Dossier support à l’enseignement de la Natation juin 2011.€¦ · La natation de demain – une...

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1 LA NATATION A L’ECOLE PRIMAIRE Dossier support à l’enseignement de la Natation juin 2011. De nos jours encore, nombre de pratiquants de notre pays n’a pas accès à une « culture natatoire » et s’adonne à une brasse dite classique, la tête en permanence hors de l’eau. Certaines personnes n’ayant pas trouvé la solution ventilatoire, nagent sur le dos. La natation de demain – une pédagogie de l’action – Raymond Catteau – Décembre 2008 « Apprendre à nager à tous les élèves est une priorité nationale, inscrite dans le socle commun de connaissances et de compétences » Bulletin officiel n°28 du 14 juillet 2011 – Circulaire n°2011 -090 du 7 juillet 2011 La nage excelle entre tous les efforts physiques Qui donne plus de vigueur aux muscles thoraciques. Comme elle est aussi le meilleur, elle est aussi la somme De tous les exercices profitables à l’homme ; C’est bien le plus complet de tous les mouvements Qui tout en étant vif n’est point échauffant Poème didactique du XVIIIème siècle - John Armstrong, édité à Londres en 1741

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LA NATATION A L’ECOLE PRIMAIRE

Dossier support à l’enseignement de la

Natation juin 2011. De nos jours encore, nombre de pratiquants de notre pays n’a pas accès à une « culture natatoire » et s’adonne à une brasse dite classique, la tête en permanence hors de l’eau. Certaines personnes n’ayant pas trouvé la solution ventilatoire, nagent sur le dos.

La natation de demain – une pédagogie de l’action – Raymond Catteau – Décembre 2008

« Apprendre à nager à tous les élèves est une priorité nationale, inscrite dans le socle commun de connaissances et de compétences »

Bulletin officiel n°28 du 14 juillet 2011 – Circulaire n°2011 -090 du 7 juillet 2011 La nage excelle entre tous les efforts physiques Qui donne plus de vigueur aux muscles thoraciques. Comme elle est aussi le meilleur, elle est aussi la somme De tous les exercices profitables à l’homme ; C’est bien le plus complet de tous les mouvements Qui tout en étant vif n’est point échauffant

Poème didactique du XVIIIème siècle - John Armstrong, édité à Londres en 1741

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AVANT PROPOS

« Aujourd’hui, le milieu aquatique est encore considéré comme un milieu dangereux. Le risque de se noyer existe et à juste titre. Maîtriser ce milieu et son propre comportement d’être humain dans l’eau, développer ses capacités pour s’y déplacer, est un facteur de progrès essentiel pour chacun et pour la société dans son ensemble. Nager s’apprend…pas n’importe comment. » René Moustard, Directeur pédagogique des stages Maurice Baquet dans « La natation de demain, une pédagogie de l’action » par Raymond Catteau, édition Atlantic, décembre 2008 (document de référence).

Devenir nageur : « Pour devenir nageur, l’élève va devoir « déstructurer l’être terrien pour progressivement structurer un être aquatique capable de se mouvoir et d’agir dans un espace homogène : rien que l’eau mais toute l’eau dans toutes ses dimensions ». Pour devenir autonome, il va devoir apprendre à se déplacer dans ce milieu sans aide matérielle, dans toutes les dimensions possibles le plus longtemps possible en inhibant les postures terriennes. Il va devoir ainsi résoudre des problèmes liés, à l’équilibre, à la propulsion, à la respiration et la construction de nouvelles prises d’information. Le passage d’un espace terrien sur lequel on repose, stationne, ou se déplace à un espace liquide à travers lequel on s’enfonce, implique des transformations et la construction d’un nouveau système de repères pour se situer en tant que corps flottant et pour identifier l’espace d’action (milieu fluide), dans lequel va se déployer l’activité nouvelle.

Deux orientations pédagogiques - Confronter l’élève directement à la grande profondeur pour le confronter aux vrais

problèmes de l’activité sans dénaturer le milieu et la relation de l’apprenant aux milieux en résistant à une longue et ancienne tradition qui propose de nombreuses formes jouées en petite profondeur avec des variantes.

- Choisir d’éviter l’usage systématique de tout matériel support.

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Le « savoir nager » Circulaire n°2011 -090 du 7 juillet 2011 - BO n°28 du 14 juillet 2011 Inscrite dans le socle commun de connaissances et de compétences, l'acquisition du savoir nager est une priorité nationale. Le savoir nager correspond à une maîtrise du milieu aquatique permettant de nager en sécurité dans un établissement de bains ou un espace surveillé.

Les objectifs Favoriser la continuité des apprentissages de l’Ecole primaire au Collège qui assure la construction des compétences indispensables à la maîtrise de la sécurité. - en proposant une programmation réfléchie qui s’inscrit dans le parcours d’apprentissage de l’élève (qui a fait suite à une réorganisation de la programmation) de l’école primaire au collège. L’acquisition des connaissances et compétences permettant l’accès au savoir-nager se conçoit à travers la programmation de plusieurs cycles d’activités répartis aux trois paliers du socle. - en validant le palier 2 du savoir nager et en transmettant aux collèges de secteurs les résultats afin que les dispositifs de soutien natation se mettent en place dans les meilleures conditions. (Le savoir nager : un enjeu de sécurité publique). Les connaissances et les capacités nécessaires s’acquièrent progressivement et doivent être régulièrement évaluées notamment au palier 2 du livret personnel de compétences.

Inscrire l’apprentissage du savoir nager dans une progression pédagogique en respectant les étapes de l’apprentissage et en visant à chaque étape un objectif spécifique. L’enseignant construit des repères pour :

- lire l’activité motrice des élèves - situer l’élève dans un processus d’apprentissage et proposer un enseignement structuré et progressif - choisir avec pertinence des situations pédagogiques clés garantissant une activité des enfants qui ne soit ni inconsistante (ce doit être de la natation et non de la baignade) ni inconsidérée (inaccessible, inopérante) permettant d’assurer l’accès au savoir nager.

