Dieux, Génies, Démons en Égypte ancienne / De Stargate TM aux ...

Musée royal de Mariemont B-7140 Morlanwelz 064 21 21 93 www.musee-mariemont.be Expositions ouvertes tous les jours (sauf les lundis non fériés) 21 mai - 20 novembre 2016

Documentation pédagogique

2

Dieux, Génies, Démons en Égypte ancienne

Exposition du 21 mai au 20 novembre 2016

Commissaire de l’exposition : Arnaud QUERTINMONT

Parfois familières, parfois effrayantes, souvent étranges et complexes, les divinités égyptiennes n’ont cessé de nous fasciner, et ce depuis l’Antiquité. Bien que le sujet des dieux égyptiens puisse sembler récurrent, rares sont les expositions qui en ont dressé le contour. En présentant plus de 150 objets (dont certains inédits) provenant de collections publiques et privées, cette exposition emmènera le visiteur à travers les sables du temps, à la rencontre d’Osiris, Anubis, Hathor, Sobek et Isis. Au contact des mythes de l’ancienne Égypte, des dieux, des génies et des démons, comment ne pas s’interroger?

Quiconque s’est intéressé aux dieux égyptiens a ressenti une certaine confusion devant tant de person-nages, parfois représentés de la même façon, ou devant des mythes et des légendes qui semblent se contredire. Aborder les dieux, les génies et les démons en Égypte

ancienne peut se révéler un exercice assez complexe. En effet, la civilisa-tion égyptienne utilise des modes de pensées différents des nôtres. Il faut donc nous éloigner de notre vision occidentale et désapprendre notre manière de voir les choses. C’est en raison, notamment, de cette difficulté que la plupart des ouvrages traitant de la religion ou de la mythologie égyptienne simplifient grandement le sujet.

Le système de croyances égyptien n’est pas unifié à l’échelle du pays. Bien qu’il existe certains «grands» dieux qui bénéficient d’un culte au niveau de l’État (comme Amon, Ré et Osiris), c’est auprès des protec-teurs du foyer et des divinités de la ville et de la région que va prioritairement la dévotion des Égyptiens.

Ces régionalismes aboutissent à différentes versions des mythes qui pourtant ne se contredisent pas. En effet, pour un Égyptien, rien ne s’oppose à ce que la création du monde soit l’œuvre de Ptah à Memphis ou de Khnoum à Éléphantine. Et bien que ce rôle de démiurge, de créateur du monde, soit attribué à une entité mascu-line, il n’y a aucun souci à ce qu’à Esna, ce soit la déesse Neith qui en ait la charge. Elle est alors décrite comme le mâle qui joua le rôle d’une femme et la femme qui joua le rôle d’un mâle.

De même, aucun mythe ne nous est parvenu en entier. Les versions qui sont actuellement utilisées proviennent de différentes sources, de différentes périodes et qui

présentent toutes des lacunes. C’est la raison pour laquelle on retrouve autant de variantes dans les différents ouvrages, variantes jugées accep-tables dans l’esprit d’un ancien Égyptien.

L’exposition décompose le mécanisme de pensée égyptien à travers trois grandes thématiques. Le visiteur sera amené à appréhender cette réalité complexe mais désormais rendue accessible par le biais des mythes et de certaines divinités emblématiques. En somme, objets, personnages et histoires se mettent au service du visiteur pour qu’il aborde la diversité et la complexité du mode de pensée égyptien, appréhende une réalité différente de la sienne, remette en question ce qu’il croit savoir des dieux, des génies et des démons, mais aussi afin qu’il soit troublé, fasciné, étonné par des pièces tantôt familières tantôt étranges.

Le visiteur peut également accéder, via un système de borne tactile, à un com-mentaire relatif à chacune des pièces présentées dans l’exposition. Des stations audio lui permet également d’entendre les dieux eux-mêmes racon-ter les grands cycles du monde comme, par exemple, sa création ou sa destruc-tion.

Ptah © Musée royal de Mariemont. Cliché M.

Lechien

Amulette de Patèque © Musée

royal de Mariemont. Cliché M. Lechien

Fragment de relief © Wallonie. Musée royal de Mariemont. Cliché M. Lechien

Osiris © Wallonie, Musée royal de

Mariemont. Cliché M. Lechien

3

De Stargate TM aux Comics. Les dieux égyptiens dans la culture geek (1975-2015)

Exposition du 21 mai au 20 novembre 2016

Galerie autour de la Réserve précieuse

Commissaires de l’exposition: Bertrand FEDERINOV et Arnaud QUERTINMONT

Les expositions qui se sont penchées sur les raisons de la fascination qu’exerce l’Égypte antique sur le grand public s’arrêtent bien souvent aux années 1960 avec le célèbre film Cléopâtre de J.L. Mankiewicz. C’est pourquoi nous avons décidé, parallèlement à l’exposition «Dieux, Génies, Démons en Égypte ancienne», de présenter les principaux apports sur le sujet au cours de ces quarante dernières années en réalisant un focus sur la culture geek.

Notre projet, inédit en Belgique, coïncide avec de nombreuses innova-tions à Mariemont. Ainsi, l’espace de la galerie autour de la Réserve précieuse s’est élargi et accueille le visiteur dès le grand hall. Celui-ci pourra découvrir, entre autres, l’évocation d’un intérieur des années 1970, époque charnière au cours de laquelle se développe la théorie des dieux astronautes. Celle-ci explique comment des entités venant d’autres mondes ont pu influencer le développement technologique de l’humanité qui ne disposait pas des moyens nécessaires à la construction de cer-

tains monuments emblématiques (pyramides d’Égypte, statues de l’île de Pâques, géo-glyphes nazca…).

Cette théorie a eu une influence considérable sur la production artistique liée aux dieux égyptiens. Bien des réalisations cinématogra-phiques se sont emparées du sujet. Ainsi, notamment, Immortel ad Vitam ou encore le tout récent X-Men: Apocalypse. La franchise la plus connue et la plus explorée reste incontes-tablement celle de Stargate. L’exposition propose aussi un focus sur la bande dessinée, les Comics (Thor, Batman, Mighty Isis…), ou encore l’univers du jeu (Age of Mythology,

Pathfinder...).

Des costumes, des objets, des affiches et des artworks originaux issus du film Stargate et de la série Stargate SG-1, des exemplaires de comics et des exemples de jeux sont mis en dialogue avec les mythes égyptiens de façon à discerner la réalité des adaptations apportées par la fiction. Ils nous permet également de découvrir à quel point les dieux égyptiens ont pénétré notre quotidien et nos foyers, sans que nous en prenions cons-cience.

Isis, 52 Week #12 © DC Comics

Masque de Râ, Stargate SG-1 © MGM

4

RÉSUMÉ DU PARCOURS DES EXPOSITIONS

Dieux, Génies, Démons en Égypte ancienne

Introduction

L’exposition s’ouvre sur l’évocation des divinités égyp-tiennes. Parfois familières, parfois effrayantes, sou-vent étranges et complexes, elles n’ont cessé de nous fasciner. Mais après tout, qu’est-ce qu’un dieu ? Qu’est-ce qui se cache réellement derrière le mot égyptien qui le désigne? Pourquoi choisir de représen-ter des divinités tantôt humaines, tantôt animales ou hybrides ? Les démons à l’allure repoussante et menaçante sont-ils réellement si malveillants? Ces génies monstrueux, pourtant bien présents lors de la maternité et de l’accouchement, sont-ils là pour proté-ger ou au contraire menacer la femme et son enfant? Ne remplissent-ils pas simplement le rôle que l’on attend d’eux? Ces entités ne sont peut-être pas ce

qu’elles semblent être au premier regard…

Pour les anciens Égyptiens, le monde était constitué d’une partie visible (la vie quotidienne, expérimentable par les sens) et d’une partie invisible (non expérimentable par les sens). Ces deux parties s’interpénètrent et ne peuvent fonctionner l’une sans l’autre.

Puisqu’il ne peut ni expérimenter ni connaître la réalité invisible, l’être humain s’est basé sur sa propre expé-rience pour la transposer aux êtres du monde invisible afin de pouvoir parler d’eux. C’est ainsi que sont apparus les mythes, avec pour but de décrire une réalité dont on ne sait parler. Ils fournissent également des réponses aux questionnements de l’être humain en construisant un imaginaire qui unifie visible et invisible. La religion égyptienne ne doit pas être perçue comme un ensemble de dogmes auquel on souscrit, ou pas, mais bien comme une manière d’expliquer le monde et ses principes, comme le font nos sciences actuelles.

À quoi servent les dieux?

Le terme égyptien netcher, que nous traduisons par « dieu », désigne de façon indifférenciée les entités qui peuplent le monde invisible comme les dieux, les démons, les personnifi-cations de concepts abstraits (les heures, les mois…), les gé-nies économiques (le grain, le Nil…), le roi ou encore les dé-funts.

