Dossier pédagogique Carmen · Maxime Béduneau a commencé l’apprentissage de la guitare...
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Dossier pédagogique
Carmen
11 octobre 2019
Contacts
Service Culturel | Mairie de Challans
02 51 49 18 99
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SOMMAIRE
I. Pourquoi venir au spectacle ? .......................................................................................................................................... 4
II. Préparer la venue au spectacle ....................................................................................................................................... 4
III. Le temps du spectacle ................................................................................................................................................... 9
IV. Après le spectacle ........................................................................................................................................................ 20
V. Annexes ........................................................................................................................................................................ 26
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Préambule
Par l’intermédiaire du service culturel, la ville de Challans accueille chaque année près de 4 000
élèves sur les spectacles vivants, les rencontres d’artistes ou encore les visites du théâtre.
En effet, la volonté municipale est d’accompagner les plus jeunes dans leur démarche de
spectateur en favorisant les rencontres et les expériences sensibles. L’important est de permettre
à tous de recevoir les spectacles dans les meilleures conditions possibles afin de connaître le
plaisir d’être spectateur, tout en se familiarisant avec l’univers du spectacle vivant.
L’objectif de ce dossier est de proposer aux enseignants différentes pistes pédagogiques. Sous la
forme d’une boîte à outils, ce document vise à faciliter le travail d’accompagnement des élèves aux
spectacles de la saison culturelle. Il appartient à chaque enseignant d’adapter ces propositions à
l’âge et aux connaissances de ses élèves.
Le dossier se décline en quatre parties :
1. Pourquoi venir au spectacle ?
2. Préparer la venue au spectacle
3. Pendant le spectacle
4. L’après-spectacle
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I. POURQUOI VENIR AU SPECTACLE ?
Donner à chacun le goût du spectacle vivant
Partager ensemble une découverte, une émotion
Favoriser l’expérience sensible
Éveiller la curiosité
Développer l’esprit critique
Entretenir l’imagination
II. PRÉPARER LA VENUE AU SPECTACLE
Avant d’aller voir un spectacle, l’idéal est de susciter la curiosité des enfants, leur donner envie !
La préparation de la sortie au spectacle n’est donc pas à négliger. S’il ne faut surtout pas tout dire
sur le spectacle qui va être vu, il est souvent motivant et productif d’aiguiser l’appétit des jeunes
spectateurs et de créer ainsi un horizon d’attente. Parler de la sortie au spectacle, c’est aussi
rassurer les plus jeunes sur ce qui va se passer (changement de lieu, pénombre de la salle de
spectacle, images, sons…) et ainsi les mettre dans des bonnes conditions pour apprécier la
représentation.
Le spectateur tient une place importante dans le déroulement du spectacle. En effet, sans
spectateur il n’y a pas de spectacle ! Par définition, le spectacle dit « vivant » se déroule sous nos
yeux et il fait sens dans l’interactivité et l’énergie partagée entre les artistes et les spectateurs. Si
les réactions spontanées ne sont pas à bannir à tout prix, elles doivent néanmoins s’inscrire dans
le respect des artistes et des autres spectateurs. On peut expliquer aux élèves que d’une part ils
ne sont pas seuls dans la salle et que d’autre part, s’ils entendent et voient les artistes, ces mêmes
artistes les entendent et les voient aussi. Il est donc nécessaire de faire comprendre aux enfants,
sans toutefois être trop rigide, pourquoi on ne se comporte pas au théâtre comme dans n’importe
quel lieu. Chaque lieu possède des règles pour préserver le plaisir et le bien vivre-ensemble et il
convient donc à chacun d’adopter une attitude adaptée.
Afin de préparer la venue au spectacle, 3 types d’outils vous sont proposés :
« En tête d’affiche » pour travailler sur la curiosité avant le spectacle
La recette de l’apprenti-spectateur et des exemples d’abécédaires pour réfléchir au
comportement du spectateur
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1. « En tête d’affiche »
Ȧ partir de l’affiche du spectacle, les visuels et les informations qu’elle contient, l’enseignant peut
organiser un moment d’échange pour susciter la curiosité et l’envie d’aller voir le spectacle.
L’étude de l’image favorise l’expression orale des élèves. Ils sont invités à formuler leurs idées,
leurs émotions, leur point de vue, tout en faisant travailler leur imaginaire. L’analyse de l’affiche
peut permettre de formuler les premières hypothèses sur le contenu du spectacle (situation des
personnages, lieux, genre…) Elle est également l’occasion pour l’enfant d’apprendre à recueillir
des informations et d’acquérir un vocabulaire approprié aux domaines et techniques artistiques qui
lui seront utiles dans son futur parcours de spectateur. Comprendre à quoi sert une affiche et
quelles sont les informations qu’on y trouve est un bon moyen de se familiariser avec le monde
culturel.