Donner à l'enfant de nouveaux pouvoirs moteurs pour lui permettre d'être autonome Pour assurer sa sécurité : l’apprentissage doit répondre aux enjeux fondamentaux de l’éducation à la sécurité. Pour permettre à l’élève d’utiliser le milieu aquatique pour ses loisirs. Pour pratiquer la natation sportive.

Evaluer le Savoir Nager : élément essentiel de la sécurité aquatique et du socle commun. Les élèves doivent passer le test en vigueur pour valider le palier 1 puis le palier 2 et pour les plus performants le palier 3 degré 1 du savoir nager. Cette validation permet pour les élèves de cycle 3 de valider un item de la compétence 7 (l’autonomie et l’initiative) du palier 2 du livret personnel de compétence.

Les conditions de mise en œuvre du savoir nager à l’école primaire. L’objectif spécifique de l’école primaire : construire le corps flottant. C’est construire la capacité de se laisser flotter, se laisser équilibrer par l’eau : ne rien faire dans l’eau, choisir la forme du corps entraînant une orientation voulue (verticale renversée, horizontale ventrale, horizontale dorsale …), se redresser à volonté… L’élève va vivre l’action de l’eau sur son corps jusqu’à en prendre conscience et connaissance.

La programmation des apprentissages sur le parcours scolaire. Au cycle 2 : 32 séances pour viser la validation du palier 1 du savoir nager à la fin du cycle. Grande section maternelle : 8 séances. Cours préparatoire : 8 séances.

Cours élémentaire première année : 16 séances avec si possible 2 séances par semaine. Ceci permettrait des acquisitions certaines et une validation du palier 1 du « savoir nager » pour la majorité des élèves.

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Au cycle 3 : 16 séances pour viser la validation du palier 2 du savoir nager à la fin du cycle. Cours moyen première année : 8 séances. Cours moyen deuxième année : 8 séances avec si possible 2 séances par semaines. Cet apprentissage massé, favoriserait la validation du palier 2 du savoir nager.

Lorsque le cycle comporte un grand nombre de séances et lorsque la validation d'un palier du savoir nager est en jeu, les recommandations tendent vers la mise en place de 2 séances par semaine La validation des compétences : 2 tests par palier à l'école primaire : Palier 1 fin de cycle 2 : Épreuve en 2 temps dans la même séance. Se déplacer sur 15m sans aide à la flottaison et sans reprise d’appui. (pour vérifier le niveau d’autonomie) Temps de récupération hors de l’eau. Effectuer un enchaînement d’actions sans reprise d’appuis, en Moyenne Profondeur (pour vérifier le savoir nager) : Entrer en sautant et s’immerger – se déplacer brièvement sous l’eau en passant sous un obstacle flottant, puis se laisser flotter un instant avant de regagner le bord. Palier 2 fin de cycle 3 : Épreuve en 2 temps dans la même séance. Se déplacer sur une trentaine de mètres (pour vérifier le niveau d'autonomie) : départ dans l’eau, se déplacer sur 25m sans aide à la flottaison et sans reprise d’appui, effectuer un virage, une coulée ventrale et une reprise de nage puis regagner le bord. Temps de récupération hors de l’eau. Effectuer un enchaînement d’actions sans reprise d’appuis en Grande Profondeur (pour vérifier le savoir nager) : enchaîner un plongeon (ou un saut), un déplacement orienté en immersion en passant dans un cerceau immergé, un surplace puis regagner le bord.

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Les conditions de mise en œuvre collège et lycée. L’objectif spécifique du collège : construire le corps projectile. Capacité de passer à travers la masse d’eau avec un minimum de freinage. La programmation 20h de pratique effective : 2 cycles de 12 à 15 séances de 45' à 1h de pratique effective. Une séance hebdomadaire est un seuil minimum. La validation des compétences : 1 test pour le palier du collège " Il reconnaît la compétence à nager en sécurité, dans un établissement de bains ou un espace surveillé. La maîtrise de ce palier constitue un pré requis pour accéder au terme d'un cycle d'apprentissage au niveau 1 des compétences attendues en natation de vitesse et en natation longue". Palier 3 degré 1 : Parcours de capacités, composé de 5 tâches à réaliser une continuité, sans reprise d’appuis au bord du bassin :

- Sauter en grande profondeur ; - Revenir à la surface et s’immerger pour passer sous un obstacle flottant ; - Nager 20 mètres : 10 mètres sur le ventre et 10 mètres sur le dos ; - Réaliser un sur-place de 10 secondes ; - S’immerger à nouveau pour passer sous un obstacle flottant.

Connaissances et attitudes relatives aux règles d’hygiène et de sécurité :

- Connaître les règles d’hygiène corporelle ; - Connaître les contre-indications ; - Prendre connaissance du règlement intérieur de l’installation nautique ; - Connaître et respecter le rôle des adultes encadrant.

Les connaissances et attitudes relatives aux règles d’hygiène et de sécurité sont acquises progressivement dès l’école primaire.

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Fiche de suivi pour une classe – liaison école collège

Noms - Prénoms Palier 1 Palier 2 Palier 3

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Guide pédagogique sur les étapes de l’apprentissage : ce que l’élève va devoir réaliser pour franchir les étapes et valider « le corps flottant » -

Référence : la natation de demain – une pédagogie de l’action par Raymond Catteau Rappel : c’est construire la capacité de se laisser flotter, se laisser équilibrer par l’eau : ne rien faire dans l’eau, choisir la forme du corps entraînant une orientation voulue (verticale renversée, horizontale ventrale, horizontale dorsale …), se redresser à volonté… L’élève va vivre l’action de l’eau sur son corps jusqu’à en prendre conscience et connaissance.

1- Pour valider le palier 1 du savoir nager 3 objectifs intermédiaires

- Identifier et caractériser sensoriellement le contenant (parois et fond) et le contenu (l’eau). Se construire une représentation de l’espace qui rend possible l’immersion (valoriser les contacts de toutes les parties du corps avec l’eau).

- S’engager dans la grande profondeur pour s’y déplacer. Passer de l’appui à la suspension. - S’immerger complètement sous les ancrages. Développer son apnée. Obtenir une immersion

de la tête pendant 10 secondes.

