Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

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Page 1: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

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DE L'ORDRE MARTINISTE 01\I.SSt PA_n

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DEMETER PARIS

1985

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Page 3: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

Extrait de notre catalogue Collection Essais et documents

Dictionnaire du Rite ~cossais Ancien et Accepté. Hébraïsme et autres termes d'origine française, étrang~re ou inconnue par Michel Saint-Gall. les Symboles Maçonniques d'après leurs sources, suivi de: Les diagrammes cosmologiques traditionnels par Patrick Négrier. Le Temple de Salomon et ses origines égyptiennes par Patrick Négrier. Les origines de la Franc-Maçonnerie. Le siècle écossais 1590-171 0, par David Stevenson. Préface d'Alain Bernheim. Jean-Marie Ragon : Tuileur Général de la Franc-Maçonnerie. Manuel de l' Initié contenant l'origine identique de I'Écossisme et de Misraïm, les nomenclatures de 75 maçonneries, 52 rites, 34 ordres dits maçonniques .. . et de plus de 1 400 grades. Recherches sur le Rite Écossais Ancien et Accepté par J.- É. Daruty. Précédé d'un Hommage à Jean-Émile Daruty par Alain Bernheim

Ouvrages d'Armand Bédarride

Le Livre d' Instruction du Rose-Croix. Le Livre d'Instruction du Chevalier Kadesh.

' Les mystères de l'Etoile Flamboyante- La lettre G- suivie de : Le secret de la lettre G -Rose et Croix - Les croix symboliques par Wladimir Nagrodzki. le Travail sur la Pierre Brute. Introduction par Oswald Wirth.

Règle et Compas. Ouvrages de josé Bonifado

En Quête de la Parole Perdue. Franc-Maçonnerie et Kabbale Initiatique. Les Clefs de la Parole Perdue. Au-delà de la Parole Perdue. V.t.T.R.I.O.L.

Biorythmes et Spirales de Vie. La courbe de l'inconscient révélée. Berechith, Les secrets initiatiques de la Création, suivi de Our-Kasdim, les Hommes de Dieu. Phtirio le Magicien. Conte initiatique.

Concepts psychologiques des relations humaines. Se connaître soi-même.

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Ecce Homo - Le Cimetière d'Amboise - Stances sur l'origine et la Destination de l'homme par Louis-Claude de Saint-Martin.

Ce que doit savoir un Maître Maçon. Les Rites, l'origine des Grades, légende d'Hiram par Papus.

Histoire du Grand Orient de France par A.- G. Jouaust. Préface et index par Alain Bernheim

l~ Enseig~em~nts .secrets de Martinez de Pasqually par Franz Von Baader, précédés d une Notice h1stonque sur le Martinézisme et le Martinisme.

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Si vous souhaitez être tenu au courant de nos publications veuillez nous adresser votre carte.

Éditions Télètes

51, rue La Condamine, 75017 Paris. ISBN: 2-906 031-00-3

RITUEL

DE L'ORDRE MARTINISTE •

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DE L'ORDRE MARTINlSTE ' DRESSt PAR

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Tirage limité à 600 exemplaires Memb. :::du Sup. ::: Com. :::de l'Ordre

Sous la Direction du Suprême Conseil de l'Ordre

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Reproduction intégrale de l'édition de Dorbon, . Paris - 1913 Dlpôl général :

191 bouleuarà Haussmann

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A l'Orient du Supr~me Conseil de l'Ordre Martiniste

A dater de ce jour, le pré.;ent Rituel est rendu oblig a toire pour toutes

les Loges Martinistes répandues sur toute la surface du Globe .

Le SecYétait'e du Sup eme Conse-il ,

PHANEG.

Paris, le J Aoat 1913 •

Le P risident du S up ,-ëme Conseil,

G1'and-Maltre de l'(frd,-e,

Sig nJ: Or PA PUS.

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(Le présent document ne doit jamais cesser de rester aux mains du dignitaire désigné et à Phonneur de qui il est confié.)

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PRÉFACE

Qpand, à la décadence de l'Art Royal, les Rosicruciens d'An­gleterre déposèrent dans le symbolisme n:uf d'une Corporation ouvrière le secret de leurs opérations. ils ~rurent que la tradition de leur art passerait aux générations futures dans toute sa pureté.

Tout ingénieuse qu'elle était, l'intention de ces Adeptes ne fut pas remplie; nulle part la Science sacrée ne supporta de plus graves mutilations que dans le sein de cette Corporation. qui finit par descendre au rang d'une société ignorante de sa propre nature et de son but primitif.

Martinez de Pasqually et son disciple Louis-Ciaudr de Saint­Martin, contemporains des derniers Rosicruciens d'Angleterre, ne virent pas la nécessité de confier à des associations vénales les Traditions hermétiques qu'ils conservaient; mais ils réuni rent autour d'eux un petit nombre d 'Hommes de Désir, prêts à faire le sacrifice de leur personnalité, sans autre espoir de récompense que de transmettre à quelques disciples, soigneusement choisis, les enseignements lumineux ·des Hiérophantes de l'Antiquité et de leurs successeurs, les Kabbalistes et les Docteurs Hermétiques du Moyen Age.

Le Martinisme vécut obscurément. loin des convulsions des sociétés. au moins dans le Cercle extérieur. et absorbé dans la contemplation des grands mystères de la Nature, jusqu'à ce que Je mouvement universel vers l' idéalisme eût apporté partout un témoignage éloquent en faveur de l'opinion avancée par les obser­vateurs sincères : à savoir, que le matérialisme est incapable de répondre aux besoins impérieux de l'homme de science ; que le cléricalisme est odieux à l'homme qui a de véritables sentiments religieux; qu'un cœur pur se révolte devant la lutte répugnante

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entre une philosophie Impotente et une théologie corrompue, et demande que toutes deux soient à jamais ensevelies sous le sou­verain mépris de l'homme.

Aujourd'hui des milliers d'hommes et de femmes cherchent un refuge dans la Sagesse des Anciens, dans la Science de ce temps qui ne connut ni persésution religieuse, ni intolérance scienti­fique, -de ce temps où la sagesse d'un initié aux Mystères Égyp­tiens, la richesse d'un adorateur de Moloch et l'habileté d'un sec­taire de Mithra travaillèrent avec la plus sublime harmonie à la construction d'un Temple érigé au Dieu d'Israël, temple dans le­quel une Idolâtre, le belle Reine de Saba, et un autre idolâtre, Alexandre le Grand, vinrent adorer le Saint des Saints.

En présence de ce retour fatal vers la Sagesse de l'Antiquité qui a produit Rama, Krishna, Hermès, Moïse, Pythagore, Platon et jésus, le Martinisme, dépositaire des Traditions sacrées, sort de son obscurité volontaire et ouvre ses sanctuaires de science aux Hommes de Désir capables de comprendre ses symboles, encou­rageant celui qui est ardent, détournant celui qui est faible, jusqu'à ce que la sélection spéciale de ses Supérieurs /nconnns soit com­plète; alors, le Martinisme dissoudra ses Assemblées et retournera à son sommeil séculaire.

Le présent Rituel renferme la philosophie de Notre Vénérable Mattre, basée essentiellement sur les théories empruntées aux Egyptiens par Pythagore et son École. Il contient, dans son symbo­lisme, la clef qui ouvre le << monde des Esprits qui n'est pas fer­mé »; secret ineffable, incommunicable, uniquement compréhen­sible au véritable Adepte .

Ce travail ne profane pas la sainteté du voile d'Isis par d'impru­dentes révélations .

Car celui-là seul qui est digne et qui est versé dans l'Histoire de l'Hermétisme, de ses doctrines, de ses rites, de ses cérémonies et de ses hiéroglyphes, pourra pénétrer la secrète, mais réelle signi­fication du petit nombre de symboles offerts ici à la méditation de l'Homme de Désir •

ESQUISSE HISTORIQUE DU RITE

Louis-Claude de Saint-Martin, le Philosophe Inconnu, naquit à A~ boise ~Indre-et-Loire), le 18 janvier J 74.3, et mourut à Aulnaye, pres de Sceaux, le 1.3 octobre 180.3. Initié à l'étude et à Ja pra­tique de la Philosophie hermétique par Martinez de Pasqually, à la connaissance de l'Absolu par la méditation des œuvres de Jacob Boëhme, Saint-Martin défendit toujours la pureté de la Tradition contre les injures des profanateurs. Il soutint toujours de ses efforts les travaux qui tendirent à sauver d'une perte totale la portion de la Tradition encore conservée par la Franc-Maçonnerie et dont cet Ordre ignore l'importance .

Plusieurs Loges de Philosophes Inconnus furent fondées par Martinez de Pasqually et par son disciple Claude de Saint-Martin: le quartier général du Martinisme fut à Lyon dans la Loge des Che­valiers Bienfaisants de la Cité Sainte .

A l'origine, les Loges martinistes comprenaient sept grades : 1° Apprenti ; 2° Compagnon ; .t Maître; 4° Maître parfait; 5° Élu; 6° Écossais ; 7° Sage.

La suppression des trois premiers degrés transforma J'initiation, qui fut réduite à trois grades essentiels et à des grades accessoires d'application. C'est ainsi qu'est actuellement établi l'Ordre des S ... t···

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ŒUVRES DE SAINT-MARTIN

Spécialement recommandées au Philosophe Inconnu, à l'Orateur et, en fait, à tout .Initié Martlnlste : · .

Des Erreurs et de la Vérité (mystique et philosophique); Tableau naturel des rapports qui existe11t entre Dieui l'Homme et

l' Uni'Oers (ouvrage basé sur le Tarot) ; '

L'Homme ck Désir (particulièrement recommandé); Les Nombres (ouvrage posthume); Le Ministère de l'Homme-Esprit (Physiologie de l'homme intel­

lectuel ou supérieur) ; • 1

Le Crorodde (Etude de l'Astral, exposé des agissements oc-cultes des .sociétés secrètes pe_n~ant la Révolution);

TraductiOns (Œuvres de Boëbme, etc. ).

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ORDRE MARTINISTE - ·- -

RÈGLEMEN-TS GÉNÉRAUX

TJTRB. - Cette organisation est· connue sous le nom d'Ordre Martiniste.

QuALITÉ DE MEMBRB. - Les personnes de toute condition et de toute religion peuvent être admises dans l'Ordre (Art. IV des Sta­tuts des Phil::: lnc:::) . - L'Ordre, étant basé sur la doctrine de Ja Kabbale qui prodame l'égalité parfaite de l'Homme et de la Femme, admet l'élection de la Femme en qualité de membre. Les per­sonnes mineures ne peuvent être admises à l'ini tiation.

GouvERNEMENT. - Le Gouvernement de l'Ordre est dévolu à trois corps respectiveme!lt nommés, dans l'ordre hiérarchjque : Suprême Conseil, Grand Conseil et Loge.

SuPREME CoNSElf,. - L'autorité du Suprême Conseil, lequel >a

son siège à Paris, est absolue.

GRAND CoNSEIL. - L'autorité du Grand Conseil , confiée, dans . les départements ou à l'étranger, aux Souverains Délégués Géné-raux, Inspecteurs Principaux, Délégués Généraux ou Inspecteurs Généraux, est suprême dans sa juridiction, sauf en ce qui concerne les choses qui sont sous le contrôle du Suprême Conseil.

LoGE. - L'autorité d' une Loge est déterminée et limitée par le Suprême Conseil ou par le Grand Conseil sous la juridiction du­quel se trouve placée cette Loge.

CHARTE. - Aucune Loge n'est régulière si elle ne possède une Charte émanant du Suprême Conseil ou une Dispense du Grand Conseil, dispense appelée à être convertie en Charù du Supr~e

Page 11: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

t6 RITUEL DB L'ORDRE MARTINISTE

Conseil. Une Tenue martlniste n'est régulière qu'autant que cette Charte ou cette Dispense se trouve exposée dans le local de la

Loge.

OFFICIERS. - Les -officiers d'une loge sont :

Le Conseil :

Philosophe Inconnu. Frère Inconnu. Frère Initié. Frère Associé.

Comité des examinateurs :

Orateur. Expert. • Premier Introducteur . • Second Introauctrur . •

Bur.eau :

Martre des sceaux. • Trésorier. Secrétdre.

Ordre:

1er Maitre des c~rémonies . 2 1 Maître des cérémonies . Gard~. Maréchal.•

Maison:

1er Econome. • 2• Econome. •

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Cbapellt :

Organiste. Chœur, etc.

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FONCTIONS DES OFFICIERS

17

le PBJWSOPBK INCONNU est la première lumière de la Loge ; le! membres lui doivent le plus grand respect et la plus grande obéis­sance ; il est irrépréhensible dans ses fonctions, et il n'est p~s

soumis à l'élection. Il réunit sa Loge toutes les fois qu' il le juge . .

convenable; il préside à l'ouverture et à la fermeture des travaux ; il signe tous les registres et tous les documents; il ordonne toutes dépenses. nomme tous les Comités ou toutes les Commissions et les préside; il confère les degrés conformément au Rituel et, avant le tor février. il envoie au Délégué Général du Suprême Conseil de l'Ordre les rapports annuels de l'Orateur, du Trésorier, du Maître des Sceaux, du Secrétaire et de l'Archiviste, avec ses observations personnelles.

Le FRÈRE tNCONmJ, le FRÈRE lNITIÉ et le FRÈRE AS.."iiCIÉ sont nommés par le PBILOSoPo• INCONNU. Us exercent après le PBILo­

soPUE INCONNU leur propre autorité sur la Loge ; ils main­tiennent l'ordre et le silence dans leurs quartiers respectifs.

En cas d'insuffisance de membres pour occuper tous les offices de la Loge, le FRÈRE INCONNU doit se charger des fonctions de MAITRE DES scEAUX, dont la fonction consiste à garder les Sceaux de la Loge et à les apposer, avec son attestation, sur les papiers expé­diés sous son autorité ou en conformité des prescriptions de la Constitution Générale du Suprême Conseil et des Règlements p:~r­ticuliers de la Loge; il tient, de plus, registre de tous les documents ainsi scellés, timbrés, et leur donne un numéro d'ordre.

Le •·aiR& JNITit se chargera des fonctions d'E.~PER1', dont l'oftkt e5t de veltler à ce que tou5 les Frères soient convenabl~ment vêtus

Page 12: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

t8 RITUEL Dli: L' Ol\DRE .MAl\TlNISTB

et en cas de négllgence, de les faire obéir aux ~ègles de l'Ordre e~ ' d 'Jal à l'oRATEUR. L EXPERT est charge d'en rendre compte sans e

d ' aJ s par les t•r et 2• IN­d'examiner les visiteurs et il est secon e or

• TI\ODUCTEURS.

Le FRi:R~ ASSOCIÉ se chargera des fonctions des ÉCONOMES qui ont . . d'exécuter les ordres du PHILOSOPHE INCONNu et de ses pour mtsston . . .

1 Uels ·onstituent le Conseil d'AdmtmstratlOn, trois assesseurs, esq "' · . ,

i r•t 8 de l'Ordre et aux réunions extraordmaares relat vement aux 1e e ,. de la Loge, et aussi de surveiller la préparation des Chambres d InS-

truction par le GAI\DE .

L'oRATEUR est chargé du maintien de la Constitution Générale de l'Ordre. 11 est désigné par le Grand Conseil, et il en est le représen­tant aussi bien que le député de sa Loge à toutes les réunions ofl1cielles du dit Grand Conseil. U doit toujours veiller à la stricte observation des Lois et Règlements de l'Ordre ; il relève les in­fractions, quelles qu'elles soient, et les signale aussitôt au Grand Conseil et à son Délégué. L'oRATEUR lit les Instructions sur le Symbo­lisme qui appartient à chaque Degré et préside toujours la Commision des Examinateurs. C'est son devoir de gar~er la partie des Archives relative à l'Instruction, aux Lectures, etc. , comme aussi de pré­senter à la Grande Tenue annuelle de la Loge (sàmedi avant ou après le 18 janvier) le résumé des travaux ainsi, que Ja situation morale et financière de la Loge; ce rapport doit être soumis aux observations et à la signature du PBILOSOPBK INCOr.Nu.

Le mtsoama recueille et reçoit tout l'argent dû à la Loge et donne des reçus en conséquence; il débour_st: cet argent ou une partie quelconque de cet argent, sur l'ordre du PHILOSOPHE INOONNlJ

dûment attesté par le SECiltrAIU. Tous les reçus et les déboursés doivent être inscrits sur les livres conservés à cet effet. Il présente un rapport mensuel de la situation financière de la Loge · ce rap­port doit être signé par le PHILOSOPBB lrtcorcrcu. (Dans ~s Loges (fllltfi.JÏUS, qui sont awc (rais d• PBILOSOPBB INCOI'CNU, toutes co­lisntiofts dts fllefftlwes Jtmt tJJierdilfl . )

O.t\DRE KARTINIST&

Le SECRÉTA IRE, sur l'ordre du PHILOSOPHE JJ'(CO!'fNU, sign'! toutes!"'$ lettres de convocation, tous les actes, documents, diplômes, etc. Il doit enregistrer tous les actes de la Loge propres à être écrits, ainsi que la conclusion des rapports financiers ou autres et soumettre le Rl·gistre à la signature du PHILO~OPBE l~CO~N l' . 11 doit enregistrer chaque réception de Néophyte ou affiliation, de même que l'a va~ cement vers de nouvelles lumières, sur un tableau préparé pour ret objet, donnant les noms, les noms myst1ques, les dates et lieux de

naissance, les professions, les qua li tés de membres dans d'autres Sociétés ini tiatiques ou Fraternités, les r~sidences, etc., des membres de la Loge, et il doit remettre une copie de ce Tableau au PIII LOSOJ.>HE JNCOi:\'NU, avec une colonne sur laquelle celui-ci ins­crit ses observations particulières et secrètes.

En l'absence de l'AUCHIVISTE, le SECRÉTAIRE devra conserver en sûreté toute la correspondance et les documents officiels concer­nant la Loge, les livres, bijoux, insignes et tout ce qui appar-

. . tient à la Loge ; il en est- responsable. Il doit présenter un compte annuel de J'état de toutes ces choses ct le soumettre à l"approba­tion et à la signature du PBILOSOPH•: INCONNU.

Le G . .\RDE doit garder fidèlement la Loge, faire passer les mes­

sages, assister aux séances des Comités, signifier les Convocations, et tenir la Loge et l'antichambre dans un ordre parfait.

Le MARÉCHAL est chargé des Chambres d'Instruction pendant les travaux secrets de la Loge, et il doit veiller à ce que, personne ne franchisse le seuil du vestibule en aucun moment. Il est sous les ordres immédiats de l'EXPERT ; il conduit les délinquants au Tri­bunal de l'oRATEUR et les met à la porte de la Loge lorsqu'ils sont

exclus. Les places des officiers sont indiquées aur le diagramme ci-

~près :

Page 13: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

fil '!' l'EL DF L' ORl'JlE l'oi t: . i'I'INI STE

p 1 1;t\AI\i\ΠJJ\L)IQU .. NT lFS PLACES F.T STATIONS DES OFFii:l ERS

ET DES ~tE MBRI S [)E 1 A LOGE

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Phi losophé IncoiUlu. Frère In ·onnu

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Prere Auoeté •

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Premier Introducteur. ~cond Introducteur. ArchiVUte, , "· ~altre du Sc~ux.

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11. Trésorier. 12. Secrétaire, 13. Preaùer Maitre dts Cérémonies . H . Second 'Maitre des C ért!mooies . 15. Garde • ·16. Maréchal. 17. Premier Econome, t8. Second Econome . l' .1. (X) (X) Mcrubre6 •

B. V eatibu t. ou ec,11 r .

21

ROBES. BIJOUX, INSIGNES

Les Ofiiders et les Membres peuvent porter pendant les Tenues les robes et les insignes de leurs fonctions respectives.

Les robes sont blanches pour le Conseil, et elles sont- serrées à la taille par une ceinture do-rée pour Je PUILOSOPHE INCONNU, et par des ceintures arge11.tées ou blanches pour ses trois Assesseurs. Ils ont un bonnet de so-ie blanche avec Je Penlagrc1mme brodé en or ; ils ont aussi un coltet de soie blanche ou de velours auquel sont suspendus les insignes suivants :

FRÈRE INCONNU, le Sceau de Salomon, en or ; FRÈRJI: INITIÉ, le Pentag rc1mme, en or ; FRÈRE ASSOCIÉ, la Croix de Malte, en or. Les robes sont écarlates pour Je Bureau. qui se co~ pose de l 'oRA­

TRUR, du llAITRE DES SCEAUX, du TRÉSORIER , du SECRÉTAIRE, de l'EXPERT, du Premier et Second INTRODUC'l'EUR et dè l'ARCHIVISTE . avec ceintures dorées pour les quatre premiers Officiers nommés, et de soie blanche pour ]es quatre derniers. Ils portent un bomtet de soie rouge avec le pnltagramme dori, et un collet de soie blanche ou un­collet de velours blanc, auquel sont suspendus les insignes suivants :

ORATEUR , le Triple Tau, dans un cercle, en or : MAITRE DES SCEAUX 1 Un Sc.eau rond, en or ; SECRÉTAIRE, deux Plumes croisé-es, dans un cercle, en or; KXPERT, deux Mains jointes, dans un cercle, en or; INTRODUCTEURs, deux Mains jointes. en argent ; ARCHIVISTE, un Rouleau , en or. Les robes sont noires pour les li . .UTRES DES CÉRÉMONIES, les ÉCO­

NOMES et le GARDE. avec des ceintures dorées pour les MAITRES n•: CÉRF..MONlES, argentées ou blanches pour les ÉCONOMES et noires pour le G .. ~RDF. . Ils portent un bon11et de soie twire avec penta­gramme doré. et un collet bl.anc auquel sont suspendus les insignes suivants :

PRF.UJ F.'R ~AtTRE DES Gt'RiMONJES, deux Verges croisées, dans un triangle, en or ;

Page 14: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

-- 1\l'fU~:L tH ; I."OHilHI·: ~1:\ H'l' l ='ïiSH.

, ,t:rxrf:~E ~~ \ITHJ·: o~s CÉRlhWNJES, J eux f/ergt'S t"roisres , dans un

triangle, en argent ; PRF.mER ÉCONOME, une Gerbe, dans un triangle, en or; GARDE, deux Epies croisées, dans un triangle. en argent; Le MARÉCHAL revêt un pourpoiut 110i1· de 6o centimètres et tient

une masse ou une grande et lourde ranne ou une hallebarde. Son insigne consi~te en une chaîne d'acier passée au cou.

Les robes des membres sont 1zoires. avec une ceinture blanche. lis ont le boRnet de soie ttoire avec un pentagramme d'argent brodé dessus, à l'exception des associés qui ont la Croix de Malte.

Les AssocrÉ5 portent une écharpe de soie btancbe, large de '1 centimètres, disposée en sautoir, partant de J'épaule gauche et allan_t au flanc droit. Sur cette écharpe sont brodés~ en or trois points en haut . ... et trois points en bas ·. · de la lettre A' A la poin!e de l'écharpe est suspendu Je bijou de l'Ordre. .

. L~s tNITI~S po:tent une écharpe de soie blanche, large de r r cen­ttmetres, dtsposee en sautoir, partant de l'épaule droite et allant au tl;mc gauche. Sur cette écharpe sont brodés en or trois points en haut ... et trois points en bas ... de 1 a lettre 1 ' A J . rst s d 1 b'· · a pomte uspen u e · tjou de l'Ordre.

Les s :: : r :·: ont un cord 1 • ruban moire .de so. bl hon, arge ~e 'r centimètres, formé d'un

te anc e et porte en cam l . 1 . suspend u le bijou de I'O d S · :u ; a a pomtC' es t

·, r re. ur le côté gau ~h d b brodes en or ta lettre S t t . . ' c e u ru an sont . . e rots potnts . et s . l A , •

pomts ·. · et la lettre 1. · · · Ut e cote drott , trois

Chaque Of!irier et Membre a un excepté. . . masqut de soù noire, le !lfAR t:f.HAJ,

Lt' I'IUI.C)SOPJit:: fNf'.ONNU t ' b . lent en main . A

la ne ayant ü chaque extr '1 . • un pettt baton de métal . e ntte un morceau d .

une pyramtde de verre en fà d e -:- nstal oblong ou r, " rme e lance ~.:.e vnr:n.R INCON!\:1! a un b., . .

1 'd a on semblabl · rt ent, . formé de trois pointes trian . e, mats terminé par un

une harre transversale . . gu lat res oblongues reposant sur le FRf:RE INITIF. a la Fa . . Le FBËI\H AS90CJt f4C_tlle doree des Druides .

~ a une ·Epù dorée . , . le ~' \JTR Y. Ol~!-1 (.1••1,.,~. • ,

• . r .... o~rrs .. . " lint· lonrru .. , _,

~ ' v ''Kt :

OR1>RJ: MA.RTINI~TE

Le GARDE a un Glaive à .lame flamboyante; Le MARÉCHAL a une masse, une camu ou une baJkbar4e ; Les membres ont l'épée.

MOBILIER DE LA LOGE

La décoration d'une Loge doit comporter les symboles essen­tiels de l'Ordre, auxquels le Conseil est libre d' ajouter ceux qu' il veut. (Voir, à la fin du .Rituel, le Règlement administratif des Loges régu.lières et des Delégatians.)

HONNEURS A RENDRE AUX GRADES

ET AUX VISITEURS

, o Les Officiers ete Loges (D::: L ::: M :::), les Philosophes ln­

connus, les Délégués de Grands Conseils, les Délégués spéciaux (D::: M:::) et Inspecteurs spéciaux (t::: M:::) sont reçus par le Philosophe Inconnu, debout à sa place, les membres de la Loge res-

• tant aSSIS.

2 o Les Délégués du Suprême Conseil (Délégués Généraux, Ins­pecteurs Généraux et Présidents de Grands Conseils) sont reçus par le Philosophe Inconnu, debout à sa place et l'épée haute : à l'en­trée du Délégué, tous les membres se lèvent en baissant la pointe de leur épée vers le sol.

., o Les Membres du Suprême Conseil , les Souverains Délégués Gé~éraux et les lnspecteursPrincipaux (M:.: S ::: C·: :·) sont reçus ~t la porte de la Loge par le Philosophe Inconnu qui les condui~ à ~ :t

place d'honneur. Tous les membres de la Loge sont debout, 1 épe~ formant la voûte d'acier.

4• Le Président du Suprême Conseil (P :: : S ::: C =: :). est reçu ave~ Je même cérémonial, mais les dl ux ~ssesseurs s,· JOtgl!ent au Phi-

losophe Inconnu .

Page 15: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

•), _ .. • HIT.:t:: L DE LORORE-: MAin lt'l l'-'l .. :

5o Les Francs-M~çons non Martinistes ne sont admis dans aucune Loge, sous peine de mise en sommeil immédiate. Seuls les membres du Rite SwedenborgietJ, du Rite A11cien et Prim t'tif de la Maconnerie

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des Rites Maronniques affiliés et du Rite Ecossais Ancien et Accepté peuvent, sJils sont pourvus du 1 se degré au moins , être reçu~

comme visiteurs jusque dans la Chambre Philosophique et assister à tous les travaux, à l'exceptim~ de ceux dJ/nitiation. Tous re­çoivent les honneurs rendus aux Philosophes Inconnus. Les .33' sont reçus avec le même cérémonial que les Membres du Su­prême Conseil.

GRADES DÉLIVRÉS EN LOGE

Les grad~s. délivrés en Loges ne doivent être donnés qu'après un examen spectal.

