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HYVERNAT Vincent Licence d’aménagement –option études urbaines- Université Lumière Lyon 2 DOSSIER DOSSIER HYDROLOGIE URBAINE HYDROLOGIE URBAINE Année universitaire 2002/2003

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HYVERNAT VincentLicence d’aménagement–option études urbaines-

Université Lumière Lyon 2

DOSSIERDOSSIERHYDROLOGIE URBAINEHYDROLOGIE URBAINE

Année universitaire2002/2003

Introduction

L’évènement qui s’est produit à Nîmes en cette année 1988 n’est pas à classer parmiles phénomènes banals. Catastrophique, inimaginable, extraordinaire sont les termes quiviennent à l’esprit lorsqu’il s’agit d’évoquer l’inondation qui a frappé Nîmes en son centreurbain et dans sa périphérie. Catastrophique par l’ampleur des dégâts, inimaginable par lesforces et les phénomènes qui ont été engendrés, et extraordinaire par les enseignements quel’on peut, malheureusement, retirer de cette catastrophe. Car c’est maintenant à ça que doitservir la tragédie qui s’est produite à Nîmes, sous la forme de cette simple phrase que tout lemonde s’accorde à dire : « Plus jamais ça ! ».

Cet exposé, qui n’est qu’une pierre de plus apportée à un débat dépassant le cadre de lasimple hydrologie urbaine, sera donc tout entier tourné vers cette question : quelles sont lesavancées depuis l’événement du 3 octobre 1988 à Nîmes, et de fait, est-ce qu’un jour nousassisterons à pareille catastrophe ?

La réponse à cette dernière question « Peut-on assister à un 2e Nîmes ? », ne pourraévidemment pas être catégorique tant l’événement de 1988 nous paraît à la fois hors norme etaussi, malheureusement, aléatoire. Et s’il y a bien une chose que doit nous apprendre lacatastrophe, c’est qu’il n’y a justement pas de « norme » pour un phénomène naturel et qu’ilest bien difficile, et présomptueux, d’affirmer quand peut se reproduire pareille inondation àNîmes. Les quelques éléments apportés ici, quant aux changements qui sont intervenusdepuis, peuvent tout au plus nous donner un état des lieux d’après-catastrophe avec ce qui aété fait pour résoudre le problème d’évacuation des eaux pluviales, par exemple, et ce quireste à faire, notamment en matière d’information. Cette enquête ne sera donc que l’échod’observations de scientifiques, de données rapportées et déjà analysées dont nous essaieronsde faire une synthèse.

Ce devoir s’orientera sur 3 axes majeurs : le pendant, les circonstances et l’après-Nîmes. Nous tenterons ainsi de faire le point et de tirer un bilan des évènements qui se sontdéroulés ce 3 octobre 1988 dans le cadre particulier de Nîmes. Nous essaierons par la suite devoir quelles ont été les causes successives, car il y a eu superposition de phénomènes, et lesexplications possibles pour qu’il y ait eu une telle catastrophe. De certains enseignementsnouveaux qui ont été retirés, nous verrons les tentatives de réponse par le biaisd’aménagements, de réglementation…

I - Une catastrophe hors du commun.

Présentation du cadre de la catastrophe : Nîmes et son espacepériurbain.

La ville de Nîmes, chef-lieu de département du Gard, compte en 1988 près de 120000habitants. La ville se situe près de la vallée du Rhône, à moins de 50 kms au nord du golfe duLion. Le centre urbain de Nîmes est entouré de collines et par 7 petits vallons, qui sont autantde petits bassins versants, dont les thalwegs sont parfois parcourus de petits cours d’eau,appelés cadereaux, souvent à secs durant la majeure partie de l’année, lorsque l’urbanisationne les a pas comblé. Tous convergent vers leur exutoire qui est le Vistre situé au sud de Nîmeset qui circule sur un axe ouest-est.

La ville, depuis sa fondation sous l’époque romaine, s’est largement urbanisée depuisle sud, plutôt plat et en amphithéâtre, vers le nord, vallonné et pentu. Des vagues successivesd’urbanisation, notamment celle des années 1960, avec l’établissement de ZUP, ont ainsidéveloppé la ville jusqu’à occuper les cadereaux et les pentes au nord de la ville. Cetteurbanisation a été telle que la plupart des tracés de cadereaux ont été modifiés, comblés etdans le centre-ville ont même été canalisés et enterrés.

Plus au sud, et parallèles au cours du Vistre se trouvent les grands axes ferroviaires,routiers et autoroutiers (la « Languedocienne ») qui, par la direction qu’ils prennent, on leverra, sont autant de pièges pour l’évacuation des eaux pluviales. Au total, Nîmes et sonespace hydrologique périurbain représente un impluvium de 42 km2, composé essentiellementde calcaires karstifiés1.

