçable. Ses conseils et ses lois, son exemple, sa morale, ses oeuvres et ses bienfaits, sa défense de la vie, et ses services sociaux. Son courage, ses vertus. Et tout ce qu'on lui doit. Et pendant ce temps-là, c'est elle que l'on regarde. Jésus, que devient-il ?Etre Marthe et Marie, voilà ce qu'il nous faudrait. Recevoir ce Jésus qui pénètre chez nous. L'entendre, l'écouter, car c'est lui qu'on accueille. Et tout en préparant la table et le repas. C'est lui qui est au centre, devant lui on s'efface. A travers lui aussi, c'est l'homme, c'est la femme que l'on voit, que l'on aime, et pour qui on s'engage. Et tant pis si personne ne sait que c'est notre oeuvre. Tant mieux aussi si d'autres, qui ne croient pas comme nous, en font autant, ou mieux. Ce n'est pas nous qui comptons. C'est l'homme, c'est la femme, ce Jésus qu'on accueille.

La parole aujourd’hui

« La meilleure part »

- C’est quand même un peu facile d’être assise comme Marie, plutôt que de travaille comme Marthe… Qu’est-ce que Jésus encourage ainsi ?

- A ton avis ?- Il doit trouver que Marthe en fait trop. Je ne sais pas, moi ! Peut-être qu’il pense

qu’un seul plat suffit. Il est frugal !- C’est comme cela que tu comprends «  une seule chose est nécessaire » !- D’accord, je chercher une autre explication. Si on reçoit quelqu’un, c’est pour

établir une relation avec lui.- Et donc ?- Donc, recevoir n’est pas une fin, mais un moyen.- Exact. Un bon repas sans échange profond est décevant ! Marthe confond les

moyens et les fins.- L’important, c’est la Parole de Jésus.- Je dirai plutôt, c’est d’écouter la parole de Jésus. L’important, c’est la relation qui

s’établit dans le face à face entre Marie et Jésus.- Je suis d’accord. En somme, ce que veut Jésus, c’est que nous ne soyons pas

matérialistes.- Oui. Que nous apprenions à unifier notre action ; à nous recentrer sur l’essentiel ;

À nous activer sans faire de l’activisme.- Et nous aurons tous la « meilleur part » !

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Profession de foi

- Je crois en Dieu le Père tout-puissant qui s'est fait homme pour faire l'homme dieu, créé à son image, appelé à la liberté. Le feu de l'amour est dans sa main pour faire sur terre sa demeure de paix.

- Je crois en Jésus-Christ; malgré les siècles qui nous séparent de lui, je crois en sa parole; malgré son échec et son humiliation, je crois qu'il n'est pas mort pour rien; malgré nos incompréhensions et nos refus, je crois à sa résurrection.

- Je crois en l'Esprit-Saint, insaisissable et surprenant comme le feu, le vent et l'eau qui germe au plus secret de l'homme et qui surgit au coeur des foules. Il est sève d'amour qui ouvre les yeux et délie les langues, vie débordante qui nous rassemble. j'ose croire au rêve même de Dieu, un ciel nouveau, une terre nouvelle.

-Profession de foi SYMBOLE DES APOTRESJe crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.

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Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Je crois en Dieu Père,

qui nous parle et nous écoute.Attentif à tout ce qui nous touche

il aime nous visiter et demeurer avec nous.

Je crois en Jésus le Fils,qui s’assied à notre table.

S’il aime nous faire entendre sa Paroleil sait aussi ceindre son tablier et nous servir.

Je crois en l’Esprit Saint,qui connaît notre cœur.

Quelque soient notre caractère et notre tempéramentil nous aide à toujours choisir la meilleure part.

Je crois en l’Eglise,lorsque sans les opposer ni les séparer,

elle pousse les contemplatifs à l’engagementet les militants à la réflexion.

Prière universelle

Ne réduisons pas notre prière à la seule dimension de notre communauté mais élargissons-là à tous les peuples appelés à former une seule et même famille.

Comme Abraham aux chênes de Mambré, donne-nous Seigneur d’aller à la rencontre de ceux qui viennent vers nous,

de nous hâter pour les nourrir et nous tenir debout près d’eux pour les écouter.

Donne-nous, Seigneur, cette capacité d’accueillir nos frères sans compter.

Nous vivons dans le siècle de l’activisme et de l’agenda surchargé. Pour qu’au milieu de nos activités, nous prenions le temps de reconnaître

et de lire les signes qui sont « paroles de Dieu » pour notre temps. Donne-nous, Seigneur, cette capacité de t’accueillir sans compter.

Ce temps de vacances est l’occasion de nous tourner vers l’essentiel, vers l’unique nécessaire.

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Pour que nous sachions redresser la tête, relativiser les soucis de notre quotidien et goûter à ce qui nous est offert.

Donne-nous, Seigneur, cette capacité d’accueillir la vie sans compter.

Notre pays vit une période de profonds changements et remaniements qui peuvent nous inquiéter et nous agiter.En ce jour de fête nationale, nous te prions Seigneur.Aide-nous, sous l’impulsion de notre nouveau souverain et de nos gouvernants aux divers niveaux de pouvoir, à œuvrer pour défendre ce qu’il y a de plus im-portant : l’accueil et le service de tout homme, quel qu’il soit.

Dieu Père, que ta promesse nourrisse notre espérance et que ton amour nous comble au-delà de toute attente Par le Christ Notre Seigneur Amen.

ou

Accueillir Dieu à l’instar d'Abraham, c'est accepter de nous laisser façonner par lui, de nous laisser surprendre... Demandons à notre Père la grâce d'un cœur disponible, prêt à l'imprévu...

Prions pour tous ceux qui, dans les professions du tourisme, de l'hôtellerie et des loisirs, ont pour travail d'accueillir les vacanciers... Qu'ils n'oublient pas l'importance de l'accueil, des paroles échangées, des relations vraies... Ensemble, prions:

Prions pour ceux qui ont pour mission d'ouvrir les hommes aux merveilles de la Parole de Dieu (catéchistes, prêtres, enseignants)... Qu'ils sachent nous captiver et nous donner le goût, comme Marie, de faire de la méditation de l’Evangile une priorité dans nos vies... Ensemble, prions:

Prions pour les hommes et les femmes qui se sont assis aux pieds de faux prophètes, gourous sectaires... Que le témoignage de chrétiens authentiques leur donne le courage de se relever et d'aller vers le maitre qui a les paroles de la vie... Ensemble, prions:

Prions pour notre communauté... Qu'en écoutant comme Marie, elle n'oublie pas d'accueillir comme Marthe et de rester une communauté ouverte, particulièrement aux plus déshérités, aux exclus, aux mal-aimés... Ensemble, prions:

Dieu notre Père, en accueillant notre prière, ouvre nos cœurs pour que nous puissions accueillir ta volonté et que nous sachions voir en chaque homme le visage de ton Fils, Jésus.-Christ, notre Seigneur.

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OuRassemblés dans la maison du Seigneur et à l’écoute de sa Parole, ouvrons maintenant notre prière aux dimensions du monde. Confions au Seigneur tous ceux à qui il veut offrir la meilleure part de son amour…

Prions pour tous les responsables pastoraux qui, dans l’Eglise, s’inquiètent et s’agitent face aux difficultés de la mission… Pour que nous retrouvions la force de l’Evangile. Seigneur, que ta Parole nous garde dans l’amour.

Prions pour les directeurs de maisons d’accueil et tout le personnel de service, souvent surchargés pendant l’été… Pour qu’ils trouvent un soutien dans l’Evangile . Seigneur, que ta Parole nous garde dans l’amour.

Prions pour les prédicateurs de retraite spirituelle, les retraitants, les marcheurs en pèlerinage et tous ceux qui sont en recherche de Dieu… Pour que leur cœur s’ouvre à l’Evangile. Seigneur, que ta Parole nous garde dans l’amour.

Prions les uns pour les autres, et pour les membres absents de notre communauté… Que nous soyons accueillants pour tous. Seigneur, que ta Parole nous garde dans l’amour.

Seigneur Jésus, toi qui nous rassembles autour de toi pour nous donner ta Parole et on Pain, exauce notre prière pour tous les hommes. Alors ton Evangile produira ses fruits et ta gloire sera connue sur la terre, toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.

ou

Accueillir ! Le Christ nous demande d’accueillir, c’est-à-dire d’être capable de recevoir avant de donner ; comme lui-même reçoit notre prière avant de l’exaucer :

• Pour l’Église, le lieu incontournable de la prière et de la charité, Seigneur, reçois notre prière.

• Pour toutes les ”Marthe” de nos communautés qui consacrent leur vie à servir les autres, simplement par amour, Seigneur, reçois notre prière.

• Pour toutes les ”Marie” que nous connaissons qui ont fait de la Parole de Dieu le fondement de leur existence, Seigneur, reçois notre prière.

• Pour tous les sans-abri, les sans-voix, les sans-familles, les sans-patrie qui cherchent un toit, une oreille attentive, une place à table et des racines quelque part, Seigneur, reçois notre prière.

• Pour ceux qui ferment leur coeur et leur porte à l’inconnu qui passe, Seigneur, reçois notre prière.

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• Pour ceux qui ouvrent leur coeur et leur porte à l’inattendu et qui acceptent de se laisser surprendre, Seigneur, reçois notre prière.

