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Définition du réseau de surveillance de l’état quantitatif et chimique des masses d’eau souterraine de la Guyane Rapport d’avancement BRGM/RP-55576-FR Mai 2007

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Définition du réseau de surveillance de l’état quantitatif et

chimique des masses d’eau souterraine de la Guyane

Rapport d’avancement

BRGM/RP-55576-FR Mai 2007

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Définition du réseau de surveillance de l’état quantitatif et chimique des

masses d’eau souterraine de la Guyane

Rapport d’avancement

BRGM/RP-55576-FR Mai 2007

M. Parizot

Vérificateur :

Nom : Blum Ariane

Date : 31/05/07

Signature :

Approbateur :

Nom : Weng Philippe

Date :

Signature :

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

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Mots clés : Directive Cadre Européenne sur l’Eau, réseau, contrôle de surveillance, piézométrie, masse d’eau souterraine, qualité, Guyane. En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : M. Parizot, 2007. Définition du réseau de surveillance de l’état quantitatif et chimique des masses d’eau souterraine de la Guyane. BRGM/RP-55576-FR. 75 pages. 3 illustrations. 4 annexes. © BRGM, 2007, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM.

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Synthèse

La Directive Cadre Européenne sur l’Eau (2000/60/CE) établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. L’objectif de cette directive est de retrouver le bon état chimique et écologique des eaux de surface (cours d’eau, lacs, eaux de transition, eaux côtières) et le bon état quantitatif et chimique des eaux souterraines à l’échéance 2015.

Conformément aux exigences de cette Directive Cadre Européenne sur l’eau (DCE) 2000/60/CE (article 8), les Etats Membres doivent disposer de réseaux de surveillance de l’état des masses d’eau souterraine opérationnels fin 2006.

Le dimensionnement de ce réseau en Guyane a été confié par la DIREN au BRGM.

L’ensemble des masses d’eau a été identifié et délimité lors de la rédaction de l’état des lieux du district de la Guyane (Rapport BRGM/RP-54630-FR). Sur les 12 masses d’eau souterraine identifiées, 8 d’entres elles sont des masses d’eau souterraine de socle. Les 4 autres sont de types sédimentaires.

Il n’existe actuellement en Guyane aucun réseau de suivi piézométrique permettant de suivre l’évolution naturelle et/ou anthropisée des niveaux des masses d’eau souterraine. De même, le réseau de contrôle de la qualité des eaux souterraines destinées à l’alimentation en eau potable géré par la Direction de la Santé et du Développement Social de la Guyane (DSDS) ne peut, à lui seul, constituer un réseau de surveillance répondant aux attentes de la DCE.

Ainsi, le BRGM a mis en place une méthodologie pour constituer un réseau de surveillance des eaux souterraines opérationnel avant la fin de l’année 2007. Ce réseau devra permettre de surveiller à la fois l’état quantitatif et qualitatif des différentes masses d’eau souterraine à partir d’ouvrages souterrains existants ainsi qu’à partir de nouveaux ouvrages réalisés sous maîtrise d’œuvre BRGM.

A la fin de l’année 2007, 4 masses d’eau ne pourront pas être encore équipées d’ouvrages souterrains permettant de suivre leur état quantitatif. Cependant, conformément aux possibilités de dimensionnement offertes par les guides méthodologiques de la DCE, il a été décidé de réaliser 4 prélèvements en rivière, c'est-à-dire des points intégrateurs, pour satisfaire à l’analyse de type photographique du contrôle de surveillance qualitatif des eaux souterraines.

Par conséquent, le réseau de surveillance de l’état chimique des eaux souterraines de la Guyane sera constitué en 2007 de :

• 8 forages ou piézomètres dont 4 réalisés cette année ;

• 4 sites intégrateurs en rivière.

Quant au réseau de surveillance de l’état quantitatif des eaux souterraines de la Guyane, il sera constitué de 8 forages ou piézomètres, dont 4 réalisés cette année, tous équipés d’un appareillage de mesures piézométriques automatisées et télétransmises. Les quatre forages manquants seront probablement mis en place en 2008.

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Sommaire

1. Introduction................................................................................................... 9

2. Le district de la Guyane. Masses d’eau souterraine et réseaux actuels11

2.1. LE DECOUPAGE DES MASSES D’EAU.......................................................... 11

2.2. RESEAUX DE SUIVI QUANTITATIF ................................................................ 13

2.3. RESEAUX DE SUIVI QUALITATIF ................................................................... 14

3. Rappel des spécifications nationales pour la définition des réseaux de surveillance................................................................................................. 15

3.1. LE RESEAU QUALITATIF ................................................................................ 15

3.1.1. Spécifications pour le contrôle de surveillance...................................... 16

3.1.2. Spécifications pour le contrôle opérationnel .......................................... 20

3.1.3. Assurance qualité .................................................................................. 22

3.2. LE RESEAU QUANTITATIF.............................................................................. 23

3.2.1. Localisation des points de prélèvements............................................... 23

3.2.2. Guides pour le choix des fréquences de prélèvements......................... 23

3.2.3. Recommandations pour la bancarisation des données......................... 24

4. Application au choix des points du réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane ............................................................................................... 25

4.1. METHODOLOGIE POUR LE CHOIX DES POINTS ......................................... 25

4.1.1. Sélections de points à partir de l’existant .............................................. 26

4.1.2. Réalisation de nouveaux ouvrages........................................................ 28

4.1.3. Les sites intégrateurs : Prélèvements en rivière.................................... 29

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4.1.4. Conclusion ............................................................................................. 29

4.2. DEFINITION DES POINTS DU RESEAU DE SURVEILLANCE....................... 31

4.2.1. 9301 – Masse d’eau Litani-Tampok....................................................... 31

4.2.2. 9302 – Masse d’eau Haut Oyapock....................................................... 31

4.2.3. 9203 – Masse d’eau Bas Oyapock ........................................................ 32

4.2.4. 9304 – Masse d’eau Approuague-Kaw.................................................. 32

4.2.5. 9305 – Masse d’eau Maroni .................................................................. 33

4.2.6. 9306 – Masse d’eau Mana-Iracoubo ..................................................... 33

4.2.7. 9307 – Masse d’eau Sinnamary-Kourou ............................................... 34

4.2.8. 9308 – Masse d’eau Ile de Cayenne-Comté ......................................... 34

4.2.9. 9309 – Masse d’eau Nappe des Sables Blancs .................................... 35

4.2.10. 9310 – Masse d’eau Nappe des Séries Coswine Démérara I ......... 35

4.2.11. 9311 – Masse d’eau Nappe des Séries Coswine Démérara II ........ 36

4.2.12. 9312 – Masse d’eau Nappe de Montjoly.......................................... 36

5. Conclusion.................................................................................................. 39

6. Bibliographie............................................................................................... 41

7. Glossaire ..................................................................................................... 43

Liste des illustrations

Tableau 1 : Evaluation de l’état qualitatif des masses d’eau souterraine ................................... 13 Tableau 2 : Paramètres à analyser pour le contrôle de surveillance (paramètres du RNES) .... 18 Tableau 3 : Paramètres à analyser régulièrement pour le contrôle de surveillance ................... 20

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Liste des annexes

Annexe 1 Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane. Année 2007. ............ 45 Annexe 2 Fiches descriptives des ouvrages existants par masse d’eau ................................... 49 Annexe 3 Localisation par masse d'eau des ouvrages à réaliser ............................................... 59 Annexe 4 Liste des molécules phytosanitaires ........................................................................... 71

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1. Introduction

La Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 impose aux Etats Membres de surveiller l’état quantitatif et chimique de leurs masses d’eau souterraine (article 8).

Les réseaux devront être opérationnels pour le 22 décembre 2006.

Pour la surveillance de l’état chimique des eaux souterraines, la DCE exige la construction d’un réseau de surveillance basé sur deux niveaux de contrôle distincts :

• Le contrôle de surveillance (CS) : il s’applique à l’ensemble des masses d’eau et a pour objectif de suivre l’état général des eaux souterraines.

• Le contrôle opérationnel (CO) : il s’applique aux masses d’eau pour lesquelles un risque de non atteinte du bon état en 2015 a été identifié. Il a pour objectif de d’établir l’état chimique et de suivre la tendance d’évolution des paramètres responsables de ce risque.

En métropole, la maîtrise d’ouvrage des réseaux de surveillance de la qualité des eaux souterraines a été confiée aux agences de l’eau qui doivent aujourd’hui faire évoluer leurs réseaux de bassins pour qu’ils répondent aux exigences de la Directive Cadre sur l’Eau (circulaire du 14 décembre 2004).

Pour répondre à cet objectif et devant la multiplicité des réseaux de surveillance de la qualité des eaux souterraines (réseaux patrimoniaux, réseaux de surveillance de la qualité des eaux brutes destinées à l’alimentation en eau potable, surveillance des installations classées…), la stratégie adoptée par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (MEDD) est de rationaliser les réseaux existants. Un prélèvement peut en effet répondre à plusieurs objectifs à la fois et satisfaire les besoins de différents producteurs (contrôle sanitaire et suivi au titre de la DCE par exemple). Il est ainsi demandé de construire les futurs réseaux de surveillance de la DCE en utilisant le plus possible les ouvrages et les données existants.

L’objectif affiché par la DIREN Guyane est de créer un réseau répondant aux exigences de la DCE.

C’est dans ce contexte que ce rapport, provisoire, présente l’avancement des travaux confiés au BRGM par la DIREN de Guyane. Ce rapport s’articule en quatre phases :

o Présentation de l’état des lieux et des réseaux de suivi existants ;

o Rappel des prescriptions nationales pour la définition des réseaux de surveillance quantitatif et chimique conformes aux exigences de la DCE ;

o Définition d’une méthodologie générale pour la définition d’un réseau de surveillance à la fois qualitatif et quantitatif des eaux souterraines en Guyane ;

o Sélection des sites.

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2. Le district de la Guyane. Masses d’eau souterraine et réseaux actuels

2.1. LE DECOUPAGE DES MASSES D’EAU

D’après l’article 2 de la Directive Cadre Européenne sur l’eau du 23/10/2000, une masse d’eau souterraine est définie comme « un volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou plusieurs aquifères ».

