Dossier Arts de la Scène 2015

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ARTS DE LA SCÈNE MAGAZINE SUPPLÉMENT RÉALISÉ PAR Pr oduc tio n AD OP E RA T IO N S

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justement là un des fondements du théâtre jeune public ?

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2015-20161

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70 SPECTACLES

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MAGAZINE ARTS DE LA SCÈNE

La saison théâtrale 2015-2016 s’annoncerait-elle chahutée ?Un grand chantier se profile en effet : celui d’ « une politique théâtrale renouvelée », ainsi qu’il est écrit dans la note d’orientation de la ministre de la Culture rendue publique en juillet. La ministre y liste dix défis à relever, dont les trois premiers sont : 1. remettre l’artiste au centre ;2. soutenir les compagnies et la jeune création ;3. atteindre de nouveaux publics.

« Atteindre de nouveaux publics ». Tiens ! N’est-ce pas justement là un des fondements du théâtre jeune public ? Nous y laissons une belle part dans ce supplément, avec tout un dossier qui lui est consacré. Les enfants et les ados qui vont au théâtre aujourd’hui, que ce soit avec l’école ou les parents, sont les futurs abonnés de demain. Mais quoi ? Il ne s’agit pas que de cela ?

Réduire le théâtre jeune public à de la prospection d’une nouvelle clientèle pour le théâtre adulte c’est passer à côté de la réalité. Le théâtre jeune public est une école en soi. Un apprentissage. Une initiation. Une ouverture. Sur la vie. Sur les autres. Sur le monde. « C’est une porte vers d’autres univers, un pas vers l’inconnu qui permet à l’enfant de grandir et d’oser », résume une directrice d’un théâtre jeune public.

La pratique du théâtre, tant chez l’enfant que chez l’adulte, est également formateur : il apprend à vaincre sa timidité, à articuler son discours, à entraîner sa mémoire, à montrer ses sentiments, à regarder et à écouter les autres… voireà être capable de dire « je t’aime ».

Nous aimons le théâtre. Alors, aidons-le. Comment ? En y allant, tout simplement. Certains « opérateurs », tels qu’on les appelle dans la note d’orientation de la ministre, et non des moindres, ont appris que leur subvention allait être diminuée de 5 % en 2016, afin de les forcer à s’adapter ou même… « de les entrer dans une logique […] de fin d’activité pour 2017 ». Rien que ça !

Bien sûr, à côté de cela, il y en a d’autres qui voient leur subvention augmentée ou qui en reçoivent une pour la première fois. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Mais si vous en voulez, du bonheur, allez voir un spectacle, nom d’un Molière ! Vous en ressortirez avec la banane.

Et si par hasard, il s’agit d’une pièce plus intello, genre qui vous pose des questions, vous en sortirez grandi (on en revient au jeune public…) et vous aurez quand même fait des heureux : les comédiens, les auteurs, les metteurs en scène, les techniciens…

SOMMAIRE

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Ours

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Le théâtreaide à grandir

JEUNES Jeune public ne demande qu’a grandir............. 4Un nouveau décret ? ............................................. 9

BRÈVES .................................................................10QUIZ ......................................................................12BRÈVES .................................................................14BONS PLANSLe théâtre pour pas cher ! ...................................16

LIVRES ..................................................................18FESTIVALSLes derniers festivals de l’été ................................20

AIDESLes aides au théâtre, comment ça marche ? ...22

BRÈVES OPÉRA ...................................................23

SUPPLÉMENT RÉALISÉ PARPr oduc tio n

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magazineartS de la Scène

La tradition du théâtre pour jeune public en Fédération Wallonie-Bruxelles remonte à l’après-guerre, lorsque plusieurs compagnies pour le public enfantin voient le jour. Dans les années cinquante, José Géal (Toone VII) crée le Théâtre de l’Enfance, première compagnie à avoir un vrai fonctionnement professionnel, avec deux troupes, l’une de marionnettistes, l’autre de comédiens. Tout au long de la décennie suivante, des représentants de la Ligue des Familles et des services provinciaux de la Jeunesse militent pour la promotion du théâtre auprès du jeune public et la diffusion de spectacles de qualité dans l’enseignement fondamental… ce qui nous mène au premier décret officiel qui organise le théâtre pour l’enfance et la jeunesse en Belgique, en 1973 (lire en p9).

Par « théâtre pour l’enfance et la jeunesse », on entend le théâtre professionnel destiné aux enfants et adolescents âgés de moins de seize ans (art. 1 du décret de 1994). Professionnel. Le mot sous-entend qu’il ne s’agit pas là d’un « sous-théâtre » pour un « sous-public ». Plus personne dans le milieu, d’ailleurs, n’oserait encore parler d’un

« sous-public », comme si les jeunes ne pouvaient bénéficier que d’un avatar de la culture « adulte »…

Deux centres dramatiquesOr, le théâtre pour le jeune public a ses propres caractéristiques : quant à son rôle, quant à ses prescripteurs, quant à la diversité et la capacité de compréhension des spectateurs et donc, quant à la nécessité d’une écriture spécifique, pour ne citer que quelques aspects.

Dans la foulée du décret de 1973, il n’est malheureusement « pas réellement créé de structure pour une réelle sensibilisation des enseignants et des enfants », note Michel Van Loo dans son Historique du Théâtre Jeune Public en Communauté française (Balcon, 1998). « La création de deux centres dramatiques (l’un à Bruxelles en 1978, l’autre en Wallonie en 1982) est censée pallier ce manque. » Ces deux centres spécialement dédiés au jeune public sont Pierre de Lune, à Bruxelles, et le CDWEJ, à Strépy-Bracquegnies.

Un théâtre militantUn personnage, en particulier, a marqué le secteur du théâtre jeune public tout au long de

tant pour ses initiatives que pour

Toute sa vie, il a milité pour une

le théâtre jeune public a eu le vent en poupe ces dernières années. le nombre de compagnies et de créations n’a cessé d’augmenter.la qualité est là, mais la concurrence jouant, le secteur semble s’essouffler quelque peu, venant au bout de ses moyens financiers, s’inquiétant du sort que les politiques vont lui réserver et éprouvant parfois des difficultés à convaincre de nouvelles écoles.

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Saison 2015

2016

ne demande qu’à devenir grand

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«Les vilains petits», de Luc Dumont

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ces années jusqu’à aujourd’hui, tant pour ses initiatives que pour ses analyses. Il s’agit de Roger Deldime, disparu en juin de cette année (lire en p8). Sociologue de formation, il a créé le Centre de sociologie du théâtre de l’ULB. Toute sa vie, il a milité pour une éducation au théâtre. Un théâtre citoyen, parfois engagé, et toujours de qualité, cela va de soi.

« A quoi bon prétendre développer la culture, à quoi bon aider la production de manifestations artistiques si, en même temps, on ne développe pas auprès de tous les citoyens – dès leur plus jeune âge – les apprentissages qui en sont l’indispensable condition d’accès », écrivait-il dans son manifeste (Pour une éducation au théâtre, Lansman, 2004).

Sa plus belle œuvre, c’est sans doute la création, en 1995 et à la demande de la Ville de Bruxelles, du Théâtre de la Montagne magique, dont il est resté directeur jusqu’à la veille de sa mort. Cali Kroonen, qui a pris sa succession, en rappelle la genèse : « Avant, il y avait le Théâtre des Jeunes de la Ville de Bruxelles, où de nombreux acteurs du théâtre jeune public se sont formés, comme Bernard Chemin, Agnès Limbos, Didier de Neck… Puis, la Ville de Bruxelles

a voulu un lieu totalement professionnel et dédié à l’éducation par le théâtre. Roger a répondu présent et La Montagne magique est devenu un lieu qui allie la création, la diffusion, l’animation et la formation pour le jeune public ».

Pas d’âge pour regarder le mondeRien n’indique pourtant qu’il s’agit ici d’un théâtre pour enfants et ados. Pas de coloriages inutiles, pas de petits bancs, pas de gadgets branchés… Surtout pas ! « Nous sommes dans un vrai théâtre, pas un sous-théâtre. Les sièges sont pour adultes. Je ne vois pas pourquoi on devrait se mettre à la hauteur de l’enfant. Quel est le plus grand souhait d’un enfant ? C’est de grandir ! On le fait donc venir dans un théâtre ‘comme pour les grands’. L’architecture l’aide à grandir et il ne nourrit donc aucun complexe vis-à-vis de l’adulte », nous disait Roger Deldime dans une précédente édition de ce supplément.

Cali Kroonen semble sur la même longueur d’onde que son mentor : « Le théâtre, en tant qu’art vivant, est une porte d’entrée très réjouissante pour que les enfants ressentent des expériences qu’ils ne peuvent avoir par ailleurs.