2- Pour valider le palier 2 du savoir nager 4 objectifs intermédiaires

- Aller toucher le fond. - Remonter sans rien faire passivement. - Se laisser orienter par l’eau. - Choisir la forme qui donne l’orientation voulue.

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3- Propositions de situations pédagogiques pour construire ces objectifs

Acquérir les compétences pour valider le palier 1 et permettre de rentrer objectivement ensuite vers le palier 2

Objectif : se construire une représentation de l’espace qui rend possible l’immersion. Tache Consignes Variables Ce qui est attendu

Descendre dans l’eau à une extrémité du GRAND bassin et remonter à l’autre.

Mettre dans l’eau une grande partie de son corps pour qu’il soit immergé dans la totalité du parcours.

- Se déplacer en changeant de sens. - Se déplacer en ayant les épaules immergées en permanence. - Valoriser les contacts de toutes les parties du corps avec les parois (genoux, pieds, coudes, mains, fesses, cuisses …). - Se déplacer avec des ancrages de mains très éloignées (poser loin la deuxième main). - Croiser les prises de main. - Accroitre la vitesse de déplacement. - Accroitre la vitesse de déplacement en préservant l’amplitude des poses de mains. Scinder le groupe en deux pour que les enfants se croisent dans leur trajet, l’un passant derrière l’autre, départ simultané à chaque extrémité du bassin. - Déplacer les mains simultanément pour s’accrocher. - Augmenter l’amplitude de ces ancrages des mains (loin) simultanés. - Se déplacer en marche arrière en sens opposé à la direction du regard. - Ne s’accrocher que d’une main, l’autre se trouve le long de la cuisse. - Ne s’accrocher que par un doigt. - Se déplacer dos au mur. - Valser en se déplaçant alternativement face et dos au mur. - Se déplacer avec des ancrages moins stables (ex : la ligne d’eau) ce qui déclenche spontanément une activité rééquilibratrice des membres inférieurs.

Accepter toutes les solutions pourvues qu’une grande partie du corps soit immergée. Pour les plus timorés, passer de l’appui sur les mains ou les avant bras à la suspension par les mains. Quand cela est atteint, ne jamais plus utiliser l’échelle pour descendre dans l’eau. C’est à la fois un gain de temps et une activité originale pour tous.

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Objectif : obtenir une immersion de la tête pendant 10 secondes au moins Tache Consignes Variables Ce qui est attendu

Se déplacer le long du mur avec l’ancrage des mains la tête totalement immergée.

Les oreilles, les yeux, la bouche sont immergés.

-Se déplacer en comptant le nombre de coups de bras avec la tête dans l’eau. - Se déplacer en immersion sur des distances repérées et les accroitre (ex : j’ai franchi 1 zone, puis 2, puis 3…) - Se déplacer en cherchant l’amplitude entre les ancrages (écarter les mains). - Se déplacer en ouvrant la bouche béante.

La crainte du remplissage perd sa réalité : la bouche n’est plus crispée, les lèvres ne sont plus fermées et pincées, les joues ne sont plus gonflées, le nez n’est pas pincé. L’enfant développe sa capacité d’apnée.

Objectif : constater le caractère fini et limité de l’espace notamment en profondeur Tache Consignes Variables Ce qui est attendu

Aller toucher le fond. Choisir une profondeur un peu supérieure à la taille de l’élève.

Se mettre par deux et à tour de rôle devenir « perche » ou « descendeur »

- Aller toucher le fond en conservant sa verticalité. - Réaliser calmement et avec le sourire sa descente. - Aller toucher le fond avec ses genoux. - Aller toucher le fond avec les fesses, s’assoir au fond. - Rester au fond sans s’accrocher, main ouvertes. - Aller toucher le fond et remonter sans rien faire.

L’engloutissement perd sa réalité. Critère Réussite : La remontée dure plus longtemps que la descente.

Objectif : quitter sa verticalité de terrien. Passage à la petite profondeur. Tache Consignes Variables Ce qui est attendu

Basculer autour des pieds qui ne bougent pas. Si cela est possible, se rendre en faible profondeur, l’eau au niveau des genoux.

Tomber en avant sans se déformer, comme un bâton. S’organiser pour que la tête s’immerge avant que les bras ne touchent l’eau. Pour faciliter le redressement, amener les genoux aux épaules.

- Apparier les enfants par deux avec un observateur et un exécutant. - Idem en plaçant les bras à la verticale dans le prolongement du tronc départ sur la pointe des pieds. - Avant de se redresser, laisser le corps se mettre à plat les talons venant émerger.

Au début les mains s’organisent pour prévenir le contact avec le sol, contact qui ne se produira pas ! Renouveler les chutes jusqu’à obtenir une indéformabilité de tout le corps. Surveiller les cassures au niveau des hanches et du cou.

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Objectif : Accepter le déséquilibre dans l’espace arrière

Tache Consignes Variables Ce qui est attendu Le corps bien droit se laisser tomber sur le dos.

Tomber en arrière sans se déformer, comme un bâton. Modalité de retour à la station droite : sur le dos en venant placer la tête entre les cuisses, les bras le long du corps.

- Basculer bras le long du corps. - Basculer bras à la verticale dans le prolongement du tronc pour insister sur l’indéformabilité. - Maintenir la posture creux en haut du dos et non au niveau des reins. - Rester sur le dos les bras très enfoncés derrière dans le prolongement du tronc. - Quand le corps émerge en surface, ouvrir très grande la bouche. - Réaliser des échanges ventilatoires lorsque le corps est remonté, bouche très ouverte.

Dans la plupart des cas, le bassin s’enfonce et la tête se fléchit pour retrouver sa verticalité. Renouveler les chutes jusqu’à obtenir une indéformabilité de tout le corps. Se laisser flotter très longtemps bras immergés en respirant bouche très ouverte. On peut à ce stade rechercher des modalités techniques de retour à la station droite : sur le dos en venant placer la tête entre les cuisses (par un enroulement vertébral), les bras le long du corps.

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Acquérir les compétences pour valider le palier 2 voir 3.