Tel est donc le cadre de la catastrophe : l’état d’urbanisation de la ville a changé defaçon exponentielle durant des décennies si bien qu’en 1988, les espaces d’écoulements deseaux ont considérablement été modifiés pour répondre à la demande grandissante de terrains àbâtir. La topographie du site est, elle aussi, assez singulière et remarquable car la ville estsurplombée par 7 vallons qui agiront comme des déversoirs de pluie sur la ville de Nîmesdurant cette journée du 3 octobre 1988.

L’événement du 3 octobre 1988.

Les jours qui précèdent le 3 octobre 1988 ont été largement arrosés par desprécipitations qui ont préparé le terrain à la crue éclair du 3 octobre. Le sol est alors déjàpresque saturé lorsqu’un nouvel épisode pluvieux d’une durée de 6 heures environ commencece matin-là. Dès lors, et selon les chiffres qui varient d’une station à l’autre, ce sont près de200 à 400 mm d’eau2 qui vont tomber durant ce laps de temps, avec une moyenne proche de350 mm d’eau1. Cet épisode est alors centré au nord-ouest de la ville et déverse pas loin de 14millions de m3 d’eau dont 10 millions traverseront la ville de Nîmes ce jour-là. Un véritableflot a submergé le centre-ville.

Les débits de pointe seront estimés à 590 m3/seconde alors que la capacité maximaled’évacuation sur le bassin versant est presque 10 fois inférieure !2 La vitesse des écoulements 1 Source : « Réseau d’observation hydrologique et hydraulique de la ville de Nîmes », M.MELKI, 23e journéesde l’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.2 Source : « Le risque catastrophe : le cas de Nîmes », M.LESCURE, 23e journées de l’hydraulique : cours etinondations, Nîmes, 1994.

est là aussi extraordinaire, et est aggravée par les pentes relativement fortes à l’entrée de laville : on estime à 4 m/seconde la vitesse moyenne de ces écoulements, facteur sans douteprincipal du nombre de victimes (voir annexe 1).

La crue a été soudaine, rapide et dévastatrice : il s’agit d’une crue pluviale torrentiellepour laquelle il n’y a eu aucune alerte de fuite. On peut imaginer que si l’onde et le pic decrue s’étaient déroulés plus tard dans la journée, nul doute qu’il y aurait eu plus de victimes àdéplorer et plus de personnes prises au piège des eaux.

De mémoire de Nîmois, jamais il n’y avait eu pareille inondation en si peu de tempsavec un bilan aussi lourd. Aujourd’hui encore, on a du mal à imaginer les forces qui ont étémises à contribution pour que la ville et ses habitants aient vécu un tel « raz-de-marée » etpourtant les faits sont là et les conséquences ont été très lourdes…

Le bilan matériel et humain.

Ce qui fait l’une des particularités de la catastrophe de Nîmes, c’est évidemment soncoût financier très élevé avec 3,3 milliards de Francs de dégâts, et surtout un bilan humaindramatique de 11 victimes3.

En outre, les aménagements de la ville et les habitations ont connu des dégradationsimportantes avec un laminage massif des façades par des embâcles de voitures. On a ainsirecensé près de 1300 véhicules endommagés qui sont autant de matériels qui ont été charriéspar les écoulements de surface et qui ont participé à ces dégradations et aux pertes en vieshumaines (car dans l’esprit des gens, la voiture peut-être un lieu de refuge assez sûr oupouvant permettre la fuite).

La submersion a, de plus, été relativement longue puisque, normalement, le pic de cruedépasse rarement 1 heure dans les milieux méditerranéens et que, ce jour-là, il a duré près de6 heures. La cause principale du nombre important de décès enregistrés vient cependantcertainement du fait de la rapidité et de la vitesse des écoulements.

L’état de choc a par la suite laissé la place à la recherche d’explications, voire à larecherche de « coupables » de la part des populations, des pouvoirs publics mais aussi de lacommunauté scientifique. Et très vite, il est apparu que la catastrophe de Nîmes avait apportédes éléments nouveaux en matière d’hydrologie urbaine. Et si certains ont pu s’écrier aulendemain de la catastrophe que « c’était prévisible ! », les faits sont là et les causes se sontajoutées les unes aux autres sans que personne n’ait pu aller à l’encontre des événements.

II – Recherche des causes de la catastrophe.Dans la mesure du possible, les causes de l’inondation seront déclinées de l’amont

vers l’aval afin d’avoir une perception d’ensemble de la catastrophe.

Explications climatiques.

A l’origine d’une inondation, il y a bien souvent des précipitations de forte intensitémais ceci ne suffit pas expliquer en totalité la violence de l’événement.

3 Source : « Auch, Nîmes, Vaison-la-Romaine : retours d’expérience. », G.GARRY, 23e journées del’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.

