Discours elisabeth atangana

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1 28 ème Conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique Rencontre de concertation et de préparation de la participation des Organisations de la Société Civile 21 – 24 mars à Tunis Projet de Discours de Mme Elisabeth ATANGANA, Présidente de la PROPAC, représentante du président du CA de la PAFO Mars 2014

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Discours de Mme Elisabeth ATANGANA, Présidente de la PROPAC, représentante du président du CA de la PAFO

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28ème Conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique

Rencontre de concertation et de préparation de la participation des Organisations de la Société Civile

21 – 24 mars à Tunis

Projet de Discours de Mme Elisabeth ATANGANA, Présidente de la PROPAC, représentante du président du CA de la PAFO

Mars 2014

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Excellence, Monsieur le Ministre de l’Agriculture de la république Tunisienne, Monsieur le représentant de l’Union Africaine Monsieur le coordonnateur du WFFP représentant de l’IPC Monsieur le Directeur Adjoint, représentant Régional de la FAO pour l’Afrique ; Monsieur le Président de l’UMAGRI Mesdames et messieurs les représentants des différents réseaux des organisations de la société Chers collègues membres de la PAFO, Mesdames et messieurs les représentants des médias, nos partenaires et complices de tous les temps ; Honorables invités, Mesdames et messieurs 1. C’est un agréable devoir et un réel plaisir pour moi de prendre la parole ici, au

nom du président de la PAFO empêché pour des raisons d’agenda, à cette rencontre de concertation des organisations de la société civile pour préparer leur participation à la 28ème Conférence Régional de la FAO pour l’Afrique.

2. Avant tout permettez-moi de vous demander une pensée pieuse pour notre collègue Chanrica et tous les autres passagers qui étaient dans l’avion de la compagnie Malaisienne disparue il y a maintenant près de 3 semaines. I ; revenait du forum paysan du FIDA.

3. Je voudrais me joindre au Président de l’UMAGRI, pour souhaiter à tous la bienvenue à Tunis, et un agréable séjour en Tunisie, pays plein de symboles pour la solidarité Africaine et la lutte citoyenne pour un développement équitable et durable.

4. Plus particulièrement, j’adresse nos sincères remerciements au Gouvernement de la république Tunisienne qui a bien voulu accepter la tenue de notre

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rencontre ici à Tunis et qui nous accordé toutes les facilités pour son bon déroulement et pour nous assurer un séjour agréable.

5. Nous réitérons nos sincères remerciements et notre profonde gratitude à la FAO pour nous avoir donner cet espace pour construire notre analyse et une vision sur les thématique de la Conférence régionale et formulées des propositions et recommandations qui seront portées aux autorités de la FAO et aux représentants des pays membres, à l’UA et au NEPAD par des portes paroles désignés par nous-mêmes.

6. La rencontre de concertation des organisations de la société civile Africaine pour laquelle nous sommes réunis aujourd’hui s’inscrit dans la continuité de cette action de la FAO visant à assurer une participation efficace de nos organisations dans la gouvernance des politiques et programmes agricole et alimentaire sur le continent.

7. L’objectif visé donc par cette rencontre est de renforcer la solidarité et les relations de travail entre les organisations de la société civile Africaines concernées par les questions agricoles et alimentaires ainsi que nos rapports de travail avec la FAO. Un autre objectif qui s’y attache également est de nous permettre, en tant que représentants des organisations de la société civile de formuler des propositions visant à améliorer l’agenda de la prochaine conférence régionale de la FAO pour l’Afrique et à assurer une meilleure prise en compte des questions qui y seront débattues à travers les politiques et programmes impulsés par la FAO et ses Etats membres sur le continent.

Excellence Monsieur le Ministre de l’Agriculture, Mesdames et messieurs,

8. Comme vous le savez, l’année 2014, au cours de laquelle va se tenir la 28ème Conférence Régional de la FAO, a été déclarée Année Internationale de l’Agriculture Familiale par l’ONU et Proclamée l’année de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire par l’UA pour marquer le 10ème anniversaire du PDDAAA/NEPAD.

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9. Ces évènements focalisent l’attention de la communauté internationale et les décideurs politiques du continent sur les questions relatives à l’agriculture, notamment l’agriculture familiale et l’alimentation et nous donnent ainsi véritablement des opportunités pour faire un plaidoyer en vue d’obtenir de nouveaux engagements plus ambitieux et plus appropriés pour soutenir une transformation de l’agriculture familiale et lui permettre de relever de manière durable les défis de la sécurité alimentaire et de la pauvreté en assurant des revenus et emplois décents aux actifs agricoles, notamment les femmes et les jeunes, et en faisant avancer la souveraineté alimentaire.

