Dossier Risques Naturels.6

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SEOLANE en Ubaye Site d’Etude, d’Observation, de Logement et d’Accueil autour de la Nature et de l’Environnement en Ubaye Projet de mise à la disposition de la communauté scientifique d’une partie des anciennes casernes et du terrain d'expérimentation naturel que constitue la vallée de l'Ubaye 1/54

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SEOLANE en UbayeSite d’Etude, d’Observation, de Logement et

d’Accueil autour de la Nature et de l’Environnement en Ubaye

Projet de mise à la disposition de la communauté scientifique d’une partie des anciennes casernes et du terrain d'expérimentation naturel

que constitue la vallée de l'Ubaye

version 4.0 Audrey Dunand version 5.0 Complément J.-P. Malet (EOST, Uni. Strasbourg) & O. Maquaire (Geophen, Uni. Caen)

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version 6.0 Audrey Dunand avec les compléments G.Guiter et J.-M.Peyron (RTM) ,l’ ouverture vers d’autres domaines d’études (Parc du Mercantour,etc.) et l’évolution du déploiement (rétroplanning,etc.)

Introduction au projet..........................................................................................................3I. La vallée de l’Ubaye, un espace exposé aux risques naturels......................................5II. Aléas et risques naturels observés..........................................................................11

Le risque lié à l’activité torrentielle.........................................................................12 Chute de blocs.....................................................................................................18

Le risque lié aux avalanches de neige....................................................................23 Le risque induit par les débâcles glaciaires et la dégradation du pergélisol...........25 Autres thèmes présentant un intérêt d’étude scientifique en Ubaye......................27

Inventaire ATBI+M par le Parc National du Mercantour.......................................27 Paléontologie.......................................................................................................27 Terres noires........................................................................................................27 Changement climatique en Ubaye.......................................................................27 Recherches archéologiques.................................................................................27 Accueil de manifestations scientifiques hors risques, comme à Aussois, par exemple « Les techniques ultrasonores en médecine »..............................................27 Proposer des stages de cohésion et/ou de motivation pour des étudiants en sciences...................................................................................................................... 27

III. Orientations potentielles de recherches et d’enseignement...................................28 Aspect recherche : thèmes de recherche étudiés, et orientations possibles..........28

Projets de recherche finalisés, et en cours en Ubaye..........................................28 Service d’Observation (SO) INSU en Terre Interne : OMIV – Observatoire Multidisciplinaire des Instabilités de Versants.............................................................29 Thèses de doctorat et recherches post-doctorale réalisées en Ubaye, et orientations................................................................................................................. 29

Aspect enseignement : formation par la recherche................................................32 Partenaires universitaires contactés pour l’organisation de stage de formation (Licence, Master) en Ubaye.........................................................................................32 Centres de recherches qui mènent actuellement des recherches en Ubaye.......33

Cours intensif post-grade sur les risques naturels..................................................34IV. Accueil et hébergement du pôle universitaire en Ubaye.........................................35

Nos facteurs clés de succès....................................................................................35 Présence de professionnels :.........................................................................35 Lien avec la population et la cité scolaire et mémoire individuelle et collective................................................................................................................... 35 Logique de dynamisation du tissu économique..........................................35 Soutien de la communauté scientifique...............................................................36

Déploiement du projet............................................................................................36 Logements.........................................................................................................36 Aménagement des salles de travail..............................................................36 Traitement et archivage des données / Centre de données géophysiques dédié à la recherche et à la pédagogie................................................................37 Transmission de la connaissance et intégration avec la cité scolaire....37 Une bibliothèque spécifique..........................................................................38

V. Mise en œuvre du projet.........................................................................................39 Emplacement..........................................................................................................39

Bâtiment F (1 600 m² de logements avec salles communes),..................39 Bâtiment H (1 000 m²).....................................................................................39

Le Budget................................................................................................................40 Le Budget d’investissement...........................................................................40 Le Budget de fonctionnement........................................................................40

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VI. Planning..................................................................................................................41VII. Références..............................................................................................................42

Introduction au projet

L’objectif est de mettre à la disposition de la communauté scientifique un terrain d'observation et d’expérimentation sur les risques naturels et de proposer un carrefour d’information et d’enseignement (école primaire, école secondaire, universitaire) sur ce thème. L’accueil comprenant l’hébergement et les structures de travail seraient proposés à la communauté scientifique. Cela pourrait se manifester par :

o l’accueil d’étudiants et de chercheurs (universités, EPST) sur des périodes de stages plus ou moins longues dans des locaux adaptés,

o la proposition de cours (pour les écoles primaires, secondaires de l’Ubaye), d’activités de vulgarisation scientifique et des séminaires,

o la création d’une centre données géophysiques pour la centralisation des observations réalisées en Ubaye (Service d’Observation INSU – OMIV, Université de Strasbourg, Université de Caen), leur archivage et leur transmission aux laboratoires concernés,

o l’organisation d’expositions temporaires, de conférences ou d’écoles thématiques,

o la mise en place d’une bibliothèque numérique sur les risques naturels en Ubaye.

L’Ubaye constitue en matière de risques naturels et d’analyse des écosystèmes montagnards (relations Nature-Sociétés) un observatoire particulièrement intéressant en termes de pédagogie et de recherches. La région accueille, de manière non formalisée, depuis longtemps des universitaires et des scientifiques, en particulier de l’Université de Strasbourg, et le Bassin de Barcelonnette a été un site d’étude dans le cadre de très nombreux projets de recherche depuis le début des années 1990, dans le cadre de financement européen et nationaux.

Concernant ce projet, plusieurs universités et EPST, nous ont fait part de leur intérêt, en particulier :

o l’Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre, et la Faculté de Géographie et d’Aménagement de l’Université de Strasbourg,

o la Faculté de Géographie de l’Université de Caen-Basse-Normandie,o l’Observatoire de Haute Provence (CEREGE à Aix en Provence, Géosciences Azur

à Nice),o le Pôle Grenoblois sur les Risques Naturelso la Faculté de Géosciences de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas).

Ce projet serait composé d’un centre d’accueil qui permettrait :o d’héberger des séminaires, des conférences, des cours et des expositions

temporaires, o d’assurer le logement de chercheurs/universitaires sur toute l’année,o de permettre aux chercheurs/universitaires de réaliser des observations sur le long

terme en Ubaye.

Le contrat de redynamisation nous apporte une opportunité d’utiliser au mieux un établissement pour offrir des possibilités intéressantes d’études et d’expérimentations

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aux chercheurs/universitaires. L’objectif serait dans un premier temps de développer cette offre pour nos partenaires « naturels » comme l’université de Strasbourg et les universités d’Aix en Provence et de Nice ; dans un deuxième temps de proposer l’offre sur le reste de la France et l’Italie et dans un troisième temps à l’étranger avec comme objectif que l’Ubaye puisse devenir un observatoire international de référence en termes de pédagogie et de recherche sur les risques naturels, et sur l’environnement.

Dans ce cadre, Michel Granet, Directeur de l’Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST) de l’Université de Strasbourg se dit « très fortement intéressé » par trois aspects :

o assurer un rôle de conseil et de soutien scientifique, pédagogique et technique quant à la création du pôle, compte tenu des investissements réalisés par des équipes de recherche de l’Université de Strasbourg dans la vallée de l’Ubaye depuis 1988, et de la responsabilité nationale de l’EOST dans le service d’observation labellisé sur les mouvements gravitaires en Ubaye (OMIV),

o organiser des stages de formation (niveau Licence et Master) des composantes de l’Université de Strasbourg, monter des projets de recherche en Ubaye (risque gravitaire, risque hydrologique, risque sismique) et coordonner la promotion du pôle auprès d’autres universités et laboratoires de recherches français ou européens,

o coordonner la mise en place d’un centre de données géophysiques dédié à l’étude des risques naturels en Ubaye.

Plusieurs équipes et plusieurs programmes de recherche sont déployés dans la vallée de l’Ubaye depuis 1988 et l’Université de Strasbourg considère la vallée de l’Ubaye comme un de ces terrains d’observation de prédilection. Les recherches et activités de formation menées par les équipes de l’Université de Strasbourg ont débuté avec M. Flageollet (actuellement professeur émérite, retraité) en 1988 puis continué par M. Maquaire (actuellement Professeur à l’Université de Caen) et M. Malet (chercheur CNRS à l’EOST).

Michel Boer, Directeur Observatoire de Haute Provence nous apporte également son soutien sur ce projet notamment sur les domaines d’écologie continentale, de risque sismique et de risques gravitaires. Il exprime sa volonté de :« (…) monter à partir de l’OHP et de l’IUT de Digne, en s’appuyant sur Aix-Marseille Universités et l’OSU Pythéas (Observatoire des Sciences de l’Univers) qui regroupe l’ensemble des forces des sciences de la Planète, de l’Univers et de l’Environnement (SPUE) de la zone PACA ouest, des enseignements de niveau master ou de licence (…) »

De nombreux autres universités ou EPST pourraient se joindre à ce projet, notamment le PGRN (Pôle Grenoblois pour les Risques Naturels).

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I. La vallée de l’Ubaye, un espace exposé aux risques naturels

Des facteurs de prédisposition et de déclenchement favorables aux risques naturelsLa vallée de l'Ubaye est située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et compte environ 7700 habitants. La commune principale de la vallée est la sous-préfecture de Barcelonnette. La vallée se situe à l'extrémité orientale des Alpes-de-Haute-Provence. Elle se situe entre les Hautes-Alpes au nord, les Alpes-Maritimes au sud et l'Italie à l'est. Historiquement, elle marque aussi la limite entre le Dauphiné et la Provence, en faisant partie de cette dernière. La vallée de l'Ubaye a une superficie totale de 93 962 hectares.

