Discours de Christian Estrosi - Président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - 18...
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Seul le prononcé fait foi
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Discours de Christian ESTROSI
Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Marseille le 18 décembre 2015
Mes chers collègues,
Au moment où je prends pour la première fois la parole à cette tribune, je mesure le poids des
responsabilités que les femmes et les hommes de Provence, des Alpes et de la Côte d'Azur ont
librement choisi de me confier.
Les sentiments qui m’animent à cet instant sont grands et forts. Ces sentiments, je préfère
les garder pour moi, je suis suffisamment conscient que ce qu’on attend de moi n’est pas de
laisser percevoir une quelconque émotion mais ma capacité en cette période si difficile pour
nous concitoyens et nos entreprises à changer et à améliorer le quotidien de chacun.
Je veux vous remercier, mes chers collègues, pour avoir traduit par votre vote la volonté des
habitants de notre région.
Je veux avant et surtout remercier les femmes et les hommes de cette terre qui m'ont
accordé leur confiance parce qu'ils ont adhéré à mon projet.
Je veux enfin saluer ceux qui ont fait le choix de ne pas siéger dans cette enceinte et
d’encourager toutes les femmes et les hommes qui soutenaient leur projet à se rassembler
derrière les mêmes idéaux républicains.
De la confiance des uns, du choix des autres, je m’en montrerai digne.
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Car il est là, le premier enjeu de ce scrutin: faire vivre la dignité républicaine ici, dans cette
enceinte, dans toute notre région et pour tous ses habitants.
Et pour que cette dignité vive, je ne me contenterai pas de mots. Dès aujourd’hui, je
commence à agir.
J'ai annoncé que je créerai un Conseil territorial où pourront s'exprimer ceux qui ne siègent
pas dans notre Assemblée.
Au terme de mes consultations, je remercie les 3 Présidents historiques de notre Région
d’avoir accepté de former le Conseil des sages. Et je veux leur rendre hommage pour la
manière dont ils ont servis l’institution et la marque qu’ils ont imprimée chacun avec leur
personnalité.
Michel Pezet qui a été le Premier Président de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Michel Vauzelle qui vient de me passer le témoin et que je remercie pour ce geste
républicain.
Et vous comprendrez que c’est avec affection que je m’exprime aujourd’hui dans ce fauteuil
avec Jean-Claude Gaudin à mes côtés alors même que lorsqu’il occupait ce fauteuil j’étais
son 1er Vice-président et qu’il m’a tant appris au cours de ma vie politique.
Je proposerai donc à notre Assemblée la création de ce Conseil territorial que j’animerai avec
eux pour que vive la liberté d’expression, de proposition, d’opposition, indissociables de
l’idée que je me fais de la démocratie.
Ce Conseil sera composé de membres désignés par les formations politiques qui ont
concouru au premier tour de ces élections régionales représentant les 6 départements de
notre région.
Chaque parti pourra constituer un groupe qui lui permettra de s’exprimer sur les grands sujets
de la région, sur les grands investissements que j’entends lancer et sur la gouvernance de
l’institution.
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Il aura également vocation à formuler des propositions qui chaque fois qu’elles feront
consensus et qu’elles répondront à l’intérêt général dans le cadre de nos compétences
pourront être débattues dans notre Assemblée sur décision de l’exécutif.
Et je vous annonce que ce Conseil se réunira pour la première fois dès le premier trimestre de
l’année 2016.
Par la création de ce conseil, je veux affirmer ma liberté.
Car à tous les citoyens de notre Région, je veux dire que quel que soient vos choix et vos
engagements, je veillerai à être le Président de tous.
Je serai un Président libre qui gère la Région sans idéologie, ni parti pris.
Un Président qui ajoute à la loi un surplus de démocratie.
Un Président qui respecte ses engagements et applique son projet.
Un Président qui veille à l'équité entre les territoires, depuis les plus hautes de nos vallées
jusqu'aux plus doux de nos rivages.
