Dossier Le Conte d'Hiver

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CONTE HIVER L E D D’ A P R È S W I L L I A M S H A K E S P E A R E T R A D U C T I O N D E B E R N A R D - M A R I E K O L T È S MISE-EN-SCÈNE&ADAPTATION P A U L I N E R I N G E A D E

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dossier du spectacle

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CONTE HIVER

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T R A D U C T I O N D E

B E R N A R D - M A R I E K O L T È S

M I S E-E N-SCÈN E&ADAPTATION

P A U L I N E R I N G E A D E

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LE CONTE dʼHIVERd’après William Shakespeare ◊ Traduction Bernard-Marie Koltès

Mise en scène et adaptation Pauline Ringeade assistée de Catherine Umbdenstock ◊ Scénographie Raffaëlle Bloch ◊ Costumes Claire Schirck ◊ Lumière Tatiana Elkine ◊ Son Romain Crivellari ◊ Régie générale, régie plateau Camille Faure ◊ Musique Romain Crivellari, Jonas Marmy et Nathalie Bourg ◊ Masques Julie Stoehr

AvecNathalie Bourg Paulina ∙ Autolycus Chloé Catrin Hermione ∙ le Clown Clément Clavel Polixènes ∙ Antigonus ∙ Cléomènes Romain Crivellari le Serviteur ∙ l’OursTatiana Elkine Emilie Jonas Marmy Archidamus ∙ le Geôlier ∙ le premier Seigneur ∙ Florizel ∙ le deuxième Gentilhomme Lucas Partensky Léontes ∙ le Berger Maëlle Poésy Camille ∙ Dion ∙ le Gentilhomme Claire Rappin Mamilius ∙ un Officier ∙ le Temps ∙ Perdita ∙ le troisième gentilhomme

Durée du spectacle : 2h35 sans entracte

Création du 09 au 15 Janvier 2010 au Théâtre National de Strasbourg,dans le cadre des ateliers-spectacles de sortie d’élèves de l’École Nationale Supérieure d’Art Dramatique.

Les représentations de ce spectacle nécessitent la présence des 7 acteurs, 3 régisseurs et 2 scénographes qui tous sont à vue.Ce spectacle est éligible à l’aide JTN et sa reprise est possible dès Juillet 2010.

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- Contacts Equipe -Mise en scène : Pauline Ringeade

06 76 94 98 67 • [email protected]égie Générale : Camille Faure

06 23 81 74 17 • [email protected]

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Léontes, roi de Sicile, dans un élan aussi soudain que tyrannique, accuse sa femme Hermione, enceinte de neuf mois de l’avoir trompé avec le roi de Bohême Polixènes, son ami d’enfance. Il commandite alors l’assassinat de Polixènes, qui va réussir à fuir avec Camille, conseillère de Léontes chargée de cette terrible mission mais qui refuse d’accomplir un meurtre sur des soupçons infondés.Mamilius, premier fils de Léontes et Hermione, mis à l’écart par son père puis sa mère assiste impuissant à tout cela, bouleversé par cette violence adulte qui l’éloigne de ses parents. Il entame alors « un conte triste pour l’hiver », poursuivant la situation de crise dans laquelle ils sont, la poussant à l’extrême et leur faisant traverser le pire comme le plus exagéré, comme seul se le permet l’imaginaire d’un enfant.Ce conte va-t-il engager les adultes à reconsidérer leurs actes et ainsi leur permettre de se retrouver ? La pièce ne donne pas de réponse mais pose magistralement la question de la nécessité des histoires pour appréhender le monde.

rrésumé

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I/ influences

Le Conte d’Hiver est une des dernières pièces de Shakespeare, dont j’ai choisi de monter l’adaptation qu’en a fait B.M Koltès dans les années 1980.Dès ma première lecture du texte, l’univers de la mafia s’est imposé comme une évidence dans laquelle la langue de Shakespeare adaptée par Koltès trouverait son corps. La présence de ces deux pères tyranniques, Léontes et Polixènes, pour lesquels l’honneur et le respect de la famille sont des valeurs suprêmes, pour lesquels la perte de pouvoir, la contradiction de leur autorité est un gouffre qui déclenche des réactions ultra-violentes nous fait nous inspirer de l’univers mafieux, très présent en Sicile comme en Europe de l’Est.La traduction de Koltès, dans son parlé aiguisé, acerbe et affranchi de politesse m’évoque très fortement des films comme Le Parrain, ou Carlito’s Way, Les Affranchis…pour la Sicile, ou encore ceux d’Emir Kusturica pour la Bohême.

