DICTIONNAIRE ENCYCLOPEDIQUE DAQROMETEOROLOGIE

20
DICTIONNAIRE ENCYCLOPEDIQUE DAQROMETEOROLOGIE

Transcript of DICTIONNAIRE ENCYCLOPEDIQUE DAQROMETEOROLOGIE

DICTIONNAIREENCYCLOPEDIQUEDAQROMETEOROLOGIE

A la mémoire deNorbert GERBIER,Ingénieur en chef de la Météorologie,Président de la Commission de Météorologie Agricolede l'Organisation Météorologique Mondiale.

DICTIONNAIRE

ENCYCLOPÉDIQUE

D'AGROMÉTÉOROLOGIE

français-anglais-espagnolm > r , - «...

index des mots clés

S. de PARCE VAUX (coordonnateur)D. PAYENP. BROCHET

Ch. SAMIE

M. HALLAIRE

S. MÉRIAUX

avec l'aide de la Délégation générale à la langue française (LF)et

du Ministère de la coopération et du développement

C I L F 142 bis, rue de Grenelle 75007 Paris

I N R A 147, rue de l'Université 75007 Paris

M É T É O F R A N C E 2, avenue Rapp 75007 Paris

Comité de lecture

M M . BONHOMME, (INRA)BOUCHET, (INRA)CHOISNEL, (Météorologie Nationale)DUCHESNE, (Ecole nationale supérieure d'agronomie de Rennes)HENIN, (Académie d'agriculture de France)LABARTHE, (Météorologie Nationale)

© 1990.Conseil international de la langue française ISBN : 2-85319-218.0Direction de la météorologie nationale ISBN : 2-11-085 156- XInstitut national de la recherche agronomique (INRA) ISBN : 2-7380-0214-5

AVANT-PROPOS

Ce dictionnaire encyclopédique d'agrométéorologie est consacré à la

définition et l'explication de quelques centaines de termes qui constituent le

vocabulaire courant employé dans cette discipline.

Ce document devrait intéresser tous ceux qui, professionnels ou

amateurs, veulent mieux comprendre les interactions entre les phénomènes

météorologiques et l'agriculture. Il s'adresse aux techniciens de l'agriculture,

conseillers agricoles, étudiants des écoles d'agriculture, chercheurs, désireux

de mieux connaître Vagrométéorologie ou souhaitant préciser le sens d'une

notion qui ne leur est pas familière.

Chaque terme principal est accompagné de son équivalent en langues

anglaise et espagnole de façon à faciliter les échanges internationaux. En

index figurent des listes alphabétiques par idiome. La liste des termes

français a été complétée par un grand nombre de termes ou de notions qui

sont définis dans le corps des explications à la place indiquée. Les références

d'un certain nombre de termes importants sont également indiquées. Dans le

texte, les entrées et les mots signalés dans l'index sont en gras de même

œil.

Nous tenons particulièrement à remercier, outre les lecteurs, tous ceux qui

nous ont aidés dans ce travail de longue haleine et notamment

MM. DESJARDINS et JUAREZ qui ont vérifié les termes anglais et

espagnols, MM. BALDY, BRUNET, CRUIZIAT, DEFFONTAINES,

ITIER, MORIZET, SEGUIN, de VILLELE qui ont corrigé et apporté

quelques contributions à ce vaste ensemble, Mmes de MELO et MISERY qui

ont assuré une partie de la frappe de ce document.

Les rédacteurs.

P R E F A C E

Les relations entre le climat et l'agriculture sont une évidence. Ellesconstituent une spécificité de l'économie agricole dont la productionquantitative ou qualitative dépend de manière directe ou indirecte desvariations spatiotemporelles du milieu. Il s'agit d'une différence essentiellepar rapport à l'activité industrielle qui tend à la maîtrise et à la normalisationdes "entrants" comme des processus.

L'histoire nous montre que l'homme a d'abord fait del'agrométéorologie sans le savoir, en s'adaptant aux différentes conditions demilieu, puis en le modifiant à l'échelle du champ ; les différentes civilisationsde l'eau en constituent un bon exemple. L'évolution des climats a provoquédes migrations importantes et même la naissance ou la mort de sociétés. Plusprès de nous, certaines fluctuations climatiques ont généré des famines etcontribué aux déclenchements de phénomènes sociaux de grande ampleur :révolutions ou guerres.