Lors de cette campagne, j’ai appelé à un rassemblement le plus large possible pour le progrès,
la justice sociale, l’innovation, l’équité et la protection tant pour notre territoire que les
hommes et les femmes qui y vivent.
Mes chers collègues au moment où m’est confiée la Présidence de notre Région mes pensées
se tournent vers les hommes et les femmes de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui ont forgé
notre histoire et avec elle, celle de France.
Notre région, c’est le berceau de Frédéric Mistral, fils de Maillane, dans les Alpilles. Lui, le
fondateur du Félibrige, le rénovateur des langues occitanes, fut aussi un Prix Nobel de
littérature. Il a prouvé ainsi que de notre terre, par notre culture et notre tradition, on atteint
aussi l'universel.
Notre région, c’est celle d’Adolphe Thiers, cet enfant de Marseille qui en 1871 en tant que
Président du Conseil rétablit l’ordre et libéra le territoire national occupé.
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Notre région, c’est celle de Georges Clémenceau, que le Var a élu sénateur, lui le républicain
intransigeant et le vainqueur de la Grande guerre de 14-18, lui dont j’ai fait mienne cette
magnifique parole : « Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage
de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire ».
Notre région, c’est celle de l’infatigable pacifiste, enfant de Manosque, Jean Giono, choqué
par les horreurs et les massacres de la Grande guerre, qui œuvra pour le triomphe de la paix.
Notre région c’est celle du Niçois, général de l’armée de l’air, Louis Delfino, qui rejoint
l’escadrille Normandie-Niemen et qui, avec les meilleurs aviateurs et mécaniciens français et
russes, contribua à la défaite des nazis pendant la Seconde guerre mondiale.
Notre région c’est celle de l’enfant des Hautes-Alpes, Jean Drouot-L’Hermine qui libère Gap
avec les seules forces de la résistance, lui l’homme aux 100 sabotages.
Notre région c’est celle de René Char, le poète vauclusien pour qui la résistance aux nazis et
la poésie ne faisaient qu’un, qui écrit dans le Soleil des eaux, en 1949: « La dignité d’un seul
homme ça ne s’aperçoit pas, la dignité de mille ça prend une allure de combat ».
Et je veux lui associer l’Algérie d’Albert Camus, qui rêvait d’humanisme sur sa terre française
d’Afrique qu’il aimait tant et repose aujourd’hui à Lourmarin, dans notre terre de Provence.
Là, dans sa maison, sur cette magnifique terrasse où il a écrit « Le premier homme », j’ai eu le
privilège d’être accueilli par sa fille.
Notre région elle a enfin le visage, la voix, d’une femme rescapée des camps qui après avoir
côtoyé quotidiennement la mort, s’engage pour la vie et la liberté des femmes.
Cette femme, c'est Simone VEIL, la Niçoise. Avec elle, en 2003, j'ai organisé les premiers
voyages de la Mémoire. Depuis, plus 12 000 collégiens des Alpes-Maritimes se sont rendus à
Auschwitz pour découvrir l'indicible et, de retour chez eux, agir pour que jamais cela ne se
reproduise.
Je souhaite d'ailleurs en relation avec l’Education nationale élargir ce parcours de la mémoire
aux lycéens de notre région.
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Et je le ferai très vite car je considère que notre monde est issu, aujourd'hui, de cette
histoire-là, pour le meilleur et pour le pire, et que ceux qui voudraient reléguer ces années
noires au rang de détail nous condamnent à les revivre.
Alors, oui, au moment de recevoir la charge qui est désormais la mienne, j’ai pensé à cet
héritage, à cette histoire, à notre culture, à nos racines que j’ai pour devoir de protéger et de
préserver.
J'ai pensé aux miens, aussi, à ma grand-mère, qui me parlait français avec son accent
rocailleux d'Italie, à mes grands-parents qui ont choisi la France non pour en tirer profit mais
pour lui donner leur travail et leur cœur.
J'ai pensé à mes copains de classe, fils de pieds-noirs, fils de harkis, fils d'Arméniens,
chrétiens, juifs, musulmans, si représentatifs de la diversité de notre peuple.