Localisation de la vallée de l’UbayeLa vallée de l'Ubaye est une vallée d'origine glaciaire; la rive droite de l'Ubaye est

ensoleillée et cultivée (adret), la rive gauche quant à elle est ombrée et forestière (ubac). La plage d’altitude s’étend de 771 m au point le plus bas de la commune du Lauzet-Ubaye, jusqu'à 2 655 m à la source de l'Ubaye. Son sommet culminant est l'Aiguille de Chambeyron avec 3 412 m d'altitude.

La vallée de l’Ubaye est située entre les massifs cristallins de l’Argentera et du Mercantour au Sud, le massif du Pelvoux au Nord-Ouest et le Queyras au Nord-Est. Les sommets sont façonnés dans des formations très résistantes (calcaire, flysch) dont certaines sont sur-creusées en cirques glaciaires (Flageollet et al., 1999). Ces formations se retrouvent jusqu'à des altitudes de 1900-2100 m et imposent des pentes supérieures à 45° (Fig. 3.2b). Au dessous, les versants intermédiaires, entaillés dans des marnes souvent recouvertes de formations morainiques glaciaires et de colluvions, possèdent des profils adoucis (pente moyenne de 20° sur l’ubac, de 25° sur l’adret). Les versants sont localement soumis à un ravinement intense responsable d’un paysage de badlands (Roubines). Ces secteurs ravinés, soumis à une intense érosion, sont plus ou moins développés. Les principaux se rencontrent sur des croupes en pentes très fortes et le long des torrents (Weber, 2001 ; Maquaire et al., 2003).

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Coupe géologique de la moyenne Ubaye (Evin, 1997).

Des torrents puissants ont entaillés des vallées profondes et étroites et ont développé des cônes de déjection imposants dans le fond de la vallée, large d’environ 1500 m (Ballandras et Nevière, 1991 ; Miramont, 1998 ; Remaitre et al., 2005). L’Ubaye s’étale largement dans son lit et dessine quelques méandres à hauteur de Jausiers et de Faucon-de-Barcelonnette. Son cours, relativement tranquille, y suit une pente moyenne faible de l’ordre de 0.8%, alors qu’elle est de 1.8% à l’amont entre La Condamine et le Pas de Grégoire, et 2% à l’aval entre Méolans-Revel et Le Lauzet.

La nature des formations et la dissymétrie des versants sont en relation étroite avec l’histoire tectonique de la vallée qui appartient à la zone structurale interne sub-briançonnaise (Légier, 1973). L’érosion différentielle à ouvert dans les nappes une ‘fenêtre’ tectonique qui laisse apparaître les terrains sédimentaires autochtones (marnes noires), profondément incisés. Sur le versant adret, les affleurements allochtones résistants sont très développés, à partir d’environ 1600 m d’altitude. Les crêtes sommitales appartiennent intégralement à la nappe du Parpaillon, la plus récente et la moins déformée, dont la formation majeure est le flysch à Helminthoïdes. Les hauts de versants (vers 2000 m d’altitude) appartiennent aux écailles basales de la nappe du Parpaillon et à la nappe de l’Autapie, avec divers faciès de flyschs. Sur le versant ubac, les affleurements allochtones sont très réduits et limités à des klippes ou des écailles calcaires de la nappe basale du Parpaillon, et des divers flyschs de la nappe de l’Autapie.

Sous ces terrains apparaît le substratum marneux des ‘Terres Noires’, succession d’assises argileuses et marneuses vigoureusement faillées et diaclasées, et marquées par de fortes et brusques variations de pendage (Légier, 1977 ; Evin, 1997). Les ‘Terres Noires’ atteignent 250 à 300 m d’épaisseur dans le bassin (Artru, 1972 ; Awongo, 1984).

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Morpho-structure du Bassin de Barcelonnette. (a) : Principaux traits morphologiques ; (b) : Coupe géologique ; (c) : Ensembles morphodynamiques et chronostratigraphiques postglacaires (Malet,

2003).

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Les formations morainiques observables à l’heure actuelle appartiennent au Würm ou au tardi- et post-glaciaire. La morphologie de la vallée bassin a été fortement remodelée par le glacier de l’Ubaye lors de la dernière glaciation au Pléniwurm (15000 à 20000 B.P). Le glacier, long de soixante-cinq kilomètres et épais d’environ 600 m (Fig. 3.2c) a creusé de nombreux ombilics, tel celui de Barcelonnette, comblés de nos jours par les alluvions (Jorda, 1980 ; Assier, 1993). Il était alimenté latéralement par des langues glaciaires (Abriès, Clapouse, Terres-Plaines, Brecs, Bachelard). Les formes glaciaires jalonnent l’ensemble de la vallée (terrasses glaciaires, glaciers rocheux, arc et cordons morainiques, roches moutonnées). Les dépôts glaciaires et périglaciaires sont très riches en matrice fine de teinte beige claire à gris foncé (Flageollet et al., 1996). Des blocs morainiques hétérométriques (de quelques décimètres cubes à quelques dizaines de mètres cubes) jonchent les fonds de vallons ou les versants, en particulier sur l’adret. Reposant sur le substrat marneux imperméable, ces formations sont souvent affectées par des mouvements superficiels à cause de leur capacité de rétention en eau élevée.

Les grands appareils torrentiels de l’Ubaye, se sont mis en place lors du retrait glaciaire (Chondroyannis, 1992). La torrentialité holocène a contribué au modelage des versants, à la juxtaposition des formations superficielles et à la construction d’imposants cônes de déjection (Riou-Bourdoux, Faucon). Les travaux de Jorda (1980, 1985, 1993) et de Miramont (1998) ont distingué deux périodes de torrentialité accrue : du Tardiglaciaire à la fin de la période atlantique (5000 B.P.), et au Subboréal. L’ensemble des formations superficielles torrentielles, les colluvions et les formations de pente sont souvent difficiles à différencier sur le terrain en raison de leurs faciès proches (Remaître et al., 2002).

Paysage caractéristique du versant adret du bassin de Barcelonnette (Juillet 2004).1 :L’Ubaye, 2 : Torrent de Faucon, 3 : Nappes de charriage (allochtones), 4 : Marnes noires

(autochtones).

Le Bassin de Barcelonnette connaît un climat méditerranéen sec et montagnard. Les traits méditerranéens y sont marqués par un fort ensoleillement (> 2700 h.an-1), une sécheresse estivale, d'assez fortes températures diurnes, et surtout une variabilité forte des précipitations inter-annuelles (730 ± 400 mm sur la période 1928-2002). Le régime climatique présente un pic de précipitations centré sur les saisons d’automme-hiver (épisodes pluvieux longs, liquide ou solide) alors que le printemps et l’été, plus secs, sont caractérisés par des orages violents et très localisés (intensités supérieures à 50 mm.h -1, Flageollet et al., 1999 ; Malet et al., 2003). Les précipitations exceptionnelles de 1957 sur le Queyras et l’Ubaye ont engendré une crue historique (Tricart, 1958 ; Lecarpentier, 1963), dont la période de retour centennale sert aujourd’hui d’aléa de référence pour la prévention des inondations dans le sud-est des Alpes.

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Les traits montagnards sont marqués par d’importantes précipitations nivales (le cumul des précipitations hivernales représentent en moyenne 35% des précipitations annuelles, Sommen, 1995) et de faibles températures hivernales (plus de 130 jours de gel par an). La température moyenne annuelle à 1140 m d’altitude (Barcelonnette) est de 9.6 C sur la période 1928-2002. De ces caractéristiques découlent des réchauffements diurnes importants, de fortes amplitudes thermiques journalières, un grand nombre d'alternances gel/dégel et une opposition très nette entre ubac et adret, accentuée par l'orientation générale Est-Ouest du relief (Malet et al., 2003).

Le climat est agressif pour les instabilités gravitaires (Maquaire et al., 2003) car il combine une phase de préparation du matériau (hiver froid et printemps humide) et une phase de déclenchement des instabilités (orages estivaux et longues pluies d’automne).

Evolution du couvert forestier du Riou-Bourdoux (modifiée de Delsigne et al., 2001).a : comparaison de l’extension forestière du Riou-Bourdoux entre 1881 et 2000 ; b : versant de

rive droite du Riou-Bourdoux en 1896 ; c :versant de rive droite du Riou-Bourdoux en 2000.

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La végétation, largement influencée par ce régime climatique, et profondément modifiée par l'homme depuis le 11è siècle, voit prioritairement le développement des conifères : aux sapins, pins noirs d'Autriche et pins cembros succèdent les mélèzes entre 1300 et 1800 m d’altitude, relayés au-delà de 2000 m (1900 m pour l'ubac) par les pelouses alpines. Le cortège floristique intègre les principales essences de l'étage subalpin inférieur et moyen. La vallée de l’Ubaye se caractérise également par une faune et une flore exceptionnellement riche et des paysages magnifiques.

Le bassin est fortement marqué par la présence et l’activité humaine, ① ancienne avec les déforestations pour permettre l’agriculture, la culture d’arbres fruitiers, le pâturage et l’élevage, en partie responsables de l’intense torrentialité et de l’érosion des sols ; ② puis des reboisements et des corrections de torrents engagés par le service de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) à partir de la deuxième moitié du 19e siècle (Chondroyannis, 1992) ; et ③ actuelle par le tourisme estival et hivernal avec l’implantations de plusieurs stations de skis (Sauze, Super-Sauze, Pra-Loup).

L’essor touristique a nécessité l’aménagement d’un réseau routier moderne qui assure aujourd’hui une circulation aisée le long de l’Ubaye. Les communications avec les vallées voisines restent par contre délicates, et nécessitent le franchissement de hauts cols longtemps enneigés. Au niveau économique, son revenu principal reste le tourisme.Cet emplacement particulier génère une forte exposition aux risques naturels qui au delà de la catastrophe naturelle représente « un musée des risques à ciel ouvert ».

L’objectif est de mettre à la disposition de la communauté scientifique un terrain d'expérimentation sur les risques naturels et de proposer un carrefour d’information et d’enseignement sur ce thème. Cela signifie, accueillir les chercheurs/universitaires sur des stages plus ou moins longs dans des locaux adaptés et mettre à leur disposition les informations et intervenants nécessaires. Une bibliothèque numérique et physique permettrait de rassembler toutes les recherches effectuées sur ces thèmes et de faire collaborer les différents acteurs. Des interventions dans les écoles primaires de l’Ubaye pourraient être envisagées.