Les classifications de génies et de démons sont donc essentiellement employées par les chercheurs modernes. De façon générale, les entités que nous appelons dieux ou génies font l’objet d’un culte (au niveau d’un temple ou de la maison) tandis que les démons ne reçoivent générale-ment aucune dévotion. Ils agissent dans un contexte défini et dans un but précis.

Essentiellement cités dans la littérature, les démons malveillants voya-gent entre ce monde et l’au-delà. Ils sont les Massacreurs, les Bourreaux, les Errants ou encore les Messagers (ipoutiou) des dieux. Ils se déplacent en groupe et apportent maladies, cauchemars et malheurs au monde. Ils sont également parfois la personnification de certaines pathologies comme Sehaqeq responsable des maux de têtes ou encore Sāmānu / Achu infligeant les symptômes d’une maladie infectieuse. Certains rituels visent à apaiser les divinités pouvant les contrôler et à ainsi guérir le malade.

Les noms des dieux

En Égypte ancienne, connaître le nom d’un dieu c’est avoir pouvoir sur lui. Or, la nature même de ces netcher étant inconnue, les noms qui leur furent donnés ne sont guère que des com-mentaires sur leur nature.

Un jour, la déesse Isis s’empara d’un filet de bave qui était tombé de la bouche du dieu Ré. Elle le mélangea avec de la terre et façonna un serpent venimeux auquel elle donna vie. Elle s’arrangea ensuite pour que l’animal morde le souverain. Souffrant des effets du venin, il tenta

Thouéris © Musée royal de Mariemont. Cliché M. Lechien

Bès © Musée royal de


Isis © Musée royal de Mariemont. Cliché M. Lechien

5

de se guérir mais n’ayant pas créé l’animal et n’en connaissant pas le nom, il en fut incapable. Accablé par la douleur, il fit appel à Isis, réputée pour sa pratique de la magie. Elle lui proposa ses services en échange de son nom secret. Ce dernier tenta de se dérober en énonçant un par un ses différents titres mais la déesse se montra intraitable. Agonisant, le dieu livra son nom à condition que la déesse ne le partage avec personne d’autre, si ce n’est son fils Horus. Isis, qui grâce à son subterfuge venait de prendre le pouvoir sur Ré, le guérit et plaça son fils sur le trône.

Les corps des dieux

L’image égyptienne est conçue pour donner une certaine idée de l’invisible et la transposer dans le monde réel. Cependant, tout comme leur nom, la forme réelle des dieux est inaccessible. Les Égyptiens ont donc développé des symboles et créé un métalangage permettant d’abor-der la réalité divine pour une situation donnée à un instant donné.

Prenons l’exemple du mythe d’Osiris. Le dieu règne sur l’Égypte jusqu’à ce que son frère Seth le tue, le démembre et disperse les différentes parties aux quatre coins de l’Égypte. Commence alors pour Isis, sa sœur et épouse, une quête visant à retrouver les différents morceaux. Au cours de son périple, la déesse adopte l’apparence d’un rapace, plus précisément d’un milan.

Cette forme lui permet de couvrir un large territoire et d’utiliser la vue per-çante de l’animal, ceci afin d’optimaliser sa recherche. Une autre caracté-ristique du milan s’avère intéressante pour expliquer le choix de l’animal dans l’iconographie d’Isis : les cris de l’oiseau ressemblent à des pleurs humains et permettent ainsi d’imaginer la déesse parcourant le pays en se lamentant.

Quel que soit l’animal / l’objet choisi pour créer un être hybride, et quelle que soit la partie hybridée, les éléments humains traduisent le caractère individué du dieu tandis que les autres éléments symbolisent sa fonction.

Les dieux égyptiens à l’époque gréco-romaine

À la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C., c’est Ptolémée, fils de Lagos, qui reçoit le territoire égyptien. Il y fonde la dynastie des Ptolémées, également connue sous le nom de dynastie des Lagides.

Celle-ci règne sur la Vallée du Nil durant près de 300 ans, jusqu’à ce que l’Égypte passe entièrement sous contrôle romain en 31 av. J.-C.

L’Égypte ptolémaïque et romaine est une terre de cohabitation culturelle et religieuse. Les nouveaux souverains de la terre des Pharaons cherchent à tisser des liens entre les traditions grecques, romaines et égyptiennes. Certaines divinités égyp-tiennes vont subir des modifications de façon à devenir polysémiques (plusieurs sens) et à être comprises tant par un Égyptien, que par un Grec ou un Romain.

Les modifications apportées à la personnalité ainsi qu’à l’iconographie de certains dieux vont leur conférer un caractère plus universel. Parmi ces divinités qui seront diffusées dans l’ensemble du monde gréco-romain, Isis est bien celle qui connaîtra le plus de succès.

Les nombreux temples qui lui furent dédiés dans l’ensemble du monde romain, ainsi qu’un matériel archéologique abondant relatif à son culte permettent de retracer l’importance et la diffusion du culte de la déesse égyptienne devenue universelle.

Métamorphoses des dieux - Mythe de La Lointaine

L’iconographie des divinités égyptiennes se modifient en fonction du rôle qu’elles doivent remplir dans une période de temps donnée.

Il existe plusieurs versions du mythe de La Lointaine, dans lequel Hathor, principe féminin incarné, se manifeste en tant qu’ « Œil de Ré ». L’histoire se déroule à une époque où Ré est encore sur terre et gouverne l’Égypte. Pour des raisons diverses, son Œil quitte le pays dans un moment de colère et part au loin, dans le désert de Nubie. La déesse prend alors l’aspect de Sekhmet (parfois Tefnout), lionne sauvage et terrifiante à la recherche de

proies à dévorer.

Statuette d’Isis ailée © Museum aan de

Stroom

Harpocrate, Horus-enfant © Wallonie, Musée royal de


Sekhmet © Fondation Custodia

6

Ré (principe masculin) qui désire que sa fille (principe féminin) rentre auprès de lui, charge des émissaires de la lui ramener. Thot et Chou reçoivent pour mission d’appro-cher la déesse, de l’apprivoiser et de lui suggérer de rentrer en Égypte. Ils prennent alors l’aspect de singes et réussissent à distraire et calmer la lionne qui accepte de prendre le chemin du retour avec eux.

À la frontière du pays, aux abords de l’île de Bigeh, Sekhmet plonge dans les eaux tumultueuses du Nil, purifie ses membres et se transforme en Bastet, la déesse à tête de chat, divinité douce, paisible et béné-fique.

Cosmogonie

Les différents régionalismes religieux aboutissent à la cohabitation de plusieurs versions de la création du monde (cosmogonie). Celles-ci, loin de se contredire, s’alimentent de façon à produire un terreau suffisam-ment riche permettant aux prêtres égyptiens de créer de nouveaux mythes pour expliquer le monde et de nouveaux rites pour le préserver.

Au départ était le Noun, une étendue liquide au sein de laquelle se trou-vaient les différents éléments, non organisés et non différenciés, néces-saires à la création. Au sein de cet espace s’éveilla une conscience, celle du Créateur (le démiurge). Il façonna son corps à l’aide des éléments présents dans le Noun et émergea de l’Océan primordial. Il s’installa sur une butte, première terre émergée, et commença à créer.

La fin de ce monde est relatée dans le Livre pour Sortir au Jour, plus con-nu sous le nom de Livre des Morts. Il y est dit qu’au moment opportun, le démiurge plongera sa création dans le Noun, retournant ainsi à son état premier. Lui seul, ainsi que le dieu Osiris, subsisteront et se métamorpho-seront.

Chaque année, le Nil entrait en crue et recouvrait les terres, leur donnant l’apparence d’une immense étendue liquide. Au cours de la décrue, certaines terres apparaissaient comme autant d’îlots fertiles capables d’accueillir la vie. C’est dans l’observation de la nature que se trouve l’explication des mythes de la création du monde.

Le voyage de Ré

Lorsque le soleil apparaît le matin, il est Khépri, le scarabée, dont le nom signifie venir à l’existence, tout comme le scarabée qui apparaît d’une

galerie souterraine à l’instar de l’astre du jour naissant ainsi au monde. En outre, le scara-bée bousier pousse une boule de bouse au sein de laquelle se trouvent ses œufs. Lorsque ceux-ci arrivent à maturité, la boule explose en une myriade de petites créatures douées de vie.

Lorsqu’il est à son zénith, le soleil devient Ré et prend l’apparence d’un homme coiffé d’un

disque solaire. Il est alors à sa maturité. Il peut également prendre le nom de Ré-Horakhty et arborer une tête de faucon. L’animal chasse en effet à contre-jour et semble émaner directement du soleil.