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La mafia est une sorte d’autre réalité face à celle dont on peut parler ouvertement, une réalité que l’on ne lit pas dans les journaux mais qui est dans tous les films, qui existe dans le quotidien de millions de gens mais qui reste considérée comme une marge. Comme s’il y avait des choses dont on ne pouvait parler qu’en passant par la fiction... Quand on lit Gomorra de Roberto Saviano par exemple, on s’aperçoit que dans une région comme La Camorra, la marge est inversée. Lui n’est pas passé par la fiction et sa vie est menacée aujourd’hui.Comment avoir prise sur sa vie lorsqu’on est dans une société organisée par des règlements tacites et ultra-violents ? Un obstacle de plus à la construction de nos repères face à une réalité dans laquelle on espèrerait rester actif.En Italie, la mafia est assez identifiée, mais dans un pays comme la France il est moins évident de repérer « l’alterpolitique », celle dont on ne parle pas dans les journaux mais qui est celle qui prend les décisions. La mafia en Europe est une trace intacte des monarchies du XVIIe siècle, Le Conte d’hiver est écrit en 1611, période pendant laquelle l’Angleterre est gouvernée par Jacques 1er, tyran absolu, persuadé de son droit divin. Même fonctionnement non démocratique, politique de l’honneur, de la vengeance et de la filiation.

d/ dérives

Notre théâtre se met à nu progressivement. Nous partons d’une « boîte » dans laquelle la fiction semble être contenue, inextricable de l’angoisse de Léontes, mais l’imaginaire de Mamilius détourne cette situation et fait exploser la boîte. Ce qui « fabrique » la fiction est alors revendiqué : les régies, machineries, costumes et toute l’équipe sont à vue. Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux ? Au spectateur de choisir ce qu’il a envie de croire, et de traverser des sensations semblables à celles traversées par les personnages dans la fiction. « Jouer est un jeu », amusons-nous à ne plus savoir où il s’arrête.

i/ îlot

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Shakespeare avec Le Conte d’Hiver pose finalement la question de l’interprétation des faits et la met en abyme en nous donnant plusieurs registres théâtraux à appréhender comme acteurs et comme spectateurs. Il nous suggère que ce qui nous entoure, ce qu’on vit n’est peut-être que le résultat de la façon dont on prend les choses…La façon dont on raconte les histoires, dont on raconte l’Histoire aussi, propose un rapport au monde, à la société, auquel il faut absolument être vigilant à mon sens.Monter Le Conte d’Hiver, chercher un moyen de raconter cette histoire qui interroge notre propre rapport au monde, est pour moi une façon de rester éveillée.

Quand, comment et pourquoi se laisse-t-on imposer une vision du monde, quand peut-on «interpréter» les faits nous-mêmes ?Il est pour moi très important de parler de cette énorme difficulté voire impossibilité

Il est pour moi très important de parler de cette énorme difficulté voire impossibilité à nous raconter la réalité, et de sa faculté, lorsqu’elle touche à des questions intimes, comme pour Léontes, à nous plonger dans la paranoïa ou dans un scepticisme destructeur. Comment comprend-on le monde dans lequel on vit? Pourquoi s’engage-t-on, pourquoi accorde-t-on de la crédibilité à tel ou telle, quand sommes nous critiques?Qui croit-on ? qui dit vrai? personne? mais alors on croit à quoi?Quand on ne sait plus qui croire on se soumet au pouvoir, on fait son devoir. C’est la situation de Camille, femme écartelée entre deux rois et qui n’a que son honnêteté pour faire des choix, ceux-ci ne dépendent jamais complètement de sa volonté propre mais des nécessités de ceux qui gouvernent.