Dans le cas de Nîmes, c’est un épisode cévenol qui a sans doute agi pour donnernaissance à pareille inondation, et ce, plusieurs jours avant la catastrophe. Ce typed’événement ne se déroule que dans l’arc méditerranéen et le plus souvent entre août etnovembre4 (dans plus de 85% des cas 5) : il résulte du contact entre masse d’air chaud, humideet instable venant de Méditerranée avec une masse d’air froid polaire qui agit comme une« goutte froide d’altitude »6. Le relief local favorisant les ascendances, ces épisodes ne sontdonc pas rares et les précipitations sont souvent importantes (voir exemple d’épisode cévenolen annexe 5).

Cette tendance locale n’explique pas à elle seule ce qui s’est déroulé le 3 octobre 1988.A l’instar de ces fortes précipitations, on peut invoquer les précipitations antérieures qui onteu lieu pendant 3 jours avant la catastrophe, s’abattant sur les « entonnoirs » au nord de laville apportant près de 220 à 400 mm d’eau suivant les stations. Ceci a largement contribué aufait que le sol, déjà gorgé d’eau alors, se trouvait en situation de saturation. Dans ce cas, le solne peut plus jouer son rôle d’éponge, et l’épisode cévenol du 3 octobre a donc largementprovoqué et favorisé les écoulements de surface.

C’est donc la combinaison d’un épisode pluvieux qui s’est poursuivi sur 3 jours,amenant les sols à saturation, et l’arrivée d’une perturbation de type cévenole le 3 octobre aumatin qui a déclenché les inondations à Nîmes. Mais on ne peut attribuer les résultats de lacatastrophe aux seules conditions climatiques. Et il paraît évident que l’événement a étéaggravé par des aménagements humains qui ont transformé le milieu.

Des espaces anthropisés.

L’imperméabilisation des sols :Les précipitations sur les versants de cadereaux, dont les pentes vont de 3 à 7%, se

sont transformées en écoulement de surface sans passer par une phase de rétention parce que,d’abord, les sols étaient déjà saturés, mais aussi parce que les aménagements et l’urbanisationqui s’est effectuée au nord de la ville n’a pas été contrôlée et est, de toute évidence, contre-nature. On peut citer comme facteur aggravant le changement d’affectation des sols sur lesversants qui, autrefois, possédaient un couvert forestier mais qui ont connu des feux de forêtou qui ont été transformés en vignoble7. Le sol, alors mis a nus, ne retient pas l’eau et favoriselargement les écoulements sur une espèce de croûte imperméable.

L’urbanisation des cadereaux et le manque d’entretien :On peut aussi incriminer l’urbanisation même des cadereaux et des lits des petits cours

d’eau : il est vrai que ceux-ci sont souvent à sec et qu’ils gênent la croissance de la villecependant leur lit est nécessaire à une bonne évacuation. A la place même du lit des coursd’eau, il n’est pas rare de trouver une route qui, dans le sens de la pente, favorise lesécoulements de surface. Le temps de réponse entre le moment où la précipitation arrive sur leversant, et le moment où les écoulements se rassemblent et arrivent jusqu ‘à l’exutoire, setrouve donc réduit. En seulement 15 à 20 minutes, l’eau passe de l’état précipité à celui

4 « Eaux sauvages, eaux domestiquées », sous la direction de Valérie PROSPER-LAGET, Publications del’Université de Provence, 2001.5 « Auch, Nîmes, Vaison-la-Romaine : retours d’expérience », Gérald GARRY, Bulletin de l’AssociationGéographique Française, Paris, 1995.6 Définition dans « Les régions Françaises face aux extrêmes », sous la direction de Jean-Paul BRAVARD, éd.SEDES, coll. Mobilité Spatiale, 2000.7 « Inondations, destructions et protections : ruissellement et risque majeur », Martine GUITON, 23e journées del’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.

d’agrégat arrivant à son exutoire. C’est pourquoi on a vu dans le centre de Nîmes des vaguessuccessives ne laissant guère le temps de réagir.

En outre, dans les rues périurbaines, les lits de ces cours d’eau, lorsqu’ils n’ont pas ététotalement comblés, ont souvent été laissés sans entretien et la végétation s’y trouvant a puêtre charrié et a participé au phénomène d’embâcle.

Dans ces mêmes ruelles, des mur-parapets, érigés après des crues précédentes et quisont sensés lutter contre les inondations, ont souvent été rabaissés8. Mais on peut tout aussibien incriminer ces murs qui participent autant à l’effet de chenalisation de l’eau qui rend letemps de réponse encore plus réduit.