Tout A ' '(A ' ) • ssocle :.: ' candidat au grade d'Initié (1 :' :) tt d connartre les symboles 1 . . • , es enu e de passe des d • es e~seJgnements1 les adaptations et le mot

gra es maçonmques d'A f d , Maître, et de posséder la clef d 1 L. ppren 1, • e Compagnon et de

Tout Initié (1 :::) candidat au Ge ad egdend: d'Htram. ' ra e e S · · J· • • d • un examen portant sur les d ··· ·.·, Olt ~e même subir

Arche, de Royale Hachet gdra Kes Maç ... de Rose-Croix, de Royale · e e adosch · ·

l'Astrologie, la Chiromancie J • ' amst que sur la Kabbale, · l'Alchimie. ' a Physwgnomonie, l'Hermétisme et

~e. grade d'Initiateur ne peut ~ spe 1 • etre accordé · cta ' qu au S ::: 1::: dont le . , apres un examen faites. s connatssances ont ét • · é e JUg _es par-

Les examens sont subis d Loge d evant les trois Offi .

, ans une sèance pré , d , . . ICI ers principaux de la membres. ce ant 1 lntttation et en .

' presence des Les Initiés libres pour •t d . 1 e re ré r. otvent subir les exam gu lerement affiliés , .

ens relatifs à Je a une Loge, urs grades.

CJJ\DRE MARTJNISTE

PÉNALITÉS

Les pénalités qui peuvent être prononcées contre une Loge sont les suivantes:

J o La réprimande directe au Chef de Loge; .l0 La réprimande publique devant les Membres de la Loge; 3° La mise en sommeil; 4° La révocation de la Charte. Les pénalités sont prononcées par le Comité Directeur du Su­

prême Conseil, après demande d'explications au Chef de la Loge.

Les pénalités prO'Visoires ne dépassant pas la mise en sommeil peuvent être prononcées par les Souverains délégués Gén.;raux, Inspecteurs Principaux, Délégués Généraux et Inspecteurs Géné­raux, mais elles ne deviennent définitives qu'après jugement rendu par le Comité Directeur du Suprême Conseil.

Page 16: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

RITUEL

Première Chambre d'Instruetion

PHILOSOPHIQUE

Page 17: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

. ' PREMIEilE CHAlffBRE D'INSTR'LCTION

POJLOSOPIUIJUE

OUVERTURE

N.-B.- Aucune Loge ne oeut s'ouvrir sans que aept membres soient ptéJents; elle ne peut se livrer à aucua travail avant que le Philos{lphe loconnu ne soit dans son fauteuil. Toua les travau~, excepté la collation des degré$, le~ 'ecturea apèrul4oa, ont lieu dacs la Chambre pbilosopbiqùe .

(Les Freres sont rassemblés da a • la Cour ou V e.tibule .)

Le PHILOSOPHE INCON~u (frappankn coup).-Mes Frères, pour­quoi sommes-nous réunis?

Le FRÈRE INCONNU . - Pour nous livrer à la recherche des opéra-tions de la Nature, Très Sage. ·

Le PHJLOSOPfiR JNCO.NNU. - Tel ·étant notre dessein, nous allons nous rendre dans la Chambre d'Instruction. Garde, appro­chez-vous et donnez le mot de passe semestriel. (Cet ordtc est exécuté.) Allez prendre votre place en dehors de la porte de la Chambre d'Instruction et recueillez le mot de passe des Frères lorsqu'ils entreront. F::: second Maître des Cérémonies, appelez les Frères à l'ordre et conduisez-les à leur place.

Le SECOND MAJTRE DES CÉRÉMO~JES. - Attention, mes Frères. Eu trez.

(Lell FF ::: {arment w 1e /ie.ulr. file. L~ Second 'Maitre dc3 C:et•fimqniu le11 cou­duit ; cliaque ruewbre donne à votx bas•e le mot de paue semeatriel au Garde qua stationne en dehors de la porte à la droite dea Prèrea , Tous lea officien, excepté le

• • Secoud Maitre des Cé1·é-moniu et le Maréchal, restent dana le vestibule. Lea~l•F :. : aont cond uits à leurs places régleme .. taires et y demeurent debout. Toua portent insignes et masques. Quand tout est "1.1 ordr·e, leJ Officiera sont annoncés par tro.ia coup• donné~ par le Maréohal . Chaque F ::: tourne la poiDte de son épée do. haut >:u ba• . l..:e Officiaa , reçu• !'" . 1 ~ Maréclta.l , en~rent p s: le Laboratoire d.au l'.:.:dr• ~•ivant : Le Mat'ioha.l ~:~ t le P;·Mnier Mait,.e dar Gerbt\oni4J11, indi,·iduelle:: "~ ':

Page 18: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

30 KJTUI!:L DE L' ORDt\E MARTINISTii;

· 1 1 s 0 .. d l ... troduckul'S ensemb le ; le Maitre àea Sceaua:, seul; le Premaer è e ~c •• " ' . l~• See~md tt Troisk.'>m~ At$e.slet.ws, eosemble ; 1~ _Premuw Asse11eur, seul, a la

d t l ult;lo•o'Piîe lncon-nu quj est IUtVt par les Econom~a. enaemble; 4 ro•te et e11.1.0 e • • . . . rExpet'l ferme 1• procession A l'OJ·i~ot, le ~~·emtcr Mattl•e des t t•·~mnn&el, rc>raJt ur le Tt•é1o1·ier, Je SecJ•ètaire, le Math·e des Sceaua; ct Je PlnloaopM Tn~(llllllt ;•reonent leurs pliees ; lt! P résrd.mt • 'auied . Lo! rea te de la _procession u tient au ,\lidi, i l'Occident et au Nord, jusqu'à ce que totu le• Odicien aient gagné

le urt pl ac tt re~pectlves .)

Le J•H&LOSOPHE INCONNU frappe un coup, tous les membres de la Loge s'asseoimt.

Le PHILOSOPHR r~CiJ~Nu (frappant un coup). - Frère Inconnu, sommes-nous convenablement protégés contre la curiosité des profanes? .

Le rnÈRE J~CONNU (un coup). - Frère Expert, franchissez les accès de la Chambre philosophique, prévenez le Garde que cette Loge> va être ouverte au premier Degré, et recueillez le mot de passe des Frères.

(l'Eçut frappe cioq coup,, let In troducteur1 s'approchent de la place de l'Ea:pert. c:t tous troil font ~e tour de la Lose, rEa:pert recueilliJlt le mot du pre. mier Dcrr~, etc.)

L'EXPt:RT. - Les abords de la Chambre sont déserts, les échos demeurent silencieux, le Garde est à son poste, et tous les Marti­nistes présents ont le mot de passe.

Le t'RÈRB U.CONNU. -Donnez-moi le mot de passe (cet ordre est e%écuté}.

Le FRÈRE INCONNU (Un coup). Les officiers reprennent leurs Places). - Très Sage, nous sommes convenablement protégés.

Le PRILosot-as INCO.NNU. - Frère Inconnu, êtes-vous Marti­niste?

Le nù;u mcoNNu. -Je suis un Philosophe de l'Unité, Très Sage.

Le PHILOSOPHE INCONM.:. - A quel moment les Martinistes com­mencent-ils leurs Travaux?

Le nha INCONNu.- Le travail d'un Martiniste n'est jamais in­terrompu, Très Sage.

Le PBILOIOPB& INCONNU. - Pourquoi? Le ratu mcomtu _ p 1 b ,.

1• • arce que e ut qu tt se propose demande usaae constant de ses facultés intellectuelles, excepté pendant les

PI\EMI~RE CHA~BfU!! D' INS'ff\ UCTlOt-. 3'1

quelques moments· de repos corporel qu'exige la faiblesse de sa nature physique.

Le PHILOSOPHE INCo~~ t; . - Et quand ont lieu ces moments de repos corporel que nos traditions accordent au Martiniste?

Le FRÈRE t:'ICONNU. - Lorsque le soleil , manifestation visible de l'Invisible Centre de toute vie et de toute lumière, répand sur chaque créature sa vivifiante influence.

Le PIIILOSOJ,HE INCONNU. - Q1land Je Martiniste est-il alors le plus empressé au travail?

Le F R ÈRE INCONNU.- Pendant les heures des tenèbrt:s physiquC's . dans Je profond silence d~ la méditation, lorsque J'Li lumination. pé­

nétrant dans le Centre même de la Nature, découvre la source de toute nature et de tome vérité, et s'unit en esprit avec les agents vertueux du Pessome.

Le PHILQSOPHE INCONNU. - Q1le1Je heure est-il ?

(Douze coups sont frappé-s lentement sur un gong sonore.)

Le F R ÈRE INCO;'(NU. - 11 est minuit chez les profanes, mais le soleil intellectuel se lève sur cette assemblée.

(Ici le feu du centre est illomé.)

Le PHILOSOPHE INCON:VU (/ t trappe trois coups; les Frères se lè-vent). -Mes Frères, unis en corps, soyons unis en vie et en esprit; inva­quons les influences de l'Invisible, car la lumière visible éblouit nos yeux.

(Les Frèr,}s, le Conseil excepté, fo .rment un triangle autour du Pentacle centra], la p ointe d irigée vera l'Orient ; ils sont agenouillés et Jeun main• aont unies, chacun d 'eux donnant à son F :·: de droite la main gauche et l son F ::: de gauche la maiA

• droite le bru dtoit élevé et la têt• inclinée, Musiqne douce .) ,

Le PHILOSOPHE INCONNU.- Viens à nous, ô Noudo-Raabtsl Le FRÈRf! INCOI'NU. - Viens, ô leoschouah Omeros 1 Le •·nÈRE INITIÉ. - Au nom de Yod-Hé-Schin-Vau·Hé. Le PRÈRE ASSOCJB. -Par 1. N. R. 1., Amen 1

(Silence. )

Le PHILOSOPHE INCONNlJ frappe trois coups lente1ft.tnt. le FRÈRE INC6l'NU frapf>e trois COU/JS kttlntteftl .

Page 19: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

DL ' L'OROn~ MAR'rt NJ STi: t\tTt;KL ""

Le FRtRE INITIÉ rrapj)l Utl coup. D"Dt lent~ ment leurs places •)

(la ro\lsique re~,e ; les Frères regagM s Fre' res au nom du Suprême Con-INCO!'mV - e '

Le PUfLOSOPHB 1

• : L n• ouverte en due ·r de l'Ordre Martiniste, Je déclare la oge. .. . .. . set F ' res par le Signe ( I ), la Battene (4), (i Ensemble mes re · orme. . (6) ' (Ces ordres sont exét.1tés. ) Deuxième Maître des

l'Acclamation · · · t · t ' ) Cérémonies, prévenez le Garde. (L'ordre es execu e.

ORDRE DES TRAVAUX

1 • - Appel. . . " . 2 • ~- Lecture des minutes de la. dernière commumcau on arretee

et des communications spéciales subséquentes. , . .

3. - Lecture et rapport des pet1t10ns .

4. - Travaux inachevés. • • 5· - Rapports des commtsstons.

6. - Communications. 7· -Scrutin. 8. - Travaux nouveaux. 9· - Lecture ou conférence. Cet ordre de travaux doit strictement se trouver dans toutes les

communications réglées mensuellement. L'ordre des travaux des Tenues hebdomadaires est le suivant :

1.- Appel.

2. - Lecture des minutes de la dernière Tenue hebdomadaire. J·- Travail ou Lecture.

4 - Discussion générale, les membres ayant quitté leurs places aussitôt que le Philosophelnconnu a suspendu les travaux .

Dans tous les motions, débats, etc., les règles parlementaires doi­vent être observées, autant que l'exigent la Constitution Générale du Suprême Conseil et les usages traditionnels.

La Loge n'admet aucun Visiteur à ses Tenues régulières pendant l'exécution des travaux.

I NITIATION

PREMIER DEGRÉ

ASSOCIÉ- A :::

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PREMIER DEGRE

-

A SSOCIÉ - A ... •••

DEMANDES D'INITIATION

Toutea demudea d'iuittatton aoot adreu éu par a pot te aa PhDotophe Ineouu et a ont tlgn6ea par le candidat et deuz membru de b Loge.

Let d~mandes aoot lues à Ja Tenue meusneUe réguliere •wvante, u nom1 dea candida ta étant tenue aecrets .

Du Comitb d'ioveatigation, c:ompodt d., troit membru, aont ooD11Déa at pr.teot l'obligat ion euivaote :

" NOtU f101U engageon~ w r notra parole d'hon~r. qui ut aacrû, à M peu 4ivulguar le• notru d • demandeur•, aur la moral1t~ daqueù nos&~ aoosu Mil-•ion d'enqu.bter . • .

Lea nome et adreue.s dea caodidata eoot doods aux Comitét dana da envelopp• aeelléea Cee Comltu ayant, à la Tenae mea.uelle rêgnltbe auinnt., fowul aa np­port détaillé et complet. let candid~te aopt e.c:rutinu par laa meiubret. S'ila toDt reçna, lee demandenr1 en eoot pr6nnua par lea eipatalres de leurt clem•ncl•, qù lea lntroduiwnt dan. la Loge.

Le P BILOSOPUE JNCONrm (Un œup). - Frère second Mattre des Cérémonies, veuillez vous assurer s'il'n'y a pas un candidat qui attend à l'effet de recevoir les bienfaits des lumières.

(lA Second Mai tre du Cér4YtWJtia qultte la Chambre, apr._ noir fnpp6 cleu coups à la porte. A eon retour dan• la Loge, il ae dirige aa mUin de la pi~, ct.­vant le Pentacle, 1ait le aigne et, a'adnuut au Tr6ne, elit :)

l ' MAITRE DES cÉRÉMONIES. - Très Sage, il y a un candidat pour les lumières.

Le PHILOSOPHE INCONNU. - A-t-il été dûment élu ? 2• IIAITRR DE.~ CÉREIIO~IES. - JI l'a été. le PIIILOSUPIIE JNCO~NU . - Qllelle preuve tn aveZ· VOUS j)

2' M.UTRE oES ctn!Mo~JES. -Sa présence ici, en co,npagnie de deux honorables Frères de cette Lo1e, et la promesse que void.

Page 21: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

36 RITUKL DK L'ORDRK MARTINI STE

Le PIIIL'>SOPIIE l.'lCO~'lu (Un coup) . - Frère premier Maître des Cérémonies, passez-rnoi cette promesse. (L'ordree!,t exécuté).

le PHILOSOPHE INCONNU (lisa11t ; )

OBLIGATION

c )!, aouutgné prometl aolenoellement et jure de ne jamaia révéler le now de

mon Initiateur. ni aucune des cérémonies aecrHea, ni aucun dea ritea, aymbolea, mo ta uer~•, mala de puao. aigne~, ni aucun des aecreta ou myatèree de l'Ordre Marti­nitre à quiconque ne aera pas recoonu par moi, aprèJ examen attentif de aon di­pl~me, comme ét nt membre de cet Ordre. Je promets et jnr~", en outre, d'exécu•

ter promptement les ordns de cette Loge ou de toute autre Loge dont je pourrait deveoar membre, ainsi que les ordres du Grand Conseil de cette contrée ou

d~ Supr~we Conse.ll, et d'obéir à leurs déléguu. Au surplus, je promets et jure d observer lu eoseagoemeoh du Martioi•me et de m'efforcer d'en profiter pour la phu guode gloire de Dieu et de mes semblablea. Pour la fidèle ob1ervaoce d e

ce~e obhgatioo j'.eogage ma p~role d'honneur, qut eat sacrée, et j'appo1e volon­tatremtut ma 'ignature ~ varietur, au dit engagement.

1émcim: Signature •.•

Signé : F:: : .. . Sign~ : P :· : .. .

• Signé : (Garde)

Cour de ... , Loge ... N• ... , de ...

Ce ... jour, •• moia •. an ...

Le PHILOSOPHE LJII{CONNU - Mes Frères, vous avez entendu la promesse dt ctt Homme de Désir que vous avez dûment elu · ~~ndan.t, si vous avez des objections à faire au sujet de son ini: ttatlon, JI est encore temps de les présenter . .. Frère Orateur, quelles son~ vos conclusions?

LOR \Tt.lll . - Très Sage je conclus à ce qu'il soit reçu. le: PHI L&.o;oPJIE 1:"(.0-'~U . -Frère second Ma .. Jtre des C ' . .

Il ç • • eremomes veu. ez •. Me SJvoJr au candidat qu'il "t . ' va e re reçu selon les Rttes et Coutumes de notre Ordre vénérable, et invitez-le à , de bon cœur. s y soumettre

_( l'ordre at ezécuté. A aoo retoor diol 11 Lo •.a Ya •• ceaue d•la ulle c1n t 1 p le, le Second lfoüre da Cérbnb-

' ao • IDlacle, et, l 'adreaa.ant au Tl"oe, it dtt :)

2. M.UTU b!S CÉllDlO:"fiiS T è s cuté. · · - r s age, votre ordre est exé-

Le PBILG80P&F. J~CO!"~C { U" • MOIIUs reJw6rfà u Plue Un ccup. u .seœnd Martre tks Cér~

• t:OU/J). - Frere Expert, retirez-vous

tNtnATION 37

dans le Laboratoire avec les Frères Introducteurs tt préparez le Candidat. (L'Ordre est exkuté). Frères, revêtez-vous des robes et insignes de notre Ordre afin de recevoir ce Candidat à la Lumière.

Préparatkm : Le candidat eat d~pooiU~ de su on:ements extérieun, son braa

droit e1t mis à nu et ae• yeux soo.t baodé".

Rüeption : On enjoint an Candidat de frapper comme il lui plalt ~ la porte de la

Loge qui e•t envelopp~e d 'une demi-ob•curité. Aucune réponse de l ' intèrieur. Le

plus grand ailence est observé dans la Loge. Après qoelquet 1nstants, le Candidat

est contraint de fupper plo• fort et plus longuement, quand aondain, et avant que

le Candidat ne frappe pour la troi.\ième foia, la porte a' agite et s'ouvre toute grande,

et les quatre personne• a'avaocent lentement et font •ix fois le tour du Centre. Au

troiaième tour 1'eng~e le dialogue auivant :

Le PHILOSOPHE INCOI'fNU . - Frère Associé, quelle heure est­il?

Le FRtRE ASSOCJÉ. - L'Orient rayonne de gloire. Le Soleil se lève. L'œil du monde va s'ouvrir. La vérité va paraître.

Le PHILOSOPHE INCONNU. - Frère Initié, le soleil s'obscurcira-t-Il pour les profanes? Refusera-t-il la chaleur et la vie aux ignorants? Ne répartira-t-il pas ses influences bienfaisantes sur les méchants?

Le FRÈRE INITIÉ . - Le Soleil, manifestation visible du Centre in­visible de toute vie et de toute lumière, ne refuse à personne ses influences astrales, et tout être créé reçoit un rayon de la subs­

tance divine. Le PHIWSOPBE INCONNU. - Frère Inconnu, pourquoi la vérité ne

serait-elle pas manifestée? Pourquoi refuserions-nous de faire

participer à son influence l'Homme de Désir? Le PHILO~OPR}: INCONNU. - Le Soleil se lève 1 De même que se

dissipent les ombres de la nuit, laissez se déchirer les voiles qui

cachent la Divine Vérité. Le PJULOSOPHE INCONI"U (frappe lentement trois coups). Le FRÈilB INCONNU (frappe lentement trois &OUf>s).

Le FRtRE INITIÉ (frappe un &Ottp) .

(Le dialogue prhcédent eat rhglé de façon que le Caodid1t commence ~· 81 toar

quand les sept coups ont été !rappêa. Arrivant l la plare du Frère ÂlloN1 le cor­

t~ge 1•1rr!te, et le Fl'ère A11ocii, ploogeant le bru droit du Candidat clan• aoe

boito de uble, dit :)

Le FRÈRE ASSOCIÉ . - « Au commencement, Dieu créa le ciel, et

la terre était informe et vide. »

Page 22: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

RlTUKL DE L'ORDRK MARTINISTK

(La proc•ion s'annee, et, à a hauteur du FrCt-e Ini~, a'arr•te pour la Mconda

foia.)

ltrRiRIJI'fJTit. - « Telles sont les origines des cieux et de la terre, lorsqu 'ils furent crées, aù jour où l'Eternel Dieu fit la terre et tes cieux, et toutes les plantes des champs, avant qu'il y en eût en terre, et toutes les herbes des champs, avant qu'elles eussent poussé. Car l'Éternel Dieu n'avait pas encore fait pleuvoir sur la terre, mais une brume s'eleva de la terre (!&i on verse de l'eau

'

dans la main droite du Candidat, ou bien OtJ pwnge son bras dans un bassin contenant de l'eau) et arrosa toute fa surface de la terre. ,.

(Les quatre personnes s'avancent devant le Frère Inconnu.)

le FRiRE INCONNU. - « Et l'Eternel Dieu 10rma l'homme de la poudre de la terre, et il souffla dans ses narines une respiration de vie; et l'homme fut fait une âme vivante. »

(Le Frère Inconnu di'Scead de IOQ aihge et, u isiJSaot le c~ndidat par Jo bras droit, le placp face à J'Orient et Je conduit lentement au centre d n Pentacle, en di­ADt : )

. Le FRÈU INCONNU. - « Et l'Éternel Dieu planta un jardin dans l'E~en , du côté de l'Orient, et il y plaça l'homme qu'il avait for­me. ,.

(I.e Frbe lnc:onn,. retourne à son aiège, à l'Occident, et frappe un pe11 et les lntroducuu,., font IUl pu en arrière du Candidat . )

coup . L'Ea:-

le PHILOSOPHE mcoNNU. - Aucune origine n'est supérieure à celle de l'homme '1 t 1 . N . ' car 1 es e plus anc•en de tous les êtres de la

ature .. Il exssta longtemps avant l'apparition des moindres ger-mes, baen qu'il n'ait été placé sur terre que longtemps après eux.

c' ~ais ce qui l '~l~v~it très haut au-dessus de tous les êtres vivants q:: ~:~e~eux-cl tirale~t!eur o~gine d'un père et d'une mère, tandi~ Le

, o~me, étast Issu dtrectement du souffle divin s fonctaons de ces é t •

siennes. cr a ures étaient toutes inférieures aux

La tiche de l'Ho Di · mme vm fut de comba1tre les causes du dé-

I NITIATION

sordre, d'établir sur leurs ruines la sublime Unité de la Paix· 1

tandis que le devoir de ces êtres inférieurs fut d'ob~lr l l'Homme. Mais comme ces luttes, avec des pouvoirs instables, pouvaient

être très dangereuses pour l'Homme Céleste, il fut protégé par une armure impénétrable (Ici, le Candidat est reTJêtu d'un sa& ouTJert d'où sortent seuls sa tête et ses pieds ; il est attaché de façon à l'empêcher de faire de grands pas) dont il pourrait user de diffé­rentes manières, et dont il fut chargé dé multiplier des copies en tout conformes à l'original.

En outre, il reçut une lance faite de quatre métaux réunis dans un alliage si parfait, que, depuis le commencement du monde, nul n'a jamais pu les séparer (On te1Jd au Candidat, pour qu'il/11 saisisse, en dépit de son sac, une petite bagtUtte, ou une tpée flam­boyante. ou quelque chose représmtant une lanu). Ct>tte lance avait le pouvoir de brûler comme le feu lui-même ; elle était si effi lée, que rien ne lui était impénétrable, et si agile, que toujours elle frappait à deux places dans Je même temps.

Ces avantages, ajoutés à d'autres dons nombreux, rendaient l'homme puissant et formidable.

C'est dans ce lieu de délices, séjour du bonheur de l'Homme et trône de sa gloire, qu' il aurait été à jamais heureux et invincible: car, ayant reçu l'ordre d'en occuper le Centre, il pouvait, de là, observer en sécurité tout ce qui se passait autour de lui. et ainsi « voir )) toutes les ruses et tous les mouvements de ses adver­saires, sans que ceux-ci le découvrissent jamais.

Aussi longtemps qu'il occupa la place que Dieu lui avait assignée, l'Homme conserva sa supériorité naturelle et jouit d'une paix et d'une félicité incompréhensibles aux hommes de notre condition actuelle.

(Silence. - L~ Candid at est doucement éloil(uil du centr-e et conduit hors dtt

P•ntacle.)

Mais à peine eut-il quitté le Centre, où les forces sont parfaite­ment équilibrées, qu'il cessa aussitôtd'être le maître; un autreagent fut envoyé pour occuper sa place, et l'Homme tomba dans le tour­

hillon des forces fatales.

Page 23: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

"

~0 tHTliEl. llJo: L'O RDRE MARTINISTE

(A ce mome11t1 let Fr~res s'élanr ent en c.-onfuaion hors de leurs plac~s, ianitant

toutes aortes de bruits, siffit~nt1 cnant , frAppant sur lea lamee de leurs épees comme

pou r simuler uo combat; l'orgue fait en tendre ses notes los pl~s ~asses : on limule le bruit du tonnerre ou moy .. n de pierres roulant sur un plan tnchné, etc., ole. On

fai t tonrnoyer rapidement le C:tnd idat ( Vnir le diagramme, p. 20) et on l'arrHo

au pied du trône d u Philt»ophe Tnconnu, qui reprend son di1coora :)

. Alors l'Homme. ayant été dépouillé ignominieusement de ses ,

droits, fut précipité dans la région des pères et des mères, où, depuis, il resta toujours pau-ore et dérbu, dans la souffrance et l'affliction , mêlé aux êtres inférieurs de la nature, et constamment aux vices les plus abjects, aux plus hideuses passions.

• en pro1e

( Ici on enl~ve le bandeau qui recouvrait les yeux dn Candidat, lequel aperçoit

l 'l tour de lui , parmi de$ flammes rouges et vertes, les Frères le menaçant de leurs

~ .léea ; q uelques·une portent dea masques htdeux, wais non grotesques i tous

, mbleot vr~t . à tuer le C11ndidat . Peu d'instants aprh, le bandeau est replacé sur s.!s yeux, et Je Philorophe Inconnu poursuit :)

Il est à peine possible d'imaginer une condition plus pitoyable et plus triste que celle de l'Homme malheureux, au moment de sa chute. Non seulement il avait perdu cette invincible lance à laquelle

• aucune pu1ssance ne pouvait résister, mais aussi cette merveil-

leuse ~rmure q~i le protégeait s'évanouit (On enlève le sac qui re­~.ou'V:a~t le Candtdat) et fut remplacée par une autre qui, n'étant pas Impenetrable comme la première, devint pour lui une source de continuel danger · de sort . ' e que, ayant tOUJours, comme au com-mencement, les mêmes ennemis à combattre il fut infiniment plus exposé à leurs coups. '

Cependant, en le punissant · · 1 p· . . . . , ams1, e · ere ne destra pas retirer tout espotr a sa creature dicbue et l'abandonne t'. fi r en terement à la ureur de ses ennemis. ,

Emu par le repentir et la honte de l'Ho par des efforts bien dirigés l'H mme, il permit que, première de b h . , omme pût recouvrer sa condition

011 eur. mats seulement · · session de la lance perdut' . . .. apres avotr recouvré la pas-l'Homme avait été chas , dquCI avait ete confiée a l'Être par lequel

se u entre de l'Univers.

e ( A ce momenl, le Candidat est placé face ~ l' .

dt lep Néophyte voit devant loi sott une h Occadeot, son bandeau est enlevé u entacle 0 • ' aute colo aoe de f, 'él

• u 101t uue Sœur vhue d' eu • evant du Centre qae robe blanche et

or, pour figurer un

INITIATION 4t

Chérubin, et brandissent une épée flamboyaute ou lançant la foudre vera le ':andl­dat . le bandeau est replac-é et le Candtdat fait de nouveau face ~ rOdent. Le Phi-­losophe ln connu con tua ue) :

C'est donc à la recherche de cette arme incomparable que sont engagés les hommes depuis la chute de l'Homme Céleste :et ils poursuivent chaque jour cette longue et triste recherche . parce que c·est du recouvrement de cet objet perdu. que dépend lrur réintégra­tion dans leurs premiers droits et qu'ainsi ils jouiront de nouveau des prérogatives et des faveurs auxquelles ils étaient destinés .

