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Document de la Banque Mondiale Rapport No. 7308 RAPPORT D'ACHEVEMENT DE PROJET . RWANDA PROJET, QUINQUINA (cr6dit 656-RW) 16 juin 1988 Bureau Regional Afrique Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut Ctre utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut itre autremcnt divulguee sans I'autorisation de la Banque Mondiale. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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Document de la Banque Mondiale

Rapport No. 7308

RAPPORT D'ACHEVEMENT DE PROJET

. RWANDA

PROJET, QUINQUINA (cr6dit 656-RW)

16 juin 1988

Bureau Regional Afrique

Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut Ctre utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut itre autremcnt divulguee sans I'autorisation de la Banque Mondiale.

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TAUX DE CHANGE

Unite de monnaie = Franc rwandais (FR) 1 dollar EU = FR 92.84 (valeur constante

pour toute la durde du projet)

POIDS ET MESURES Systhme metrique

SIGLES ET ABREVIATIONS

CCCE IDA I SAR OCIR OCIR-Caf d OCIR-Th6 OPROVIA

Rwakina PNUD

Caisse centrale. de coopdrati~n dconomique (France) Association internationale de developpement Enstitut de recherches agronomiques du Rwanda Office des cultures industriel1es.d~ Rwanda Ddpartement cafe de 1'OCIR D6partement the de 1,'OCIR Office national pour le developpement et la commercialisation des produits vivriers et des productions animales

Usine de traitement du quinquina, qui n'est pas encore en service Programme des Nations Unies pour le developpement

EXERCICE DE L'EMPRUNTEUR

Gouvernement du Rwanda : ler janvier - 31 decembre

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RAPPORT D'ACHEVEMENT

PROJET QUINQUINA

-'TABLE DES MATIERES

~rdface ...................................................... Donnees de base .............................................

.......................................... Bilan d'evaluation - RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET

................. I. Introduction................. 11. Cultures d'exportation et sous-secteur .............................. du quinquina

.......... 111. Formulation et description du projet IV . Execution du projet .......................... V. OCIR-Cafe ..................................... VI . Performance de 1'Ernprunteur ............................ et de la Banque .......... VII. -'Resultats financiers et Bconomiques ........................ VIII. Resume et conclusions

Page No

Annexe 1 : Coat total du projet Annexe 2 : Coot du projet 1 Ddpenses effectives du projet

par exercice Annexe 3 : Taux de rentabilite financiere Annexe 4 : Taux de rentabilite Bconomique

Organigrammes : OCIR-Cafe Ministere de l'agriculture et de l'elevage

Cartes : BIRD No 11745

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- i -

RAPPORT D'ACHEVEMENT

RWANDA

PROJET QUINQUINA (Credit 656-RW) -

PREFACE

Le present document constitue le Rapport d'achgvement du Projet quinquina, au Rwanda, pour lequel le Credit 656-RW, d'un montant de 1.8 million de dollars, a ete approuve en juillet 1976. Le credit est entrb en vigueur le 2 mars 1977 et a pris fin en mars 1983, soit neuf mois plus tard que la date de cldture initiale, le total du montant ayant -etb decaisse. Le dernier decaissement a 6te effectue le 17 mars 1983.

Le Rapport d'achgvement a ' ete .prepare par le Bureau regional Afrique de l'Est, qui fait A present partie du Bureau regional Afrique, sur la base d'un rapport detail16 mis au point par l'0ffice des cultures industrielles du Rwanda (OCIR-Cafe) et de l'examen du Rapport d'evaluation (No 1047a-RW, en date du 30 juin 19761, du Rapport du President (No P-1887-RW, en date du 30 juin 1976) et de 1'Accord de credit en date du 20 aoQt 1976. En outre, le dossier du projet a fait l'objet d'un examen approfondi et certains membres du personnel de la Banque assori6s au projet ont et6 interviewbp.

Le rapport n'a pas t sournis h l'bvaluation retrospective du Dbpartement de l'evaluation retrospective des projets mais a ete envoy6 au Gouvernement mandais pour commentaires le 14 avril 1988; aucun commentaire n'a 6t6 requ.

Les reprbsentants de 1'Emprunteur ont fourni pendant la preparation du rapport une aide des plus utiles dont nous tenons A les remercier.

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RWANDA

DONNEES DE BASE DU PROJET

Chif f res effectifs en Z de

Estima- Chiffres l'esti- tions ef fectif s mation A i'eva, ou derniBre B l'eva- luation estimation luation

Coot total du projet (en millions de $ ) 2.1 2.12 101 - Montant du credit (en millions de $ ) 1 ,e 1 , 8 0 Date d'achhvement des elements materiels 06/82

109 03/83 ' 113 l/ 2/ - -

Pourcentage des elements materiels achevds ( 2 ) 100% 72% 72%

T a u de rentabilite economique (Z) 15% 7% 4 7% T ~ U X de rentabilite financiere (Z) 92% 4 0% 4 3% Performance institutionnelle -- bon -- Performance 'technique - - bon -- Nombre de beneficiaires directs 3,600 4,300 12 0

TACHES REALISEES PAR LE PERSONNEL DE LA BANQUE (Homes 1 semaines)

Identification/ Y n79 trao x' na, TOTAL preparation T'm

Evaluation / I 23.6 23.6 2.0

Evaluation complbentaire !/ 2.0 1.6

Discussions compl&mentaires 91 1.6 - - 1.1 23.0 - 12.0 10.9 8 5 3.1 - - - - 0.3 69.6 Supemision 5 1.6 - 1 -1 23.0 12.3 10.9 8 . 3 5.1 0.3 126.6

DECAISSEMENTS CUMULATIFS ESTIMES ET DECAISSEMENTS EFFECTIFS

Estimation A l'evaluation (en millions de $ )

Decaissements effectifs (en millions de $ 1 -- 0.23 0.35 0.67 1.20 1.56 1 .8

Chiffres effectifs en pour- centage des estimations (Z) -- 55 47 61 80 87 100

bate du dernier decaissement 17 mars 1983

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DATES DU PROJET Plan initial Revisions ' Dates effectives

Date dsapprobation par le Conseil -- - - 07/15/76

Date de lSAccord de credit - - -- 08/20/76 Date dsentree en vigueur 11/18/76 01/17/77 03/02/77

02/15/77

A 04/15/77 Date de cloture 0 1 / 3 1 / 8 3 03 / 1 1 / 8 1

DONNEES DE MISSION

Specia- lites des Type

~ombre membzes : de Date de per- de la Ef f i- Ten- dif f i-

Mission (moislannee) sonnes mission 31 cacite 41 dances 21 cultes6/ - - - Identific~tion Juillet 1974 4 b,d,e,f Prgparation Aout/Sepl974 5 b,d,e,f ,g Evaluation 7/ Oct/Nov 1974 7 b,d,e,f,g Eva1 . ComplGmentaire 8/

Mai 1975 2 b ,d Discussions Compl6mentaires 9/

Sep/D6c 1975 . 2 h,i

Supervision 1 Oct 1976 1 a Supervision 2 ~vrjl/Mai 1977 1 a Supervision 3 Nov/DSc 1977 1 a Supervision 4 Juillet 1978 1 a Supervision 5 Jan 1979 1 a Supervision 6 Juillet 1979 2 b,c Supervision 7 F6v 1980 2 b ,c Supervision 8 Sep 1980 1 b Supervision 9 F6v 1981 , , , " 2 b ,c Supervision 10 Sep 1981 : 2 b,c Supervision 11 F6v 1382 \ 2 b,c Supervision 12 D6c 1982 2 b,c

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AUTRES RENSEIGNEMENTS

Emprunteur Gouvernement du Rwanda Organe- d' execution : Office des cultures industrielles du Rwanda

(OCIR-Cafe) Exercice de 1'OCIR : ler janvier - 3l.decembre Monnaie Franc rwandais (FR)

T a w de change 101

Moyenne B l'annee d ' evaluation

Moyenne annuelle .

pendant le pro j et Moyenne B l'annee

. d' achhvement

1 dollar = 92'84 francs rwandais

1 dollar = 92,84 francs rwandais

1 dollar = 92'84 francs rwandais

- 1/ Pourcentage calcule B partir de la date d'approbation par le Conseil. - 2/ Pourcentage calcul4 B partir de la date 'd'approbation par le .Conseil. -

Report de la date de clBture.

3 / a) Expert forestier; b) expert. agricole; c) analyste financier; - d) economiste; e) agro-economiste; f) expert en elevage; g) Cconomiste des transports; h) directeur adjoint; i) charge de pr@t.

4 / 1 = aucun problGme ou problhmes mineurs; 2 = probl6mes moderes. - 5 / 1 = amelioration; 2 = stationnaire. - 6 / F = financier; M = gestion; T = technique; P = politique. - 7 / La mission d'dvaluation portait sur le Projet de cultures -

industrielles, avec quatre sous-projets.

8 / L * Q~al~ation complementaire portait sur la modification du proj et . - / Les discussions complementaires, en septembre et novembre, Gisaient -

obtenir l'accord des parties pour le Projet quinquina.

LB/ Renseignements tires des Statistiques financihres internationales - publiees par le Fonds.mon6taire international.

/ Refletant les effets du declin du march6 face aux prix 'du quinquina et . . -

le faible taux de rentabilitc de cette culture.

12/ - Mission prealable B l'entree en vigueur. Aucune evaluation.

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RAPPORT D'ACHEVEMENT

RWANDA

PROJET QUIQUINA (Credit 656-RW)

BILAN D'EVALUATION

Introduction

Au depart. le -Pro j et quinquina, dekieme operation agricole de 1'IDA au Rwanda, devait @tre d'une grande portee, son objectjf etant d'appuyer la production des principales cultures commerciales du pays, particulierement le cafe et le the; dans lequel le -quinquina n'etait qu'un element secondaire. Toutefois, du fait que par principe 1'IDA ne finance pas la culture du the et que, vers la fin du projet, le Gouvernement a manifest@ certaines hesitations en ce qui concerne le volet cafe, la porttie et les objectifs du projet ont ete-considerablement reduits et seul le volet quinquina a ete conserve. L'IDA n'en a pas mois accept6 de fournir son - concours financier.8-un projet devenu extremement limite, en premier lieu pour favoriser les relations avec le pays et pour elargir le programme des ope rat ions.

Objectifs '

Lorsqu'il a etC initialement prepare et evalue, le Projet quinquina n'etait que l'un des volets d'un projet de cultures commerciales d'une plus vaste portee, qui avait Cte identifie et prepare avec une aide considerable de la part de 1'IDA. Le Credit a 6tC approuv6 en juillet 1976 et sign6 en aoQt de la meme. annee, Son objectif etait d'elargir et de renforcer la Division quinquina de 1'OCIR-CafC,,d'acc6lerer le pro'grme de plantations familiales de quinquina dans les prefectures de Cyangugu, Gikongoro et Kibuye grdce i) A l'offre - accrue de matCrielUde plantation; ii) au renforcement des services de vulgarisation fournis aux petits planteurs; et iii) A l'amelioration des dispositions internes et externes en matiere de commercialisation de l'bcorce . . de quinquina. L'objectif etait de planter 900 ha d'arbres A quinquina. Le taux de'rentabilite economique a 6te estime iors de l'evaluation A environ 15 X, le taux de rentabilite financigre d'un hectare de quinquina, selon les calculs, a et6 fix6 A 34 X et le taux de rentabilite financiere pour un exploitant type cultivant 0.25 ha A 92 X. Aucun risque majeur n.'etait envisage, malgr6 des cours mondi-aux ince rt ains .