L’Ubaye constitue en matière de risques un terrain naturel, elle accueille de manière non formalisée depuis longtemps des universitaires notamment de Strasbourg, cette année des demandes de stages, sur l’étude du glacier Chauvet, ont déjà été recensées. Concernant ce projet des scientifiques nous ont fait part de leur intérêt de principe pour ce projet, l’OHP (Observatoire de Haute Provence), l’EOST (Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre) et l’université de Strasbourg, le CEREGE (Centre Européen de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement) à Aix en Provence et à Géoazur à Nice.

Ce projet serait composé d’un centre d’accueil permettant d’héberger des séminaires, des conférences, des cours et le logement de chercheurs/universitaires sur toute l’année.Pour cela le contrat de redynamisation nous apporte une opportunité d’utiliser au mieux un établissement pour offrir des possibilités intéressantes d’études et d’expérimentations.

L’objectif serait dans un premier temps de développer cette offre pour nos partenaires « naturels » comme l’université de Strasbourg et les universités d’Aix en Provence et de Nice, dans un deuxième temps de proposer l’offre sur le reste de la France et l’Italie et dans un troisième temps à l’étranger dans l’objectif de devenir un centre international de recherche autour de la nature et de l’environnement.

Michel Boer, Directeur Observatoire de Haute Provence nous apporte son soutien sur ce projet notamment sur les domaines d’écologie continentale, de risques gravitaires et de risques sismiques.

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« (…) monter à partir de l’OHP et de l’IUT de Digne, en s’appuyant sur Aix-Marseille Universités et l’OSU Pythéas (Organisme sciences de l’Univers) qui regroupe l’ensemble des forces des sciences de la Planète, de l’Univers et de l’Environnement (SPUE) de la zone PACA ouest, des enseignements de niveau master ou de licence (…) »

Michel Granet, Directeur de l’EOST de Strasbourg se dit « très fortement intéressé par deux aspects :

- assurer un rôle de conseil ,- apporter un soutien scientifique, pédagogique et technique. »

De nombreux contacts potentiels pourraient se joindre à ce projet notamment le PGRN ( Pôle Grenoblois pour les Risques Naturels ».

II. Aléas et risques naturels observés

Les aléas recensés comme ‘aléas à enjeux humains’ par la Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, sur la base d’informations de la Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, de la Direction Départementale de l’Equipement, de l’Office National des Forêts et du service de Restauration des Terrains en Montagne sont par ordre croissant d’importance (DDE04, 2001) :

o l’activité torrentielle (Jomelli, 1999; Antoine et al., 1995 ; Remaître et al., 2005),

o les mouvements de terrains (Légier, 1973 ; Flageollet et al., 1999 ; Maquaire et al., 2003),

o les inondations (Tricart, 1958),

o la sismicité (zone de sismicité faible 1b, Ferhat et al., 1998 ; Calais et al., 2000),

o les avalanches de neige,

o les débâcles glaciaires et la fonte du pergélisol.

Certaines catastrophes associées à ces dangers naturels sont anciennes et liées à la décompression post-glaciaire, d’autres sont relativement peu fréquentes comme les vidanges glaciaires, d’autres de grande ampleur tels les inondations, les séismes et les mouvements e terrain qui ont porté de rudes coups à la vallée.

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Le risque lié à l’activité torrentielle

Les torrents les plus actifs en termes de production de laves torrentielles sont les torrents de : Riou Bourdoux (27 laves torrentielles), Sanières (18), Faucon (14), Abéous (7) et Bourget (6) (Amiot et Nexon, 1995 ; Remaître et al., 2005a). A eux cinq, ces torrents concentrent 72% des laves torrentielles recensées sur l’ensemble du bassin (Remaître, 2006).

Les caractéristiques morpho-climatiques et anthropiques, ont favorisé le développement d’un réseau torrentiel particulièrement dense et actif dans la vallée de l’Ubaye. L’analyse historique de l’activité torrentielle a montré que ces torrents connaissent une forte activité depuis près de deux siècles selon une succession de périodes de crise et de calme. Cette activité s’est essentiellement concentrée (91% des laves répertoriées) dans les torrents localisés en adret : le Riou-Bourdoux, les Sanières, le Faucon, le Bourget et l’Abéous. Dans ces torrents, un peu moins d’une centaine de laves torrentielles s’est déclenchée ; par contre, certaines laves ont provoqué d’importants débordements.

Fréquence cumulée des événements torrentiels dans le bassin de Barcelonnette (1850 – 2004).

L’étude des conditions climatiques associées à des événements de laves torrentielles montre ue lien étroit entre la survenance d’orages estivaux violents particulièrement localisés et le déclenchement des laves. Néanmoins, les conditions d’acquisition des données de pluie et l’impossibilité de définir un seuil de précipitations en termes de probabilité de déclenchement ne permettent pas de définir une relation précise entre le déclenchement et les conditions pluviométriques. La définition de cette relation est une piste de recherche a explorée dans les prochaines années, en mettant notamment en place un réseau de pluviomètres à proximité des crêtes pour mieux caractériser les conditions pluviométriques dans ces secteurs stratégiques.

A l’échelle de la vallée de l’Ubaye, les analyses morphologiques et morphométriques des bassins torrentiels a permis de mettre en évidence des facteurs de prédisposition communs aux torrents les plus actifs. Néanmoins, ces analyses ne permettent pas, à elles seules, de se prononcer sur la capacité des appareils torrentiels à produire des laves. En effet, deux torrents aux caractéristiques analogues peuvent présenter une activité

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différente. Pour affiner l’analyse, il est donc nécessaire de travailler à l’échelle du bassin versant (1/10 000ème). Ce travail doit être mené sur des torrents actifs où des événements de laves sont bien renseignés en termes de conditions de déclenchement, de propagation et de dépôt.

Les laves torrentielles sont responsables de très nombreux dégâts principalement entre le 15e et le 19e siècle (Amiot et Nexon, 1995), comme dans le Riou-Bourdoux ou le torrent du Bourget qui ont depuis lors été ‘domptés’ par les travaux de correction torrentielle (Chondroyannis, 1992). Plus récemment, les torrents de Faucon (1996, 2003 ; Remaître et al., 2002, 2005) et dans une moindre mesure du Riou-Bourdoux (1997, Malet et al., 2003) ont connu des épisodes de lave torrentielle plus ou moins important, malgré plus d’une centaine de barrages de correction., et des recherches approfondies ont été menés pour identifier les zones de déclenchement, de contribution, et de dépôt.

Exemple de dégâts et débordements sur le cône de déjection du torrent de Fauconlors de la lave torrentielle du 6 août 2003.

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Le risque lié aux mouvements de terrain

Pus de 150 évènements historiques relatifs aux mouvements de terrain ont été référencés depuis 1850 (Amiot et Nexon, 1995). Reprenant en partie les travaux de Légier (1973), Weber (2001) indique que les 2/3 des mouvements concernent les marnes noires recouvertes ou non par les formations quaternaires et que les mouvements sont plus fréquents sur l’ubac que sur l’adret.

Certains mouvements sont très actifs, d’autres sont latents. Maquaire et al. (2003) complètent en indiquant que les ruptures de versants marneux se localisent principalement dans le membre supérieur des ‘Terres Noires’ et à proximité de la discordance tectonique autochtone/allochtone, alors que les ravinements en badlands se localisent principalement dans le membre inférieur des ‘Terres Noires’.

Localisation des mouvements de terrain actifs et latents dans le bassin de Barcelonnette.

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Morphologie bosselée caractéristique d’un glissement latent sur le versant de La Frache, vue vers le Sud, juillet 2002.

Escarpement principal du glissement de Bois Noir. Vue vers le Sud, juillet 2002.

Les mouvements de terrain se déclenchent à toutes les périodes de l’année. Il existe néanmoins un contraste mensuel, avec très peu de mouvements répertoriés en Avril, Octobre, Novembre et Décembre, et un grand nombre répertorié en Mai, Août, et Septembre (Weber, 2001). Les écoulements gravitaires rapides sont principalement observés dans les mois d’été. Les mouvements de terrain actifs les plus spectaculaires sont le glissement de Pra-Bellon (glissement rotationnel emboîté au contact marnes-moraine, -Caris et van Asch, 1991) déclenché en 1970 dans le bassin versant du Riou-Bourdoux, et le glissement rotationnel de Bois Noir sur l’ubac au Sud-Est de Jausiers, déclenché en avril 1993.

Ces glissements, superficiels et relativement lents, ont occasionné des dégâts plus ou moins importants dans la vallée, entraînant la fermeture provisoire des voies de communication et de fortes perturbations du trafic routier (Flageollet et al., 1999). Pour situer l’impact de ces processus dans la vie quotidienne, la route de Larche allant vers l'Italie et celle de Saint-Paul sont souvent coupées du fait d'éboulements de grande ampleur ; de plus en raison du risque potentiel, le Ministère de l'Intérieur a interdit l'étape Digne/Cuneo via Larche lors du Tour de France 2008. Néanmoins, les enjeux sont modérés et limités à des conséquences directes aux biens et aux infrastructures de réseau et à des conséquences indirectes liées à l’interruption des activités de tourisme.

Des méthodes de cartographie automatique de l’aléa et du risque glissements de terrain ont été développées dans le cadre de programme de recherche de l’Université de Strasbourg, et des cartes d’aléa et de risque ont été créés pour certaines communes.

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Inventaire des glissements de terrain actifs (2a) et cartes simulées de la susceptibilité totale aux glissements de terrain obtenue par analyse spatiale bivariée (2b), des conséquences potentielles

totales directes et indirectes (2c) et de risque total (2d). Exemple du territoire communal d’Enchastrayes (Maquaire et al., 2005).