Au cours des dernières décennies, les sciences de la vie et cellesrelatives à la météorologie ont connu un développement sans précédent :concepts nouveaux, techniques d'investigation et de mesure, mécanismesmis en évidence, modélisations plus performantes... Il est donc naturel quel'agrométéorologie qui étudie les relations entre l'agronomie prise au senslarge et les phénomènes climatiques soit devenue un thème qui ouvrent desperspectives importantes pour les acteurs économiques et pour lesconsommateurs.

Nous entrons dans une période d'agrométéorologie active. Le climatperd son caractère de puissance mystérieuse pouvant provoquer les "vachesgrasses" ou "maigres" de l'antiquité. Il est devenu une donnée probabiliste dedécision pour l'entrepreneur et de prévision à très court terme. Parallèlement,l'homme découvre son pouvoir. L'explosion démographique et lamodification du couvert végétal, le développement industriel et la pollutionapparaissent susceptibles de modifier l'atmosphère terrestre et par là même leclimat : les bombes aux chlorofluorocarbones à la fin de ce siècle enconstituent un symbole inquiétant !

Cette évolution rapide des esprits et des comportements s'est traduitedans les institutions. A l'étranger de nombreux services d'agrométéorologieont été organisés et souvent jumelés à des services météorologiques ouhydrologiques comme en Europe de l'est. En France, la profession agricole,le ministère de l'agriculture, la météorologie nationale avec son ministère detutelle et les services de recherche concernés ont conjugué leurs efforts pourpermettre la naissance d'une agrométéorologie opérationnelle.

L'histoire, l'ouverture scientifique et technique actuelle montrentclairement le très large public intéressé par l'agrométéorologie : l'agriculteur,pour établir sa stratégie de production et conduire au mieux ses travaux,l'industriel, fournisseur de l'agriculture et transformateur des produits (datede récolte, quantité, qualité), l'encadrement technique professionnel, les

enseignants, les chercheurs, les consommateurs de produits (diversité,qualité, prix) et d'espaces de qualité (écologie).

La grande diversité des utilisateurs de l'agrométéorologie et dessciences qui la sous-tendent (sciences de la vie, de l'environnement, physico-chimie de l'atmosphère) crée une difficulté de communication entrespécialistes souvent éloignés les uns des autres par leurs filièresd'enseignement et de spécialisations. La nécessité de trouver un langagecommun justifie l'existence d'un lexique à caractère encyclopédique."L'honnête homme" de cette fin du siècle qui veut comprendre et agir sansrisque majeur sur son environnement trouvera dans cet ouvrage desconnaissances et des informations utiles.

Nous devons donc féliciter les auteurs d'avoir pris l'heureuse initiativede publier en langue française le premier "dictionnaire encyclopédiqued'agrométéorologie". La correspondance en anglais et en espagnol desprincipaux termes en accroîtra l'intérêt.

Dans leur "avant-propos", les auteurs précisent les moyens deprésentation utilisés pour réaliser leur intention. Nous devons soulignercombien ils se sont entourés de garanties auprès de leurs "pairs" dans lesdifférentes spécialités et en tenant compte des directives fournies par lesorganismes nationaux ou internationaux tel que l'OMM.

Les auteurs ont judicieusement souhaité que ce dictionnaire apporte desconnaissances de base sans se substituer aux ouvrages de référence et qu'ilsoit facilement lisible, sans trop de formules, pour être accessible au plusgrand nombre.

Je souhaite avec les auteurs que cet ouvrage puisse contribuerefficacement à développer le dialogue entre les disciplines, les professionsaussi bien au niveau des hommes que des institutions nationales ouinternationales. J'espère que de nombreux lecteurs réagiront en faisantconnaître leurs observations, remarques ou critiques aux auteurs. Cedialogue ouvert, caractéristique de l'agrométéorologie, permettra de montrerdéjà tout l'intérêt de ce domaine de connaissance pour notre avenir et ledéveloppement de nouvelles perspectives.