Les pistes pédagogiques :
S’imprégner de l’univers du spectacle
Découvrir les professions liées au spectacle vivant
Identifier les acteurs culturels
Aborder l’aspect marchand du spectacle vivant (les logos des partenaires et financeurs)
Pour aller plus loin :
Après avoir échangé autour du spectacle, il est possible d’envisager la réalisation d’une affiche par
les élèves. Cette action leur permet de hiérarchiser les informations dont ils disposent sur une
affiche, de développer leur sens artistique et de prendre connaissance des contraintes qu’il faut
respecter pour la réaliser.
L’affiche créée avant le spectacle revient à un travail d’imagination et d’appropriation du spectacle.
Lorsque celle-ci est réalisée après le spectacle, c’est au contraire l’occasion pour l’élève
d’exprimer plastiquement son ressenti du spectacle. C’est aussi apprendre à définir les éléments
importants qui doivent apparaître sur une affiche.
Cet exercice peut aussi être imaginé en deux temps : une proposition d’affiche avant le spectacle
et une proposition après le spectacle afin de comparer les perceptions. Pour cela, prendre une
feuille A3, la plier en deux. Sur la partie supérieure, l’élève dessine ce qu’il s’attend à voir (à partir
du résumé du spectacle, des discussions en classe pour préparer la sortie au théâtre). Sur la
partie inférieure, l’élève dessine ce qu’il a vu, ce qui l’a le plus marqué et qui lui semble
représentatif du spectacle. On ouvre la feuille et on compare les deux. L’élève apprend à justifier
ses choix.
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2. La recette de l’apprenti-spectateur et abécédaire du spectateur
Ingrédients pour savourer un bon spectacle :
Une bonne dose de curiosité Une pincée d’envie Un soupçon d’attention Saupoudrer le tout d’imagination
Préparation
Se mettre en appétit en regardant les affiches
Penser à aller aux toilettes pour parcourir ce voyage sans halte
Débrancher tous les appareils électroniques pour brancher les « organiques »
Goûter cet instant où le silence s’installe et où la lumière s’éteint pour passer dans
l’univers du spectacle
Dégustation
Laisser reposer sa langue et son ventre pour mieux dévorer le spectacle avec les yeux et
les oreilles
Goûter aux différentes saveurs d’images, de sons, d’univers, de personnages…
Digestion
Partager ses émotions, ses sensations, en respectant les goûts et les couleurs de chacun
Recette de l’apprenti-spectateur
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Abécédaire du spectateur
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Le droit de ne pas lire. Le droit de sauter des pages. Le droit de ne pas finir un livre. Le droit de lire n’importe quoi. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible). Le droit de lire n’importe où. Le droit de grappiller. Le droit de lire à haute voix. Le droit de nous taire. » Daniel Pennac,
Comme un roman
Pour aller plus loin :
Ȧ partir des ces différentes formes d’écriture autour des règles de spectateurs, il est possible de
proposer aux élèves de rédiger à leur tour une recette, un abécédaire ou encore d’imaginer les
droits et les devoirs du spectateur. Cette démarche permettra de les responsabiliser et de les aider
à comprendre l’importance d’adopter un comportement adapté au lieu.
Les dix droits du spectateur
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Né en 2015 du désir de faire découvrir au grand public le répertoire méconnu de la guitare
classique l’ensemble vendéen « La Palmera » propose cette fois de redécouvrir le célèbre opéra
de Georges Bizet : Carmen.
Opéra-comique créé en 1875, cette œuvre, fleur du romantisme, demeure encore aujourd’hui la
plus jouée au monde.
Histoire tragique d’amour et de jalousie, le trio de guitares accompagné par une danseuse, nous
fait revivre les émotions de cette pièce incontournable, aux sons emblématiques de l’Espagne.
III. LE TEMPS DU SPECTACLE
1. Présentation du spectacle
Carmen
Concert-découverte
D’après l’opéra de Georges Bizet
Avec le trio « La palmera » et la danseuse Géraldine Gahon.
Théâtre Le Marais
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L’équipe artistique Maxime BÉDUNEAU Maxime Béduneau a commencé l’apprentissage de la guitare classique à l’école de musique de
Trélazé (49).
En 2004 il intègre le Conservatoire de Nantes où il obtient un diplôme d'études musicales (DEM)
en guitare et musique de chambre en 2006 puis un prix de perfectionnement l’année suivante.
Après plusieurs masters class en France et en Espagne, il part s’installer en Allemagne (Essen) où
il prépare un master « d’interprétation guitare classique ».
En 2012, ayant obtenu un poste de professeur à Challans, il décide de rentrer en France.
En 2015 Maxime Béduneau rejoint le trio « La Palmera ».
En 2018, il obtient le concours d’assistant d’enseignement artistique.
Basile GAHON Basile Gahon commence la guitare à l’école de musique municipale de Fontenay-le-Comte.
Il poursuit sa formation au conservatoire de La Rochelle puis au conservatoire de Nantes où il
obtient un premier prix de guitare classique et de musique de chambre.
Il intègre ensuite un perfectionnement à l’école normale supérieure de musique de Paris.
Il participe à des stages et masters class et rejoint le Centre de Formation des Enseignants de la
Danse et de la Musique (CEFEDEM) de Poitiers où il obtient le DE (diplôme d’état) ainsi qu’un
Diplôme universitaire de pédagogie (DU).
