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Catherine Bellini Pedro Lenz. L’écrivain emporte les foules avec ses textes en dialecte et ses lectures publiques. Portrait d’un phénomène à découvrir bientôt près de chez vous. Hebdo » Actuels La rockstar du dialecte Mis en ligne le 27.02.2014 à 05:51 OMNIPRESENT Pedro Lenz vit comme un musicien. De scène en scène, l’écrivain parcourt le pays pour y donner des JONGLEUR Il captive son auditoire en jouant avec les mots, les sons, les sentiments. LA ROCKSTAR DU DIALECTE OMNIPRESENT Pedro Lenz vit comme un musicien. De scène en scène, l’écrivain parcourt le pays pour y donner des centaines de lectures publiques. Elles affichent toujours complet. © Daniel Rihs A lire également dans "Actuels" Génération 9/2: jusqu’où ira-t-elle? Lettre ouverte à la La rockstar du dialecte | L'Hebdo http://www.hebdo.ch/hebdo/actuels/detail/pedro-lenz-ecrivain... 1 sur 4 28.02.14 00:10

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Catherine Bellini

Pedro Lenz. L’écrivain emporte les foules avec ses textes en dialecte et seslectures publiques. Portrait d’un phénomène à découvrir bientôt près de chezvous.

Hebdo » Actuels

La rockstar du dialecteMis en ligne le 27.02.2014 à 05:51

OMNIPRESENT Pedro Lenz vitcomme un musicien. De scèneen scène, l’écrivain parcourt lepays pour y donner descentaines de lectures publiques.

JONGLEUR Il captive sonauditoire en jouant avec lesmots, les sons, les sentiments.

LA ROCKSTAR DU DIALECTE

OMNIPRESENT Pedro Lenz vit comme un musicien. De scène en scène, l’écrivain parcourt le pays pour y donner descentaines de lectures publiques. Elles affichent toujours complet. © Daniel Rihs

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Prenez garde où vous posez les pieds! Si vous vous baladez en Suissealémanique, vous pourriez bien marcher sur ceux de Pedro Lenz, tant l’écrivainest partout. A Soleure où le film tiré de son roman Der Goalie bin ig (traduitlittéralement: «Le gardien de but, c’est moi») a raflé presque toutes lesnominations pour le Prix du cinéma suisse, dont les récompenses serontremises à Zurich fin mars. A Berne, où il répond aux questions de la SRF sur ledialecte devant 500 spectateurs, la radio qui tient habituellement ce genre derendez-vous public dans ses studios a dû louer vite fait une salle de concert. ARomanshorn, Bad Ragaz, Köniz, Herzogenbuchsee, Langenthal, Kaiseraugst,Olten, Berne et j’en passe.

Parce que, chaque soir ou presque, l’artiste arpente la Suisse alémanique pourlire ses textes en public. On l’a beaucoup vu aussi dans les cinémas pour lelancement du film du Goalie, qui en est déjà à 50 000 entrées après seulementtrois week-ends. Si vous ouvrez un journal, il y a de fortes chances pour quevous tombiez sur un article, une interview ou une chronique signés Lenz. Sivous enclenchez la télévision, le voilà à l’émission satirique de ViktorGiacobbo. Et ce n’est pas fini, un film documentaire sur l’écrivain doit sortir cetété.

A pas de loup, il s’approche de chez nous. La traduction française de sonroman en dialecte sous le bras, Pedro Lenz arrivera en Suisse romande avecle printemps (voir encadré page 31). La magie de ses mots et l’attraction dupersonnage prendront-elles en français? Suspense.

Descendre à Olten. En attendant, histoire d’apprivoiser le personnage, il faut,une fois n’est pas coutume, descendre du train en gare d’Olten et remonter lelong des rails sur quelques mètres. C’est ici, dans un appartement avec vuesur les quais, que vit et écrit Pedro Lenz, 49 ans. C’est d’ici qu’il essaime dansle pays, de préférence en train. Une petite maison qu’il a achetée avec sespotes, l’écrivain Alex Capus dont le succès a déjà largement franchi la frontièrelinguistique et le journaliste Werner de Schepper, ex-rédacteur en chef du Blickaujourd’hui à la tête de la télévision locale bernoise. Au rez-de-chaussée, unancien bistrot pour les cheminots, le Flügelrad, un café comme on les aime,avec une âme, du parquet et des mets savoureux.