L'execution du projet s'est dbroulee sans probleme mais les resultats ont 6t6 serieusement affectes par la chute des cours mondiaux du quinquina pendant cette periode. Le prix de vente du sulphate de quinine, qui lors de.la preparation du projet etait de 6'50 dollars l'once, est tombe

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A 4.50 dollars l'once en 1977 et n'a cesse par la suite de diminuer pour n'etre plus que 2,30 dollars l'once. Le prix verse aux petits planteurs pour l'ecorce de quinquina dQt &re ramen4 de 180 A 150 francs rwandais le kg, puis A 105 francs rwandais le kg et les achats de ce produit ont meme OtB interrompus A diverses reprises, semant la consternation parmi les agriculteurs et reduisant la demande de plantules pendant les deux dernibres annees de la realisation du projet. En outre, au cours de la premigre annee du projet, une mycose, la "fonte des semisn, s'est repandue et a cause des degats serieux dans plusieurs p6pinibres. L'etablissement des semis s'en est trouve retard4 ainsi que le programme de plantation. La direction du projet a dQ prendre des mesures vigoureuses pour arrCter la propagation de cette maladie et la situation s' est lentement a&lioree.

D'une f a ~ o n generale, le projet a et6 bien administre, bien que le Gouvernement n'ait pas recrute un expatrie paur le poste A plein temps de Charge du developpement de la culture de quinquina, come prevu dans 19Accord de credit. L'IDA, apr&s avoir insist6 A maintes reprises, a finalement accept6 que le Gouvernement fasse appel A un consultant A temps partiel au lieu d'un expert permanent. Malheureusement, le consultant en question n'a pas donne satisfaction. Cette experience montre qu'il est difficile au Rwanda d'utiliser de fa~on efficace l'assistance technique. Le Gouvernement rwandais, s'il reconnalt la necessite d'une assistance technique, recule souvent devant le coQt -qu'elle . represente, particulibrement si ce denier doit etre finance avec .des capitaux empruntes. Le projet a contribue A renforcer l'organisation de 1'OCIR-Cafe. Entre autres choses,. l'assistance technique A court terme fournie dans le cadre du projet' a permis A 1'OCIR-Cafe de mettre A jour ses comptes, qui depuis 1975 n'etaient pas tenus regulibrement. Les relations entre 1'OCIR et 1'IDA ont ete bonnes et productives.'

Resultat s . . .

A l'achbvement, les taux de rentabilite financibre enregistres par les agriculteurs et les taux de rentabilite economique du projet Btaient estimes B 40 X et 7 X respectivement, contre 92 X et 15 X lors de l9evaluation. La baisse des prix du sulphate de quinine a 'affect6 les taux de rentabilite et les cours mond.iaux de ce produit risquent fort de continuer leur declin, ce qui pourrait, une fois encore, interrompre 1-es achats d'ecorces de quinquina. I1 se pourrait aussi que les agriculteurs, aprbs l'arrachage et la recolte, hesitent A replanter de jeunes quinquinas.

Pour resumer, la realisation materielle du projet s'est bien derou.lee, mais la chute des cours mondiaux- de la quinine a port6 un coup fatal A la production du quinquina, etant donne que le Rwanda exporte toute sa 'production. C o m e on s'attendait A une augmentation de .la production A la suite du projet, une usirie de traitement, .Rwakina, a. BtB construite dans - le cadre d'une aide financibre separ4e. Elle est entree en service en 1983, mais pour diverses raisons, notamment techniques, elle n'a jamais assure le traitement des ecorces. Le Gouvernement examine A present avec les autres partenaires -dans cette entreprise la possibilite d'analyser les problgmes actuels pour permettre A l'usine d'accmplir ces taches.

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- vii -

Viabilite du projet

La viabilitg du projet est incertaine. Selon toute grobabilit6, les cours mondiaux de la quinine continueront de baisser, ce qui risquerait d'affecter les ventes d'ecorce de quinquina. 11 se pourrait aussi que les agriculteurs hesitent, aprhs l'arrachage et la r@colte, B replanter des quinquinas . Conclusions et le~ons B tirer de 1 ' experience

Plusieurs leqons sont B tirer de 19exp6rience :

i) Le projet s9est materialist5 apres de longues negotiations. I1 s'est d'abord present6 come l'un des volets d'un projet de cultures comerciales. ~uand le .Gouvernement rwandais a refuse de donner le feu vert B ce projet, 1'IDA a consenti B r6duire son ampleur, ne conservant que le sous-projet quinquina, dans le but, principalement, de ne pas rompre le dialogue avec le pays. A-long terme, la souplesse dont a fait preuve 1'IDA a port6 ses fruits en contribuant B etablir un climat de confiance entre le Gouvernement - rwandais et 1'IDA; B l'heure actuelle, 191DA participe au financement de cinq projets en cours dans le secteur agticole et de deux projets relais, et poursuit avec.le Gouvernement du Rwanda un dialogue constructif en matiere de strategic.

ii) I1 s'agissait li pour 1'IDA d'un projet B risques. Le pays ne possedait pas d'usine de traitement de 1'Ccorce de quinquina et les coQts de transport aerien ss61evaient B environ 20 X du prix c.a.f., de ce produit en EuropG. En outre, les prix des derives du quinquina &ant rarement cotes sur le marche des produits de base, il est impossible .de prbvoir les fluctuations des cours. Ces risques n'ont probablement pas ete .estimes dans toute leur ampleur lors de l'evaluation. Une attention insuffisante,a 6tB accord& au niveau relativement faible -du taux de rentabilite Bconomique associe i des prix relativement 6leves.

iii) Lsassistance technique a b.te une question delicate dbs le depart. Le Gouvernement a rejet4 toutes les propositions d'assistance technique, A l'exception des services d'un expert charge de la mise en valeur de la culture du quinquina, mais pour trois ans seulement au lieu de cinq ans. I1 reconnaissait la necessite d'une assistance technique fournie par un expatrih, mais ce type d9assistance est.en general consideree come trop onereuse. Des services de. consultants i court terme ont etB juges plus acceptables; si une assistance technique A long terme s'avere indispensable,. une assistance bilaterale dans ~ le cadre d'un don - serait la solution id6al.e..

iv) Les missions de supervision de 1'IDA ont jouB un r61e de premier plan en fournissant une assistance technique et des conseils considerables, ce qui n'a &t& possible que grace B l'attitude positive de l'organisme d'execution a 1'6gard des'conseils de la Banque .

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V) Au debut, les dispositions relatives 8 la .comptabilite et 8 la verification des comptes n'ont pas etC clairement comprises. Les comptes du projet ont ete melanges avec ceux del'organisme d' execut ion. Aucun etat financier n'a ete prepare et les verifications des comptes du projet n'ont 6te faites qu'avec beaucoup de retard. En 1980, . une aide exterieure a bte fournie dans ce domaine et depuis lors les responsables de la gestion du projet ont deploy6 des efforts concertes et sont parvenus etablir des comptes et 8 les faire verifier dans les. delais voulus .

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RWANDA

PROJET QUINQUINA (Credit 656-RW)

RAPPORT D'ACHEVEMENT

I. Introduction

1.01 Le Projet quinquina representait la deuxieme operation agricole de 1'IDA au Rwanda. Finance par le Credit 656-RW (1.8 million de dollars), le projet prevoyait la creation de pepinigres de quinquina, des services de vulgarisation, des intrants agricoles et des services de comercialisation pour permettre aux petits planteurs d'amenager et d'entretenir 900 ha de. plantations de quinquina dans les prefectures de Cyangugu, Gikongoro -et Kibuye . La realisation du projet etait confiee B 1 ' Off ice des cultures indus trielles du ~wanda' (OCIR) , organisme parapublic cr64 en 1964. Cet office, dont le Gouvernement etait le seul actionnaire, etait autonome et entierement charge de la production, du traitement et de la commercialisation des cultures commerciales' wandaises (cafe, the et quinquina principalement). I1 a 6te reorganis6 ulterieurement et a pris le nom d'OCIR-Cafe (par. 5.01). . 1.02 Le projet a 6tC identifie et prepare en 1974 par le Gouvernement avec l'aide de la mission regionale de la Banque riiondiale en Afrique de l9Est, et dans le cadre d'un projet plus vaste initialement appele le Projet des cultures commerciales. Outre le quinquina, ce projet c~mprenait le d6veloppement du secteur agricole en general et de la culture du cafe en particulier, ainsi que l'amelioration de points de debarquement en bordure du lac. I1 a 6te Cvalue en octobre 1974 et une mission complementaire a eu lieu en 1975. A la suite de cette dernigre, la portee du projet a ete considerablement reduite puisqu'elle a BtB ramenee au seul volet quinquina, qui 8. l'origine n'en etait ' qu'un .petit element. Les raisons de cette modification etaient techniques et financieres {voir par. 3 .O1 B 3.04). Le credit a Bte approuve en juillet 1976 et est entre en vigueur en mars 1977. La date de cl6ture a t5t6 reportee au 31 mars 1983. Le dernier decaissement a 6t6 effectug le 17 mars 1983, 8. la suite de quoi le credit a ete clos, tous les fonds ayant 6t6 d6caiss4s.

. .

11. Le Premier projet- de developpement agricole de Mutara avait ete la - premiere operation agricole de 1'IDA au Rwanda. Depuis lors, sept . projets agricoles, d'un -montant global d'environ 88 millions de - dollars, ont Cte approuves par la Banque.

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11. Cultures d'exportation et sous-secteur du quinquina

2.01 Le secteur agricole est celui qui contribue le plus B l'economie rwandaise. De 1977 B 1980, les produits agricoles ont fourni en moyenne 75 X environ du.tota1 des recettes d'exportation et en 1981 et 1982, environ 80 X et 83 X respectivement. Au- cours des cinq dernieres annees, l'agriculture, dont 80 X, selon les estimations, provenaient des secteurs de subsistance, a fourni en moyenne 46' X du- PIB, a u x prix courants. L'augmentation de la production vivriere semble avoir suivi le rythme de la croissance demographique (environ 3.7 X par an), ce qui a permis de maintenir h peu pres l'autosuffisance alimentaire du pays. Toutefois, certains produits alimentaires doivent etre importes et le volume du comerce non -comptabilisb avec les pays voisins est considerable.

2.02 Cultures d'exportation. Les culLtures d'exportation representent la principale source de recettes en devises du pays. L'Office des cultures - - indkstrieiles au Rwanda, OCIR (par. 5.01) , est un organisme parapublic relevant du Ministere de l'agriculture et de l'blevage, charge des cultures d'exportation. De 1977 B 1980, les quatre principaux produits exportCs -cafe, th6,pyrBthre et quinquina - ont represent& en moyenne 96 X du total des exportations agricoles et 75 X de la valeur totale des exportations. En 1981 et 1982, ces pourcentages sont passes h 90 2 et 81 X respectivement. Les exportations de cafe continuent d'etre les plus importantes : en 1982, elles representaient 83 X du total des exportations agricoles, contre 12 X pour le the et le pyrethre et environ 1 X pour le quinquina.