L’astre couchant devient Atoum à tête de bélier et c’est sous cette forme qu’il pénètre dans le monde souterrain (la Douât). Il va alors se régénérer et apporter vie et lumière aux défunts de la Douât. Au cours de son périple, le soleil va devoir affronter le grand serpent Apophis, une émana-tion du Chaos primordial qui tente d’annihiler la création pour que le monde retourne à son état premier.

Chaque matin se rejoue donc cette lutte, visible dans l’horizon qui ondule tel un serpent au moment où l’astre débute son ascension hors du monde souterrain.

Ambivalence

Les rituels qui sont célébrés pour les divinités garantissent le bon fonc-tionnement du monde. S’ils ne sont pas assurés, l’ordre du monde, personnifié par la déesse Maât, est mis en péril et le chaos, Isfet, s’ins-talle. Dans la réalité, Maât et Isfet ne sont pas aussi clairement discer-nables. La plupart des êtres sont ambivalents et, de ce fait, telles sont aussi leurs actions. Cela est le cas pour l’homme, l’animal, mais égale-ment pour le dieu.

Le créateur, Ré, est confronté à une révolte à laquelle il est incapable de faire face tout seul. Sur le conseil des dieux, il décide d’envoyer son Œil, sa fille, afin d’exterminer l’humanité. Pris de remords, Ré incite la déesse à le rejoindre, mais ayant pris goût au sang, elle s’y refuse et prend la forme de Sekhmet. Pour la calmer, le créateur a recours à la ruse. Il fait

Bastet © Wallonie,

Musée royal de Mariemont. Cliché

M. Lechien

Statuette de crapaud (?) © Wallonie, Musée royal de


Scarabée © Fondation Custodia – Collection Frits Lugt

7

répandre sur les champs une boisson alcoolisée imitant la couleur rouge du sang. La déesse se délecte de ce breuvage et ivre, s’endort. Sekhmet est apaisée et met un terme à son entreprise de destruction. Pour la garder dans un état d’ébriété, la fête de l’ivresse est instaurée par le père et organisée en l’honneur de sa fille. La fureur de la déesse ne disparaît pas, mais elle est contrôlée. Ainsi, l’ambivalence fait partie du monde et se manifeste sous forme de divinités.

Mythe d’Osiris

Osiris règne sur l’Égypte jusqu’à ce que son frère Seth, par le biais d’un subterfuge, l’enferme dans un coffre et le jette dans le Nil. Isis, sa sœur et épouse, retrouve le coffre et le cache dans les marais du Delta. Seth, au cours d’une chasse, découvre le corps et, furieux, le démembre et le

disperse aux quatre coins de l’Égypte. Commence alors pour Isis une quête visant à retrouver les différents morceaux pour permettre à Anubis de réaliser la première momie. Par sa magie et son amour, Isis réussit à ranimer temporairement son défunt mari de façon à concevoir un héritier, Horus.

Osiris devient alors le maître incontesté de l’au-delà. Il préside le tribunal divin, la Salle de la Double Maât, devant lequel le défunt doit se présenter. Là, le cœur du défunt, siège de ses actions, est pesé face à la plume de Maât, symbole de l’Ordre et de la rectitude. Parmi les entités présentes, on peut retrouver Meskhenet, Chaï et Renenet qui personnifient la naissance, le destin et sa croissance vitale. Si la balance trouve son équilibre, le défunt est invité à rejoindre l’au-delà, sinon son cœur est dévoré par Ammit, la Dévoreuse, et le mort est détruit.

La survivance des dieux égyptiens

Cela fait plusieurs siècles que l’Égypte antique, avec ses monuments, ses hiéroglyphes, ses rapports particuliers à la mort, sa magie ou encore ses mythes et ses dieux, fascine les Occidentaux. Cette civilisation, exhumée des sables du temps, interpelle petits et grands et ce sans distinction de catégorie socioprofessionnelle.

Or, cette fascination pour la Vallée du Nil, cette égyptomanie, ne nous informe pas uniquement sur l’Égypte. Elle nous apprend également beau-coup sur nous-mêmes et peut ainsi fournir quantité d’informations sociolo-giques sur l’origine de la formation de certains grands mythes dans notre imaginaire collectif.

L’aventure se poursuit dans l’exposition De Stargate™ aux Comics. Les dieux égyptiens dans la culture geek (1975-2015).

Statue d’Osiris © Musée royal de


Statue de Ptah-Sokar-Osiris © Musée de Picardie. Cliché Jean-Louis Boutillier

8

De Stargate TM aux Comics. Les dieux égyptiens dans la culture geek (1975-2015)

Il existe presque autant de définitions du mot geek que d’individus se revendiquant de cette culture. Le terme est, en effet, en perpétuelle évolution. Dans le cadre de cette exposition, nous avons décidé de nous arrêter sur une explication du geek comme étant un individu de la généra-tion Y (né entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990), passionné par les cultures dites « de l’imaginaire » (le cinéma, la bande dessinée, les jeux vidéo, etc.), liées à la science-fiction, au fantastique et qui vit ses passions et les partage avec autrui.

En abordant l’univers des dieux égyptiens dans la culture geek, nous avons voulu valoriser une des facettes de cette égyptomanie populaire de ces quarante dernières années et démontrer que, sous une apparente légèreté et sous le couvert de la distraction, les productions de cette période livrent quantité d’informations perpétuant le souvenir de la civili-sation égyptienne dans l’imaginaire collectif.

La fascination de l’Égypte

Durant le Moyen Âge, seuls les épisodes bibliques de la terre des pharaons intéressaient les pèlerins et autres croisés. Les pyramides sont identifiées comme étant les greniers de Joseph et des morceaux de momies et de tissus coptes, perçus comme autant de reliques de saints sont ramenés de la Vallée du Nil. Ce n’est qu’à partir de la Renaissance que l’Europe redécouvre progressivement l’histoire antique de l’Égypte par le biais d’écrits comme ceux d’Horapollon, auteur égyptien du 5e siècle qui s’intéresse au déchiffrement de la langue des pharaons, mais aussi grâce à des objets originaux tels les obélisques de Rome ou la Mensa Isiaca.

Le milieu du 17e siècle voit se multiplier les voyages en Égypte et s’organiser les premières expéditions scienti-fiques. Des artefacts sont ramenés en Europe pour ali-menter les cabinets de curiosités. C’est grâce à eux que Bernard de Montfaucon réunit la documentation nécessaire à sa monumentale Antiquité expliquée et représentée en figures, dont un des suppléments étu-die les dieux égyptiens.

Les Lumières se penchent à leur tour sur l’histoire égyptienne et, en particulier, sur la religion, les dieux, les obélisques et la prétendue zoolâtrie à laquelle se livraient les anciens Égyptiens. Ce n’est qu’à la fin du siècle, en 1798, que l’Expédition d’Égypte organisée par Napoléon Bonaparte change la donne. En effet, grâce aux nombreux savants et dessinateurs, de nou-velles informations et ressources parviennent en Eu-rope. Le retour de la campagne donne naissance à un engouement fondamental envers « les choses à l’égyptienne ».

L’égyptomanie

L’égyptomanie est avant tout basée sur une approche sentimentale. L’im-portant n’est pas tant la réalité historique qu’une certaine idée que l’on se fait de la Vallée du Nil et des objets inspirés des temps jadis. Les artistes s’accaparent le répertoire iconographique égyptien et le transforme en vue de créer, de réinventer et de proposer l’image d’une Égypte rêvée, d’une terre de mystères et de passions. Bientôt le phénomène se répand,

et il n’est pas un pays occidental qui n’ait son lot de références à l’Égypte antique. Il faut toutefois attendre les grandes expositions nationales et universelles pour que l’égyptomanie se démocra-tise. Le temple égyptien du jardin zoologique d’Anvers, édifié en 1856, en est un témoin. Desti-né à abriter les éléphants, le bâtiment est couvert de hiéroglyphes qui racontent l’arrivée des pachy-dermes en Belgique. Ces événements sont autant d’occasions d’admirer des reconstitutions d’édi-fices égyptiens, copiés fidèlement ou librement réinterprétés. Des « babioles à l’égyptienne » sont produites en nombre et diffusées tous azimuts. Le

Mensa Isiaca (détail) d’après L. Pignorius, Characteres Aegyptii […], Francfort, 1608 © Musée royal de Mariemont. Cliché M. Lechien

Les dieux égyptiens d’après B. de Montfaucon, L’Antiquité expliquée […], Paris, 1724

© Musée royal de Mariemont. Cliché M. Lechien

Boîte d’allumettes Armada © Musée royal de Mariemont.

Cliché M. Lechien

9

phénomène prend une tournure commerciale et publicitaire et la variété des produits se référant à la terre des pharaons est impressionnante, al-lant de la lessive à la farine en passant par le fromage. Des objets usuels tels des cendriers ou des chromolithographies éditées par les soupes Lie-big se retrouvent dorénavant dans les foyers.