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Pour les enseignants et les éducateurs

« On doit apprendre aux enseignants à ne pas avoir peur d’un spectacle qu’ils ne comprennent pas.»

cali kroonen

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Le théâtre leur permet de se connecter au monde qui les entoure. Il leur permet de faire un pas vers l’inconnu. Par exemple, il peut leur faire vivre une expérience esthétique qu’ils n’ont pas encore ressentie ». Et si on lui demande s’il y a un âge pour commencer à aller au spectacle, elle répond : « Y a-t-il un âge pour regarder le monde ? »

Du lyrique pour les tout petitsIl est vrai que les arts de la scène pour les tout petits se sont fort développés et qu’on ne s’étonne plus aujourd’hui de voir le théâtre s’installer jusque dans les crèches. Certaines compagnies créent des spectacles pour un public allant de un an à 18 mois. Et la variété est au rendez-vous : on peut y trouver tant du chant lyrique aussi bien que du théâtre d’objets.

Contrairement à la Flandre qui subventionne davantage les lieux de diffusion, la Fédération Wallonie-Bruxelles a plutôt choisi d’aider les compagnies. Conséquence : si le nombre de créations est sans doute plus important à Bruxelles et dans le Sud du pays, le Nord, lui, dispose de davantage de lieux consacrés uniquement au théâtre jeune public. Pratiquement, chaque grande ville flamande dispose de sa

propre salle jeune public, alors qu’il n’en existe que deux lieux similaires dans le Sud (le CDWEJ et la Montagne Magique, le centre dramatique Pierre de Lune n’ayant pas de salle attitrée). A Bruxelles, par exemple, le Bronks existe depuis 1991 et organise chaque année Export/Import, un festival trilingue, ainsi que Bronks XL, un festival pour les jeunes de 12 à 20 ans.

L’essor du jeune publicEn 2014, le théâtre pour l’enfance et la jeunesse a reçu 4.113.000 euros de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont 200.000 euros pour l’aide à la création. En dehors des deux centres dramatiques porte-drapeaux, 22 compagnies bénéficient d’un agrément ou d’un contrat-programme. Mais le théâtre jeune public foisonne de bien d’autres compagnies que celles-là. La Chambre des théâtres pour l’enfance et la jeunesse (CTEJ) rassemble 72 compagnies, ce qui représente environ 80 % des compagnies en Fédération Wallonie-Bruxelles. Chaque année voit naître une nouvelle troupe. Il y a dix ans, « seulement » une cinquantaine de compagnies étaient membres de la CTEJ. A quoi doit-on cet engouement ? « Le théâtre pour jeunes publics ThéâTre Océan nOrd

AMORMUNDI

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«J’ai l’impression qu’avec le climat social actuel, on a davantage tendance à proposer de la distraction.»

luc dumont

JEunES

« Les petites furies », un spectacle dansé qui s’adresse aux petits à partir de deux ans et demi.

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UN MOMENT AVEC ÉRIC

avait la réputation de ‘tourner’, ce qui a attiré les jeunes comédiens et scénographes qui sortent des écoles. Un spectacle pouvait être vu jusque 150 fois par an, ce qui est plutôt rare dans le théâtre tout public », analyse Luc Dumont, le porte-parole de la CTEJ et lui-même comédien, auteur, metteur en scène et fondateur de la compagnie Zététique.

La médiation comme solution ?Le théâtre jeune public a séduit les comédiens et auteurs par ses succès mais aussi pour le défi

qu’il représentait, quitte à se faire étiqueter, comme le décrivait l’éditeur théâtral Emile Lansman en 1992 dans « Jeu : revue de théâtre» : « Tout se passait, il n’y a guère encore, comme si travailler pour les jeunes constituait soit un marchepied pour voguer vers d’autres horizons, soit une sorte de refuge de fortune pour ceux qui n’auraient pas trouvé ailleurs l’occasion d’exprimer leur art. Alors que, la plupart du temps, œuvrer en direction des jeunes publics relève d’un choix délibéré, même si ceux qui font ce choix manifestent parfois le souhait

de disposer de passerelles les libérant d’un certain ghetto ».Quoi qu’il en soit, dit Luc Dumont, les spectacles tournent moins qu’autrefois. Les raisons de ce recul ? Sans doute la concurrence, alors que le nombre de spectateurs et les subsides ne suivent pas la même courbe ascendante que les créations…

A la CTEJ, on estime que le théâtre jeune public touche en moyenne un enfant sur trois. C’est pas mal, mais on peut sans doute faire mieux.

Trois peTiTs Tours eT puis reviennenT…Quand on pense spectacle pour petits enfants, on pense souvent aux marionnettes. Celles-ci s’adressent pourtant aussi souvent – et parfois plus – aux adultes qu’aux enfants. Avec Toone, le Créa-Théâtre, Mabotte, le Théâtre des 4 mains, les Zygomars, Tof Théâtre et bien d‘autres, les marionnettes ont acquis leurs lettres de noblesse. Parmi les subsidiés, certains émargent d’ailleurs au Service du théâtre adulte et non à celui de théâtre jeune public. Mais d’autres théâtres s’inspirent également des marionnettes : celui d’ombres, où l’on projette sur un écran les ombres d’acteurs, d’objets ou de marionnettes, et celui d’objets, dans lequel des objets (des chaussettes, une brosse…) prennent vie. N’oublions pas non plus les castelets « traditionnels », comme le Péruchet, le Ratinet ou les Cœurs de Bois, qui s’adressent aux tout petits et restent souvent dans un registre inspiré des contes. On reproche souvent à ces derniers d’infantiliser l’enfant en restant au niveau de ses préoccupations premières (les peurs, les animaux, les doudous…). Ils présentent pourtant des spectacles qui peuvent donner à l’enfant l’envie d’aller en voir d’autres. Décrier ces castelets, c’est aussi faire fi de leurs efforts constants pour améliorer leur écriture.

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La médiation doit certainement être renforcée. Par « médiation », on entend la sensibilisation au niveau pédagogique, des enfants certes, mais surtout des prescripteurs que sont les enseignants.

Intéresser les adosIl y a d’abord les professeurs qui ne connaissent pas encore les possibilités pour leurs élèves d’assister à un spectacle, malgré les petits prix (en moyenne 5 euros par enfant) et les outils et festivals mis sur pied : Théâtre à l’école (organisé par la Fédération Wallonie-Bruxelles), Noël au théâtre (CTEJ), Art à l’école (Pierre de Lune et CDWEJ), les Rencontres de Huy (Province de Liège), Turbulences (CDWEJ), Météores (Pierre de Lune), Le petit Cyrano (journal du CTEJ), etc. Ensuite, il y a les professeurs qui

ont peur (du déplacement, d’un éventuel chahut…) et ceux qui ne disposent pas de la pédagogie pour aborder un spectacle. On a déjà ainsi vu des enseignants distribuer des questionnaires à leurs élèves avant le spectacle, gâchant d’avance leur plaisir d’être là… « On doit apprendre aux enseignants à ne pas avoir peur d’un spectacle qu’ils ne comprennent pas. Le but n’est pas toujours de comprendre mais de ressentir », précise Cali Kroonen.

Parfois, il y a de quoi avoir peur… En tout cas pour les professeurs et les comédiens. Qui ne se souvient pas d’une sortie de classe avec des ados boutonneux et surexcités qui s’esclaffent devant une pièce qui ne les intéresse visiblement pas ? Il est arrivé que des comédiens dussent s’interrompre… « Je ne suis pourtant pas persuadé que les adolescents soient le public le plus difficile à atteindre », tempère Luc Dumont. Effectivement, ces dernières années, de plus en plus de spectacles ont été écrits pour les 12-16 ans. Il suffit aussi parfois

de peu pour intéresser davantage les élèves et limiter le risque de dérapage : à la Montagne magique, on travaille avec des plus petits groupes quand il s’agit d’enfants de 13-14 ans.

Laisser travailler l’imaginaireEt si le théâtre adulte peut parfois paraître abscons pour un public qui se cherche, c’est aussi à lui à faire des efforts pour aller à la rencontre de ceux qui, dans quelques années, seront ses spectateurs, ainsi que l’écrit la ministre Joëlle Milquet dans sa note d’orientation pour une politique théâtrale renouvelée : « Si le théâtre jeune public rencontre déjà pleinement les écoles, le théâtre adulte, malgré les nombreux projets développés, peut encore faire plus et mieux pour rencontrer les publics scolaires ».Mais au fait, qu’est-ce qui différencie le théâtre jeune public du théâtre adulte ? Y a-t-il des thèmes récurrents ou tabous, un langage spécial… ? « On peut parler de tout aux enfants et aux jeunes, expliquait

Françoise Faux, ex-directrice de la CTEJ. Aucun sujet n’est tabou : la mort, le divorce, l’alcoolisme, les enfants battus… Ce qui compte, c’est la manière de présenter et l’adaptation du langage. Le piège, ce serait de tomber dans le pédagogique. Chacun à sa place : nous, c’est d’abord artistique ; aux enseignants, le pédagogique. Dans un spectacle, on doit aussi pouvoir foutre la paix aux gens et ne pas tout expliquer. Il faut laisser travailler l’imaginaire. »

Y a-t-il des modes dans le théâtre jeune public, comme il y en a pour l’adulte ? Sans doute. Ces dernières années, l’altérité (les questions de genres, le regard posé sur l’autre « différent », etc.) est devenue un thème fréquent, par exemple. « J’ai aussi l’impression qu’avec le climat social actuel, on a davantage tendance à proposer de la distraction. Les créations plus noires sont plus difficiles à programmer », ajoute Luc Dumont. Une réflexion que l’on pourrait également étendre au théâtre adulte…

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jeunesse) réclame un nouveau décret.