Pedro Lenz donne ici ses rendez-vous qu’il prolonge un peu plus loin au barGalicia, un ancien club espagnol qui lui appartient aussi. Plutôt que de placerses économies à la banque, il a acheté ces endroits qui lui ressemblent,accueillants, simples mais stylés. Il tire les cafés lui-même, prend son tempspour échanger quelques mots avec les habitués. «Je suis arrivé ici il y a troisans, mais on me dit déjà que je suis un “Oltner”. Alors qu’à Berne où j’ai passéquinze ans, on me faisait: “T’es pas Bernois toi!” Parce que je ne disais pas“ja”, mais “jo”, comme on dit ici, à Bienne ou à Langenthal où j’ai grandi.»

Quelque chose de rock’n’roll. Pedro Lenz est du genre bon type qui aime lesgens et ne sait pas dire non. Un peu comme son personnage, ce Goalie quigagne le cœur des lecteurs, des spectateurs du film ou de la pièce de théâtrequ’il a inspirés. Sous la plume empathique qui suit avec précision ses étatsd’âme, l’ex-junkie de province sort de tôle et découvre petit à petit qu’il a ététrahi. On erre avec lui dans le brouillard et les bistrots de Langenthal, rebaptiséSchummertal pour la fiction. Il nous emmène en escapade en Espagne et ontuerait pour se faire – comme dans le film – servir un petit-déj’ par ce loser-là.Quelque chose de Down by Law, quelque chose de rock’n’roll, comme PedroLenz avec ses airs de Nick Cave et sa voix presque aussi grave. Un Nick Cavequi parlerait et écrirait en «bärntütch», qui, quand il tombe amoureux, dirait deschoses comme «… und plötzlech, nondediö, plötzlech het si öppis. Mou,plötzlech het si öppis, wo di närvös macht, plötzlech gfaut si der.»*

Mais il n’y a pas qu’avec le Goalie qu’il vous prend et vous porte. L’autre soir,

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dans une salle de Köniz bondée, une jeune fille, un peu obligée par sa mèred’être là, écoute d’abord Pedro Lenz d’un air sceptique. Après quelquesminutes, elle ne bouge plus un cil, suspendue à ses lèvres qui racontentl’histoire d’un père, un charlatan qui quitte femme, enfants et dettes pour allertenter sa chance en Amérique du Sud. Quand les lumières s’allument, la jeunefille souffle: «C’est fort! Il nous emporte avec lui. J’étais en Argentine.» Maiselle le trouve étrange, ce grand Lenz. Presque inquiétant, un peu dégingandéavec de longs doigts qui se tordent quand il conte. Un corps qui tranche avecsa voix si chaude, avec cette langue ronde, tendre et malicieuse, ce dialectemélodieux, ces redondances de sons, comme une chanson.

Une vie de saltimbanque. Langue et présence créent cette magie propre àPedro Lenz quand il se produit sur scène. La scène, les planches, c’est ce quipermet à l’écrivain de vivre exclusivement de sa plume depuis 2001. Avantmême d’éditer le moindre texte, il a dit ses histoires, tantôt seul, tantôt avec unmusicien; ou lors des compétitions de slam poetry, de poésie orale, trèscourues outre-Sarine; et parfois avec le collectif Bern ist überall qui, parti d’unnoyau de Bernois, s’est élargi à des écrivains romands ou romanches dontArno Camenisch, Noëlle Revaz ou le scénariste Antoine Jaccoud. Des gens deplume qui osent la performance sur scène, qui jonglent avec les mots commedes saltimbanques et viennent de gagner le prix Gottfried Keller. Sa popularitécroissant – les lectures publiques de Pedro Lenz affichent complet depuisbientôt dix ans –, un éditeur l’a approché, puis un autre. Il avait déjà sorti deslivres audio et des CD. Désormais on le lirait.