Les dieux astronautes

Plusieurs écrivains contemporains avancent l’hypothèse que des entités venant d’autres mondes aient pu influencer, de diverses manières, le dé-

veloppement technologique de l’humanité. Au cœur de ces croyances se trouve le mythe de Ktoulou imaginé par l’écrivain américain Howard Phillips Lovecraft. En effet, les ouvrages fondant le « Mythe », comme L'Appel de Ktoulou, datant de 1926, évoquent des entités venues d'ailleurs. Invi-sibles, enfouies dans les profondeurs de la terre, des océans, de l'espace ou de notre réalité, elles demeurent inconnues de tous si ce n'est des rares initiés ayant consacré leur vie et risqué leur équi-libre mental à la recherche de la vérité.

La théorie d’une influence extraterrestre, connue sous le nom de néo-évhémérisme ou théorie des anciens astronautes, s’appuie sur des images an-tiques authentiques, des éléments archéologiques

perçus comme mystérieux et la lecture littérale de textes religieux. Bien que des membres de sociétés ésotériques l’évoquent, l’idée est surtout popularisée par des revues comme Planète de Louis Pauwels et Jacques Bergier ou, plus largement par les collections L'Aventure mystérieuse et Les Énigmes de l'Univers. Édités dans les années 1960 et 1970, elles se focalisent sur les mystères de l’histoire, des civilisations disparues, des sciences occultes, des phénomènes paranormaux et des témoignages d’une vie sur d’autres planètes. C’est à Erich von Däniken, écrivain suisse, que l’on doit la plus grande littérature sur la théorie des dieux astronautes, durant ces quarante dernières années.

Les éléments avancés pour légitimer l’influence extraterrestre supposent que la plupart des civilisations anciennes ne pouvaient pas disposer des moyens technologiques nécessaires pour bâtir leurs monuments emblé-matiques ; que certaines représentations antiques attestent des contacts avec des êtres venus d’ailleurs, ou que le développement humain serait dû à un dessein supérieur émanant d’un peuple venu des étoiles.

Le cinéma - Stargate

C’est en 1994 que le réalisateur, producteur et scénariste allemand Roland Emmerich réalise pour le cinéma Stargate la Porte des Étoiles, une production franco-américaine de cinquante millions de dollars. Il y com-bine les ingrédients essentiels à son suc-cès. Non seulement il inscrit la trame dans le monde réel contemporain mais, en s’ap-puyant sur la théorie des dieux astronautes qu’il interprète à son paroxysme, il ressus-cite l’Égypte ancienne sur une autre pla-nète, sans recourir au voyage dans le temps. Pour y parvenir, il s’est associé à des scientifiques, dont Stuart Tyson Smith, égyptologue de renom attaché à l’Université

de Californie à Santa Barbara. Une de ses principales missions a été de traduire les dialogues du film dans la langue des anciens Égyptiens. C’était un exercice périlleux car elle n’est plus parlée depuis longtemps. Il s’est appliqué à recréer la phraséologie et la prononciation utilisées vers 1400 avant notre ère, en y ajoutant judicieusement quelques mots et ex-pressions en copte, la dernière évolution connue de la langue.

Conscients du potentiel extraordinaire du synopsis, la Metro Goldwyn Mayer et la chaîne de télévision américaine Showtime reprennent le concept et une série est lancée pour le petit écran dès 1997. Stargate SG-1, produite par Jonathan Glassner et Brad Wright, s’inscrit dans la conti-

nuité directe du film.

Du film aux séries, en passant par les télé-films, la franchise Stargate pouvait compter sur l’appui d’une équipe technique perfor-mante et à la pointe du progrès. Les décors, les accessoires et les costumes qu’elle con-cevait et réalisait ont conféré aux scénarios l’éclat et le réalisme indispensables à leur crédibilité. C’est grâce à cela et à une utili-sation raisonnable d’effets spéciaux numé-riques que nous pouvons vous présenter certains costumes et objets originaux du film et de la série.

Jaffa d’Anubis, Stargate. La Porte des Étoiles © MGM

H.P. Lovecraft, Le mythe de Cthulhu, 1928, rééd. J’ai Lu,

1996

Stargate. La Porte des Étoiles © Canal +.

10

La fabrication des décors et des accessoires donnant vie à toutes les civi-lisations de Stargate SG-1 était particulièrement soignée. La production y a joué un rôle de pionnier et il n’est pas exagéré d’affirmer qu’elle a été un véritable laboratoire de la science-fiction à elle seule. Elle est une des premières à utiliser la technique du fond vert à la télévision. Parallèlement aux images de synthèse, un département était chargé de concevoir et de réaliser les décors traditionnels dans d’immenses ateliers exclusivement dévolus à cet effet. Les projets étaient dessinés, le plus souvent sur un papier calque, avec une très grande précision et une qualité esthétique indéniable. Ces maquettes, appelées artworks, étaient ensuite discutées avec les scénaristes et les responsables des effets spéciaux avant de passer à la phase de production.

La bande dessinée

Évoquer l’Égypte dans la bande dessinée, c’est ouvrir les portes d’un monde très vaste. Les nouvelles créations, toujours plus nombreuses, obligent à opérer une sélection et à n’offrir qu’un aperçu des différentes tendances. Celles-ci peuvent se répartir en trois approches : documen-taire, fantastique et satirique.

L’approche documentaire vise à reproduire une image du réel la plus crédible possible, de façon à entraîner le lecteur dans un monde réaliste et valider ainsi la fiction proposée par le récit. La plupart des scénarios transmet-tent une certaine idée de l’Égypte au lecteur. Ces récits peuvent être empreints de magie lorsque celle-ci sert le propos, comme dans Papyrus de De Gieter.

Les représentations traditionnelles des dieux égyptiens sous la forme d’hybrides ou d’animaux humanisés, ne peuvent que sé-duire les dessinateurs de bande dessinée. Dans le registre du fantas-tique, ce sont les traditions et mythes égyptiens qui sont mises en avant pour légitimer des jeux d’images mettant les divinités au cœur de l’action. L’exemple le plus éloquent est la Trilogie Nikopol d’Enki Bilal, où l’auteur puise allégrement dans le bestiaire égyptien de façon à créer des hybrides empreints d’érotisme et évoluant dans un univers futuriste.

L’utilisation de l’iconographie égyptienne, et de ses dieux en particulier, à des fins satiriques forme la dernière ap-proche. Dans La Vache – La momie scandaleuse de

Desberg et De Moor, l’agent secret bovin Pi 3,1416 s’embarque dans une mission égyptomaniaque des plus rocambolesque.

Les Comics

Les comic books apparaissent pour la première fois aux États-Unis au début des années 1930. Ces périodiques sont généralement composés d’une trentaine de pages et peuvent être centrés sur une thématique ou sur un héros en particulier. C’est également durant cette décennie que naissent certains des super-héros devenus mondialement célèbres comme Superman en 1938 et Batman en 1939. Des êtres humains ordi-naires peuvent être liés aux dieux égyptiens et bénéficier de leurs bien-faits et/ou de leurs pouvoirs. Marc Spector n’est, à l’origine, rien de plus qu’un mercenaire qui trouve la mort lors du pillage d’une mission égypto-logique. Il est ressuscité par Khonshu, le dieu de la lune, pour devenir Moon Knight, un justicier vengeur.

Les jeux vidéo

Que serait l'univers geek sans les jeux vidéo ? L’Égypte ancienne, sa magie, ses mythes et ses dieux hybrides y occupent une place de choix. Ils y remplissent parfois un simple rôle de figuration et sont prétextes à l’action comme dans Anubis II disponible sur Wii.

Le domaine du jeu de rôle propose également une palette étendue de scénarios se dérou-lant en Égypte et/ou faisant intervenir des créatures mythiques ou divines.

Des jeux de plateaux sont aussi à signaler. Kemet en est un très bel exemple. Les joueurs s’y affrontent sur le territoire égyptien en invoquant des unités mythiques et en re-quérant des faveurs aux dieux. L’objectif final étant la domination complète du territoire.

Enfin, les jeux traditionnels – jeux d’échecs, jeux de cartes, tarots… - sont, de par leur esthétiques d’excellents points d’accès à l’égyptomanie populaire.

Pathfinder: Adventure Path: Mummy’s Mask, Redmond: Paizo,

2014.