Mise en souterrain des cadereaux dans le centre-ville :Autre facteur aggravant, c’est la canalisation souterraine des cadereaux dans le centre-

ville et le sous-dimensionnement de ces canaux. En effet, au fil du temps, on a préféré mettreen souterrain les cadereaux à l’entrée de Nîmes, pour qu’ils passent sous le centre urbanisé.Or, la dimension des canaux a souvent été calculée, pour le mieux, sur la base d’une cruedécennale. Seulement l’événement du 3 octobre n’est en rien une crue banale…A l’arrivéevers le centre-ville, les écoulements, qui auraient dû être acheminés vers l’exutoire par le biaisde ces canalisations, se sont retrouvés piégés et ce pour plusieurs raisons. D’une part le sous-dimensionnement des canaux comme on l’a vu auparavant, et d’autre part leur manqued’entretien régulier. Ainsi ils ont été vite bouchés par les mousses, branches, et autresvégétaux obstruant leur entrée, mais aussi par des objets et du mobilier urbain charrié par lesécoulements. L’eau ne pouvant être ainsi évacuée, elle a afflué vers le centre urbain de Nîmesqui n’était guère préparé à pareille montée des eaux. Mais au final, ce n’est pas tant la montéedes eaux que la vitesse avec laquelle est arrivée l’onde de crue qui a provoqué un bilanhumain aussi désastreux. L’effet de surprise a beaucoup joué sur les conséquences de lacatastrophe.

Barrages artificiels : Enfin plus à l’aval, les voies de communication (autoroutes et voies ferrées) souvent

surélevées, se sont révélées de véritables « pièges à crue ». Là aussi, le busage, permettantl’évacuation des eaux pluviales vers l’exutoire (en l’occurrence le Vistre), a été sous-estimé etl’eau ainsi retenue n’a pu s’écouler normalement et là aussi le phénomène d’embâcle alargement influé sur les résultats de la catastrophe, bouchant ces dernières canalisations9. Ilfaut savoir que l’agglomération de Nîmes se situe dans une pente nord-sud de 2 à 3% demoyenne. Les cadereaux ayant une pente allant de 4 à 7%, les écoulements, qui arrivent à leurvitesse maximale au cœur de la ville, ont des difficultés à être évacué aussi rapidement. Ainsices voies de communications ont été comme un barrage à l’évacuation des eaux pluviales qui,par accumulation et par rétroaction, sont remontées jusque vers le centre-ville.

Les facteurs « humains » ne sont donc pas négligeables et il s’agit souvent du poids del’histoire locale et de l’urbanisation qui influent sur le risque inondation autant quel’événement climatique en lui-même. Les activités humaines, l’occupation du sol, la sous-estimation des canalisations sont autant de gradients favorisant l’imperméabilisation des solsqui peut atteindre 100% au centre-ville, aggravant ainsi les conséquences de l’inondation.

8 « Inondations, destructions et protections : ruissellement et risque majeur », Martine GUITON, 23e journées del’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.9 « Principales causes d’aggravation du risque inondation par ruissellement pluvial en milieu urbanisé »,M.DESBORDES, 23e journées de l’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.

Les « nouveautés » quant au cas de Nîmes.

L’événement qui s’est déroulé à Nîmes en 1988 a amené, en matière de phénomènehydrologique en milieu urbain, quelques connaissances supplémentaires jusqu’alorsméconnues ou pour le moins sous-estimées.

Le phénomène d’embâcle :C’est sans aucun doute l’événement le plus remarquable à Nîmes puisqu’il a été

considérablement alimenté par la présence de mobilier urbain et surtout par les véhicules.Jamais on avait vu autant de véhicules automobiles charriés par une inondation : un bilan de1300 véhicules a été établi et l’on comprend alors mieux comment les canalisations ont puêtre bouchées par d’autres objets (arbres, branches…). Et souvent, malheureusement, lesembâcles ont aussi fait grossir le nombre de victimes puisque la voiture est souventconsidérée, à tort, comme refuge… Parfois de véritables barrages de voitures se sont dessinésdans les ruelles étroites du centre urbain (voir annexes 2 et 4).

Le ruissellement :Autre phénomène exacerbé, le ruissellement et les écoulements préférentiels de

surface en ce qui concerne l’eau10. Là aussi, Nîmes a participé à une large prise de consciencedes effets néfastes d’une urbanisation non concertée et parfois non contrôlée, provoquantl’imperméabilisation des surfaces. Les temps de réponse de l’amont vers l’aval ont, là aussi,rien de banal puisque cette crue torrentielle a aussi surpris par sa rapidité.

Le bilan, lui aussi, est extraordinaire tant sur le plan humain que financier. Nîmesrestera aussi dans l’histoire et dans les mémoires comme l’une des inondations la pluscoûteuse en France.

L’addition de phénomènes et de causes variés donne, au final, tout son poids à lacatastrophe. Nîmes doit désormais servir de base à une réflexion globale sur les moyens delutte contre une nouvelle inondation et sur l’évacuation des eaux pluviales dans le centreurbain de Nîmes, mais aussi dans tout milieu urbain en général.