Un homme de défisRoger Deldime, décédé en juin, fut un pionnier et le théoricien du théâtre jeune public. Son obsession était de se faire rencontrer le monde du théâtre et celui des enseignants. « C‘était un homme de défis », raconte Cali Kroonen, qui a pris sa succession à la direction du théâtre qu’il a créé. « Il imaginait des projets fous et aucune porte ne lui résistait. » Il fut un des plus ardents partisans de la pédagogie Freinet, basée sur l’expression libre des enfants. « Mais pour moi, Roger ne va pas sans Jeanne : la Montagne magique est née de leur rêve commun », poursuit Cali Kroonen. Jeanne Pigeon, son épouse et sa complice. Elle fut jusqu’en juin de cette année la directrice artistique du théâtre qu’elle a cofondé avec Roger.

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« Tout le monde s’accorde à dire que le décret actuel est obsolète. Il a été conçu pour un certain nombre de compagnies mais vu le développement du théâtre jeune public et le nombre croissant de compagnies, il ne donne plus les moyens suffisants du point de vue financier. De plus, il ne tient pas compte de toute une série de points, comme la coproduction, la diffusion et la médiation. Pour ce dernier point, par exemple, il y a encore trop d’enseignants qui ne sont pas au courant de se qui se fait dans le théâtre jeune public », explique Luc Dumont, le porte-parole de la CTEJ.

« Les conséquences, c’est qu’un quart seulement des compagnies sont subventionnées. La plupart d’entre elles doivent se contenter d’aides ponctuelles comme des aides à la création. » Luc Dumont envie les compagnies du théâtre adulte : « Il y a toujours eu un décalage du point de vue des subventions entre le théâtre tout public et celui pour la jeunesse. Nous sommes pourtant des professionnels comme les autres ! Nous avons les mêmes charges,

mais nos moyens sont beaucoup plus bas. »

Avec le projet de refonte du secteur théâtral de la nouvelle ministre de la Culture, Joëlle Milquet, le théâtre jeune public se demande à quelle sauce il va être mangé. La « note d’orientation » de la ministre semble claire quant à l’intention de redéfinir « l’ensemble du paysage théâtral, qu’il s’agisse du théâtre pour adultes, le théâtre jeune public, du théâtre-action, qui relèvent actuellement de décrets, de commissions et d’échéanciers différents ». Avec ce projet, l’idée d’un nouveau décret spécifique aux jeunes publics semble déjà caduque.

La CTEJ ne baisse pas pour autant les bras : « Nous avons demandé à participer au nouveau chantier du décret qui rassemblerait toutes les disciplines, car le théâtre jeune public a encore aujourd’hui des spécificités dont il faut tenir compte », précise Luc Dumont (lire aussi l’interview de la ministre Joëlle Milquet en p21).

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Depuis longtemps, la CTEJ (Chambre des théâtres pour l’enfance et la jeunesse) réclame un nouveau décret. Le texte qui régit le théâtre jeune public actuellement remonte en effet à 1994 (modifié en 1996 et en 2012). Les Rencontres de Huy ont été une nouvelle occasion pour appuyer la demande du secteur.

UnnoUveaU décret ?

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RRRRDu 12 au 20 septembre, c’est le RRRR Festival au Rideau de Bruxelles. Créé en 2013 et dédié aux nouvelles écritures de la Belgique francophone. « Il s’agit de créer une émulation autour de ces auteurs belges méconnus du public, mais aussi des programmateurs étrangers », explique

Michael Delaunoy, directeur du Rideau. Au programme : des lectures, des ateliers d’écriture, des récits-performances, un spectacle jeune public, etc.Les textes proposés sont écrits par des Belges vivant à l’étranger ou par des étrangers vivant en Belgique. Pour cette deuxième édition, RRRR Festival s’ouvre néanmoins aux auteurs québécois dans le cadre d’un programme d’échange avec le Centre des Auteurs dramatiques et la manifestation Dramaturgies en dialogue qui proposera, en août 2015 à Montréal, un focus Wallonie-Bruxelles.

www.rideaudebruxelles.be

En tournée chez l’habitantLe théâtre s’invite chez vous. Ou plutôt c’est vous qui invitez le théâtre. Dans le cadre de Mons 2015, capitale culturelle, et avec la collaboration du Manège, des artistes se proposent de venir jouer chez vous. L’initiative s’appelle « Faits maison » et dure toute l’année 2015 dans l’agglomération de Mons. Le principe ? Vous réunissez chez vous un mini public (votre famille, des amis, des voisins…) et des artistes viennent vous présenter une œuvre et jouer une scène fétiche sans laquelle ils n’auraient pu faire ce métier. Et si ça plaît à vos amis, ceux-ci peuvent aussi refaire la même chose chez eux. Et c’est gratuit. Une dizaine de représentations ont déjà eu lieu cette année.Trois spectacles sont disponibles. Le premier, par exemple, est écrit par Meryl Moens et joué par Claire Bodson et Mathilde Lefèvre qui viendront chez vous présenter une petite variation sur Les Trois Sœurs, d’Anton Tchékhov.

www.mons2015.eu/fr/faits-maison

La Valette sur la selletteDécidément, la vie n’est pas si tranquille à Ittre. En janvier, on annonçait que le Théâtre de la Valette était en faillite. En cause : la mauvaise gestion du bâtiment. En 2011, la Province du Brabant wallon avait racheté le bâtiment (qui devait être rénové) et confié la gestion à ID, une société spécialement créée pour la tâche. C’est cette société qui a connu des difficultés. Depuis, plus rien ne va entre la propriétaire (la Province), la gestionnaire (ID) et l’exploitant (Léonil Mc Cormick, qui a fondé le théâtre il y a 25 ans et en est toujours le directeur).

Cet été, nouveau coup dur : La Valette fait partie de ces théâtres qui se verront raboter la subvention communautaire de 5 % en 2016 suite à l’avis négatif du Conseil de l’art dramatique (CAD). Léonil Mc Cormick, quand même soutenu par la Province, accuse le CAD de « jeunisme » et de vouloir évincer tous les « vieux » directeurs de théâtre. La diminution de subvention ne met heureusement pas en cause la survie du théâtre. « L’aventure continue », dit-on à Ittre (lire aussi en p21).

www.lavalette.be

Un Festival de Spa réussiAlors qu’il verra sa subvention rabotée de 5 % en 2016, le Festival de Spa a montré sa bonne santé en termes de fréquentation en affichant cette année un taux d’occupation des salles de 94 % sur les 10 jours. Au total, les 20 spectacles (50 représentations) auront attiré quelque 11.000 spectateurs. Le conseil communal de Spa a, de son côté, envoyé une motion à la ministre de la Culture afin de revoir sa décision qui « menace l’avenir du festival ».

bRèVES

Léonil Mc Cormick

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Page 11: Dossier Arts de la Scène 2015

magazine aRTS De La SCène

LA ESTUPIDEZ

AJAX

ELISABETH II

INTRIGUE ET AMOUR

ESPEJO

SI TU ME SURVIS,...

ON NE BADINE PAS AVEC L’AMOUR

J’HABITAIS UNE PETITE MAISON SANS GRÂCE,J’AIMAIS LE BOUDIN

ARANCE | avoid shooting blacks

BLEU BLEU

LE TUBA DES PÉDILUVES

OBSOLÈTE

LIEBMAN RENÉGAT

3 FESTIVALS INTERNATIONAUX :JEUNES PUBLICS | CIRQUE | KUNSTENFESTIVALDESARTS

Rafael Spregelburd | TRANSQUINQUENNAL

Yannis Ritsos | KHROMA | Marianne Pousseur | Enrico Bagnoli

Thomas Bernhard | Aurore Fattier

Friedrich Schiller | Yves Beaunesne

Cie José Besprosvany

CLINIC ORGASM SOCIETY | Ludovic Barth | Mathylde Demarez

D’après Alfred de Musset | Benoît Verhaert

D’après spoutnik de jean-Marie Piemme | Philippe Jeusette | Virginie Thirion

Pietro Marullo

Stéphane Arcas

Arthur Egloff | Damien Chapelle

COLLECTIF RIEN DE SPÉCIAL | Alice Hubball | Marie Lecomte | Hervé Piron

Riton Liebman | David Murgia

1 OCT > 22 OCT

6 OCT > 17 OCT

10 NOV > 14 NOV

8 DÉC > 12 DÉC

8 DÉC > 12 DÉC

21 JAN > 6 FÉV

22 JAN > 6 FÉV

16 FÉV > 5 MARS

23 FÉV > 5 MARS

17 MARS > 25 MARS

12 AVR > 21 AVR

14 AVR > 28 AVR

26 AVR > 7 MAI

Et après ?