11

VISITES GUIDÉES DE L’EXPOSITION DANS LE CADRE SCOLAIRE

◙ L◙ L◙ LEEE SSSERVICEERVICEERVICE PÉDAGOGIQUEPÉDAGOGIQUEPÉDAGOGIQUE VOUSVOUSVOUS PROPOSEPROPOSEPROPOSE DESDESDES VISITESVISITESVISITES ETETET ATELIERSATELIERSATELIERS ADAPTÉSADAPTÉSADAPTÉS AUXAUXAUX DIFFÉRENTSDIFFÉRENTSDIFFÉRENTS NIVEAUXNIVEAUXNIVEAUX ETETET TYPESTYPESTYPES DDD’’’ENSEIGNE-ENSEIGNE-ENSEIGNE-

MENTSMENTSMENTS:::

• Enseignement maternel

Découvrir l’Égypte avec Petit Noun, l’hippopotame b leu

Les animaux, les hommes, le sable, l’eau…, les albums jeunesse jouent les guides de voyage et nous emmènent à la découverte d’un pays loin-tain, il y a longtemps…

En atelier, les enfants réalisent un petit livre à manipuler et à compléter, encore et encore.

• Enseignement primaire

Pars à la rencontre des dieux égyptiens: interroge-les, récolte des indices et découvre les caractéristiques et les pouvoirs de chacun d’entre eux. Emporte ton amulette au cas où tu croiserais un démon: tu pourras alors le combattre et avancer dans le jeu. Une façon d’appréhender l’exposition de manière interactive et ludique.

• Enseignement secondaire

Nourris par la visite des expositions, les élèves s’expriment à travers un atelier d’écriture où se créera un nouveau monde mêlant l’historicité égyptienne et le vent de liberté de la science-fiction.

ACTIVITÉS POUR LES FAMILLES

◙ ◙ ◙ PPPARCOURSARCOURSARCOURS POURPOURPOUR LESLESLES ENFANTSENFANTSENFANTS

Le dieu Bès t’attend dans l’exposition pour te montrer les nombreux aspects des dieux de l’Égypte an-cienne. Pas trop de blabla, Bès te propose aussi quelques activités créatives pour garder un souvenir de tes découvertes !

◙ ◙ ◙ LLLIVREIVREIVRE ÀÀÀ CRÉERCRÉERCRÉER

D’un côté, un poster présentant un panel de dieux égyptiens. De l’autre, un livre à créer et à compléter par des autocollants collectés au fil des visites au mu-sée.

L’affiche et les autocollants seront en vente à la boutique.

◙ ◙ ◙ JJJEUEUEU VIDÉOVIDÉOVIDÉO

LE PASSEUR

Comment découvrir les collections égyptiennes du Musée royal de Marie-mont dans un jeu vidéo inspiré de la mythologie égyptienne...

Pour les enfants entre 10 et 14 ans

En location à la boutique du Musée

◙ ◙ ◙ VVVISITEISITEISITE POURPOURPOUR LESLESLES FAMILLESFAMILLESFAMILLES LELELE 111ERERER DIMANCHEDIMANCHEDIMANCHE DUDUDU MOISMOISMOIS

5 juin, 3 juillet, 7 août, 4 septembre et 6 novembr e, de 14h30 à 16h

Vers l’infini et l’au-delààààààà!

Découverte des dieux égyptiens, de l’Antiquité aux Comics, suivie d’un atelier pour super-héros aux super-pouvoirs.

À partir de 5 ans

Participation: 2 € / personne.

POUR TOUTES CES ACTIVITÉS, RÉSERVATION INDISPENSABLE AUPRÈS DU SERVICE PÉDAGOGIQUE: 064/ 27 37 84 ou [email protected]

Tarif : 75€ par visite/atelier par groupe (maximum 25 personnes) + 1€ par élève de plus de 12 ans (pris en charge par la fédération Wallonie-Bruxelles)

© Tania Sanchez-Fortun

12

POUR LES CONFÉRENCES, RÉSERVATION INDISPENSABLE AUPRÈS DE L’AC-

CUEIL DU MUSÉE: 064/ 27 37 41 ou [email protected]

ACTIVITÉS POUR LES VISITEURS INDIVIDUELS

◙ AAAPÉROPÉROPÉRO MUSÉALMUSÉALMUSÉAL

Dimanche 5 juin de 10h30 à 12h30

Une visite guidée de l'exposition suivie d'un apéro en toute décontrac-tion...

Participation: 2€ / personne ◙ AAAPÉROPÉROPÉRO COSPLAYCOSPLAYCOSPLAY

Jeudi 9 juin de 19h à 21h30

Venir costumé au musée, vous y avez déjà pensé ? Dans le cadre des expositions « De StargateTM aux Comics » et « Dieux, Génies, Démons en Égypte ancienne », laissez-vous tenter par un moment convivial, entre visite guidée des expositions, concours de cosplay et apéro. Vous êtes passionné ? Faites découvrir votre costume évoquant l’unviers de l’Égypte, de Stargate ou des Comics dans un cadre exceptionnel. Cu-rieux ? Venez visiter les expositions entouré de cosplayers. Ambiance assurée !

Maximum 40 participants

Participation : 7€ / personne ◙ APAPAP’’’ÉROSÉROSÉROS.........

Jeudis 30 juin, 8 septembre, 13 octobre et 17 novem bre, de 19h à 21h

Si le monde ne s’est pas fait en un jour, les Égyptiens n’y sont pas allés de main morte pour féconder une cosmogonie à nous envoyer au 7ème ciel, et nous n’aurons pas notre langue en poche pour vous en dé-voiler quelques versions Hathorrides. Alors si la vie sexuelle des pharaons et autres divinités antiques vous re-muent les sens, venez tRÊ nombreux en déguster quelques extraits à nos prochains apÉROS… Participation: 7€ / personne ◙ VVVISITEISITEISITE DESDESDES EXPOSITIONSEXPOSITIONSEXPOSITIONS LELELE 111ERERER DIMANCHEDIMANCHEDIMANCHE DUDUDU MOISMOISMOIS

3 juillet, 7 août, 4 septembre, 2 octobre et 6 nove mbre à 11h

Participation: 2€ / personne

◙ CCCONFÉRENCESONFÉRENCESONFÉRENCES

Dimanche 11 septembre - 10h30

Isis salvatrice: de l'image à la ronde- bosse

Conférence de Olivier Perdu, Égyptologue attaché à la chaire de Civilisation pharaonique du Collège de France

La réputation d'Isis comme magicienne n'est plus à faire. Les prodiges qu'elle a déployés pour protéger son enfant dans les marais du Delta sont abondamment commentés dans la littérature magique. En outre, stèles et statues magiques ont popularisé son image de déesse propre à user de ses "charmes" pour venir à bout des animaux dangereux. Récemment, on a même pu repérer une statuette où cet aspect est pour la première fois traduit en trois dimensions. Cette conférence se propose d'aborder cette pièce exceptionnelle présentée dans l'exposition "Dieux, Génies, Démons en Égypte ancienne".

Dimanche 23 octobre - 10h30

L’Égypte, la bande dessinée et les comics

Conférence par Arnaud Quertinmont, Conservateur du département Égypte et Proche-Orient au Musée royal de Mariemont

Participation: 8€ / personne - 5€ / personne pour les Amis de Mariemont

POUR TOUTES CES ACTIVITÉS, RÉSERVATION INDISPENSABLE AUPRÈS DU SER-

VICE PÉDAGOGIQUE: 064/ 27 37 84 ou [email protected]

13

OUTIL 1: AU FIL DE LA VISITE, RENCONTRE DES COMPÉTENCES A. Enseignement fondamental

Matière

Compétences

Exemples d’exploitation au cours de la visite et/ou en classe

Éducation artistique

S’ouvrir au monde visuel pour percevoir, s’approprier des langages et s’exprimer

• Découvrir des formes, des couleurs et des techniques nouvelles, se questionner sur le lien entre fonc-tion et forme d’un objet, les raisons qui ont poussé l’artisan à choisir telle ou telle voie. Par exemple, découvrir comment chaque dieu est représenté sous une forme qui traduit des attributions, son carac-tère, son histoire...

• Tirer parti des rencontres esthétiques : modeler un objet tridimensionnel à partir d’un souvenir de la visite au musée, d’une photographie, d’un croquis pris sur place…

• Découvrir des matières (bois, pierre, verre, métal, papyrus…) et différentes manières de les travailler (relief, ronde-bosse, moulage…). S’essayer à la création d’une statuette en trois dimensions, d’une amulette...

• Rencontrer dans l’exposition « De Stargate aux Comics » la présence des dieux égyptiens dans des formes d’art actuel (comics, cinéma, jeux vidéo…). Recenser d’autres occurrences puis se lancer dans la création d’une bande dessinée, court métrage, roman-photo... mettant en scène des dieux égyptiens ou une autre mythologie.

• Retrouver dans l’actualité artistique et publicitaire des références à la mythologie égyptienne et les analyser.

Situer une œuvre dans son contexte historique et cultu-rel

• Observer les œuvres présentées dans l’exposition et les replacer dans leur contexte historique. Décou-vrir les représentations des divinités d’ Égypte.