Il s’intéresse également au Jazz et aux musiques improvisées et joue dans diverses formations
(Bexa, Carré VIB, …). Il accompagne également le conteur Jérôme Aubineau depuis 2006 sur
plusieurs spectacles.
Il joue partout en France mais aussi en Suisse, en Belgique, en Serbie…
Il est professeur de guitare au conservatoire de musique Marin Marais des Sables d’Olonne.
Matthieu VILM
Matthieu Vilm débute l’apprentissage de la guitare à l’école de musique de Saint-Jean-de-Monts
dans la classe d’Ivan Roméo.
Ȧ l’âge de 19 ans, il intègre la classe de guitare de l’Ecole Nationale de Musique de Saint-
Germain-en-Laye où il obtient en 2003 une médaille d’or en guitare et en musique de chambre
puis le diplôme de perfectionnement en 2004. La même année, il obtient le concours d’assistant
d’enseignement artistique et intègre le conservatoire à rayonnement intercommunal « Vibrato »
situé à Saint-Jean-de-Monts.
Parallèlement, il poursuit sa formation de concertiste à l’Ecole Normale de Paris.
De 2004 à 2007, il se produit en tant que soliste. En 2016, au sein du trio « La Palmera » avec
Maxime Béduneau et Basile Gahon, il donne une série de concerts en Vendée autour d’un
programme de musique d’Espagne et d’Amérique du sud.
Géraldine GAHON Géraldine Gahon commence la danse modern’jazz à l’âge de 10 ans puis quelques années plus
tard la danse classique. Adolescente, elle participe aux concours de la Fédération française de
danse et intègre de nombreux stages qui lui permettent de goûter à différentes écritures
chorégraphiques et lui donnent l’envie d’enseigner à son tour. En 2003, après s’être perfectionnée
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à plusieurs techniques de danse, elle obtient le diplôme d’état en danse contemporaine aux
Rencontres Internationales de Danse Contemporaine (RIDC) à Paris et enseigne depuis auprès
d’enfants, adolescents et adultes en milieu associatifs à Fontenay-le-Comte. Elle intervient
également en milieu scolaire depuis onze ans.
Parallèlement à son travail d’enseignante, elle mène des projets artistiques avec la compagnie «
Les Séraphins », des duos danse/guitare avec Basile Gahon et dispense des formations à l’école
de cirque d’Alexandre Del Perugia à Pontempeyrat (43).
En 2016, elle suit le cursus d’analyse fonctionnel du corps dans le mouvement dansé (AFCMD) au
Pôle Aliénor d’Aquitaine à Poitiers. Elle obtient sa certification en 2018.
Note d’intention
Le spectacle est construit autour de deux suites orchestrales tirées de l’opéra Carmen de Georges
Bizet et compilées à titre posthume par son ami Ernest Giraud.
L’idée du trio « La Palmera » de le transcrire pour guitares classiques (aussi appelées guitares
espagnoles) permet de mettre en lumière les sonorités typiques de l’Espagne avec ses airs
inoubliables comme « les Toréadors » ainsi que « L’amour est enfant de bohême » qui
s’accordent à merveille à la guitare. Ainsi, quelques airs célèbres de cet opéra ont été choisis et
arrangés pour ce trio de guitares.
EQUIPE ARTISTIQUE
Sur scène Trio La Palmera (Maxime Béduneau, Basile Gahon, Matthieu Vilm) : guitare Géraldine Gahon : danse
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2. Le contexte artistique et culturel
L’univers du spectacle
1. L’Opéra-comique Carmen
Carmen est un opéra-comique en quatre actes composé par Georges Bizet (1838-1875) sur un
livret de Henry Meilhac et Ludovic Halévy, d’après la nouvelle éponyme de Prosper Mérimée.
Cet ultime opéra de Bizet a été créé le 3 mars 1875 à l’Opéra-Comique à Paris. Considérée
comme un renouveau dans l’opéra français, cette œuvre marque un retour au lyrisme, dans la
lignée des opéras de Rameau, de Gluck ou encore de Berlioz. Carmen est, encore aujourd’hui,
l’un des opéras les plus joués dans le monde.
L’histoire
Carmen, jeune bohémienne enjôleuse, est une femme libre au tempérament rebelle. Elle
déclenche une bagarre dans la manufacture de tabac où elle travaille. Le brigadier Don José,
chargé de la mener en prison, tombe sous le charme et la laisse s’échapper. Pour l’amour de
Carmen, il va tout abandonner : sa fiancée Micaëla et son métier pour rejoindre les contrebandiers.
Mais il est dévoré par la jalousie, et Carmen va se lasser de lui et se laisser séduire par le célèbre
torero Escamillo…
Carmen c’est avant tout de l’émotion, de l’amour, des trahisons, un crime passionnel, des hors-la-
loi… le tout à Séville, dans les années 1820. Tout commence sur une place de la ville, entre la
caserne de police et une usine de cigares. Don José est brigadier à la caserne tandis que Carmen,
la gitane qui charme tous les hommes (et fait enrager les femmes), y travaille comme ouvrière.