R.J. BOUCHET

A

ABRI n.m.En. shelterEs. abrigoDispositif utilisé en agriculture pourprotéger les productions végétales contre lesexcès dommageables de certains élémentsclimatiques, généralement le vent et lestempératures minimales.Il s'agit dans le premier cas des brise-vent, naturels ou artificiels, et dans lesecond des pail lassons, des châssis,tunnels plast iques et s e r r e s ; cesdernières techniques visent beaucoup plus àune amélioration du p h y t o c l i m a t ,favorisant la croissance et le dévelop-pement des plantes qu'à leur protectioncontre les gelées. On citera également lesombrages, destinés dans les pays chauds àprotéger certaines cultures vivrières ouornementales contre l'ardeur du soleil.

ABRI MÉTÉOROLOGIQUE l.m.En. instrument shelter,

thermometer screen

Es. abrigo meteorolôgicoDispositif se présentant sous la forme d'uneconstruction légère, de petite dimension, en

bois ou en matière plastique, destiné àprotéger certains capteurs atmosphériquesdes effets parasites de l'environnement :rayonnement solaire (courtes longueursd'onde) ou terrestre (grandes longueursd'onde), dépôts aqueux, vent ou poussières.La conception de l'abri et le choix desmatériaux sont adoptés en vue d'assurer uneprotection contre les précipitations et lerayonnement solaire direct, un étatd'équilibre radiatif des capteurs dans ledomaine de l'infrarouge, ainsi qu'uneventilation satisfaisante pour que l'air quise trouve à l'intérieur de l'abri ait lesmêmes caractéristiques physiques que celuisitué, à même niveau, en dehors de l'abri.Cette ventilation peut être assuréenaturellement par un système de voletsd'ouvertures judicieusement agencés ouencore de façon forcée par un aspirateur.L'abri peut être aussi simple que possible àcondition que les capteurs soient protégésefficacement contre les rayonnementsparasites et leur fonctionnement par-faitement assuré. Mais l'abri météoro-logique étant une référence permettant lescomparaisons d'un point à l'autre du

Abri météorologique utilisé dans les stations d'observation du

réseau national (Photo MÉTÉOFRANCE)

globe terrestre, il convient d'opter pour les

types d'abris normalisés et agréés par lesservices météorologiques officiels.Pour des mesures de référence, les capteurs,

donc les abris qui les protègent, doivent êtresitués entre un mètre cinquante et deux

mètres au-dessus du sol environnant car àun moment donné, la température n'estpas la même aux différents niveaux del'atmosphère. Dans l'hémisphère Nordl'ouverture de l'abri doit être située au Nordpour éviter que le soleil ne perturbe laréponse des capteurs au moment des ob-servations. L'abri doit être installé sur unsol gazonné, dans un endroit bien dégagé (ladistance de l'abri aux obstacles environnantsdoit être au moins égale à trois fois lahauteur de ces derniers) et loin de surfacesbétonnées (sources radiatives parasites). Cesnormes résultent de recommandations del 'Organisat ion M é t é o r o l o g i q u eMondiale.Les capteurs que l'on installe habituel-lement sous abri sont des thermomètres,

des hygromètres et/ou des psychromètres,des évaporomètres ; ces appareils peuventêtre à lecture directe, à enregistrementanalogique ou à télémesure.

Vue de l'intérieur d'un abri météorologique comprenant un

thermomètre à minimum, un thermomètre à maximum, unthermographe (à gauche), un hygrographe (à droite), unpsychomètre (au centre) et un évaporomètre Piche (au centre)

(Photo MÉTÉOFRANCE)

ABSORPTION n.f.

En. absorptionEs. absorbciôn

Pénétration dans un milieu, de liquide, degaz, de vapeur, d'énergie ou de rayon-

nement.L'absorption joue un grand rôle dans leséchanges de matière ou d'énergie entre lessystèmes vivants et le milieu environnant.

Rem. Ne pas confondre avec adsorption.