LE TEMPS DE L'EUCHARISTIE

Prière sur les offrandes

Maître et Seigneur, regarde ce pain et ce vin que nous te présentons: ils sont toute notre vie. A ta parole, ils deviendront le pain et le vin du Royaume éternel. Qu'ils te disent notre désir d'être à toi et de te servir de tout notre coeur.Béni soit Dieu maintenant et toujours.OuSeigneur notre Dieu, toi qui as accueilli les présents d’Abel et béni l'hospitalité d’Abraham, reçois aujourd'hui l'offrande de tes fidèles. Que les dons offerts par chacun pour te glorifier servent au salut de tous, car Jésus saisira tout dans sa Pâque, lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles.

Prière eucharistique

Nous te rendons grâce, Dieu saint et fort, car tu diriges le destin du monde, et tu prends soin de tout homme. Tu nous invites à écouter ta Parole, qui nous rassemble en un seul Corps, et à nous attacher dans la foi à suivre ton Fils. Il est, lui, le chemin qui nous conduit vers Toi; il est la vérité qui nous rend libres; il est la vie qui nous remplit de joie. C'est pourquoi nous te rendons grâce, Père, pour ton amour, par Jésus, ton Fils bien-aimé. Nous unissons nos voix à celle des anges, pour chanter et proclamer ta gloire:SAINT, SAINT, SAINT...

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire, de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, par le Christ, notre Seigneur.Dans sa pitié pour notre misère, il a voulu naître d'une femme, la Vierge Marie. II est passé parmi nous en faisant le bien. Il a connu l'amitié et s'est invité à la table de ses amis. Par sa passion et sa croix, il nous a délivrés de la mort éternelle; par sa résurrection d'entre les morts, il nous a donné la vie qui n'aura pas de fin.

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C'est pourquoi, avec les anges et tous les saints, nous proclamons ta gloire, en chantant (disant) d'une seule voix: Saint!...

Nous te rendons grâce, Père, Seigneur du temps et de l'histoire. Depuis toujours, tu viens au devant des hommes et tu mets en eux le feu de ton Esprit... Tu es venu à la rencontre d'Abraham, le père de notre foi et tu as accepté le repas qu'il t'avait préparé ... Tu as béni Sara, son épouse, et tu lui as promis une descendance aussi nombreuse que le sable de la grève et les étoiles au firmament du ciel... La parole donnée à Abraham s'est réalisée à la fin des temps quand le Verbe a pris chair dans le sein de Marie de Nazareth, une femme issue de sa race. En elle sont bénies toutes les générations de la terre ... Et tu viens à nos devants, aujourd'hui, par Jésus, ton bien-aimé. Il rompt pour nous le pain de la vie, il apaise notre soif dans le vin de l'alliance ... Avec tous ceux qui sont nés de toi, Père, non par un vouloir d'homme, mais par le libre choix de ton amour bienveillant, nous chantons et nous proclamons: Saint ...

Père très saint, nous te glorifions: en ton Fils Jésus, tu es le Seigneur qui nous visite, l'Ami qui nous fait la surprise de demeurer chez nous; devant toi, tout visage humain peut trouver grâce; jamais, tu ne passes, sans t'arrêter, auprès de la personne disposée à t'accueillir; tu es un Dieu qui connaît notre cœur et qui vient à la rencontre de nos désirs.

Père tout-puissant, nous t'en prions: envoie ton Esprit sur ce pain et ce vin, afin que le Christ réalise au milieu de nous la présence de son Corps et de son Sang. La veille de sa passion, pendant le repas, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples en disant:PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE POUR VOUS.

Puis, à la fin du repas, il prit la coupe de vin, de nouveau il rendit grâce, il fit passer la coupe à ses amis, en leur disant:PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE, QUI SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN REMISSION DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI.

Loué sois-tu, Père, toi qui nous visites là où nous sommes, dans notre maison, dans notre village, comme Jésus l'a fait pour Marthe et Marie. Dans le tourbillon de nos activités, tu nous parles de l'unique nécessaire et du choix de la meilleure part: s'arrêter, pour être là, aux pieds du Seigneur, et demeurer attentif à sa Parole. Nous te rendons grâce pour ces mots du maître de sagesse: ils nous réveillent, ils donnent vie et nous reprenons la route en communauté de disciples.

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Père, plein de tendresse, donne-nous l'Esprit d'amour, l'Esprit de ton Fils. Nous qui allons recevoir son corps et son sang, fortifie-nous et fais que nous soyons un dans la foi et l'amour, unis à notre Pape François et à notre évêque Rémi. Fais de ton Eglise un lieu de vérité et de liberté, de justice et de paix, une maison de service ouverte à toute détresse où chacun puisse marcher sur les pas de Jésus, le Serviteur, et trouver sa joie à le suivre jusqu'au don total de lui-même.

Et puis, Père, prends pitié de nos frères et sœurs qui sont morts dans la paix du Christ, et de tous les morts dont toi seul connais la foi, et en particulier ... Conduis-les tous à la résurrection. Et lorsque prendra fin notre pèlerinage sur cette terre, accueille-nous dans ton Royaume, où nous espérons être comblés de ta gloire tous ensemble, en compagnie de la Vierge Marie, des apôtres, de tous les saints, et en présence de Jésus, notre joie et notre espérance.

PAR LUI, AVEC LUI, ET EN LUI, A TOI DIEU LE PERE TOUT-PUISSANT, DANS L'UNITE DU SAINT-ESPRIT, TOUT HONNEUR ET TOUTE GLOIRE POUR LES SIECLES DES SIECLES. AMEN.

Prière Eucharistique: "La meilleure part" (16 ord c)

Cél: Sois béni, Seigneur notre Dieu et reçois notre action de grâce,car c'est à nous aujourd'hui que tu viens rendre visite.

Ts. Sois loué pour Jésus qui nous montre "la meilleure part",qui nous invite à retrouver "l'unique nécessaire".

Cél. Apprends-nous à nous mettre à l'écoute de la Parole que tu nous adresses à travers les multiples signes de la vie.

Ts. Sois loué pour ta présence discrète,que ce soit dans les moments d'accalmiecomme au plus fort de nos vies agitées.

Cél. Avec tes amis de tous les temps, nous t'offrons l'hommage de nos cœurs en disant:

Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu de l'univers ...

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Cél. Seigneur, aujourd'hui encore, comme tu n'as cessé de le faire tout au long de l'histoire des hommes, tu viens demeurer avec nous.

Ts. Sois loué, parce que, comme à Béthanie, chez tes amies Marthe et Marie,

tu viens nous visiter là où nous sommes, dans notre village, dans notre maison.

Cél. Maintenant te voici parmi ceux qui sont rassemblés en ton nom.Envoie ton Esprit sur nous comme sur ce pain et ce vin, afin qu'ils deviennent corps et sang de Jésus et que nous devenions les signes de la présence vivante de Jésus.

La veille de sa passion, rassemblant ses disciples pour un dernier repas, Jésus prit le pain, le rompit et le donna à ses amis en disant: "Prenez et mangez-en tous car ceci est mon corps livré pour vous."De même à la fin du repas, il prit la coupe, de nouveau il rendit grâce et la fit passer à chacun en disant: "Prenez et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi."

Cél. Seigneur, tu ne cesses de nous parler. Tu nous interpelles à travers les multiples signes de notre histoire, dans les grands événements du monde comme au cœur des plus petites choses de notre vie quotidienne.

Ts. Aide-nous, par ton Esprit, à lire les signes de ta présence.Dégage-nous du tourbillon de nos activitéspour mieux t'écouter et choisir ainsi la meilleure part.

Cél. Tu sais combien nous voulons gagner du temps en cherchant toujours un meilleur rendement. Nous nous agitons, nous faisons beaucoup de vent et nous oublions le nécessaire.

Ts. Aide-nous Seigneur, à prendre du bon temps.Le temps de nous mettre à l'écoute,le temps de nous mettre au service des autres.Apprends-nous à donner de nous-mêmes.

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Apprends-nous à nous asseoir, à nous taire,à goûter le plaisir d'existeret à apprécier la vie qui nous est offerte.

Cél. En ce temps de vacances, Seigneur nous te prions pour ceux qui travaillent et qui peinent, pour ceux qui souffrent ou qui vivent dans le deuil.Que leurs épreuves ne les enferment pas sur eux-mêmes, qu'ils trouvent en toi mais aussi en nous, une oreille attentive et un cœur compatissant.

Ts. Sois loué, Seigneur, pour ceux qui aiment.Avec eux nous voulons joindre nos voix pour proclamer:

Par Lui, avec Lui et en Lui, à Toi, Dieu le Père très aimant dans l'unité du Saint Esprit, toute honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.

LE TEMPS DE LA COMMUNION

Pour introduire le "Notre Père"

A ceux qui, comme Marie, écoutent sa Parole, Jésus apprend à dire, en toute confiance: Notre Père...