Car notre terre, ce n'est pas qu'une histoire, c'est aussi un écheveau incomparable de vies,
de destins et d'humanité.
Et pour ces vies, pour les plus tragiques d'entre elles je pense aux Arméniens, aux pieds-noirs
et aux harkis, je vous proposerai aussi la création d'un lieu dédié à leur mémoire. Tout comme
chaque lieu de notre région témoin des drames de la Shoah, depuis l’hôtel Excelsior à Nice
jusqu’au Camp des Milles ici en Provence, en passant par ces jeunes fusillés du Verdon lycéens
à Masséna et ceux de Signes dans le Var doivent être des lieux que nous accompagnerons
pour que jamais l’oubli ne s’abatte sur la mémoire de chacun.
Enfin, notre région, ce n'est pas seulement une histoire et un peuple, c'est aussi une
géographie.
Cette géographie, je la connais parce que c'est la mienne.
C'est dans notre région que je suis né, à Nice, ma ville.
C'est dans notre région que j'ai grandi, découvrant la montagne à Saint-Etienne-de-Tinée, au
cœur de ce Mercantour qui est devenu mon deuxième berceau.
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Et nos montagnes, nos vallées, nos collines, nos rivages, je ne les vis pas en touriste, je les
parcours depuis toujours.
Je les parcours parce que j'ai travaillé pour chacune d'entre elles, depuis le Buech jusqu'à la
Roya, depuis les Préalpes jusqu'à la Camargue, depuis les Alpilles jusqu'aux îles d'Or.
J'ai travaillé pour chacune d'entre elles dans cet amphithéâtre, avec vous, cher Jean-Claude
GAUDIN.
J'ai travaillé pour chacune d'entre elles dans les responsabilités ministérielles que j'ai
exercées, à l'Aménagement du Territoire comme à l'Industrie.
Alors, cette géographie n'est pas seulement celle d'un territoire, elle est aussi celle de mon
cœur et de mon souvenir.
C'est en me fondant sur ces deux millénaires d'histoire, sur son peuple magnifique, sur sa
géographie incomparable, que nous voulons bâtir la Région de demain.
Demain, notre région devra être une terre d'excellence, puisqu'elle est une terre
d'innovation, de recherche et de production.
Elle devra être une terre où il fait bon vivre et où la justice et l’équité seront au centre de
l’action politique.
Une terre où l’inventivité des entrepreneurs sera accompagnée, où l’attractivité sera
développée, où la sécurité sera renforcée, une terre où la créativité des artistes sera
encouragée.
Et ce ne sont pas que des mots.
C'est d'abord du travail. Et dès lundi, je me suis mis au travail.
Je veux réaffirmer ici que mon ambition, c’est d’abord de tout miser sur l’emploi, sur le
développement économique sur l’innovation. Ces sujets sont et seront au cœur de mon
action.
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Je serai le Président de la bataille pour l'emploi. Toutes les mesures que nous engagerons
iront dans le sens de cette cohésion au service de l’économie et de l’emploi.
Dès hier, je me suis entretenu avec Madame LEBRANCHU, qui est le Ministre en charge de la
décentralisation, pour faire le point sur les nouvelles compétences des régions et les moyens
que le gouvernement entend nous donner.
Car vous devez le savoir : la loi nouvelle renforce à ce point les compétences régionales qu'elle
fait de nous l’acteur unique du développement économique.
Cette compétence, cette bataille pour l’emploi, c’est l’enjeu majeur de notre mandat.
Nous gagnerons la bataille de l’emploi en favorisant l’investissement sur le fonctionnement,
en réalisant 25% d’économies sur les frais de fonctionnement ce qui nous permettra
d’augmenter notre capacité d’investissement afin de réaliser de grands projets structurants.
Je m’engage à baisser la part de fiscalité régionale qui nous incombe. Les Français ne
supportent plus l’augmentation sans limite d’une fiscalité devenue confiscatoire. Je veillerai
à ce que toutes les communes et notamment les plus faibles et les plus reculées de notre
ruralité bénéficient de la solidarité régionale. Mais j’instaurerai un principe de bonne
gestion en accordant un bonus sur les subventions que nous accorderons aux communes qui
s’engagent à ne pas augmenter leur fiscalité sur la durée du mandat.