La particularité du Bassin de Barcelonnette est la présence de trois glissements-coulées actifs et de grande ampleur. Le plus grand, le glissement-coulée de La Valette, en rive droite de l'Ubaye, a un volume estimé à plus de 3.5 millions de m3 et se développe sur une longueur de 1900 m ; les glissements de Poche (Manné et Schwin, 1998 ; Guillon, 2001, Le Mignon et Cojean, 2002) ou de Super-Sauze, plus modestes (de 600,000 à 700,000 m3), s’étendent sur des distances de l'ordre de 800 à 1200 m. Tous les trois possèdent une morphologie caractéristique : des blocs et panneaux de marnes glissent de la couronne, de manière régressive, par des ruptures planes ou circulaires (Malet et. al., 2000a), s'accumulent en se disloquant dans une ou plusieurs ravines, et forment, après leur déstructuration progressive, une masse de débris hétérogène qui évolue au rythme des conditions hydro-climatiques. Dans certaines conditions, des écoulements gravitaires rapides boueux (coulées de boue, coulées de débris, laves torrentielles) peuvent se déclencher à partir de ces accumulations. Ils constituent un danger important pour les populations et les aménagements situés à l’aval.

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Morphologie et cinématique des trois glissements-coulées du Bassin de Barcelonnette. Glissement-coulée de Poche (haut, droite) ; Glissement-coulée de Super-Sauze (haut, milieu) ; Glissement-coulée de La Valette (haut, gauche) ; Profil en long et déplacements cumulées du secteur médian des trois coulées (période 1992-2002) (bas)..

Les glissements-coulées de Super-Sauze et La Valette sont des observatoires de recherche labellisés par l’Institut National des Sciences de l’Univers dans le cadre du Service d’Observation OMIV (http://eost.u-strasbg.fr/omiv), et dont la gestion est assurée par l’EOST. Le glissement-coulée de la Valette, le troisième en Europe en terme de volume, offre un cadre unique aux recherches scientifiques. Plusieurs thèses de doctorat ont été réalisées sur ces processus dans les 10 dernières années.

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Cadre opérationnel d’évaluation et de gestion du risque ‘mouvement de terrain’ illustré par une photographie du versant adret du Bassin de Barcelonnette, Alpes-de-Haute-Provence, France

(Malet, 2003).

Chute de blocs

Des études sur le facteurs risques « chute de blocs » ainsi que sur la protection peuvent intéressés les élus et les habitants de l’Ubaye.

Pour illustrer cela, voici un extrait des conditions de circulation du 1er Juilliet 2008 :

Conditions générales de circulation (Mardi 1er juillet 2008 à 23h00) Alpes de Hautes Provence (04).

A Saint Paul sur Ubaye (au lieu dit " La Lauzière"), à une vingtaine de kilomètres au nord de Barcelonnette, en raison d’un éboulement dû aux orages de grêle, la D900 est coupée dans les deux sens, sur 150 mètres. Il y a environ 3000 m3 de terre et de rocher sur la chaussée

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Le risque lié aux crues et inondations

Historiquement, la vallée de l’Ubaye a été affectée par de nombreuses crues catastrophiques, comme les crues exceptionnelles de 1856 et 1957 qui emportèrent de bonnes terres, inondèrent des villages et nécessitèrent de nombreux aménagements : digues le long de l’Ubaye, maçonnage des berges ; et travaux de réhabilitation de la confluence Ubaye-Abriès en 2007 – 2008 au Pont du Moulin. Au printemps 2008, Jausiers et Barcelonnette ont une nouvelle fois été affectée par des crues comme le montrent la photographie ci-dessous.

Rue de Jausiers en 1957 Le pont du plan en Mai 2008

Le bassin-versant de l’Ubaye, est caractérisé par un climat montagnard à influence méditerranéenne, par des gradients d’énergie élevés et des affleurements lithologiques (schistes lustrés, flyschs, marnes noires) associés à des héritages morpho-sédimentaires (moraines, terrasses fluvio-glaciaires ou glacio-lacustres) fragiles, favorisant ainsi une énorme fourniture sédimentaire qui va migrer plus ou moins rapidement et selon des processus variés depuis les parois rocheuses sommitales jusqu’aux fonds de vallée. Sa position de haut bassin le rend propice aux crues puissantes et brutales, en relation avec la concentration rapide des débits et une abondante production de débris. En cela, l’ensemble du bassin-versant de l’Ubaye peut être représentatif des phénomènes de crue qui affectent les Alpes françaises du Sud. Avec les aménagements humains et la recolonisation par la forêt, ces crues exercent un contrôle strict de la dynamique des bandes actives. Le bassin a été « marqué » à plusieurs reprises par le passage de dépressions (les « coups de Lombarde ») à l’origine de crues catastrophiques. Outre des études hydrauliques classique, des recherches pourraient être menées sur l’hydro-géomorphologie afin de spatialiser la variabilité des impacts des crues, notamment par le biais du couplage de l’hydraulique fluviale à une cartographie diachronique des formes fluviales dans le fond de vallée.

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La Provence samedi 31 mai 2008

Il est intéressant de savoir que de nombreux ingénieurs japonais sont venus explorer les ouvrages réalisés en Ubaye afin de les copier. Nous retrouvons sur le site Internet du SABO (RTM Japonais) (http://www.sabo-int.org/projects/france.html) des photos du torrent des Sanières :

Dans la vallée de l’Ubaye, les recherches sur ce thème sont plutôt anciennes et principalement liées à la crue de Juin 1957 en Ubaye. Deux thèses de doctorat viennent de démarrer à Vienne (en collaboration avec Strasbourg) sur :

- les crues et inondations et leurs impacts géomorphologiques sur le cours de l’Ubaye

- la cartographie multi-risque crues, inondations, laves torrentielles et glissements de terrain.

Dans ce cadre, les universitaires de Vienne vont venir en Mai en Ubaye.

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Une étude pourrait être lancée sur l’hydrologie de l’Ubaye, les charges sédimentaires et le remplissage du lac de Serre-Ponçon.

Le risque sismique

« Les Ubayens savent que leur vallée est régulièrement soumise à des tremblements de terre. (…) ; par exemple, la Haute Ubaye est la région de France la plus active en nombre de secousses enregistrées.» Le seisme de magnitude la plus importante s'est produit le 5 avril 1959 sans activité sismique prémonitoire, provoquant d'importants dégâts immobiliers à Saint-Paul-sur-Ubaye. D'une magnitude de 5,5, le séisme a été enregistré par la station sismologique de Canberra (Australie), à 17.000 km de distance.

Carte des effets sismiques (échelle MSK) du tremblement de terre du 5 avril 1959

Carte de localisation des séismes sur la période 2003 – 2004 centré sur la

Condamine-Chatelard.

Dans ce cadre, la vallée de l’Ubaye est un site particulièrement adapté pour analyser l’aléa sismique La dernière secousse tellurique, d’une magnitude de 4,2 sur l’échelle de Richter, est venue rappeler cette spécificité. Les enquêtes déclenchées auprès de la population locale montrent le besoin d’études et de connaissance de ces phénomènes naturels.

Plus récemment, depuis le début de l'année 2003, la vallée de l'Ubaye est affectée par une crise sismique exceptionnelle. En effet, le SisMalp (Observatoire de Grenoble), en collaboration avec ‘Université de Franche-Comté, a détecté de janvier 2003 à novembre 2004, plus de 15,000 séismes faisant de cet essaim l'un des plus prolifique jamais observé en France. Cette crise sismique, avec des sésimes en essain, dite crise de La Condamine – Châtelard. Cette crise a pu être suivie en détail grâce à la station sismologique permanente de Jausiers, située à quelques kilomètres de la zone épicentrale. On peut estimer que la moitié de ces séismes a une magnitude supérieure à zéro. L'autre moitié est constituée de séismes de magnitude légèrement négative (-0,2 à 0).

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Nombre de séismes par jours en ordonnée, et estimation de leur magnitude pour les années 2003-2004.

Sur ce graphique est représenté le nombre de séismes par jours en ordonnée et les années en abscisse, de même la magnitude est représentée en ordonnée sur la droite.

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Le risque lié aux avalanches de neige

Les avalanches de neige provoquent régulièrement la fermeture des routes d’accès aux cols de Larche et de Vars en isolant les villages de Larche, de Meyronnes ou de Saint-Paul. Le 7/12/2008, un skieur italien a également perdu la vie lors d’une avalanche au lieu dit Plate Longe sur la commune de Larche.

En termes d’enneigement, le cumul moyen des chutes de neige avoisine 2.50 m à 3.00 m vers 2000 m d’altitude, et probablement 4 m au-dessus de 2500 m en Ubaye. La hauteur de neige au sol atteint généralement son maximum entre mi-février et début mars, avec environ 1 m vers 2000 m d’altitude, et 1.50 m vers 2200 ou 2300 m. Sur les 20 dernières années, 3 ou 4 hivers ont été mal enneigés, avec des cumuls de chutes de neige inférieurs à 2 m et une hauteur de neige au sol restant en dessous du mètre vers 2000 m d’altitude. Mais il y a autant d’hivers bien enneigés, même si cela provient le plus souvent de chutes abondantes en fin d’hiver ou début de printemps.

L’Ubaye n’est pas homogène face aux perturbations météorologiques apportant des épisodes pluvio-neigeux significatifs :

o par flux de sud à sud-ouest, l’ouest de l’Ubaye, autour de Pra-Loup et Barcelonnette, est correctement servi en précipitations, mais sans excès. Il apparaît que l’enneigement de l’ouest de l’Ubaye tient plus à une accumulation régulière de la neige qu’à de très fortes chutes ponctuelles.

o par retour d’Est, on trouve au contraire des chutes de neige qui peuvent être abondantes dans le secteur de Larche. Toutefois, elles n’atteignent pas les records enregistrés dans le Queyras, et les épisodes perturbés amenant plus de 50 cm sont rares.

o par flux de secteur ouest à nord-ouest, les perturbations sont très peu actives sur l’Ubaye.