Objectif : Savoir que l’on remonte et flotte autorise de nouvelles façons d’entrer dans l’eau - Retour à la profondeur. Tache Consignes Variables Ce qui est attendu

Sauter dans l’eau droit pour aller toucher le fond.

Sauter sans la moindre déformation ni changement de direction verticale.

Vivre dans l’ordre : - Sauter les bras le long du corps. - Sauter les bras à la verticale dans le prolongement du tronc. - Sauter les bras à la verticale dans le prolongement du tronc en conservant le regard à l’horizontal. - Sauter en exécutant un ½ tour en restant indéformable à droite puis à gauche. - Tenter de même le tour complet. - Sauter bien droit en tournant le dos au bassin. (pour la sécurité, l’adulte engage son pied entre ceux de celui qui exécute le saut. - Renouveler le saut en regardant devant soi avec comme variable le positionnement initial des bras. - Réaliser les sauts dans des volumes de plus en plus importants en se déplaçant petit à petit vers la grande profondeur et identifier l’endroit (en le matérialisant avec un objet) à partir duquel on ne réussit plus à toucher le fond.

Les indicateurs de l’absence de réticence sont repérables à l’organisation des bras (et/ou des jambes) ne s’écartant pas. S’ils s’écartent l’enfant recherche un effet parachute pour freiner la descente, déclenché spontanément pour ne pas s’enfoncer. Obtenir la verticalité et l’indéformabilité dans de nombreux sauts de face et de dos.

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Objectif : changer de direction / accepter le déséquilibre Travail pouvant être réalisé préalablement au sol : accepter de tomber : Jambes tendues corps cassé, mains très près du sol, se laisser tomber sans fléchir les jambes. Idem avec la tête escamotée sous les bras. En lien avec l’APSA gymnastique : réaliser une roulade avant au sol (élément acrobatique de base)

Tache Consignes Variables Ce qui est attendu Se placer au bord du bassin et rentrer dans l’eau par la nuque en roulade avant sans pousser sur les jambes.

Enrouler le dos et la nuque, partir très accroupi.

Le premier contact se fait par la nuque. Le premier contact avec l’eau se fait au niveau des omoplates Le premier contact avec l’eau se fait par le dos Le premier contact avec l’eau se fait par le bas de dos Idem jambes tendues.

Rotation AVANT complète dans l’eau.

Objectif : Renforcer l’acceptation du déséquilibre en partant dos au bassin Tache Consignes Variables Ce qui est attendu

Entrer en V par les fesses

Rapprocher le front des genoux pendant la chute.

Rentrer dans l’eau en V de plus en plus fermé. Rentrer avec le front au genou et les mains aux pieds : bras et jambes tendues. Partir du plot.

Inhiber tous les réflexes de redressement ou de brise chute (écartement des bras, ouverture du tronc, redressement de la tête)

Objectif : S’orienter face à la piscine en grande profondeur Tache Consignes Variables Ce qui est attendu

Effectuer une entrée par la nuque tout en refusant le tour complet et sortir avec l’avant : plongeon sans impulsion

Si la solution n’est pas découverte : l’utilisation des bras permet de régler la profondeur à laquelle on s’enfoncera. Insister sur l’extension des bras.

Diminuer la profondeur (rentrer par les bras dans des cerceaux lestés placés à différentes profondeurs) Idem sans cerceaux.

La sortie de l’eau se fait bras en avant et jamais mains le long des cuisses. Les bras deviennent gouvernail de profondeur. Contradiction à réaliser : nuque jamais trop fléchie et les bras jamais assez levés.

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Ces étapes validées, ces situations réussies, le nageur est parvenu à la frontière du corps flottant et du corps projectile, qui va supposer une certaine vitesse de déplacement du corps dans l’eau. A la vitesse acquise et transformée en vitesse de déplacement du fait de la chute, va s’adjoindre une vitesse d’impulsion provoquée par la poussée des jambes sur un appui résistant : le bord du bassin et ultérieurement le plot de départ. L’indéformabilité du corps à l’entrée dans l’eau acquise à l’étape du corps flottant est indispensable.

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LES ORGANISATIONS DES BASSINS :

1) Les Iris

2) Les Dauphins 3) Le Clos d’Or 4) Vaucanson

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1) Le bassin des Iris

CYCLE 2

Grand Bain

ANNEAUX

Petit Bain

ECHELLE Tapis à trous

PLA

NC

HE

Toboggan

CAGE

CAGE

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CYCLE 2

Grand Bain

ANN

anneaux

Petit Bain

ECHELLES CERCEAUX

PLA

NC

HE

Toboggan

CAGE

CAGE

TAPIS

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CYCLE 3

Grand Bain

ANNEAUX

ECHELLE

Petit bain

TOBOGGAN

TAPIS

CAGE P

LAN

CH

E

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CYCLE 3 Grand bain

Cerceaux

ECHELLES

PETIT BAIN

TOBOGGAN

CAGE

PLA

NC

HE

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Matériel pédagogique de la piscine Les Iris.

� Frites

� Brassards

� Planches

� Maxi planches

� Anneaux lestés

� Cerceaux immersion

� Cage d’immersion

� Corde

� Planche à plonger

� Toboggan

� Perches

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2) Pôle Aquatique Les Dauphins

Grand Bassin

Profondeur

1.25m

Profondeur

1.80m

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Bassin ludique

Profondeur

1.45m

Profondeur

1.25m

Sens du courant

de la rivière

Profondeur

0.90m

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Matériel pédagogique de la piscine des Dauphins

� Ponceau (long tapis pour se déplacer dessus)

� 2 Toboggans (1 petit, 1 moyen)

� 2 Cages écureuil (1 petite, 1 grande)

� Planches

� Ceintures

� Brassards

� Frites

� Anneaux lestés

� Cerceaux flottants et cerceaux lestés

� Planches de Surf

� Ballons de water polo

� Tapis souples

� Tapis à 2 entrées

� Palmes (pointures du 25 au 40)

� Croisillon de sauvetage

� Mannequin sauvetage enfants

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3) Le Clos d’or

CE1 CM1 CM2

cage

Tapis long

Toboggan

Ligne de nage

Profondeur 2m

Profondeur

0,70m

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GSM et CP

Profondeur

2m

1,30 m

0,5 m

Tapis long

Toboggan

Cage

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Matériel pédagogique de la piscine Le Clos d’Or.