Nous gagnerons la bataille de l’emploi en confortant l’économie du tourisme et en
définissant un Schéma Régional du Tourisme pour fédérer les structures existantes,
promouvoir les 3 marques de la Région (Provence, Alpes et Côte d’Azur) et développer les
activités sur l’ensemble de l’année.
Nous gagnerons la bataille pour l’emploi en développant des filières d’excellence à travers
12 opérations d’intérêt régional que nous créerons en lien avec les collectivités territoriales
dans des domaines tels que l’aéronautique, l’agriculture, la défense, les biotechnologies, le
numérique, le digital…
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Nous gagnerons la bataille pour l’emploi en organisant notre action autour de filière
industrielle pour développer les start-up, les incubateurs les pépinières d’entreprises, les
petites et moyennes entreprises afin de les aider à devenir des entreprises de taille
intermédiaires et veiller à ce que les donneurs d’ordres privilégient la sous-traitance locale.
Nous gagnerons la bataille pour l’emploi en soutenant les projets portés par les 11 pôles de
compétitivité que j’avais installés lorsque j’étais ministre de l’aménagement du territoire et
qui représentent 52 000 emplois et 3 200 entreprises.
Nous gagnerons la bataille pour l’emploi en faisant de notre région un leader dans le domaine
du numérique à travers les French Tech de Marseille, Nice, Sophia Antipolis, Toulon.
Nous gagnerons la bataille pour l’emploi en faisant de la croissance verte un levier pour
rationnaliser nos politiques publiques en matière d’énergie, de gestion des déchets ou de
sécurité.
Nous gagnerons la bataille pour l’emploi en développant la formation tout au long de la vie
et en levant les freins de l’apprentissage pour mettre en adéquation les besoins des
entreprises et les formations dispensées qui aujourd’hui ont trois ans de décalage.
Nous gagnerons la bataille pour l’emploi en créant un guichet unique que les entrepreneurs
de notre région attendent pour faciliter leurs démarches et leurs investissements. Je m’engage
aussi sur des délais adaptés au monde de l’entreprise avec une instruction des dossiers en 15
jours et un déblocage des fonds en 1 mois.
Nous gagnerons la bataille de l’emploi en créant le fonds d’investissement pour les
entreprises de la région, toutes les entreprises de la région quelle que soit leur taille, leur
projet, leur nationalité. Je me refuserai toujours d’effectuer un tri parmi les créateurs de
richesses, mon seul critère sera celui de l’emploi.
Chacun de ces domaines est appelé à se nourrir des autres et à s’appuyer sur eux pour
prospérer.
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Pour mettre en place tous ces outils, je réunirai dès lundi les présidents de Chambres de
Commerce et d’Industrie de tous les départements de la région car ils sont des acteurs majeurs
de notre économie et que rien de solide et sur la durée ne peut se concevoir sans leur concours
actif.
Nous coordonnerons chacune de nos actions avec les collectivités locales pour renforcer les
incitations à l’implantation et pour élaborer une politique foncière favorable à l’activité.
Cette bataille pour l’emploi, elle sera la mère des batailles.
Et nous la gagnerons tous ensemble, avec le concours des agents de la région à qui je veux
d'ores et déjà dire ceci : nous savons tous la qualité de votre travail, et c'est d'abord elle que
nous voulons préserver.
Nous savons tous aussi l'exigence de service public efficace de nos concitoyens, et c'est cela
que nous voulons développer.
Nous savons tous enfin la neutralité inhérente à vos fonctions, et c'est cela que nous voulons
respecter.
Bien sûr, il y aura des changements, comment pourrait-il ne pas y en avoir, mais personne ne
sera laissé sur le bord de la route.
J’ai besoin de vous, je veux vous témoigner ma considération et je compte sur vous pour
relever les nouveaux défis, ceux que j'ai inscrits dans mon projet.