SAISON 2O15 2O16

T : 02 640 35 50 - [email protected]

Le KVS et le National unis pour une saison entièreDepuis 2005, le Théâtre National et le KVS (Koninklijke Vlaamse Schouwburg) collaboraient déjà étroitement à travers le projet « Toernee General ». Pour la saison 2015-2016, les deux institutions ont décidé d’aller plus loin et de carrément proposer une programmation commune, bien nommée « Toernee Capitale ». « Dans cette ville, et dans ce pays, les mondes culturels restent très, trop séparés. Alors que pour nous, dans notre sphère de travail, les communautés se touchent, se frottent, se mélangent au quotidien. Créer un espace d’échange commun entre nos deux institutions, avec une énorme visibilité et une grande valeur symbolique, ça nous semblait important », écrit Jan Goossen, le directeur du KVS, dont déjà une petite partie du public est francophone.Les spectateurs du National et du KVS se voient donc proposer pour cette saison un abonnement « Toernee Capitale », avec huit spectacles : quatre dans un théâtre, quatre dans l’autre. Mais bien sûr, rien n’empêche de réserver – à petit prix – pour des spectacles supplémentaires.

www.theatrenational.be

20 ans et toutes ses dents pour rirePour ses 20 ans, le Théâtre de la Toison d’Or a préparé quelques petites surprises : une nouvelle équipe pour son Café-théâtre, mais surtout un cycle de trois spectacles en anglais (Fun Food and Acting) destiné à la communauté d’expatriés de Bruxelles, dont un match d’improvisation Belgique-Angleterre qui promet d’être juste absurde comme il faut.

www.ttotheatre.comwww.ffact.be

StatistiquesPour « calculer » l’efficacité de sa politique et/ou de certains opérateurs culturels, l’Administration de la Culture a établi des statistiques calculant, par exemple, le rapport entre les recettes propres d’un théâtre et son budget global, la différence provenant de subventions. Ou encore, la part de la masse salariale artistique par rapport à la masse globale d’un théâtre. Voici les podiums de quelques catégories.

Rapport subventions/audience (subvention/spectateur)

Rapport masse salariale artistique/masse globale

Théâtre de la Balsamine

Théâtre Royal des Galeries

Théâtre Le PublicThéâtre de

la Toison d’OrThéâtre de

la Toison d’Or

Théâtre Le Public Théâtre de Liège

Théâtre de la Vie

Cie Arsenic

158€138€

116€

Nombre de spectateurs :

Rapport recettes propres/budget global

Théâtre Le Public

Théâtre Royal des Galeries

Théâtre National

97.78586.301

82.245

70% 53%

62% 51%

70% 53%

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Page 12: Dossier Arts de la Scène 2015

MAGAZINEARTS DE LA SCÈNE

Qui a inventé le théâtre ?

A Les Egyptiens, dans l’Antiquité, pour retracer la vie des rois lors des cérémonies funéraires.

B Les Grecs, dans l’Antiquité, pour ouvrir les cérémonies dédiées aux dieux.

C Les Chinois, pour distraire l’empereur. D Les Araméens, pour se distraire

lorsqu’ils revenaient d’avoir fait paître leurs moutons.

« Noël au Théâtre » est:

A Un festival qui propose des spectacles aux enfants et adolescents en période de fi n d’année.

B Une pièce de théâtre-action. C Le nom du nouveau spectacle de

Franco Dragone. D La nouvelle opération de fi délisation

proposée aux lecteurs de La Libre Belgique.

Pourquoi le designer belge Olivier Debie, qui a dessiné le logo du Théâtre de Liège, est-il fâché ?

A Parce qu’il n’a pas été payé. B Parce qu’après une année

d’utilisation de son logo, le Théâtre de Liège a fi nalement préféré reprendre l’ancien.

C Parce qu’il a été accusé de plagiat par un designer japonais qui, lui, a dessiné le logo des futurs jeux olympiques de Tokyo 2020.

D Parce qu’il a été plagié par le designer japonais précité.

Au théâtre, qu’est ce qu’une« italienne » ?

A Une deuxième rangée derideaux, sur la scène.

B Une tirade improvisée par l’un des comédiens lorsque son/sa partenaire sur scène a un trou de mémoire.

C Une première répétition sans mouvements, sans accessoires et sans costumes, histoire que les comédiens puissent mémoriser leur texte et affi ner leur jeu.

D L’ouvreuse principale, celle qui contrôle vos tickets.

A l’origine, le théâtre de Nô s’appelait sarugaku.Mais qu’est-ce que cela veut dire ?

A Le geste mesuré. B La danse des singes. C Les divertissements variés. D Le sourire du lotus.

A B C D

A

B C D

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QUIZ

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Page 13: Dossier Arts de la Scène 2015

MAGAZINE ARTS DE LA SCÈNE

Qui est l’actuelle ministre compétente pour les arts dela scène en FédérationWallonie-Bruxelles ?

A Fadila Laanan. B Joëlle Milquet. C Marie Arena. D Jacqueline Galand.

Parmi ces spectateurs qui se rendent dans le même théâtre, lequel payera probablement le moins cher sa place ?

A Un internaute qui aura acheté en seconde main un billet sur internet.

B Un étudiant. C Un abonné. D Un bénéfi ciaire de l’insertion sociale

via un CPAS.

Que sont les Rencontres de Huy ?

A Un festival de théâtre jeune public réservé aux professionnels qui se déroule chaque annéeen août.

B Un congrès qui réunit tous les quatre ans les scénographes de la Francophonie.

C Un événement qui, depuis cette année, met en relation des comédiens, des auteurs et des metteurs en scène, façon « speed dating ».

D Une série de rencontres entre les politiques en charge de la culture, les représentants du Service des arts de la scène de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les artistes, afi n de discuter du futur décret qui va régir le théâtre.

Notre baryton national José Van Dam soigne sa voix. Mais comment l’a-t-il un jour perdue, à cause d’une paralysie d’une corde vocale ?

A Parce que lors d’une représentation chahutée, il s’est interrompu et sous la colère, a enguirlandé le trouble-fête un peu trop fort.

B Parce qu’il a pris froid en jouant à la pétanque au lieu de prendre une douche après un match de foot joué avec l’équipe de l’Opéra de Paris.

C Parce que lors d’un contrôle de routine avec son ORL, ce dernier lui a enfoncé le bâton d’examen un peu trop profondément dans la gorge, blessant ainsi les cordes vocales.

D Parce qu’il a voulu faire un concours de vocalises avec l’un de ses partenaires… et les aigus n’ont pas suivi.

Rendez cette tirade célèbreà sa pièce et son auteur :« Je ne me rappelle avoir rencontré personne hier. Mais demain je ne me rappellerai avoir rencontré personne aujourd’hui ».

A En attendant Godot,de Samuel Beckett.

B Le voyageur sans bagage,de Jean Anouilh.

C Caligula, d’Albert Camus. D Une liaison pornographique,

de Philippe Blasband.

1 B – 2 A – 3 D – 4 C – 5 B et C car sarugaku (danse des singes) provient du mot sangaku, qui veut dire « divertissements variés » – 6 B – 7 D (via l’Article 27, il ne payera que 1,25 euro) – 8 A – 9 B – 10 A.

RÉPONSES

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Page 14: Dossier Arts de la Scène 2015

MAGAZINEARTS DE LA SCÈNE

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24/02 13/03/2016

LE JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE

Octave MIRBEAU

23/09 04/10/2015

EXILS 1914Philippe BEHEYDT, Stéphanie MANGEZ

& Emmanuel DE CANDIDO

25/11 31/12/2015

COMME S’IL EN PLEUVAIT Sébastien THIÉRY

13/04 13/05/2016

LA COLÈRE DU TIGRE Philippe MADRAL

13/01 31/01/2016

ILLUSIONS Jack COOPER

20152016

Ton T t’a-t-il été ôté ?Présenté le 24 juillet, le logo des futurs jeux olympiques de Tokyo qui auront lieu en 2020 a suscité la polémique chez nous. C’est qu’il ressemble énormément à un autre logo déjà existant, celui du Théâtre de Liège…

Même lettre T se transformant en L, même typographie, même présence imposante du noir… Il n’en a pas fallu plus pour que le designer du logo belge, Olivier Debie, crie au plagiat. Le créateur nippon du logo olympique, Kenjiri Sano, se défend évidemment de l’accusation… mais il est également soupçonné de plagiat pour une autre campagne publicitaire. De leur côté, les autorités olympiques ont déclaré que le CIO (Comité international olympique) et les organisateurs des Tokyo 2020 avaient vérifi é au préalable si le logo avait été déposé, ce qui n’a pas été fait en Belgique. Logo protégé ou pas, Olivier Debie a déposé plainte contre le CIO.