ABSORPTION D'EAU l.f.En. water absorption

Es. absorbciôn de aguaPénétration d'eau dans un milieu inerte ouvivant.En a g r o n o m i e , ce terme désignehabituellement le flux d'eau pénétrant du

sol dans la plante (par les radicelles ou lespoils absorbants), mais aussi, dans des

conditions plus rares, de l'atmosphèredans les feuilles. Ce flux est considérable ;une absorption journalière de quarantemètres cubes par hectare (valeur courante enFrance par belle journée) excède fréquem-ment la quantité d'eau contenue dans labiomasse. Exprimée de la même manière

chez les animaux, la consommation est dixà vingt fois plus faible. Au niveau d'uncouvert végétal, l'absorption s'exprime enmillimètre par heure ou par jour (unmillimètre correspond à 1 l.m

2 et à

10 m3

.ha1). Le mécanisme de l'absorption

correspond à la succession de causes à effetssuivante : transpiration - dessèchementde la feuille - chute du p o t e n t i e lhydrique foliaire - gradient de potentielhydrique entre le sol et les feuilles - fluxliquide du sol vers les feuilles et les autresorganes aériens.En première approximation l'absorption (a)est proportionnelle à la différence entre le

potentiel hydrique moyen dans le sol V s

dans la zone racinaire (lequel peut êtresouvent considéré comme proche du

potent ie l de base *¥b) et le potentiel

foliaire y / f ; elle est inversement

proportionnelle à une rés is tance Rcaractéristique du trajet sol - pénétrationracine - plante :

a = (Ts -Vf)/ R = CFb - Vf) I R

Cette résistance R correspond à la sommede trois résistances en série :- la résistance du sol qui dépend de la naturedu sol, de son potentiel hydrique (elle croîtrapidement quand le sol se dessèche) et de ladensité racinaire (le parcours dans le solétant d'autant plus faible que cette densitéest élevée).- la résistance correspondant à la pénétrationdans les racines. Cette résistance estd'autant plus faible que la densité deradicelles et de poils absorbants est élevée ;en outre, elle peut augmenter consi-dérablement en conditions d'anaérobiose(quand le sol notamment est saturé) ou sousl'effet de températures basses, mêmesupérieures à 0X1.- la résistance de la plante généralementfaible par rapport aux deux premières.La formule ci-dessus (écrite sous la forme :

Y f = (Vb - R.a) montre que le potentiel

foliaire est d'autant plus bas quel'absorption est élevée. L'absorption est laplupart du temps voisine par excès ou pardéfaut, de la transpiration, sauf dans le cas

de réhydratation d'un végétal préalablementfané. Ainsi par exemple une irrigation noc-turne, donc en conditions de transpirationfaible, d'un couvert qui s'est desséché pen-dant la journée entraînera une réhydratationdes végétaux au cours de laquelle les valeursinstantanées de l'absorption déterminéesselon l'équation ci-dessus dépasseront debeaucoup celles de la transpiration.Sur l'ensemble de la journée, l'absorptionest égale à la transpiration, abstraction faitedes quantités d'eau relativement très faiblesretenues pour la croissance en volume de laplante. A l'échelle horaire par contre,cette égalité est en défaut car, au f lux

d'absorption (a) s'ajoute un f lux (q)

provenant des réserves de la plante et sedirigeant vers les feuilles pour contribuer au

flux transpiratoire T (T = a + q). Ce flux

additionnel (q) est positif le matin et endébut d'après-midi (fig.) : l'absorption estalors inférieure à la transpiration et il y aépuisement de la réserve. Il est au contrairenégatif en fin d'après-midi et en début denuit : l'absorption est supérieure à latranspiration et sert en partie ou en totalitéà la reconstitution des réserves de la plante.Syn. consommation en eau.V. évaporation, efficience de l'eau.