Railleuse, elle y provoque une bagarre et finit par marquer avec son couteau une croix sur le front
de son adversaire. Carmen doit être emprisonnée. Mais le brigadier Don José (pourtant déjà fiancé
à une jeune fille blonde et naïve du nom de Micaëla) est ensorcelé par la belle brune et la laisse
s’enfuir.
À l’acte II on se retrouve dans la taverne de Lillas Pastia, repère de la pègre, où Carmen chante et
danse pour séduire le torero Escamillo. Survient Don José, fou de jalousie pour la gitane dont il est
tombé éperdument amoureux. Une bagarre éclate. Mais Carmen reproche à son amant de ne pas
l’aimer assez pour déserter et s’enfuir avec elle. Il lui déclare alors son amour et accepte de la
suivre dans une scène d’un lyrisme passionné, et introduite par un solo de cor anglais.
À l’acte III : rien ne va plus entre les deux amants, devenus contrebandiers dans les montagnes
alentours. Carmen n’aime plus Don José, et Micaëla (sa fiancée qu’il a quitté) est à sa recherche.
C’est alors que Escamillo, le torero bad boy, fixe à Carmen un rendez-vous aux prochaines
corridas. Au dernier acte, tout finit de nouveau sur une place de Séville. Aux portes des arènes, la
foule acclame Escamillo qui s’avance avec Carmen à son bras. Don José apparaît, et supplie
Carmen de lui revenir, mais elle le repousse. Plus tard, l’amant rejeté la poignarde avant de se
rendre à la police.
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Le contexte de création
Au regard de la popularité mondiale de Carmen aujourd’hui, il est bien difficile d’imaginer que, lors
de sa création à l’Opéra-Comique de Paris, le 3 mars 1875, l’œuvre connut un échec retentissant.
En 1875, le genre de l’opéra-comique est tout à fait à la mode. Sous le Second Empire (1852-
1870), il était tombé dans un déclin relatif, au profit des opérettes d’Offenbach. Mais après la chute
de Napoléon III, il est préféré à l’opérette, jugée trop frivole (mais dont l’opéra-comique se
rapproche pourtant beaucoup).
On est alors en plein dans la période de l’ordre moral : dans les premiers temps de la IIIè
République, au lendemain de la défaite de la France à Sedan et de l’écrasement de la Commune
de Paris (1870-71), ce sont les monarchistes et les conservateurs catholiques qui gouvernent la
France, et souhaitent la «remoraliser» afin d’éloigner le spectre de la Commune. On ferme les
cabarets et les cafés, lieux fréquentés par la gauche radicale et qui font concurrence à la messe
du dimanche matin. On révoque les fonctionnaires sortis du rang, on établit un couvre-feu…
Dans ce contexte de rigueur morale, le personnage de Carmen, femme libre de corps et d’esprit,
choque les spectateurs. Lors de la première, le IVè acte se joue dans un climat glacial, face à un
public familial (et notamment de jeunes filles à marier amenées là par leurs parents) qui n’apprécie
pas du tout la liberté et la sensualité du personnage de Carmen. C’est l’acte final de l’opéra qui
choque le plus. Celui-ci se termine sur l’assassinat de Carmen par son amant déchu, Don José,
fou d’amour et de jalousie pour la séductrice gitane. La mort d’une femme sur scène, volage qui
plus est, c’est le comble de l’immoral !
Encore aujourd’hui, Carmen dérange. En 1982, l’opéra fait scandale en Chine car la représentation
est jugée scabreuse, tandis qu’en 2014 le West Australian Opera de Perth en Australie avait retiré
de l’affiche l’opéra de Bizet, car la direction avait jugé qu’il faisait l’apologie du tabac. Le critique
Cameron Woodhead s’était moqué de cette censure politiquement correcte, en remarquant que
Carmen n’avait pas été annulé pour «sa représentation du crime organisée ou de la violence
domestique, mais à cause de l'usine de cigarettes où travaille le personnage principal».
2. Les créateurs de Carmen
Georges Bizet en quelques dates 1838 Naissance du compositeur à Paris, le 25 octobre 1848 Entrée au Conservatoire de Paris dans la classe d’Antoine Marmontel, le 9 octobre 1852 Obtention de son premier prix de piano au Conservatoire de Paris 1855 Obtention de son premier prix d’orgue au Conservatoire de Paris. Composition de la Symphonie en ut majeur 1856 Participation au concours d’opérette organisé par Jacques Offenbach et obtention du premier prix 1857 Grand prix de Rome pour sa seconde participation. Il quitte Paris pour Rome, le 21 décembre 1861 Décès de sa mère, le 8 septembre à Paris 1869 Il épouse Geneviève Halévy, fille de son ancien professeur de composition Jacques Halévy 1871 Naissance de son fils Jacques le 10 juillet 1872 Création de L’Arlésienne, le 1er octobre 1875 Création de Carmen, le 2 mars. Il meurt à Bougival le 3 juin
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Prosper Mérimée en quelques dates 1803 Naissance de l’écrivain le 2 septembre à Paris