Action de grâce

Louange à toi, Dieu très haut, tu visites la terre ! Louange à toi pour ce jour où Abraham t’offrit l’hospitalité ! Louange à toi pour tous ceux qui ouvrent leur maison à l’étranger, à l’exilé, et, sans le savoir, t’offrent un lieu d’amitié !R/Nous te louons, nous te bénissons

Louange à toi, ô christ, pour les amis de Béthanie qui t’ont reçu dans leur maison ! Louange à toi car tu viens demeurer en nous quand nous sommes réunis en ton nom ; et que nous devenons ton Corps dans l’Esprit ! R/ Nous te louons, nous te bénissons

Louange à toi, Esprit de Dieu car tu habites en nos cœurs ! Louange à toi car tu nous donnes l’unique nécessaire : l’amour qui demeure en vie éternelle, et tu mets sur nos lèvres la prière du Christ :

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Notre-Père

Prière pour la paix

Seigneur Jésus, ta Parole est l'unique nécessaire. Libère-nous de toute inquiétude et de toute vaine agitation. Comble-nous de ta paix: qu'elle soit notre trésor et notre partage en ce monde et pour les siècles des siècles. Amen!OuDélivre-nous, Seigneur des agendas trop chargés ; Délivre-nous de vouloir tout optimiser, rentabiliser en oubliant l’essentiel. Apprends-nous à nous asseoir, à écouter, apprécier le plaisir d’exister, sentir la vie qui bat en nous et goûter la paix que tu nous donnes de partager. Que la paix du seigneur soit toujours avec vous…

Prière après la communion

Dieu notre Père, tu nous donnes la Parole de vie et le pain du Royaume, et c'est pour nous la meilleure part.Accorde-nous de la porter à nos frères dans la paix et la reconnaissance; que nous ne cessions, au milieu de nos occupations multiples, de chercher l'unique nécessaire, Jésus-Christ vivant avec toi et l'Esprit-Saint pour les siècles des siècles. Amen!ouBéni sois-tu, Seigneur pour cette visite et pour toutes les visites que tu nous rends là où nous sommes, là où nous vivons.Comme Jésus l’a fait pour Marthe et Marie, tu surgis dans le tourbillon de nos activités et de nos préoccupations nous parler de « l’unique nécessaire ». Donne-nous de toujours choisir la meilleure part et de rayonner notre sourire du coeur et celui de notre visage. OuDieu notre Père, en venant nous asseoir, comme Marie, aux pieds de ton Fils jésus pour écouter sa Parole, nous avons choisi la meilleure part. Dans l'ordinaire de nos jours, donne-nous de savoir toujours nous arrêter ainsi pour te rencontrer dans la prière et dans l'accueil de l'étranger qui nous parle de toi, le Dieu qui nous aime pour les siècles des siècles.

Bénédiction   :Retournons sur nos chemins de vie en voyant en tout homme et toute femme un reflet du visage de Dieu qui nous béni : Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit Amen.

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Prolongement eucharistiqueDieu notre Père, en Jésus ton Fils,Tu conduis toute personneA sa perfection dans le Christ.Donne-nous d’accueillir sa paroleEt d’en vivre toujours davantage.Que le Christ soit au milieu de nousL’espérance de la gloire.Ainsi, nous pourrons vivre, dans la paix,Les peines et les joies de cette vieEt achever dans notre chairCe qui reste à souffrir des épreuves du Christ,Unis à ceux et celles que nous aimonsEt à l’ensemble de son Corps qui est l’Eglise.Sois béni, Dieu notre Père,D’entendre et de bien vouloir exaucerCette prière qui vient de nos cœurs.

Vous serez mes témoins aujourd’hui…..Si votre maison est comme une tente qui toujours s’élargitLa maison était petite, modeste, sans intérêts. Je m’arrêtai cependant pour regarder deux chatons qui jouaient sur le seuil, dans un rayon de soleil.Une vieille dame sortit en souriant :« Entrez, entrez ! Venez-vous asseoir un moment à l’ombre. Je suis sûre qu’un verre d’eau vous ferait plaisir. »J’hésitais, balbutiant une vague excuse, déconcertée par la chaleur de l’accueil de cette vieille dame inconnue.Trois enfants se poursuivaient en riant dans la petite cour. Une jeune femme cueillait des haricotes dans le jardin. Une autre étendait du linge sur une corde de fortune. Une voix s’éleva d’une remise proche :« J’emprunte votre vélo ! Je n’en ai pas pour longtemps ! »La vieille dame sourit :« Vous savez, je vis seule. Et les jeunes, maintenant, n’ont pas la vie facile. Alors, si je peux rendre service… »La mère des trois enfants les rappela d’une fenêtre voisine. La vieille dame sourit de nouveau :« Je les garde ! Je leur ai promis des crêpes ! »« Vous savez, me dit au passage la ramasseuse de haricots, ici, c’est la maison du Bon Dieu

Prendre le temps de l’écoute

Une petite chose à faire, ou à mieux faire, cette semaine, c’est de prendre le temps de l’écoute : écouter, en premier lieu, ce que Dieu a à nous dire ; cela se vit dans un moment de prière silencieuse, de méditation de l’Ecriture. Ecouter aussi telle ou telle

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personne qui a besoin de se confier, lui offrir simplement une présence, et la tendresse de Dieu.

Pour la semaine qui vient… Appel à la bonté

Ce que Saint Paul explique aux chrétiens de Colosses à propos de sa mission (2ème

lecture) correspond à la mission de chaque baptisé… En effet, nous qui avons connaissance de l’Evangile, nous qui vivons de la vie même du Christ depuis notre baptême, nous sommes « chargés de mission » : « Ce Christ, nous l’annonçons ». Mais nous savons bien qu’il ne suffit pas de bien parler, et que cette annonce de l’Evangile doit se traduire en actes : Il nous faut accomplir la parole, pour qu’elle soit crédible et devienne vraiment source du don Dieu pour ceux auprès de qui nous rendons témoignage.Cela ne nécessite pas forcément de très grands projets ou démonstrations de puissance… C’est notre attitude qui est la plus significative, c’est le témoignage de notre foi qui peut devenir contagieux : cette foi en Jésus Christ ressuscité, est qu’elle me fait vivre ? Que change-t-elle dans mon quotidien, dans ma façon de vivre les petites choses de tous les jours, dans la rencontre des autres ? La Parole de Dieu est-elle ma nourriture, mon pain quotidien ? Est-ce qu’elle inspire mon comportement, mon désir de partager les merveilles de son amour aujourd’hui ?

PRIERES MEDITATIVESMéditation

"Arrête de t'agiter ! "'Entre mes rendez-vous,mes dîners, mes sorties,

mon agenda et les activités des enfants,c'est vrai, je m'agite

et je me perds de vue.je te perds de vue aussi, Seigneur.

J'en viendrais même à penserque participer à ton repas le dimanche,

ça pourrait devenir secondaire.Seigneur, apprends-moi viteà perdre du temps avec toi.

Donne-moi le goûtde la meilleure part.

ou

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« Tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses... »

J’ai l’impressionque tu me parles, Seigneur.

Moi qui perds mon tempsà vouloir le gagner,

le rentabiliser, l’optimiser.Oui, je m’agite, je fais du vent

et j’oublie le nécessaire.aide-moi à prendre du bon temps, Seigneur,

le temps où je peux servir les autres par ma présenceau lieu de me servir moi-même

en m’enivrant de pages d’agendas trop remplies.Apprends-moi à donner mon temps, Seigneur,

au lieu de le refuser à mes proches.Apprends-moi à m’asseoir, à me taire,

rien que pour goûter le plaisir d’existeret d’écouter la vie en nous qui bat.

Ou

Je m'inquiète de tant de choses,Seigneur,

et cours après des futilitésqui n'ont aucune valeur.

Donne-moi de m'asseoir à tes piedspour entendre la Parolequi me créera à neuf.

Je voudrais,comme Marie,

choisir la meilleure part. Mais je m'inquiète de tant de choses...

Prière d'évangile

En accueillant trois voyageurs à l'entrée de sa tente, Abraham savait qu'il te recevait toi-même, Seigneur. En accueillant ton Fils, Jésus de Nazareth, Marthe et Marie ouvraient leur coeur, elles aussi, à un hôte divin.

Loué sois-tu pour Jésus, qui nous livre le secret de l'unique nécessaire et de la meilleure part: une écoute aimante de ta parole de vie en vue d'un meilleur service fraternel.

Loué sois-tu pour ton Esprit de vérité. Nous pouvons compter sur sa présence discrète dans les moments d'accalmie et de sérénité

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comme par temps d'orage et de vents contraires. Seigneur notre Dieu, rends-nous attentifs comme Marie; à l'exemple de Marthe, donne-nous le sens de l'humble dévouement, afin que les hommes de ce temps découvrent ta venue.

JoieAujourd’hui, Seigneur Jésus, ce sont deux sœurs qui t’on reçu avec joie. L’une dans sa maison, l’autre dans son cœur. Nous aussi, nous venons de t’accueillir avec joie dans notre maison, dans notre cœur.Ta présence envahit notre demeure. Nous sommes à ton service, nous sommes à ton écoute. A Béthanie, tu es venu, plusieurs fois, comme un ami. Ton Esprit nous l’assure : tu viens aussi chez nous en ami. N’est-ce pas ta Parole : « Si quelqu’un ouvre sa porte, mon Père l’aimera, et nous viendrons partager son repas » ?Oui, nous te louons et nous te bénissons, toi, notre ami.

Méditation   : La meilleure part

Alors qu’il était en route avec ses disciples,Jésus entra dans un village…

Alors qu’il était en route…Tu étais souvent « en route », Seigneur !Les évangélistes le signalent tous :Jésus parcourait toute la Galilée (Mt 4,23)…IL parcourait villes et villages (Lc 6,6)…Mais ce n’était pas pour le plaisir de te promener ou de faire du« jogging ». Il proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume (Mt 9,35).

Tu nous envoies à notre tourPorter à la terre entière cette Bonne Nouvelle,Le message de l’amour de Dieu pour tous les hommes.Fais-nous partager ton zèle, Seigneur, pour emplir notre mission.

Une femme, appelée Marthe, le reçut dans sa maison…Elle veut te recevoir le mieux possible…ce qui est très bien !Cependant elle reste sur un plan humain, dans on projet à elle.Heureuse de t’accueillir,Elle le manifeste en te préparant ton repas…Mais elle oublie l’essentiel :Ecouter la Bonne Nouvelle que tu apportes.