Variation journalière du flux de transpiration (T), du flux

d'absorption (et) et du flux provenant des réserves de la plante

(q)-

ABSORPTION DE GAZ CARBO-NIQUE l.f.En. carbon dioxide absorptionEs. absorbciôn de anhidrido carbônicoPénétration du gaz carbonique dans lesfeuilles.Ce phénomène est un des élémentsessentiels de la photosynthèse. Commepour tous les transferts de fluides, cetteabsorption est contrôlée par une différencede potentiel qui est ici équivalente à ladifférence de concentration en gazcarbonique de l'air et celle en équilibre àl'intérieur de la plante au niveau où ce gazest transformé par voie biochimique. Cetteabsorption dépend aussi des résistancesau transfert gazeux. On en distinguehabituellement quatre : la résistance dans lacouche limite d'air au voisinage de lafeuille, la résistance stomatique, larésistance au transfert dans les tissus de lafeuille ou mésophylle et la résistance àla carboxylation de nature chimique.Par l'intermédiaire de la résis tancestomatique qui est éminemment variable,l'absorption en gaz carbonique est reliée à lat ransp i ra t i on . Cette relation peuts'exprimer par l'efficience de l'eau.

ABSORPTION DU RAYONNEMENTl.f.ABSORPTION ATMOSPHÉRIQUEl.f.En. atmospheric absorptionEs. absorbciôn de radiaciôn por la

atmosferaTransformation du flux radiatif en une autreforme d'énergie, calorifique, chimique(photosynthèse), électrique...Dans l'atmosphère les phénomènes d'absor-ption et de diffusion sont inséparables ;ils conduisent tous deux à une réduction del'énergie solaire (atténuation), le pre-mier par transformation en énerg iemoléculaire (et partant en toute autre formed'énergie : calorifique, électrique, méca-nique, etc..) ; le second par dispersion durayonnement dans toutes les directions,par diffusion moléculaire (inversement pro-portionnelle à la quatrième puissance de la

longueur d'onde : loi de Rayleigh) oupar diffusion et réflexion sur les aérosols.L'absorption conduit à une modification dela structure du spectre solaire due au pou-voir absorbant sélectif des gaz et desaérosols.Le rayonnement solaire transmis parl'atmosphère est absorbé et réfléchi (albé-do) par l'ensemble du sol et de la végé-tation. Le coefficient d'absorption ducouvert végétal dépend essentiellement deses propriétés optiques et géométriques etde l'indice foliaire.V. télédétection.

ACCIDENT CLIMATIQUE l.m.En. climatic damage, climatic havoc

Es. adversidad climâticaAccident causé à la végétation et/ou aumilieu par des conditions climatiquesextrêmes.La température, le vent, les précipita-tions peuvent provoquer des accidentsclimatiques. Le ge l et l ' é c h a u d a g ephys io log ique sont dus à des excèsthermiques. La sécheresse, les inonda-tions, l'érosion hydrique, les dégâts dusà la grêle dépendent des précipitations. Levent peut provoquer de l'érosion éolien-ne. Contre ces divers accidents climatiques,on peut mettre en oeuvre des moyens delutte plus ou moins efficaces selon les cas.

ACCLIMATER v.t.En. to acclimateEs. aclimatar

Accoutumer un être vivant, végétal ouanimal, à vivre sous un nouveau climat.

ACTINOMÈTRE n.m.En. actinometerEs. actinômetroAppareil de mesure du rayonnementDénomination périmée des instruments demesure de l éclairement énergétique(radiomètres), en particulier celui dusoleil.V. pyrhél iomètre , pyranomètre ,pyrgéomètre.

10

ACTINOMÉTRIE n.f.En. actinometry

Es. actinometrîa

Branche de la physique consacrée à l'étude età la mesure des rayonnements ; en

particulier, en météorologie, celles desrayonnements solaires, atmosphériques etterrestres.

ACTINOTHERMIQUE (indice) adj.En. actinothermal (index)Es. actinotérmico (indice)Indication d'un thermomètre à minimum,installé horizontalement dans un endroit

bien dégagé et dont l'organe sensible est auniveau du sommet de la végétation.Une recommandation de l'OrganisationMétéorologique Mondiale propose des

hauteurs de dix centimètres et cinquantecentimètres au dessus d'un sol engazonné,coupé ras, et l'utilisation d'un thermomètreà alcool. Ces thermomètres, à l'air libre, nedonnent pas la température de l'air maisune température qui leur est propre et quipeut être très différente de celle de l'air, plusélevée le jour, plus basse la nuit. Elledépend des caractéristiques mêmes duthermomètre, en particulier de son coeffi-cient d'échange et de son comportement,vis-à-vis notamment des conditions derayonnement (d'où le nom proposé pourdésigner de telles températures).