10. Le contexte est également marqué par la croissance soutenue engrangée par notre continent au cours durant la dernière décennie. De nombreuses analyses indiquent ainsi les progrès dans divers secteurs, notamment celui de l’agriculture, ceci malgré les faiblesses des investissements aussi bien du point de vue du volume que de la qualité. Toujours selon ces analystes, notre continent semble-t-il, au regard des tendances actuelles, dispose des meilleures atouts pour être le principal levier face au défi alimentaire qui se profile à l’horizon 2030 pour le monde.

11. Nous nous félicitons de cette dynamique de l’agriculture et des différents secteurs des économies des pays de notre continent, qui est aussi le fruit des investissements et des actions de nos organisations respectives aux côtés des Etats et des Institutions régionales et Continentales et des partenaires au développement.

12. Cependant, nous sommes conscients de ce que cette dynamique et ce potentiel reconnus à notre continent comporte comme risque d’attraction de modèles d’investissements qui déposséderont les exploitations familiales de leurs ressources productives et de leurs métiers et mettront en mal toutes les politiques agricole et alimentaire publiques et les stratégies de souveraineté et de sécurité alimentaire des populations.

13. Plus que jamais nous devons donc renforcer cette année et dans le futur, notre mobilisation et nos efforts de plaidoyer. Nous devons capitaliser et valoriser les expériences avérées de nos exploitations et nos organisations pour la sécurité alimentaire dans tous les secteurs et montrer ainsi que celles-ci que les politiques agricoles et alimentaires doivent soutenir. Nous devons nous mobiliser pour défendre et protéger nos ressources productives et la biodiversité sur le continent.

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Excellence Monsieur le Ministre de l’Agriculture, Mesdames et messieurs, 14. Sous ce regard, nous reconnaissons la pertinence des thèmes prévus à l’ordre

du jour de la 28ème Conférence Régionale de la FAO que nous allons traiter au cours de notre rencontre préparatoire des organisations de la société civile.

15. Pour ce qui concerne la question des femmes et les jeunes, ces deux

catégories sociales constituent effectivement des ressources humaines insuffisamment mis à profit pour le développement des métiers des pays en milieu rural.

16. Selon le BIT les femmes constituent 80% des forces humaines pour la

production en Afrique. Elles assurent 70% des travaux agricoles. Elles jouent un rôle essentiel dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles et de la pêche artisanale.

17. Les jeunes, comme vous le savez ont un poids démographique considérable sur notre continent. Cependant leur insertion et leur participation à la vie économique, notamment dans les secteurs de l’agriculture, la pêche et l’élevage n’est pas à la hauteur de cette importance démographique. Malgré leur niveau d’éducation plus élevé que leurs aînés, les jeunes sont d’avantages vulnérables au sous emploi. Ce qui représente véritablement une source de conflits sociaux.

18. Les jeunes et les femmes constituent un bassin important de ressources humaines qu’il faut soutenir et valoriser pour dynamiser le secteur agroalimentaire, moderniser les exploitations familiales et créer des entreprises agricoles à valeur ajoutée en milieu rural.

19. L’ordre du jour de la 28ème conférence Régionale de la FAO pour l’Afrique

préconise également de traiter la question de la sécurité alimentaire en lien avec le PDDAA. Ce volet agricole du NEPAD et toutes les politiques qui ont été développées par les Organisations d’Intégration régionale dans le cadre de ses orientations et piliers ont engendré un espoir pour les exploitations familiales et les OP du continent. Malheureusement force est de constater que les mesures et instruments de politiques et les mécanismes de financement qui devraient assurer sa mise en œuvre efficace n’ont pas suivi. Les objectifs

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assignés au PDDAA ne pourront pas être réalisés si son financement doit dépendre exclusivement de la volonté et des impératifs des partenaires au développement. La 28ème Conférence Régionale de la FAO nous donne l’opportunité de partager notre point de vue et nos propositions pour dynamiser le processus du PDDAA.

20. Pour ce qui concerne le CSA, il constitue un outil important d’alliance et de

plaidoyer des organisations de la société civile sur la gouvernance agricole et alimentaire mondiale. Aussi, devons nous faire un bilan critique de nos actions dans le CSA et formuler des propositions pour accroître son efficacité.