III – L’après Nîmes : les solutions avancées.En réaction à une succession de catastrophes (le Grand-Bornand, Vaison-la-

Romaine… et Nîmes), les années 1980 et 1990 ont été marquées par une reconnaissance durisque inondation plus importante dans les règlements d’urbanisme. Mais outre ces nouvellesrègles établies, l’arsenal disponible pour lutter contre les inondations s’est élargi avec desoutils techniques plus sophistiqués et des méthodes nouvelles apparues avec le développementde l’informatique.

Nouvelles réglementations.

Au niveau national, le débat sur le risque inondation a connu un essor depuis 1982avec la reconnaissance des victimes d’inondation et leur indemnisation. Dès lors, on a trèslargement cherché à cartographier le risque pour mieux l’appréhender au lieu de répondre aucoup par coup par des aménagements coûteux (endiguement, barrages de retenue…) ou des

10 « Inondations, destructions et protections : ruissellement et risque majeur », Martine GUITON, 23e journées del’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.

techniques provenant de la RTM (Restauration des Terrains de Montagne) qui préconise lareforestation des versants.

Le Plan d’Exposition aux Risques (PER) et les Plans de Prévention des risques :Le premier type de cartographie est apparu en 1984 et permet de voir, d’après des

relevés et des études hydrauliques, quelles sont les zones inondables en France.A l’échelle locale, et dans le cas particulier de Nîmes, le département a lui-même

établi une cartographie du risque sur son territoire administratif (voir site Internet de la DDEdu Gard) : un PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation) a été dressé, dans le cadre de laloi Barnier de 1995 sur les PPR. Les POS, PLU ou autres documents d’urbanisme doiventrespecter les dispositions prévues et les périmètres ainsi établis où le risque inondation estréel. Ce document, dont la portée est pluriannuelle, est établi par les services de la DDE quis’appuie sur le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) et sur l’Atlas des ZonesInondables où sont répertoriées, entre autres, les crues historiques.

La loi sur l’eau, SDAGE et SAGE :Outre le lancement des PPR en 1995, une réflexion globale s’est imposée avec

l’établissement à l’échelle des bassins versants de schémas directeurs, appelés SDAGE etSAGE, déjà engagés dans le cadre de la loi sur l’eau de 1992. Basés aussi sur unecartographie, les SDAGE (Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) ontpour objectif de préserver la capacité d’écoulement des milieux et d’empêcher uneurbanisation « sauvage » près des milieux aquatiques11. Les PPR s’inscrivent doncdirectement dans la lignée des SDAGE puisque la connaissance de l’aléa et de la vulnérabilitédes lieux est le premier fondement de l’établissement de carte des risques. Le SDAGEpréconise, entre autres choses, de ne pas entraver la libre circulation des eaux, de ne pasgénérer de nouvelles situations de risque par des aménagements hasardeux, de conserver deschamps d’inondation… etc. Cependant trop souvent à Nîmes, on a préféré répondre par delourds aménagements (voir rubrique « Outils techniques et aménagements spéciaux » ci-après) plutôt qu’au respect des milieux.

Les avancées concernant le risque inondation, depuis les différentes catastrophes, sontplus ou moins appliquées à la base puisqu’il s’agit de réglementation de cadre national. Maisil apparaît clairement qu’une volonté de connaissance du risque par la cartographie et sa priseen compte dans les documents d’urbanisme, est engagée.

Outils techniques et aménagements spéciaux.

Suite aux inondations dans le Gard, divers outils aux finalités différentes ont étéexpérimentés sur les bassins versants. Qu’ils aient pour objectif la prévision, la surveillance,la prévention ou l’alerte, ces outils ont connus de profondes améliorations au cours du temps.

La prévision du risque :La prévision du risque a connu une révolution depuis la catastrophe de 1988 et les

avancées technologiques qui ont suivi. La modélisation est l’outil le plus remarquable : ellepermet notamment de calculer les débits de pointe des crues possibles et donc de réajuster lecalibrage des systèmes d’évacuation des eaux pluviales pour une meilleure gestion et

11 Définition dans « Auch, Nîmes, Vaison-la-Romaine : retours d’expérience », Gérald GARRY, Bulletin del’Association Géographique Française, Paris, 1995.

conception des réseaux12. Il ne s’agit pourtant pas de se baser uniquement sur des cruesdécennales mais de prévoir pire encore, ainsi que de prendre en considération que les milieuxurbains sont dynamiques et que l’imperméabilisation des sols n’est pas définissable à uninstant « T ». Cette démarche, à valeur scientifique, possède donc ses propres limites13. Maisles crues torrentielles sont difficilement prévisibles car le délai de formation et de propagationde la crue est de l’ordre de seulement 1 à 2 heures, et les systèmes de collecte des données deterrain ne sont pas encore assez efficaces pour une mise en alerte des populations14.

Les outils de prévention :Développés au niveau national, mais appliqués à l’échelle des bassins versants, il

s’agit de programmes de prévention et de gestion globales (programme RIO ou méthodeInondabilité développée par le Cemagref que l’on ne peut décrire ici … cf. sites Internet).