Océan Nord diminue la voilureRestrictions budgétaires obligent, le Théâtre Océan Nord, à Schaerbeek, passe de trois spectacles à deux seulement cette année. Persuadée de l’utilité d’un théâtre de proximité – spécialement dans un quartier réputé diffi cile – et défendant ce lieu de création, la direction d’Océan Nord a mis en ligne une petite vidéo expliquant les raisons de son choix, ainsi qu’une pétition destinée à la ministre de la Culture et signée par de nombreux artistes. « L’activité singulièrement dense qui règne au Théâtre Océan Nord, avec ses deux salles de répétition et sa salle de spectacle, permet les rencontres et échanges entre artistes et constitue très certainement un terreau particulièrement fertile pour la création contemporaine belge », écrivent-ils, entre autres choses.

www.oceannord.org

Woltje est inquietNicolas Géal (Toone VIII) a pour le moins été surpris en apprenant dans la presse cet été que le Théâtre de Toone, haut lieu du dialecte bruxellois (mais pas seulement), pourrait être classé dans les lieux de tourisme ou du patrimoine plutôt que dépendre du ministère de la Culture, comme cela a toujours été le cas jusqu’aujourd’hui. Avec le risque de voir s’envoler tout ou partie des subventions dont il bénéfi cie en tant que théâtre reconnu par la Fédération Wallonie-Bruxelles… déjà que ces subsides seront déjà amputés de 5 % en 2016, selon le plan de la ministre Joëlle Milquet.

Il n’en a pas fallu davantage pour que l’échevine bruxelloise de la Culture, Karine Lalieux, monte au créneau (du castelet) et tente de faire changer la ministre d’avis. « Le Théâtre de Toone est soutenu par la Ville de Bruxelles, qui investit dans le redéploiement de ses infrastructures, où est pratiqué l’art de la marionnette. Puis nous appuyons la création artistique de ce théâtre qui accueille un public très nombreux qui dépasse largement l’audience touristique », a-t-elle déclaré. N’empêche, Woltje, le personnage emblématique de Toone, est inquiet…

Senior et Bruxellois ?Le spectacle est gratuitLa Ville de Bruxelles met à la dis-position des seniors bruxellois des places de spectacles gra-tuites. Ces tickets permettent aux personnes âgées d’au moins 65 ans et domiciliées sur le territoire de la Ville d’assister à un spec-tacle (théâtre, danse, opéra) de leur choix au Théâtre du Parc, au Théâtre des Galeries, au Théâtre des Martyrs, au National, aux Tan-neurs, au KVS, à la Monnaie, au Théâtre de Poche, aux Brigittines, aux Riches Claires ou au Bozar. Chaque senior bénéfi cie de deux tickets dans deux lieux de son choix, dans la limite des places disponibles, sauf au Théâtre des Martyrs où il s’agit d’un abonne-ment annuel pour six spectacles. Pour la Monnaie, le senior choisit son spectacle et sa date. Pour les autres institutions, il retire ses tic-kets puis réserve le spectacle de son choix au cours de la saison. Les tickets sont à retirer au Musée du Costume et de la Dentelle (12, rue de la Violette) du mardi au dimanche, entre 10h et 17h.

Tél. : 02-213 44 50

Des chèques théâtreVous cherchez désespéré-ment une idée de cadeau pour des passionnés de théâtre ? L’ASBL Plurithéâtre propose des chèques théâtre (5, 10 et 20 euros) qui donnent accès à 27 spectacles dans une vingtaine de salles de Bruxelles. Dans le catalogue, on trouve surtout du théâtre, mais aussi de la comédie musicale, de la danse et du nouveau cirque. Les bénéfi -ciaires des chèques peuvent les utiliser comme ils veulent et quand ils veulent, que ce soit pour l’achat de tickets ou d’un abonnement.

www.pluritheatre.be

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BRÈVES

Théâtre & PublicsCréée il y a une trentaine d’années, l’ASBL liégeoise Théâtre & Publics est devenue une entreprise de recherche et développement sur les conditions de la production et de la pratique théâtrale en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle développe et soutient des projets en collaboration avec des compagnies, des théâtres, des centres culturels, des centres de recherches, etc. Elle est aussi devenue un centre de ressources et de documentation important dans le milieu.Théâtre & Publics se place au point de rencontres entre les recherches, les formations, les expériences pilotes /soutiens aux projets, la conception d’outils et les éditions, dans un va-et-vient continuel entre le terrain et l’étude, entre la pratique et la réfl exion, entre l’expérimentation et la conception. Citons les deux chantiers actuellement en cours : la formation à la production théâtrale par compagnonnage et, depuis la fi n de l’année 2013, un incubateur d’entreprises artistiques et créatives à Liège.

www.theatreetpublics.org

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Page 15: Dossier Arts de la Scène 2015

Suzie Falk dans son cosmosC’est avec tristesse que nous avons appris début juillet le décès de l’aînée de nos comédiennes, dont nous avions encore fait le portrait l’année passée dans ce supplément. Lors de son 92e anniversaire en novembre dernier, Suzy Falk avait encore raconté ses « histoires » dans une Maison Cauchie pleine à craquer. Infatigable, lors du repas qui suivit le spectacle, elle était montée sur une table pour remercier ses invités et « en rajouter ».

Elle peut s’enorgueillir d’une longue carrière (elle a débuté en 1945) et de nombreux rôles d’importance (200 au total). Elle fut entre autres une splendide Mère Courage, de Bertolt Brecht, qu’elle a incarnée au Théâtre National. Elle reçut par deux fois la plus grande distinction belge pour ses interprétations (l’Eve du Théâtre en 1990 et le Prix du Théâtre en 2001).

Suzy a donné sa dernière représentation théâtrale en 2011 au Varia avec « Rue des Jonquilles », mais elle a poursuivi en solo avec « Suzy raconte », un spectacle à moitié improvisé dans lequel elle racontait « ses histoires », moult anecdotes de toutes sortes (une descente de la Gestapo, le chapeau de Claude Etienne, son chien…) et ses réflexions sur sa vie et « la » vie en général, l’art, la mort, les autres… Elle essayait tout particulièrement de convaincre son auditoire que les objets ont une âme. Ce qui est sûr, c’est que la sienne était grande et riche. Puisse le cosmos dont elle parlait tant l’accueillir comme une étoile…

Même lettre T se transformant en L, même typographie, même présence imposante du noir… Il n’en a pas fallu plus pour que le designer du logo belge, Olivier Debie, crie au plagiat. Le créateur nippon du logo olympique,

soupçonné de plagiat pour une autre campagne publicitaire. De leur côté, les autorités olympiques ont déclaré que le CIO (Comité international

Restrictions budgétaires obligent, le Théâtre Océan Nord, à Schaerbeek, passe de trois spectacles à deux seulement cette année. Persuadée de l’utilité d’un théâtre de proximité – spécialement dans un quartier réputé difficile – et défendant ce lieu de création, la direction d’Océan Nord a mis en ligne une petite vidéo expliquant les raisons de

« L’activité singulièrement dense qui règne au Théâtre Océan Nord, avec ses deux salles de répétition et sa salle de spectacle, permet les rencontres et échanges entre artistes et constitue très certainement un terreau particulièrement fertile pour

tourisme ou du patrimoine plutôt que dépendre

été le cas jusqu’aujourd’hui. Avec le risque de voir s’envoler tout ou partie des subventions dont il bénéficie en tant que théâtre reconnu par la

subsides seront déjà amputés de 5 % en 2016,

Il n’en a pas fallu davantage pour que l’échevine bruxelloise de la Culture,

« Le Théâtre de Toone est soutenu par la Ville de Bruxelles, qui investit dans le redéploiement de ses infrastructures, où est pratiqué l’art de la marionnette. Puis nous appuyons la création artistique de ce théâtre qui accueille un public très nombreux qui dépasse largement

, a-t-elle déclaré. N’empêche, Woltje, le personnage

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L’AUTOMNE SERA UNE SAISON THÉÂTRALE !Ouvrir la rentrée théâtrale avec un nou-veau né : Le Festival Le Festin, premier festival de la création montoise lance le bal ! Continuer avec Joël Pommerat et sa première mondiale sur la révo-lution française. Se faire surprendre

entre foire et théâtre contemporain par Axel De Booseré et Maggy Jacot et leur UBUs belgo-tchèque. Et s’émerveiller enfi n devant les mondes imaginaires de Michèle Anne De Mey, Jaco Van Dormael et le collectif Kiss and Cry avec Cold Blood.

La raconteuse de films

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SECONDE NATURE

Une saison pour convaincreLe site Comedien.be organise ce lundi 4 septembre une rencontre des professionnels des arts de la scène autour de la communication culturelle.

Le comédien, le circassien, le danseur ou le chanteur ne peut pas ne pas communiquer quand il est sur scène. Il en va de même dans les coulisses du spectacle, aux différentes étapes du projet qui l’amènent enfin sur les planches face au public. L’artiste est communicateur malgré lui. Il doit s’habituer aux outils du web, du print, aux journalistes comme aux programmateurs qu’il tente de convaincre à tout prix. Pour vivre de son art, il apprend à jongler avec son image et à déclamer les mots qui feront sa promotion. Il a une saison pour convaincre. Mais pour réussir dans ce rôle qui n’est initialement pas sien, il doit d’abord comprendre comment la communication culturelle peut être un soutien plutôt qu’une contrainte.