Pauline Ringeade, novembre 2009

Mamilius a entendu son propre père douter de sa paternité, insulter sa femme et l’accuser d’adultère, puis commanditer l’assassinat de son meilleur ami… Le seul recours qu’a cet enfant dans cette terrible situation - alors qu’il n’y joue qu’un mauvais rôle : celui de l’enfant dont se débarrassent ses parents l’un après l’autre - c’est de nous faire entrer dans ce qu’il appelle « un conte triste pour l’hiver » dont il serait le dramaturge. Il met alors en scène sa famille et ceux qui l’entourent. Guidés par l’imaginaire de cet enfant, nous traversons les trois parties de la pièce : tragédie- comédie- conte. Chacun des registres est poussé à l’extrême et, comme s’il ne suffisait pas à raconter cette histoire et surtout à la mener quelque part, il est remplacé par un autre.La dernière scène est une sorte d’épilogue un peu fantastique dans lequel rien n’est résolu, c’est une sorte d’ « abus de fiction », une chose totalement inventée, mais qu’il va falloir accepter comme valide pour transformer la situation et avancer. On se trouve dans une dimension où le magique et le rationnel coexistent, où raconter des histoires change les choses et les gens, où le théâtre devient une nécessité.Ici, ce n’est pas se voiler la face que croire aux histoires, au contraire, c’est affronter ce vertige de la part active de l’imaginaire sur le réel.Avec son « recours poétique », fantastique, Mamilius nous propose d’y croire, nous souffle même que c’est nécessaire, envers et contre tout.

f/ flux

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« Allez jouer, gamin, allez jouer. Votre mère est en train de jouer, et moi aussi je joue ; mais un si mauvais rôle qu’on me sifflera jusqu’à ma tombe ; et mon glas, ce sera le sifflet du mépris. Allez jouer, gamin, allez jouer. Je sais bien, à moins que je ne me trompe, que je ne suis pas le premier cocu ; je sais bien qu’en ce moment-même où je parle, il y en a plein qui tiennent leur femme par le bras, sans soupçonner qu’en leur absence les écluses ont été ouvertes, et que leur voisin, monsieur tout sourire, a plongé dans leur étang. Plutôt réconfortant de savoir que d’autres comme moi possèdent des chambres dont les portes s’ouvrent sans leur permission. Si tous ceux que leur femme trompe désespéraient, un homme sur dix serait pendu. Pas de remède, pas de remède : cette planète est une maquerelle, elle nous tient, elle nous possède de l’est à l’ouest et du nord au sud. »

Léontes, «Le Conte d’Hiver» SHAKESPEARE - KOLTÈS

« Et chuchoter ce n’est rien ? et la joue contre la joue, ce n’est rien ? et les nez qui se frottent, les baisers sur la lèvre ; et puis cesser de rire avec un soupir - ça c’est la preuve indiscutable de l’indignité - et le pied qui chevauche le pied ? les cachotteries dans les coins ? vouloir que l’horloge aille moins vite, que les heures soient des minutes, que midi soit minuit ; vouloir que le monde entier soit aveugle sauf soi-même, afin de pouvoir tranquillement faire le mal à l’abri des regards, tout cela, ça n’existe pas ? Alors l’univers et tout ce qu’il contient n’existe pas, le ciel qui nous recouvre n’existe pas, Bohême n’est rien, ma femme n’est rien, et il n’y a rien dans ces riens, si ça ça n’est rien. »

Léontes, «Le Conte d’Hiver» SHAKESPEARE - KOLTÈS

« Léontes est-il fou ?Je ne le crois pas : je crois que c’est le personnage le plus sensé de cette pièce de fous. Il a raison d’accuser sa femme et Polixènes ; il a raison de se repentir brusquement à l’annonce de la mort de son fils, car la trahison d’Hermione ne valait pas cela.Hermione et Polixènes ont été absolument infidèles, de la pire des infidélités qui est celle de la tendresse. Cette innocence qu’ils proclament se fonde sur la question de savoir : l’ont-ils fait ou ne l’ont-ils pas fait ? Sans doute aurait-il mieux valu qu’ils l’eussent fait, « dans l’escalier, sur une malle ou derrière une porte ». J’ai envie de croire, avec Léontes, qu’un bébé peut naître d’attouchements des mains et des lèvres, en tous les cas dans un conte d’hiver. Quoiqu’il en soit, il a bien raison de croire que cet enfant ne lui appartient pas : le flirt auquel ils se livrent sous ses yeux pendant neuf mois en a transféré la propriété. »

