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IMPRIMERIE ORIENTALE DE A, RURDIN El' Cio, 4, RUE GARNŒR, ANGERS, , ! ÉTUDE SUR LE DIALECTE DE GRAT PAR NEHLIL OFFICIER-INTERPRÈTE DE 2' CLASSE DU SERVICE nes AFFAIRES INIlIGÈNES D'ALGÉRIE IllEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUl> DE PARIS PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR 28, RUE BONAPARTE, Vie 1909 .' \,\1 ,\ \ i, '

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IMPRIMERIE ORIENTALE DE A, RURDIN El' Cio, 4, RUE GARNŒR, ANGERS,

, !

ÉTUDE

SUR LE

DIALECTE DE GRAT PAR

NEHLIL OFFICIER-INTERPRÈTE DE 2' CLASSE

DU SERVICE nes AFFAIRES INIlIGÈNES D'ALGÉRIE

IllEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUl> DE PARIS

PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR

28, RUE BONAPARTE, Vie

1909

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~ iï,' -« ~p J[ONSIEUR REN(~ BASSET

DIRECTEUR DE L'ÉCOLE 'UPÉRIEURE DE' LETTRE' D'ALGER,

CORRESPONDANT DE L'INSTITUT.

Je 1IIe fais un deooir de vous dédier mon premier travail.

~ sur les dialectes berbères comme à celui de qui les leçons et 1

les conseils ont guidé mes pas dans l'étude des langues , 1. orientales. " il

Jlon but en composant ce liore est de contribuer dans la ~ }., mesure de nies modestes moyens à la grande enquête scien­.)

\\

1 tifique quepoursuioetu, sous votre direction, les travailleurs

groupés autour de l'E'cole des Lettres d'Alger. Permettez-moi, je vous prie, Monsieur le Directeur, de

l'OUS remercier du bienoeilicuü intcrét que oous ne cessez

de porter ft mes recherches ct veuillez agréer l' hommage de

profond respect et de vioc reconnaissance de votre ancien

elèoe.

NEHLIL.

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INTRODUCTION HISTORIQUE

On ne sait que fort peu de choses sur les événements qui se rattachent à l'histoire de R'at. Les documents anciens sont muets sur les origines de sa fondation et les explorateurs modernes qui l'ont visitée n'ont pas réussi, malgré tous leurs efforts, à dissiper ces ténèbres histo­riques.

Dans son ouvrage sur les Touareg du Nord, Duveyrier1

lui assigne une origine ancienne et l'identifie avec l'oppi­dum de Rapsa mentionné dans Pline l'Ancien' parmi les villes que Cornelius Balbus avait soumises aux armes romaines, vers l'an f 9 de l'ère chrétienne.

Il base son hypothèse sur un rapprochement qu'il établi t entre les mots Hapsa de l'oppidum et Rhafsa' de l'ethnique Kel-Rhafsa.

Ce dernier nom désigne une tribu berbère à laquelle une tradition locale attribue la fondation de R'at il y a quatre ou cinq siècles seulement, avec le concours des Touareg Ihadjenen, Kel Tarat, Kel Telaq, Ibakammazen. Duveyrier qui rapporte aussi cette tradition pense qu'il

L Duveyrier, Les Touareq du. Nord. Paris, t864, in-So, p. :267. 2. Pline l'Ancien, Historia Naturaiis, 1. V, ch. V. 3. J'ai conservé pour les noms propres I'orthogranhe des auteurs oités.

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ÉTUDE SUR LE DIALEGTE Il

s'agit simplement d'une restauration de la ville sous un nom dont l'étymologie nous échappe '.

Sans contester la valeur' critique des motifs sur lesquels s'appuie le célèbre voyageur, on ne peut s'empêcher de remarquer que les géographes arabes qui nous ont laissé des descriptions détaillées des parties de l'Afrique septen­trionale les plus voisines de R'at, sont absolument muets sur cette ville elle-m·ême. La première mention qui en soit faite remonte à Ibn Bat'out'a" (179-1377), ce qui tendrait à confirmer la date donnée par la tradition.

Quoi qu'il en soit de l'époque de sa fondation, la ville de R'at ne.paratt pas avoir joué un rôle prépondérant dans l'histoire du Sahara antérieurement à l'époque des grandes explorations entreprises dans cette région dès 1845. De cette époque seulement date la célébrité qu'elle a acquise et qu'elle doit moins à son importance comme centre de production et de cultures qu'à sa situation géographique privilégiée qui lui a valu de devenir une importante station de transit entre le nord de l'Afrique et le Soudan ainsi que le point d'attache et le lieu de ravitaillement obligés d'une puissante tribu targuie: les Kil Azger.

Grâce à cette circonstance, elle a été choisie comme premier objectif dans leurs voyages par la plupart des

L Le nom de R'al se retrouve dans les mots Tumel'ral et Tojetr'at appliqués à. certaines portes de la ville (Barth, Reisen und Entdeckungen in N01'd und Central-Afrika, Gotha, 1851-58, 5 vol, in-sv, t. I, p. 260) et (Duveyrier, Les

Touareg du Nord, p. 311). 2. Ibn Bat'out'a, Rih'la. Le Caire, 1821, hég. 2 vol. in-Sv, t.If, p. 199 : L.;,l"""..'."

~.}>." f"'"A .J4.~ J, \ J...:;..~\ üU> 0.?,.1 ~~ u~. l..5">'lI ~.".J \ d \ ü\.,:> " Et nous arrivâmes il. l'endroit où bifurquent le ch~min de R'at con­duisant vers les contrées d'Egypte et le chemin du Touat •. 011 identifie ce point avec le groupe de puits appelés Assiou (Lippert, Zur Eroberunq der Siadt Ghat durcit die Türken, extrait des Mitteilurtflert des Seminars [ûr Orien­talische Sprachen lU Berlin, t. VU, Abteilung m, Afrikanische Studieu, Berlin, 1904, p. l, note 2 du tirage il. part.

~.. DE GHAT !II

explorateurs qui, de Tripoli, ont tenté d'atteindre l'Afrique centrale.

Dès le début de leurs entreprises, ils se sont trouvés dans la nécessité de rechercher dans le Sahara occidental

Tripolitaine un centre de négociations avec les Toua-Comme ceux-ci étaient maîtres des principales routes

conduisant vers le Soudan, il était de la plus haute impor­tance de commencer par traiter avec eux pour obtenir la permission de traverser le désert sans être dépouillé.

Par sa situation dans le pays des Azger, par son impor­tance comme marché et par conséquent comme lieu de rendez-vous des nomades, la ville de R'at paraissait être le centre tout indiqué pour la conclusion de ces arrange­ments. Les voyageurs pouvaient facilement s'y rencontrer avec les chefs des tribus dont ils voulaient traverser les ter­ritoires et conclure avec eux les traités nécessaires au suc­cès de leurs missions. Elle devint donc naturellement leur premier centre de négociations avec les chefs touareg.

De 1845 à 1877, elle a été visitée successivement par Hichardson (t 845); Barth, Richardson et Overweg (t 850); Ismaïl Bou Derba (1858); Duveyrier (t860); Erwin von Bary (t 876-77) '. .

Avant d'être occupée par les Turks, elle vivait dans l'in­pendance, gouvernée par un amr'ar ou cheikh qui, à

des chefs touareg, prenait aussi le titre d'amenou­ou sultân,

L Cf. sur I'hl-torique de ces explorations, l'ouvrage très documenté de Vuillot, L'Explo"ation du Sahara. Paris, 1895, Îll-So.

2. Il ya une distinction il faire entre les mots amr'ar, cheikh et amenoukal, Les deux premiers signifient" vieillard" et, par exteuslou, " chef de tribu »,

parce qu'à l'origine, chez les Berbères comme chez les Arabes, lorsque surve­nait un différend, c'était le plus âg-é, le plus ancien de la tribu qui était appelé à le résler. Seulement am,"ar est uu nom berbère qui a été porté comme titre par les Ihadjeneu, les premiers chefs berbères de B'at, tandis que le mot cheikh. est arabe et n'a servi de titre qu'aux Ançar, chefs arabes, successeurs

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IV

v

ÉTUDE SUR LE DIALECTE

L'amenoukalat était héréditaire et se transmettait dans la même famille suivant une règle de succession particu­lière sur laquelle les auteurs ne sont pas d'accord. Suivant Duveyrier! elle a lieu par voie indirecte, du défunt au /ils ainé de la sœur aînée.

M. Benhazera ~ qui a séjourné chez les Touareg en 1!)O5, avec le peloton mobile de la compagnie saharienne du Ti­dikelt, indique le mode de succession suivant: « Quand un chef meurt, c'est:

« 1° Son frère qui est appelé à lui succéder (l'aîné de ceux qui restent s'il y en a plusieurs);

« 2° A défaut, le fils aîné de sa tante maternelle; « ao A défaut, le fils ainé de sa sœur atnée. « Ce dernier ne vient qu'en troisième ligne. »

Les premiers imenoukalen dont la tradition nous a con­servé les noms sont d'origine ihadjenen.

Duveyrier les indique dans l'ordre chronologique sui­vant: Khammadi, Ahmàdou, ElHàdj-Mobammed Settaqua, El Hâdj-Arhdàl,' Arhdâl, El Hâdj-Khattta, El Hadj-Bel­Qâsem, Mohammed-ould-Arhdâl.

On ne sait presque rien sur celte première dynastie.

des lbadjenen. Le terme amenoukal a une acception plus étendue et désigne " le chef suprême d'une confédération n qui est en même temps le " chef de sa tribu »,

i. Duveyrier, Les Touareg du Nord, p. 269. 2. Beuhazera, Six mois chez les Touareg du Ahaggar (Bullelill. de la Sociëtë

de Géographie d'A 1ger et de l'Afrique du Nord, 4- trim., 1.906, p. 310-3U). Erwiu von Bary (Schirmer, Le dernier rapport d'un Européen sur Gtuu. et les Touareq de l'Aïr, Paris, 189R, in-80, p. 131) rapporte aussi que chez les Aoue­limmideu le fils de la sœur n'hérite pas du pouvoir. La même information a été également recueillie par le lieutenant de vais-eau Hourst (La Mission Hoursl . Paris, 1.891, in-B», p. 225). - Cette coutume, destinée à assurer la succession à un membre de la famille dout l'origine ne puisse être mise en doute, est très ancienne et a été étudiée chez beaucoup de peuples (Cf. Duveyrier, Les Toua­reg du NO/'d, p. 293 et sulv., et René Basset, Essai sur l'histoire et la langue de Tonbouktou et des rouaumes Sonqha: et Melli. (Louvain, 1888, in-Bol, p, 17, note 2.

DE GlIAl

C'est à peine si la tradition nous a transmis le souvenir d'une expédition dirigée par le sultan du Fezzân contre R'at sous le gouvernement d'El-H'âdj-Bel-Qâsem, Celte attaque fut victorieusement repoussée grâce aux Ourtid'en qui vinrent au secours de la ville et mirent en déroute les Fezzaniens en leur infligeant de grosses pertes t.

A une époque assez récente, la dynastie des Ihadjenen prit fin et l'ameuoukalat passa à la famille des Ançar, ori­ginaires du Touat. Ils se disent chérifs et prétendent des­cendre des Arabes venus au t" siècle de l'hégire pour la conquête de la Berbérie.

Installés à R'at depuis quelques années déjà, ils s'étaient enrichis par le négoce et avaient acquis dans la ville une situation prépondérante. Un des leurs épousa la sœur de l'amenoukal Meh'ammed Ould-Arhdâl et de ce mariage naquit un fils, El H'àdj Ah'med-Ould-Saddik, qui hérita de l'amenoukalat à la mort du dernier sultan ihadjenen ~.

Cet avènement du fils d'un négociant arabe à l'autorité souveraine dans une ville berbère devait avoir pour consé­quence d'enlever la prédominance aux chefs touareg pour la donner, du moins en partie, aux marchands étrangers. Comme ceux-ci avaient à se plaindre des exactions des no­mades et qu'ils n'étaient sûrs ni de leur vie, ni de leurs biens, ils profitèrent de ce que l'un d'eux était le chef de la ville pour essayer d'y amener les Turks, pensant échap­per ainsi à l'oppression des Touareg.

On ne connatt pas la date précise de l'avènement d'El Hàdj Ah'med ; tout ce que l'on sait c'est qu'elle coïncida avec celle des premières explorations tentées dans le Sahara occidental de la Tripolitaine.

L Duveyrier, Les Touareg du Nord, p. 210. 2. Duveyrier, Les Touarcq du Nord, p. 269.

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VI t;TUI)I': SUH LE DW,ECTE

Richardson en 1845 et Barth en 1850 usèrent de l'hos­pitalité de ce chef pendant leur séjour à R'aL C'est lui qui créa l'oasis de Tounin à environ 800 mètres de R'at 1. Il donna une grande extension à ses jardins et à ses plan­tations sans toutefois négliger le côté commercial qui était pour lui la raison d'être de toute bonne politique pratique. Indépendamment des gros revenus qu'il en tirait, il tenait A faciliter les transactions des 'I'ripolitains pour se rappro· cher des Turks et.s'appuyer sur eux dans la lutte .qu'il inaugurait contre l'influence des chefs touareg dans la direction des affaires de sa capitale.

L'amenoukal El H'âdj El-Amin El Ançari fut le secondde sa dynastie. Issu d'une mère r'atienne et d'un père étranger, il avait forcé son frère aîné, El H'àdj Ah'med, à lui abandon­ner le pouvoir. Dans son désir d'exercer l'autorité entière sans avoir à compter avec les chefs touareg el pour conso­lider son usurpation par une investiture de la Porte Otto­mane, il entra en relation avec les Turks et voulut les déci­der à occuper R'at 2. Mais ses offresne furent pas acceptées.

Son fils Eç-Çafi ben El H'âdj El Amine" continua sa poli­tique avec plus de succès. Aidé par les événements, il réussit à faire annexer R'at à la Tripolitaine el à y faire établir une garnison turke qui l'aida 11 mettre un frein aux exigences souvent tyranniques des Touareg.

Cet événement qui eut des conséquences si fâcheuses à tous égards pour les rapports commerciaux que l'Algérie et la Tunisie entretenaient avec les contrées sahariennes

1. Duveyrier, Les Touareg du Nord, p. 215. 2. Duveyrier, Les TouaI'cg du NOI'd, p. 273. 3. Le cheikh Mohammed beu Otsmane-El-Hachatchi (Voyage au pays des Se­

1lou8sia, trad. Serres et Lasram. Paris, 1g03, in-t 8 jé~., p. 154, 158, 153) l'appelle par erreur Dhaoui ben El Hadj El Amine. Le manuscrit de Guemar publié par de Motyliusk! eu appendice daus son Dialecte berbère de lïedamès, Paris, 1904, in-8°, p. 289, le désigne sons Je nom de Khamen ben Amar Eç-Çafi.

D~; GIlAT VIT

et soudanaises, est dû, comme on le voit, à la politique des Ançar pour s'affranchir du joug des Touareg. Les ha­bitants de R'at et les négociants étrangers étaient naturel­lement partisans des efforts qu'ils tentaient dans ce but. Si donc, les Turks hésitèrent longtemps avant d'occuper R'at, c'est qu'ils craignaient, selon toute apparence, de se heurter à une opposition vigoureuse de la part des Toua­reg, les véritables maîtres du pays. Non seulement ceux-ci n'avaient aucune sympathie pour eux, mais ils craignaient aussi que leur installation à R'at ne leur fît perdre les rede­vances qu'ils percevaient sur la circulation des caravanes et ne les privât des cadeaux divers et de l'hospitalité qu'ils exigeaient des habitants 1.

La guerre que les Ihaggaren avaient déclarée aux Az­gel' pour violation des droits reconn us aux Imanan 2,

leurs alliés, vint otTrir aux Turcs l'occasion d'intervenir et d'établir leur autorité à R'at sans rencontrer aucune oppo­sition.

Cette lutte acharnée, poursuivie avec une égale vigueur de part et d'autre, durait déjà depuis près de trois ans et

1. Duveyrier (Les Touareg du Nord, p. 213) qui a séjourné à H'at au moment où la politique des Ancar pour attirer les Turks à H'at était la plus active, s'exprime ainsi : • L'éventualité possible de l'occupation de Rhàt par les Turcs est envisagée par les Touareg comme un des plus grands malheurs qui puissent leur arriver: nobles et serf, y perdraient le plus net de leurs moyens d'exis­tence, car le monopole du protectorat du marché de Rhàt donne aux premiers une partie des revenus qui les font vivre, et aux seconds des transports pour leurs chameaux, Puis, il n'est pas de targui, petit ou grand, qui n'ait, en quelque sorte le droit d'exiger, de temps à autre, des RhAtiens soit un déjeu­ner, soit UI1 dtner, soit quelque bagatelle et dans un pays où tout manque, c'est là une ressource in extremis qui n'est pas dédaignée »,

2. Les Irnanan, anciens imeuoukalen des Touareg du Nord, furent détrôués par les Ourar'en (tribu des Azger). De leurs anciens privilèges ils n'avaient conservé qu'un droit de péage sur les caravanes de Tripolitaine allant vers J'Aïr et le Soudan, un droit de protection sur les Arabes de la région du Dje­bo.! R'erian et un droit de suzeraineté sur quelques tribus serves: lbattanâ­tell, Ikourkoumeu, Ikecdemùu, Kêl-el-Mibân, Kêl-Aherêr (Cf. Duveyrier, Les TouOI'cg du Nord, p. 344 et suiv.).

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IX

Vlll ÉTUDE SUR LE DlAL~:CTE

menaçait de durer plus longtemps encore 1 pour le plus grand malheur du pays qu'elle ruinait et qu'elle livrait à l'anarchie. R'at surtout, dont les habitudes commerciales étaient profondément troublées, souffrait de cet état de désordre et de guerre perpéluel qui lui enlevait ses cha­meaux de transport et rendaient peu sûres les routes que suivaient ses caravanes. De son côté, Ikhenoukhen, le chef des Azger, commençait à sentir son impuissance à sou­tenir plus longtemps lu lutte contre les Ihaggaren. Il s'en­tendit avec Eç· Çafl ben El H'âdj El Amin, et tous les deux traitèrent avec les Turks pour leur livrer R'st.

Les Turks, appelés celte fois par les B'atiens et par les Azger, n'hésitèrent pas à étendre leur influence dans le pays des Touareg. Ils envoyèrent des troupes et établirent à R'at une garnison permanente d'environ deux cents hommes- commandés par un iouzbachi (capitaine) et un elmelazem (lieutenant).

Cet événement arriva en 1875 sous l'administration de Moçt'afa-Acim-Pacha 3 qui fut gouverneur général de la Tripolitaine du 30 septembre 1875 au 11 juillet 1876.

POUl' reconnaître les services que leur avait rendus Eç­Caû, les Turks lui conservèrent le pouvoir qu'il détenait avant leur arrivée à R'at. Ils fortifièrent même son autorité en mettant à sa disposition la garnison qu'ils y installèrent,

L Elle ne fut terminée qu'en i818 après qu'Ahaïtar'el, l'amenoukal des ~.., Ihaggareu, eut fait le premier une démarche auprès d'Ikhenonkheu, le chef des Azger, pour lui proposer de faire la paix. Dans le journal de voyage d'Erwin von Bary (Schlrtner, Le dernier rapport d'un Européen sur GMt et les Touareq de l'Aïr, p. 83), il est question de la lettre qu'il lui écrivit il. ce sujet. Cette guerre a été racontée par M. Benbazera (SLx mois chez les Toua­reg du Aliaqçar, Bulletin de la Société de Géographie d'AI!Jer el de l'Afrique du Nord, 4e trimestre 1906, p. 351-356). M. Lippert (ZUI' Eroberunç der Stadt Ghat durch die Turken, p. 4-7) en a donné un texte en haoussa.'

2. C'est le chiffre donné par Erwin von Bary (Schlrurer , Le dernier rapport d'un Europeen sur Ghat et les Touareg de l'Aïr, p. 11').

3. Ahmed Beg, Tarikh Taraboulous ·El-R'arb, Coustauttnople, 1317, p. 390.

DE CHAT

comme force de police. Mais, pour bien marquer sa dé­pendance vis-à-vis du gouvernement de Tripoli, ils l'en­globèrent dans la hiérarchie administrative du vilayet et lui donnèrent le titre de kaïmakam. R'at devint ainsi le chef­

kaimakomlik 1 relevant du sarulfa]: du Fezzan. Les habitants de R'at elles marchands étrangers furent

naturellement enchan tés de l'occupation de la ville 2. Quant aux Touareg, ils ne tardèrent pas à se rendre compte que le nouvel état de choses était tout à leur désavantage. Auparavant, quand ils venaient à H'at, ils recevaient des habitants une large hospitalité qu'ils exigeaient plutôt qu'ils ne la demandaient. Ils réclamaient comme un droit des cadeaux, et quand ils trouvaient quelque objet à leur gré ils le prenaient sans façon. Ils touchaient aussi des commerçants de la ville certaines redevances pour per­mettre à leurs caravanes de traverser leur territoire.

L'installation militaire des Turks à R'at eut pour effet de leur faire perdre une partie de ces avantages. Non seule­ment. ils ne purent plus exiger d'être nourris aux dépens des habitants, mais encore ils furent soumis à certaines mesures de police qui blessaient profondément leur amour­propre.

Ainsi, avant d'entrer dans la ville, ils étaient forcés de dé­poser leurs armes et 011 ne les leur rendait qu'à la sorlie 3.

1. L'ensemble du oilayel de Tripoli est divisé en ciuq snndjnks ou provinces ,!,'rables-EI-R'arh (Tripoli), Djebel, Il'cms, Mourzouk' (Fexsan}; Ben R'aai (Cy­rénaïque). A la tête de chaqu- sandjak est placé un mouteçarif ou gouver­neur qui Il sous ses ordres des knimakams (sous-préfets) et des moudirs (commissaires).

2. Sohirrner-, Le dernier rapport d'Un Européen sur Glial el les Touareq de l'Aïr, p. \6.

3. Cette mesure a amené plusieurs conflits entre les Touareg et les Turks. Ceux-ci ont été obligés de céder et de rappor-ter la mesure, Eu 1894, les Toua­reK disaient à M. Foureau : " Nous avons combattu parce que les Turks avaient la prétention de uou s eurpêchcr d'entrer dans la ville en armes, et

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XI f:rUO!i: SUR LE DUU:CTEx

S'ils commettaient des désordres et s'ils occasionnaient des troubles, le qadhi n'hésitait pas à les condamner à la peine de la prison qui était pour eux le pire des châtiments.

Leurs chefs aussi avaient perdu tonte influence dans la direction des affaires intérieures de R'at. En dehors de la ville seulement ils avaient conservé leur indépendance complète. Ils étaient les seuls mattres du désert et conti­nuaient à percevoir des droits de péage sur les caravanes qui traversaient leur territoire

Mais le maintien de leur indépendance en dehors de R'at ne leur enlevait pas l'espérance de reprendre leur ville et de se venger du kaimakam Eç-Çaf qu'ils rendaient respon­sable de la perle de leurs anciens privilèges. Ils attendirent

cela leur jour et leur heure. En 1886, leur chefYah'iaag In Tellimak' rompit ouver­

tement avec Eç-Çafl. Il l'attira dans une conférence avec un secrétaire r'edamsi el un lieutenant de la garnison turque et le mit à mort. Cet événement arriva le 3 juillet de la dile année 2.

Trois mois après les Touareg vinrent en foule assiéger R'at et y pénétrèrent avec la connivence de la populatiou qui était fatiguée de la tyrannie d'Ec-Çaf et des Turks. La garnison de la ville fut passée au fil de l'épée. Seuls, les soldats nèg-res et mulâtres furent épargnés et devinrent les esclaves des vainqueurs (U et 15 octobre 1886) 3.

Ala nouvel1e de ces graves événements, le pacha de Tri-

nous avons été vainqueurs. Nous le serions encore, le cas échéant n (Foureau, M'L Mission au Sahara. Paris, 18g3-tR94, in-Sv, p. 214;.

L C'est le neveu et le successeur d'Ikheuoukhen. Il a été lui-même rem­placé par Ingedazen ag Ahekada.

2. Rehillet, Les relations commereiales de la Tunisie avec le Sahara et le Soudan. Nancy, 1896, in-So, p. 51.

3. Rebillet, Les relation.• commerciales de la Tunisie afJec le Sahara et le Soudan, p. 51.

DE GHAT

poli envoya des troupes pour rétablir son autorité et en confia le commandement au mouteçari]du Fezzan,Mançour ben Gedara. Ce chef arriva à R'at et y trouva les choses dans un état déplorable. Les habitants de la ville, crai­gnant les représailles des Turks, étaient allés camper avec les Touareg, et il dut employer un certain temps pour les ramener par des moyens de douceur. Enfin, après quelques négociations, il parvint à faire la paix avec les Touareg. Le kaimakamlik de R'at fut rétabli au profit d'El-H'asan hen El H'âdj Ah'med ben H'asan El Auçari, cousin d'Eç­Çafi ben El H'àdj El Amin i et la ville reçut de nouveau une garnison turke qui n'a pas cessé.de s'y maintenir depuis.

Son effectif a été même notablement augmenté dans ces dernières années 2, Car, à mesure que la domination française s'étend dans le sud algérien, les Turks font tout pour affirmer leurs droits d'occupation et se fortifier dans toutes les parties de la Tripolitaine, et notamment dans les régions les plus voisines des frontières sahariennes de l'Algérie et de la Tunisie.

Ce qu'ils craignent le plus, ce n'est pas tant une main­mise quelconque de la France sur leurs postes avancés de R'at et de R'edamès, mais c'est surtout de voir le com­merce transsaharien, actuellement monopolisé par Tripoli, prendre le chemin de l'Algérie ou de la Tunisie. Celte crainte est également partagée par les commerçants de R'at qui ne vivent que par le transit entre Tripoli et le Soudan et qui croient que toute modification qui pourrait

1. Cheikh Mohammed ben Otsmane El-Hachaïchi, Voyage au pays âe« Se­noussia, trad. Serres et Lasram, p. 1M.

2. Elle se compose actuellement de deux compagnies détachées du 4' batail­Ion du 51· régiment d'iutauterte de Mourzouk', sous les ordres d'un col-açiusi (oapltaine-adjudam-majm-j avec deux icuzbachis (capitaines) et quatre mela­zems (lieutenants), plus une section d'artillerie de montagne commandée par un lieutenant. Au total ..00 hommes environ et ~ officiers.

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~TUl)E sun ΠDIALKen: DE CH:\!XI!

être apportée à l'état de choses existant aurait pour résul­tat de restreindre leurs bénéfices. Aussi, se sont-ils tou­jours opposés à tout développement des relations com­merciales entre leur marché et les centres français du sud algérien et tunisien.

Les efforts qu'on a tentés pour créer ce mouvement commercial 11'on tabou ti, jusqu'ici, à aucun résultat positif. Comme par le passé, Tripoli continue à absorber la ma­jeure partie du trafic transsaharien. En outre, le marché de celle place étant presque exclusivement alimenté par des marchandises d'origine anglaise, allemande et ita­lienne, la France ne contribue que pour une part très infime à ce commerce.

La soumission aujourd'hui presque entièrement assurée de tout le pays des Touareg changera forcément la face des choses. Elle permet d'envisager maintenant avec plus d'espoir de réussite, la création d'une voie caravanière exclusivement française qui évitera R'at et H'edamès et qui aura tout son parcours en territoire français. Ce projet qui a déjà été exposé à plusieurs reprises, vient d'être remis à l'étude et tout fait espérer qu'il entrera bientôt en pleine voie de réalisation f.

L Pour les détails sur ce projet voir: Ftye Sainte-Marie, Builetin de la Société GéOfl· d'Oran, XXIV, 1.904. - Gadel, Bull. Soc. Gëoç, de l'Afrique occidentale française, 1,1.901. Métots, Annales de Géographie, 15 juillet 1.901. - Dinaux, Rens. coloniau:Tf (Bulletin du Comité de l'Afrique française, XVII, p. 65-GIl). _ Chudeau, La Géographie, XVI, 1.901.

~,-~--~

PREMIÈRE PARTIE

ÉTUDE GRAMMATICALE

Le dialecte berbère parlé dans l'oasis de R'at porte le nom de t'lmadj"k' et appartient au groupe des dialectes touaregs. II fut connu pour la première fois grâce à un vocabulaire en arabe, anglais, r'edamsi et r'ati, qui fait partie d'un travail composé par Richardson ', La partie en dialecte de R'edamès a été utilisée par De .Motylinski '.

Quelques années plus tard, Stanhope Freeman >, ancien vice-consul d'Angleterre à R'edamès, publia une grammaire

porte également sur le dialecte de H'at. La a été traduite en français par Aueapitaine 4 qui se

proposait aussi de faire paraître une traduction complète de l'ouvrage; mais cette traduction n'a jamais été publiée et le dialecte resta longtemps complètement négligé.

En :1882, .M. René Basset eut l'occasion de le faire con­naître d'Une façon plus exacte et plus complète à la voyage scientifique entrepris en Tunisie et à Tripoli. Les résultats de sa mission ont fait l'objet d'un mémoire

t , RIcnardson, 1 chapitre de l'E'vangile de Saint Mathieu et VocabulaÙ'e en arabe, anglais, r'edamsi, Londres, 1.846, in-folio; Il, Vocabulaire en arabe, anglais, r'eüamsi et targui, Londres, 1846, ill-folio.

2. De C. Motylinski, Le dialecte berbère de R'edamès, app. Il, p. 181-216. 3. SLanhope Freemau, AGrammaticalsketcfl of the Tamahuglanrluage, Lon­

dres, 1862, in-s. 4. Revue Africaine, 1864.

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3

2 f:TUDE SUR LE DIALECTE

SOUS le titre de Notes de lexicographie berbère 1 et renfermant notices sur les dialectes du Rif, de Irierha. de H'at et

des Kel-Oui. Depuis cette étude on ne trouve plus à mentionner

textes de Krause ' publiés en 1884.

René Basset, Sur les conseils de mon éminent maître, profité d'un séjour que j'ai fait en 1906 aux bureau des

Affaires Indigènes de Foum-Tataouine (Tunisie) pour me mettre en relation avec un indigène originaire de H'at, du nom de 'Ali bon El-H'ad] Ah'med ben El-H'adj Mh'ammed Goundi, et fixé il Foum-Tataouine depuis environ six ans comme marchand d'objets touaregs et soudanais. Grâce à lui j'ai pu recueillir les nouveaux documents qui composent

cette étude. Malheureusement, son ignorance en ce qui concerne les

caractères tiflnar' ne m'a pas permis d'éclaircir certains points encore douteux de l'alphabet targui, comme par exemple la question du u: et du ! : Hanoteau 3 transcrit le premier par z et le second par z'. C'est l'orthographe donnée M. René Basset. et par Krause 5. Mais dans Masqueray 6,

dans De Motylinski 7 et déjà dans Duveyrier 8 ::t:I: est transcrit z' et ! par z, Y a-t-il un phénomène graphique comme

qui, dans le nord africain, donne ~ et 0 pour f et k',

et en Orient ~ et 0 ? )<l auquel HanoteauLa même question se pose pour

1. Journal Asiatique, VIlle série, t. 1, avril-mal-j uin, IS83, tirage à part. 2. Krause, Proben der Sprache von Ghat in der Sahara, Leipzig, 1884, in-S,

compte-rendu par M. René Basset dans le Bulletin de Correspondance Afri­

caine, 4e année, 1885, Case. V-VI, p. 576-578. 3. Hanoteau, Essai de grammaire tamachek, Paris, 1860, in-S. 4. R, Basset, Notes de tl'xicographie berbère. 5. Krause, Proben der Spracne von Ghat, 6. Masqueray, Dictionnaire français-touare.q (Publications de l'École des

Lettres d'Alger, 3 fasc., Paris, 1893-95). 1. De Motylinski, Grammaire, dialogues et dictionnaires Touaregs, publiés

par M. René Basset, Alger, 1908. 8. Duveyrier, Les Touaregs du Nord, p. 388.

DE GHAT

donne la valeur du y', son adouci et légèrement mouillé du g. Krause donne au contraire à ce signe un son très gut­tural, plus accentué que le' u (k'). Masqueray et De Motylinski le représentent par T employé pour le y simple par Hano­teau 1. C'est la transcription de ce dernier qui est adoptée dans ce travail.

J'ai cru utile d'iutercaler dans le vocabulaire français­berbère le glossaire de Freeman qu'on peut difficilement se procurer et dont je dois la communication à M. René Basset. On remarquera que les formes qu'il donne pour beaucoup

mots diffèrent très sensiblement de celles que j'ai recueil­lies. Ces divergences pourraient paraître superficielles si elles ne tenaient qu'à des nuances de transcription, mais en géné­raI elles sont d'ordre phonétique.

pourraient peut-être s'expliquer par les 'variations du dialecte même dans les diverses fractions qui habitent H'at, En effet la population de cette oasis est formée d'éléments à peu près égaux de Berbères, d'Arabes et de Soudanais. Ce mélange de diverses populations a dû créer, selon toute apparence, dans le düilecte berbère de la ville, des sous­dialectes plus ou moins distincts les uns des autres et plus ou moins rapprochés du touareg selon leur degré d'adoucis­sement phonétique. Celui dont s'est occupé Freeman est des moins adoucis et présente des rapports marqués avec l'ahag­gal'. Comme ce dernier, il ignore les transformations des consonnes t en tch devant le son i, 9 en dj, h en di et en i souvent aussi en z, zen s et inversement, zen i, s en ch, etc ... Il a également comme point commun avec l'ahaggar l'emploi fréquent du son e comme voyelle initiale des noms au lieu de i ou de a.

Les éléments d'information m'ont manqué pour étudier les particularités de chacun de ces sous-dialectes, déterminer

!. Les lectures conlradictoires sont particulièrement nombrenses dans l'alphabet touareg. On POurra consulter li ce sujet Je chapitre consacré par Duveyrier au Iibyque et au tiflnar-' dans les Recherches des alltiquités dans le Nord de l',Afrique, Paris, 1890, in-S, p. 45-62.

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5

4 ÉTUDE SUR I,E DIALECTE

ceux qui sont parlés par la population flottante de H'at, com posée en majorité de Touaregs, et vérifier si celui qui a été étudié par Freeman n'est pas précisément parlé par un

groupe de cette population flottante. Je me bornerai il relever les principales modifications pho­

nétiques qui donnent au dialecte r'atien un caractère spé­cial, par comparaison avec le>; antres dialectes touaregs.

§ 1

PHONETIQUE

La tamadjek' de R'at forme une transition entre la temahak' des touareg du nord et la tamachek' du sud t. Son vocabulaire est très voisin de l'ahaggar et s'écarte davantage du touareg l

~k

sud, mais sa phonétique participe également des deux groupes auxquels elle a emprunté ses particularités les plus 1 caractéristiques.

même que les dialectes de toutes les cités berbères commerçantes du Sahara où de nombreuses populations se

rendez-vous dans un intérêt commercial, le dia­s'est sensiblement adouci en mouillant certaines

de ses consonnes. Les emprnnts qu'il a faits à l'arabe naraissent être plus nombreux que dans les autres dialectes

aux rapports de commerce que les gens

R'at entretiennent fréquemment avec les Arabes du Fezzân et de Tripoli et à leur habitude d'émigrer vers le nord de la

Tripolitaine et - - ­L'influence des idiomes nègres, principalement du haoussa,

porte surtout sur le vocabulaire qui a admis des mots tels que: ,qioua <ï, éléphant; damesa -0:Jn, panthère; akou :-:, perroquet; kounkrou 0-:1<, tortue; baba -(()((), indigo; kaya -:E:-:, bagages; kibia -:E:(()<, flèche 2.

L René Basset, Notes de lexicographie berbère; Journal Asiatique, VILle série,

t, i, avrü-mai-juiu ~.883, p. 317. 2. Voir ces u.ots dans: Le Roux, Essai de dictionnaire français-haoussa et aoussa-frunçais, Alger, l.886; Delafosse, Manuel de langue haoussa, Paris,

DE GHAT

VOYELLES

Les sons voyelles a, e, i, 0, ou, sont les seuls que possède le berbère. Ils se confondent souvent entre eux et se substi­tuent les uns aux autres avec une extrême facilité. Ils dispa­raissent fréquemment dans la conjugaison quand ils sont lettres prosthétiques. Lorsque deux voyelles se rencontrent dans une phrase, il y d'ordinaire élision et on ne prononce qu'une des deux voyelles. C'est généralement la première qui disparaît: emmittassed n0+:J, quand viendras-tu? (pour : emmi itassed).

L'a du dialecte est souvent remplacé par e en Ahaggar et en Taïtoq : ex. azbedj I(():t:I:, bracelet d'homme =Ahaggar ehehe,q r(()~; Taïtoq, ehebedj I(()~; achink :i:~, bouillie Ahaggar, esink :i:10.

Il disparaît dans certains noms quand il remplit le lettre prosthétique: stenfous 0][1+0, aiguille - R'edamès, asenfe« v~ \.

Cette chute s'observe aussi dans les pluriels de noms: isour 00, clefs = Ahaggar, Taïtoq, isoura -00.

Suivi d'un t, il se change habituellement en i: inr'it +:I=E:, il l'a tué, au lieu de inr'at +:I~.

L'e est rare comme voyelle initiale des noms, mais il existe comme voyelle prosthétique dans un grand nombre

verbes. Il est souvent muet et disparaît généralement dans conjugaison

L'i représente souvent l'e des autres dialectes : ikai :E:-:, Iaîtoc. Rel-Oui, ekahi =E:1-:; isou :0, bœufzc

esou :0. imi =E::J, bouche­emi :E::J, Aouelimmiden; em :J; ki! 11-:, peuple,

gens-Ahaggar, Azger, Taïtoq, Rel-Oui; kelll-:. Il correspond quelquefois à l'a : ihedjdji :E:I((), cheval =

Ahaggar, Azger, Taîtoq, aheg'g'i :E:><l(().

1901; Robinson, Hausa-ençtieh. Dictionarç, Cambridge, s. d., in-S ; Mischlicb, Worte1'buch der Berlin, 1906, in-S.

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6 7 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

L'o est rare et n'est souvent que le renforcement de l'e ou l'affaiblissement de l'ou: ik'k'or 0"', il est sec, de ek'k'er

0"', être sec 1/ou est rare comme voyelle initiale des noms; on

relève que quelques rares exemples: ounfas 0][1, âme; oukmas, :I:t::J-:, démangeaison; ounhedj Ill, folie; oudem :Jn, visage.

On rencontre, mais rarement, la permutation de ce son avec l'a des autres dialectes: oumz'ad nI:J, sorte de violon monocorde =Ahaggar et Taïtoq, amz'ad nI:J.

La contraction de deux ou en 9 existe dans le dialecte:

taggat' 3T+, nubilité VOUDH qui a donné amaouadh 3::J, nubile.

h) CONSONNES

L'm devient quelquefois n dans le dialecte même: embel !I<D:J, enterrer; anaballl<Dl, enterrement. Il correspond aussi à cette même lettre de quelques autres dialectes : tchisent T0~, sel =Taïtoq, tisemt +30+, Aouelimmiden tesmit'

3:J0+. Une des particularités phonétiques les plus remarquables

du dialecte est le changement de la dentale t des autres dia­lectes en teh : tcbimst '0:J~, feu Ahaggar, temsi '0:J+; Aouelimmiden, Taïtoq, timsi '0:J+, sergou, temissi ·0:J+, Kel-Oui, temsin 10:J+; tehinik -:I~, rouille - Taïtoq, tinik -:1+; tchis0~, son père z: Ahaggar, Azger, Taïtoq, tis 0+.

Cette transformation est générale devant le son i même à l'intérieur des mots: taitchi :e:~:e:+ intelligence; ar'atchùn :J~:, sandale; ira teh ietch ~+:e:~0:e:, il voulut le manger.

On trouve également le t remplacé par un d dans le dia-même au pluriel de certains noms: tchifit +][~,

ceul, pl. tchifidin In][~; tehidjdjit +I~, bond, saut, pl. tchidjdjad nI~; tchik'k'it +...~, brûlure, pl. tehik'k'ad n ...~;

tchzmesdjillil +!I10:J~, abcès, pl. tchimesdjillidùi InIlI0:J~;

tchir'idet +n:~, chevrette, pl. tchir'idad nn:~.

DE CHAT

.Quand un t suit un dh, il en résulte un t': tabarat' 30<D+, jeune fille, pour tabaradht +30<D+.

Le d n correspond quelquefois au 1 + dans le dialecte même, comme on vient de le voir plus haut. Il devient éga­lement t par contraction dans la conjonction d devant un mot commençant par un t : aharadh et-tebarat' 30<D+30<D, le garçon et la fille, pour abaradù d tebarat' 30<D+n30<D.

Le ,f de la particule id de l'aoriste devient t à la deuxième personne singulier et pluriel, ainsi qu'à la troisième personne féminin singulier. Il se change en n à la première personne du pluriel.

Il équivaut à 1'1' des autres dialectes dans certains pronoms et adjectifs démonstratifs: ouader' :n:, celui-ci, ce, cet­Ahaggar, ouarer' :0:, Taïtoq id.; tader' :n+, celle-ci­Ahaggar, Taïtoq, tarer' :0+; aider' :n:e:, ceci - Taïtoq, arer' :0.

Le dh devient t' quand il est suivi d'un t : tanat' 31+, con­seil, pour tanadht +31+; tasefreï 30][0+, balai, pour tase­fredlu +30][0+; tamendjout' 3I1:J+, turban, pour tamen­djoudht' +3II:J+.

Le dj de oc dialecte remplace fréquemment le ri des autres: adjedhidh 331, oiseau= Taîtoq, zgedhedh 33'1", Aouelim­miden, aqadid nnr; abadjoudj II<D, mouton châtré = Ahaggar, ahagou,q l'T<D; tadjdheufoust +8][131+, tapis = Taïtoq, tagdhenfest +EI][13T+.

Il correspond souvent au 9' ~ de l'Ahaggar: adja '1, seau en peau pour puiser l'eau, delou arabe - Ahaggar, ag'a ..~;

aredjdjan 110, chameau de selle, mehari =Ahaggar, areg'­ç'an I~O.

Le même son se substitue souvent au h l des autres dia­lectes: aderidj IOn, trace, piste =Ahaggar, ederih. ;on, Taïtoq, aderih ;on; adjoular' :111, bouc = Ahaggar, Taïtoq, ahoular' :111; tadjemmart EB:JI+, épi Taïtoq, tahammart~ EB:J~+.l Il se contracte en k < avec le t + : tahouk <1+, pouliche,

l pour tahoudjt +11+, de ahoudjIL poulain; tabouzak . ::I:t:<D+, ~ i "i

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8 9 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

sandale, pour tabouzadjt + I#<D+, tchibousadji» II#<D::I, où l'on voit le dj reparaître,

On le rencontre aussi à la place du d ou d'un dh dans un certain nombre de mots: ebdjadj H<D, être humide = Ahag­gar, ebedaq' )<ln<D; adjedhalll3I, gendre - Ahaggar, adheg­gal 111'3 ; tadjebizt +#<DI+, poing =Arabe ~H,,)'

L' l disparaît quelquefois au singulier de certains noms 11

d'ailleurs fort rares, et reparaît au pluriel: tallit +11+, mois. tchillilllll::l. '

L's équivaut quelquefois au ch des autres dialectes: askiou :,:0, négrillon =Ahaggar achkou :':::1; isou :0, bœuf= Isak'k'amaren ëchou :::1.

le dialecte même, l's de certains verbes qui renferment la dentale ch ou tcù devient ch par analogie: chichelll::l::l, ferrer un cheval; chetch ::1+::1, nourrir.

La même sifflante prend fréquemment le son du z # devant d : ezdaouenteti 1+I:n#, ils ont conversé, pour esdaouenten 1+I:n0 = Ahaggar, Taïtoq, sidaouenen Il:n0,

même changement a lieu lorsque le mot renferme un z # : zens #1# vendre, pour sens #10.

Inversement, le ch permute avec l's des autres dialectes: tehinchi :E:::I 1::1 , doigt de pied - Ahaggar, Azdjer, Taïtoq, tinsi :E:01+; tachendjefa ,][11::1+, écorce, pelure = Taïtoq, tasendjefa ·][110+; ichetma <J+::I, mes sœurs =Ahaggar isetma <::1+0; ir'erdech ::Ina:, côte (du corps de l'homme ou des animaux) =Taîtoq, ir'erdis 0nO:'

Le z # remplace quelquefois l's des autres dialectes: tazek, kount T<#+, grappe = Taïtoq, tasekkount T<0+,

C'est ce qui explique comment on rencontre quelquefois permutation du z # et du ch ::1 : erdjez #10, cheminer

Ahaggar, erqeeh. ::11'0, marcher; amerqacb ::l'rO::l, marcheur; izendja '11#, ennemis cc Ahaggar, ichenq'a ')<ll::l. Il prend également la place du son h i des autres dialectes: az #, écorcher=Ahaggar ah L Taïtoq, ouh i; izi '#, mouche Ahaggar, Azdjer, Taïtoq, éhi 'i; azbedj I<D# bracelet d'homme= Ahaggar, ehebf!g T<DL Taïtoq, ehebedj I<Di,

.~ 1.1

t j

. ~

DE GHAT

Dans le dialecte même on trouve un exemple de la permu­tation du z :1+ avec le j I dans le mot azel 11#, jour, qui fait au pluriel ijilan IIII.

Cette permutation a lieu aussi quelquefois avec "le j des autres dialectes: tchizefrit IB][:I+::I, soufre - Taïtoq, tije­frit IB][I+,

Inversement le j du dialecte correspond quelquefois au z des autres: ajenkedh 3· :11 gazelle Aouelimmiden, azenkad n-:I#, Sergou, azinkad n-:I:I+,; tchijak' "'1::1, fièvre = toq, taszak' ''':1++,

Il permute aussi avec le h ~; ajioudh 3:1 gale =Ahaggar, ahaioudh 3:L Taïtoq ahiodh 3:i; aoujim ,::II:, quatrième mois de l'année, correspondant à Rabiâ ettani Ahaggar, Taïtoq, Kel Ahnet, aouhim ::Ii:,

L'n devient quelquefois m dans le dialecte même: ana bal II<DI, enterrement, de embell/<D::I, enterrer.

Dans des cas fort rares il disparaît au singulier de certains noms et reparaît au pluriel: amis 0::1, chameau, pl. imnas 01:J,

Le 9 T devient parfois dj l dans le dialecte: egelll1', par­; tadjeli ,III+, départ. On a déjà vu qu'une des particularités les plus remar­

quables du dialecte est l'affaiblissement de cette consonne en dj.

Parfois le 9 résulte de la contraction de deux ou : tagqat'

3,.+, nubilité VOUIlH qui a donné amaouadli 3:::1, nubile. r' : est souvent employé pour remplacer le son spécial

analogue à la consonne composée gn, qui se rencontre dans le corps de certains mots et que l'on représente généralement par un Il surmonté d'un tilde: anr'« ':1 mon frère -= Ahaggar, Taïtoq ana '1; senr' :10, faire cuire-Ahaggar, Taïtoq sen 10,

Il devient k' par contraction avec la lettre t qui le suit immédiatement: tamezzouk' ... #::1+, habitation, pour tamez­zour't +:#::1+.

Le r' : reparaît au pluriel: tchimezzour'in 1:t+::I::1; talla le'

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~,.iO ÉTUDE SUR LE DIALECTE

...11+, javelot en fer et barbelé, pour tallar't +:11+, pl. tchil­lar'in I:II~; tchùaoulek' "'II:II~, baguette, pour tcluiaouler't +:II:II~.

On rencontre aussi le changement du r' en k' dans la finale formative des verbes à la première personne du singulier et dans les pronoms régimes directs des verbes à cette même personne du pluriel: a içelh'en essanek itedjer' :1+",101::113,

saurai faire ce qui convient; anek' ichedjmedhen Azdjer 01:t+13:::J1~"'I, ceux qui nous ont fait sortir, ce sont les Azdjer.

Dans certains mots d'origine arabe, le r' prend la place du d t : elr'ar 0:11, honte, ignominie, opprobre, de l'arabe jle

précédé de l'article; essalem r'elikoum :::J-:II::::JII0, que le salut soit sur vous 1de l'arabe ~ Î~1.

Il correspond parfois au kh : ser'ser 00:0 infliger une amende, de l'arabe ~, perdre, éprouver un dommage; tar'asirt 1B0:+, amende, arabe Y_.::i.. perte, dommage qu'on éprouve.

Nous avons vu que le k' ... était généralement produit par le renforcement d'un r' :.

Dans d'autres cas il provient de la contraction de cette dernière consonne avec un t +.

Le k .: provient aussi parfois de la contraction du dj et du t dans les mots: tahouk <;+ pouliche; tabouzak -::t+(1)+, san· dale; tousrak: :00+, éternuement; tamezzouk- ::t+:::J+, oreille.

Le kil :: correspond parfois au 1'" : des autres dialectes: tchikhsi ::e:0: :~, chèvre =Ahaggar, Taïtoq tir'si '0:+; ekh­chedi: 3~::, abîmer, détériorer Taïtoq er'hed nj:; takhou­bit +(1): :+, gorgée = Taïtoq tar' oubbit +<0:+ et khoubet +<0::, humer, boire à petits coups = Taïtoq r'oub (1): et r'oubbet +<OL

Il remplace aussi le h' arabe: tchikhamzin 1:t+:::J: :~, cous­cous à gros grains, de l'arabe ~; takhaouù +:::+, selle de

femme pour méhari, de l'arabe ~.7'"; khiki ::e:-:::, haïk, de l' arabe ~~b..

DE GRAT il

Cette transformation est fréquente dans les noms propres d'origine arabe: Mokhammed n:::J: ::::J, pour Moh'ammed ~.

Dans la liste des sultans Ihadjenen donnée par Duveyrier (Les Touaregs du Nord, p. 268) on trouve écrit Khammadi qui est évidemment le nom propre arabe H'ammadi ,s.)L;... Cependant ce changement n'est pas général comme dans les au\res dialectes touaregs. Pour les noms propres désignant les personnages religieux surtout, les B'atiens évitent de

sentir cette modification phonétique pour ne pas com­mettre le sacrilège de déformer un nom saint. C'est ainsi que pour nommer le prophète ils disent toujours Sidna Moliam­med et jamais Mokhammed.

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ÉTUDE SUR LE DIALECTE DE GHAT l.3

4° Par une consonne:

MORPHOLOGIE 0][1+0 stenfous, aiguille. ::e:.::: khiki, haïk. ~10 sani, échelle. III laz', faim.

§ 1. - Du substantif. +::111 ~O·:

loumet, rougeole. karouch; chat.

n][ [ad, soif. .][1" gafa, bêtise.

MASCULIN '~<O': kibia, flèche. -3:) cherra, poivre.

Le singulier des noms masculins commence: 1°Par a:

•<0+ taba, tabac. 000 saras, araignée.

·<0+0·: kerteba, pantalon .

~I:I+ aseui, sang. 30<D aharadh, enfant. FÉMININ 3~1 ajioudh; gale. 33 adhadh, doigt.~OO arouri, dos. Il y a deux 'l\atégories de noms féminins: le féminin par 011 ales, homme.

1: ar'an, corde. l'usage et le fffminin par formation. 0:0:J amerouas, dette. lit 0::1 amis, chameau. ;;0 asahar', chant. a) Le féminin par l'usage est caractérisé:Il;1 anhii, autruche ~+: aouatai, année.

~n::1 amidi, camarade. 1° Par un t + ou teh :) préfixe et suffixe: OIn adadjir, mur. 113::1 amadhal, sol. 1; ahoudj, poulain. +330:1++ tazourdbemt, scorpion.

0][0 asafar; remède. :n::1 amder'; girafe. T0+ tchiseni, sel. 2° Par ou : +][3+ tadhouft, laine.

Tf'l-l- tadent, suif.nI::1 oumz'ad, violon. 1;1 ounhedj, folie. œ-::):) tchichkert, ail.

::1n oudem, visage. #:J.: oukmas, démangeaison. +83 tchisit, miroir. 0J[1 ounfas, âme. +3Il+ tar'ajamt, chambre.

3° Par i ; +~n:l++ tazdait, palmier. +][. :0:) tchirkeft, caravane.

II idjadj, tonnerre. ::111 ilem, cuir. 1+1:1+ tadjoualt, sauterelle.::e:I<O ·ihedjdji, chacal. 10 isin, dent. +80][+ tafarast, silex. 1+00 iserùedj, peigne. ~J[ i/i, abri. +01-:3 tchikensit, hérisson.

~-: ikai, coq. III idjil, semoule. -::) ichek, corne.

O':~ ichker, griffe. Le t + final disparaît quand la consonne qui le précède ][J[ ilef, mamelle. 0; ir'es, os. est r ; ou rij 1. La première de ces consonnes se contracte 3; ihedh, nuit. O<Dn idahir, pigeon. alors en k' ... et la seconde en k ':. Exemples: n; ir'id, chevreau.

~I': ikni, jumeau. "'11+ tallak', javelot en fer barbelé. 10 isan, viande. :0 isou, bœuf. '''#:J+ tamezzouk, habitation.01/ iles, langue. 01 inir, flambeau. •r:n<o+ tabdouk', cotonnier.

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15

f 1

u ÉTUDE SUR LI': DIALECTE DE GHAT

"'IIn+ tadellak', haricot. =E-: ikai, coq. +=E-:~ tchikait, poule."':3+ tadhr'ek', grain de céréale. =E·:II alouki, veau. +. :11+ taloukù, génisse. "'II:II~ tehilaoulek', baguette. =En=E aidi, chien. +n=E+ taidù, chienne. . ::t:t:::I+ tamezzouk, oreille. 0:::1 amr'ar, vieillard. EH:::I+ tamr'art, vieille. •::t:t:<D+ tabouzak, sandale. 13::1 amadhin, berger. T3~+ tamadhint, bergère. •:00+ tousrak, éternuement. ·11-: akli, nègre. +11-:+ taklù, négresse.

2° Par t + ou teh + initial et a final: Le t + final disparaît quand la consonne qui le précède est un dj 1. Cette dernière consonne se contracte alors·n:+ tar'da, javelot à manche en bois. en k -:-: ::+ taoukha, cour d'une maison.

'<D-:+ takouba, épée. 1; ahoudj, poulain. . :1+ tahouk, pouliche. .' :+1::1+ tamenteka, ceinture.

Un certain nombre de noms féminins proviennent d'une'J[II~+ tachpndjefa, écorce, pelure.

racine autre que celle du nom masculin correspondant:·0-:0-:+ takrikra, boule, globe.

011 ales, homme. 3::1+ tamet', femme. 1+3° Par t + ou tch + initial et i final: 0=E aiis, cheval. +:IID~ tchibedjaota, jument.

=E-::+ taouki, ver. +:0-: akerouat, mouton. 'II;~ tchihali, brebis.=E0::1~ tchimsi, feu. =E::I~ tehimi, front. 0::1 amis, chameau. +3113 t'alemt, chamelle.=E~=E+ taitchi, intelligence. =EII~ tchili, ombre. =t:3ID+ taboudhi, ouverture. Un certain nombre de noms de parenté se rangent dans

=Eno~ tchirdi, épine. =E;I+ tadjouhi, témoignage. cette catégorie. Toutefois leur féminin ne possède pas le =EII:I+ taz' ouli, fer. =E~I~ tchinchi, orteil. t + caractéristique du genre:

=t:l~ tehini, datte. ':1 anr'a, mon frère. '::1+11 oultma, ma sœur.

4° Par t + ou teh ~ initial sans voyelle finale : '<DID baba, mon père. ·1 anna, ma mère. 0~ tchis, son père. 0::1 emmas, sa mère.

0+ tour, poumon. .:I~ tchinik, rouille. r

•:0+0+ tasetrek, bouton d'habit. DES NOMBRES-:][+ tafouk, soleil. .::+ taouik, chouette. Formation des pluriels masculins.

. :0+ tarik, selle de méhari. PREMIÈRE CATÉGORIE

h) Le féminin par formation s'obtient en préfixant et en Pluriels externes. suffixant un t + ou un teh ~ au masculin:

Ils se forment du singulier par la suffixation d'un n 1voca­:0 isou, bœuf. +:0~ tchisout; vache. lisé en en ou an, et le changement de la voyelle initiale a en

Q. :=E<D abaikour, lévrier. EH, :=E<D+ tabaikourt, levrette. i, Le son ou initial se maintient sans changement:

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f6 ~~TtlDE SUR LE DIALECT&

n ~ ahed, fil. IlII adjoudjil, orphelin. :or adjerou, grenouille. :n.:J amder', girafe.

31 inedh, forgeron. .:J0 isam, éclair.

oan admar, poitrine. r~ ahoudj, poulain.

000 iseser, chaîne. oon adrar, montagne.

:<O<D ababaou, fève. nX.:J oumz'ad, violon monocorde.

IIX az'el, tige. :u iler', tibia.

In~ iheden, II/II idjoudjilen, ror idjerouan.'

J:n.:J imder'en. 131 inedhen,

1.:J0 isamen, 10.:Jn idmaren.

Ir~ ihoudjan. 1000 iseseren, loon idraren, I:<D<D ibabaouen. InX.:J oumz'aden,

IIIX iz'lan. 1:11 itr'an,

Dans un nombre de noms assez restreint, la voyelle ini­tiale 0 subsiste au pluriel:

I.:JO armoun, grenade. 01 anar, sourcil.

0+1: azar, figue. ln adan, intestin. :11 allar', lance.

11<0 abal, méhari en âge d'être monté. OII andjour, nez.

Il.:JO armounen, 101 anaren,

10+1: azaren, lin adanen,

1: Il 'allar' en. III<D abalen. lori andjouren.

Le changement de l'a initial en ou paraît rare. Je n'en ai relevé qu'un seul exemple:

:1 anou, puits; pl. Il ounan.

Un certain nombre de pluriels prennent un t + avant la terminaison ni:

'110 asala, natte. -I adja, seau en cuir.

,10 sani, échelle. .:t:<O': kibia, flèche.

1+110 isalaien, 1+r idjaten,

1+10 sanùen, 1+:t:<D': kibiaten,

~ li I~

~ i~

~ i .~

1

1 t f

DE GHAT

'<D: ar'aba, bride. •:+1:+1: azezoua, lime. :t:-::: khiki, haïk.

::1 aner'ou, teigneux. ·0: aousa, foie. :~<D bahou, mensonge.

·<DO·: kerteba, pantalon. :0-:1-: kounkrou, tortue.

:1<D abaijou,filetqui.semetaux mamelles des chamelles.

t1

I+<D: ir'abaten. 1+:+1:+1: izezouaten.

1+,::: khikiten. 1+:1 iner'outen.

1+0: iousaten. I+~<D bahouten.

I+<D+O': kertebaten, 1+0, :1-: kounkrouten,

1+1<D ibadjouten.

DEUXIÈME CATÉGORIE.

Pluriels internes.