En croisant les informations disponibles relatives aux nappes de Guyane et les données sur la géologie de ce département (dont 85% de la surface est formée de roches de socle cristallin et seulement 15% de dépôts sédimentaires le long du littoral), douze masses d’eau ont été délimitées pour ce district.

Huit d’entres elles correspondent à des formations géologiques de zones de socle et ont été délimitées à partir des bassins versants hydrologiques. Les quatre autres masses d’eau souterraine sont localisées sur la frange côtière et sont réparties en deux ensembles géologiques distincts : (i) la série Démérara-Coswine et série Détritique de Base, qui constituent des aquifères multicouches localement captifs et en relation possible avec le biseau salé souterrain et (ii) la série des Sables Blancs, présente dans la partie Nord-Ouest de la Guyane.

La Directive Cadre Européenne sur l’Eau a comme objectif de retrouver le bon état quantitatif et chimique des eaux souterraines à l’échéance 2015.

L’Etat des Lieux du District de la Guyane (Rapport BRGM/RP-54630-FR) dresse un bilan de l’état quantitatif et qualitatif des masses d’eau souterraines en 2006. Conformément à l’article 16 de la DCE, le risque de Non Atteinte du Bon Etat à l’horizon 2015 a été défini pour chaque masse d’eau souterraine sur la base de scénarios d’évolution de la population et des différentes pressions sur les masses d’eau.

Dans le glossaire rédigé suite à la mise en place de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau, le terme « pression » est défini comme suit :

Pression : Exercice d'une activité humaine qui peut avoir une incidence sur les milieux aquatiques. Il peut s'agir de rejets, prélèvements d'eau, artificialisation des milieux aquatiques...

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Deux grands types de pressions pouvant s’exercer sur les eaux souterraines sont à distinguer :

Pressions Quantitatives

Le paramètre déterminant pour évaluer le bon état quantitatif d’une masse d’eau souterraine est le niveau de l’eau souterraine. Ce niveau doit être tel que le taux annuel moyen de captage à long terme ne dépasse pas la ressource disponible de la masse d’eau souterraine. Il doit, en outre, être suffisant pour assurer le bon état écologique des masses d’eau de surface et des écosystèmes dépendants des eaux souterraines.

D’après les volumes connus et estimés, les prélèvements opérés sur l’ensemble des masses d’eau souterraine, ne représentent, a priori, pas de situation de déséquilibre entre les débits pompés et la recharge naturelle de ces masses d’eau.

Sur le plan quantitatif, l’ensemble des masses d’eau souterraine de Guyane peut être actuellement considéré en « bon état ».

Le principal moteur de la pression quantitative sur les masses d’eau souterraine est l’augmentation de la population. Cependant cette population va croître essentiellement dans les principaux centres urbains alimentés par le prélèvement d’eau dans les fleuves. Cette croissance engendrera donc une augmentation de la pression quantitative principalement sur les eaux de surface. De plus, le ratio actuel entre la pression de prélèvement dans les masses d’eau souterraine et la recharge, conduit à avancer que le bon état quantitatif de l’ensemble des masses d’eau souterraines sera toujours en cours en 2015.

Pressions Qualitatives

Les impacts domestiques, industriels et agricoles sur la qualité des eaux souterraines en Guyane sont difficilement appréciables, notamment par manque de données sur :

• les caractéristiques des sols et notamment leur aptitude à protéger ou non les eaux souterraines ;

• les sens de circulation des eaux au sein des masses d’eau souterraine ; • en domaine agricole, l’identification précise des engrais et phytosanitaires utilisés et leur

quantification précise ; • sur les sites recevant des décharges de tout type et/ou des stations d’épuration, un suivi

précis de la qualité des eaux souterraines permettant d’évaluer l’impact de ces sources potentiellement polluantes sur le milieu souterrain ;

• la qualité chimique intrinsèque des eaux souterraines sur l’ensemble de la Guyane.

Cependant, par le biais d’études qualitatives sur certaines masses d’eau souterraines antérieures et grâce aux travaux réalisés par la DSDS dans le suivi de la qualité des masses d’eau souterraine soumis aux prélèvements AEP, les masses d’eau souterraine du district de la Guyane peuvent être considérées en bon état qualitatif en 2006, à l’exception d’une masse d’eau considérée comme médiocre.

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Pour toutes les masses d’eau souterraine sur lesquelles sont implantées des exploitations agricoles actuelles ou en devenir, et/ou des stations d’épuration susceptibles d’altérer la qualité des eaux souterraines et face au manque de données exposées précédemment, il convient de considérer certaines masses d’eau souterraine comme « à doute » face au risque de non atteinte du bon état en 2015 (Tableau 1).

Masse d’eau Etat actuel Evaluation pour 2015

FR9301 Bon état Bon état FR9302 Bon état Bon état FR9303 Bon état Doute FR9304 Bon état Doute FR9305 Bon état Doute FR9306 Bon état Bon état FR9307 Bon état Bon état FR9308 Bon état Doute FR9309 Bon état Doute FR9310 Bon état Doute FR9311 Bon état Doute FR9312 Médiocre Médiocre

Tableau 1 : Evaluation de l’état qualitatif des masses d’eau souterraine

2.2. RESEAUX DE SUIVI QUANTITATIF

Le paramètre déterminant pour évaluer l’aspect quantitatif d’une masse d’eau souterraine est la mesure du niveau d’eau, ou niveau piézométrique, dans celle-ci.

Il n’existe actuellement en Guyane aucun réseau de suivi piézométrique permettant de suivre l’évolution naturelle et/ou anthropisée des niveaux des masses d’eau souterraine. De même la densité d’ouvrages ad hoc aux mesures piézométriques est extrêmement limitée. La faible population, la difficulté d’accès à la ressource en eau souterraine du fait du contexte géologique et sa répartition très hétérogène, l’abondance des eaux de surface, sont autant de facteurs qui ont limité l’attrait des politiques pour les eaux souterraines comme source d’alimentation en eau potable pour les populations. De plus, nombre d’ouvrages anciens sont soit détruits, soit rendus inaccessibles voir introuvables du fait de la végétation. Quant aux ouvrages récents, malgré un effort de sensibilisation des foreurs par le BRGM ainsi qu’un récent programme de formation assuré par ce dernier au titre de la Police de l’Eau, ils ne font que trop rarement l’occasion d’une procédure de déclaration à la Banque du Sous Sol comme l’imposent le code minier et/ou la loi sur l’eau.

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D’autres contraintes liées au contexte local, expliquent l’absence de ce type de réseau comme : • la pérennité des ouvrages et de l’appareillage de mesure sous un climat tropicale humide ; • l’accessibilité aux zones d’intérêt pour la surveillance des masses d’eau souterraines ; • la sécurité des ouvrages face aux actes de vandalisme ; • les coûts, bien plus élevés qu’en France métropolitaine, pour la réalisation d’ouvrages de

qualité.

2.3. RESEAUX DE SUIVI QUALITATIF

Dans le cadre réglementaire, la Direction de la Santé et du Développement Social de la Guyane (DSDS) procède régulièrement à des mesures des paramètres physico-chimiques et bactériologiques de tous les points de prélèvements d’eaux souterraines destinées à l’alimentation en eau potable (AEP).

Les prélèvements destinés à l’AEP du réseau public sont réalisés à partir de 39 ouvrages souterrains, dont six sont équipés de pompes à bras. Les débits prélevés à partir de ces ouvrages sont, en règle générale, modestes, à l’exception de cinq ouvrages qui permettent de délivrer plus de 7 m3/h en exploitation à long terme. De plus, ces ouvrages étant disposés essentiellement le long des fleuves Maroni et Oyapock, pour l’AEP des sites isolés (à l’exception du forage de Rémire-Montjoly), les prélèvements peuvent être considérés comme très ponctuels à l’échelle des masses d’eau.

Chacun de ces points fait l’objet d’une bancarisation des données concernant la qualité, paramètres physico-chimiques et bactériologiques, des eaux pompées. C’est par le biais de la banque de donnée SISE-Eau permettant l’enregistrement standardisé des données relatives à la qualité des eaux en France que l’implémentation de la base de données est réalisée par la DSDS.

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3. Rappel des spécifications nationales pour la définition des réseaux de surveillance

3.1. LE RESEAU QUALITATIF

L’article 8 de la Directive Cadre Européenne sur l’eau (DCE) du 23 octobre 2000 (2000/60/CE) impose aux Etats Membres d’établir d’ici 2006 « des programmes de surveillance de l’état des eaux afin de dresser un tableau cohérent et complet de l’état des eaux au sein de chaque district hydrographique ».

Les programmes de contrôle devront inclure :

• un réseau de contrôle de surveillance : il s’applique à l’ensemble des masses d’eau et a pour objectif de suivre l’état général des eaux souterraines ;

Ce réseau fournira « une image cohérente et globale de l’état chimique des eaux souterraines de chaque district hydrographique et permettra de détecter la présence de tendances à la hausse à long terme de la pollution induite par l’activité anthropogénique ».

• un réseau de contrôle opérationnel : il s’applique aux masses d’eau pour lesquelles un risque de non atteinte du bon état en 2015 a été identifié. Il a pour principal objectif de suivre la tendance d’évolution des paramètres responsables de ce risque.

Le programme du réseau de contrôle opérationnel est défini suivant les résultats de la caractérisation des masses d’eau et du programme de contrôle de surveillance. Ce réseau permettra « d’établir l’état chimique de toutes les masses d’eau ou groupes de masses d’eau souterraine recensées comme courant un risque, d’établir la présence de toute tendance à la hausse à long terme de la concentration d’un quelconque polluant suite à l’activité anthropogénique » et informer dès renversement de ces tendances à la hausse.

Les campagnes de contrôle de surveillance devront commencer au plus tard en 2007 (analyse de type « photographique » en saison sèche puis seconde analyse simplifiée en saison des pluies), et les contrôles opérationnels au plus tard en 2008.

Les chapitres suivant concernant les spécifications pour la mise en place des réseaux sont extraits du cahier des charges national (circulaire MEDD du 8 octobre 2003).

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3.1.1. Spécifications pour le contrôle de surveillance

Le contrôle de surveillance devra être appliqué à toutes les masses d’eau souterraine.

Localisation des points de prélèvements

Pour la sélection des sites de contrôle, la DCE précise uniquement que ceux-ci « doivent être choisis en nombre suffisant ». Dans tous les cas, chaque masse d’eau ou groupe de masse d’eau devra disposer d’au moins un site de surveillance.