• Découvrir l’impact de la culture grecque sur la représentation des dieux égyptiens et par là aborder la notion de styles en art. Prendre l’exemple d’Isis ou d’Horus enfant.

Éveil historique

Utiliser des repères tempo-rels, des représentations du temps pour se situer et situer des faits dans le temps

• Replacer sur la ligne du temps différents objets vus dans le musée, situer dans le temps les grands événements de la civilisation égyptienne et comparer les données avec ce qui se déroule au même moment ailleurs (à Rome, en Grèce, dans nos régions…).

14

Matière

Compétences


Éveil historique Découvrir le mode de vie des gens à une époque déterminée

• Comment vivait-on en Égypte dans une ville, à la campagne, quand on était artisan, ouvrier, prêtre, scribe ou pharaon ? Quelles étaient les différences entre la vie des hommes et celle des femmes ? Comment les Égyptiens mangeaient-ils, comment s’habillaient-ils, comment apprenaient-ils ? Quelle était la place de l’enfant ? De la religion?

Exploiter des sources historiques

• Distinguer la réalité de la fiction (les dessins animés ou les films mettant en scène des événements ou des personnages antiques ne sont pas toujours corrects). Dans l’exposition « De Stargate aux Comics », démêler dans les œuvres présentées l’historique de l’imaginaire.

• Identifier des traces du temps et les classer : rencontrer dans l’exposition des traces de différentes na-tures, déterminer leur origine, les rattacher au mode de vie d’une époque déterminée.

Éveil géographique Lire une carte, un plan • Où situer l’Égypte, quel en est le paysage ? Envisager le relief et le climat.

• Découvrir le milieu égyptien à partir de ses récits mythologiques : le désert, la crue, l’omniprésence du soleil, les marécages...

Éveil scientifique

Les animaux, les végé-taux

L’enfant découvre le rôle des organes des sens

Utiliser ses sens pour connaître l’environne-ment

• Découvrir les caractéristiques des animaux et les plantes à travers le prisme de la religion égyptienne.

• Comparer l’explication donnée aux phénomènes naturels (jour/nuit, saisons, crue…) par la religion égyp-tienne et par la science actuelle.

• Voir les objets du musée, c’est rentrer dans un nouveau monde et l’explorer sous différents angles.

• Évoquer l’alimentation, les saveurs et les odeurs de l’époque égyptienne : travailler sur la perception par l’odorat et le goût.

• En classe, imaginer et réaliser un repas égyptien.

• Se questionner sur la signification des bonnes/mauvaises odeurs dans notre vie et les comparer avec celles que côtoyaient les hommes de l’Antiquité. Établir le « paysage olfactif » d’une journée de la vie quotidienne.

Structurer le temps

• Découvrir la double organisation du temps chez les Égyptiens : temps cyclique et temps linéaire.

15

Matière

Compétences


Langue française

Savoir lire

Orienter sa lecture en fonction de la situation de communication

• Recueillir différents mythes égyptiens et en faire un dossier de lecture.

• Rassembler de la documentation en vue de faire un exposé sur un thème choisi : la vie quotidienne, l’ali-mentation, le vêtement, la religion… chez les Égyptiens.

Savoir écrire

• Rédiger le compte-rendu de la visite du musée ou savoir raconter à une autre classe ce qui a été vu.

• Décrire : créer une description d’un dieu égyptien présenté dans l’exposition et faire deviner aux autres de qui il s’agit.

• Écrire un poème ou une devinette rendant hommage à un dieu égyptien.

• Inventer, continuer, transformer une histoire : imaginer la suite des récits mythologiques, imaginer l’irrup-tion des dieux égyptiens dans notre monde actuel...

• À l’atelier après la visite, construire son propre récit « mythologique » en en respectant les codes.

• Écrire un récit en « je » mettant en scène un dieu égyptien.

• Écrire sous forme d’un dialogue la rencontre entre deux dieux égyptiens.

• Choisir un objet et le faire parler, raconter son histoire passée et présente.

• Jouer avec la langue : sur le modèle des hiéroglyphes, élaborer de nouveaux codes, s’échanger des messages codés, tracer son prénom…

• Après la vision du film « Stargate », construire un scénario sur le même modèle : des personnages de notre époque voyagent à travers l’espace pour découvrir des planètes sur lesquelles vivent réellement les dieux des différentes mythologies.

• Imaginer un récit dans lequel les dieux égyptiens feraient irruption dans notre époque et ses consé-quences.

16

Matière

Compétences


Religion / Morale

• Découvrir des récits cosmogoniques et les comparer dans différentes religions. Imaginer un nouveau récit cosmogonique.

• Découvrir la notion différente du mot « dieu » dans la civilisation égyptienne.

• Illustrer la manière dont la mythologie répond aux questions des hommes et comparer les réponses diffé-rentes apportées à ces questions.

• Imaginer une religion polythéiste dans laquelle chaque dieu aurait une signification dans notre monde d’aujourd’hui et dessiner ces dieux.

Citoyenneté

• Participer au jeu de rôle organisé lors des visites de l’exposition. Découvrir ainsi les différents statuts sociaux en Égypte ancienne.

• Découvrir les tabous de la société égyptienne et organiser un débat autour de la thématique des dieux égyptiens. Les dieux pouvaient-ils tout se permettre ? Les hommes au service des dieux ? Et la relation entre religion et pouvoir en Égypte ?

• Aborder la notion de syncrétisme et comparer des situations multiculturelles actuelles avec celle des cul-tures antiques.

• Découvrir un courant de pensée religieuse, son évolution, son intégration dans une société.

17

B. Enseignement secondaire

Matière Exemples d’exploitation au cours de la visite et/ou en classe

Éducation plastique, artistique et arts d’ex-pression

• Acquérir des repères culturels.

• Situer une œuvre dans son contexte historique et culturel.

• Inscrire des œuvres dans un contexte historique et social (témoins des échanges de techniques, savoir-faire, …).

• Nourrir sa pratique artistique par le contact direct avec des objets lors d’une visite.

• Communiquer en utilisant le vocabulaire adéquat.

• Découvrir dans différentes productions des matières et des techniques utilisées : pierre, bois, terre, métal, verre, faïence…

• Lors d’un atelier au musée ou en classe, réinterpréter une œuvre, se l’approprier par la technique, la détourner…

• Découvrir comment une œuvre peut être le reflet de l’interculturalité par son thème, sa technique, son style…

• Créer des personnages associés aux phénomènes naturels en s’inspirant des différents styles égyptiens.

• Choisir un des comics présents dans l’exposition et l’analyser.

• Créer une BD sur base des réinterprétations actuelles telles Stargate, Batman, Gods of Egypt… et y faire intervenir les dieux égyptiens.

• À la manière du film « Gods of Egypt », créer un scénario, une pièce de théâtre mettant en scène les mythes et les dieux égyptiens.

• Analyser le jeu vidéo « Le Passeur » et rencontrer l’équipe créatrice du jeu : graphisme 2D et 3D, programmation et développement. Analyser leurs parcours formatifs pour en tirer des conclusions pour son propre avenir. On pourrait envisager la même séquence autour de la création de la réplique de la Porte des étoiles placée devant le musée.

• Imaginer d’autres outils de médiation pour la mise en valeur de la collection égyptienne en associant les nouvelles technologies.

• Créer une publicité avec références égyptiennes.

Géographie • Replacer sur une carte d’Égypte les principales villes, y associer le dieu principal, en tirer des observations quant à l’organisation spa- tiale et sociale des anciens Égyptiens.

• Relever les indices d’empreinte de l’homme sur les paysages en se focalisant sur les ouvrages associés aux croyances égyptiennes (temples, monuments funéraires…)

• Élaborer un projet de voyage en Égypte.

• Analyser la représentation que les Égyptiens se faisaient des changements climatiques, de la crue, des saisons, du cycle solaire, du calendrier … à la lumière de leur mythologie. La comparer celle d’autres civilisations.

• Analyser l’influence de la civilisation égyptienne sur d’autres systèmes de croyances et de pensées du bassin méditerranéen.

18


Français

CONNAISSANCE DE LA LANGUE / LIRE

• Découvrir dans l’exposition un vocabulaire nouveau et décoder ses origines étymologiques grecques ou arabes.

• Analyser les différents textes présents dans l’exposition et en découvrir la hiérarchie.

• Acquérir des connaissances culturelles et conceptuelles en découvrant le système de pensée des anciens Égyptiens.

• Décoder les images et les productions audiovisuelles présentes dans l’exposition « De Stargate aux comics » pour en faire ressortir le message et les outils marketing par exemple.

• Démêler le vrai du faux dans les œuvres contemporaines par rapport à la mythologie égyptienne. Lire, par exemple, R.Riordan, la pyra-mide rouge.