Ils s'obtiennent par la substitution d'un a à la voyelle pré­cédant la dernière consonne du nom singulier:

n:JOl adjourmed, pou du chameau. n:JOl idjourmad. ][:l: ar'ouche], crocodile. ][:l: ir'oucha],

::t:<D abaiour', outre. ::t:<D ibiar', 0][1 ajelfour, chevelure. 0][1 ijelfar.

331 adjedhidh, oiseau. 331 idjedhadh.

A cette forme on peut rattacher les pluriels obtenus en remplaçant par a la voyelle finale de certains singuliers :

-J[on aderfou, faucille. -][On iderfa, -11+1: azendjou, ennemi. ·11+1: isendja. -1:t::J amainou, ânon. -1:t::J imouina,

Dans des cas très rares le a final substitutif disparaît:

-00 asœrou, clef. 00 isour,

Les sons a et i qui se rencontrent immédiatement avant la terminaison de certains singuliers se changent généralement en ou:

Il

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ts ÉTUDE sun LE DIALECTE

OIn adadjir, mur. OIn idoudjar, 1<D<D ababah, cousin. ~<D<D iboubah,

0=:::J amaias, guépard. 0=:::J imouias. Ir:J amadjaz', gardien. II:J imoudjaz'; IIIn dadjel, singe. IlIn idoudjal. nl:J imhÙljedj, pèlerin. II~:J imhoudjadj.

3;:J0 asemmahedh, rasoir. 3;:J0 isemmouhadh, 1I-:0:J amessakoul, voyageur. Il' :0:J imessoukal.

TROISIÈME CATÉGORIE.

Pluriels internes et externes.

Les pluriels de cette catégorie réunissent les modifications qui viennent d'être indiquées.

Ils prennent toujours la terminaison n,

lU asedj, cheveu. IIU izadjdjen. O·:~ ichker, griffe. 10':~ ichkaren. n][ afoud, genou. In][ ifadden, 0·: akous, écuelle. 10·: ikassen, III aledj, ciL IIII iladjdjen. 31 ijjidh, âne. 131 ijjadhen.

Les sons i et ou qui servent de terminaison à beaucoup de noms singuliers se changent en a au pluriel:

:::tllil alelli, homme libre. 11111 ile llan, :::t:3 idhour, gerboise 1:3 idhouan. :::t':11 ileki, bât de chameau. 1':11 ilekan,

=::1111][ zfaHli, oignon. 11111][ ifalilan. :0110 aselsou, habit. 10110 iselsan, :IJI: aouz'lou, affaire. IIII: ious' lan.

On rencontre quelquefois les sons ou et iou interposés I'a et l'n du pluriel:

:JII ilem, peau. I::JII ilmaouen,

nE CIIAT t9

.:~ ichek, corne. I>:~ iehkaouen, lit: ar'aledj corbeau. 1:111= ir'aidjaouen,

:::t00 arouri, dos. 1:=::00 irouriaouen. :::t:J imi, bouche. I::J imaouen; :J0 isem, nom. 1::J0 ismaouen,

Quelques pluriels masculins proviennent d'une racine autre que celle du singulier correspondant.

•011 ales, homme. In:J midden.

:Jn: aouadem, individu. +In eddounet, ':1 anr'a, mon frère. .:J+=:: ai/ma.

En dehors de ces catégories il existe une forme spéciale de pluriels par ed ou id préfixe:

II=:: ianan, maison. Il:::tn ed ianan. 0:0: ar'rour'cr, aire à battre. o:o:n ed r'rour'ar, IU:<D bou izzan, hibou. IU:<Dn ed bou izzan,

1111 djendjen, tambour. IIIIn ed djendjen,

:-: akou, perroquet; :-:n ed akou,

Un certain nombre de noms masculins ne s'emploient qu'avec la forme du pluriel;

10~1 inchiren, morve. Ino irdcn, saleté. II:J imdjan, crasse. I::!:J unouchan, urine.

Il0: ir'erradjeu, crottes de chameau.

Formation des pluriels féminins.

PREMIER GROUPE.

Pluriels féminins correspondant à des pluriels masculins.

Ils se forment de ces derniers en préfixant un t et en don­nant la vocalisation in à l'n caractéristique du pluriel s'il existe:

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~o truDE sun. LE DIALECTE

1+:0,: ikerouaten, moutons. I~:O':~ tehikerouatehin, 10<Dn idabiren, pigeons, 10CDn~ tchidabirin.

O· :~CD ibiikœr, lévriers.: O':~CD~ tchibiika», 10::J imr'aren, vieillards. 10::J~ tchimr'arin,

130CD ibaradhen, jeunes gens. 130<D~ tchibaradbm. I~·:II iloukien, veaux. I~-:II~ tchiloukiin, 1:·:0 iskiouen, négrillons. 1:':0~ tchiskiouin, l:n:J imidiouen, amis. l:n:J~ tchimidiouin.

131 ijjadhen, ânes. III~ tchijjadhin.

Les pluriels masculins terminés par an changent généra­lement cette terminaison en atchsn,

I:E:·: ikaian, coqs. I~:E:':~ tchikaiatehin, 13:J imdhan, bergers. 1~3:J~ tehimdhatchin, III': iklan, nègres. I~II':~ tchiklatchm, 1:0 isouan, bœufs. m:0~ tchisouatchin.

11111 illetlan, hommes libres. 1~1I11~ tchilellatchin, 1:3 idhouan, gerboises mâles. 1~:3~ tchidhouatchin.

DEUXIÈME GROUPE.

Suhstantifs féminins non dérivés de noms masculins.

a) Forme externe.

Les pluriels des noms de cette catégorie s'obtiennent en substituant la désinence in au t final et en changeant le son a qui suit le t préfixe en i :

+~n#+ tazdaù, palmier. I~n#~ tchizdain, +:E:OCD+ tabouraù, bâton, I~O<O~ tchibourain.

+l::Jn+ tadast, moustique. 10n~ tchidasin, œ:l:+ tar'enr'ert , gomme. 10:l:~ tdlir'cllr'erin.

+][';O~ tckirkelt, caravane. 1][. :O~ tchirkefi«, œ:J-:+ takammart, fromage. 10:J':~ tchikammarin, T +I::J~ tchistent, alène. /I+IZI~ tchisteuin,

œ:l+ tanouart, outre à lait. 10:1~ tchinouarin,

DE GRAT 21

œ<o.;~ tchikebert, chaumière. 10CD':~ tchikebrin. }I[3+ tadheft, hache. 1][3~ tchidhfin.

Cette formation par la finale in s'applique également aux noms féminins terminés. au singulier par une consonne:

-::+ taouik, chouette. l' :I~ tchiouikin. .:nm+ tafendek, tube à koheul. 1, :nlJ[~ tehifendekin,

. :0+ tarik, selle de méhari. 1, :O~ tchirikin, "'lIn+ tadellak', haricot, H1ln~ tchidellar'm,

...11+ tallak', javelot. 1: Il~ tchillar'in. .:î+ tahouk, pouliche. IIî~ tchihoudjin.

•:#<0+ tabousak, soulier, II#<O~ tchibouzadiin.

Dans des cas assez rares la terminaison in disparaît:

em+ tafirt, parole, maxime. O][~ tehifir, œ:J+ tamart, barbe. O:J~ tchimir,

T:::J+ tamer'ouani, coquillage-cauri. I:::J~ tchimer'ouan, TI+ tadjent, tourbillon. II~ tchidjin,

+1:::11+ tanast, serrure. 01~ tcbinis,

Dans un certain nombre de noms féminins le t final se maintient avant la terminaison in du pluriel:

+:n+ tadaouat, encrier. I~:n~ tchidaouatehin. +:JO-:+ takermout, prison. I~:JO':~ tchikermoutchin .

+1:+ tar'ennat, panier, I~J:~ tchir'ennatehin. +0·:+ takasù, héritage. 1~0·:~ tchikasùchin, +~. ::J~ tchimekiit, cruche. I~:E:' ::J~ tchimekiitehin.

+. :11+ talakat, vigne. I~' :II~ tchilokatchin, +][II:J~ tchimli/fet, voile de m][IJ:J~ tehimlilfetehin.

femme.

Les substantifs féminins terminés au singulier par une voyelle prennent généralement la terminaison ouin au pluriel:

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22 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

I:<D·:+ tehikoubaouin,'<D-:+ takouba, épée. .. :+1:1+ tamenteka, ceinture. 1:- :+1:::1+ tchimentekaouin.

.I1~+ tachendjefa, écorce, 1:1I~+ tchichend,jefaouin.

pelure. ':EI-:+ tekounia, pipe. I::EI':~ tekouniaouin,

·10][+ tafesna, escalier. I:I(:::)][~ 'tchifesnaouin:

·no+ tchirdi, ronce, épine. rnoe tchirdiouin,

·~I~ tchinchi, doigt de pied. I:~I~ tehinchiouin,

..::+ taouki, ver. I:-::~ tchioukiouin,

Un certain nombre de noms féminins conservent au plu­rielle son a qui suit leur t initial:

·:EI+ tania, gencive. I::EI+ taniaouin.

T:JO+ tarmount ; grenadier. Il:::10+ tarmounin.

+:++ tataout bêche. 1:++ tattaouin:

.n:+ tar'tia, chat sauvage. I:n:+ tar'daouin .

·-:11+ ta/ka, boucle de cheveux. 1:':11+ talkaouin,

1+111+ tandjalt, énigme. 11111+ tandjalin,

h) "Forme 'interne.,

Les pluriels de cette catégorie s'obtiennent par la suppres­sion du t final du nom singulier et la substitution du son a

à la voyelle précédant dernière consonne.

+0:::1+ tamousit , ampoule. :E0:::1~ tchimousai, 311:::1+ tamendjout, turban. 311:]~ tchimendjadh. 3][01+ tanerfout' , rotule. 3][01~ tchinerfadh,

EB310+ tasendhert, bague. 0310~ tchisendhar. +n0+ taseddit, piquet de tente. :En0~ tchiseddai, EB1';+ takedjdjzl't, injure. 01';~ tchikedjdjar. +3~+ tatchimi, cruche en bois. :::I+~ tchittam, EB:f:I:I+ tanzert, narine. O:f:l:I~ tehinzar, EBO:+ tar'rirt, sac en poils OO:~ tchir'rar.

de chameau.

DE GHAT 23

A cette forme on peut rattacher les substantifs qui font leur pluriel en a final :

+<D::+ takhoubit, gorgée d'eau . '<D::~ tchikhouba. +<Dn+ ladabout, lit en bois. ·<Dn~ tchidba. +:II+ tajejouit, éventail. . :II~ tchijejoua.

+O~ tchirout, lettre. ·O~ tchira. +...(1)++ tatbek'k'it, tache. . ...<D+~ tchùbek'k'a.

+:f:I::+ tar'ezzit, ruisseau. ':f:I::~ tehir'ezza, +::+ tar'our'it, caverne. .::~ tchir'our'n .

Les sons a, e, i, qui précèdent immédiatement la dernière syllabe de certains singuliers se changent généralement en ou:

EB0:+ tar'asirt, amende. 00:~ tchir'ousar.

+8][131+ tadjdhenfoust, tapis. 0][131~ tehidjdhounfas.

+8:::1111+ tadjelmoust, voile. 0:::1111~ tchidjoulmas.

1+1. :n+ tadikelt, paume de II-:n~ tchidoukal.

la main. EB01+ tahardjit, rêne. .10~~ tchihourdja.

c) Forme interne-externe.

Les pluriels de cette catégorie réunissent les modifications qui viennent d'être indiquées. Ils prennent toujours la ter­minaison n:

I+III<D+ tablelt, cartouche. 1 1111 <D~ tchiblalin;

I+In0+ tasadelt, IlIn0~ tchisadalin.

+J::m0+ taser'nest, houlli. 101:0~ tchiser'nasin:

+<DI-:+ takounbout , chéchia. I~<DI':~ tehikounbatchin, +~:+ taoucbù, tribu. I~~:~ tchiouchatchin,

+~1+ tadjahout, ventre. 1~~1~ tchidjouhatchiu,

Quelques pluriels féminins proviennent d'une racine autre que celle du singulier correspondant.

3::1+ tamet', femme. 133~ tchidhoudhin, :E0::~ tchikhsi, chèvre. :EII oulli.

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!6 tTUDE SUR LE DIALECTE DE GHAT !5

·::::J+II: oultma, ma sœur. . ::::J+~ ichetma. :EII il/i, ma fille. :E~ ichchi.

Un certain nombre de noms féminins ne sont employés qu'avec la forme du pluriel:

II::::J~ tchimz'in, orge. •I]W tchifez'z'a, urine de chameau.

I#::::J::~ tchikhamsin, couscous à gros grains. ][3~ tchidha], sentinelles.

Diminutif.

Le diminutif des noms masculins se forme comme le fémi­nin de ces noms au singulier et au pluriel.

Le féminin ne prend pas le diminutif. Voici des exemples de diminutifs:

+0-:+ takerrout, petit fagot de... no·: akerroud. +<DI~ tchiz'abit, petite boucle d'oreille. :E<DI iz'abi, +8][+ tafoust, petite main. 0][ afous,

m][n+ tadafourt, petit coussin en cuir. o][n adafour.

Dépendance des noms.

Les rapports des substantifs entre eux s'indiquent au moyen 'de particules. Le dialecte n'offre pas de trace de .. déclinaison par ou avec modification vocalique de l'articu­lation initiale:

a) Rapport d'annexion (génitif). Le rapport d'annexion est généralement exprimé par la préposition n vocalisée quelquefois en en suivant les besoins de l'euphonie et placée devant le substantif gouverné :

::::JO:lnll: ar'alad n ar'erem, la rue de la ville. 01113::::J+ tamet' n ales, la femme du mari.

Il:E1':::+ taoukha n zanan, la cour de la maison.

Lorsqu'on veut déterminer un nom d'une manière plus précise on intercale le pronom démonstratif oua, celui, oui, ceux, ta, celle, tchi, celles, entre le substantif déterminé et la particule n du génitif.

0111:0::::J amis oua n ales, le chameau, celui de l'homme. 0:11:110][ iferdjan oui n an't'as, les jardins, ceux de son

frère. Il:EI+m:+ taouart ta n ianan, la porte, celle de la maison.

III' :1~133~ tchidhoudhin tchi n akalin, les femmes, celles de mon pays.

b) Rapports d'attribution, de destination (datif). - Pour exprimer ce rapport on place la particule i devant le nom. Dans l'écriture on ne tient pas compte de cet i qui est bref; cependant quand le nom régi commence par une voyelle, ou indique par :E la particule i, La voyelle du nom gouverné peut disparaître par raison d'euphonie.

0~::E01 innas i ouchchar, il dit à l'homme âgé. 011:E][': ikfa i ales, il donna à l'homme.

+ln:E][':ikfa z' dounet, il donne aux gens ..

c) Rapports d:origine, d'extrœclion, etc. (ablatif). - L'abla­tif s'exprime au moyen des particules s 0 et der' :n

Il:n3::::J1 idjmedh der' ianan, il est sorti de la maison. 130' :11I' ::nn01 nousid der' akal n Ikaradhen, nous sommes

venus du pays des Tebous, :10nll..·+ tek' k'eled s anou, elle est revenue du puits.

d) Les rapports de direction, de cause, d'elfet, ete., s'ex­priment au moyen de diverses prépositions qu'on trouvera énumérées à l'article concernant les particules.

Le complément pléonastique existe dans le dialecte:

011I011 illis n ales, la fille de l'homme (la fille de lui de l'homme).

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\i6 J1;TUDJ: SUR LE DIALECTE DE GRAT ~"I

30IDI0:J1+l1: oultmas naharadh (la sœur de lui de l'enfant) sœur de l'enfant.

0:J0:J1+l1: oultmas emmas (la sœur d'elle de sa mère) sa tante maternelle.

013:J+~01101 innas ales i tamet'ennis, le mari dit à sa femme (il dit à elle l'homme à sa femme).

§ 2. - Du pronom.

Pronoms personnels sujets.

Ces pronoms consistent en mots isolés:

SINGULIER

!-:I nek; 11-:1 nekkounanr, moi (masc. et Iém.). ~.: kai, II~·: kaiounan, toi (masc.). :J-: kem, Il:J-: kemmounan, toi (Iém.).·+1 enta, lui.

++1 entat, elle.

PLURIEL

31-:1 nekkenidh; nous (mase.). 33+-:1 nekkentechidh, nous (fém.).

31:-: kaouanidh, vous (masc.). 33:J-: kamatehidh, vous (fém.).

31+1 entenidh, eux. 331+1 etuanatchidh, elles.

Pronoms personnels régimes

Ces pronoms s'ajoutent aux substantifs, aux verbes et aux particules.

1. Le dialecte de B'at ne possède pas les formes augmentées nekkoù : -:1, moi; kaiou. :~.:, toi (maae.j ; kemmou ::J-:, toi (Iém.).

a) Pronoms affixes joints aux substantifs et exprimant la possession.

10:J amisin, mon chameau (masc, et fém.). . :110][ afaradjennek, ton jardin (masc.)

:J1011 ales ennem, ton mari. , 01:Jn: oudem ennis, son visage (maso. et fém.). :/111-: akal nener', notre pays (maso. et fém.). 1:10~ aiis ennaouen, votre cheval (masc.).

+:J<10][l ajejfour ennekmet, votre chevelure (fém.). 10IID+0-: kerteba nesen, leur pantalon (masc.). +101·-::: khiki nesnet, leur h'aîk (fém.).

Ces mêmes affixes sont employés pour traduire les adjec­tifs possessifs féminins, ma, ta, sa, etc ... , et pluriels mes, tes, ses, nos, vos, leurs.

Quelques substantifs, ne s'emploient jamais sans être accompagnés d'un pronom affixe; ce sont les cinq suivants: 'l'our 00, fils; meddan 1n:J, fils (pL); mess 0:J, maître; mes­saou +:, maîtres; messaout+:0:J, maîtresses. Avec ces noms, les affixes du singulier s'emploient sans la préposition de support n :

100 'l'our in, mon fils. . :00 'l'our ik, ton fils. 00:J messis, son maître.

0:;J:0:J messaoutchis, ses maîtresses. :/lln:J meddan nener'; nos 1:1:0:J messaou ennaouen, vos maîtres.

Les mots anr'a -:l, oultema -::J+II, illi ~II, anna -I, baba ·IDID, tchi ~:;J, ont à la fois le sens de (( frère, sœur, fille, mère, père J) et celui de « mon frère, ma sœur, ma fille, ma mère, mon père ». Avec le premier sens, ils ne s'emploient jamais sans pronom affixe comme les cinq substantifs pré­cédents. Lorsqu'ils signifient « mon frère, ma sœur, ma fille, ma mère, mon père » on les emploie sans pronom affixe.

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2S tTUDE SUR LE DIALECTE DE GUT H

b) Pronoms affixes dépendant des particules.

1 0 Régimes directs.

SINGULIER

t r. personne ::E: i, moi, me (mase. et fém.},

2e personne ~ ::E:-: ki, toi, te (rnase.}, ::J-: kem, toi, te (fém.),

s- personne ~ + t, le (masc.), ++ tet, +1 ennet, la (fém.).

PLURIEL

1re personne H ner', nous (maso. et fém.),

s- personne ~ 1:-: kaouen, vous (masc.), +::J-: kamet, vous (tém.),

a- personne ~ 1+ ten, les (mase.), +1+ tenet, les (Iém.).

20 Régimes Indirects.

SINGULTER

f re personne ::E: i, à moi, me (maso. et fém.), .: ak, à toi, te (mase.),

personne ~211

::J am,à toi, te (Iém.), o as, à lui, lui (masc.), a- personne ~ o as, à elle, lui (fém.).

PLtlRIEL

fre personne H aner', anek', à vous (m. et f.), 1: aouen, à vous (maso.),

2e personne ~ +::J-: akmet, à vous (Iém.),

10 asen, 10 asin, à ma, leur (m.),a- personne l +10 asnet, à elles, leur (fém.).

c) Pronoms affixes joints aux particules.

::E:O: r'ouri, chez moi (maso. et fém.). -:0; r'ourek, chez toi (masc.). ::JO: r'ourem, chez toi (fém.). 00; r'oures, chez lui, chez elle. :10: r'oumer', chez nous (masc. et fém.). 1:0; r'ouraouen, chez vous (masc.].

+::J':O; r'ourekmet, chez vous (fém.). 100; r'oursen, chez eux.

+100: r'oursenet, chez elles.

Particules et pronoms démonstratifs.

a) Particules démonstratives. - Les particules démonstra­tives usitées dans le dialecte de R'at sont ader' m et inder :nl.Elles servent à rendre les adjectifs démonstratifs, ce, cet, cette, ces.

PARTICULE ADER'

Cette particule est invariable; elle s'emploie après les noms d'êtres ou d'objets rapprochés que l'on indique:

:n011 ales ader', cet homme-ci. :n0::E: aiis ader' ce cheval-ci.

:n+:I<D~ tchibedjaout ader', cette jument-ci. :n01::J imnas ader', ces chameaux-ci. :nI33~ tchidhoudhin ader', ces femmes-ci.

PARTICULE lNDER'

Cette particule est également invariable; elle s'emploie après les noms pour marquer l'éluignemmt :

ml011 ales inder", cet homme-là, :nI3::J+ tamet' inder", cette femme-là,

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DE GRAT St 30 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

m/l+:O-: ikerouaten inder", ces moutons-là, :nn30(l)~ tchibaradhin inder', ces jeunes filles-là.

b) Pronoms démanstratits. - Les pronoms démonstratifs sont:

:n: ouader', celui-ci, :n+ tader', celle-ci. :n: ouides', ceux-ci, :n~ tehider', celles-ci. :nl: ouinder', celui-là, :nm tchinder', celle-là,

ceux-là, celles-là. :n::E: aider' ~ . :nl::E: ainder', cela.

< . ceoi,1<. atan :nl::E:+1 entaiader', c'est cela.

.. Pronoms relatifs et conjonctifs.

t o Les pronoms relatifs et conjonctifs sont:

• a, .: oua, qui, que, lequel,' celui qui, celui que. .+ ta, qui, que, laquelle, celle qui, celle que. .. : oui, qui, que, lesquels, ceux qui, ceux que. .~ tehi, qui, que, lesquelles, celles qui, celles que.

EXEMPLES: \ F

:::E:I' :011 ales oua naier', l'homme que j'ai vu. :::E:1+3:J+ tamet' ta naier', la femme que j'ai vue. 1 :::E:I' :+In eddounet ouinaier', les gens que j'ai vus. ..

:::E:I·m33~ tchidhoudhin tchi naier', les femmes '1que j'ai vues.

13::E:1+][IJ#+·+ ta tezeltet na iadhen, celle qui s'est mariée l'année passée.

10:J#~/1+:::E::10:-: ikaouaren oui iouatenin tchisammarin, Les nègres qui jouaient de la cor­nemuse.

2e Le pronom a s'emploie pour les deux genres et les deux ~

nombres, généralement avec le participe ':

:1+3:JI=E:nl::E::JI=E: a idjmaien id idjmedh itenr'i, celui qui cherche à sortir sera tué.

Il:011l0+:J1+:J/lnlII' ::J. :1I1~1I' :1+110 ernanten kil Tchen­Alkem, kil Endinan a immouten immout a iroulen irouel, les Kil Tchen-Alkern furent vainqueurs; quant aux Kil Endinan, ceux qui trouvèrent la mort moururent, ceux qui durent prendre la fuite

.se sauvèrent.

3° Ceux qui, se rend quelquefois par ouh ~:

110"':J~:+H1-:II-:n# izdekket Kil R'at oub mouk'k'ernin, il rassembla les Kil R'at, ceux qui étaient grands.

4,0 Celui qui, se rend quelquefois par iri ·0

'11 ::E:130-:0 iri iksoudhen ialla, celui qui craint Dieu.

30· ::J3~0:nI010 iri insen daous ihedh imouksedh, celui qui y passe la nuit éprouve des frayeurs.

5° A qui. auquel, à laquelle, etc ... , celui à qui, celle à qui, etc ... , s'expriment aussi par les pronoms: oua -:, ta '+, oui r'; tehi'~ .

:00:011 ales oua s essiouler', l'homme à qui j'ai parlé.

10:J:#1#0:OI~ ahcdjdiar oua s ezzenzer' amisin, l'A­haggar à qui j'ai vendu mon cha­meau.

10:J:1I3000:1I' :0:J imeseoukal oui s esserdheler' amisin, les voyageurs auxquels j'ai prêté mon chameau.

+1:~I:Jm· :0~133~ tchidhoudhin tehi sekfir' aman echoua­net, les femmes auxquelles j'ai donné de l'eau à boire.

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31 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

10:E:][' :@: oua s ekfir' aiisin, celui à qui j'ai donné mon cheval.

<D+':10~ tehi s nekteb, celles à qui nous avons écrit.

Pronoms indéfinis.

t o Ce qui, ce que, ce quoi, se rendent par a et aoua,

1~100: our issin a itchin, il ne sait pas ce qu'il dit.

:10010: our ikni a sas ennir', il n'a pas fait ce que je lui ai dit.

1~~+:"'10/I-:n:E-:-:1+0~ tchirout ennek a kai d ekkenin essanek aoua tetchihen, je sais le contenu de la lettre qui t'a été adressée.

2° Quoi que, quelle que soit la chose que, a ­

-:on::no:n+I·:+no+ atarid teknet id our eddiouer' derek, quoi que tu veuilles faire je ne partirai pas avec toi.

0~nO:n1+0n a d as tel/nid our d ùchis, quoi que tu lui dises, il ne viendra pas.

3°Chacun, nak iien I:E-:I, chacune, nak iiet +:e:-:I

011+i][+-1II:E-:1 nak 'iien ila tafoult ennis, chacun a sa part.

30<D+'1I++:E-:1 nak iiet tela tabarat', chacune a une fille.

r 4° Chaque, tout, toute, tous, toutes, avec le sens de chaque, se rendent par nak -:1

011+IJ[+'1I011':1 nak ales ila tafoult ennis, chaque' homme a sa part.

tlE GHAT 33

010I1:::J-:II+++:::J#1I:E3:J+-:1 nak tamet' ilzamtet ittelkem i ales ennis, toute femme doit obéir à son mari.

5° Tout, toute, tous, toutes se rendent par le mot kouilou 11-: On emploie aussi le mot ikit +-:, totalité suivi, des affixes régimes des noms:

10111- :I:EI: oudjaien kouilou nesen, ils refu­sèrent tous.

+10111-:+][11# ezlefnet kouilou nesnet, elles se sont toutes mariées.

101+' :n10 ousind ikit nesen, ils sont tous venus.

:E1I~:n101+-:/II-:n eddoukelen ikit nesen der' cheli, ils se réunirent tous ensemble sur la place publique.

6° Quelqu'un, s'exprime par le mot iien I:E, quelqu'une, par iiet +:e:

l:En0:E ioused iien, quelqu'un est venu. . :IIl[l+00++:En0+ toused iiet tesesten [oullek, quel­

qu'une est venue te demander.

7° Quelques-uns, quelques, ouiidh 3:e::; quelques-unes, quelques, tchiidh ?3:e:~

IIO]UI· :+ln3:E:nI0 ousendouiidh eddounet eknen ifer­djan, quelques gens vinrent créer des jardins.

8° Personne, aucun, aucune, nul, pas un, pas une, pas un seul, pas une seule, ouala iien I:EII:, ouala iiet +:EU:

I:EU: -0:EnO: our d iousi ouala iien, il n'est venu personne.

9° L'autre (masc.], oua hadhen 13~:, l'autre (Iém.), ta hadhet +31+, les autres (masc.), oui hedhnin 113~:, les autres (fém.), tchi hedhnin 113~~

".,. 3

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ETUDE SUR LE DIALECTE~4

13~:011 ales oua hadhen, l'autre homme. +3~+3:1+][IJ# izla( tamet'ta hadhet, il a épousé

l'autre femme. 13:11/13~:I#13~: ouiidh edjdjezen oui hedhnin edj­

medhen, quelques-uns entrèrent les autres sortirent.

100 Rien se rend par Duala endheren 103111:

103111:::010: our edjraouer' ouala endheren, je n'ai rien trouvé.

103111: ,110: our ili ouata endheren, il ne pos­sède rien.

11 0 On se rend par la troisième personne du pluriel des verbes.

0/1:n1:01+0: our t edjriouen der' ianannis, on ne l'a pas trouvé dans sa maison.

1:01+0:011][1-:O<D ebreken [oullas our t edjriouen, on l'a recherché mais on ne l'a pas trouvé.

][IJ#:n01111][/i ennen {oull ales ader' izla(, on dit que cet homme est marié.

120 Un tel, une telle, se rendent par le mot mendam :lnl:J

130 Le mot edjdjout, abondance, grand nombre, sert à raduire la plupart:

0~/13+UI0+nl][-:031+1edjdjout n tchirekfin id ettase­nin R'at tchin n Air, la plupart des caravanes qui viennent à R'at sont celles de l'Aïr.

140 Moi-même, toi-même, eto., se rendent par le mot iman 1:1 âme, personne, suivi des pronoms affixes.

Il:1-:1 nek imanm, moi-même, -:I:I=E-: kai imannek, toi-même.

:/11:131-:1 nekkenidh iman nener', nous-mêmes,

hE GIlAT 35

150 Voici, voilà, ouadi n:; Iém. tadi n+; pl. ouidi n:; plu­riel fém. tchidi n3

:nn-:I nek dider', me voici. :nn3I':1 nekkenidh dider, nous voici.

:nnn: ouadi dider', le voici. mn: ouadi dih, le voilà. ~nn+ tadi dih, la voilà.

Ennn: ouidi dider', les voici. Ênn: ouidi dih, les voilà. ~nn3 tchidi dih, les voilà (fém.).

-:10:1'n: ouadi amis ennek, voici ton cha­meau,

-:lIn+ tadi illik, voici ta fille. 1

Pronoms interrogatifs

10 Qui, se rend par mi :1 : 10~n:l mi d iousen, qui est venu? 1+:~3:1 mi tch iouten, qui l'a frappé?

20 Que, quoi, ma :1 :

.Jo::I ma ikna, qu'a-t-il fait? nO+:I ma tarid, que veux-tu? 1~0:1:1 ma imous aian, qu'est ceci?

30 A qui, mi :1 suivi de la particule s 0 ou ch 3

-:1+:0- :n1#+0:1 mis touzened akerouat ennek; à qui as-tu envoyé ton mouton?

010:1-#1#33::1 mich tch izenza amis ennes, à qui a-t-il vendu son chameau?

40 Chez qui, mi rour 0::1

-010:::1 mi r'our insa, chez qui a-t-il passé la nuit?

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36 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

3~3InlI:J+0::J mi r'our temedjened endh. ihedh, chez qui as-tu diné hier soir?

50 Avec qui, mi deres 00n:J

1I-:000n:J mi ders isoukel, avec qui a-t-il voyagé?

60 Avec quoi, mas 0:J ou mach ~:J

+:=t+~:J mach tcb iouet, avec quoi l'a-t-il frappé?

70 Pourquoi, ma (oullIlJ[:J 010:J00:011][:J ma [oull iser'res amis ennis, pourquoi

a-t-il égorgé son chameau? mllfl:n3:JI+011][:J ma [oull as tedjmedhed azel ader',

pourquoi sors-tu aujourd'hui?

§ 3. - De la Qualification.

Le dialecte de R'at ne possède pas plus que les autres dia­lectes berbères de forme fixe pour les adjectifs. On exprime le plus souvent l'idée qualificative :

10 Au moyen de verbes d'état à conjugaison complète ou à conjugaison incomplète.

a) VERBES QUALIFICATIFS A CONJUGAISON COMPLÈTE.

10 irin, malade.=t0~ ihousi, beau. +:n iddouet, content.+:0'" ik'k'irouet, borgne.

:11 iloua, large.0·: ikkous, chaud. ][:1:1: issa], nu.+on idderet, gras.

I:JII ilmaz', maigre.

Pour avoir le féminin ou le pluriel on conjugue les verbes aux personnes voulues. (Voir la conjugaison des verbes.)

DE GHAT 31

b) VERBES QUALIFICATIFS A COl''''JUGAISON INCOMPLÈTE.

In:l:l: seddidj, pur, propre. 1I11:J melloul, blanc. Il:1:1:'r gezzoul, court. 00J[ fesous, léger.

0 ... :J mek'k~er, grand. nn0 sedid, mince. J[30 set'f af', noir.

Ces verbes sont employés souvent au singulier et au pluriel avec la forme des participes.

2° Au moyen des adjectifs verbaux:

O~: aouchehar, âgé. :1:1:111':1:1: azeqlas, astucieux. I~I:J amenhoudj, fou. IIn<D1 inebidel, idiot.

::: :~:J amechh'ih', avare. :I:JI inemidjer', haineux.

3° Au moyen de substantifs. Je n'ai relevé que deux exemples de cette catégorie.

.·O:J+ tamara, riche. =t..·I1+ talekk'i,pauvre.

4° Par des périphrases diverses:

=t0~'1I ila ihri, riche (il possède du bien). 0100:0J[ ifrar' arourinnis, bossu (son dos est recourbé).

3=tI010 irin s'ajioudh, galeux (il est malade de la gale).

•:I~~+ tehi tchinik, rouillé (il a de la rouille).

50 Au moyen de verbes précédés de la négation.

W=tO: our ioulir", mauvais (il n'est pas bon). +0;100: our issin haret, ignorant (il ne sait rien).

+0:J+1I0: our ili tamart, imberbe (il ne possède pas de barbe).

COMPARATIF ET SUPERLATIF.

a) Le comparatif d' é,qalité se forme: . 1° Au moyen de la particule de comparaison hound nI;

qui devient fréquemment zend nlfl:

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38 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

•::J+":n1~01+':J+II: oultema tehousi hound oultemak, ma sœur est aussi belle que ta sœur.

nli:I=-(])13/1J:n:lIl:J aman n anou ader' lan t'anbi zend. 01/J[' :ln11/1:J aman n anou ed noukki (oulles, l'eau

de ce puits est aussi bonne que celle du puits par où nous sommes passés.

2°A l'aide des verbes d'état ou de qualité être égal, être semblable.

+::E:ntl:+II:nIOI:t:t: izedjrin idoual ettesdait, il est haut comme un palmier.

';1(])(])n·n,.::E:0"·:J:n011 ales ader' mek'k'er iouçda d baben­nek, cet homme est aussi grand que ton père..

•:on'''::E:+~3:n: ouader' iççohet iouala derek, celui­ci est aussi fort que toi.

b) Le comparatif de supériorité s'exprime : 1o Par les verbes oudjer OI, surpasser, dépasser, être supé­

rieur et emou :10, vaincre, surpasser:

0:Jn:OI++: R'at toudjer i B'edimes, R'at est plus grande que B'edamès.

::E:OUI/:::E:IOI::E:0:Jn::t:t:f:t:t: eszenzir' d amis ioudjeren i oua illan r'ouri, j'ai acheté un chameauplus grand que celui que j'avais.

IIII::E:'103:J0:nll:t:t: azel ader' semmidh ima i naz'­s'el, aujourd'hui il fait plus froid que hier.

. :f0::E:::E:·101I:t:t:+10::E: aiisin itazz«l irna i aiis ennek, mon cheval court plus vite que le tien. 0:J+II:::E:'10+0~+-:I~ hannik tehousi tema i oultmas,

ta femme est plus jolie que sa sœur.

2°Au moyen de la préposition (ouillm, sur:

-:1:lIJrO"':JI/I::E: iananin mek~k'er [ouil ouinnek, ma maison est plus grande que la tienne.

131:IIJr:t:t:::n:1 anou ader' ir'e» /oull oua hadhen, ce puits est plus profond que l'autre.

DE GRAT 39

c) On exprime de même le comparatif d'infériorité avec le verbe berbère exprimant l'idée inverse:

0:/lm03:J'+1 enta medhri foull anr'as, il est plus petit que son frère.

III (I][:t:t:O· :. :I/I::E: iananennek kerrouz [oulliana­nin, ma maison est moins spacieuse que la tienne.

+3~+I/][+::E:1It1:,.:n+::E:n:t:t:+ tazdaitader' gezzouliet foull ta hadhet, ce palmier est moins haut que l'autre.

La même idée comparative s'exprime aussi par le mot doun ln, sous, au-dessous, moins que.

. :lln3:~ ichaouadb dounennek, il voit moins que toi,

11I:/lnln][~+00I+:n der' tedjrest tchifaden doun n aoui­len, en hiver on a moins soif qu'en été.

orrovmou+1 enta edj ihri doun n anaradj ennis, il est moins riche que son voisin.

d) Le superlatif absolu se rend par houllan 1111, beaucoup, très, fort:

11I110"':J+:t-:0 essouk n R'at imek'k'eren houllan, le marché de R'at est très grand.

0:Jn:n+:OIl:"'0(]) abrek'k'a oua n djir R'at d Eedimes. 11I1+0I:t:t: zedjret houllan, le trajet de R'at à •

R'edamès est très long . IIIf+0+:J++I/:0:J~ tchimerouelt tamettesat houllant le

lièvre est très peureux. lI/fll:0 isaoualhoullan, il parle fort bien.

t e) On exprime le superlatif relatif au moyen des verbes

qualificatifs mis au participe et suivis de la préposition foullll][ l";

:JO:I/I::E:nU][I::E:I::E:+I:n/l::E: ianan ader' enta ioudjaien' foutt ed ianan n ar'rem, cette maison est la plus élevée des maisons de la ville.

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.0 tTUDE SUR LE DIALECTE DE GRAf u

101+' :/10:E:II]UII#++I;n0:E: aiù ader' enta ùazzelen Conjugaison du oerbe edjmedh sortir à L'impératif.fouit iisanin ikit nesen, ce cheval est le plus coureur de

tous mes chevaux. 3:::1I edjmedh (2" pers. maso, et fém. sing.), sors. +3:::11 edjmedhe; (2e pers. maso. pl.), sortez.

+:::13:::11 edjmedhmet (2e pers. fém. pl.), sortez.

AORISTE SANS PARTICULE. § 4. - Du Verbe.

a) Passé.

L'impératif à la deuxième personne du singulier étant la Conjugaison du verhe edjbes 0CDI. se ceindre. plus simple expression du verbe, c'est par lui qu'on énonce

SINGULIERle radical verbal. Le nombre de consonnes qui composent ce radical varie

·1 f re pers. commune. :0CDI edjbeses',généralement de un à cinq, mais les radicaux de trois con­sonnes sont les plus nombreux :

1 en, dire . VN # az, dépouiller . tJZ

V'-N-KH-R0::1 enkhe», déchirer . ][0-: ekre!, entraver . VKRF ][11# ezlef, épouser. . . . . . vZLF 0-:1 enkes, têter . vNKS 3~:: ekhchedh, abîmer . VKïïëÏIDH

nIOCD herdjed, se lever précipitamment. VBRDJD :J:JO·: kermem, s'accroupir . VKRMM

2e pers. commune. n0CDI+ tedjhesed. 3e pers. maso. 0CDI idjhes. 3e pers. fém. 0CDI+ tedjbe«,

PLlJlUEL ~4

f re pers. commune. 0CDII nedjhes. 2e pers. masc, :::I0CDI+ tedjhesem. 2· pers. fém. +:::I0CDI+ tedjhesmet. 3e pers. masc. 10CDI edjhesen; -in, 3e pers. fém. +10CDI edjhesnet.

REMARQUES. -10 Le r' : caractéristique de la première per­:U:U:::l emler'ler', briller . . . . . . . . . . VMLR' LR' ,\ sonne du singulier de l'aoriste sans particule devient souvent

Ir: ... par renforcement.

Conjugaison du verbe. +1'''0:+I'''0:::10-:1+0~ tchirout ennek ermesek'ennet er'rik'

La conjugaison n'admet qu'un seul mode, l'aoriste qui exprime généralement l'idée du passé, souvent celle du pré­sent et quelquefois celle du futur. Les diverses modifications de temps s'obtiennent par l'emploi de certaines particules. Employé sans particule l'aoriste exprime d'une manière générale le passé.

ennet, ta lettre, je l'ai prise et lue. ;I+· ..10: :1I3:E: a içelh'en essanek' il edjer', je saurai

faire ce qui convient.

2° Les B'atiens aiment l'emploi abusif des sons a et i dans l'intérieur d'un grand nombre de leurs verbes. Souvent ces sons remplacent la voyelle e : .

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nE GRAT 4342 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

n#I:::I':1I elkamanazd, ils le suivirent, pour elkemenas d, Conjugaison du verbe ekf ][':, donner. 10~:0 isaouadj asen, il leur fit supporter, pour isouedj

SINGULIERasen. J==::==: iouaien, ils emportèrent, pour iouien. Fe pers. com. , :][·:n id ekfer'. :0:::1: oumiser', j'ai essuyé, pour oumeser', 2e pers. corn. n][· :++ it tekfed. ·==:nJ niddiou, nous allons de compagnie, pour neddou. 3e pers. maso. ][-:n id ikf. 1010 sinsen, ils firent passer la nuit, pour sensen, 3e pers. fém. ][. :++ ittek!. +:==: iouat, il frappe, pour iouet,

PLURIEL b) Présent.

1re .pers. corn. ][. :/1 in nekf.L'aoriste exprime souvent le présent, mais c'est ordinai­2"pers. maso. :::1][' :+ + it tekfim.rement le présent absolu. 2e pers. fém. +:::1][' :++ it tekfimet. Le présent actuel s'indique par l'introduction du son a 3e pers. maso, u-in id ekfin.avant la dernière articulation du verbe (VII" f. hah.). ,:#10 3e pers. fém. +I][:::In lilekfinet.

:03 eïreser', je dors. 03 il't'as, il dort. :0:::10 ermaser', je tiens. 0:::10 irmas, il tient.

::::1-:11 elkamer', je suis. :::1-:11 ilkam, il suit. Modifications vocaliques. :3:~ ecbouadher', je regarde. 3:~ ichouadh, il regarde.

Dans la conjugaison, le verbe berbère est susceptible de En général cette formation ne s'applique qu'aux verbes t•." certaines modifications, mais à l'aoriste sans particule seu­qui ont un radical de trois consonnes distinctes ou de plus

lement. Employé avec une particule du futur, le verbe suit la de trois consonnes, et quelques verbes de trois consonnes conjugaison régulière. Il existe cependant certains verbes dont une redoublée comme et't'es 03 qui ne subissent aucune modification à l'aoriste sans parti­. Si le verbe a au radical une ou deux consonnes seulement cule. Ce sont:on emploie la forme d'habitude, VII-VIe f. :

1° Tous les verbes ayant plus de deux consonnes au radical :011 lasser', je m'habille de els 011 s'habiller. qui commencent et finissent par une consonne: :':3 çakker', je construis de eçek -:3 construire.

• :1-: kanner', je fais de eken 1-: faire. i r. pers. slng, 3- pers. s. m.

AORISTE AVEC PARTICULE.

1+00 sesten, interroger. 11-:-: koukel, fouler aux

pieds.

:1+00 sestener' :11-:-: koukelet"

1+00 isesten, 11-:·: ikoukel.

Futur. +11:::1 moulet, embrasser. :+IJ:::J mouleter' +11:::1 imoulet,

On se sert de la particule id n pour marquer le futur. Comme dans les autres dialectes, cette particule devient it + devant t + et in 1devant ni:

:::100 sousem, se taire. 00< kerres, tromper.

n~:::1 mouhed, prier.

::::1<;>0 sousemer' :00': kerreser' :ni:::l mouheder'

:::100 isousem . 00·: ikerres. ni:::l imouhed.

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45

ÉTUDE SUR LE DIALECTE u

20 Ceux qui commencent par une voyelle prosthétique et se terminent par une consonne:

ire pers. sing. 3' pers. s. m.

101 ensedj, sentir. :l01 ensedjer' 101 insedj. 1# ezzedj, traire. :1# eszedjer' 1# izzed],

01·: ekdjer, injurier. :01-: ekdjerer' 01-: ikdje», 100 esredj, éternuer. :100 esredjer' 100 isred],

;.:J emmer', descendre. :::J emmer er' :.:J ùnmer', 10; er'rej, cacher. :l0: er'redjer' 10: ir'redj. 0::1 enkher, déchirer. :0::1 enkherer' 0::1 inkher.

Les verbes qui subissent des modifications à l'aoriste sans particule comprennent deux groupes:

a) Verbes à modifications externes; b) Verbes à modifications internes.

-a) Yerbes à modificationsexternes.

io Modification initiale.

Les verbes commençant par un a non prosthétique changent ce son en ou à toutes les personnes de l'aoriste sans par­ticule :

i" pers. sing. 3· pers. s. m.

0.:J ames, essuyer. :0:J oumeser' 0:J~ ioumes. .:JO arem, goûter. ::JO ouremer' :JO~ iourem. .:JI adjem, puiser de l'eau. ::JI oudjemer' :JI~ ioudjem. 011 ales, recommencer. :011 ouleser' 011~ ioules.

• : 1. , '11:: aner, pl er. ::; ouher'er' :1~ iouher', II adjez', garder. ;11 oudjez'er' II~ ioudjez',

2° Modifications finales.

Les verbes d'une seule syllabe ayant une ou deux con­sonnes au radical font suivre ce radical du son i à la première et à la deuxième personne du singulier, et du son a à toutes les autres.

lez'z', planter.• I edjdj, pétrir.

n edd, piler. 011 els, se vêtir. ':3 eçek, bâtir. J['; ekf', donner.

;1 enr', tuer.

DE GHAT

i'· pers. sing.

;1 ez'z'ir :1 edjdjir' rn eddir'

;011 elsir' :-:3 eçkir' Dr.: ekfir'

::1 enr'ir'

3- pers. s. m.

.. , .l zz z a. .1 idjdja. -n idda.

·011 ilsa. .. :3 içka. .J[': ikfa.

':1 inr'a.

Les verbes terminés par ou suivent la même règle : i r. pers. sing. 3' pers. s. m.

:0:J0 smessou, faire mouvoir :0:J0 smessir' ·0:J0 ismessa. :nl:J0 smendou, terminer. mrro smendir' ·nl:J0 ismenda.

:~ echou, boire. ::~ eehouir' .:~ ichoua.

J

3" Modifications initiales et finales.

Elles affectent : Les verbes d'une seule consonne, qui commencent par un

36 pers. Il. m.

III illouz', rur ilfoud. 0·: ikkous,

a non prosthétique :

o ar, ouvrir o as, venir # az, dépouiller. 3 adh, replier.

:0 ourir' :0 ousir' :# ouzir' :3 oudhir'

'O~ ioura. '0~ iousa. '#~ iouza. '3~ ioudha,

\ b) Verbes à modifications internes.

A l'intérieur d'Un mot, le son a devient ou à l'aoriste sans particule:

p. pers. lliDg.

III eilaz', avoir faim. :111 ellous'er' nJ[ elfad, avoir soif :nJ[ elfouder' 0·: oukas, être en colère :0': ekkouser'

Quelquefois c'est le son i à l'intérieur d'un verbe qui devient ou :

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46 DE GR!T nÉTUDE SUR LE DIALECTE

t r. pers. sing; Le pluriel des deux genres se forme en ajoutant la termi­3· pers. 8. m. naison in du pluriel comme pour les substantifs :

11-:0 sikel, voyager. :11-:0 essoukeler' :0::e: issoukel, • 1101-: ikdjerenin, ayant injurié (mas. et fém.). Les verbes terminés par i intercalent le son a avant cet i 1100-: ikerresenin, ayant trompé (masc. et fém.),

à l'aoriste conjugé sans particule:

{r. pers. sing, 3· pers. 8. m. EMPLOI DES PARTICIPES.

::e:l[ e/!;, verser de l'eau. ;::e:l[ eIfaier' ::e:l[ il/ai.::e::l edjoui, oindre. ;::e::I edjouaier' ::e::I idjouai. On emploie les participes lorsque, en français, le verbe se::e::JI edjmi, chercher. ;::e:::JI edjmaier' ::e:::Jl idjmai. trouve sous l'influence d'un pronom ou adjectif relatif ou

~+00 serti, mêler. :::e:+00 sertaier' ::e:+00 isertai. interrogatif : ::e:I: oudji, refuser. ;::e:I: oudjaier' ::e:I: ioudjai.::e:::JI ez'mi, coudre. :::e:::J! ez'mm:er' ::e:::J! is'mai. 30· ::Jn3~0:nI01'0 iri insen daous ihedh id imouksedh,

celui qui y passe la nuit éprouve des frayeurs. Cette règle n'est cependant pas générale et la plupart du \

+O<O;+++:I<D~ tchibedjaout. ta ter'beret, la jumenttemps elle n'est" pas observée dans un grand nombre de 1 qui rue. verbes.

01:311::e:I#nII:I+::J+13!:n3II::Jn: aouadem oua idjen adhou ader' ;z'z'idhen i temesdjidja id isiz'edh. ialla adhounnis, que Dieu parfume l'haleine de la

Du Participe. personne qui a répandu dans la mosquée une si bonne odeur.

Le participe prend les genres et les nombres comme dans Il::e:1011;IO:n011110'1::e:<O::J10::J+1+0~;n: ouader' haret es dialectes touareg. enta imousen moubaina z'sinin ales ader' ourdje'!" .

Le masculin singulier, s'obtient en ajoutant n à la troisième ales n ianan, c'est cette chose qui prouve que cet personne du prétérit masculin: homme n'est pas le maître au logis.

1:OI::J ma idjraouen, que s'est-il passé? 10: ir'red], il a caché. 110; ir'redjen, ayant caché. -. 110· ..::J~+:JI. :11· :n:l+ izdekkel Kil B'œt ouh' mouk'k'ernin, 100 isredi; il a éternué. 1I00 isredjen, ayant éternué.

il rassembla les Kil R'at, ceux qui étant grands 3<0 ibedh, il a percé. 13<0 ibedhen, ayant percé. (notables).::J':II ilkem, il a suivi. I::J':II ilkemen, ayant suivi.

Le féminin singulier s'obtient en suffixant un t + à la troi­sième personne du prétérit féminin: MODIFIéATION DE LJIJjEE VERBAU.

J[O-:+ tekre], elle a uuaié. +l[O-:+ tekrefet, ayant eDtraTt'. 1#+ teuedj, elle a trait. +1#+ tezzedjet, ayant trait. Les formes dérivées employées pour exprimer les idées

+II::J+ temoulet, elle a embrasaé. ++II::J+ temouletet, ay&ot embrassé. transitive, passive, réciproque, ou pour indiquer la transi­

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48 ETUDE SUR LE DIALECTE

tion à un état, l'habitude, la fréquence, la persévérance dans l'action, sont les mêmes que dans les autres dialectes toua­reg, avec les mêmes particularités phonétiques:

FORME. - Elle indique l'idée factitive et s'obtient en préfixant un s.au radical:

0-:1 enker , se lever. 0-:10 senker, faire lever. 0-:1 enkes, têter. 0<10 senkes, faire têter,

II edjen, s'agenouiller. 110 sedjen, faire agenouiller. .:0:: ekhrek, disparaître. . :0: 0 sekhrek, faire disparaître.

3l ehedh, jurer. 3 0 sehedh, faire jurer.

La plupart des verbes commençant par un a non prosthé­tique changent généralement cet a en i à la forme factitive:

:::10 arem, goüter. :100 sirem, faire goûter. 0:::1 ames, essuyer. 0:::10 simes, faire essuyer. O<D aber, bouillir. 0<D0 siber, faire bouillir. II adjez', surveiller. ;(10 sidjez', faire surveiller.

Lorsque le verbe renferme une des dentales ch ~, tch ~,

s 0, dj I, l's caractéristique de la forme devient souvent ch par analogie :

~ etch, manger. ~~ cheteh, nourrir. 3:::11 edjmedh, 3:::1I~ chedjmedh, faire sortir.

:0 esouou, boire. :~~ chechouou, faire boire.

Le changement de l's caractéristique de la forme en z est également assez fréquent lorsque le verbe renferme la den­tale z :1+ ou z' l : tI+:::I-: ekmes, se gratter, :I+:J-::I+ zekmes, gratter. J[IJ:I+ esief, se marier. ][11:1+:1+ zeslet, faire marier.

:I+~ ahe«, s'approcher. :l+l:l+ zihez '"rapprocher. 1:::111 elmez', être maigre. 1:::111:1+ zelmes'; amaigrir.

Un certain nombre de verbes ayant deux consonnes au

DE CHAT 49

radical intercalent souvent le son ou entre ce radical et la lettre caractéristique de la forme:

::::1 emmer", descendre. ::::10 soummer', faire descendre. :1+1 edjes, entre~. :1+1:1+ zoudjez, faire entrer. 13 edhedj, être fatigué. 13:1+ zoudhedj, fatiguer.:,

II" .FORME, - a) Caractérisée par un m préfixe. Elle marque l'idée passive ou neutre. De même que pour la' première forme, le Il initial de certains verbes se change eni. On trouve aussi le son ùu intercalé entre le m earactéristique de

forme et le radical verbal: .

o al', ouvrir. 0:::1 imir, il a été ouvert. 0::1 enkher, déchirer. 0: :1:::1 imounkher , il a été déchiré. 3-:1 enkedh, couper. 3- :1:::1 imounkedh; il a été coupé. naher", piller. :~:::1 imiher", il a été

~:::I1 ez'mi, coudre. ~:::II:::I imez'mi, il a été cousu.

Ile .FORME. - b) Cette forme qui exprime uniquement l'idée de réciprocité s'obtient en préfixant à la racine la syl­labe mn vocalisée en emin :

1 3:~ echouedh, regarder. I:J :~I:J eminechouadhen, ils se sont regardés, \ :::1-:11 elkem, suivre. 1:::1- :III:J emtnelkamen, ils se sont suivis.

01-: ekdjer, injurier. 101·:I:J emineicdjaren, ils se sont injuriés.

~O:l+ ezri, éviter qn. I~O:l+I:J eminesraien, ils se sont évités.

10 aredj, avoisiner. 1101:::1 eminaradjen, ils sont devenus' voisins.

IIi ehel, être en face 11I11:J eminehalen, ils se sont de qn. en fooe l'uo de l'autre.

:1 enr', tuer. 1:tl:::l eminenar'en, ils se sont combattus.

~

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50 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

IIIe FORME. - Cette forme qui marque l'idée passive s'ob­tient en préfixant à la racine la syllabe tou :

10: er'redj, cacher. 10:+ itour'redj, il a été caché. 01< ekdjer, insulter. 01'::+ itouekdjer, il a été insulté,

Il':+ etkel, soulever. 11<+:+ itouetkel, il a été soulevé. ][0< ekre], entraver. ][0-:+ itoukre], il a été entravé. a-:+ etker, remplir. O' :++ itoutker, il a été rempli. ::t:I::J1I elmez, avaler. :I:I::JII:+ itouelmes, il a été avalé.

In e,ddedj, piquer. In:+ itoueddedj, il a été piqué.

ye FORME 1. - Elle marque la durée, l'habitude, la fré­quence et s'obtient en préfixant un t à la forme simple:

a+ etier, invoquer. 0++ tatter, invoquer habituellement. l edj, taise. 1+ tadj, faire habituellement.

01 emus, ronger. 01+ tannes, ronger habituellement. :J0 arem, goûter. :JO+ tarem, goûter habituellement.

1 en, dire. I~ tchin, dire habituellement Haher, piller. :~+ taher', piller habituellement.

ID amel, vanter. Il:J+ tamel, vanter habituellement.

A cette forme on peut rattacher celle obtenue par l'adjonc­tion d'un t suffixé au verbe avant les désinences de la conju­gaison et qui exprime d'une manière générale l'idée de ( devenir ».

:11310 sidjadheler', je suis :+11310 sidjadheùer', je suis boiteux. devenu boiteux.

:1111 elloulir, je suis de :+1111 ellouleter, . je suis condition libre. devenu libre.

Le dialecte de R'at possède un grand nombre de verbes qui ont cessé d'être employés à la forme simple et qui ne se rencontrent qu'avec cette formation:

l. La IV- forme kabyle manque en touareg et dans le dialecte de B'at.

DE GHAT 5t

en Taîtoq, forme simple . . +:Jn-: kedemet, pincer, an-: kedem.

chez les Isak'k'amaren, t: 8.

+1:n0 sidaouenet, converser. l:n0 sidaouen. en Taïtoq, forme simple.

+][01 djPrfet, s'agenouiller, ][01 djere], en Taïtoq, forme simple.

+CD:: khoubet, humer, boire à coups. CD: r'oub,

Les verbes de cette catégorie ne peuvent être connus que par l'usage; beaucoup sont des verbes d'état. Ils ne ren­ferment pas toujours l'idée de Il devenir »).

VIe FORME. - Elle s'obtient en redoublant la seconde arti­culation du radical :

][0-: ekre]; entraver. ][O': kerre], entraver habituell. 30·: ekredh, racler. 30·: kerredh, racler hahituell. aCD: er'ber, ruer. OCD: r'ebber, ruer hahituell. a::1 enkher, déchirer. 0::1 nekhkher; déchirer habit.

:11 endjou, rugir. :11 nedjdjou, rugir souvent.

YlIe FORME. - Elle s'obtient en intercalant le son a avant la dernière radicale. Rarement elle est employée avec la forme, simple: on la trouve le plus souvent avec les formes déri­vées auxquelles elle ajoute l'idée d'habitude, d'énergie ou d'intensité.

1:I:I:O::t:l: zebzedj, mouiller. I::t:I:(I):I:I: zebzadj, mouiller hab. 3:~ echouedh , regarder. 3:~ chaouadh, regarder hab.

n:::lll0 selmed, enseigner. n:JII0 salmad, enseigner hab. 3:::110 sedjmedh, faire sortir. 3:JI0 sadjmadh, faire sortir hab. 1+00 sesten, interroger. 1+00 sastan, interroger hab.

VIIIe FORME. - Cette forme qui est analogue par le sens à la précédente, s'obtient en intercalant un i ou un ou avant la dernière radicale du verbe.

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52 ÉTUDE SUR LE DIAU:CtE

:lnl+ tnoudoum, sommeiller hab. :lnl noudem, sommeiller. n ;:1+ tmouhoud, prier hab. nl:l mouhed, prier. 0: :10 sOl/nk/wur, ronfler hab. 0: :10 sounkher, ronfler 0][10 sounfous, respirer hab. 0][10 sounfes, respirer.

++t:nl;+ tehendouzolit, railler hab. ++t:nn+ tehendouzet,

La IXe forme marquée par la suffixation du son a à la forme simple et la forme caractérisée par un i ou bien un ou suffixe, sont d'un emploi très rare. On ne les rencontre qu'avec les formes dérivées. .

:~~ chechou, faire boire. -:~~ ichachoua, il

CONBINAISON DES l"ORMES.

Ces dix form; principales peuvent se combiner dans cer­tains cas et donner naissance à des (ormes dérivées secondaires qui réunissent les significations particulières de chacune

d'elles. Voici les plus usitées de ces formes combinées:

Réunion des formes II et 1. Passif de factitif. 1 et II li. Factitif de réciprocité. II b et 1. Héciproeité de factitif. VI et L Habitude de factitif. VII et 1 VIII et 1 VII et n. Habitude du passif. V et III • V et n b. Habitude de réciprocité.