Marie, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa Parole…Elle a compris le sens de ta visite,Elle se fait toute attention à ce que tu dis.

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Elle met en pratique ce que tu proposes aux foules :Ne vous inquiétez pas de ce que vous mangerez…Cherchez d’abord le Royaume de Dieu…Et tout le reste vous sera donné par surcroit… (Mt 6,25…33).

Marthe, Marthe, tu t’inquiètes, tu t’agites…Tu ne reproches pas à Marthe sa bonne cuisine, mais son agitation.Son nom, que tu répètes, lui dit ton affection.Tu l’invites à ne pas se laisser dominer par ses soucisAu point d’en oublier l’essentiel.A elle aussi tu voudrais offrir cette meilleure partQue Marie a choisie.Tu la proposes à tous.Tu nous invites tous au Royaume de Dieu,A vivre dans l’amour et la joie des enfants de Dieu…

Donne-nous d’entendre ton appel, Seigneur…Et pour cela, aide-nous à renoncer à vouloir te commanderComme Marthe. Aide-nous à faire passer nos projetsAprès l’écoute de ta Parole.

Marthe et MarieDurant ta vie apostolique, tu as rencontré toutes les situations, Seigneur.Tu as connu parfois le dénuement :Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête (Luc 9,58) ?Mais tu as connu aussi la joie de l’accueil chez des amis…Chez Lazare, Marthe et Marie, tu te sentais chez toi.C’était la chaleur et la simplicité de la véritable amitié.Cette amitié, les deux sœurs te l’expriment chacune selon son tempérament :Marthe en te préparant un bon repas,Marie en t’écoutant.

Marthe était accaparée par les multiples occupations du service…Que de « Marthe » dans notre monde d’aujourd’hui !On s’active, on court, on est toujours pressé,On n’a pas le temps de s’arrêter un peu pour reprendre son souffle,Pour s’écouter les uns les autres…Et évidemment, on n’a pas le temps de « prier », de penser à toi, Seigneur.On ne t’entend même plus nous redire : Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites !Seigneur… dis-lui donc de m’aider !

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Dans son souci de bien t’accueillir,Marthe accaparée par sa cuisine en arrive à te commander.Ce qui compte pour elle, c’est son projet, le bon repas qu’elle prépare…Mais elle est ne se soucie pas de ce que toi, tu peux penser ou désirer.C’est si facilement notre cas, Seigneur !On rêve de faire de belles choses pour toi…Et l’on te met à contribution… sans d’abord te demander ton avis !

Marie, assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole…Voilà l’essentiel, « la meilleure part ».Tu l’offres à tous.Même au milieu de multiples occupations,On peut lever les yeux vers toi.Donne-nous, Seigneur de savoir te consulter avant de foncer dans nos idées…C’est toi, l’unique nécessaire de notre vie !Tu veux venir demeurer chez nous…Que notre cœur soit une demeure où tu te sentes accueilli et écoutéAvec amour !

TEXTES DE MEDITATION

Un équilibre délicat

Faut-il se résoudre à choisir la meilleure part entre le service de Marthe et l’écoute de Marie ? Les commentaires n’ont pas manqué à ce sujet, semblant parfois opposer l’at-titude des deux sœurs. Certes, que signifie une présence au Christ qui ne se traduit pas par un service ? Et à l’inverse, qu’est-ce que le service du frère s’il ne s’enracine pas dans la foi au Christ ? Cet équilibre délicat demande beaucoup de vigilance. Beau-coup d’entre nous connaissent, à un moment de leurs engagements ou de leurs res-ponsabilités pastorales, la fatigue, le découragement, le «passage à vide». La tâche est-elle trop lourde ? La mission, mal définie ? L’isolement épuise-t-il l’enthousiasme ? Le ressourcement devient-il insuffisant ? Ce que nous faisons a-t-il toujours un sens ? Marthe et Marie, dans le service et l’écoute de Jésus, interrogent notre vocation de laïcs. Elles éclairent ce point d’équilibre entre le service du frère et l’attachement au Christ que nous partageons tous, quelle que soit notre façon de vivre le baptême. Nous pouvons entendre cette nécessité d’équilibre en nous appuyant sur la vie com-munautaire dans le souci que nous avons les uns des autres. Comment pouvons-nous nous accompagner mutuellement pour entretenir le sens de ce que nous vivons, ras-semblés autour du Christ ? Nourrir le sens de nos engagements pastoraux est d’abord un don à demander à l’Esprit Saint. Mais ce sens surgit aussi de nos relations frater-

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nelles et de nos complémentarités. Les laïcs occupés que nous sommes ont à unifier leurs deux parts : la meilleure et aussi celle qui reste.

Présent pleinement à notre choixCET ÉVANGILE nous interpelle sur la qualité de notre relation à Jésus. Ainsi Marthe et Marie nous invitent-elles d'emblée à nous situer. Mais les oppositions sont toujours plus subtiles qu'il n'y paraît à première vue, car c'est entre la bonne et la meilleure part qu'il nous faut choisir; et cela sur fond d'amitié avec Jésus reçu comme hôte.Alors pourquoi la part de Marie est-elle qualifiée de meilleure ? Toute une tradition d'interprétation qui remonte aux Pères de l'Eglise a vu en elle la figure de la vie contemplative par opposition à une vie de service ou d'engagement dans les tâches de la cité, ou encore la figure de notre condition future par opposition à l'existence d'ici-bas. Mais n'est-ce pas disqualifier trop systémati-quement ce que nous avons à vivre aujourd'hui, entre autres le service à la suite de Jésus serviteur ? D'ailleurs, n'est-ce pas plutôt l'attitude que le choix de Marthe qui est en cause, à savoir se laisser tirailler, n'être pas pleinement présente à son choix mais « engluée » dans un comparatif stérile qui ne respecte pas la différence de sa sœur? Peut-être aussi n'a-t-elle pas su reconnaître le temps où Jésus la visitait et, par là, donner la priorité à l'être sur le faire, à l'écoute sur l'efficacité ? Invitation donc pour chacun de nous à sortir des attitudes programmées par les obligations sociales, familiales ou autres pour, en liberté, savoir discerner quand nous poser aux pieds de Jésus pour l'écouter.

De tout temps, il y a eu des Marthe et des Marie. Notre monde est ainsi fait. Des gens qui s’agitent et donnent de leur temps pour s’occuper des autres, et des gens qui s’agitent moins et qui, eux aussi, cependant, donnent du temps pour les autres. La tension entre les Marthe et les Marie est une tension créatrice, une tension de vie. C’est la tension entre l’accueil de Jésus par l’écoute ou l’accueil de Jésus par le service. C’est aussi et encore la tension entre l’être et le faire, l’éternelle tension entre l’action et la contemplation. Dans tous les moments de notre vie, chacun de nous se reconnaît tantôt dans Marthe, tantôt dans Marie. Ces versets de l’évangile nous renvoient à notre capacité à nous mettre à l’écoute de Jésus, à notre aptitude à nous rendre disponibles à sa parole. Une parole dont, par expérience, nous savons combien elle dérange, bouscule, redresse, fait grandir. Une parole qui sans cesse

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nous appelle à la conversion. Dans le service et l’action, comme dans la prière et la contemplation, nous sommes invités avant tout à entendre et à écouter la Parole. C’est là l’attitude fondamentale qui nous conduit sur le chemin de l’amitié avec le Christ, amitié qui nous donne d’entrer dans l’intimité de Béthanie, amitié qui fait de nos chez-nous souvent trop stériles des Béthanie où, avec le Christ, nous aimons nous arrêter et nous reposer. « N’ayez pas peur de l’amitié avec le Christ. Il n’enlève rien, il donne tout ! » disait avec force Benoît XVI au début de son pontificat. Marthe et Marie avaient, chacune à sa façon, déjà compris cela. À notre tour, prenons le temps de l’amitié avec le Christ !

Il vient à nousLe Dieu d’Abraham vient à nous aujourd’hui.Nous ne voyons pas son visage mais nous le reconnaissons en cette assemblée une et multiple. Il vient partout où nous sommes. Ses traits sont parfois ceux de l’étranger que nous regardons à peine et qui attend pourtant notre hospitalité comme Jésus l’a attendue de Marthe et de Marie, ces deux sœurs, si proches et si différents, chez qui il a voulu faire halte, lui, l’ami en qui chacune a mis sa confiance et qui a fait confiance à chacune d’elles.L’Eglise nous apparaît en filagramme sous ces figures d’hospitalité. Audacieuse mais tentée de se replier sur elle-même, de juger de la vocation de l’autre, de se réfugier dans les problèmes de morale alors que mission est simple et bien plus difficile : annoncer « le Christ au milieu de vous, l’espérance de la gloire.’

Jésus a souffert Jésus, tout au long de sa vie, a connu la souffrance. Il a dû être blessé par l’incré-

dulité agressive de ses concitoyens « religieux » de Nazareth. Incrédulité qu’il a retrouvée à Capharnaüm, à Bethsaïde et surtout à Jérusalem, dont la dureté de cœur l’a fait pleurer. Plusieurs fois, il fut peiné de l’incompréhension de ses apôtres : « Ils ne comprenaient pas encore… » (Jn 20, 9)

Jésus a souffert lors de sa « passion » : souffrances morales (trahisons de Judas, reniement de Pierre, abandon des disciples…) et souffrances physiques.

Jésus a lutté contre la souffrance sous ses diverses formes : il a guéri les malades, pleuré devant Lazare inanimé, il s’est fermement opposé à ses contradicteurs.