Différents intervenants viendront exposer leurs bonnes pratiques et leurs conseils avisés lors de la rencontre du 4 septembre.

www.comedien.be

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Page 16: Dossier Arts de la Scène 2015

magazineartS de la Scène

S’abonner revient toujours moins cher qu’acheter des places à la pièce. Au Théâtre des Tanneurs, par exemple, l’abonnement gourmand ( 8 spectacles ) revient à 72 euros, soit 9 euros par spectacle au lieu de 19 ( tarif plein, adulte ). En plus, si vous réservez votre abonnement avant le 30 juin, vous recevez une place gratuite pour un invité. Les théâtres proposent de plus en plus ce genre de formules pour attirer de nouveaux spectateurs, allant de la découverte de trois spectacles au choix pour ceux qui ne sont pas tentés par l’ensemble de la programmation ou pas sûrs d’être disponibles, jusqu’à l’ensemble des spectacles de l’année pour les plus assidus.

S'abonner1Vous êtes chômeur, étudiant, senior, voisin, handicapé, famille nombreuse, en groupe… ? Montrez vos papiers : tous les théâtres accordent des réductions à certaines catégories de personnes. A la Comédie Claude Volter, par exemple, les seniors et habitants de Woluwe-St-Pierre, où se trouve le théâtre, payent 20 euros au lieu de 25. Les étudiants ne payent que 12 euros. Renseignez-vous à l’avance car ces avantages ne sont pas nécessairement les mêmes partout. Et ils ne sont généralement pas cumulables.

Bien choisir son jour et sa place3Une entrée par abonnement pour un jour fixe en semaine et une place au deuxième balcon sera sensiblement moins chère qu’un fauteuil d’orchestre réservé pour une soirée de gala. Surfez sur les sites internet des théâtres ou téléphonez-leur pour voir quelle formule vous est la mieux adaptée. A titre d’exemple, pour le même opéra, une place adulte au 4e balcon un jour normal au Théâtre royal du Parc revient à 5 euros contre 31 euros pour un fauteuil d’orchestre un soir de gala ! Idem aux Galeries : une place étudiant au balcon (10 euros) est plus de deux fois moins chère qu’une place adulte au premier parterre (25 euros). Notons que certains théâtres, comme le Théâtre de la Vie, vous offrent le spectacle le jour de votre anniversaire.

Selon les théâtres, les représentations ou simplement votre statut, vous pouvez vous offrir un spectacle pour encore moins cher qu’une place de cinéma. Pour rendre la culture accessible à tous, les théâtres, les pouvoirs publics et quelques associations font de gros efforts. certaines catégories de personnes peuvent même s’offrir une place dans un théâtre prestigieux pour moins de trois euros… Quel que soit votre profil, il existe plein de formules et de trucs pour se payer une scène à petit prix. Payer moins cher vous permettra d’aller plus souvent voir un spectacle… et ça, c’est tout bénef aussi pour les opérateurs culturels… Voici une liste des bons plans.

le théâtre pour pas cher

Montrer ses papiers2

Un kit découverte : Nomade.be4Anciennement appelé Labonnement.be, Nomade.be est un abonnement très souple qui vous permet de voyager de salle en salle, à Bruxelles et en Wallonie, en vous proposant une sélection de spectacles de tous genres. Vous composez vous-même votre abonnement en choisissant parmi les 48 spectacles des 22 salles participantes. Il coûte de 16 à 19 euros par spectacle pour un abonnement de 3 à 5 spectacles et de 12 à 15 euros si vous choisissez la formule gourmande (plus de 9 spectacles). Ce kit découverte des théâtres francophones de Belgique est à réserver aux spectateurs nomades. Si vous prenez votre abonnement avant le 4 octobre, vous bénéficiez d’une réduction de 5 euros. De plus, si vous constituez un groupe de 10 personnes, le 11e abonnement est gratuit.

www.nomade.be

la dernière minute : Arsène 505Lancé par la Fondation pour les Arts et financé par la Commission communautaire française, Arsène 50 offre des places de spectacles à moitié prix pour le soir même. Environ une centaine d’entreprises culturelles partenaires à Bruxelles participent à l’opération. Plus de 200 places sont mises quotidiennement à disposition du public. La Libre Culture recense d’ailleurs les offres du jour. C’est « le » bon plan par excellence pour ceux qui s’y prennent tard… On peut retirer ses places, du mardi au samedi entre 12h30 et 17h30, à la billetterie du BIP (2, rue Royale à Bruxelles, juste à côté du Palais royal), ou réserver sur internet, de 14h à 17h30. Attention, les premiers arrivés sont les premiers servis.

www.arsene50.betheatredeliege.be

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Page 17: Dossier Arts de la Scène 2015

magazine aRTS De La SCène

Vous êtes chômeur, étudiant, senior, voisin, handicapé, famille nombreuse, en groupe… ? Montrez vos papiers : tous les théâtres accordent des réductions à certaines catégories de personnes. A la Comédie Claude Volter, par exemple, les seniors et habitants de Woluwe-St-Pierre, où se trouve le théâtre, payent 20 euros au lieu de 25. Les étudiants ne payent que 12 euros. Renseignez-vous à l’avance car ces avantages ne sont

Certaines sociétés et institutions ont monté un partenariat avec un ou plusieurs théâtres et peuvent ainsi proposer des places gratuites (souvent des avant-premières) à leurs clients ou leurs habitués. Les médias sont aux avant-postes pour lancer des concours ou des tirages au sort et faire gagner leurs lecteurs/auditeurs/internautes. Il suffit d’être un peu attentif et de bondir à temps sur son clavier ou sur son téléphone. Certains théâtres eux-mêmes proposent aussi des places ou des abonnements gratuits à ceux qui parrainent un certain nombre de nouveaux spectateurs. Demandezleprogramme.be mérite une mention spéciale. Cette association a même un onglet spécial Concours, où l’on peut gagner des places gratuites.

d’orchestre réservé pour une soirée de gala. Surfez sur les sites internet

4e balcon un jour normal au Théâtre royal du Parc revient à 5 euros contre

chère qu’une place adulte au premier parterre (25 euros). Notons que certains théâtres, comme le Théâtre de la Vie, vous offrent le spectacle le

Des jeux, des concours, des partenariats, des parrainages…

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de tous genres. Vous composez vous-même votre abonnement en choisissant parmi les 48 spectacles des 22 salles participantes. Il coûte de 16 à 19 euros par spectacle pour un abonnement de 3 à 5

(plus de 9 spectacles). Ce kit découverte des théâtres francophones de Belgique est à réserver aux spectateurs nomades. Si vous prenez votre abonnement avant le 4 octobre, vous bénéficiez d’une réduction de 5 euros. De plus, si vous constituez un groupe de 10 personnes, le

les chèques Culture8A l’instar des chèques Repas, certains organismes ou entreprises distribuent des chèques Culture à leurs employés. Ces chèques sont utilisables chez les partenaires culturels (cinémas, théâtres, musées, salles de spectacles, académies, concerts…) qui ont adhéré au programme. Parmi ces partenaires, notons le Bozar, Wolubilis, le Théâtre 140, l’Opéra royal de Wallonie, le Théâtre royal du Parc, le Poche Charleroi, le Théâtre de la Vie, le Rideau de Bruxelles, le Marni, etc.

www.sportculturepass.be

les sites d’enchères7Pour certains grands shows généralement très coûteux (Villers-la-Ville, par exemple) des spectacles de variétés (Patriiiiick !), de la danse ou même de l’opéra, il existe un marché de la revente. Il s’agit bien souvent d’enchères, mais des particuliers revendent aussi leurs places à un prix fixe. Il s’agit ici bien souvent de spectateurs qui ne peuvent se rendre au spectacle, et non pas d’un marché noir organisé. Sur Ebay, il y a même maintenant une sous-catégorie « Théâtre, cinéma et cirque » dans la section « Tickets & voyages » > « Billet & Carte d’entrée ». Ainsi, nous avons trouvé une place pour Le Cirque du Soleil pour 40 euros (au lieu de 60). Pareil sur le site 2ememain.be, rubrique Loisirs, qui affiche des sous-catégories « Comédie musicale », « Concerts » et « Théâtre ». Nous y avons trouvé des places pour Mamma Mia, Piaf, Dirty Dancing, L’Elixir d’amore (Opéra Royal de Wallonie), Le malade imaginaire à Villers-la-Ville, ainsi que pour le festival Bruxellons !

www.ebay.be - www.2ememain.be

à moitié prix pour le soir même. Environ une centaine d’entreprises culturelles partenaires à Bruxelles participent à l’opération. Plus de 200 places sont mises quotidiennement à disposition du public.La Libre Culture recense d’ailleurs les offres du jour. C’est « le » bon plan par excellence pour ceux qui s’y prennent tard… On peut retirer ses places, du mardi au samedi entre 12h30 et 17h30, à la billetterie du BIP (2, rue Royale à Bruxelles, juste à côté du Palais royal), ou

Article 279Si vous êtes bénéficiaire d’une aide à l’insertion sociale et/ou professionnelle (via des CPAS ou des ASBL d’insertion, par exemple), il y a beaucoup de chances que vous puissiez également bénéficier du tarif Article 27 de 1,25 euro seulement pour les spectacles de théâtre, les concerts, les musées, les expos, les cinémas, etc., partenaires. L’association Article 27 se base sur l’article de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui dit que « toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts… » Plus de 800 opérateurs culturels sont actuellement partenaires d’Article 27.