De la Négation-

s'exprime en mettant la particule our 0:

devant le verbe:

,,3DE GHAT

n;:J+o: our itmouhoud, il ne prie pas. I:JO: our imoun; il n'est pas connu.

II-::+t:1+IO-:1 nek our tedjezer akal, moi, je ne pénètre pas dans

0:e:-1I0:J-1I0: our ili amis ouala aiis, il ne possède ni cha­meau ni cheval.

113:J:nJ+:0: our eouùen der' amadhal, ils n'ont pas labouré la terre.

Pour donner à la proposition le sens d'une négation abso­lue, on fait suivre le verbe du mot +oL rien:

+0;:J30- :+0: our teksoudhem haret, ne craignez rien. +0;:010: our idjriou haret, il n'a rien trouvé.

+0;-110: our ili haret, il ne possède rien. +o1+<Dno: our iddoubet haret, il ne peut rien.

+0;- :0: :00: our isekhrek haret, il n'a rien perdu.

Le son a qui se rencontre à la dernière syllabe de certains verbes, se change généralement en i lorsque le verbe est employé avec la négation:

][0+t:1]['; ekfan azref; ils ont donné de l'argent. ][o+t:m.;o: our el.fin azre], ils n'ont pas donné

d'argent. I:J:~ ichoua aman, il a bu de l'eau.

I:I:~O: our iehoui aman, il n'a pas bu de l'eau. +O:+-O::e: ioura taouart, il a ouvert la porte.

+O:+-O:~O: our iouri taouart , il n'a pas ouvert la porte.

0:e:II][J::e:n·0 ira id iaouen [oul! aiis, il a voulu monter à cheval.

0:e:llm;:e:n-00: our iri id iaouen [oull aiis, il n'a pas voulu monter à cheval.

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54 ~:TUDE SUR U; DIALECTE

De l'Interrogation.

1L'interrogation s'obtient:

0 Par la simple intonation:

:01:- :::110+ tessanem akaouen arir', savez-vous ce que je désire de vous?

•:10::1n:(:~ tchiouied amis ennek, as-tu amené ton chameau?

2° Par la locution mir' kela 11-: :::1, ou non, qui s'énonce après le verbe.

11-: :::1011:0 isioulas mir' kela, lui a-t-il parlé? Il': DII':0 isoukel mir' kela, est-il parti en voyage?

Il': D010::11:1:1:I:I:I: izenzin amis ennes mir kelo , a-t-il vendu son chameau?

On emploie aussi la locution mir' anemir, ou pas encore.

O::lIDn0:E: iousid mir' anemir, est-il venu? O::l1:::In3::11 idjmedhed mir' anemir , est-il sorti?

MANIÈRE DE RENDRE L'IDÉE PASSIVE.

L'idée passive se rend : 10 Par certaines formes dérivées, la Ile ou la Ille.

3-:[] imounkedh, il a été coupé. :1::1 imiher'; il a été pillé.

In:+ itoueddedj, il a été piqué. ][0-:+ ùouekre], il a été entravé.

2° Au moyen du verbe primitif conjugué au présent actuel.

10][ i(ran, il a été rasé. 30][ ifradh, il a été balayé.

+: iouat, il a été frappé. 0-:+ ùkar, il a été rempli.

DI1. GIUT 55

30 Par la troisième personne du pluriel des verbes:

01/1~+n+I:1 enr'ant dat ianannis, il a été tué devant sa maison.

03+1:01 edjraouent it' t'as, il a été trouvé endormi.

DE L'IDÉE D'EXISTENCE.

Le verbe exprimant l'idée d'existence est illi -II, qui se conjugue comme en touareg :

:11 el/ir', j'existe, je suis, j'ai existé, je fus. nll+ tellid, tu es.

.\1 illa, il est, etc. mn id ellir', je serai.

Flll-l- ittellid, tu seras. ~lIn id illi, il sera, etc.

III illon, étant, ayant été. +:II~ tehilaout; existence.

Si le verbe (1 être » indique une idée d'état, de position, de condition, on le rend par le verbe emous ou oumas 0::1 133~;IO:0::11+ln31·:1 nekkenidh. eddounet a nemous ourdjer'

1chidlumdhin , nous, nous sommes des hommes et non des femmes.

;n0110::1::1 ma imous ales ader", quel est cet homme? 1~0::1::1 ma imous aian, qu'est cela?

11-:111';1::1:0::1/1-:1 npkkounan amouser' amenoukal n akal, je . serai l'amenoukal du pays.

On retrouve encore l'idée du verbe « être» dans les verbes eh L être dans, et ouar 0:, être sur.

/1+II~n::l:l:+++/li+: B'at hanentei tezdain 1edj dj outenin , B'at sont dans elle beaucoup de palmiers; il y a beaucoup de pal­miers à R'at.

11~+::10+1"'0;:n+0~ tehirout ader' er'rik'ennet essener'

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56 ÉTUDK SUR LE DIALECTE

aoua tetch. ihen, j'ai lu cette lettre et sais ce qu'il y a dans elle (ce qu'elle renferme).

-:~O::E iouar achek, il est sur un arbre.

DE L'IDÉE DE POSSESSION.

L'idée de possession se rend : f 0 Par le verbe el Il, posséder, dont la conjugaison est la

même qu'en touareg:

HI u-; j'ai. -111 nela; nous avons. nll+ telid, tu as. :::JII+ teiam, vous avez.

+:::JII+ telamet, vous avez (Iém.). -II ila, il a. III lan, ils ont.

-11+ tela, elle a. +111 lanet, elles ont.

:lIn ide ler' , j'aurai. III innel, nous aurons. nll+ itteled, tu auras. :::JII+ ittelem, vous aurez.

+:::JII+ ittelemet, vous aurez (fém.). Il:En id iel, il aura. lun id elen, ils auront.

11+ ùtel, elle aura. +Illn id elnet, elles auront. III illon; ayant, possédant.

2° Par la préposition 1"071.1' 0:, chez, que l'on fait suivre des pronoms personnels affixes. C'est la construction arabe ~J.;:;;,! .:JJ.;:;;" etc., mais dans le dialecte de H'at elle est d'un emploi peu fréquent.

PLACE DES PRONOMS RÉGIMES DU VERBE.

Les règles sont les mêmes que dans les autres dialectes. Lorsque le verbe n'est précédé d'aucune particule les pro­noms affixes se placent après lui, mais quand le verbe est sous l'influence d'une particule les pronoms régimes se placent entre cette particule et le verbe. S'il y a deux pro­noms, dont l'un est régime direct et l'autre régime indirect. le régime indirect se place toujours le premier:

DE GHAT 5'1

:t:+II:::J:E ùnoulet i, il m'a embrassé. "" :E':+: touet ki, il t'a frappé. +1"'0: er'rikennet, je l'ai lue.

0:::JI:0-:::t: iouker aouen amis, il vous a volé un chameau. , \ ':E-:+I0][': ikfasen takaia, il leur a donné du pain.

++00':::E iouker as let, il me l'a volée. ++:t:0·: ikkes i tet, il me l'a enlevée. +::E~~:::J macle tch iouet, avec quoi l'a-t-il frappé? 1+::t:~:::J mi teh. iouten, qui l'a frappé.

+:E][:1l:0II0::nJ:t:I/100::::Jn:::J madam our asen neJji ain­der' our inedjrou elâfiet, tant que nous ne

.~ leur aurons pas fait cela, nous n'aurons pas la paix. ,

:::J1I01++10n·: koud asen tel nesellem, si nous la leur avions abandonnée.

:E::E~100: our asen teh iouyt', il ne le leur a pas laissé.

Verbes qualificatifs. ,~ \

21

Ces verbes qui marquent les couleurs et les qualités ont comme anomalies:

0 La suppression totale des préfixes; 0 La terminaison l donnée à la troisième personne du

singulier féminin; 3° L'absence de conjugaison au pluriel de l'aoriste sans

particule.

:11 Il:::J mellouler", je suis blanc. nllll:::J mellouled, tu es blanc, blanche.

1I11:::J melloul, il est blanc. +1I11:::J mellouliet, elle est blanche.

Au pluriel on emploie la forme participale pour les deux genres et les trois personnes.

IIIIII:J imelloulenin,

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59 :;8 ÉTlJ[)E SUR LE mAL~:CTE DE GIIAT

La deuxième personne du pluriel admet l'emploi des verbes 1'; akoun, admirer. +1<+ takount ; admiration. qualificatifs à l'aoriste sans préfixes. ouk'te'ou, vomir. +;...+ touk'k'out, vomissement.

::J00n31:-: kaouanidh derousem, vous êtes peu nombreux. . II. - La deuxième forme s'obtient en préfixant un a au

radical:Mais l'emploi de la forme participiale est plus général même pour les diverses personnes du singulier.

130 sidhen, compter. 130 asidhen, compte.Voici la liste de quelques verbes qualificatifs: 1+00 sesten, interroger. 1+00 asesten, interrogation. 3<011 'lebbidh, être fade. ::J! z'oum, jeûner. ::JI oz' oum, jeûne. In# zeddid], être propre. +':<0 biket, s'embnsquer. +':<0 abiket, embuscade.

000 siser, diminuer.nn0 sedid, être mince. 000 asiser, diminution. ][30 set't'af, être noir.

Les formes secondaires usitées sont les suivantes::0 arar', être jaune. 'l. O· .. ::J mek'k'et, être grand. II#T gezzoul, être court.

:e:l ez'z'ai, être lourd.

Noms d'action. 1

1 Les noms d'action sont des substantifs abstraits qui lexprimcnt l'état ou l'action indiquée par le verbe sans rela­Ilion avec le sujet ou le temps. Ils ont la forme féminine ou masculine et peuvent, suivant leur formation, se diviser en Iclasses principales et classes secondaires 1.

1 I. - La première forme principale qui est identique au Iradical du verbe n'est pas usitée à R'at. Elle a donné nais­sance à une [orme secondaire par la préfixation et la suffixa­Ition d'un t ou d'un teh : 1

1

1" • T::l tehioueiu, satiété.1

.' Wlle,ll, se .r~s~asler.

10:::J emr er, vieillir. EB:::J+ temr'ert , vieillesse.

1

1 L La classification adoptée est celle de M. René Basset, Ètuâe« 8ur les dia­ileetes berbères, p. 155. Cet ouvrage donne le classement méthodique des [noms d'action de tous les dialectes berbères étudiés 1usqu'â ce jour.

1

10 Préfixation et suffixation d'un t :

II ez'zedj, traire. <t+ tas' z'ek, action de traire. 031 z'irlher, patienter. EB3l+ taz'idhert, patience.

30][0 sefredh, faire balayer. 30J[0+ tasefret'; balai.

20

Intercalation d'un a avant la dernière radicale:

:t:3;r esmi, coudre. :e:::J! oz'amai, couture. Il <O::J embel, enterrer. 11<01 anabal, enterrement.lI<on edbel, ourler. lI<on adabal, ourlet. 3':1 enkedh, entailler. 3-:' ankadh, entaille.

:e:1I# ezli, être difIérent. :e:1I# azalai, ditIérence.

3° Intercalation d'un ou avant la dernière radicale.

][11# eslef, se marier. ][11# aslouf; mariage.H<O ebdjedj, être humide. II<D abdjoudj, humidité.

30,: ekred, empaqueter. 30-: '.lkerroud, paquet.3::JI edimedh, sortir. 3::11 adjmoudh, sortie.

I3 edhedj, être fatigué. 13 adhoudj, fatigue.

Cette forme donne naissance à une forme tertiaire par la préfixation et la suffixation d'un t :

"i ehel, être courageux. +Il~+ tahoulet, courage.

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61

t.\Ù ETUDE sun LE DIAU_CTE

4° Addition d'un ou à la fin du radical : (V nE GHA1'

0110 sels, habiller. :0110 asetsou, habillement. IV. - La quatrième forme principale, qui consiste il pré­fixer le son i au.radical, n'est pas usitée, on ne rencontre que

;)0 Intercalation d'un 1: avant la dernière radicale: ses formes secondaires: 10 Préfixation et suffixation d'un 1 ou d'un teh. :IInI edjdel, chasser. IInI adjedit, chasse.

0# essar, commencer. +o#~ tchizaret, comlD'ncement.Forme tertiaire par la préfixation et la suffixatiun d'un t : :1# zedj~jar' rouge. +:I#~ tchizedjdjer't, rougeur.

01-: ekdjer, injurier. EBI-:+ takedjdjirt, injure. 0<0: er'ber, ruer. EBCD:+ tar'ebbin; ruade. 20 Intercalation d'un ou avant la dernière radicale: 00: er'ser, être à l'amende. EB0:+ tar'asirt, amende. :::1 emmer", descendre. :::1 immour'; descente.

00-: kerres, tromper. +80·:+ takerrist, tromperie. #1 edjes, entrer. #1 uijouz , entrée. ~, ][# ezzef, être nu. ][# isou], nudité.6° Suffixation de i:

+~ chit, accroître. :lE~~ achitehi, accroissement. :U djedjou, charger. :lEU adjer/Ji, chargement.

Forme tertiaire par la préfixation et la suffixation d'un t :

0: er'cr, appeler. +0:+ tar'erit, appel. J ... ek'k'im, séjourner. +J:+ tar'imù , séjour.

III. - La troisième forme est caractérisée par lapréfixation d'un ou :

1;1 enhedj, être fou. III ounhed], folie.

{o Intercalation d'un a avant la dernière radicale:

#::1.: ekmez ; démanger. :l:l:J.: oukmaz, démangeaison.

Forme tertiaire par la prèttxatton et la suffixation d'un t :

100 esredj, éternuer. .:00+ tousrak, éternuement.

2° Intercalation d'un ou avant la dernière radicale:

J[fI ellet, divorcer. ][11 oullouf, divorce. 11+ ettel, panser. 11+ outtoul, pansement.

3° Il n'existe pas de forme secondaire par addition d'un ou après la dernière radicale; mais on peut considérer comme forme tertiaire dérivée de celle-ci, celle où la syllabe aou est ajoutée à la racine avec l ou tch préfixe et suffixe :

:'~ 1 edjdj, pétrir. +:I~ lchidjdjaout, action de pétrir.

:lE éii, abandonner. +::lE~ tchiiaout, abandon. ·11 ili, exister. +:II~ tchilaout, existence.

1 en, dire. +:I~' tckinaoiu, action de dire.

4° Intercalation d'un i avant la dernière radicale:

+< eket, mesurer. +.: ikit, mesurage. +(1) ebet, circoncire. +<0 ibit, circoncision.

Forme tertiaire par la préfixation et la suffixation d'un t ou teh :

Ir eqqe], vacciner. +n~ tchi,qgijt, vaccination. 0 ... tir:k'es, applaudir. +8"'~ tchik' kisr, applaudissement. 0+ etter , prier (Dieu). EB+~ tchiuirt, prière.

5° Addition d'un i après la dernière radicale.

1 edj, faire. :lEI idji, action de faire.

V. - La cinquième forme principale, caractérisée par le

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62 ÉTUDE SUR LK DIAU;CTE

redoublement de la seconde articulation du radical, n'existe pas dans le dialecte. Ses formes dérivées sont assez rares:

1° Intercalation d'un a avant la dernière radicale.

II~ asel, courir. ,,~ azzal, course.

2° Forme tertiaire par la préfixation et la suffixation d'un t :

3: aouedh, arriver (il la 3r+ taggat, puberté.

VI. La sixième forme est caractérisée par la préfixation de an et l'intercalation d'un a, d'un i ou d'un ou avant la der­nière radicale:

30][ efredh, balayer. 30][1 anefredh, balayage. -: +][ eftek, déchirer. <+][1 aneftouk, déchirure.

" On peut rattacher à cette forme les noms d'actions en am

ou en im préfixe :

:~ eszer', camper. :~::J amezzar', campement. o er, désirer. =EO::J imari. désir.

Formes tertiaires.

on edder, vivre. EE1n::J+ tameddourt, vie. =E: ar'i, pendre. +=E:::J+ tamar'ait, pendaison. :~ ezzer, habiter. "'~::J+ tamezzouk, habitation.

VII. La septième forme s'obtient en préfixant un t ou tch qui peut être vocalisé en a, ou, i :

3:~ echouedh, regarder. 3:~~ tchichouedù, action de regarder.

Formes secondaires.

1° Addition d'un a à la fin du radical

DE GIU,T 63

:::J. ekmou, être douloureux. '::J<+ toukma, douleur. II houdjed], aller en pèleri­ 'II~~ tehihoudjedja, pè­

nage. lerinage.

2° Addition d'un i après la dernière radicale:

:1 enr", tuer. ':I~ tchinr'i, tuerie. ][.: ekf', donner. .][-:~ tchikji, don. nn eded, mordre. ·nn~ tchidedi, morsure. In eddedj , piquer. .In~ tchidedji, piqûre. ~ etch, manger. ·~n~ tchidetchi, nourriture.

3° Cette forme peut donner naissance à une forme secon­daire combinée par l'intercalation d'un ou avant la dernière radicale:

3~ ehedh, jurer. '3~+ tahoudhi, serment. 3<0 ebedh, trouer. ,3<0+ taboudhi, trou. II:J amel, louer. 'II::J+ tamouli, louange.

En dehors de ces formes régulières usitées dans tous les dialectes, on l'encontre des exemples très rares d'une forma­tion spéciale par la préfixation de m qui peut être vocalisé en ou et l'addition d'un t à la fin du radical:

10 essen, savoir +10::J mousnet, science. =El ejji, être guéri. +=EI::J moujjiet, guérison. o er, vouloir. +:O::J merouet, volonté.

Il existe enfin un très petit nombre de noms d'actions dont la forme paraît isolée et qu'on ne peut faire entrer dans ces classifications :

~I enz, être vendu. I~I inezzan, vente. +::J emmet, mourir. T +:J+ tameuant, mort.

4" 0-: a/ter, voler. 'O':~ tchikra,

30·: eksoudh, craindre. ·30-:+ touksedha, crainte. Il:0 erouel, fuir. '110+ taroula, fuite.

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64 ÉTUDE SUR LE IHALEGTE

Noms d'agents, 'de métiers, d'état.

Beaucoup de noms substantifs désignant celui qui tait une action ou qui subit un état, sont caractérisés par les formes suivantes:

a) Préfixation de am ou im :

30'::J imekredh, voleur. de 0-: aker, voler. Il:0J imerouel, fuyard. Il:0 erouel, fuir.

0: :0:J imessih'er, sorcier. 0::0 seh'er, pratiquer la sorcellerie.

1° Intercalation d'un a avant la dernière articulation:

!1J amadjaz', gardien. de !I adjez' garder. :I+:J amar'az, celui qui creuse. :1+: er'r' es', creuser.

Il nI:J amadjdal, chasseur. IInI edjdel, chasser.

2° Intercalation d'un ou avant la dernière articulation.

1I-:0:J amessakoul, voyageur. de 11-:0 sikel, voyager. IÈIJ amenhoudj, fou. 1[1 enhed], être fou,

3° Intercalation d'un i avant la dernière radicale:

13::1 asnadhin, berger. 13 edhen, paître. : :: :~::1 amechh'ih.', avare. ::::~ echh'eh', être avare.

4° Suffixation de i :

':1+1:1+::1 imzenzi, vendeur. :1+1:1+ zens, vendre . .. :3::1 imeçki, maçon. -:3 eçek, maçonner.

b) Préfixation de an ou in :

J001 inessisem, taciturne. ::100 sousem, se taire. IInIDI inebidel, idiot. IInID bidel, être idiot.

10 Intercalation de a avant la dernière articulation:

DE GHAT 65

101 anaradj, voisin. la aredj, avoisiner. :lII anadjam, celui qui puise. :JI adjern, puiser.

:E::lII anadjmai, chercheur. ~:JI edjmi, chercher.

2° Intercalation de Olt avant la dernière articulation:

InIDI a1ïebdoull, paralytique. InID ebden, être paralysé.

3° Suffixation de ou :

·+:JI anemmatou, mort. +:J emmet, mourir.

On peut classer dans cette catégorie les noms en ons pré­fixe comme: anesbaradj 10CD01, vantard vn RDJ qui a donné abarad] laID. pl. iharadjen IIOID, vanterie, fanfaron­nade.

c) Préfixation de a :

:1+11'1':1+ azeglaz, dupeur. :1+11'1':1+ zeglez, duper. O~: aouchchar, vieillard. O~: ouchcher, être vieux.

Le a préfixe tombe dans certains noms:

Il:on derr'ai, aveugle. Il;on derr'el, être aveugle. III: r' edjdjal, brun. III: er'djel, brunir.

§ 5. - Numération.

Nombres cardinaux. li

1

Les noms de nombres sont, à peu d'exceptions près, les mêmes que dans les autres dialectes touareg:

5

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ÉTUDE SUR LE DIALi<:Ctl<;6B FÉMININ1lIL&.SCULlN

-

1 iien I~ iiet +~

2 sin 10 senat +10 3 keradl: 30-: keradhet +30·: 4 okkoz +1:-: okkozet ++1:': 5 semmous 0J0 semmouset +0::J0 "

6 sedhis 030 sedhiset +030 7 sa ·0 sahet +~0

s .

8 tam J+ tamet +:::I+ 9 teza -+1:+ tezahet +~+I:+

10 meraou :O::J meraouet +:O::J

A partir de 11 jusque et y compris 19 on emploie mot meraou :O::J suivi des noms des unités:

1lIL&.SCULlN

11 meraou d iien l=En:OJ 12 meraou d sin 10n:O::J 13 meraou d keradh 30·:n:O::J 14 meraou d okkoz :I+-:n,o::J

FEJII[ININ

11 meraou d iiet +~n:o::J

12 meraou d senat +10n:O::J 13 meraoti d keradne: +30- :n:o::J 14 meraou d okkozet ++I:.:n:o::J

On forme les dizaines en se servant du pluriel temerouin I:O::J+ précédé des unités:

20 senat temerouia 1:0::J++10 30 keradhet temerouin I:O::J++30· : 40 okkozet temerouin I:::J+++I:<

~

Dans les nombres composés d'unités et de dizaines. On exprime d'abord les dizaines que l'on relie aux unités par la particule d n :

M GHAt 61

21 senat temerouin ri iien l~nl:O::J++10

22 senat temerouin d sin 10nl:O::J++10 35 keradhet temerouin d semmous 0::J0nl:O::J++30':

tezahet temerouin et teza '+I:++I:O::J++i+l:+

100 s'exprime au moyen du mot féminin tchimidhi '3::J~

200 s'énonce: senat tchimodh. 3::J~+10

300 - keradhet tchimadk 3::J~+30':

400 - okkozet tchimadh 3::J~++I:':

1.000 se dit adjim ::JI

2.000 =sin dj imen I::JII0 3.000 -::: keradli djimen I::JI30- :

100.000 = tchimidhi nadjim ::JII-3::J~

Numératifs ordinaux.

A l'exception du mot premier, qui s'énonce: oua issaren 10:1+:; fém. ta tezzaret +0+1:++; pl. masc, oui isearenin 110+l:~:; pl. fém. tchi izzarenin 110+l:~~; les numératifs ordinaux s'obtiennent en plaçant devant les nombres cardi­naux correspondants les pronoms démonstratifs ou :, ta _+, oui ï, tchi ~ avec la particule n du génitif:

Second, oua n sin 101: Troisième, oua n keradh 30-:1:· Quatrième, oua n ohkoz +1:<1:

Derm:er se dit ; oua n dheller 0][31: Derniers oui n dheller 0][31:Dernière ta n dheller 0][31+ Dernières tchi n dheller 0][31~

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69

68 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

Nombres fractionnaires.

Moitié, demi = idÙ 0n, pl. idisen 10n.

Les autres nombres fractionnaires sont rendus par des

numératifs ordinaux:

1/3, tafoult tehis heradhet +30- :0:;)+11][+ 1/4, tafoult tchis okkozet +it:- :0:;)+11][+ 1/5, tafoult tchis ,semmouset +0J00:;)+II][+ 2/5, senat tefoul der' semmouset +0:J0:n11][++10 3/4, keradhet tefoul der' okkozet +it:-::n11][++30-:

Les nombres fractionnaires arabes sont également usités

dans le dialecte:

1/3 ettelt l+i+, arabe J. tj4 errebaâ :<00, ar. c::y 1/5 khemous 0:J::, ar. ~.

Construction des noms de nombres.

Les règles sont les mêmes que dans les autres dialectes. Les numératifs se placent avant le substantif et se joignent

il lui: 10 Par simple jùxtaposition (de deux à dix-neuf).

130<010 sin baradhen, deux enfants. 10:E:·it:+ teza iisan, neuf chevaux. 01:J:O:J meraou imnas, dix chameaux.

A partir de onze on intercale le substantif entre la dizaine et le nom des unités. •

l:E:nI:0:0:J meraou isouan d ùen, onze bœufs (dix bœufs et un).

DE GHAT

30-:n1=E:-: :O:J meraou ikaian. d keradh, treize coqs (dix coqs et trois).

+;it:+l:J1I3+:0:J meraouet t'ilemm ettezahet, dix-neuf melles (dix chamelles et neuf).

20 Au moyen de la particule n du génitif(à partir de vingt).

30<0/1:0:J++10 senat temerouin n aharadh , vingt en­fants.

30<01'0nl:0:J++it:·: okkozet temerouin d sa n abaradh, quarante-sept enfants.

0:E:1'3:J:;J tehimidhi n aus, cent chevaux. IIl:J13:J:;J+30': keradhet tchimadlt ri imhidjed], trois

cents pèlerins.

Influence des numératifs sur les noms.

1o Le nom de la chose nombrée se met au pluriel de deux

à dix-neuf:

III- :10 sin iklan, deux nègres. 1][';0:;)+30'; keradhet tcherekfiu, trois caravanes .

.0nO-::E:<O:OJ meraou ibiikar d sa, dix-sept lévriers.

20 A partir de vingt les numératifs gouvernent le singulier:

:E::::'J11:0J++10 senat temerouin n idhoui, vingt gerboises.

.nl:;)I+0:J0nl:OJ++30·: keradhet temerouin d semmou­set n tchihali, trente-cinq brebis.

Division du temps.

LES SAISONS.

Le printemps, tafsit +0][+ L'automne, amaris 00:J L'été, aouuen III: t'hiver, tadjrest +80I+

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10 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

LES MOIS.

:t:IDID0 sebibai, correspond à moh'arrem, +o:t:+ taiourt à çafar, : :n::J11 elmëdah' à rabiâ 1.

::JI: aoujim (faon de à rabiâ Il, I::J' :II::JI: aoujim ilkemen à djoumada 1.

+00 sarat à djoumada 11. IIII~ tchinadjadjin à redjeb,

::J!I+ tadjez'oum à chaâban, ~I az'oum (le à ramahan,

'00~ tchisessi à chaoual, In1::J mouhden (prières) à d'oui /(add'l .

. , :0J[+ tafl'ski (sacrifice) à d'cul h'idja.

NOMS DES JOURS DE LA SEMAINE.

Les noms des jours de la semaine sont tirés de l'arabe et légèrement.altérés :

+ ::JIll eldjemet, vendredi. +80 essebt . samedi. n::11 elkhed , . dimanche. ·1+11 elluni .. lundi.

'+1+11 eltenata , mardi. ·301 enardha . mercredi.

0::J::1I elkhemis jeudi.

DIVISION DU JOUR.

-:J[+13::JI adjmoudh n tafoule, le lever du soleil. +J[+ toufat , le matin jusqu'à six heures.

+0111 adjelsù, entre six et huit heures du matin. +:0+ tarouit , midi. ~O:::J imer'ri, entre midi et une heure de l'après-midi:

DE GHAT 11

+G':+ takest, entre trois heures et quatre heures. I::JlI aimez', le coucher du soleil.

+ In+ tanedjat, la soirée. 3;10n idis n hadh, minuit.

§ 6. Des Particules.

Prépositions.

A (marquant le datif), i ~

011:::01+:IID~0J[-: ikfas tchibedjaout ennzs i ales, il a donné sa jument à l'homme.

A (indiquant le mouvement, la direction), ar c5 0::J n:011·:~ chikel a1' Hedimes, va à R'a­

damès.

A (indiquant l'instrument, la substance), s 0

01110++1IIII::J0:n+3I:+ tar'ajamt ader' semlelentet s el­djir, cettte chambre a été blanchie à la chaux.

A (indiquant la possession), in 1

01:nIOJ[ a(aradj ader' innis, ce jardin est à lui. Il::JII][ [oult manin, à mes frais.

A (indiquant un rapport de temps).

1nO::J amirader', à présent.

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72 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

Après, dheffer 0][3

00][3tiI idjez dhefferes, il entra après lui. orm:u- :I:J~: :~0:J+1I10:J1::1: :IT+:J+0][3 dheffer tamet­

tant n ikhenoukhen i1JlOUS edj eltemas Yahia ame­noukal oua n Azdjer, après la mort d'Ikhenoukhen, son neveu Yahia devint amenoukal des Azdjer.

1~0][31~ iien dheffer âen, l'un après l'autre.

Après que, dhelfer ma, dhelfer as :

Il:J:J0][3·1r1' iqla dheffer ma imedjen, il partit après qu'il eût

'111"00][3 dhelfer as 19la, après qu'il fût parti.

Auprès de, r'our 0:, sidis 0n0 :

~O: ·01 insa r'ouri, il a passé la nuit auprès de moi. 10n003 il't'es s idisin, il est couché auprès de moi.

Avec, der on, d n :

~on:nn0~ iousid iddiou deri, il est venu avec moi. In:Jn:nnTl:J emineqdader' d amidin, je me suis rencontré

avec mon ami.

Avec (instrumental).

+:~:D:D:J mach teh. iouet, avec quoi l'a-t-il frappé? -l- :~: n:J ma der' ikna, avec quoi est-ce fait -?

Chez, r'our 0: ~O: r'ouri, chez moi. 00: r'oures, chez lui.

0In:JO:'II1" iqla r'our amidùuus, il partit chez son ami.

Contre, !rndlll][

011][~I+,1 inna tadjouhi[oullas, il témoigne contre lui.

11~IOInll][0:J:0 isir'mer [oull adadjir n ianal1, il s'ap­puya contre le mur de la maison.

DE GUAT 73 •

Dans, der' :n II+I01:J0: nll': akai ader' elouan der'es imnas edjdjou­

tenin, il y a beaucoup de chameaux dans ce pays.

Quelquefois la préposition der' :n ne s'exprime pas:

:tiI~ idjes akal, il pénétra dans la ville.

Dans (avec mouvement).

:/11I.:~n0~ iousid i akal nener', il est venu dans notre pays.

De (annectif), ni

II~I+D:+ taouart n ianan, la porte de la maison. :JO:I~:J imi n ar'rem, l'entrée de la ville.

De (marquant la provenance, l'origine, l'extraction, etc.).

+:Jo.:+:nll:o irouel der' takermout, il s'est évadé de prison.

1/1~:n:3:Jln:00: our rir' id edjmedher' der' iananin, je ne veux pas sortir de ma maison.

130';11l.::nn01 nousid der' akal n ikaradhen, nous sommes venus du pays des Tibbous.

De (indiquant la cause), s 0

n][0+:J immout s [ad, il mourut de soif.

Depuis, ouan 1: +In+O+][+I: ouan loufai ar tadedjdjat, depuis le matin

jusqu'au soir. +GOI+10n000:J1:-1+:1-:0 essoukn R'al idja ouan amaris

ar idis n tedjrest, la foire de R'at reste ouverte depuis l'automne jusqu'au milieu de l'hiver.

II:E:: n der' aidjin, depuis longtemps.

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14 ÉTUDE SUR LE mALECTE DE CHAT 15

Derrière, dhelfer 0][3 Par, s 0

II:j:j::::J+0][3 Il:E: -1-: ikna ianan dhelfer tamezdjidja, il 11+0·::E: iouki s Tounin, il est passé par Tounin.

construisit une maison derrière la '30<+0:nl:E:-1-: ikna aindrr' s touksedha, il fit cela par

mosquée. crainte. :E:0][3 dhel/eri, derrière moi.

Pour, as 0, fouit Il][0][3:j:j::E::J':1I ilkami z dhelfer, il m'a suivi par derrière. :on0::Jn: :n:o arir' id ekhdemer' as idderer", je

OX3:j:j:T+: eoutent z dhelfer, on l'a frappé par veux travailler pour vivre. derrière. +::E:+1I][+:E:0<D+0:J0 irmes tabouraù [oul; it iouet ; il

prit un bâton pour le frapper. Dessous, sous, au-dessous, daou :n Vers, i berin 10<D:E:

i "',.":+:E:n:j:j:+:n03 it't'es daou tezdaù, il a dormi sous un ,":' .II:j:j::J+10 <D:E:< tkka i herin temezdjidja, il se dirigea vers lpalmier. 'î· . la mosquée. ~ 0/1:E:10<D:E:1I:j:j::E: iouzal i berin ianannis, il courut vers sa Dessus, sur, au-dessus, [oul; Il][

maison. Il:E:nll][33131 idjadh adjedht"dh (oull ed ianan, un oiseau

a volé au-dessus des maisons. Vis-à-vis, tanemhala '1I1:Jl+ 0:J1I][1::E: iouen [oui; amis, il est monté sur un

l:E:/llil:J+I:E:I:J'" ek'liimen iien tanemhala n iien, ils s'as­chameau. sirent l'un en face de l'autre.

Devant, dat -l-Fl

:E:~n#IO irdjaz datchi, il chemine devant moi. 01/1:E:~n:J"'011:01 idjraou ales ik' k'tm datch iananms, Adverbes de lieu.

il trouva un homme assis devant sa maison.

Les principaux sont les suivants:Entre, djir 01, der' :n

Dedans, arnmas 0:J/00Il01': eknesen djirasen, ils se battirent entre eux. IWrnl:E:I:10:nII:E: aidjin der'seti oudjaten id eqten, beaucoup 0:Jn+I#I:j:j: zoudjzenl ed ammas, on le fit entrer dedans.

d'entre eux refusèrent de partir. Ici, dider' mnJusque, ar 0

:nnn0:E: iousid dider', il est venu ici. +][+O:E:II'" elik'eli ar toufat, attends-moi jusqu'à demain. Dehors, der' tchiniri OI~En

I:JIIO+][+I:OI:JI idj amajer ouan touf'at ar aimes', le combat dura depuis le matin jusqu'au OI~:n/l+I+ln eddounet edjdjoulenin der' tchiniri, il y a coucher du soleil. beaucoup de gens dehors.

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16 11 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

Là, là-bas, din ln, dinder' ;nln, sin 10 :

In+·..:E ouiek'e! din, je l'ai laissé là-bas. :nlnl:J'" ek' k'imen dinder'; ils restèrent là,

+In1l3:J10 sin amadhal idÙJjdjet, là-bas il y a plus de sable.

10011-:3 chike! ar sin, va là-bas.

Où, (sans mouvement), mendi -nl:J

:/lInnl:J mendi d iila anou, où y a-t-il un puits?

Où (avec mouvement), mensis 001:J

_. :001:J mensis ikka, où est-il allé?

D'où, par où, mensis 001:J

:n011Imn001:J1010: our nessin mensis d ilel ales ader', nous ne savons pas d'où vient cet homme.

1:E-:001:J mensis oukaien, par où sont-ils pas­sés?

Adverbes de temps.

Aujourd'hui, azel ar/er' ;nll:l+

1:U::E:::o:nll:l+ azet ader' errouah' ioular'en, aujourd'hui le le temps est beau.

Demain,' tou/at +][+

-II:I+:J+- :1+][+ tou/at innek tamezdjidja, demain nous irons à la mosquée. ...

Après demain, oui n idhen 131:

nrrruai: ouinidhcn id eqler', je partirai après-demain,

....

1

f

,~

DE GHAT

Depuis longtemps, der aidjin Il:n II:'n::EI+O: our t naier' der' aidjin, je ne l'ai pas vu depuis

longtemps.

Dernièrement, der' hedhan ader' ;nI3~:n

:nI3~:n;10 ariner' der' hedhan ader', j'ai été dernièrement malade.

Pas encore, anemir our O:O:JI

0:EnO:0:J1 anemir our d iousi, il n'est pas encore venu.

Jamais, abadeù inID, aouir' ;:, ikkir' eddarer' iOn:.; (m. à m. : ta~t que je vivrai). \

00;;:.I0:;nID abadeli our etehir' r'oures, je n'ai jamai~ mangé chez

IO::On:·::n:E aider' ikkir' eddarer' our idj, ceci ne se produira jamais.

:10+0::::n011 ales ader' aouir' our t essiner', je n'ai jamais connu cet homme.

Hier, n az'z'elIlII

IIIln0:E0:1 anr'as iousid n az'z'el, son frère est venu hier. IlOm';IIII n az'z'el ekkir' afaradjin, hier je suis allé il

mon jardin.

A présent, amirader' :no:J

:nO:J·0:En-:0 sik id iousa amirader', il vient d'arriver à présent.

D'abord, ch tehizar 0:1+3:.1

O:l+33II:I+:J+': ikko tamezdjidja ch tchizar, il alla d'abord à la mosquée.

Quand? emmi :J

:JII<0+:J emmi tesoukelem, quand partirez-vous? n0+:J emm itassed, quand viendras-tu?

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t i<

7S ÉTUDE SUR LE DIALECTE

Lendemain (le) toufat ennis 01+][+

·1I1"01+][+I::EII+l:13:::E iouedlun azel iien toufat ennis iqta, il y arriva un jour, le lendemain il repartit.

Autrefois, der' a irouen I:O:n, der' tchizaret na irouen

I:OI+O+l:;n, der' a izzaren 10+l::n, der'eudjoum :lII:n

Adverbes de quantité.

Beaucoup, aidjin II::E (m. à m. ce qui est nombreux), edj­ 'l\ djoutenin II+I

11+Il::En+l:+++I~+: R'al hanetet tezdain edjdjoutmin, R"at possède beaucoup de palmiers.

Un peu, andheren 103/ a indheren), derous 00n, sauna ·10

:+/103In::E]['; ekfiid andheren n atou, donne-moi un de poudre.

T0~H0 sauna n tchisent, un peu de sel.

Combien? minekkit +. :I:J

nll+II+' :I:J minekkit oulli telid, combien possèdes-tu de chèvres?

+1:1+' :1:J0:J amis minekkit inez, combien se vend un cha­meau '?

Seulement, r'as 0: o:l::En][··: ekfid iien r'as, donne-m'en seulement un.

DE GHAT "19

Adverbes de manière.

Ainsi, hound aider' :n::Enl~

;n::Enl;I': ikna lunmd aider', il a fait ainsi.

Comment, emmek '::J Il +:J-::J emmek immout, comment est-il mort?

Doucement, soullan 1110, soullan soullan 1110/110

111011:0 siouel soullan, parle doucement. 11I0/110+1:IO irdjaz souiLan soullan, il marche doucement.

Pourquoi, ma fouit Il][:J

01+:0<00:011][:J ma foull iser'res akerouat ennis, pour­quoi a-t-il égorgé son mouton.

:nll+l:n3:JI+0I1J[:J ma [oull as tedjmedhed azel ader', pourquoi sors-tu auiourd'hui

Vite, slk . :+1:

+:JO· :+:nI0"':Jn3:JI~':+l:3:J0 ermadh ziR. f'chedjmedhed imek'k'aren der' takermout, fais vite mettre les notables en liberté.

. :+l:n:J0+1:/IIO+I: aouinet zredjdjan ennaoueu tasimd: zik, montez sur vos méharis et venez vite. .

"

Adverbes d'affirmation et de négation.

Ne pas, our 0:

:100: our essiner', je ne sais pas. n~:J+O: our itmouhoud, il ne prie pas.

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80 ETUDE SUI{ LE DIALECTE

Ne.; rien, our haret +O~ 0:

+O~:100: our essiner' haret, je ne sais rien. +oHI: our ili haret, il ne possède rien.

Ne .. que, our...... ar 0 .... 0:

~1~0'1I0: our ili ar tchsn», il ne possède que des dattes. 0:J1~0::t:1=1:t:1=0: our ezenser'ar iÙm amis, je n'ai acheté qu'un

chameau.

Non pas, ce n'est pas, ourdjer' :l0:

11~1011:IO::n011 ales ader' ourdjer' ales n ianan, cet homme n'est pas le maître du logis.

Non, kela ·11';

:nl~:I+o: ·11-: kela our ittedjer' ainder', non, je ne ferai pas cela.

Conjonctions.

Les principales sont:

Depuis que, oua a [aull IIJe

10: :10/1~'II'1ïm: oua a foull iqla ianannis enkhasen, depuis qu'il est parti sa maison est fermée.

Ou bien, mir' ::J

on::J+:J immout mir' iddar est-il mort ou vivant?

Ni, ouala Il: 3:J+1I:011:~10: our naier' ales ouala tamet', je n'ai vu ni

homme ni femme. Et, d, ed n

010I1n3:J+ tamet' d ales ennis, la femme et son mari.

DE GHAT 81

Jusqu'à ce que, ar 0

:1:9:~01l.:0 isoukel ar iaouedli anou, il voyagea jusqu'à ce qu'il arrivât It un puits.

Lorsque, as 0, acti ~

-: :+)[11 m-:n+<Dlnl:J0 as menden ibit id ekfin eifatih:«, lorsqu'ils terminent la circoncision ils récitent la Iatih'a.

0~~10~<Dn30<D:0~~3:J+ tamet' ach. tchirou abaradb id bechren. i tehis, lorsqu'une femme met au monde un ~ enfant on annonce la bonne nouvelle au père ..

Quand, sik . :0, as 0

3:JI+ln0+.;0 sik ittousid enta idjmedh, quand tu es venu il était sorti.

:~+~n~:J'''00:'0~10 as en iousa r'oures ikk'im aidi ittou­hall, quand il s'approcha de lui, le chien se-mit à aboyer.

Maintenant que, amirader' i :n0:J

1:3:J:0:J:J0:::J...O:n0+:nO:J amirader' i tousid our ek'­k'imer' our am oumiser' imet'ïaouen, maintenant que tu es venue, je ne resterai pas sans avoir essuyé tes larmes.

Si, kou : -; koud n-: no+·: kou tarid, si tu veux.

03~IO<I~n0:0In.; koud in ousir' Sidi edj Kradji it't'as, si j'allais vers Sidi edj Kradji alors qu'il est endormi.

Tant que, aussi longtemps que, madam :Jn::!

+~J[:1I:0II0::nl~III00::Jn:J madam our asen nedji ain­der' our inedjrou elâafiet, tant que nous ne leur

6

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82 ETUDE SUR LE OIALECTE DE GHAt

aurons pas fait nous n'aurons pas la tran­quillité.

Afin que, toull i =EIIJ[

: 1ID::J+n~: n=EnI0+lIJen 1· .on-: I+O~ID+':1nono-:-: Itou ta1'id asid mekteb tchirout nek derek niddiou [oull ittessened aiùler' tchidet mir' bahou, si tu veux viens, nous écrirons ensemble une lettre afin que tu saches si ceci est vérité ou mensong-e.

Parce que, fouit innin IIIIJ[

10IIIIJ[.II:I:t:J+0=EnO: our d iousi tamezdjidja foull innin irin, il n'est pas venu à la mosquée parce qu'il est malade.

Interjections.

Allons, allons ensemble! neddouet +:nl Assez! iougda ·n,.:, isedda ·n0 Gare 1à toi 1edj taitchi ennek -:I=E~=E+ I Halte! aouek' ... : Silence! chut 1tais-toi, sousem :J00

DEUXIÈME PARTIE

" TEXTES

1

LE VIEILLARD, SA FEMME ET LE RAVISSEUR

O· :100n 011:0=E 1031 I=E 011 O' :1013:J+ '1I10~: I=E 011 o -:1 :J :J 3:J+ =E 01 n 1+~ 03::0 II-:I:J 0: .. .e 10~: : 011 30ID 1011 -:1 :10+0: :: rn 011 11-:101+ :JI 011 n=E+ rurr­0':1 rn =En=E ::::1 ·11 0:11 0: 01 =E1I+ nu« oe: =E Il, :1:::1 01 rn u-:a 3:J+ =E 01 =En=E Il''' ++1 ... :nl=E n=E +0:J0 101 Il' :I:J =En=E l'''II-:~ O~: 011 =E 01 ++00<+ I::~ 00< iru =Én=E 0 =En=E:J... 00: ·0=E 101::~ 00·: u:e 131 : 011 =E 01 +1,,, tru 'I=E<D:J 10:J +1 +01 in: Il' :I:J 1011:1:t1=E =E=E =EI=E ~=E ~ '0 :1+

: Il =E100:J +IIO~: : 0110:J 10ID 1/1011 no: rn.011 110 +1001=En=E

Ales iien ouacharen ila tamet' ennis. lnker ales iien andhe­'l'en iroulas deres, Inker ales oua ouacharen ichka t T'our ame­noukal, Iseh'dher» ten d innas i tamet' : « ma m ennek as

• 4.• De l'arabe ~1;.;

2. AI'.~ à la i'e forme verbale berbère.

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84 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

teglid teiid ales ennem ? » Tennas : « nekkounan ales ader' aouir' our t essiner', nek alesin abaradli ader' ». lnnas ame/wu­kal i ouehchar : « telid tedjouhi ? » lnnas : « our lir' ar ialla t

mir' aidi ader' ll.

Inker amenoukal mnasen : « ermeset aidi in der' ek' k'e­netet ». Ek'k'enen aidi. Innas i tamet' : « ehikel ar aidi inder' ekkesas tchiour'ni ». Tekkesas tet. lnnas i ales aouchchar : « chikel ek' k'en aidi inder' ». Ik' k' enet, lnnas i ales oua hadhen : « chike] ekkesas tchiour'ni », As en iousa r'oures ik'k'im aidi itnuhou ira teh ietch, ioadji iouyi iouhaztehin, lnnasen ame­noukal : « ouader' haret enta imousen moubaina Il Üsinin ales ader' ourdjer' ales n ianan, aberrani 3 imous ; ales oua ouacha­ren enta messis n ianan, ouala aidinnis issent ».

Un homme âgé avait une femme. Un jeune homme s'en­fuit avec elle. L'homme âgé alla se plaindre à l'amenoukal. Celui-ci les fit comparaître: « Pourquoi es-tu partie et as-tu abandonné ton mari? II dit-il à la femme,

- « Je n'ai jamais connu cet homme, dit-elle, mon mari est ce jeune homme. » •

_ « As-tu un témoignage? », dit l'amenoukal à l'homme

âgé. « Je n'ai que Dieu et ce chien », répondit l'autre. « Sai­

sissez ce chien et attachez-le », ordonna l'amenoukal. On l'at­tacha. - « Va détacher ce chien », dit-il à la femme. Elle le détacha. « Attache ce chien JJ, dit-il à l'homme âgé. Il l'atta­cha. «Ote lui le lien », dit-il à l'autre homme. Mais lorsque celui-ci s'approcha, le chien se mit à aboyer et chercha à le mordre. Il ne voulut point se laisser approcher par lui.

« Ceci est une preuve que cet homme n'est pas le maître de la maison, dit l'amenoukal, c'est un étranger; l'homme

L Ar. àJJ\. 2. Ar. ~, rac. 04· 3. Ar. I.,;'j~, rac, ~.

DE GHAT 85

âgé est le maître logis: son chien même l'a reconnu 1. II

II

LA CHANSON D'UN FORGERON

01 10· :I~n011J(+:0+ ~:~ -rri-: 01:J0 +: 131 03~ 10· :I~n0 :01 n-: 010:J +I~ 0111I+ +1+

010:J 0+ ·11: 0+ n ~ 0: in IIt+g 10 0: n:J·::J... 3:J0 +: .. : O' :I~ 10· :I~n0~ 0/11 I~:~

om 3:~ Il,:+ :J. ;1/: :JII0 01 3~ rn :11 10 III 01/]( nnœ 10 01101 +01 :1 0: 101 ~II]( nl~+ :JIO' :I~n0 ;0130·: n;i-:

:1 : ~ 110 n rri-: 01 ':1mn:J+ :0':::J ru- :~ 3:~~ IO-:I~n0 :01 no:

010:J +tl:1~ 01 III + +tl:1+ +<D+ ~II': :0:J n :n IIt1:

-n;i-: 03<D 0](-: in Il: lm +:n~ IO';I~n0 ·33 j'~'

lnedh n B'a: isem» ennis Kemmeda iaoui tesaouù [oull Sidi 3-edj-Kradji iunas,

Koud in ousir' Sidi 3- edj- Kradji it't'as, Toudjdjil tez'oul'innis, ioudjdjit amis ennis, Azet ader' our tel! id iller ouala tesa emmas.

Iouaien islannis i Sidi-edj-Kradji. lnker ikka B'at irmedh, lk' k'im Kemmeda our issin al' in ibded {oulles iz'z'el as in allar' der' tchet' innas : « essalam r'elikoum: JJ.

L Une version analogue de ce conte se trouve dans El-Bekri : Description de l'Afrique Septentrionale, trad. de Slaue, Alger, i856, p. 400-401 . Cf. pour les rapprochements dans diverses littératures R. Basset, Bulletin de Correspon­dance africaine, IV- année, 1895, p. i92-352-353.

2. Ar. F""'l. 3. Ar.I.S~'

4. Ar. ~ r~\.

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86 ETUDE SU/{ LE DIALECTE

Itkel achaouadh der' s Kemmeda iksoudh, Innas Sidi-edj­Kradji « Ma tetchinid [oulli? )) Innai : « our enner' haret ». Innas : « ales i aoua tennid mir' ekkeser tameddourt ennek ». lunas Kemmeda : « adi essel i aoua enner' :

" Koud in ousir' Sidi-edj-Kradji ichouaâh, Touhazet tez'oulinnis, iouhaze; amis ennis. Azel ader' iri oumaset" akli itbat·.

Idhça Sidi-edj-Kradji, iddouet faull aoual ader' ikfas hou­t'ir? i Kemmeda.

Un forgeron de R'at, nommé Kemmeda, composa une chanson sur Sidi-edj-Kradji 3 ainsi conçue:

Si je surprends Sidi-edj-Kradj endormi, Ses armes loin de lui, son méhari à distance,

Ce [our-là, le sein de sa mère ne pourra le préserver de la mort,

On rapporta ces paroles à Sidi-edj-Kradji, qui s'empressa de se rendre à R'at.

Kemmeda ignorait sa venue quand il se dressa soudain devant lui: « Que le salut soit sur toi », dit-il en pointant. sa lance vers l'œil de Kemmeda.

Celui-ci fixa sur lui son regard et eut peur. « Que dis-tu habituellement sur mon compte? » lui demanda Sidi-edj­Kradji.

« - Je n'ai rien dit », répondit le forgeron. « - Répète tes paroles sinon je t'ôte la vie. )l

« - Eh ! bien, écoute, dit Kemmeda, voici ce que j'ai dit:

I, Ar. ~IS, rac, -:.;.........J. 2. Ar. ~.,.:\. • 3. Sldi-edj-Kradji est l'atneuoukal actuel des Taïtoq et des Kel-Ahnet, Il a

fait sa soumission en avril 1905 et a été investi officiellement du titre d'ame­noukal, au nom du gouvernement français par le capitaine Dinaux, chef de l'annexe d'In-Satan, commandant la compagnie des oasis sahariennes du Tidikelt (cf. Rapport de tournée du capitaine Dinau», dans le Bulletin du Comite de l'Afrique Française, Renseignements coloniaux, no 1. Janvier t907 et nO 2, février 1907). Depuis, Sidi adj Kradja a été révoqué.

DE CHAT 87

Si je trouve Sidi-edj- Kradji éveillé. Ses armes près de lui, son méhari à sa proximité, Ce jour-là je deviendrai sûrement un nègre. H

Sidi-edj-Kradji sourit, troava la défaite ingénieuse et donna un bout'ir 1 au forgeron 2.

~f III

LA NAISSANCE

• +0~(J)1I11][ +1 ]['::E: n 0~:E: 10~(J) n 30(J) :O~ ~ 3:J+ 31·:1 n :::11 010I:J 01t:\::E: 01 011 01:0:J 10(J) +111 + 3:J+ ][OI +3~ + 10:J< + 1~ 1131 30'; n III 1 131 10 n no 1131 10 1100: lit:\: I:E: 100: 0 lit:\: ':1 I:E:·: ·0 n :J~t:\: 1+3~ + :E:n: 1 Il][ 30(J) 1:J0 r :E:3...110:E: n II~ in In:J 11I·:n: 30(J) :E: :J0 ~-:+~:E:n :11< u-i-: :+][111][< 10 in 10<10/1+:J: 0~11:0:J

0][3 3;/1:0:J+ +t:\:.: 01:0:J Il :E::n ::J ...+ 3:J+ :nI30(J) 1 010110 010110 30(J) :E: 1][<110 010110 011+ ·111 ::J :+ n :::J 10][ ni; :E:n~1I ]['::E: 0 0~ 0 10 +:+ 0:J 0:J+1I +11· :n+ 1: 01:0:J:E: +:+ 0][3 0~' : 01:0:J:E: +:+ 0][3 : Il :E:::J ·11·: :E:IO(J) +III+ O· :1+0:J:E: +1: 0][31~:E:n;lI/l1' :nt:\: 0:J 10(J)

Il': 1-ruu :nl+1010111/1

1, Le bout'ir est la monnaie la plus employée à H'at et dans tout le pays des Touareg. C'est le thaler, frappé il. l'effigie de Marie-Thérèse d'Autriche et au millésime constant de t780. Il a il. peu près le même volume et le même poids qu'une pièce de cinq francs. Il vaut quatre réaux scbili ou 2 Cr. 40.

2. Les populations musulmanes du Nord de l'Afrique professent un grand mépris pour les forgerons auxquels la superstition populaire attribue des relations avec les mauvais génies (cf. Fournel, Richesses minérales de l'Algérie, Il, p. 70 et la note de M. Bel dans sa Djazya. Paris, ,H103, p. 157, t58). Cette réprobation a été étudiée chez beaucoup de peuples et dans l'islam par Gold­ziber cité par Marçais, le Dialecte de Tlemcen, Paris, 1902, p. 286. Les nègres SOGt l'objet d'un mépris encore plus profond et c'est pourquoi le forgeron Kemmeda a peut-être cru faire montre de beaucoup d'humilité en s'abaissant su rang de nègre,

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89 88 ÉTUI:lE SUR LE I:lIALECTE

Nekkenidh tamet' ach tchirou abaradh id bechren' i tchis id iekf enta [oull elbecharet ' az're], Tamet' it tedjlet i berin meraouinnis. Ales ennis iazenas imz'ouren ennis : e!khiou 2, d sin iz'edhen n ired, d sin iz' edhen n nelli, d keradh iz' edhen n tchini, t tekammarin, t tetchimt n ouidi, t tetchimt n zatchim, d sà "man; nak azel as r'ersen iied. Azel oua s as edjen isem a

i abaradli eddoukelen midden der' cheli: id ias elk' adhi \ id} isem Tt abarad]: [oull imraouen n tchis oui imoutenin, senkerin der'sen. Ekfin elfateh'a 6. Akal kouilou" id ietch takoutchi n abarudli inder', Tamet' tek' k'im der' ianan meraouinnis ekko­zef temerouin n ha.lh: Dhelfer adi ter'mou anella, tels iselsan­ms ..Se/kefin i abaradh, selsinas iselsannis, tedketet oultmas emmas 7, taoult sin al' tchis as iek] lehJia 1 hound afarad], mir' a/di, mir' ianan. Ou dhelfer taouù i meraouinnis oui n tchis, dhelfer taouit i meraouinnis oui n herin emmas, ez lekkelin. lebdiatchin, Dheller aouint i mas; tenker tedjlet i herin ianan n ales eimis. Entaùtder' eldada" n akal,

Chez nous, quand une femme met au monde un enfant, on annonce la bonne nouvelle au père qui donne de l'argent pour la bechara ''. La femme se retire chez ses parents. Son

L Ar. .J~, ~)~. . 2. Ce mot semble être une déformation du mot ar~b~ û~, Il a les sens

de « mouton» et « chèvre >J comme le terme arabe lIl,;;,. 3. Ar. r""1. 4. Le mol cheli, abréviation du mot icheli désigne généralement une dalle,

une pierre plate quelconque. A R'at, c'est le nom de la place publique, 5. Ar. ~\j.

6. Ar. ~\". 7. Ar. i"1. •

8. Ar. ;L..>J;,. 9. Ar. iS;i..e. !G. La bechal'a, de l'arabe iS)l..X.~, est l'annonce d'une bonne nouvelle. Par

exteusion de sens ce mot désigne le cadeau que l'on fait à celui qui apporte une bonne nouvelle. ou qui s'employe, moyennant une rétribution déter­minée, à la restitution d'objets volés. Avec ce dernier sens, la beehara fut pendant Ion.itempa une institution très florissante eu Algérie et elle n'a com­meuoè A être moins pratiquée que depuis que la sécurité a été rétablie dans

l)~~ GHAT

mari lui envoie sa pension alimentaire temporaire soit: un mouton, doux boisseaux de blé, deux boisseaux de millet, trois boisseaux de dattes, des fromages, un pot de beurre fondu, une jarre d'huile, sept coqs. Chaque jour on lui en sacrifie un.

Le jour où l'on donne un nom à l'enfant les gens se rassemble]t sur la place puhlique '. Le cadi arrive et donne un nom it"Penfant. Ce nom est celui d'un des ancêtres de son père dont on rappelle ainsi la mémoire. On récitJjlla (alih'a. Toute la population prend part à un repas en fhonneur de l'enfant. La mère reste quarante nuits' chez ses parents. Après quoi, elle se met du henné et revêt ses vêtements. On débarbouille et on habille l'enfant. Puis sa tante maternelle le prend et le porte chez son père. Celui-ci lui fait un cadeau tel qu'un jardin, un esclave ou une maison. Elle le porte ensuite chez ses parents du côté paternel, puis chez ses

côté maternel. Ils accumulent les cadeaux. Ensuite, on le porte à sa mère qui se lève et se rend dans

la maison de son mari. Telle est la coutume du pays.

IV

LA CIRCONCISION

I+<D01:-..II+ 1130(1) II-:n:t:t: n 0001+<00 : 0 11-: 1-ruu n .. : 0011131 0 0 J[o:l: 10J[ Il, :~::J0 0110 1+ 000 n rn

le pays. Sur la bechara lire l'article de Mercier, Union islamique. Le Caire, l897, u. i, p. 7; Mouliéras, te Maroc Inconnu, Paris, i899, iu-S, Il, p. 363 et Eidenschek et Cohen Solal, Mots usuels de la lanoue arabe, Alger, i8!11.ilJ-i2,

p. 28i. 1. La place publique de R'at ou ieheii est mentionnée par Duveyrier, Les

Toua1'egs.du NOI'd, p. 271. ~. Les habitants de R'at comptent ordinairement par nuit.

