Documents audiovisuels

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Les documents audiovisuels en bibliothèques

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Les documents audiovisuels en bibliothèques

• On observe depuis 40 ans une démultiplication des images (ciné, télé, photo, sites internet, cédéroms, banques d’images). L’accès à l’image est donc une nécessité pour les bibliothèques

• En 1997 c’était l’importance de la TV qui était soulignée 

• « Pratiques Culturelles des Français » : combien regardent la TV tous les jours ( en 97 sur 100 fçais de 15 ans et plus, 77 regardaient la TV tous les jours, la durée moyenne étant de 21h par semaine.). mais à l’époque Internet n’était pas encore entré dans tous les foyers, de rapides évolutions allaient bientôt surgir.

• http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/

HISTORIQUE

• 1974 : apparition des premiers magnétoscopes à destination du grand public

• 1977 : Les premières vidéothèques sont issues de l’expérience de la BPI fin 1977.

• 1978 : la Direction du Livre et de la Lecture devant le succès immédiat de la vidéo à la Bibliothèque Publique d’Information àn Pompidou), équipe 8 Bibliothèques municipales de la cassette vidéo U-matic. Les films proposés sont essentiellement des documentaires et des films pour enfants. Grand succès qui s’étend à d’autres bibliothèques. Un véritable réseau se met en place…

1984 

L’association Ateliers de diffusion audiovisuelle (ADAV) crée en 1984 va négocier les droits de prêt et de consultation pour ces supports.

• De grandes médiathèques thématiques apparaissent : La Villette à Paris est dédiée aux sciences ou encore Montpellier pour le monde méditerranéen.

1989

• Création de l’association « Images en bibliothèques », lieu de rencontres, d’échanges, de réflexions et coopération entre vidéothèques.

1997

• Fin des années 90, apparaît le support DVD (Digital Video Disque) et chute de la vente des VHS de 50 %. Apparu en 97, le DVD est (comparativement) un support exceptionnel pour sa qualité d’images, de son et ses potentialités de développement. Changement de support dans les années 90 de la VHS au DVD. Les catalogues de fournisseurs s’enrichissent de DVD.

2004

• Mais ce n’est qu’en 2002 que le DVD détrône la VHS en nombre de supports vendus.

• Fin 2000, 876 BM possédaient des vidéothèques et 380 proposaient plus de 300 titres en vidéo et 48 BDP possédaient des vidéos (sur 96 BDP).

• Depuis 2004,, le marché du DVD a perdu 30% de sa valeur, alors que l’offre légale de films en VOD ne cesse de se développer.

2015

- 2 millions de DVD disponibles dans les bibliothèques en France

- Entre 16 et 18 millions d’€ le budget général annuel pour toutes ces bibliothèques pour l’achat de films.

- La majorité des bibliothèques ont entre 1000 et 3000 DVD documentaires et 3000 et plus de DVD Fictions

• Pour l’instant, la spécificité de la vidéo (DVD et VOD) ne change rien aux pratiques professionnelles : tout comme pour les livres il s’agit :

• Offrir aux différents publics des collections riches et variées en images animées et les mettre en valeur.

• Attention à l’équilibre entre produits d’appel et titres de fonds. Ne jamais oublier qu’une médiathèque n’est pas un vidéo-club, les produits d’appel servent à aider au développement de la lecture au sens large.

• Apprendre à lire les images et former l’esprit critique du public devient primordial . Rôle de l’éducation nationale (collège et cinéma..). Les bibliothèques ont également un rôle éducatif important.

Acquisitions• On ne le répètera jamais assez la vidéothèque

n’est ni un cinéma, ni un vidéo club ! Il est donc important d’établir de façon formelle ou non une politique documentaire qui sera propre à votre établissement.

• La charte des bibliothèques prévoit d’offrir aux publics un panel de l’ensemble des connaissances. Pour la vidéo il semble important d’équilibrer le fonds avec un choix le plus vaste possible de la création audiovisuelle en insistant sur des domaines souvent moins accessibles au grand public.

• Les classiques en noir et blanc sous-titrés

• Sachez que le noir et blanc et la version sous-titrée sont méconnus du grand public et même des nouveaux étudiants en école de cinéma

• Il est important de proposer également des œuvres de pays autres que France USA GB Italie (les pays en voie de développement, pays de l’est...).