Sur le plan agronomique, la connaissancedes indices actinothermiques n'a d'intérêtque la nuit, pour apprécier l'intensité des

gelées. On peut admettre qu'ils donnent unetempérature sensiblement voisine de celled'un végétal au même niveau et qui, ensituation d'inversion peut être inférieurede plusieurs degrés à celle de l'air. Parcontre, de jour, les indices actinothermiquesobtenus en plein soleil ne peuvent pasdonner, contrairement à l'opinion généra-lement répandue, la température d e sorganes végétaux. La transpirationvégétale, d'autant plus forte que l'intensitédu rayonnement solaire est elle-même plusintense, tend à s'opposer à l'élévation de latempérature. Les organes végétaux qui

transpirent peuvent avoir une température

de huit à dix degrés inférieure à celle del'indice actinothermique correspondant. Parcontre certains organes et notammentcertains fruits (raisin, prune, cerise...),présentent une pellicule recouverte de cire

quasi-imperméable ; ne transpirant pas, leurtempérature s'élève en plein soleil et atteintune valeur qui dépend pour l'essentiel despropriétés optiques de la surface différentesde celles du thermomètre placé en indiceactinothermique.

Thermomètre à minimum place en indice actinothermique au-

dessus d'un sol gazonné. (Photo MÉTÉOFRANCE)

ADAPTATION CLIMATIQUE l.f.En. climatic adaptationEs. adaptaciôn climâticaModification de caractères morphologiques

ou physiologiques des êtres vivants, enréponse à des variations des conditionsclimatiques du milieu.Ces modifications peuvent être passagèreset réversibles. Si elles s'établissent progres-

sivement et sont irréversibles à court terme,elles correspondent à des changementsgénétiques, héréditaires. Ces modificationssont lentes à se mettre en place maispeuvent être fortement accélérées par les

techniques modernes de sélection.

11

ADIABATIQUE adj.

En. adiabaticEs. adiabâticaQualifie la transformation d'un système oud'une masse d'air s'effectuant sanséchange de chaleur avec l'environne-ment.En s'élevant, une masse d'air se détend et serefroidit, pratiquement adiabatiquement,jusqu'à la t empéra ture du p o i n t d erosée ; la décroissance de la températureest dans ce cas voisine de 1 °C pour 100mètres d'élévation. De la même manière, unréchauffement adiabatique accompagne lacompression due à la descente d'une massed'air. Dans le cas d'une masse ascendanted'air humide saturé dans lequel les particulesd'eau condensée sont évacuées du systèmesous forme de précipitations, on parle deprocessus pseudo-adiabatique.L 'adiabatique est également le nom donné àune courbe représentant, sur un diagrammethermodynamique, les variations detempérature et de pression d'une massed'air .soumise à un processus adiabatique.En l'absence de réaction chimique,adiabatique est synonyme d'isentropique.

ADRET n.m.En. sunnedEs. soleadoVersant exposé au sud.Il est aussi appelé endroit, soutane,soleida. En montagne, on y installe leshabitations et les cultures.Ant. ubac.V. exposition climatique.

ADSORPTION n.f.En. adsorptionEs. adsorbciôn

Rétention à la surface d'un solide ou degrosses molécules (matière organique) demolécules gazeuses, liquides, dissoutes,d'ions ou de particules en suspension.Rem. Ne pas confondre avec absorption.

ADVECTION n.f.En. advectionEs. advecciôn

Processus de transport par le vent moyen.