2.03 - Cafe. La principale culture.d'exportation est de loin le cafe, et la presque-totalite de la production est fournie par les petits planteurs. Selon les estimations, 400.000 familles d'agriculteurs (soit environ 50 X des petits planteuks) cultivent le cafe. Selon les projections du Plan quinquennal 1982-86, la superficie consacree au cafe aura atteint 41.470 ha en 1986, representant 83 millions de cafeiers, soit une augmentation de 43 2 par rapport B 1979. Toutefois, les rendements semblent baisser, pour plusieurs raisons, notamment : le declin de la fertilite des sols dans les principales zones cafeieres, la penurie serieuse de matieres organiques pour la couverture des sols et l'intensification des cultures intercalaires dans les zones cafeieres. L'expansion constante de la demande et des prix de produits vivriers ne fera qu'encourager encore les agriculteurs A abandonner la culture du cafe pour les cultures vivrieres. Le Projet d'amelioration de la culture du cafe et de produits vivriers dans la region du lac Kivu, finance par 1'IDA (Credit 1126-RW) s'attaque aux problhmes de la concurrence croissante entre les produits vivriers et le cafe sur l'exploitation par le biais des services agricoles integres.

2.04 - The. Le the vient au deuxieme rang des cultures d'exportation rwandaises. Le Gouvernement a lance -sa premiere campagne de promotion du the en 1964, avec la creation. d'OCIR-The, organisme parapublic charge d'organiser les services de vulgarisation de la- culture du the, l'importation et la distribution d'intrants, la gestion des plantations d'Etat et la comercialisation du the. La superficie plantee en the n'a cessd d'augmenter depuis 1981, passant de 8.000 ha B 11.000 ha en 1986, selon les estimations; la production devrait atteindre 9.300 tonnes B la fin

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de 1986. Le the est principalement cultive sur de petites parcelles. Environ 78 Z de la superficie actuellement plantee en the font partie des programmes "the villageois* ou sont exploites par des cooperatives. Dans le cadre du programme "the villageois", lequel recouvre la majeure partie des plantations de the, chaque famille possgde une parcelle de 0,25 ha. Le programne des cooperatives fonctionne come les plantations, chaque travailleur agricole percevant un salaire ou etant pay6 A la pigce, avec distribution annuelle des excedents. Treize pour cent seulement des plantations appartiennent A 1'Etat- et 9 Z au secteur priv6. L'industrie rwandaise du the, malgre un programme d'expansion reguligre dans le cadre du Plan quinquennal, s'est heurtee A de serieux obstacles : i) l'inefficacite de la production; et ii) le declin des cours mondiaux reels (du moins jusqu9A ces deux dernigres annees). L'industrie du the a 6te affectee par les faiblesses.de gestion et les problgmes financiers d'OCIR-The. Ces problemes, tels qu'ils apparaissent aujourd'hui, sont imputables aux frais administratifs eleves et A l'inefficacite des services de vulgarisation et de commercialisation. Pour maintenir la viabilite de l'industrie du the, des mesures s'imposent pour : i) restructurer l'industrie afin de porter la capacite de traitement au. niveau du -potentiel de production de the vert; ii) ameliorer 19efficacit6 generale de la gestion d'OCIR-The, depuis les services aterieurs de vulgarisation et les systgmes de collecte des feuilles de the jusqu'au traitement et A la commercialisation; et iii) accroztre la productivite des plantations existantes grace A l!am6lioration des methodes agricoles et au contrBle de la qualite.

2.05 Pyrgthre. L'avenir de la culture du pyrethre au Rwanda est des plus incertains, en raison de l'apparition de produits synthetiques de substitution moins coQteux (pyrethroides) come ingredient de base des insecticides. Quant aux perspectives A long terme du pyrgthre par rapport aux produits synthetiques, il convient de faire preuve d'un optimisme restreint. A moyen terme, la culture du pyrethre est entravee par des obstacles dont les principaux sont un prix non competitif et la demande plethorique associee A ce genre de situation.

2.06 Quinquina. La culture du quinquina a.comenc6 au Rwanda B la fin des annees 30; vers les annees 60, le pays comptait une yingtaine de petites plantations de quinquina (moins de 100 ha), bien Btablies, la plupart dans la Prefecture de Cyangugu. Ulterieurement, deux socigtes chimiques etranggres les ont reprises A leur compte et les ont agrandies. En outre, le Gouvernement gerait deux plantations experimentales, l'une dans la Prefecture de Gikongoro, l'autre dans la Prefecture de Kibuye. Pendant les annee$ 70, avec la hausse des cours mondiaux du quinquina, les pouvoirs publics ont encourage les agriculteurs A planter des quinquinas dans leurs parcelles et en 1974 il existait environ 875 ha de plantations de quinquina, dont 600 ha appartenant A des societes chimiques Btrangeres. Ces dernigres ont enregistre .les taux de rendement B l'hectare les plus eleves, fournissant 80 Z de la production rwandaise totale et exportant directement A leurs usines de traitement en -Europe. Le reste de la production etait export6 par OCIR vers la Belgique, la France et le Royaurne-Uni.

2.07 Le quinquina est un arbuste de la famille des rubiacees, originaire de la Cordillgre des Andes, en Arnerique du Sud. 11 a Bt6 plant6 sur de nombreux plateaux des regions tropicales d'Asie et de 1'Afrique. Le

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quinquina commercial est extrait de l'dcorce sechee des racines, des tiges et des branches de plusieurs varietes de cinchona, dont la variete

- -

C. Ledgeria est la plus repandue. L'ecorce est principalement utilisee pour l'extraction de ses alcaloides, dont la quinine est le plus valable. La teneur de l'dcorce en alcaloides va en general de 3 X A 14 X, en fonction des caracteristiques genetiques de l'arbre, de son age et de la partie de 1'Bcorce dont elle provient; l'ecorce de la base de l'arbre a la teneur la plus elevee, les branches et les extremitds des racines ont la teneur la plus faible. Dans le passe, la quinine a bte utilisee dans la prophylaxie antipaludique, mais au lendemain de la Deuxigme guerre mondiale, elle a commence A etre remplacee par des produits synthetiques. Toutefois, les alcaloides de la quinine servent de plus en plus B d'autres usages medicaux et d'autres derives du quinquina sont Bgalement de plus en plus utilises depuis quelques annees dans-la fabrication de boissons.

2.08. Le Cinchona Ledgeria exige des. pluies abondantes et bien reparties (1.400 m au moins), n'est pas trgs exigeant sur le plan de la qualite des sols et -pousse sur les c~teaux aussi bien que sur des-marecages draines A des altitudes de 1.400 A 2.000 mgtres. I1 pousse en general dans les regions propices A la culture du the. Dans le sud-ouest du pays, et particuligrement dans la Prefecture de Cyangugu, les sols, la pluviosite et le climat lui sont propices et c'est 1A que se concentre la production de quinquina. Cette culture se prete bien A la petite plantation villageoise partout oi~ il y a des terres disponibles, les arbres pouvant &re plantes en

- blocs mais 6galement en haies ou brise-vent, ou encore tout autour d'une propriete, sans gener la production vivrigre. Quand les quinquinas sont plantes en rangees, l'eclaircissage est aise et sous l'effet de la lumigre solaire accrue, la teneur en quinine de l'ecorce augrnente. I1 est egalement facile de pratiquer des cultures vivrigres intercalaires pendant les deux premigres annees. - 2.09. La situation du march6 mondial du quinquina est difficile et incertaine, et a eu des effets profonds sur le projet. La production mondiale d'ecorce de quinquina se pr6sente,approximativement c o m e suit :

Pays Production annuelle (1982) (en tonnes)

ZaXre 2.750 Indones ie 2.500 Guatemala 700 Rwanda 600 Autres - 11 1.850

Total '8.400 ----- -----

I] Y compris Inde. Kenya, Tanzanie, Bolivie, Costa Rica, Colombie et - Equateur .

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Le marche du quinquina est limite. Quelques societes europeennes, s'occupant de l'extraction de produits A base de quinine, dominent le march6 mondial du fait qu'elles sont actionnaires en tout ou en partie de plantations de quinquina. Elles cont r~lent leurs sources d'approvisionnement et ne s'adressent A d'autres sources que pour la partie de leurs besoins qu'elles ne peuvent pas satisfaire elles-memes. Jusqu'h present, la production du Rwanda, exportee sous forme d'bcorces en vrac, a 6t6 negligeable par comparaison avec l'offre mondiale et equivaut B moins de 5 X de l'offre de quinine sur le marche.

2.10 Les volumes de production et d'exportation de quinquina pendant la p6riode du projet ont ete les suivants :.

1978 - 1979 1980 - 1981 - - - 1982 - (en tomes)

Production Exportations

On voit donc que les exportations d'ecorce de quinquina ont ete limitees et irregulieres, avec de fortes fluctuations d'une abee A l'autre.

2.11 Les cours mondiaux des derives de la quinine sont tombes d'environ 4.95 dollars l'once- de sulphate de quinine en decembre 1977 B un niveau plancher de 1'95 dollar en septembre 1981. En.janfrier 1982, ils avaient recommence A monter rBgulibrement jusqu'B 2.30 dollars. La. Division des etudes et' projections sur les produits de .base ne fournit pas de donnees actuelles en matiere- de previsions des prix, et il est particuii&rement difficile d'obtenir des estimations viables Btant donne que plus de 70 I de la production mondiale de sulphate de quinine sont sous le contrble d'un petit nombre de fabricants europ6ens: Les prix B la production de l'ecorce de quinquina sont tombes d'un niveau plafond de 220 francs rwandaislkg en a

1975 B 180 francs rwandais en. 1976-77, et ont continue de baisser jusqu'h 150 francs rwandais en 1979 et 105 francs rwandais en 1981. Pour mettre un terme au ddclin des prix B la production, la taxe prelevde par OCIR et les taxes B l'exportation imposees par le Gouvernement sur le quinquina ont ete eliminees en 1979. Les cours mond,iaux des derives de la quinine'continuant de baisser, Rwandex, l'organisme de commercialisation, a dQ cesser ses achats d'ecorce de quinquina tout au- long de 1981 et pendant la plus grande' partie de 1982.

2.12 La construction d'une usine de traitement de quinquina au Rwanda etait envisagee depuis 1974. Lors de l'bvaluation du projet, 1'ONUDI fournissait une assistance technique au Gouvenement pour l'bvaluation d'un '

projet proposC par une entreprise hollandaise et pour les negotiations avec . une. entreprise connnerciale . interessee. Ce projet ne sV6st jamais

materialist+ pour des raisons restees obscures. Toutefois, en 1979, une nouvelle societe, Rwakina, a ete creee avec 40 Z de capitaux provenant d'une societe pharmaceutique francaise, -1e Gouvenement du Rwanda, OCIR-Cafe et la CCCE se part'ageant i ' egalite le solde du capital social. En 1981, les marches pour la construction et les connnandes de materiel ont 6te signes,

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En janvier 1982, le President de la Republique posait la premiere pierre et cette cerhmonie s'btait accompagn6e d'une grande campagne publicitaire destinee B convaincre les agriculteurs de l'avenir prometteur du marche de 1'Bcorce de quinquina. L'usine de traitement construite B Kirambo a une capacite (une equipe) de traitement d'environ 1.000 tonnes d'dcorces par an avec une production de 50 tonnes de suphate de. quinine. Sur cette base, le progrimme de plantation prevu dans le projet a bte modifie B la fin de 1989 pour assurer les approvisionnements futurs de l'usine de traitement en dcorces de quinquina. En 1982, Rwandex, la socidte de commercialisation, a reduit ses exportations pour constituer des reserves d'ecorces.de quinquina en prevision des besoins de. Rwakina. Malheureusement, malgre sa mise en service en 1983, Rwakina n-'a jamais assure le traitement des dcorces pour diverses raisons, notment techniques, auxquelles sont Venus s'ajouter des desaccords entre les .diverses parties intdressees quant aux dispositions financieres necessaires pour assurer son fonctionnement (compte tenu des incertitudes existantes sur le plan de la commercialisationJ. L e Gouvernement examine avec les autres partenaires les difficultes actuelles dans le but de mettre en service les installations de traitement de l'usine.