Les secteurs et couloirs d’avalanches répertoriés dans les études CPLA, et ayant crée des phénomènes d’avalanche remarquable en terme d’intensité et/ou de dégâts avérés ou potentiels sont :

o sur la commune de Jausiers, le vallon des Sagnes avec des avalanches qui descendent de la crête de Parassac, et qui ont déjà recouvert plusieurs des chalets qui se trouvent au bord du lac, le Vallon de Restefond et le Vallon des Terres Pleines ;

o sur la commune de Larche, la vallée de l’Ubayette avec un évènement marquant survenu le 20 février 1972, vers 7 h du matin, lorsque l'avalanche (en aérosol) du Combal a enseveli une partie du village de Larche, et pour laquelle des protections sous forme d'ouvrages de défense passive ont été réalisés (banquettes et ouvrages à vent implantés dans la zone de départ).

o sur la commune du Lauzet-Ubaye, l’avalanche la plus remarquable est l’avalanche du ravin de Gènes au dessus du hameau du Villard, qui aurait fonctionné ros fois entre 1919 et 1980.

Des études de sécurisation des routes d’accès ont été menées et ont abouti à l’installation projetée ou effective de dispositifs de protection permanente et temporaire. La majorité des stations de ski présentes sur le massif publient un bulletin de prévision locale du risque d’avalanche. Et, comme de nombreuses autres stations, elles pratiquent la défense temporaire (déclenchement préventif d’avalanches à l’explosif) si les conditions nivo-météorologiques le nécessitent.

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Extrait du Dauphiné Libéré du 17 décembre 2008

Larche a été balayé en 1972 par une importante avalanche et suite à cela une grosse série de protections mises en place par le CEMAGREF en collaboration avec le RTM ont vu le jour :

- Digues de protections- Ouvrages

L’acteur principal sur ce sujet est le CEMAGREF. Les principaux couloirs d’avalanche sont recensés par le CEMAGREF dans le cadre de leur mission de service public (CPLA). Aucune étude universitaire sur ce thème en Ubaye, car le risque est faible.

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L’étude des avalanches peut intéresser le CEMAGREF en recherche appliquée notamment sur les thèmes de combinaison de données historiques et de modèles numériques grâce à une approche statistique et pourquoi pas un site d’étude et de déclenchement d’avalanches en lien avec les services du RTM et les services de secours. Les Association du génie civil et biologique ainsi que les écoles d’ingénieurs en BTP peuvent être intéresser par l’étude des risques

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Le risque induit par les débâcles glaciaires et la dégradation du pergélisol

Dans le contexte actuel de changement climatique, le réchauffement observé pour les Alpes provoque le recul en altitude de la limite inférieure de formation du pergélisol, et, surtout, la fonte du permafrost existant entre 2000 et 2700 m. En Ubaye, le pergélisol est susceptible de se former à partir des colluvions et des débris éboulés, de la neige et des coulées d’avalanche et du gel des eaux d’infiltration, à des altitudes aujourd’hui toutes supérieures à 2700 m (Evin, 1987). Cette fonte est moins évidente que celle de la glace des glaciers, mais réelle, même si ralentie par la protection thermique de la couche supérieure. Elle pourrait s’accroître nettement dans les prochaines années, comme le montrent certains indices : accélération des mouvements de certains glaciers rocheux actifs ; libération brutale de volumes d’eau de fonte ; ruptures et glissements dans le pergélisol ou son substrat…

Conséquence de l’élévation de la température, la diminution de la cohésion des sols et la fonte de la glace du permafrost peuvent générer des glissements et des laves torrentielles cela a été observé depuis fin août 2006 dans le vallon du Bérard, derrière Sainte-Anne. Si ces phénomènes se produisent en zone de montagne aménagée (remontées mécaniques, pistes, bassins et réseaux d’eau pour la fabrication de neige artificielle…) ou habitée (stations, villages…) les risques générés deviennent importants.

Le pergélisol du vallon du Bérard : couche de glace pure intercalée entre deux couchesde béton de glace (photographie : Bonhème & RTM – Barcelonnette)

La fonte de glace au niveau du glacier rocheux de Chauvet, situé sous les Aiguilles du Chambeyron, est également à l’origine du remplissage inhabituel du lac de barrage glaciaire situé en contrebas à environ 2850 d’altitude, et qui s’est brutalement vidangé le 17 juillet 2008. Alimenté par le glacier, mais aussi par la fonte des neiges et le ruissellement des pluies, les eaux du lac s'écoulent par une sorte de siphon. L'eau, via la vallon de Chauvet, se jette ensuite dans l'Ubaye à Saint-Antoine, un hameau de Saint-Paul-sur-Ubaye.Depuis 1930, c’est la 6è vidange brutale du lac de barrage recensée depuis 1930. La dernière vidaneg datait du 27 juillet 1997 et avait entraîné l'obstruction du lit de l'Ubaye. Cet embâcle, suivi d'une débâcle, avait emporté une portion de la route de Maurin et

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provoqué une hausse du niveau de l'Ubaye de près de 75 cm au niveau du camping de Saint-Paul et l'évacuation des campeurs. Des recherches ont été menées sur le glacier Chauvet, dans le cadre du projet européen de recherche sur les risques glaciaires (Glaciorisk, Cemagref), et de nouvelles études vont être lancées à l’été 2009 par les Universités de Strasbourg, Avignon et Delft. D’autres glaciers rocheux de ce type existent en Hauet Ubaye, et pourraient être étudiées dans le cadre d’études scientifiques.

Le lac de Chauvet après la 1ère crue du 17 juillet 2008

(photographie : RTM Barcelonnette)

La crue du 17 juillet 2008 dans le torrent de Chauvet, à sa confluence avec l’Ubaye (photographie : RTM Barcelonnette)

Le barrage morainique du lac chauvet, et le syphon de vidange (photographie : RTM

Barcelonnette

Les glaciers rocheux en Ubaye en 2008.

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Autres thèmes présentant un intérêt d’étude scientifique en Ubaye

Inventaire ATBI+M par le Parc National du Mercantour 

Marie-France Leccia, Chef de projet ATBI Mercantour / Alpi Marittime a manifesté son intérêt pur un hébergement et un accueil de scientifiques travaillant sur l’inventaire global des espèces. Le projet ATBI+M (All Taxa Biodiversity Inventory + Monitoring et en français Inventaire Tous Taxons Tous Terrains + Suivi) a pour but grâce à l’effort soutenu de nombreux chercheurs taxonomistes de réaliser un inventaire exhaustif de toutes les espèces d’un territoire donné, en un laps de temps relativement court (par rapport au rythme « courant » de découverte des espèces), ainsi qu’un suivi temporel de ces différentes espèces.Il est aujourd’hui le premier ATBI+M au niveau européen et deuxième au niveau mondial.Le parc du Mercantour cherche pour ce projet un lieu de travail et de rencontres pour leurs chercheurs et un lieu d’accueil d'équipes scientifiques, le projet SEOLANE répondrait parfaitement

PaléontologieDe nombreux bois flottants et tourbières sont présentes en Ubaye et des demandes d’études ont été faites à ce sujet notamment l’étude des tourbières en tant que puits de carbone (IMEP).Une tourbière est une zone humide caractérisée par l'accumulation progressive de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d'origine végétale. C'est un écosystème particulier et fragile dont les caractéristiques en font un puits de carbone, car il y a plus de synthèse de matière organique que de dégradation. »L’IMEP (Institut Méditerranéen d'Ecologie et de Paléoécologie) de Marseille peut être intéressé par le carottage de tourbières.

Terres noiresDe nombreuses terres noires sont présentes sur la vallée de l’Ubaye et des études notamment sur la vitesse de l’érosion des Terres Noires et sur l ‘encaissement des réseaux hydrographiques pourraient être aborder et intéresser les élus.

Changement climatique en Ubaye

Recherches archéologiques Des archéologues viennent souvent étudier les zones du plan de Parouart sur la commune de St Paul sur Ubaye et sur le site des Sagnes sur la commune de Jausiers. Les recherches débutent dans ce domaine et pourraient alimenter le musée de Jausiers spécialisé en archéologie.Ces étudiants/chercheurs pourraient bénéficier d’un logement et de lieux de travail grâce au projet SEOLANE.

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Accueil de manifestations scientifiques hors risques, comme à Aussois, par exemple « Les techniques ultrasonores en médecine »

Proposer des stages de cohésion et/ou de motivation pour des étudiants en sciences

III. Orientations potentielles de recherches et d’enseignement

Aspect recherche : thèmes de recherche étudiés, et orientations possibles

Projets de recherche finalisés, et en cours en UbayeDepuis le début des années 1990, l’Ubaye a été un site de recherche reconnu dans le cadre de nombreux projet de recherche, à financement national et européen, en particulier sur le thème de l’aléa et du risque hydro-géomorphologique. Ces projets de recherche sont indiqués ci-dessous :

* Projets de recherche finalisés Financement Europe

- EPOCH (1991-1994): The temporal occurrence and forecasting of landslide in the European Community (Coordinateur: Strasbourg)- TESLEC (1995-1997): The temporal stability and activity of landslides in Europe with respect to climatic changes (Coordinateur: Bonn)- NEWTECH (1997-1998): New Technologies for landslide hazard assessment and management in Europe (Coordinateur: Barcelone)- ALARM (2001-2004): Assessment and Management of Landslide Risks (Coordinateur: Padova) - SLIDEFLOW (2005-2006): Transition from slow-moving landslides into fast-moving debris-flows (Coordinateur: Utrecht)

Financement National- MOTE (2000-2002): Modélisation, Transformation et Ecoulement des Coulées Boueuses dans les Marnes (Coordinateur: Strasbourg)- ECLAT (2002-2004): Ecoulement, Initiation et Contribution des Laves Torrentielles dans les Bassins Marneux (Coordinateur: Strasbourg)- SAMOA (2003-2005) : Surveillance et Auscultation de Mouvements Gravitaires Alpins (Coordinateur : Lyon & Strasbourg)- GACH2C (2005-2007): Glissements Alpins à Contrôle Hydrologique et Changement Climatique (Coordinateur: Strasbourg & Caen) - ECOU-PREF: (2006-2008): Ecoulements Préférentiels dans les versants marneux fracturés (Coordinateur: Caen & Strasbourg)