Typologie de points de prélèvements

Il existe quatre types de points de prélèvements :

• les forages destinés à l’AEP : facilement accessibles et fréquemment pompés, mais situés dans un environnement théoriquement protégé (périmètres de protection) et donc non représentatifs de la contamination éventuelle de la masse d’eau ;

• les forages agricoles : ils posent le problème de la mise en route des pompes parfois limitée à la période d’irrigation, ou ponctuellement pour l’abreuvage des animaux. Ces points constituent alors des sites de surveillance très intéressants pour le suivi des pollutions diffuses ;

• les sources : elles sont représentatives de l’ensemble de leur bassin versant (à condition que celui-ci soit connu et ait été étudié) : leur position d’exutoire leur permet d’intégrer toutes les caractéristiques chimiques des eaux de la nappe qui les alimente. Leur inconvénient principal est de ne laisser aucun choix quant à leur positionnement. En outre l’évaluation de l’évolution de la qualité de l’eau nécessite des mesures du débit de la source et donc théoriquement l’aménagement d’un seuil de jaugeage dont le coût n’est parfois pas négligeable ;

• les piézomètres du réseau du suivi piézométrique : leur principal inconvénient est d’ordre logistique : ils sont tous équipés d’appareils de suivi en continu des niveaux. Le prélèvement d’échantillons demande donc l’intervention de personnel qualifié pour démonter et ensuite remonter les appareils en place pour permettre le passage d’une pompe afin de réaliser les prélèvements. L’avantage que représentent cependant ces points est de disposer de chroniques piézométriques, information essentielle pour mieux interpréter les analyses chimiques en eau souterraine et comparer les résultats aux conditions climatiques.

A cette liste s’ajoutent également les forages industriels (qui restent néanmoins rares en Guyane) souvent conformes à la réglementation, ce qui permet de disposer du maximum d’informations sur les caractéristiques de l’ouvrage (coupes techniques et géologiques…). L’inconvénient de ce type de site peut être l’accessibilité du point de prélèvement.

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Quel que soit le niveau de connaissance de la masse d’eau, il est recommandé de privilégier la sélection de sites « intégrateurs » de l’état chimique des nappes.

Dans certains cas, la sélection de points de surveillance qui permettent d’identifier les relations entre la qualité des eaux superficielles et la qualité des eaux souterraines est recommandée.

Paramètres à analyser

Dans son annexe V2.4.2, la DCE demande que « les paramètres fondamentaux » suivants soient contrôlés dans toutes les masses d’eau souterraine sélectionnées : teneur en oxygène dissous, pH, conductivité électrique, nitrates, ammonium.

La Directive rajoute que « les masses d’eau définies conformément à l’annexe II, comme risquant de ne pas atteindre le bon état sont également soumises à un contrôle portant sur les paramètres qui sont indicatifs de l’incidence de ces pressions. » Le projet de Directive Fille, dans ses annexes I et II, définit en vue d’évaluer l’état chimique des eaux souterraines, des normes de qualité et des valeurs seuils pour les paramètres suivants : conductivité, chlorures, sulfates, nitrates, ammonium, pesticides, trichloréthylène, tétrachloréthylène, arsenic, cadmium, plomb, mercure.

Le suivi de toutes les molécules de la liste des 33 substances prioritaires (décision n°2455/2001/CE du Parlement Européen et du Conseil du 20 novembre 2001) n’est pas nécessaire pour les eaux souterraines en France (après avis pris auprès de la Commission Européenne, tenant compte des travaux en cours sur la Directive Fille).

Il semble plus judicieux d’optimiser les analyses en ne mesurant que les molécules susceptibles d’être présentes dans une masse d’eau. Il est ainsi demandé d’ajouter à l’analyse de type « photographique » réalisée tous les 6 ans les molécules qui, parmi la liste des 33 substances prioritaires, et compte tenu des pressions exercées sur la masse d’eau, sont susceptibles d’être présentes dans l’eau souterraine.

En pratique, les substances prioritaires concernent d’avantage les eaux de surface et le suivi de certaines d’entre elles est déjà couvert par d’autres textes législatifs. Or la DCE ne doit pas avoir de recoupement avec d’autres textes (notamment la Directive ICPE ou les Directives Nitrates et Eau Potable). Les paramètres cités dans l’annexe VIII de la DCE et dans la Directive « eau potable » 98/83/CE pourront également être exploités à savoir : composés organophosphorés, composés organostanniques, hydrocarbures persistants et substances organiques toxiques persistantes et bio-accumulables, produits biocides et phytopharmaceutiques.

L’ensemble des paramètres à retenir est reporté dans le tableau 2. La liste des paramètres à analyser pourra être enrichie ultérieurement en fonction des modifications éventuelles apportées par la Directive fille.

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Physico-chimie in situ Température Conductivité électrique pH Potentiel d’oxydo-réduction (Eh) Oxygène dissous Eléments majeurs Hydrogéno carbonates (HCO3

- ) Carbonates (CO3

2- ) Chlorures (Cl- ) Sulfates (SO4

2- ) Calcium (Ca2+ ) Magnésium (Mg2+ ) Sodium (Na+ ) Potassium (K+ ) Matières organiques oxydables

Oxydabilité au KMnO4 à chaud en milieu acide

Carbone Organique Dissous (COD) Matières en suspension Turbidité Fer total Manganèse total Minéralisation et salinité Dureté totale Silicates (SiO2 ) Fluorures (F- ) Composés azotés Nitrates (NO3

- ) Ammonium (NH4

+ ) Micropolluants minéraux Antimoine (Sb) Arsenic (As) Bore (B) Cadmium (Cd) Chrome total (Cr tot) Cuivre (Cu) Cyanures (CN- ) Mercure (Hg) Nickel (Ni) Plomb (Pb) Sélénium (Se) Zinc (Zn)

Micropolluants organiques

Environnement rural

La liste des molécules phytosanitaires sera celle analysable par le département d’analyse du BRGM

Micropolluants organiques

Environnement industriel et/ou urbain

Composés Organo-halogénés Volatils (COV) : - tétrachloroéthylène, - trichloroéthylène ou trichloroéthène, - chloroforme, - tétrachlorure de carbone - 1,1,1 trichloroéthane

Tableau 2 : Paramètres à analyser pour le contrôle de surveillance (paramètres du RNES)

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Concernant les micropolluants organiques, et plus particulièrement les produits phytosanitaires, il n’est pas recommandé de « tous les analyser » mais plutôt d’axer les mesures sur les molécules utilisées ou ayant été utilisées en Guyane. La liste des molécules phytosanitaires analysée sera celle réalisable par le département d’analyse du BRGM. Par la suite, lors du contrôle opérationel, une liste restreinte définie d’apres l’analyse de type photographique sera alors décidée.

On trouvera en annexe 4 la première version de cette liste, utilisée dans le cadre du réseau de suivi de la qualité des eaux souterraines géré par le BRGM et la DIREN.

Guide pour le choix des fréquences de prélèvements

La DCE ne fournit aucune précision sur la fréquence nécessaire pour le contrôle de surveillance.

La fréquence doit être adaptée aux conditions hydrogéologiques de la masse d’eau et donc à la typologie de la masse d’eau. Les fréquences fixées pour le RNES sont suffisantes. Il est donc proposé d’adapter ces dernières en fonction de la typologie des masses d’eau.

Afin de limiter les coûts d’analyse, la fréquence devra également dépendre de la nature de la substance recherchée. Il n’est, par exemple, pas nécessaire de doser les micro-polluants minéraux à la même fréquence que les nitrates ou que certains micro-polluants organiques.

Les fréquences retenues seront donc variables en fonction de :

• la typologie de la masse d’eau (et donc de la rapidité des écoulements) et la vulnérabilité des différents aquifères concernés ;

• l’importance du paramètre à analyser.

Afin d’adapter la fréquence de prélèvements à la nature du paramètre à doser, il est proposé de distinguer deux niveaux d’analyse correspondant à des fréquences de mesure et à des groupes de paramètres différents :

• une analyse de type « photographique » réalisée tous les 6 ans (au début de chaque nouveau programme de mesure) : elle s’applique à une liste complète de paramètres et permet de disposer régulièrement d’un état complet de la masse d’eau. Les paramètres retenus pour cette analyse sont ceux listés dans le tableau 2 ;

• des analyses deux fois par an (un prélèvement en période de hautes eaux et un en période de basses eaux) des principaux paramètres. Les paramètres concernés sont ceux figurant dans le tableau ci-dessous. Ces fréquences sont données à titre de valeurs minimales.

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Physico-chimie in situ Température, Conductivité électrique, pH, Eh, Oxygène dissous

Eléments majeurs HCO3-, CO3

2-, Cl- ,SO42-, Ca2+, Mg2+, Na+,

K+

Matières organiques oxydables

Oxydabilité au KMnO4 à chaud en milieu acide

Carbone Organique Dissous (COD) Matières en suspension Turbidité Fer total Manganèse total Minéralisation et salinité Dureté totale SiO2Composés azotés NO3

-

NH4+

Micropolluants minéraux Suivre ceux ayant des concentrations non négligeables identifiées lors de l’analyse « photographique »

Phytosanitaires Environnement rural Cf. liste en annexe 4.

Tableau 3 : Paramètres à analyser régulièrement pour le contrôle de surveillance

En résumé, le contrôle de surveillance correspond à une analyse tous les 6 ans de tous les paramètres (Tableau 2) sur toutes les masses d’eau, complétée par deux analyses par an d’une liste minimale de paramètres (Tableau 3).

3.1.2. Spécifications pour le contrôle opérationnel

La DCE stipule que le contrôle opérationnel s’applique à « toutes les masses d’eau ou tous les groupes de masses d’eau souterraine qui, sur la base de l’étude d’incidence et d’un contrôle de surveillance, sont identifiées comme risquant de ne pas répondre aux objectifs visés à l’article 4 ».

Le réseau à construire pour le contrôle opérationnel correspond approximativement à un réseau d’impact.

Il devra être constitué des sites du réseau de surveillance complétés par d’autres sites judicieusement sélectionnés pour suivre les pollutions identifiées (en aval des sources de pollution).