1811 Il effectue ses études au lycée Napoléon (Henri IV)
1823 Il obtient une licence de droit
1826 Il mène une vie de dandy et fréquente les cercles littéraires
parisiens
1828 Il commence la rédaction de nouvelles qui vont établir sa réputation
1831 Il rentre, grâce à diverses protections, dans la haute administration.
Nomination comme chef de cabinet du ministre du Commerce
1834 Nomination comme inspecteur général des monuments historiques
ce que lui permet de nourrir sa passion pour l’archéologie et les voyages
1845 Mérimée publie Carmen qui connaît un faible succès
1849 Il effectue la traduction de Pouchkine
1853 Nomination comme sénateur à vie
1856 Il souffre de graves troubles de la respiration et commence à se rendre dans le midi à
Cannes
1870 Le 23 septembre, il meurt à Cannes où il est enterré (cimetière anglais)
3. Les thèmes abordés dans cette œuvre
L’exotisme
Avec Carmen, Bizet continue dans la veine exotique qu’il a déjà exploitée dans son opéra
précédent, Dajmileh (1872).
L'impérialisme britannique et la colonisation du XIXè siècle entraînent une ouverture géographique
inconnue jusqu'alors. En France, cette ouverture géographique aboutit à un intérêt pour ce qui
n'est pas français, ce qui est étranger, ce qu'on qualifie souvent d'exotique.
La curiosité et le goût pour le différent qui jouent un rôle important, tout comme le désir de
s'évader, d'atteindre des horizons inaccessibles, de partir en aventure, comme le narrateur de
Carmen, de sortir du quotidien. L'exotisme, dans le domaine de la littérature, s'est répandu au XIXè
siècle avec Baudelaire, Chateaubriand, Pierre Loti, Mérimée ou encore Jules Verne. Les textes
exotiques par excellence sont les rapports de voyages comme Les Mille et une nuits, Robinson
Crusoé…
L’écriture de Mérimée, influencée par le Romantisme, s’inspire de l’exotisme découvert lors de ses
voyages à travers la Méditerranée. Cette connaissance du terrain se complète par des recherches
documentaires et des relations d’amitié avec d’autres intellectuels espagnols comme Eugeniade
Montijo. L'exotisme est aussi la peinture de la couleur locale. Carmen représente l'Espagne du
Sud et son exotisme. La représentation visuelle de cela a bien été saisie dans l'opéra de George
Bizet (1838 1875).
L’amour impossible Le thème de l’amour est sans aucun doute le thème principal de cette œuvre. Bien que les deux
personnages principaux : Carmen et Dom José soient amoureux, cet amour restera impossible.
Leur relation est notamment rendue difficile en raison de leur grande différence culturelle et sociale
et de leur difficulté à communiquer.
En effet, leurs différentes conceptions de la vie et la façon avec laquelle celle-ci doit être vécu
conduit inévitablement à la mort de Carmen. Dans cette œuvre Don Josée est présenté comme
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une personne aspirant à une vie stable et tranquille tandis que Carmen a une grande soif de
liberté. Leur amour est également teinté de jalousie et de violence avec les autres prétendants des
protagonistes : Micaëla, jeune paysage fiancée de Dom José et Escamillo, célèbre torero lui aussi
amoureux de Carmen.
Les ingrédients du spectacle
1. Le répertoire
1 Le prélude
Il a un caractère inquiétant et frissonnant qui marque le thème du destin funeste, un goût de
passion impossible, dont on devine d’emblée qu’il se règlera par le sang.
2 La Habanera
La cloche sonne. C'est l'heure de la pause pour les cigaretières de la manufacture qui font l'éloge
de la fumée du tabac.
Une ouvrière, la plus attendue de toutes ne tarde pas à apparaître, c'est Carmen.
Elle expose sa philosophie de l'amour, quelque peu pessimiste, dans la célébrissime habanera
« L'amour est un oiseau rebelle »
L'amour est un oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser et c'est bien en vain qu'on l'appelle s'il lui convient de refuser [...] L'amour est enfant de bohème Il n'a jamais jamais connu de loi Si tu ne m'aimes pas je t'aime si je t'aime prends garde à toi.
3 La Séguédilla
On apprend que Carmen s'est moquée d'une ouvrière. Puis s’en suit une bagarre au cours de
laquelle Carmen marque le visage de son adversaire au couteau. La bohémienne se fait conduire
en prison. Carmen commence à amadouer son aimable gardien Don José et chante la séguedille :
Près des remparts de Séville chez mon ami Lillas Pastia j'irai danser la séguedille et boire du Manzanilla [...] j'emmènerai mon amoureux mon amoureux ? Il est au diable je l'ai mis à la porte hier mon pauvre cœur est très consolable mon cœur est libre comme l'air j'ai des galants à la douzaine [...]
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qui veut m'aimer, je l'aimerai.
Le trop sensible geôlier délie la corde et laisse s'échapper sa prisonnière.
4 Intermezzo
Interlude avant l’entracte. (Dans l’opéra cet interlude est situé entre l’acte III et IV).
5 Danse Bohémienne
Des officiers se trouvent dans la taverne, repère notoire de contrebandiers.