21. Enfin, une occasion nous ait donné de nous prononcer sur le processus de

décentralisation de la FAO et l’efficacité de son action. Nous reconnaissons bien les mérites et les efforts de cette institution et nous souhaitons pour elle un rôle crucial au côté de nos Etats, nos OIER et nos organisations pour relever les défis de l’agriculture africaine. C’est pour cela nous devons contribuer par des analyses approfondies à définir des orientations pour une véritable mutation de la FAO qui lui permettrait de s’adapter aux tendances lourdes et mutations en cours dans le secteur du développement.

Mesdames et messieurs Chers collègues 22. Notre tâche pour influencer les politiques et programmes impulser sur le

continent en faveur d’un véritable développement de l’agriculture familiale est immense mais pas impossible. Nous avons le potentiel pour y parvenir mais cela exige de nous toujours des efforts, des innovations et une capacité d’anticipation.

23. Les productrices et les producteurs agricoles et l’ensemble des OSC que nous représentons comptent pour une large majorité des populations. Nous sommes au minimum 600 millions de personnes. Malheureusement, la force n’est pas seulement le nombre mais plutôt la capacité de s’organiser, d’argumenter, d’influencer, de mobiliser et au besoin d’imposer.

24. Nous devons donc continuer à développer une culture de solidarité et de travailler ensemble malgré notre grande diversité. Nous devons veiller à mobiliser tous les divers constituants des OSC dans la préparation des

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conférences régionales de la FAO. Notre raison qui justifie cet espace de concertation et de dialogue des OSC devrait être la volonté de matérialiser notre conviction profonde que nous OP et OSC nous pouvons ensemble et seulement ensemble, influencer les politiques publiques et soutenir les initiatives des Etats et des OIER pour que l’Afrique sorte de la dépendance alimentaire et que l’agriculture africaine assure pleinement une alimentation suffisante et saine des populations et un approvisionnement régulier de l’industrie agroalimentaire.

Mesdames et messieurs Chers collègues 25. Dans cette vision, il me plaît ici de féliciter le travail abattu par l’IPC et le

CSM, deux coalitions qui nous ont permis d’obtenir des acquis importants en ce qui concerne la participation des OSC dans la gouvernance agricole et alimentaire mondiale.

26. Je voudrais inviter les OSC de notre continent à travailler davantage pour une complémentarité des actions de l’IPC et du CSM. Nous devons renforcer la participation de nos organisations respectives aux activités de ces deux structures pour que la voie de l’Afrique soit bien porté au niveau mondial et pour créer des alliances au niveau international afin d’aborder efficacement les défis que nous rencontrons sur notre continent.

Mesdames et messieurs Chers participants 27. Au regard de tous ces enjeux, je voudrais vous inviter à participer avec

assiduité à l’ensemble des séquences de notre rencontre. Nous devons partager les convictions profondes et les propositions de nos organisations respectives en rapport avec les thématiques prévues à l’ordre du jour.

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Excellence monsieur le ministre de l’agriculture Mesdames et messieurs 28. Pour terminer mon propos je voudrais remercier une fois de plus la FAO et

son Directeur Général Monsieur José GRAZIANO DA SILVA pour ses efforts constants pour prendre en compte les points de vue et les propositions des réseaux d’OP et d’OSC dans les politiques et programmes de développement agricoles et alimentaires sur le continent et de manière générale dans les pays en développement.

29. Une fois de plus la FAO et l’ensemble des institutions Onusiennes ont fait

honneur au mouvement paysan de notre continent en désignant un leader de la PAFO, Monsieur Ibrahim Coulibaly président de la CNOP Mali et administrateur du ROPPA comme ambassadeur pour l’AIAF. Nous leur remercions très sincèrement pour cette reconnaissance de nos efforts et jos contributions au développement de l’agriculture.

30. Je voudrais également remercier au nom de la PAFO et en mon nom

personnel, l’UMAGRI qui a été mandatée par notre plateforme continentale pour organiser cette rencontre et qui a réussi son le pari. Nous saluons très sincèrement le dévouement des administrateurs de l’UMAGRI et les efforts inlassables de Fatma et toute son équipe.

31. Excellence Monsieur le ministre, nous sommes conscients de vos appuis aux

OP de la Tunisie et nous vous en remercions. Nous vous demandons davantage de soutien à l’UMAGRI qui porte valablement les intérêts des agriculteurs Tunisiens et du Maghreb au sein de la PAFO et dans les instances de consultation internationale des OSC. L’UMAGRI est le dernier membre de la PAFO mais elle a déjà fait un parcours remarquable.

32. Je voudrais réitérer nos sincères remerciements au gouvernement de la république Tunisienne et particulièrement à vous personnellement excellence Monsieur le ministre pour votre engagement et votre soutien qui ont permis la tenue de cette rencontre dans de bonne condition.

Merci pour votre aimable attention.

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