� Frites 1m et 2 m (40)

� Brassards (25)

� Planches (25)

� Ballons (15)

� Anneaux lestés (30)

� Palmes (15 paires de chaque pointure)

� Tapis mou 1m20 x 2m (2)

� Tapis rigide 1m20 x 2m (2)

� Tapis long 1m20 x 10m (1)

� Masques et tubas (10 paires)

� Ceintures velcro (20)

� Cerceaux immersion (6)

� Cage petite profondeur (1)

� Cage grande profondeur (1)

� Perches de sécurité (6)

� Toboggan (1)

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4) Vaucanson

Grand bassin

Profondeur

1,8m

Profondeur

3m10

plongeoir

planches

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Petit bassin

Profondeur

1,2 m

Profondeur

0,8 m

Toboggan

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Remarques :

L’enseignant organise les groupes de travail. Les groupes de niveaux en Grande Section Maternelle ne sont pas forcément justifiés. Travailler avec les autres stimule et encourage les essais. L’enseignant ou le MNS peut changer de groupe au cours du cycle. Les élèves peuvent travailler tantôt dans le GB, tantôt dans le PB en priorisant le GB. Ils travaillent en atelier sur un domaine d’action motrice et /ou sous forme de parcours.

Trame de l’unité d’apprentissage

1ère séance : Découvrir et entrer dans l’activité

Pour les Grandes Sections et les cycles 2, les règles d’hygiène et de sécurité sont présentées en classe par l’enseignant (cahier du nageur en libre accès sur le site EPS1 38) Les enfants arrivent à la piscine, accèdent aux vestiaires et découvrent les lieux (sanitaire, douche). Ils accèdent au bord du bassin et découvrent les lieux et l’espace de circulation. Les règles de fonctionnement sont précisées. Ils se douchent pour démarrer l’activité. Dans cette séance les élèves doivent être confrontés à la grande profondeur (cf situations pédagogiques décrites plus haut) et doivent parcourir le bassin d’une extrémité à l’autre avec ancrage des mains. 2ème séance : Se déplacer dans un milieu liquide et être confronté aux problèmes fondamentaux. 3ème, 4ème, 5ème, 6ème séance : Apprendre et progresser. 7ème séance : Enchainer deux actions motrices sous forme de parcours. 8ème séance : Valider ses acquis.

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ANNEXES

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Annexe 1 : Ressources pédagogiques (Ressource sur le site EPS 1 38 : document d’aide à l’enseignement de la natation – Elida Turini – Juin 2004) Cet outil consiste à aider les enseignants à organiser les contenus de l’unité d’apprentissage en natation. Il est organisé selon les trois grandes catégories d’actions qui constituent le Répertoire Moteur Aquatique : les entrées dans l’eau, l’immersion, les déplacements.

Le contenu des séances de natation devrait permettre aux élèves d’être confrontés à chaque catégorie d’action pour les aider à résoudre les problèmes fondamentaux de la natation. L’approche par ces thèmes d’étude favorise la variété des expériences vécues ; elle permet en outre à l’élève de repérer concrètement ce qu’il y a à apprendre.

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Annexe 2 : Ressource pédagogique en lien avec la maîtrise de la langue et les activités scientifiques

Livret d’accompagnement du « Fabuleux voyage de LOLA » - Editions Revue EPS 2008.

Les idées forces qui orientent l’apprentissage de la natation

ANNEXE CADRE PEDAGOGIQUE ET DIDACTIQUE

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Annexe 3 : Projet d’intervention dans le cadre des activités aquatiques.

1/ Volet pédagogique Intitulé du projet : Apprendre à nager à l’école primaire. Fondement du projet : Motivation lien avec le projet d’école (1 ou 2) Axes du projet pédagogique de l’école retenu en lien avec l’activité natation : Compétences spécifiques prioritairement visées Adapter ses déplacements à des environnements ou contraintes variés. Réaliser une performance Compétences en références au socle commun ����La maîtrise de la langue ����La culture scientifique ����Les compétences sociales et civiques ����L’autonomie et l’initiative

Description du projet Apprentissages visés en lien avec les compétences retenues

���� Le contenu des séances s’appuie sur le projet de bassin élaboré. Objectifs d’apprentissage visés CYCLE 2 ���� GS : Familiarisation ���� CP : Construction du corps flottant ETAPE 1 ���� Pallier 1 CYCLE 3 ���� : CM 1 Corps flottant ETAPE 2 ���� : Pallier 2

Présentation des grandes étapes du déroulement du projet Modalités d’évaluation du savoir nager

Description du dispositif ���� Chaque enseignant a pris connaissance du projet de bassin spécifique à la piscine et des compétences à acquérir. Validation du savoir nager ���� Pallier 1 : cycle 2 Fin de CE1 : Protocole des deux épreuves successives avec un temps de récupération : - Se déplacer sur 15m sans aide à la flottaison et sans reprise d'appuis. - Enchaînement d'actions sans reprise d'appui en moyenne profondeur avec une entrée (un saut) - un déplacement bref sous l'eau en passant sous un obstacle flottant - un équilibre ("se laisser flotter un instant") et un déplacement pour regagner le bord. ���� Pallier 2 : fin de cycle 3 CM2 au plus tard Protocole des deux épreuves successives avec un temps de récupération : - Se déplacer sur 30m sans aide à la flottaison et sans reprise d'appuis - 25m – virage, coulée et reprise de nage - regagner le bord. - Enchaînement d'actions sans reprise d'appui en grande profondeur : une entrée (saut ou plongeon) - un déplacement orienté en immersion en passant sous un cerceau immergé flottant - un surplace et regagner le bord

Cette validation sera à renseigner dans le LPC de chaque élève

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2 - Montage technique de l’unité d’apprentissage o classe(s) concernée(s)

enseignants niveau classe

nombre élèves

Nombre de séances

enseignants niveau classe

nombre élèves

Nombre de

séances

1- 4-

2- 5-

3- 6-

3/ Pilotage et suivi des actions La circulaire n°92-196 du 3 juillet 1992 précise l’obligation d’une concertation

entre l’enseignant et l’intervenant extérieur Modalités d’organisation de la concertation entre l’ (les) enseignant(s) et l’intervenant : plusieurs

possibilités. � Réunion en septembre avec les équipes pédagogiques. ���� Visite des intervenants dans l’école.