Carmen chante la « chanson bohème ».
On entend des exclamations qui viennent de l'extérieur de la taverne : « Vivat le torero, vivat
Escamillo. »
6 Arrangement de Misirlou (trad.) par Basile Gahon
Escamillo s'est couvert de gloire aux dernières courses de Grenade. Il rentre dans la taverne
aperçoit Carmen et lui fait des avances.
De qui Carmen est-elle amoureuse ?
7 Arrangement de la Malaguena (trad. ) par Basile Gahon
Carmen demande à Don José de la suivre dans la montagne avec les contrebandiers…
Don José, qui surveille le camp, tire sur un inconnu mais le manque. Cet inconnu n'est autre
qu'Escamillo qui est venue pour obtenir les faveurs de Carmen.
Les deux hommes ne tardent pas à s'affronter.
Escamillo invite Carmen aux courses de Séville et quand il est parti, Don José lance à Carmen: «
Prends garde à toi, Carmen, je suis las de souffrir ! ».
Une place à Séville, devant les murs et l'entrée des arènes.
8 L’aragonaise (interlude)
Arrive Escamillo, accompagné de Carmen, radieuse dans un costume éclatant.
Il entre dans l'arène.
9 Le toréador
Dans l'arène retentissent les cris de joie du public qui salue le triomphe d'Escamillo.
Dans le même temps Don José apparaît et supplie Carmen de le suivre.
Devant son refus obstiné, il en vient à la menacer. La jeune femme lui répond : « Jamais Carmen
ne cédera : libre elle est née, et libre elle mourra…
Don José, fou de désespoir, la frappe à mort avec un poignard, alors qu'Escamillo apparaît
entouré de la foule qui l'acclame.
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2. Les danses
Habanera : danse, née vers 1830 à Cuba mais qui peut également être un genre musical latino-
américain, ou catalan.
Les habaneres catalanes s'accompagnent uniquement de certains instruments à cordes, comme
la guitare et le luth.
Seguidilla : danse espagnole d'origine andalouse apparue au XVIIè siècle. Elle se danse encore
de nos jours, surtout en Andalousie.
Les pas de cette danse sont très variés. Ils empruntent notamment ceux du fandango de la jota
aragonaise et principalement celle où les danseurs cambrent majestueusement le corps et les
bras, en se rapprochant et s'écartant alternativement. Il arrive que les danseurs frappent
soudainement le talon très bruyamment comme une percussion complémentaire au claquement
des castagnettes (zapateado).
Aragonaise : "danse d'Aragon" une région d’ Espagne qui est traditionnellement accompagnée de
guitares, de castagnettes et d'applaudissements à la main.
La malagueña : est un rythme ternaire traditionnel espagnol et particulièrement de Malaga. Elle a
été créée à partir d'une danse accompagnée de chants au XIXè siècle.
"Malagueña", est aussi une composition appropriée à la danse folklorique ou classique, jouée en
Espagne souvent par un grand orchestre ou très souvent chantée avec des mandolines et
guitares.
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Pour aller plus loin : quelques pistes pédagogiques
En histoire des arts
- Découvrir l’Opéra en tant que lieux (opéra de Sydney, opéra de Paris…)
- Voir différentes réadaptation de l’opéra Carmen dans le monde du spectacle et au cinéma
(Chaplin, Saura, Godard)
En musique
- S’intéresser au genre de l’Opéra (compositeur, actes, livret…)
- Parler de la notion d’orchestre (familles d’instruments…)
- Découvrir la guitare classique et ses caractéristiques
- Découvrir l’univers des chanteurs d’Opéra (tessitures : soprano, alto, ténor, basse…)
- S’intéresser aux œuvres du compositeur Georges Bizet (1838-1875)
- Ecouter d’autres versions musicales de Carmen
En danse
- Explorer le répertoire de Carmen à travers la danse chez différents chorégraphes (Marius Petipa,
Roland Petit, Antonio Gades, Mats Ek, Denis Plassard, Jiri Kylian…)
En français
- Lire la nouvelle de Prosper Mérimée et étudier les différences entre l’opéra de Bizet et la nouvelle
- Parler de l’amour et de ses différentes formes en littérature à travers les siècles (Prosper
Mérimée, Théophile Gautier…)
En sciences humaines
- Parler de l’expression du sentiment amoureux de nos jours, du rapport à l’autre et faire un écho
entre hier et aujourd’hui dans sa représentation dans le monde artistique
En art plastique
- S’intéresser aux différentes représentations illustrées de Carmen (affiches, peintures,
illustrations
- S’intéresser aux artistes qui ont représenté des scènes de tauromachie comme Picasso ou Goya
En histoire-géographie
- Evoquer l’Espagne, son histoire, ses traditions (l’Espagne andalouse, le peuple gitan, le
flamenco, la corrida…)
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3. La rencontre « En bord de scène »
Dans la mesure du possible, au cœur de la salle de spectacle, un temps d’échange avec les
artistes a lieu après la représentation. Cette rencontre « en bord de scène » fait de l’enfant un
spectateur privilégié. Ȧ cette occasion, les artistes abordent leurs parcours, dévoilent les phases
d’élaboration du spectacle. Cette rencontre-discussion est également l’occasion pour les élèves de
poser des questions et d’évoquer avec les artistes leur ressenti du spectacle. Cette expérience
donne à l’élève une approche de la scène et du spectacle, côté coulisses.