Vous ne devez pas être surpris devant les nombreuses ressources laissées à J'homme malgré sa désobéissance; c'est la main d 'un Père qui l'a châtié. mais c'est aussi le cœur d·un Père qui veille sur lui, même quand 1~ justice condamne la créature déchue à être bannie de la présence de son Créateur . Car la place d'où vient l'Homme est disposée avec une telle sagesse, qu 'en retour­nant sur ses pas et en suivant les mêmes routes qui l'ont égaré, il est certain de reg:1gner son rang primiti f investi à nouveau de tout ce dont il a été dépouillé et de se retrouver dans ce point central où, là seulement, il est capable de posséder quelque puis-

sance et de jouir de quelque repos. Telle est l'histoire ëlllégorique de J'origine de l'Homme et de

sa dégénération lorsqu'il manqua d'obéissance à la Loi primitive,

à la Loi de l'Unite, à la Loi de Dieu. Par ce tableau, nous avons essayé de vous conduire à la source

de toutes les faiblesses et de tous lt'S m:1ux de !"Humanité, tt nous vous avons indiqué - myslért"eusemenl, il est vrai - les

moyens de les surmonter et de les vaincre. A présent, vous allez être reconduit au Laboratoire. Reprenez

vos vêtements et accompagnez l'Expert à la Chambre Philosophique

d'Instruction.

(Le Ccmdtdat est rt-c.,oduit au Laboratotre, puis rameue dans la Loge, tU1•s pa r la

chambre du Garde ou la Cour. Pend<>nt son abseuccl de l.t Loge. les Economes ont d ispo•é l'autel 111 pi1!d Ju

Trône, ;, llumê les Flambeaux et pl:~cé la Chartt! du prt!mier Dt g•• ~ la pl .. ce accu­

pi-e par tc Mait 1•1• cle~ t:f11·ëmonies qui. matuleoo~nt, se t ien t d ebout à 1 .. dr~ite du

l'htlosophe JncOWlu. V1s- ~ -v15 de l'Autel est ~lacë un T rône pour le C~ndùtat . La Chambre se trouve a ans one deml-obscunt~ : point de lumière l 1 Oraent, en

Page 24: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

42 l\JTUEL DE L'ORDRE MARTTNTSTR

h d t ·s ... n1belu>: allnwés · la table d e l'Orateur est éclairée 5euloment de ors ~s rn1 u~ •

par une l~n terut •nurde . L Expel't t t Je Candida t sont ~ la p orte de la Loge: 1 Ea:pert frappe sept coupa.)

Le DEUXIÈME MAJTRE DES CÉRFMONIES - Très S:1ge, il y a alarme

à la porte. Le PIIILOSOPH R 1N1 ONNV. - Prêtez attention à cette alarme. Le DF.liXIÈl\IE MAITRK DES CÉRE!\fONJEs. - Q!Ji est là? Le r, ,,JWK. -Le Frère Expert avec un Néophyte qui, ayant été

initié, désire recevoir maintenant J'instruction du Premier Degré du M.artinisme. (Le Ma ître des Cérémonies ferme le guichet et rap­porte la réponse.)

Le OF.UXIÈ31t<: M.HTnE DR..., CÉRÉ3fONŒS. - Très Sage, l'alarme est •

causée par Je Frère Expert, accompagnant un Néophyte qui, ay:mt été initié, cherche mttintenant à acquérir de nouvelles lumières dans Je Premier Drgré du Martinisme.

Le PllltO" OPHE •~co~Nt;. -Si le Néophyte déclare sur son hon­neur que. non influencé par une malsaine curiosité il est unique­ment poussé par un fort désir de s'instruire faites-le entrer. Les portes de notre Sanctuaire sont ouvertes toutes grandes à l'Homme de Désir.

Le DEUXIÈ!IIE ~..\ITRE nRs CÉRÈMONJRS au Néophyte. - En faisant votre demande, déclarez-vous sur votre honneur que vous n'êtes pas influencé par une malsaine curiosité, et que vous êtes unique­ment poussé par le désir de vous instrui re ?

Le NJ:OPJIYTE, au deuxième Maître des Cérémonies . - je le dé­clare.

Le n: l'XI~ME MAITRE DES . ' CERF.MONJES. - Entrez donc. Les portes

d~ ~otre sanctuaire sont ouvertes toutes grandes à l'Homme de Destr.

( l'E:rpt-J't el le Nicrphyte pénètrent dans ta c , devDntle T .ooe rar le SP dM . hambre d Instruction c t sont conduit s

. .. crm a11,·e ries Cérhn~m•es).

L'Fxr•F.tn. - Très sagf' Ph'J h •

1 osop e Inconnu j'ai l'honneur de vous presenter un digne Néophyte . , , et initié s<:Jon les règlf's ch"r h . qui , :1prcs avoir été choisi . , - c e malntcnant a' re . 1'1 tton du Premier Degré du Ma .....

1 • cevo1r nstruc-

u msme.

TNtTJATION 43

(Le Philo1ophe Inconnu adres~e alora au Néophyte q'lelquea psrolu de hJconoue et l'invite a m6diter pr ofondémeot sur h my•t~rieuae sig hlfica t ÏO" du împrenioo­ntntcs cérémoniel de sa réception daos une Loge Maninint. Après avo•r a tt iré aoo attent•on sur le fait que la vérité doit être déduite d 'une corn. ara1wo minutieuse entre les Instructions qu'il est !iU t le point de recevoi r et les cérérnonies mystique•t e Phrlo.,ophe Inconnu conclut on faisant obs r rver au Néophyte que .. le di·ir ~

savoir tl'i~plique pas UW.jClUr'l La ,.'OlonLé d'acq,1é1·ir • , et qoe si beaucoup wnt appelés, peu sont élU8.)

Le PHILOSOPHE INCONNU. (Un coup. Le Néopbyte est assis. ) - Frère Orateur, je vous prie d'adresser la parole au Néophyte.

( ObsenJation. - Il est du devoir de l'Orateur d'expliquer les &ymboles de l'Ordre en termes appropriés au d egré d'instruction du Néophyte et de développ.r wc du­cours C'onfonnément au caractère du rapport du Comite d'icve)tigatiou el aux qua· lités intellectuelle• du Candid-at Cepeudaut,la confére:'lce doit co111prend re l'a.t~pta­tioo du Symbolisme aux trois mondes de l.a Kabbale: Dieu. l ' Homme et la Natare, ­l'Orateur insistant particulièrement sur le sujet préfér.! par le Néophyte, s~i t Religion, Morale ou Science Les l nstroctious suivantes, il n'e•t pas buoin de 1., dire, ne so nt pas néces .airemeot confiées à la mémo1re ni présentées toutes à chaque Cand 1d:a ; l'Orateur est libre de donner, sur tel ou te l sujc: t qu 'elles con t iennent, t~ut dévelop­pement qu'il peut jugu propre au plus grand avantage du N -eophyte et <les membrea

de la Loge.)

DISCOURS DE L'ORATEUR

LE SYMBOLISME

Il n'existe aucun fait mat!riel

qui ne port~ en soi une vérité

iotallectuelle .

DE S . .uNT-M,um~.

Le langage direct est incapable d'exprimer ~l.eine~ent, e~ com­plètement les pensées. S' il répond aux besoms tmmedtats de J'Homme il est néanmoins insuffisant pour présenter en un grand ensemble, une idée avec ses développements, ses corollaires et ses analogies. De même que les sentiments et les passions sont mitux décrits plr les langages immatériels qui s'adressent directt•men.t au

. 1 · t , de n1ème les conceptions cœur comme la mustque et él petn urt. ' . d , 1 • t plus complètement ex-métaphysiques sont m1eux eve oppees .e

Page 25: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

4i RITUEL DE L'ORDRE MARTINI STE

primées par les allégories et les figures matérielles appelées sym­

boles. Un drame, lu dans un cabinet de travai l, ne peut produire l'effet

terrifiant - si grandes que soient l'imagination du lecteur et son expérience en matière dramatique- de son interprétation par des acteurs complètement pénétrés de leurs rôl es; car, à la lecture , l'esprit , le principe vital du drame, ne peut pas empiéter sur la lettre, ni même se manifester par le moyen de la lett re.

Dans chaque idée, qu'elle soit exprimée par la parole ou par J'écriture, il est nécessaire de considérer la forme et le motif pre­mier, la lettre et l'esprit, l'enveloppe matérielle et l'essence spiri­tuelle, ou, suivant le langage des Mystères, l'exotérisme et l'ésoté-

• n sme.

Le langage direct et précis ne peut rendre une pensée que dans sa forme extérieure et incomplète. La nature grossière et indocile de nos langues occidentales, combinée avec la rigidité de notre système alphabétique représentant non des idées, mais seulement des sons, empêche entièrement l'essence de la pensée de s'ouvrir un chemin à travers la pure succession de mots constituant ce qu'on appelle une phrase grammaticalement construite.

Les anciens philosophes orientaux comprenaient parfaitement cela et donnaient par conséquent à leurs discours une portée plus ~ra~de: ca~, non seulement leurs paroles avaient un sens strict et 1.1tteral .. mats. encore et surtout elles avaient un sens figuré . Ils lmageatent nchemen~ .leur langage, et parlaient en apologues, fa­bles et paraboles, dmgeant ainsi les méditations de leurs audi-teurs vers une source in . . . . bi d' . .

. . epUisa e appltcattons religituses et sctenttfiques.

De pl.us, leur. écriture était également imagée, et les t " tiens nos anc1ens ma1tres d · . . . gyp , chacun d 1 , , onnatent trms pnnclpales interprétations à

e eur caracteres graphiqu 0 que ces c r . es. utre leur valeur phonéti-' arac eres ava•ent un sens s b J'

et un sens sacré ou h'. t• ym 0 •que ou hiéroglyphique tera tque. Le langage sacré des Kabb 1.

repost-nt les enseianem t da JStes. sur la philosophie desquels d ~ en s e la Franc M ·

u Martini$me en particulier é . . - açonnene en général et , tait 1 'Hebreu. Une lettre, en Hébreu'

INITlATIOI"

avait : 1 o une v:1leur phonétique: 2° une valeur numerique; J0 elle représentait une idée positi'Ve, quand elle était seule; 4 ' une idée rtlali'Ve, lorsqu'elle était accompagnée d'autres lettres; enfin. c; 0 elle avait un pouvoir effectif et talismanique, combinant tout de suite la pensee, la parole et l'action.

Un simple mot de la langue sacrée renferme en lui-même un sujet inépuisable de méditations qui ne sauraient trouver place dans des volumes écrits au moyen de nos caractères graphiques, directs et mathématiques, signes dépourvus de sens, étranglés au milleu d'une orthographe barbare et d'une syntaxe tyrannique.

Pour comprendre les Mystères de l'Antiquité et perpétuer l'an­cienne Sagesse, Je recours à leur Symbolisme est nécessaire ; ce fut le premier langage de l'homme, ce sera aussi le dernier, car, comme dans le cercle formé par un serpent se mordant la queue, la fin des choses se confond avec leur origine et ainsi l'Humanité ne meurt jamais que pour se survivre à elle-même.

Ceci est le premier et sera le dernier Symbole • • •

du Martinisme, institution qu1 represente aUJOUr- . d'hui les anciennes écoles de philosophie. Cet Ordre commumque ses enseignements par le moyen de la méthode ém~nem~ent intel­lectuelle de J'analogie, qui est la seule voie conduisant a la com­préhension de la nature abstraite de Dieu, de l'Homme et de

l'Univers. . Suivant les Tradi tions de nos anciens maîtres, les Égyptten~, les

. . 1 · · 1 ment les Kabbahstes Chaldéens, les Platontctens et p us spec1a e . . ' nous crO)'Ons que toutes les lois de la création sont tdenttques et

· p · · appelé l'Ab-peuvent être réunies dans un grand et umqu~ .rtnctpe,, , solu qui gouverne avec une égale régulante les phenom~nes de la n~ture , les pensées et les actions de l'Homme, et la putssance

créatrice de Dieu. de l'Absolu, autre dénomination de ce

C'est pour la recherche . h'J hale que nos Frères Hermétiques appelaient Ja Pterre p 1 osop ,

. . . . d' t avec patience sur les beaux qu'on engage les Martul!stes a me 1 er symboles qui vont vous être expliqués.

Page 26: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

46 !\lTUBL DK J.:ù UD.I\.It MAH'llNl!)TE

LES LUMINAIRES

Le TriUJglc est lt- symbole \UÜYeuel

dca lois particulières qui ont produit les substances .

Dx ~4llU-M4&TIN '

Voyez ces Luminaires, disposés en triangle et qui reposent sur des couches de différente couleur, rouge et noire. Ils symbolisent

l'Unité émanant de la Diversité.

De même qu'une seule et unique Lumière émane de trois Luminaires différents, de même une seule et unique Vérité émane de sources différentes et en apparence opposées.

Dans ce Symbole, l'Initié sait reconnaître liz Rel igion, toujours la même sous les cultes mult iples qui la traduisent aux profanes.

Il n'y a qu'u11e Religion, comme il n'y a

qu'une Vérité, et aucun Culte, qu' il se

. nomme Brahmanisme, Bouddhisme, Catholi-~lsme , J.udatsme ou Islamisme, ne peut s'attribuer Je monopole à 1 exclusiOn des autres Cultes C'était la' le tiond d . ' t' t' f' · · . es mr 1a ·tons an-tques, - . mystères de Memphis, d'Éleusis, de Mithra, etc.

Tout pretr~ d'un ancien Culte était un Ini tié : c'est-à-dire qu 'il com-prenait parfaitement qu' 1 R ..

une seu e ehg10n existait et que Jes diffé-rentes formes de Culte ne serv . " . ditl" atent qu a traduire cette Religion aux erents peuples selon leurs t .

· résultat important' d f: • emperaments particu liers. Comme e ce ait le prêtre d'u D' · ,.

rabJement reçu da 1 T ' n teu pouvaJt etre hono­. ns es emples de tous 1 t . . , a leur sacrifier 11 ne f: es au res dieux, et autonse

. . aut pas penser cepe d t " • , la doctnne ou à lïdé d p 1 ,. ' n an . que cela fut du a

e u o ythetsme · Je G d p " reçut dans Je Temple un 1 .. , • · ran - retre des Israélites d nthe Alexandre J G d ans le Saint des Saints ' : e ran . et le conduisit

N pour otfnr un sacri fi (P os qu,.ere.lles religieuses

1 , - tc~ apus, Le Tarot).

autre auraient beauco po~r a suprematte d' un Culte su r un r d up amuse un anci 1 ...

pa e mépris pour notre i nor en nltle et l'auraiPnt rem-la plupart dee Sociétés gèt ance et notre mauvaise foi. Le but de

secr: es est. par le moy~n des hommes d'in-

lNinATl ON

telligence, de rétablir cette union, cette tolérance, parmi les mem­bres de la famille humaine.

Songez à l'immense progrès que ferait accomplir à la marche des peuples vers la Perfection cette Communion Universelle des prê­tres de tous les Cultes, et vous comprendrez alors la grandeur de t'idée que nous poursuivons.

De même que la Foi, la Science doit voir l'Unité sortir de la Di­versité par la synthèse sc!entifique, conciliant enfin, d'une manière rationnelle, le Matérialisme et l'Idéalisme.

(L'Orateur qui .s'adruse à uo Néophyte bien au courant de .la sci~~ce peat ic1 disserter sur les vérités et le• erroun des écoles modernes de philoaoph1e.)

WÉRARCHŒ

Les Luminaires reposent sur des couches de différente couleur comme un emblème Ju vrai principe de Hiérarchie, qu'on retrouve à l'origine de toute organisation. La Hiérarch ie est ici figurée par les luminaires eux-mêmes, et .la lumière, représentée par les cou­leurs rouge et noire, s'atténue à mesure que l'on descend.

HIÊRARCHIK SOCIALh• SCIENTIFIQUK0 R HLIGIIWSI!•

Luminaires Exëc.utive Malt re Dieu

Rouge Législative Disc iples PréLres

Noir Judiciaire •

E lèves Croyants

• Chacun de ces sujets pourt<~ servir de t bèwe à do lungs dheloplJementa, l suivant tes préférence$ reconnues J11 Candidat .

• ,.. Telle doit être la base de toute organisation véntable et sure,

qu'elle soit sociale, scientifique ou religieuse. . , . Nous adorons la Divinité dans ses manifestations hterarchtqu~s

dans la Nature, dans l'Homme et dans ce Divin« Monde dés Esprits qui 11J est pas ferme ».

A . t d l'Homme nous retrouvons la même Hiérarchie dans u SUJe e , . · 1 les trois parties qui constituent le tronc : le Ventre , la Postnu. a Tête, - qui donnent respectivement naissance: le \'~ntre, au Corps qu'il renouvelle ; la Poitrine, à la V~, Ql:l'elle entretient; la Tête, à

la Pensie qu'elle manifeste.

Page 27: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

48 RITUKL DE L'ORDRE MARTlNlSTK

La Tête et Ja Pensée, figurées par les Luminaires , sont le degré de ta· Lumière; la Poitrine et la Vie, figurées par le drap rouge, sont le degré de la Penombre; et le Ventre et le Corps, figurés par le drap noir, sont le degré de l'Ombre.

Dans la Nature aussi bien que dans l'Homme, on retrouve encore cette Hiérarchie mystérieuse de trois degrés, dans ce q u'on nomme les trois règnes : le Mi1zéral, le Végétal et l'Animal : le règne mi~ néral correspondant au Corps de l'Homme ou au Drap noir, le règne végétal à la Vie de l'Homme ou au Drap rouge, et le regne animal à la Pensée de l'Homme ou aux Luminaires.

Dieu, l'Homme et la Nature forment les trois grandes divisions hiérarchiques de l'Univers, et chaque terme semble être animé d'un pouvoir qui lui est particulier.

La Nature agit par une force fatale guidée par le hasard, dirions­nous, si le hasard existait. Cette force fatale et aveug le est la Des­tinée, le Dieu des Matérialistes, symbolisé par le Drap noir.

L'Homme agit par la force, demi-fatale et demi-intelligente, de son cerveau; par sa Volonté, aussi puissante que la Destinée, et qui est symbolisée par le Drap rouge. La Volonté humaine est le Dieu du Panthéisme.

~ieu ag~t par le force superintelligente et supersconciente nom­mee Pr07Jidence, laquelle peut s'unir à la Volonté humaine, mais se~lement par if consentement libre et absolu de cette Volonté - ce q~t ~st un grand mystère que. nous devons abandonner à votre mé-dttatton. La Pr:o:vidence est le Dieu du plus pur Th.. d l' ' i . . . etsme e tmpres-

s onnante tmttation des An i 11 L . . cens ; e e est symbolisée ici par les

umtnatres.

Mais, de même que ces t . L . . 1 ., rots ummatres ne donnent qu'une seute umlere, de même ces trois g d . humaine et Pr 'd ran es putssances, Destinée, Volonté

ovt ence ne sont q ' TJerselle occupant le Ce~t d t u une .seu~e et unique Force Uni-

re e out ce qu1 ex1ste A cette grande force l'A · ·

Lumière et c'est b' ' ncte~.ne Sagesse a donné le nom de ' ten cette lumtere q · • ·

commencement » qua d l T ut, creee par Dieu « dans le ' n a erre était · ~ la lumière purement ph . d . 10 orme et vide, précéda

• ystque u soletl. C eat sur la parfaitecolllidér t'

a tondes analogies, mêmedel'UIM#ü

INITIATION

de ces trois grandes forces, que doit être basée la réconciliation des trois grandes Écoles de la Philosophie moderne - l'Athéisme, le Panthéisme ct le Théisme - en une grande et for te association pour le triomphe de la Vérité scientifiq ue et rel igieuse : la procla­mation d'une seule Loi. d'une seule Force, d' une seule Lmnière,

d' un seul Diett. Enfin, les trois Luminaires, véritables flambeaux de la Science

Univefselle, symbolisent aussi les trois grandes Colonnes de la Kabbale, sur lesquelles repose l'Univers intellectuel et physique :

la Beaute, la Force et la S<~gesse. Dans les Écoles gnostiques . auxquelles le Martinîsme se rattache

étroitement, la Beauté, dont l'initiale en hébreu est G ( 1C:l , Gomer). es t la force morale, la force de la volonté, dispensatrice de la Vie et de la Mort, du Bien et du Mal, ou, en d'autres termes. le Pouvoir social; la Force, dont l' initiale en hébreu est 0 ( ~ , oz), est la force matérielle, dynamique ou numérique; la Sagesse, dont l'initiale en hébreu est D (i;:>1 , Dabar), est la force spirituelle manifestée par la

Science philosophique et religieuse. Ces initiales, G. O. D., vous rappellent que c'est dans l'associa­

tion de la Sagesse, ou Religion et Science psychique, de la Force ou Philosophie naturelle, et de la Beauté ou Morale et Politique,

que les Martinistes arrivent à la cm~préhe nsio.n du ?ra~d Principe unique, l'Absolu, qui est représente par la pomte dun. mstru~e~t effilé et dont le nom, dans nos Mystères, est compose kabbah~tt­quement des initiales de Gomer, Oz et Oabar, c'est-à-dire Beauté,

Force et Sagesse, G-0-D. . Les applica~i?ns des quelques principes. qui vous. ont été e:po­

. s sont infinis. Mais vous seul devez les developper a vous-meme, se 'd' d dès que vous avez découvert la route à suivre . Me ttez e to~t

Ur le Symbole des trois Luminaires et sur leur myste­votre cœur s rieuse disposition, et la Providence vous sancti~e~a. . ..

Nous représentons ce Symbole des trois Lummalfes par des hte~

roglyphes e.t des nombres. . . . . . .

E · t la. grande Loi de l'Untte dans la Tnmte, les lumt-nsetgnan · . naires sont représentés par la lettre hébraïque Aleph ( N), qui, en Kabbale, est le symbole de Dieu et de l'Homme. Cette lettre est

Page 28: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

50 RITUEL DE· L'ORDRE MAltTlNlSTE

composée de deux iods (' ) placés de chaque côté d' un vau. incl iné l ' ). Ces trois lettres, cependant, par leur disposition, ne font qu'un

seul e1ractère. Celui-ci représente trois nombres : un , vingt-six et huit. Un ,

p3rce qu'il est la première lettre de l'alphabet hébreu ; -vi1:gt·six, parce qu'il est composé Je deux iods et d' un vatt , dont les valeurs respectives sont 1 o, 1 o et 6 ; - huit, parce qu'il est la somme de la réduction théosophique de 26, c'est-à-dire 2 + 6 = 8.

La figure 1 est le nombre de Dieu; le nombre 26 est celui du Nom incommunicable de la Divinité mi1, (lod-Hé-Vau-Hé) dont les lettres totalisées form ent le nombre 26, c'est-à-dire n5 + ,6 + i15

+ '10 = ~6.

Enfin , le nombre 8 symbolise la divine Unité des Cercles Univer­sels g, les Cieux et la Terre, la Pensée de Dieu.

LES TROIS LUMINAIRES

CHARTE

Religion i Bouddhisme N Judaïsme N = ,,, ou 10 + 6 + 10 == 26

Christianisme • Politique

T héocratie i1~ n' Unit~ Autocratie l.H.V .H. 5+62t5 + i0 D~mocratie 1

~ Id~alisme Science 1 Rationalisme 2 t6 Matérialisme

Lea Trois Mondea Divin Humain Matériel Leurs Dieu Tête-Esprit Animal

~science trois Divisions ~oitrlne-Vie ~~taf Homme V entre-Corps Minéral et

Pouvoirs Providence Volont~ Hum. Destinée

Connaissance Sagesse Beauté uahrerseUe Force

ou ou ou • ou G. O . D. Religion Morale Science

INITIATION

LE MASQUE

La revivification de la volonté

eat la tâche pn ncspale de tous

les ètrea coupables.

Dn S .. u:u-MAt\TJ:'f.

(Le Masque est posé sur le viuge du Néophyte par lei."" Maitre del Cet·émonies. )

Par ce masque, ta personnalité mondaine disparaît. Tu deviens un Inconnu, au milieu d'autres Inconnus ; tu n'as plus a redouter les susceptibilités mesquines auxquelles est astreinte ta vie quo­tidienne au milieu de gens qu i te guettent sans cesse ; tu cs bien protégé contre les pièges que l'ignorance, jointe à l'opinion pré­tentieuse, tendra chaque jour devant toi. Comme nos Anciens Frères, applique-toi à l'art de rester Inconnu, à te retjrer en toi-même, tout en observant les autres. Que Je masque de la circonspection te protège toujours contre les regards inquisiteurs de ceux dont le caractère et la conduite ne prouvéraient pas qu'ils sont dignes de venir et de paraître dans le Sanctuaire sacré où la Vérité délivre ses

oracles . Te trouvant set~l en face de gens que tu ne connais pas, tu n'as

rien à leur demander. C'est de toi-même, dans tout ton isolement, que tt4 dois tirer tes principes de ton avancement. N'attends rien des autres qu'en cas de suprême besoin; en d'autres termes, apprends

à toujours être toi-même. Inconnu, tu n'as d'ordre à recevoir de personne. Seul tu es res-

ponsable de tes actes devant toi-même, et t~ Cons.cience est !e maître redouté de qui tu dois toujours prendre conseil, le Juge se­vère et inflexible à qui tu dois rendre un juste compte de tes

actes. '

' Ce masque, qui t ' isole du reste de tes semblables pendant .lape: riode de travail, te montre le prix que tu dois attacher à ta Laberti, toute-puissante par ta Volonté devant le Destin et devant la Pro­vidence - « cette Liberté que l'on peut appeler la Divinité de l'Hom~e, le plus beau, le plus superbe, le plus irrevocab~e de tous les dons de Dieu à l'Homme ; cette Liberté que le Createur su-

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52 JU'l'UEL DE L'ORDRE MAflTlNISTE

prême lui-même ne saurait violer sans nier sa propre na tu re; cette liberté que l'on doit obtenir par la force quand on ne la possède pas comme une suprême autocratie» (Eliphas Lévi) .

Et, ô mon Frère , tu ne possèdes pas cette liberté, qui est la liberté de l'âme et de l'esprit, et non pas seu lement celle du corps; c'est en combattant contre tes passions, tes désirs terrestres, que tu peux espérer conquérir cette indépendance si glorifiée, si vrai­ment divine.

Personne au monde n'a le droit de te priver de cette liberté intellectuelle et morale; seul tu en es le maître absolu , seul tu répondras devant ta conscience des erreurs et des fautes qu 'elle t'aura fait commettre.

Qpe le masque t'enseigne à demeurer Inconnu de ceux que tu auras tirés du malheur ou de l'ignorance : sache sacrifier ta person· nalité toutes les fois qu'il le faut pour le Bien de la Collectivité.