BERNARD-MARIE KOLTÈS

« C’est [l’histoire] d’un poisson qui apparut sur la côte le mercredi quatre-vingt avril, à quarante mille brasses au-dessus de l’eau ; il s’est alors mis à chanter une ballade contre le cœur dur des filles. »

Autolycus, «Le Conte d’Hiver» SHAKESPEARE - KOLTÈS

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« Les journaux de Pilgrim regorgeaient de révélations. [...]Et au cœur de tout cela, il y avait la haute figure solitaire de cet homme qui ne parlait jamais d’aimer ni d’être aimé, sinon pour raconter les histoires des autres. A moins qu’elles ne fussent siennes ces histoires ? Les avait-il imaginées, créées de toutes pièces ? [...]Ou croyait-il sincèrement les avoir vécues. Auquel cas, dans quelles circonstances ? A l’occasion d’un rêve nocturne, d’une rêverie diurne ? S’agissait-il de fictions, ou s’agissait-il de faits? [...]Carl Gustav avait une théorie selon laquelle les expériences vécues dans les rêves valaient en intensité celles vécues dans la réalité ; pour lui, la terreur suscitée par les cauchemars équivalait parfois celle suscitée par les véritables évènements.[...] Survivre à un cauchemar ou survivre à la réalité laissait le même genre de cicatrices psychiques. »

«Pilgrim» TIMOTHY FINDLEY

« - Puisque ma vie est à la merci de vos cauchemars, j’y renonce.- Mes cauchemars ce sont vos actes. »

Hermione - Léontes, «Le Conte d’Hiver» SHAKESPEARE - KOLTÈS

« Je voulais savoir si les sentiments humains pouvaient affronter une machine aussi puissante, s’il existait un quelconque moyen d’action, s’il y avait une solution pour échapper aux affaires, pour vivre en dehors des dynamiques de pouvoir. Je me torturais, j’essayais de comprendre si l’on avait une chance de comprendre, de découvrir, de savoir, sans être dévoré et broyé. Si l’on avait seulement le choix entre savoir et accepter la compromission, ou ignorer et donc vivre tranquillement. Peut-être ne restait-il plus qu’à oublier, à détourner les yeux. Écouter la version officielle des choses, ne prêter qu’une oreille distraite et se plaindre à peine. Je me demandais s’il était possible d’être heureux ou de mettre tout simplement de côté tout rêve d’émancipation et de liberté absolue avant d’empoigner un semi-automatique et de se lancer dans l’arène, de faire enfin des affaires, des vraies. De me convaincre que je faisais partie de la trame de mon temps et de tout mettre dans la balance, diriger et être dirigé, devenir une bête de profit, un rapace de la finance, un samouraï des clans. De faire de ma vie un champ de bataille sur lequel on a aucune chance de survivre et où l’on peut seulement crever après avoir dirigé et combattu.[…] En terre de Camorra, combattre les clans n’a rien à voir avec la lutte des classes, l’affirmation d’un droit ou la réappropriation d’une citoyenneté. Ce n’est pas une prise de conscience de sa propre dignité ni un geste de fierté. C’est quelque chose de plus essentiel, de plus viscéral, de charnel. En terre de Camorra, connaître les mécanismes de domination des clans, leur moyen d’enrichissement, leurs circuits d’investissement, c’est comprendre comment fonctionne notre temps, partout et pas seulement sur un territoire circonscrit. S’opposer aux clans devient une guerre pour la survie : comme si la nourriture qu’on mange, les lèvres qu’on embrasse, la musique qu’on écoute et les pages qu’on lit ne donnaient pas un sens à la vie, mais seulement à la survie. Connaître n’est donc pas un engagement moral : savoir, comprendre, est une nécessité. La seule chose qui permet de sentir qu’on est encore un homme digne de respirer. »

« Gomorra» ROBERTO SAVIANO.