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90 ÉTUDE SUR LE DIAU:CTE

I+ID :m[] 11# II·: II·: :lE : :OID 1:lE 0 : :0<0 -: n 000 +ID0 130ID + 133~ +10IDI in! 31 +ID lm: :0<0 +1 nr n 130ID +][+ 0 10-:1 n 13:~ +rn 10 n 1-:0 +/1-: n ::t:1I~:n +III-:n : :+][111][·: n +ID mo 0101+<0 130ID ni: +ln::J1I m 11I·:n 0110][3 :n!30ID 1+0130:n II I+In0+ 1:][11030<0 +<00 rn 13;( T0+ 1·10 n l:lEn#+ 1.<0+ -n:-: rrn 0][0 0][0 rn 0 I::J 1+1#1# 3~ :lE 1: 1+ /31 30·: 1·: n +0~3 10 1000 10 I:I:lE'; 1l# n 1: 01::J 1.;(J[~ n 1: n 1+10 OJ[3 in! 0][0

.;(J[~

Elâada 1 n akal, iri oua isbeten arouris id isdekkel ibaradhen n telek'k'ouin. isbetea eddiouen d rouris, iten isels, ismeehkel [oullesen az'ref ar sa ltedhen,

Ales, as ikka id isbet arouris id ikk aberrah' as ien : «berreh' i akal kouilou? azel mendam ebbateti baradhen l) Id if/el enta iberreh' [oull ibit. Ihedh iuder' idjabesnet tchidhoudhin t teba­radhin eddoukelnet der' cheli id ekkenet isakan id assùi eddou­net" echouadhen, Id enkerin s tou fat eddoukelen der' lem­dinet r., aouin d ibaradheti abtin asen, As men den ihit id ekfin elfateh'a 6.

As ibat abaradh selfer'in. tasadalt edjin der's t'eharet ' n. abaradh inder', Dhe/fer, edjinas asafar, asa/ar inder' kaouda , taba n tezdain d souna n tchisent ez'z' edhin eddiouen, sourou­'l'in asm. t'eharet, Id ekkin keradh hedhen, iten aouin i tchit', zoudjzenteti aman ar eddO'lJin asa/ar inder': Dhe/fer errinten d, aouin d tcl!ifez'z'a n imnas, couin d azadj n ikai, edjouin asen tchifez'z'a.

L Ar, iS)~ avec l'article arabe. 2. Ar, (.r.' 3. Ar. t.iJ)'.

4. Ar. 4;J->J\, le monde, les gens, Ce nom collectif, bien qu'étant au singu­met le verbe au pluriel.

5,Ar,~...>....o.

6. Ar. ;;..J~. 7. Ar. ~~.

DE GHAT 91

La coutume observée dans notre pays est la suivante: celui qui fait circoncire son fils rassemble les enfants des pauvres ,Ji

ft1' et les fait circoncire en même temps que le sien. HIes habille et dépense pour eux de l'argent pendant sept nuits.

Quand un homme veut faire circoncire son fils, il se rend chez le crieur pullic et lui dit: « Publie que les enfants seront

joJl- )l. Le crieur publie la circoncision. La nuit où elle a lieu, les femmes et les jeunes nues se

parent et se rendent sur la place publique. Elles organisent des réjouissances et les hommes viennent prendre part au spectacle.

Le lendemain matin ils se rendent au cimetière. On amène les enfants et on les circoncit. t'opération terminée, on lit la fatih'a.

Dès qu'un enfant est circoncis, on casse un œuf et on y trempe la partie blessée. On prépare ensuite un remède com­posé de kaouda", de pollen de palmier et d'un peu de sel. On pulvérise le tout ensemble et on en saupoudre la partie bles­sée. Quatre jours après, on conduit les enfants à la source et on les laisse dans l'eau jusqu'à ce que le remède se soit ra­molli. On les ramène ensuite, puis on apporte de l'urine de chameau avec une plume de coq et on en badigeonne la plaie' .

L D'après mon informateur, le knouda serait un fruit de la grosseur d'une châtaig-ne, importé du Soudan et produit par un arbre nommé qouria. Je crois qu'il s'agit de la noix de kola.

2. Chez les Ihaggaren, ou saupoudre avec des feuilles d'élhel et des écorces de grenades séchées et réduites en poudre pour arrêter l'écoulement du sang. Pour guérir la plaie, on la badigeonne avec de l'urine de chameau. Chez les Berbères du sud tunisien (Douirct, Cheueni, Ouazzen) on arrête l'hémor­rhagie en appliquant sur la plaie du cumin en poudre et de Yachekta (plom­haca europea), Pour obtenir la guérison: on fait cuire de l'aloès dans de l'huile. Ou laisse le mélange se refroidir et on en badigeonne la partie blessée. Chez les Kabyles de la région de Fort-National, on applique comme remède à

l'enfant de l'huile de tortue (zith et [ekroun . On y ajoute du iiberra, c'est-u­dire des crottes de chèvres pulvérisées et du miel. Chez les Belli Senous on emploie le h'arrnet pilé, la cendre de palmier nain, la sciure de figuier rongé par les vers, le cœur de carroubier pourri, les bourgeons de ronces dessé­chés et pilés, des feuilles d'aulnes pilées, la mousse verdâtre du bord des

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92

93 a~ DE GHAT ÉTUDE SUR LE DlALECTE ,

v

ËLECTION DE L'AMENOUKAL

n +':O<Dlln 01:1+ II-:n:t: n 11-:1:111 ni'; 0 :/111-: r-rnu 31+ ·11+ :/111,:I:J 10:J:t: l :Jnl:J 111000 III' :+31+ un +: 110",][+ II·: II·: 1110I:1+:J<:J:t: I:I+:JI Il:f::t: n 0][3 :+:t: 101 10 Il n-: 11-: ::J : :113: :JI+ :J 31:-: :II II-:I:J 10:J=E: 1:Jnl:J :J +=E:O<D+ 1: n 1:f::t::J-::J +II<D ..·1 31';1 I=E: n Il'; Il -: : :113 ·30111< 11-: 1110 1:111'; :J30+ ...=e: 1110 n 1I<D3 n nO<D 'f

: :+][1( 1]['; :J:J:II 0/1-: nO<D :J +:t:0<D+ ni: 1/<D3 1+: n 1:JII I=E: 10 I:l+J':1 =e: IJ[.:=e: 110 Il:O:J+, +30': II- :I:J nll':+

=E:O: 01"'; :1/1:11/<D3

E lâada t n akal nener'; as ekkan id edjin amenoukal id iddoukel Azdjer d El-Bcrket d R'at, id edjill tauat'; etkelen , sersen, ennin : « meudam ihi ioumasin ameuoukal nener' ». Toula tanat' uesen iiet, ou dhetfer id azenin anemazca i Meka­mazen, asen eunùi « akal koullou ittafek" sinnin mendam ihi ioumasen amenou kal nener' ; kaouanidù ma tennem içleh' • mir' kela? » Koud ennan asen : « içleh' », aka] koullou id ien : « nekkeuidi; nek'belet: ». Mekamazen id aouien tabou-

oueds, puis de la graisse ainsi que des fumigations de feuilles de laurier-rose [Destaing, Le Dialecte berbère des Beni-Snous, Paris, i907, In-8, t. I, p. 283, note 1). Au reste les recettes et les formules varient beaucoup suivant le~

tribus et il n'entre pas dans le cadre de ce travail de les étudier toutes. 1. ~>l&. précédé de l'article arabe.

2. ~\, rac. ~-,. il. Ar.r. 4. Ar. J.~.

rait rn mebred d et't'ebet! id asin ennin .' « iak' 2 terdhem> koullou ennaouen ? » AS(Jn ennin kil akal : « nerdha, )) Id eou­ten ett'ebe], aouind labourait m mebred ekninas lâmama: ekfin el(ateh'a 5, Itkeled amenoukal keradhet temerouin n rial" ikfin i Mekamasen asen ien : « item net' t' l'bel ennaouen elh'ak 7

ennis r'ouri ».

Voici C,Ql!tume observée dans notre pays 8 lorsqu'il s'agit

\

L Ar,~, 2, Ce mot qui en Zouaoua et chez les Beni Isgeu se prononce illk 64., est

considéré par M. Mouliéras (Les Beni Isquen; Essai sur leur dialecte et leurs traditions populaires in-S, Oran 1895), comme une altération de l'interjection

arabe 64.\, quoi! 3. Ar. c...r'»' 4. Ar. .i,.l."..:. 5, Ar. ~~, précédé de l'article arabe.

6. Ar. J4.) Il s'agit du rial sebiti ~ J4.), monnaie de compte qui vaut en Tripolitaine 0 fr. 60. ..

7. Ar. 0u:>-. 8. Krause tProhen der Spraclie von Ghat in der Sahara. Leipzig, \884, in-B)

li douné un texte sur l'élection d'un roi chez les Iourar'en : " Lorsqu'un roi des lourar'en est mort et qu'on veut lui choisir un successeur, les vieillards et les jeunes gens des tribus des Iourar'en, lmanraeaten, Kel Isaban, Imadarallalen, lfor'as, labiaouau, ainsi que les vieillards, mais non les jeunes gens des tribus vassales, se rassemblent dans l'habitation du feu roi. Quelqu'un de la réunion prend la parole et dit: « Hommes, nous voulons établir un roi, qu'en dites­" vous? • Les autres répondent: " C'est juste et eouvenable >J•• Pour nous, • disent les vieillards, nous choisissons pour roi un tel, qu'en pensez-vous? >J

• Nous acceptons pour roi un tel fils d'un tel, répondent les autres. Dieu le rende heureux et lui donne la patience envers les' malheureux », On envoie un messager aux femmes âgées nobles: « Que dites-vous d'un tel fils, d'un lei que DOUS avons choisi pour roi? " " Dieu le bénisse, le rende victorieux « et lui donne la douceur envers les malheureux! » Toutes les femmes nobles âgées de 40 à 60 ans se réunissent la nuit, viennent trouver le roi et lui di­sent: « Dieu te rende victorieux, te béni~se et te donne la douceur envers les " malheureux» (R. Basset, compte-rendu de l'ouvrage de Krause dans le Bulle­tin de Correspondance africaine, 4· année, \885, fasc. VI, p. 578).

,~:.

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94 ÊTUOE SUR LE DIALECTË

d'élire un amenoukals. Les Azdjer, les gentf"'3'EI-Berket' et ceux: de H'at- se réunissent et délibèrent. Ils soupèsent pour et le contre) " puis ils disent: (( C'est un tel qui devien- ,. dra notre amenoukal. » Ils tombent d'accord. Ensuite ils en- " voient un messager dire aux Mekamazen : (( La population est d'accord pour qu'un tel devienne notre amenoukal, con­vient-il ou non? » Si les Mekamazen disent: « Il convient », la population entière dit : (( Nous l'acceptons ». Les Meka­mazen apportent une pièce de mousseline, un tambour" et disent: (( C'est entendu, vous consentez tous? »

(( Nous consentons », répondent les gens. Ilsbattent le tambour, puis ils apportent la pièce de mousseline et en font un turban ,; à l'amenoukal. Ils récitent la [atihia,

L L'amenoukalat étant héréditaire en fait, l'élection est réduite à. une simple formalité destinée à. confirmer le nouveau chef dans ses pouvoirs. Cependant on a vu chez les lhaggaren la règle de succession héréditaire à I'amenoukalat '1violée à la mort de l'amenoukal Ahaïtar'el ag Biska, décédé en 1900•. La loi de l'hérédité' appelait au pouvoir Mokhamrned Ag Ourzig, mais celui-ci; com­battu par les imr'ads et la majorité des nobles, ne fut pas élu et se vit pré­férer son concurrent Attici Ag Amelia!.

2. L'oasis d'El-Berket, située à. ta kilomètres de R'at, appartient à la tribu des Touareg Ilemteu, C'est la première étape de l'itinéraire de R'at à l'Air (Cf. Duveyrier, Les Touareq du Nord, p. :167).

3. Voici les fractions de R'at qui prennent part à l'élection: Mekamazen, Kil Khefsa; ladjenen, Kil Talak', Kil ianan, Kil Tamedr'al, Kil Tourirt, Kil Taral.

4. M. à m. " ils soulèvent et posent o.

5. Le tambour touareg est formé d'une grande queçâa, ou plat en bois, recouverte d'une peau tendue. C'est un signe de commandement chez les peu­plades targuies. Dans les anciens empires musulmans, le fait d'être précédé de tambours était également une marque de commandement (Cr. Quatremère, Histoire des sultans mamelouks, II, p. 173, note M et la note de M. Bel, La Djasva. Paris, t903, Ju-s, p. nl, note 32).

6. Le turban paraît être un signe d'investiture chez les populations comme le montre le récit suivant de Benhazera (Six mois chez les Touareg du Ahaggar, Bulletin de la Sociëté de géographie d'Alger, 4- trimestre, 1906, page 359) : « Lorsque Altiri Ag Amellal fut élu amenouksl à la mort d'Ahaî­tar'el ag Biska, le parti de Mokhammed ag Our:t.ig protesta, et le marabout Abidine qui assistait à l'élection, pour apaiser la discorde, mit ses deux mains dans son chapelet et s'écria: « Vous serez tous deux sultans au mt'lmelitre »,

Puis il coupa en deux son turban et en plaça chaque moitié sur les têtes d'Attici ag Amellai et de Mokhammed Ag Ourzig o.

DE GHAT 95

L'amenoukal prend quarante réaux et les donne aux Moka­mazen en leur disant ( la valeur de la peau de votre tambour est à ma charge ».

VI

VIE DE SETTI RAH'MA

1I+I::::I+ 1+1:: ll=E :+1:+ +11I1+ 0:::1+ Il][ ':::1: :0=E+0 CD<00 ~ n:1I +0::0+ +:::1111111+1: ';1·II+I::::I++ 001 =E3CD+ +:+ Il : nn: 10++ 1:::1·.. n 13I=E :3 1:-:1 -tn 1+1:1 10 'II+I::::I+ '111'+'01:::1 rn ·0 ][';=E 0 01 :3 ·11 =E3II n II+I::::I+ =E:n:3 3<00:::1+ II~ 3=E: +1111+ II~ 3=E: +In ++10+1:+ :::1 ... + 0 o +/m 011][ +103<0+00: +1:::1 ... 101~~ 00: 1~1+l:1 I=E 11+1: 1... 11+ 11·:1 +101+ 3CDO:::l+ ::::1 n0:::1+ +1111+ Il:::1·: 101 0: 101~~ +1:::100 ·11 =En 01 +3:11+ :0:::1 0: lin tn ::::1'" 'II=E ..:+ 001:::1 + Il +10' :0: :+0 +10 0: +1001 ++I=E:::Il +:0 +101 +0 +100: 00n 0:::1 .. :+ 001:::1 101 0: 0=E1I:I 3~·:1

0+/1 1:::1 01<03+ IIICD :11'; 010110 +1001 011n rn :::1'''+ 0·.. :::1 ·11 +101+ nno- Il][ :::1 nlJ][+ 001:::1 nll:::l+ :l'II=EIl][ Il ...0 =EIJ][ I;nl OCDCD1I100nro: 1I~~ 111][ n 3=E: :Illn:::l II;:::I10 0 +1:::1··· +1:::100'11 =El + -orr-u 0 0: :<011 in 1···0·: Il :::1: :0=E+0 1110 :1 1+ 10 +/1 +1+00 :n1101~~ +10';1 rn 1110 +10 111:-:][+ 1 1:0+ 011][ :::I1nl+ OCDCDIII:on 1'0: III", :11·: Il': Il': ·11: 101;~ :ni 11+1: 1: 01 .. :OCDII 0 'II=E :][1 :111 n~:::I++0/1=E:n +031·II+I::::I+0/1· :01+0n:::l+:n 00][3 0:::11 '=E311 :][ -: 01+ 0:::1+11 1000 =E '0:+ +1+:::1+ CD+ 0 11-: 010 11-: Il'; 10-:1 +:::1+ 0 urun 111-:11 ll=E'; :+:::1 0 ton o 30+ :11-: 1-: 3 3; 10 1·:3 mo 1:::1+1:11 1+ III, :n+l: +CD"'II +1=EII:0 101+1: :1 1+1: : 00 Il': n 10 11-: Il': 10- :III':~ 30': +<0'''1101+ 0:::1+111000 310 no- 01n 1-:3 InCD 01·-:I 1:01 +][+ o 1110 I=E 11+1: +:- :3+ I=E :0:::1+ tn Il::11 :::1+1:11+ 0:

01n :+11: rn ~:- :3+ 100 0 -nro 0 00 +1:1 01 .. :I

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96 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

Essebab 1 Setti-Bah'ma (oull temous taloulit 2 tezzar ianan ouhazen tamezdjirija 3 ,telma taboudhi djiris t temezdjidja, nak azel n eldjemet ' teskourout elâoud 5 i temezdjidja. As in edjezin eddounet" enkaouen adhou iz'z'idhen id ek'k'imcn tatteren : « aouadem oua idjen adhau ader' i temezdjidja id isis'edi: Jalla 7 adhou ennis as iek( a ira der' mannis »,

Tegla al' tek'k'im tousaresuet" eddounet , ouiidh tchinen taloulù, ouiidh tchinen tamrabet' 9. Azel iien idjezentch in roures ichihedjdjarin ek'k'imnet r eres tebeçarnet '0 [oullas, tchinant as : « our nessin kamounan taloulit i temoused mir' tamrabeï. » Tennasnet : « nekkounan t.'!1::k'k'i n lai/a, ek'k'i­mer' der' eddiuin li, our emouser' talâaçit 12 djiri d Ialta ».

Sousemnet tchihedjdjarin. Essaât la edjmaientet djirisnet our essennet as tekhsakasnet, Ennanet : « minsis tekka ? nekken­tchidh ner'laias our nessin minsis tekka. II Imir derous our essennetas t edjrounet tek'k'im der' idedj ennisdjirisnet, iselsau­nis kouilou. 1·\ ebdjadjen; tet'teben .5 -unau, Ennant as : « [oull lalla aner' tenÛid minsis tefled, ma (ou ll'teb djadjed. » Ten­nasnet : «( Jalla mek'ldr, midden nenel" ouiidh ed (aUin tchi­

!. Arabe~.

2. Ar. J;, fém. ~-,. 3.Ar.~"'.

4. Ar. k-i':" avec l'article arabe.

5. Ar. >y:, avec l'article arabe.

6. Ar. ~->J\.

7. Arabe oJJl.

8. )~ ar. "p'.' 9. Ar. ~\r'" fém. ;kh~'ro. Sur l'étymologie de ce mot cf. Doutté, Notes

SUl' l'Islam Maghribin. Les Marabou{s. Paris, 1900, page 29 et 8uiv.; et J'Islam algérien en 1900. Alger, 1900, p. 42.

10. Ar. :..0.:, Ve r. h. il. Ar. .:;.r..). i2. Ar. I-f'lc., fém. ~tl:.

i3. Ar. ~lw.

u. Ar. ....f; avec l'affixe li.

~ ./

1

1

DE GRAT 91

houdjedja l, ir'req t dersen elbabour1 endehen ~ joulli, oussik' nin, ekkesek'en der' leM' el'5 s elk'oudra 6 ta n Jalla».

Sousemnet, e/( k'imnet al' Olmen imhoudjadj enkernit tchi­Itedjdjarin inder' sestennet, ennanet asen : « Tedj aner' islan Setti-Rah'ma innin it"reg deraouen elbabour, tendehim [oullas, toussiouen in, tefekkiouen" ». Ennan asnet : « islan ader' djan, aner infou Jalla s elbaraka 8 ennis n,

Gua n azel inder' tchihedjdjarin ouala kil akal kouilou ek'k'elen dhelferes. Der' tameddourt enuis eknanas tamesdjidja etulheret der' ianannis itetmouhoud. As tebouk i tamettant , ter'ra i rouris n oultemas tennas : « ak ekfer loucia" : anemir eddarer', as emmouter' kaiounan eloukil'" in der' idedjin ».

As temmet enkeren kil akal orin as eknen elk'obet", Ezdek­kelen a ten ilzamen 12, ebden fa çakken, As idj ihedh a çeken kouilou tesoudhi al' keradli tchikel. Enkeren kil akal aran id eknen essas 14, Er 'zen anou zedjrin, sel" laint az'ekkannis, ebden çakken idoudjar, Tousid s ihedh rouris n oultemas, tennas ; « Elk'obet our telzim, elh'al 15 ader' temmir », Eouyen taçek­kaout, Azel iien ousseuin s toufat edjraouen az'ekkannis idjez iris al' isouqda s essas n teçekkaoutch inder' iltar' adadjir.

L Ar. ë:-'. 2. Ar. ur' 3. De l'italien vapor.

4. Ar. lS..>-J. 5, Arabe ~ précédé de l'arlicle arabe. 6. Ar. ~..>o.tl précédé de l'article arabe.

7. Ar.~.8.:\r. ;)s~, précédé de J'article arabe. 9. ''':, ~-' précédé de l'article arabe,

'liO. '. J..::S-" avec l'article arabe. il. Ar. ~ précédé de l'article arabe. 12. Ar. ~i).,~ 13. Ar, \~.

14. Ar• ...,..,lw\. Hi. Ar. Jt-, précédé de t'article arabe.

1

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99 98 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

Voici de quelle façon Setti q\ah'ma devint une sainte. Elle habitait une maison près de la mosquée. Entre celle-ci et son habitation elle pratiqua une ouverture et chaque vendredi

faisait brûler du benjoin pour la mosquée. Les gens qui y pénétraient sentaient une bonne odeur et disaient en priant: « Que Dieu parfume l'haleine de la personne qui a répandu dans la mosquée une si bonne odeur! Qu'Il lui accorde tout ce qu'elle désire dans son for intérieur l »

tard les gens prirent l'habitude d'aller la visiter; uns disaient qu'elle était oulyya" d'autres la considéraient comme une merabt'as: ­

Un jou~es femmes ahaggar entrèrent chez elle et se mirent à l'accabler de moqueries: « Nous ne savons pas si tu es une oulyya ou une merabt'a », lui dirent-elles.

« - Je suis une humble servante de Dieu, répondit Setti Rah'ma, je tiens à ma religion et ne suis point en révolte contre Allah ».

Les femmes ahaggar se turent. A un certain moment la cherchèrent au milieu d'elles, mais elle avait disparu sans

1. Le mot Seiti signifie « madame II et s'emploie comme terme de respect pour désigner les saintes : Setti Meryem, sainte qui avait jadis une mosquée il. Alger près de l'ancienne porte du Ruisseau (cf. Devoulx, Édifices religieux de l'ancien Alge,·, in Revue africaine, 8· année, nO 43, janvier i86~, p. 29-30); Lalla Setti qui passe pour avoir été la fille de Sidi Abdelkader el Djilani (Cf. Marçais, Le Dialecte arabe parlé à Tlemcen. Paris, 1902, in-S, p. 21'1). Le pre­mier vocable lalla est berbère et signifie aussi « madame " (Cf. Doutté, Les Marabouts, p.•1-42). Au point de vue de l'étymologie le mot Setti est une

contraction de l'arabe seyyidati ~~ (cf. Ab'med-ibu-Mcqt'aïa-El-Louba­

bidi-ed-Dimicbk'i, Lat'ai] el·Lol"a W\ ~I.b.J, p. 136. 2. Dans la terminologie du maraboutisme le oualy, tém. oulllya, est le saint

par excellence, le familier de Dieu (cf. Doutté, Les Marabouts, p. 34 et suiv.). 3. Le merabet', fém, merabt'a est le marabout, le saint ordinaire qui n'a

pas encore acquis la qualité de oualy. La qualité de marabout, si elle n'est pas conférée par l'aéeêdttë, s'acquiert par la science, les bonues œuvres, l'as­cétisme, les pratiques mystiques, la folie et même l'imbécillité (Cf. Doutlé, Les Marabouts, p. 13 et suïv.), Par extension on dèslgne sous le nom de merabet', non seulement les saints, mais encore tout ce qui est sacré, en sorte que... des animaux, des arbres, des pierres sont dits" marabouts » (ct. Doutté, L'ls1am algérien, p. 43).

DI<: GHAT

qu'elles s'en fussent aperçues. « Par où est-elle passée? firent­• elles. Nous l'entourions et nous ne savons pas par où elle est

passée. »

Un court moment après et sans qu'elles sussent comment, elles la virent assise à sa place au milieu d'elles; tous ses vêtements étaient mouillés et ruisselaient d'eau. « Par Dieu, montre-nous par où es-tu passée et dis-nous pourquoi es-tu mouillée ainsi? » lui demandèrent-elles.

- « Dieu est grand, répondit Setti-Hah'ma, quelques-uns de nos compatriotes revenant du pèlerinage ont fait naufrage. M'ayant appelée, je suis allée à leur secours et je les ai retirés des flots grâce à la puissance de Dieu. »

Les femmes ahaggar se turent et attendirent le retour des pèlerins pour aller les interroger : « Seiti Rah'ma nous a raconté que vous avez fait naufrage; vous l'avez appelée et elle vous a sauvés ».

- « Ces faits sont réels, répondirent les pèlerins, Dieu nous a sauvés par sa bénédiction ».

t Depuis lors les femmes ahaggar et tous les Kil R'at crurent ~ en elle. De son vivant ils lui bâtirent une petite mosquée

sa maison pour y faire ses prières. Quand elle fut sur le point de mourir elle appela son neveu

et lui dit : « Je vais te faire une recommandation; j'ai assez vécu, quand je serai morte c'est toi qui sera mon représen­tant ».

Elle mourut. Les habitants voulurent lui élever une k'oubba. Ils rassemblèrent les matériaux nécessaires et se mirent à construire. Mais, pendant la nuit, ce qui avait été bâti s'écrou­lait. Il en fut trois fois ainsi. Les habitants décidèrent de faire des fondations. Ils creusèrent un fossé profond autour

tombeau de la sainte et se mirent li bâtir les murs. Alors, dans la nuit elle apparut à son neveu: « La k'oubba n'est pas nécessaire, lui dit-elle, ce qu'il y a déjà est suffisant. »

On cessa de bâtir. Un matin les habitants vinrent constater que le tombeau s'était affaissé jusqu'au niveau des fondations et qu'il s'était, collé à l'un des murs.

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ÉTUDE SUR LE DIALECTE100

VII

RIVALlT~ DES KIL TCHIN ALKEM ET DES KIL ENDINAN

Il': 0::J l::E:n#~ II 110][ Il': 1100n n 10101+O#~ +: Il': ++ ·0 I::E:':I :nl~ +: Il][ 101': /mru-: n :::l' :1I1~ II·: +I::E:II:II::E: Ilnlll':::E: 1#:::I n 11# 0][3 :100131+ Il:::I' :1I1~ Il': 10':110': oourri 31· :l/lnlll': 10 III::J# 1: ][,:1 ::::I 1: ][::E: -oon 10/1 10 Il :11 +< ·11110 -œrn an: ::E: +: :::III01 ++ 0: 133~ :10 I+::J Ilo /mui-: 10 01 I:::I# 0-:1+ J:I:::I 11][,+0<Dl :::l';III~ 11-: 10::J : rnn 1:# +: ::J<III~ 11-: ++ 10-: Il:0 1110 +:::I OI:::I m e.n 101 0 IIIII 1...#:::I+ 0:::I ·11:: ::J ... I:::I# III': 31+1 III' :I:::I

30<:::I n~

(,'

Kil R'at tclusaret nesen ousen d derousenin, ek1t;;r:t iferdjan, ez'z' en tehizdain, imous akal ioular'en. Naient Kil Tchin-Alkem d Kil-Bndinan, eknesen (oull R'at tehinder', nak iien ira ikrej. Enkeren Kil Tchin-Alkem djan tanat'djirasen Olt dhefter ouzenen d amazan i Kil-EndÙwn ennan asen : « Adreret iou( aouen mir' nek] aouen ezzeman 1. )) Ennan asen Kil Endùian : « nekkenidl: midden a uemous ourdjer' tchidhoudhin our tet nesellem 1 R'at i aouadem endebit as nedjla' ikit nener', n

Ennan asen Kil Tchin-Alkem : « edjheset (oull mannouen ». Tenkerezzeman djir asen, Kil Endinan erz'en, a immouten der' amdjar immout, a iroulen irouel. Ekrejen tet Kil Tebin-Alkem R'at ezser'en dinder' emousen zer'en imounakalen ent ,midh

L Cl\omot qui n'a pas la forme berbère parait appartenir il. la racine arabe J.-oj qui, en dialecte d'Algérie a le sens de « partir en expédition, faire la guerre »,

2. Ar. (-W. 1l.Ar.~.

DE GRAT 101

Akal n ezzeman ik'k'im ikhla! imous tamezzouk' n aljinan» iri insen daous ihedlt id imouksedh,

Au début de leur histoire les K'il R'at vinrent en petit nombre créer des jardins et planter des palmiers. Le pays

fertile. Les Kil Tchin-Alkem a et les Kil Endinan ' les remarquèrent

et entrèrent en rivalité au sujet de R'at : chacun voulait la posséder.

Les Kil Tchin-Alkem tinrent conseil, puis ils envoyèrent un messager dire aux Kil Endinan : « Restez calmes, c'est préférable pour vous, sinon nous vous déclarerons la guerre ».

« Nous sommes des hommes et non des femmes, répon­direntlesKil Endinan ; nous n'abandonnerons R'atà personne, dussions-nous tous disparaître. )

- « Préparez-vous au combat », dirent alors les Tchin-Alkem.

La guerre fut déclarée entre eux. Les Kil Endinan furent battus à plate couture; un certain nombre d'entre eux trou­vèrent la mort au cours du combat, les autres prirent la fuite.

Les Kil Tchîn-Alkem s'emparèrent de R'at, s'y installèrent et en devinrent les chefs.

Le champ de bataille, resté désert depuis, est devenu la , .

LAr.~•.. 2. Ar. ~ précédé de l'article arabe. :l. Sur les KU Tchin Alkem, cf. Duveyrier, Les Touareg du Nord, p. 366. 4. Les Kil Endinan tirent leur nom du k'çar ldinen (en arabe K'çar-el­

djenoun = « le château des génies ») situé près de la chaine de l'Akakous à 30 kilomètres au nord de R'at (cf. Duveyrier, Les Touareg du Nord, p. 416 et fig. 37 et 38). Barth a visité ce lieu: Reisen und Entdeckunqen in Nord und Central-A(rika, t. J, p. 229-236. Le célèbre voyageur faillit y mourir de soif et les Touareg y ont vu une preuve de plus de la présence des génies en cet endroit. La légende r'atienne corrobore les récits merveilleux qui ont cours chez les Touareg sur les génies du K'çar Idinen, Voir aussi le récit de Moty­llnski, Le Dialecte oerbère de R'edames, p. ino.

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102 ÉTUDE SUR LE DIALM:n:

demeure des génies. Celui qui y passe la nuit éprouve des frayeurs.

\~

VUJ

GUERRE ENTRE LES AZGER ET LES IHAGGAREN ET OCCUPATION DE R'AT PAR LES TURCS

11-: 1:tt::I ï-: 101 III+ 111<+ II Il'; 01111< 10';11=E =E+: l:E: 101:1 IIJ[ 10<01 31+1 10':1 I+I:E:I 100: 1010 +: l::I:l:l ore 1: 1<001+][.;O~ 1:01 ore 11< rrn 01::1 1<0<00 1001 01:1 10';1 Il:1 1 00::+ rn 10::10 n 1=E:l1 011 In::l m ++In Il:1 IIJ[ 1:l1I01=Eln J1I:1'" +::lIIII:Ol 100: 1010 0111': Il:1 10:10 OItt: Il': Il \IJ\ 1:0: :tt:1 n01 31':183:<0++ 10 1+ 10 moa ,\-: 0111:+:E:: 0';1 :/111" :1I3::11~ :/1 : 1<001:: :/1 -11+ 101-: 01tt: 11-: -: II i-: O';II~ :0:1:1 0: D .. · 0: :10: no­n la ore Il'; 10';1 OJ[3: 01tt: la 130 101:E: 1:11:1 1001 +ln+ 0 +][+ 1: 1001 01:1 l:E: 011113 II 11-:' :#::1:11311:: 0:1+11 ::1'''+ na; ::I:E:n0 na1000 +::1 011 lo 01tt: 10 Il.1: 110 01111< 10<1 iru om OJ[3 011][ +0<0+ +<00::+ I=E 10 0: 1+1:1/1+1 In::l 10 1;1 01tt: Il'; n 1001101< +0+ 1::1111: :II1:E:][3 +: III, :1:1 .. : 1: :1: : ore III' :1:::1 O· :100J[3 +0 ~

0-:0:11 00: ::11111-:1::1 0: 011<003 <I<on -:1111'1';1::1 :E:I'; 01 :ln::l 31·:1 :111:1 :01110 n Il][ OI~ ++Itt:1 +1+ +11: :::111 n 011<0031-: rn 1111' 1111 :E][3 01 +:E:Jt:1I :OIl 0: :nI:E:'11100: rrrrrn ore n rn tru . :0+11 IIIT o- :0:11 JI:.:' 1"11' :1::1 10J[': ,,~: =E : :0<0 na: ::lI<D:E:II: ·.. tt:O<OII:I Il' :1:1 n0:E: 00][3 01~

1: +01 :130';+ 0: 1:1::1 :E: ~:E:+ +111-:1:1 111< moc 101 +: +: 110'; -:0+11 1::1... :n/lltt:

Aouatai iien enkeren Kil Altedjdjar eknen idjen etkeleti tas'ouli nesen, ekkan imezzar n Kil Az~jer ouhazen B'at: As in ousin r'oursen naienten enkeren eutenidn edjbasen foull

\

DE GHAT lOS •

mannesen, Idj amdjar djirasen. Essebab t n amdjar inder' Kit Azdjer edjraouen tchirkeft n araben» oui n Imanan, ouher'en­tet, enr'in midden nenes, edjmaien id ermesin der' etteh'rir> n Imanan, Enkeren. lmanan ekkan Ahedjdjar. As in ousm r'our­sen edjraouen eldjemât» ek'k'imen der' idedj iien, Sellemen ~

foullesen tenna sen Tatber'ourt : « nekkenidh nousid inezzer' r'ouraouen foull innin Kil Azdjer ermesin.tela nener', ouher'e» araben oui nener', chedjmedhen aner' akal nener' ». Inker Ahaitar'el innas : « ikna, amirader' i tousid r ourner' our ek' k'imer' our am oumiser' imet'raauen: »

lnker ikna idjen ikka Kil Azdjer, eknesen djirasen, emine­ner'en a ioudjeren asidhen, izziz' Azdjer. Ou dhelfer enkeren Kil Azdjer aran id khelleee« 6 tchimzik, eknen idjen edhedjen Ahedjdjar, idj amdjar djirasen oua n toufat ar tadedjat, er'lin asen Azdjer, irriz' Ahedjdjar immout rouris n Amoud Sidi­Mokhammed, tek'k'im oultemas Takharibt teskourout [oulles. Dhelfer amdjar inder' enkeren Kil Ahedjdjar oussenin Tarai, eknesen djirasen d Kil Azdjer, enr'in asen midden edjdjoute­nin, ouher'enten our asen oU,'l/en haret.

Dhelferes inker amenoukal n Azdjer, Ikhenoukhen; ikka amenoukal n R'at Cafi-edj-El Hadj-El Amin, innas : « ekni mannek ineqel nek derek, innek T'rables r'ou« ameuoukal inedjmi r' oures elâasker 1 d lemh' ellet 8 tedjdjit, nazentet z Ahedjdjar [oull id irrez' inedjrou iman nener'; nekknidh madam 9 our asen nedji ainder our inedjrou eldafiet l O Innas Çafi : « houllan ».

t. Ar. '-"''''''''''. 2. Ar. ~f:: 3. Ar. ..r..~. 4. Ar. ~~. 5. Ar. (-J" 6.Ar.~.

7.Ar.~. 8.Ar.~. 9. Ar. i'1>L... iO. Ar. ~'-".

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i04 ÉTUDE SUR LE DlALI!:CTE

Eglen eddiouen ekkin T'rables, ikfasen amenoukal n akal elâasker. Eglen Letrouk inder' eddiouen d Asdjer, edegdegen Ahedjdjar. lJhelteres ioused amenoukal m Merzak', Ali ben­Moh'ammed, iber'l'eh'l i Kzt R'at innasen : « amirader' akal in amenoukal, edjit taitchi i mannouen, our teksoudhem ha. ret ».

Oua n azel inder' ek'k'imen Letrouk ekrejen R'at.

Une année, les Ihaggaren formèrent une harka et se gèrent en armes vers les campements des Kil Azger instal­lés près de R'at. Ceux-ci les voyant arriver ainsi chez eux, se ceignirent pour le combat et les deux tribus en vinrent aux mains.

Voici la cause de cette guerre: les Azger avaient rencontré une caravane appartenant à des Arabes protégés par les Ima­nan, l'avaient pillée et avaient tué les hommes qui s'y trou­vaient. Ils avaient aussi cherché à s'approprier les redevances établies au profit des Imanan, Ceux-ci partirent chez les Ihag­garen. Lorsqu'ils arrivèrent chez eux, ils trouvèrent l'assem­blée des hommes réunie en un endroit. Ils les saluèrent et Tather'ourtr leur dit: « Nous sommes venus demeurer parmi vous parce que les Azger nous ont dépouillés de notre bien; ils ont pillé nos Arabes et nous ont forcés à quitter notre pays ».

« C'est bien, Ahaîtar'el "; maintenant que tu es venue chez nous, je ne me reposerai pas sans avoir essuyé tes larmes. II

Il se mit en campagne, rassembla une harka et marcha

t. Ar. ~.r..

2. Tatber'ourt avait le titre de tamr'arl ou « reine n des Imanan, Ceux-ci, complètement déchus de leur puissance, étaient aussi bien réduits comme nombre. Du temps de Duveyrier Us ne comptaient plus que cinq représen­tants mâles et quelques femmes réputées pour leur beauté parmi les Touareg (Duveyrier, Lita Touareq du Sord, p. 346).

3. Ahaïtar' el-eg-Biska, amenoukal des Ihaggaren mort en 1900.

DE GHAT i05

contre les Azger. Ils se livrèrent un combat et se tuèrent un nombre d'hommes qui dépasse tout calcul. Les Azger

Q.• furent écrasés,, , Quelque temps après, ils voulurent prendre leur revanche, <f;

réunirent une harka et attaquèrent les Ihaggaren. Ceux-ci furent battus à plate couture. Le fils d'Amoud t, Sidi-Mokham­med, fut au nombre des morts et sa sœur Takharibt ne cessa de le pleurer.

Dans la suite, les Ihaggaren partirent à leur tour en hnrka contre les Azger et les attaquèrent à Tarat. Ils leur tuèrent beaucoup d'hommes et les pillèrent sans rien leur laisser.

L'amenoukal des Azger, Ikhenoukhen, se rendit chez Çafl­ben-El H'adj-el Amin: « Prépare-toi à partir avec moi à Tri­poli, lui dit-il; nous demanderons au vali des soldats et une

nombreuse. Nous l'enverrons combattre et détruire les Ihaggaren afin que nous ayions la tranquillité, sans cela nous n'aurons jamais la paix ».

- « C'est bien », répondit Çafi. Et ils partirent ensemble à TripoÙ. Le vali leur donna des

soldats. Turcs et Azger marchèrent contre les Ihaggaren et les écrasèrent.

Quelque temps après, le mouteçarif de Mourzouk', Alt-hen­Moh'ammed, vint à R'at et fit cette proclamation aux habi­tants : « Maintenant ce pays appartient au sultan, ayez de la sagesse et ne craignez rien ».

Depuis lors les Turcs n'ont pas cessé d'occuper R'aP.

t. L'un des princes Imanan,

f2. Comme je l'ai exposé dans le chapitre de l'introduction historique, l'oc­

cupation de R'at par les Turcs fut une conséquence de la lutte de çoîs dont la ville devint le théâtre dès l'avènement des Ançar. 11 y eut d'un côté le Çor des étrangers, composé surtout de marchands r'adamésiene, trlpolitains, sou­

::. danais, etc., dont les chefs furent les Ançar. Ils repcochalent aux Touareg les vexations qu'ils se plaisaient à leur faire subir, leurs exlgences insatiables et la part trop grande qu'ils prenaient dans ta direction des affaires de la ville. Comme ils se sentaient incapables de lutter avec leurs seules forces contre eux, ils n'hésitèrent pas à sacrifier l'indépendance de leur cité et à. Y attirer un étranger puissant pour avoir en lui un protecteur. Les Touareg représeu­

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106 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

IX

SOULËVEMENT DES AZGER CONTRE LES TURKS DE R'AT

OI+f: 1: +111' :I:J 0:J '=E: :=E 0:::J+1I rn O· :11: :1: : +:J:J om ++:=E 10:n 111:0 =EO 1011~ 101/1 =En +f:I+ + ... Il': =EI:J 0·: 1011~ 10 0: 101:0 0:Jn: 11-: I-:-:n 1 O:~ Io 11-: +f:I I=E 1I+f: 1][. :0+ + :+f::J:1+:J"'II=E II "': 130': n +f:1:J' :111 +00=E 10I~ 011CD03 1Il' :I:J =E +O~ CD+': I:JIII: :IIICD =E][3 +: III' :I:J 0':1 :~+ 113(1)11 1+ .=E: :=E no-:1·:0: :+ +lIn 0111· .m Il 1/11001 ~CD+f: nO:J+ 1·:1 ; .:J :11l:J +101In:J ][+f: 1][. :O~ :01 0 +In

OI:J ~ 01:j+ =E=E n =E: :=E=EI=E n-: 110 01; 011000 n+f:I+f:=E =E][3 =E +O~ 011CD03 1Il' :I:J no n~:JI+f:+ =EO rn 000 0:JI+ ++0:J0 :: 3 n I=EI=E

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taient le çof national et voulaient H'at libre et indépendante. Tant qu'ils demeurèrent unis, les Turcs restèrent prudemment sourds aux appels des Ançar qui voulaient les voir s'installer dans la ville; mais du jour où les Azger firent défection à la cause du parti national pour réaliser leur désir de revanche sur les Ihaggaren, les Turcs, ne redoutant plus aucune opposition, s'empressèrent d'étendre leur domination sur R'at. La guerre entre les Azger et les Ihaggaren et la démarche de Çaû-ben-El H'adj-el-àtnln et d'lkhenou­khen auprès du valï de Tripoli n'ont donc pas provoqué spontanément l'occu­pation de R'at par les Turcs comme semblerait l'indiquer le texte ci-dessus. Cette occupation a bien ses causes dans une querelle de çofs plus ancienne.

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DE GHAT lOi

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!:(I)31 0: =EII 31·:1 10';1 +:JO-:+ I+f:IIO..·:J 1/1/11011-: '1I0'+:J0-:+:n Il 1311001 31+ II =EII~ rn 11I·:n 101 =EIII+ rn 10(1)1 Il': +In :n ~CD+f: .. : 3:J0 11-:1 =E3..·11 0-:1 10·..:J 13:JI~ n 101 +-: rn 10CDI II·: Il': Il': + :JO':+ .n 10..·:J nr+ Il -: :J 01 01/1=E +:JO-:+ rn n 13:JI~ -:+f: 3:J0 =EII~ rn III-:n 101 =EIII+

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109 l.O8 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

I:E 'II: Ol~ J~+ 0: 101 JO; Il:J;n o- :0;11 Il' :n:t:t: O·: +; 13~

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J:t:t:II~

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01; +J 0: 13;101001 OlJ l :+ 1][': -nern rn I:t:t:l:t:t: 1+ 0 OlJ 1~0-:0:110IJ':I~~ID:t:t: 0<1101 : 3;1~ n;J 0 I~ Il: 0-:0:111+1:1-:0+ 1: 0-:0:l110CDII;n 101;1+1-: +~][;III~Jl

10 in ·0 : ~111~ -:1 1001 1+/11 ,10+ 1ICDO 1 : n 111-: 1: T~:=E 1; ~+ : 111-:+ ++110 +1:t:t:::11 ++111-:+ II-:IJ 1~III + Il': 13Jl 11·: 10-:1+ Il: :JII n I:t:t:~ 011CD03111-:I:J 1110 ·110 no- +00; ++ 3CDII0 130,: Il IIJ[ 100; I;:t:t: Ol:t:t: Il': 1': . 1+1+00 Il': Il;0Jn: II·: 0 Il': ;n an: :01+ 10: +11: :JII 101/110:1 + l Il J JI.: Il': 101 -orrr ICD d31J 0-:0:11 10..·J ~3"'1I~++~:01+:0~0CD+':~+"'11+0':10 Ol:t:t: Il': 0/1 +0JO++0J[' :+~3"'1I":+ml~:O~~:+~"'II+O· :1+11·:1 n +; 11-: ~ 1011; .ru ~O~ ;n -orrr ICD 01 g~+ : nJII +10; n nl+0-:10+ 11-: 1: :113 IIJ[ 0 ;0 n 0: nl+ 10 10111-: lOI;

0::11 ·1111 0: '1I~131+ 1110n 101 +-: III-:n +< 110 n +J[+ +In~: :OCD IJ1101: :OIDnO:~3'''1I 0-:1

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+~J[::II +1+ ;nOJ 1;][0011-: ll~ 1:1 II-:IJ nl:-:1I;10100; 1:01

0: :11·11 ~I:J[': 101 nlJ <111-: /I~-: -:1 +lln ·11 ~0:J0 0/1 nJ[-:+ mOJ -:10J II-:IICDO II~-: I~ Ol~ 011~0 ; 111-: 11-:1 ·n:1I/133 ~ +IDI-: + ;OCD n II~O Il:OJ+ +30-: 100::+ o ln +J:+ J:t:t:II+~ o:;n 11-: 11-:1101 +Inl +I1J0 +1+ +101

IIJ 1f1:010-:1 +In ;n:0 n :0,,,0 10-:1 Il'1'1 +:nl +11: :JI1~ 10Im-:II/I..· OJ[3 : 13~ 30-: Ju.

JO: 1~J 0 n:t:t:IJ-:IIII-: 11-:

DE GHAT

Dhet!er ma l immout lkhenoukhen inker ed edj eltemas Yah'ia imous amenoukal enta oua n Azdjer. Ikkes imnai i kil R'at, itadje» ed ianan nesen ehilasen, iri isioulen der'sen iouetet, Azel iien idjez akal irraz' tchlour n dekakin' i kil B'edimès, isaouadjasen a our rin chilasen. Ihedjdjaren iousesten: Elka­manas d Ikaradhen, ikna idjen aidjin, ik' k'im itaher'immez­zar' t terekfin, Inker amenoukal n R'at Çafi ben' B'l-Radj­El-Amin, ikteb" tchirout i menoukal n T'rab/es idjas islan n a idjen der' akal, innas : « eddoulet' tekhrak; inkered Yah'ia itadj elbatel" itaher' eddounet T as idjrou tchirekfin isse] midden ennesnet ; emmel aner' ma hi nekken, tamred" ouzba­~hi9 sinnin koud ioudji Yah'ia id iouyi touher'mnis it imdjer ».

Irrid amenoukal n T'rablcs tchirout i {7afi, iouzenazd isese­1ol'en, innes : « Ahedjdjar ioudjaien id it'aouad ermesetet, te­

djimas iseser der' iri, tasninuchid i T'rables ». louaien islannis i Yah'ia inker inkadhas chani'a, irmes tchi­

routch inder', ir'rùmet, ilmed aoua tetcli ihsen, Tedjes tou­mendjer' der's, ikteb tchirout i Çafi innas: « tchirout ennek a kai d ekkenin er'rik'ennet, essiner' aoua tetchihen, elmeder' tadjez' innis : tanemmirt ennek tedjit ; amirader i tedjid ain­der' nekkounan a içelh' en li essanek' it edjer' » Inker çali irras telurout innas : « idjaner' ialla'" eldafiel l 3, our ak içleh' itou­kased inoumas laddou 14 dj iirauer; kou tarid, asid inezdaouen­

" l. Arabe L.. de la locution L..~.

"l"~

t2. Ar. ~), pl. de ô'i). 3, Ar. O~1. i, Ar. .:.....-::.s. 5. Ar. ~J.,). 6, Ar. J.64 nrécédé de l'article arabe.

~..., 1. Ar. 1:.:», 8. Ar.;\ . 9. Mot turk ~4)~ (chef de cent hOlDmes).

10. Ar. t"u., III" r. du verbe tu.· U. C,o<;>. .

il'12. Ar• .ul\. i3. Ar. ~{" avec l'article H. H. Ar. .,..>.>:.

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HO ÉTUDE SUR LI!: DIALECTE

net nek derek inekteb tchirout niddiou i menoukal n T'rables (oull ùessened tchidet ». Innas Yah'ia : « Nekkounan ehedher' our in tadjezet' akal ; kou tarid innedj eldafiet edjmedh kaiou­nan asid tar'ajamt n Natchira ».

lnker Çafi, ir'rid i ou B'edimes innas ; « etke] takardhi: t tedaouat neddaouet innek 2 iberin Yah'ia ».

Eglen, inker melazem 3 n eldasker: ilkamasen al' in ousin. tar'ajamt n Natchim, oussenin Yah'ia il/a din, isellem 5 [oul­lesen, izoudjesten, mnasen : « Amirader, ùmed] elâafie: dji­raner", inekteb tchirout middiou i menoukal n T'rables. »

Innas Çafi: « Houllan l nekkenidh aider' a nera ». Innas i ou 'Eedimes :« Ekteb tchirout ».

Enta Yah'ia iddiou d ekkozet temerouia n amr'id iouyin in der' Tounin. Ibda" ou R'edimes ikatab, ikteb senat tesrouret' al' in er'lien i tar'ajamt; edjezen in, oua izzaren irmes Çafi, oua d 'IS ilkemen iste1 takouba ikka d inkedh ir'e1 ri Çafi; itkel afous ennis Çafi tenker imi n takouba, iouadhin talet't'it' ennis, temounkedh.lnkered ou R'edimes ira d irouei enta ri el melazem. Innasen Yah'ia : « Ek' k'imet dider"; a idjmaien id idjmedh itenr'i ».

, Ermesen lhedjdjaren Çafi, aouznd abrour', edjen der's ama. dhal, ar'ilien, edjen der's çaji, SOllarent /oull amis. Innas Ya­h'ia i ou R'edimes d el-melazem : « Enkeret, ek'k' elet akal ». Enkerin,oukin ouzalen i berin R'at, el-melazem iouzal ikka el-,qouchla7, ou R'edimes idjez akal. Ennanas eddaunet : « Ma , idjraouen ? » louki iOltzal, our asen inni haret. Elkamanaz d eddounet ouzalen dhelleres al' iouedh imi ianannis, ihded, in­nasen: « çaji ermesent ihedjdjaren, a1"ilient der' abrour', edjen der' s arnadhal, etkelent /oull amis ».

1. Ar. ~\s' et w.\s'. 2. Ar. i\.,> et J...:. \.,>. 3. Ar, l'j~.

i. Ar, ,;5--.;;, avec l'article J" 5. Ar. ,.J.....>. 6. Ar. \,)..,). 7. Ar. M.J:..;; turc u..J:..~ qychla,

DE GHAT Hi

Tenker ter'rù der' akal, eddounet kouilou- edjbesen der' te­z' ouli nesen, arin id ekkenin Ihedjdjaren, id aoudhin Çafi er­rintchid, As in ousin.imi n ar'rem edjraouent inkhas d el das­ker tadjez'en dinder', innasen ouzbachi : « our teyim aouadem» id idjmedù al' nesel islann a idjen »,

Ek' le'elen eddounet ed ianan nesen, lhedjdjaren enteuidh eqlen, iouaien Çafi ar in oussin anou endhaouintchin dinder', etkelen iblalen, aten inadhouen der' anou inder' ar ùker, im­mout Çafi der' ammas ennis;

As isla islan ouzbachi Smnin Çafi immout, ira d ioumas amenoukal n akal. Aze! n eldjemet» izdekkel kil R'at ouh.

;- mouk'k'ernin der' ianannis, ùmasen : « Tessanem a kaouen arir' ? )L Ennanas : « kelal » Innasen : « Arir' itet'biâim 4 sin:

'r . nin nekkounan amenoukal n akal, » Ennanas : « Nekkenidh our neddoubet ak net'bad ». Innasen « itet'bidim chilaouen mir' djik'aouen der' takourmout. » Ennanas : « Edjaner' der' takourmout, nekkenidh. noudjai our net' bad ».

Idjin der' ttakourmout, Isla akal islan irminin imek'k'aren edjesen takourmout, Enkeren eddounet Iwullou, edjbesen der' taz'ouli nesen, eddoukelen der'cheti. Edjin tanat' djirasen, ehedlten ikit nesen id echedjmedlten imek' li:'aren. lnker el k'adhi" n akal irmedh ikka ouzbachi der' ianannis innas: « Ma k idjen tedjed imek'k'aren der' takourmout, kil akal koullou edjhesen der' taz'ouli nesen, eddoukelen der' cheli; ermadlt zik, chedjmet'en d der' takourmout. lchedjmet'en d.

Ennanasen imek'k' aren i dounet : « E k'k' elet ed ianan en. naouen, a itadjen id idj soullan ». Ek'k'elen eddounet, nak iien ikka z·anannis. Ik'kïrn ouzbachz ar in isla islan n Yahia, ikna idjen aidjin ira d idhedj R'at. Inker izdekkel elâasker der' maouan n ar'rem, innasen : « Our teiim Ahedjdjar ouala iien idjez der' akal s tez'oulinnis », Oua n azel inder' Altedjdjar

, L Ar• .0!. \~ 2. Ar. l' >\ 0-:' aOIt : " fils " correspondant au 0-: aralle.

3. Ar. ~ avec l'article JI. t. Ar.~. 5. Ar, ~L; avec l'article JI.

'iIl

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t 12 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

id iousen id ermesin taz'oulinnis, sinsentet der' imi n arrem a~ d idjmedh ekfinastet. Azel iien ioused Yah'za imannis, ikka d idjez der' akal, ibdedazd adsekri our teh issin innas : « Ekfid tes'oulinnek itet nesens dider' ar tedjmedhed tetkaletet, » In­nas: « Nekkounan idjou» n akal ader' our i ilzim »'.

1k'k'el ikka Tadaramt, iouzen d amazan i ouzbachi innas : «edj [oull mamek houllan, akal ader' mir' tek'k'imed del" s kaiounan, mir' ekrejek' nekkaunan, Amirader' telid islan ouk­sadh itenned tar'dert" ak nedja ».

Ihedh iien ousend ihedjdjaren, edhedjen akal, ebedhen idoudjar, edjezen der' akal, eldasker koukelenten al' ten zoudj: zen der' elqouchla, Ekfan atou, idj amdjar djirasen sin he­'dhen, our immout ahedjdjar ouala iien, ar amr'id iien. lhedb oua n sin inker ouzbaehi inr'a imannis. Elâasker ouim am­djar, edjmaien elâafiet. Ekkenten Ihedjdjoren der' lebroudj", elâasker oua n Trouk enr'inten, elâasker oua 11 iklan doua 1t

araben' n Tardja az'ounenten rijirasen, nak iie« iloui aoua ira der'sen, Taz'ouli n amenoukal etkelentet ; elkheznet 5 erz'en­

tet etkelen aoua tetch ihen, iouient. Isla islan amenoukal n T'raMes, iouzen d elmeh'ellet 6 En­•

keren Kil R'at edjmedhen akal, ekkan Kil Azdjer, ezzer'en 'l" oursen foull innin eksoudhen aslehboudh t ter' asirt 7. Tousid elmeh'ellet our in tedjraou aouadem der' akal ar Kil R'edimes ahanin akal. 1sestenten amek'k'ar n elâasker, Mançour ben Guedara innasen: « Kil akal ma djen, edje{ aner' islan nesen?» Ennanas: «Ekkan Kil Azdjer ». 1senker talek'k'i iiet, iktebas tchirout, innas : « Aouitet i lk'adhi n akal. » Tenker talek'k'i taoui tchiroutch inder', tekka elk' adhi, tekfastet. 1rmeset, ir'rinet, ilmed aoua tetch ihen. 1nnas Ben Gedara der' tchi·

t: Ar. ~? a~~. ~~., 2. Ar. ).>J., ~).>J..

3. Ar. l:::.r. pl. ~}.r.'

4. Ar. Yr' 5. Ar. ~'r"-' 8. Ar. ~\. 7. Ar. ~, i).._~.

DE GHAT :Il 3

routcn inder' : « Houlasen i Kil R'at d Ihedjdjaren kouilou ne­sen, asin tennid our d ousir' ar [oull eçlah' n akal, tesenke­reten d, id eddoukelin ikit neseu, id asin innedj tanat' : in­challa' our ilti ala elkhir» n ,

lnker elk'adhi ir'rid aberrah"; innas : « Aimez' berreh' i dounet tou/at idassenin ikit nesen id esselen islan aner' d iou­senin n. lberreh' aberrah' i dounet,

Enkerin. s tou/at Kil lt' at d ihedjdjaren, eddoukelen der' tchiuiri, ir'rasen elk'adhi tchirout n Ben Gedara, E~jin tanat' [oulles ou dheffer enkerùi oukit: i beria Ben Gedara. A~ in oussin roures innasen' : « Ihoulkaouen d amenoukal, innaouen a idjen koullou isourafaouen; amirader' tedjit eMafiet dji­raouen Il.

Ennanas : « lsemr'er ialla eddoulet' ennek, kaiounan akal ennek mendi? » lnnasen : « Ikfaouen ialla elkhir, nekkounan akalin R'erian ». lnnas Ahedjajar iien : « Kaiounati arabin, . nekkounan messennek, amirader' itek/ed etteh'ririn 5: keradhet temerouin n rial6

, d abrour', t tekounbaut, t tchidhoudhinin elâada 1 ennesnet, itennet smedjeuet elldanet n. Innasen: «Nek­kounan akal ader' our i lf!lzim tar'imit der!s; ousik' arÙ" id essououder'8 eddounet, enkeren essououdeni imanin ».

Ikk' im keradh hedhen, ou dhe/fer ek'k'enen ilekfan innasen i lemh'ellet : « Neddaouet inegel. » Enkeren kil akal elkama­nazend ar imi n ar'rem.

A la mort d'Ikhenoukhen, son neveu Yah'ia devint ame-

L Ar. .;JJI "ti;, 01". 2. Ar......~ avec l'article JI.

/"

3. AI'. <:.7.' <:.I~. 4. Ar. ~".>JI.

5. ~.~\, rac. ~. 6. Ar. J4.). 7. Ar. i>W\. 8. Ar I.S)" à la f.mIle factitive berbère, d'où le mol ~> = la dia, le prix

du sang.

s

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ETUDE SUR LE lllALECTE ',l'H4

noukal des Azger. Il troubla la tranquillité des Kil H'at, entrant 'de force dans lems maisons et frappant quiconque élevait la voix. Un jour qu'il pénétra dans la ville, il brisa les portes des magasins appartenant aux H'edamsia! et leur

supporter, malgré eux, ce qu'ils ne désiraient pas. Il in­.quiéta les Iheggaren '. Les Tebbous se firent ses partisans.

Il organisa une forte harka et se mit à piller les douars et les caravanes.