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111. Formulation et description du projet

Identification, preparation et evaluation

3.01 L'IDA a commence B s'intbresser au projet dans le cadre d'un effort special visant A identifier au Rwanda des possibilites de projets agricoles awcquels le Groupe de la Banque pourrait fournir son aide financiGre. En juillet 1974, une mission d'identification envoyee par 1'IDA a ainsi identifie deux projets : a) dbveloppernent et amelioration des cultures "en montagne" (cafe, quinquina et ble) et construction d'une usine de traitement du the; et b) projet de paysannat (installation de population) et de polyculture dans le Sud-Est. Le Projet de dbveloppement et d'amelioration.des cultures en montagne devait comprendre quatre volets : amelioration de la culture du cafe, principalement la culture et le traitement du cafe dans les trois provinces de l'ouest du pays, errbordure du lac Kivu; b) implantation d'une usine de traitement du the B Mata (province de Gikongoro) pour traiter les -feuilles de the vert provenant de plantations financees par le FED (800 ha), renforcement de 1'0ffice des

- cultures industrielles du Rwanda (OCIR) et prestation d'une assistance technique fournie par des expatries en matiGre de services de traitement et de commercialisation; c) la region de Gikongoro ayant ete identifiee come . propice B la culture du quinquina et les petites plantations villageoises existantes produisant 300 tonnes d'bcorces par an, on a estime, compte tenu. de 19inter@t apparent pour ces produits, que l'expansion de la culture du quinquina etait justif iee; dans ce contexte, ' le projet pr4voyait l'btablissement de petites plantations villageoises pour .un total de 3.000 ha sur une periode de 10 ans. Cet element du projet devait fournir un revenu supplementaire B plus de 10.000 familles d'agriculteurs et ambliorer la balance des'paiements du Rwanda; et d) la culture du ble dans le Sud- Ouest, le projet devant financer l'epandage de chaux sur les sols acides et la creation d'une minoterie. Le prbjet de paysannat et de polyculture prbvoyait l'installation ordonnee d'environ 4.000 familles dans une zone de la province de Kibungo jusque-1A infestbe par la mouche ts6-tsb et de 1.000 familles dans la zone de Bugesera, dans .la province de Kigali. Ce projet a 6t6 approuve en 1976 et le RAP (Projet de polyculture et de developpement rural de Bugesera ~isaka-Migongo, Cr. 668-RW) a ete acheve de rnihrement . 3.02 Le pro'jet .de culture en montagne a btb en grande partie prepare en

.

aoQtlseptembre 1974 par une equipe de 1'IDA. ,DGs le debut, la definition et les objectifs du projet ont btb l'objet de longues discussions,- au cours desquelles les representants du Gouvernement rwandais ont souligne que presque toutes les cultures au Rwanda se font en montagne et peuvent @tre groupees en cultures industrielles et cultures vivrihres, avec dans les deux groups des cultures considerees.come comerciales. Le projet en question mettant l'accent sur la cultu.re du cafe, du the et du quinquina, il a et6 propose de qualifier le projet de "projet de' cultures industrielles". Au cours de la preparation du projet, plusieurs modifications importantes ont- ete proposees, savoir : a) le nombre des nouvelles stations de lavage du cafe devait etre port4 de 10 12, b) le sous-projet quinquina devait etre ramen4 de 3.000 ha B 600 ha et c) le sous-projet ble devait dtre limite B 500 ha en ra'ison de la faible capacite de la minoterie. Le rapport de

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preparation a ete present6 A la Banque sous forme de demande officielle de concours financier par le Gouvernement rwandais. Au cours du processus de preparation, le the a ete exclu en raison des reglements appliques par la Banque au financement de la culture du the. Le Gouvernement a ete mecontent de cette decision mais a pu obtenir un financement aupres d'une autre source.

3.03 La mission d'evaluation du Projet de cultures industrielles, composee de six membres du personnel de la Banque et d'un consultant, a sejourne au Rwanda en octobre et novembre 1974. La proposition de projet qui a fait suite A la mission d'evaluation incorporait certaines modifications de conception, principalement l'exclusion de l'usine de the de Mata et l'augmentation de 18 superficie plantee en quinquina. A l'origine, le Gouvernement avait l'intention de planter 15.000 ha de quinquina sur une periode de cinq ans, mais la mission de preparation ayant recommand6 que cette superficie soit ramenee A 600 ha, la kission d'evaluation, apres avoir reexamine la question sur la demande du Gouvernement rwandais, a recommande un progrme de plantation portant sur 900 ha en cinq ans. Les principaux problemes identifies lors. de l'evaluation portaient sur : i) la viabiIit6 des stations de lavage de cafe, qui n'btait pas suffisarmnent prouvee, en termes absolus aussi bien que par comparaison avec d'autres methodes d'amelioration de la qualit6 du cafe; ii) l'organisation du Departement cafe de l'OCIR, organisme parapublic administrant environ 50 Z de toutes les exportations rwandaises. Cet organisme, qui par definition devait Btre autonome sur le plan des operations journalieres et autofinanc6, n'avait en pratique guere plus d'independance que tout autre service gouvernemental, et necessitait, d'autre part, un renforcement de ses operations comerciales. La mission a recommande que le Gouvernement retrocede les montants du credit de 1'IDA A OCIR, A un interet de 8 Z et pour une periode de 25 ans, mais reduise le montant-du service de la dette, les taxes et imp8ts sur le cafe A verser par OCIR.

3.04 L'evaluation a etO sufvie d'un long processus comportant notannnent une mission d'evaluation complementaire, composee de deux membres du personnel de la Banque, qui se sont rendus au Rwanda en 1975 pour examiner avec le Gouvernement les modifications proposees. L'exclusion des stations de lavage etait consideree come un point delicat, &ant donne que 1'IDA avait accept6 de financer des stations de ce genre au Burundi, pays voisin. Toutefois, bien que 1'IDA refuse de financer l'usine de the et les douze stations de lavage du cafe, l'atmosphere des entretiens .fut cordiale. Le coQt total du projet (y compris les provisions pour imprevus) a bt6 estime A ce moment-18 A 7.6 millions de dollars. Cependant, au cours des assemblees annuelles de 1975, la delegation mandaise souleva un certain nombre de questions fondamentales relatives au projet (desormais appele Projet de cultures comerciales). La delegation expliqua que le Gouvernement n'avait pas d'objection en ce qui concerne les sous-projets cultures vivrieres et quinquina, mais n'etait pas du tout interesse par le sous-projet cafe, en raison principalement de la conjoncture defavorable du marche mondial du cafe. En outre, l'am&lioration et la construction de points de debarquement sur les rives du lac, Kivu, envisagees dans le projet, paraissaient . superflues etant donne que le Japon avait dejA accepte de financer ces travaux. La delegation estimait que le projet, tel qu'il etait envisage, n'encourageait pas le developpement rural, qui etait poprtant un objectif

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majeur dans la planification du developpement envisage par les pouvoirs publics. La Banque a indique, B ce stade, qu'elle etait prete B reduire la portee de son projet en eliminant le sous-projet cafe et les points de debarquement sur les rives du lac. En septembre et novembre 1975, des discussions ont eu lieu avec les representants du Gouvenement B Kigali, et en decembre lesmembres de la mission de la Banque ont informe la direction de cette derniere que le ~ouvernement rwandais n'acceptait que le sous- projet quinquina. Malgre la faible portee de ce denier, la Banque a decide de l'accepter. I1 est B soul-igner que le programme cafe a BtB B nouveau soumis au financement de 1'IDA quelques annees apres, et qu'il est B l'heure actuelle en cours de realisation (Projet de cafeiculture dans la region du lac Kivu - Credit 1126 RW). La. question 'de l'assistance technique a 6tB fortement discutee lors des- demieres phases. L'IDA a propose plusieurs arrangements' divers conce'inant un soutien technique, notamment une assistance technique B plein temps et des visites d'agents techniques, mais le Gouvernement a rejete toute proposition. d'assistance technique B l'exception des services d'un expatrig, specialiste de la culture du quinquina, pendant une d u d e de trois ans (par opposition B cinq ans).

3.05 Le projet quinquina a ete evalue en tant qu'element du projet plus vaste de sultures commerciales. Des analyses supplementaires ont et6 realisees, mais il s'agit essentiellement de tgches administratives, sans mission sur le terrain. Le projet quinquina constituait un compromis et il a.ete explicitement reconnu que l'un des objectifs vises etait de maintenir avec le Gouvernement rwandais un dialogue operationnel dans un secteur clC, l'agriculture. Aucun probleme majeur n'etait anticipe, mais l'absence d'experience technique, compte tenu de la nature fortement specialisee de la culture du quinquina, etait un sujet de preoccupation, de meme que les prix et les subventions. Le projet propose comportait une nouvelle taxe de 4 Z sur les exportatiops de quinquina (venant s'ajouter A une taxe de 9 Z sur les operations et A un imp6t sur les exportations de 23 I d6jB existants), qui devait permettre au Gouvernement de recouvrer 143 Z du total des coats du projet, B l'exclusion des coats du personnel de vulgarisation (85 Z de ces coQts ont rSt6 inclus).

3.06 Le credit de 1'IDA destine au projet a ete n6goci6 Washington en mai 1976. Dans l'ensemble, les negociations se sont deroul6es sans probleme et les discussions ont principalement port6 sur l'ampleur du projet et les aspects financiers, y compris les montants devant etre retrocedes B OCIR pour le developpement de la culture du quinquina; il a 6te decide qu'OCIR

, n'aurait B payer aucun interet. L'accord s'est fait sur la question I ,

\ epineuse de l'assistance technique, et un expert en mise en valeur de la culture du quinquina a ete affect6 au projet pour une periode de cinq ans.

3.07 Le credit a t approuve par les Administrateurs le 15 juillet 1976 .dans le cadre d'une procedure speciale, sans debats, et a ete sign6 le 20 aoQt 1976.

Description du projet . .

3.08 Le projet devait fournir pendant cinq ans des services de 'vulgarisation, des intrants, des services de commercialisation et autres services pour permettre aux petits exploitants de planter et d'entretenir

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900 ha de quinquina dans les prefectures de Cyangugu, Gikongoro, et Kibuye. Les pepinieres du projet devaient produire chaque annee jusqu'B 4 millions de plants B partir de semences fournies par la station de recherche de Mulungu, au ZaYre. Des semences devaient @tre egalement importees d91ndon6sie, d'Inde et d'autres pays producteurs de quinquina, en tant que de besoin. Les coats du projet comprenaient les frais d'exploitation et d'entretien des pepini&res, notarrpnent l'assistance technique, pendant la periode du projet. Les producteurs. devaient payer pour l'achat des plantules et des engrais des -prix. nominaux; 1'Etat devait rentrer dans ses frais par le biais de taxes sur les recoltes. Le projet fournissait dgalement une formation destinee B un personnel rwandais, au Rwanda et dans des pays voisins.

3.09 Coat' et financement du projet. - Le coat total du projet Ctait estime B environ 197 millions de francs rwandais (2'1 millions de dollars), dont un element en devises de 113 millions de francs rwandais (1'2 million de dollars) ou 57 X , Environ 32 X - du coat de base total etaient destings B des Cquipements, notarmnent l'achat de vdhicules et de materiaux et la construction de batiments et de l'infrastructure. Les coats de fonctionnement, representant environ 68 X des coats de ba'se, Otaient comparativement eleves du fait qu'ils incluaient les coats d'exploitation des pepinieres et le coat de l'assistance technique pendant cinq ans. Une provision de 10.2 pour aleas . de construction etait prbvue pour tous les coats du projet, B l'exception des services de consultants. La provision pour hausse des prix representait 34 X des coats de base et etait calculee . en fonction'des hausses annuelles des prix, conformgment aux directives de la Banque mondiale relatives B l'evolution prgvue de l'inflation mondiale, et de la hausse des niveaux de salaires au Rwanda que la mission avait incluse dans ses p~ojections.