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L’Equipe du Conte d’Hiver

Pauline Ringeade metteur en scèneEn 2006, lors de sa formation d’actrice au Cours Florent, elle met en scène La Petite Histoire d’Eugène Durif et collabore à celle de John and Mary de Pascal Rambert. Au TNS, elle est stagiaire sur Tartuffe de Molière, m.e.sc S.Braunschweig, participe à la « Summer Academy » 2008 de l’Union des Théâtres de l’Europe, dirigée par S.Braunschweig à La Fenice, à Venise, sur W. Shakespeare. En 2009, elle assiste Gildas Milin sur la création de Superflux au TNS, puis Julie Brochen sur La Cagnotte de E. Labiche, ainsi que Rodolphe Dana et le Collectif Les Possédés sur Merlin ou la Terre Dévastée, de T.Dorst. En 3ème année, elle est assistante des Sfumato, et joue dans le spectacle de Joël Jouanneau.

Catherine Umbdenstock assistante mise en scèneElle suit tout d’abord des études d’Arts du spectacle à Strasbourg et à Paris III, où elle fonde l’association culturelle “Bouche à Oreille” et met en scène de déROBEz (création) et Calderon de Pasolini. Depuis septembre 2006, elle se forme à la mise en scène au sein de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique “Ernst Busch” de Berlin, où elle monte Yerma de F.G.Lorca, Ella d’après H.Achternbusch, Berlin Alexanderplatz d’après A.Döblin et Oberösterreich de F.X.Kroetz. En 2006, elle est stagiaire mise en scène auprès de T. Ostermeier pour Le Songe d’une nuit d’été à Berlin, et en 2010 de L. Perceval pour Hamlet à Hambourg. En 2009 elle assiste et interprète au Théâtre de la Schaubühne de Berlin W.Mouawad et Dominique Pitoiset.

Raffaëlle Bloch scénographeAprès avoir pratiqué la sculpture et la performance à la Villa Arson pendant 4 années, elle intègre l’école du TNS. Depuis 2008, elle co-organise le Festival « Premiers Actes », où elle a conçu la scénographie et les costumes de La mission, de H. Müller, m.e.sc. Thibaut Wenger (2008), mais aussi animé des ateliers de recherche sur les paradigmes et le pouvoir politique avec le collectif GONGLE, en Estonie et en Alsace (2009). Elle collabore depuis 2009 avec Claire Schirck pour Philoctète de H. Müller m.e.sc. Scarface Ensemble, Strasbourg/ Montreuil. Elle poursuit cette collaboration en 2010 sur L’enfant froid, de M.v.Mayenburg, m.e.sc. T. Wenger.

Parcours du Groupe 38 Le groupe 38 entre au TNS en octobre 2007 sous la direction de Stéphane Braunschweig, il suit divers ateliers dirigés par S. Braunschweig et Anne-Françoise Benhamou, Pierre-Alain Chapuis, Annie Mercier, Alain Ollivier et Marc Proulx. Les élèves scénographes travaillent plus spécifiquement avec Laurent Gutmann, Alexandre de Dardel, Colette Huchard, Patrice Cauchetier et Alwyne de Dardel.En 2ème année, le groupe réalise deux projets d’élèves : Hedda Gabler d’H. Ibsen, m.e.sc. Pauline Ringeade (élève metteur en scène) et Funérailles d’hiver de Hanokh Levin, m.e.sc. Maëlle Poésy (élève comédienne). Les élèves suivent ensuite les ateliers de Julie Brochen, Gildas Milin, Valère Novarina et Philippe Marioge, et Jean-Paul Wenzel.En 3ème année, ils créent deux projets de sortie d’élèves : Le Conte d’Hiver, et La Nuit Arabe de R. Shimmelpfennig, m.e.sc. Charlotte Lagrange (élève dramaturge). Ils créent ensuite Avec Dostoïevski, sous la direction de M. Mladenova et Ivan Dobchev du Sfumato, et 2010, écrit et m.e.sc. par J.Jouanneau, joué au CDN de Lorient, au TNS et à la Colline au printemps 2010.