L'amenoukal de H'at, Çafi-ben-EI-Hadj-EI-Amin écrivit une lettre au pacha de Tripoli et lui apprit ainsi ce qui se passait dans le pays: « Le commandement n'existe plus, Yah'ia corn­met habituellement des avanies et pille les gens. Quand il rencontre des caravanes, il dépouille les gens qui s'y trouvent. Dis-nous ce qu'il faut que nous fassions et ordonne auiollz­bachide le combattre s'il ne veut pas cesser ses rapines ».

Le pacha envoya des chaînesà Çafi et lui répondit ainsi: « Saisissez tout Targui qui refuse d'obéir, mettez-lui une chaîne au cou et faites-le diriger sm Tripoli ».

Yah'ia, à qui on avait rapporté la chose, attaqua le cour­rier du pacha, prit sa lettre, la lut et eut connaissance de ce qu'elle renfermait. La rancune le gagna et il écrivit à Çafi : « J'ai lu la lettre qui t'était adressée; je sais ce qu'elle ren­ferme et je connais ses termes cachés. Je te remercie beau­coup, mais, puisque telles sont tes intrigues, je saurai, de mon côté, agir en conséquence ».

« Dieu veuille que nous demeurions en paix, répondit Çafl ; il ne convient pas que tu te fâches et que nous devenions ennemis l'un de l'autre. Si tu veux venir chez moi, nous cau-

L Les B'edamsia forment à R'at une colonie très prospère qui constitue l'élément commerçant le plus actif de cette cité saharienne. On ne saurait mieux les comparer qu'à nos Mozabites des villes algériennes. Comme eux ils sont actiïs et entreprenants, généralement instruits, doués d'un sens com­mercial très développé (Cf, Mohammed ben Otsmane El-Hachaichi, Voyage au pays des Senoussia, trad. Serres et Lasram. Paris, 1903, in-I S, p" 2t6·j!22}.

2. Dans le dialecte de R'at, le mot Ahedjdjar, pl. ihedjdjaren, désigne soit les Touareg de la tribu des lhaggaren, soit les Touareg en général.

ilE GHAT H5

serons et écrirons ensemble une lettre au pacha afin que tu connaisses la vérité ».

« J'ai fait le serment de ne pas pénétrer dans la ville, répondit Yah'ia, si tu désires que nous fassions la paix viens me trouver toi-même dans la maison de Natchira ':»

Çafi appela son secrétaire .r edamsi et lui dit : « Prends du papier et un encrier et partons ensemble chez Yahia ». Ils partirent; un lieutenant de la garnison les accompagna. Ils arrivèrent à la maison de Natchira où Yah'ia se trouvait déjà. Leur ayant souhaité la bienvenue, il les fit entrer et leur dit.: « Maintenant nous allons faire la paix entre nous, écrivons ensemble une lettre au pacha de Tripoli! »

« - En vérité c'est ce que nous désirons », dit Çafi, s'adressant au H'edamsi : « Écris la lettre il, lui dit-il.

Or Yah'ia avait amené avec lui quarante imra'd qu'il avait laissés à Tounin. Le R'edamsi se mit à écrire; il en était à la deuxième ligne lorsque les imr'ad entourèrent la maison et firent irruption dans l'intérieur. Le premier qui entra saisit

; le suivant dégaina son sabre et voulut lui trancher la tête. Çafi leva le bras : la lame du sabre emporta le petit doigt de sa main. Le R'edamsi et le lieutenant voulurent fuir: « Hestez ici, leur ordonna Yah'ia, quiconque cherchera à sortir sera tué ».

Les Touareg attachèrent Çafi. Ils prirent un h'ouli, le rem­plirent de terre, l'enroulèrent autour de son corps et le char­

, ' gèrent sur un chameau. « Iletournez il la ville » dit Ya'hia au R'edamsi et au lieu­

tenant. Ceux-ci se levèrent et partirent en courant vers R'at. Le lieutenant ne fit qu'une course jusqu'à la caserne. Le H'e­damsi entra dans la ville, « Que s'est-il passé? » lui deman­dèrent les gens. Il se mit il courir sans rien leur dire; la foule le suivit en courant jusqu'à ce qu'il Iût arrivé devant la porte

L Ce Natchira était un nègre khammès chez un notable r'atieu nommé EI­H'adj-Moh'amme.I ben Youcheh', Yah'ia choisit sa maison comme lieu de ren­dez-vous avec Çafi parce qu'elle était isolée et située en dehors des construc­tions de R'at, dans un jardin de l'oasis appelé ilelaounen.

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ÉTUDE SUR LE DIALECTE H6

de sa maison. Il s'arrêta et dit: « Les Touareg ont saisi Çafi, l'ont enroulé dans un h'ouli où ils avaient mis de la terre et l'ont chargé sur un chameau. »

La ville fut bientôt en émoi. Tous les habitants se ceigni­rent de leurs armes et voulurent marcher contre les Touareg pour délivrer Çafi. Quand ils se présentèrent aux portes de la ville, ils les trouvèrent fermées et gardées par des soldats auxquels le iouzbachi avait dit : « Ne laissez sortir personne avant que nous soyons renseignés sur ce qui s'est passé ».

Les gens retournèrent chez eux. Quant aux Touareg, emmenèrent Çafivers un puits et l'y précipitèrent. Ils prirent ensuite des cailloux et se mirent à les jeter dans le puits jusqu'à ce qu'il en fût l'empli. Çafimourut au fond de ce puits.

En apprenant cette mort, le iouzbachi espéra devenir ame­noukal de la ville. Un vendredi, il fit mander chez lui les notables de R'at et lem dit: « Savez-vous ce que je désire de vous '? »

« Non! » lui répondirent-ils. « - Je veux que vous apposiez l'empreinte de vos cachets

afin que je sois reconnu amenoukal du pays. » « - Nous ne pouvons pas apposer pour toi l'empreinte de

nos cachets », dirent les notables. « Vous l'apposerez malgré vous, sinon je vous ferai

mettre en prison. » « - Fais-nous mettre en prison, nous refuserons d'apposer

l'empreinte de nos cachets. » Il les fit jeter en prison. En apprenant l'incarcération des

notables, tous les habitants prirent leurs armes et se rassem­blèrent sur la place publique. Ils tinrent conseil et tous en­semble firent le serment de délivrer les notables. Le qadhi de la ville se rendit avec rapidité chez le iousbachi, « Qui t'a poussé à faire emprisonner les notables, lui dit-il, tous les habitants ont pris leurs armes et se sont réunis sur la place publique. Fais vite mettre les notables en liberté. »

Il les fit sortir (de prison). Les notables dirent aux gens: « Retournez vers vos demeures, ce qui doit se produire aura

DE GUAI li1

lieu doucement ». La foule se dispersa et chacun regagna sa maison.

Quelque temps s'était écoulé, lorsque le iouzbachi apprit que Yah'ia avait rassemblé une forte harka et se disposait à attaquer R'at.

Il fit alors placer des soldats aux portes de la ville et donna la consigne suivante: « Ne laissez aucun Targui péné­trer dans la ville avec ses armes )l. Dès lors, quand un Targui se présentait on lui saisissait ses armes que l'on déposait à la porte de la ville et qu'on lui restituait quand il sortait.

Un jour, Yah'ia vint en personne et voulut pénétrer dans la ville. Un soldat qui ne le connaissait pas se dressa devant

et lui dit: « Donne tes armes, nous les garderons ici et tu les reprendras à ta sortie ».

Il - L'entrée dans cette ville ne me convient pas », dit Yah'ia.

Il s'en retourna, se rendit à Tadaramt et envoya un messa­ger dire au iousbachi : « Tiens-toi bien sur tes gardes, ou ce sera toi qui resteras dans cette ville, ou je m'en emparerai. Tu es maintenant averti: crains de dire que nous usons de trahison ».

Une nuit les Touareg vinrent attaquer la ville. Ils prati­quèrent des brèches dans les murailles! pénétrèrent dans la place et chassèrent devant eux les soldats (turcs) jusqu'à rentrée dans la redoute. Ils firent parler la poudre. Le com­bat dura deux nuits sans qu'aucun Targui fût tué. Seul un amr'id trouva la mort.

La deuxième nuit le iouzbachi se suicida. Ses soldats renon­cèrent au combat et sollicitèrent la paix. Les Touareg péné­trèrent dans les casernements, tuèrent les soldats d'origine turque et se partagèrent ceux qui étaient des nègres et ceux qui étaient Arabes du Fezzan 1. Chaque Targui prit celui d'entre eux qu'il préférait. Les vainqueurs emportèrent les

L Les troupes de la garnison de R'at sont recrutées sur place parmi les nègres et les Fezzauieus du pays. Les soldats d'origine turque sont une infime minorité.

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, HS ÉTUD.~: SUR L~: DIALIi:CTE

armes du sultan, démolirent la poudrière et prirent ce qu'elle renfermait.

En apprenant les événements, le pacha de Tripoli envoya une colonne de troupes. Les Kil R'at, craignant d'être mal­menés et d'être mis à l'amende " quittèrent la ville et allèrent camper chez les Azger. La colonne arriva à R'at mais elle n'y trouva personne sauf les R'edamsia qui, eux, étaient res­tés dans la ville.

Le chef des soldats, Mançour-ben-Gedara, les interrogea: « - Que sont devenus les habitants de la ville, donnez­

nous de leurs nouvelles? »

« - Ils sont partis chez les Azger », dirent les R'edamsia. Il écrivit alors une lettre, fit appeler un malheureux et lui

dit: « Porte cette lettre au qadhi de la ville ». L'homme prit la lettre, se rendit auprès du qadhi et la lui remit. Le qadhi la prit, la lut et eut connaissance de ce qu'elle renfermait.

« Salue de ma part, les Kil R'at et les Touareg tous en­semble, lui disait Ben Gedara dans cette lettre, dis-leur que je ne suis venu que pour-le bien du pays et engage-les à venir tous ensemble pour que nous tenions conseil. S'il plaît à Dieu il n'y a que du bien. »

Le qadhi fit appeler le crieur public et lui dit: « Au coucher du soleil, publie aux gensde venir tous demain pour prendre connaissance des nouvelles qui nous sont arrivées n,

Le crieur fit la publication aux gens. Au matin les Kil R'at se trouvèrent réunis dans la plaine. Le qadhi leur lut la lettre de Ben Gedara. Après avoir délibéré ils se levèrent et allè­rent trouver Mançour-hen-Gedara. Celui-ci leur souhaita la bienvenue lorsqu'ils arrivèrent chez lui : « Le pacha vous envoie ses salutations et vous fait savoir que tout ce qui s'est passé vous est pardonné, leur dit-il. Maintenant la paix régne­ra entre nous ».

« - Que Dieu donne de la grandeur à ton gouvernement,

L Ce passage prouve suffisamment que les H'atieus avaient fait cause com­mune avec les Touareg contre les Turcs.

DE GIIAT H9

lui dirent les gens; mais dis-nous donc quel est ton pays. » «_ Que Dieu VOlIS donne toute espèce de bien, mon pays

est R'erian », répondit-il. « _ Mais alors, lui dit un Targui, tu es mon Arabe (tribu­

taire), moi je suis ton seigneur. Il faut que tu me payes la redevance qui m'est due et qui est de trente réaux, un h'ouli, une chéchia, le repas d'usage pour toutes mes femmes. »

« - Il ne convient pas que je reste dans ce pays, dit Ben Gedara, j'y suis venu pensant imposer le tribut aux gens, ils se sont levés et ce sont eux qui me l'ont imposé. )) . Il resta encore trois nuits, après quoi il fit seller et dit aux soldats: « Partons ». Les habitants les accompagnèrent jus­qu'à la porte de la ville,

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TROJSIÈME PARTJE

VOCABULAIRE FRANCAIS-BERBÈRE 1

A

A (prép. du datif), i, il a donné sa jument à son frère 0:t:E:0J+:I<D~0][-: ikfos tchibedjaout ennis i anras,

(Indiquant le mouvement, la direction), m' : va à Tounin, II+OII-:~ chikel ar Tounin. i;;

(Signifiant « dans n), der' : il habite à H'at, +::n:+l:, izzer' der' B'at, .

(Indiquant l'instrument, la substance), s : cette maison a été blanchie à la chaux, OIII0+/IIII:J0:n/l:E:, ianan ader' semlelent s eldjir : ar. }-::~.

(Indiquant la possession) : ce jardin est à lui, 01:nIO][, afaradj ader' innis. Il a un cheval, 0:E:00: r'olires aiis.

ABAISSER (faire descendre, mettre plus bas), saummer' ::::10; aor. isoummer' ::::10 (de emmer' « descendre »); VIlle f. hab. : soummour' ::::10, aor. isoummour ::::10.

ABANDON (act. d'abandonner), tchiiaout + ::E::l

L Les mols précédés de l'abréviation. F" sont ceux dl! glossaire de Free­man.

I;, fs.,

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t22 ~TUDE SUIt LK DIALECn

ABANDONNER, ci:E:, aor. iouyi :E:E ABATTRE (jeter par terre), endiun: :31, aor.ind/wu :31

animal, l'égorger), er'res 00:; aor. ir'res 00: Il s'est abattu, ioudha '3:E, de oudh 3, (( s'abattre, tomber n,

ABCÈS,tchimesdjillit+1l10::1~, pl. tchimesdjillidin, InIlI0::1~

ABEILLE, izzi n touraout +:O+J:E::I:+ (m. à m. : mouche à pl. izzan Tt touraout +:0+/1:1:+

ABIMER (gâter), ekhched n~::, aor. ikhched n~:: Ce verbe a le sens ci-dessus et celui de (1 être abîmé, être gâté »

(F. irhad). ABLUTION (avec de l'eau), idhou] 11 aman 1::11][3 (m. à m.

act. de prendre « et't'ef : l'eau). (Ablution terreuse ou sablonneuse à défaut d'eau). ettemin

;

1::1+ (ar. t';;;. (Faire ses -l, et't'ef aman 1::1][3

ABOIEMENT, touhout +;+ (sans pL), de toubou :1+ « aboyer ».

ABONDAMMENT, a idjin II:E: (m. 11 m. : ce qui étant nom­breux), de edj 1 « être nombreux n). Ce verbe ne s'em.. ploie qu'à la forme dérivée edjet +1

ABONDANT (nombreux), edjeten 1+1 et edjoutenin /1+1 de edj « être nombreux ».

ABONDER, eloua : :11, aor. ilaua- :11- Ils abondent, elouan 1:11 Ce verbe s'emploie pour les personnes et les choses.

ABORD (D'), ch tchizar O:l:+~~ (de esza» 0:1:+ « précéder ABOYER, touhou :;+, aor. itou/wu :l+:E: ABRÉGER, zegzelll:l:+r:l:+ (v. RACCOURCIR). ABREUVER (Faire boire), sesou :00; aor. isesoua -:00

(de esou :0, « boire », ehred] IoL aor. ihred] 101).

ABREUVOIR, taferaout +:0][+, pl. tchifraouin I:O][~

ABRI, ifi :E][, pl. ifien I:E:][ ABRICOT, elmechmaeh ~::I~::I11 (ar. ~).

ABSENT (être). On traduit par « il n'est pas là » our illi di­der' trmsno:

OK GHAT t23

ACCI~S (approche, abord), idjouz tu (n. d'act, de edjez #1 « accéder, entrer ») (F. aguh).

ACCOMPAGNER (aller avec), 'eddiou :n, aor. iddiou :n Ce verbe s'emploie toujours avec la particule d « et, avec »

devant un régime: il a accompagné son frère, iddiou d anr'as o:ln:n Je l'ai accompagné: eddiour' deres ooru.n

ACCOUCHER, erou :0, aor. fém. sing. tchirou :O~ Elle a accouché d'un garçon, tchirou abaradh 30<O:0~

ACCOUDÉ, isir'mer 0::1:0 ACCOUDER (S'), sir'mer 0::1:O, aor. isir'mer 0::1:0 ACCROCHl~, ioulai :E:II~

ACCROCHER, sili :E:1I0, <tor. isouli :E:1I0 (de oulai:E:1I « être accroché, suspendu »).

ACCROISSEMENT, achitchi :E:~~ - L'accroissement des troupeaux est un signe de richesse, achùchi n amaoual isouman ihri :E:0~1::J011:::II:E~~

ACCROITRE, chi! +~, aor. iehita '+~:E: (de out + « s'ac .. • croître »). Ce verbe est l'équivalent de l'arabe ,)\), aor.

J:j: et signifie aussi « ajouter ». ' 'il'

ACCROUPIR (S'), biket +<<0, aor. ibikct +<<0 ACCUSÉ, ourdent 'rno (m. à m. « on l'a soupçonné »). ACCUSER, erdou :no, aor. iourda ·nO:E « soupçonner ».

J'ai accusé, ourdik' ···no AèÉRÉ (affilé, pointu), inker 0-:1, fém. tenker 0-:1+ - Le

couteau est acéré, tchilek' tenker O-:I+'''II~ ~-';',

.;ACHAT, inezan 1:1:+1 (n. d'act. de enz #1 « être acheté »).

rl~1~ ACHETER, zens :1:+1:1:+, aor. izenz #I:I:+:E: (de enz #1 « être vendu ». Le verbe zenz signifie « acheter » et vendre »; mais pour bien indiquer son sens, on le fait suivre de la

r'· particule ed pour lui donner la signification d' « ache­:li ter )) et de la particule in pour lui donner celle de « ven­

dre » (F. izieyha, prés. izyaha). ,.;.1'

ACHEVER (finir, terminer, accomplir entièrement), smendou ~., .nrro

ACIDE (est), kezo"r 0<0:1:+-:

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124 ÉTUDE; SUR LE DIALECTE

ACIER, eddekir o-rn (ar. J:f:». ACTION, idji :E:I, pl. idjiten 1+I (de edj l « faire»)

igitan). Bonne action : tanfoust +r::J][I+, pl. tehinfousin 10][1~,

Mauvaise action: erkidji :E:I<O, pl. erkidjiten I+I-:O ACTUELLEMENT, amirader' inO:J (formé de imir - « mo­

ment » et ader' =« ce »; m. à m. « en ce moment ADMIRATION, takount +1-:+ (de akoun 1-:, « admirer »). ADMIRER, akoun 1-:, aor. iakoun I-::E: (F. yecÛn, prés. itlέ

canï,

ADOLESCENT, ùnestelli :E:1I+0:J, pl. imestelÎon 11I+0:J ADULTÈRE (subs.), tchikra ~O-:~ « vol », pl. tchikraouin

l:0<~ (de aker 0-: « voler »). Commettre un -, aker 0-:, aor. iouker O<:E:

AFFAIBLIR, selmez'X:J1I0, aor. iselmez'X:J1I0:E: (de elmez' « être faible»).

AFFAIRE (occupation), aouz'lou :IIX:, pl. iouz'lan IIIX: (F. mazl~).

(Chose), haret +01 (F. heret). AFFAMÉ, illo1lz' XII (F. yeloz). AFFECTION (amour, attachement), tara ·0+ (de er 0, aor.

ira 'O:E:) (F. tara). AFFRANCHIR (un esclave), ezdel'fi ][On:t:t:, aor. i.zderfi

'][On:t:t: Il a affranchi son esclave izderfi aklinnis 0/11';][On:t:t:

AFFRANCHISSEMENT, tadarfit +][0n+ AFIN QUE, foullll][ AGE. On se sert du mot ioutchian I:E:~:, pl. de aouatai :E:+:

« année ». Quel âge as-tu? minekkit ioutchian ennek ';/1:E:~:+';lj

AGENOUILI,ER (S') (personne), djerfe: +][OI, aor. idjerfet +][OI, edjen II, aor. id/en II

(Faire - un chameau), sedjen 1I0, aor. isedjen II0 ed/en = « s'agenouiller » en parlant des personnes et

animaux). AGILE, [esous 00][, fém. [esouset +00][

DE GlIAT 1~5

AGITATION (trouble, discorde), asertai :E:+00 (n. d'act. sertai :E:+00 « mélanger », forme verbale dérivée de ertai :E:+O =« être mêlé ».

AGNEAU, akerouat +:0<, pl. ikerouaten 1+:0-: AGNELU:, takerouat +:0-:+, pl. tehikerouatchin I~:O-:~

AGRESSION, tchimoudda ·n:J~ (de emmoudn:J « attaquer AIDE (secours), talilt 1+\11+, pl. tchililin 11l1I~ (de ilillill

« aider ») (F. telilt). AIDER (secourir), aous 0:, aor. iouous 0::E:

Aide-le, aousas 00:. ililllll, aor. ilal 1111 (F. yelil). AIGRE, kezber 0<D:t:t:-: (verbe d'état) AIGUILLE (petite, pour coudre),stenfous 0][1+0 pl. istoun­

fasen 10][1+0 (Trou de l'aiguille), tchet' n stenfous 0][1+013~ (m. àm.:

œil de l'aiguille). (Pointe de l'aiguille), ir'efn steufous 0][1+01][i (Grande aiguille, le « mekhit' » arabe), tchisoubla '1I<D0~

pl. tehisoublaouin 1:1I<D0~

AIGUISER, semsed n0:J0, aor. isemsed n0:J0:E: AIL, tehichkert m-:~~ AILE, tofakfak <][<][+, tehifakfàkin 1-:][-:][~

AIU,EURS, der' idedj oua hadhen 131:Inin (m. à m. : dans un autre lieu).

AIMER (chérir, désirer, vouloir), er 0, aor. ira 'O:E: AINE, tagz'elt I+\X"+, pl. tchigz'aIIlX1'~ AINÉ, amekkar O· ..:J, fém. tamek'k'art m.. ·:J+ (de mek'­

k'er = être grand). AINSI, ainder' :n1:E:

,.,..."...•...,1 AIR (fluide de l'atmosphère), adhou :3 (F. a{l,). AIRE (àbattre le blé), ar'rour'ar OiO:, pl. ed r'rour'arOiOinl" AISSELLE, tadek' ·..n+, pl, tchiddar' in~

~'" AJOUTER, chit +~, aor. ichita '+~:E: (de iout + = « s'ac­croître ») (F. yoté).

ALÈNE, tchistent T+0~, pl. tehistenin 11+0~

ALLAITER, senkes 0-:10, aor. isenkes 0-:10 (de enkes 0-:1 = téter), n. d'act. asenkes 0-:10

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1:.!6 ETUDE SUR LI<: Ol,iLECn:

ALU~GER, se/ses 00][0, aor. ise/ses 00][0 ALLEH (aller à, aller vers), ek -:, aor. ikka . -:, chik('lll-:~

(pour sikelll-:0, qui a également le sens de « voyager aor. isoukelll-:0~ .

ALLONGER (rendre plus long), zedjer 01#, aor. izedjer 01# (étendre), ez'z'el Il!, aor. iz'::,'el Il!, allonge le bras, ez'z'el [ousennek -:10][II!

ALLUMER, sere1" :00, aor. iserr'a ·:b0~ (deerer':O =ètre allumé); allume le feu, serer' tchimsi ~0:J~:00

ALLUMETTES, eloukid n.. ·11 (ar . ..l.Jj). ALLUSION, tandjal: I+IIJ+, pl. tchindjalin 11111~

ALTÉBÉ (qui a soif), ilfoud nJ[ Je suis altéré, ellouder' :n][

ALTERNATIVEMENT, tchimir tcbimir O:J~O:J~

ALUN, as'ari] ][01 (au sujet de la racine ZRF voir: Les noms de métaux et des couleurs en berbère, par René set, extrait des Mémoires de la Société de linguistique de Paris, 1. IX, p. 7 du tirage à part).

AMADOU, tadjert EB1+ AMAIGRlR (rendre maigre), selmez' !:J1I0, aor. iselmez'

!:J1I0 (de elmez' !:JII « être maigre »]. AMAS (d'objets), tadekkouù I+I-:n+, pl. lchidoukkalll-:n~

AMASSER (mettre en tas), sdekke! II-:n#, aor. izdekkel

II-:n# ou izdoukkel II-:n# (de doukkel II-:n - être réuni, rassemblé, mis en tas); sidaou :n0, aor. isidaou

:n0 (F. yésdar., prés. isâdda~).

AME (principe de vie), ounfas 0][1 AMENDE, tar'osirt EB0:+, pl. tchir'ousar 00:~ (mettre à

l'amende), ser'ser 00:0, aor. iser'ser 00:0~

AMENER, aoui ~:, aor. ioui =E:::E; eloui ~:II, aor. iloui ::E:II AMEB, iz'z'a .! (F. semem, Iém. simemûet, comp. tesémi). AMI, amidi ·n:J, pl. 'imidiouen l:n:J (F. âmidl, pl. imidÙen);

fém. tamidit +n:J+, pl. tchimidiouin l:n:J~ (de eddioti

:n = «( acccmpagner »). AMINCm, sesded nnoo, <lor. isesdednn00 (de sedid

nn0 =« mince

UiD~; GHAT

tamidoua :n:J+ (de eddiou :n - « accompagner»). AMOUB., tara ·0+ (de CI' 0 = « aimer »). AMPOULE (tumeur), tamousit +0:J+, pl. tcllimollsai ::E0:J~ AMULETTE, tchirout +O~, pl. tchira ·O~ AN, nouatai ::E+:, pl. ioulchian 1::E~:

L'an passé, «ouatai iszaren IO#::E+: L'an prochain, na tadhen 13+1, f.louatai llkemen I:J';II~+: Par -, chaque année, nale aouaiai ::E+;':I

ANC~:rHES, [mraoueti I:O:J (de a1'OU :0 - « enfanter))). ANCIEN (l~tre), irou :0 ANCIENNEMENT, der' a irouen I:o:n (m. à m. : dans ce

. qui étant ancien). ANE, ijjidft 31, pl. ~;jadften 131

Petit âne, amainou ·I~:J, pl. imouina 'I::E:J, âne sauvage, alwlllilllllj ift()u!alllll~

ANESSE, tc/ijjjit' 3I~, pl. tchijjadhin 131~ AI\GE, andjelous 011Il, pl. indjelousen 1011I1 ANGLE (coin). tar'mert EB:J:+, pl. tchir'mar O:J:~ ANIMAL SADVAGE, akliou :: :, pl. nkhouten 1+: : ANNEAU, taouinest +81:+, pl. tcMouinas 01:~

Anneau passé à la' jambe ou au bras: azbedj 1(1)#, pl.

izbedjen IItD# Anneau de nez du chameau, tchÙljemt +3I~, pl. tchidje­

min I:JI~

ANON, amainou 'I::E:J, pl. imouina '1~:J Anon qui vient de naître: az'a '!, pl. iz'aouen I:!

ANNONCER (une nouvelle), ed) islan /1101, aor. idja islan

11I0·1=E ANTILOPE (ar. « mehor Il), inil' 01, pl. inirelllO I

Antilope addax, lamellalt I+III:J+, nl. tchimellalin /1I11:J~ ANTIMOINE, laz'oult I+I!+ ANTRE (grotte naturelle), tar'our'it +::+, pl. tchir'ow"itchin

I~::~ APERCEVOIH, eni =El, aor. naier' :=EI, mai =El APLANIH (rendre uni), segdou :n1'0, aor. isou,qda ·n1·0

tde ouqed nT :::. « être plat Il) ..

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128 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

APPEL (act. d'appeler), tar'rù +0:+, pl. tchir'ratchin. t~O:~

(de er'er 0: = appeler). APPELER (dire de venir, crier de venir), er'er 0:, aor. ir'ra

,0:

APPLAUDrR (battre des mains), ek'/~'es 0"" aor. ik'k'es 0 ... (F. iqas, prés. itÛqas).

APPLAUDISSEMENT (de mains), tchik k'ist +8'''~, pl. tchik'k'as O"'~ (F. tdqist).

APPORTER, aouid n: (d = particule séparable), aor. iouid n::e:

APPRENDRE (acquérir une connaissance), elmed n:JlI, aor. ilmed rrm

(Enseigner), selmed n:J1I0, aor. iselmed n:J1I0 APPROCHER (S'), ahez :t+L aor. iouhaz :t+;:e:

i

(Mettre près, rapprocher, sens actif), zihez :t+;:t+, aor.izihez :t+~:t+

APRÈS, dhel/er OJ[3 (F. dÛ/er). L'un après l'autre, iien dhe/ter lien I:E:OJ[31:E: Après qu'il eût parlé, dheller as isioulll:0:E:00J[3 Après-demain, oui n idhen 131: Après-midi, tadedjat +In+ (F. dû/el' ama'(ri).

ARABE, arab mo, pl. araben Imo (ar. -,y). ARAIGNÉE, saras 000, pl. sarasen 1000

Toile d' -, ianan 11 saras 0001/1:E: (m. à m. : maison d'araignée).

ARBRE, achek -:~, pl. ichkan l-:~ Ce mot signifie « plante )) en général; il s'applique à tous les végétaux sans excep­tion.

ARC-EN-CIEL, tadjedhalt 11 endji l/11+i3I+ ARGENT (monnayé ou non monnayé), az're] ][O! ARGILE, talaIt' ·..11+ ARIDE, ile'lt'or O",, Iém. tek'k'oret +0",+ (F. yaqur). ARIDITf~, tar'art EB:+ (F. larart). ARME (en général), taz'ouli ·II!+

(Prendre les edjbes taz'ouù ·1I!+0mI, aor. idjbes taz'ouli '1I!+0ml:e:

bE OHA.T 129

ARMÉE (barka, djich, rezzou), idjen II, pl. idjenan III (F. égen).

(Corps de troupes régulières), elmeh'ellet +11: ::JII, pl. elmeh'elletchin I~II: ::JII (al'. ~).

ARMOISE, tchizredjedi .nIO:t+~

ARRACHER (ôter, retirer), ekkes 0-:, aor. ikkes 0-: ARR~TER (empêcher d'avancer}, sebded nnm0, aor. iseb­

ded nnm0 (de ebded nnm = s'arrêter). (Saisir) ermes 0:J0, aor. irmes 0:J0

ARR~TER (S'), ebded nno, aor. ihded nnœs ARRIÈRE (En), z dhelfer OJ[3:t+ ARRIVER, aouodli 3:, aor. iouodù 3::e:

(Arriver de, par), e/elllJ[, aor. ifla .IIJ[ (F. yé/ela). ) ARROSER, sesou :00, aor. isesoua <00 (de esou :0 =

boire). ARTÈRE, amedj I:J, pl. imdjan II:J ASPIRER, ensedj 101, aor, insedj 101 ASSEMBLÉE, eldjemaât +::JIII, pl. eldjemaâtchi« I~::JIII

(al'. ~~). ASSEMBLER, zdekkelll-:n:t+, aor. izdekkelll-:n:t+ ASSEOIR (S'), ek'k'im :J..., aor. ik'k'im :J... ASSEZ (il suffit), ieqda ·nr:E:il

i ASSIÉGER (entourer), er'lai :E:II: aor. il" lai :E:II: Il ASSURÉMENT, itbtu +m+ (ar. ~lt).

ASTRE, itri :e:O+, pl. itran 10+ ASTUCE, takerrist +80-:+, pl. tchikerras 00-:~

ASTUCIEUX, azeqlo» :t+1I1·:t+, pl. izeglaz :t+1ll":t+ ATTACHE (piquet d'attache) taseddit +n0+, pl. tchisedda

-nos (Corde d'attache), aron. 1:, pl. ir'ounan II: (Ce qui sert à attacher) tchiour'nl :e:E~ (de ek'k'ell 1...=at­

tacher) (F. uvun). ATTACHER (lier), ele'lt'en 1..· (F. yeqan, prés. itdqan) IIIe f.

passive, touak'k'en 1"':+, aor, itouak'k'en 1"';+, Ve f. k tek'k.'en ""+, aor. itek'k'en I..·+:e:

(1-\ ttacher un animal) adji :e:I, aor. ioudjai :e:I:e: 9

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131 130 ÈTUDE SIJR LE DIALECTE

ATTAQUER, oudh fonU 1\l[3: (tomber sur); aor. ioudha [oull 11][.3::e: Ils nous ont attaqués, oudhen [oull uer' :111][13:

ATTARDE~ (S'). On traduit par ek'k'Ùn ::J... « rester ) suivi de la particule in indiquant l'éloignement. Je me suis attardé, ek/(imer'in I:::J... - Il s'est attardé, ik'k'irnin

. 1::J·..:e: ATTENDRE, ek'k'elll"', aor. ik'k'alll'"

(Patienter), z'idher 031, aor. iz'idher 031 ATTENTION, taitchi ;~:e:+

Faire - edj taitcbi ·~:e:+I ATTISER (Je feu), soukoii :-:0, aor. isoukou :-:0:e: ATTRAPER (atteindre, prendre, saisir), ermes 0::J0, aor.

irmes 0::J0 ..AUCUN (avec négation), ouala iien 1:e:1I:; aucune, nuala iiet 1 +:E:I\: ..

AU-DELA, sùuler' :nl0" AU-DESSOUS, siris 000. Au-dessous de la maison, siris n

ianan Il:E:1000 AU-DESSUS, foullll][ «sur ). AU-DEVANT, dat +n AUDITION, tchiseli :e:1I0~ (de sel 110== entendre). AUGMENTATION, achitchi :e:~~ == accroissement. AUGMENTER (accroître), chit +~, aor. ichita .+~:e:

(Croître) out +, aor. iouta .+:E: AUJOURD'HUI, azel ader' :n1lU: AUMONE, takoutchi ':E:~-:+

Faire edj takoutchi :E:~-:+ l AUPARAVANT (autrefois), der' a iTouen I:o:e::n (m. à m. :

dans ce qui étant passé), endjoum ::JII (autrefois), der' a issarea 10u::n (m. à m. : dans ce qui ayant précédé).

AURICULAIRE (le doigt -l, talet't'it' 33\1+, pl. tchilet't'adh

.3311~

AUSSITOT (immédiatement), sik -:u: «vite » (Aussitôt que, dès que), as 0 « lorsque ».

AUTANT QUE, zend nlU: ou hourul nl~ AUTHENTIQUE (certain), ùbat +<0+ (al'. ~\j).

DE GHAt

AUTOMNE, amaris 00::J

AUTRE, l'autre (maso.), oua hadiien. 13~: (m. à m.: celui étant différent) ta hadhe: +3~+ (l'autre, fém.), oui hedlmin 113Ê: (les autres, masc.) tchi hedhin 1131~ (les autres, fém.). - D'autres, ouiidh 3:e::

L'un après l'autre, iien dhel/er iien. 1:e:0][31:e: AUTREFOIS, endjoum ::JII, der' endjoum ::JIlin, der' a trouen

I:Om, der' a izzaren, 10:l+:n AUTREMENT (sinon, sans quoi), mir' :::J AUTRUCHE (mâle), anhilll11, pl. inhalll~l; (femelle) tauhitt

1+11/+, pl. tchinhalll;l~ AVALER, elmez' 1::J1I, aor. ilmez' l::JlI:E:

(Faire - quelque chose à quelqu'un), selmez' l::J1I0, aor. iselmez' l::Jlle

AVANCE (D'), ch tchisar Ou:~~

AVANCER (S'), zenkez U:-:I:l+, aor. izenkes :l+<Iu::e: AVANT, dat +n (F. dat).

AVANT-BRAS, amasour 00::J, pl. Z~mOll$ar 00::J . AVANT-HIER, selou n az'z'elllll:1I0.

AVARE, amechh'ih' ::: :~::J, pl. imeehh'ah' : :: :~::J AVEC (en compagnie de, conjointement à ... ), der no

Il est venu avec moi, iousid deri :e:Onn0:e:, iddiou deri :e:on:n

(Aumoyen de), s 0 AVEUGLE, derr'alll:On, pl. iderr'alen /u.on AVEUGLER (ôter la vue), sderr'el mono, aor. isderr'el

U:On0 AVIS, tanat' 31+, pl. tchinadhin 131~ AVOIR (posséder), el Il, aor. ila '11 .J

B

BADIGEONNER, edjoui :e::r, aor . idjoui :e::r BAGAGES, ilallen 11111; Imya.. .:e:.;, pl. ka;yaten 0+:e:-:

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t32 tTUDE SUR LÊ DtALECTE

(haoussa, kaya, pl. kayayeki, petits bagages, tasouert EB:0+, pl. tchisouar 0:0~

BAGUE, tasendhert EB310+, pl. tehisendhar 0310~ . BAGUETTE, tehilaoulek "'II:II~, pl. tchilaouler'in I:II:II~

Baguette de fusil, lemdegga ·'-n:::lll, pl. lemdeggaten,

I+'rn:::lll (ar. $», rac. d~). BAIGNER (se), seklefJm<O, aor. isekleflW<0 BAILLER, eken tafat +][+1<, aor. ikua tafat +][++: BAISER (suhs.), tamaullit +11::1+, pl. tchimoulla '1I:::1~ (de

moullet +11:::1 « donner un baiser »\.

BAISER (verbe), moullet +11::1, aor. imoullet +11::1 BALAI, tasefret' 30][0+, pl. tchisefradli 30][0~ (de efredh

30][ « balayer ») (F. tâsafruçl, pl. tisâfara~l).

BALANCE, elmizan 1#:::111, pl. elmizanen 11#::111 (ar. 0~)' BALANÇOIRE, ibelloulam ::IlIlIm, pl. ibelloulamen 1:::IllIlm BALAYER, efredh 30]"aor. ifredh 30][ BALLE (de fusil), tablelt I+IlIm+, pl. tehiblalin IllIIm~

BANDAGE, outoul 11+ BANDER (panser une blessure), ettelll+, aor. ittelll+ BANDOULIÈRE, asellendjou :1/110, pl. isellendja 'I/lIm BARBE, tamart EB::I+, pl. tchimir O::l~ (p. tamart). BARQUE, toureft +][0+, pl. tour(in ,1][0+ (F. turift, pl.

turi{in). BAS (le), iris 00. BAS (en), daou :n, s iris 000 BASTONNADE, tchiouit +:~

Donner la -, ek] tchiouù + :~)][.;

BAT (de chameau), ileki =E<II, pl. ilekan 1<11 (d'âne), aroukou :-:0, pl. iroukan 1';0

BATARD, anibou :ml, pl. iniba ·ml BATAILLE, amdjer 01::1 BATAILLER (livrer bataille à ... ), emdjer 01::1, aor. imdjer

OI::I=E BATIR, eçek <3, aor. içka . -:3 (F. ye$ca, prés. i\5ac). BATON, tabourait +=EO<D+, pl. tehibouraiin I=EO<D~

DE GHAT 03

BATTRE (frapper), eouet +:, aor. iouet +:=E (battre le blé), edd n, aor. idda ·n (battre des mains, applaudir), ek'k'es 0"', aor, ik'k'es 0 ..•

BATTRE (Se), eknes 01< - Ils se sont battus: eknesen djsra, sen 1001101<

BEAU, ihousi =E0~; belle, tehousi =E0!+; beaux, ehousenin 110;·

BEAUCOUP (en grande quantité), a idjin II=E (deed] 1«( être nombreux »), Onemploie aussi le participe pluriel edjou­tenin 11+1 - R'at possède beaucoup de palmiers, B'ai hanetet tchizdaiin edjoutenin 11+II=En#~++I!+:

BEAU-FRÈRE (frère de la femme ou mari de la sœur), aledj­djes oIII, pl. ilousan 10I11; - belle-sœur, taledjdjest +8111+, pl. tchilousin 1011~

BEAU-PÈRE (père du mari ou de la femme), adjedhal1l3I, pl. idjedhalen 11131 - belle-mère. tadjedhalt 1+131+, pl. tchidjedhalin 11I3I~

BEAUTE, tchihousai =E0!~ (F. tuloq). BEC (d'oiseau), akoulmai =E:::III<., pl. ikoulmain 1=E:iII-: BltCHE, tattaout +:++, pl. tattaouin 1:++ BECHNA, inelii =EIII BÈGUE, amtet't'aI1/3+:::I, pl. imtet't'alen 11/3+:::1

Bt:.LER ' .. ., .,.I!. , er oua '.:, aor. zroua '.: BÉLIER, ikrer 00-:, pl. ikraren 100-: BÉNÉDICTION, elberka ":Omll, pl. elberkatchin 1~':Omll

(ar. AS'J:'). BENJOIN, eidoud n:1I (ar. .)7)'

(brûler du -), sekrouret eldoud nm+OO<0 BERBÈRE (langue) de B'at, tamadjek I:::I"!­

(Langue- des Touareg), taouarek 0:+ BERGER, amadhin 13:::1, pl. imdhan 13:::1 BERGERIE, asdjen 110, pl. isdjan 110 - Ce mot signifie

aussi: haie de toute espèce, enclos, parc. BÉTAIL, tela ·11+ (coll.), pl. telaouin 1:11+

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134 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

fll!;TE (animal) (ar. ~-7b), daba ·(J)n, pl. dabatchin 1~(J)n bête sauvage: akhou :::, Dl. akhauten 1+::

BÈTISE, (Jafa -xr BEURRE (frais) : tamendout +nI:::I+

Beurre fondu: ouidi :E:n BIEN (être) (être hon), oular' :11, aor. ioular' :II:E: (F. yolay)

(être hien fait, bien accompli, bien arrangé), eken 1-:, aor. ikna -i-: (F. icna).

BIEN (subs.) (Ce qui est juste, honnête, utile), elkhir 0: (ar. y.:6-) - Fais le bien, edj elkhir 0: :111 (ar. y.:6-).

BIEN (fortune), ihri :E:0f, pl. ihraouen I:O~

(En troupeaux et en immeubles), tela ·11+ BIEN (particule) (oui, volontiers, soit), houllan III~

, (C'est bien), ioular' :II:E: (F. yolay); ikna +::E: (F. icna). BIENFAIT, elkhir 0::11 (ar.y.:6-). BIJOUX our'nen Il: BIJOUTIER, oua iouaten az're] ][OII+::E:: (m. à m. : celui

qui frappe (habituellement) l'argent). BLANC, melloul 1111:::1, participe, imellen 1 Il:::1:E: , fém. mel­

louliet, +:E:III1:::1, fém. tchimellet +II:::1~, pl. imelloulnin 111111:::1 Il:E: (F. amilel).

BLANCHEUR, tchimelli :E:II:::1~

BLANCHIR (rendre blanc), semlel,III1:::10, aor. isemlel 1I11:::10:E:

Blanchir le linge, sisem iselsan 10110:::100 BLANCHISSAGE (du linge), asisem n iselsan 101101:::100 BLÉ, ired no (F. iréd). BLESSER (faire une plaie), sbouis 0:E:(J)0, aor. isbouis

0:E:(J)0, blessé, ibouis 0:E:(J) . BLESSURE, abious 0:E:(J), pl. ibias 0:E:(J)

BLOTTIR (Se), bekket +<(J), aor. ibekket +-:(J) mEUF, isou :0, pl. isouan 1:0 BOIRE. esou :0, aor. isoua . :0, forme fact. sesou :00, aor.

isesoua> :00, et quelquefois chechou :~~, aor. ichechoua .:~~

L

DE GHAT t:Ji>

BOIS (bois brûler, bois sec), icher'ir O:~, pl. icher'irenà

10:~ (F. isâyaran). BOITE (en cuir, fabrication soudanaise), tehiner'reft +][O:I~,

pl. tchiner ra] ][O:I~ (F. téhetintf. BOITER, sidjadhel1l3I0, aor. isidjadhel1l310 BON (être), oular' ~II, aor. ioular' :U:E: BON, ioular'en I:II:E:, fém. toular'et +:11+, pl. ioular'nin

II:II:E: BOND, tchidjdjit +I~, pl. tchidjdjad nI~ (de edjdjed nI,

« faire un bond, sauter il). BONDIR, edjdjed nI, aor. i~jdjed nI BONTÉ (au moral), toullouk' ·..11+ (de oulas' :11 « être bon BORGNE, ik'k'irouet +:0'"

. BOSSE (du chameau), touhi :E:~+, pl. touhaouin I:~+ BOUC, adjoular' H1I, pL idjoular'en 1:111 BOUCHE, imi :E::::I, pl. imaouen 1::::1 BOUCHÉE, tchisekki :E:';0~, pl. tchisekkaouùi 1:';0~

BOUCHER (couvrir, mettre un bouchon, un couvercle), sber­ber 0(J)0(J)0, aor. isberber 0(J)0(J)0, nom d'act. asber­ber 0(J)0(J)0.

BOUCLE (de cheveux), talka, . -:11+ pl. talkaouin 1:-:11+ (Boucle d'oreille), tchiz'abù +(J)I~, pl. tchiz'abatchin

I~(J)I~

BOUCLIER, ar'er 0:, pl. ir'raa 10: BOUILLIR, ouas 0:, aor. iouas 0::E: (F. iyas, prés. igas).

L'eau bout, aman ouasen 10:1:::1 BOUILLIR (Faire), soues 0:0, aor. isoues 0:0 BOUILLON (eau bouillie avec la viande), adaraz :t:t:on BOULE, takrikra -0-:0-:+, pl. tehikrikraouin I:O<O-:~

BOURRE (de palmier), asan 10 -defusil, elbachouret +O~(J)II, pl. elbachouratchin I~O~(J)II

~4)· , BOURSE (petit sac à argent), elkisset +0-:11, nI. ellussatchin

1~0';1I (ar. Lf). BOUT (extrémité), ir'ef ][:, fe1'dhis 030][

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136 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

BOUTIQUE (de commerçant), eddoukan I<n, pl. eddoukanen

11<n (ar. i.:J ts',) ). BOUTON (de vêtement), tasetrek <0+0+, pl. tchisetrak

';0+0~

Nœud en forme de bouton, taserdjelt I-iiI00+, pl. tchi­serdjal ItI00~

Bouton sur la peau, touksi :E:0<+, pl. touksaouin 1:0<+ BOYAU (intestin), adan ln, pl. adauen lIn BRACELET, azbedj IID:I+, pl. izbedjen IIID:I+, petit bracelet

de femme, tachr'alt I+I:~+, pl. tchichr'alin III:~~.

BRAISE, taz'ouz'imt +3I1+, pl. tchiz'ous'am :JII~ BRANCARD FUNÈBRE, ar'arabou :IDO:, pl. ir'orabouten

I+IDO:

BRANCHE (d'un arbre), az'elllI, pl. iz'lan IIII (F. azil, pl. vez/an).

BRAS, m"i/ll:, pl. ir'allen III: (F. ayil) BRAVE, ametedjâ :I+:J, pl. ùnetedjdn I:I+:J (ar. ~':").

BRAVOURE, toumast n ales 0111 +8:J+ BREBIS, tchihali :E:II~~, pl. tchihalaouùi I:II~~ , BRÈCHE (ouverture), taboudhi :E:3ID+, pl. tchiboudhaouir:

1:3ID~

BRIDE (de cheval), ar'nba 'ID:, pl. ir'abaten. I+ID: (F. ayaba, pl. iyabaten).

(de chameau, arceau de métal portant sur son nez), akes­kabou 'ID<0<, pl. ikeskouba '<0<0<, tchidjemt +3I~, pl. tchidjemin []I~

BRIDON, tchiferouit +:O][~, pl. tehiferouitchin I~·:O][~

BRILLANT, itimler'lar' :rml:J+:E: (forme d'hab. de emler'ler W:II:J «briller ») (F. yemielyly).

BRILLER, emler'ler' WHI:::1. aor. imler'ler' :11:11:::1 (F. ?/6ea, prés. itUCll).

BRISER, erz' Io, aor, irz'a ·IO:E: BROUILLARD, tchidjre]: <OI~

BROUTER, edhen 13, aor. idhen 13:E: BRULANT, ikkous 0-::E: (F. yecus).

DE CHAT 137

BRULER, er!" :0, aor. irr'a ':O:E:, entes 0+1, aor. intes 0+1:E:

(Brûler la peau ; feu - cautériser), ek'k'ed n·.., aor, ik' k'ed n..·

BRULURE (sur la peau d'une personne ou d'un animal), tchik'k'it +...~, pl. tchik'k'ad Fl-..~

BRUN (de peau), 1"edjdjaIIlI:, pl. ir'edjdjalenin I/III: BUTER (heurter), il a buté, tedjraout tefikit +<][++:01+

c

CABANE, tchikebert œID<~, pl. tchikebrin 10ID';~

CACHER, er'redj 10:, aor. ir'red] 10: (F. ufu», prés. ilafli1'). CADENAS, tanast +81+, pl. tchinis 01~

CADET (frère cadet),amedhrai :E:0 3:J, pl. imedhraien I:E:O3:J CAILLOU, azira» 00:1+ (coll.), ablalllllID, pl. iblalen III IlID CALCUL (compte), asùlhen 130 CALCULER (compter), sidhen130, aor, isidhen 130 (F. yes6­

dan, prés. isar/Olt). CALOTTE, takounbout +<01<+, pl. tchikounbatchin I~<OI-:~

CAMARADE, amidi -na, pl. imidiouen rrri (F. dmidi, pl. imidi~en), fém. tamidit +n:J+, pl. tchimidiouin l:n:J~

CAMPEMENT (douar), amez's'ar :I:J, pl. imez'z'ar'en I:I:J CANAL (conduit d'eau), taze]t +][:1++, pl. tchizzi] ][:I+~

CANINE (dent), tazalat +11:1++, pl. tchrzalatchin 1~II:1+~

CARAVANE, tchirkef: +][-:O~, pl. tchirkefi» I][<O~ (arabe ~).

CAROTTE, senari ·010 (ar. ~)L:.~). CARTOUCHE, tablelt 1-iiIl<O+, pl. tehiblalin IIIIIID~

CASSER, erz' ro, aor. irz'a ·IO (F. irzé, prés. iraHI')· Signifie aussi « se casser IL Casser un œuf, selfer' tosa­datt I+In0+mIl0, aor. ise/fer' tasadalt I+In0+:][110

CAUSE (motif), essebab IDID0 (ar. ~), à cause de moi, foul! eddelilin III Il ni1][ (ar. j},)). -Il est venu à cause

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t38 ÉTUDE SUR LE DJALU:TE

de moi, ioused foui eddeiilin IlIlInllJ[n0:lE. On traduit aussi par foui! oudem :mll][

CAUSER (parler avec quelqu'un), sidaouenet +1:n0, aor. isidaouenet +1:n0

CAUTÉRISATION, our'oud rn CAUTÉRISEH, ek'ked n..·, aor. ik'k'ed n... CAVALE, tc1Ûbedjaout + :1(J):J, pl. lchibedjaouin I:I<D:J CAVERNE, tdr'our'il +::+, pl. tcltir'our'a ':::J CE, CET, CETTE, CES, ader' :n - Ce cheval, aiis ader

:n0:lE; cet homme, ales ader' :n011; cette jument, tcltibedjaout ader' :n+:I<D:J; ces chameaux, imnas ader' :n0[] .

CÉCITÉ, taderr'eù Jt-J:on+ CEINDHE (Se), edjbes 0<DI, aor. idjbes 0<DI CEINTURE, tadjbest +8':I+, pl. tcltÙijbesin 10<DI:J; tamen­

teka '-:+I:J+, pl. tchimentekaouin 1:- :+/:J:J CENDRE, iz'ed nr CENT, tchimidlti '3:J:J, deux cents, senat tchimadh 3::1:J+10 CENTRE, ammas 0:J ; au centre, der' am mas 0:J:n CEHCLE (circonférence), tar'ataù +:lEII:+, pl. tchir'a!ain

I:lEII::J, de er' li :lEU:, « entourer ». CERCUEIL, ar'arabou :<DO:, pl. ir'arabouten I+<DO: CÉHÉALE, iouù +:lE:, pl. iouiten 1+:lE: CEHTAIN (Être), etbet +<D+, aor. ithat +<D+ (ar. ~'), _

Les nouvelles sont certaines, foukeren islan 1110/0, :][ ~ Un certain jour, asel iien I:lEII:f+

CEHTAINEMENT (assurément), ùba: +<D+ (ar. ~!l1). CERVELLE, akelkel 11<11':, pl. ikelkalll<II<

1 }

CHACAL, ibedjdji :lEI<D, pl. ibedjdjan II<D .~ CHACUN, nak iien 1:lE':1 CHAINE, iseser 000, pl. iseseren 1000 (F. isasar). CHAIn (toute chair de l'homme et des animaux), isan 10 CHALEUH, touksi :lE0-:+ (de ekkous 0<, Il être chaud n). CHAMBRE, tar'ajamt +3I:+, pl. tchz'r'jemin I:JI::J CHAMEAU, amis 0:J, pl. imnas 01:J (F. amis, pl. imnas).

(Dans Sa ire année), aoura '0:, pl. iouran 10:

DE GMAr t39

(Dans sa 2e année}, aledjdjoudh 3III, pl. iledjdjadh 3I11 (Dans sa 3e année), aledjdjes 0I11, pl. iiedjesen 10I11 . (Dans sa 4" année), ik'k'en afoud n][l"':lE, pl. ek'k'enen

ifadden In][fl· .. (m. à m. : ils ont les genoux attachés). ~. ~'1 On les appelle ainsi parce qu'à cet âge les chameaux sont <1"\1 déjà grands et l'on est obligé, en station, de les attacher <;u~

près du genou pour les empêcher de fuir. (Dans sa 5" année), asaka '';0, pl. isakan 1-:0 (Dans sa 6" année), edj essin 101 (Dans sa 7" année), edj okkoz :J:t:':I (Chameau en âge d'être monté), aballl<D, pl. abalen III<D (Vieux chameau), abaklwulll<<D, pl.iboukhalll::<D (De selle), amis n terik ';0+10::1, pl. imnas Tl terik

':0+10I:J "'" (De charge), amis n djedji :lEII10::1 , pl. imnas n djedji

III0 I:J (Gris-fer), imendjelllII:J, pl. imendjelen IIIII:J (Gris-clair), ibidedj In<D, pl. ibidedjen IIn<D (Pie), azerr'af ][0;:J:t:, pl. izerrafen 1][:0:J:t: (Cf. René Basset, Le nom du chameau chez les Berbères,

extrait du tome II des Actes du. XIVe Congrès interna­tional des Orientalistes. Paris, i 906.)

CHAMELIER, amakrai :lEO':::I, pI.imekraien I:lEO-::J, de l'arabe ....si Il louer à quelqu'un » (une bête, eto.).

CHAMELLE, t'alemt -8113, pl. t'ilemin I:JII3 (F. talemt, pl. ti/amen).

(Pleine), 'tchimetchirout + :O:J:J:J (Laitière), tadr'art EE1:n+, pl. tchidr'ar o:n:J (Qui ne donne plus de lait), tasar'art EEI :0+, pl. tchi­

sar'arin 10:0:J Les autres noms de la chamelle sont les mêmes que ceux

du chameau mis à la forme féminine. (Cf. René Basset, Le nom du chameau chez les Berbères,

extrait du tome II des Actes du XIVe Conçrès interna­tional des Orientàlistes, Paris, i906).

CHAMP, afaradj 10][, pl. iferdjan IIO][

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HlDt GHAT

ÉTUDE SUR LE DIALECTEHO CHAUVE, inkerkour o· :0' :1, pl. ed inkerkour o- :0· an CHANGER, mechkel II-:~:::I, aor. imechkelll-:~:::I; Ire forme, CHAUVE-SOURIS, afert'et't'a nhedh 3;1'330][, pl. ifert'et't'a

'smechkelll-:~:::I0, aor. ismechkelll-:~:::10 n hedh 3;1330][ (m. à m. : « papillon de nuit ».) CHANSON (pièce de vers chantée), tasaouit +:0+, pl. CHAUDRON (en poterie), achilll~, pl. ichilen III~

tchisiouai ::E:0~ (En cuivre), ir'ir 0:, pl. ir'iren 10: CHANT, asahar' :;0, pl. isouhar' :;0 (Petit -), taint T::E+, pl. tchiin I::E~ CHANTER, aoui asahar' :;0::E:, aor. ioui asahar' n0::E:::E CHAUX, abeffa '][<0, eldjir 0111 (ar. ;::=:-). CHAPEAU (de paille, contre le soleil), tchili ::EII~, « ombre », CHÉCHIA, takounbout, +<01-:+, pl. tchikounbatchin I~<OI-:~

pl. tchilaouin I:II~ CHEF, amr'ar 0::::1, pl. imr'aren 10::::1 (de emr'er 0::::1 « être. CHAPELET, asidhin 130, pl. isidhinen 1130 grand »). (F. dmayay, pl. imayaqen). Le mot amr'ar CHAQUE, nak -:1 (invar.). Chaque jour, nak azelll:t:l:-:1 signifie « vieillard» et c'est par extension qu'il a pris CHARBON, taz'ouz'imt +3I1+, pl. tchiz'ous'om :::III~ le sens de « chef» parce qu'à l'origine, chez-les Berbères CHARGE (fardeau, ce que peut porter une bête de somme), comme chez les Arabes, lorsque survenait un différend,

adjedji ::EII, pl. idjedjan III c'était le plus « âgé », le plus « ancien» de la tribu qui Charge de bois, adjedji n icher'iren 10:~I::EII était appelé à le régler, et par conséquent à faire acte de

CHARGER (une bête d'un fardeau), djer/jou :II, aor. idjedjou « chef ». :II CHEMIN, abrek'k'a ....0<0, pl. ibrek'k'aten 1+",0<0; abarid

(Attaquer l'ennemi), oudh foullll][3: « tomber sur », aor. no(]), pl. ibariden Ino(]) (F. abaraqa, pl. ibardqaten). ioudha foullll]['3:::E CHEMINER, erdjez :t:I:IO, aor. irdjez :t:I:IO; VIe forme, redj­

CHAROGNE (corps de bête morte), tamer'souit +::E0::::I+, djez :t:I:IO, aor. iredjdjez :t:I:IO pl. tchimer'sai ::E0::::I~ CHEMISE, tchikamist +G:::I' :~, pl. tchikamsin 10:::1':~ (arabe

CHASSE, adjedi1 Il rn (de edjdelllnI « chasser »). ~).

CHASSER, edjdelllnI, aor. idjdelllnI::E CHENILLE, taz' left + ][III+, pl. tchiz'lefin I][III~ CHASSEUR, amadjdal HnI:::I, pl. imadjdalen IlInI:::I CHERCHER, edjmi ::E:::II, aor. idjmai ::E:::II (F. iqmey, prés. CHAT, karoucli ~O-:, pl. ikouracli ~O-: iqammey). -- Forme d'habit. djammai ::E:::II, aor. idjam-

Chat sauvage, tar'da ·n:+, pl. tar'daouin I:n:+ mai ::E:::II CHATOUILLEMENT, asder'der' :n:n0 CHEVAL, aiis 0::E, pl. iisan 10::E (F. a?/s).' CHATOUILLER, sderder' :n:n0, aor. isder'der' :n:n0 (de CHEVELURE, ajeffour 0][1, pl. ijeffar 0][1

l'arabe tJ,";)). CHEVEU, azedj I:t:I:, pl. izadjdjen II:t:I: CHAUD (Être), ekkous 0-:, aor. ikkous 0-: CHÈVRE, tchikhsi :E0: :~, pl. oulli ·11

s, ~ ' · · ··· '····~': ·· . · . CHAUD, ikkousen 10-:, pl. ekkousenin 110-: ..'