3.10 Le Tableau 3 de 1'Annexe 1 resume le plan de financement tel qu'il se presentait lors de l'evaluation. Le Credit de l'IDA, d'un montant de 1.8 million de dollars, devait financer tous les coots en devises et 78 Z des coats en monnaie nationale, soit 90 X du coat total, deduction faite des taxes et droits d'entree. I1 etait prevu que le Gouvernement retrocederait les rnontants du Credit de 1'IDA auxquels il ajouterait sa propre contribution B OCIR pour le developpement de la culture du quinquina; OCIR, l'organe d'exbcution du Gouvernement, devait @tre rembourse B 100 X des

- depenses afferentes au projet. Les agriculteurs devaient payer un coat nominal pour leurs achats d'intrahts et le Gouvernement devait rentrer dans ses friis par le biais des taxes B l'exportation.

3.11 Organisation et gestion. Lors de l'evaluation, il avait ete convenu qu'OCIR assurerait la realisation du projet sous la supervision globale du Ministere de l'agriculture- et de l'blevage. Le Directeur du projet devait @tre le chef de la Division quinquina d'OCIR et le siege du projet devait @tre B Kibuye. Tous les consultants autres que ceux devant s'occuper de la culture du quinquina devaient travailler sous la direction du Ministere de l'agriculture. La Division achat et commercialisation d'OCIR devait etre chargee de la commercialisation du quinquina et de l'achat des engrais, autres intrants 'et materiel. Le Directeur du projet etait charge de formuler des programmes de travail annuels, aide dans cette

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tache par le charge du developpement de la culture du quinquina et, le cas echeant, par des consultants dont les services seraient finances dans le cadre du projet.

3.12 Objectifs de production, objectifs techniques et avantages prevus. La plantation de quinquinas devait se derouler en plusieurs phases : iOO ha devaient @tre plantes pendant la deuxigme annee du projet, 200 ha pendant la troisihme annee et 300 ha les quatrigme et cinquigme ann6es respectivement. Environ 10.000 arbres devaient @tre plantes - B l'hsctare; 2.500 arbres devaient @tre eclaircis B la quatrigme, B la cinquigme et B la sixigme annees du projet et 625 arbres par an devaient @tre deracines de la septigme B la'dixieme annbes, un nouveau .cycle de plantation devant commencer cette annee-ll . I1 etait prevu que le projet. permettrait d'accroltre la production annuelle de 450 tonnes d'ecorces de quinquina B partir de 1987, faisant passer la production totale du Rwanda B plus de 1.000 tonnes par an, soit 2.6 fois la production estimative de 1975. Le projet devait entraxner des avantages directs, dont les principaux etaient l'accroissement de la production d'bcorces de quinquina pour l'exportation, ce qui ameliorerait les revenus d'environ 3.6.00 familles d'agriculteurs dont le niveau de-vie etait proche du niveau de subsistance et degagerait des recettes en devises supplementaires pour le Rwanda. Selon les calculs, le taux de. rentabilite financigre par hectare devait @tre de. 34 X, et de 92 X par agriculteur type (par. 7.01). Le taux de rentabilite 6conomique etait estime B 15 X (par. 7.03). Aucun risque majeur n'etait envisage; toutefois, plusieurs pr6occupations ont ete exprimees, notment l'absence de donnees de base techniques en raison de la nature .fortement sp6cialisCe de la culture du quinquina. .

3.13. Gestion. Le projet devait accroltre et renforcer la division quinquina dlOCIR-Cafe afin d'acchlerer le programme de petites plantations villageoises de quhquina dans les prefectures de Cyangugu, Gikongoro et Kibuye, grace a) B l'accroissement des approvisionnements en materiel de plantation; b) au renforcement des services de vulgarisation fournis aux petits planteurs; et c) B l'amelioration des dispositions internes et externes concernant la cormnercialisation de l'bcorce de quinquina. Le chef de la Division quinquina d'OCIR devait assumer le poste de Directeur du projet et le programme operationnel devait etre place sous la responsabilite d'un expert en developpement de la culture du quinquina, recrute sur le plan international et remplissant les fonctions de Directeur adjoint.

3.14 Le projet.prevoyait des services de consultants B l'intention du Gouvernement et d'OCIR, pendant une periode de cinq ans, en tant que de besoin, pour faire face B d'bventuels problemes lies au projet, notment les procedures comptables d'OCIR. 11 Ctait egalement prevu que l'on pourrait faire appel B des services de consultants pour entreprendre des etudes et lancer des programmes visant B mettre en place une base plus solide pour des activites d'investissement, des projets de developpement et des politiques sectorielles dans l'avenir. Les fonds devaient Btre administres par le ~inistgre de l'agriculture. Les consultants necessaires et leur mandat ainsi que les conditions d'emploi de ces derniers devaient . @tre fixes en accord avec 1'IDA au cours de 1'exCcution du projet.

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IV. Execution du projet

4.01 Le soutien vigoureux et constant fourni .par le Gouvernement wandais pendant l'ex6cution de ce projet est une preuve des efforts considerables de developpement agricole deployes par le Rwanda pendant cette periode. Malgre les ressources financihres tr&s limitees que le Gouvernement etait B meme de fournir au developpement agricole, le projet a beneficit$ B chaque phase de credits - budgetaires adequats, nonobstant d'eventuels retards. Malheureusement, les prix ont joue un rble critique et ont fini par porter fortement prejudice au projet. Le cours du quinquina ne cessant de fluctuer, les prix A la production ant dQ etre reduits pendant la periode du projet et dans certains cas les achats d'ecorces ont dQ etre interrompus. Les mesures d'encouragement dispensees aux agriculteurs ont en consequence diminue et la demande de plantules a nettement decline. Le Gouvernement s'est efforce de faire face B ce problhme en mettant en place au Rwanda des installations de traitement, pensant ainsi que le pays serait moins tributaire des fluctuations des cours mondiaux de la matihre premihre (bcorce de quinquina) grace B la comercialisation plus directement contrblable d'un produit trait6 (sulphate de quinine). En outre, on comptait ainsi reduire considerablement les coQt-s de transport (par. 4.04). Une usine de traitement d'ecorces de quinquina a &tB construite A ICi;ambo par Rwakina (entreprise priv6e) et devait entrer en service en 1983. Mais - cette usine n'est pas encore operationnelle (par. 2.12) et les perspectives . actuelles du marche- du quinquina sont des plus incertaines.

. L

Demarrage du projet

4.02 Le demarrage du projet s'est deroule sans heurt. Le credit a 6t6 signe le 20 aoat 1976 et est entre en vigueur le 2 mars 1977. La date limite a dQ @tre reculee B trois reprises en raison, principalement, d'un problhme frequent au Rwanda : les documents de ratification de l'avis juridique n'avaient pas 6t6 reps en temps voulu. Le Directeur du projet et le personnel cl6 ont .ete names dans les delais prbvus. En decembre 1977, la realisation du projet avait. bien demarre et l'equipe de gestion concentrait la plupart de ses efforts sur la creation de nouvelles pepini&res, l'amelioration technique de cultures en pepini&res et la formation du personnel de supervision.

Problgmes techniques

4.03 ~u cours de la premi&re annee d'execution du projet, le ,principal probleme a Cte cause par la fonte des semis (fungus) qui a btb tr&s serieuse dans certaines pbpini&res, particuligrement dans la prefecture de ~ d b u ~ e . ,

L'etablissement des couches de semis en a etC retarde, ce qui a eu pour effet d'entramer des delais dans l'execution du programme de plantation.

. L'equipe chargee de la-gestion du projet a pris des mesures vigoureuses pour empecher la propagation du fungus et la situation s'est lentement amelioree. Dans l'ensemble, la gestion des couches de semis et des pepinihres a ete - satisfaisante et a continue dg s'ameliorer au cours de la periode d1ex6cution du projet. En 1981, le taux de germination dans les couches de semis etait de 85 X et le taux de pertes de plantules dans les pepinieres - etait de 3 Z (ce qui etait un rbsultat excellent).

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La question des prix

4.04. Les fluctuations des cours mondiaux du quinquina ont port6 prejudice au projet tout au long de sa realisation. Le prix des derives du quinquina avait atteint un plafond A la fin de 1975; au cours de la. preparation du projet, l'once de sulphate de quinine se vendait 6.50 dollars. En 1977, quand l'execution du projet a commence, le prix mondial etait tombe B 4'50 dollars et n'a cesse de decliner tout au long de la periode du projet jusqu'A un prix plancher moyen de 2.30 dollars l'once. En cons4quence. le prix auquel Rwandex achetait l'6corce de quinquina a do etre progressivement ramen4 -de 180 francs rwandais le kg A 150 francs rwandais le kg puis A 105 francs rwandais le -kg. De mai A novembre 1979, les achats d'ecorces de quinquina ont cesse et A partir de decembre 1979, le Gouvernernent a ramen6 de 180 francs rwandais le-kg B 150 francs rwandais le kg le prix verse aux agriculteurs, soit une reduction de 20 Z. Les coots de transport aerien, qui representaient environ 20 X du prix c.a.f. en Europe, ont place le Rwanda dans une situation desavantageuse par rapport B d'autres fournisseurs d'ecorces de quinquina. En 1981, -1e prix moyen du sulphate de quinine est tombe au-dessous de 3 dollars l'once et Rwandex a ete A nouveau contraint d'interrompre ses achats d'ecorces pour les reprendre en 1982, au prix de 105 francs rwandais le kg.

Assistance technique -

4.05 D&s le debut, il est apparu que le recrutement d'un expatrib, specialiste du developpement de la culture de quinqtrina, donnerait lieu A des problgmes, tout d'abord du fait que le Gouvernement hesitait B financer - une assistance technique avec des capitaux empruntes. Des efforts ont toutefois ete d4play6s en vue de ce recrutement puisqu'il etait une condition prealable B l'entree en vigueur de 1'Accord de credit. Initialement, le Gouvernement indiqua son intention d'engager cet expert dans le cadre de l'aide bilaterale, sans y parvenir. La Banque n'a cesse d'insister car elle etait convaincue de la necessite d'un expert; toutefois, le Gouvernement ne parvenait pas B se decider, pretendant qu'aucun candidat qualif i6 n' etait disponible. 11 proposait, come solution de remplacement , des services de consultants A court terme qui seraient fournis ~IISAR afin d'assurer la supervision scientifique et technique. R6trospectivement. il semble que le Gouvernement n'a jamais eu l'intention de recruter un expatrie charge A plein temps du developpement de la culture du quinquina; en decembre 1976, le Secretaire general du Ministgre de l'agriculture, repondant B un candidat A ce poste qui avait envoy6 son dossier, indiquait que le Gouvernement rwandais avait l'intention de faire appel A des cadres superieurs rwandais pour l'execution du projet. L'IDA prit conscience un an environ apr&s le debut du projet de la determination inebranlable du Gouvernement rwandais et s'employa alors A mettre au point des dispositions appropriees en vue d'assurer des services consultatifs. En fevrier 1978, un consultant en developpement de la culture du quinquina fut engage pour une periode de quatre ans; il etait charge d'effectuer deux fois par an une visite de huit semaines. Toutefois, cet arrangement ne donna pas de bons- resultats, le Gouvernement n'4tant pas satisfait de la performance du consultant. Aucun autre candidat ne fut identifie. 11 semblerait, avec le recul, qu'une assistance technique B plein temps n'aurait peut-@tre pas

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donne de meilleurs r6sultats. etant donne que a) la rentabilite economique du projet a 6t6 profondement affect6e par le cours mondial du quinquina et b) la realisation du projet a et6 raisonnablement efficace.