B.·B. Nagarkar disait en 1893, devant le Grand Parlement des Religions tenu à Chicago :

« Bouddha. le grand .instituteur de la Morale, nous enseigne, dans le style le plus sublime, la doctrine de Nirvâna, de l'abnégation de soi-même, de l'effacement personnel. Cette doctrine n'est pas autre c~~se que celle de la subjugation et de la conquête de notre se.ns.uahte. Car vous savez que l'Homme est un être composé. En l~t , tl Y .a l ~ange et l'animal ; et l'entraînement spirituel de notre vre ne stgntfie pas autre chose que la subjugation de l'animal et la mise en libFrté de l'ange ... »

Tels sont~ ô .mon Frère, les enseignements du Symbole si profond du masque , d autressens teseront révélés, sitoncœursait les désirer.

Ce Symbole est la pierre fondamentale du M rt' . 1 • . • a mtsme, et nous e representons hteroglyphiquement par la lettre ' (iod) cette lettre est le principe la cellule dont t ' parce que l' 1 h b h · ' ' ou tes les lettres de a p a et ebraïque sont formées L' 4 . . principe, la cellule . t; · ssocu masqué est aussi le

qut orme le grand corps de l'H . . porelle et spirituelle régénérée. umamte tem-

Le Masque est aussi représenté ar la fi brede la lettre · (iod} t 1 P tgure 1 o, qui est le nom. et Divine. e e nombre de la Pensée, à la fois Humaine

U.ITIA.TION 53

, CONSECRATION

Le PHILOSOPHE INCONNU (Trois coups. Les Frères se lè7Jent). - Au nom de Notre Vénérable Matt re, le Philosophe Inconnu. et en vertu des pouvoirs que le Suprême Conseil de l'Ordre Martiniste m'a conférés par l'intermédiaire de son Délégué Général dans cette Ré­gion, je te confère le Premier Degré du Martinisme Moderne, celui d'Associé, qui équivaut au 49 degré du Rite rectifié primitif de Saint­Martin, celui de Maître Parfait; et, comme gage de ce que nous

' te reconnaissons comme tel, reçois cette épée, emblème du pou-voir et de la force, dont la pointe nous rappelle l'éternel princ.ipe des choses .

(Le Maitre des Cérémonies remet l 'épée au Néophyte.)

Le PHI LOSOPHE INCONPfU (Un coup. Les Frères s'assoient. ) -Tu es maintenant qualifié pour recevoir communication du Signe, de la Signature, du Mot et de la Batterie de ce Degré.

Le Signeestle (1)... C'est une allusion au sacrifice que l'Asso­cié doit faire de sa nature sensuelle; mais surtout à la place occu­pée par l'Homme, avant sa chute, dans le Centre de l'Univers, où toutes les forces sont éq uilibrées et où tendent toutes ses aspira­tions -idées que nous réunissons dans nos Mots sacrés J .. , C .. ,

S .. , (2), lesquels sont donnés à voix basse en réponse au Signe. La Signature de ce Degré est. .. (3) .. . suivi de ..... . disposés en

deux triangles, l'un supérieur, l'autre inférieur. Ce Signe suivra toujours ta Signature dans toute ta correspondance avec tes Frères. Cette marque sera aussi placée sur tes insignes dans une Loge

Martini ste. La Batterie se compose de (4) . .. coups frappés lentement (5). Cette Batterie est donnée en forme d'applaudissement : utte fois

après une initiation , à la fermeture de la Loge, et à la réception de Visiteurs dis tingués ; deux fois à la réception d'un Membre du Suprême Conseil ou de ses Délégués; trois fois à la réception du President du Suprême Conseil, Grand-Maître de l'Ordre.

L'Acclamation (6) ... est donnée à la fermeture de la Loge ; elle suit immédiatement la Batterie, et toutes les fois qu'elle est or-

Page 30: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

RITUEL DE L'ORDRE Y.ARTINISTE

.

donnée par le Philosophe lncomttt. L'Acclamation peut ou non accompagner l'Applaudissement, mais n'estjamais donnée seule.

Le PHILOSOPHE INCONNU (Trois cou,ps). - Mes Frères, je suis heureux de présenter à la Loge n° ... un membre Inconnu nouveau et zélé. Souhai tez-lui la bienvenue.

Le FRÈRE INCONNU. - Ensemble, mes Frères, par la Batterie. Tous (5) .. .

(Ici l'Assoc ié l!St l!ngagé à remercier la Loge. S'il en est incapable, l'Expert rép ond pour lui. )

Le PHILOSOPHE INCONNU. - Mes Frères, applaudissons à l'ex­cellente réponse de notre nouveau Frère. Ensemble, mes Frères, par la Batterie. (Tous (5) ... ) Par l'acclamation . (Tous (6) . .. )

Le PlfiLOSOPHE INCONNU (Vtt coup. Les Frères s'assoient).

RÉSUMÉ

« Il y 1. une r~gle qui nut q ue les types soient supérieurs aux •y mboles, figuree et h ié roglyphes qui les représentent . 11

Da S AtNT-M.uTrl'f.

~~ r~rLOSOPHE INCON~'TJ. - Les Symboles qui ont été offerts à ta meditatiOn sont susceptibles d'une infi nité cf'interprétations. lis sont égale~ent adaptables aux choses religieuses, morales, scientifiques et sociales. Ils personnifient en peu d'obJ'ets 1 • d J

. a connatssance e a grande Lo1 de la Nature t · 1 ,. . . , OUJours a meme sous ses mille aspects

differents. Nous t'avons enseigné trois vérités dont tôt ou tard tu ne ~an.q~eras pas d'apprécier toute la valeur : ' ,

LLaUSmte d.e toutes les Religions, de toutes les Sciences . ynthese de la Religion d 1 p 1. . '

1 • ' e a o lttque et de la Science pour R conceptaon totale de la Vérité . ,

La Hiérarchie des dive '. . : Pt la So i 't' . ~ses parhes constituant la Nature, l'Homme

c e e - mysténeuse organis ti . . . manifestations de la F U . a on, VIStble a travers les

oree naque Universell p · Rose-Croix appellent 1 p C e que nos reres les e eu entrai de la Nature: c'est-à-dire Des.

1Nl TIA1'10N

tinée dans le Monde Elémentaire, Vokmie humaine dans le Monde des Orbes, et Pro'Vidence dans le Monde Archétype. Enfin, nous avons cherché à pénétrer ton esprit de la nécessité de construi re ton Temple spirituel sur les trois piliers kabbalistiques de la Sagesse ou Religion, de la Beaute ou Morale, et de la Force ou Science phy­sique , qui sont les trois branches de l'Arbre de Science dont Je fruit donne les pouvoirs divins .

Le beau Symbole du Masque t'a fait connaître la nécessité de J'ab­

négation et spécialement de l'autocréation de ta personnalité par l' isolement et la méditation qui sont les premiers pas vers l'lllumi-

• msme. Cependant, mon Frère, sache bien que les explications que tu

as reçues ne sont aucunement tout ce qu'on aurait pu t'exposer. C'est seulement par de patientes méditations que tu parviendras à

découvrir leurs innombrables applications. Bien plus, il est de mon devoir de graver dans ton esprit que, quoique les instructions phi­losophiques et morales à toi données soient la pierre fondamen­tale de ta future illumination, elles sont seulement l'enveloppe extérieure et grossière de celle que tu cherches avec tant d'impa­tience ; aussi est-il nécessaire que tu reprennes les instruments de travail de l'Apprenti, le Maillet et le Ciseau, symboles de J'Intelli­gence et de la Raison qui ont été données à l'Homme afin de dis­cerner le Bien du Mal, le j uste de l' Injuste, de façon qu'il puisse agir conformément à l' un et contrairement à l'autre. Tu pourras ainsi, après de patientes he&es consacrées à un travail infatigable, atteindre, nous J'espérons, cette Science suprême que l'Homme a possédée jadis et qu'il peut reconquérir par l'exaltation de sa Volonté puissante et l'Initiative de sa Liberté la...plus absolue.

(On assigne au nouveau Frè re sa place rég uliè re dans la Loge e t on lui apprend · · · h · e réunion- ordinairement dans qu'ii aura ~ décrue ses tm p ressiOnS d:ms une proc am .

è l' éd· tt· des aff ai res de la Loge. On lut une ro!union régulière mensuelle, apr s exp 1 on . . "è ront lui ~tre communtanees fait aussi s ::~voir que de nouvelles luiiU res ne pour

. d • e autdue aux travaux, e t une qu'après un examen sévère constatation e sa presenc ' . , p _. d · t · r le Règlement de la année d'ac tivité d ans le Prem1er D eg 1e. Le rc re Ol stgne

1 · · es _ uuf la R<.be et Log e dont il est devenu membre et se procurer es tnstgn

l'Epée - qu i restent sn propriété.) .

Le PHILOSOPHE lNf:ONNU (trois coups).

Page 31: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

RITUEL DE L' ORDR.B J.!ART INISTB

Le FRÈRE INCONNU (trois coups). Le FRÈRE INITJt (till coup). Le PHILOSOPHE INCONNU. - 0 Hommes régénérés! 0 VOUS qui

représentez dans l' Invisible la Divine Incarnation 1 0 Maîtres de J'Orient et de l'Occident 1 Nous vous remercions d'être ven us pré­sider à notre action. Q!Je notre joie, forte de toutes vos douleurs, aimante notre opération vers votre Astralité.

Le l''RÈRE INGON.:'I'U. -0 Dieu fait Homme ! 0 ;"1'1'!V~·,, notre Guide 1 0 Crucifié en l'Invisible Soleil t assiste de tes émanations vivifiantes notre œuvre de Lumière et de Rédemption.

Le FRÈRE rNrTIÊ. - Au nom de Iod-Hé-Schin-Vau-Hé. Le FRÈRE ASSOCIÉ. - Par J. N. R. 1. .. Amen. Le PHILOSOPHE JNCON:-.u- Ensemble, mes Frères, par Je Signe

(1) ... la Batterie (5) ... , l'Acclamation (6) .. . Le. PHILOSOPIR iNCONNU (trois coups). Le FRRRE INCONNU (trois coups). Le FRÈRE INlTrÉ (un coup). Le PHILOSOPHE lNOONl''lJ. -A la gloire de léoschouah, Grand Ar·

chitecte de l'Univers, et sous les auspices du Philosophe Inconnu , Notrf Vénérable Maître, les Travaux de la Loge n° .. . sont momen­tané~ent susp~ndus i et pendant le temps qui nous sépare de leur repnse, condmsons-nous, mes Frères, avec prudence et discrétion.

(le •• Mailt-e del Ce1·émon· · · · te·B quttte &« place et se d irige vers l' O rient en panant par le Sud Cnaque Frèr · . t ' hauteur ' -- oa. ·. . e ~e JOlD au cortège au mo ment où il passe à sa

• ~ wcten restent jusqu'à ce 1 F è . nto· t ~ · que ea r res so1eot 1 la porte du Labo-Ife e se 10rment dana le m!me ord ,

le Maitre dea Cërèmou· f 1

re qu auparavant. On fai t un tour de plus, tn ermant a marche T 0 t

\oire . Le Garde est relnè de aon · ~ sor ent par la porte d u Labora-. poste . Toua qutttent \euu inaignes .}

Seeon de Chambre d'Instruetion .

MYSTIQUE

DEUXIÈME DEGRÉ

INITIÉ - I :.:

Page 32: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

DEUXIÈME DEGRÉ

INITIÉ - 1 :::

OUVERTURE

Le PHILOSOPHE INCONNU.- frère Inconnu, sommes- nous dûment protégés contre la curiosité des profanes?

Le FRÈRE INCONNU (Il frappe un coup). -Frère Expert. veuillez faire évacuer les approches de la Chambre Mystique et faire savoir au Garde que cette Loge va être ouverte au Second Degré. Recueillez le mot de passe des Frères.

L'EXPERT (Frappe cinq coups).

(Les Introducteurs s'approchent de sa place et poursuivent leur route pu le Laboratoire, pour remplir leur devoir.)

L'EXPERT. -Frère Inconnu, vos ordres ont été exécutés ; les abords de la Chambre Mystique sont déserts, l'écho demeure silen­cieux, le Garde est à son poste, et les Frères ont le Mot de passe.

Le FRÈRE INCONNU. -Donnez-moi le Mot de passe. (L'Ordre est ex6cuté.)

Le FRÈRE INCONNU.-Très Sage, nous sommes dûment protégés. Le PHILOSOPHE INCONNU. - Frère Inconnu, êtes-vous un Initié? Le FRÈRE INCONNU.- j'ai vu le Pentalphe et j'en connais la signi-

fication. Le PHILOSOPHE INCONNU . -Comment avez-vous acquis cette con­

naissance? Le FRÈRE INCONNU. - Par la méditation. Le PHILOSOPHE INCONNU. - Quels sont les sujets de vos médita­

tions?

Page 33: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

~0 RIT UEL DE L'O RDR E MARTTNISTE

Le FRÈRE INCO~Nu. - Les Symboles, les Lettres, les Nombres et les Figures géométriques appelées Pentacles.

Le PHI LO OPHE J~COX~U . -Qu'enseignent-ils ?

Le FRÈRE INCO~Nu. - Le chemin parfait vers la régénération de l'Homme.

Le PHILOSOPfl E INCOXNU. -Quand J'Homme sera-t-il régénéré? Le FRÈRE INCONNU. -Lorsq ue, par la méditation, il aura acquis

la connaissance de la nature des contrastes et la compréhension de Ja divine Loi de l'Harmonie universelle, anciennement symbolisée par la Lyre d'Orphée.

Le PHI LOSOPHE INCONNU (Trois coups). - Mes Frères, cherchons. avec notre corps et notre pensée, avec notre âme et notre esprit, cette divine Vérité par laquelle s'accompli ra la réintégration de l'Être humain dans ses droits et ses avantages primitifs ... Ensemble, mes Frères, par le Signe (7) .. . , par la Batterie (8) .. . j e déclare la Loge no ... ouverte pour les travaux de la Chambre Mystique ... Frère l 'Maître des Cérémonies, veuillez vous assurer si un Associé Mar­tiniste n'attend pas pour recevoir de nouvelles lumières sur nos Mystères.

( l 'ordre est exécuté.)

. ~e 2: ,.AITRB DES CÉRÉMo~œs . - Un Frère Inconnu, Associé qui

desi re etre examiné au sujet de ses progrès dans le Premier Degré du Martinisme, attend dans le Pronaos du Temple.

Le PHILOSOPHE INCONNU. -Introduisez Je Frère Inconnu.

(L'ordre eat exécuté et l'on conduit 1 e Candidat en face dl{ t rône , devant l'autel coovenablement éc:lair6.)

EXAMEN DU CANDIDAT

(l'e:ramen du Candidat est d irig é par 1'0 ·ate ' et ne doit pu durer plul d · . ' ur, 1 Expel't ct le f •r l tlll'oduct l!tLI ' · e VIOgt m•nutcs Le ·

hon dea Examillateur• . ceux , . s qu<!st•ons sont bissées il la d tsc: ré-1 D. ' -c:&, cependant d i t b ,

• Htl t'OI amp,·eu i.-.1 l .. ' 0 ven o ser v., r 1 ordre su1,·ant · d ' v" l llr a p r enuc•·e p f d .

t 1 Homme d'apri.·• la Geoèae la . . ar &e e vol l'l! ini tiatioa, la Création et la pou ihilitll de I R réinttlg,.' t ' ntuatlon dam le j cwdi-n rù l'Eden, sa chute,

t• Quelle• . . . a ton . 4hl idée. pratu; ue& ou phi loso,)/

1 •

oqlde• à vot1·e u prit 1 1 lqttPs le Symbole du Masque a-t-il

SECONDE CHAMBRE D' INSTRUCTION 61

3o Quelle& idüs mo,·ale& déduise:-votU de la COIItl'mplat ion cte1

troi• Lu­miin·es.

Après e:xameo . le Phi~osophe lnC()nr1u fait ~uelquea remarques JU Ntophyte re­).&tivemcnt à ses Jmpresston~ (questton no 1), 1 encourage à méditer de plus ea h u de façon à acquérir tout l'ensewble de la 5cience ésotérique de cet Important ~îte de l' Ordre. Très peu de parolea sont dt les eo réponae a la q uesttoo 2, malS la ques­tion ~ doit être très développée.)

(Pour ce lte c~réroonie les places des Officiers 5eront disposées d'aprh le schéma ci•dC~SOIIS.)

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I. le Philosophe locon nu. •

:~ . Le P rère l oc:onou.

) . Le Fr~ re In thé.

4· Le F r~re Auoc:ié.

5· L.-: Mat tre des Sc:eaiU.

6. Le Trésorier.

7· L'Uratcur .

8. L'Expert.

9· Le Premier fntroductear .

10 . Le Secréta ire .

u. L'Archiviste .

u . Le 1'r Mai tre des c:érémooiea .

' .~ · Le 2• MaJtre des cérémonies .

t4. Le :2t Iot roducte::r .

15 . Le Maréchal .

16. Le Candidat.

Le PUILOSOPHE INCONNU.- Si tu comprends bien l' importance des enseignements qui t'ont été donnés, J' initiation au Premier Degré

de l'Ordre martiniste :t fa it de toi un homme nouveau. Devenu un Philosophe de l'Unité, tu peux, ainsi ~ue les

anciens Initiés, ent rer en communion spirituelle avec les pretres de tous les Cultes avec les disciples de toutes les Ecoles de Philoso-

. . . . ' . d t 1 yeux Je fécond Symbole ph te; a Jamats, tu auras present evan es . O. 't · v1ent sans cesse des Luminaires, enseignant comment la 1vers1 e re . b 1• · t ar la pyramide vers l' Unité loi que les Egyptiens sym o 1sa1en P

' · ndant au som-qui , bien que triangulaire à la base, se termme cepe

Page 34: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

ô2 FIIT UIJ:L DF~ L' llli OHIJ: )l AHTI N 1 Sn~

met p~tr un point uniq ue, ftguré1 nt l'Unité dr la Vérité ou de l'Ab­

solu. La pvramide prése nte ceci de particulier que chaq ue face prut

être prise pour base, le sommet correspondant étant infailliblement un point. Ccci nous enseigne qu 'aucune nntion , aucun peuple , :1Ucune catégorie d'individus, aucune personne ne p<: ut réclamer pour soi le monopole exclusif de la Vérité de Dieu ; mJis q uc .celle­ci es t, au contraire, accessibl.e à tout individu , à tout<.> communauté, à tout peuple, à tou te nation don t les aspirations sont élevées .

Au Congrès des Religions, en 1893, le Professeur j . Es tin Car­penter, d'Oxford , disait: <<Celui-ci est né Païen; cet :wlrc, j uif; ce troisième, Musulman. Le Phi lo~ophe voi t en chacun un être qu i cherche Dieu . »

Cela est une pure doctrine martiniste.

De même que toutes les formes du Culte divin se réunissent dans l'Unité d'une Rel igion Universelle et que tous les systèmes de Phi­losophie s'harmonisent dans l'Unité de la Science, de même tous les Hommes et toutes les Femmes forment l' Uni té de l'Humanité .

De même que la Cellule, princi pe anatomique du Corps , forme les organes (muscles, glandès, sang , veines . .. ), de même les or­ganes forment les appareils (cerveau , cœur), et l'assemblage des appa,reils nécessaires forme l'Individu .

C'est ainsi .que l'Individu, cellule du grand Corps de l'Hu manité, forme la Famil le, organe de l'Humanité. Plusieurs fami lles forment u~e Tribu et plusieurs Tribus forment une Colonie, qui est un lndi­v td~ plus considérable. Enfin les Colonies forment les Nations, les NatJons composent les R

. aces , et toutes les Races se combinent dans 1 organi.sation sublime de l'Individu le plus considérable: le Genre Humam.

Cellule • Individu Colon ie Organe Famille Nation Appareil Tribu Race Individu Colonie Gen re humain

C'est pour c~tte rai&on que les Nations et même les Tribus diffè ..

SF.CONDE CHAMR RE D' lNST Rt:CTlON

rent par leurs aptitudes, leurs langages, leurs usages. comme cela a lieu chez les individus. L'Humanité elle-même est un Individu,

• un être réel, ayant sa consctence propre, ses lois particulieres de vitalité et de transformation - non de mort, car 1 Humani té est éternelle, - ct ces lois réagissent sur chacun de nous autres, hommes, qui composons le grand Corps, de la même façon que chacune de nos cellules anatomiques réagit sur notre , r~a nisme

• entter. C:eci te donne la cler de la 11écessi tl sociale qu'il y a pour nous

d'avoir de la solidarité et de détrui re les monstrueux préjugés contre les Sexes, les Religions et les Races ; et te démontre clairement com­bien il est rationnel de sacrifier sa personnalité pour le plus grand bien de la collectivité, ainsi que l' enseigne le Symbole impression­nant du Masque.

Dans le système religieux des Parsis, on voit que chaque disciple de Zoroastre , avant de prier pour lui-même, prie pour son souverain et sa Communauté; sa Religion lui prescrit de noyer son Individua­lité dans l'intérêt de sa Communauté. Il doit se considérer comme une partie et une parcelle de la Comm unauté entière. Le bien de tous sera le Bien - et le bien solide - de chacune des parties.

Cette sublime philosophie, qui fut celle de tous les Initiés des Centres Orientaux et Occidentaux de l'Illuminisme, est aussi vieille que le monde est vieux, et, si l'on en croit la Tradition, ce fut le premier Commandement de Dieu aux Anges du septième Ciel.

L'Humanité, formée ainsi de tous les hommes et tout~s femmes qui la constituèrent, fut appelée par les f.nciens: Adam-Eve. Adam signifiait l' « ensemble des hommes » ; Ève, l' « ensemble des

. . d'E' • t s autre chose que femmes ». L' HtstOlre d'Adam et ve n es pa . · · · d' ment travestte par l'Histoire du Genre humain, laquelle a ete m 1gne

les théologiens. A •

Cette connaissance de la Personnalité de l'Etre Humam. nou.s . , trant que la rehabt-donne la raison d'être de la Fratermte, en mon . de la

litation Individuelle ne saurait exister sans être accompagnee

réhabilitation de la Collectivité. · 1

s qu 'à . b' , tes études s.ocla e Applique ces connaissances auss1 1en a

tes études religieuses .

Page 35: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

.RITUEL DB L'ORD Rg .WARTlNl STE

. h d l'Unite médite de tou t ton cœur sur les consé-Phtlosop. e e • .• , . d Jques idées qui viennent de t etre exposet s et qut quences es que . . ,

1 · . nt du Symbole des Lurnmatres et de ccl ut dn ressort~ nt c :ut erne . .. . · L h t de l'Homme t'appara ttra alors comme une tnstc Masque. ac u e . , .

· 1· · t dans la réintégration dans ses drotts et prerogattvcs rea 1 te, e , . d 1

. . . · · ·r: t erras le véritable but des aspi rat10ns e tout nlt te. La prtnlllt s, u v . . . ..

r:éhabi litation de la Collectivité par le desinteressement, et, s tl le faut, par Je sacrifice de l'Individualité intellectuelle. telle est la base des mystérieux enseignements du Martinisme.

;v\aifltenant que tu es pleinement renseigné sur les vues de notre Ordre bien-aimé·, veux-tu , mon Frère, contracter le solennel

• engagement de devenir« Un » avec nous, de sorte que nous puts-sions devenir « Tous » avec toi ?

Le CANDIDAT. -je le veux. Le PHILOSOPHE INCONNU. (ft f rappe i 1'0 i S coups; to-ut le m011de Se

lboe .) Répète après moi:

OBLIGATION

- C' Devant le Div in Créateur et devant cet te respectable L oge d'Init iés, je pro­ntets solennellement et jure de consacrer ma vie entière, mes forces, mon influence et 111es moyens à la réhabilitation du Genre Humain dans ses pr iv ilèges les plus sacrés : Liberté intellectuelle, morale et ph ysique , sans préjugés contre les sexes, les Situations sodùes, les croyances, les opinions p olitiltUes ou la couleu r. En outre, d e m'unir de corps et d'esprit avec les membres de l'O rd.re ruartiniste, où qu'ils soient auembléa, pour le bien du Geme Hu main. De plus je prome ts solennelle oteu t et j are de porter aseiatauce uns rés.erve à tous lts honorables membres malheureux de l'Ordre que je poumi rencontrer, quels que soit:nt leurs torts. T out cela , je le promets et j ure solennellement et sincèrement. tvec la ferwe résolution d e l'exécuter, ne m'e:-pou.nt 3 rien moins qu'à être h onteusement expulao .de l'O rdre . Ainsi que Dieu me ao1t en aicl.e. » ..

TOUS. - (6) .. .

Le PHILOSOPHE INCONNu (ft frappe un coup. Tous s'asseoient). -En conséquence, je· déclare ce Frère Inconnu digne d'être admis dans notre Temple. Frère Introducteur, r~conduisez le néophyte au Laboratoire, préparez-le et attendez mes ordres.

Le N'ophyte et son couducteur se retirent.)

.1!/1' 1 _f ~ i 1 . fi f,/ i

'1 : 1

1

~ECONDE CH.,MB~E D' INSTRUCTION

RÉCEPTION

• SECOND DEGRE - -

INITIÉ- I :::

DISPOSITION DE LA LOGE

.f) /! . 1 ~ ••

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1 OJ

1.

m .· ............. _._"' ... -. . ... . . . ..-. .... ..... -----··· ; ~ • • 6

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12 11

5

de deux 'fOlle•. Celui del'Oneot (la Loge est divisée en trois appartements au moyCen tt partie de la Loge demeure

ti du Trône . • ' d (blanc) aépare la Chambre mys que d U (noir) s'itèod de la place a 1 1 ti 0 • Le seeon vo 0 cAchée tout le temps de a r.cep o ·

Page 36: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

RITUEL DE L'ORDRE :01.\RTI~I STB

Pr~ll! Auoc1e .\celle du Frère Initié. Du côté Occidental du second voile et de h , . . c aque cote de l'entree de la Chambre myshque, sont placees deux colonnes de difl' . . , ereote couleur. L'un~, sor la dro1te, est Jaune: lautre, sur la gauche, est rouge. EUes sup-

portent une vot\te dont la couleur est obtenue par un mêlaoge en parties égales du rouge et du jaune des deux colonnes. Une lyre dorée est p lacée au sommet de 1 vot\te. Un tapis. 1ruit:lnt ua J:ùlage de mosaïque) s'étend longitudinalement à t a . . , , ravers la chambre depu1s les colonnes JUsqu au Trône de 1 O ne n t ; en son milieu ' repose une Croix rouge. L'Autel, qui afiecte la forme d 'une pierre cub1que ( d~ marbre: blan ) est s1h1c au point d'intersection des bras de la Croix. Une fln mme d'1dcool s'élè c ' de l'Autel. ! chaque extréwite de la Croix se tient, d ebout, une 1œur vêtue cUz bl ve

• . a b d 1 . d . anc 1 teo1 ot une epee am oyante e a mun ro1 te et, de la mn in gauche, une banniè

A l'Ori~nt,la bannière reprél ente un ~î~le; à .l'Occident, un H omme; au Septcntri~:~ la baon 1ère montre un Tan reau; au M1d1, un Laon.- Au-dessus de l'Autel est , 05 0 d

u~ Pen~aclc dor~ ou une Etoile ~ cinq pointes. b Charte peut être plac~e à dro~teu Tu-1-vu de l'Orateur.) '

PLACE DES OFFIOIER8

1. Le Philosophe Inconnu. 2. L'Orat~ur.

3 - S. Le Maitre des Cérémoni~s, le Maitre

de• Sceaux, le Trésorier, l'Archi­viste, les Surveillant•.