Il ne s’agit donc pas de déterminer une densité de points pour ce réseau (même si celle-ci sera nécessairement plus grande que pour le contrôle de surveillance). Il convient d’avantage de sélectionner des points en fonction des conditions hydrogéologiques locales et de la nature de la pollution identifiée. En outre, dans la perspective de mieux caractériser la tendance d’évolution d’un polluant, le contrôle opérationnel consistera pour certains points appartenant déjà au réseau de contrôle de surveillance à augmenter la fréquence de prélèvement. Pour de nombreux

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paramètres et pour les pollutions diffuses en particulier (nitrates et pesticides), les variations saisonnières sont telles que deux prélèvements par an ne suffisent pas à apprécier leur tendance d’évolution.

On notera que, compte tenu de ces caractéristiques, certains points pourront appartenir à la fois au réseau de contrôle de surveillance et au réseau de contrôle opérationnel.

Localisation des points de prélèvements

Le mode de sélection des sites est très différent selon qu’il s’agit d’une pollution ponctuelle ou d’une pollution diffuse.

Dans tous les cas, le réseau mis en place pour le contrôle opérationnel sera réévalué au plus tard au bout de six ans avec l’application d’un nouveau plan.

Le réseau de contrôle opérationnel pourra être complété au fur et à mesure :

• si des nouveaux forages sont réalisés et que les analyses de la qualité des eaux montrent une pollution ;

• si des forages existants mais n’ayant pas encore fait l’objet d’analyse sont réhabilités et que les analyses de la qualité des eaux montrent une pollution ;

• si des sources sont mesurées dans le cadre d’autres projets et études, et que les analyses de la qualité des eaux montrent une pollution.

Paramètres à analyser

La Directive ne fournit aucune précision sur la nature des paramètres à analyser pour le contrôle opérationnel.

Les paramètres analysés seront ceux dont le caractère polluant aura été identifié par le contrôle de surveillance.

Sur les points d’eau soumis à des pollutions ponctuelles, deux types de paramètres seront analysés :

• les paramètres déjà suivis dans le cadre de la surveillance des installations classées et définis par arrêté préfectoral ;

• d’autres paramètres sensibles de la masse d’eau que le site pourrait aggraver (mais ces analyses, non prescrites par arrêté préfectoral, ne seront pas à la charge de l’exploitant).

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Guides pour le choix des fréquences de prélèvements

La fréquence des contrôles opérationnels doit être choisie de manière à « détecter les effets des pressions ».

La DCE impose que cette fréquence soit au minimum de deux fois par an. Néanmoins, cette fréquence est déjà celle, minimale, du réseau de surveillance.

Des fréquences plus importantes sont souhaitables si les conditions hydrogéologiques (taux de renouvellement rapide) et la nature du polluant le justifient (micro polluants minéraux et organiques).

3.1.3. Assurance qualité

L’échantillonnage d’une eau comprend la préparation du prélèvement, le prélèvement stricto sensu, le conditionnement de l’échantillon, ainsi que son stockage jusqu’au moment où l’eau est analysée. Sans un échantillonnage et une analyse réalisés de manière rigoureuse, les incertitudes analytiques peuvent être très importantes, en particulier pour les micro-polluants. L’exploitation de telles données (agrégations, comparaison à des seuils de bon état, …) peut conduire à des erreurs d’interprétation ou du moins à des incertitudes lorsqu’il s’agit de comparer les résultats entre eux ou de les comparer à une norme telle celle de la Directive Fille sur les eaux souterraines qui impose que les concentrations en pesticides ne dépassent pas 0.1 µg/L par molécule. Afin d’améliorer la qualité des données acquises, il est demandé de suivre les recommandations de l’annexe 9 du cahier des charges et de l’annexe 6 du complément à ce cahier des charges (MEDD, 2005) tant pour le contrôle de surveillance que pour le contrôle opérationnel.

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3.2. LE RESEAU QUANTITATIF

Cette surveillance s’applique à toutes les masses d’eau, elle a pour but de s’assurer du bon état quantitatif des masses d’eau.

Pour ce qui concerne le matériel de mesure, l’enregistrement automatique des données et la télétransmission des données, ce sont des objectifs à atteindre pour l’équipement systématique des points de surveillance du réseau piézométrique.

Il est également recommandé de veiller à la pérennité d’un point au moment de sa sélection. Ainsi, un certain nombre de facteurs doivent être évalués lors de la sélection des sites. Ces facteurs sont principalement : l’accessibilité du site, le statut foncier, le type d’usage du point, l’état de l’ouvrage. Ces facteurs ont des conséquences à la fois sur la qualité de la donnée produite mais aussi sur le coût de la gestion du site (travaux à prévoir,…).

Les paramètres mesurés dans ce suivi sont le niveau piézométrique de la masse d’eau si le site de mesure est un piézomètre ou un forage, et le débit dans le cas d’une source.

3.2.1. Localisation des points de prélèvements

Aucune valeur maximale n’est imposée pour la densité des points de mesure. Cependant il existe une densité minimale définie selon la typologie de la masse d’eau. La densité des points dépend du type de masse d’eau mais aussi des pressions qui s’exercent sur chaque masse d’eau.

Il est admis que l’utilisation d’une densité minimale n’est pas une fin en soi mais que cela permet de disposer de valeurs guides. Le choix du nombre de points et de leur positionnement doit avant tout se faire en fonction de la connaissance du fonctionnement hydrodynamique de la masse d’eau et de sa complexité.

Pour cette raison il est normal de disposer dans certains aquifères de densités en apparence largement supérieures aux valeurs guides.

La densité minimale imposée pour la surveillance de l’état quantitatif, quand la masse d’eau est de type volcanique, est en effet de un point pour 7000 km², et a minima un point par masse d’eau.

3.2.2. Guides pour le choix des fréquences de prélèvements

D’après l’annexe V.2.2.3 de la DCE, la fréquence de surveillance du niveau des nappes « doit être suffisante pour permettre l’évaluation de l’état quantitatif de chaque masse d’eau souterraine ou groupe de masses d’eau souterraine compte tenu des variations à court et à long terme des recharges ».

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Au cours du programme de surveillance de l’état quantitatif d’une masse d’eau, la fréquence pourra être réajustée en tenant compte de l’évolution des pressions qui s’exercent sur celle-ci.

Lorsque cela est techniquement et économiquement possible, les gestionnaires sont invités à utiliser des mesures télétransmises en continu.

3.2.3. Recommandations pour la bancarisation des données

Les données acquises par les réseaux de surveillance des eaux souterraines doivent être chargées dans la banque ADES, banque nationale publique du Système d’Information sur l’Eau pour le thème eaux souterraines (http://www.ades.eaufrance.fr/).

Pour tout ce qui concerne l’évolution des champs à bancariser ainsi que certaines règles sur la qualité des données, on se reportera aux documents d’ADES et du SANDRE.

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4. Application au choix des points du réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

4.1. METHODOLOGIE POUR LE CHOIX DES POINTS

Deux grands types d’approches sont préconisés par les guides français et européens (Monitoring Guidance for Groundwater, version 11.2) pour le dimensionnement des réseaux de surveillance des eaux souterraines et notamment le choix des points de mesure.

La première, de type « systématique », amène à la réalisation d’un modèle conceptuel pour chaque masse d’eau à partir de leurs caractéristiques intrinsèques (géologie, hydrogéologie, pressions, caractéristiques chimiques, relations avec la surface, etc.).

La seconde est de type « intégrative ». Elle considère que les eaux souterraines, sont étroitement liées aux eaux de surface, notamment à l’étiage, et que les limites du bassin versant hydrogéologique correspondent le plus souvent aux limites des bassins versants hydrographiques, des points de prélèvement alors situés dans les cours d’eau pourraient être retenus.

La première de ces approches, quant au dimensionnement d’un réseau de surveillance des eaux souterraines, est critiquable voir inapplicable dans le contexte guyanais.

En effet, l’étendue considérable des masses d’eau souterraines (plusieurs milliers de km²), le manque de données concernant leurs caractéristiques géologiques et hydrogéologiques à une échelle permettant leur découpage en sous unités homogènes, rend impossible la réalisation d’un model conceptuel de chaque masse d’eau souterraine.

La forte densité du réseau hydrographique, la quasi omniprésence d’un contexte de socle en Guyane ainsi qu’un climat favorisant un étiage très marqué, rend l’approche dite « intégrative » particulièrement adaptée au contexte guyanais. C’est bien évidement par défaut, c'est-à-dire en l’absence de point de mesures type forage dans le socle, que cette méthode doit être utilisée.

Compte tenu du très faible nombre de points ad hoc au suivi piézométrique et qualitatif disponibles ou existants, le BRGM a opté pour une approche pragmatique afin de choisir des points, dans la mesure du possible, représentatifs de leur masse d’eau et/ou situés dans des secteurs présentant un enjeu quant à l’évolution des pressions et impacts.

Afin de satisfaire aux exigences de la Directive Cadre Européenne et de respecter le calendrier de mise en place du réseau de surveillance, le BRGM de Guyane propose de constituer le réseau à partir :

• d’ouvrages préexistants, répondant à des critères de qualité nécessaires à leur utilisation ;

• d’ouvrages nouveaux réalisés dès cette année 2007 sous maîtrise d’oeuvre BRGM et rendus opérationnels ;

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• de points de prélèvement en rivière à l’étiage pour les masses d’eau ne disposant pas d’ouvrages adéquats et pour lesquelles la réalisation d’ouvrages ne peut être programmée cette année.

4.1.1. Sélections de points à partir de l’existant

L’identification d’ouvrages s’est faite en plusieurs étapes :

- consultation de la BSS ;

- dépouillement des archives du BRGM ;

- visites des ouvrages recensés.

Ces étapes sont détaillées dans les paragraphes suivants.

Consultation de la Banque du Sous Sol (BSS) :

Au titre du Code Minier, chaque ouvrage (puits, sondage, forage) profond de plus de 10 m doit faire l’objet d’une déclaration dans la BSS gérée par le BRGM. Sont alors disponibles, une coupe géologique du terrain, une coupe technique si l’ouvrage est équipé détaillant la nature du tubage et enfin, la localisation exacte de l’ouvrage.