L’iMaGiNaRiuMCollectif artistique implanté à Strasbourg, l’iMaGiNaRiuM est en cours d’invention. Ses projets actuels sont la reprise du Conte d’Hiver et la création d’un comité artistique, regroupant des artistes de « spécialités » différentes : acteurs, metteurs en scène, photographes, créateurs sons, auteurs, costumiers, cadreurs…qui inventeront les projets futurs. L’iMaGiNariuM regroupe donc des gens qui se sont rencontrés au gré de leurs formations ou de projets avec d’autres compagnies, et qui décident aujourd’hui de donner une structure à leur envie de recherche commune et de maintien de liens de confiance quant au regard qu’ils portent sur leurs travaux respectifs. Ils se définissent comme « collectif » pour plusieurs raisons : il s’agit de travailler collectivement à l’intérieur des projets mais aussi de proposer différents projets artistiques : théâtraux bien sûr car la plupart d’entre eux sont issus du spectacle vivant, mais aussi photographiques, plastiques, sonores… Le collectif est pour nous un projet artistique donc politique. Travailler ensemble, construire une recherche à plusieurs où chaque individu se réalise, peut être à l’initiative d’un projet en se sentant porté par un groupe qui met son énergie au service des projets initiés par l’un ou l’autre.Sont à l’initiative de ce projet Géraldine Foucault, Stella Cohen Hadria, Marie Augustin, Aude Bretagne, Pauline Ringeade, Benoit Bretagne, Claire Rappin et Paola Gilles.

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Romain Crivellari créateur sonEn 2006-2007, il étudie à la Sorbonne Nouvelle dans la section Art du spectacle. En 2007, il participe à la création du spectacle « Les chiens nous dresserons », m.e.sc. Godefroy Ségal avec la compagnie « In cauda », en construction du décor, et confection des costumes. Durant sa formation à Strasbourg il participe à des stages avec Xavier Jacquot, Daniel Deshays, Franck Thévenon et Stéphanie Daniel. En 2008 il assiste Stéphanie Daniel sur la création du spectacle « Fantasio » m.e.sc. Denis Podalydès à la Comédie Française.

Paola Gilles administratriceAprès 2 ans de classes préparatoires littéraires, elle obtient une licence de philosophie à la Sorbonne. Elle se dirige ensuite vers la gestion culturelle, d’abord à l’Université d’Avignon, puis à l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg au sein du Master 2 « Politique et Gestion de la Culture », dont elle sera diplômée en juin 2010.En 2008, elle est chargée des relations presse et professionnelles pour le Festival « Mime en Mai » à Paris, elle est aussi rédactrice de critique de théâtre pour le site culturel Evene.fr. Elle fait ensuite un stage en diffusion dans la compagnie « Un jour j’irai » qu’elle accompagne à Avignon OFF 2008. En 2009, elle réalise un stage de trois mois au service production du Festival d’Avignon « IN ». Elle est actuellement stagiaire au service administration au Maillon, Théâtre de Strasbourg.

Nathalie Bourg actriceElle a suivi une formation au Conservatoire d’art dramatique de Nîmes de 1997 à 2002. En 2002, elle crée la compagnie du Théâtre d’Essence avec d’autres élèves du conservatoire. Ils créent alors Les co-épouses de Fatima Gallaire et Mange moi de Nathalie Papin et jouent dans divers lieux en France. Elle entre ensuite à l’Université Paul Valéry de Montpellier où elle obtient un master d‘Art du spectacle en 2006. Parallèlement, elle se forme à la Compagnie Maritime et y joue plusieurs spectacles. A Strasbourg, elle participe en 2009 à plusieurs lectures autour de Jean Arp, au Musée d’Art Moderne de la Ville. Elle fait partie depuis 2004 d’une association de clowns à l’hôpital : « Bulles de Rêve ».