Dans les Ecritures, Jésus avait vu sa souffrance : « Il est écrit du Fils de l’homme qu’il doit beaucoup souffrir et être méprisé. » (Mc 9, 12) Il rappellera aux dis-

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ciples d’Emmaüs : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » (Lc 24, 26) Il fallait que Jésus « paye le prix » pour témoigner de l’amour de Dieu, face aux plus déshérités, aux plus souffrants des hommes.

En ce sens, on a parlé de la valeur rédemptrice de la souffrance. Il convient d’être prudent quand on emploie une telle formule. La souffrance est un mal qu’il faut combattre. La rechercher est simplement masochisme. Trop longtemps on l’a pré-sentée comme un « donné » par Dieu, qu’il fallait accepter. Cette position est into-lérable lorsqu’elle aboutit à justifier la misère sociale. La foi ne doit pas pouvoir être assimilée à « l’opium du peuple. »

Cependant la souffrance peut être chargée d’amour humain. Elle s’appel à la com-passion profonde (pas nécessairement exprimée !). Il y a aussi un usage surnaturel de la souffrance quand celui sui souffre s’unit au Christ, à lui qui a dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez et je vous donnerai le repos. » (Mt 11, 28)

Ultimement, la souffrance ne peut-elle pas être acceptée, voire accueillie ? Secret du mourant…

16ème Dimanche ordinaire ©Méditation du ce jourLe premier et le troisième texte liturgique de ce dimanche nous invitent à être accueillants, et surtout à être attentifs à la qualité de notre accueil.Aux chênes de Mambré (en Palestine), Abraham pratique l’hospitalité orientale : généreuse, plantureuse hospitalité ! Dans les trois visiteurs du patriarche, à qui celui-ci parle tantôt au singulier, tantôt au pluriel, les chrétiens ont vu la Trinité. L’icône de Roublev en est une merveilleuse traduction picturale, qui exprime « l’égale majesté, l’indivisible unité » des Trois Personnes (à voir à la Galerie Treitiakov, à Moscou).Il est clair que l’accueil de Jésus par Marthe et Marie (et sans doute Lazare) lui plaisait. On a pu parler des « week-ends » du Christ à Béthanie. Un moment de repos dans la vie stressante de « l’équipe de Jésus ». Les disciples se retrouvaient-ils à la pêche ? pourquoi pas ?Toute rencontre amicale est accompagnée d’un repas un peu festif. Ce jour-là cependant, Jésus avait trouvé un instant de bonheur : une amie était attentive à ses paroles, elle partageait ses convictions, elle progressait dans la foi dans, la confiance. Marie de Béthanie rejoignait dans l’émerveillement Marie de Magdala, et d’abord Marie de Nazareth, la mère privilégiée. »L’intervention de Marthe, la maîtresse de maison, a pu apparaître quelque peu intempestive. Elle interrompait un dialogue de haut niveau. Jésus, on le sait, ne méprisait pas de partager un bon repas (il fut accusé d’être « glouton et buveur »). Mais le cœur est tellement plus que l’estomac ! Le Christ a-t-il voulu dire : « Un seul plat suffira » ? Ou plus profondément : « Une seule réalité est nécessaire : la connaissance du Royaume » et elle vaut mieux que l’agitation ?

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Il serait faux d’opposer l’action à la contemplation, ou peut-être l’agitation des muscles à la concentration de l’esprit. Les vrais moments de détente ne tiennent pas à la qualité des mets, mais à la qualité de l’échange au cours d’un repas… Marthe fut pacifiée, non bafouée.Le passage de la lettre de l’apôtre Paul aux Colossiens est à méditer. Il reste, dit-il à « souffrir les épreuves du Christ », c’est-à-dire à partager sa mission pour faire naître le royaume. Et l’expérience nous apprend qu’il peine, celui qui veut implanter la paix, la justice, la liberté, la fraternité… Dans de telles circonstances, il est bon de se savoir en lien étroit avec Jésus, « achevant » son œuvre pour notre portion de terre.D’autres souffrances, si nombreuses, si amères dans le monde, ne sont pas réconfortées aussi aisément. Il faut du temps pour nous aider à découvrir que la souffrance peut nous avoir servi. Quand elle nous est imposée, toute souffrance est à vivre comme on peut : puissions-nous nous souvenir que le Christ est notre espérance !

HOMELIES

Les lectures de ce dimanche nous orientent vers le mystère de l'accueil. Qu'est-ce que vraiment "accueillir" une personne qui nous est chère ? Et il s'agit de Jésus lui-même, Celui dont saint Paul nous dit : "le Christ est au milieu de vous, lui l'espérance de la gloire" (Col 1, 27) !

Jésus s'invite dans une maison où vivent deux soeurs, Marthe et Marie. L'une et l'autre ne pensent qu'à une chose : bien recevoir l'hôte dans leur maison. Mais chacune avec ses qualités et sa sensibilité. Marthe semble être la maîtresse de maison, ou plus exactement celle qui prépare matériellement le repas, comme l'indiquera ailleurs l'évangile de Jean (Jn 12, 2). Elle rappelle l'empressement d'Abraham (lecture 1) pour accueillir les trois voyageurs et leur procurer repos, ablutions et bonne nourriture. En retour les (ou le ?) voyageurs annoncent à Abraham que sa femme Sara aura bientôt un fils : ce sera pour eux leur "meilleure part".

Dans un tout autre style Marie, l'autre sueur, est une silencieuse, tendue d'abord vers l'écoute de la parole du voyageur. Et en cela les deux sueurs se complètent fort bien : l'une pour les tâches matérielles en vue du repas, l'autre pour l'attention à Jésus lui-même. Il semble pourtant que Marthe ait du mal à accepter cette différence puisqu'elle récrimine: "Dis-lui donc de m'aider".

Marthe est "accaparée", "inquiète", "agitée".Cela fait beaucoup, et Luc emploie ces mots à dessein ; il les met même dans la bouche de Jésus "Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour

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bien des choses..." C'est la première leçon de ce passage : Jésus qui insiste souvent sur le service humble et concret (songeons au Lavement des pieds), ne fait aucun reproche à Marthe pour celui qu'elle accomplit ; mais il en montre les défauts et les limites: le service rendu ne doit pas être accaparant ni accompli dans l'inquiétude ou l'agitation. Il doit se dérouler dans la sérénité, sans que nous soyons envahi par une quelconque inquiétude paralysante. Et même Marthe s'adresse à Jésus avec une pointe d'agressivité qui n'est pas de mise, et qui l'empêche de trouver auprès de lui l'unique nécessaire, qui est l'attention reposante à sa parole.

Plutôt que de les opposer, ne vaut-il pas mieux comprendre Marthe et Marie comme complémentaires, comme deux services d'Église aussi beaux et aussi nécessaires : servir Jésus dans l'attention à sa personne, mais par des chemins différents. D'une part la contemplation pure en demeurant à ses pieds, qui est le but ultime, et d'autre part le service matériel, toujours nécessaire mais un peu plus long pour parvenir aussi à la contemplation.

Les deux soeurs Marthe et Marie deviennent pour nous deux modèles d'approche de Jésus et de service de l'Évangile. N'est-ce pas intentionnellement que saint Luc est muet sur Lazare leur frère et sur la présence d'aucune servante pour le service du repas comme il serait naturel dans une telle famille. Volontairement il parle des deux femmes, deux types d'Église, deux modèles de communautés bien vivantes mais ayant du mal à s'accepter dans leur diversité et leur complémentarité.

Les chemins sont différents mais le but est le même : demeurer auprès de Jésus pour être transformé par sa parole. C'est bien la "meilleure part" qu'a choisie d'emblée Marie. Dans sa vocation active, Marthe la trouvera aussi, à condition d'accomplir son service sans être accaparée, agitée, ni inquiète, mais heureuse de s'approcher de Jésus les mains pleines du repas réconfortant. Elle doit le faire sans récriminer, heureuse d'être aussi à son écoute depuis la cuisine où mijote le repas. De même qu'il y a bien des demeures dans la maison du Père, il y a bien des chemins pour parvenir à jouir de la "meilleure part" auprès de Jésus.

POUR L'HOMELIE

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Marthe au fourneau et Marie au salon, Marthe au boulot et Marie au repos: voilà les faits. Et en plus, Jésus ose commenter: « Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée. » Autant dire qu'il accorde une prime aux paresseux! A première vue, il y a là un petit scandale.

Prenons un peu de recul et recherchons en quoi Jésus dérange nos mentalités et quel message il veut nous livrer par ce moyen. Ici, bouleversant les habitudes et les traditions humaines, il ose trangresser la loi sacro-sainte de l'hospitalité orientale, dont la première lecture nous avait présenté un si bel exemple, l'hospitalité offerte par Abraham, qui s'empressait autour de ses hôtes et se hâtait de préparer le veau gras. Or, quand il s'agit d'un hôte tel que Jésus, que pourrions-nous bien lui cuisiner et lui offrir comme mets ? Ce n'est pas nous qui le recevons, c'est lui qui nous accueille et nous donne le bien suprême, préférable à tout autre bien, sa Parole vivante, déjà annoncée lointainement par les voyageurs célestes qui apportaient une Parole salutaire à Abraham et Sara. Ensuite c'est le Seigneur lui-même qui nous reçoit à sa table, pour nous offrir le Pain de Vie.Quand Jésus se présente (et il est toujours présent !), la seule réaction possible de notre part, c'est une attitude de réceptivité, comme celle de Marie. Elle consiste à goûter, à savourer et, si possible, à digérer ce que le Christ lui-même apporte, ce qu'il est. Goûtons donc sa Parole, qu'elle soit directe, dans les évangiles, ou qu'elle nous parvienne par les prophètes et les apôtres. En ce dimanche, elle nous révèle le grand mystère, longtemps caché, maintenant manifesté en lui, Jésus, présent au milieu de nous, lui, l'espérance de la gloire, (2ème lecture) ; nous trouverons dans les lectures de ce jour une lumière pour éclairer nos souffrances humaines et nous permettre de leur donner sens, en les reliant à celles que Dieu lui-même a assumées, en son Fils.Pourtant, qu'on ne comprenne surtout pas l'évangile de ce jour de travers. Ces deux femmes, Marthe et Marie, nous sont présentées pour susciter dans nos esprits et nos coeurs une conversion au Christ, et non pas comme les représentants de deux tempéraments abusivement opposés: l'active et la contemplative. Car la "meilleure part" est toujours offerte à ceux qui mettent leurs mains, leurs yeux, leurs oreilles, leurs jambes, leur coeur à la disposition du Christ, pour qu'en nous et par nous il puisse à la fois adorer le Père et servir ses frères, là où ses appels et les événements nous placent. Le reconnaître en servant ses frères (tâches ménagères, métier, services, profession, tâches pastorales, etc...), c'est le contempler comme Marie.