Dépouillement des archives BRGM

Le BRGM de Guyane, en tant qu’acteur de la recherche dans les domaines de la géologie, de la prospection minière et de l’hydrogéologie, dispose, dans ses archives, d’un grand nombre de rapports et de documents concernant la réalisation d’ouvrages souterrains sur le territoire Guyanais depuis le début des années 50.

A l’issue des ces deux premières étapes, une sélection de points pour chaque masse d’eau souterraine est réalisée.

En vue de l’utilisation de ces ouvrages comme points de mesure du réseau de surveillance des eaux souterraines, certaines informations nécessaires les concernant sont déjà recueillies. Il s’agit de :

• la masse d’eau incriminée ; • le n° BSS de l’ouvrage ; • la désignation de l’ouvrage ; • la commune sur lequel se situe l’ouvrage ; • les coordonnées en X et Y de l’ouvrage ; • la nature de l’ouvrage (puits, forage, piézomètre…) ; • la profondeur de l’ouvrage ; • le diamètre de l’ouvrage ;

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• l’aquifère capté ; • la coupe technique.

Visite des ouvrages recensés :

Afin de confirmer les informations ci-dessus, acquises lors du dépouillement des archives et de la consultation de la BSS, il est impératif de procéder à une visite des ouvrages.

Afin de valider ou non la sélection de ces points, une liste de critères dressée d’après les exigences de qualité d’un réseau de surveillance comme prescrit par la Directive Cadre Européenne sur l’Eau, est vérifiée in situ.

Ces critères sont les suivants :

• qualité de l‘ouvrage. Il n’est bien évidemment pas possible de juger de la qualité de réalisation d’un ouvrage souterrain par une simple visite de ce dernier. Cependant le simple fait de mesurer la profondeur et de la comparer à celle de la coupe technique, de vérifier l’état du tubage en surface, l’état de la dalle en béton et le système de fermeture étanche sont de bons indices de conservation de cet ouvrage et, par conséquent, de sa qualité. Est entendu également ici par qualité de l’ouvrage, son aptitude à recevoir l’appareillage de mesure de la piézomètrie (sonde, enregistreur, modem GSM) ainsi qu’une pompe permettant un prélèvement d’échantillons d’eau pour le contrôle de surveillance ;

• accessibilité de l’ouvrage. Sous un climat intertropical humide comme celui de la Guyane, il est souvent constaté que la végétation rend inaccessible un ouvrage non exploité (donc non entretenu). L’état des pistes ainsi que les distances à parcourir sur ces dernières sont également des critères à prendre en compte ;

• non exploitation de l’ouvrage. En effet il est possible qu’un ouvrage déclaré comme non exploité se soit vu réapproprié au cours du temps et ait été équipé pour un usage autre que celui motivant sa réalisation ;

• protection de l’ouvrage. Les nombreuses expériences de dégradations et actes de vandalisme sur du matériel de mesure posent le problème de la pérennité des ouvrages dans ces conditions. Un appareillage de mesure quelconque à la vue de tous et sans protection aura une durée de vie très limitée. En outre, il s’avère le plus souvent qu’un dispositif de protection trop ostensible obtient l’effet inverse et risque de se voir dégradé ;

• accès à un réseau GSM. La convention passée entre le MEDD et le BRGM concernant les réseaux piézométriques préconise la télétransmission des données via le réseau GSM.

La visite des ouvrages présélectionnés a permis également de recueillir d’autres informations comme le niveau d’eau dans l’ouvrage, le statut foncier de la parcelle sur laquelle se trouve l’ouvrage (état, mairie, particulier). Il a également été possible de préciser la localisation des

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ouvrages par un positionnement GPS systématique et d’en prendre des clichés afin à terme, d’évaluer les travaux de réfection à mener.

Remarque : découverte d’ouvrages non déclarés.

Au cours des visites de terrain, une enquête sommaire auprès des riverains concernant l’existence d’autres ouvrages a été réalisée. Elle s’est, dans certains cas, avérée fructueuse. Cette remarque pose le problème des ouvrages souterrains non déclarés, parfois profonds (>10 m), et dans pratiquement tous les cas destinés au prélèvement d’eau. Une étude antérieure réalisée par le BRGM (Gandolfi et al., 2003) concernant l’inventaire des puits du lotissement agricole de la Savane Matiti avait recensé 129 ouvrages dont 1 seul déclaré en BSS. Il y a fort à penser qu’il existe un grand nombre d’ouvrages dans ce cas susceptibles d’être insérés au réseau de surveillance des eaux souterraines, particulièrement dans les masses d’eau du littoral guyanais. Néanmoins il sera extrêmement difficile de les localiser et d’en connaître les caractéristiques techniques (crépinage, aquifère capté…).

4.1.2. Réalisation de nouveaux ouvrages

Dans le respect des budgets qui lui sont alloués, le BRGM propose la réalisation d’ouvrages, dans les cas où ces derniers sont nécessaires. C’est le cas pour des masses d’eau restées orphelines à l’issue de la sélection des ouvrages existants. Compte tenu du faible nombre d’ouvrages répondant aux critères de sélection, il a été décidé d’équiper cette année, quatre masses d’eau souterraine à savoir les masses d’eau Sables Blancs, Montjoly, Sinnamary-Kourou et Mana. Elles seront donc équipées dès cette année d’ouvrages satisfaisant les critères qualité nécessaires à leur utilisation à la fois comme point dans le réseau qualitatif et quantitatif.

Les ouvrages ainsi créés devront pouvoir accueillir un dispositif de mesures piézométriques automatiques ainsi qu’une pompe pour effectuer les prélèvements du contrôle opérationnel et du contrôle de surveillance. Ces ouvrages seront bien évidement réalisés dans les règles de l’art et équipés de manière à solliciter un aquifère représentatif de la masse d’eau souterraine incriminée.

Les emplacements des futurs ouvrages ont été défini essentiellement à partir d’études hydrogéologiques antérieures réalisées par le BRGM et dont les données sont disponibles aux archives du BRGM. Une visite de terrain ainsi qu’une recherche sur le statut foncier du terrain visé est également nécessaire.

Dans le cas où la documentation disponible s’avère insuffisante à la détermination d’un site propice à la réalisation d’un ouvrage, le BRGM s’engage à mobiliser les compétences nécessaires à une étude de type prospection géophysique dans le but de déterminer cet emplacement.

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4.1.3. Les sites intégrateurs : Prélèvements en rivière

C’est en suivant l’approche de type « intégrative » de la méthodologie pour le choix des points du réseau DCE et à défaut d’autres solutions (ouvrages déjà existants ou possibilité réalisation de nouveaux ouvrages) que le BRGM a proposé à la DIREN Guyane d’effectuer des prélèvements en rivière pour satisfaire à l’analyse de type photographique du contrôle de surveillance des eaux souterraines en Guyane.

Pour cette année 2007, le nombre de points de prélèvement en rivière est de quatre.

On considère alors que les eaux souterraines dans le domaine de socle spécifique de la Guyane, sont étroitement liées aux eaux de surface, notamment à l’étiage, et que les limites du bassin versant hydrogéologique correspondent aux limites des bassins versants hydrographiques.

Les prélèvements seront réalisés à l’étiage, lorsque la contribution des eaux souterraines à l’alimentation des rivières sera maximale et quasiment exclusive.

Cependant, avec cette approche, la localisation des sites de mesure doit prendre en compte les éventuelles sources de contamination en amont (sites d’orpaillage et rejets urbains principalement).

4.1.4. Conclusion

Le réseau de surveillance de l’état qualitatif des eaux souterraines de la Guyane sera constitué en 2007 de :

• 8 forages ou piézomètres dont 4 réalisés cette année ;

• 4 sites intégrateurs en rivière avec prélèvement à l’étiage.

Quant au réseau de surveillance de l’état quantitatif des eaux souterraines de la Guyane, il sera constitué de 8 forages ou piézomètres, dont 4 réalisés cette année, tous équipés d’un appareillage de mesures piézométriques automatisées voire télétransmises.

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4.2. DEFINITION DES POINTS DU RESEAU DE SURVEILLANCE

Les points sélectionnés pour le réseau de surveillance des eaux souterraines en Guyane sont présentés en annexe par une carte synthétique en annexe 1. Les paragraphes ci-dessous présentent, de façon succincte, la justification du choix de ces points pour chaque masse d’eau souterraine.

4.2.1. 9301 – Masse d’eau Litani-Tampok

La masse d’eau souterraine Litani-Tampok est définie comme une masse d’eau de socle. Elle représente les bassins versants des rivières Waki, Tampok et Alitani (haut Maroni) coté français. Elle correspond également aux limites de la commune de Maripasoula et occupe une superficie de 19720 km². C’est la plus étendue des masses d’eau souterraine du district hydrographique de la Guyane mais également une des moins accessible de ce département. Les principales zones d’habitats sont situées sur sa frange Ouest, à la frontière avec le Surinam, sur les rives du Maroni. Excepté Maripasoula, il s’agit de petits villages essentiellement amérindiens regroupant très peu d’habitants.

La géologie de cette masse d’eau souterraine est majoritairement représentée par des roches issues d’un plutonisme granitique.

A l’issue du dépouillement des archives BRGM et de la consultation de la BSS, aucun ouvrage adéquat à son insertion dans le réseau de surveillance n’a pu être identifié. Compte tenu de l’éloignement de cette masse d’eau, les contraintes techniques, logistiques et financières engendrées, ont poussé le BRGM à choisir un point de prélèvement en rivière pour satisfaire à l’analyse de type photographique du contrôle de surveillance des eaux souterraines en Guyane.

Le point sélectionné prend en compte, le mieux possible, le critère de représentativité de cette masse d’eau souterraine. Son accessibilité ainsi que les activités en amont étant susceptibles de l’impacter ont été également étudiées.

Il est donc proposé de réaliser un prélèvement à l’étiage sur la rivière Tampok, peu en amont de sa confluence avec la rivière Waki. Les paramètres analysés seront ceux de l’analyse dite photographique du contrôle de surveillance.

4.2.2. 9302 – Masse d’eau Haut Oyapock

La masse d’eau souterraine Haut Oyapock présente sensiblement les mêmes caractéristiques que la masse d’eau précédente. Sa superficie, sa géologie, son réseau hydrographique bien

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développé, son éloignement, son accessibilité limitée et sa population très faible, ont poussés le BRGM à choisir un point de prélèvement en rivière pour satisfaire à l’analyse de type photographique du contrôle de surveillance des eaux souterraines.