Dispositifs d’organisation prévus Rôle de l’enseignant

Rôle de l’intervenant

Classe N° Enseignant Niveaux de classe

Nombre d’élèves

Nombre d’enseignant

Nombre d’ETAPS

Nombre de bénévoles

Proposition d’exploitation et de réinvestissement Activités menées en amont, en aval autour du projet (en lien avec les autres champs disciplinaires)

����Mise en place d’un cahier du nageur. ����Mise en œuvre qui s’appuie sur la démarche pédagogique de l’album à nager « le fabuleux voyage de Lola » (Edition revue EPS) en lien avec la maîtrise de la langue (Dire, Lire, Ecrire) et les disciplines scientifiques (Observer, Expérimenter, Valider). ����Autre---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

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Classe N° Nombre de séances

Dates Horaires Lieu

Organisation de la sécurité Nombre de bassins utilisés : Nombre de personnes affectées à la surveillance (diplômé du BEESAN ou MNS) :

Conduite à tenir en cas d’accident : connaissance du POSS (plan d’organisation de la sécurité et de la surveillance).

Les enseignants et les intervenants bénévoles ont pris connaissance du POSS : ���� OUI ���� NON A consulter sur les sites de circonscription (EPS NATATION).

4/ Engagement des partenaires • Intervenants bénéficiant d’un agrément

Intervenant bénévole Nom Prénom Délivré le

Intervenant rémunéré ETAPS Nom Prénom N° d'agrément

Éducation nationale (Si agrément en cours date du dépôt de la demande)

signature

► ou organisme dont dépendent les intervenants (disposant d’intervenants agréés)

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Nom adresse signature du responsable

Enseignants Nom Prénom Signature

Autorisation d’intervention du directeur

Je soussigné …………………………………………………………………directeur de l’école mentionnée ci-dessus, autorise

la(les) personne(s) désignée(s) ci-dessus à participer aux activités du projet d’intervention, et atteste avoir

vérifié qu’elle(s) est (sont) couverte(s) par une assurance en responsabilité civile et individuelle accidents.

Date de signature de la convention

Date : …..…/…..…/…..… signature :

Inspecteur de l’Education Nationale

► Transmission à l’IEN de circonscription.

Date de transmission du projet par le directeur :

Observations éventuelles de l’IEN

Date : …..…/…..…/…..… signature :

Références règlementaires : Articles D 551-1 et suivants du Code de l’Education – Circulaire n°92-196 du 3 juillet 1992 (Participation d’intervenants extérieurs aux activités d’enseignement dans les écoles maternelles et élémentaires)

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Annexe 4 : Lettre de cadrage enseignement de la natation

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Annexe 5 : POSS piscines de la ville de Grenoble

PISCINE LE CLOS D’OR

INTERVENTION AVEC PLAN D’ORGANISATION DE LA SURVEILLANCE 1

PERSONNES PRESENTES : 1 SURVEILLANT +1 ETAPS PAR CLASSE +1 ENSEIGNANT PAR CLASSE

LE SURVEILLANT DONNENT L'ALERTE PAR 3 COUPS DE SIFFLET LONG

+ EFFECTUENT LA SORTIE DE L'EAU DE LA VICTIME

1 ETAPS EFFECTUENT LE BILAN ET LE DONNENT A UN AUTRE ETAPS

APPORTENT LE MATERIEL DE SECOURS AUPRES DE LA VICTIME

ASSURENT LES GESTES VITAUX JUSQU'A L'ARRIVEE DES SECOURS

AUTRE ETAPS EVACUE LE BASSIN

PREND LE BILAN DU SURVEILLANT

TRANSMET L'ALERTE AU CENTRE 15 OU 18

1 PROFESSEUR DES ECOLES PREND EN CHARGE LES GROUPES

SURVEILLE QUE PERSONNE NE RETOURNE DANS LE BASSIN

AGENT DE LA VILLE OUVRE LA GRILLE, ACCUEILLE ET GUIDE LES SECOURS

OU

AUTRE ENSEIGNANT

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PISCINE IRIS

INTERVENTION AVEC PLAN D’ORGANISATION DE LA SURVEILLANCE 1

PERSONNES PRESENTES : 1 SURVEILLANT +1 ETAPS PAR CLASSE +1 ENSEIGNANT PAR CLASSE

LE SURVEILLANT DONNENT L'ALERTE PAR 3 COUPS DE SIFFLET LONG

AQUATIQUE + EFFECTUENT LA SORTIE DE L'EAU DE LA VICTIME

1 ETAPS EFFECTUENT LE BILAN ET LE DONNENT A UN AUTRE ETAPS

APPORTENT LE MATERIEL DE SECOURS AUPRES DE LA VICTIME

ASSURENT LES GESTES VITAUX JUSQU'A L'ARRIVEE DES SECOURS

2 EME ETAPS EVACUE LE BASSIN

PREND LE BILAN DU SURVEILLANT

TRANSMET L'ALERTE AU CENTRE 15 OU 18

ACCUEILLE ET GUIDE LES SECOURS

1 PROFESSEUR PREND EN CHARGE LES GROUPES

DES ECOLES SURVEILLE QUE PERSONNE NE RETOURNE DANS LE BASSIN

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PISCINE VAUCANSON

Intervention avec Plan d’organisation de la surveillance N°3

- personnels présents : 2 surveillants + 1 ou 2 ETAPS par classe + 1 enseignant par classe

- les surveillants :

• donne(nt) l’alerte par 3 coups de sifflets longs

• effectue(nt) la sortie de l’eau de la victime

• effectue(nt) le bilan

• assure(nt) les premiers gestes jusqu’à l’arrivée des secours

- le(s) ETAPS :

• évacue(nt) les bassins

• préviennent le(s) agent(s) présent(s) sur les lieux à l'aide du bouton d'alerte

• transmette(nt) l’alerte au centre 15 ou 18

• apporte(nt) le matériel de secours

• accueille(nt) les secours

• assiste(nt) les surveillants

- le(s) enseignant(s) :

• surveille(nt) que personne ne retourne dans les bassins

- si présence d’un autre agent : assiste le personnel présent.