Claire Schirck costumièreDiplômée de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2007, où elle a été formée par J-C Lanquetin, F. Duconseille, A. Fruh, B. Tackels, B. Walter, G. Dazzi, P. Mercier et P-A Weitz, elle intègre le TNS la même année. En 2006, elle assiste Annette Kurz pour les productions Auslöschung de T. Bernard, m.e.sc. C. Pohle au Thalia Theater de Hambourg et Platonov de A.Tchekov, m.e.sc. Luk Perceval à la Schaubühne de Berlin. En 2009, elle crée la scénographie et les costumes pour Oberröstereich de F.X Kroetz, m.e.sc. Catherine Umbdenstock au BAT de Berlin, ainsi que pour Land without Words de D. Loher, m.e.sc. Lydia Ziemke, English Theater Berlin/ Festival d’Edimbourg. Elle collabore depuis 2009 avec Raffaëlle Bloch pour Philoctète de H. Müller m.e.sc. Scarface Ensemble, Strasbourg/ Montreuil. Elle poursuit cette collaboration en 2010 sur L’enfant froid, de M.v.Mayenburg, m.e.sc. T. Wenger.

Camille Faure Régie Plateau et GénéraleAvant d’entrer au TNS, Camille Faure obtient une licence d’études théâtrales en Arts du Spectacle à l’Université de Montpellier. Pendant ces trois années d’études, elle effectue différents stages au sein du CDN Languedoc-Roussillon, de l’Opéra National de Montpellier ou encore du Corum, à la suite desquels elle travaille comme machiniste et accessoiriste dans ces mêmes lieux, ainsi que dans des festivals, et au théâtre de l’Université de Montpellier. Dans le cadre de sa formation au TNS, elle effectue en 2009 un stage de machinerie sur la création de La dame de chez Maxim, mise en scène par J-F Sivadier au TNB, aux cotés de Christian Tirole.

Tatiana Elkine éclairagisteElle obtient sa licence d’Arts appliqués à l’Université de Toulouse Le Mirail en 2006. Elle assiste ensuite l’éclairagiste Alain Le Nouene au Théâtre Sorano de Toulouse pendant la saison 2006/2007 notamment sur les créations de Didier Carette. Régisseur lumière à la « Cave Poésie René Gouzenne » de Toulouse, elle accueille différents spectacles et concerts. Dans le cadre de sa formation au TNS elle effectue, en 2009, un stage avec l’éclairagiste Philippe Berthomé sur la dernière création de Wajdi Mouawad, Ciels, à Nantes et Avignon. Parallèlement à sa formation au TNS, elle éclaire également plusieurs concerts en Alsace et à Toulouse. 9

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Lucas Partensky acteurIl entre à l’école de “La Scène-sur-Saône” en 2005 où il travaille sous la direction de Jean-Marc Avocat, Aymeri Suarez Pasos, Karl-Heinz Lorenzen et Salvadora Parras. Au TNS, il joue Le Bavard de Louis René Des Forêts, mis en scène par Florent Jacob dans le cadre des « cartes blanches » et participe également à plusieurs lectures autour de Jean Arp, au Musée d’Art Moderne de Strasbourg. En juillet 2009 il tourne à la FEMIS un court métrage d’Alexis Meynet, Introduction.

Maëlle Poésy actriceElle intègre en 2003 le conservatoire d’Art dramatique du 6ème arrondissement de Paris et la faculté d’Art du spectacle de la Sorbonne. Elle y obtient un master d’Art du spectacle mention bien après avoir suivi les créations de Sidi Larbi Cherkaoui et James Thierrée. Au TNS, en 2ème année, elle met en scène Funérailles d’Hiver de Hanokh Levin. Parallèlement elle travaille au cinéma et à la télévision pour Pascal Chaumeil, Edwin Baily, Jean-François Davy et sur des doublages de documentaires pour Arté.

Claire Rappin actriceElle obtient en 2002 le Prix de la Classe d’Art Dramatique au Conservatoire National de Région de Perpignan. Elle pratique parallèlement dans ce même CNR le piano pendant 7 ans. Elle entre en 2003 au Conservatoire du 7ème arr. de Paris, puis en 2005 au « Samovar », formation professionnelle de clown dirigée par F. Dinet. Elle y explore différentes disciplines circassiennes et techniques de jeu (théâtre gestuel, masque, écriture, improvisation) mais aussi chant et musique (trompette, accordéon). Ses professeurs sont Ami Hattab, Cédric Paga, Lory Leshin, P. Devalette, C. Dubois.