Il est donc proposé de réaliser un prélèvement à l’étiage sur la rivière Camopi, peu en amont de sa confluence avec la crique Inipi au saut Yanioué. Les paramètres analysés seront ceux de l’analyse dite photographique du contrôle de surveillance.

4.2.3. 9203 – Masse d’eau Bas Oyapock

La masse d’eau souterraine Bas Oyapock correspond essentiellement aux bassins versants des rivières Armontabo et Noussiri et aux limites de la commune de Saint Georges d’Oyapock. Elle s’étend au nord jusqu’à l’océan Atlantique. Sa géologie est majoritairement représentée par des roches granitiques.

Malgré un accès facilité par la route nationale 2 et la présence d’une commune comme St Georges d’environ 1000 habitants, aucun ouvrage existant satisfaisant aux exigences du réseau de surveillance n’a pu être localisé.

Par conséquent c’est l’approche intégrative qui a été choisie et un point de prélèvement en rivière pour satisfaire à l’analyse de type photographique du contrôle de surveillance des eaux souterraines.

Il est donc proposé de réaliser un prélèvement à l’étiage sur la rivière Armontabo, peu en amont de sa confluence avec le fleuve Oyapock. Les paramètres analysés seront ceux de l’analyse dite photographique du contrôle de surveillance.

4.2.4. 9304 – Masse d’eau Approuague-Kaw

La masse d’eau souterraine Approuague-Kaw est une masse d’eau de socle. La principale commune située à sa surface est celle de Régina.

Les consultations des archives et de la BSS ont permis de présélectionner trois ouvrages susceptibles d’appartenir, à terme, au réseau de surveillance.

Ces trois ouvrages, deux piézomètres et un puits de large diamètre ont été réalisés dans le cadre d’un programme d’alimentation en eau potable d’origine souterraine du bourg de Régina datant de 1988. Ces ouvrages, à leur réalisation, se situaient sur la piste forestière de la crique Tapiaré à proximité immédiate de cette dernière. Cependant, outre le fait que ces ouvrages ne captent pas un aquifère de socle et sont par conséquent peu représentatifs de la masse d’eau souterraine incriminée, ils ne se situent pas dans une zone sensible de part l’évolution des pressions et impacts d’ici à 2015.

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Deux autres ouvrages répondant aux critères de sélection ont été recensés sur la commune de Régina, au lieu dit Corossony. Ces deux ouvrages, deux forages, l’un de 9,4 m de profondeur et servant à l’AEP d’une quinzaine d’habitations et le second de 14, 65 m de profondeur et dépourvu d’équipement de pompage ne figurent pas en BSS. Par conséquent, les seules informations disponibles sont celles ayant pu être recueillies lors de la visite de terrain.

Le récent lotissement agricole de Corossony risque de subir une expansion de ses activités d’ici à 2015 et, par conséquent, présente un intérêt dans le suivi qualitatif et quantitatif de l’aquifère sollicité. L’ouvrage le plus profond et à l’heure actuelle non utilisé sera incorporé au réseau de surveillance après sa déclaration en BSS.

Une fiche descriptive de l’ouvrage est présentée en annexe 2, page 51.

4.2.5. 9305 – Masse d’eau Maroni

La masse d’eau souterraine de socle Maroni correspond au bassin versant, coté français, du bas Maroni. Elle englobe les communes isolées de Papaïchton, Grand-Santi et celle de St Laurent du Maroni. La consultation de la BSS et des archives BRGM n’a pu permettre de retenir quelque ouvrage susceptible d’être incorporé au réseau de surveillance

De même que pour les masses d’eau souterraine Litani-Tampok, Haut et Bas Oyapock, la solution de la réalisation d’un ouvrage souterrain a été écartée pour des raisons techniques, logistiques et financières.

Par conséquent c’est l’approche intégrative qui a été choisie et un point de prélèvement en rivière pour satisfaire à l’analyse de type photographique du contrôle de surveillance des eaux souterraines.

Il est donc proposé de réaliser un prélèvement à l’étiage sur la rivière Grand Abounami, peu en amont de sa confluence avec la rivière Petit Abounami. Les paramètres analysés seront ceux de l’analyse dite photographique du contrôle de surveillance.

4.2.6. 9306 – Masse d’eau Mana-Iracoubo

Sur cette masse d’eau souterraine de socle correspondant au bassin versant de la Mana, aucun ouvrage satisfaisant n’a pu être identifié après dépouillement des archives et consultation de la BSS.

Par conséquent il a été décidé de financer la réalisation d’un ouvrage souterrain répondant aux attentes de la DCE.

L’emplacement défini est localisé au lieu dit Organabo sur la commune d’Iracoubo. Une étude sur l’évaluation des ressources en eaux souterraines de ce secteur (Rapport BRGM 40777 SGR/GUY 99) réalisée en 1999 a permis l’identification précise de fractures conductrices d’eau dans le socle.

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Un ouvrage traversant ces fractures permettrait de réaliser un suivi précis des variations tant quantitatives que qualitatives de l’aquifère constitutif de la masse d’eau souterraine Mana-Iracoubo. Situé au nord de la masse d’eau, en aval hydraulique de cette dernière, cet ouvrage apparaîtra par conséquent intégrateur du reste de la masse d’eau. De plus l’emplacement défini se situe en bord de l’axe routier principal reliant Cayenne à St Laurent du Maroni ce qui, par conséquent, facilite l’accès et réduit les coûts de réalisation de l’ouvrage.

L’emplacement sélectionné est localisé sur un extrait de la carte IGN au 1/25 000 en annexe 3, page 61.

4.2.7. 9307 – Masse d’eau Sinnamary-Kourou

Sur cette masse d’eau souterraine de socle, aucun ouvrage satisfaisant n’a pu être identifié après dépouillement des archives et consultation de la BSS.

Par conséquent il a été décidé de financer la réalisation d’un ouvrage souterrain répondant aux attentes de la DCE.

Des études sur les potentialités aquifères dans le secteur de Sinnamary au nord ouest de la masse d’eau ont été réalisées. Cependant ces travaux n’ont jamais eu comme objectif l’étude des potentialités en eaux souterraines du socle et c’est à chaque fois la couverture sédimentaire qui est identifiée comme aquifère.

D’autres informations, comme la géologie, issues des ces études se révèlent utiles à la sélection d’un site pour mener une campagne de prospection géophysique permettant ainsi de localiser précisément des fractures conductrices d’eau dans le socle.

A ce stade de l’étude, deux à trois sites sont pressentis en vue d’une campagne de prospection géophysique. Il s’agit du lieu dit Trou Poisson sur la route nationale 2 et du lieu dit Bergère à la Savane Toussaint.

Les emplacements sélectionnés sont localisés sur un extrait de la carte IGN au 1/25 000 en annexe 3, pages 63 et65.

4.2.8. 9308 – Masse d’eau Ile de Cayenne-Comté

La masse d’eau de l’île de Cayenne-Comté est définie comme une masse d’eau souterraine de socle.

La recherche d’éventuels points de mesure à intégrer dans le réseau de surveillance s’est immédiatement portée sur des ouvrages réalisés par le BRGM lors d’une étude hydrogéologique d’ampleur sur les capacités aquifères du secteur du Mont Grand Matoury sur la commune de

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Matoury (Recherche en eaux souterraine au sein su socle fracturé, île de Cayenne. BRGM/RP-50723FR). Cette étude a conduit à la réalisation de plusieurs ouvrages profonds de qualité répondant toujours à l’heure actuelle parfaitement aux critères de sélection définis précédemment. Il a donc été retenu, après visite sur place, le point nommé CAR1.

Une fiche descriptive de l’ouvrage est présentée en annexe 2, page 53.

4.2.9. 9309 – Masse d’eau Nappe des Sables Blancs

Contrairement aux masses d’eau précédentes, la masse d’eau souterraine des Sables Blancs est une masse d’eau dite sédimentaire et de niveau 2. Elle se divise en 3 sous unités aux superficies différentes. La plus étendue se situe sur la commune de St Laurent du Maroni et s’étend sur environ 700 km², la deuxième sur la commune de Mana s’étend sur environ 240 km², enfin la plus petite des ces unité a une superficie de 70 km² et se situe sur la commune d’Iracoubo.

C’est sur cette dernière unité qu’une série de sondages visant à préciser l’épaisseur des sables blancs a été réalisée en 1958. Les résultats des cette campagne au lieu dit Les Roches Blanches ont permis de localiser un site adéquat à la réalisation d’un ouvrage permettant la surveillance de cet aquifère. Le choix final de l’emplacement du forage dans les sables blancs se fera toutefois après quelques mesures géophysiques.

L’emplacement sélectionné est localisé sur un extrait de la carte IGN au 1/25 000 en annexe 3, page 67.

4.2.10. 9310 – Masse d’eau Nappe des Séries Coswine Démérara I

La nappe des séries Coswine-Démérara I est une masse d’eau de type sédimentaire de niveau 2, localisée sur le littoral et regroupant différents aquifères distincts.

Dans ces secteurs du district de la Guyane, la majorité des ouvrages souterrains destinés au prélèvement d’eau sont en réalité des puits de large diamètre, parfois pas ou mal équipés et ne pouvant de fait être incorporés au réseau.

Il s’avère cependant que l’un des rares forages destinés à l’AEP, localisé sur la commune de Mana au lieu dit la Bouverie n’est plus en exploitation. Cet ouvrage est accompagné d’un piézomètre situé à proximité immédiate.

La visite de terrain de ces deux ouvrages n’a pas permis de sélectionner le forage anciennement exploité. En effet ce dernier est toujours muni d’une exhaure vissée et reliée au réseau ainsi que d’une pompe empêchant toute dépose d’appareillage de mesure. Il n’est pas exclu qu’en concertation avec la mairie d’Awala-Yalimapo une action visant à rendre opérationnel cet ouvrage soit menée.

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Quant au piézomètre situé à proximité de l’ouvrage AEP, ce dernier répond aux critères de sélection et fait de lui un point potentiel pour le réseau de surveillance des eaux souterraines.

Une fiche descriptive de l’ouvrage est présentée en annexe 2, page 55.