Pour aller plus loin :
Cette rencontre peut être préparée en amont. Tel un journaliste, les élèves peuvent imaginer une
liste de questions à poser aux artistes. Les réponses viendront alors nourrir un éventuel article sur
le spectacle ou bien la rédaction d’un entretien.
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IV. APRÈS LE SPECTACLE
Donner aux élèves la possibilité d’exprimer leur ressenti, de construire une critique argumentée,
d’acquérir des références et des outils d’analyse du spectacle est essentiel pour qu’ils puissent
devenir des spectateurs avertis. Avant de réaliser un travail de retour sur le spectacle, il est
important de rappeler aux élèves qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. L’interprétation
d’un spectacle est propre à chacun car celui-ci convoque en nous des émotions, fait appel à des
souvenirs ou à des expériences qui nous sont tout à fait personnels. L’important est de leur
permettre un espace d’échange et de partage constructif et bienveillant afin qu’ils osent parler,
émettre leur avis sans retenue ni complexe et qu’ils soient en mesure de construire une lecture
critique et argumentée du spectacle.
Il est possible d’imaginer « l’après-spectacle » en trois temps :
1/ Le temps du souvenir : s’attacher au sensible, faire appel à ses émotions, retrouver les
images, les sons, les mots du spectacle...
2/ Le temps de l’analyse : Aller plus loin dans l’approche du spectacle, le remettre dans un
contexte social, artistique et culturel, tisser des liens entre la société, l’actualité, le monde
et la lecture qui en est faite par les artistes.
3/ Le temps de l’expression critique : mettre des mots sur ses émotions, faire entendre le
ressenti que chacun éprouve face à l’œuvre, partager autour du spectacle, organiser sa
pensée…
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1. Le temps des souvenirs
Cette activité vise à solliciter la mémoire immédiate et sensorielle des élèves en prenant appui sur
l’expérience sensible qu’ils viennent de vivre, car le spectacle est avant tout un moment d’émotion.
Faire ressurgir chez les élèves les sensations vécues pendant le spectacle c’est leur donner envie
de revivre l’expérience et donc pourquoi pas d’aller voir d’autres spectacles.
Le réveil du corps
On peut aider et guider les élèves dans le temps qui doit rappeler les images, les sons et les
sensations de la représentation en s’appuyant sur un réveil du corps et des sens. Pour cela on
réalise un exercice à la fois basé sur la relaxation et sur la concentration.
On demande à chacun de s’installer dans l’endroit de son choix le plus confortablement possible
(s’asseoir, s’allonger au sol, s’adosser, croiser ou allonger les jambes...) et de fermer les yeux,
relâcher la tête, la nuque. On instaure le silence et demande aux élèves de se concentrer sur leur
respiration, de faire le vide.
L’enseignant guide ce temps de remémoration en demandant à chacun de retrouver ses
souvenirs: retracer le chemin de l’école au théâtre (en bus, à pieds…), l’arrivée dans le théâtre (qui
nous a accueilli quand on est arrivé dans le hall du théâtre ?, quels sont les visages ou les images
qui ont retenu notre attention ?) puis l’entrée dans la salle (à côté de qui j’étais assis ? faisait-il
froid ou chaud ? Y avait-il du monde ? Y avait-il déjà un décor sur le plateau ou le rideau était-il
fermé ?), les derniers instants avant le début du spectacle (je faisais quoi, je pensais à quoi ?), la
lumière s’éteint, le silence se fait, le spectacle commence…
On peut aussi proposer aux élèves de se souvenir avec précision d’un accessoire ou d’un
costume, d’une musique ou d’un effet sonore... Bien sûr la mémoire de chacun est sélective et ici
c’est l’enseignant qui guide et choisit, selon sa lecture du spectacle, les moments qui lui semblent
cruciaux, mais l’important est d’amener les élèves vers la précision presque « anatomique » de la
reconstruction d’une image du spectacle pour ensuite nourrir une analyse précise.
Quelques temps encore pour se replonger, se remémorer et aborder ensuite le voyage retour avec
délicatesse, revenir à son point de vue dans la salle et ouvrir doucement les yeux.
Le but de cet exercice est de permettre un recentrage et une mobilisation des sens et de la
mémoire.
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Mettre des mots sur ses sensations
Ȧ la suite de ce temps de remémoration, on peut demander aux élèves de noter les quelques
mots, images et sensations qui leur viennent à l’esprit ou bien leur demander de noter ce dont ils
se souviennent en débutant toujours leurs phrases par « je me souviens ».