4. Le Fr~re Associé. 5. Le Fr~re I.o.itaé.

6 . Le Pr~re Inconnu. '7 - '7 . Le C~tnd id at. 8. L'Expert.

9 - 10. Les Introducteurs.

U . Le Maréchal.

12. Les Prèrea.

T. La Bannière du Taureau (noire)

A. La Bannière de l'Aigle (blanche) L. L a Bannière du L1on (rouge)

H. La Banniè~e ~e l'Homme (jaune)._ (EH~ d~1t etreplaeée au pied de la trou:, tmméd1atewent derrière le Candidat,quand il aura pénétré dans la Chambre mystique).

A. Le !.aboratoire • B. Cour et Place du Garde • .....,~,.. Chemin suivi par le Candidat pour

se rendre au Temple.

~Prépa,·aticm du. Cand 'dat . L C . . Porte

' · .e andtdat est depouille de tou~; les métaux qu'il - or et arg~nt · le pied . h .

On lui met un épé d' 1 g~uc e nu, le pled droit chaus.sé; le bras droit estnu. Sea yeux •ont alors eba::•éa a maa~ gauche, une branche de myrte dans la main droite. dtACte\&r frappe de etLaon e conduit à la p orte de la Loge ; le premier l nti'O·

ux coupa. porte t'ouvre .)

Le MARÉCHAL, - ~Î vient ici ?

Le PBEIIliBR INTI\onuc U . le Te

1 rEUI\.- n Frere Inconnu qui se dirige vers

mp e.

Le MARÉCHAL au Catzdidat F . tiniste? • - rere Inconnu, êtes-vous Mar-

Le NËoPBYTE j · p . le . . - e suts htlosophe de l'Unité. IIARECHAI:.. - Passez.

(lA C.ncliclat entre d•na L Cb e'•t·l-dir ,. a ambre et suit le ch . .

e qu ll n vera l'a~:~gle Sud Est d emlD lndlq ué par la ligne ponctuée, :01~;~ reathe 011Yerte, pua clana 1.- Labo~ la. Loge, pénètre dana la Cour dont la

iclent 'ria-l-Til elu Pr•r• IDconnu 1 dt~ue, la Chambre de la Logo et a'arr6te

, qu 1t :)

::;ECOz-:DE CHAMBRE O' INSTHUCTJON

Le 1"1\ÈRF. INCONNU - Qui vient ÎCÎ?

Le PI\E:\JJEH JN'fRODUCfEUR.- Un Frere Inconnu qui se dirige vers

le Temple. Le t'J\Èltt: ~~coNNU. -Frère Inconnu, ttes~vous Martiniste? Le Nf:OPUYTE. -je suis Philosophe de l'Unité. Le FRÈRE JNCONNU. - Passez.

(Le m~me trajet est rêpété autour d e la Cour du laboratoire et de )a Loge. On enjoinl nu C:~ndidat de faire face à l ' Orient devant les colonnes. L'expert se tient dPbnal, Wl' la d1·oile, à l'entrée du. Temple.)

Le PREMIEI\ JNTRODUCTEUR.-Frère Expert , ce Frère Inconnu a été jugé digne d'obtenir son admission dan:, le Temple et de rece .. ·oir les bienfaits des lumières. fl est dûment préparé, représentant un vrai fils de la Naturr. Son pied gauche est nu, pour figurer l'eau; son pied droit est chaussé, pour représenter la terre; son bras droit est nu . et sa main droite tient une petite branche de myrte. pour symboliser le fait que la vie et Ja mort se suivent sans disconti­nuité, de même que la luxuriante végétation de l'été succède a la froide désolation de l'hiver; son bras gauche est couvert, et sa main gauche tient une épée, pour signifier que la mort n'est que la suite de la vie. Il a les yeux bandés, pour représenter la loi aveugle et fatale qui préside à la génération et la régénération

éternelles. L 'EXPERT. -Mon Frère, vous êtes arrivé devant le portique du

Temple. Frère Introducteur, enlevez le bandeau qui couvre les

yeux de notre Frère et gardez ses insignes.

(Le Neophyte tend sa petite branche de myrte au Premier introducteur et son

épée au Second. In ti'Oducteur.) 1

L'EXPERT s'adressant au Néophy te -On lit, dans les Ecritures, . ' que Salomon, à l' imitation des Hindous et des Egyptiens, plaça devant l'entrée du Temple, à jérusalem, deux colonnes d'airain: l'une était appelée jakin , l'autre Bohaz, ce qui signifie la Force et la Faiblesse en opposition. Ces deux colonnes représentaient l'Homme et la Femme, la Raison et la Foi,l' Autorité et la Liberté, Je Droit et le Devoir, Cain et Abel . Elles étaient les colonnes du monde intellectuel et moral. C' ét.1it Je Symbole monumental de l'antony-

Page 37: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

RITUEL DE L 'ORDRE MARTI:-IISTK

' t • .. mte necessatre a la grande loi de la Creatio E . t n. - 11 fa tt tout r

demande une Resistance ; toute Lumière 0 ' e 'oree • • 1 une mbre . to t

vexttel une Concavité ; tout Vide un Re' ~ept· b.l ' u e Con-, "' . t e · tout R · Royaume; tout Souverain ~ un Peuple. tout T . . 1'1 egnel un ' ra vat eur des .. brutes; tout Conquérant. un sujet de Conquête. I'A{",f'' _matteres

bi. d' 1 " ' liirmatton , . tt el e-meme par la NéO'ation . le F t . s eta-o , or ne tnomphe · .

p:u comparaison avec le Faible ·J' Aristocrati . Jamais que , , . ' e ne se mamfeste · · qu ens elevant au-dessus du Prolétariat L 1 Jamais

d' (.'Ç' ' • es co onnes d Iuerente, mais de même subst· ,

1

e couleur . . ance, opposees l'une à l' s harmotusent cependant dans I'Un't ' d' . autre,

1

, I e un terme tn te 'd' . . Arche qu'elles supportent E t d rme tatre :

. • 11 re eux termes 0 • • tOUJOurs un terme résultant ésot . . . . pposes extste

• 1 enque et conctltant . ltse les deux premiers en un l . . , qut neutra-seu pnnctpe 'd · l'équilibre. Ainsi de l'union d t entique : la Loi de

• • 1 es termes oppos , 1 • 1, steme principe découlant d d . es s e eve un troi-' es . eux ::mtres t , . termes opposés dans une t l' . . e reumssant les deux

neu ra Jte comm L par excellence, le Symbole du Princi une. e nombre J est, ciliateur des oppo itions . 1 pe neutre de la Nature, du Con-

,J v1o entes que n nous. L'initiation seule permet de . ou~ voyons autour de libre, de ce Terme Co . . d~couvnr les Lois de I'Equi -s· mmun qut reumt t

Ien et le Mal, la Vie et la Mort 1 L .. ou tes les opposttions. Le et la Matière, la Chaleur et Je F' ~d ~mtere et l'Obscurité, l'Esprit . . . rot 1 Harm .

mttattve et la Résistance 1 F' , ante et la Discorde 1'1-, e txe et le v 1 t'J , ' tance, telles sont les Colon . o a 1 ,l Essence et la Subs-ch 1 • nes,et Je véntable I .. . e c tr01sième Terme . d mtte verra dans t'Ar-a qm anne la ra iso d "

pp.arentes, lorsqu'il se rappell . . n. eire de ces oppositions logte des Contraires subi ' er a. que 1 Harmonie résulte de l'ana-, . ' tme axiOme d

n extste point dans la Natu d e nos anciens Maîtres Il cette. belle Harmonie, si po:~ u: contrastes qui ne contribuen; à par la Lyre d'Orphée, dont les ~rasment ~ymbolisée chez Jes Grecs reposent en parfait équilibre sur ~areprese~tant les deux colonnes, ment, .. Entrons base St gracieuse d l'l 1 e nstru-

(l' E:z:pet·t fra s'ouvr ppe deux coups ou d . e eo partie . Le Can dida eux fois ses mains l'un

Freres m~d itent (M .. "qu d t ae dan&e lente me t e contre l 'aut re . te r ideau ph 1 -· e ouce) A n vers 1 \e e n~nnu deacend de son T • . prh q uelques miau t e pt e~ de la Croix . Les

naut a la main un miroir sc ;)one et marche vers le pied~•d de stl~nce, le J>hiloso-1 ace à la droit" liu C J e la Croix. L'Orateur

anwi<tat) . '

SECONDE CHAMBRE D' IN STRUCTIO:-l

Le pHILOSOPHE J~CONNU s'adressant au. Néophyte : - Qui es-tu,

mon Frère, et que veux-tu? Le NÉOPHYTE. - Je suis un Philosophe de \'Unité. ct je désire

recevoir de nouvelles lu mières. Le PIIILOSOPilE INCo~u - L'Unité, mon Fr~ re , ne peut rien pm-

dui re que par opposition a elle-même ...

(L'Oratl'Ul' présente le miroir au Néophytr, qui demeure masqué).

Ceci donne naissance à la dualité, ou Principe binai re de \1

oppo: sition des contraires. représentée symboliquement par le nombre 2

1

qui est par excellence le Prittcipe passif ; ou aux deux colonnes entre lesquelles tu as dû passer avant d'être admis à pénétrer dans la Chambre Mystique. Les deux colonnes, qui expliquent le mystère de toutes les oppositions dans la Nature. sont les Jeux clefs qui ouvrent \es portes des Cieux. Astronomiquement . elles

, . rt>présentent les Equinoxes d'Eté ct d'Hiver. Toutes les Initiations montrent au Néophyte le Symbolisme du Binaire ou de l'Opposi­tion des Contraires, dès son entrée dans le Temple; et la recher­che de la Vérité, de cette Vérité dont la lumière est l'objet de ton désir ardent , n'est autre chose que le désir de l'âme humaine de

• • découvrir le Troisième Terme, \'Elément d'Equilibre , le Réconcilia-teur des ennemis jumeaux . Si importante est la reconnaissance du troisième principe qu'elle a donné naissance au dogme de la Trinité, qu 'on retrouve à la base de tous les systèmes de Théogonie. Chez les É gyti ens, 1 e Terme d'Équilibre entre rOsi ris ma sc u 1 in et I'lsi s fê­m in i ne est l' enfant Ho rus. Osiris 1 u 1-m êm e synthétise Am on, Principe Actif déifié de l'Univers , et Ptah, Principe Passif déifiè de l'Univers . Dans la Théogonie hindoue , Shiva, le Transformateur, réunit les pouvoirs de Brahma, le Créateur, et de Vishnou, le Con~ervateur. Dans ln Théogonie des Ka b ba 1 i stes, K eth er, 1 e Pou votr eq u '," b ra~ t absolu combine Chocmah, la Sagesse absolue, et Bmah , llntcllt­gence ~ bso lue. Dans la Théogonie ch ré ti en ne, 1 e Mêd i a teu r entre le Père ou Principe Actif et le Fils ou Principe Conservateur :sr. le Saint-Esprit, ou Il Force Universelle qui anime. C'est c~ B•~we . destructeur momentané de l'Equilibre, qui montre les lOIS • SI peu connues, de cette Force Universelle répandue partout et partout

Page 38: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

10 RITUEL DE L'ORDRE MARTtNISTE

invisible dans son essence, Force terrible et toute-puissante entre les mains de l'Initié ... Mais il suffit d'en connattre l'existence, mon Frère ... Les deux Colonnes sont représentées hiéroglyphiquement par le caractère Hébreu 1 (daleth), dont la signification kabbalis­tique est Force, Pouvoir, Immutabilité. C'est la quatrième lettre de l'Alphabet Sacré, et elle a la valeur numérique de 4, qui est le nombre de cette vertu génératrice d'où découlent toutes les com­binaisons, source de tout ce qui a reçu l'existence; et c'est avec cette signification que ce no(llbre se retrouve au sommet de toutes les Initiations, sous le Symbolisme sublime du Nom Incommuni­cable, ou la Parole perdue, le Nom ineffable de Dieu, que nous trouvons composé de quatre lettres dans la plupart des langues anciennes et modernes :

En Hindou : Rama ' En Egyptien : Amon

En Hébreu : i\Li\'

En Chaldéen : Baal En Syiien : Adad

En Scandinave : Odin En Grec : Stoç

En Latin : Deus En Français : Dieu En Allemand: Gott, etc., etc.

Pythagore le communiquait à ses disciples sous le nom de Te­TragrammaTon, ou TeTracTis , dontles trois T forment le vénérable Emblème gnostique du Triple Tau, équivalant à la lettre w (Schin), le Triple Tau Hébreu , symbole kabbalistique de la Divinité, ainsi qu'elle est manifestée par le Verbe, le Mot, le Nom ou le Discours. Le Triple Tau® entouré,d'un Cercle, emblème de l'Éternité, est le monogramme du Dieu Egyptien Thot, auquel est dédié notre T:~ple ; et, sous ce Cercle, il forme les initiales du plus grand lm~tateu~, du Père de toutes les Sciences et de tous les Arts' Hermès Tns~égtste, le p~emler qui a proclamé le dogme de l'Immortalité de lAme, et qut l'a symb t' é 1 • . o ts par a Cro1x, emblème synonyme des deux Colonnes mdiqu t I'U · , · . . ' an mon de 1 Equilibre des Forces con-tratres qut causent l'éternel M l'éternette R, , é . ouvement, l'éternelle Génération et

egen ratton -en d'autr t . . sentée dans not Ch ' b es ermes, llmmortalité, repre-1' Autel. re am re Mystique par Je Feu Sacré brûlant sur

Nos anciens Prires, les Philosophes Hermétiques, avaient la

SECONDE CHAMBRE D'JNSTRUCTJON 7i

plus grande vénératlo.n pour la Croix, qu'ils regardaient comme le Symbole des ~atre Eléments, représentés par les Animaux Apo­calyptiques : l'Aigle et l'Homme, le Taureau et le Lion, ou l'Air et l'Eau , la Terre et le Feu, dont ils extrayaient la plus pure es­sence pour composer la Pierre philosophale, figurée par notre Au­tel cubique. C'est pourquoi les Rose-Croix disaient : « ln Crua Salus >> - notre Salut est dans la Croix - en comparaison avec la rédemption de nos âmes par le sang du Nazaréen. La Croix était aussi le symbole de la Lumière, LVX, car la Croix présente ces trois lettres par le croisement de ses lignes. La Lumière chtz les Kabbalistes, la Pierre philosophale chez les Hermétistes, le Feu Central de la Nature chez les Rose-Croix, la Pierre Cubique ou le Moellon Parfait chez les Francs-Maçons, ne sont qu'une seule et même chose, équivalente au Terme médiateur réunissant les oppo·

• à cette Arche sainte reposant sur les deux Colonnes etensei-ses, , . , . gnant à l'Adepte comment tirer toute son energ1e de ~a reconci-liation des deux ennemis apparents qui, pour lui, dev1ennent les piliers sur lesquels il établit sa force . La parfaite compréhension de la Loi binaire te donnera cette connaissance du Bien et du Mal que nos premiers Parents, poussés par la curiosité et la désobéiss~nce, ne réussirent pas à sauvegarder, méritant ainsi d.'êtr.e c~asses de l'Eden pour leur indignité. Mais toi, mon Frère, tu. ~es ISole sous le Masque de la discrétion pour créer ta Personnahte par une longu.e période de méditation silencieuse. Tu peux, san.s. crainte, te pre·

. d Lois mysteneuses de la na-senter devant le monde tnconnu es

. . d s car déchaînées contre ta ture· cependant ttens-tOt sur tes gar e ' ' . d volo~té calme e~ puissante, qu'exalte la pleine co~préhens~on d e ta liberté absolue, toutes les forces fatales combinees vont on re

sur toi d'une manière sauvage ... d 1• Cro~ les quatre pof'te-

l 'A t 1 au centre e • (Le Néophyte a'avauce vers u e , d 1 Cro~ les denx lntrodudeu,.,

. .. es aux angles e a • . h 1 .. -banmères se placent eux-mcm . d r-odidat. Le Plulolop e ,. · t les epaules n .....,

pl,cent le Manteau sur la tete e . t los Frères se lèvent.) d ell m:uns · ou•

COllnH frappe. deux coups ans a •

d stérieux Manteau, insigne de ... Apprends donc à t'ento.urer u m.y Il ornement mystique de

l'Initiation ou de la Con?atss~~c~ ~eem~'0 ante du Chérubin serait l'Adepte, contre lequel meme 1 epee a y

Page 39: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

72 RITUEL DE L'ORD RE MARTINISTE

sans pouvoir. Q!Je la prudence ne cesse jamais de tc consei ller " ' 0

mon digne Frère; apprends à t'isoler dans le calme d'une cons-cience dépouillée des vices et des superfluités de la vic. Ce vête­ment, qui dérobe à la vue des méchants et des profanes ·l'Initié qui en connaît les usages multiples, doit toujours te couvrir de ses plis protecteurs. De même que le Manteau d'Apollonius de Tyane, ce Symbole représente la pleine et entière possession de soi-même. il figure aussi, non seulement ce qui isole le Sage des courant, instinctifs, mais encore la Prudence et la Discrétion qui ca ractéri~ sent le véritable Initié. Comme le Voile d'Isis et le Manteau d Cybèle, que ton ornement sacré reste à jamais fermé de et , van l 'etr:t~ger ... ~e M~nteau est peut-être le Symbole le plus profond ·que 1 Ordre alt miS · devant tes yeux; J'étude de ce Symbole t 1

• • es atssee aux soins de ton travail personnel et de ta persévérance

La lettre hébraïqu~ représentant le Manteau est la dernière de l 'Al~ phabet, n (thau), qui est le signe kabbalistique de la Vérite' d 1 L .. d S . " , e a

umJere, u oletl, de l'Etre humain dans son état de perfection . Son nombre est 4 0 0 ou 5 X 8 X Io, ce qui signifie que c'est par les p~~es de la Mort que la Volonté humaine monte vers la Pensée Dtvtne. A ce moment s " d ,. . , upreme, quand tu te trouves sur le · seuil e lltmbmortaltt:, devant un monde que tu ne connais pas isolé

sur e ord ternble d' n · . , , ett bi u ocean rugissant, ou les cou rants les plus

Ph~~yad esbse .ruent les uns sur les autres et remplissent J'atmos-e e rUJts indescriptibl · · ·

1 . , es, ens Jamats entendus auparavant amentatJOns a fendre le '

terreur ne te s . . cœu~ et clameurs à rendre sourd , que la magnifique Éto~~:t~se !'~as, , mats regarde à l'Orient et contem ple la mination de la Voloe t' shpera~ce, le Pentalphe, Symbole de la do-

n e umame sur 1 M f , . rlorité et de l'Autocratie des F , . a a tere, stgne de la Supé-Esprits ou les p . acuites mtellectuelles sur les Mauvais

ass10ns de l'Hom ~ . ~ trois Sages de I'Évan .1 . , ~e mat~nel. C'est 1 'Etoile des

~ gt e , c est le stgne d v b . . presente l'Agneau b. . d . u er e fa tt chat r; il re-

em e Samt je 1 dès, Lucifer ou v an ou e Bouc maudit de Men-• esper, Marie ou L'J' h

1 Homme, dans la toute . 1 lt ; bref, il représente M . -puissance de sa V 1 • l'b yst1ques, dit Macrob . 0 onte 1 re. Suivant les

.. e, ces cmq point . preme ou Premier M t es representent le Dieu Su-

0 eur, l'lnteiJi gence ou les Hom mes nés de

SECONDE CHAMBRE D' INSTRUCTION

Lui , t'âme du Monde, les Sphères célestes et les Choses terrestres.

11 est appelé en Kabbale le Signe du Microcosme, Signe dont Gœthe exalte la puissance dans le sublime monologue de Faust : << Ah 1 comme cette vue excite mes sens ! Je sens cette jeune et sainte volupté de la vie bouillir dans mes ntrfs et dans mes veines. Était-il un Dieu, celui qui a tracé ce signe calmant l'étourdissement de mon âme, remplissant mon pauvre cœur de joie, et, dans un tressaillement mystérieux, dévoilant autour de moi les forces de la Nature? Suis-je Dieu? Tout me devient si clair. Je vois, dans ces simples lignes, la Nature active se dévoilant devant mon âme. Maintenant, pour la première fois, je comprends la vérité des mots du Sage : « Le monde des esprits n'est pas fermé ... Tes sens sont obtus, ton cœur est mort .. . Lève-toi !. .. Baigne ta poitrine, encore enveloppée d'un Voile Terrestre, dans les splendeurs du jour naissant, ô Adepte de la science Divine! '>

CONSÉCRATION

Au nom de Notre Vénérable Maître, Je Philosophe Inconnu, et par les pouvoirs qui m'ont été conférés par le Suprême Conseil de l'Ordre Martlniste, je te confère le titre d'Initié, Apprenti Cohen, Maçon du Secret . je te présente le Diplôme auquel tu as droit et, en même temps, ton nom mystique et ton numéro -car, nouvell~­ment initié à nos mystères, ta personnalité disparaît, absorb~e dans celle de l'Initiateur, au moins jusqu'à ce que, par une perse­vérante et patiente méditation, tu aies prouvé que tu comprends pleinement la profondeur et la sublimité de la. Philosoph~e que nous professons - jusqu'à ce que tu te sois bien montre qua­lifié pour briser ' tes liens et pour assurer, enfin, ta pleine indé-

. · f n de ta per-pendance intellectuelle par Ja complete autocrea 10 • . . .. . .. t rapports d'mstruc-

sonnaltte. Alors, seul mattre de tot-meme, es . . M . . t uels qu'ils soient, et tu tton cesseront avec tous les artiniS es q .

. . . . devant ta conscaence assumeras la responsabtltte de tes connaissances , .1 · ( ) . '1 f: it ali usion à l'Etat e et devant Dieu. Le Signe de ce Degre est 7 , 1 a é , S · t (9) et est donn a 5 pointes ou flamboyante. Le Mot acre es ...

Page 40: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

74 RITUEL DE L'ORDRE MARTINI STE

en trois temps ( ro). Et maintenant, mon Frère, je te présente ma main droite, et avec elle, J'étreinte du Martiniste. Lève-toi, et accompagne-mol à l'Orient, où tu seras placé à ma droite.

(Pendant la consécl"1ltion, le Néophyte est ageoouillll à l'Autel. Los quatre ch6rubina forment une Croix avec leurs ~pées flamboyantes au-dessus de la t~te du NéQphyte. le Philosophe Inconnu conduit ensuite le nouvel Jniti~ au Trône. let quatre p o,·le­b(:umil'res se placent à droite et à gauche du Tr6ne. Le Frùre Inconnu s'avance au p ied de la Croix, sou• l'Arche . Les v oiles du Temple sont tirés.)

Le NJJLOSOPHE INCONNU . - Frères, le Temple de la Vérité abri te un Élu de plus. Gloire à Dieu! Entourons J'Autel Sacré et chantons J'Hymne triomphal : « Sacré, Sacré, Sacré, Seigneur Sabaoth 1 Je Ciel et la Terre sont remplis de Ta Sainte Gloire! »

FERMETURE

Le PRILOSOPHR INCONNU (frappe deux petits toups lentement). le FRÈRE INCONNU (fait de même).

( l ,'orgue joue une marche religieuse. les Frères, aor deux rangs, forment une pro­cessaon, pr~c~d~' dea Maitre& de Cérémonies. Les O({icien - except~ le Phiw$opl ~nconnu et le Frère Inconnu - ferment la procession. Tous tournent autour ~: 1 Autel deUJ: fois.)

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Ordre de la Procession

. ~ ....... --...

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0..

A - 1tr Maitre d es Cérémonies.

B - 2•o Maitr e dea Cér~monies .

C - C- Membres. D - O rate nr . E - Expert. P - Secrétaire . G - Ma î tre des

Sceaux. H - Archiviete. 1 - Trésorier. J - 1or Jn~roduc-

teur. K - 2m• Introduc-

t eur . L -1er Surveillant M - 2me Surnillant N - Prère Initié . 0 - Frltre A11ocill .

(

SECONDE CHAMBRE D' INSTRUCTION 75

(A. près 6tre pauée deux fols autour de l'Autel, la p roceuion se dnise en deUJ:. Lee Membres tournent une trouième foie, pendant que lea O fficiera se téparent (devant le Frère Inconnu à l'Oueat) en deux rangs almplea, droite et gauche. Lee Membree procèdent de la même manière. Quand toua entourent l'Autel, le J!rère Inconnu s'avance au pied de la Croix. Les Porte-banmèru se placent aUJ: quatre brd de la Croix :)

1:.

A - P~ilotopbe Inconnu. B - N~ophyte . C - O rateur. D - Expert . E - Secrétaire. P - Mattte dea SceaUJ:. G - Arcbivist~ . H - Tr«orier. I - 1" Introducteur. J - .2.-• Introducteur . K - 1tr Surveillant . L - 2•• Surveillant. M ..,_ F rère In itié. N - Frère Auocill. 00 - Membres. P - 1er Maitre de Cér~mo-

• nJes. Q-~ Maitre de Cérémo-

nies. R - Frère lncouou . S - Bannière de l 'Aigle. T - Bannière du Lioa. U _ Ba.nllière du Taureau. V - Baoni~redel'Homroe.

'lo h 1 compagoé du nouvel (Lorsque tous ont pria place, et q ne le Ph~ sop 8 nconnu, ac . é Inltié, descend du T rOne pour venir au milieu dea Frères, le chœur m~su;u~, cach derrière le voile d e l'O rient, commence l'Hy mne triomphal ou Benedicto ·

- Bénl soit celui qni vient au nom du Maître . Hosaooah dans le plus haut des

Cieux 1 p s ~ t les assis-Pendant l'H ymne, le nouveau Frère jette de l'encens sur. le eu. acr • e

t:ants lèvent deux fois les bru v era le ciel en d iunt à voax basae • (H ). · • · .)

• t · d ï · l' eille · Le PBJLOS OPHF. JNC&NNU, embrassant le Neophy te, Uf. 1 a or · « T. s. i . s.e. m. d. d. d. m .. . ( 12) » . "

Le PHlLOSOPHE INCONNU . - Unis en corps, soyons ums en ame • et en esprit, maintenan• et touJours.

TOUS.- Amen. l' dre suivant . Bannière de l'Homme, Pre-

(l es Prhes quittent le Temple dans or · p èr Initié et Frère Aaoeiê, CL é · Frè•o Inconnu, t o

mi or et Second Mait res des c:r mouaes, · d S a·uao•· Premier et Second P · r et Secon urve .. ,

Bannières d u L ion et d u Taureau, remae . u ' tre dt1 Sceaux Orateat et . . T L • r Secrétaare et .ro•aJ ' I ntroducteu rs Arcbavute et rcsone ' l'A' 1 )

' NL hyt Ba.nolère d• ag e. E~pert, Philosophe Inconnu et cop ••

Page 41: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

Troisième Chambre d'Instruetion

KABBALISTIQUE

Troisième Degré

S •'• 1 ... • • • • •

Page 42: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

Troisième Degré

s ... • • • I ...

• • •

OUVERTURE

(Les Prèrea sont assembléa dana l'Antichambre ou Cour. Si un Candidat doit ttre ùùUé au degré de Supérieur Inconnu, l1 aera préaent à l'onvertaro de la Loge,)

Le PHILOSOPHE INCONNU. - Mes Frères, pourquoi sommes-nous réunis?

Le FRÈRE INCONNU. - Pour nous livrer à la recherche des opé­rations de la Nature, Très Sage.