• Par exemple le cinéma roumain

• Les films documentaires

• Par exemple, les films de Rithy Pahn

• Des courts-métrages

• Par exemple, les studios Pixar

• Des films d’animation

• Par exemple l’école japonaise, les studios Ghibli

• Tous les genres cinématographiques doivent être représentés

• Western, policier, thriller, comédie musicale, fantastique, film d’horreur, drames, films noirs, science-fiction, comédie musicale etc...

• Il est important de faire le lien avec d’autres secteurs de la médiathèque : il faut avoir des livres de cinéma, des bandes originales de films en CD.

• On peut les rassembler au même endroit dans la bibliothèque (choix bibliothèque de Mazamet, création d’un espace image, avec les DVD, livres de photographies et livres sur le cinéma

Quelques outils d’acquisition de films

● Les catalogues institutionnels:

Le Catalogue National des films documentaires pour les bibliothèques publiques : films diffusés par la BPI auprès de son réseau de diffusion (ancien réseau de la Direction du Livre et de la Lecture). Les films sont choisis autant pour leur qualité formelle que pour leur contenu. Négociés pour une durée de 10 ans, disponibles en DVD et VOD.

http://www.bpi.fr/catalogue

• CNC, Images de la culture : développé en 1978, il constitue depuis un outil pour la culture audiovisuelle en France. 2000 œuvres documentaires, sélection thématiques liées à la Culture (danse, musique, théâtre, arts..). Ils négocient bcp de droits de consultation sur place. Pas encore de VOD

• http://prep-cncfr.seevia.com/idc/data/Cnc/index.htm

• INA, Institut National de l’audiovisuel : détenant le dépôt légal des documents sonores et audiovisuels diffusés depuis 1992. Il propose des collections spécifiques pour les bibliothèques et réseaux culturels : philo, sciences, théâtre, écrivains...le site propose des fichiers en téléchargement (audio, video)

• http://www.ina.fr/

● Les catalogues généralistes essentiels pour la fiction

• ADAV : 63 000 réf. Vidéo depuis 1984-1985. L’intérêt de ce fournisseur commercial réside dans les accords qu’il passe régulièrement avec des éditeurs indépendants. Son catalogue contient aussi des films de L’INA, d’art et Education et du CNRS. Sa filiale Adavision propose 1100 titres en VOD dont des inédits en DVD

• COLACO : crée en 1991 aux services des réseaux institutionnels (bibliothèques, médiathèques, centres culturels français à l’étranger...) et éducatifs (écoles ; universités...) pour la diffusion de programmes audiovisuels et multimédia.

• CVS : 95 000 réf. Vidéo

• RDM : depuis 1978 RDM fournit les collectivités publiques et privées

• http://www.rdm-video.fr/

• NB : Le prix moyen d’un DVD avec droits est estimé à 45€

• Selon les fournisseurs, les prix unitaires s’échelonnent entre 10€ (BPI par exemple) et 70€ pour un DVD avec les droits de consultation (ADAV par exemple)

• D’une manière générale, le prix d’un DVD avec droit de prêt uniquement est moins élevé que celui avec des droits de consultation sur place

● Les catalogues d’associations et fournisseurs spécialisés

• FIFO distribution. Films sur la nature et l’environnement. Crée en 89 par les organisateurs du festival de films ornithologiques et de nature de Ménigoute dans les 2 sèvres. Propose des Livres et des DVD

• http://www.fifo-distribution.com/

• L’association « L’Heure exquise » : distributeur non commercial spécialisé dans les œuvres de création et l’art vidéo. 2500 titres. Les vidéos du catalogue sont disponibles à la location pour les expositions et les projections publiques. La vente est réservée au réseau des médiathèques, centres de documentation et de ressources musées, écoles…Heure Exquise gère aussi la distribution des coproductions du Musée du Louvre, du Musée d’Orsay et de la Délégation aux Arts Plastiques (Ministère de la Culture et de la Communication).

• http://www.exquise.org/

Comment faire une sélection de films ?