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Frères et soeurs, nous sommes à la fois Marthe et Marie mais, en nous, l’agitation de Marthe ne doit pas enlever la part de Marie, la part de l’écoute, la part de la prière, la part de la fréquentation du Christ.A la lumière de cet Evangile, posons-nous quelques questions auxquelles nous essayerons de répondre pendant la semaine:- Tout d’abord, comment accueillons-nous les personnes de passage pour les vacances? Si nous sommes en vacances, qu’attendons-nous de ceux qui vivent ici toute l’année? Dans quelle disposition d’esprit allons-nous à leur rencontre?- Ensuite, si les vacances nous donennt plus de temps libre, comment en réserver une partie pour rencontrer Dieu?- Enfin, dans nos relations, sans être pour autant importuns, de quelle manière pourrions-nous aider d’autres personnes à rencontrer plus profondément Jésus?Puisse l’Esprit-Saint ouvrir davantage notre coeur au Christ Jésus et à nos frères et soeurs vers qui il nous envoie. Amen!

POUR UNE HOMÉLIE

Elle est sympathique et tellement humaine cette petite crise de jalousie de Marthe qui voit sa soeur assise tranquillement aux pieds de Jésus et buvant ses paroles, pendant qu'à la cuisine elle s'affaire pour préparer un repas digne de leur invité. "Marie a choisi la meilleure part", lui dit Jésus... et la meilleure place! Marthe n'en doute pas puisqu'elle l'envie. Mais alors, en quoi Marie a-t-elle choisi la meilleure part? ! La contemplation l'emporterait-elle sur l'action? La religieuse cloîtrée sur la religieuse enseignante? N'y a-t-il pas dans ces deux attitudes le même amour de Jésus? Peut-être Jésus veut-il dire tout simplement que l'essentiel, c'est la tendresse et l'écoute.

L’essentiel :la tendresse

Ce qui a touché Jésus dans l'attitude de Marie, n'est-ce pas cette présence affectueuse, cette attention totale, cette tendresse toute gratuite qu'elle lui porte? Elle donne du temps au face à face, au coeur à coeur. Dans l'action, la tentation est grande de s'affairer comme Marthe, de travailler pour Dieu du matin au soir, et - paradoxe - sans parfois penser à Lui. "Marthe, fais-en donc un peu moins... et viens bavarder avec nous... ton action devient agitation", semble lui dire Jésus. On pense alors à un cas semblable et fréquent: celui du mari qui se défonce au travail pour sa famille, mais auquel l'épouse réclame ce qu'elle appelle "l'essentiel" quelques moments intimité, de tendresse partagée, de présence gratuite.

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L’ essentiel : l’écoute

Ce qui est également apprécié par Jésus dans l'attitude de Marie, c'est son écoute. Accueillir la parole de quelqu'un, n'est-ce pas accueillir toute sa personne? Marie laisse Jésus s'épancher, lui confier ses appréhensions pour l'avenir immédiat, et parler de son beau et lourd souci: la conversion du monde. Elle écoute, éblouie, Jésus parler de l'amour infini du Père, commenter les béatitudes ou certaines paraboles.

Dans l'action, là encore, la tentation est grande de se hâter vers la tâche urgente sans prendre connaissance dans la prière des vrais désirs de Dieu. Un peu comme le mari qui s'empresse d'acheter un cadeau d'anniversaire sans s'être assuré, par une écoute subtile, que c'est bien ce cadeau que sa femme espère.

N'opposons pas trop vite contemplation et action: l'actif est un contemplatif s'il reste branché sur Dieu et sa parole. Le contemplatif est un actif s'il porte dans sa prière la lourde tâche de ceux qui "baroudent" dans le monde.

Si nous ne le comprenons pas bien, l’évangile de ce jour peut être rejeté par les mères de famille, les maîtresses de maison, tous ceux dont le travail est de service. C’est vrai que dans la vie de l’Église les images de Marthe et de Marie ont servi pour dire la suprématie de la vie contemplative sur la vie active. La suprématie de l’une dévalorisant l’autre.

Qu’il nous suffise pour remettre les pendules à l’heure de rappeler que Marie, la maman de Jésus, fut simplement épouse, mère de famille et maîtresse de maison. Jésus exerça comme son père Joseph le métier de charpentier. Ses apôtres furent surtout des pêcheurs et que Marthe, la Marthe de l’évangile, prononcera un jour, au féminin, la profession de foi de Pierre, fondement de notre foi : “Je crois Seigneur que tu es le Christ, le Fils de Dieu qui vient dans le monde.” (Jn 11,27)

Pour bien comprendre cet évangile, partons de ce que Jésus nous dit être essentiel pour ses disciples : “Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique”. Il importe donc de discerner ce qui est essentiel de ce qui l’est moins.

Un professeur pour illustrer cette affirmation fit faire l’expérience suivante à ses élèves. Il avait amené un seau et il dit à ses élèves de le remplir de grosses pierres. “Est-il rempli ?” “Oui” répondirent les élèves. “Apportez du gravier, mettez-le dans le seau.” “Est-il rempli ?” “Oui !” “Vous pouvez encore y ajouter

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du sable !” “Le seau est-il rempli ?” “Oui, vraiment.” “Non”, dit le professeur, “car vous pouvez encore y ajouter de l’eau.” “La leçon de cette expérience” leur disait-il “est celle-ci : dans la vie commencez toujours par placer les choses les plus importantes, les autres trouveront ensuite leur place. Si vous faites le contraire, si vous encombrez votre vie d’un tas de préoccupations diverses, vous ne trouverez plus de place pour l’essentiel. L’urgent remplacera l’important.”

Revenons à notre évangile. Voici Jésus et ses disciples sur les routes de Palestine annonçant la bonne nouvelle de la tendresse de Dieu dans une joyeuse pauvreté et grande disponibilité pour tous ceux qui voulaient bien les accueillir. Marthe et Marie (et Lazare révèle Jean) sont de ceux-là. Qui va occuper la première place et conditionner la manière de faire ? Jésus ou ceux qui le reçoivent ? Dans la lecture du livre de la Genèse, on voit bien que Abraham est tout entier tourné vers ses hôtes. Ce sont eux qui sont importants.

À Béthanie (c’est encore l’évangile de Jean qui nous révèle le nom du village où Jésus fut accueilli) il se pourrait que Marthe ait surtout pensé à… elle, à son honneur de maîtresse de maison. Elle voulait bien faire les choses selon son dessein à elle. De là son irritation contre sa sœur qui n’entrait pas dans ce dessein et son intervention auprès de Jésus : “Dis-lui donc de m’aider !” Mais à ce moment-là l’important était de bien recevoir et le messager et le message. Marie l’avait bien compris qui se tenait aux pieds du Seigneur et écoutait sa parole. C’était là la seule chose nécessaire ! Le reste, tout le reste, devait s’organiser et se hiérarchiser à partir de là. Marie avait choisi la meilleure part ! Promotion aussi de la femme qui – comme les hommes – devient disciple.

Et nous frères et soeurs ? Quel est notre choix ? Quelle est la hiérarchie de nos valeurs ? Si nous n’avons pas le temps de lire la Bible, de prier, de célébrer le dimanche. Si nous n’avons pas le temps d’accueillir le familier, l’ami ou l’inconnu des vacances, même et surtout s’il a besoin de nous. Si nous n’avons pas le temps pour l’amour de Dieu et des autres… de quoi est rempli notre temps ? De l’urgent, des urgences sans doute mais est-ce bien de l’important ? Le temps des vacances peut être propice à la question. Voir aussi si nous acceptons d’aider nos proches afin qu’ils aient plus de facilité d’accéder à l’important.

Heureux qui accueille le Seigneur et qui commence par… s’asseoir à ses pieds pour l’écouter… et ensuite mettre en pratique ce qu’il dit.

Ainsi, les autres ne sont jamais aussi bien servisque quand Dieu est premier servi.

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La première lecture et l'évangile nous parlent de visiteurs qui arrivent à l'improviste dans une maison. Cela nous arrive à nous aussi, surtout en cette période de vacances. Des parents ou amis de passage s'arrêtent chez nous. En général, nous aimons bien que cela soit prévu mais si cela n'est pas le cas, nous faisons tout notre possible pour les accueillir de notre mieux et leur témoigner ainsi toute notre amitié. Dans les textes de ce dimanche, c'est Dieu lui-même qui s'invite chez Abraham puis chez Marthe et Marie. L'accueil qu'il y a reçu nous renvoie à nous-mêmes. Comment allons-nous accueillir Dieu dans notre vie ?