* Projets de recherche en cours Financement Europe

- MOUNTAIN-RISKS (2007-2010): Mountain-Risks: from prediction to management and governance (Coordinateur: Caen & Strasbourg)

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A noter: Le projet Mountain-Risks est un réseau de formation par la recherche, composé de 15 universités ou centre de recherche en Europe. Dans le cadre de ce projet, 4 thèses de doctorat et 2 contrats post-doctoraux ont comme site d’étude le Bassin de Barcelonnette. C’est dans ce cadre que l’Université de Vienne vient effectuer un premier séjour en Ubaye en mai 2009.- SAFELAND (2009-2011): Management of Landslide Risks in Europe (Coordinateur: Oslo)

Financement National- TRIGGERLAND (2006-2009) : Triggering Mechanisms of Landslides (Coordinateur: Grenoble & Strasbourg) - SISCA (2009-2011) : Système Intégré de Surveillance de Crises et d’Accélération de glissements de terrain (Coordinateur: Caen & Strasbourg)

Service d’Observation (SO) INSU en Terre Interne : OMIV – Observatoire Multidisciplinaire des Instabilités de Versants

Un SO dédié aux aléas gravitaires a été créé en 2007, et a pour objectif de pérenniser les données d’observation sur plusieurs grands glissements de terrain en France, de mettre en place une méthodologie de suivi, et de mettre les données à disposition de la communauté scientifique. Les glissements de Super-Sauze et de La Valette sont deux des grands glissements étudiés dans le cadre de l’Observatoire. Dans ce cadre, l’EOST - Strasbourg, partenaire de OMIV, est responsable de la coordination des activités de recherche en Ubaye, et a développé un site internet de présentation des recherches menées en Ubaye (http://eost.u-strasbg.fr/omiv)Des GPS permanents, un capteur sismologique, des piézomètres, des capteurs de teneurs en eau, des stations météorologiques, et des appareils photographiques sont gérés et maintenus par l’EOST depuis 1997 sur plusieurs instabilités gravitaires dans la vallée.

Thèses de doctorat et recherches post-doctorale réalisées en Ubaye, et orientations

Dans le cadre des projets de recherche mentionnés ci-dessus, plusieurs thèses de doctorat et des recherches post-doctorales ont été menées dans la vallée de l’Ubaye.

* Recherches finalisées (encadrement par Mrs. Flageollet, van Asch, Maquaire, Malet) :

Les mémoires sont en accès libre sur le site internet OMIV (http://eost.u-strasbg.fr/omiv), Onglet Publications Barcelonnette / Super-Sauze / La Valette

* Recherche en cours (encadrement par Mrs. Malet, Maquaire, Bogaard, van Asch, van Westen, Glade, Joswig, Greiving, Marc) :

- Dominika Pradzynska (Delft, doctorat): Ecoulements d’eau préférentiels dans les glissements de terrain – Application à Super-Sauze.

- Melanie Kappes (Vienne, doctorat) : Cartographie automatique multi-risque (glissement de terrain, chute de blocs, laves torrentielles, inondations).

- Byron Quan Luna (Utrecht & Enschede, doctorat) : Modélisation de laves torrentielles.

- Julien Travelletti (Strasbourg, doctorat) : Modélisation hydro-mécanique des glissements de La Valette et Super-Sauze.

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- Marjory Angignard (Dortmund, doctorat) : Gouvernance des risques en montagne.

- Azadeh Ramesh (Vienne, doctorat) : Les crues et inondations et leurs impacts géomorphologiques sur le cours de l’Ubaye.

- Khamarul Azahari Razak (Utrecht & Enschede, doctorat) : Utilisation de données laser aéroportées pour la caractérisation de glissements de terrain.

- Jérôme Lopez (Grenoble, Cemagref, doctorat) : Apport de la dendrochronologie au suivi de glissements de terrain.

- Marco Walter (Stuttgart, doctorat) : Ecoute nano-sismique du glissement-coulée de Super-Sauze.

- Uwe Niethammer (Stuttgart, doctorat) : Imagerie optique THR pour le suivi de glissements de terrain.

- Monique Moine (Strasbourg, doctorat) : Cartographie de l’aléa et du risque glissement de terrain, en relation avec les changements climatiques.

- Anke Spickermann (post-doctorat, Utrecht & Strasbourg) : Fluidification de glissements de terrain

- Taha-Hocine Debieche (post-doctorat, Avignon) : Analyse et modélisation hydrochimique de glissements de terrain

- Simone Frigerio (post-doctorat, Enschede & Vienne) : Développement d’une interface web interactive pour la gestion des risques naturels

* Recherche à venir avec financement acquis (encadrement par Mrs. Malet, Bogaard, Schmittbuhl, Toussaint et Mme. Doubre) – Recrutement d’un doctorant et d’un post-doctorant au courant 2009.

- Doctorat (Strasbourg, recrutement en 2009) : Mécanismes de glissements de terrain argileux – Etude expérimentale du déclenchement par sollicitation sismique et hydrologique

- Doctorat (Strasbourg & Delft, recrutement en 2009) : Dynamique des glaciers rocheux et du pergélisol en Ubaye

- Post-doctorat (Strasbourg, recrutement en 2009) : Interférométrie radar et PS pour le suivi de déformations gravitaires lentes.

Ces projets de recherche amènent les jeunes chercheurs à de nombreux séjours en Ubaye, avec la nécessité d’une présence quasi-continuelle sur le terrain, et d’un hébergement adapté à leur besoin.

Plusieurs orientations de recherche sont envisagées en Ubaye dans les années à venir par les universités et laboratoires de recherche contactés :

- Néo-tectonisme et déformation gravitaire en Moyenne et Haute-Ubaye (OHP, CEREGE)

L’étude morphostructurale des failles de Haute Ubaye, et des déformations gravitaires de type DSGD n’a pas encore été réalisée. Les compétences en sismotectonique et en étude des grands mouvements gravitaires sont présentes sur l’Académie d’Aix-Marseille au laboratoire du CEREGE qui a d’ailleurs été doté de l’instrument national dédié aux datations par nucléides cosmogéniques : ASTER. Sous réserve de financement de projet, des chercheurs de ce laboratoire, en collaboration avec d’autres organismes peuvent s’investir dans de telles recherches. Cette recherche permettrait d’acquérir une meilleure connaissance géologique de la vallée avec des retombées en enseignement.

- Risque sismique et signification de la crise de l’Ubaye de 2003-2004

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On n’a toujours pas clairement défini les failles à l’origine des secousses en U§baye. Le séisme de 1959 a été attribué à la faille du Ruburen longée par le vallon de l’Oronaye près de Larche. Mais aucune preuve n’a été apportée à cette interprétation et l’épicentre était plus proche de la Grande Serenne que de Larche. D’autres failles probablement actives sont présentes dans le secteur comme la faille de la Durance qui se prolonge au sud dans le massif du Parpaillon, ou la faille de Bersezio en prolongement du col de Larche. La microsismicité montre en fait que toute la haute Ubaye de Maurin à Jausiers est le siège de déformations sismiques et les failles actives restent donc à être clairement identifiées.  Du fait du manque de recherches morphostructurales on ne connaît pas réellement l’étendue du risque sismique de cette zone.

- Reconstitution paléo-environnementale des paysages de l’Ubaye (IMEP, UBP)Des études paléontologiques, paléoenvironnementales, géomorphologiques pourraient être menées pour caractériser les modalités et temps de mise en place des principales formations superficielles en Ubaye.

- Etude des tourbières en tant que puits de carbone (IMEP)Une tourbière est une zone humide caractérisée par l'accumulation progressive de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d'origine végétale. C'est un écosystème particulier et fragile dont les caractéristiques en font un puits de carbone, car il y a plus de synthèse de matière organique que de dégradation. »L’IMEP (Institut Méditerranéen d'Ecologie et de Paléoécologie) de Marseille peut être intéressé par le carottage de tourbières.

- Changement climatique en Ubaye

- Vitesse de l’érosion des Terres Noires et encaissement des réseaux hydrographiques

- Transfert sédimentaire en Ubaye, et impact sur la sédimentation du lac de Serre-Ponçon

A noter   : A Draix près de Digne, une Maison de l’érosion a été créée, par le Cemagref (ETNA – Grenoble), dans le cadre des suivi des « Bassins versants expérimentaux de Draix pour l’étude de l’érosion et des crues chargées en montagne, avec application aux marnes noires ». Un technicien du CEMAGREF est présent sur site à demeure et s’occupe des installations (capteurs, etc). Une structure de recherche de type GIS (Groupement d’Intérêt Scientifique) est en place pour officialiser les coopérations entre les laboratoires de recherche. A sa création et durant env. 2 ans, le Cemagref avait installé cet observatoire dans le Riou-Bourdoux ; cependant le torrent montrait une activité trop intense pour envisager un suivi à long terme, et le site a donc été installé à Draix en 1984. Nous pourrions envisager créer une structure avec ce statut afin d’officialiser les partenariats.

Sujet possible de thèse :

« Comparaison entre un torrent corrigé (quasi tous dans la vallée de l’Ubaye) et un torrent non corrigé , l’Abéous qui n’est devenu propriété de l’Etat en 1990 et qui n’est corrigé qu’actuellement par des barrages, et un reboisement massif de 400 000 plans. Un système de détection de coulée de boue qui pourrait déclencher une caméra.

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Différents types de recherches sont possiblesLes premières orientations de recherches développées avec l’OHP, le CEREGE et Géoazur (Nice) porteraient sur les aléas sismiques et gravitaires et permettrait d’accueillir des étudiants pour des stages en Géophysique, Géomorphologie et portant sur les Risques.