Le PHILOSOPHE INCONNU. - Tel étant notre dessein, nous allons nous rendre dans la Chambre d'Instruction. Garde, approchez et donnez·moi le Mot de passe semestriel. (L'ordre est exécuté.) Reprenez votre place sans franchir la porte de la Chambre d'Ins­truction et recueillez le Mot de passe des Frères qui se présen­teront à l'entrée. Frère Second Maitre des Cérémonies, appelez les Frères à l'ordre et conduisez-les à leur place.

Le SECOND MAITRE DES c.&REMONIES. - Attention, mes Frères (Les Frèrts se jorment en une seule file et suiwnt le Maître des Cérémonies (Voir page 29).

(La aalle do la Logo, dana ce degré, ut di 'riMe en troia apputemODtJ, coDUDe dan• le Degré pr6cédont, nec cotte teale diflérence que le premier et le eocoad IGilt 6clah6s, et que, dans le premier apputement, d" banca IODt placés au Midi et au Nord pour lee Fr~res, ot an banc en face du Trane, à l'Ou .. t, pour les Ofticim 1abal• ternea . L'oatrade eat oc:cup6e par le PlailolopM Inconnu, le Frèrt~ /1I«JfUttt et l'Oraeeur; le Premier Jlailn ela Cbbrt.onNI, à la colonne de drode ; le Slotmtl Ma~re du C~rémonw, à la colonne do gauche, face l l'Oueet; t. 1• lttlrodMCir.Ar l la porte da Laboratoire; le Second Intro<lucUur, l la porte de la Cour; le 1'•d•• Inùùf dau1lo milieu da t• baac, au Midi; le Frd•• AettiOU aa milln da 1• '""• aa Nord.)

Page 43: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

80 RITUKL DE L'ORDRE MARTINI S'fE

Le PHILOSOPHE INCONNU. -Frères unis en corps soy · . , ons un1s en âme et en espnt. Appelons à nous les influences de l'lnvisibl Ja Lumière visible éblouit nos yeux (Il Franne tro•s e, car

; ' r f' " coupr;, les Frères se lè-vent). Viens à nous, ô Noudo-Raabts 1

Le FRRRE INCONl'ilJ. - Viens, ô Ieoschouah Orneras r

~e FR~RB INITIE. - Au nom de Yod-He-Schin-Vau-~é. Le FRERE ASSOCIÉ. -Par 1. N. R. 1. Tous. - Amen.

(Silence.)

Le PH~LOSOPBE INCONNU (frappe lentement trois coups) . l e F~B.E INWNNU (frappe lentemeut trois coups). Le FRI::B.E INITIÉ (frappe ttn coup). Le PHILOSOPHE INCONNU _ A 1 G . A h. . . a lot re de leoschouha Grand

re ttecte de l'Univers au nom du S " . M . . ' upreme Consetl de l'Ordre .artmtste, et sous les auspices du Philosophe l .

nerable Maître, je déclare la Lo e o nconnu, Notre Ve-Troisième Degré A . g ,n · .. ouverte en due forme au

· mot, mes Freres p 1 s· Batterie ( l 4) . .. Par l'Acclamation t ' a: e tg ne ( I J )... Par la informez le Garde. . ( 5 ) .. . Frere Second Introducteur,

(l 'ordre est exécuté le FI 'lo . ' • t-t sop,te Inconnu fra · ppe un coup, tous s'assoient)

~e PHILOSOPHE INCONNU. - Un F , . presenter pour .le bien de l'Ordre ? rere a-t-tl quelque chose à

Le CANDJI>AT (qu · , t' . talion à offrir à l'atppa ~ ~ t~struit à part, se lè-ue). - fai une disser-

. rectatton de la Ch b k Le PHILOSOPHE INCO . am re abbalistiq ue.

Offi · NNU. - Vous 1 . lcters et Frères, soyez attentifs avez a parole, mon Frère. ltra sa dissertation. pendant que le Frère Inconnu

(Le Cand · .-~ -t 1'-"' , au centre d la par l'Orateur. La lecture e . salle, lit aa thè4e •w le . . . Ccrn.Cidczt dép ne dottpaa ex.céder t t SUl et qul l u1 a été imposé

ose son man · reo e minutea A . enauite vivement diac é uacnt sur la table des Of6. . . ~and elle est finie, le du Candidat à . ut e, pour mettre à l'é Ciers préstdents. La th~se est é ' qut il n'eat preuve la patie preuve ne doit paa at pas permia do parl nee e t la bonne natwe

ilpeutfairele sacrUi r~prolongéeplus dedixariou;r, ~éme pour s'expliquer . Cette Phwaophe l~,.ce uapeuennalité. Sile Ca ;~~le Candid<Jt montre comment était préparé afia d: 1 arr~teralt immMiatementnl d::onnait des signes de colère, le Symbole du Matq\10 ~ ;~~re à l'épreuve au au~ t d at et expliquerait quo cela

. e tloaophe Inconnu lui J~ e aa façon de comprendre le 1 nuerait une remontrance bien•

' 'l'ROISIEME CHUlBRE D'lSSTRUCTlON 81

veillante et continuerait les cérémonies du Degré Mail i' ""e ·-a ;·a...,,.· · · ~ ~ ,. . , . .,,...13 perntu à ce Candidat de &'élever plu• haut, et le l eC{)nd Temple lui red e1·a (enué)

Le PHILOSOPHE INCONNU. - Un Frère a-t-il quelque autre chose à proposer pour ·le bien de l'Ordre?

Un FRÈRE. -Comme notrr Frère Inconnu a prouvé éloquem­ment qu'il possèd~ les points précis sur le Symbolisme et sur les

• • tl. ' • enseignements mtttattques, Je propose, Très Sage, qu'il reçoive les dernières explications sur ces sujets .

Le PHILOSOPHE INCONNU, - S'il n'y a pas d'objection~ il sera fait selon le désir exprimé par notre Frè~e . . . Frère Orateur, quelles

sont vos conclusions? Le FRÈRE ORATEUR. -·- Très Sage, mes conclusions sont en

faveur de la reconnaissance de notre Frère comme Supérieur

Inconnu. Le PHILOSOPHE INCONNU (s1 adressant au Catzdidat ). - Si tel est

encore votre désir de recevoir ce Degré, il devient nécessaire que vous renouveliez votre première Obligation devant notre Autel sa-

" cré. Etes-vous décidé à vous soumettre à cette nécessité?

Le CANDIDAT. -Je le suis. Le PHILOSOPHE INCONNU.- Mes Frères, rendons-nous au Temple.

(Une procession est formée dans le même ordre que pour le Degré précédenL 'le PhiLosophe Inconnu, prenant le Caruf,ic:lat p~r la main, le conduit à l' A11tel et le

fait agenouiller.)

Le PHlLOSOPBE INCONNU (fl frappe lentemet&t deuX coups; 'tout le

mo·nde se tè-ue) . - Répétez votre Obligtltio'n. Le CANDIDAT. - Moi, ...... .' .... , je pro~ets solennellement et

jure de ne jamais révéler le nom de mon Initiateur~ ni aucune des , cérémonies secrètes, ni aucun des rites, symboles, mots sacres, mots de passe, signes, secrets ou mystères de l'Ordre Martiniste, à quiconque ne sera pas reconnu par moi, après examen atten­tif de son diplôme, comme étant membre de cet Ordre. Je promets et jure, en outre, d'exécuter promptement les ordres de cette Loge ou de toute autre Loge dont je pourrais devenir membre

1

ainsi que les ordres du Grand Conseil de cette con­trée ou du Suprême Conseil et d'obéir à leurs délégués. Au sur­plus , je promets et jure d'aider et d'assister mes Fr~res ou mes

Page 44: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

82 niTUEL DE L'ORDRE ltl ART I N!ST!i:

.

Sœurs dans toutes les circonstances de- la vie, surtout dans les temps d'affliction et d'adversité, et de les soulager par mes conseils mon influence ou ma bourse. Enfin, je promets et jure solennel~ Jement de suivre les enseignements du· Martinisme et de m'effor­cer d'en profiter, pour la plus grande gloire de Dieu et le bien de mes semblables. Pour la fidèle observation de cette Obligation je donne ma parole d'honneur qu! est sacrée. ' .

Le PHILOSOPHE INCONNU, étendant les dertx maitzs au-dessus de la tête du Cattdidat. - En témoignage de l.a haute considération q. ., . ue J at pour .v~tre zèle de Martinistc, je vous reconnais, au nom de ~o~re Venerable Maître, Louis-Claude de Saint-Martin, com me Su­peneur Inconnu de l'Ordre. Je vais vousconfier les Signes, Mots et

Attouche~ents ~e cet honorable Degré . (Désitnant le . .. ( r 6); pla-ç(mtla .. . ( 17) ; ele-vant ta ... (!8).

( L'ORATEUR (Plaçant la ... (19); désignant le .. . (2o); croisattt ....

21 ).

Le PBILOSOPB"'E INCONNU t l' · . . . . e ORATEUR (satstssattl . ... .. (2 2 ) et ba-lançant trots {tXs leurs .. .. . (a3).

Le PHILOSOPHE INCONNU _ T 1 • . les Mots des S , . . es sont, mon Frere, les Signes et

upeneurs Inconnus. Les Signes se rapportent au (24), le Mot .. . (25) r:lppelle la grande Loi de l'E ( 6) . .... elle est exprimée par .. . .. (27)· . .. . 2 • comme

Vous allez maintenant ente d 1 d .. Symbolisme des D . ' n :e es ernteres explications sur le

egres d Asso'u d' 1 ï · · . . Frère Orateur vous

1 · ' m. te et de Supeneur Inconnu.

, avez a parole.

DISCOURS DE L'ORATEUR

L'ORATIUR.-Le TroisièmeD . . . , tique et administrative Il ç elgreest dtvlseen deux parties : initia-

• • a orme a synth · d S :.: 1::: est la signature d'lst' . ese es deux autres degrés.

tnchve de 1'0 d · . . tous les développements d R' r re et md1que a elle seul~ do u ttuel symb l' tsposés en deux trian 1 ° 1que . Les six points

1 • • g es opposés fi · . . '

ummaues, et leur disp 't' ' tgurent la d1spos1tlon des ost Ion représ t 1 Mondes : Dieu l'Hom en e e Temaire dans les trot's

' me et la N t a ure. La lettre S . 't' 1 d , tm 1a e es

'fROlSlÎi:~H!: CHAi~ lH\E D' INSTHUCTJON

mots Silence et Supérieur , représente le Manteau symbolique dont est recouvert tout Initié. La lettre 1, initiale du mot lncognitus . Inconnu, symbolise le Masque dans toult>S ses signi-

fications. L'opposition des deux lettres et l'opposition des deux triangles

révèlent, à l'œil perspicace , les deux Colonnes dans leur opposition active (lettres) et passive (points),

s •

opposition verticale et opposition horizontale, clef ou · • • • •

Symbolisme de la Croix. Le Symbolisme de notre Rite est encore plus magni­

1

'fiquement récapitu lé dans la fig ure suivante, qui est très caractéris­tique. Le Point dans un Ce.rcle représente le Principe dans ses déve­loppements, Dieu dans l'Eternité, etc. Dans le Royaume humtiÏh, le Point, ou Principe, représente l'Individu; le Cercle, ou développe-

ment, représente l'Humanité. Dans le Royaume intellectuel, le Point représente la Science absolue; le Cercle, les Théories scientifiques, les Systèmes et les Ecoles . Dans le Royaume moral, le Point repré­sente la Religion ; le Cercle, toutes les différentes formes d'adoration. Enfin, le Point est la Cause, le Premier mobile; le