L'Evangile nous montre Jésus pendant sa montée vers Jérusalem. En cours de route, il fait une halte chez Marthe et Marie. Chacune l’accueille de son mieux. Marthe donne le meilleur d’elle-même au service de la table. Marie reste au pied du Seigneur pour l’écouter. Ne nous trompons pas sur le message de cet évangile. Son but n’est pas seulement de nous donner des consignes sur l’hospitalité. Ce qu’il veut surtout nous faire découvrir c’est que Dieu est là. Il frappe à notre porte et il attend que nous lui ouvrions. C’est ce qui apparait aussi dans la 1ère lecture. A travers ces trois mystérieux visiteurs qui sont accueillis par Abraham, c’est le Seigneur qui demande l’hospitalité et qui vient s’asseoir à la table de celui qui veut bien le recevoir.

C’est donc cet invité de marque qui est au centre de la 1ère lecture et de l’évangile. Nous le retrouvons tout au long de la Bible. Il se tient aussi à la porte et il frappe. Bien sûr, il ne va pas forcer notre liberté ; mais il attend de chacun de nous une réponse libre et aimante, une réponse qui vienne d’abord de notre cœur.

Pour Abraham comme pour Marthe, il s’agit d’une hospitalité qui ne ménage pas sa peine. Pour recevoir ainsi, il ne faut pas craindre d’être dérangé dans son emploi du temps. Il faut trouver la délicatesse et la disponibilité qui font que l’arrivant se sent vraiment attendu. Nous le voyons dans l’attitude d’Abraham qui ne se contente pas de se donner de la peine pour préparer un bon repas pour ses hôtes. Il se tient debout pour écouter car il a compris que c’est Dieu qui vient le visiter.

Contrairement à Abraham, Marthe ne trouve pas le temps de rester auprès de Jésus pour l’écouter. Et pourtant, nous comprenons bien que pour un accueil de qualité, l’organisation matérielle ne suffit pas. Le plus important

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c’est d’abord la qualité de la relation entre celui qui reçoit et celui qui est reçu. Jésus le lui fait remarquer : elle s’inquiète et s’agite ; ce n’est pas bon car elle passe à côté de la vraie priorité.

Ce qui est premier pour Jésus c’est que l’on accueille sa parole. Rappelons-nous la parabole du semeur. Il s’agit d’un homme qui sème du grain. Ce grain qui représente la Parole de Dieu est semé partout. Une partie est tombée dans les épines et les ronces. En nous racontant cette parabole et en la commentant, Jésus nous fait comprendre comment cette parole de Dieu peut être étouffée par l’enfermement dans les soucis de la vie. (Luc 8.14) C’est ce danger que Jésus voudrait éviter à Marthe.

Nous savons bien que les gens accaparés par les multiples soins du service ont du mal pour parler gratuitement à leur hôte. « Marie, assise au pied du Seigneur, écoutait sa parole. » Elle apprécie à sa juste valeur ce moment de bonheur qui lui permet d’entendre et d’accueillir la parole de Jésus sur le ton de la confidence. Nous ne savons rien sur le contenu de la conversation et c’est vraiment dommage. Mais ce que nous avons, c’est la réponse de Jésus à l’impatience de Marthe : « Marie a choisi le meilleure part : Elle ne lui sera pas enlevée »

Entendons-nous bien, la meilleure part ce n’est pas de rester à ne rien faire. Le service de Marthe est absolument essentiel. Dieu nous appelle aussi à servir, à agir pour lui et pour la mission dans l’Eglise et dans le monde. Il est également essentiel que chacun fasse tout son possible pour lutter contre la misère, la famine, la violence. Nous avons beaucoup à faire pour construire un monde plus juste et plus fraternel.

La meilleure part c’est d'être avec Jésus, d’écouter sa Parole et de la mettre en pratique en y mettant tout notre amour. C’est l’attention du cœur qui changera notre vie en profondeur. Marthe n’en est pas exclue. Elle aussi est appelée à écouter Jésus au coeur de ses soucis et de ses tracas. C’est Jésus qu’elle accueille dans la plus pauvre de ses hôtes.

Nous n’avons pas à choisir entre Marthe et Marie, entre le service et la prière. C’est lui Jésus qui nous choisit pour que nous demeurions en sa présence. Que nous soyons plutôt comme Marthe ou plutôt du côté de Marie, c’est toujours la meilleure part qui nous revient, c’est toujours la joie de nous retrouver auprès de Jésus.

Béthanie, c’est aussi dans nos églises le dimanche. Que ce soit aussi chez nous chaque jour ! Que nos maisons, nos familles, nos villages soient des

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lieux où chacun se sent accueilli et aimé comme un frère à la manière du Christ. A travers eux, c’est le Seigneur qui frappe à notre porte. Sachons le recevoir et l’accueillir sans réticence et sans retour en arrière.

A droite, Marie: on l'imagine le visage éclairé d'un sourire, toujours accueillante et disposée a vivre avec vous le temps de la rencontre et du partage. Sa simple présence se révèle apaisante. A gauche, Marthe: elle vous repond de la cuisine qu'elle n'a pas le temps de venir bavarder et quand elle passe la tête par la porte, c'est pour admonester vertement sa sœur qui ne participe en rien aux travaux de la maison. De tout temps, on a opposé Marthe la besogneuse à Marie la vertueuse comme on oppose toujours les actifs et les contemplatifs.

Il y aurait les actifs, ceux pour qui la foi ne peut se vivre que sous le mode de l'engagement. Le monde est le lieu de la révélation de Dieu qui donne pour mission au croyant de transformer la terre pour la rendre plus juste et plus fraternelle.

Il y aurait les contemplatifs, ceux pour qui la foi se dit comme une parole au plus intime de soi et se vit comme un amour partagé. Comme Marie, ils sont à l'écoute d'une parole auprès de laquelle tout semble agitation.

Parfois même actifs et contemplatifs se houspillent les uns les autres, les uns dénonçant l'inefficacité des autres qui dénoncent à leur tour l'activisme des premiers. Et si les deux disaient quelque chose de la provocation de la foi.

La foi nous provoque sans cesse à nous mettre à l'écoute d'une parole qui demande à être accueillie gratuitement, pour elle-même, révélant un amour qui s'adresse à chacun pour lui-même.

Mais la foi nous provoque aussi à ne pas rester en repos tant que cette Parole n'a pas été proposée à tous ceux qui ont soif de l'entendre, tant qu'elle n'a pas permis un changement dans les relations entre les hommes.

Alors Marie et Marthe sont-elles renvoyées dos-à-dos ? Peut-être pas. Si Marie a choisi la meilleure part comme le dit Jésus, c'est parce qu'elle est libre. Marthe est « accaparée ». Elle n'est plus disponible pour accueillir et témoigner. Aujourd'hui on parlerait d'activisme.

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Voilà peut-être ce qu'il nous faut retenir. Qu'importe que nous soyons plutôt contemplatif ou plutôt actif. L'essentiel est bien d'être disponible à une Parole qui provoque à l'action.

Il y a gros à parier que si nous devions prendre parti entre Marthe la généreuse, l’hospitalière, l’accueillante, contre Marie qui semble quelque peu paresseuse, c’est Marthe que nous choisirions. Il n’est pas facile d’être d’accord avec Jésus qui rabroue Marthe à l’avantage de Marie qui, dit-il, « a choisi la meilleure part ».De là il n’y a qu’un pas pour tirer la conclusion : « Jésus préfère les contemplatifs aux actifs », les « Marie aux Marthe ». Mais c’est, je pense, vraiment passer à côté du message de Jésus.

Il me semble vous avoir déjà dit qu’à l’origine, les évangiles avaient été écrits en continu, c'est-à-dire qu’ils ne comportaient ni chapitre, ni paragraphe, ni titre, ni verset… Tout cela a été ajouté tardivement pour permettre aux chrétiens de retrouver plus facilement tel ou tel passage.Aujourd’hui, et c’est bien dommage pour notre compréhension, chaque dimanche nous lisons l’un ou l’autre petit passage sans faire le lien avec ce qui précède ou ce qui suit. Or, si nous prenons la Bible, nous voyons que l’évangile d’aujourd’hui suit immédiatement celui de dimanche dernier qui nous racontait l’histoire du bon samaritain. Autrement dit, l’histoire du bon samaritain et de Marthe et Marie ne font qu’une seule et même histoire. Et cela change tout ! Si dans la 1ère partie du « bon samaritain » Jésus louangeait l’engagement, l’action, l’entraide, la solidarité, en un mot « l’amour du prochain », il continue son récit en développant l’importance de la contemplation, de la prière et l’écoute de la Parole de Dieu. Si nous, nous avons tendance à séparer, à concurrencer, à opposer les 2 attitudes, Jésus, lui, ne les oppose pas.Si nous cloisonnons volontiers les contemplatifs d’un côté et les actifs de l’autre, chacun revendiquant d’ailleurs la priorité de son choix, Jésus signifie ici que l’un est indissociable de l’autre au même titre que le 1er commandement ne fait qu’un avec le second : « aimer Dieu et aimer son prochain ». Il est vrai que chacun selon son histoire, selon son tempérament, nous nous sentons plus à l’aise soit dans une vie plus contemplative soit dans une vie plus active, mais l’un comme l’autre doit veiller dans sa vie à préserver des moments d’activité, d’engagement, tout autant que des moments de prière et de contemplation.En faisant l’éloge du bon samaritain, Jésus invite ceux qui ne sont enclins qu’à la prière à ne pas ignorer l’importance du service et de l’entraide. Et dans l’éloge de Marie, Jésus invite ceux qui sont plongés dans l’activisme à prévoir dans leur emploi du temps des moments de respiration; qu’au milieu de leur agenda chargé, ils aient un temps pour s’asseoir aux pieds de Jésus.