On peut également demander aux élèves d’imaginer un portrait chinois du spectacle :
- Si le spectacle était une couleur ce serait…
- Si le spectacle était une musique ce serait…
- Si le spectacle était une matière ce serait…
- Si le spectacle était une odeur ce serait…
- Si le spectacle était une émotion ce serait…
- Si le spectacle était un animal ce serait…
- Si le spectacle était un objet ce serait…
- Si le spectacle était un élément de la nature ce serait…
Portrait chinois du spectacle
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2. Le temps de l’analyse
Pour aider à l’analyse et à la lecture raisonnée du spectacle, on peut prendre appui sur une grille
qui met en avant les différents champs d’un spectacle vivant : forme, récit, organisation, espace,
son… Il s’agit alors de revenir avec le plus de précisions possibles sur certains éléments du
spectacle, sans entrer dans le subjectif. Cette phase s’intéresse davantage à tout ce qui participe à
la construction d’un spectacle, s’interroger sur la forme pour mieux saisir le fond. Par la suite, la
description la plus précise et objective possible servira de matière à l’élève pour élaborer une
analyse critique et argumentée du spectacle.
Grille d’analyse du spectacle (à adapter à l’âge des élèves)
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3. Le temps de l’expression critique
Après s’être remémoré le spectacle et après avoir passé en revue tous les éléments qui
construisent ce dernier, il est bon d’accompagner l’élève dans l’élaboration d’une lecture critique et
argumentée du spectacle. Les deux étapes précédemment citées, à savoir le temps du souvenir et
le temps de l’analyse, permettent à la fois de prendre appui sur l’expérience sensible vécue
pendant la représentation tout en s’appuyant sur des connaissances solides du spectacle (Cf grille
d’analyse du spectacle). La matière alors « collectée » au cours des activités précédentes permet
de justifier son point de vue.
Cette démarche critique nécessaire à la formation d’un spectateur averti peut prendre différentes
formes. Les différents exercices ludiques proposés ci-dessous visent à apprendre aux enfants à
ordonner leur pensée.
Quelques pistes pédagogiques
L’annonce radio : préparation d’une annonce radio qui fasse la promotion du spectacle ou
l’intervention d’un critique ou d’un spectateur faisant par de son avis sur le spectacle, qu’il
soit bon ou mauvais.
L’interview : écrire l’interview du ou des artistes ou bien du metteur en scène par un
journaliste.
L’article de journal : rédiger un article de journal revenant sur la représentation du spectacle
avec des citations de spectateurs, des artistes ou du metteur en scène.
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V. ANNEXES
1. Affiche du spectacle
2. Extrait du spectacle
3. Fiche d’écoute musicale
4. Atelier autour de l’Opéra
5. Fiche “Retour de spectateur”
6. Mots et métiers du spectacle vivant
7. Bibliographie
Parole « L’amour est un oiseau rebelle», Carmen
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Atelier autour de l’opéra :
LES IDÉES REÇUES SUR L’OPERA
Objectif :
Répertorier les idées reçues sur l’opéra pour les identifier, les interroger, les faire changer…
Description de la séquence :
La classe est divisée en groupes.
Des petits carrés de papier blanc sont distribués à chaque groupe.
Chaque groupe écrit sur ces petits papiers toutes les idées qui lui passent par la tête sur l’opéra
Les petits bouts de papier sont ensuite classés dans deux sacs à idées :
Chaque groupe tire une idée au hasard dans chaque sac et la lit à voix haute.
Puis un temps d’explorations et de réflexions lui est donné pour trouver des exemples et défendre
ses deux idées auprès des autres groupes : recherches sur internet, improvisation, dessins,
écriture d’un texte, performance vocale et musicale, réalisation d’un clip…
Le temps de restitution collective est suivi d’un temps de débat sur chacune des idées présentées
à la classe.
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Bibliographie
Ouvrages
LACOMBE, Hervé, Georges Bizet, Paris, Fayard, 863 p.
L’avant-scène Opéra, Carmen, ouvrage collectif, éditions Premières loges, 2007.
MÉRIMÉE, Prosper, Carmen, Paris, Larousse, Coll. Petits Classiques, 155 p. (Texte intégral, dossier pour
aborder l’œuvre, bibliographie et filmographie)
CD
Carmen, direction Michel Plasson, Orchestre National du Capitole de Toulouse, avec Angela Gheorghiu et
Roberto Alagna, EMI, 2003.
Carmen, direction Claudio Abbado, London Symphony Orchestra, The Ambrosian Singers, avec Teresa
Berganza et Plácido Domingo, Deutsche Grammophon, 1978.
Carmen, direction James Levine, The Metropolitan Opera Chorus and Orchestra, avec Agnès Baltasa et
José Carreras, Deutsche Grammophon, 1988.
DVD
Carmen, direction Philippe Jordan, London Philharmonic Orchestra, Glyndebourne Chorus, avec Anne
Sofie von Otter et Marcus Haddock, BBC, 2003.
Carmen, direction Antonio Pappano, Orchestra and Chorus of the Royal Opera House, avec Anna Caterina
Antonacci et Jonas Kaufmann, DECCA, 2008.
Web
https://www.francemusique.fr
www.cndp.fr
Pour aller plus loin sur les arts vivants http://en-scenes.ina.fr
Source du dossier : France musique et Opéra de Reims