:.:_~~~ · Martinistes voient dans le Point l'emblème iJ i l

1\ ·1· du Masque, qui enseigne la Solitude, et, !:1 . 1 ë I'd Mt JI 'i dans la Circon(i renee, ce u1 u an ~au ,

~~~•x. · qui enseigne la Prudence. Les lignes

11.1 porte' es par les deux Saint jean, dont les fêtes

para e es sup .

t l. dans des saisons opposées de J'année, representent les on teu . . . ...

F t 'stes de la Nature maintenant I'Eterntte elle-meme

orees an agont , . .

d 1 l arfait état d'équilibre; ces ltgnes figurent aussi les

ans e p us P · · d'H alternatives de Bien et de Mal, de Lumière et d'Obscu ~t~e, ~mme et de Femme, d'Esprit et de Matière, etc., etc., · oppositt~n.s .qUI s~nt indispensables pour établir, sur toute la Création, la Loi~tvme dU­niverselle Harmonie, représentée, dans les temps anctens, ~ la Lyre d'Orphée, et , depuis l'Ère chrétienne, par la Bible, qui cou-

Page 45: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

l\l'rL1E L Dl!: L 'ORDHI!: MAIVI'INJS'fE

ronnc le Symbole entier. En médit"nt sur le subi' S . d R' . . llnr ymbolts u ttc M:trttmste, nous sommes amenés à f; · 1 . me

foi suivante: atre a professton de

LES LUMINAIRES

« Nous .croyons en un Dieu Unique et en la Reli . . comme LUI, en UA Dieu bénissant tous les D' gJOn Umque

b ·b teux et enJa R 1· .

a SOl ant ou annulant tous les C lt e tgton lité de l'Esprit de Charité pl tôt u .es. Nous croyons en l'lnfaillibi~ dogmatique de quelques h u qu en l'Infaill ibilité de la témérité

ommes. »

LE MASQUE

. « Nous croyons à la Liberté abso , , . a la Royauté même à la o· . . . lue, a !Independance absolue

1 ' JVtnJte relaf d ,

orsqu'elle est réglée par 1 • IVe e la Volonté humaine a souverame R · •

pour s'enrichir il faut d aison. Nous croyons que .. , onner et qu 1 B ,

peut etre atteint que par 1 B nh' e e onheur individuel ne e o eur d'autrui. »

LES COLONNES

« Nous reconnaissons dans l'Êt d et .la Forme, l'Intelligence et l'A r~ eux modes essentiels : l'Idée qut est I'Êt ctton Nou ' . , re conçu par l'Idée. . s croyons à la Vérité,

Rll~ee demontrée ou démontrab~ous cl royans à 'la Réalité, qui est at son qui' , .. par a Sei en N ' est 1 Etre expri . ce. ous croyons à la

croyons à la j . me exactement usttce, qui est I'Êt . par Je Verbe. Nous rapports et s re mts en acf es proportions raison bi ton, suivant ses vrais

na es. »

LE MANTEAU

« Nous croyons que o· sable de justice teu. lui-même le G ' ne saurait être le d ' r~nd Principe indéfinis-

espote nt le b ourreau de ses

TROISIÈME CHAMBRE D'lNS'fRUCTl ON 85

Cré:ltures; qu'il ne peut ni les récompenser ni les punir ; mais que la Loi de l'Unive~selle Harmonie porte en elle-même sa sanc­tion, de sorte que le bien de soi-même est 1a récompense du Bien,

et le malle châtiment, mais aussi le remède du Mal. »

• • •

Nous devons apporter plus de lumière sur la signification des Signes et des Pentacles des deux premiers Degrés ; mais il ne faut pas s'attendre cependant à ce que ce sujet soit épuisé id et que son ésotérisme soit révélé. C'est à l'Initié seul que cette tâche échoit; tout ce qui nous est permis à cet égard, c'est de lui frayer

la route de la découverte.

LACROIX

La Croix est l'image de la Loi quaternaire, elle· même dissimulée dans la formation kabbalistique du TeTragrammaTon ou Nom Incommunicable à quatre lettres. Cette connaissance forme le som-met de toutes les Ecoles d'Initiation, quels que soient leurs noms

,

ou leurs Rites; mais, dans presque toutes, la lettre a remplacé l'esprit, et rien ne reste de la Tradition, sinon quelques cérémonies qui ne sont plus comprises. Le Nom Incommunicable, ou Parole perdue, que l'on prononce seulement à voix basse et au milieu des Rites les plus solennels, est le ii,i1, des Hébreux, lesquels le font dériver des Égyptiens, leurs Maîtres. C'est aussi le 1. N. R.l. des Rose-Croix et la Rota des Kabbalistes. Le Nom lncommu· nicable est également le Grand Athanor (G. · . A.· .), le AZ~n ( Azo th) des Adeptes du pl us haut Degré de l'loi tiation hermé. tique. En connaître la vraie prononciation - c'est -à -di re posséder • •

la pleine compréhension du mécanisme de la Lot quaternatre synthétisée dans la Parole perdue des Kabballstes-c'est se rendre maître des quatre Éléments et concentrer dans son cerveau toutes

les Idées de Science, de Religion et de Progrès.

Page 46: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

86 RITO.EL DE L'ORDRE MARTINJSTE

Nous avons vu que la Loi du T . . . ernatre lte entr 1 opposees et les ramène à l'Unité d T . e e lès les Fore 1 1, u nangle Le " · es e corr.p ement du Ternaire . il rasse bi 1 . • '-l!Jaternaire est d ' Eq~ilibre en un Tout har~on i eux :ui ees~s ~ot~ ~ 'Opposition et ternaire est représentée en G . . . 1 Entite. La Loi ù , eomet ne par le . q a-pose de quatre angles de 90 de . . carre, qui est com-

rt' d g res egaux ch , pa, te u Cercle, emblème de l'Éternité D ~cu? a la quatrième ~lem e de la O!tarlrature du Cercle ins. e la 1 origine du pro. tique moderne, laquelle est b , ' oluble pour la Mathéma-«. p . asee sut le · •

omt mathématique » . . prmctpe erroné d Ph'! . ' matsparfattement , 1 u

t osophes, qui représentaient d . t r.e,so u par les Anciens , e ce te mantere 1 I •

T l'Eternelle Harmoni L a Jot absolue de ~' ~ 1 • • , e. e mode em I , :; ntttes pour écrire 1 M p oye par les

d. es ots Sacr, tsposer en forme d . es est de les

T e crotx dans un C 1

elles sont les r . Il . erce. · ee es mstructi · · · · relatives à la Cr . S ons tnttlattques

en , . , le Mystère du N~tx, ymbole de la Divinité par vente, la Divinité elle-m" m.lncommunicable, lequel est

Grande Loi Universelle du "~~te m~nt~estée au Philosophe par 1~ Nous ne '<J.Ia ernatre

Nou , pouvons rien dire de . ~ t avons donné la Clef d . 1 plus sur ce sujet important

ouvnr toi ~ · e a Sclenc u , · -meme la porte du S . e nlverselle . tu dois anctualre. '

LE PENTAGRAMME

Le Pentagramm gnifique harmonie e, avec ses cinq pointes se , s'ensuit que 1 du <2\laternai re En . . mble detruire la ma-de la Mort ~nombre 5 est le Sy~bol r=allté, c'est ce qu'Il fait. Il Putréfaction' e la Ruine, de la C e e la Chute, . orrupt1• M · · on de la

als l'Etoile FI , de l'Homme re' a~boyante, qui su . bres), est l' , e~t-a-dire la tête t ggere la forme libre embleme de l'Ho e les quatre mem-

. capable de mme dans maîtriser ses .toute la force de sa Volonté passtons quand l'Intelligence

TR01Sl ~ME CliA'MBRE D' INSTR UCTION 87

domi ne lt• Matière (fig . 1) ou de permettre à ses Passions de do. miner son Esprit (jig. 2). Cela représente donc le Bien et le Mal

suivant la direction prise. '

FIG . 1 F IG . 2

, L'Etoile à cinq pointes est par-dessus tout emblématique de la Chute (5) de l'Homme ; et aussi d'une condition corrompue (5),

soit physique , soit morale. Mais nous avons vu, dans les Degrés précédents, que la Vo-

lonté humaine est puissante, même contre la Providence. Aussi, pour effectuer sa rédemption. était-il nécessaire que la Volonté libre et Je Consentement de l'Homme s'unissent aux desseins de ln Providence. Cette Alliance , cette Communion, eut lieu qllanù la Divi nité s'incarna dans le Corps de l'Homme, quand le Verbe fut fait Chair. L'Homme avait offensé son Créateur, profané le Nom Sacré de Dieu, en d'autres termes, détruit l'harmonie de la relation entre les Cieux et ln Terre, ..- idée exprimée kabbalistiquementpar la mutilation du Nom Sacré divisé en deux parties ; le sublime O!Ja­ternaire avait été violemment séparé en deux Binaires, c'est-à-dire •

en deux termes d'opposition : m - i1,. Un tel antagomsme ne pouvait pas continuer. Le TeTragrammaTon (@) désiroit la Ré­génération de l'Homme. Ce désir est exprimé en Kabbale par le triple Tau hébreu, la lettre ur, qui , affectant la forme de langues~ représente aussi le Verbe, c'est-à-dire la Divinité elle-même en tant que manifestée par la Parole. La lettre >:, (Schin), deux fois

Page 47: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

88 N T UEL DE L'ORDRE MARTINISTE

l'emblème de Dieu, fut donc introduite dans le Nom Sacré mutilé de manière à réuni r les deux fragments : mum'. Ce nouvea~ Nom de cinq lettres, emblème de la rédemption de J'Homme s , e lit en Hébreu /eoscbou.a ; c'est Je nom du Nazaréen, et nous voyon~ que le chiffre 5, auparavant Destructeur de l'Harmonie, devient, sous la nouvelle disposition, le chiffre béni de la Réintégration de l'Homme dans son état originel de pureté. Tu comprendras maintenant le sens ésotérique de la mort d'Osiris et de celle d'au­tres héros plus modernes des Mystères, même antérieurement au ~~rist , c.ar depuis la Chute de l'Homme sa rédemption a toujours ete possible. Ces explications ésotériques . doivent toujours être présentes à notre esprit. Elles te conduiront, mon Frère, à la plus haute conception de l'Univers, de ses Lois et de son Grand Archi­tecte. t: conn~ssance provenant de la contemplation de nos sym­boles. s :tend bt:n au-delà de celle que pourrait te donner aucvne as~octatwn .secrete contemporaine. Il nous reste à t'expliquer, mon Fr~re, le stgne de ce Degré : le Sceau de Salomon, ou double Tnangle, et le Pentacle UQiversel de Saint-Martin, l'illustre fonda­teur de notre Rite Sublime.

LE SCEAU DE SALOMON

Le Sceau de Salomon ou E' t '1 . . . , . ' · ot .e a stx pomtes, represente l'Uni-

vers et ses deux Ternaires Di 1 . , eu et a Nature, et est, pour cette

raison, appelé le Signe du Macrocosme, ou Grand Monde, par oppos'Iti.on · f'E. 'J , · · • a to1 e a cmq pomtes qm est le signe d M' ' • u Icrocosme, ou Petit Monde, ou nomme. Il est co é mpos de- deux triangles . Celui dont le sommet est d

monte · il symbol' 1

F au- essus représente tout ce qui , ISe e eu et la Chal . . . ,

sente les aspirations d l'H eur' psychtquement, tl repre-représente l'Évolutt· ed oFmme vers son Créateur; matériellement, il

on es orees ph · Centre de notre Syst'

1 , . ystques, du Centre de la Terre au

1 erne p anetaJre leS 1 .1 E e retour naturel d · ,. ' 0 eJ · n un mot, il exprime Il , es .orees, morales ct h . . .

e es emanent Le T . P ystques, au Pnncrpe dont . nangle dont 1 .

a pornte est en bas rep~ésente

TROISIÈME CHAMBRE D'INSTRUCTION 89

tout ce qui descend; c'est le Symbole hermétique de l'Eau et de l'Humidité. Dans le Monde spirituel, il représente l'action de la Divinité sur ses Créatures ; dans le Monde physique, il représente le cou ra nt d'involution partant du Soleil, centre de notre Système planétai re , et allant au centre de la Ter~e . C.o.mb.i~és, ces .deux triangles expriment non seulement la Lot de 1 Equlltbre, mats en­core J'Activité éternelle de Dieu et de l'Univers; ils représentent le Mou vemcnt perpétuel, la Génération et la Régénération incessantes

ar l'eau \] et par le feu 6,. c'est-à-dire par la Putréfaction- terme ~sité jadis à la place du mot plus scienti~que de Fe~·m~ntation . , Le Sceau de Salomon est donc l' image parfa1te de la Creation, et c. est avec cette signification que Notre Vénérable Maître, Louis-Claude de Saint-Martin. l'a renfermé dans son Pentacle Universel.

PENTACLE UNIVERSEL

1• u · 5 est représenté par. \:ln Dieu . le Premier Principe de nt ver '

Cercle, symbole de l'Eternité :

. , d la Kabbale), passant du L'action de l'Etermte (~,c,,N ~ , la relation mystique

, . i t sym bohsee par pou voir latent a 1 act on, es · té six fois autour: du Centre à la Circon érence; par le rayon proJe

Page 48: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

90 RITUEL DE L'ORDRE ~lARTlNISTE

du Cercle, ce qui produit riodcs de la Création.

l'Hexagone, emblématique d es six pé-

Le Point central forme la Septième pé . d C

' no e, celJe du R est entre ces émanations crea' tr' 1 epos. tees que a Nature ' J

deux grands courants d'Involution et d 'Ev J . e.vo ue par ses dant et descendant). o UtlOn (TrtangJes· Jscen-

Remarquons que la Nature s rn • n'atteint pas Dieu . • y bohsée par Je Sceau de Salomon

. , mals seulement le fi , . ' de Lul. Du Centre de l'U 1 • . • s orees creatnces émanées

n vers a Dteu 1 • " sance de l'Homme prend naissâr1ce . Ul-meme (Cercle); la puis-au fatali sme de la Nature dans ' ' ~~Issant les effets de la Divinité Hsée par la Croix qut' , tt h J Untte de sa Volonté libre symbo-

. , ra ac e le c t mame) à Dieu lui-même. en re de l'Univers (âme hu-

Telle t'St l'ex r . th ·r P lcatton de la fi

e &que que le génie de J'h Jgure la plus complêtemèht S"'n-omme ait . . J

JamaJs découverte. Elle rê-

TROISitKE CHA .. BRit D'INSTRUCTION 9{

vèle tous les mystères de la Nature ; elle est vraie aussi bien en Physique qu'en Métaphysique, dans les Sciences naturelles qu'e.n Theologie. C'est le Sceau qui unit la Raison à la Foi, le Matéria­lisme àU SplrituaHsme, la Religion à la Science .

Médite, mon Frère, médite de toute ton âme sut ce qui t'a été enseigné jusqu'id. Le Désir et la Méditation te conduiront aux plus grandes découvertes : l'Homme de Désir est le protégé de la

Providence.

RÉSUMÉ

Le PHILOSOPHE moo~u ( Il frappe un coup. Le Candidat se l~e) . - Supérieur Inconnu , tu es maintenant arrivé au seuil du Saint des Saints du Temple de la Connaissance Universelle. Nous dt­vons te lâlsser lei, afin de décider par toi-même si tU veux ou mm pénétrer dans le Sanctuaire de l'Éternelle Vérité. D'abord, tu as été soumis à des épreuves et à des tribulatlt>ns d'un caractère pure­ment physique, et tu as surmonté beaucoup d'obstacles avec un courage digne d'éloges. JI est vrai que tu n'avais rien à craindre, car tu étais guidé par un Ami fidèle, en qui ta confiance était bien placée. Mais ici , dans cette École supérieure d'antique Sagesse, les épreuves physiques sont considérées comme insuffisantes. Nous exigeons plus de preuves de ta valeur morale et intellectuelle. C'est à des épreuves d'un caractère purement spirituel que tu vas &tre soumis; c'est l'homme moral que nous voulons faire passer, sans aide, de l'ignorance à la lumière, à travers les sombres et arides vallées du doute, de J'irrésolution rnorale, de l'anxiété rnen­tale et de la peur. Nous ne pouvons recommander aucun ami sQr à l'Initié pour guider ses pas hésitants ; nous ne pouvons lui donner d'autres moyens de défehse que ceux qu'il s'est pr:ocurés lui-même, quand, enveloppê dans le mystérieux Manteau et ~ro­tégé par le Masque contre la curiosité morbide du Profane, Il s est Uvré au Grand Travail dela création de sa personnalité. Nous ne

• • • J t · èbres qui obscurcissent pouvons lut donner, pour diSSiper es en , sa route, d'autre lumière que celle de Ja lampe de son propre ge-

Page 49: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

9S RITUEL DE L'OADRE MARTINISTE

nie, alimentée par l'huile d'une patiente méditation. Comme tu as su créer ta personnalité, tu so'rtlras victorieux dans ton effort suprême pour obtenir toute ta Lumiè_re, ou bien tu seras déchiré sans miséricorde par des scélerats plus hideux que tous ceux que tu as pu rencontrer. Telles sont les sortes d'épreuves imposées à ses AJeptes par le Martlnlsme, dé~ositafre de la Tradition Sacrée;

• et, contrairement à ce qui est pratiqué dans d'autres Ecoles, nos épreuves ne commencent pour l'Initié que lorsque notre tAche d'Initiateur est interrompue. Malheureusement -ou heureusement,

. ' qui salt?- ces épreuves ne cesse!lt que dès que l'Elu a terrassé les quatre éléments et les forces fatales et aveu~les déchaînées contre lui. Alors·seulement commence pour le vainqueur une ère

' de paix et de gloire, quand toutes· Jes choses créées obéissent au signe de sa Branche fleurie d'Amandier, emblème de l'Initiation la plus haute. Les épreuves du Ma~inlsme cessent aussi pour le faible, sur lequel la fatalité jette la feuille volante de l'éternel oubli. Mais aucune larmt n'est versée sur le vaincu; aucun Maître ne se présent~ pour aider à enlever de la tombe son corps corrompu, et personne n'est envoyé pour en rassembler les restes. En vérité, même le point où il est tombé victime de son esprit irrésolu et de sa volonté chancelante, impuissante contre la Destinée et indigne de l'aide de la Providence, même ce point-là, dis-je, reste ignoré de ses amis, de sa famille, de son Dieu ... Supérieur Inconnu, re­garde devant toi. .. Seul, un léger voile transparent cache encore à ta vue le grand Arcane des Arcanes : décide toi-même entre l'Éter-nelle Ignorance et l'Éternelle Sagesse... ·

Mals si, par la puissance de ta Volonté libre et la bénédiction de la Divinité tu arrives à t 1 • • ' con emp er la VSRtTé face a face, rappelle-tOI que tu dois garder 1 il m" . e s ence sur le Mystère que tu auras pénétré,

eme 51 ta fidélité doit te coC\ter la vie Ale touJ'ours présent à l'es rttl •

P e sort des Grands Initiateurs qui ont essayé même aw& lts meilleures intmt · d 1 ' V .1 Sa ums, e ever devant la multitude un coin du

ot e cré d'Isis :

ADQNJS, tu6 par le sanglier. Osuua, tu6 par Typhon. ITrHAGORI, ptOScrit,

'l'aOISitME CHAM8RK D' INS1RUCT10N

OttPHÉE, mis en pièces par les Bacch~ntes Moïss, abandonné dans les caverne• du Mont Nébo. HIRAM, massacré par des bandits. SAINT jEAN, décapit~. APPOLONIUS, torturé. Jt!.sus, crucifié. ·

93

JACQUES MOLAY, brillé sur le hOcher. AGRIPPA, mourant dans un dénuement absolu . PARACRLSR, CAZOTTB, CAGLIOSTRO, SAlNT·MARTIN, WRON~KI,

ELIPH AS LÉVI, SAINT-Y v BS D' AL VEY ORE et des centaines d 'autres martyrs ignorés de la Science Royale et Sacerdotale , . dont les Lois sont inexorables.

• Révélerais-tu le moindre des Arts Secrets ou quelque partte

des Mystèr~s cachés que la méditation ~eut t'ame?tr à comprendre, 1 n' a pas de torture physique qut ne serait douce, compa• ~ée ày la punition que ta folie t'aurait réservée. Aucun S~"_lbole matériel ne peut exprimer l'horreur de l' anéantis~ement spmtuel, autant que physique, qui attend le misérable dl:ulgateur de la V raie Parole car Dieu esl sans miséricorde pour qutconque profane

' yeux indignes le son Sanctuaire et expose brutalement aux t.t t'cl car il nous est

S . t . d' . ble Nous devons nous arre er ' e\.re m 1c1 .. · , e su'et interdit d'en dire davantage et d'être plus clair a c . J d•

. . .1 , t 5 dans notre intention e Mais mon Frère bien-atme, 1 n es pa

1 ' . e terminerons pas nos ns· te laisser dans l'incertitude, et nous n , .n 'dite et

. , d .. fois · « Mea1te, me , tructions sans te repeter une ermere . . i 1 i ta raison est

· · ment et 1mpart a , s nous t'assurons - st ton JUge t

5·1 tu es digne

. sont purs en un mo saine, si ton espnt et ton corps ' . t as placé ta con-

. • • 1 Providence en qua u et bten prepare - que a le' Voile Sacré et que tu con-fiance, permettra que tu soulèves u le plein bénéfice temples le Gral_ld Arcane. » Alors, tu auras reç

de l'lllumination céleste. . a· t'apprendre Reçois . T 1 n'a plus nen ·

Mon Frère, le premter emp e tre sublime lnstitUdon. ce Cordon blanc, insigne de ton rang dans no

1 parmi tes Frères. Supérieur Inconnu, prends P ace

Page 50: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

94 RITUI::L DE L'OnD.n~ MARTINJSTE

CLOTURE

Le PHILOSOPHE INCON:tU ( Un coup). - Frère Inconnu, es-tu Supérieur Inconnu?

Le FRÈRE INCONNU. -Je suis reconnu pour tel dans le'Temple de la Vérité.

Le PHfLOSOPliE INCONNU. - Qv'as-tu vu dans le Temple de la Vérité?

Le Ji'RÈR~:: INCONNU. -Des Symboles, des Lettres, des Nombres et des Figures géométriques appelées Pentacles.

Le PHILOSOPHE INCONNu. - Ql,Jel est le premier Symbole qu'on t'a expliqué?

Le FRÈRE INCONNU. - Le premier et le dernier Symbole de l'Ordre es~ le Cercle formé d'un Serpent se mordant la queue; c'est l'em­bleme de l'Eternite, où le Passé et le Futur ne sont qu'un Eternel Présent.

Le PHILOSOPHE INCONNU. - Ce Symbole a·t-il un nombre? Le FRÈRE INCONNU. - Il en a un, le nombre J 2 qui est celui de

l'Univers. 1

, Le PH~LOSOPRE INCONNU.- Ql,Jels sont les autres Symboles qu'on t a ens ut te présentés ? ·

Le FRÈRE ll'(CO!'{NU _ T · L · i · rots umma res, disposés en triangle et re~résentant l'Unité de la Lumière dans la Diversité des Lu­mtères.

le PBILOSOPBI INCONNu C . Présentés hié

1 • - omment ces Symboles sont·ils re-

rog yphlquement? Le FRÈRE INCOl'mti p 1 l

étant ée · - ar a ettre hébraique N (Aleph) laquelle

campos de deux, (i d) 1 '

cllné, ~st l'Emblè d , 0. ,' un sur chaqut côté d'un , (vau) in-

Le me e 1 Umte de la loi Ternaire. PHILOSoPHE lftCONNU C .

nombre? · - ette lettre hiéroglyphique a-t .. elle un

Le rùu ll'(CONl'(U - EU • Le . e a troJs nombres: 1 26 et 8

PBILOIOPib lNCOIVru , • Le rata~: m · - Qye représente le nombre 1?

cormu · - Le Pri · C'est le Symbole de Di ncrpe et la Synthèse des Nombres.

eu et de l'Homme.

TROISIÈME CHAMBRE D'INSTRUCTION

Le PBILOSOPH& INCONNU. - Qye représente Je nombre 26? Le FRÈRE INCONNU. - C'est la somme des nombres représentés

par les deux ' (iod) ' + ' ou 10 + 1 o, et par Je~ incliné (vau = 6),

formant la lettre~ (Aleph). C'est aussi le Nombre sacré du Nom Ineffable iW1', ou 5 + 6 + 5 + to = 26).

Le PHILOSOPHE JNCONNU.- Qjle représente la figure 8? Le FRÈR.B JNCONNlJ.- La réduction théosophique de 26 (2+6=8).

Le nombre 8 symbolise J'Unité divine dans tes Cercles universels 8 - céleste et terrestre. -la pensée de Dieu.

Le PHILOSOPHE INCONI'(U. - QJleJ symbole t'a-t-on alors pré-

senté? Le FRÈRE J~CO~NU. - Le Masque. Le PHILOSOPHE INCONNU. - QJI 'enseigne-t-il ? Le FRÈRE INCONNU. - L'abandon volontaire, par l'Initié. de sa

personnalité mondaine, pour en prendre une autre, uniquement spirituelle et universelle. Les enseignements associés à ce Symbole conduisent directement à la Réintégration de l'Homme dans le Monde des Esprits qui n'est pas fermé. Le Symbole du Masque est

la pierre fondamentale du Martinisme. Le PHILOSOPHE INCONNU. - A-t-il une lettre? Le FRÈRE INCONNU. - U en a une : le ' (iod). De même que cette

lettre est le principe, la cellule, dont toutes les lettres d~ l'Alpha­bet hébraïque sont formées, l'Associé masqué est le pnncipe, la cellule du Grand Corps dont se compose l'Humanité temporelle et

spirituelle. ? Le PHILOSOPHE INCONNU. - A-t-il un nombre .

1 est celui de la Le FRÈRE INCONNU. - Il a le nombre IO, qu

Pensée divine et humaine. Le PHILOSOPHE INCONNU. - Qyel a été le Symbole suivant que

tu as vu ? D x Colonnes placées à l'entrée du Temple. Le FRÈR.B INCONNU . - eu . , enté ar la Nature, et

Elle symbolisent le violent antagoms~e. presd F:rces occultes qui t l t rribles oppostttons es

plus spécialemen es e , d t s'aventurant dans les . . l'' rant ou limpru en

peuvent aneanttr agno C 1 nes enseignent aussi que. régions du Monde Astral. Les deux

0 ~n tralres le véritable Initié l'Harmonie résultant des analogies drs on '

Page 51: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

RITUEL DE L' ORDRB MA RTINISTE

doit tirer toutes ses énergies de la réconci liation des Oppositions apparentes qui, pour l'Adepte, deviennent des Piliers sur lesquels il établit sa force.

Le PHILOSOPHE INCONNU. - Ce Symbolisme a-t-il une lettre hié­roglyphique?

Le FRÈRE INCONNu. - Il en a une : la lettre ·'T (daleth), qui signifie Force, Pouvoir et aussi Immutabilité.

Le PHILOSOPHE INCONNU, - A-t-il un nombre?

Le FRÈRE t NCONNU . -Il en a un: le nombre 4, qui est la fi­gure du TeTagrammaTon, le nombre de la Force.

Le PHILOSOPHE INCONNU. - Comment peux-tu acquérir cette Force?

Le FRÈR.: ll'iCONNU. - Par un Mot.

Le PHILOSOPHE INCONNU. -Pourquoi par un Mot?

Le FRÈRE INCO~NU. - Parce que le Verbe crée les Formes et que les Formes réagissent sur le Verbe pour le modifier et !:acheve~. Le Mot commence avec des lettres et finit par des ac­ttons. L Art Royal tient tout entier dans un Mot et ce Mot pro­

n~ncé kabbalistiquement, est plus fort que toutes l~s puissanc,es du Ctel, de la Terre et de l'Enfer.

Le PHILOSOPHE INCONNu. -As-tu ce Mot? le FllÈl\E INCONNU. - Je Je possède.

Le PB~LOSOPBE INCONNU. - Veux-tu me le donner? Le FRERE INCONNU. - Je ne le puis. Le PHILOSOPHE INCONN A.. • , L · u. -~el a ete le Symbole suivant? e FRRI\E INCONNU L M

toute ch d · - e anteau de l'Initié, devant lequel ose emeure impuissant .. '

Ch · b' . e, meme 1 épée flamboyante du eru m que Dieu après la h t d ,

seuil de l'Immortalité. c u e e 1 Homme, a placé sur Je

le PHILOSOPQ IN . l . CONNu .. - A-t-11 une lettre ? e PR.II\1 INCONN11 _ 1J e

Vérité de Ja Lumièr · d So n 3 une, le n (thau), symbole de la tion. ' e, u leil, de l'Homme à son état de perfec-

Le PBILOioPB& llfCONJI( Le raia u. -A-t-il un nombre ?

1 llfCONNV. - Il en a signifie que c'est à traver 1 un : .foo, ou 5 X 8 X ro ; cela

5 es portes de la Mort (5) que la Volonté

TROISIÈME CHAMBRE D' INSTRUCTION

humaine passe (8) avant de monter vers la Pensée divine ( 1 o ). Le PHILOSOPHE Il' CONNU (Trais coups. Les Frères se lèvent; . -

Rappelons-nous, mes Frères, les dangers qui mena~ent l'~o~me impur quittant prématurément son Corps. Partez en pat x, Supeneurs Inconnus, après avoir renouvelé votre Obligation au silence sur les

Mystères de notre Ordre vénérable. rous (étendant la main droite). -Nous jurons. Le PHILOSOPHE rNCON"u. -En conséquence, je déclare la Loge ...

de Supérieurs.laconnus fermée en due forme. Le PHILOSOPHE 1NCONNlJ (Frappe lentement trois conps). Le FRÈRE INCONNU (Frappe lentement trois coups) . Le FdRE INITfÉ (Frappe ·lentement deux coups). Le FdaE ASSOCIÉ (Frappe un coup).

(Les Fr~roa ae retirent par la porte du Laboratone. Le Phùoaophe Inc:ouu quitte

1• derni•r.)

Page 52: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

SECOND TEMPLE

Quatrième Chambre d'Instruetion

ADMINISTRATIVE

S ·.··. 1 :·.: •

Page 53: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

SECON D TE~IPLE

S . . . 1 .·. • • • • • •

DEGRÉ HONORAIRE

Quand un St.périeur Inconnu, par son t&le pour l'Ins titution, a ete reconnu digne de recevoir le Degré hononaire de Supérieur locon:•u, ou touque, qutttant la jurtdictJon de sa Loge pour une localité où aucune Loge n'extste, tl dés n e prendr~ une part 'ctive à la diffusion de l'OrJre, ce Frère peut recevoir de son Initiateur les pouvot•s ne:es­saires pour communiquer

1 sutvant les Statuts, les degrés du ~remtrr Temple 2 quelques

personnes, en y ue d'établir une Loge de l'Ordre Martiniste et d'en nommer les Offi­ciers. A va nt ce tte investiture, le Candidat est tenu Je donner communi~ation. en présence du Cnnuil rlr>~ E::caminateurs, des enseignements des Chambres d'lostroction philosophique, mysuque ct k.abbalist ique. et de présenter à la Signature du Phâlo­sqphe Inconnu et de I'Oratr>Ul' de sa Loge une copie des Cabters des Premier, Second et Troisième Degrés. A uoe réunion suiv;~nte des Supérieur~ Jnconnus dans la Chambre lc:lbbaüstique, le Candidat est instruit de$ devom qui lui incombent : le Cah ier :spécial de ce Degré lui est donné, de même qu'un Dipl6me et la Charte provisoire de sa ·tuture Loge; un nouveau oorn lui est également donni, qui coupe toute relation er:tre lui et son Initiateur, sauf les rapports :administratifs qui subsiJ-

lent seuls. L'ouverture est J::a même que dans le précédent Degré.

RÉCEPTION

tb. Loge est disposée en trois appartements, comrut dans es deux dernien De­J réa, avec cette différence que le Trône est placé sur la branche supén eure de la Croix et que le votle de L'Orient est partiellement ouvert. Deux Supérieurs I~coo­ous, vêtus d'un manteau rouge, avl!c muque rouge et .ans brodel'ie ~ la co•~· ae placent, tenant chacun un poig nard dans la. main droite, de chaque côté de

1 ou­

verture du voile : cette partie de la Loge est tenue dans une obs.:unté absol ue: Le Candidat est introduit après avoir donné à la Garde Extérieure le Mot et le SJpe du Premier Degré · à la Garde 1ntén eure (Martcltal), J• Mot et le Signe du Second

• 1 s· t Degré; ct au Maitrr des Cérémonies qui est 2 l'entrée du Temple, ea •goes.• Mots du Troisième Degré. Il est alors conduit par l'E:cptrt à l'Autel, oil cet Oflicaer le p rbente au Philosophe Inconnu comme un Candidat de valeur pour lt D~ h 1 t 1 . parlt IJD0

onorairc de Supérieu r I nconnu. 'f.e Philosophe /nroruau, •• tYIIl • 01

qu'il auit) :

Page 54: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

t 02 R!Ttli':L DE J}ORDI\E 'MAJ\TlNI STP:

RÉSUMÉ

Le rH&LosornE INCON!'\tl. - - Frère :Supérieur Inconnu. vous êtes prêt

rn:tintcnant à quitter notre Ecole. A ~artir J e 'cette nuit . toute ·rela­tion avec votre Initiateur doit cesser. sauf en ce qui conce.rne l'administration de- votre Branche, dont vous lui ferez connaître les travau~. dans un rapport semestriel que vous lui adresserez, et en échange ~uquel vous recevrez de lui les Mots de passe. C'est aussi par l'intermédiaire de votre Initiateur que vous ùbticndrcz les Ch:utes ct Documents nécessaires pour la formation

d.cs Groupes o~ des Loges. M:~is toute autre relation avre vos Supé­neurs de ce s01r, vos égaux de demain, sur la Philosophie des

Sages. doit cesser et ne plus jamais être renouveléè, car tout membre de notre Ordre doit rester une e11tité personnelle. Pour cette

~c.r~iè.rc r:-~ison, l'Initiateur a le devoir de suspendre tous rapports tnJllat1ques avec un de ses Initiés, dès que cet Initié devient lui­

~êmc. u.n l.nitiateur. L'accroissement de r Ordre est ain_si analogue a la d1ftuston cellulaire par segmentation : une cellule n'en contient une autre que pour un temps très court. La cellu le-mère se divise lionn:mt naissance à d"s c 11 1 • 11 " . . • de : "' e u es qUI. e cs-memes, deviennent rapl-

ment a leur tour des cellules-mères. L'Ordre des Supérieurs Inconnus est organisé de manière it laisser la plus grande indépen-dance ;, chacun des él' t · 1 cmen s qu1 e composent. tout en conservant la plus forte cohésio d l' . . . . • n ans en sem ble. La Li bcrté Hu maine ne doit FJITiéllS l:lre restreint t )'() d e, e ~ r re travai lle toujours suivant Je consc:ntemrnt libre et nhsol d M b . . . · u ·es cm res qui s'u nissent pour une œuvre parttculJcrr Ch·tq S .. • · ' uc • upcncur Inconnu peut s 'il le désire l'1re Membre actif d'une 1 cr . • · ' • • " '

1 .oe>e ou 1 ester mdepcndant · tl d01t etre

un nconnu, théoriq ueme- t . . , _ • 11 Sinon n·rllcment pt~rmi ses collègues

cxœptc pour son lnithteur . . ' . . ' 1

. . . • • qut constitue le seu l lien par lequel il es uni a 1 Ordre. Par suite 't' . . . -1

• . , 1 mcombe a tout Supeneur rnconnu de ~ou, on se mettre: t'n comm . . . f ·. . . . . ltnJcatwn rap1dc :lVec ceux qu'il 3 ini-u s. quels que puJ <:sent ttr l , . D . .

c!ïnterse,tion t '1, e CUls egrës. Il forme ai nsi le point