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Pour les uns comme pour les autres, prévoir ces temps de complémentarité, permettra de vérifier que leur vie n’est pas simplement livrée à la spontanéité de leur tempérament ou de leur caractère, mais qu’elle est vraiment vécue comme une réponse à l’appel de Dieu.

Piste 2

Vous avez certainement déjà remarqué combien dans nos conversations les plus ordinaires chacun est préoccupé de soi ! Nous sommes souvent plus prompts à raconter nos petites affaires plutôt que d’écouter notre interlocuteur.Si je commence à parler de moi pour partager une souffrance, une peine ou même une réussite, il arrive souvent que mon soi-disant « auditeur » utilise comme tremplin ce que je viens de dire pour se raconter lui-même, il renchérit avec ses propres expériences, ses déboires ou ses exploits: « ah, mais moi aussi j’ai eu ceci, j’ai fait cela… ». En réalité, il n’a rien partagé, rien écouté, il a seulement « entendu » pour mieux « se dire » lui-même. Il n’y a aucun dialogue mais 2 monologues qui se superposent et n’intéressent personne. Lorsque, la soi disant conversation est terminée chacun s’en retourne déçu : on pensait rencontrer une oreille attentive et l’on est tombé sur quelqu’un qui voulait « se dire lui-même ».

Nous voyons aujourd’hui dans l’évangile Marie assise aux pieds de Jésus, elle écoute, elle boit ses paroles.Trop souvent, à tort, on a utilisé cet évangile pour faire l’éloge de la vie contemplative au détriment de ceux qui s’activent comme Marthe dans la cuisine.Pourtant cet évangile s’adresse tout autant aux contemplatifs qu’aux actifs en sachant qu’en chacun de nous il y a une part de contemplatif et une part d’actif : tous nous devons être à l’écoute !Ceux qui se considèrent comme de grands priants ne sont pas nécessairement « à l’écoute ». Ils ne tarissent pas en prière, se gargarisent de récitations qui ne sont qu’une logorrhée, un monologue dans lequel il n’y a aucune place pour l’écoute de la Parole de Dieu. Ils ont réduit la prière à une suite de mots. Or toute l’histoire sainte, toute la Bible nous montre que la Parole de Dieu n’est pas d’abord constituée de mots mais de signes que le peuple a su lire comme autant de Paroles de Dieu. De même les disciples de Jésus ont été sensibles à tous les faits et gestes de Jésus et ont pu y lire et entendre la Parole de Dieu faite chair. Aujourd’hui encore Dieu ne cesse de nous parler, il nous interpelle par les Ecritures, comme nous l’avons encore vu dimanche dernier dans l’histoire du bon samaritain : Dieu nous parle par les événements du monde, par les petites choses de la vie mais aussi et tout autant par les paroles et les appels que les autres nous adressent.Saurons-nous comme Marie, spécialement en ce temps de vacances nous arrêter, sortir de nos préoccupations pour nous mettre à l’écoute mais saurons-nous mieux que Marthe, le rencontrer à travers les multiples signes qui nous sont offerts jusque dans les moindres activités de notre vie quotidienne.

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A droite, Marie : on l'imagine le visage éclairé d'un sourire, toujours accueillante et disposée à vivre avec vous le temps de la rencontre et du partage. Sa simple présence se révèle apaisante. A gauche, Marthe : elle vous répond de la cuisine qu'elle n'a pas le temps de venir bavarder et quand elle passe la tête par la porte, c'est pour admonester vertement sa sœur qui ne participe en rien aux travaux de la maison. De tout temps, on a opposé Marthe la besogneuse à Marie la vertueuse comme on oppose toujours les actifs et les contemplatifs.Il y aurait les actifs, ceux pour qui la foi ne peut se vivre que sous le mode de l'engagement. Le monde est le lieu de la révélation de Dieu qui donne pour mission au croyant de transformer la terre pour la rendre plus juste et plus fraternelle.Il y aurait les contemplatifs, ceux pour qui la foi se dit comme une parole au plus intime de soi et se vit comme un amour partagé. Comme Marie, ils sont à l'écoute d’une parole auprès de laquelle tout semble agitation.Parfois même actifs et contemplatifs se houspillent les uns les autres, les uns dénonçant l'inefficacité des autres qui dénoncent à leur tour l'activisme des premiers. Et si les deux disaient quelque chose de la provocation de la foi.La foi nous provoque sans cesse à nous mettre à l’écoute d'une parole qui demande à être accueillie gratuitement, pour elle-même, révélant un amour qui s'adresse à chacun pour lui-même.Mais la foi nous provoque aussi à ne pas rester en repos tant que cette Parole n'a pas été proposée à tous ceux qui ont soif de l’entendre, tant qu’elle na pas permis un changement dans les relations entre les hommes.Alors Marie et Marthe sont-elles renvoyées dos-à-dos? Peut-être pas. Si Marie a choisi la meilleure part comme le dit Jésus, c’est parce qu'elle est libre. Marthe est « accaparée ». Elle n'est plus disponible pour accueillir et témoigner. Aujourd'hui on parlerait d'activisme.Voilà peut-être ce qu'il nous faut retenir. Qu'importe que nous soyons plutôt contemplatif ou plutôt actif. L’essentiel est bien d'être disponible à une Parole qui provoque à l'action.

Fête nationale

APRES LE TE DEUM1. Seigneur, nous te prions pour le roi et les gouvernants de notre peuple, quel que soit leur niveau de responsabilité.Donne-leur ton Esprit, qu'il les éclaire pour qu'ils fassent les bons choix pour le plus grand bien de chaque habitant du pays.Que le souci du bien commun guide leur action.

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Qu'ils ne se laissent pas griser par le pouvoir,qu'ils n'aient pas d'autre ambition que de servir.2. Seigneur, nous te prions pour tous les habitants de la Belgique.Aide-les à vivre dans le respect de la culture propre à chaque communauté.Aide-nous à être plus attentifs à découvrir les richesses réciproquesplutôt que ce qui ne va pas.Rends-nous accueillants aux immigrés et aux réfugiés.Aide-nous à vivre les différences comme une chance pour tous.3. Seigneur, tu nous appelles à vivre en frères et en soeurs.Parmi nous, beaucoup sont, d'une façon ou d'une autre, des exclus. Aide-nous à ouvrir notre coeur, nos yeux, nos brasaux isolés, aux sans-emploi, aux sans-abri, aux pauvres,à tous ceux qui connaissent une situation de vie peu habituelle...Plutôt que de les juger, pousse-nous à vivre une vraie solidarité avec eux.4. Seigneur, ce n'est pas un hasard s'il y a tous ces exclus.Dans notre pays, comme ailleurs, souvent l'injustice triomphe.Aide-nous à la dénoncer, à voir lucidement quand nous en sommes complices,à nous organiser avec d'autres pour la combattre le plus efficacement possible.Donne-nous l'espérance qui nous conduira à nous engagerpour construire le monde que tu veux,plein de justice et de paix, où l'argent ne sera plus le maître absolu.5. Seigneur, de plus en plus, nous vivons à la dimension du monde,nous sommes de mieux en mieux informés,nous sommes de plus en plus proches de tous les hommes.Aide-nous à vivre une fraternité universelle.Notre pays est petit, mais son rôle peut être considérabledans la recherche d'une vraie justice internationale.Puisse-t-il oeuvrer pour un véritable développement du tiers monde. Aide-nous à vivre la dimension internationale de la charité,même si notre confort doit en devenir un peu moins grand.

Te DeumPrière pour le paysDieu qui veilles sur notre monde, regarde le pays où tu nous as donné de vivre; accorde à tous les ses habitants de rechercher le bien commun, à ceux qui nous gouvernent de le faire avec sagesse, afin qu'il y ait parmi nous plus de justice et dans le monde entier plus de bonheur et de paix, par Jésus, le Christ, notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen!

Brabançonne Dieu veut tous nous rassembler en une famille. Tournons vers lui notre prière.

Pour notre souverain, le Roi Albert: qu’il puisse se rappeler avec reconnaissance ses années d’engagement au service de son pays, que l’estime et l’amitié de tous ceux qu’il a croisés, l’aident à vivre avec joie ce nouveau temps de sa vie. Prions, le Seigneur.

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Pour notre futur souverain, le Roi Philippe: qu’il puisse exercer sa nouvelle fonc-tion avec force et dévouement, que confiance et clairvoyance lui soient données dans les tâches qui l’attendent, que les besoins de notre société fassent l’objet de toute son attention, et que tout ce qu’il entreprendra profite à chacun. Prions, le Seigneur.

Pour la famille royale: qu’elle soit un soutien pour notre Roi et notre futur Roi et que ses membres s’épaulent mutuellement et trouvent leur joie dans la dis-ponibilité au service du bonheur des autres. Prions le Seigneur.

Pour notre pays et ses habitants, que l’harmonie l’emporte sur la discorde et la désunion, que nous portions un regard de fierté et de joie sur toutes les avan-cées positives et que nous travaillions avec patience à ce qui nous parait diffi-cile. Prions le Seigneur.

Seigneur, toi qui veille sur notre monde, protège spécialement notre Roi actuel et notre futur Roi, qu’ils se sentent portés et soutenus qu’ils empruntent avec confiance tes chemins d’amitié et de service. Par Jésus, Notre Seigneur. »