Le dialecte sans le repli. Après trois livres en allemand vient le couraged’écrire comme il parle, en dialecte. Le déclic s’est produit lors d’un séjour enEcosse, où les gens se battaient pour écrire la langue qu’ils parlaient etl’encouragèrent à faire de même. «Depuis, sourit Lenz, je dois toujours mejustifier.» Comme face à nous qui, après la votation sur l’immigration qui diviseune nouvelle fois la Suisse en deux, lui demandons si l’usage du dialecte necontribue pas au repli identitaire, s’il n’explique pas le complexe alémaniqueenvers la langue allemande.

L’écrivain nous répond qu’il existe en effet une tension entre deux pôles, «l’unérige le dialecte comme quelque chose de sacré, l’autre nourrit un complexe.Moi, je plaide pour la normalité.» Or, pour 5!millions de Suisses, le suisseallemand est la normalité. «Je m’intéresse à la tonalité, j’écoute les sons autourde moi. Si j’étais à Berlin, j’écrirais en allemand, mais je suis à Olten.» L’usagedu dialecte n’altère en aucune façon son amour pour la diversité des langues.L’écrivain en appelle à plus de français et d’allemand, estime que nous ferionsbien de réintroduire plus systématiquement la Welschlandjahr en Suisseromande, et vice versa.

Même s’il affirme qu’une identité ne se résume pas à la langue, celle de PedroLenz se nourrit précisément de sa culture plurielle.

Pour mieux comprendre, il faut remonter le temps, prendre le chemin deLangenthal, cette petite ville qui n’est plus en Emmental mais pas encore enArgovie. Pedro y passe son enfance avec son frère et sa sœur, tous trèsgrands, comme leur mère espagnole. «Une femme qui se tenait droite, unevraie dame», se souvient un habitant. Chez les Lenz, on parle exclusivementespagnol, langue maternelle mais aussi langue de prédilection du père, un foud’Espagne tombé amoureux de sa future épouse près de Madrid. Le suisseallemand, les enfants l’apprennent dans la rue puis au jardin d’enfants, puisl’allemand à l’école. Et le français? Il occupe une place privilégiée au sein de lafamille parce que la mère s’y sent plus à l’aise qu’en dialecte. Le lundi soir, onregarde Spécial Cinéma à la télé. On part souvent marcher en Valais. Et Pedro,après les affres de l’imparfait du subjonctif à l’école, découvre avec délicesCendrars et Simenon.

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L’écrivain maçon. Malgré son bagage linguistique, Pedro Lenz n’est pas trèsbon élève. Plutôt que de redoubler une année au gymnase, il préfère se lancerdans un apprentissage. Mais rien qui puisse ressembler de près ou de loin à laprofession de son père, le très honorable directeur de la fabrique de porcelainede Langenthal. Non. Pedro n’entre pas dans le moule. Son frère étudiel’économétrie et travaillera à la Banque nationale, sa sœur sera secrétaire. Et

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OMNIPRESENT Pedro Lenz vitcomme un musicien. De scèneen scène, l’écrivain parcourt lepays pour y donner descentaines de lectures publiques.

JONGLEUR Il captive sonauditoire en jouant avec lesmots, les sons, les sentiments.

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OMNIPRESENT Pedro Lenz vit comme un musicien. De scène en scène, l’écrivain parcourt le pays pour y donner descentaines de lectures publiques. Elles affichent toujours complet. © Daniel Rihs

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lui, il sera maçon. Pas employé de commerce comme le lui suggère son père.Après son apprentissage, il travaillera sur les chantiers à Zurich avec desItaliens, des Espagnols, des Yougoslaves, «une vraie tour de Babel, mais ons’y comprenait très bien».