Orientations possibles de recherches en géomorphologie sur l’aléa sismique et gravitaire en Haute Ubaye

Afin d’illustrer l’aspect recherche, Michel Boer de l’OHP a réalisé une étude dont voici des extraits :

« (…), on n’a toujours pas clairement défini les failles à l’origine de ces secousses. Le séisme de 1959 a été attribué à la faille du Ruburen longée par le vallon de l’Oronaye près de Larche. Mais aucune preuve n’a été apportée à cette interprétation et l’épicentre était plus proche de la Grande Serenne que de Larche. D’autres failles probablement actives sont présentes dans le secteur comme la faille de la Durance qui se prolonge au sud dans le massif du Parpaillon, ou la faille de Bersezio en prolongement du col de Larche. La microsismicité montre en fait que toute la haute Ubaye de Maurin à Jausiers est le siège de déformations sismiques et les failles actives restent donc à être clairement identifiées. »

« Du fait du manque de recherches morphostructurales on ne connaît pas réellement l’étendue du risque sismique de cette zone. Nous savons depuis peu que de fortes secousses sismiques peuvent provoquer des mouvements gravitaires de grande ampleur appelés sackungs. Ce sont des mouvements de versant et de crêtes qui se différencient des autres mouvements gravitaires par leur taille et leur faible vitesse sur une longue période de temps. Or, un sackung a été identifié par l’un de nous immédiatement au nord-est de Saint-Paul sur Ubaye. Les failles de crêtes qui lui sont liées sont à l’origine d’une morphologie étonnante : le lac de crête de l’Etoile, dominant le vallon de Serenne. Les mouvements gravitaires de ce secteur sont aussi à l’origine du fameux gouffre de la Mortice. Il faudrait déterminer, en le cartographiant et le datant, s’il s’agit d’un mouvement purement gravitaire ou résultant de secousses sismiques. »

« L’étude morphostructurale des failles de Haute Ubaye et de ce sackung n’a pas encore été réalisée. Les compétences en sismotectonique et étude des grands mouvements gravitaires sont présentes sur l’Académie d’Aix-Marseille au laboratoire du CEREGE qui a d’ailleurs été doté de l’instrument national dédié aux datations par nucléides cosmogéniques : ASTER. Sous réserve de financement de projet, des chercheurs de ce laboratoire, en collaboration avec d’autres organismes peuvent s’investir dans de telles recherches. Cette recherche permettrait d’acquérir une meilleure connaissance géologique de la vallée avec des retombées en enseignement. »

Aspect enseignement : formation par la recherche En terme d’enseignement universitaire, la vallée de l’Ubaye présente des atouts pédagogiques importants pour des cursus en géomorphologie, géologie, géophysique, hydrologie, risques naturels, paléo-environnements, écologie, etc.De nombreux stages de formation (niveau Licence, Master) et des cours intensifs post-grade ont été organisés en Ubaye depuis les années 1990 (Université de Strasbourg,

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Univesité de Caen-Basse-Normandie, Université de Lyon, Université de Clermont-Ferrand, etc).

Partenaires universitaires contactés pour l’organisation de stage de formation (Licence, Master) en Ubaye

- France : Université de Strasbourg, Université de Caen-Basse-Normandie, Université Claude Bernard Lyon, Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (entre autres…) L’Université de Strasbourg (Faculté de Géographie et d’Aménagement) organisera un séjour d’une semaine à partir de l’automne 2009 dans le cadre d’une formation de Master ‘Observation de la Terre et Géomatique’ et d’un module ‘Instrumentation de terrain’. Au sein de l’EOST, Mr Malet a pris contact avec les responsables du stage de cartographie géologique (actuellement organisé tous les ans à Digne-les-Bains) pour leur proposer d’organiser leur stage en Ubaye à partir de 2010.L’Université de Caen organise un stage de Licence chaque année en mai ; Mr Maquaire pourrait l’organiser en Ubaye si une structure d’accueil adaptée est disponible. L’Université Claude Bernard de Lyon (Sciences de la Terre) organisait 3-4 jours de stage (logement J. Chaix) sur le glissement de La Valette jusqu’en 2006 (Mr Malet prendra contact pour leur présenter le pôle).Depuis 2007, l’Université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand) fait une sortie en Ubaye sur les paléo-environnements, sortie qui pourrait se pérenniser si une structure d’accueil adaptée est disponible (Mr Malet prendra contact pour leur présenter le pôle).L’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (Sciences de la Terre) pourrait organiser un stage de mesures hydrologiques en Ubaye si une structure d’accueil adaptée est disponible (Mr Malet prendra contact pour leur présenter le pôle). L’INRA d’Avignon a également travaillé sur une bactérie du melon, bactérie qui aurait des conditions de développement optimale au niveau de Larche. L’Université Aix en Provence / IUT Digne : En terme d’enseignement, Michel Boer fait la demande d’accueillir des stages encadrés en Géophysique, en Géomorphologie et sur les Risques depuis la Licence jusqu’au Master 1 et 2 de Géosciences.

- Pays-Bas : Utrecht University (UU), Delft University of Technology (TUD) & UNESCO-IHE, Institute for Water Education (Delft)Il existe une forte collaboration avec les Pays-Bas, notamment avec l’Utrecht University (qui organisait des stages au niveau Licence et Master dans la vallée de l’Ubaye de 1988 à 1995, et maintenant organise les stages dans la vallée du Buech). Mr Malet a pris contact avec les responsables de Utrecht University pour leur proposer d’organiser leur stage en Ubaye à partir de 2010.UNESCO-IHE organise un stage d’une semaine à Digne-les-Bains depuis environ 5 ans. Mr Malet a pris contact avec les responsables de UNESCO-IHE pour leur proposer d’organiser leur stage en Ubaye à partir de 2010.

- Autriche : University of ViennaL’Université de Vienne organise un séjour de 10 jours en mai 2009 pour une trentaine d’étudiants (niveau Licence et Master), stage qui pourrait se pérenniser si une structure d’accueil adaptée est disponible.

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- Italie : Università degli Studi di Milano-Bicocca, Universita degli Studi di Modena et Reggio Emilia, CNR-IRPI Padova et Politecnico de Turin Mrs. Malet et Maquaire ont de nombreux contacts en Italie du Nord, de même que l’Université de Grenoble, et vont prendre contact avec plusieurs universités pour leur présenter le pôle.

Centres de recherches qui mènent actuellement des recherches en Ubaye

- BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) – Orléans :En collaboration avec l’EOST – Strasbourg, le BRGM mène des recherches sur les glissements de La Valette et Super-Sauze (investigations géophysiques), et débute en 2009 un recherche sur la caractérisation de la cinématique de glissements lents par interférométrie radar.

- Université J. Fourier – Grenoble (LGIT) :En collaboration avec l’EOST – Strasbourg, le LGIT a travaillé sur le glissement de Super-Sauze.Le LGIT travaille également sur la crise sismique de la Condamine en collaboration avec l’Université de Franche Comté (Besançon).

- CEMAGREF (Division ETNA) - Grenoble :En collaboration avec l’EOST – Strasbourg, le CEMAGREF a travaillé sur la modélisation des laves torrentielles en Ubaye, et travaille actuellement sur l’apport de la dendrochronologie à la caractérisation des périodes d’activité de glissement de terrain (site d’étude, Bois Noir dans le vallon de la Frache). Le Cemagref a également travaillé sur les avalanches de neige à La Foux d’Allos et Allos dans le cadre de leur activité de service public.

- ITC (International Institute for Geo-Information Science and Earth Observation) - Enschede :En collaboration avec l’EOST – Strasbourg, ITC travaille actuellement (dans le cadre de deux thèses de doctorat) sur la modélisation de laves torrentielles (site d’étude, torrent de Faucon) et sur l’utilisation de données laser aéroportées pour la caractérisation de glissements de terrain (sites d’étude, Bois Noir et Poche), et dans le cadre d’un contrat post-doctoral sur la mise ne place d’une interface Web pour la cartographie des risques naturels (site d’étude, Bassin de Barcelonnette).

- Université de Stuttgart, Institut de Géophysique - Stuttgart :En collaboration avec l’EOST, l’Université de Stuttgart travaille actuellement (dans le cadre de deux thèses de doctorat) sur l’application de l’écoute nano-sismique et sur le développement d’une plateforme aéroportée par drone (quadrocoptère) au suivi de glissement de terrain (site d’étude : glissement de Super-Sauze).

- PGRN (Pole Grenoblois Risques Naturels) :Mr Malet et Maquaire sont en contact avec J.-M. Vengeon (directeur du PGRN) dans le cadre du projet européen Mountain Risks. Le PGRN coordonne la mise en place d’une opération pluriannuelle intitulée ‘sites pilotes de gestion intégrée des risques naturels dans les Alpes’, programmée à l’échelle du massif alpin dans le cadre de la Convention Interrégionale du Massif des Alpes (CIMA), et pour lequel l’Ubaye serait sélectionné.

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Cours intensif post-grade sur les risques naturels- Ecole thématique et cours intensif Mountain-Risks en juin 2009 à Barcelonnette

….etc

IV. Accueil et hébergement du pôle universitaire en Ubaye

Nos facteurs clés de succès

Présence de professionnels :La vallée de l’Ubaye est extrêmement bien dotée en ce qui concerne les « experts » de la montagne, nous pensons notamment aux acteurs suivants :

Le R.T.M (Restauration Terrains de Montagne) qui possèdent un réseau d’expert qui pourraient intervenir et procurer des archives, des photos, des études et des outils afin d’aider les étudiants et chercheurs à travailler. Cette collaboration est importante (Mrs Guiter et Peyron, techniciens au RTM à Barcelonnette) et M. Deymier (responsable secteur Blanche & Ubaye au RTM Digne) sont prêts à s’investir en terme d’échanges d’information. L’université de Strasbourg et le RTM ont co-financés des études par exemple : le levé laser scan aéroporté en 2007, le forage à La Valette en 2008 et l’expertise sur le glacier Chauvet prévue en juillet 2009.