4.2.11. 9311 – Masse d’eau Nappe des Séries Coswine Démérara II

Cette masse d’eau souterraine présente les mêmes caractéristiques géologiques et hydrogéologiques que la précédente. Cependant du fait d’une plus forte pression anthropique, cette masse d’eau a fait l’objet de plusieurs études hydrogéologiques amenant à la réalisation d’ouvrages souterrains pouvant se révéler adéquat au réseau de surveillance des eaux souterraines.

Bien que les archives et la BSS fassent état de nombreux ouvrages, la réalité du terrain s’avère tout autre. En effet, nombre d’ouvrages sont en exploitation et donc inutilisables. Les ouvrages restés inexploités sont souvent introuvables du fait de la végétation ou ont été détruits.

Nos recherches se sont principalement portées sur une série d’ouvrages réalisés dans le cadre d’une étude sur la sédimentologie du littoral guyanais (Robelin et al., 1996). A cette époque, 10 forages avaient été réalisés et équipés dans le secteur de la Savane Matiti sur la commune de Macouria.

Les investigations de terrain n’ont permis de retrouver qu’un seul des dix forages réalisés en 1996. Celui-ci répond parfaitement aux critères de sélection attendus.

Une fiche descriptive de l’ouvrage est présentée en annexe 2, page 57.

4.2.12. 9312 – Masse d’eau Nappe de Montjoly

La masse d’eau souterraine de type sédimentaire de Montjoly est la seule à avoir été déclarée « médiocre » à l’issu de l’état des lieux du district de la Guyane (Rapport BRGM RP-54630-FR). Elle présente par conséquent un risque de non atteinte du bon état en 2015.

A l’heure actuelle, cette masse d’eau ne dispose d’aucun point de mesure aussi bien qualitatif que quantitatif. C’est pourquoi la réalisation d’un ouvrage souterrain est nécessaire dès cette année 2007.

Compte tenu de la faible étendue de la masse d’eau, à savoir 2.6 km² et de la forte densité de population à sa surface, les possibilités d’implantation d’un ouvrage souterrain sont limités par le peu de terrains libres actuellement.

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Cependant, après visite sur les lieux et consultation du cadastre, il a été identifié trois parcelles pouvant accueillir un ouvrage. De plus les caractéristiques de la masse d’eau souterraine dans le secteur choisi sont connues précisément grâce aux résultats de sondages réalisés par le BRGM en 1964.

L’emplacement sélectionné est localisé sur un extrait de la carte IGN au 1/25 000 en annexe 3, page 69.

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5. Conclusion

La Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 impose aux Etats Membres de surveiller l’état quantitatif et chimique de leurs masses d’eau souterraine (article 8).

Qu’il s’agisse du contrôle de l’état chimique ou du contrôle de l’état quantitatif, chaque masse d’eau souterraine du district doit être pourvu en 2007 d’au moins un point de surveillance.

Ces points de surveillance peuvent être de deux natures :

• ouvrage souterrain équipé, permettant la mesure du niveau piézométrique ainsi que le prélèvement d’échantillons ;

• point de prélèvement en rivière ou site intégrateur. Le prélèvement étant réalisé à l’étiage.

La réflexion sur le choix des points du réseau, réalisée en étroite concertation avec la DIREN Guyane, a abouti à proposer un réseau constitué de :

• 4 points choisis parmi les ouvrages déjà existants ;

• 4 ouvrages qui seront réalisés en cette année 2007 ;

• 4 sites intégrateurs en rivière.

A la fin de la saison sèche de l’année 2007, une fois le réseau de surveillance des eaux souterraines rendu opérationnel, l’analyse de type photographique, conforme aux attentes de la DCE, sera menée. De plus, une première chronique de mesure piézométrique sera disponible.

C’est, sur la base des résultats de cette analyse de type photographique, que pourra être menée une réflexion sur la nécessité de mettre en place un réseau de contrôle opérationnel sur les masses d’eau RNABE 2015.

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6. Bibliographie

Directive 2000/60/CE du parlement européen et du conseil du 23 octobre 2000.

MEDD (2003), Cahier des charges pour l’évolution des réseaux de surveillance des souterraines en France, version 6, juillet 2003. Circultaire MEDD du 8 octobre 2003.

MEDD (2005), Cahier des charges pour l’évolution des réseaux de surveillance des souterraines en France, complément du 17 juin 2005,

MEDD (2006), Circulaire DCE 2006/18 relative à la définition du « bon état » pour les eaux souterraines du 21 décembre 2006.

Working group GW1, « Monitoring Guidance for Groundwater”, version 11.2, 14 novembre 2006.

Décret du 3 janvier 1989 « relatif aux eaux destinées à la consommation humaine à l’exclusion des eaux minérales naturelles ». Annexes 1.1 et 1.3 pour limites d’ « usage sensible ». Annexe 3 pour les limites d’ « usage non sensible ».

Mise en œuvre de la Directive Cadre Européenne sur l’eau. District de la Guyane. Plan détaillé d’état des lieux. Rapport BRGM/RP-54630-FR. Juin 2006.

BARBIER J., BERARD P., COMTE J.P., GANDOLFI J.M., MOUGIN B., (1999). Evaluation des ressources en eaux souterraines du cordon littoral – Zone d’Iracoubo – Guyane. Rapport BRGM R-40777 SGR/GUY-99.

BLUM A., GRAVIER A., MARDHEL V., MALON J.-F. (2006) – Elaboration d’un réseau de surveillance de la qualité des masses d’eau souterraine en Loire-Bretagne conforme aux prescriptions de la directive cadre sur l’eau. Rapport final. Rapport BRGM RP-54830-FR, 75p., 5 annexes, 1 CD-ROM.

GANDOLFI J.M., LE ROUX G. (2001). Recherche en eau souterraines au sein du socle fracturé, Ile de Cayenne (Guyane). Rapport BRGM/RP-51009-FR.

GRAILLAT A., KLEINMANN N. (1991). Recherche d’eau souterraine à l’ouest de Sinnamary pour l’alimentation en eau potable de la ville. Rapport BRGM R-31959 GUY-4S-91.

HOORELBECK J. (1966). Evolution de la nappe de Montjoly en fonction de la pluviosité. Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer (ORSTOM).

ROBELIN C. et al (1997). Evolution géologique et sédimentologique du littoral Guyanais. Rapport BRGM RP-39883-FR.

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

7. Glossaire

AEP : Alimentation en Eau Potable

ADES : Accès aux Données des Eaux Souterraines

BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières

BSS : Banque du Sous Sol

DCE : Directive Cadre Européenne sur l’Eau

DIREN : Direction Régionale de l’Environnement

DSDS : Direction de la Santé et du Développement Social

GPS : Global Positioning System

GSM : Global System for Mobile Communications

MEDD : Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable

RNABE : Risque de Non Atteinte du Bon Etat

RNES : Réseau National de suivi de la qualité des Eaux Souterraines

SANDRE : Service d’Administration Nationale des Données et Référentiels sur l’Eau

SISE-EAU : Système d'Information en Santé Environnement sur les Eaux

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Annexe 1

Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane. Année 2007.

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

100

Kilomètres

0 50

Réseau de surveillancedes eaux souterraines en Guyane

Ouvrage à réaliser en 2007Ouvrage exis tantPrélèvem ent en rivière

Masse d'eau souterraine de socle

Réseau hydrographique

Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane Année 2007

9301 Litani-Tampok9301 Litani-Tam pok9301 Litani-Tampok

9302 Haut Oyapok9302 Haut Oyapok9302 Haut Oyapok

9303 Bas Oyapok9303 Bas Oyapok9303 Bas Oyapok

9304 Approuague-Kaw9304 Approuague-Kaw9304 Approuague-Kaw

9308 Ile de Cayenne-Com té9308 Ile de Cayenne-Com té9308 Ile de Cayenne-Com té

9307 Sinnam ary-Kourou9307 Sinnam ary-Kourou9307 Sinnam ary-Kourou

9306 Mana-Iracoubo9306 Mana-Iracoubo9306 Mana-Iracoubo

9305 Maroni9305 Maroni9305 Maroni

9310 Coswine Dém érara I9310 Coswine Dém érara I

9311 Coswine Démérara II9311 Coswine Démérara II

9309 Sables Blancs9309 Sables Blancs9309 Sables Blancs

9312 Montjoly9312 Montjoly9312 Montjoly

Masse d'eau souterraine sédim entaire

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Annexe 2

Fiches descriptives des ouvrages existants par masse d’eau

9304 Approuague-Kaw : Forage de Corossony 51

9308 Ile de Cayenne-Comté : Forage du Lac des Américains 53

9310 Nappe des Séries Coswine Démérara I : Piézomètre de la Bouverie 55

9311 Nappe des Séries Coswine Démérara II : Forage de la Savane Matiti 57

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Masse d'eau : APPROUAGUE-KAW - 9304Indice BSS : NC Commune : RéginaDésignation : NC Lieu dit : Corossony Village Hmong

Caractéristiques de l'ouvrage: Qualité de l'ouvrage :

Ouvrage en bon état. Tubage PVC en parfait état. Bouchon vissable. Dalle béton étanche. Equipement complet pour accueillir une pompe (exhaure, alimentation électrique). Périmètre de protection immédiat respecté. Possibilité d'installer appareillage de mesure piézométrique et d'utiliser l'ouvrage pour le prélèvement d'échantillons.

Nature: Forage X= 368.660 mÉtat: NonExpl Y= 472.981 m

Date de réalisation NCCoupe Technique NonDispoDiamètre 120 mmProfondeur (/sol): 14,65 m Accessibilité : Prof eau (/sol): 1,15 m Terrain dégagé facilement accessible.

Protection :Aquifère capté :

Terrain clôturé, surveillé et entretenu.Probablement sables peu argileux

Environnement immédiat et géomorphologie :

Plaine alluviale de l'approuague. Terrain enherbé clôturé de 120x50m

Aménagements possibles :

Pas d'aménagement nécessaire. Possibilité de fixer directement enregistreur et modem sur tête de puits.

Photos: Actions complémentaires

Accord pour utilisation à obtenir auprès des riverains.