Problemes de gestion financiere

4.06 Pendant les deux premieres ann6es du projet, les comptes du projet n'ont pas et6 tenus comrne il convient et n'ont pas et6 sdpares des comptes dSOCIR. Les verifications des comptes du projet ont enregistre de sdrieux retards. A partir de 1980, des efforts certains ont 6t6 dCployes pour ameliorer la situation; c'est- ainsi qu'un comptable a bte remplace et qu'un conseiller financier expatriC a 6t6 recrute temps partiel pour aider A mettre de l'ordre dans la c.omptabilitb. I1 a fallu A peu pres un an pour dtablir tous les comptes gro forma afferents aux ann6es precedentes, et les Ctats financiers pour les annees 1977 A 1980 ont pu &re verifies au debut de 1982. Depuis lors, i'Oquipe chargee de la gestion du projet, grace A des efforts concertes, a reussi A faire tenir les comptes A jour et A les faire verifier dans les ddlais requis.

4.07 Les affectations de credits budgetaires n'ont guere cause de problemes et OCIR a fourni une aide financiere B court terme toutes les fois qu'il y a eu des retards dans le versement des credits budgetaires. A plusieurs reprises, l'equipe de gestion du projet a omis d'envoyer sa demande. de fonds mais le Gouvernement a fourni ces fonds l'exercice suivant; cette situation s'est notamment presentee en 1981, B l'occasion du changement de directeur et de comptable du projet. .

Report de la date de cloture

4.08 Au debut de mai 1982, la date de cloture du Credit, fixde au 30 juin 1982, a 6t6 reportee de neuf mois au 31 mars 1983. Cette ddcision a d~ @tre prise A la suite des dClais d'execution et de la necessit6'de modifier en consequence les phases du programme de plantation.

Situation A l'achgvement du projet . .

4.09 A la date d'achevement du projet (31 mars 1983). OCIR continuait d'&tre charg4 de l'ex6cution du projet, la responsabilite globale incombant au Ministere de l'agriculture, come prevu lors de l'evaluation. Un conseiller financier expatrie a 6tB recrute A temps partiel pour aider le comptable du projt A preparer et finaliser les comptes echus du projet. Sur le plan technique, le projet a 6 bien gerb, et la performance a 6tB particulierement efficace en ce qui concerne la gestion des lits de semences et des pepinigres. Le projet comportait six emplacements pour les lits de

, semences (deux dans chacune des trois prefectures) et 20 pepinieres dbcenVralis6es pour la distribution de pl'antules aux agriculteurs. Le

' projet avait une capacitd .de distribution portant sur 4 millions de plantules partir de 1982. Les hypotheses de rendement fofmulees lors de l'evaluation du projet 6taient fondees sur la methode traditionnelle - d'exploitation du quinquina (pm. 3.12). Cette methode n'a pas et6 utilisee. La pratique adoptCe dans la zone du projet a ete de permettre ti . tous les arbres d'atteindre 1'8ge de six ans pour ensuite les deraciner et recolter a la fois 1'Ccorce des racines et 1'Ccorce des tiges. OCIR s'est

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adapt6 B cette methode d'exploitation en appliquant un meme prix pour l'ecorce des tiges et l'ecorce des racines, et ce prix est en vigueur depuis 1979. Avec cette methode et sur la base de l'experience acquise avec le projet, le rendement enregistre est de 4.200 kg A l'hectare, contre des estimations, lors de l'evaluation, de 300 kg A l'hectare B la quatrihme annee, 400 kg B la cinquigme annee et. 500 kg des annees 6 A 10 comprise (soit 3.200 kglha).

4.10 Les objectifs materiels. indiques dans les projections de l'evaluation n'ont pas 6te tout. B fait atteints. La superficie plantee a etb de 650 ha, soit 28 Z de moins que prevu. .Le tableau ci-aprhs indique en detail les chiffres projefes Iors de l'evaluation et les chiffres effectifs :

Estimations de l'evaluation

Superficie Exportations plantee 'd'ecorce sechee (en ha) ( en tonne s )

- Chiffres effectifs

Superficie Exportations plantee d'ecorce sechee (en ha) ( en tonne s

I1 Les plantules destinees B la superficie plantee en 1977 ont 6t6 fournies par les pepinihres d90CIR.

12 Les pepinigres ont une capacite de production de 300 hectares de - plantules.

Les exportations d'ecorce sechee sont principalement destinees A la Belgique, A 19Allemagne de l90uest et aux Pays-Bas.

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V. OCIR - Cafe

5.01 L'Office des cultures industrielles du Rwanda (ou OCIR), crC6 au lendemain de l.'accession du pays B l'independance, est une soriete parapublique relevant du Ministere de l'agriculture et de l'elevage est chargee de superviser les op6rations relatives B la culture du cafe et d'autres cultures industrielles. OCIR-Cafe a OtB-reorganise en 1978 en deux groupes, OCIR-The et OCIR-Cafe. ' OCIR-Cafe est r6gi par un conseil d'administration compose de cinq membres designes par le President de la RCpublique sur recommandation du Ministere de l'agriculture. Le Directeur d'OCIR-Cafe, nomme par le Pr.esident, rend compte au Conseil d'administration d'OCIR, lequel lui delegue La responsabilite de la gestion courante.

5.02 Les objectifs d'OCIR en ce qui concerne les cultures industrielles sont definis comme etant les suivants : a) -contrBle de la qualite et classification; b) creation de debouches commerciaux externes et internes; C) organisation et melioration de la production, du traitement et de-la classification, etablissement et application de normes de qualite, stockage et manutention, procedures de commercialisation, cooperatives agricoles; - d) aide au Gouvernement et representation du Gouvernement dans les negotiations et accords internationaux sur les produits de base; et e) gestion des fonds specifiquement destines B la promotion de la production ef de la vente de cultures industrielles.

5'. 03 En-1962, OCIR employait une cinquantaine de cadres, dont six cadres superieurs et un personnel de soutien d'environ 160 employes; en

'outre, OCIR payait les salaires d'environ 250 agents de vulgarisation pour le cafe. Les activites d'OCIR-Cafe sont reparties entre le bureau du Directeur et trois- services operationnels : le Service administration et finances, le Service production et le Service commercial.

5.04 Le cafe a Bte la principale culture administree d'OCIR., Les prix B la production du cafe et les marges des negotiants sont fixes chaque annee sur recommandation d'OCIR, cette derniere etant fondee sur les previsions de recoltes, les fluctuations des coots de commercialisation, traitement et exportation, les perspectives du marche mondial et le niveau du fonds de stabilisation des prix d'OCIR (Fonds d'egalisation), lequel est aliment6 par une taxe sur les exportations de cafe. Le Fonds d'egalisation'a pour r8le 'de maintenir des prix m5nimums garantis pour les producteurs'de cafe et les fonds excedentaires sont investis dans des bons du Tresor B court terme. La vulgarisation agricole relative au cafe a egalement ete plac6e sous la responsabilite d'OCIR pendant de breves periodes, en 1974/75, mais est aujourd'hui devolue au ' Departement de l'agriculture du Ministere. Toutefois, OCIR assure la distribution d'intrants, notaxranent les secateurs et les scies, et' organise des campagnes antiparasitaires pour lesquelles il fournit le materiel de poudrage et les pesticides. L'agriculteur fournit sa main-d'oeuvre. OCIR g&re des installations de decorticage B la main que les agriculteurs utilisent pour la preparation de cafe semi-lave.

5.05 Susqu'B l'entree en service.de l'usine de traitement de Ruhengeri, OCIR exportait du pyrethre. Les installations de Ruhengeri appartiennent B USINEX, organisme parapublic qui les exploite et au Conseil d'administration

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duquel OCIR siege officiellement. OCIR a egalement assume la responsabilite de developper la production de quinquina sur les petites plantations villageoise-s en fournissant aux agriculteurs des plantules provenant de ses propres pepinibres. ainsi que d'autres intrants et des services de vulgarisation et s'est engage a acheter aux petits planteurs leur production d'ecorce de quinquina.

5.06 A partir de 1975, les c0rnpte.s d'OCIR-Cafe n'ont pas ete tenus come il convient, malgre un . systbme de classification des reps et des quittances totalement A jour. L'assistance technique fournie dans le cadre de ce projet a aide OCIR-Cafe A mettre A jour les comptes en question, et une verification partielle .des comptes afferents aux annees 1976-78 ainsi qu'une verification complete des comptes pour 1979 ont ete une condition prealable A l'entree en vigueur du Credit concernant le Projet de culture du cafe dans la region du lac Kivu (credit 1126-RW) . Les &tats financiers d'OCIR-Cafe sont desormais tenus B jour et verifies en temps opportun.

5.07 OCIR-Cafe-etait charge de l'execution du projet. Les objectifs du proj et etaient de renforcer la Division quinquina d' OCIR-Cafe afin d'accelerer le programme de petites plantations villageoises de quinquina dans les pfefectures de Cyangugu, Gikongoro et Kibuye. Le projet devait accrortre la capacitd des pepinibres d'OCIR existantes afin de produire, B partir de la quatrigme annee, prgs de 4 millions de plantules par an, ce qui devait etre suffisant pour l'btablissement de 300 ha d'une densite de 10.000.arbres A l'hectare (compte tenu d'une marge de 30 X au titre du tri eliminatoire, des pertes et des echecs). Au total, 900 ha devaient &re plantes de la faqon suivante : 100 ha A la deuxibme annee, 200 ha A la troisigme annee et 300 ha B la quatrigme et A la cinquieme annee respectivement. Des plantules ont Cte distribuees au agriculteurs n'ayant pas plus de 0.25 ha plante en quinquina. Dans les cas oh des terres domaniales ne se pretant pas B l'agriculture ni au paturage (les pentes par exemple) etaient disponibles, les arbres ont ete plantes en blocs. Dans tous les cas toutefois', la recolte s'est faite individuellement.

5.08 Le chef ' de la Division quinquina d'OCIR devait assumer la f onction de Directeur du projet. 'Cette division, outre son chef, ne comportait qu'un agronome et un vulgarisateur. Dans le cadre du projet, deux agronomes et trois vulgarisateurs supplementaires ont. et6 recrutes ainsi que 12 moniteurs, tous venant de deux centres existants et de quatre nouveaux centres dotes de pepinigres. et de magasins. . La realisation du programme operationnel devait @tre confiee A un expert international charge du developpement de la culture du quinquina et qui assumerait la fonction de directeur adjoint du projet, mais ce recrutement ne s'est jamais materialise (par. 4.05). Les ventes d'bcorce de quinquina B l'etranger devaient Ctre confides A la Division achat et commercialisation d'OCIR.