• Lire un des écrits fondateurs de la science-fiction ou de la thèse des dieux astronautes et en faire une analyse. Le replacer dans une ligne du temps du genre science-fiction (ex. Erich von Dänken, Remnants of the Gods ; H.P. Lovecraft, Le mythe de Cthulhu).

• Comparer une œuvre de science-fiction mettant en scène les dieux égyptiens et son adaptation au cinéma ou sur un autre support.

ÉCRIRE

• Prendre des notes durant la visite et les organiser en vue de reproduire l’essentiel d’un discours oral.

• Écrire une description d’un objet à partir d’une photographie puis faire deviner au musée à ses condisciples l’objet choisi.

• Rédiger un texte argumentatif sur l’intérêt d’une visite au musée pour la classe.

• Rédiger un dialogue entre les œuvres du musée lorsque les visiteurs sont partis.

• Inventer une nouvelle portant sur un mythe égyptien, y faire intervenir plusieurs dieux présents dans l’exposition.

• Participer à un atelier d’écriture au Musée pour créer un nouveau monde en se basant sur le scénario de la série Stargate et en mé-langeant des éléments historiques et de science-fiction.

• Associer l’écrit à d’autres supports : inventer un super-héros avec référence égyptienne et en créer l’image, la publicité.

• Choisir une scène de film présentée dans l’expo et la retranscrire à la manière d’un synopsis.

PARLER-ÉCOUTER

• Écouter lors de la visite guidée et sélectionner les informations clefs du récit en distinguant l’essentiel de l’accessoire.

• Apprendre à s’exprimer en public de manière appropriée, attendre son tour de parole et respecter le temps imparti. Par exemple, chaque élève pourrait préparer une présentation sur un dieu égyptien (localisation, histoire, représentation, présence à l’étranger…).

19


Histoire de l’art

• Découvrir au musée les caractéristiques de l’art égyptien (sculpture, peinture, reliefs, céramique).

• Déceler la permanence d’une forme artistique à travers des manifestations situées à différentes époques (art prédynastique, pharao-nique, ptolémaïque, romain d’Égypte, copte).

• Comparer une expression artistique ou un procédé technique dans les différentes civilisations représentées au musée (ex. le portrait, la couleur, la ronde-bosse…).

• Analyser l’œuvre d’artistes contemporains s’inspirant de la civilisation égyptienne dans différents domaines artistiques tels que le ci-néma, la musique, la bande dessinée … (« Gods of Egypt », Katy Perry, les comics …).

• Analyser et décrypter le message de publicités ayant recours à l’imagerie égyptienne.

• Analyser la notion de beau, de canons et des styles dans l’art égyptien.

Mathématiques • Analyser les œuvres égyptiennes en se basant sur le nombre d’or. Comparer avec des exemples grecs.

• Analyser un relief égyptien, s’interroger sur sa conception et le système de reproduction d’un dessin sur un autre support, aborder les notions d’isométrie, de translation, de symétrie ...

Étude du milieu

• Prendre l’exemple de l’Égypte ancienne et actuelle pour observer l’interaction entre l’homme et son lieu de vie à la lumière de la my-thologie : les crues du Nil, les deux rives du fleuve, l’irrigation, le calendrier…

Sciences

• Confronter les représentations égyptiennes avec les théories établies.

• Analyser les cosmogonies égyptiennes. Démêler le vrai du faux. Faire un état des lieux du savoir égyptien.

• Retrouver les phénomènes naturels derrière les mythes (observation des phénomènes naturels et des êtres vivants). Mettre en évi-dence les caractéristiques des êtres vivants (scarabée, grenouille, vache …).

Langues modernes

• Préparer un exposé sur la thématique des expositions.

• Suivre une visite guidée de l’exposition en néerlandais ou en anglais. Préparer en classe le vocabulaire adéquat (jeu de cartes).

• Regarder un des films/séries présentés dans l’exposition dans sa langue d’origine.

• Lire un comics/BD dans sa langue d’origine (lire, par exemple, R.Riordan, La pyramide rouge).

• Participer à l’atelier d’écriture proposé par le musée en anglais ou en néerlandais.

20


Grec et Latin • Mettre en avant les différences entre les mythologies égyptienne, grecque et romaine.

• Traduire en classe des textes d’auteurs grecs/latins parlant de la mythologie et du système de croyances des Égyptiens et les con-fronter avec la réalité archéologique vue au musée (ex. Hérodote).

• Rechercher dans le vocabulaire grec et latin les mots qui désignent des réalités égyptiennes (pyramide, Égypte, hiéroglyphe, sarco-phage…) et faire des recherches sur les mots d’origine étrangère intégrés au grec et au latin. Expliquer la raison de ces échanges.

• Repérer dans les textes les dieux ayant une origine égyptienne et en analyser l’influence jusque dans nos régions (ex. Isis).

Histoire

L’héritage des civilisations du Moyen-Orient

• Grâce à la diffusion du culte de certains dieux égyptiens jusque dans nos régions, découvrir l’héritage de la civilisation égyptienne.

• Identifier les rapports entre religion et société civile.

• Identifier les relations existant entre une expression artistique et la société qui l’a vu naître.

• Recueillir différents types de sources autour d’un dieu égyptien et en préparer une synthèse à présenter.

• Inscrire l’égyptomanie dans un contexte historique et culturel. Faire une comparaison avec aujourd’hui.

• Analyser le syncrétisme religieux et son utilisation politique.

• Analyser la façon dont les Égyptiens se représentaient le monde et ses conséquences sur l’organisation du temps (calendrier, fêtes…).

• Analyser de façon critique un récit mettant en scène des dieux égyptiens d’origine extraterrestre.

Cours philosophiques • Élargir à la culture : découvrir à travers la collection égyptienne un autre type de pensée religieuse, le polythéisme.

• Intégrer l’exemple égyptien dans le cadre d’une réflexion générale sur la cosmogonie ou sur les croyances concernant l’eschatologie.

• Comparer les mythes fondateurs dans les textes égyptiens et l’Ancien Testament puis chercher les influences de la civilisation égyp-tienne sur la symbolique et l’imagerie chrétiennes.

• Analyser les textes bibliques faisant référence à l’Égypte (ex. histoire de Moïse) pour en situer le contexte.

• Analyser dans différentes civilisations et divers systèmes de croyances la représentation du jugement des morts ainsi que les dieux et personnages associés (psychopompe et psychostase).

• Comparer les images féminines et masculines, la place de la femme, son évolution dans notre culture et dans d’autres cultures.

• Lier manifestations naturelles et croyances religieuses à travers l’exemple du Mythe de la Lointaine ou du cycle solaire.

• Étudier le mythe d’Osiris et les pratiques funéraires évoquées dans l’exposition. Les comparer avec les pratiques actuelles et celles d’autres civilisations en vue de déterminer les croyances concernant l’au-delà (persistance du corps, livre des morts …)

• Découvrir la notion différente du mot « dieu » dans la civilisation égyptienne.

• Différencier les religions du Livre d’autres systèmes de croyance.

21

OUTIL 2: B IBLIOGRAPHIE

Guide de l’exposition Dieux, génies et démons en Égypte ancienne , Musée royal de Mariemont, Somogy Éditions d’art, 20 16

Les Animaux dans l’Égypte ancienne (catalogue d’exposition, Lyon, Mu-seum, novembre 1997 – janvier 1978)

Beautés d'Égypte. Celles que les ans ne peuvent moissonner (catalogue d’exposition, Treignes, Musée du Malgré-Tout, juin – décembre 2002)

Sphinx – Les gardiens de l’Égypte (catalogue d’exposition, Bruxelles, Es-pace culturel ING, octobre 2006 – février 2007)

A. BLOTTIÈRE, Petit dictionnaire des dieux égyptiens, Zulma, Collection Grain d’orage, 2009

J.-P. CORTEGGIANI, L’Égypte ancienne et ses dieux. Dictionnaire illustré, Fayard, 2009

Cl. DERRIKS et L. DELVAUX (éds.), Antiquités égyptiennes au Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, 2009

N. GUILHOU, J. PEYRÉ, La mythologie égyptienne, Poche, 2014

CL. HELFT, La mythologie égyptienne, Actes Sud Junior, 2000

A. Marshall, Bienvenue à l’école des petits scribes, Éditions du Rocher, 2016

D. MEEKS, CHR. FAVARD-MEEKS, Les dieux égyptiens, Fayard, Collection La vie quotidienne. Civilisations et sociétés, 2014

R. SCHUMANN-ANTELME e.a., Dictionnaire illustré des dieux de l’Égypte, Éditions du Rocher, Collection Champollion, 2003

CL. TRAUNECKER, Les dieux de l’Égypte, PUF, Que sais-je?, 2012

B. VAN RINSVELD, Dieux et déesses de l’ancienne Égypte, Bruxelles, 1994 (Guides du Département égyptien, 9)

P. VERNUS, Les dieux égyptiens expliqués à mon fils, Seuil, 2009

Littérature jeunesse

A. GROS DE BELER et A. DEBAT, L’Égypte à petits pas, Actes Sud Junior,

2007

B. EVANO, Contes et légendes de l’Égypte ancienne, Nathan, 2010

G. ELSCHNER, A. KLAUSS, Petit Noun, Canopé Éditions, Collection Ponts

des Arts, 2012

A. GROS DE BELER, Le papyrus sacré, Actes Sud Junior, 2010

V. KOENIG, Au pays des dieux égyptiens, Livre de Poche, Roman Junior,

2010 (dès 9 ans)