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ARMAND DELCAMPE …

TuyauterieCHARLIE DUPONTTANIA GARBARSKI

Conversations avec ma mère

JACQUELINE BIRALAIN LEEMPOEL

La Colère du TigreCLAUDE BRASSEUR

YVES PIGNOT …

Les Palmes de Monsieur Schutz

DANIEL HANSSENS, MARC WEISS …

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Page 18: Dossier Arts de la Scène 2015

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MAGAZINEARTS DE LA SCÈNE

Trois livres pour les plus jeunes. Trois pour les plus âgés.Mais rien n’empêche ceux-ci de lire les livres de ceux-là…

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Mordus de théâtreDepuis que leur prof de français en cinquième a emmené leur classe voir Dom Juan, Chloé,

Bastien et Neville sont mordus de théâtre. Jeunes adultes, ils se retrouvent étudiants au

conservatoire de leur ville, sous la houlette d’un professeur réputé. Chacun a son rôle dans la vie : l’introvertie bosseuse, le boute-en-train, le héros romantique… « 3000 façons » est une ode à l’amitié rééditée en format poche, un

roman initiatique traversé par Molière, Corneille, Rostand, Anouilh et bien d’autres.

« 3000 façons de dire je t’aime »,M.-A. Murail, 324 p.,

L’école des loisirs, 2013.

La ménagerie de verreQuentin, 16 ans, issu d’un quartier diffi cile,

est un ado mal dans sa peau qui a du mal à s’intégrer dans son nouveau lycée. Enrôlé

presque de force dans le cours de théâtre pour jouer « La ménagerie de verre », de Tennessee

Williams, c’est le déclic : le rôle principal de la pièce lui colle à la peau. Le personnage

suscite des interrogations et donne de l’espoir à Quentin qui, petit à petit, va se rapprocher de ses partenaires de scène et sortir de l’isolement.

Et à la fi n du livre, vous aurez certainement l’envie de lire (ou relire) Tennessee Williams.

« Double jeu », J.-Ph. Blondel,135 p., Actes Sud Juniors, 2013.

Un guide pratique pour les adosNouvelle édition pour ce succès de 2011.

« La fabrique à théâtre », divisée en ateliers (Théâtre, Spectacle, Marionnettes, Documentaire, Infos) nous apprend tout et à tout faire dans le théâtre : se concentrer,

improviser, monter un spectacle, dessiner des décors, faire un masque, écrire une pièce…

Véritable guide illustré pour les enfants et ados,il se permet même de donner un cours

d’histoire, de la tragédie grecque à Augusto Boal en passant par Molière, le théâtre naturaliste, le kabuki et le wayang kulit.

« La fabrique à théâtre », G. Beaudout & C. Franek,127 p., Ed. Thierry Magnier, 2011.

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2 000 ans de théâtre en AsieQue c’est beau ! Les masques, les costumes, les marionnettes, les coiffures… Et bien documenté.

Courez-vite voir l’expo « Du nô à Mata Hari,2.000 ans de théâtre en Asie » au Musée Guimet

à Paris : c’est jusqu’au 31 août. Sinon, il vous reste le livre de l’expo, richement illustré et

bien documenté. Pour en savoir plus sur le nô, le wayang kulit, les masques khmers, l’opéra de Pékin… et Mata Hari, qui fut la première

danseuse européenne à être accompagnée par un véritable orchestre de musique

traditionnelle indienne.

« Du nô à Mata Hari », A. Samuel,255 p., Art Lys - Musée Guimet, 2015.

Des saynètes comme la vraie vieLa romancière et essayiste Florence Delay,

membre de l’Académie française, a aussi écrit pour la scène. Pratiquement toute sa vie, elle a

travaillé pour le théâtre : élève au Vieux-Colombier, elle a été régisseuse à Avignon, assistante de Raymond Rouleau et Georges Wilson au TNP,

etc. « Flo » découpe cette vie en saynètes, une succession d’anecdotes qui voient défi ler tous les

personnages de la scène française depuis les années quarante. Le livre est érudit, certes, mais l’écriture est moderne et parfois drôle. Ça se lit

facilement, malgré l’abondance des références.

« La vie comme au théâtre », Florence Delay, 240 p.,

Gallimard, 2015.

Wagnérienne Jessye !Un sacré caractère, cette Jessye Norman! Cela

commence déjà à ce concours de chant lyrique à Munich, lorsqu’elle refuse de chanter un air qui n’est pas repris sur la liste qu’elle a

soumise au jury. Elle ne se démonte pas : elle a le règlement pour elle. Il faut dire que toute sa vie, Jessye a dû lutter contre les préjugés liés à son sexe, à sa couleur de peau, à sa « masse corporelle » (sic). « Tiens-toi droite et chante »

est la biographie de la plus française des divas américaines, celle qui a chanté la Marseillaise

lors du bicentenaire de la Révolution.

« Tiens-toi droite et chante », Jessye Norman,350 p., Fayard, 2015.

LIVRES

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Page 19: Dossier Arts de la Scène 2015

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Page 20: Dossier Arts de la Scène 2015

MAGAZINEARTS DE LA SCÈNE FESTIVALS

Festival internationaldes BrigittinesDanse, théâtre

Festival de danse contemporaine qui mélange allégrement les genres (théâtre, musique, arts visuels…). Chaque année, il nous apporte son lot de découvertes chorégraphiques et théâtrales. Cette année, il a pris pour thème :« Outrages et ravissements ».

Jusqu’au 29 août,à la Chapelle des Brigittines (Bruxelles). 12 €.

www.brigittines.be

Fêtes romanes à WoluweArts de la rue

Dans le cadre des Fêtes romanes, le centre culturel Wolubilis lance sa saison avec un festival des arts de la rue. Des spectacles en continu pendant deux jours pour dire au revoir à l’été.

Les 27 et 28 septembre, à Woluwe-St-Lambert. Gratuit.

www.wolubilis.be

TempoColorThéâtre de rue, musique

Quinzième édition de ce festival urbain destiné à provoquer, dans les rues de Liège, la rencontre avec d’autres visions du monde. Avec des « Points colère pour la Terre», actions d’interpellations autour de la thématique de la protection sociale universelle, et plus largement des droits humains.

Du 25 au 27 septembre, sur diverses places du centre de Liège. Gratuit.

www.tempocolor.be

Place au piétonMusique, danse, cirque

Dans le cadre de l’extension de la zone piétonne au cœur de Bruxelles, une multitude d’événements sont organisés sur le boulevard Anspach, de la Bourse à la place de Brouckère. Une première…

Jusqu’au 27 septembre,à Bruxelles. Gratuit.

placeaupietion.bruxelles.be

Bruxellons !Théâtre, humour, comédie musicale

Festival de théâtre au château de Karreveld (Bruxelles), avec 24 spectacles, dont La mélodie du bonheur, qui réunit 40 artistes sur scène et 11 musiciens. Bruxellons est divisé en quatre parties : festivals francophone, néerlandophone et jeune public, tournoi de théâtre amateur. Parmi les spectacles : Le capitaine Fracasse (d’après Théophile Gauthier),

Magie Caustique (de Jack Cooper), Conversations avec ma mère (avec Jacqueline Bir et Alain Leempoel), Zidani…

Jusqu’au 27 septembre, château de Karreveld (Molenbeek). De 8 à 65 €.

www.bruxellons.be

LES DERNIERS FESTIVALS DE L’ÉTÉ

« Shake It Out », de Christian Ubl.

« Carré Curieux »

«La mélodie du bonheur»

Au niveau budget, je

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Page 21: Dossier Arts de la Scène 2015

MAGAZINE ARTS DE LA SCÈNEINTERVIEW

zone piétonne au cœur de Bruxelles,

La note d’orientation pour une politique théâtrale renouvelée de la ministre de la Culture, Joëlle Milquet, a fait couler beaucoup d’encre cet été.Il nous semblait normal de lui demander quelques petits éclaircissements sur les changements à venir.

« IL FAUT FAIRE DES CHOIX »

Quelle est l’idée qui sous-tend le « chantier » culturel que vous avez mis en place ?Il n’y avait plus de vision globale. Au fil du temps, on a fait des ajouts sur ce qui existait, on a beaucoup investi dans des structures, dans des lieux, et à un moment donné, il faut repenser aux enjeux de la culture et penser à l’artiste. Dans les théâtres, une énorme part des subventions part en frais de fonctionnement, en frais administratifs. Est-ce normal ? Je pense qu’avec les 300 millions de budget, il y a moyen de faire mieux. Il y a des gens et des compagnies qui méritent d’être mieux soutenus qu’ils ne l’étaient.

Les choses ont bougé. Nous sommes dans un nouveau monde culturel. On a internet, avec d’autres offres culturelles. On devient de plus en plus interdisciplinaires. On doit aussi, par exemple, repenser les nouveaux publics. Quel est notre regard par rapport à un public moins accessible ?