5.09 Dans l'ensemble, le projet a ete administre de fason satisfaisante. Au cours de l'execution du projet et malgre deux changements de directeur du projet, .il n'a ete procede B aucune modification organisationnelle importante. La tenue des comptes du projet a present4 un problgme qui a fini par Otre resolu. (par. 4.06). Les objectifs materiels n'ont pas ete atteints (650 ha ont ete plantes contre les 900 ha prevus lors de l'evaluation), mais la faute n'est pas imputable B la gestion d'OCIR mais

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plut6t au declin continu des prix mopens du sulfate de quinine sur le marche mondial pendant toute la duree d'execution du projet (par. 4 . 0 5 ) ' ce qui a provoque B plusieurs reprises une interruption des .achats d'ecorce de quinquina et la reduction des prix payes aux agriculteurs. La demande de plantules s'en est trouvee diminuee et l'objectif de plantation vise n'a pas. pu gtre atteint.

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VI. Performance de l'hprunteur et de la Banque

6.01 Le soutien fourni par le Gouvernement B la realisation du projet a ete constant et efficace. Le Gouvernement a fourni tous les fonds necessaires A l'execution du projet, parfois avec quelque retard, mais sans que les activites du projet n'en souffrent. &ant donne que l'organisme d'execution, OCIR-Cafe, a toujours assure la soudure. Le dialogue entre les parties a toujours ete franc. Les clauses ont et6 generalement respectees, A l'exception du recrutement d'un expatrie A plein temps pour le poste de charge du developpement de .la culture du quinquina (par. 4.06). Cette exception s'explique essentiellement par la poldtique globale adoptee par le Rwanda en matiere d'assistance technique. Le Gouvernement rwandais, tout en reconnaissant la necessite d'une assistance technique, estime en general que le coQt de cette derniere est trop eleve et prefer6 qu'elle soit financee par des dons. Le Gouvernement semble pret B recruter des consultants B court tenne en tant que de besoin, mais les responsables rwandais ne possedent pas l'experience ni les connaissances necessaires pour choisir les consultants, d'oh la longueur du processus d'identification de candidats valables . L'organisme d'execution. OCIR-Cafe, s'est bien acquitte de l'administration du projet (par. 5.14). Les rapports avec le personnel de la Banque ont ete excellents et les conseils dispensCb par la Banque ont et6 acceptes et dans l'ensemble mis en pratique de facon satisfaisante.

6.02 La de 1'IDA pendant l'execution du projet eeut etre consideree come satisfaisante. L'.IDA a organist2 12 missions de supervision et a fourni une bonne dose d'assistance technique et de conseils. Le personnel de 1'IDA et celui du Gouvernement tout en etant pleinement conscients t&t au long du fait que leurs efforts etaient sapks par la situation sur le march6 mondial du quinquina, ont decide toutefois de pou'rsuivre le projet en raison de l'int6rBt de cette culture pour les agriculteurs de la region. Les objectifs de plantation ont toutefois 6t4 reduits, ce qui, retrospectivement, etait tout B fait justkfie. Le projet etait place sous la supervision. du du siege, mais les decaissements ont ete effectues B partir de Nairobi, ce qui a crBB tout au debut une certaine confusion de la part de 1'Emprunteur; par exemple, quelques demandes de decaissement ont etd envoyees au siege et mises dans les dossiers de la Banque A Washington, oh elles se trouvent encore, alors que'l'hprunteur demandait un paiement devant Btre effectue de Nairobi. Les delais n'ont guere ete importants mais il y a eu confusion. La question qui se pose est.de savoir si la poursuite de cette operation de petite envergure etait justifiee. Selon nous, la decision d'aller de - l'avant, essentiellement fondee sur le desir de maintenir les relations avec le Rwanda, etait bonne et l'experience acquise grace A ce projet a contribue B fournir un vehicule pennettant de poursuivre Te dialogue avec le pays.

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VII. Resultats financiers et Cconomiques

Taux de rentabilite financiere

7.01 Lors de l'evaluation, le taux de - rentabilite financiere d'un hectare plant6 en quinquina etait estime A 34 2, y compris le coQt nominal du materiel de plantation et des engrais ainsi que le revenu d'autres cultures commerciales intercalaires pendant les d e n premieres annees. Le taux de rentabilite financiere, pour un agriculteur typique possedant 0'25 ha, dont 0.10 ha d6jA plant6 en quinquina auquel il ajouterait 0.15 ha de quinquina dans le cadre du projet, etait. estime A 92 Z. A l'heure actuelle, il est estimb A 40 2. Le calcul du taux de rentabilite financiere etait fond6 sur les hypotheses suivantes :

i 1 Tous les arbres seraient arrachks au bout de six ans d'age, et'l'ecorce serait.recolt&e sur les rameaux et les racines.

ii) Les prix en vigueur (au moment du projet) de l'ecorce de quinquina se maintiendraient en terrnes reels.

iii) Les agriculteurs continueraient A -cultiver le quinquina - rnalgre la concurrence des cultures vivrieres sur le plan de l'utilisation des superficies arables.

7.0-2 I1 se pourrait fort bien-que les cours moyens mondiaux du sulfate de quinine continuent de decliner, ce qui risquerait d'interrompre les achats d'ecorce de quinquina. En outre, si l'usine de Rwakina n'entre pas bient6t en service; il ' se pourrait que les agriculteurs refusent de replanter des plantules de quinquina en remplacement des arbres arraches pour la rbcolte.

Analyse economique

7.03 A l'heure actuelle, le taux de .rentabilite economique des investissements effectuks dans le cadre du projet est estime A 7 Z contre 15 Z lors de l'evaluation. Cette diff6rence decoule en grande partie du fait que l'objectif de plantation de 900 ha n'a pas 6t6 entierement atteint puisque 650 ha seulement ont ete plantes. En outre, les prix d'exportation

. de l'ecorce de quinquina seche, . n'ont cesse de baisser au cours de ltexecution-du projet e'tmne se sont stabilises que recement. Le calcul du taux de rentabilite ec~nomique etait fond4 sur les hypotheses suivantes :

i 1 Le prix de reference attribue aux devises comportait un report de 25 Z;

ii) le prix de reference affect6 B la main-d'oeuvre non qualifiee a 6tC fix6 A 25 Z des salaires payes pour mieux rendre le coQt reel pour l'economie du pays, etant donne qu'il n'existe aacune autre possibilite d'emploi de ce type de main-d'oeuvre dans la region;

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iii) aucune provision n'a Bt6 faite pour les frais generaux enregistres par OCIR pour le developpement de la culture du quinquina, etant donne que -ces coQts existent dej8. sans le projet et ne changent pratiquement pas sous l'effet de ce de rnier ;

iv) toutes les taxes et droits ont 6te elimines aux fins de l'analyse 6conomique;

V 1 la valeur totale du quinquina represente des devises et un prix de reference lui a Ct6 attribue;

vi) le volume total de la production d'bcorce de quinquina dans le cadre du projet serait export4 sous sa forme brute et serait Bvalue aw: prix d'exportations f.0.b. Kigali.

7.04 Les risques sont les m@mes que ceux mentionnes dans l'analyse financiere (par. 7.02). Le taux de -rentabilite economique pourrait facilement Ctre negatif si l'un quelconque de ces risques se materialisait.

7.05 La disparite marquee entre le taw: de rentabilite financiere et le taux de rentabilite economique lors de l'evaluation aussi bien que lors de ,

l'achevement du projet s'explique par le fait que les agriculteurs n'ont pay6 qu'un prix "nopiinal" pour l'achat des plantules et autres intrants. Autrement dit, les coQts veritables assumes par les agriculteurs .n'ont represent6 qu'une fraction du coat economique -reel. A l'origine, le Gouvernement devait recouvrer la totalite des coats du projet par le biais de taxes sur les recoltes. 11 avait ete convenu lors des negotiations que

' le niveau de ces taxes serait 'revu periodiquement pour Ctre ajustes en tant que de besoin afin de recouvrer la totalit6 des depenses d'equipement et des depenses renouvelables encourues par le Gouvernement et par OCIR, y compris les subventions des prix des intrants livrgs aux agriculteurs. Toutefois, B la suite de la chute des cours mondiaux du quinquina (par. 4.05)' le Gouvernement a et6 contraint 'de ramener les taxes sur les recoltes de 6 X B 3 X en 1979, puis de les eliminer totalement: -I1 n'a donc pas bte B mCme de recouvrer la totalite de ses coats.

7.06 Lors de l'achhvement du projet, la sensibilite du taux de rentabilite aux changements enregistres par les coats et le niveau des avantages et B la baisse de-la .dema-nde a 6te testee. Cette analyse indique un taux de rentabilite negatif toutes les fois que les coots augmentent de 20 X et que les avantages diminuent de 20 X . Une augmentation des coQts de l'ordre de 20 X, accompagnee d'un differ6 de deux ans dans la materialisation des avantages, ramgne le taux de rentabilite economique B 2 2.

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VIII. Resume et conclusions

8.01 La preparation et l'evaluation du Projet quinquina, qui etait la deuxieme operation de 1'IDA dans le secteur agricole du Rwanda, ont ete difficiles, compte tenu de la forte reduction de l'envergure et des objectifs du projet. Initialement, il s'agissait d'une vaste operation appuyant les principales cultures commerciales du pays, particulierement le cafe et le the, et dans laquelle le volet quinquina tenait une place comparativement secondaire. Toutefois, 1'IDA ayant pour politique de ne pas financer la culture du the et, A un stade d6jP fort avance, le Gouvernement ayant exprime des reserves B propos du volet cafe, il fut entendu de ne rdaliser que le volet quinquina. Si 1'IDA a accept6 de poursuivre l'operation ainsi ramenee B une portee tres- limitee, c'est surtout pour favoriser les bonnes relations avec le Rwanda et faciliter la realisation du programme operationnel.

8.02 Le projet a tout d'abord ete prCpar6 et e~alue en tant qu'element d'un projet plus vaste de cultures comerciales, identifie et prepare par 1'IDA. Le Credit a 6t6 approuve en juillet 1976 et sign& en aoat 1976. Le projet avait pour objectif d'elargir et de renforcer la Division quinquina d' OCIR-Cafe, l'organisme d'execution, en vue d'acciSl6rer le programrne de petites plantations villageoises de quinquina dans les prefectures de Cyangugu, Gikongoro' et Kibuye grace : i) A l'accroissement des approvisionnements en materiel de plantation; ii) au renforcement des services de vulgarisation dispenses aux agritulteurs; et iii) A l'amelioration des mesures internes et externes de commercialisation de l'ecorce de quinquina. L'objectif vise etait de planter 900 ha de quinquina. A l'evaluation, le taux de rentabilite dconomique a etk estime A environ 15 X et le taux de rentabilite financiere B 34 X pour un hectare de quinquina, et B 92 X pour un agriculteur typique possedant 0.25 ha plant6 en quinquina. Aucun grand risque n' etait' prevu malgrb 1 ' incertitude des cours mondiaux . 8.02 La realisation du projet s'est . deroulee sans'. probleme, mais ,malheureusement les resultats ont ete serieusement sapes par la chute des cours mondiaux du quinquina pendant la periode du projet. Le prix de vente de l'once de sulfate de quinine, qui etait de 6.50 dollars pendant la preparation du projet, est tomb6 B 4.50 dollars en 1977 et a continue de baisser jusqu'A 2'30 dollars. I1 s donc fallu .ramener le prix pay6 au producteur d'ecorce de quinquina de 180 francs r'wandais le kg A 150, puis A. 105 et les achats d'bcorce de quinquina ont m@me cesse B plusieurs-reprises, ce qui a seme la consternation parmi les agriculteurs et a entraln6 la reduction de la demande de plantules pendant les deux dernieres annees d'execution du projet. A cela est venu s'ajouter, pendant la premiere annee, l'apparition de la. fonte des semis, fungus affectant les jeunes plants et qui a etd- particulierement fait des ravages dans' certaines pepinieres. L'etablissement des lits- de semences s'en est trouve retard&, de meme que la realisation du prograrmne de plantation. -L9equipe de gestion du projet prit des mesures rigoureuses pour Cviter la propagation du fungus et la situation s'esf lentement arneliorke.