La ville de Nîmes a, quant à elle, développé par ses propres moyens un Plan deProtection Contre les Inondations, sur 6 ans, approuvé par la municipalité en 1997 (PPCI).Malheureusement, la voie prise a été en priorité celle de l’édification de lourdsaménagements : en amont, 22 bassins de retenue (qui sont classés comme Grands Barrages)d’une capacité totale de 1 million de m3 d’eau ont été construits et des fossés dans la ville ontété creusés ou élargis pour une meilleure évacuation des écoulements. En revanche, pas grandchose n’a été fait ou pensé en matière d’urbanisme au cœur de la ville (rehaussement des mur-parapets, organisation de la voirie pour réduire la vitesse des écoulements15 (voir annexe 3 surle rôle de l’aménagement urbain pour freiner les vitesses de crue), rue-canal comme en Indeou voies de dérivation en amont de la ville qui dirigeraient précisément les flux d’évacuationvers l’exutoire16 …).

Deux méthodes doivent prédominer : la rétention de l’eau (solution plutôt retenue àNîmes) ou l’écoulement préférentiel. C’est ainsi que plusieurs techniques doivent encore êtredéveloppées (toiture-terrasse, tranchées filtrantes, bassins d’infiltration, revêtement poreuxpour le macadam afin de lutter contre l’imperméabilisation17…).

Principal outil de prévention, pourtant souvent oublié faute de moyens techniques etfinanciers, est l’entretien des cours d’eau, des canalisations et des ouvrages de retenue quisuffirait à minimiser les risques et qui faciliterait les évacuations.

Les dispositifs d’alerte :Ils portent pour nom NOE18, ARAMIS, CALAMAR14 ou ESPADA et dépendent pour

la plupart de la DDE du Gard. Ce sont des services d’annonce de crue par imagerie radar ourelevés de station en temps réel qui permettent de donner l’alerte et de coordonner les servicesde secours. Des appareillages (pluviographes et limnigraphes) situés dans les cadereaux, sontreliés à un centre via un réseau téléphonique commuté, couplé à un système radio (qui sesubstitue en cas de défaillance du premier…) pour qu’en temps réel on connaisse l’étatd’avancée d’une crue.

12 « Eau dans la ville : le défi de l’innovation », compte-rendu de rencontre organisée par le Plan Urbain, 1987.13 « Hydrologie continentale », Claude COSANDEY et Mark ROBINSON, éd. Armand Colin, Paris, 2000.14 « Les régions Françaises face aux extrêmes », sous la direction de Jean-Paul BRAVARD, éd. SEDES, coll.Mobilité Spatiale, 2000.15 « Principales causes d’aggravation du risque inondation par ruissellement pluvial en milieu urbanisé »,M.DESBORDES, 23e journées de l’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.16 « Inondations, destructions et protections : ruissellement et risque majeur », Martine GUITON, 23e journées del’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.17 « Mémento sur l’évacuation des eaux pluviales », la Documentation Française, 1989.18 « Réseau d’observation hydrologique et hydraulique de la ville de Nîmes », A.P. BOUILLOT, B. VORON etM. MELKI, 23e journées de l’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.

Tous ces équipements ont un prix et la note apparaît salée pour le département du Gardqui s’est largement employé à faire face aux inondations : 120 millions de francs par exempleont servis pour le Programme de Protection Contre les Inondations (PPCI) lancé par la ville…

Enjeu futur : l’information.

L’information est sans aucun doute le secteur délaissé par les plans de prévention durisque inondation et pourtant son importance est capitale. De moindre coût que desaménagements et d’efficacité sans doute équivalente, l’information, si elle ne garantit pas laprotection des biens, permettrait de baisser le coût en vie humaine des inondations car tropsouvent on voit des comportements humains inadaptés face aux crues. On n’hésite pas, parexemple, à prendre son véhicule pour se déplacer même en cas d’inondation ou on penseencore que la voiture est un lieu sûr…En outre, un effort reste à faire quant aux niveaux d’alerte à l’échelle nationale et à leurconnaissance par les populations (voir annexe 6).

Des solutions simples et peu coûteuses existent et pourtant elles ont du mal às’imposer. Sans doute un changement de mentalité est nécessaire face au risque inondation.En tout cas, les solutions préventives doivent être largement privilégiées par rapport auxsolutions curatives d’après catastrophe, tout en prenant en compte l’ensemble du bassinversant. Car les problèmes évacués à l’amont se retrouvent tôt ou tard à l’aval : la concertationet la planification sont donc essentielles.

IV– Epilogue…Avec les événements récents qui se sont déroulés en septembre, puis en novembre et

encore en décembre 2002 (inondations successives dans les départements du Gard, duVaucluse et de l’Hérault), vient se poser la question de la fréquence des crues qui désormaisdépasse le cadre décennal et qui chaque fois a d’importantes répercussions.