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PISCINE LES DAUPHINS

� EN PRESENCE D' 1 SURVEILLANT PAR ZONE OCCUPEE (SCOLAIRE) + 1 ETAPS ENSEIGNANT PAR

CLASSE + 1 AGENT D'ACCUEIL + 1 PROFESSEUR DES ECOLES PAR CLASSE

LE(S) SURVEILLANT(S) MNS + DONNE(NT) L'ALERTE PAR 3 COUPS DE SIFFLET LONGS

L'(ES) ETAPS ENSEIGNANT(S) EFFECTUE(NT) LA SORTIE DE L'EAU DE LA VICTIME

EVACUE(NT) LES BASSINS ET DECLENCHE(NT) L’ALARME

EFFECTUE(NT) LE BILAN ET LE TRANSMET(TENT) A UN AUTRE ETAPS ENSEIGNANT OU

SURVEILLANT

TRANSMET L'ALERTE AU CENTRE 15 OU 18

APPORTE(NT) LE MATERIEL DE SECOURS AUPRES DE LA VICTIME

ASSURE(NT) LES GESTES VITAUX JUSQU'A L'ARRIVEE DES SECOURS

L'AGENT D'ACCUEIL AU SIGNAL DE L’ALARME NOYADE :

STOPPE L'ENTREE ET INTERDIT L'ACCES AUX BASSINS

S'INFORME DU BILAN DU(ES) SURVEILLANT(S)

OUVRE LE PORTAIL METALLIQUE DE L’ENTREE DU PERSONNEL

ACCUEILLE ET GUIDE LES SECOURS

AUTRES ETAPS S'INFORME DU BILAN DU(ES) SURVEILLANT(S)

ENSEIGNANT EVACUE SON GROUPE HORS DE L'EAU ET ASSURE SON ENCADREMENT

L'UN D'EUX ASSISTE LE(S) SURVEILLANT(S) MNS DANS LA TRANSMISSION DE L'ALERTE

AU CENTRE 15 OU 18

SURVEILLE QUE PERSONNE NE RETOURNE DANS L’EAU

LE(S) PROFESSEUR(S) S'INFORME(NT) DU BILAN DU(ES) SURVEILLANT(S)

EVACUE(NT) SON GROUPE HORS DE L'EAU ET ASSURE(NT) SON ENCADREMENT

S'ASSURE(NT) QUE PERSONNE NE RETOURNE DANS L'EAU

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Annexe 6 : Dossier « Pour comprendre l’étape du corps flottant : » et aller plus loin DONNEE PHYSIQUE : Domaine de l’hydrostatique : tout corps immergé est soumis à la pesanteur et à la poussée d’Archimède. En fonction de la densité du fluide et de celle du corps immergé le corps s’enfonce ou monte en surface. Domaine de la déformabilité : tout changement de forme (corps en alignement, corps en boule …) entraîne une modification de la position du centre de gravité et du centre de Poussée et donc de l’orientation du grand axe.

La plupart des humains flottent naturellement, ce qui signifie qu’une partie de leur corps émerge, se

situe au dessus de la surface, lorsqu’ils ne font rien dans l’eau. Rester en surface ne demande aucun effort, aucun mouvement mais il est nécessaire pour durer, que le corps soit orienté : faire la planche illustre cette capacité. Cependant cette réalité physique n’est jamais admise à priori. La conscience que l’on peut en avoir doit passer par le vécu. Le passage d’un milieu physique sur lequel on se tient debout à un milieu liquide dans lequel on passe à travers ou s’enfonce pour flotter suppose une reconstruction de la perception que l’on doit avoir de son propre corps et de ce milieu nouveau. Cette différence de relation au substrat est liée à la nature de l’équilibre qui est différente sur terre et dans l’eau.

D’autre part, le corps humain est déformable. Le fait de fléchir ou d’étendre les membres par rapport au tronc, de les replier ou les porter dans le prolongement contribue à modifier chaque fois les positions relatives des Centre de Poussée et Centre de Gravité. Il en résulte que dans l’eau, le nageur ne choisit pas son orientation directement mais adopte la forme qui fait que les forces extérieures équilibrent son corps dans une direction déterminée. Tout l’enjeu consiste à explorer avec les élèves ces différentes formes du corps pour en identifier les effets.

Exemples : La flexion des cuisses sur le tronc diminue la flottabilité. L’extension de la colonne vertébrale dorsale en remplaçant le creux des reins par le creux du dos facilite la flottaison. L’extension de la tête avec oreilles dans l’eau en alignement dorsale en portant le bassin en surface et en creusant le dos est la position la plus favorable pour flotter. La bouche grande ouverte accentue le relâchement. L’immersion complète de la tête avec nuque dégagée en situation d’alignement ventrale permet une flottaison ventrale. DONNEE PHYSIOLOGIQUE : Domaine de la perception de soi : La nouvelle force perturbe les analyseurs kinesthésiques. (pour une même perception, on se situe dans un espace différent – pour une même situation dans l’espace, la perception est différente). Système d’équilibration automatique Passer d’une orientation subie à l’orientation recherchée. Explorer la diversité des solutions : positionner autrement par rapport au tronc : La tête Les membres Isolément ou conjointement. Augmenter volontairement son volume Par extension de la colonne dorsale. Apnée en ventilation : L’immersion interdit l’inspiration. La durée d’immersion reste tributaire des capacités individuelles. Il est indispensable que l’élève construise une nouvelle perception cohérente de son corps et de ses mouvements dans l’eau. Il effectue donc un travail de structuration de l’espace, espace de son propre corps et espace dans lequel il agit c'est-à-dire l’espace d’action. Il convient ainsi de faire coïncider systématiquement les informations sensorielles (vue, toucher) surtout tactiles et les informations sensitives (renseignent sur la position de nos différents segments dans l’espace et par rapport à notre corps dans son ensemble).