Une bonne dizaine d’opérateurs culturels, dont quelques-uns importants, ont reçu un avis négatif du CAD (Conseil de l’art dramatique) et vont voir leurs subventions diminuer de 5 % en 2016.Ça fait mal, évidemment…Au niveau budget, je fonctionne avec une enveloppe fermée :ce que je donne en plus aux uns, je dois le prendre aux autres. Donc, il faut faire des choix. Le problème, c’est que dès que l’on touche à un acquis, tout le monde se met à hurler. Il y a parfois une mentalité de droits acquis qui nuit aux jeunes créateurs et aux jeunes compagnies.

Comment s’est fait ce choix ? Certains ont même accusé le CAD de vouloir pratiquer une politique de jeunisme…Ça n’a rien à voir avec l’âge. Dans les décisions d’ordre culturel, il y a toujours eu des comités d’avis. J’ai voulu être correcte et j’ai suivi les avis qu’on m’a donnés. J’ai même été plus généreuse, en ne voulant pas tout supprimer d’un coup en cas d’avis négatif. A ceux qui ont reçu un tel avis, j’ai voulu donner un signal et ai simplement diminué de 5 % leur subvention. C’est une seconde chance que je leur donne, afi n qu’ils puissent s’adapter.

Il ne faut pas oublier que l’argent de la culture, c’est d’abord pour le public. Il faut arrêter de négliger le public qui est, in fi ne, le destinataire des fi nancements culturels. On a besoin d’un théâtre contemporain et pointu, bien évidemment, mais il y a quand même un équilibre à trouver dans les créations.

Au regard de votre note d’orientation, les compagnies jeunes publics se demandent quelle va être leur place dans la nouvelle politique…Je ne vois pas pourquoi elles devraient être inquiètes, parce que s’il y a bien un théâtre qui est soutenu et qui a vu augmenter ses subsides, c’est celui pour les jeunes publics. Parmi les cinq axes que j’ai élaborés, il y en a un qui me tient particulièrement à cœur, c’est le pédagogique. Il faut faire de la culture à l’école au-delà de l’occupationnel. Le théâtre a aussi, par exemple, sa place dans le cadre de l’éducation à la citoyenneté. Le théâtre jeune public a un rôle éducatif autant que culturel et je tiens à renforcer ce rôle. Que les compagnies jeune public bénéfi cient d’un

traitement plus harmonisé par rapport au reste des arts de la scène me semble légitime. On le fait justement pour les mettre dans la cour des grands.

Les opérateurs du théâtre jeune public réclament depuis longtemps un nouveau décret. Ils vont l’avoir ? Ou ce sera intégré dans un seul grand décret qui régira tous les arts de la scène ?

Un seul décret ou plusieurs décrets, peu importe : ce qui est important, c’est ce qu’on met dedans. Même s’il n’y a qu’un seul décret, le théâtre jeune public aura toujours ses spécificités. Il sera toujours différencié. Mais il doit être traité de manière égalitaire avec le théâtre adulte.

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Page 22: Dossier Arts de la Scène 2015

magazineartS de la Scène aides

la culture : une chose à la fois indispensable et coûteuse. Pour que cela « marche », pour que l’on ait des théâtres dynamiques et des créations originales, il faut obliga-toirement des aides publiques. comment celles-ci sont-elles organisées ?

Les aidesau théâtre, commentça marche ?

Au sein de l’Administration de la Culture dépendant de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Service général de la Création artistique occupe une place importante. Il a pour objet l’encouragement et le soutien de la création artistique et de la production de spectacles vivants, leur promotion et leur diffusion auprès des publics les plus larges.

Cinq domaines artistiques y sont traités: le théâtre, la musique classique et contemporaine (y compris l’art lyrique), les musiques non classiques, la danse, les arts forains, du cirque et arts de la rue.

Le théâtre est quantitativement le plus important de ces cinq domaines. Il se divise en sous-catégories : théâtre adulte,

théâtre pour l’enfance et la jeunesse, théâtre-action, danse, arts forains, du cirque et de la rue, sans compter le théâtre amateur et les festivals. Cette catégorisation n’est toutefois pas parfaite, certaines compagnies pouvant se revendiquer de plusieurs genres.

En 2014, le budget global du Service du Théâtre s´élevait euros à 39.302.000 euros, dont : • 34.620.000 euros pour le théâtre

adulte professionnel• 4 113 000 euros pour le théâtre

pour l’enfance et la jeunesse• 398 000 euros pour le théâtre

semi-professionnel, amateur et universitaire.

Différentes sortes d’interventions sont prévues. Elles sont accordées par les autorités politiques, sur avis d’un Conseil de l’Art Dramatique (CAD).La première d’entre elles, c’est le contrat-programme, qui lie un théâtre à la Fédération Wallonie-Bruxelles pour plusieurs années. C’est l’aide la plus importante

dont peut rêver un théâtre mais elle est liée à un cahier des charges assez strict. Les contrats-programmes doivent respecter des critères spécifiques concernant la décentralisation, la coproduction, l´accueil en création et en résidence, les pourcentages de masse salariale et de recettes propres.

Ensuite, il y a la convention, qui est conclue pour une durée de deux ou quatre ans. Elle consiste en des subventions annuelles de fonctionnement, mais elle a tendance à disparaître, le politique ayant voulu privilégier les contrats-programmes ces dernières années.

Enfin, il y a toutes les autres aides, qui viennent bien à point pour aider (et parfois sauver) les maisons qui n’ont pas droit à un contrat-programme ou une convention. Les plus fréquentes sont les aides à la création et à la diffusion.

www.creationartistique.cfwb.be

1. ThéâTre NaTioNal : 6.450.840 € 2. ThéâTre de liège : 2.469.159 € 3. ThéâTre le Public : 1.851.300 € 4. aTelier JeaN Vilar : 1.780.817 € 5. ThéâTre Varia : 1.751.087 € 6. le rideau de bruxelles : 1.525.664 € 7. ThéâTre de la Place des MarTyrs : 884.865 € 8. ThéâTre des TaNNeurs : 843.480 € 9. ThéâTre royal des galeries : 834.546 €10. ThéâTre de Poche : 817.146 €

10 Les dix opérateurs qui bénéficient cette année Le pLus Largement des subventions de La fédération WaLLonie-bruxeLLes, grâce à Leur contrat-programme, sont :MACH I N E

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Page 23: Dossier Arts de la Scène 2015

magazine aRTS De La SCène

50 ans de chantNotre baryton nation, José Van Dam, a fêté ses 75 ans avec la sortie d’un coffret de 10 CD, intitulé Autograph, avec tous les airs qui ont marqué sa belle et longue carrière entre 1960 et 2010 : Faust et de La damnation de Faust, Don Carlos, avec Roberto Alagna et Karita Mattila, Les Nuits d’été de Berlioz, Wie aus der ferne du Vaisseau Fantôme, et le Requiem de Brahms sous la direction de Herbert von Karajan. Il chante aussi Amfartas de Parsifal et Escamilo de Carmen.

Le dernier CD est réservé à un entretien avec José Van Dam, au cours duquel le chanteur nous livre moultes anecdotes. Saviez-vous, par exemple, que le chanteur a eu une corde vocale paralysée à cause un coup de froid parce qu’il avait préféré jouer à la pétanque après un match de foot avec l’équipe de l’Opéra de Paris plutôt que d’aller prendre une douche immédiatement ?

Autograph, coffret de 10 CD, Warner Music, 30 €

La Monnaie joue à l’extérieurDepuis plusieurs mois, La Monnaie est en travaux. Une deuxième phase a débuté en juin pour, entre autres, changer la scène, changer l’air conditionné, rénover les fauteuils… La fin du chantier est prévue pour décembre et la direction espère inaugurer le théâtre rénové en mars 2016, avec Béatrice et Bénédict, d’Hector Berlioz. En attendant, les spectacles se jouent dans des salles extérieures. Une dizaine au total. Selon les œuvres, La Monnaie sera donc hébergée par le Cirque Royal, le National, le Kaaitheater, le Bozar, Flagey, les Halles de Schaerbeek…

www.lamonnaie.be

Un Wallon à l’Opéra de ParisUn jeune danseur Wallon a réussi le très difficile concours d’admission au corps de Ballet de l’Opéra de Paris. Thomas Docquir, 17 ans, originaire de Stave, a terminé parmi les trois premiers qui sont d’office engagés dans le corps de ballet.

Thomas a commencé la danse classique à huit ans à l’académie de Dinant-Godinne et a réussi l’examen d’entrée de l’école des petits rats de l’Opéra Paris à 12 ans, chose déjà rare pour un Belge. Le voilà donc bel et bien au sein d’un des plus célèbres ballets au monde, prêt à gravir de nouveaux échelons et, qui sait, devenir peut-être un jour danseur étoile…

Concert gratuit à LiègeCe dimanche 30 août, le gala de clôture de la Master Class est gratuit à l’Opéra royal de Wallonie. La Master Class est un cycle de formation de six jours dirigé par le maestro Paolo Arrivabeni et réservé à douze musiciens titulaires d’un diplôme en direction d’orchestre. Lors du concert de clôture, les participants nous livreront – gratuitement – tout le bénéfice de leur formation. Au programme : Verdi, Bizet, Puccini et Rossini.

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