L’arc méditerranéen est de plus en plus soumis à rude épreuve et les pouvoirs publicssemblent baisser les bras sur une réflexion globale. L’Europe commence même à intervenir,mais le fait-elle dans le bon sens ? 130 millions d’Euros ont été affectés le 12 décembre 2002pour trouver des « solutions locales » au problème d’inondation dans le Gard (informationentendue sur France Info le 12/12/2002). Là aussi on se trompe peut-être d’échelle en voulantgérer les situations sur des espaces réduits sans gestion globale, à l’échelle des bassinsversants.

L’actualité est aussi là pour nous rappeler une nouvelle fois l’importance et le manqued’information des populations, car en décembre 2002 une femme périssait en tentant defranchir un gué à l’aide de son véhicule.

Les catastrophes passées, le poids de l’histoire parviendront-ils enfin à une prise deconscience collective du risque inondation ?

Conclusion

D’un point de vue humain, la catastrophe qui est survenue à Nîmes le 3 octobre 1988 aété lourde de conséquences et les dégâts se sont chiffrés en milliards de Francs à l’époque.Les conséquences sur le plan moral ont été toutes aussi graves même si, depuis, les Nîmoisont « pansé leurs plaies » et tentent d’oublier et de vivre désormais avec le risque. Ce bilanapparaît lourd et il a, au moins l’avantage d’avoir fait prendre conscience plus encore durisque inondation en 1988.

La recherche d’explications ayant suivi le drame, a apporté des éléments nouveaux enmatière d’hydrologie urbaine : ne serait-ce, par exemple, l’importance des embâcles devoiture qui n’ont fait qu’aggraver le bilan humain et matériel, ce qui n’avait encore été jamaisvu à tel point auparavant. Les causes de la catastrophe sont, elles, multiples et ont pu avoirpour origine naturelle, avec des précipitations importantes et rapprochées, mais qui ne doiventfaire oublier une urbanisation sauvage, un manque d’entretien des conduits de canalisation,une sous-estimation de leur calibrage… bref, toute une série d’éléments, parfois hérités del’histoire de la ville, d’aménagements, d’erreurs de jugement, de conditions locales,d’évènements en synergie avec d’autres, de mésestimations, de minimisation du risque qui ontaccru l’ampleur de l’inondation.

Le réveil d’après choc s’est effectué lentement au niveau des solutions apportées et onnotera, parmi elles, quelques outils de réglementation à l’échelle nationale si ce n’est en toutcas une réelle prise de conscience de la part des pouvoirs publics qu’il reste beaucoup à faireet en cela Nîmes a peut-être été un déclic. L’apport d’outils techniques de prévision et desurveillance peut aussi être essentiel, mais ils peuvent se révéler très coûteux, difficiles àentretenir et ne sont pas exempts de défaillances. Une des solutions, si elle ne se trouve pasnon plus dans des aménagements onéreux, peut aussi être une meilleure information despopulations en matière du risque inondation. Et là aussi, la tâche se révèle difficile et longuepour changer les mentalités.

On le voit donc le travail amorcé depuis la catastrophe est encore long à se mettre enplace à Nîmes comme dans le reste de l’hexagone. Les derniers évènements de septembre puisencore de novembre 2002 dans le Gard sont là pour nous rappeler que le risque n’est pastotalement « éteint ». Souvent, dans ce genre de cas, on privilégie après une catastrophe desaménagements lourds pour contrer le phénomène d’inondation, Nîmes s’est vu être le cadred’expérimentations diverses. Les avancées sont tout de même là, parfois coûteuses, d’ordreréglementaire ou tout simplement réponses technologiques. Quoiqu’il en soit, la catastrophede Nîmes aura participé largement à un essor de l’intérêt des particuliers, des pouvoirspublics, et des scientifiques pour l’hydrologie en milieu urbain et pour le risque inondation.

Annexes

Annexe 1

Des hauteurs et une vitesse d’onde de crue records…Les rez-de-chaussée d’immeuble se situant à moins de 2mètres du sol sont ici submergés.

Annexe 2

Phénomène exacerbé à Nîmes :le phénomène d’embâcles dû aucharriage d’objet divers dontdes voitures.

(ici rue Richelieu)

Annexe 3

Limitation de la vitesse del’onde de crue par desaménagements urbains : le rôledes places qui opèrent commedes bassins de retenue.

Annexe 4

L’arrivée de cadereau dans le centre de Nîmes.On remarquera la vitesse et le débitimpressionnant engendré par la crue ainsi quela présence de voitures qui, ayant la difficulté àse maintenir sur place, alimenteront lephénomène d’embâcles

(photographies des annexes 1, 2, 3 et 4 libres dedroits extraites du site internet

http://www.chez.com/nimesinondations)

Annexe 5

Un exempled’épisode

cévenol avecl’épisode

pluvieux deseptembre

2002 dans leGard ayantdonné lieu à

desinondations.