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DONNEE PHSYCHOLOGIQUE : Domaine de l’émotion /espace :

Vaincre les appréhensions liées : -à la verticale descendante, -à l’engloutissement, -au remplissage Classer les enfants en aquaphiles et aquaphobes revient à considérer que la peur est indépendante de

l’approche de l’activité et du vécu de l’apprenant. Cette vision superficielle entraîne dans la pédagogie traditionnelle la répartition systématique des enfants en groupe de niveaux réputés homogènes et le recours à des jeux dont le but est de distraire l’attention des élèves entrant dans l’initiation. Les expériences, les faits et les experts montrent combien cette attitude est illusoire et ne fait que différer la solution du problème.

L’espace d’action Contrairement à bien des idées reçues, la transparence de l’eau n’implique pas une connaissance de l’espace dans lequel on incite le débutant à évoluer , ni à une assimilation à un espace connu. L’espace est « perceptivement vide ». Pour qu’une action soit possible, il faut qu’une activité perceptive se soit exercée. Dans l’eau, la construction de la représentation de l’espace suppose l’immersion de la tête pour que la vue puisse jouer son rôle premier. Comme cela est inacceptable pour l’élève débutant, c’est le toucher qui va jouer ce rôle essentiel. La tête se trouvant hors de l’eau, et les membres supérieurs impliqués dans les ancrages successifs au bord du bassin, la perception des caractéristiques de l’espace à parcourir se fait avec toutes les parties du corps en contact avec le contenant de l’eau c'est-à-dire les murs du bassin. Pour que l’information soit utile et utilisable il convient alors de réaliser en déplacements variés la totalité de l’espace à parcourir ! L’activité se situe à la frontière de 2 espaces : un espace de vision au dessus de la surface de l’eau et un espace d’action sous la surface de l’eau. Dès que la représentation de cet espace sera suffisamment élaborée, le corps pourra dans son ensemble s’y engager. Ainsi, l’immersion complète devient alors possible et banale.

La grande profondeur est donc un espace d’emblée accessible au débutant. Seule la grande profondeur permet de rentrer de plein pied dans la natation, par des situations très riches, en évitant de s’enliser dans la baignade. S’immerger complètement Le corps flottant se construit à partir de l’immersion complète et cette situation fait naître une émotion nouvelle : la crainte du remplissage. Cette idée que l’eau va pénétrer le corps par tous les orifices déclenche des réactions de défense contre un danger imaginaire. (Crispation de la bouche, fermeture des lèvres et gonflement des joues, pincement du nez …). Parmi les moyens efficaces, il y a l’ouverture béante de la bouche, le visage dirigé vers le bas. Le constat que l’eau n’entre pas se révèle plus efficace que tous les discours. En prolongeant les distances parcourues en immersion complète, tout en préservant les ancrages successifs au bord du bassin, on développe la capacité d’apnée, fort utile pour construire une représentation juste de la troisième dimension. La profondeur L’espace d’action du nageur est un volume situé dans un espace fini, délimité en longueur, en largeur mais aussi en profondeur. Une juste représentation de cette profondeur passe nécessairement par une activité perceptive. La profondeur doit être vécue perçue agie et représentée pour évacuer les discours et les comportements du type « je sais nager là où j’ai pied » ou « je vais couler ». Aller toucher le fond d’abord avec les pieds, en orientation verticale +/- conservée, puis ensuite avec toutes les parties du corps constitue un passage obligé d’une représentation plus complète et cohérente de l’espace d’action du nageur.

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Il semble donc logique de choisir une profondeur un peu supérieure à la taille du débutant. C’est complètement immergé qu’il flotte mieux : la poussée d’Archimède s’exerce sur le volume immergé. C’est ensuite sous la surface qu’il peut créer et utiliser les masses d’appuis indispensables à son déplacement dans l’eau. DONNEE PEDAGOGIQUE : Structurer les contenus et la démarche : Prendre appui sur les émotions comme moteur de l’action. Partir de ce que l’élève sait déjà faire. Opposer les faits aux représentations pour changer ces dernières. Le groupe : Intégrer l’individu au groupe : se donner des règles et les respecter. Construire une sécurité active : prendre conscience des effets de ses actions. Cohérence : L’entrée dans l’activité se fait d’emblée par une locomotion. Stratégie de la grande profondeur et pédagogie de la goulotte Cette démarche repose sur la prise en compte des problèmes psychologiques évoqués et une conception qui s’appuie sur une analyse approfondie du fonctionnement du nageur et des mécanismes en jeu. Elle fait le choix de confronter dés le départ l’élève aux problèmes essentiels identifiés et ordonnés à partir de la psychologie du débutant. Aussi la grande profondeur devient unité de la natation. Commencer par la grande profondeur c’est placer d’emblée l’apprenant devant les impératifs d’une réorganisation fonctionnelle et en premier lieu de son équilibre. Cela exclut l’entrée en jeu de l’analyse des variations de pression des pieds au sol dans le processus d’équilibration à la verticale réalisée sur terre. C’est lui permettre de construire son « être aquatique ». Commencer en petite profondeur c’est différer inutilement l’occasion et le moment de construire l’adaptation à l’équilibre spécifique de l’activité dans l’eau. Utiliser la goulotte ou le rebord du bassin, permet de vivre cet évènement de la grande profondeur à la fois comme une épreuve et comme un exploit. Le poids de la partie immergée du débutant devient insignifiant par rapport aux forces dont il dispose. Intégrer l’enfant au groupe : C’est prendre appui sur de nouvelles émotions pour dynamiser son activité. A la fois il assimile son cas à celui des autres. Dans son groupe il ne peut pas ne pas faire, et il fait en comptant sur l’aide des autres et de l’enseignant ou du maître nageur. Travailler avec et pour les autres stimule et encourage les essais, favorise les progrès. L’apprenant, les adultes Le contrat didactique indique ce que l’éducateur se propose d’apporter et ce qu’il attend de l’apprenant. Il est souvent utile de préciser qu’il ne sera demandé à l’élève que ce qu’il est en mesure de réaliser.