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8.03 Dans l'ensemble, le projet a ete bien gere, bien que le Gouvernement n'ait pas recrute un expatrie A plein temps pour assumer le poste de charge du developpement de la culture du quinquina, come prevu dans 1'Accord de credit. L'IDA n'a cesse d'insister- mais a dQ en fin de compte accepter que le Gouvernement recrute B sa place un consultant B temps partiel. Malheureusement, la performance .de ce dernier n'a pas 6te satisfaisante. Le Rwanda a de la difficult&, en general, A utiliser de fa~on efficace l'assistance technique et ce probleme est exacerb6 par son peu d'empressement B financer une assistance technique avec des fonds empruntes. Bien qu'il reconnaisse la necessite d'une assistance technique, le Gouvernement considgre 1e.coQt de cette dernigre trop eleve et prCf&re habituellement qu'elle soit financ6e par des dons. Le projet a contribue h renforcer OCIR-Cafe. En particulier, l'assistance technique fournie dans le cadre du projet a aide OCIR-Cafe B mettre B j ~ u r ses comptes, dont la tenue laissait A d6sirer depiis 1975. Les rapports entre OCIR et 1'IDA ont toujours 6te harmonieux et ef f icaces.

8.04 Le taux de rentabilite financigre enregistre par les agriculteurs et le taux de rentabilite economique du projet A son achgvement ont ete estimes a 40 X et 7 X respectivement, contre 92 X et 15 X lors de l'evaluation. Les t a u de rentabilit6 ont bt6 profondement affectes par la chute des prix du sulfate de quinine et il est fort i craindre que les cours . mondiaux de ce produit continuent B baisser, ce qui, une fois encore, risquerait d'entrazner 19arr@t des achats d'ecorce de quinquina. En outre, il se pourrait que ies agriculteurs, aprLs l'arrachage des arbres ayant six ans d'Bge et la r6colte d'ecorce, ne veuillent' plus replanter des quinquina s . 8.05 Dans l'ensemble, bien que la realisation materielle du .projet se soit deroulee de faion satisfaisante, le declin des prix du sulfate de quinine sur le march6 mondial a fortement perturb4 la production de quinquina, d'autant plus que tout le quinquina produit au Rwanda est exporte. Sous l'impulsion du projet, une usine de traitement, Rwakina, a et6 construite et est entree en service en 1983. Toutefois, pour des raisons diverses, notarmnent techniques, Rwakina n'a jamais trait6 d'ecorce. Le Gouvernement examine avec les autres partenaires dans cette operation conjointe la possibilite d'une enquOte sur les difficultes actuelles, afin de rCsoudre ce problgme. En r&sumC, on peut dire que les perspectives du march6 du quinquina etaient tres incertaines au moment de l'achgvement du projet.

8.06 Un certain nombre de leqons sont B degager de l'experience :

i 1 Le . projet s'est materialis6 apres de longues negotiations. I1 s'agissait tout d'abord de l'un des volets sous-projets d'un projet plus taste de cultures comerciales. Quand le Gouvernement s'est montre peu dispose A accepter la totalit6 du projet initial, 1'IDA a convenu de reduire sa portee .

et de ne conserver que le volet secondaire portant sur la culture du quinquina, l e considerant come un instrument permettant de poursuivre le dialogue avec le Rwanda. La souplesse dont a fait . preuve 1'IDA s'est averge Otre une tactique profitable a long terme puisqu'elle a contribuC & cr6er un climat de confiance

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entre le Gouvernement et 1'IDA; aujourd'hui, cinq projets agricoles finances par 1'IDA sont en cours de realisation ainsi que deux projets relais dans le .meme secteur, et 1'IDA maintient avec le Gouvernement rwandais un dialogue constructif en matiere de politique g6nerale.

ii) Le financement du projet, du point de vue de l'IDA, n'etait pas sans risque. Le Rwanda ne possedait pas d'usine de traitement de l'ecorce de quinquina et les coQts de transport aerien representent environ 20 '2 du prix c.a.f. en Europe; en outre, les prix. des derives du quinquina ne sont pas regulihrement cotes sur le msrche des produits de base et il est impossible de prevoir les fluctuations de prix. Ces risques ont probablement etb sous-estimes lo-rs de l'evaluation. Une attention insuffisante a ete pretee au faible taux de rentabilite economique associe B des prix comparativement eleves.

iii) La question de l'assistance technique a ete epineuse d&s le debut. Le Gouvernement a rejete toute l'assistance technique proposee. A l'exception du recrutement pour une duree de trois ans d'un charge du developpement de la culture de quinquina (la duree proposee avait ete de cinq ans). Le Gouvernement reconnalt . la necessite d'une assistance technique fournie par des expatries; mais il estime que les coots sont en general trop eleves. Des services de consultants A court terme se sont averes plus acceptables et, dans le cas .oh .desLservices A long terrne sont indispensables, le pays prefere une assistance bilaterale sous forme de don.

iv) ' Les missions de supervision envoyees par 1'IDA ont joue un role cle en fournissant une masse de services d'assistance technique et de directives, ce qui a 6ttS facilite par l'attitude positive de l'organisme d'execution vis-a-vis des conseils prodigues par la Banque. -

. .

v Les dispositions relatives aux criteres de comptabilite et de verification des comptes ont tout d'abord prete B confusion. Les comptes du projet n'ont pas et6 separds de ceux de l'organisme d'execution. La preparation des etats financiers a laissb A desirer et les. verifications des comptes du projet ont subi des retards serieux. En 1980, une aide exterieure a ete fournie dans ce domaine et depuis lors l'equipe de gestion du projet, grace A des efforts concertes, a reussi B assurer la tenue reguliere des comptes et leur verification en temps opportun.

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- 25 - Annexe 1

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R w d a

Cinchona E'roject Cr. 656 blPro jec t Quirquina Cr. 6% Rw

Roject Cast/Caits de Fi-

Table Foreign

Irxal Foreign Total Jad F o m Total Exch. RWFfOOO - - USSfOOO - X

Categorie

A. Investissement 4,640 4,360 9,000

BBtiments 7,365 10,725 18,090 VBhicules et materiel 1,543 15,249 16,792 MatBrie1 et intrants.

a g r i c o l e s

B. Coats de fonctionnement intercalaires

Personnel et formation 37,178 30,150 67,328 ExpL. et entretien 4,868 11,272 16,140

Services de consultants 2,000 8,000 10,030

Total -

C. Provisions pour imprevu

AlBas d'execution Hausse des prix

Total

TOTAL GENERAL

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Annex1 Table 3/Tableau 3

Rwanda

Cinchona Project Cr. 656 RwIProject Quinquina Cr. 656-Rw

Financing PlanIPlan de Financement

Mil l ions de francs .mandais

IDA 167 Gouvernement 1 7

- coats du p r o j e t , n e t s

de taxes e t d r o i t s d'enf r6e 184

- Taxes e t d r o i t s d'entrbe 1 3 '

Coat t o t a l du projet

Mil l ions X de d o l l a r s -

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u...~nvnn II(UJF;CT CR. 656-&~PRO.IET QUlN()IIINA (:R. 656-RU

Actual P ro jec t t r p e n d i t u r c s by F t n s n r t a l Tear DCpen3es E f f r r t t v e p dl , Pro je t par Ann& Flnanr* f RvF '0011) ( ~ n HWP '000)

A. I n v e m t n n t Comta Codtn rt ' lnvesttsscment

Bul l d l n g s 14 7,714 212 - - - - 7,960 R a t tmrnt r Vehlculem C E q u t p c n t ) ( V€h t r r~ les b M r t 6 r l t l M r l c . Equip. C i npu ts 3.261 2,269 5,526 1,467 561 20,076 - ( MntFr le l Agrlc. h t n t r r n t q

Sub to ta l 3,275 11,563 2,461 5,526 1,467. 3,161 561 ZR,Olh S o u ~ - t o t a l

Inc lude hnrycmt, T r o m p r l ~ gbrnncc. r d m t n l r t r a t t o n 6 M m i n f a t r a t l r e 6 Rntrc t l r n hint enance 12,152 16,049 24,441 30,n95 32,608 4 i ,o6(~ 6,606 I h b , h l l

C. Short-term Consultant & T r a l n i q - - - Services de consultants 2 --- 524 3,560 6 - L b ,090

court terme et formation

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Annexe 3

RWANDA

PROJET QUINQUINA CREDIT 656-RW

Taux de rentabilite financibre. exploitation moyenne (en francs .mandais)

Coats supplementaires & 1 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 COO

Avantages supplementaires /2 - - - . - - - 16 800

Augmentation nette des avant ages (1 000) (2 000) (2 000) (2 000) ( 2 000) (2 000) (14 800) - -

Taux de rentabilite financi-7 - - - -

I1 Y compris le coat des plantules. - 12 L'agriculteur procbde B l'arrachage des arbres la septibme annbe; -

il plante en moyenne 250 plantules par an, dont 70 X survivent jusqu'8 , la recolte. Le rendement par arbre est de 0 , 6 kg de tiges sechees et

d'ecorces de racines. .

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RWANDA C L N C H ~ O J E C T

BENEFITS Ha I /

Yr. I z 4 - Yr. 2 44 Yr. 3 59 Yr. 4 108 Yr. 5 9 3 Yr. 6 131 Yr.7-25 150

P r o j e c t o u t p u t

Economic A n a l y s l s C a l c u l a t i o n of P r o j e c t C o s t s and B e n e f i t s

Year Year Year Year Year Year Year Year Year Year Year Year Year - - ~ - ---. -....- I 2 3 4 5 6 7 8 9 10 I I 12 13-25 - - - - - - - - - - - - -

( t o n s o f d r i e d b a r k )

Value of p r o j e c t p r o d u c t i o n :/ . - - - a t RWF 1 5 l / k g

LESS

T o t a l n e t v a l u e of a l t e r n a t i v e p r o d u c t i o n :/ - 8 56 1365

I n c r e a s e d b e n e f i t s ni%J 7 3 x 3 7

COSTS - Cinchona deve lopmen t :/ 17227 30814 30045 P l u s f a m i l y l a b o u r c o e t e 4/ - 37 5 425 Leee t a x e s and d u t l e s 1733 2199 1626

. - T o t a l i n c r e m e n t a l c o a t s ( 15494 ) (28990) (28844)

( i n RwF ' 000 )

- - - 95130 19630 25972

NET 1NCREMENTAL BENEFITS (15494) ( 29846 ) ( 30209 ) ( 39861 ) ( 57079) (33546) 601 1 3 ( 15387) ( 9045) a a f===- =I=== ==-I= I l = p l .-=a1 -===-

Economic Ra t e of R e t u r n = 7% .

I / k t u a l l y p l a n t e d . 70% o f t r e e s s u r v i v e up t o h a r v e s t i n g t i m e . Number of t r e e s s u c v i v i n g 6 y e a r s - 7000 Y ie ld p e r t r e e a t y e a r 7 ( d r y s t e m 6 r o o t b a r k ) 0.6 kg

2 /Fo re ign exchange c o s t 8 and b e n e f i t s have been shadow p r i c e d a t 25%. 3/0n a v e r a g e RvF 13000/ha . 4 / F a m f a m i l y l a b o u r n t RwF 5 0 p e r man-day ( 2 5 % of m a r k e t wage r a t e ) .

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