CHEVREAU, ir'id n:, pl. ir'iden ln: '} ~~ ..

CHAUFFER (Se), ezz :t:I:, aor. izza .:t:I:::E ~i>

CHEVRETTE, tchir'idet +n:~, pl. tchir'idad nn:~lCHAUFFER (act.), soukes 0· :0, aor. isoukes 0·:0 .Ii\! . CHEZ, 1" our 0: (F. yor). Il passa la nuit chez son ami, insa

"\;1

(Act. de -, ekk'ous 0·: « être chaud ».) ~, r'our amidinnis 0In:::lO:·01 ::. ,~.,CHAUSSÉ (Être), eselll0, aor. isal1l0 CHIEN, aidi ::En::E, pl. iidhan 13::E

~'l( ~CHAUSSER (act.), sesélll00, aor. isesel1l00 ",~ Chien lévrier, slougui, abaikour O· :::E(]), pl. ibiikar O: :::E(])

.'I:C:"' ­

(Act. de -, eselll0 « être chaussé ».) ~

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142 ÉtUDE SUR LE DIALECTE

Chien d'un fusil, inelfed n][l, pl. inefdan In][l CHIENNE, taidit +n=E:+, pl. tcbiidatehin l~n=E:~

Chienne levrette, slouguia, tabaikourt œ-:=E:(])+, pl. biikar O· :=E:(])~

CHIENDENT, akerd no-; pl. ikerdan ino-: CHOISIR, efren 10J[, aor. ifren 10J[=E: (F. isnâlran, prés.

isanafrans ; - VIe forme, ferren 10J[, aor. iferren 10J[~ CHOQUER (heurter), endjes 01/, aor. indjes 0II=E:, n. d'act.

andjas 0I1 CHOSE, haret +0:, pl. bareten 1+0: (F. heret). CHOUETTE, taouik -::+, pl. tchiouikia I<:~

CIEL (voûte céleste), adjenna 'II, pl. idjennaoua; I:II (F. aigini).

CIL, aledj III, pl, iladjdjen IIII CIMETIÈUE, elmedinet +ln:JlI, pl. elmedinatchin 1~ln:::lII

(ar. ~.M).

CINQ, semmous 0:J0, fém. semmouset +0:J0 CINQUANTE, semmouset temerouin 1:0:J++0:J0 CIRCONCIRE, esbet +CD0, aor. isbet +(])0 (de ebet +(]) «être

circoncis Il). CIRCONCISION, ibù +CD CIRCONFÉRENCE, tar'alait +=EII:+, pl. tchir'olain I=EII:~ (de

er'li =En: « entourer )1). CISEAUX, tchimidhest +éJ3:J~, pl. tchimidhas 03:J~ CITÉ (ville), ar'rem. :JO:, pl. ir'remen DO: (F. ayl'em, pl.

iyârmen).

CLAIR (lumineux), iheafa 'J[~ (m. à m. (1 est dans lui de la clarté 1»).

(Qui n'est pas trouble, liquide), zeddidj +In# (F. héd(q et hedieg).

CLARTÉ, afa 'J~ (sans pluriel) (F. taja"6t). CLAVICULE, amdjel'djer OIOI:J, pl. imdjerdja» OIOI:J CLEF, asarou :00, pl. isour 00 CLIGNER (des yeux), sdjoudem :JnI0, aor. isdjoudem

:JnI0; forme d'hab., sdjoudoum :JnI0, aor. isdjou­doum :1nI0

DE GHAt 143

CtOU, anesmir 0:101, pl. inesmar 0:101 (ar. )~). CŒ~UR, ioulll:, pl. oulaouen 1:11: ' COL (défilé de montagne), tchizi =E#~, pl. tchizaouin I:#~

'" ~

COLLER (act.] (avec de la colle), selter :+110, aor. iselter'"

:+110 (Neutre) (adhérer à, être appliqué contre), eùer' :+11, aor.

ilter' :+11 COtLET (piège), eehebket +.:CD~, pl. echebkatchin I~- :(])~

(ar. :LÇ;.). COLLIER (de femme), tasr'aù 1+1:0+, pL tchisr'œlln /U:0~

COLOQUINTE, alkedh. 3- :11, pl. ilkédhen 13-:11 COMBAT, amdjar OI:J; akennas 01-:; il y eut un combat

entre eux, idj amdjar djirasen 100IOI:Jl (pour idja amdjar 01:J·1).

COMBIEN, mi n ekit +-:I:J (m. 11 m. : Il quoi de la quantité Il, ikit +< == quantité, mesure, de eket +< « mesurer »).

COMBLER (remplir de terre), emheIIlCD:J, aor. imbeIIlCD:J=E Il enterrer Il.

'~.. COMME, hound ni:, zend n1#

Comme lui, hotmd enta '+Inli . Comme je t'avais dit, zend ad ak ennir' :1, :nnl#

COMMENCEMENT, tchisaret +O#~ (de azzar 0# «( pré­. céder »},

COMMENCER, essar 0#, aor. izzar Otl:=E COMMENT, emmek -::J; mamennek ';I:J:J COMMERÇANT, tamara -O:J+, pl. tchimaraouin I:O:J~

(Petit commerçant sans grandes ressour~es), adellallllln,

pl. idellalen III lin (de l'arabe J_b, (( vendre aux enchères ,

COMPAGNIE (faire), eddiou :n, aor. iddiou :n=E: COMPAGNON, amidi ·n:J, pl. imidiouen l:n:J (F. amidi, pl.

irnidiien). COMPASSION, tamella ·1l:J+ COMPTANT (Au), afous d afous 0J[n0][ COMPTE, asidhen 130 (de sidhen. 130 «( compter Il).

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i44 tTtDE SUR LE DIALEctE

COMPTER, sùihen 130, aor. isiahen 130~ (F. yeso,jan, prés. isâ,jan).

CONDUIRE, eloui ~:II, aor. ilouai ~:II

CONDUIT (canal), tazeft +][:f:++, pl. tchizzif][#~

CONFIANCE, taflest +811][+ (F. taflist, pl. tifélas). CONNAISSANCE, mousnet +10:::I (de essen « connaître »). CONNAITRE (savoir), essen 10, aor. issen 10~ (F. isa1l). CONNU (célèbre), imoun J:]~ (F. yemun). CONSEIL (avis), tanar 31+, pl. tchinadhi1l131~

CONSEILLER, edj touat' 31+1, aor. idja tanat' 31+1 CONSOLER, ekf taz'idhert ffi3#+][-: (m. à m. : « donner •

de la patience »). CONSTRUCTION, taçakaout +:-:3+, pl. tcbiçakaouin 1:-:3~

(de eçpk·';3 « construire ») (F. tasacdst, pl. ti$dcayen). CONSTRUIRE, eçek -:3, aor. içka .. : (F. ye:~ca, prés. i$âc). CONSULTER, sesten 1+00 « interroger », aor. isesten 1+00 CONTE, tanek' k'ist +8"'1+, pl. tchinek' k'as 0"'1~

CONTENT (Être), eddouet +:n, aor. iddoue: +:n CONTENTEMENT, tehidaouù +:n~

CONTENTER (réjouir), seddouet +:n0, aor. iseddouet +:n0 CONTESTATION, tamr'ennant THJ+, pl.tchimr'ennanin II::::I~

CONTINUER, ales 011, aor. ioules 011~ Le verbe ales a aussi le sens de « recommencer )).

CONTRAINTE (violence faite à quelqu'un), chilll~ CONTRÉE, akaIJl·:, pl. ikallèn 111-: CONVERSATION, idaouenni ~I:n, pl. idaouennùen 1+I:n

(F. edoMni). CONVERSER, sidaouennet +1:n0, aor. isidaouennet +1:n0 COQ, ikai ~. :, pl. ikaùut I~ -: (F. ëcehi, icahan). COQUILLAGE-CAURIS, tamer'ouant T::J+, pl. tchimer'ouan

I::J~

.CORAIL, elmourdjan 110:::I11 (ar. 0~)")' CORBEAU, ar'aledj III:, pl. ir'aldjaouen 1:111: CORBEILLE, tar'ennat +1:+, pl. tchir'ennatchin 1~1:~ (F.

td'Yanat). CORDE (en général), ar'an H, pl. ir'ouna« IH (F. ayan).

DE f.RAT ws (En poils de chèvre), ajelloum :::IIII, pl. ijelloumen J:]1I1

CORNE, ichek •:~, pl. ichkaouen I:-:~

CORNEMUSE, tazammart ffi:::I#+, pl. tchizammarin 10J#~

(ar. ~\"'j). CORPS, tafekka '-:][+, pl. tchifekkaouin I:-:][~ (F. tâfuca,

pl. tildca~en).

eççeliet +13, pl. eççehatchin l~i3 (de l'arabe ~""'). COTE (de l'homme et des animaux), ir'eraecù ~no:, pl,

ir'erdechen I~no:

(Montée), aggan 11' (deaouen 1: « monter ))). (Descente), immour' D (de emme,":J « descendre »}.

COTÉ (flanc), ilemdich 3nJII, pl. ilemdichen J~n:::IlI; tasedja '10+, pl. tchisedjaouin 1:10~

(Proximité), idis 0n ; ft côté de moi, idis in 10n (Direction, du côté de... ), iberin 10<0

~ COTONNIER, tabdouk: •..n<o+, pl. tchibdour'in. I:n<o~

1 (Haoussa, abduga =coton non filé).1. COU, iri ~o, pl. iraouen 1:0

COUCHER (Se), et't'es 03, aor. it't'es 03 COUCHER DU SOLEIL, aimez' I:m; adjedhel n tafouk

•:][+/1131 COUDE, tar'mert ffiJ:+, pl. tchir'mar OJ:3

(Articulation du -), ajemmiji ~IJl, pl. ijemmijai ~1:::Il COUDÉE, ar'il m, pl. ir'allen III: COUDRE, ez'mi ~:::II, aor. z'z'mi ~:::II; (n. d'act.) az'amai

~JI; (nom d'agent) anas/mai ~:::III COULER, l'eau coule, aman ouzaleti III#I:::I COULISSE (depantalon), tazra '0#+, pl. tchisraouin 1:0#3 COUP, tcbiouit +:~, pl. tchioutaouin 1:+:3 (de eouet +:,

« frapper )~ (F. te~ate).

COUPER (trancher), enkedh 3' :1, aor. inkedh 3-:1- VIe forme, nekkedh 3-:1, aor. inekkedh 3-:1 (n. d'act., ankadh 3-:1

(Avec des ciseaux), er'oues 0::, aor. ir'oues 0:: COUPURE, ankadh 3-:1, pl. inkadhen 13<1 COUR (intérieure d'une maison), taoukha -: ::+, pl. tehiou­

khaouin 1:: ::~

10

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147 146 ÉTUDE SUR LE DIALECTÈ

COURAGE (bravoure, intrépidité), tahoulet +II~+ (de ehel

II~ c( être courageux »). COURAGEUX (Être), ehelll1, aor. ihelllj COURIR, azzel Il:1:1:, aor. iouzzelll:l:l::E - Ire forme fact., sizsei

Il:1:1::1:1:, aor, isizzel Il:1:1::1:1: l( faire courir ». - Ve forme hah., tazzelll:l:l:+, aor. itazzelll:l:l:+ - Ve et VII" formes hah., tazzalll:l:l:+, aor. ittazzallJ:I:I:+

COURRIER POSTAL, chant'a ·31:;) COURS D'EAU, ir'zer 0:1:1::, pl. ir'sera» 10:1:1:: COURSE (act. de courir), aszal Il:1:1: (de azze! Il:1:1: c( courir JI). COURT, gezzoulll:l:l:", pl. igezzoulnin 1111:1:1:1' (F. gezul, fém.

tegezulnet)'. COUSCOUS (avec huile et beurre), amcher'cher' ::;);:;):1 (àgros

grains), tchikhamzi» 1:1:1::1:::;) (de l'arabe ~), COUSIN (autre que germain), ababal; ~<D<D, pl. iboubah ~<D<D

(F. igyam). COUSINE (autre que germaine), tababalu +~<D<D+, pl. tchi­

boubah :<D<D:;) COUSSIN, asamou ::10, pl. isouman. t:J0 « oreiller u.

(En cuir), adafour Olen, pl. id/al' OJ[n (Rempliavecdeschiffons], tabardi nO<D+, pl. tchibardiouin

cnoœe COUTEAn, tehilek' ·..11:;), pl. tchilr'in 1:11:;) COUTURE, az'amai :E::JI (de e:::!mi =€:I! « coudre Il).

COUVER, sidel "n0 La poule couve ses œufs, tchikait tessidel tchisadalinn'is 0/11n0:;)lIn0++:E:'::;)

COUVRIR (mettre un couvercle), sberber OmOm0, aor. isberber OmOm0, n. d'act., asberber OmOm0

CRACHAT, tchisouta] ][+0:;) CRACHER, soute] ][+0, aor. isoute] ][+0, forme d'hab.,

soutoufl[+0, aor. isoutouf ][+0 CRAINDRE, eksoudb 130<, aor. iksoudn 30-: (F. yec:~âd).

Ile forme, mouksedh 30-::1, aor, imouksedù 30<:1 CRAINTE, touksedha ·30':+ (deeksoudh 30< « craindre)l). CRAINTIF (poltron), amettesa '0+::l, pl. imettcsaten 1+0+:1

(F. amatésa).

DE GlUT

CRAPAUD, adjerou :01, pl. idjerouan 1:01 CRASSE, imdjan II:I, irden. mo CRAVACHE, alekkoudh 3<11, pl. ilekkadh 3-:11 CRÉANCE (dette), amerouas 0:0:1, pl. imerouasen 10:0:1 CRÉANCIER, messis n amerouas 0:0:1100:1 (m. à m. :

« maître de la créance »}, CR~~ME (du lait), afrar 00][, pl. i/raren 100J[ CREUSER, er'r'ez :1:1::, aor. ir'r'ez:l:l:: CREVASSE (dans la terre), ~dri :E:On, pl. idran Ion CRI, tar'rit +0:+, pl. -tchir'ratchin I:;)O:~

(Cris de joie des femmes, hululements), tchir'tellit +1111::;), pl. tchir'lella .//11::;)

CRIBLE, elr'erballlmO:1I (al'. J~.f). CRIER, er'er 0:, aor. ir'ra ,0: CRIME (assassinat), tcltinr'i :E:I:;)

(Péché), ahekkadh 3-:m, pl. ibekkadhelt 13-:<0 CRIQUET, afertekoum :1-:+0][, pl. ifertekoumen 1:1-:+0][ CROCODILE, ar'ouchef][:;):, pl. ir'oltcha/J[~:

CROIRE (penser, s'imaginer), r'i! m, aor. ir'illl: CROTTIN, ar'erradj 10:, pl. ir'erradjen IIO: CUILLER, taehoukalt 1+1-::;)+, pl. tchicholtkalll<~~

(Grande cuiller à pot), amoula '11:1, pl. imouiaten 1+11:1 CUIR, ilem :III, pl. ilmaouen 1:::l1I CUIRE (Faire), senr' :10, aor. isenr :10 (F. isinga, prés.

isança, n, d'act. asingi). ' CUIT (Être], iur'a ':1 CUISSE, tar'ma ':1:+, pt tar'miouin +::1:1 CUIVRE, darour' :on (F. daru/). CULTIVATEUR, anel,hdam ::ln: :1, pl. inekhdamen r:ln::1 (de

l'arabe (J..i-. « travailler» la terre). CULTURE (lieu de culture, champ, jardin), afaradj 10][, pl.

iferdjan 110][

\,

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us ÉTUDE SUR LE iJIALEC1'E

D

DALLE, ieheli =EII~, pl. ichelan III~

DANGER, touksedha '30·:+ (deeksoudb30': «avoir peur », « craindre l») (F. héne~ieb).

DANS, der' rn Dans la maison, der' ianan II=E:n Dans la ville, der' ar'r'em :::Io::n

DANSER, erkedh 3-:0, aor. irleedh 3-:0 - VIe forme hah., rekkedh. 3-:0, aor. irekkedb. 3-:0

DATTE, tchini =EI~, pl. tchinaouin I:I~

(Régime de -), adjioua - :1, pl. idjiouan 1:1 (Dattes pilées dans l'eau), tarkù +<0+, pl. tchirkitchin

I~':O~ . DATTIER, tazdait +=En#+, pl. tchizdain I=En#~

DE (préposition du génitif), ni, en 1 (Préposition de l'ablatif), 80, der' :n (Indiquant un rapport de cause, au moyen de), s 0 (De la part de), r'our 0: « de chez ».

DEBOUT (Être), ebded nnm, aor. ibded nnm - Ire forme Iact., sebded nnm0, aor. isebded nnm0

DÉCÉDER, emmet +:::1, aor. 'ùnmout +:1 DÉCÈS, tameüant T+:::I+ (de emmet +:J « décéder DÉCHAUSSER (ôter les chaussures), ekkes tchiboueadjiu

II#m~0':

DÉCHIRÉ (Être), enkher 0: :1, aor. .inkhar 0::1; eftek -:+][, aor. iftek <+][ (ar. J~~).

DF~CHIRER, senkher 0: :10, aor. isenkher 0: :10 DÉCHIRURE, aneftouk <+][1 DÉCOUPER (en morceaux), ekles 011<, aor. ikles 011<; il

a découpé de la viande, ikles isan 10011-: DEDANS (Le), ammas 0:::1 - Le dedans de la maison, ammas

n ianan II=E10:::1 DÉFI (provocation), toumaz' I:J+, pl. toumaz'm 11:::1+

DE GHAT 149

DÉGAINER, estefl[+0, aor. istef ][+0 - Dégainer le sabre, este] takouba ·m<+][+0

DÉGAT (fait d'être abîmé, gâté), akhchadh 3~:: (deekhchedh. 3~: : « être abîmé l).)

DEHORS, der' tchinin =EOI~:n (m. à m. : « dans la plaine ».) DÉJEUNER (repas du matin), œmekli =E1I-::::1 DÉLIBÉRER, edj tanat' 31+1, etkel essers 00011<+ (m. à

m. : « soulever et poser »). - Ils ont délibéré, etkelen essersen 1000/11':+ .

DÉLIER, ari ~O, aor. iouri =EO=E « ouvrir ». DELOU (seau pour puiser de l'eau), adja -I, pl. idjaten 1+1 DEMAIN, toufat +][+

(Après-demain), oui n idhen 131: DEMANDE (question), asestan 1+00 DEMANDER, edjmi =E:::II, aor. idjmai =E:::II « chercher ».

(Interroger), sesten 1+00, aor. isesten 1+00 (Demander à Dieu, dans la prière), etter 0+, Va forme,

tatter 0++ DÉMANGEAISON, oukmaz #:::1-:, pl. oukmàsen. 1#:::1-: (de

ekmez #:::1-: « se gratter ».) DÉMANGER. On traduit par « manger )1, etcli ~

DÉMARCHE, tchikli =EII':~

DEMEURER (babiter), eszer' :#, aor, izzer' :# ,(F. izaj, prés. itazaj).

(Rester), ek'kim :::1''', aor. ik'k'im :::1 ... DEMEURE, tamezzouk' "'#:::1+ (F. tamazuq). DEMI, idis on, pl. idisen 10n DÉMOLIR, erz' 10, aor. irz'a ·10 « casser Il. DÉNOUER, ari =EO, aor. iouri ~O=E

DENT, isin 10, pl. isinen /10 DÉPART, tadjeli =EIII+; tasikelt 1+1-:0+ DÉPASSER (devancer), eszar 0# « précéder ».

(Surpasser), oudjer 01, aor. ioudjer OI~

DÉPÊCHER (Se), ermedli 3:::10, aor. irmedh 3:::10" DÉPOSER (poser par terre), sers 000, aor. isers000

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f50 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

DEPOT (chose confiée), lal"alifl +][11:+, pl. tchir'elfin I][II:~

(de er'Ief][II; ( recevoir en dépôt »}. (J;tecevoir en dépôt), er'le] ][11;, aor. 11" lef][II: (Donner en dépôt), ser'le] ][11:0, aor. iser'lefJ[Œ0

DÉPOUILLER (ôter la peau d'un animal), az #, aor. iousa -#:e:

(Quelqu'un, de ses habits, le mettre à nu), ezsef ][#, aor. izzef ][#

DEPUIS, ouan 1: - Depuis le matin jusqu'au soir, ouan tou­.. fat m' tadedjat +In+O+][+I:

DERNIER, oua ilkamen [J. :11:; dernière, la telkamet +:::J- :11++ ; derniers, oui ilkamenia I[J- :1I:e:: ; dernières, tchi ilkamenin 11:], :1I:e:~

DERRIÈRE, dhel!er 0][3 (Par derrière), zdhelfer 0][3#

DÈS QUE, as 0 DESCENDRE, emmer' ::::J,. aor. immer' ::::J:e: .

(D'une monture), ezbet +CD#, aor. isbet +CD# DESCENTE, im,our' ::::J DÉSERT, adjema ':::JI; tchùuri :e:01~, pl. tchinariouin I:OI~

(Endroit désert, inhabité), asollfJ[0, pl. isoufen 1][0 DÉSIR, imari :e:O:::J, pl. imaran 10:::J (de cr 0 « vouloir,

désirer »), DÉSIRER, er 0, aor. ira -0 DESSÉCHÉ (Être), ck'k'or 0-", aor. ik'k'or 0 ... (F. yaqur). DESSÉCHER (rendre sec), ser'er 0:0, aor. iser'er 0:0

(F. yaqor, prés. iM/tara). DESSOUS (subst.), iris 00 DESSOUS (Au-), daou .Fl]; siris 000 DESSUS (subst.), afella -II][ DESSUS (Au-), (sur), fouUIIJ[ (F. diniq). DÉn~RIORER, ekhchedh 3~::, aor. ikhchedh 3~:: Df~TESTER, ekçen 13-:, aor, ikçen 13-: DETTE, amerouas 0:0:::J, pl. imerouasen 10:0:::J (F. ameryâs).

Il a des dettes, ùchioudjmai der's amereuas :e::::JI:~

0:0:::J0:n (m. à m.: « est demandée dans lui une dette»;

DE GHAT t51

c'est la traduction de l'expression arabe I,;)'!.) ~~ y}.b..). DEVANÇEH, ezzar 0#, aor, izzor 0# (F. yézar, prés. itizâr).

DEVANT, dai +n L'un devant l'autre, iien dat iien I:e:+nl:e: Au devant, zdat +n#

DEVENIR, emous 0:::J, aor. imous 0:::J et oum as 0:::J, aor. ioumas 0:::J:e:

« Si je me trouve en présence de Sidi-edj-Kradji, alors qu'il est éveillé et qu'il a près de lui ses armes et son méhari, ce jour-là, je deviendrai sûrement un nègre. »

« Koud in ousir' Sidi edj Kradji ichouadh touhazet tez'ou­« linnis, iouhazet amis ennis azel ader' id oumaser' akli « itbat.» +#~:e: 01111 + +:l:t:~+ 3:~ 10-: l :e:n0 :01 no;

+CD+ :e:1I·: :0:::J n tn 11# 010:::J .~ DIARHI.If:E, tourna n tasa ·0+1-10+ (m. à m. : « maladie du

ventre »); azzal n tasa ,0+111# (m. à m. : « cours de

ventre »). DIFFf~RENCE, azalai :e:1I# (F. anmdhray). DIFFICILE (Être), emri :e:0:::J, aor. imrai :e:O:::J

DIMANCHE, azel n elkhed n: :11/11# (ar. ~)Y ()~). DIMINUER, siser 000, aor. isiser 000 DIMINUTION, asiser 000 DINER (verbe), medjen Il:::J, aor. imedjen II:::J [re forme

« donner à dîner », smedjen II:::J0 DINER (subst.), amadjin Il:::J, pl. imdjinen III:::J DIRE, en l, aor. irma -I, n. d'act. tehinaout +:I~

Qu'as-tu dit? ma tennid nl+:::J DIRECTION (côté), berin 10CD DISPUTE (avec voies de fait), akennas 0/<, pl. ikennasen

101< (de eknes 01-: « se disputer » (en paroles), tamr'ennant TI::::J+ (de mr'ennen Il::::J « se disputer» [en paroles]) (F. tem'(unanl).

DISS, lchisendjelt I+fIl0~, pl. lchisendjelin 11II10~ DISTANCE, toudjedji :e:II+ « éloignement ». DISTRIBUER, ouz/an II « partager », aor. az'ouner' :II,

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~TU\)E SUR LE DIALECTE~52

iaz'oun II::e: Il leur distribua dela poudre, iaz'oun atou djirasen 100I:+II::e:

DISTRIBUTION, taz'ount TI+ DIVISER, ouz'an II « partager ». DIVORCE, oullouf][ll, pl. oulloufen 1][11 DIVORCER (en parlant de l'homme), elle] ][11, aor. ilÜf][II

(En parlant de la femme), telle] imannis 01:1][11+ (m. à , m.: « elle a répudié sa personne ».)

DIX, meraou :O:J, fém, meraout +:O:J DOIGTS, adhadh 33, aor. idhedhouanl:33

(Doigt de pied), tchinchi ::e:~~, pl. tchinchiouin I:~I~

DONNER, ekf][':, aor. ikfa .][.: (F. yecfid). DORMIR, et't'es 03, aor. it't'e,ç 03 DOS, arouri ::e:00, pl. irouriaouen 1:::e:00

Dos de la main, dhe/1er nafous 0][10][3 DOT (eonstituéepar le mari ~ la femmequ'il épouse), tadjdjalt

ftiI+, pl. ladjdjalin /111+ DOUCEMENT, soullan /110 DOUCEUR (au goût ou à l'odorat), taz'oudhi::e:3I+ (de ez'zdh

31 « être doux») (F. tizudi). DOULEUR, toukma ':J-:+, pl. toukmaouin I::J-:+ DOUX (Être), (au goût ou à l'odorat), ez'idh 31 (F. yesied).

Ire forme fact., ziz'edh 31:1:1: « rendre doux, adoucir », aor. iziz'edh 31:1:1:

DRAP, elmelf ][II:JII (de l'arabe ~). DRAPEAU, tchileft +][(I~, pl. tchilfin I][II~

DRESSER (faire tenir debout), sebded nn<D0, aor. isebded nn<00

DROIT, iz'z'alllI, Iém. lez'z'alet +111+, pl. cz'z'alen /111 (Opposé à gauche), nar'il

DROITE (ce qui est du côté droit), ar'illl: DUR, ik'k'or 0"', fém. tek'k'oret +0"'+ DURETÉ, tar'art EB:+ (F. tayarl).

. ~53nE GHAT

E

EAU, aman I:J (F. aman). ÉBOULEMENT, abrezzi ::e::I:I:O<O, pl. ibrezzan 1:1:1:0<0 ÉBOULER (S'), brezset 1:1:1:0<0, aor. ibreszet +:1:1:0<0; oudh

3, aor, ioudha '3::e: « tomber ». ÉBRANLER (secouer), sekhlikhel Il: :11: :0, aor. isekhlikhel

:11: :0 (S' -, être ébranlé, secoué), ekhlikhelll: :11::, aor. ikhlikhel

Il: :11: : . ÉCARTER (éloigner, détourner), sidjedj II0, aor, isidjedj

II0 (de adjedj II, aor, ioudjedj II::e: « être loin »). ÉCHANCRURE, tchimaza-t +::e::I:I::J~, pl. tchimazain 1::e::I:I::J~

ÉCHANGE (troc), amechkelll-:~:J ~~CHANGER, smechkel 1I-:~:J0, aor. ismechkel 1I-:~:J0

(F. imiscal). ÉCHAPPER (s'enfuir), cl'ouelll:O, aor. irouelll:O ÉCHAUFFER, soukes 0-:0, aor. isoukes 0-:0 ÉCHELLE, sani ::e:10, pl. saniten 1+10 ÉCHO (répétition du son), azerou :0:1:1:, pl. [zerouan 1:0:1:1: ÉCLABOUSSER, endjes 011, aor. indjes 011 ÉCLAIR, isam :J0, pl. isamen 1:J0 ÉCLAIRER, (donner de la lumière), edj afa .][1

(- sa marche en guerre), edj tchidha] ][3~I

ÉCLAIREUR (Troupe d'), tchidha] ][3~

ÉCLIPSE (de lune), amiher' n aiour 0::e:1:ï:J (De soleil), amiher n tafouR. -:][+E~:J - Il ya éclinse de

soleil, tafouk temiher' :ï:J+-:][+ ' f~CLORE (sortir de l'œuf), elfer' tasadhalt ftin0+mll, aor.

ilfer' tasadalt ftin0+:][11 ÉCOLE, elmeh'edhret +03: ::J/I, pl. elmeht edhr at ch in . 1~03:::J1I (al'. ~.N::..cs:-'). ECORCE, tachendje]« ·][It~+, pl. tehichendjefaouin 1:][1I~~

ÉCORCHER (enlever la peau d'une bête), as :1:1:, aor. iousa .:I:I:::e:

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154 ÉTUDE SUR Œ DIALECTE

ÉCOUTER, sedjed nI0, aor. isedjed nI0 ÉCRASER (broyer dans un mortier), edd l'J « piler a, aor.

idda -Fl (Piétiner, fouler aux pieds), koulœlll';-:, aor. ikoukelll-:-: (Détruire [une armée]), degdeg TFl'l'Fl, aor. idegdeg TFl'[Tl

ÉCRIRE, ekteh m+-:, aor. ikteb m+-: (ar. ~). ÉCRIT (lettre, missive), tchirout +0;,), pl. tchira '0;,) ÉCRITOIRE, tadaouat +:n+, pl. tehidaouatchin I;,):n;,)

i:\.,.)).ÉCRITURE, akatab m+<, pl. ikatahen Im+·: (ar. ~t5). ÉCUELLE (en bois servant à boire ou à traire), akous 0<,

pl. ikassen 10': (Grande écuelle creuse), ar'lai Il 11:, pl. ir' laleu 11111:; dimi­

nutif, tar'lalt ~II:+, pl. tchir'lalin 11111:;,) ÉCUME (de la bouche despersonnes et des animaux), takoufit

+][<+, pl. tchikoufa .][';;,) EFFACER (ôter l'empreinte), ames 0::1, aor. ioumes 0:J::E

(( essuyer».) EFFETS (hardes, meubles, bagages), ilallen 11111, kaya '::E':,

pl. ka.'laten I+::E': (haoussa, kaya, pl. kayayki). EFFRAYER, souksedh 30<0, aor. isouksedh 30-:0

eksoudh 30': « craindre EFFROI, touksedha ,30<+ ÉGORGEMENT, araras 00: (de er'res 00: « égorger »). ÉGORGER, er'res 00:, pl. ir'res 00: ÉGRATIGNER, ekhreb mo::, aor. ikhreb mo:: ÉLÉPHANT, gioua :'1' (haoussa, qiout, f. qioua, pl. gioui,

qiouaé, Le Roux, Essai de dictionnaire français-haoussa,

.. p.54). ÉLEVÉ (haut), ioudja 'I::E ELLE, entat ++1; elles, enuuuuchidb 3;,)1+1 f~LOGE, tamouii ::EII::I+ « louange ». ÉLOIGNEMENT, toudjedji ::EII+ (F. igig). ~LOIGNÉ (Être), adjedj II, aor. ioudjedj II::E (F: yogig); ELOIGNER, sidjedj II0, aor. isùljedj II0 (de adjedj II

« être loin»).

DE GHAT 155

EMBRASSER (donner un baiser), moullet +11:], aor. imouüet +11::1

EMBUSCADE, abiket +':<D Se mettre en embuscade, biket +-:m, aor. ibiket +-:m

ÉMISSAIRE, amazan 1#::1 (de azen 1# « envoyer ».) ÉMOUSSÉ (moins tranchant), immout +::1 « il est mort »,

- Le couteau est émoussé, tchilek'temmout +::1+... 11;,) EMPAN, tardast +Gno+, pl. tchirdasin 10nO;,)

"" EMPLACEMENT, idedj In, pl. idedjen Hf].

EMPLIR, et' ker 0-:3, Bor. it' ker 0-:3 EMPOISONNER, setch ;')0, aor. isetch ;,)0 ou chetcb. ;,);,), aor.

ichetch ;,);,)

EMPORTER, aoui::E: « apporter n, ou etkel Il':+ « porter », EMPREINTE (de pied sur le sol), aderidj IOn, pl. iderdjan

non EMPRUNT, aserdhel300 EMPRUNTER (recevoir en prêt), serdhel1l300, aor. iserdhel

11300 « prêter )J. •

ENCEINTE (Femme), tez'z'ai::El+ « lourde », ENCENS, eldoud mil (ar. .)."e). ENCHAINER (garrotter), ek'k'en 1,", aor. ik'k'en 1...

ENCLOS (pour bestiaux), asdjen 110, pl. isedjen 11I0 ENCLUME, taouent T:+, pl. tchiouin 1:;,) ENCOLURE, iri ::EO, pl. iraouen 1:0

ENCORE (avec idée de durée), animir 0::11 Il est encore

1malade, animir irin 100::11 - Il n'est pas encore sorti, animir our idjmedh 3::110:0::11

(Avec idée d'augmentation), chit +;,) « ajoute ». ENCRIER, tadaouat +:n+,pl. tchidaouatchin I;,):n;,) (ar. ~~)).

ENDROIT (lieu, place), idedj In, pl. idedjen lInl'.".l', ENDUIRE, edjoui :1, aor. idjoui :1 ~. ENFANT (garçon), abaradh 30<D, pl. ibaradhen 130m (F.t~ r abardd, pl. ibdrarj.en).

taharat' 30m+, pl. tchibaradhin 130m;,)(F. tabarât, pl. tibdre!en).

;(1

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Ul6 ÉTUDE SUR LE [)lA.LECTE

(Qui a cessé de téter, sevré), amadjoulllI.:J, pl. imoudjal III:J

ENFANTEMENT, taroua -:0+ ENFANTEH (mettre au monde), arou :0, aor, irou :0

Ceverbe s'emploie aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

ENFEH, tchimsi :t:0:::J~ (F. timesi) « feu ». ENFILEH (une aiguille), saudjez ahed der' stenfous n~ :t:t:I:t:t:

0][1+0 in (m. à m : faire pénétrer un fil dans une aiguille).

ENFLÉ (au physique), ikouf ][<

ENFLUHE, takoufet +][<+, pl. tchikoufin I][<~

ENFOUIH (cacher), er'red] lOi, aor. ir'red] 10: ENFUIR (S'), erouelll:O, aor. irouelll:O ENGRAISSER (prendre de l'embonpoint), edderet +on, aor,

idderet -on (Rendre gras), sedderet +On0, aor. isedderret +On0

ÉNIGME, tandjalt 1+111+, pl. tandjalin 11111+ ~ ENLEVER (soulever), etkelll<+, aor. itkelll<+

(Oter, arracher), ekkes 0<, aor. ikkes 0< ENNEMI, azendjou :II:t:t:, pl. izendja 'II:t:t: ENROUEMENT, adouna 'In ENROULÉ (Être), eminenedh 3/1:::J, aor, iminenedh 3/1:1 ENSEIGNER, selmed n:::JII0, aor. iselmed n:::JII0 (de elmed

n:J1I « apprendre ») (al'. J-J). ENSEIGNEMENT, aselmed n:J1I0 ENSEMBLE. Ils sont partis ensemble, rglen eddiouen I:n/ll'r

Ils habitent ensemble, ezzar'en eddiouen I:nl::t:t: ENSEVELIR (enterrer), embelll<D:::J, aor. imbelll<D:::J ENSUITE, dhel!er 0][3 « après II (F. dÛfer). ENTAILLE (coupure, incision), ankadti 3<1 (de enkedh 3-:1

« couper, faire une entaille ))) . . ENTENDRE, sel 110, aor. isla ·110 (F. isla, prés. héla).

ENTERREMENT, anaballl<Dl, pl. inbalen 111<01 ENTERRER, embelll<O:::J, aor. imbelll<D:J

Signifie aussi « être enterré )).

DE CHAT 151

ENTOURER, er'lai :t:u:, aor. ir'lai :t:u: (F. iylay,' n. act. tayale,'lJt) .

ENTRAILLES (intestins), adan ln, pl. adanen lin ENTRAVE (lien aux jambes), tchifert BU[~, pl. tchifrin 10][~

ENTRAVER (une bête), ekref][O':, aor. ikrefJ[O< ENTRE, djir 01 (F. ger), der' :n -..:. Ils se sont battus entre

eux, eknesen djirasen 1001101-: - Beaucoup d'entre eux refusèrent de partir, aidjin der' sen oudjaien id eçlea IIITnI:t:I:10:n1I:t:

ENTRÉE, idjouz:t:t:I (de edjes :t:t:I « e~trer») (F. azuh). ENTRER, edjez :t:t:I, aor. idjez :t:t:I

Ire forme fact., zoudjez :t:t:I:t:t:, aor. izoudjez :t:t:I:t:t: ENTRETENIR (S') (converser avec), sidaouennet +1:n0,

aor. isidaouennet +1:n0 ENTRETIEN (conversation), idaouenni:t:l:n, pl. idaouennùen

1+I:n (F. edoyéni). ENVELOPPER, ettelll+, aor. ittelll+ « enrouler ». ENVOLER (S') (partir en volant), edjdjedù 31, aor. idjdjedlt

31 ENVOYÉ (subst.), amazan 1:t:t::::J (de azen I:t:t: )) envoyer ll.) ENVOYER, azen I:t:t:, aor. iouzen I:t:t::t:; senker 0';10, am.

isenker 0-:10 « faire lever ». ÉPAULE, ar/il' OI, pl. is'iren 10! ÉPÉE, takouba '<0<+, pl. tchikoubaouùi I:<O-:~ ÉPI, tadjemmart EB:::JI+, pl. tchidjemmarin 10:::JI~ ÉPIDERME, tasena '10+, pl. taseniauin 1:/0+ ÉPINE, tehirdi :t:no~, pl. tchirdiouin I:no~ ÉPLUCHER (nettoyer), chenchef ][~I~, aor. ichenche] ][~I~ ÉPOUSE, tamet' 3:::J+, pl. tchidhaudhù: 133~ « femme »;

han lÉ; ta femme, hannik <If ÉPOUSER, ezlef][IJ:t:t:, aor. izlef ][II:t:t:

l ÉPOUX, ales 011 « l'homme )l.

ESCALIER, tafesna '10][+, pl. tchifesnaouin 1:10][~

ESCARGOT, iferr'es 0:0][, pl. iferr'esen 10:0][ ESCLAVE, akli :t:1I':, pl. iklan III':; fém. taklit +11':+, pl.

tchiklatchin I~II' :~ '1

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{58 ETUDE StJR LE bU.LEct!!:

ESPRIT (intelligence, sagesse, raison), taùchi ::E~::E+

ESSOUFLÉ, ihinelfet +][I~ ESSUYER, ames 0:J, aor. ioumes 0:J:E: «effacer ». ESTOMAC, tadjahout +11+, pl. tchidjouhatchin I~~I~ ÉTALON, amali :E:II:J, pl. imoulai :E:II:J

,ÉTANG, adjeImam :J:JIII, pl. idjelmamen I:J:JIII ÉTÉ, aouilen III: ÉTEINDRE, ser'si :E:0l0, aor. iser'si :E:0;0 (de er'si :E:0:

« être éteint »). ÉTEINT (Être), cr'si :E:0;, aor. ir'si :E:0; ÉTENDRE, efser 00][, aor. ifser 00][

VIe forme d'hah., fesser 00][, aor. ifesser 00][ ÉTERNUEMENT, tousrak -:00+, pl. tousradjin 1100+ f~TERNUER, esredj 100, aor, isredj 100 ÉTIN CELL E, tchimesmest +El:J0:J~, Dl. tehimesmesm

10:J0:J~

ÉTOILE, atri :E:O+, pl. ùran 10+ (F. itéran). f;TRANGER, amadjar OI:J, pl. imadjaren 10I:J ÉTRANGLEMENT, tamar'aù +:E:::J+, pl. tchimar'ain I:E:~:J~ ÉTRANGLER, ar'i :E::, aor, iour'i :E:::E: ÊTRE (exprimant l'idée d'existence), ili '11, aor. ellir' :II,

tu« -II (Exprimant l'idée d'état, de condition, de position), emous

0:J, aor, ùnous 0:J, et oumns 0:J, aor. ioumas 0:J:E: ÉTROIT, kerrouz :1:1:0-: ÉTROITESSE, tchikerzi :E::I:I:O-:~

ÉTUDE (action d'étudier), almoud n:J1I (de elmed n:J1I « apprendre »),)

ÉTUDIER, elmed n:JlI, aor, ilmed n:J1I (ar. J..1). ÉTUI, tchitar O+~, pl. tchùarin 10+~

, ÉVANOUIR (S'), edouekh. : ::n, aor. idouekh : ::n ÉVEILLER (S'), enker 0- :1, aor. inker 0- :I::E:

(S'éveiller en sursaut), ermer' ;:JO, aor. irmar ::JO ÉVEILLER, senker 0-:10, aor. isenker 0-:10 ÉVIDENT, imoun I:J « connu ».1 1

ÉVENTAIL, tajejouit +:II+, pl. tchijejoua -:II~

bE GRAf {59

EXCUSEH, seure] ][00, aor, isaure] ][00 « pardonner ». EXISTENCE (vie), tameddourt +on:J+

(Fait d'exister), tchilaout +:II~ (de ili -II « exister ~' EXISTER, ili -II, aor. illa ·11 « être ».

F

FABLE, tanek'k'ist +0",1+, pl. tchinek'k'as 0"-1~

FABRIQUER, eken 1-:; aor. ikna +: FACE (figure), oudem :Jn, pl. oudmaouen 1::Jn; en

dat +n « devant», tanemhala n HI~:JI+ - Ils s'assirent l'un en face de l'autre, ek' k'imen iien tanemhala u iien I:E:Hn:JI+I:E:I:J ...

> FACILE (Être), enhitllll, aor. inhilll~1 FACILE, enhil ml, pl. enhilen III~I FACILITÉ, tanhili :E:II~I+ (de enhilllii « être facile ».) FACILITER, zenhel 1111:1:1:, aor. izenhel II~I:I:I: (de enhii IIll

(li « être facile »).

FADE, lebbidh. 3<D1I, Iém. tchilebbidhet +3<D1I~, pl, ilebbi­dhenin 113<011

(~' .' FAGOT, akerroud no.:, pl. ikerrouden Ino.:~\;

) FAIBLE (Être), elmez' I:JII, aor, ilmaz' I:JII FAIM, laz' 111- J'ai fait, ellouz'er ;111; il a faim, illous' III FAINÉANT, abekhi! Il::<D, pl. ibekhilen III::<D FAIRE, edj I, aor, idja -1 (F. iga, itag); eken 1-:, aor. ikna

-1- :-1"" FAMILLE, ùman Il « maison ». - Ta famille, ianannik -:1/1 FAMINE, menna -I:J, pl. mennaoutchin I~:I:J

FANER (Se) (plante), eliem :J:E:II, aor. iliem :J:E:II FANFARON, anesbarad] IO<D01, pl. inesbaradjen IIO<001 FANFARONNADE, abaradj 10<0, pl. ibaradjen II<O<D FANTAISIE, merouet +:O:J - A ma. fantaisie, der' merouet

n manin Il:J1+:O:J;n FANTASIA (de chameaux), iloudjan IIII

(De chevaux), araouadh 3:0 .,

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160 ÊTUDE StJR LE DiALEGTit

FARD (pour embellir le teint), tcld{est +él+][~, pl. tchi{tesin 10+][~

FARDEAU, adjedji II, pl. idjf'djan III FARINE, idjilllI, pl. idjilen 1111 FATIGUE, adhoudj 13 FATIGUÉ (Être), edhedj 13, aor. idhadj 13::E FATIGUEH (act.], zoudhedj I3+t:, aor. izoudhedj 13+t: FAUeILLE, aderfou ][On, pl. iderfa ][On FAUX (qui n'est pas vrai, mensonger), n baha« :~<DI « de

mensonge », ourdjer' tchidet +n~:IO (m. à m. : (( nulle­ment vérité )J.)

Nouvelles fausses, islan n bahou :~<D1I1I0

FEMELLE, tounti =E+I+, pl. tountaousn 1:+1+ (F. tûnte, pl. tuntajen).

FEMME, tamet' 3:J+, pl. tchidhoudhin 133~ (F. tomât, pl. té1e!len ) .

FENDRE, sfechker O· :~][0, aor. isfechker O· :~][0

FENÊTRE, taboudhi =E3<D+, pLtchiboudhaouin 1:3<D~ «trou » (de ebedù 3CD (( trouer )J).

FER, taz'ouli ::EIII+ FERMER, erdjelllIO, aor, irdjel 1110 (F. irgel).

Fermer avec une serrure, enkhes 0: :1, aor. inkhes 0: :1 Fermer un couteau, err tcbilek: "'II~O

Fermer les yeux, ek' k'en tchit't'aouin 1:3~1'"

FERRER (un cheval), chichel II~~, aor. ichichelll~~ FESSE, atour'es 0:+, pl. ùour'sen 10:+

FÊTE (réjouissance publique), isakan 1-:0 (Fête de la rupture du jeûne), tchisessi =E00~

(Fête du sacrifice, aid el kebir), tafeski::E' :0][+

FÉTIDE, iouidjendjen IIII:=E, pl. iouidjendjenen IIIII:::E FÉTU (brin de paille), ir'alali =EIIII:, pl. ir'alalùen 1+1111: FEU, tchimsi =E0:J~

FEUIl~LE (d'une plante), afraou :0][, pl. i{i'aouen 1:0][

FEUTHE (qu'on place sous une selle de chameau), aset'[our 0][30, pl. iset'[ar 0][30

!lE GHAT '61

(Sous une selle de cheval), pile!ml nCDII, pl. ellebeden. In<D11 ,. (ar.

FÈVE, ababaou :<D<D, pl. ibabaauen 1:<D<D " FIENTE, ar'erradj 10:, pl. ir'erradjen 110:

FIÈVRE, tchijak '''I~

FIGUE, azar O+t:, pl. azaren 10+t: FIGUIER, tazart 1B+t:+, pl. tazurin. 10+t:+ FIGURE, oudem :Jn, pl. outlmaouen 1::Jn FIL, ahed n., pl. zltI'Itcn In1 FILER (faire du fil), ellem :JII, aor. illem:J1I - Ve forme

hah., tellern :JII+, aor. ùellem :JII+ FILET (en forme de petit sachet qui se met aux pis des

chamelles pour empêcher le chamelon de téter), abadjou :I<D, pl. ibadjouten 1+I<D

\ FILLE (une - par rapport à ses parents}, illi ::EII (( ma fille H,

pl. ichchi ::E~ « mes filles ». (Enfant du sexe féminin), tabarat' 30<D+, pl. tchibaradlun. 130<D~ (F. taoarât, pl. tibârate»

(Jeune-nubile), tamaouat' 3::J+, pl. tclunuuiu ad/Iin 13::J~

FILS (enfant mâle par rapport à ses parents), tour 00, pl. medilaa In:J - mon fils, rouri ::EOO son ms, rouris 000 tes fils, meddan ek . :ln:J (F. riiris, pl. méuanis).

du sexe masculin), abaradl: 30<D, pl. ibaradùen 130<D

FIN (suhst.) (terme, extrémité d'une chose), tchihraù +::EO~~ La fin de l'année, tchihraù ti aouatai ::E+:I+::EO:~

FIN (adj.) (mince, délié) sedid nno (Rusé), azeqlaz +t:111'+t:

FINESSE (qualité de ce qui est fin, mince), tclusdedi ::Enn0~

de sedid nn0 (1 minee ». FINIR (terminer, achever), sruendou :nl:J0 (de mendon

«être fini »). FISSURE, tasirù +00+, pl. tchisira '00~; tale/fik' ... ][11+,

tcltilel/ar' mll~

FLAIREH, enlan: :- :1, aor. inkou. :-:1 FLAMBEAU, inir 01, pl. iniren 101

'Il

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163 182 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

FLAMBER, le feu flambe, tchimsi touka .. :+:i:0:J~

FLAMME, iles n tchimsi :i:0:J~r011 (m. à m. « langue du feu »].

FLf~Clm, kibia -:i:<D<, pl. kibiaten 1+:i:<D-: (haoussa, kibia, pl. kibu).

FLEUR, tozidji :i:I:j:i:+, pl. tchizidjaouin 1:I:j:i:~, imledjdji :i:III:J, pl. imledjdjaouen I:III:J

Fleur du palmier mâle, adjettou :+1, pl. idjetta -+1 FLEUVE, irzer O:j:i::, pl. .ir'zeran 10:j:i:: FLUTE, tazammart œ:Jt:I:+, pl. tchizammarin 10:J:j:i:~

FOIE, aousa -0:, pl. iousaten 1+0: J.;-'OIS, imir O:J, pl. imiren 10:J

Une fois, imir iien l:i:O:J FOLIE, ounhàij III (de enhed] III « fou »). FOND (la partie la plus basse) idir on, idiren Ion ~

fond du puits, idir n anou :/IOn FONDRE (Se) (se liquéfier), eliem :J:i:II, aor. iliem :J:i:1I

(act.), seliem :J:i:110, aor. iseiiem :J:i:II0 FONTAINE, tchù' 3~, pl. tchit't'aouin 1:3~

FORCE (vigueur du corps), tchir'ourad no:~ Deforce, par force, ehil II~ (s'emploie avec les affixes).

FORGERON, inedli 31; pl. inedheu 131 C'est probablement de là que vient le mot arabe 01~, « forgeron» (Beaus­

sier, Dictionnaire arabe-français, p. 697; Marcais, Dia­lecte de Tlemcen, p. 286, note 2).

FORT, iççohet +13, Iém. teççohet +;3+ c~), pl. eççoheten 1+;3 (F. O·5Û1wt, te:çâhal).

FORTEMENT, houllan. IIIl «heaucoup Il.

FORTUNE (avoir, biens, richesse), teta -11+, ihri :i:Ol FOSSlkahatoulll+<D, pl. iblalll+<D FOU (Être), enhedj Ill, aor. inhedj III FOU, amenhoudjI11:J . FOUDUE, idjadj II FOUET, alekkoudh. 3<11, pl. ilekkadh 3-:11

FOULE (multitude), eddounet+ln (al'. L;:-,·JJ\).

DE GHAT

FOULER (marcher sur), kOltkelll-:-:, aor. ikoukelll-:'; FOURMI, taout't'ouft +J[3:+, pl. lchiout'fin IJ[3:~

FOURMILIÈRE (nid de Ionrmis), taboudhi n tchiout'fin 'J[3:~1:i:3<D+

FOURRAGE, ableloum :JII II<D FOURREAU (gaîne), tchitar O+~, pl. tchùaria 10+~

FRAICHEUR, errouah' : ::0 (du vent), al', t-,)1 = souffle léger. FUANCHEMENT, ch tchidet +n~~ « avec vérité )1. .

FRANCHIR (traverser), enkedh 3<1, aor. inkedlt 3<1 Franchir une rivière, enlœdhir'zp.r 0:j:i::3-:1

FRANGE, ilait +:i:II, pl. ilaùen 1+:i:1I FHAPPER, eouet +:, aor. iouet +::i: (F. irat, Pl'. igat). FRÈRE, 01l.1"a ':1, pl. ait ma -:J+:i: « fils de la mère » (F. ung,

pl. Ûngaten).

FROID (adj.), sammidh 3:J0 (F. samied, fém. samiediet, pl. isamednin, Iém. pl. tisamednitû,

FROID (suhst.), tcbisemdhi :i:3:J0~

FROMAGE, takammart œ:J<+, pl. tchikammarùi 10:J<~

FRONCEH (Rider la peau), aser' :0, aor. iouser' :0:i:; froncer les sourcils, aser' anaren 101:0

FRONT, tchimi :i::J~, pl. tchimaouin I::J~

FUOTTEH (avec la main), ames 0:J, aor. ioumes 0:J:i: avec les ongles), zekmez :j:i::J<:j:i:,.aor. izekmez :j:i::J';:j:i:

FUIR (s'enfuir), erouel Il:0, aor. irouel Il:0 - Ire forme Iact., serouelll:00, aor. iserouelll:00

FUITE, taroula ·11:0+ (de erouel U:O « fuir »). FUMÉE, ahou :L pl. ahouten I+l FUMER, fumer du tabac, echou taba '<D+:~, aor. ichoua taba

'<D+';~ (m. à m. : « boire du tabac »], FUMIEH, iz'z'oun II FUSIL, elbaroudlt 30<D1I,.pl. elbaroudhen. 130<D1I (al'. "-'JL.:J\).

G

GAI (joyeux) i-idouet +:n, aor. de eddouet +:n « être gai » - Ire forme fact., seddouet +:n0 « égayer».

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164

"

ÈTUOI<: SUR LI<: DIALECTE

GAIETI~, tchidouit +:n~ (de eddouet +:n « être gai »). GAINE (étui), tchitar O+~, pl. tchùarin 10+~

GALE, ojioudh 3::E:I GALEUX, irin s ajioudli 3::E:I010 (m. à m. : « il est malade

de la gale »). GALOP, tchu'rouit +:O:~, pl. tchir'rouitchln I~:O:~ (de

r'eroued n:o: « galoper »); tasrait +::E:00+ (de esri

::E:00 « galoper»). GALOPER. r'eroued n:o:, aor. ir'eroued n:o:; esri ::E:00,

aor. isri ::E:00 GARÇON (enfant mâle), abaradh 30<0, pl. iboradhen 130<0

(F. abarad, pl. zbdraçlen). GARDE (guet, surveillance - terme militaire) tchidha( ][3~

(Prends - ou garde à toi), erlj [oui! mannek ebded [oull

m aunek . :I::Jlmnn<o· :I::JII][l GARDER (surveiller, veiller sur), adjez !I, aor. ioudje:

!I::E: - Ve forme hahit., tadjez' !I+, aor. itadjez' !I+ GARDIEN, amadjaz' !I::J, pl. imoudjaz' !I::J (de «dje:' !I

« garder »). GARE! (prends garde), edi [oull mannek ::I::JII][l ebded [oull

mannek . :I::Jlmnn<o GARROTTER, ek'/r,'en 1"', aor. ik'k'en 1.. '

GATl~ (Être}, ekhched n~::, aor. ikhched n~::

GATER, ekhclied n~::, aor. 'ikhched n~::

GAUCHE (opposé à droit), imzelledj IIItt:::J Main gauche.u/otzs imzelledj IIItt:::J0][ (F. tahdlgi).

GAUCHER (qui se sert habituellement de la main gauche), idj imzeltedj IIItt:::JI (Ill. à m. « fils de la gauche »).

GAZELLE, ajenkedh 3-:11, pl . ijenkadh 3-:11 GENCIVE, tania '::E:I+, pl. taniaouin I:::E:I+ GENDRE, adjedlial 1131, pl. idjedlzalen /1131 GÉNiSSE, taloukit +-:11+, pl. tchiloukiin I::E:-:II~

GENOU, a(oud Flll, pl. ifadden In][ GENS, eddounet +In (F. édunet), (al'. l~.J\). GERBOISE, idhoui ::E::3, pl. ùlhouan 1:3 GIRAFE, amder' :n::J, pl. imder'eu I:I::J

DI<: GHAT 165

GLACE (miroir), tchisit +0~, pl. tchisatchin 1~0~

GLAIVE (épée), takouba '<0-:+, pl. tchikoubaouin I:<O-:~

GLAND (houppe en soie, en fil pour chéchia), ibkoukou

:-:-:<0, pl. ibkoukaouen 1:- :-:<0 GLANER, kemet izezoura(J[Ott:tt:+::J-: (m. à m. : « ramasser

les glœnures »). GLANURE, azezare] ][Ott:tt:, pl. izezoural ][Ott:tt: GLISSER, echlalem ::JIIII~, aor. ichlalem ::JIIII~

GLOUSSER, la poule glousse, tchi!cait tes!C'ik'i +::E:-:~

::E:..·..·0+ GLU, medr'er o.na GOMME, tar'e~r'ert EE:I:+, pl. tehir'enr'eriti 10:1:~ GONFLÉ (Être), kou] ][-:, aor. ikou] x-: GONFLER, se!colll][-:0 de kOlll][-: « être gonflé »). GORGE, tamaia '::E:::J+, tclurnaiaouin I:::E:::J~

GORGf:E, takhoubit +<0: :+, pl. tclukhouba .<0: :~

(Boire par -), khoubet +<0::, aor. iklioubet +<0::•GOUDRON, akoua . :-:, pl. ikouatenl+:-:

GOURBI, tchilcebert EE<O-:~, pl. tclukebrln 10<O-:~

GOURDE (courge vidée et séchée pour porter la boisson), tchitakalt I+l';+~, pl. tcliùakalin /II-:+~

f GOUSSE (d'ail), ir'ef n tchichkert EE';~~I][:

GOUT (saveur), t'ambi ::E:<O::J3 1

Goût agréable, t'ambi tezidli 3!+::E:<O::J3 GOUTER, arem ::JO, aor. iourem ::JO::E: GRACE (pardon), asouref ][00 (de seure] ][00 « faire

grâce»). GRAIN (de céréale), tadM'ek' "':3+, pl. tchidhr'or'in 1::3~

(- de sable), aourra '0:, pl. iourrau 10: GRAINE (semence), tchi(est +E]][~., pl. tchifsin 10][~

GRAISSE (de tout animal). isim ::J0 GRAISSER, edjoui sisim ::J00::E::r (m. à m. : « enduire avec

de la graisse»). GRAND, mek'ker O"'::J, pl. me!c'k'eI'en 10"'::J, fém. mek'k'r­

ret +O·..::J (F.imdqaran, pl. irnaqôrneni, GRAND'MÈRE, djedda -Fl I (al'. ~~~).

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166 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

GRAND-PÈRE, djedd FlI (ar. ,),.~).

GRANDEUR, tchimer'ri :€.O::J~ (de emr'er « GRAPPE, tazekkount T<:t:t:+, pl. tchizekkounin II-::t:t:~

GHAS (Ëtre), edderet +on, aor. idderet +on GRATIEH (frotter avec les ongles), zekmez :t:t::J<:t:t:, aor.

izekmez :t:t::J<:t:t:; hab. zekmaz :t:t::J-::t:t:,. aor. :t:t::J-::t:t:

GRAVIEH 00:t:t: GHÈLE, idee/jrez :t:t:Oln GHENADE, armoun I:JO, pl. armounen Il:JO (ar. 0\...))' GHENADlEH, tarmount T:JO+, pl. tarmounin Il:JO+ GHENOUILLE, adjerou :OI, pl. idjerouan I:OI

ichker O.;~, pl. icbkaren [O.;~

GHIGNOTEH, :crr, aor. igz'ez' !!r GHIS, ibahouen 1:~(1), pl. tclubahouet +:~CD~, pl. ibahouenin

11~(1), pl. fém. tchibakouenin Il:~(1)~

GHOS, zouer O::t:t:, Iérn. zou~ret +O::t:t:, pl. zoueren 10::t:t: GROTrE, tasalit +1[0+, pl. tchisalatehin 1~110~; tar'our'it

+::+, pl. tchir'our'a .::~

GUENILLE (haillon), ijelegleg -nI"IïII, pl. ijeleçleqen CJUENON, tadadjelt I+IIn+, pl. tchidadjalin IIIIn~

GUÉPARD, amaias 0:€.:J, pl. imouias 0:€.:J GUf:RI (Être}, ejji :€.I, aor. 1Jji:€.I GU~:RIR, chejji :€.I~, aor. :€.I~

itâsu/art). GUI~RISON, moujjiet +:€.I:J GUERHE, ezzeman 1:J:t:t: (peut-être de la Joj=

entreprendre une expédition); amdjar OI:J emdjer OI:J « combattre nuelnn'un »).