On emploie souvent le terme convection,lorsqu'il s'agit de transport vertical.Ce terme est généralement employé pourparler des transports horizontaux de chaleuret de vapeur d'eau ; le plus souvent, cesdeux transports advectifs sont liés en raisondes échanges énergétiques auxquels ilsdonnent lieu et ont des valeurs de signescontraires. Par exemple, si une zoneirriguée est située sous le vent d'une zoneplus sèche, les deux surfaces étant ana-logues (même culture, même densité desemis, même variété), la zone irriguée auraune température de surface plus basseque la zone sèche. Donc il y aura transportde chaleur de la zone sèche vers la zoneirriguée. Dans le même temps, puisque l'airest plus sec sur la zone sèche, lorsqu'ilabordera la zone humide il transportera aveclui ses caractéristiques et le profil d'hu-midité au-dessus de la zone irriguée serafortement influencé par les caractéristiquesde la zone au vent.Il existe des phénomènes d'advection degrande échelle ( une centaine de kilomètres),liés aux changements de masse d'air etdes phénomènes d'advection locale liés auxhétérogénéités de surface. A grande échelle,en météorologie, l'advection désigne letransport horizontal d'une masse d'air avecses propriétés spécifiques. Par exemple, enhiver par vent de Sud-Ouest, on parlerad'advection d'une masse d'air doux et hu-mide sur l'Europe occidentale. A petiteéchelle, lorsque l'advection locale est faible,comme au-dessus de vastes zones homo-gènes, les profils verticaux de tempé-rature et d'humidité sont relativementindépendants du point où ils sont mesurés.De même les f lux de chaleur et d'éva-poration varient très peu en fonction dupoint de mesure et sont quasi-conservatifssuivant la verticale (tout au moins jusquevers 10 à 50 mètres). Par contre, en casd'advection locale marquée, les profilsverticaux de température et d'humidité sontévolutifs : l'air chaud, provenant de la zonesèche, se refroidit progressivement au fur età mesure qu'il pénètre dans la zone irriguéeet s'humidifiant parallèlement comme le

12

montre la figure 1. De même les flux dechaleur et d'évaporation évolueront enfonction de la distance au bord d'attaque duvent, comme le montre la figure 2. Lecalcul, confirmé par des expériences,montre que le flux advectif décroît commela racine sixième de la distance et que leflux moyen d'une zone irriguée peut êtreobtenu directement en effectuant la mesurede l'évaporation au tiers au vent de ladistance totale (x) d'une zone irriguée (x/3)dans le cas de la figure 2.V. anneau de garde.

Figure 1. Profils d'humidité et de température au-dessusd'une zone irriguée incluse dans une vaste zone sèche. Les

chiffres 1, 2, 3 correspondent à la forme des profils en despoints de plus en plus éloignés, sous le vent, du bord de la zoneirriguée. (D'après Itier)

Figure 2. Evolution de l'évaporation en fonction de ladistance, sous le vent, du bord de la zone irriguée.

L'évaporation est nulle en zone sèche. A une distance x/3 dubord, on observe l'évaporation moyenne de la zone compriseentre 0 et x. (D'après Itier)

AÉRATION n.f.En. aération, airing, ventilationEs. aeraciôn, ventilaciônRenouvellement de l'air dans un espaceclos.Dans les serres, de jour, l'aération a pourbut d'assurer une teneur en gaz carbonique

suffisante pour les besoins photosynthé-tiques des plantes et d'éviter les excès detempérature et d'humidité. Dans les locauxd'habitation, au contraire, l'aération permetd'évacuer l'excès de gaz carbonique émis parla respiration des hommes et des animaux.

AÉROBIOLOGIE n.f.En. aerobiologyEs. aerobiologia

Science traitant des petits organismes,végétaux ou animaux, en suspension dansl'atmosphère, de leur comportement et deleurs effets sur d'autres organismes.V. aérotransportés (éléments).

AÉRODYNAMIQUE n.f.En. aerodynamicEs. aerodinâmicaScience qui étudie les phénomènes accom-pagnant tout mouvement relatif entre uncorps et le fluide qui le baigne.Elle fait partie de la mécanique d e sfluides et permet notamment d'étudier lescouches limites qui existent au niveau detoute surface d'un corps, que ce soit unefeuille, un animal ou une aile d'avion. Lescouches l imites jouent un rôle pri-vilégié dans tous les processus d'échangede chaleur ou de masse (gaz carbonique,oxygène, vapeur d'eau, ...) entre les êtresvivants et le milieu extérieur.