Durant sept ans, il vit une vie d’ouvrier, se lève tôt le matin, se nourrit de cemonde du travail un peu exotique pour écrire déjà, pour écrire toujours.Comme aujourd’hui. Tous les matins, sept jours sur sept, ses doigts courent surle clavier dès qu’il se lève vers 7!h!30 ou 8 h. Aux vacances, il préfère lestournées de lecture. Parce que, après deux ou trois jours, l’écriture lui manque.«Je n’ai pas besoin de me reposer. Ce n’est pas comme les ouvriers quitravaillent dur et que personne n’applaudit à la fin de la journée.» Alors il n’apas de famille, parce que sa vie ne s’y prête pas. Mais une amie, oui, surlaquelle il reste discret. «Les gens n’ont aucune distance avec moi, ils medonnent leur avis spontanément, m’empoignent, sonnent à ma porte, moi jepeux vivre avec cela mais je dois préserver ceux que cela gêne.»

Cette familiarité ne surprend pas, tant l’écrivain s’expose sur scène, tant il semontre accessible au bistrot, dans le train ou dans la rue envers un publicextrêmement large, composé aussi bien de jeunes que de cheveux blancs, derebelles que de bobos, de citadins que de provinciaux. «Je suis profondémentanti-élitaire. Seule m’intéresse une littérature accessible à tous.» Même s’il alui-même fini par rattraper la maturité et étudier l’espagnol. Antoine Jaccoud,un complice, le résume ainsi: «Un écrivain populaire, pas populiste, généreux,qui ne compte pas ses heures et raconte des histoires ancrées et humanistes.»

Mais si vous tombez sur lui près de chez vous, prenez garde quand même! Duhaut de ses 2 mètres, Pedro Lenz a beaucoup du grand loup: de grandesoreilles pour mieux vous entendre, de grands yeux pour mieux vous observeret, quand il retrousse les babines, de très grandes dents. C’est pour mieuxvous sourire, mais aussi vous croquer, littérairement s’entend.

* «... et tout à coup, nom de Dieu, tout à coup elle a quelque chose. Si. Tout àcoup elle a quelque chose qui te rend nerveux, tout à coup elle te plaît.»

Du dialecte au françaisDans les coulisses de la traductionTraduire un texte en dialecte de Pedro Lenz, c’esttoute une affaire, tant son écriture se nourrit delangue parlée, tant le dialecte suisse allemand, lebernois de Langenthal pour être précis, vit de sasonorité, ce Klang cher à l’auteur. Son premierroman Der Goalie bin ig (vendu à 28 000exemplaires à ce jour), prix Schiller 2011, est déjàsorti en traductions allemande, écossaise,italienne et lituanienne. Chacune a une histoiremétissée. La traductrice italienne a une mèrebernoise. Quant au texte espagnol, œuvre d’unefemme qui a passé par Lucerne mais vient deBuenos Aires, il est mâtiné d’argot local, lebonaerense, et cherche encore son éditeur. Une

entreprise ardue dans la crise que traversent aussi bien l’Espagne quel’Argentine.

Quant au texte français, les Editions d’en bas s’y sont lancées avec leconcours de plusieurs plumes. L’éditeur bilingue Daniel Rothenbühler (directeurde la collection Spoken script qui a sorti la version originale du Goalie) et safemme, la traductrice Nathalie Kehrli, ont écrit la version française. UrsulaGaillard, traductrice littéraire et de sciences humaines qui connaît aussi le

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berndeutsch, a assumé la tâche du lectorat. Puis l’auteure Isabelle Sbrissa adonné la touche finale, travaillant sur l’oralité, le rythme, la poésie sonore.

Intitulé «Faut quitter Schummertal!», le roman en français de PedroLenz sortira mi-mars en Suisse romande, aux Editions d’en bas. L’auteurparticipera au Salon du livre et de la presse à Genève. Il donnera des lecturespubliques à Genève, le mardi 8 avril à 19 h (Bibliothèque de la Cité de Genève)et à Lausanne le mercredi 9 avril 2014 à 19 h (Bibliothèque cantonale etuniversitaire de Lausanne).

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