M. LAPORTE, 11 contes de l’Égypte ancienne, Castor poche Flammarion,

2005

R. RIORDAN, Kane Chronicles, Tome 1 : La Pyramide rouge, Livre de

Poche, 2013

R. RIORDAN, Kane Chronicles, Tome 2 : Le trône de feu, 2015

R. RIORDAN, Kane Chronicles, Tome 3 - L'ombre du serpent, 2105

C-G. SCHWENTZEL, L’Égypte des pharaons, Les Encyclopes, Milan jeu-

nesse, 2002

O. TIANO, Sur les traces des dieux d’Égypte, Gallimard Jeunesse, 2001

O. TIANO, Dieux d’Égypte, Gallimard Jeunesse, 2009

Bande dessinée - Manga - Comics

Le Livre des Morts, Éditions Soleil Manga, 2014

E. BILAL, Trilogie Nikopol, Casterman, 2005

L. DE GIETER MAZAN, Papyrus, Tomes 1 à 35, Dupuis

DESMET ET DEMOOR, La Vache. Tome 8 : La Momie scandaleuse, Caster-

man, 2000

I. DETHAN, Kheti, fils du Nil. Tomes 1 à 4, Delcourt jeunesse, 2006-2010

M. RODA, Râ et Cie. Tome1: 3ème pyramide à droite, Éditions Sarba-

cane, BD Jeunesse, 2015

M. RODA, Râ et Cie. Tome2: 4 scarabées dans le vent, Éditions Sarba-

cane, BD Jeunesse, 2016

22

OUTIL 3: CHRONOLOGIE

Égypte Proche-Orient Italie Grèce

IVème mill. ± 3100 av. J.-C.: unification Vallée du Nil

± 3200-2000 av. J.-C. : civilisation des Cyclades

IIIème mill. Sumer – Cités-États

± 2700-2200 av. J.-C.: Ancien Empire ± 2333 av. J.-C. : fondation Empire d’Akkad

IIème mill. ± 2033-1710 av. J.-C.: Moyen Empire ± 2000-1200 av. J.-C.: Empire Hittite ± 2000-1450 av. J.-C.: Civilisation minoenne

±2100-612 : Empire Assyrien

±1550-1069 av. J.-C.: Nouvel Empire

± 1069-945 av. J.-C.: IIIème Période Intermédiaire

±1600-1100 av. J.-C.: Civilisation mycénienne

Ier mill. ± 664-334 av. J.-C.: Basse Époque 8e- 3e s. av. J.-C. : civilisation étrusque

± 753 : fondation de Rome : Royauté

± 800-500 av. J.-C.: période archaïque

± 550 av. J.-C.: fondation Empire Perse

500 av. J.-C. ± 509-27 av. J.-C. : République romaine ± 500-323 : période classique

490-480 : Guerres médiques (victoire des cités grecques contre les Perses)

334-330 av. J.-C. : conquête par Alexandre le Grand : Royaume des Lagides ou Ptolémées

334-330 av. J.-C. : conquête de la Perse par Alexandre le Grand : Royaume des Séleucides

272 av. J.-C. : prise de Tarente par Rome

323-31 av. J.-C. : période hellénistique

323 : mort d’Alexandre le Grand

283-133 av. J.-C. : Royaume de Per-game

146 av. J.-C. : prise de Carthage par Rome

146 av. J.-C. : prise de Corinthe par Rome

64/63 av. J.-C. : Syrie. Conquête ro-maine

58-51 av. J.-C. : conquête de la Gaule par Jules César

31 av. J.-C. : bataille d’Actium. Con-quête romaine

31 av. J.-C. : bataille d’Actium

23

Égypte Proche-Orient Italie Grèce

0 1e-3e s. ap. J.-C. : Haut-Empire romain

106 ap. J.-C. : conquête de l’Arabie par Rome

4e-5e s. ap. J.-C. : Bas-Empire romain

330 ap. J.-C. : Constantinople, capitale de l’Empire

500 395 ap. J.-C.: partage définitif de l’Empire (Occident et Orient)

476 ap. J.-C.: fin de l’Empire romain d’Occident

641-646 ap. J.-C.: invasions arabes 633-712 ap. J.-C.: invasions arabes

27 av. J.-C. : début de l’Empire romain

24

OUTIL 4: CARTES

Source: Alain Houot

http://www.monatlas.fr/Hist/antique/antiq3.html

L’Égypte

au temps des pharaons

25

Source: Alain Houot

http://www.monatlas.fr/Hist/antique/negy2.html

L’Égypte pharaonique

26

Source: Alain Houot

http://www.monatlas.fr/Hist/antique/images/egyptf2.gif

27

OUTIL 5: DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES

Statue d’ibis © Wallonie. MRM. Cliché Michel Lechien Statue d’Horus © MRM. Cliché Michel Lechien Statuette de Bès nourricier © Paul Louis

Amulette de Patèque © MRM. Cliché Michel Lechien Statue de Ouadjet © MRM. Cliché Michel Lechien Statue d’Osiris © MRM. Cliché Michel

Lechien

28

Artwork de la série Stargate SG-1 © Collection privée Cartes à jouer Deus © Collection privée

Sekhmet, Thor et Amadeus Cho. The Heroic Age, Prince of War © Marvel

Batman and the book of the dead (1/2) © DC Comics

Age of Mythology © Microsoft Game Studio

29

INFORMATIONS / PRIX

ACCÈS AUX COLLECTIONS SANS VISITE GUIDÉE : Collections permanentes: 1 €

adulte 5 € senior 2,50 € scolaire, enseignant 2 € FORFAITS VISITES GUIDÉES: groupe adulte (max. 20 pers.): 100 € + 4 € pp groupe senior (max. 20 pers.): 75 € + 2,50€ pp groupe scolaire -12 ans (max. 20 pers.): 75 € groupe scolaire +12 ans (max. 20 pers.): 75 € + 1 € pp Pour les groupes scolaires, la participation aux frais d’entrée aux est actuellement prise en charge par le Ministère de la Culture et de l’En-fance. Réductions cartes Carte enseignant/Lerarenkaart, Carte PROF, Senior, Le vif / L’Express, Archeopass, Amis de Mariemont… Le Musée royal de Mariemont accueille les visiteurs munis d’un ticket «Article27». Pour les prix des journées combinées: renseignement et réservation auprès du Service pédagogique HEURES D’OUVERTURE: Musée OUVERT tous les jours sauf les lundis non fériés; d’avril à septembre de 10 h à 18 h et d’octobre à mars de 10 h à 17 h; FERMÉ le 1er janvier et le 25 décembre. Parc OUVERT tous les jours à 9 h d’avril à septembre, à 10 h d’octobre à mars. FERMÉ à 17 h de novembre à mars, à 18h d’avril à octobre (19 h les dimanches et jours fériés de mai à août).

LA TERRASSE DE MARIEMONT Ouverte aux jours d’ouverture du Musée, de 10h à 15h ou sur réserva-tion. Réservation indispensable pour les groupes au 064/ 27 37 63 ou via [email protected] Pour les groupes scolaires, possibilité de manger son pique-nique si con-sommation d’une boisson/participant (! sur réservation).

CONTACTS

Le secrétariat du Service pédagogique se tient à votre disposition du lundi au vendredi. Les réservations doivent être prises au moins 10 jours avant la date de visite. MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT Chaussée de Mariemont 100 7140 Morlanwelz Service pédagogique Tél. 0032 (0)64 27 37 84 Accueil Musée Tél. 0032 (0)64 21 21 93 Fax 0032 (0)64 26 29 24 Courriel [email protected] L’équipe du Service pédagogique Responsable : Marie-Aude Laoureux Collaborateurs et guides-conférenciers : L. BOUVIN, M. DE BROUWER, F. GUTMAN, M. LIBERT, C. LONGPRÉ, M. MOREAU, A. PEREMANS, A.-F. RASSEAUX

Dieux, Génies, Démons en Égypte ancienne / De Stargate TM aux ...

Documents

Transcript of Dieux, Génies, Démons en Égypte ancienne / De Stargate TM aux ...