AÉROGÉNÉRATEUR n.m.,Aéromoteur n.m.En. air generatorEs. aerogenerador, aeromotorDispositif produisant de l'énergie, méca-nique ou électrique, actionné par le déplace-ment de l'air (vent).Ces moteurs sont généralement employéspour l'élévation de l'eau des nappes souter-raines vers la surface du sol à des finsd'irrigation ou d'alimentation en eau dubétail. Dans des sites isolés, ils peuvent,comme les panneaux solaires, être sourced'énergie avec, ou à la place, de groupesélectrogènes.V. éolienne.

13

AEROSOL n.m.En. aérosolEs. aérosolSuspension dans l'air de particules trèsfines, solides ou liquides, présentant unevitesse de chute négligeable.V. aérotransportés (éléments).

AÉROTRANSPORTÉS (éléments) adj.En. air transported (éléments)Es. aerotransportados (elementos)Particules animées ou non, visibles ouinvisibles, solides ou liquides, ou encoregaz véhiculés par les mouvements del'atmosphère.A de rares exceptions près, (telles que lespollens) les éléments aérotransportés sontsusceptibles d'avoir des effets nocifs sur lesproductions vivrières, végétales ouanimales.

AGROCLIMATOLOGIE n.f.En. agricultural climatologyEs. agroclimatologiaEtude des incidences du climat sur lesactivités agricoles, basée sur des analysesstatistiques fréquentielles.Syn. climatologie agricole.Voir Tableau p.15

AGROMÉTÉOROLOGIE n.f.En. agricultural meteorology

Es. agrometeorologiaEnsemble des moyens scientifiques ettechniques permettant, par l'exploitation dedonnées à la fois agronomiques et météoro-logiques, de procurer aux professionnels del'agriculture des éléments utiles pour unemeilleure gestion des exploitations, ainsique les bases nécessaires au développementet à la planification du milieu rural.Son domaine d'action s'étend des couches dusol susceptibles d'influencer le dévelop-pement et la croissance des végétaux lesmieux enracinés, aux niveaux moyens del'atmosphère où peuvent être entraînés lesspores, pollens et insectes.La production agricole est étroitement liée àla succession des circonstances atmos-phériques. Les fluctuations interannuellesremarquables que l'on constate dans la

chronologie des rendements sont dues, enquasi totalité, aux irrégularités desévénements atmosphériques : rayonne-m e n t solaire , pluies , températures,etc.. Ceux-ci interviennent soit directementsur la croissance et le développement desvégétaux cultivés ou des animaux d'élevagepar leur action sur le métabolisme destissus vivants, soit indirectement enagissant sur la nocivité ou la disséminationdes prédateurs et maladies, ainsi que surl'état du sol.La recherche agrométéorologique a,

tout d'abord, le souci d'expliquer lesprocessus biophysiques par lesquels lescombinaisons de facteurs climatiques agis-sent sur les milieux vivants intéressantl'agriculture : végétaux, animaux, micro-organismes. Parmi ses nombreux objectifsfigure, en particulier, la mise au point deméthodes destinées, soit à réduire les pertesdues à des circonstances atmosphériques ouclimatiques néfastes, soit à en accentuer leseffets lorsque ces circonstances sontbénéfiques, soit à créer par voie génétiquede nouveaux matériels biologiques.Les applications opérationnelles d el'agrométéorologie sont nombreuses etse multiplient sans cesse. Connaissant parexemple les caractéristiques écoclimatiquesd'une culture établies par la Recherche, ilsera possible d'identifier les régions où cetteculture s'avère rentable et d'éliminer aucontraire les zones où la probabilité d'an-nées médiocres est trop élevée. En intro-duisant, en plus, le facteur sol, on aboutit àdes analyses pédoclimatiques extrêmementintéressantes permettant d'appréhender lapo t en t i a l i t é a g r o c l i m a t i q u e d'unerégion. Le choix de variétés ou d'hybridesadaptés à certaines caractéristiques climati-ques intéresse l'agrométéorologie. La miseen oeuvre de procédés de défense contre lesfléaux atmosphériques (sécheresse, gel,vents violents) exige, pour être efficace, dedisposer d'informations agrométéorologi-ques sous forme de prévisions régio-nalisées. De même, une lutte efficacecontre certains parasites ou certainesmaladies suppose une bonne prévision de

14