Le P.G.H.M (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne) qui de part leur expérience terrain notamment des risques d’avalanches pourrait proposer des interventions et des mises en situation réelles.

Le Parc National du Mercantour qui de part leur connaissance du terrain et de ses spécificités pourraient aider les chercheurs/universitaires à appréhender au mieux l’espace naturel. De plus, le projet d’inventaire de biodiversité ABTI pourrait renforcer ce partenariat.

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Lien avec la population et la cité scolaire et mémoire individuelle et collective

Des activités pédagogiques au niveau universitaire, et également primaire et secondaire seront organisées pour les écoles/collèges/lycées de la vallée autour des observations en météorologie, hydrologie, sismologie et autres en Ubaye. En outre il y a dans la vallée des référents prêts à transmettre aux stagiaires leur connaissance. De nombreuses personnes ont assisté à ces "catastrophes naturelles" et possèdent de nombreux documents. Ces témoignages anciens et récents pourraient permettre d’étudier « Comment vit-on avec ces risques naturels ? » et éclaircir sur les facteurs déclencheurs de tels risques naturels.Michelle Evin, géologue et professeur en retraite, docteur et chercheur et habitante de la vallée de l’Ubaye en est une belle illustration.

Logique de dynamisation du tissu économique

Outre l’accueil de chercheurs et universitaires, ce projet s’insère totalement dans une logique de dynamisation globale de la vallée de l’Ubaye au niveau économique. Créer un vrai pôle d’accueil intéressant autant pour les expériences d’étude terrains que pour les aspects économiques et entrepreneuriaux liés. Notre projet s’associerait à la création d’un pôle de compétitivité sur le thème des risques.

Soutien de la communauté scientifiqueLes universités de Strasbourg, de Caen, d’Aix-Marseille ont largement contribué à ce dossier et nous soutiennent dans ce projet.

Déploiement du projet

Logements L'hébergement des scientifiques se fera sur le quartier Craplet dans un premier temps en utilisant un bâtiment comportant une trentaine de chambres et le mess situé à proximité pour les réunions. Dans un second temps l’hébergement se fera dans le centre de conférences avec hôtellerie que nous voulons aménager par reconversion de deux des 4 grandes casernes.

Cela permettrait de réaliser 30 à 40 logements pour des étudiants, des chercheurs et/ou des stagiaires.

Aménagement des salles de travail L’aménagement principal consistera à réaliser un équipement informatique avec une connexion ADSL haut débit. Les aménagement dédiés au travail des universitaires et scientifiques consisteraient en la mise à disposition d’équipements informatique adaptés, de la création d’une petite salle de conférence avec équipement audiovisuel, de la mise en place d’un centre de données géophysiques (pour la gestion locale des flux de données des instruments d’observation installés sur divers sites en Ubaye, et l’archivage local), éventuellement une salle de stockage et de pré-analyse / traitement de données, de connections internet ADSL, d’un équipement WiFi dans le bâtiment. Les

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universités pourraient contribuer à la mise en place de l’infrastructure d’un point de vue scientifique, technique et participer financièrement à l’achat de certains équipements.

A titre indicatif, une estimation des dépenses d’installation informatique est proposée :

Si nous prenons l’hypothèse de 30 postes (Unité centrale, clavier et Ecran 19 pouves) comportant une licence Microsoft windows cela revient à environ 500€ par postes soit 15000€. Il est à noter queen fonction des appels d'offres, les prix peuvent être à la baisse. À titre d’exemple, l'ONF a une configuration à 350€ sur des ordinateurs de marque DELL.

Ensuite un serveur NAS servant de lieu de stockage adapté à des besoins scientifiques avec un Espace de stockage de 2TO en RAID 5, cela reviendrait environ à 2500€.

Afin de permettre aux chercheurs de travailler de la meilleure manière possible, un serveur cartographie (SIG/télédétection ...) serait mis à disposition d’un coût d’environ 5000€ avec une licence Microsoft Windows serveur et un Metaframe qui permet des connexions simultanées. De plus un certain nombre de logiciels doivent être mis à notre disposition dont ArcGis version arcview, cela représente une ensemble de logiciels SIG d’accès à des données topographiques. Cela reviendrait à 4000€ la licence en version licence réseau. Le produit d’IGN Scan 25 aurait aussi son intérêt, il faudrait voir si la préfecture peut nous le mettre à disposition gratuitement dans le cadre de recherches.

Un contrat de maintenance sera nécessaire pour la maintenance des systèmes et des logiciels (mises à jour des licences serveurs et SIG). Un devis a été demandé.

Traitement et archivage des données / Centre de données géophysiques dédié à la recherche et à la pédagogie

Une bibliothèque numérique et physique axée sur les risques climatiques regroupant des documents de référence et s’alimentant au fur et à mesure avec les documents réalisés sur site sera mise à disposition via Internet. L’objectif serait de créer un centre de données pour la centralisation des observations réalisées en Ubaye.

L’ Hébergement d'un site Internet avec espace extranet (voir les offres sur internet). Il faut utiliser un logiciel de CMS. Un devis a été demandé.

Service d’Observation (SO) INSU en Terre Interne : OMIV - Observatoire Multidisciplinaire des Instabilités de VersantsUn SO dédié aux aléas gravitaires a été créé en 2007, et a pour objectif de pérenniser les données d’observation sur plusieurs grands glissements de terrain en France, de mettre en place une méthodologie de suivi, et de mettre les données à disposition de la communauté scientifique. Les glissements de Super-Sauze et de La Valette sont deux des grands glissements étudiés dans le cadre de l’Observatoire. Dans ce cadre, l’EOST - Strasbourg, partenaire de OMIV, est responsable de la coordination des activités de recherche en Ubaye, et a développé un site internet de présentation des recherche menées en Ubaye (http://eost.u-strasbg.fr/omiv)Des GPS permanents, un capteur sismologique, des piézomètres, des capteurs de teneurs en eau, des stations météorologiques, et des appareils photographiques sont gérés et maintenus par l’EOST depuis 1997.

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Les objectifs seraient de créer un centre de données géophysiques pour la centralisation des observations réalisées en Ubaye (Service d’Observation INSU – OMIV), leur archivage et leur envoi par ADSL aux laboratoires universitaires concernés.

A titre indicatif, des études sur ce thème sont en cours notamment par Simone Frigerio (post-doctorat, Enschede & Vienne) qui travaille sur le « Développement d’une interface web interactive pour la gestion des risques naturels ».

Transmission de la connaissance et intégration avec la cité scolaire

La structure Service d’Observation cité ci-dessus permettrait d’organiser des activités pédagogiques au niveau universitaire, et également primaire et secondaire pour les écoles/collèges/lycées de la vallée) autour des observations en météorologie, hydrologie, sismologie en Ubaye.

Une expérience sismo des école par exemple pourrait être lancée. Cette expérience se traduit comme suit : « Des élèves de 13 à 18 ans sont chargés d'installer, dans leur établissement, un capteursismique. Les signaux dus à l'activité sismique alimentent une base de données en ligne,véritable centre de ressources sismiques, et point de départ d'activités éducatives etscientifiques utilisant les nouvelles technologies de l'information et de la communication. »Mais cela peut être appliqué à des capteurs météorologiques ou des capteurs d’ eau dans le sol qui seraient analysés par les écoliers.

Ce projet s’insèrerait dans une logique de développement de la cité scolaire notamment au niveau scientifique  par  de possibles :

- interventions dans les écoles de la vallée de l’Ubaye permettant de transmettre les informations recueillies sur le terrain,

- séminaires et actions de vulgarisation scientifique pour les habitants de la vallée qu’ils soient permanents ou vacanciers,

- cours intensifs internationaux de type « Gestion du risque en Montagne » par Strasbourg, Caen, Grenoble en mai/juin 2010 dans le cadre du projet européen Mountain Risks, et des activités de formation FORMOSE du Conseil de l’Europe,

- Des expositions temporaires et/ou des écoles thématiques CNRS sur les risques naturels peuvent être envisagées de type :

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Une bibliothèque spécifique Une bibliothèque numérique et physique axée sur les risques naturels et regroupant des documents de référence et s’alimentant au fur et à mesure avec les documents réalisés sur site serait mise à disposition.

V. Mise en œuvre du projet

Emplacement

On trouve ci-dessous un plan du quartier Craplet

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Pour les besoins du projet les bâtiments suivants seraient utilisés dans le but d’accueillir les scientifiques :

Bâtiment F (1 600 m² de logements avec salles communes),

Bâtiment H (1 000 m²).

L’estimation provisoire d’une rénovation légère sur les bâtiments F et H est estimée à 500000€. Pour augmenter le moment venu le nombre de logements et de salles de réunion, il y aura lieu de prévoir la rénovation de l’infirmerie donc le coût sera sensiblement plus élevé.

Le Budget

Le Budget d’investissement Débit Crédit

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Rénovations (à confirmer le 30 Mars par l’architecte)

500 000 € Subventions Région

Matériels et outils de mesure

Recueil des besoins auprès des scientifiques en cours

Subventions Conseil Général

30 postes, serveur d’archivage et accès aux logiciels SIG

25000 € Subventions d’Etat

Site Internet de présentation et Extranet de collaboration

Devis en cours

Maintenance des serveurs et des systèmes

Devis en cours

Le Budget de fonctionnementDébit Crédit

1 intendant (salaire annuel charges comprises)

40000 € Subventions de fonctionnement

50000 €

1 cuisinier (salaire annuel charges comprises)

30000€ Participation des stagiaires

50000€

Nettoyage/prestations d’entretien

10000€

Charges (électricité, chauffage, eau, etc.)

20000€

Outre la dynamique engendrée par un tel projet, cela permettrait de créer environ 3 emplois à l’année et de proposer des salles de conférences pour les habitants de la vallée de l’Ubaye.

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VI. Planning

Le début des travaux aurait lieu en Juillet, l’installation des équipements en Septembre et l’ouverture du pôle en Octobre.

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VII. Références

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