H

HABILE (adroit, capable), ih'reclt ~O::, fém. teh'recli ~O::+;

ik'k'iret +0;.., L tek'k'iret +0,,,+

DE GUAT 161

HABILLER (S'), els 011, aor. ilsa ·011 (F. yeba). HABILLER, sels 0110, aor. isels 0110 HABIT, aselsou :0110, pl. iseisan 10110 (F. isilsan). HABITATION, tamezzouk' ... :t:t::J+, pl. tchimezzour'in 1::t:t::J~

(F. tamazilq) HABITER, ezzer' ::t:t:, aor. ::t:t: HACHE, tadhe]: +][3+, pl. tehidhfin J][3~

HAÏK, khiki :€'-:::, pl. klnkiten. 1+-::: (ar. ~b). HAILLON (guenille), ijele.rJleg 1ïl1ïlI, pl. ijeleglegen 11ïl1ïlI HAINE (action de haïr uueluu'un). toumendjer' :II:J+; akiadh

3:€.-: HAiR, ekçen 13-:, aor. ikçen 13< me forme passive,

touekçen 13-::+, aor. itouekçen 13-::+ respiration), adhou « vent ))

tadellak' mlln+, pl. tchidellar'in I:lIn~

ermedh 3:J0, aor , ,irmedh 3:J0 . ioudja .I::€.

(subst.}, afella ·11][ (F. di1l(q). HENN~:, anella ·111

Teindre avec le henné, er'mou auella '1I1::J: HENNIH, hinenes 0/1L aor. ihinenes 0/1~ HEHBE, achek -:~, pl. ichkan I-:~; adhrilalllll03, pl. idhn­

lalen 1111103 Hl<~RISSON, tchikensit +01<~, pl. tehikensiin 1:€.01<~

HÉRITAGE, takasit +0<+, pl. tchikasitchin 1~0<~

HEUHTI~H, eudjes 0II, aor. indjes 011 HIBOU, bouizzan 1:t:t::€,(1), pl. ed bouizzan 1:t:t::€'(1)n HIER, naz'z'elll!1

Avant-hier, selou n az'z'el Il!1:1I0 Hier soir, endh ihedh 3~3[

HlSTOIHE +0'''1+, tchi­

nek'k'as 0'''1~; imaian I:€.:J (Raconter des ekni imaian I:€.:J:€.I·:

HIVER, tadjrest +GOI+, pl. tehidjersin 100I~

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168

\,

ETUDI<; SUR LI'; IllALH;n;

HOMME, ules·011, pl. midden In:J (F. ales, pl. medell), nou

adem :Jn: « fils d'Adam » (;1).

HONTE (opprohe, déshonneur), elr'nr 0:11 (ur. }c,). HOQUET, tohnek'lât +'''I~+, pl. tchihnek'k'a ... ·11~ HOSPITALITÉ, amadjarou :OI:J

(Recevoir l' emdjor OI:J, aor. imdjar OI:J (Donner l' semdjor OI:J0, aor. isemdjar OI:J0

HÔTE (qui reçoit l'hospitalité), amadjar OI:J, pl. imadjaren 10I:J (de emdjar OI:J « recevoir l'hospitalité »).

HOUPPE (de cheveux au sommet de la tète), ozoudadjai :t:ln:t:l:, pl. izoudadjaien I:t:ln:t:l:

HUILE, azatchim :J~:t:I:

HUIT, tam :J+, fém. tamet +:J+ IWITItME, OM n tam :J+l:, fém. ta n tam :J+I+ HULULEMENT (cris de joie poussés par les femmes), tchir'»

+1I11:~, pl. tchir'lella '1I11:~

HUMECTER, zebzedj I:t:I:m:t:l:, aor. izebzedj I:t:I:m:t:l: « mouil­».

HUMIDE (Ètre), ebdjedj H<D, aor. ibrljadj H<D (F. ibrla,r;). HUMIDE, ibdjadjen IHm, « étant mouillé ». HUMIDITÉ, abadjoudj Hm (F. abdug). HUTTE, tchikebert EBm· :~, pl. tchikebrin ioœ-:o

1

ICI (en ce lieu), dider' :nn (F. tlidar). Il est venu ici, iousid dider' :nnn0:t: Ils sont restés ici, ek'kïmen dider' :nnl:J...

IDIOT, inebidelllnml, pl. ineboudal lIn<DI IGNOHANT, our issin haret +0;100: (m. à m. : « il ne sait

rien »]. IL, enta .+1, pl. entenidli 31+1

ILLÉGITIME (Enfant), anihou :<DI, pl. iniba ·ml IMBERBE, our iti tamart EB:J+:t:1I0:

DI<: (;HA'!' 169

IMPOLI, zoner O::t:I:, fém.· zoueret +O::t:I:, pl. zoueren 10::t:I: IMPOT, tchiouchi :t::J::J, pl. tchiouchiouin I::J:~

INCENDIE, anatas 0+1, pl. inatasen 10+1 INCENDIIt (Ètre), entes 0+1, aor. in tas 0+1 INCENDIER, sentes 0+10, aor. isentes 0+10 INCISIVE (dent), isin. 10, pl. isineti 110 INCISION (entaille), ankadli 3<1, pl. inkadhen 13<1 (de

enkedh. 3·:1 « inciser »). INDIGO (Bouled'), baba ·mm (haoussa, baba - indigo, jeunes

pousses d'une liane qui servent à préparer une teinture analogue à l'indigo), la liane à indigo elle-même, pain d'indigo préparé et prêt à être dissous. Delafosse, Manllel de lanque haoussa, p. 93).

(Couleur de l' sid/em: :t:II0 (haoussa, chuni couleur obtenue à l'aide des feuilles de liane à indigo- Delafosse, Mawœl, p. 96).

INDIQUER, seken. 1';0, aor. isken 1';0

INFECT (gâté et fétide), iouidjendjen IIII::t: INJURE (insulte), takedjdjirt EBI';+, pl. tclzikedjdjar OI';~

INJURIEH (insulter), ekdjer 01<, aor. ikdjer 01-: INSTANT (moment), imir O:J, pl. imiren 10:J (à l'instant),

amirader' :nO:J INSTRUCTION, aselmed n:J1I0 « enseignement », (ur. INSTRUIRE (enseigner), selmed n:J1I0, aor. iselmed n:Jil0

(arabe ~\.l).

INSULTE, takedjdjirt EBI-:+, pl. tchikedjdjar OI';~ (de ekdjer 01'; « insulter

INSULTER, ekdjer 01';, aor. ikdjer 01-: INTELLIGENCE, tnitchi :t:~:t:+ INTÉRIEUR (le milieu, le dedans), rljeridjen' :t:OIOI; à

l'intérieur, der' djeridjeri :t:OIOI:n INTEHROGATION, asesten 1+00 INTERROGER, sesten 1+00, aor. isesten 1+00 INTESTIN, adan ln, pl. adaneu lin INTRODUIRE (faire entrer), zoudjez :t:I:I:t:I:, aor. isoudj«:

:t:I:I:t:I: (de edjez :t:I:I « entrer

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4ig; t ru P t ~._-~.:..... .__ .~t -'~ --""-'~""p' ...•. '''''f ' .•..,..,(.{. , .

.?".

ÈTCDE SUR LE DIALECTE170 'i DE GHAT nir

JONC, a/edj III, pl. i/edjdjen 1111 JOUE, adjez' II, pl. idjez'en III

J JOUER, erouedh 3:0, aor. irouedh 3:0 (F. idel, prés. ùadel, n. act. ade/a).

JADIS, endjoum :::JII, der' a iroueii I:o:n; der' a izzaren 10:t+:n; der' tchizaret na irouen I:OI+O:t+:;Hn

JAMAIS, aouir :: accompagné de la négation. Je n'ai jamais connu cet homme, aouir' our essiner' ales

ader' :n011:100::: JAMBE, adhar O:::J, pl. idharren 103 JABDIN, afarad] IO][, pl. iferdjan IIO][ JARRE (grand vase de terre), ahetëhim :::J:;)L pl. ihetcham :::J:;)~

(Petite jarre), tatchimt +3:;)+, pl, tchittam :::J+:;) JARRET, iller' :11, pl. iller'en JAUNE, ar'ar 0: et forme part. ar'aren 10:, pl. ar'oreuin /10:

\

(Couleur jaune), tar'ouri ::EO:+ JAVELOT (à manche en bois), tar'da -Fli-i-, pl. tchir'dioum.

I:n::;) (- barbelé en fer), tallak' "'11+, pl. tchillar'ù» ,..·11:;)

JETER (lancer quelque ch~se à terre), endhou :31, aor. indhou :31

JEU, araotuuih 3:0 (de erouedh. 3:0 « jouer

JEUDI,elkhemis 0:::J::1I (ar. v~<>~I). JEUN (A), [oull laz' !1I11][ JEUNE, medhri ::E03:::J

(Jeune homme, jeune fille), abaradù 30(1), fém. tabarat' 30(1)+

JE~NE (abstinence d'aliments), az'oum :::J! (ar. Ir). JEUNER, z'oum :::JI, aor. iz'oum :::J! (ar. (L"", aor. I~)'

JEUNESSE, tamedhrit +03:::J+ (de medhri ::E03:::J « jeune JOIE, tchidouù +:n:;) (de eddouet +:n « être joyeux »). JOINDRE (rendre contigu), zdoukel II-:n:t+, aor. iZlioukel

Il.;n:t+ Joindre les mains, zmezri ifassen 10][::E0:t+:::J:t+

JOLI, ihousi ::E0ï (F. yehâ.~ay).

Jouer d'un instrument de musique), eouet +: « frapper », JOUR (journée), azelll:t+, pl. ijilan /111 (F. alw/). JOYEUX (Ètre), eddouet +:n, aor. iddouet +:n

(Rendre joyeux), seddouet +:n0 .. aor. iseddouet +:n0 JI JMEAU (né avec un autre), ikni ::El';, pl, ikniouen 1:1-: JUMENT, tchibedjaout +:I<D:;), pl. tchibedjaouin I:I<D:;)

(F. tebegéyt, pl. tebegéjen). JURER (prêter serment), ehedh. 3;' aor. ihedh 3! JUS (suc), aman I:::J « eau ». JUSQUE, al' 0 . Jusqu'ici, al' dùier' inne

L

LÀ (employé indilféremment pour ce qui est près et ce qui est loin), dia ln (F. dayday, dedieh).

Reste là, ek'k'l:m din In:::J·.. Là-bas (sans mouvement), dinder' :nln Là-bas (avec mouvement), sin 10

LAC, adjelmam :::J:::JIII, pl. it~je/mamen I:::J:::JIII LACHE (poltron), amettesa '0+:::J, pl. imeuesatea 1+0+:::J LACHER (laisser aller ou partir), ei::E, aor. iOllyi::E::E LAID (Être), echiadli 3::E:;), aor. ichiadù 3::E:;J « être mauvais»

(F. i.~a(i).

LAGMI, iladjebi ::E<DIII (ar . ....s..J~). LAINE, tadhouft +][3+ .. LAISSER (abandonner, lâcher), ei::E, aor. iouyi ::E::E; ezddou

:n:t+, aor, izaaou :n:t+ LAIT (en général), akh ;'; (F. ak).

Lait frais, akh kafaia .::E][';:: (F. ak racâfayan). ~, LAME (fer d'instrument tranchant), aman I:::J « eau ».

1

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t72 ÉTUDE SUR LE DIAU:Cn:

Lame de couteau, aman n tchilek' '''II:J/I:] LAMENTATION, t la '11+, pl. talaouin 1:11+ LAMPE, inir 01, pl. iniren (F. ainier). LANCE, allar : Il, pl. nllar'en 1: Il LANCEU, endhou :31, aor. mdhou :31 « jeter )J.

LANGUE (organe, idiome), 1:l"s 011, pl. ilsaouen 1:011 LANIEHE, azezmi :!::J+I:+I:, pl. izezman I:J+I:+I: LAPEU, elier' :11, aor. illek' · .. 11 Vu forme hah., taller'

:11+, aor. ùatler' :11+ LARGE, itoua . :11 LARGEUH, talouit +:11+ LARME, amet't'aou :3::J, pl. imet't'aourn 1:3::J LARRON (voleur), amekredli 30-:::J, pl. imekredhen 130';::J LAS (I~tre), edhed] 13, aor. idhadj 13

LATRINES, chikh eddar on::~ (al'. )..0\ ~ « le vieux de la maison »}, pl. ehioukli eddar on: :~ C­

LAVER, sired n00 (de ored no « être lavé )J), aor. isired n00

LAURIER-ROSE, 'îlel

LÉCHER, eller' :11, aor. illek' ... 11 - Ve forme hab., taller' :11+, aor. italler' :11+

I.ECTURE, tchir'ri :!O::J (de er'er 0: « lire »). I.ÉGEH, fesous 00][, fém. [esouset +00][ LÉGERETÉ, tafsesi :!00][+ LENDEMAIN, toufat +][+ LENT (Être), e::,'::,'ai:!I, aor. 1::,'::,'ai:!I LENT (adj. J, iz's'oien I:!I

LEQUEL (pron. relat.), oua: « qui, que, lequel, celui qui, celui que' )J.

Fém. sing., ta +« qui, que, laquelle, celle qui, celle que n. Masc. pl. oui: « qui, que, lesquels, ceux qui, ceux que ». Fém. pl. tchi~ « qui, que, lesquelles, celles qui, celles que ».

LÉSER (faire tort), edhlem ::J113, aor. idhlem ::JII3 (al'. r1). Ll~SION (blessure), abious 0:!CD, pl. ibias 0:!CD LETTRE (épître, missive), tchirout +O~, pl. tc/ma ·O~

m: GHAT n3

LEVAIN, elkhemoudli 3::11 (al'. J=.J..I). LEVANT (Orient), adjmoudti n tafonk <][+13::JI (m. à m. :

« lever du soleil . .LEVER (Se), (se dresser, s'éveiller), euker 0<1, aor. inker

0<1 (Se lever précipitamment), berdjcd nIOCD, aor. iberdjed

nIOCD (Faire quelqu'un), senker O· :10, aor. iseuker O· :10 (Soulever), ctlcelll<+, aor. itkelll-:+

LEVEH (du soleil), adjmoudh n tafou!.: -:][+13::JI Ll~VIŒ, adhlou :113, pl. idhlaien 1:!1I3 l.}~VHIEH, abaikour O-::!CD, pl. ibiikar O.;:!CD

Levrette, tabaikourt EB-::!CD+, pl. tchibiikar O-::!CD~ (. l!l

LÉZAHD STELLION, oq~i.iorarn norr, pl. iqejjaramen rrorr UBERTl~ (condition de l'homme libre), talillit +1111+ UBHE (de condition lihre}, aleili :!III1, pl.ilellalt 11111; fém.

talellit +1111+, pl. tchilellatclun I:JIIII~

UER, ek'/icn 1·", aor. ik' k'en 1·.. (F. yeqan, prés. itâqan). HEU (endroit, place), Ùledj In, pl.ide(~ien lIn UÈVRE, tchimerouelt I+I:O::J~, pl. tchùneroulin IIIO::J~ UME, ozezoua <+1:+1:, pl. izezouaten 1+:+1:+1: UMER, zezouet +:+1:+1:, aor. izezouet +:+1:+1: IJMIT~:, taserrù' 300+, pl. tchiserradl: 300~ « ligne ». UNCEUL, tchifit +][~, pl. tcltifidin In][~

LION, aher oL pl. iheren 10; (F. altar). LIONNE, tahert EB;+, pl. tchiherin 10~~

... LIRE, er'er 0:, aor. ù'ra 'O::! (al'. \}). LIT (toute chose qu'on étend pour se coucher dessus),

'0~, pl. tchisaouiu 1:0~

(Lit formé de quatre piquets plantés en terre sur lesquels reposent des perches horizontales recouvertes de nattes et d'étoffes), tadabout +CDn+, pl. tchidba 'CDn~ (F. tide­but, pl. tideba).

creusé dans le sol avec la main), adbplllCDn, pL idba­len IIICDn

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i7' ÉTUDE SÛR LE lHALEC1'g

LITAM (voile touareg), tadjelmoust +I::l:lIII+, pl. tchidjoul­mas 0::JIII~

LIVRE, lektab CD+<II, pl. lektaben ICD+-:Il (al'. ',,:"..J::i51). LOIN (Être), adfedj II, aor. ioudiedf II::E (F. yogig). LOINTAIN (subst.) (éloig-nement), a ioudjedjen fII::E « ce qui

étant loin » (de adjedj II « Dans le lointain, der' a ioudjedjen III::E:n

LONG (Être), zedjer OI:I+, aor. +OI:I+ LONG, zedjrin 10I:I+, fém. zedjret +OI:I+,

II+OI:I+ (F. iheqerin, fém. ihéqerit , LONGTEMPS, aÙ?jin II::E « beaucoup ». ._­

Depuis longtemps, der' aidjin II::E:n LONGUEUR (hauteur, profondeur), tazedjret +OI:I++ LOQUE (habit déchiré en lambeaux), asemouuda ·nl::J0, pl.

isemounaaoueu l:nl::J0 ; ije/egleg TII1"!II, pl. ijeleglegen rn1TJJI

LORSQUE, as 0 « que ». LOUANGE (act. de faire l'éloge), tamouli ::EII::J+ (de amelll::J

« louer »). LOUCHE (grande cuiller), asaùn ::J::E0, pl. isouiam ::J::E0 LOUER (faire l'éloge de quelqu'un, natter), amel Il::J, aor.

ioumelll::J::E

(Prendre ou donner en location), ekri. ::EO-:., aor.

Si)· LOURD (Être), z,'ai::EX, aor.i:;;':!ai::E! LOURD, iz'z'awn I::E! LOYER (prix de location), elkera '0-:11, pl. elkeraten 1+0-:11

(al'. ;;~$').

LUI, enta '+1 LUMIÈRE, a(a '.][ (F. ta(âyl). LUNDI, ellitni ::EI+II (al'. ~?r).

LUNE (pleine ou non), aimer O::E LUNETTE, tchisù +0~, pl. tchisatchin J~0~ « miroir ». LUTTE (corps à corps), tabellant TIICD+ (de 111(1)

« lutter corps à corps »).

!:lE GIIAT m,

LUTTER (se prendre corps à corps avec quelqu'un pour le terrasser), belleu IIICD, aor. ibellen IIICD

.M

.....• MA (adj. poss. Iém.), in 1

Ma maison, iananin III Ma jument, tchibedjaoutchin I~:ICD~

.'14 MACHER, elfez' !l[, aor. i/lez' !][ MACHOIRE, amadellln::J, pl. imadliouen 1:lln::J

\ MAÇON, imeçki ::E-:3::J, pl. 1-:3::J MAÇONNER (bâtir), eçek -:3, aor. içka '-:3 MADRIER, a(edjadj IIl[, pl. i(edfadjen IIIl[ MAGASIN (dépôt de marchandises), eddoukan 1· :n,pl. eddou­

kanen II-:n (al'. G'ls'JJI). MAGICIEN, imechchar'ou ::~::J, pl. imechchar'aouen I::~::J

MAIGHE (Être), elmez' !::JII, aor. ilmaz' !::JII MAIGRE, ilmaz'en I!::JII MAIGREUR, almaz' !::JII MAILLET (àenfoncer les pieux), atr'as 0:+, pl. itr'asen 10:+ MAIN, afous 0l[, pl. ifassen 10l[ (F. a(us). MAINTENANT, amirader' :no::J MAÏS, eùij afouli ::ElIln MAISON (bâtiment servant de logis), ianan Il::E, pl. ed ianan

Il::En Freeman donne tasahamt, mot qui, sous la forme tar'ajamt +::JI:+, désigne en r'atien une chambre d'une maison à plusieurs pièces.

(Petite maison), takhanout +1::+, pl. tchikhouna 'I::~

....:,.,jb =mag-asin, boutique). MAITRE, mess 0::J, pl. messaou :0::J (F. mesi).

Son maître, messis 00::J Le maître de la maison, messis n ianan Il::E100::J

MAITHESSE, messa '0::J, pl. messaout +:0::J La maîtresse de maison, messas n ianan Il::E100::J

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no ÉTUIJE SUR LI<; llULECn:

Les maîtresses de maison, messuoutctiis n ianan Il::E:10:J:0::::1 MAL (suhst.) (douleur physique), toukma <J-:+, pl. touk­

maouin 1:::::1·:+ MAtADE, irin 10 « il est malade » (F, Jjériu, prés. itierans, MALADIE, tourna '10+, pl. tournaouin 1:10+ (1<'. türna,

IÜrna'{en). MÂLE, ai::E:, pl. eiau I=:: (F. ay, pl. MALGllf= (contre le gré de quelqu'un), cltiL H:J « contrainte».

Malgré vous, chilaouen 1: Il:J MALTRAITlm, slebedù 30)110, aor. islebedh. 3<0110 MAMELLE, ire(J[][, pl. i(a/fen IJ[][

MAMELON, tadrak' ···on+, pl. tclsidrarin l:on:J MANCHE (d'un habit), ahl'n(ous 0][11, pl. ihenfasen 10][/! MANGER, etch :J, aor. itcha .:J - Ire forme Iact., chetch :J:J,

aor. ichetch:J:J - Forme hah., tatt ++, aor. itatt ++ MARAIS, adjelmam :J:lII1, pl. idjeImamen 1:J:JII1 MARC (résidu de choses bouillies), isekiou :<0, pl. isekiouen

1:-:0 MARCHAND (commerçant), tamara 'O:J+, pl. tchimaraouiu

1: O:J:J Ce mot signifie également « riche ». commerçant), a dellal Il lin, pl. ideilalen Il/lin

Sb). MABCHANDISE, esselr'et +:110 (al'. ~J....). MARCHE, tchikli =::II-::J MARCHÉ, essouk -:0 (al'. ~-,.JI). MARCHER, erdjet: #10, aor. irdjes #10

droit son chemin), chikeill' ::J, aor. ichikel II<:J (Marcher sur, fouler aux pieds, piétiner), kOlikelll';';, aor.

ikoukelll':- : MAHDI, eltenata '+1+11 (al'. ,Ç'J·~d\).

MAllE, adielmflm :J:JII1, pl. idielmamen I:J:JIII MAlU, ales 011 J( homme ».

Le mari de la femme, tlles n {omet' 3:J+1011 MARIAGbJ, azlou] ][11#

MARIER (unir par mariage), zezlef ][11##, aor. izezle] ][11##

DE GHAT n1

-J, ede! ][11#, aor. isle] ][11#, tezle(][II#+ MARMITE, achil Il:J, pl. ichilen 11I:J MARTEAU, afedius 03][, pl. ifedhas 03][ MASSER (presser avec la main), emres 00:J, aor, unres

00:J (al'. V.!"). MATIN, tou/at +][+

(Au de bon -, de grand -), s toufat +][+0 MATURITÉ, tchineui =::/I:J MAUVAIS (Être), echiadli 3 =:::J , aor. icliiadh. 3=:::J (F. isâÇ).

MAUVAIS, ichiadhen 13=:::J=:: MAXIME, tafirt em+, pl. tchifir O][:J MÈCHE (de lampe), la/tilt 1+1+][+, pl. tchlftal II+J[:J (al'.

:il.;:,)... . (De cheveux), azoudadjai =::In#, pl. izoudadjaien I=::In# (- au sommet de la tête), tajekkout' 3':1+, pl. tcltiJekkadh

3· :I:J MÉDICAMENT, asa(ar 0][0, pl. isefran. 10][0 (F. asu(ar).

MÉHARI (chameau de selle), aredjdjan. 110, pl. iredJdjanen 1110; amis n terik: :0+10:J, pl. imnas Ji terik ::0+101:J

MEILLEUH (Ètre) (être mieux, valoir mieux), ouf ][, aor. oufik ... Iî, iou] ][=::

MEILLEUR (préférable), ioufen m=::, pl. iouf'enin Il][=:: MÉLANGE, aserti =::+00 (de ertai =::+0 « être mêlé »). MÉLANGEH, serti =::+00, aor.isertai =::+00 (Ire forme

fact. de ertai « être mêlé »). (Être), ertai =::+0, aor. irtai =::+0

MÈLER (mélanger), serti =::+00, aor. isertai =::+00

MELON, abettikii ; :+<0 (ar. t1;). (Melon encore vert), taksaimt +3=::0-:+, pl. lchiksouiam

:J=::0-::J MÉMOIHE (faculté de"'se souvenir), takettaoui +:+<+ (de

ektou :+.: « se souvenir »). MENDIANT, imechùchi =:::J:J:1, pl. imechitchien I=:::J:J:J MENER, aoui =:::, aor, ioui =:::=:: « apporter ».

12

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1'18 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

MENDIER, chùchi ~~~, aor. ichitehi ~~~; forme hab. chatai ~+~, aor. ichatai ~+~

MENSONGE, bahou :~(]), pl. bahouten I+~(]) MENTEUR, amekhain I~: ::J, pl. imekhouian I~:::J

anisb'ah1It). MENTIR, en bahou :~(D1, aor. inna ba/wu :1(])'1 à m.:

«dire mensonge MENTON, tamart IB:J+, pl. tehimi« O:J~

MENUISIER, oua iserk'iten 1+"'00: MERCI (remerciement), tanemmirt IB:JI+; tanemmirt ennrk

tedjdjit +1+<1 IB:JI+ « merci », quand on s'adresse à quelqu'un.

MERCREDI, enardha 1301 (al'. ~~}l). MÈRE, ma mère, anna '1

Ta mère, emmak -::J (al'. (!). Sa mère, emmas 0:J Grand'mère, djedda ·111 (al'. ~~).

MESURE (act. de mesurer), ikù +.: (Vase pour mesurer le beurre), tohibùu T(])~, pl. tchibinin

II(I)~

(Mesure pour les grains), az'edb 3I, pl. iz'edhen 13:1:, qui vaut environ un double décalitre.

Uneautre mesure employée pour les grains est la taink'ast +8'''I~ +, pL tcluink'asm 10"'1==:~

MESURER (avec toute espèce de mesure), eket +<, aor. iket +<

METTRE (placer dans un lieu), edj 1, aor. idja ·1 « )l.

Mettre du henné, er'mou anetla 'III::J! (Mettre à l'amende), ser'ser 00:0, aor. iser'ser 00:0

(ar,~). MEULE, touent T:+, pl. tchiouin l:~

MEURTRE (act. de tuer), tchinr'i ~:13, tchinr'iouin. I::I~

(de enr' :l« tuer »}, MIAULER, r'aouai ==:::, aor. ir'aoui ~::

MIDI, tarout +0+

DE GUAT H9

MIEL, touraout +:0+ MIEUX C~tre), ouf ][, aor. iouf ][~

MILIEU (centre, le dedans, l'intérieur), dJeridjeri ==:0101, ammas 0:J

(An milieu), der' djeridjeri ==:OIOI:n, tler' ammas 0:J!n MILLE, adjim :JI. MILLET, inelli ==:111 MINCE, sedid nno MINUIT, 2'd1:S n hadh s.ron MIRAGE, a/el Il Il ou bien : aman tchimeroulin 11I0:J~f:J

(c les eaux fuyantes Il.

MIROIR (glace, verre qui réfléchit l'image), tchisù +0~, pl. tehisatchin 1~0~

MOBILIER, ilalen 11111 « ellets )). os), adouf ][n, pl. idoufan mn

MOIS, tallit +11+, pl. tchillilllll~

MOISSON, ar'aras 00: MOISSONNER, erres 00:, aor. ir'res 00j MOITIÉ, idis on, pl. idisen 10n MOLAIRE (dent), tamr'est +8::J+, pl. tchimr'as 0!:J~ MOLLET (le gras de la jambe), iler' :II, pl. ilr'an 1:11·

,~ MOMENT (instant), imir O:J, pl, imiren 10:J

ft MONDE (l'univers), eddounia '==:In (al'. (Les gens), eddounet +In (al'. ~..0I).

MONNAIE, az'ref J[01 MONTAGNE, adrar oon, pl. idraren JOOn (F. adrar, pl.

idrarens, MONTER, aouen 1:, aor. iouen I::.E MONTRER, seken 1<0, aor, iseken 1';0

MOQUER (Se) (railler), eken tahendhez'out +13Ij+I<, aor. ikna tahendhez'out +131;++:; edhs 03, aor. idhsa '03, avec (OltlIIlJ[ c( rire sur ».

MORDRE, eded nn, aor. ided nn (F. iedet). MORSURE, tchidedi ==:nn~, pL tchiddid nne (de eded nn

« mordre n}. .

tarnettant T+:J+ (F. tamutant).

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ÊTUOE SUR' LE DIALECTEt80

(subst. maso.}, anemmatou :+:JI, pl. inemmouta '+:JI (de emme t +:J « mourir »).

MORTIER (vase à piler), tchindi :::nl~, pl. tchindaouin l:nl~ MORVE (humeur des narines), inchire11 10~1 MOSQUÉE, tamezdjidja 'II:I=I::J+, pl. tchimezdjidjaouin

I:II:l+:J~ (ar. ~).

MOT, ta(irt 8n[+, pl. tchi(ir O][~

MOTIF, tamentalt I+I+I:J+, pl. tchimerual II+I:J~; essebaq

(])(])0 (ar. ~I).

MOTTE (morceau de terre), abler' :II(]), pl. ibelr'an I:II(]) MOUCHE, izzi ::::l+, pl. izzan 1:1=1: MOUCHER (Se), cheneher o~m, aor, ichencher O~I~ MOUDRE (broyer avec un moulin), ez'edh 31, aor. iz'edh. 31 MOUFLON, oudad nn, pl. oudaden Inn (ar. tunisien .:lb;). MOUILLER (humecter), zebzedj I:I=I:(]):l+, aor. isebzed]

I:l+(]):l+ (de ebzedj I:l+(]) « être mouillé »). MOULIN, taouent T:+, pl. tchiouin I:~

MOURIR, emmet +:J, aor. immout +:J MOUSTACHES, imechouan I:~:J

MOUSTIQUE, tadast +Eln+, pl. tehidasin 10n~ ,MOUTON, ikrer 00-:, pl. ikraren 100-:; akerouat +:0-:,

pl. ikerouaten 1+:0< . Mouton châtré, abadjoudj II(]), pl. ibdjadj II(])

MOUVEMENT (transport d'un corps d'un point à un autre), asmessi :::0:J0 (de smessou :0:J0 « mouvoir »).

MOUVOIR (mettre en mouvement, remuer), smessou :0:J0, aor. ismessa ·0:J0

MUER (changer de poils, de plumes), sertek <+00, aor. isertek . :+00

MUET, ibi :::(]), pl. ibien I:::(]) MUR, adadji» OIn, pl. idoudjar OIn MÛR (l!:tre), ens' :1, aor. inr'a ':1 « être cuit». MURIR (devenir mûr, [fruit]), eur' :l, aor. inr'a ':1; ­

Ire forme fact. rendre mûr, senr' H0, aor. isenr'œ ':10 MUSEAU (gueule et nez d'animal), akounkoum :J-:I<, pl.

ikounkoumen I:J-:l<

DE GHAT 181

MUSETTE, ar'red] ro:, pl. ir'rrdjan 110: MUTUELLEMENT. On traduit par « entre eux », djirasen

100r

N

NAGUÈRE, endjoum :JII, dei"end,jollm arnn NAIN (qui est de petite taille), akenkerou :O-:-j-, pl. ikenke­

routen 1+0, :'j-NAHINE, tanzrrt EEl:l=l:I+, pl. tchinzar 0:l+1~

NATTE (de cheveux), tajekkout' 3-:1+, pl. tehijekkoudhù: I~' :I~

(Tissu de jonc ou de paille), nsala -110, pl. isa/aten 1+110; tchidaiant T:::n~, pl. tchidaianin Il:::n~

NAVET, ellt?{t +][11 (ar. ~,~J). NÉGOCIANT, tamara -O:J+, pl. tchimaraouin I:O:J~

NÈGRE (esclavenoir), akli :::11-:, pl. iklan 11/-: NÉGRESSE, taklù +11-:+, pl. tchiklatchin I~II':~

NÉGHILLON, askiou :<0, pl. iskiouen 1:-:0; fém. taskiout +:-:0+, pl. tchiskiouin 1:-:0~

NERF, ns'or 01, pl. iz'erouan 1:01 i{ NETTOYER (rendre net, propre), zezdedj In:l+:l+, pl. izezdedj

..~ In:l+:l+ (act. de zeddid] « être propre NEVEU (fils du frère), edj anr'a -m

(Fils de la sœur), edj eltma ':J+II1 NEZ, andjour 011, pl. andjouren 1011 NI (eon]. nég.), ouala -1/:

Il n'a ni cheval ni chameau, our ili aiis ouala amis o:J-II:0::::::110:

NID (logement d'oiseau), aseddouknl n adjedhidh. 331111' :n0. pl. iseddoukal n idjedhadjlt 33I/II-:n0

NIÈCE (fille du frère), illi« n anr'a -:/1011 (Fille de la sœur), illis n oultema -:J 1+1 1011

NIER. On traduit par en kela ·11-:1 « dire non », aor. inna kela

'11' :-1

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182 ~:Tl1DF; SUR LE IHALECTE

NOBLE (appartenant li une tribu noble), ahedjdjar 011. pl. z'hedjdjaren 101~

NOCE (mariage), aslouf ][11+1: (de ezle] ][11+1: « se marier NOln':D (enlacement d'une corde), tazerzimt +3+1:0+1:+, pl.

tchizersom ::J+l:O+l:~; takerrist +GO·:+, pl. tchikerras

00':~

NOIR, set't'af ][30, fém. set't'afet +][30, pl. iseï'rafenin

Il][30 (F. isatafan, Iém, tisala/at). (Cf. René Basset, Les noms des métaux et des couleurs en berbère, p. 28-29.)

NOM. isem ::J0 .. pl. ismaouen 1:::J0 (al'. . NOMBBE, ikit +.:

(Grand edjdjout +1 (de edjdjet +1 « être nombreux »). (Petit --), derous 00n « être peu nombreux ».

NOMBREUX (Être), edjdjet +1, aor. idjdjet +1 NOMBHEUX, edjdjouten 1+1, pl. edjdjoiaenin 11+1 NOMBREUX (1;:tre peu), derous 00n (3e pers. pl. derousen

100n). NOMBREUX (Peu), derous 00n, pl. derousenm 1100n. NOMBRlI., tchimù' 3::J~, pl. tchimidhin 13::J~

NOMMER, edj isem ::J0I « faire le nom », aor. idja

::J0'I NON (part. nég.), kela ·11< - Non pas, our'~jer' :10 « nul­ "

lement », NORD (opposé au sud), ataram :JO+ NOS (adj. pos.}, nener' :II

Nos chameaux, minas nener' :l101J NOTABLE (qui a un rang distingué), amek'k'ar O·nJ, pl.

imek'k'aren 10·..:J (de emr'er O:J « être grand »), NOTOIRE (connu généralement), imoun IJ (F. yem1;n).

NOTRE (adj. possessif), nener :/1 - Notre jument, tchibed­

jl/nut nener' :l1+:I<D~

NOUER (faire uu nœud), ekre« 0<, aor. ikres 00-: ; forme hah. kerres 00';, aor. ikerres 00-:

NOUHIUR (donner la nourriture), chetcii ~~, 0.01'. ichetcù ~~

(de eten ~ «. manger »).

DE GHAT 183

(Nourrir un enfant avec du lait, l'allaiter), senkes 0';10, aor, isenkes 0· :10

NOURRISSON (qui a perdu sa mère), akou/idh 3][,:, pl. ikoufadh 3][';

NOURRITURE, tchuletchi ~~n~ (de etc]i ~ « manger »). NOUS (pl'. dela 1repers. pl.},nekkenidli 31' :1, fém. nekkentcltidh

3~1';1 - Chez nous, r'ourner' :10:'- JI nous a frappés, iouet aner' :I+:~

NOUVELLES, islan 1110 (de sel 110 « entendre (Annoncer une -), erij islan 11101 « faire des nouvelles )J,

aor. idja islan IlIe·I (Fausses nouvelles), islan n ba/wu :1<D1/1I0 « nouvelles de

mensonge ». tes nouvelles sont certaines, foukeren islan. 111010· :][

NOYAU, ires 0:, pl. ir'san 10: « os ». NU (Être), ezze(J[+I:, aor. iz.zajJ[+I:

NUAGE, tchidjrek • :OI~

NUBILE, amaouadli 3:::J, pl. imaouadhen 13::J; fém. tamaouat' 3:::J+, pl. tchimaouadhin 13:::J~

NUBILITÉ, ta,qgat' 31'+,,1 NUDITÉ, isou] ][+1:

NUIT, ihedh 31, pl. ihedhen 13; NULLEMENT, ourdjer' :10 NUQUE (derrière du cou), tchilendjaoui +:I/II~, pl. tchi­

lendjaouin I:I/II~

o

OBÉIR, elkem ::J-:II, aor, ilkem ::J-:II « suivre ». L'enfant doit obéir à son père, abaradli ilzamet id ilkem i

tchis 0~::J-:lln+::J+l:1I30<D

OBJET, haret +01 « chose ». OBSCURITÉ, tchihai :(~ OCCIDENT (côté où le soleil se couche), idjedhel n tafouk

':][+/1131 (m. à m. : « coucher du soleil

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tSi ÉTUDE SUR LE DIALECTE

OCCUPATION (affaire qui occupe); aouz'lou :III:, pl. iouz'lan IIII: (F. ayaz/y).

ODEUR, ad/wu :3, pl. adhouten 1+3 « vent )1.

ODORAT, asarar :00 ŒIL, tehù' 3~, pl. tchit't'nouin. 1:3~

ŒUF, tasadalt I+tn0+, pl. tchisadalin IlIn0~

ŒUVRE, idji =El, pl. idjiten 1+1 (de ed] l « faire »), OGRE (monstre imaginaire), ir'ej 1:, pl. ir'[an II: OIGNON, ilalili =EIIII][, pl. i fnlilan III 11][

OINDRE, edjoui =E:I, aor. idjoui =E:I OISEAU, adjedhidk 331, pl. idjedhadh 331 (F. agadcd).

asouk . :0, pl. ed asouk . :0n OMBRAGER (donner de l'ombre), edj tchili =EII~I, aor. idja

=EII~' r OMBRE, tchili =EII~

OMETTRE, ei =E, aor. iouyi =E~ « laisser ». OMISSION, tattaout +:++ « oubli ». OMOPl.ATE, tadjerdjis: +8101+, pl. tcltidje1'djas 0IOI~

ONAGRE, aholllilllllL pl. ihaulal JJ~û

ONCE, tOllk'it +'''+, pl. touk'itchin m..·+ "::')... ~

1).. ONCl.E (paternel), âmm :J: (al'.

(Maternel), khalll:: (al'. J .. ONGLE (del'homme et de l'animal), ichker O· :~,

10';~

ONZE, meraou li iien l=En:o:J « dix et un )J.

OR, ourer' :0: (Cf. René Basset, Les noms des métaux et des couleurs en berbère, p. 3-7).

OREILLE, tamezzouk . ::t:I::J+, pl. tchimezzoudjin II:t:I::J~

OREILLER, adofour O][n, pl. idfar O][n ORGE, tchimz'in II:J~

ORIENT, elk'ible: +IICD:II (al'. tl:~JI).

ORIFICE (ouverture), imi =E:J, pl. iniaouen I::J « bouche ». ORNEMENT (cequi orne), arlje/ad Fllll; pl. idjeladen InllI ORPHELIN, adjourljil llII, pl. idjoudj/len IJJII ORTEIL (doigt du pied), t chinohi =E~I~, pl. tehinchaouin J:~I~

f

"

lBSDE CHAT

OS, ir'es 0:, pl. ir'san 10: OTER (arracher, retirer, enlever), ekkes 0-:, aor. ikke« 0-:

OU (ou bien), mir' ::J Le cheval ou le chameau, aiis mir'amis 0:J::J0=E

Où (en quel lieu, avec int. et sans mouvement), mendi nl:J - Où y a-t-il un puits? mendi d il/a anou :Hlnnl:J

(_ avec mouvement), mensi s 001:J Où est-il allé? mensi s ikka .. :001:J

OUBLI, taüaouit +:++ (de ettou :+ « oublier » h

OUBLIER, ettou :+, aor. iuou :+ OUEST, idjedhel n ta/oule -:][+/1131 (m. à m. : «coucher du

soleil OUI, houllan III~

tchisl"i=E1I0~ (de sel 110 « entendre »). [).TT ..... nT:' I_,,~ .. .r., bouc préparée pour eau), abaiour' :=ECD, pl.

:=ECD à lait), tanouart EE:I+, pl. tehinouarin 10:1~

OUVERTURE (fente, trou), taboudhi =E3CD+, pl: tchibou­dhaouin 1:3CD~ (de ebedh 3CD ( trouer »). Ce mot signifie aussi « fenêtre Il.

(Dans le sens de bouche, orifice), imi =E:J, pl. imaouen I::J OUVRIR, ar O. aor. ioura 'O=E

p

PAILLE, alouui :JII (Un brin de ir'aln]: =EIIII:, pl. tr'ataùteti

PAIN, takaia '=E':+ (F. tecaya, pl. ticaua-ren cuit dans du sable chauffé, tadjella ,111+ tigelyen}.

PAITRE (brouter l'herbe), edhen 13, aor. idhen 13 PALE, ir'aren 10L pl. ir'arenin 110: (m. à m.: « jaune »],

Son visage est pàle, ir'ar oudem enms 01:Jn:0: PALME (branche du palmier), takarart EEO-:+, pl. tchika­

rarin 100':~

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'i

i86 ÉTUDE SUR LE DIALECTE DE GHAT i87r

"~wPALMIER, tazdait +:::n#+, pl. tchizdain I:::n#~ PARTIE, tafoutt 1+1][+ « part ».Palmier mâle, adjendhis 0311, pl. idjendhas 0311 PARTIR, chikelll<~, aor. ichikelll-:~Jeune palmier, alkem :J-:II, pl. itkemen I:J-:II PARURE (ornement), adjelad nllI, pl. idjeladen InlfIJeune palmier transplanté, tadjilefl +][111+, pl. tchidjoulaj PARVENIR (arriver à), aouedh 3:, aor. iouedh 3:::: « arri­

][II1~

(d'un habit), afer 0][, pl. ifraouen 1:0][ PANIER, tar'ennat +1:+, pl. tchir'ennatchln I~I:~

PANTALON, kerteba '(/)+0';, pl. kertebaten 1+(/)+0<, ka­menkafa '][<I:J<, pl. kamenkafaten I+][-:I:J-:

PANTHÈRE, damesa '0:Jn, pl, damesaten 1+0:Jn (haoussa, daméssa. Le Roux, Essai, p. 130).

PAPIER, takardhi :::30-:+, pl. tchikardhaouin 1:30-:~

..,Gl{).

PAPILLON, afert'et'a '330][, pl. ifert'et'aien 1:::330][ PAQUET, akerroud no-:, pl. ikerroudhen Ino.; (de ekred

no-: « serrer une chose qu'on PARABOLE (allégorie, apologue), tandjalt 1+111+, pl. tan­

djalin /1111+ PARADIS, eldjennet +IIII (ar. ~4\). PARALYTIQUE, anebdoun In(/)I, pl.inebdan In(/)I PARC (champ clos pour les bestiaux), asdjen 110, pl. isdjan

110 PARCE QUE, fouU innin /111][ « sur que )l.

PAHDON, a,ouref][00 (de souref][00 « pardonner »). PARDONNER, seuref ][00, aor. isaure] ][00 PAHENTS (le père et la mère), imraouen I:O:J PARFUM, adhou :3, pl. adhouten 1+3 « vent ».

'pARLER, sioull:0, aor. isiouelll:0 (de aoualU: « paroles »). PARMI, djir 01 «entre ». PAROLE (en général), aoualll:, pl. aoualen /11: (mot) taftrt

EB][+, pl. tchiftr O][~

PART, tafoult 1+1][+, pl. tchifoul 11][~

(De la part de) r'our 0: « chez, de chez ». PARTAGE, taz'ouru T!+ (de ouz'an I! « partager »). PARTAGER, ouz'on II, aor. iaz'oun I!::: (F. yeijun, pro itu­

'i an ).

ver ». PAS (suhst ) (empreinte de pied), tchikeit I+I-:~, pl. tchikkal

II-:~ (de tckikli :::II':~ « marche »).

PAS (négation) our 0: PASSAGE (act. de passer), akkai :::-: (de a/à:IE-: « passer »)

(Chemin) abrek'k'a ... O(/), pl. ibrek'k'aten I+·..O(/) abaraqa, pl. ibarâqatenv; abarid no(/), pl. ibariden

1rioo PASSÉ (subst.), tcliizaret +O#~ (de ezzar 0# « précéder»)

(adj.) oua izzareu 10#:; l'an passé, aouatai izzaren

10#:IE+: PASSER, aki :IE-:, aor. ioukai :IE-::IE PASTÈQUE, tchiledjezt :\:ItIII~, pl. tchiledjezin I#III~

PATE, arektchi :IE~-:O

PATIENCE, taz'idhert EB3!+ (dezïdher 03! « patienter »). PATIENT, amez'z'idher 03!:J, pl. imez's'oudhar 03!:J PATIENTER (attendre avec patience), z'idher 03!, aor.

iz'idher 03! PAUME (de la main) tadikelt I+I-:n+, pl. tchidoukal II-:n~

PAUVRE, talek'k'i:E:"'II+, pl. tchilekkiouir; I;'''II~ (haoussa, talaka).

PAUVRETÉ, ellouk'olt : ... 11 (haoussa, taloutchii.

PAYS, akalll';, pl. ikallen /11';~

PEAU (de l'homme et de tout animal), item :JII, pl, ilmaouen I::JIl

(Enveloppe de fruit), tachendjefa ][II~+, pl, tehiehendje­[aouin 1:l[I(~~

(Peau de bœuf non tannée), ir'if +:, pl. ir'iten 1+: (Peau de bœuf tannée), iserkaou :-:00, pl. isel'kaouen

1:';00 PÉCHÉ, abekkadl: 3, :m, pl. itekkadhen 13-:m

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188 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

PECHER (commettre un péché), ed} abekkadl: 3':<DI, aor. idja abekkadh 3' :<D·I

PEIGNE, iserùedj 1+00, pl. iseritedje» 11+00 PÈLERIN (qui a été à la Mecque), imhidjedj II1::J, pl. im­

houdjadj II~::J (ar. ~ t;:,.). PÈLERINAGE (à la Mecque), tchihourljedja 'II1~ (ar. ..~).PELLICULE (peau très mince), tar'oufrit +0][:+,

tchir' oufritchin I~O][:~

PENDAISON, tamar'ait +:E:::J+ (de ar'i :E: « pendre par le cou pour étrangler »].

PENDANT (d'oreilles), tchiz'abit +<Dl~, pl. tchiz'abatcltin 1~<Dl~

PENDRE (attacher quelque chose en haut), sili :E110, aor. isili :E110

(Pendre par le cou et étrangler) ar'i :E:, aor. iour'i :E::E PENÉTRER (entrer dans), edjez UI, aor. idjez UI

(Faire dans), zoudjez UIU, aor. izoudje: UIU PENS~=E, toi/l'ria. ·no+, pl. tourdaouiu I:no+ (de ourd no:

« penser »). PENSER, ourd no:, aor. iourda ·nO:E PENTE (de terrain), tasrarat' 3000+, pL tchisraradbiu

13000~

IJEPIN, ires 0:, pl. ir'san 10: PERCER (forer), ebedh 3<D, aor. ibedh. 3<D PERDRE (égarer), sekhrek -:0: :0, aor. isekhrek -:0: :0 pf=RE: mon père, baba '<D<D (ar. ",:-,Î pour -,~f); - son père

tchi« 0~

PERFIDE, anwl"dar orna (ar. ))1 6).

PERFIDEMENT, star'dert EBn:+0 (~,

PERFIDIE, tordert +on:+ (ar. ~.)6).

PERROQUET, a/wu :-:, pl. ed a/wu :-:n (haoussa, akou, Roux, Essai, p. 136).'

PERSONNE (être humain), aou adem ::Jn: « fils d'Adam », pl. eddounet +In (ar. l:i)).

DE GHAT 189

(En iman I::J; il est venu en personne, ioused imannis 01::Jn0:E .

(Pas un seul), ouala iien 1:E·Il: « aucun ». PERTE, asekhrek -:0::0 (de sekhrel: -:0::0 « perdre PESANT (Être) (lourd), ez'z'ai:El, aor. iz'z'ai:El PESANT (lourd, lent), iz'z'aien l:El PESER (être pesant), ez'z'ai :El, aor. iz'z'ai:El

!: (Déterminer le poids d'un corps), OUZen lU:, aor. iousen

IU:~ (ar. l':.,j..,)· PETIT, medhri :E03::J, pL imedhrouinin /1:E03::J, andheren

1031 pour a indheren (F. iyent#rall, fem. tiyemteran, pl. imaçleroynen, f. pl. timaderoùnen, comp. tunaçler!t).

PÉTRIR, edjdj L, aor. idjdja '1, n. act. tchidjdjaout +:l~ PEU, endheren 1031 « petit », derous 00n

(Un sauna '10; un peu de sel, souna n tchisent T0~H0 PEUR, touksedha '30-:+ (de eksoudh 30< « avoir peur "/' . PEUR (Avoir), eksoudh 30<, aor. iksoudl; 30-:(F. yecsuçl). PEUREUX (craintif), amettesa '0+::J, pl.imettesaten 1+0+::J

amatésa). PEUT-ÈTRE (il se peut que), adjender' :nll; choura ·O~ PHALANGE (du doigt), tadouft +][n+, pl. tchidou(in I][n~ PIÈCE (d'étoffe qui sert d'unité de longueur pour la vente des

étoiles dans le commerce), tabouraù +:EO<D+, pl. tchi­bouraiin I:EO<D~

PIED, adhar 03, pl. idharen 103 (F, 0.(10.1'). PIÈGE (engin à prendre une bête), elfak' ... ][11, pl. elfak'an

•i 1",][11

PIERRE, ahlalllll<D, pl. iblalen /1I11<D (Pierre à fusil, silex), tafarast +80][+, pl. uhiforasin

100][~

PIÉTINER (fouler aux pieds, marcher sur), koukelll-:-:, aor. ikoukelll-:-:

PIGEON, idabir O<Dn pl. idabiren 10<Dn, Iérn. teludabirt

EB<Dn~, pl. tchidabirin 10<Dn~ (Pigeon sauvage), tadrart 1B0n+, pl. tehidrarin loon~

i PILER (broyer dans un mortier), edd n, aor. idda -Fl

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DE GHAT 191190 ÉTUDE SUR LE DIALEeTE

PILLAGE (act. de piller, razzia), ahar' n PILLER(razzier), aher' n, aor. iouher' n:::; - Ve f. hah. taher'

n+, aor. itaher' :~+, passif imiher' :~::J « il a été pillé n, PILON (instrument à piler), izr'eu 1::1:1:, pl. izer'nan IH:1:1: PIMENT (poivre rouge), cheïïa '3~

PINCES (tenailles), tamidda ·n::J+, pl. tchimiddaouin l:n::J~

PINCER (serrer la peau de quelqu'un), kedemet +::Jn-:, am', ikedemet +::Jn-:

PIOCHE, tattaout +:++, pl. tattaouùi 1:++ PIOCHER, ebrek -:OCD, aor. ibrek -:OCD PIPE, tekounia ':::1-:+, pl. tekouniaouin 1::::1-:+ PIQUER (avec une pointe, une aiguille, une épine), eddedj

In, aor. idded} In (F. iedet). PIQUET (pieu enfoncé en terre), taseddit +n0+, pl. tchi­

seddai :::n0~

PIQURE (blessure faite par une pointe), tchidedji :::In~,

tchidedjiouùi I:In~

PIS (mamelle de vache, de brebis, etc.}, ife] ][J[, pl. ij'a/fen JJ[][

PISTE (trace de pas sur le sol), aderidj IOn, pl. iderdjan non

PIST~LET, elr'edri :::0n:1I (ar. -.$)'~.i.),

PITIE, tamella 'II::J+ PLAFOND (surface supérieure d'une salle), tadadja -If'l-i-,

pl. tchidadjaouùi 1:In~

PLAIE,abiou.g 0:::<0, pl. ibias 0:::CD PLAINE, tchiniri :::Ol~, pl. tchinariouin I:OI~ (F. ténere,

tinareyen). (Plaine pierreuse) isaoulll:0, pl. isaoulan 111:0

PLAIRE(être agréable à quelqu'un), edjrez' 101, aor, idjrez' ;rOI

PLAISANTEH (tourner quelqu'un en plaisanterie), edhs [oull Il][03, aor. idhsa joullll]['03 ( rire sur l).

PLAISANTERIE, tahendh ez'out +I3Ii+ PLAISIll, tchldouit +:n~ « joie» (de eddouet +:n«

joyeux »).

PLAISIR (Faire), seddauet +:n0, aor. iseddouet +:n0 PLANTE, achek <~, pl. ichkan I-:~

PLANTER (mettre en terre une plante), ez'z' l, aor. iz'z'a·I PLAT (adj. dont la surface est unie), ioujda ·nI::: PLAT (subst.) (grand - en bois), ar'lalllll:, Dl. ir' lalen 11111:

~':'

'{ (F. tenyarbiet). (Plat de dimensions moyennes), tchilemeha '~:lII~, pl.

tchilemchaouin 1:~:lII~

(Plat en bois peint du Soudan), tar'fout +][:+, pl. tchir': foutchin Im[:~

PLEIN (Être), etkar 0-:+, aor. itkar 0-:+ PLEIN, itkaren 10-:+ PLEURS (larmes), ùnet't'aouen 1:3::J PLEURER (verser des larmes), skourout +0-:0, aor. iskou­

rout +0·:0 PLEUVOIR, il pleut, iouet adjenna ,11+:::: « le ciel frappe ».

PLIEH (rouler, mettre en un ou plusieurs doubles), snet'fes .. 0][310 aor. isnet'fes 0][310'«. PLOMB, ahelloum ::JII~

PLUIE (eau tombant des nuages), adjenna ·11 « ciel» (J!. efJl­l1an), la pluie est fine, adjenna isoutouf ][+0·11

PLUME (d'oiseau), azadj 1:1:1:, pl. izadjdjen 11:1:1: PLUMER (arracher les plumes), zeser 0:1:1::1:1:, aor. izezer

0:1:1::1:1:; chencltefJ[~I~, aor. ichenchefJ[~I~

POCHE, eldjib <0111, pl. eldjiben 1<0111 (ar. ~\). POÉSIE (pièce en vers), tasaouu +:0+. pl. tchisiouai ::::0~

) . POIGNAHD, tchilek' "'II~, pl. tchiler'in 1:U~ 1-: POIL (des personnes), azedj 1:1:1:, pl. izadjdjen 11:1:1: « che­

veux ll.1 (Des chameaux), tadhouft +][3+ « laine ».1

t POING (main fermée), tadjebizt :atCDI+, pl. tchidjebaz :1:1:CDI~ (al'. alg. ~.r.)).

POISON, essem J0 (al'. ~\). POISSON. alemchai :::~JII, pl. ilemchain I:::~JII

POITIUNE, admar o:Jn, nl. idmaren 10Jn

1·.

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i92 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

POIVRE (poivre noir), felfel n elhend nl~III11J[1IJ[ (al'. J~4 . --?~).

(Poivre rouge), chet't'a n Tardja 'IO+I'3~ (m. à m.: « piment du Fezzan »).

POl,LEN (du palmier) taba n tezdai: +:En+l:+HD+ (m. à m, : « tabac du palmier »).

POLTRON, ameuesa '0+:J, pl. imettesaten 1+0+:J (F. ama­tésa).

POMMETTE (de la joue), tadjoumest +8:JI+, pl. tchidjou­mes in 10:JI~

POnTANT (Être bien), eççohet +~3, aor. iççohet +13 (al'. C). PORTE, taouart œ:+, pl. tchiour O:~ (F. tahort). PORTE-MONNAIE, tar'ellabt +(1)111+, pl. tchir'ellabin I(I)U:~

PORTER (lever, soulever, élever, emporter), etkelll-:+, aor. itkelll':+ (F. yet;ical).

PORTION, tafoult I-Im+, pl. tchi(oulIlJ[~·« part ». POSSÉDER, el Il « avoir », aor. ila ·11 POT (vase de terre ou de métal quelconque), taient T:E+,

pl. tchiin I:E~, taient our touir tehimsi our tez'dhaf J[3I+0::E0:J~0:+0:T:E+« le pot qui n'est pas posé sur le feu nè noircit pas » (proverbe signifiant qu'on n'est pas coupable quand on n'a rien fait).

POU, tchillik ~:II~, pl. tehilkin I-:II~

(Pou de chameau), adjow'rnedn:JOI, pl. idjourrnad n:JOI POUDRE (à fusil), atou :+ POUI.AIN, ahoud] :1, pl. ihoudjan 111 PÔUI..ICHE, tahouk . :~+, pl. tchilwudjin II1~

POULE, tchikai« +:E'.:~, pl. tchikaiatchùi I~:E-:~

POUMON, tour 0+, pl. touraouin 1:0+ POUR, [oull im «sur ». POUHQUOI (pour quel motif), ma foullllJ[J POURRI (Être), erk -:0, aor. il'ka -:0 POUlUU (gâté, corrompu), irkan 1-:0 (de erk -:0, aor. il'ka

.. :O:E « être pourri »). POURIUTURE, tarkaout +:- :0+ POUSSER (pousser une personne un animal ou une chose i

DE GUAT 193

faire avancer devant soi), emhel Il!:J, aor. imhel Il::J POUSSIÈHE, touk'k'art œ..·+ POUTRE, afedjadj IlJ[, pl. ifedjadjen IIlJ[ POUVOIR, eddoubet +(I)n, aor. iddoubet +(I)n PHÉCÉDEMMENT, endjoum :JII, der'endjoum arun PRF~CÉDER (devancer), essar 0+1:, aor. izzar 0+1: PRÉCIPITEH (jeter dans un lieu bas), endhou '31, aor. indhou

:31 (Hâter, accélérer), sermedù 3:J00, aor. isermedh 3:J00 (Se - sur, se jeter sur), oudh foullll][3:, aor. ioudha [oul!