(source : MétéoFrance)

Annexe 6

Le rôle d’une meilleure information de la population et d’une « éducation du risque » avec cetarticle publié dans le Monde après les épisodes pluvieux catastrophiques de septembre 2002.

ARTICLE PARU DANS LE MONDE DU 13/09/02

La pédagogie du risque est insuffisanteLa transmission des systèmes d'alerte devra être améliorée

Selon la sécurité civile, les deux tiers des morts dans les inondations qui ont frappé le Gardétaient dus à des imprudences. La violence des pluies cévenoles et leur récurrence à cettepériode de l'année sont pourtant connues, même si elles n'atteignent que rarement l'intensitéenregistrée durant ces deux jours.Accablées de reproches, les autorités se défendent. Météo-France a modifié en 2001 son moded'action, remplaçant les bulletins d'alarme – si répétitifs qu'ils passaient inaperçus –, par unegradation (jaune, orange, rouge) plus précise. Dès dimanche matin, l'établissement publicavait placé la zone en alerte orange. Le quotidien Midi libre avait relayé à la "une" cette miseen garde lundi matin.Pourtant, de nombreux habitants ont été surpris lundi soir par la montée des eaux. "Malgré lasuccession des catastrophes, ces dernières années, la conscience du danger n'est toujours passuffisamment ressentie", estime Jean-Pierre Beysson, PDG de Météo-France. "Les gens ontoublié certains principes élémentaires, explique Philippe Vesseron, directeur de la préventiondes risques au ministère de l'écologie. Il faut que les personnes réapprennent qu'on ne prendpas sa voiture sous l'orage : on reste chez soi et on écoute la radio."

"UNE MEILLEURE ÉDUCATION"Un autre cataclysme a déjà frappé le territoire français cette année. Fin janvier, le cycloneDina a frappé l'île de la Réunion, avec des pointes de vent atteignant 250 kilomètres à l'heure.Son passage a fait d'énormes dégâts mais aucune victime directe. La population a suivi lesconsignes de sécurité, obligatoires en cas d'alerte. "Outre-mer, les habitants ont la culture durisque, explique M. Beysson. On sait ce qu'est un cyclone." Si elle n'empêche pas toujours desvictimes, la discipline des habitants en limite singulièrement le nombre.Dans les DOM-TOM, cette connaissance des réflexes élémentaires en cas d'intempériess'acquiert dès l'école. "Il faut améliorer l'éducation des populations en la matière enmétropole", estime M. Beysson. "Nous devons renforcer la pédagogie des messages", constateégalement M. Vesseron.Outre-mer, la population admet également les fausses alertes, en métropole moins. Météo-France a lancé une quarantaine d'alertes orange en un an, qui se sont le plus souvent révéléesinutiles. "Il nous est à chaque fois reproché notre tendance à dramatiser", affirme M. Beysson.

Benoît Hopquin

Bibliographie récapitulative

« Les régions Françaises face aux extrêmes », sous la direction de Jean-Paul BRAVARD,éd. SEDES, coll. Mobilité Spatiale, 2000.

« Eaux sauvages, eaux domestiquées.», sous la direction de Valérie PROSPER-LAGET,Publications de l’Université de Provence, 2001.

« Hydrologie continentale », Claude COSANDEY et Mark ROBINSON, éd. ArmandColin, Paris, 2000.

« Auch, Nîmes, Vaison-la-Romaine : retours d’expérience », Gérald GARRY, Bulletin del’Association Géographique Française, Paris, 1995.

« Réseau d’observation hydrologique et hydraulique de la ville de Nîmes », A.P.BOUILLOT, B. VORON et M. MELKI, 23e journées de l’hydraulique : cours etinondations, Nîmes, 1994.

« Principales causes d’aggravation du risque inondation par ruissellement pluvial enmilieu urbanisé », M.DESBORDES, 23e journées de l’hydraulique : cours et inondations,Nîmes, 1994.

« Inondations, destructions et protections : ruissellement et risque majeur », MartineGUITON, 23e journées de l’hydraulique : cours et inondations, Nîmes, 1994.

« Le risque catastrophe : le cas de Nîmes », Michel LESCURE, compte-rendu journéed’information sur l’urbanisme face au risque inondation, Lyon, 1997.

« Eau dans la ville : le défi de l’innovation », compte-rendu de rencontre organisée par lePlan Urbain, 1987.

« Mémento sur l’évacuation des eaux pluviales », la Documentation Française, 1989.

Sites internet

Pour en savoir plus sur l’événement :

• http://www.chez.com/nimesinondations (site actuellement en reconstruction)

Pour connaître les avancées en matière de prévention/prévision du risque :

• http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/recher/program/rio.html (programme RIO)• http://www.cemagref.fr (programme Inondabilité)• http://gard.equipement.gouv.fr/eau_environnement/eau_environnement.htm