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Masse d'eau : ILE DE CAYENNE-COMTE - 9308Indice BSS : 1197-A5-0054 Commune : MatouryDésignation : CAR1 Lieu dit : Lac des américains

Caractéristiques de l'ouvrage: Qualité de l'ouvrage :

Ouvrage en bon état. Tubage PVC en parfait état. Tête de puits en métaavec bouchon vissable étanche. Les profondeurs de l'ouvrage et d'eau mesurées le jour de la visite sont identiques à celles lors de sa création. Possibilité d'installer appareillage de mesure piézométrique et d'utiliser l'ouvrage pour le prélèvement d'échantillons.

Nature: Forage X= 350.067 ml

État: NonExpl Y= 535.923 m

Date de réalisation 1998Coupe Technique DispoDiamètre 220ext 165intPVC mmProfondeur (/sol): 80,35 m Accessibilité : Prof eau (/sol): 11 m Forêt dense. Accessible facilement à pied après 5 min de marche.

Protection :Aquifère capté :

Protection naturelle du fait de la forêt. Aucune trace de passage observée.Gneiss à amphiboles

Environnement immédiat et géomorphologie :

Foret dense. Flanc sud du massif du Grand Matoury. Étroite vallée dans laquelle s'écoule la crique Tompic

Aménagements possibles :

Possibilité de fixer directement enregistreur et modem sur tête de puits. Nécessité cependant de rehausser la tête de puit en métal en gardant le même diamètre afin de protéger l'ensemble enregistreur plus modem.

Photos: Actions complémentaires

Aucune

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Masse d'eau : NAPPE DES SERIES COSWINE DEMERARA I - 9310Indice BSS : 118820025 Commune : Mana - Awala-YalimapoDésignation : AW2 Lieu dit : La Bouverie

Caractéristiques de l'ouvrage: Qualité de l'ouvrage :

Ouvrage en bon état. Tubage PVC en parfait état. Tête de puits en métal avec bouchon vissable étanche. Les profondeurs de l'ouvrage et d'eau mesurées le jour de la visite diffèrent de celles lors de sa création. L'ouvrage ayant été partiellement bouché après sa création pour éviter la mise en correspondance de deux aquifères distincts, il est possible que le bouchon de ciment se soit détérioré et ait descendu de quelques mètres. Possibilité d'installer appareillage de mesure piézométrique et d'utiliser l'ouvrage pour le prélèvement d'échantillons uniquement à l'aide d'une de surface.

Nature: Forage X= 179.848 mÉtat: NonExpl Y= 633.366 m

Date de réalisation 1992Coupe Technique DispoDiamètre 50 mmProfondeur (/sol): 13,10 mProf eau (/sol): 0,98 m

Accessibilité :

Terrain dégagé et entretenu. Accès par chemin depuis la route principale.Aquifère capté :

Cordon sableux Protection :

Terrain clôturé appartenant à la mairie.Environnement immédiat et géomorphologie :

Plaine de littoral. Zone boisée à proximité. Terrain enherbé clôturé et entretenu.

Aménagements possibles :

Nécessité de refaire la tête de puits en métal et de la rehausser de même que le tube PVC. Possibilité d'aménager une dalle en béton autour de l'ouvrage. Construction d'un abri simple pouvant abriter l'enregistreur et le modem du piézomètre, fixé directement sur la tête de puits en métal. Photos:

Actions complémentaires

Nécessité de réactualiser la coupe technique. Accord avec la mairie à obtenir.

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

e

Masse d'eau : NAPPE DES SERIES COSWINE DEMERARA II - 9311Indice BSS : 1192-D9-0030 Commune : MacouriaDésignation : SC08 Lieu dit : Savane Matiti RN1

Caractéristiques de l'ouvrage: Qualité de l'ouvrage :

Ouvrage en bon état. Tubage PVC en parfait état. Tête de puits en métaavec bouchon vissable étanche. Les profondeurs de l'ouvrage et d'eau mesurées le jour de la visite sont identiques à celles lors de sa création. Possibilité d'installer appareillage de mesure piézométrique et d'utiliser l'ouvrage pour le prélèvement d'échantillons.

Nature: Forage X= 327.105 mÉtat: NonExpl Y= 559.663 m

l

Date de réalisation 1996Coupe Technique DispoDiamètre 110ext 100intPVC mmProfondeur (/sol): 20,30 mProf eau (/sol): 1,75 m

Accessibilité :

Terrain dégagé et entretenu. Accès à pied depuis la route principale.Aquifère capté :

Argiles sableuses Protection :Ouvrage non visible depuis la route. Passage uniquement du propriétairdu terrain clôturé situé à proximité. Environnement immédiat et géomorphologie :

Savane. Plaine enherbée. Situé à 20m de la Route Nationale 1. Séparé de cette dernière par un fossé.

Aménagements possibles :

Construction d'un abri simple pouvant abriter l'enregistreur et le modem du piézomètre, fixé directement sur la tête de puits en métal.

Photos:

Actions complémentaires

Définir le statut foncier du terrain pour accord.

Rapport d'avancement -57-

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Annexe 3

Localisation par masse d’eau des ouvrages à réaliser

9306 Mana-Iracoubo : Village d’Organabo 61

9307 Sinnamary-Kourou : Trou Poisson 63

9307 Sinnamary-Kourou : Svane Toussaint 65

9309 Nappe des Sables Blancs : Roches Blanches 67

9312 Nappe de Montjoly : Vieux Chemin 69

Rapport d’avancement BRGM/RP-55576-FR -59 -

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

0 0,5 1

Kilomètres

Emplacement de l'ouvrage à réaliser

Extrait de la carte IGN au 1/25 000

9311 Coswine Démérara II9311 Coswine Démérara II9311 Coswine Démérara II

9307 Sinnamary-Kourou : Trou Poisson

9307 Sinnamary-Kourou9307 Sinnamary-Kourou9307 Sinnamary-Kourou

St laurent du MaroniSt laurent du MaroniSt laurent du Maroni

CayenneCayenneCayenne

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0,5 1

Kilomètres

0

Emplacement de l'ouvrage à réaliser

Limite des masses d'eau souterraines

Extrait de la carte IGN au 1/25 000

9309 Nappe des Sables Blancs9309 Nappe des Sables Blancs9309 Nappe des Sables Blancs

9309 nappe des Sables Blancs : Roches Blanches

St laurent du MaroniSt laurent du MaroniSt laurent du Maroni

9311 Coswine Démérara II9311 Coswine Démérara II9311 Coswine Démérara II

CayenneCayenneCayenne

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0 0,5 1

Kilomètres

9312 Nappe de Montjoly9312 Nappe de Montjoly9312 Nappe de Montjoly

9308 Ile de Cayenne-Comté9308 Ile de Cayenne-Comté9308 Ile de Cayenne-Comté

9312 Nappe de Montjoly : Vieux Chemin

Emplacement de l'ouvrage à réaliser

Limite de la masse d'eau souterraine

Extrait de la carte IGN au 1/25 000

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Annexe 4

Liste des molécules phytosanitaires

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Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

1 2,4 DDD 35 Congénère 138 69 Heptachlore époxyde cis+trans

103 Pendiméthaline

2 2,4 DDE 36 Congénère 153 70 Hexachlorobenzène 104 Pentachlorophénol

3 2,4 DDT 37 Congénère 180 71 Hexaconazole 105 Phosalone

4 2,4,5-T 38 Congénère 194 72 Hexazinon 106 Phostiasate

5 2,4,D 39 Congénère 28 72 Imazalil 107 Piperonyl butoxyde

6 4,4' DDD 40 Congénère 52 74 Imazaméthabenz 108 Prochloraze

7 4,4' DDE 41 Cyanazine 75 Ioxynil 109 Prométryne

8 4,4' DDT 42 Desmétryne 76 Isoproturon 110 Propanil

9 Acétochlore 43 Diazinon 77 Isoproturon-1CH3 111 Propazine

10 Alachlore 44 Dichlorprop 78 Isoproturon-2CH3 112 Propiconazole

11 Aldrine 45 dichlorvos 79 Linuron 113 Propoxur

12 Aldicarbe 46 dicofol 80 MCPA 114 Simazine

13 Alphamétrine 47 Dieldrine 81 Malathion 115 Sébutylazine

14 Amétryne 48 Difénoconazole 82 Monolinuron 116 Tebuconazole

15 Atrazine 49 Diméthénamide 83 Monuron 117 Tebutame

16 Bentazone 50 diméthoate 84 Mécoprop 118 Terbuthylazine

17 Bifenox 51 Dinoterb 85 Métamitrone 118 Terbutryne

18 Biphényl 52 disulfoton 86 Métazachlore 120 Thiabendazole

19 Bitertanol 53 Diuron 87 Méthabenzthiazuron 121 Triclopyr

20 Bromacil 54 Désisopropylatrazine 88 Méthomyl 122 Trifluraline

21 Bromopropylate 55 Déséthylatrazine 89 Méthoxychlore 123 Tétraconazole

22 Bromoxynil 56 Endosulfan I 90 Métobromuron 124 alpha HCH

23 Cadusafos 57 Endosulfan II 91 Métolachlor 125 beta HCH

Rapport d’avancement BRGM/RP-55576-FR -73 -

Page 75: Définition du réseau de surveillance de l’état quantitatif ...

Réseau de surveillance des eaux souterraines de la Guyane

Rapport d’avancement BRGM/RP-55576-FR -74-

24 Captan 58 Endosulfan sulfate 92 Métoxuron 126 delta HCH

25 Carbendazime 59 Endrine 93 Métribuzine 127 epsilon HCH

26 Carbofuran 60 Fenpropimorphe 94 Métsulfuron Méthyle 128 gamma HCH (lindane)

27 Carbophenothion 61 Fenthion 95 Napropamide 129 Glyphosate

28 Chlordécone 62 Flufénoxuron 96 Nicosulfuron 130 AMPA

29 Chlorfenvinphos 63 Flurochloridone 97 Néburon

30 Chlorpyriphos ethyl

64 Fluzilazole 98 Oxadiazon

31 Chlorpyriphos méthyl

65 Folpel 99 Oxamyl

32 Chlortoluron 66 Fénamiphos 100 Parathion-méthyl

33 Congénère 101 67 Fénitrothion 101 Parathion-éthyl

34 Congénère 118 68 Heptachlore 102 Penconazole

Page 76: Définition du réseau de surveillance de l’état quantitatif ...

Centre scientifique et technique

3, avenue Claude-Guillemin BP 6009

45060 – Orléans Cedex 2 – France Tél. : 02 38 64 34 34

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