IIJ[·3::E « tomber sur ». PRÉFÉHABLE (Être), ouf ][, aor. iou] J[:E PHEMIER, oua izzaren 10+1::, pl. oui izzarenia 110+1:: PREMIÈREMENT (d'abord), ch tchizar O+l:~~ (de ezzar 0+1:

« précéder PHENDRE (saisir), ermes 0:J0, aor. irmes 0:J0 PRÊT (action de prêter), aserdhal 11300, pl. iserdhalen

111300 (de sprdhelll300 « prêter PRÊTER, serdhelll300, aor. iserdhelll300

PREUVE (démonstration), moubaina ·I:E(I):J (al'. ~. ~ !). PRIER (faire à Dieu la prière canonique), mouhed nl:J, aor.

imouhed nl:J, hab. tmouhoud nl:J+, aor, itmouhoud n::J+

PRIÈRE (demande faite à Dieu), amoud n:J, pl. amouden ln:! (de mouhed nl:J « prier

(Prière du matin), amoud n toufat +J[+ln:J ( - de midi), imer'ri :EO::J ( - de l'dçer), takest +8-:+ ( - du coucher du soleil), aimez' I:JII ( - de l'dcha)) tadedjat +In+

PHINTEMPS, tafsit +0][+ PlUSER (du tabac), esrer' ta ha ·(1)+:00, aor, isrer taba

·(1)+:00 (ar. t':''). PRISON, takermou} +:JO<+, pl. tehikermoutchin I~:JO-:~

t3

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ÉTUDE SUR LE DIALECTEf.lli

PRIX (valeur vénale d'une chose), atoudj I+, pl. itoudjen II+

PHOCHE (Ittre), ahez #L aor. iouhaz #1:E: « être près ». PROCHE (adj.), iouhazen 1#1::è:, pl. iouhazenin II#~:E: PROCHES (parents, famille), aùma <J+:E: « frères » ou ed­

dounet +In « gens » (al'. ~;.).JI).

PRODIGE (chose extraordinaire, miracle), tekount T<+ « admiration » (de akoun 1< « admirer »).

PROFOND (Être), zedjer OI#, aor. izedjeret +OI# « être long

PROFOND (adj.), zedjrin 10I# Un puits profond, anouzedjrin 10I#:1

PROFONDEUR (étendue d'une ch. de la superficie au fond), tazedjret +OI#+ (de zedjer OI# « être profond »}.

PROMPT (agile, diligent), [esous 00][, Iém. [esouset +00][ « léger ».

PROMPTEMENT, zik .:# « vite ». PROMPTITUDE, tafsesi :E:00][+ « légèreté » (de [esous00][

« être léger »).

PROPHÈTE, ennebi :E:(l)I, pl. ennebiten 1+(l)1 (al'. ~~I). PROPRE (Être), zeddid] In# « être pur », PROPRE, zeddidj In# (F. hédig et hedieg). PROPRETÉ;, tchizdedji :E:In#~ « pureté ». PROPRIÉTAIRE, mess 0:J « maître ». PRUNELLE (de l'œil), mema n tchii' 3~1':J:J

PUBÈRE, amaouadh 3::J, pl. imaouadhen 13::J, fém. ta­- maouat' 3::J+, pl. tchùnaouadhin 13::J~ (de aouedh 3:

« arriver » (à puberté).

PUBERTÉ, taggat' 31'+ PUISER (prendre d'un liquide), adjem :JI, aor. ioudjem

:JI:E: (F. ydgem). PUITS, anou :1, pl. ounan Il PUNAISE (de chameau), tasellouft +][110+, pl. tcltiselloufin

1][I10~

PUR (Être), seddùij In#

DE GI/AT f.91i

PUR (propre, sans mélange), zeddidj In# (F. hédig et he­dieg).

PURETÉ (propreté, exemption de mélange), tcltizdedji :E:In#~ .

PURIFIER (rendre pur, propre, nettoyer), zezdedj In##, aor. isezdedj In##

PUS (humeur des abcès, des plaies), endjel IIII PUSTULE (tumeur qui suppure), tchimesdjildt +III0:J~,

pl. tcltimi'sdjitlidin InIlI0:J~ . PUTRÉFACTION (corruption), tarkaout +:-:0+ « pourri­

ture ». ~

PUTRÉ~FIÉ (Être), erk <0, aor. irka ·-:0 PUTRÉFIÉ (adj.), irkan 1<0

Q

QUAND (conj., lorsque) as 0 «que»; sik -:0 adverbe de temps, avec inter. dans quel temps ?),

emmi:J .

QUANTITÉ, ikit +-: « mesure» (de eket +.: « mesurer »). QUARANTE, okkoset temerouin I:O:J++#·: QUATORZE, meraou d okkoz #. :n:o:J QUATRE, okkoz #-:, fém. okkozet +#-: QUATRE-VINGTS, tamet temerouin I:O:J++:J+ QUATRIÈME, oua n okkoz #-:1:, pl. oui 11 okkoz #-:1:, fém.

ta n okko» #-:1+, pl. tchi n okkoz #<I~

QUE (pl'. rel. sing. lequel, laquelle), oua :, Iém. ta + (- pl. lesquels. lesquelles), oui :, fém. tchi ~ L'homme

j'ai vu, ales oua naier' ::E:1:011 - La femme que j'ai vue, tamet'ta naier' ::E:1+3:J+ - Les gens que j ai vus, eddounet oui naier', ::E:I:+ln - Les femmes que j'ai vues, tcllidhoudhin tchi naier' ::E:1~133~

(- conj.), Ù 0. C'est de vous que j'ai parlé, foullaouen is essiouler' m:001:11][

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196 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

(- quoi?), ma :J; - que fait-il? ma ikkan I·::J (- pourquoi?), ma foullll][:J; - que n'est-il venu? ma

foull our d iousi :=:0:=:nOIl][:J (- si ce n'est), ar 0; - il n'a dit jamais que la vérité,

our inna ar tchidet +n~O'lo:

QUELQUE (adj. indéfini), iien 1:=:, fém. iiet +:=:; - quelque nuit, une certaine nuit, ihedh lien 1:=:3~; quelque part, der' idedj iien

(Au pl.), ouiidh 3:=:: ; fém. tehiidh 3:=:~; - quelques jours, ouiidh ijilan 111I3:=::; - quelques femmes, tchiidù tchidJzdltdhin 133~3:=:~

QUELQU'UN, QUELQU'UNE, iien I~ ;iiet +:=:; - quelqu'un est venu, ioused iien l:=:n0:=:; quelqu'une t'a demandé, tesesten. foullak iiet +:=:. :11][1+00+ ; - quelques-uns,

quelques-unes, ouiidh 3:=::, tchiùlh. 3:=:~

QUÉMANDER (mendier en importunant), elatchi :=:~~, aor, ichitchi ~~~; - hab. chatai :=:+~, aor. ichatai :=:+~

QUÉMANDEUR, imechùchi :E~~:J, pl. imechüchien I:=:~~):J

QUENOUILLE (bâton entoure de laine, etc.), iouirarai :=:00:, pl. iouiriraien I~OO:; - tak'erbebouit +:=:O'><DO'''+, pl. tchik'erbebouin I:=:<D<DO"'~

QUERELLE (Dispute vive), tamr'etmatu TI::J+ (Avec voies de fait), akennas 01-:

QUERELLER (Se} (avec voies de fait), eknes 01<, aor. iknes 01<

QUESTION, asestan 1+00, pl. iseetonen 11+00 QUESTIONNER, sesten 1+00, aor. isesten 1+00 QUEUE (extrémité du corps d'un animal), ardjal IIIO, pl.

irdjalen 11110 QUI, oua:; fém. ta +; pl. masc, oui :, pl. fém. tchi ~ - Qui

est venu? mi d iousen 10:=:n:J - Qui l'a frappé? mi teh iouten I+:=:~:J - Qui êtes-vous? ma temousem ::J0:J+:J - A qui a-t-il vendu son chameau? mi ch teh isenza amis ennis 010:J:l+I:I+~~:J - Chez qui a-t-il passé la nuit? mi r'our insa '010:3 Avec qui est-il parti en voyage? mi deres issoukelll-:000n::J

DE GHAT i97

QUICONQUE, iri 0 suivi du participe. - Quiconque craint Dieu, lri iksoudhen ialla '11:=:130·:0

QUINZE, meraou d semmous 0:J0n:0:J QUITTER (abandonner, laisser), ei:=:, aor. iouyi:=::=:

son pays, émigrer), edjei III, aor. idjla ·/11 (ar. ~). ses habits), ekkes iselsan 101100<, aor. ikkes iselsan

101100': sa peau, muer [serpentj), sertek ':+00, aor. isertek

':+00 QUOI ma .:J - Qu'est. cela? ma imous aian 1:=:03·:J ­

Qu'a-t-il fait? ma ikua "':3 - Avec quoi l'a-t-il frappé? ma ch ech iouet +::=:~~3 - A quoi sert cela? ma infa aider' ;n:=:'][I:J - Dans quoi as-tu mis le bouillon? mendi tesensid adaraz .:l+Onn010+nl:J

R

RABAISSER (mettre plus bas), soummer' ::J0, aor, isoum­mer' ::J0 (de emmer' ::J « descendre »).

RABOT (instrument à aplanir le bois), tasekret' 30-:0+, pl. tchisekrwlh 30- :0~ « racloir » (de ekredh 30·: « racler ».

RABOTAGE (action de raboter), aseslel 111100 (de seslel 111100 « raboter .

RABOTER (aplanir avec le rabot), seslel 111100, aor. iseslel 111100

RACCOMMODER (réparer des habits), on; traduit par ez'mi :=::JI « coudre ».

RACCOURCIR (rendre plus court), zeqzel Il:1+1':1+, aor. iz gzelll:l+1':1+

RACCOURCISSEMENT (action de raccourcir), azegzelll:l+r:l+ RACINE (des plantes), uiir on, pl. idiren Ion; ikio« :-:, pl.

ikiouen 1:-: RACLER, ekredh 30-:, aor. ikredh 30-:

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198 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

RACLOIR, tase kret' 30-:0+, pl. tehisekradh 30-:0~

RACONTER (narrer), edj islan 11101, aor. idja islan 11101 (mot à mot « faire des nouvelles »).

Raconter des histoires, eken imaian I::E::JI-:, aor. ikna imaian I::E::J+:; senek'k'es 0",10, aor. isenek'k'es 0· .. 10

RAFRAICHIR (rendre plus frais), sesmedh 3:J00, aor. isesmedh 3:J00

RAIE, taserrit' 300+, pl. tchiserradli 300~ « ligne ».

RAILLER, edhs 03, aor. idhsa ·03 « rire », eken tahen­dhez'out + 1311+1-:,aor. ikna tahendhez'out + 1311++:, avec /oullll][

RAILLERIE (moquerie, plaisanterie), tahendhez'out + 131+ RAISIN, ezzebib mm+l: (ar. ~)I) « raisin sec »).

(Grappe de -), tazekkount 1 T-:+I:+, pl tchizekkounin II-:+I:~

RAISON (sagesse, intelligence), taitchi ::E:~::E:+ (le contraire de tort). - Il a raison, inna tchidet +n~'1 « il a dit la vérité ».

RAISONNABLE (doué de raison), ilataitehi::E:~::E:+'1I

RAMADAN, az'oum :JI « le jeûne» (ar. (-,...:».

RAMASSER, ekmet +:J-:, aor. ikmet +:J-: RAMEAU, az'elllI, pl. iz'lan IIII RANCE (Être), edoundjet -l-Ilfl, aor. idoundjet +lln RANGER, eken 1-:, àor. ikna ·1-: « arranger ». RAPETISSER (rendre plus petit), zegzelll+l:r+l:, aor. izegzel

.11+1:1"+1: « raccourcir ». RAPIDE, [esous 00][ « léger ». RAPIDEMENT, zik -:+1: « vite ». RAPIDITÉ, tafsesi ::E:00][+ RAPPELER (Se), ektou :+-: « se souvenir ». RAPPROCHER, zihez +1:1+1: , aor. izihez +1:1+1: RARE (Être), on traduit par derous 00n « être peu nom­

breux ». RASER (couper la barbe, les cheveux), efren 10][, aor. ifren

10][

/\

DE GHAT 199

RASOIR (instrument pour raser), asemmahedh 31:J0, pl isemmouhadh 31:J0

RASSASIÉ (Être), t'ouen 1:, aor. iouen I:::E: RASSASIER, siouen 1:0, aor. isiouen 1:0 RASSEMBLEMENT, asdekkel Il, :n+l: RASSEMBLER, zdekkel II-:n+l:, aor. izdekkel II-:n+l:

(F. yésdaj, prés. isâidaj). RAT, tadjidjert EBII+, pl. tchidjadjerin 10II~

Rat rayé, akounder Of'll-.', pl. ikounderen 10nl': RATE, amdelr'is 0:lIn:J, pl. imdelr'as 0:lIn:J RAVAGER alter' :;, aor. iouher' n::E: « razzier» RAVIN, inr'er 0:1, pl. inr'eren 10:1

(Petit -), tehinr'ert EB:I~, pl. tchinr'eriu 10:1~

RAZZIA, ahar' :; RAZZIER, aher' :;' aor. iouher' :;::E: REBROUSSER CHEMIN, ek'k'el abrek'k'a ....Omll..·, aor.

ik'k'el abrek'k'a · .. ·omll..· RÉCHAUD, imekhaouilll::::J, pl. imekhaouilen III::::J RÉCHAUFFER, souke« 0-:0, aor. isoukes 0-:0 RECHERCHE, adjamai ::E::Jl (de edjmi ::E::Jl « rechercher»)

(F. agamey). RECHERCHER, edjmi ::E::JI « ohercher !»; aor. idjmai ::E::Jl

(F. igmey, prés. igammey). RÉCIT (narration), tanek'k'ist +8"'1+, pl. tehinek'k'as 0"'1~

RECOMMENCER, ales 011, aor. ioules 011::E: RÉCOMPENSE, marouzet ++l:0:J RECULER, zenkez +1:-:1+1:, aor. izenkez +1:-:1+1: REDIRE, ales aoualll:011, aor. ioules aoualll:011::E: RÉFLÉCHIR, simedhren 103:J0, aor. isimedhen 103:J0 RÉFLEXION, imidhran 103:J, pl. imidhranen 1103:J REFROIDIR, sesmedh 3:J00, aor. isesmedh 3:J00 REFUS, touajit +1+ (de oudji::E:l « refuser »). REFUSER, oudji ::E:l, aor. ioudjai ::E:l::E: REGARD, aehaouadh 3:~, pl. ichaouadhen (de echouedb. 3:~

« regarder »). . REGARDER, echouedn 3:~, aor. ichouedli 3:~ (F. iSjdçl, prés.

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200 ÉTUDE SUR L~: DlAU:eTli:

isâggaf/}. - Ils se sont regardés, eminechouadhen 13:~:II::J

REGIME (de dattes), adjiou :1, pl. idjiouan 1:1 REJOUIR (Se), eddouet +:n, aor. iddouet +:n RÉJOUIR, seddouet +:n0, aor. iseddouet +:n0 RELEVER (Se) (se redresser), ebded nneD, aor. ibded nneD RELEVER (remettre quelque chose debout), sebded nneD0,

aor. isebded nneD0 REMÈDE, asa/ar 0][0, pl. isefrau 10][0 (F. asÛfar). REMERCIEMENT, tanemmirt EEl::JI+ REMPLIR, etker 0-:+, aor. ùker 0-:+ REMUER (act.), smessou :0::J0, aor. ismessa ·0::J0

(Se remuer), messon :0::J, imoussa ·0::J RENDRE, sour'ellli0, aor. isour'el 11:0 RÊNE (courroie de la bride de cheval), azezmi n ar abn

'eD:I~::J:t:I::t:I:, pl. izezman n ar'nba 'eD:JI::J:t:I::t:I: (Courroie ou corde de bride de chameau, tar'tmt Ti-l-,

pl. tchir'ounin Ili~ (de ek'k'en 1·.. « lier RENOMME (qui a du renom), imoun I::J « célèbre ». RENONCER, ei ~, aor. iouyi ~~ « laisser », RENSEIGNER (donner des renseignements, des nouvelles),

edj islan 11101, aor. idja islau 1110·1 RENVERSER (jeter à terre), end/wu :31, aor. indhou :31 REPANDRE (verser un liquide), senr'el lIiI0,aor. isenrel

11:10 « verser ». REPAS, tchùletehi ~~n~, ametchi ~~::J (de etcù ~ « man­

ger n].

(- du matin, déjeuner), arne/di ~II·:::J

du soir), amadjin 11::J REPENTIR (Se), endem ::Jnl, aor. indem ::Jnl (al'. (.,\)). REPLIER, seneïfe« 0][310, aor. isnet'fes 0][310 ,RÉPONDRE, e1'1' aoualll:O « rendre la parole ». RÉPUDIATION, oullou] ][11, pl. oulloufen 1][11 (de ellef ][11

« répudier»). RÉPUDIER, elle! ][11, aor. illef ][11 - Il a répudié sa

femme, ille] tamet' ennis 013::J+][II~

RESIGNATION, taz'idhert EEl3:1:+ « patience }).

DE CHAT 20t

RESlGNÉ, amez'z'idh1' 03:1:::J, pl. imez'z'oudhar 03:1:::J « patient »,

RÉSOLUTION, tak' k'en 1"'+, pl. tak'/{,'enin Il:+ (Prendre une -), edj tak'l.'en 1",+1

RESPIRATION (action de respirer), asounfes 0][10 (de sounfes 0][10 « respirer »).

RESPIRER, sounfes 0][10, aor. isounfes 0][10 RESTER (demeurer en place), f'k'k'im ::J ..', aor. ik'k'im::J... RETENIR (tenir, garder, ne pas rendre), et't'ef ][3, aor.

it't'e] ][3; ermes 0::JO, aor. irmes 0::JO RETOURNER (mettre dans un autre sens), seberàjoulllIOeD0,

aor, ssberdjou! III0eD0 - Ils le retournèrent, seber-: djoulent + 1 IIIeD0

(Revenir en arrière), ek'k'elll''', aor. ik'.k'elll·"~

RETRANCHER (ôter, arracher), ekkes 0-:, aor. ikkes 0< (Diminuer), siser 000, aor. isiser 000

RÉTRÉCIR, zekrez :t:I:O-::t:I:, aor. izekrez :t:I:o-::t:I: (de ekrez :t:I:O-: « être étroit»).

RETROUVER, edjraou :01, aor. idjraou :01 RÉUNION (assemblée de personnes), eldjemadt +i::JIII, pl.

eldjemaâtchin I~:::JIII (de l'al'. :G~') (Action de rassembler des objets, des personnes), azdekkel

II-:n:t:l: (de zdekkelll-:n:t:l: « réunir ») (F. tideyt). RÉUNIR (assembler, rassembler des objets, des personnes),

zdekkel II-:n:t:l:, aor. izdekkelll-:n:t:l: (F. yésdaj, prés. :~ isâddaj).

RÊVE, tahardjit +10;+, pl. tchihourdja '10;~ RÉVEILLER (Se) (cesser de dormir), ermek' der' idhes ... ::JO

03:n, aor, irmek' der' idhes 03:n...::JO (F. y6cay), REVENIR, ek' k' el Il,,,, aor. ik'k'elll'" RÊVER, Iterdjet +10:, aor. iherdjet +101 REVÊTIR (habiller quelqu'un), sels 0110, aor. isels 0110 RHUME (de cerveau), tar'raout +:0:+

(- de poitrine, toux), tchisout +0~

RICHE, tamara 'O::J+, pl. tchimariouin I:O:J~, edj ihri ~0:1,

pl. kil ihl'i ~0111':

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202 Ji:TUDE SUR LE DIALECTE

RICHESSE, ihri ~OL pL ihraouen. I:O~ RID E, tchikremremt +30:::l0<~, pluriel tchikremremùi

1:::10:::10' :~

RIEN, haret +O~ « chose » accompagné d'une négation. Il n'a rien, otn: ili haret +0~'1I0: « il n'a pas une chose »,

ouala endhrren 1031'11: « même pas ce qui étant petit ». RIGOLE (petit canal pour l'eau), tazeft +][):+, pl. tchizi]

][#~

RIRE (verbe), edhç 33, aor, idhça '33 RIRE (suhst.), tadhez'z'a '):3+ RIVIÈRE, ir'ser 0#1, pl. ir'zeran io#~ RIZ, tafr'et +m+ ROBUSTE, iççohet +~3, Iém. teççohet +~3+, pl. eççoheten

1+~3 (ar. ~). ~

ROI, amenoukalll-:I:::I, pl. imenoukalen 111<1:::1 RONCE (épine), tchirdi ~no~, pl. tchirdiouin I:no~

ROND (Être), djileliaouet +:11 III, aor. idjilellaouet +:11 III RONGER, eunes 01, aor. innes01- Va f. hab. tannes 01+,

aor. itannes 01+ RONFLER, souukher 0: :10, aor. isounkher 0: :10 ROSEAU, aimes 0:::111, pl. ilmesen 10:::111 ROT (vent qui sort de l'estomac), tadjrait +~OI+, pl. tcbi­

djrain I~OI~

ROTIR (faire griller), ekqui ~-:, aor. ikoui ~-: (ar. -.sj). ROTULE, tanerfout' axor-, pl. tchinerfadli 3][01~

ROUGE (~tre), zedjdjar' :I# ROUGE, izedjdjar'en I:I#, pl. izedjdjar'enin II:I# (F. ihag­

ga-yen). ROUGEOLE, loumet +:::111 ROUGEUR, tchizedjer'et +:I#~ (de zedjdjar' :I# « être

rouge ROUILLE, tchinik •:I~

ROUILLÉ, tehé tchinik •:I~~+ ROUTE, abrek'k'a · ...Oa>, pl. ibre/c'k'aten 1+"'0a> (F. aba­

râqa, pl. ibaragatell); abarid noa>, pl. ibariden Inoa>

DE GHAT 203

_ ROYAUTÉ, tamenoukela '11<1:::1+ RUADE (coup de pied de bête), tar'ebbirt EBa>:+, pl. tchir'·

ebbar Oa>:~ (de er'ber Oa>: « ruer »}. RUE, ar'alad nll:, pl. ir'elden Inll: nUER (lancer des ruades), n'ber Oa>:, aor. ir'ber Oa>: RUISSEAU, tar'ezzit +#:+, pl. tchir'ezza '#:~

RUMINER, err adjeli ::EIIIO, aor. irra adjeli ~III'O

s

SABLE, amadhal mellen 111:::1113:::1 (m.à m. : «terre blanche (Colline de -), idjidi ~nI, pl. idjiditen l-l-Tlf (Petite colline de -), idehi ~~n, pl. idehan I~n

SABOT (corne du pied du cheval), ichker O-:~, pl. iehkaren 10':~

SABRE, takouba 'a><+, pl. tchikoubaouin I:a><~

Voici les noms de quelques variétés de sabres : tamlaou­laout +:11:11:::1+; tabla/c' "'IIa>+; euelui ~II~+; takouba m Macer 03:::1a>-:+; takouba n el Melkoli :-:I1:::1I11·a>-:+

SAC (en poils de chameau), tar'rirt EBOH, pl. tchir'ra» OO:~ (ar. ~)If).

en peau), adjera 'OI, pl. idjerouan I:OI (Petit en peau), tamjit + I:J+, pl. tchimjitcltin I~I:::I~

(- en peau de bœuf), eldjerfet +][OIII, pl. eldjerfetchin I~][OIII

(Sac à provisions, mezoued), abelboudh 3a>1Ia>, pl. ibel­badh 3a>1Ia> (F. abalbot).

SACRIFICE (Fête du) (aïd el kébir), tafeski ~-:0][+

SAGE, il« taitcbi ~~~+'II « il a de l'esprit ». SAGEMENT, s taùchi ~~~+0 « avec esprit »

SAGESSE, taùchi ~~~+ « esprit ». SAIGNER (act. tirer du sang à quelqu'un), ekkes azetu

~1#0': « ôter du sang ». (-, égorger une bête), er'res 00:, aor. ir'res 00:

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205 204" ETUDE SUR LE DIALECTE DE GHAT

(-, V., n. rendre du sang), on traduit par idjmedb azeni ::Elt+3::JI « le sang sort». - Il saigne du nez, idjmet'id anzar 0:t+ln33::J1

SAISIR, .ermes 0::JO, aor. irmes 0::JO SAISON, amaouan I:::J, pl. imaouanen Il:::J SALAIRE, ilek -:11, pl. ilekan 1-:11 SALE (malpropre), iu imdjan II::JI « celui de la saleté»

(F. yérden). - Eau sale, aman echadhenin 113~I::J

SALf~, ila tchisent T0~'1I « il contient du sel ». SALER, edj tchisent T0~1, aor. idja tcùisent +10~'1

SALETÉ (malpropretés, souillures), imdjan II::J, irden Ino SALIVE, tasouioft +][+0+, pl. tchisoutaf ][+0~, glaire,

pituite, tazounr'i zt +:t+:I:t++, pl. tchisounr'az :t+:I:t+~

SALUER, houlllL aor. ihoulll~ - Le roi vous salue, ihoul­ ~

kaoucn amenoukal Il, :IJI:- :lIj SALUT (action de saluer), tahoult I+i~+, pl. tehihoulaouin

1:1I1~ (Mise hors de mal, de péril), ennedja .11 (al'. ~~').

SAMEDI, essebt +80 (al'. ~:-,).

SANDALE, ar'aichim ::J~:, pl. ir'atchimen I::J~:

SANG, azeni ::E:1:t+ (F. ehnu, SANGLE, ajaif ][::E:I, pl. ijouia] ][::E:I SANGLER, edj ajai] ][::E:II, aor. idja ajaifl[::E:I'1 SANGLOTER, skourout +0-:0, aor. iskourout +0-:0 SANGSUE, tadhit +3+, pl. tchidhouin 1:3~

SATIÉTÉ, tchiouent T:~ (de iouen 1: « être rassasié »). SAUCE. adaraz' Ion SAUPOUDRER, sourouri '000, aor. isourouri ·000 SAUT, tchidjdjit +l~, pl. tchidjdjad nl~ (de edjdjed nI

« sautel' »). SAUTER, edjdjed nI, aor. idjdjed nI ~AUTERELLE, tadjouoù I+i:l+, pl. tchidjoualin III:I~

Criquet, afertekoum ::J. :+0][, pl. itertekoumen I::J' :+0][ SAUVER (Se) (s'échapper, fuir), erouelll:O, aor. irouelll:O SAVEUR, tambi ::E:CO::J3 « goût ». SAVOIR (verbe), essen 10, aor. issen 10

SAVOIR (subst.) mousnet +10::J (de essen 10 {( savoir »). SAVON, çaboun IC03 (al'. 0.Y.~)' SCIENCE, mousnet+10::J (de essen 10 {( savoir »), SCORPION, tazourdhemt +330:t++, pl. tchizourdam ::J30:t+~

l' SEAU EN PEAU, adja '1, pl. idjaten 1+1 SÉBILE, tamennast +8I::J+, pl. tchimennasin 101::J~

SEC (Être), ek'k'or 0"" aor. ik'k'or 0 .. · ,;i:'

SÉCHER (act. rendre sec), ser'er 0:0, aor. iser'er 0:0 SÉCHERESSE, tar'art m:+ (F. tayart). SECOUER, smessou ·0::J0 « remuer ». SECOURIR, ililllll, aor. ilullill (F. yelil aous 0:, aor. iouous

0:::E: {( aider »). SECOURS, talilt l+ill+, pl. tchililin IIIII~ (F. telilt) « aide ». SECRET, tadjezi ::E::t+l+, pl. tchidjeziollin 1::t+l~

SEIN (mamelle), ife/ ][][, pl. ila//en Im[ (F. idmdren) SÉJOUR, tar'imit +::J:+ (de ek'k'im :J... « rester ») SÉJOURNER, ek'k'im ::J ... , aor, ik'k'Ùn ::J ... SEL, tc/tisent T0~

SELLE, ilakif ][-:11, pl. ilekfan 1][-:11 Selle de méhari, tarik -:0+, pl. tchirikin I-:O~

SEMELLE, ir'it +:, pl. ir'iten 1+: SEMENCE, tchifest +8][~, pl. tchifesin 10][~

SEMOULE, idjilill SENTIER, abrek'k'a · ... OCO, pl. ibrek'/f'aten I+"'OCO (F. aba­

l'aga, pl. ibardqaten); abarid noco, pl. ibariden Inoco SENTINELLE, tchidha] ][3~

SENTIR (percevoir par l'odorat), ensedj 101, aor. insedj 101 SEPT, sa '0, fém. sahet +~0

SÉPULTURE, anaballlCOI (« enterrement »}. SERF, amr'id n:::J, pl. irnr'ad n:::J SERMENT, tahoudhi ::E:3~+ (de eliedli 31 {( jurer »), SERPENT, achil II~, pl. ichilen III~

SERRURE, tanast +81+, pl. tchinis 01~

SEUL, r'as 0: suivi des pronoms affixes convenables. Il est venu -, ioused r'as ennis 010:n0::E: Ils se sont assis -, ek'k'imen r'as nesen 1010:I::J'"

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206 ÉTUDE SUR LE DIALECTE .. SEULEMENT, r'as 0: - II n'y a que du bien,elkhir ras

0:0::11 Il le bien seulement ». SI (exprimant la condition), koud n-: SIFFLER, eçhedh. 3~3, aor. içhedh 3~3 SIGNALEMENT, tamoul{=E 11:1+- Quel est son signalement?

tamoulinnis ma temous 0::1+ ::101=EII::I+ SILENCE, asousemi =E:J00 (de sousem ::100 Il se taire »). SILENCIEUX, inessisem ::1001, pL inessisemen 1:J001 (de

SOl/sem ::100, «se taire »]. SILEX, tafarast +80][+, pl. tchifarasin 100][::l SINGE, adadjelll1n, pl. ÙlrJltdjalll1n SINON, mit" ::I - Restez tranquilles sinon nous vous décla­

rerons la guerre, edreretmir' nekfaouen ezzeman +oon 1:Jt1: l:l[ •:1 ::I

SITOT QUF;, as 0 Il que, lorsque ». SŒUR, oultema '::I1+l fille de la mère », pl, ichetma '::I+::ll(

Il filles de la mère ». SOIE, elh'arir 00::11 (ar. X)"'"). SOIF (Avoir), elfad n][, aor. ilfoud n][ (F. yefÛrj.) SOIGNER (panser), edj asa/ar 0][01, aor, idja asafor

0][0,1 Il donner un remède ».

SOIR, tadedjat + 1n+ (Le- au moment du coucher du soleil), aimez' I:JII

SOIT! (avec plaisir! volontiers !), hnulùu« /II~

SOL, amadhal1l3::1, pl. imedhlan /113::1 SOLEIL, tafouk <][+ (F. tafôq).

1.

(Lever du -), adjmoudh n tafouk. -:][+13::11 Il sortie du soleil »,

(Coucher du ,.-), adjedhel n tafouk -:][+11131 Il chute du soleil II

SOLIVE, afedjadj II][, pl. ifedjadjen IIl][ SOMMEIL, idhes 03 (de eïres 03 Il dormir ll).

(Avoir -), noudem ::Inl, aor, inoudem ::Inl Il sommeiller ». SOMMEILLER, noudem ::Inl, aor. inoudem ::In 1 SOMMET, ir'e/][:, pl. ir'faouen.I:][; Il tête ».

DR GHAT 201

SONGE, tahardjù +10~+, pl. tchihourdja '10;::l (de herdjet +10~ « rêver »).

SORCIER, ùnessih'er 0: :0::1, pl. imessouh'ar 0: :0::1 (ar. rL..); imeehchar'ou ::.~::I, pl. imechchar'aouen I::::l::l

SORGHO, inelli =EIII SORTIE, adjmoudh 3::11 (de edjmedb. 3::11 Il sortir »). SORTIR, edjmedh 3::11, aor. idjmedh 3::11 (F. égemarj.). ­

Ire f. fact, chedjmedli 3:J1::l Il faire sortir », aor. iehedj­medh 3::11::l

SOUFFLE (respiration), asounfes 0][10 (de sounfes 0][10 Il respirer ll) (F. unfas 0][1) (ar. v~;).

SOUFFLER (avec la bouche sur.. .), soudù 30, aor. isoudn 30

(- le feu), soudh tchimsi =E0:J::l30 SOUFFLET (de forgeron), tashet' 3;0+, pl. tchishadh 3~0::l

(de soudh 30 Il souffler sur ... SOUFFRANCE (douleur), toukma .::1-:+ (F. ticma). SOUFFRIR, ekmou :::1-:, aor. ikma .:J-: (F. icma). SOUFRE, tchizefrù +0t1:::l (ar. ~.rf).

SOUFRER (enduire de soufre), edj tchizefrit +O][t1:::l1, aor. idja tchizefrit +O][t1:::l1

SOUILLURES (malpropretés), irden InO, imdjan 11:J SOULEVER, etkelll-:+, aor. itkelll-:+ SOULIER, tabousak . :t1:<D+, pl. tchibouzadjin 11t1:<D::l SOUPÇON, tourda ·no+ (de erdou :no « soupçonner »). SOUPÇONNER, erdou :no, aor, iaurda ·nO=E SOUPER (verbe), medjen 11::1, aor. imedjon 11:J SOUPER (subst), amadjin Il:J (de medjen 11:J Il souper l)). SOURCE. tehù' 3::l, pl. tchù' e'aouin 1:3::l SODRCIL anar 01, pl. anaren 101 SOURD, mez'z'adj II::I SOURIS, tadjidjert IBII+, pl. tchidjadjerin 10II::l SOUS, siris 000 (F. éris); daou :n SOUVENIR (mémoire, fait dese souvenir), takettaout +:+.:+

(de ektou :+.: Il se souvenir »).

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208 268 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

SOUVENIR (Se) (se rappeler), ektou :+<, aor. ïkta .+< 1er facto sektou :+':0, aor. isekta ,+,:0

SOUVENT, a idjin l( beaucoup ». SPACIEUX (vaste), iloua ':11 - Des chambres spacieuses,

tchir'ejmin élouanin Il:III:lI:~

SUAIRE, tchifit +][~, pl. tchifidin In][~

SUBSISTANCE (nourriture et entretien), tameddourt Ean:J+ edder on (( subsister

SUBSISTER (vivre et s'entretenir), edder on, aor. idder on SUC erreb CDO (ar. ~). SUCER, etier' :II, aor. iller' :n SUCRE, essoukerO':0 (ar. )CI. SUCRE, aminedj ID SUEUR, tchidi :En~

SUIE (matière laissée par la fumée), aoulll:, nl. aoulen III: SUIF, tadent rn- (F. fadent). SUINTER, etbekhou :: :<D+, itbekhou :: :CD+ (ar. ë)' SUlVRE, elkem :J-:II, aor. ilkem :J-:II (F. ilcâm). SULTAN, amenoukalll':I:J, pl. imenoukalen III-:I:J (F. ama­

n6ca~.

SUPÉRIEUR (Être), if][, aor. iouf][:E; oudjer 01, aor. wu­djer OI:E

SUR, foullllJ[ SUR (Être), ouar 0:, aor. iouar O::E

(Mettre souar 0:0, aor. isouar 0:0 SÛR (Être), etbet +<D+, aor, itbat +CD+ (ar. rac. -..:..~). SUREMENT. ùbat +<D+ (ar. rao, ~). • SURDITÉ, tamz'ek -:I:J+ (demez'z'adj II:J «11 est sourd »). SURNOM, taseltak' "'+110+, pl. tchiseltar' :+1I0~ (de sel-

ter' :+110 act. de elter' :+11 « adhérer à, coller à, appliqué contre »).

SURPASSER, ijJ[, aor. ioufJ[:E; oudjer 01, aor. ioudjer OI:E SURPRENDRE (attaquer par surprise), er'der Ofl], aor.

ir'der on: (ar. ),,),';'). SURPRISE, tar'dert Eam+ (ar. ~..IJ1;).

DE GHAT

SURVEILLER, adjez' II, aor. ioudjez' II:E SUSPENDRE, sili :E1I0, aor. isiti :E1I0

T

TABAC, ,taoa 'CD+ (ar. t:j). TABATIERE, tchiner're]: +][O:I~, pl. tchiner'rejin JJ[o:m TACHE (marque qui salit), tatbek' k'it +"'<D++, pl.

hek'k'a ....<D+~

TAILLE (stature), tchiddi :En~, pl. tchiddaouin I:n~

TAILLEUR (d'habits), anaz'mai :E:JII, pl. inaz'main I:E:JII ez'mi :E:JI « coudre et tailler _

TAIRE, sousem :J00, aor. isousem :J00 TALISMAN, tchirout +O~, pl. tehira ·O~

TALON, irez +1:0, pl. irezan 1+1:0 TAMBOUR, et't'ebelll<D3, pl. et't'eheien. IIICD3 (ar. ~).

(Petit djendjen IIII, pl. ed djendjen IIIIn TAMIS, elr'erballl<DO:n, pl. elr'erbalen IIICDO:II (ar. TAN, tafelt I+IJ[+, pl. tchifelin 1 Il][~ •

TANNER, sifelll][0 aor. isifelll][0 TANTE (paternelle), oultemas 11 tchis 0~10:J1+I (1 fille de sa

mère de son père », pl. ichetmas n tchis 0~10:J+~ «filles de sa mère de son père ».

~ (maternelle), oultemas emmas 0:J0:J1+I, pl. ichetmas emmas 0:J0:J+~

TAPAGE (bruit, criailleries), tehir'rù +O:~, pl. tchir'ratchin I~O:~ (de er'er Il crier n).

TAPIR (Se) (se blottir), biket +<CD, aor. ibiket +<CD TAPIS, tadjdhenfoust +EJ][131+, pl. tchidjdhounfas 0][131:;) TARDER, il tarde, ik'k'imin 1:J'" TARENTULE, az;'iz' II, pl. iz'ez'en III TARI (mis à sec), ik'l~'or 0 ... (F. yayur) TARIR, ek'k'or 0"" aor. ik'k'or 0 ..· TAS (amas d'objets), tadekkoult 1+I·:n+, pl. tehiddoukal

Il, :n~

fi

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210 ÉTUDE SUR LE OIALEèTE

TAUREAU, alouki =E-:II, pl. iloukien I=E<II TEIGNE, akerkour O· :0': TEIGNEUX, oner'ou ::1, pl. iner'outen 1+:1 TEINDRE, esber' :(1)0, aor, isber' ;(00 (ar. ~), semsel

110:J0, aor. isemsel110:J0 TÉMOIGNAGE, tadjouhi =E~I+, pl. tchidjouhaouin I:)~ TEMPE, amaded nn:J, pl. imoudad nn:J TEMPLE, tamezdjidja .II#:J+, pl. tchimezdjidjaoum

I:II#:::l~ (ar. ~).

TEMPS, ezzeman I:J# (ar. l.:JL.j). TENAILLES, ar'med n:J:, pl. ir'emdan In:J: TENDRE (tirer, étendre, présenter en avant), ez'z'el III, aor.

iz' z'el III .:- Tends la main, ez'z'el fousennek -:10J[III - Tendre un piège, endi =Eni

TENDON, asour 00, pl. isourren 100 TÉNÈBRES, tchihai =E~~ (F. tihay). TENIR (retenir, soutenir, saisir, prendre), ermes 0:JO, aor.

irmes 0:J0 TENTE (en p-oil), aberdjen 110(0, pl. iberdjenen 1110(1)

(F. éhen,'illénan). (- en peau), ihakit +-:L pl. ihakiten 1+<;

TERMINER, smendou :nl:J0, aor. ismenda ·nl:J0 TERRAIN, amadhalIl3:J, pl. imedhlan /1I3:J

(Terrain en friche), itr'er 0:+, pl. iter'ran 10:+ TERRASSE, afella 'IIJ[, pl. ifellaten I+IIJ[ « le haut ». TERRE, amadhalIl3:J, pl. imedhlan 11/3:J

Pour mieux préciser on dit : amadhal set't'ofen IJ[30113:::l «sol noir» pour distinguer du sable dit: amadhal mel­len '1Il:J113:J « sol blanc ll.

(- glaise), talak ...11+ TERREUR, touksedha ·30-:+. « peur » (de eksoudh 30-:

« avoir peur », TitTE, ir'efm, pl. ir'faouen I:J[: (F. îyf)· TÉTER (sucer le lait), enkes 0<1, aor, inkes 0':1

(Donner à -), senkes 0-:10, aor. isenkes 0-:10 TÉTON (mamelle), ifeflm} pl. ifatlen IJm

DE GHAT 2H

T.e:TU (Être), ender Of'll, aor. inder Of'll TIBIA, iler' :11, pl. ilr'an 1:11 TIGE, az'ell/I, pl. iz'lan IIII « branche » q'IRER, erkeb (0-:0, aor. irkeb (0';0

(- le sabre), este] takouba ·(J)-:+J[+0, aor. istef tak~uba '(o-:+J[+0

TISON, anjef JUI, pl. injefan 1][11 TISSER, ezz' l, aor. iz'z'a 'I TOIT, afella ·IIJ[, pl. ifellasen 1+1IJ[ TOMBEAU, az'ekka ·.;I, pl. iz'ekouan I:-:I TOMBER, oudh 3:, aor. ioudha .3:=E TONDRE (un mouton, une chèvre, un chameau), elles 011,

aor. illes 011 TONNERRE, idjadj II (F. urddz). TORTUE, kounkrou :0-:1<, pl. kounkrouten 1+0-:1-: (haoussa,

Ieounkrou). TOT, zik <# « vite J>.

TOTALITÉ, ikit +< TOUCHER (avecla main), edly:s 03, aor. idhes 03 TOURBILLON, tadjint TI+, pl. tchidjin II~

TOURNER, er'lai =En:, aor. ir'lai =EU; TOUSSER, tousou :0+, aor. itousou :0+ (F. yésu, prés.

itusu). TOUX, tesout +0+ (F. tisut). TRACE, aderidj IOn, pl. iderdjan non TRAHIR, er'der on:, aor. ir'der on; (ar.)..).ê). TRAHISON, tar'dert œn:+ (ar. ~..\i).

TRAIRE, ez'z'edj II, aor. iz'z'edj II TRAITRE (perfide, hypocrite), amer' dar On::J, pl. imer'da­

ren 10n::J (ar. i,li). TRAITREUSEMENT, s tar'dert EBn:+0 TRAVAIL, elkhedmet + :Jn::11 (ar. :i,.>ll). TRAVAILLER, ekhdem :m::, aor. ikhdem :::ln:: (ar. (.~.,:;.).

TRAVAILLEUR, 'anekhdam an: :1, pl. inekhdamen I:ln::1 (ar. Ill).

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212 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

TREMBLER, echkedhkedb. 3-:3-:~, aor. TJ1,ÈS, houllan III~ « beaucoup ».

ichkedhkedli 3-:3~

TRESSE (de cheveux), tajekkout' 3-:I+, pl. tchijekkadh 3-:I~

TRIBU, taouchit +~:+, pl. tehiouchatehin I~~:~

TRIBUT, etteh'rir 00::+ (ar. .r...fi); tchiouehi :e:~:~, pl. tchiouchiouin I:~:~

TRIPE, adan ln, pl. adanen lin TROMPER (duper), ekres 00-:, aor. ikres 0-: « nouer n. TROMPERIE (duperie), takerrist +80';+, pl. tchikerras

00-::l TROU, taboudhi:e:3(J)+, pl. tchiboudhaouin 1:3(J):l (de ebedh

3<0 « trouer »). TROUER, ebedh 3(J), aor. ibedh 3<0 TROUPEAU, amaoualll:::J TROUVER, edjraou :OI, aor. idjraou :OI TUBE (à koheul), tafendek -:nm+. pL tchifendeki» I-:nl][:l TUER, enr' :1, aor. inr'a ':1 TUERIE, tchinr'i :e::I~ (de enr' :1 « tuer »}, TURBAN, takarout +0-:+, pl. tchikaroutchin mo-:~

qui passe sous le menton), tamendjout' 3II::J+, pl. tchimendjadb 3II::J~

TUYAU (de pipe), ennefir om, pl, ennefiren 10][1 (ar,~I),

u

ULCÈRE, tchimesd;ïllit +III0::J~, pl. tchimesdjillidin InIlI0::J:l <! abcès », iien I:e:, fém. iiet +:e:

URINE, imouchan 1:l::J (- de chameau), tchzfez'z'a 'I][:l ,

URINER, edj imouchan I~::JI, aor. idja imouchan I~::J-:[ USAGE (coutume), eldadet +n:1I (ar. ~.)b).

USTENSILE, asaser 000, pl. isousar q<;l~ UTILITÊ, ne/a '][1 (ar. ~):

~'

1},

} t ~:

DE GHAT litS

v

VACCINATION, tchigg,jt +IT+, pl. tchiggaj Ir:l VACCINER, eggej IT, aor. iggej Ir VACHE, tchisout +0~, pl. tchisouatehin 1:l:0~

VAGABOND, amezzaroudj IO#::J, pl. imezzouradj IO#::J VAINCRE (l'emporter sur ... , remporter la victoire), emou

:10, aor. irna ·10 (F. irne). VALEUR (prix d'une chose), atoudj I+, pl. itoudjen II+ VANTARD (fanfaron, orgueilleux), anesbaradj IO(J)01, pl.

inesbaradjen IIO(J)01 VANTER (louer), amelll::J, aor. ioumelll::J:e: - Il se vante,

ùamel imannis 01::J1I::J+ VARIOLE, bedi :e:n<o VASE (récipient), akous 0-:, pl. ikassen 10-: VASTE (d'une grande étendue), iloua ':11 VEAU, alouki :e:-:II, pl. iloukien I:e:-:II VEDETTE, tchidhaf ][3:l VEINE, imidj I::J, pl. imdjan II::J VENDRE, zenz #1#, aor. izenz #1# VENDREDI, azel n eldjemet +::JIII/II# (ar. ~I ,.x). VENGEANCE, tchimzik -:#::J~, pl. tchimzikin l':#::J~, ir'a

.: « talion ». VENGER (Se), khelleç tchimzik' -:#::J~311::; es's'e! ir'a ':III VENIN, essem ::J0 (ar, rI). VENIR, as ed n0 (ed particule séparable), aor. iousid

n0:e: (F. yosed, prés. itased). VENT, adhou :3, pl. adhouten 1+3 (F. a(L). VENTE (action de vendre), inessou 1#1 (de enz #1 « être

vendu »). VENTRE, tadjahout +~I+, pl. tchidjouhatchin 1:l~I~

f' VER, taouki :e:-: :+, pl. tehioukiouin I;'::~

VERDURE (les herbes, les plantes vertes), tar'o.ur'i :e::;+ Y~RGER, afaradj IO][, pl. i/erdjart 11Q][ .

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214 ÉTUDE SUR LE DIALECTE

VÉRIDIQUE, n tchidet +n~1 « de vérité ». VÉRITÉ, tchidet +n~ (F. tidet +n+). VÉROLE (petite), hedi :EnCD VERRE, tchisit +0~, pl. tehisatehin 1~0~ « miroir ». VERS (dans la direction de... ) i berin 10CD:E - Il est allé

vers la mosquée, ichike! i berin tmezdjidja 10CD:E II-:~

II#::I+ VERSANT (pente d'une montagne), idis n drar 00nl0n VERSE (A). Il pleut à verse, inr'el adjenna aidjin II:E'IIlIil VERSER (répandre un liquide),senr'el m10, aor. isenr'el

III10 (de enr'el ml «être versé par terre »), dans un récipient), elfi :E][, aor. illai:E][

VERTÈBRE, tchidjezi :E#I~, pl. tchidjezaouin I:#I~ VERTIGE, tamtettait +:E++::1+ (de emtetai :E++::I « avoir

le vertige»). (Avoir le emtetai :E++::I, aor. imitetai :E++::I

VÊTEMENT, aselsou :0110, pl. iselsan 10110 (F. iselsan). VÊTIR (Se), els 011, aor. ilsa ·011 VÊTIR (habiller), sels 0110, aor. isels 0110 VIANDE, isan 10 (F. ansan).

(- pilée et accommodée au beurre), talebdjat + ICDII+ (- séchée), taheehouit +:~~+, pl. tchihechoua . :~l~

VIE, tameddourt mn::l+ (de edder on « vivre »). VIEII"LARD, aouchchar O~:, pl. iouchcharen 10~:, fém.

taauchchart m~:+, pl. tchiouchcharin 10~:~

VIEILLESSE, taoucheri :EO~:+ (de ouchcher O~: « être vieux a).

VIEILLIR, ouchcher O~: «être vieux », aor. iouchcherO~::E

VIERGE, tchimestelli; +1I+0::1~, pl. tchimestellatchin 1~1I+0::1~

VIEUX, aouchchar O~:, pl. iaucheharen 10~:, fém. taoueh­chart m~: +, pl. tcbiouchcharùi 10~:~

VIGNE, talakat +<11+, pl. tchilakatchin I~-:II~

VIGOUREUX (Être), eçcohet +~3, aor. iççohet +~3:E (ar. rao. ~).

VILLAGE-(bourg et en général tout lieu ayant des habitants

bE CHAt 215

sédentaires), ar'rem. ::lOi, pl. ir'ermen. I::IOi (F. ayrem, pl. iyarmen).

VILLE, tamdint Tn::l+, pl. tehimdinin Iln::l~ (ar. :0:»). VIOLON (monocorde spécial aux Touaregs), oumz'ad nI::I,

pl. oumz'aden InI::I. VIPÈRE, tachilt /+I~+, pl. tchichilin III~~ VISAGE, oudem::ln, pl. oudmaouen 1:::In VITE, zik <# (F. daydrmuçi, hic). VITESSE, tafsesi :E00][+ « légèreté ». VIVANT, idderen IOn, pl. idderenin lion VIVRE, edder 0 n, aor. idder 0 n VOILE (de l'homme), tadjelmoust +8::1111+, pl. tchidjoulmas

0::1I1I~

(- de femme), teMmlellet +][IJ::I~, pl. tchimlelletchi'n m][I1::1~ (ar. ~).

VOILER (Se), endjedh 311, aor. indjedh 311 VOIR, eni :El, aor. inai :El, éebouedli 3:~, aor. ichouedh 3:~

VOISIN (subst.), anaradj 101, pl. inaradjen 1101 VOL (action de s'approprier le bien d'autrui), tehikra ·O-:~,

pl. tchikraouin I:O-:~ (de aker 0-: « voler »). VOLER (dérober), aker 0<, aor. iouker O-::E

(- [oiseauj), edjdjedh 31, aor. idjdjedh 31 VOLEUR, imekredk 30<::1, pl. imekredhen 130-:::1 VOLONTIERS, houllan III~

VOMIR, ouk'k'ou :"', aor. iouk'k'a ....:E VOMISSEMENT, touk'k'out +...+ (de ouk'k'ou « vomir »), VOULOIR, el' 0, aor. ira '0 VOYAGER, sikelll-:0, aor. isoukelll-:0 VOYAGEUR, amessakoulll-:0::1, pl. imessoukalll-:0::1 VUE (aspect, faculté de voir), achaouadh 3:~ (de éehouedh

3:~ « regarder, voir »),

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TABLE IlES MATIÈHES

Pages.

INTROOUCTION HISTORIQUI<.

PREMIÈRE PARTŒ. I:TUOE GRAMMATICALE

l)honétique. . . . , 1. 12Morphologie . . . . 12~ 1. - Du Substantif . 26§ 2. - Du Pronom. . 36S3. - De la Qualification 40~ 4. DuVerbe. . . .

§ 5. - De la Numération. ô5 71§ 0, - Des Particules. .

DEUXIÈME PARTIE. TEXTES R;-~

L Le vieillard, sa femme et le ravisseur. 83 II. - La chanson d'un forgeron. 8;'",

llT. - La naissance. . • ' R7 IV. La circoncision. . . . 89

] V. - Élection de l'amenouka!, 92 VI. Vie de Selli Bahma . . 9[',

1 VII. - Rivalité des Kil Tchin Alkem el des Kil Endinan. 100 fl;T r . vm. - Guerre entre les Azger el les Ihaggaren el occupation de

R'at par les Turcs. . . . . . . . , . . . 1021'\ IX. - Soulèvement des Azger contre les Turks de R'at. . . . 106

T110ISIÈME PARTIE VOCABULAIRE FRANÇAIS-BERBËRE 1:!1

j

~ ANGERS, BI l'. ORIIlNTALIl A. BURNN ET Cie, RUE nARNlEH, 4.~

\

.1

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,.~

...

...

...

ADDITIONS ET CORRECTIONS

Le lecteur rectifiera tuation non portés dans les corrections ainsi _ abréviations et combinaisons de lettres tifinar' non indiquées dans la transcription.

P. 1, 1. 2, barrer 1'8 du mot touareg qui est déjà au pluriel arabe. Faire la même correction partout où il y a lieu.

P. 4, 1. 8, barrer § 1 qui précède le titre « PHol':f;TTQUE ». -r--r-r dernière ligne, lire: haoussa, au lieu de : aoussa.

P. 5, 1. 20 et 21, au lieu de : sans:E:initial. Le i préfixe des verbes

+:I:E: inr'it, inr'at,

. il la troisième

sonne de l'aoriste est bref et l'on ne compte dans l'écriture. Cependant quand cet i est suivi d'un ou ou d'un a on l'indique par :E: Le lecteur corri­gera facilement les autres fautes contre cette règle.

P. 5, 1. 31, au lieu de : ibedjdji cheval, tire: ehaca1. P. 7, 1. 19, au lieu de : tamendjoudht', lire : tarnendjoudht. P. ~l, 1. ~; eU), au lieu de: EBl[:l+~, lire: +Ol[:l+~

1. 12, au lieu de: .:JI:, lire: JI: P. U, 1. 19, au lieu de : +EI~, tchisit, lire: +0~

P. 14, 1. 7, au lieu de : teh + initial, tire: teh ~ Le lecteur corrigera aisément les autres fnutes de même nature qui existent dans l'ouvrage.

P. 21, 1. 26, au lieu de : tchimlifIet. lire: tchirnlefIet.

','( ,

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3 2 ADDITIONS ET COnrŒCTIONS

P. 22, l. H;au lieu de: tataout, lire: tattaout. P. 23, l. 18, au lieu- de: E80~+ tahardjit, lire : + 10~+

tahargit. - 1. 25, au lieu de: houIli, lire: h'ouli. 26, 1. 18, au lieu de: 3~+':1 nekkentechidh, lire: 3~I,:1

nekkentchidh. P. 27, 1. 28, effaee1': tchi ::E~ - L. 29, effacer: « père ».

L. 30, effacer: « mon père ». - L. 33, effacer: « mon père ) et ajouter à la fin de la page: « Le mot tchi::E~

qui signifie « père Il ne s'emploie qu'avec l'affixe de la troisième personne.du singulier ».

P. 1. 8, effacer: (Iérn.). P 30, l. 15, au lieu de: ,.; oui, lire: ': oui. P. 31, 1. 14-, au lieu de: 130';0 iri iksoudhen, lire: 130-:0

- 1. 24-, au lieu de: O:01~ ahedjdjar oua s, lire: 0:011 Il. :32, 1. 9, au lieu de: 10: our ikni ... , lire: 1-:0: P. :33, 1. Ü, ajouter 1dans la transcription du mot ezlefnet P. 34, 1. 2;), au lieu de : tchin, lire: tchi. Corriqer en consé­

quence dans la transcription. P. 38, 1. !~, elfacer: 1qui suit I/I:J P, 4-2, 1. 6, au lieu de,' '::Eni niddiou, lire: Tll

IP. 4-6, 1. 9, au lieu de .' serti, lire: sertai.>

l . 1.8, 1. '14, au lieu de : 0:J0 simes, lire: 0:J0 • P, 49, 1. 19, au lieu de " I:J:~I:J eminechouadhen, lire

13:~1:J

P. ~il, L 2!~, au lieu de.' 1:f:I:O:f:l: zehzedj, lire.' 1:f:I:(I):f:I: P. 52, 1. 11, au lieu de : conhinaison, lire: combinaison.

57, 1. 6, au lieu de " il me l'a volée, lire " il la lui a volée. P, 59, 1. '16, au heu de.' ::E31 ez'mi, lire: ::E:JI P. 62, L 6, au lieu de : taggat, lire: taggat'. P, 75, 1. 16, lire: "1:J1+, au lieu de .' 1I11:J+ dans la trans­

cription du mot tanemhala, P. 78, 1. 6, au lieu de : +o:f:l::n tchizaret, etc ... , lire :

+o:f:l:~:n

- LlO, au lieu de,' H'at hanetet tezdaîn, lire: tchizdaîn. Corriqer en conséquence dans la transcription.

ADDITIONS ET connECTIONS

P, 80, l, 3, au lieu de : +01,11: our ili haret, lire,' +01,110: P. 85, 1. 7, effacer: 01 à la fin de la ligne.

1. 8, au lieu de : 0/111::E:::E, lire: 0/110r::E:::E P, 88, 1. 28, au lieu de : ls4, lire : ,l:s:t~. P. 89, 1. 7. au lieu de : cadi, lire: qadhi. P, 91, 1. :35, au lieu de,' zith et fekroun, lire: zith el Iekroun. P. 99, 1. 14, au lieu de : Seiti Rahma, lire: Setti Rahma. P. '100, l. 23, effacer: zer'en. P. 105, Il. 20, 26, 29, au lieu de: Turcs, lire: Turks, Faire

même correction aux p. 106, Il. 24, 27, 31; p. 117, 1. 24; p. 118, dernière ligne.

P. 117, 1. :31 et 35, au lieu de.' Turque, lire.' Turke. P. 109, l. 17, au lieu de: ihsen, lire: ihen. P. 11I, 1. 18, au lieu de: der' ttakourmout, lire: der' takour­

mout. - 1. :{o, au lieu de " our teiim, lire: our teyim.

P. 112,1. 23, au lieu de: Guedara, lire: Gedara. P. 113, 1. 30, au lieu de: .I.}SiJ\, lire: }!.)d:J.

P. 127, 1. 7, au lieu de: na tadhen 13+1, lire: na hadhen 13~1 P. 131, l. de la fin, au lieu de: 0+::E<, lire: I+::E-: P. 136, 1. 28, au lieu de : itimler' lar', lire: itemler'Iar', P. i37, au mot (( caravane Il, effacer: (ar. ~).

144, au mot (( construire », au lieu de .' içka ":, lire .' ":3 P. 156, au mot « enseigner », au lieu de : (ar. --'-1), lire: .U P. 156, au mot «( s'évanouir », ajouter: (ar. t b ).

P. 159, au mot « fade », lire: fém. lebbidhet +3(1)/1, au lieu de : tchilehhidhet +3(1)1I~

P. 160, 1. 1, au lieu de : tehifest, lire: tchiftest. - au mot femelle, ajouter (ar. J'j

P. 198,1. 12, au lieu de,' +I3~+. lire: +I31~+ 208, 1. '12, au lieu de " SUIVRE, lire .' SUD.

P. 210, 1. 27, au lieu de : settofen, lire: settafen. P. 213, L 28, au lieu de: inezzou, lire: inezzan.