Toujours pour l’économie, j’ai programmé un rendez-vous avec le Premier ministre, pour
engager la consolidation du Contrat de Plan Etat-Région notamment sur le volet
infrastructures.
Je souhaite associer dans une conférence du suivi du contrat de Plan, chaque département et
chaque intercommunalité de notre région.
Je nommerai un rapporteur général du plan qui sera chargé du suivi de son exécution et de
dresser un bilan annuel.
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Nous devons lancer au plus vite les grands chantiers structurants qui dynamiseront notre
économie et assurer l'équité entre les territoires de notre Région.
Je suis également au travail pour améliorer la vie quotidienne des habitants de notre région.
Ainsi, j'ai programmé lundi prochain un rendez-vous avec Monsieur PEPY, le Président de la
SNCF, pour renégocier la convention d’exploitation des TER et imposer à la société des
conditions plus drastiques sur la ponctualité et la régularité de nos trains.
Car je vous le dis, je n'accepterai pas un instant de plus que nos trains soient les plus
retardataires de France !
Nous mettrons en place une carte multimodale pour faciliter les déplacements dans tous les
modes de transports de la région.
Nous présenterons aussi, au plus vite, le calendrier de déploiement des portiques de sécurité
que nous voulons installer dans les gares.
En effet, je serai le Président qui renforcera votre sécurité dans cette période où tant de
menaces pèsent sur notre pays et où chacun Etat et Collectivités doit prendre ses
responsabilités.
Police régionale des transports, accompagnement dans l’éducation et formation à la détection
des signes de radicalisation, vidéo-protection dans les trains, aux abords des lycées et aide aux
communes pour l’équipement de leur Police municipale et à l’installation de la vidéo-
protection.
Enfin, nous lancerons la mise en place de la conférence régionale et permanente pour la
culture. Je considère en effet que les acteurs culturels, les projets culturels, la liberté, la
diversité de création, la production et la diffusion culturelles sont des éléments fondamentaux
de notre âme régionale, et je veux le souligner immédiatement.
Mes chers collègues,
Voici la feuille de route des prochains mois.
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Elle s’appuie sur un projet ambitieux et réaliste, sur des élus enracinés et expérimentés qui
nous permettrons demain de réussir le pari de bâtir de nouveau une région à faire rêver le
monde.
Elle sera ensuite déclinée et amplifiée, jusqu'à ce que l'intégralité de notre projet régional soit
mise en œuvre, et que ses effets soient perçus, concrètement, au plus près de chaque maison,
chaque hameau, chaque village, chaque ville, par chaque habitant de notre région.
C'est là un autre enjeu essentiel.
Car si nous voulons écrire une nouvelle page de l'histoire de notre région, la campagne qui
vient de s'achever en a été le prologue.
Elle a renforcé le sentiment qui m’habite depuis longtemps déjà : notre logiciel politique est
désormais dépassé, les Français nous l’ont fait comprendre.
J’ai pour ma part entendu ce message et cette exigence. J’avais pour slogan de campagne
« ça va changer », il convient désormais pour nous tous de faire de ce slogan une réalité.
Et pour ce faire, je veux être le Président de la parole donnée, et de la parole tenue.
Car c'est là que résident aujourd'hui les valeurs de la République : l'action, au service de tous,
et avec tous, c'est bien reconstruire ce corps qu'est la Nation, et que le manque de volonté, le
renoncement, l'impuissance ont paralysé depuis trop longtemps.
Je le ferai en vérité, sans faiblesse ni faux-semblant.
Je le ferai avec tous ceux qui se reconnaîtront dans la nécessité de l'action, dans le partage de
la sagesse, dans l'audace de l'imagination.
Je le ferai parce que c'est ce que nous devons à nos enfants, et à ceux d'entre eux qui sont
tombés sous les balles des assassins.
Je le ferai parce que tout m'y porte, l'histoire, la géographie, la magnifique diversité de ce
peuple, de notre peuple de Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Oui, par vous, avec vous, pour vous, je le ferai !
Vive Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Vive la République,
Vive la France.