• Les acquisitions de films en bibliothèques procèdent du rétrospectif car la vidéo n’a pas son livre-hebdo comme le livre. 1 film sort en dvd 4 mois après la sortie en salle.

l’actualité cinématographique : les revues papier et/ou en ligne

• Les fiches du cinéma, bimensuel, qui donnent les sorties en salle 

• Les revues de cinéma comme Positif ou les Cahiers....

Les festivals de films :

• Cannes- Berlin- Venise (pour les films généralistes) 

• Le festival international de films documentaires (Cinéma du réel crée en 1979 par la BPI), le festival du cinéma américain de Sundance crée par Robert Redford, (Salt Lake City) ; la SF à Avoriaz, les 1ers films comme à Angers (Premier Plan); le festival du court-métrage de Clermont-Ferrand; le film d’animation à Annecy...

Les sites Internet

• Allo ciné, les flux rss de Télérama ou tout autre magasine

Le cinéma jeune public

• http://www.enfants-de-cinema.com

• http://www.zerodeconduite.net

• http://uffejblog.blogspot.fr/

• Les années Laser : le magasine du DVD, mensuel qui recense les sorties DVD-Blue-Ray, le Livre-Hebdo du DVD

Constitution d’un fonds

• Tout dépend de la taille de l’établissement• Entre 15000 et 5000 docu la norme préconise la

répartition suivante : jeunesse 20 à 30%• Documentaires adultes 20 à 30 %• Fiction adulte 40 à 60%• On peut également consacrer un quota aux

DVM 10%• On peut également décider de n’avoir que des

documentaires, de la fiction ou une collection thématique : tout dépend du contexte, des publics etc...

TRAITEMENT INTELECTUEL ET MATERIEL DU DOCUMENT

• Catalogage avec la norme Z44065 de 1998. Récupération de notices chez les fournisseurs ou sur BN-Opale (mais pas pour la nouveauté)

• Cotation au titre ou au réalisateur suivant la politique de l’établissement.

DIFFUSION DES DOCUMENTS

• Intégrés et prêts à être prêtés au public. Ne pas oublier que la tarification à l’acte de prêt est illégale. Le prêt doit être gratuit Il est important d’avoir un guide du lecteur ou un règlement intérieur qui précise les notions de cercle de famille et usage privé.

La mise en valeur des collections

• En général ce sont les statistiques de prêts de DVD qui font remonter les statistiques d’ensemble d’une bibliothèque. Elle serait indéniablement moins fréquentée sans le document audiovisuel.

• Par contre la mise en valeur des collections est essentielle : le film à la mode sortira toujours et c’est bien car il constitue un titre d’appel. Par contre la bibliothèque a également un rôle éducatif et se doit de mettre en valeur des titres de fonds.

Exemples de matériel d’animation

• Créer des valises animations autour d’une affiche proposant un genre cinématographique, l’accompagner de DVD et/ou livres sur le sujet..

Manifestations

• Travailler en partenariat avec les écoles. (Le CNC soutient 2 types d’actions : collège au cinéma et lycéens et apprentis au cinéma).

• Dans le cadre du mois du film documentaire « Images en bibliothèques » propose des actions avec les écoles...

• Faire des projections publiques (ciné-club)

• Ateliers cinéma (=club de lecture)

• Visionnement sur place (sur des postes de consultation à la bibliothèque, souvent films téléchargés, prévoir casques et sièges confortables)

Organiser une projection publique

• Choix du film, de la thématique• Acquisition du droit de projection (droit

locatif). Seuls les catalogues de la BPI et du CNC ont les droits de représentation publique!

• Venue de l’intervenant (réal ou autres)• Communication interne/externe• Matériel de projection (vidéoprojecteur,

lecteur DVD, un écran)

BIBLIOGRAPHIE

• Cinéma en bibliothèques / sous la dir. D’Yves Desrichard ; avec la collab d’Yves Alix et Marc Vernet.- Paris : Cercle de la Librairie, 2004

WEBOGRAPHIE

• ADBS : Association des professionnels de l’information :Actualité du droit de l’information : droit de l’image et du son en ligne !http://www.adbs.fr

• La Cinémathèque française: BIFI, la bibliothèque du film : www.bifi.f

• Le Centre National de la Cinématographie : http://www.cnc.fr