Chloé Catrin actrice Elle étudie de 2001 à 2004 à la Faculté de Lettres de Poitiers, où elle travaille notamment avec Christophe Triau, Irène Bonnaud et Célie Pauthe, et obtient une licence d’Art du spectacle. Parallèlement, elle participe à des stages de jeu au Théâtre de La Coupe d’Or à Rochefort avec Benoit Lambert, Jean-Marie Villégier et Thierry Niang. En 2004, elle intègre le Cours Florent, où elle travaille avec Michèle Harfaut, Juan Pittaluga, Jean-Pierre Garnier. Puis en 2007, elle est admise en « Classe Libre » au Cours Florent et obtient la même année le concours du TNS. En 2009, elle joue et met en scène une « carte blanche » au TNS : Pitchfork Disney de Philip Ridley.

Clément Clavel acteurEn 2005 il obtient une licence d’histoire à la Faculté Paul Valéry de Montpellier. Il participe alors aux ateliers du Théâtre de la Vignette autour de Brecht et Müller en tant que dramaturge et comédien, dans Le vol au dessus de l’océan et L’importance d’être d’accord de Bertolt Brecht. En 2005 il entre au Cours Florent. Il y étudie deux années sous la direction d’Elise Arpentinier, Benoit Guibert, J-P Garnier, C. Anrep et Christophe Garcia. En 2007 il est admis en « Classe Libre » au Cours Florent mais il intègre l’école du TNS. En 2008, aux côtés de Valentine Alaqui, il collabore à la mise en scène d’une carte blanche : Partage de Midi de Paul Claudel, et joue le rôle de Mésa.

Jonas Marmy acteurEn 2006, il se forme au Conservatoire de Théâtre de Genève. Parallèlement à ses études au TNS, il joue L’Histoire du Soldat, avec l’Orchestre Philarmonique de Strasbourg. Il écrit pour ce spectacle une version représentée dans les établissements scolaires alsaciens. En tant que « récitant », il interviendra avec l’Orchestre Philarmonique de Strasbourg dans Darius, conte musical de Marc Schaefer et Emmanuel Hirsch (mai 2010) et avec le Quatuor Ebène dans le cadre du Festival International de Musique de Wissembourg (septembre 2010). En 2009, il participe à plusieurs lectures autour de Jean Arp au Musée d’Art Moderne de Strasbourg. Depuis 1998, Jonas Marmy suit des cours de piano jazz et se produit avec un quatuor nommé « Jazz Carbonic ».

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Durée : 2h35

Caractéristiques requises de la salle : Dimensions minimales : • Ouverture du cadre : 11m• Largeur du plateau de mur à mur : 16m • Profondeur : 8m • Hauteur : 6m Le lieu doit fournir des points d’accroche capables de supporter 500kg, dont 300kg dynamiques.

Décor : Le décor est une boite de 6m de large sur 2m de profondeur et 3m de hauteur, constituée de 3 murs, un sol et un plafond. Chacun des éléments de cette boite est indépendant et descend au sol au cours du spectacle.

Le système de machinerie, les costumes, ainsi que les régies son et lumière sont situés au plateau, en périphérie de la boite.

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Lumière : Alimentation : 125A triphasé + Neutre + Terre. 68 circuits 2Kw. 1circuit 5Kw. Jeu d’orgue à mémoires.

Son : Deux plans de diffusion (6 enceintes types PS10) + un sub. 1 micro HF main. Une console numérique.

Transport : Poids total décor+accessoires+costumes : 900kg. Volume nécessaire pour le transport décor + accessoires + costumes : 20m3

Montage/démontage : Le temps de montage et de réglages est estimé à 5 services. En plus de l’équipe du spectacle, nous aurions besoin pour le montage de 3 électriciens, 1 régisseur son, et 5 machinistes le premier jour. Le temps de démontage avec la même équipe est estimé à un service de 6h.

ft- fiche technique -Le Conte d’Hiver

Page 12: Dossier Le Conte d'Hiver

crédits photos : Franck Beloncle et Benoit Bretagnemise en forme : Alban Ho Van

- Contacts Equipe -Mise en scène : Pauline Ringeade

06 76 94 98 67 • [email protected]égie Générale : Camille Faure

06 23 81 74 17 • [email protected]

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