rn re { :tu tres grou t 1 · vr:tirn,-nt Je. plus · P<'S e ~Si en propre . et représente

. lmportlnt Ol g-~mc de: I'OH.lrc. Enfin, un Membre ne

• • QUATRllUdE CHA)!.fHH. 0 r;o.;C..TJII"CTIO:-; 103

peut jamais être réell~~e?t u~ ~up~rieur ln:onnu avant qu'il ne soit un Initiateur et n ~nt etabh lu1-meme un Groupe ou une Loge. Les avantages d'une teHe organisation sont considérables et il est inutile de les énumérer tous. Le plus importml et le principal. c'est J'absolue !ibe rt~ laissée à chacun des Membres de développer par lui-même les enseignements de l'Ordre, suivant ses propres apti­tudes et ses préférences scientiliques, philosophiques, métaphy­siques, sociales , etc. En f::dt. chaque Initiateur, usant des Cahiers comme de lignes générales, est libre d'adapter les Symboles de l'Ordre à n'importe quelle· branche particulière des connaissances humaines et d 'introduire, dans son travail en Loge, des différences

exotériques , tout en gardant le~ principes et l'ésotùisme du Marti­nisme. Un autre avantage de ce système est la difficulté, dans les pays intolérants , de détruire b société- étant donnée l'impossi­bilité absolue d'en tenir tous les fils. Un traître, un espion, ou tout autre qui viole son serment, peut seulement divulguer le nom d'un Membre, son Initiateur, et il ne peut jamais empêcher le développement d':wtres groupes dont il ignore l'existence. De plus, le bon marché et le peu de valeur des objets indispensables à l'Ini­

tiation par communication permettent à tous les Initiateurs de se

les procurer, sans demander au Candidat la plus petite ~~~me -:­cc qui empêche l'Ordre d'être considéré comme une Socte~e ex~lot· tant financière ment les Néophytes. Voilà, mon Frère, un resume de vos nouvelles fonctions. Vou lez-vous donner votre parole d'hon­neur, devant cette respectable Loge, de remplir vos devoirs comme

, • 1 d fidélité et la plus un Supeneur Inconnu, avec la p us gran e

grande promptitude? Le cA~DlDAT, - je le veux. . d 't

Etendez la mam rot e, Le PIIILOSOPHJ>: INCONNU. - Levez-vous.

' . . et repetez avec mot :

OBLIGATION

) tl ropre volonté, devant

« Moi (dotmer les rzom et prenoms · e ma P d. sous les cette respectable Loge de Supérieurs Inconnus, f~n. eebl Maitre

. . M· t' notre Venera e • ausplces de Louis-Claude de Samt- .tr m,

Page 55: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

je promets sincèrement et jure solennellement sur mon honneur . a. Q.!Je je ne refuserai jamais la lumière des degrés d'Associé.

d'Initié et de Supérieur Inconnu , à toute personne honorable ui m'aura t-xprirné le désir de p:trticiper à notre mission· q

' b. QjJe je ne conférerai jamais le Degre honoraire 9e Supérieur Inconnu à quiconque n'aur:t p:ts reçu les trois Degrés précéd t . . . . en s, passe un ex:~men severe sur le ntucl , et prouvé par son zèle et ses connaissances qu'il est dig-ne dr recevoir cet honneur.

' c. Q!Je je ne demanderai _jamais la plus petite rérnunérJ lion pour l'Initia tion, jusqu'à ce que ma Loge soit régu lièrement consti­tuée, suivant les Règlements Généraux de l'Ordre ; un droit d'entrée pourra :~ lors être demandé :tu Candidat pour devenir Membre de la Loge ( 1);

d. Que j'enverrai régu lièrement tous les six mois au Grand Conseil de l'Ordre un rappo11 détaillé sur mon travail martiniste

1

conte.nan.t t:s noms et adresses de mes Initiés, quel que soit leur ~e~re, :unst que le rang qu'ils peuvent occuper dans d'autres asso­ctatJOns secrètes et symboliques, pour que l'Ordre soittenu entière­ment au courant de ce qui est rela tif :'t ses Membres et pour que dans 1 · • • · ' · . e cas ou ~e tomberats malade et où je mourrais , mes Initiés putssent recevOir les Mots de passe semestriels.

e. ~nfin , je . promets et ju re de fa ire tout :e qui sera en mon po~vOJr pour .r~p::mdre le plus possible les enseignements moraux,

Rs~cJ~u~ et. rehgteux du Martinisme, ct pour contribuer ainsi à la egeneratton de la Famille h . . .

force , . urnatne, en travatllant de toutes mes lntér:tsau;e~ab~~~:m~nt , sur la Terre, de l'Association de tous les

tous le: C:lt:s ~ ~ratlt onS d~ t~u~es .les Nations, de l'Alliance de e e a ohdante Universelle

Tout cela , je le promet3 sincèrement sous. . Par' d'" . , pctne dans le cas de JUre, etre pnvé du Mot d . . , Diplôme et me Ch e passe semestnel, d'avoir mon

s artes annulés de · de l'Ordre et l'acte d . ' votr mon nom rayé des Tableaux

e ma revocation · à Martinistes du Mond ("\ , . envoye toutes les Loges Tous p· t F' e. ~ue Dteu me soit en aide. »

· - ta , lat, Ftat. ----(1) Il demeure entendu que d 1

per~u . ' ans es Logea française., aucun droit ne peut ltre

QUATRfÉME CHA ~tB JI\E D lXSTI\IJCTIOS

CONSÉCRATION

Le prJ.rr.osoPHE INCONNU . - Au nom du Suprême Conseil Marti­niste et sous les auspices de Notre Vénérable Maître Louis-Claude de Saint-Martin. je vous confère le Degré honoraire de Supérie'.!r Inconnu, Grand Architecte. j'ai aussi le plaisir de vous présenter votre Diplôme, la Charte provisoire de votre future Loge et le Cahier contenant les Instructions nécessaires et les Règlements relatifs à vos fonctions qui, nous l'espérons, sc.ront rell'lplies avec zèle et de manière à vous attirer la reconnaissance de l'Ordre tou t entier. A part les devoirs administratifs que vous aurez à remplir envers votre Initiateur et envers le Grand Conseil de cette contrée, vous demeurerez, mon Frère, absolument indépendant, et, je le répète, vous pourrez donner aux Symboles du Martinisme tels déve­loppements que vous jugerez propres aux aptitudes de vos Initiés. Attachez-vous à faire, dans le Cercle extérieur aussi bien que dans vos Cham bres d'Instruction, de constantes applications de la superbe philosophie de l'Unité et de la loi des Contraires, de l'Equilibre et de la Synthèse , sur toutes les branches de la Science Universelle. Vos enseignements pourront embrasser les sujets religieux, sci~n­ti fi ques ou sociaux le plus particulièrement familiers à vos Neo­phytes, - chose que vous connaîtrez aisément par la nature de leurs réponses aux questions constitut ionnelles. Toutefois, vous devrez garder intacts les Symboles des Luminaires, ~u . Ma~que, des Colonnes et du Manteau, le Pentacle, les Signes dastanctafs de l'Ordre (28), et les Signes de chaque Degré avec leurs s ig~ifications ésotériques respectives : 1° le 11) •.. , signe du sacnfice de.la

d 1 • sance du Déstr ; nature sensuelle ; 2 ° le (7) ... , signe e a naas 3• le (16, etc.) .. . , signe des noces de l'Agneau ... A dater ... de ce . . N M t'que et vous etes le Jour, mon Frere, vous prenez votre om ys 1

Maître absolu de votre Branche Martini ste; seul, vous serez respon-1 · · ' Enfin nous sable des effets de vos enseignements sur vos mttes. ' .

• • 1 travaux du Phi-vous recommandons d'étudaer avec som tous es . . · M rt' iste prama-losophe Inconnu, le Grand Réformateur du Rate a 10 •

. . . 1 ls sont basees les ttf, et aussi les Livres kabbalistiques sur esque b . . _... dans notre Temple.

~u lames Instructions que vous avez ~çues

Page 56: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

100 nt'fU ~L. I)Jl l)O II1JHF. M.\1\Tl N 1S'rJ.;

Il . l 1. ·111<'1. vers vos sembl:rbJ\!s. inspire;.~leur Je désir ardent de .11 r . , . .

contempler ln Vérité ct d'acvrr leur esprit :'t la compréhension des r :1pports qui existent t'ntre l"HorrJJTIL-, I'L:nivers ct Je Créateur de toutes choses.

(le nouveau Sup~ricur Inconnu est rccoot.luit dans l'Antichambre et le Philosophe lnc•JDJIII procède à la dôtur!' è.es Tr:.vau:r. )

CLOTURE

Le I'JUL.OSOPHJ..: • ~CONNu (Un cou.p ). - Fr he SC'crétai re, cette Loge vient de p~rdrc un de ses Membres les plus zélés et les plus bril­lants, Je Superk ur lnconnu •••. Vous effacerez donc son nom de notre T:rhlcau. Je fera i con naître ~ cette respectable Loge la date e[· Je lieu de 1:1 cérémonie funèbre .

Le J<' ll i·:tu-: JNCO~Nu. - Très Sage, en témoignage de notre pro~ fond re~rct d'avoir perdu ce digne Frère. je propose que les Membres

de cette Loge de Supérieurs Inconnus prennent leurs insignes de deuil , \!t que Jes travaux de ce Degré demeurent suspendus jus­qu'a ce qu'un autre Frère zélé soit reconnu digne d'occuper le

• • srege vacant.

Le l' fiJ LOSOPB E INCONNU. - Mes Frères, vous avez entendu la proposilion du Frère lnconnu. Votre silence marquera qu 'elle doit être prise comme étnnt le désir unanime de la Loge ... (Silence.) La proposition est acceptée. Frère Archiviste, distribuez les emblèmes ùc deuil (L'ordre c~t exécut/.) En conséquence, je déclare les Tra­vaux fermés, et, en témoignage de regret pour la pert~ de notre digne Frère ···, cette Loge de Supérieu rs Inconnus restera close jusqu'à ce qu 'un autre Frère zélé soit digne d'occuper le s iège va­cant.

Le PIIJJ.t)SOPIJB INCONNU (frappe lentement deux coups). Le PRf.RF. INCONNU ( frappe Ull c<mp). Le JIJU! RF. INITIÉ (frappe U1t coup) . Le •1\i:RB ASSOCJt (frappe un coup) .

{Les laauère• •out éteintes, et Ica Prbre• pan ent en • lleoc:e dalll l'Antichambre où •e tron·e le nouveau Supérieur Inconnu. Ils jettent leau an•igoea do deuil à 1 l U paeclt, UDI lui adre11er un mot, et ae retirent un à un .)

NUMÉRO D'O~D~E

Page 57: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

NUMÉRO D'ORDRE

L'Initiateur reçoit, lors de son institution. un Numéro d'ordrt>. En même temps, il perd son nom dans les séances, pou1· ne con­

server que ce Numéro d'ordre qui le représente . Outre son propre Numéro d:ordre, l'Initiateur en possède un autre. formé du Nombre qui suit immédiatement le sien : ce second Nombre deviendra celui

des Initiateurs sortis de son groupe. Les Initiés non pourvus du titre d'Initiateur (c'est ·à-dire du .3c De-

gré honoraire) reçoivent, comme Numéro d'ordre, celui de leur Initiateur St4ivi des lettres alphabétiques selon leur rang.

Ainsi, par exemple , l'Initiateur nn 92 donnera, au premier Pro­fane qu'il initiera , le nombre 92- A; au deuxieme, le n° 92- 8 ~ au troisième. le no 92- C, etc., jusqu 'au vingt-cinquième. A

• partir du vingt-cinquième, on combine par deux lettres de la même

manière : AA-AB-AC-AD, etc . .. Le Nombre est donné à l'Initié, lors de la transmission du

deuxième Degré de l'Ordre. Si un Initié devient Initiateur, Il reçoit comme Numéro d'ordre

le Nombre qui suit immédiatement celui de son instructeur . Le premier Initiateur formé reçoit le Nombre suivant S20S autrt

mêlrque; le deuxième reçoit ce même Nombre /Jf'éddédes lettres B. C,

D, E. etc. , suivant son rang. . Ainsi l'Initiateur n" 92 donne au premier Initiateur formé parlui.

le Numéro d'ordre suivant immédiatement le sien, c'est-à-dire CJJ ; au deuxième Initiateur. il .donnc le Nombre précédé de la lettre 8, c'est-à-dire B - 93 ; au troisième. C • 9J ; et ainsi de suite.

A partir du v;ngt-sixième. on combine les lettres 2 i 2: AB -

AC- AD. etc. Ainsi. l:l Lettre pré&eàant le Nombre, ou le Nombre tout seul. t.

Page 58: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

110 JHT UEL DE L 'ORDRE MA.RTINISTE

dique toujours un Ini tiateur ; la Lettre suivfl:ttlle Nombre indique un Initié.

Mais, afin de différencier Jes Initiés d'une même série les uns des autres, le Nombredes Initiés, pris isolément , est toujours sur­monté du Nom mystique de l'Ini tiateur.

Ce Nom mystique de l'Initiateur est formé des conson nés de son Nom de famille, prises en nombre impair.

Q!Jand il manque une consonne pour former un nom ore impair, on place, au commencement du Nom, un X surmonté d'un· point .

La première lettre du nom, consonne ou voyelle, doit toujours , . etre conservee.

• Ai nsi, Emile s'écrira EML.

EXEMPLES DE FORMATION DU NOM MYSTIQUE

L'lnitbteur no 2r; confère le grade d'Ini tia teur à un Initié de son Groupe ou de sa Loge.

Supposons que cet Initié s'appelle jean. Il prend le Nombre qui suit celui de son Initiateur, c'est-à-dire 26, et le surmonte de son Nom mystique, formë des consonnes du nom jean. Ces consonnes J N étant en nombre pair, on ajoute, au commencement du nom, un X surmonté d' un point. Le nouvel Initiateur, Jean, aura donc

1,.. Nom suivant : ~~

L'Initiateur no 25 initie peu après, au grade d'Initiateur, un autre Martiniste du nom de Pierre, par exemple; Initié le second, Pierre

aura la lettre B avant son nombre, et il portera le Nom : ~~·

Le troisième Initié parvenant au grade d'Initiateur aura le nom­bre C-26; le quatrième D-26, etc., ces nombres étant surmontés du Nom mystique.

Les Initiés ordinaires du Groupe ou de la Loge de jean auront les noms suivants :

NUMÉF\0 D'OF\DRK iii

• le premter, XJN .

26-A' •

. . XJN . le deuxteme, 26_

8,

. . • XJN . le trotsteme, 26_C'

etc., etc., etc.

" anière les Initiés ordinaires du Groupe ou de la De la meme rn • . . . Loge de Pierre prendront les Noms qm suivent .

PRR • • Le premter, 26_A,

PRR le deuxième, .16_8 ;

PRR le troisième, 26.c;

etc., etc., etc.

. ' N de l'Initiateur qui établit les différences On volt que c est le om XJN PRR

d X ln.ttiés de même Nombre, comme 26-B et 26-B entre eu ..

dans quelques-uns de ses développements, une Initia­Suivons,

tion · • · XJN initié plusieurs Profanes.

L'Initiateur Jean, dont le Nom est 26 , a

. A ociés, Initiés et S ::: 1 ::: . . .. devenus successtveme~t ss deuxième}uks,le trotsteme

. r profane s appelle Paul, Je Le premte

Emile. )(jN · 'il est le premier Initié); Paul aura comme Nom 26-A (A, parce qu

XjN. jules aura comme Nom 26-B '

xJN Emile aura comme Nom 26-C' . 1 'ti teurs tandis que

.·. 1 .•. sans devenar nt a , N m Paul et Emile restent S... .. . nd à ce moment le o

. . Alors jules pre jules devient lmttateur. . JLS.

. . va nt la regle : 7 mystique et devtent, sut 2 • • Initiés et S ::: 1 :::

1 Sieurs Assoctes. · son tour Pu jules forme a

Page 59: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

tH! RITUEL Dlt L'ORDRE MAftTIN1S'r g

portant les Noms de sa série. Le douzième Initié de la série de jules

s'appelle Edouard, par exemple, et son Nom est jLi; mais il de-2.7-

vient, le premier, Initiateur; alors, le Nom suivant lui est •

d , XEDRD

onne: 28

·

Le vingtième Initié de la série de jules s'appelle jacques et son

Nom est J~; au moment où il devient à son tour Initiateur, le Nom 27-•

• 1 . d , XJCQS sutvant ut est onne: 8

· -28 .

Et ainsi de suite pour tous les Initiés et Initiateurs.

TABLEAU

DES S ::: 1 ::: o' APRËS LES GROUPRMENTS IHDIQUANT LA OlFPUS10N

INITIATIQUES

. ms d'Initiateurs sont purement convention­Les lettres dNes No d'Initiateurs sont en caractères plus gros que

nelles. - Les o.m~ tes Noms des lmtles.

• XJN 26

XJN AAA

2ô·A - 27 AAA -8:;' STV PLM

X. JN 27-A __...,..-~ -9

. · 26-B AAA 28-A ~

• XJN 26-C XJN _aae 26 o· s-17 • XJN 26-E •

XJN u.F •

XJN 2f>.G • XJN 26-H -XJN coc 28_1 - -C-27

XJN 26-J •

XJN 26-K

~7-B AAA 27-C

BBB DFG 27-A • ·s-:22· DFG

8 28-A BB DFG 27-B 2S·B

ccc '1.1 ·A ccc ·21-B ccc 27-C

OFG 2H-C DFG DEG 28-D - B-29 DFG SXZ 28-E - C-~

. '

XJN KLM 2S.L - D-27 KLM

27-A

PLM K:VIt 29-A - 30 KVR PLM RNL 30-A ~B - -=-=so~ RNL

sxz 29-A sxz au !»-B -- 30 sxz ~ SXZ 8AH

30-A RNL -30-B RNL ~ RNL 30-D

"29-D • 8-30. BAH_ so-A BAH ~If BAH

. §O:C' :ÎtJN KLM • liNO ~R 1'-11 26=M 2'7·B ~ A • 29 SLR XJ N LM 29-A 26-N • R-27 LRS SLR SAX • 27-A 19-lf • 86 SAX, XJN »X ~ aV

s~. XJN ~~ ~-P ~

w::c

Page 60: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

Diseours sur le Symbolisme

• PRONONCE PAR LE F ::: "tEDER

à la Grande Tenue solennelle Martiniste de Paris

le 27 f évrier 1911

sous la Présidence du F:·: PAPUS, Grand-Maitre de l'Ordre •

Page 61: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

DISCOURS SUR LE SYMBOLISME

DES SYMBOLES ET DE LEUR SENS

TT::: CC ::: SS :·: et TT ::: CC :·: FF :·:, ' . . .

Pour chercher la Vérité, il f3.ut être libre de toutes les passions. Le malheur est qu'on nous en inspire dès l'enfance, qui donnent,

comme disait Bernardin de Saint-Pierre, la première entorse à

notre raison. On y pose, pour base fondamentale de nos actions et de nos

opinions , cette fameuse maxjme : Faites fortune. JI arrive de là que nous ne voyons plus rien que ce qui a

quelque relation avec ce désir. Les vérités naturelles même dispa-­raissent pour nous, parce que nous ne voyons plus la nature que

dans des machines ou dans des :ivres. « Vivons d'abord, vienne ensuite la Sagesse. • Alors, pour vivre, on recourt à tous les moyens, et partout les

homrres, répandus dans le commerce, l'industrie, la finance, les administrations, etc., y apparaissent comme autant de punaises

dans un bois de lit. Il faut vivre ! Si, pour beaucoup d'entre ces hommes, la Religion est unJrê-

texte· pu ur beaucoup d'autres la Maçonnerie n'est qu'un moyen .. Ne leur parlez pas Morale : ça n'a pas rours en Bourse ni sur

aucun marché, et c'est pure affaire de gendarmerie. Ne leur parlez pas Symbolisme : ce genre de casse-tête ne les Intéresse pas da~" tage.

Eh bien, nous, Martinistes, AUi n'avohs pas cette menWM

Page 62: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

H8 I'JTUb:L DE L'OJ\DRE MARTINIRT~

d'arrivistes et de parasites effrontés, examinons un peu la ques~

tion des Symboles, afin de voir si nous n'y découvriron 1 h d 1 t

.1 , I'H . . s pas .. que que c ose e p us u 1 e a umamte que l'ignorante inditfé~

renee de ces messieurs.

Le seul but de Id Religion, a dit Je F. ·. Priestley. est de rendre les hommes meilleurs afin de les ren~re plus heureux.

A cela, le F. ·. Volney a répondu : JI n'y a réellement dans le monde que deux ~eligions : celle d'u bon sens et de la bienfaisance, et celle de la malice et de l'hypocrisie .

Si Voln:y ~vai~ ~o~né ~uelque attention à J'Histoire des Religions et en parttcu l1 er a 1 Htstotre des premiers temps du Chr'st· · • , · • • • • • 1 1amsme, JI n auratt pas parle ams1, et tl ne serait pas venu dire, comme le F. ·: ?up~y. l'a dit dans son Origine de tous les CuLtes, que Ja ReiJgton etatt une folie et une monstruosité.

, Pour .démontrer cela, ces deux écrivains ne se sont pas attardés ~ .exammer les doctrines; ils se sont contentés de gratter un peu 1 ecorce des Symboles t · . . d. . · e · en operant ce grattage, tls sont arrivés a ec~uvnr que le Vich.nou des Indiens n'était que J'un des mille emble.mes du Soleil en Egypte et que les incarnations de ce dieu en. pOISSon, en sanglier, en lion, en tortue, etc., n'étaient que les n.1etamorphoses de l'astre radieux passant successivement dans les stgnes des douze ani L d , , : maux · e Taureau japonais qui brise l'Œuf

u monde n etai t que 1 · d · . . , . ce ut u etel qui, jadis, ouvrait J'âge de la creatiOn, 1 Equmoxe d . . l'an·

1 • u pnntemps. Ce Taureau, c'etait encore

JJna QUI, sous le n d B · • . 1

que les juifs d , om ~ œuf Apu, etatt adore en ·Egypte, et reau c' 't 't . a orerent ausst dans l'idole du Veau d'Or. Ce Tau-

, e 31 egalementcelu' · · · versait 1

1 QU I, sacnfie dans les Mystères de Mithra, un sang fecond pour 1 d ', . .

de l'A 1

e mon e. C etatt eo-aJement le Bœuf poca ypse avec ses 'J o

Chrétiens ) at es, symbole de l'air ; et J'Agneau des ' comme Je Tau reau d M' h .

monde n'e'ta 't t . e tt ra, Immolé pour Je salut du ' 1 OUJOUrs q J ,.

céleste. lequel d " ue e meme Soleil ~u signe du Bélier . ans un age po t · · ,

délivre le monde d . s erteur, ouvre à son tour l'Equinoxe, u regne du Mal . t . d' . du Serpent d • c es -a- 1re de la Constellatton

' e cette o-rande cout , de I'Arhimane 1 S 5 euvre, mere de l'Hiver et emblème

Enfin , e atan des Perses. - , tou te la base d .

es systemes religieux était le Culte du

DISCOURS SUR LE SYMBOLISME U9

Soleil. C'était Je Soleil qui, sous le nom d'Orus, ou de jésus, nais­sait au Solstice d'Hiver, dans les bras de la Vierge Céleste. C'était Îe Soleil qui , sous le nom d'Osiris, présenté par Typhon et les tyrans de J'air, était mis à mort, renfermé dans un obscur tom­beau, emblème de l' hémisphère d'Hiver, et qui, ensuite, se rele­vant de la zone inférieure vers le point culminant des deux, res­suscitait, vainqueur des géants et des anges destructeurs. La ton­sure du prêtre catholique n'était que le disque du Soleil; l'etole, son Zodiaque ; le chapelet, l' emblème des Astres et des Planètes. La mitre, la crosse. le manteau des pontifes et des prélats, n'étaient que ceux d'Osiris. La Croix chrétienne était celle de Sérapis, tra­cée par la main des prêtres égyptiens sur le plan d'un monde figuré, et ·cette Croix, passant par les Equinoxes et les Tropi~ues, devenait, comme l'autre, l'emblème de la vie future et de la resur­rection. Les 1 ~ t ravaux d'Hercule, les 12 tribus d'Israël, les 12 apôtres, tout cela c'était encore les 12 signes du Zodiaque, les

12 mois de l'année, les 12 heures de la journée . C'est ainsi qu'à grands coups d'érudition les FF. · · Dupuy et

, • 1 t uosité des Religions Volney ont cru demontrer la fo lle et a mons r en les rattachant toutes au Culte du Soleil; or, ils ne se sont pas

, , R lt' t'ons une commune aperçus qu'en s'evertuant a donner aux e g . A 1 rs fondateurs avatent origine, ils montraient par cela meme que eu .

. N ce li v re admtrable tous .lu dans le même hvre de la ature - d

d d comprendre et ans qu'il n'est pas donné à tout le mon e e ' ~ lequel Saint-Yves d'Alveydre a su découvrir l'Absolu, en meme

temps que lc1 base scientifique de son Archéomètre. S bo-. d 1• t rprète mal le ym C'est une faute bten grave, quan on n e d

d la décrier au moyen e lisme d'une Religion quelconque, que e t ~ité et

• r. lie ou en mons ruow ' cette interprétation, de la converttr en ,o . d . . . 1 du Genre humam. e lu1 attnbuer ensutte tous es maux R 1. · ns pour

. , • t servi des e tgto S1. par toute la terre, on s est sou ven t 't • instituées . · · qu'elles on e e fat re le mal, il n'en est pas moms vrai . i st tenu

. . d' 11 n'enseigne ce qu e pour fa1re le b1en , et qu'aucune e es d ne grande

. . · C'est one u pour mauva1s par la Consctence humame. . , du le sang, . . her d'avoir repan Inconsequence que de leur reproc L troubles qui alors qu'elles défendent précisément le meurtre. es

Page 63: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

120 RITU.IH. DE L'ORDRE MARTINISTE

ont désolé et désolent encore la terre ne sont nés que de la Loi du plus fort, et quand l'orgueil, l'intérêt, l'égoïsme, l'envie de jouir, sont devenus des motifs de faire fortune et la base de toutes les conditions humaines .

Comment donc accuser les Religions précisément de ce qui n'aurait pas lieu, si leurs principes étaient gravés profondément dans tous les cœurs ?

Qllant à la malice et à l'hypocrisie, dont le F. ·. Volney a fait une Religion, e.lles sont justement les armes du plus fort ; mais Je

plus fort a beau se couvrir du masque de la Religion, il ne saurait faire que la Religion puisse être confondue avec le masque, ni l'abus avec l'institution elle-même.

Cependant Volney et Dupuy ont fait cette confusion et, en vou­lant détruire l'abus, ils ont simplement imité l'ours de la fable qui, lui, pour détruire une mouche, écrasa d'un coup de pavé la tête de son maître.

Un illustre Franc-Maçon, le F. ·. Montesquieu, a dit à ce sujet dans son Esprit des Lois · ' .

«~·est mal raisonner contre une Religion que de rassembler dans un hvre une longue énumération des maux qu'elle a produits lorsqu'o ' · n a meconnu son estrrtt, si on ne fait de même celle des biens qu'elle a faits lorsqu'lm a sui'Di ses maximes. Si je voulais raconter les abus des institutions les plus nécessaires, je dirais des choses effroyables. t rt · . . , e ce atnement plus le temps de ces instt-tutlOns aurait duré, plus il serait facile d'accumuler les choses ~ffroyables que l'on en pourrait dire. »

Sous une autre forme , le F... Voltat're tome XL V de ses Œuvres :

a dit, à la page I} du

« Cne fausse science fait les athe'es l'h , une vraie sdence prosterne

omme devant la Divinité. » Ce qui fait le fond de tout 1 R 1. . . 1 es es e tgtons, c'est la Morale qut

eur est commune T t ain · · ou es concourent au même but lequel,

st que l'a dit le F · p · 1 ' meilleurs · · nest ey, est de rendre les hommes

pour les rendre 1 h • Religions s 't . P us eureux. Q!Ie la Morale des oa gravee dans tous 1

plus fort l'ex 1 . . es cœurs, il n'y a plus de Loi du . ' p ottatton de l'homme par l'homme n'existe plus,

DfSCOURS S UR LE !SYMBOLIS ME

tous les maux qui ont affligé et affligent la terre disparaissent. Dans l'antiquité, toutes les Religions étaient reli~es entre elles

par une chaîne invisible d'Initiés, profondément instruits dans toutes les sciences. Ce sont eux qui surveillaient l'éducation des rois, des grands et en général de tous ceux qui devaient remplir , quelque charge dans l'Etat.

Mais, à la longue, la corruption se glissa un peu partout, et l'on vit des rois qui, pour se débarrasser de toute tutelle, pour se sous­traire au joug salutaire imposé par leur initiation, ne reculèren devant rien, au nom du droit du plus fort, quand ils voulurent ·être absolus. Le sort terrible des Gymnosophistes de Méroé est un de ces exemples qui viennent naturellement à l'esprit, lorsque l'on veut montrer les raisons pour lesquelles les Initiés, à cer­taines époques de l'Histoire, ont dû se résoudre à vivre en secret au milieu de rAnarchie prenant naissance parmi les hommes.

Car, du moment que le prince ne voulait plus de la censu~e de l'Initié, le seigneur ne tardait pas à se moquer de celle du pnnce, le bourgeois de celle du seigneur, et l'artisan de celle du hour-

• geots . . Comme dans toutes les Religions, le système de Morale des lnt-

.. • , · • · nous sous diverses ap· ttes- lesquels se sont perpetues JUSqu a

pellations - étalt voilé par des Symboles. . Et ici j'arrive à l' institution maçonnique qui, bien certamemen~, , , , . . . d 1·ens Mystères etqul, a ete une renovatton, une contmuatton es anc

1 Ad tes en les intro· elle aussi, a ses Svmboles par lesquels es ep ' • J • , . é 't ' que la pru· dutsant dans son sein, ont expnme les grandes v n c!S

denee leur défendait de rendre communes. hil 1. rofond et P oso-On m'accordera bien qu'un Symbo tsme P gi ,

• pu être lma ne phique, comme l'est celui de cet Ordre, na pas tUs

· · habiles fussen -par des ouvriers illettrés. Ces ouvners, st 'ti tes et

. . t ni des Herme s comme Maçons n'étaient ni des Alchtmts es , ' . s voulues pour com-n avaient certainement pas les connatssance

d . . d s ce Symbolisme. pren re les doctnnes renfermees an ~ e n'a . h' qu'il renaerm

Mon opinion est que le sens phtlosop •qu~ , d et que é é · · à certames etu es, t connu que de ceux qui se ltvratent ~nu-

d6 oir une autre ~-~ les Symboles, longtemps avant 1717, ont av

Page 64: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

124 RITUEL DE L'OllDl\E MARTlNISTE

Et ceci est si vrai que, même parmi les Intelligences supe­rieures, il s'en est trouvé qui, attendant des autres des explica­tions qu 'on doit découvrir par soi.,.même, ont été incapables de de-

venir d~s Initiés parfaits. · 11 y a vingt-trois ans. on a cu un exemple frappant de ce fait. Un

Maçon, avocat très distingué, qui f~ t même P.réfet de police, ~voua qu'il ignorait les Dogmes •. les. Rt.tes. maçonm.ques et les .sens des Symboles . Après cet aveu, tl demtss10nna et ecrivit publtque-

ment: « Très chers Frères , si vous me permettez de vous parler avec

crtt'e franchise à laquelle les Pontifes, pas plus que les Princes, ne sont accoutumés. je vous dirai : L'heure de la réforme est venue; laissez entrer dans le Temple l'esprit de critique et de libre examen : vos Rites et vos Mystères sont surannés et démodés.

Soyez de votre temps ... » Le petit garçon qui se cabre devant l'a lgèbre qu'il ne comprend

pas ne s'exprime pas mieux, quand il dit que c'est de la plaisante-• ne.

Lui aussi, il est de son temps . L'art de construire, auquel sont assujettis les autres arts, a eu

à son service les plus brillantes intelligences et les plus grands artistes. Le vieux Symbolisme a été incorporé dans les Églises et les Cathédrales, et quelques-unes de celles-ci ont été ornées de devises et de figu res qui n'auraient jamais été tolérées, si le Clergé avait su ce qu'elles signifiaient pour les Adeptes.

Il y a donc tout lieu de croire que c'est au Moyen Age, et non pas après que la Maçonnerie eût commencé à décliner, que les Philosophes, devenant Libres-Maçons, ont introduit dans la Maçon­nerie leur Symbolisme.

' Evidemment, ces nouveaux venus n'ont pas dû apporter des

Symboles dont ils n'auraient pas compris le sens. Évidemment, ils n'ont pas dû les révéler à des ouvriers peu aptes à les com­prendre. Q!Jand donc, afin d'<-!ssurer l'existence à leur association, le.s Philosophes formèrent et formulèrent J'enseignement maçon­mque que nous connaissons, et confièrent leurs vieux Symboles à la garde des Loges, il est bien clair qu'ils ont dtî garder pour eux·

DISCOURS SUR U: SYMBOLISME

mêmes le sens philosophique de ces Symboles, en donnant aux ouvriers la seule explication morale qu'ils pouvaient saisir.

Telle est la raison pour laquelle l'ignorance prévaut encore dans la plupart des Loges maçonniques, où la lettre a Je pas sur J'esprit.

Considérez, par exemple, le 47 8 problème que l'on voit parmi leurs Symboles. Nulle explication : ce n'est donc plus un Symbole. Il eut pourtant un sens profond pour Pythagore, et nous savons ce qu' il était, par le Gâthâs du Zend-Avesta. Mais Plutarque ne 1'a pas su. Ce sens était déjà perdu de son temps et l'explication qu'il en donne est aussi sotte qu'insignifiante .

Voyez maintenant les nombres 3 et 4, qui constituent le nombre 7. Les Philosophes hermétiques se servent du 4, repré­senté par le carré, pour symboliser la Terre ou la Nature, ou les 4 éléments, Feu, Air, Terre et Eau. Mais, pour Zarathrustra, 4 re­présentait, comme les 4 bras de la Croix, les 4 Energies mascu­lines de la Divinité, c'est-à-dire la Sagesse Divine, le Verbe Divin, la Puissance Divine et la Souveraineté Divine; et J, les Potentialités féminines de la Divinité à travers la Nature, c'est-à-dire le Désir de propager, la Force ou Virilité et la Vitalité.

Le fait que le sens de beaucoup de Symboles ait été inconnu de

la masse des Ma~ons ne prouve pas qu'ils J'ont possédé et qu'ils

l'ont perdu. Il est plus raisonnable de penser qu'ils ne l'ont jamais connu,

parce qu'ils étaient incapables de le pénétrer, et que, lorsque les Symboles firent partie des Degrés maçonniques, l'explication qu'on

. d'h . t en donna fut seulement celle que nous avons aujour Ul e qui en masque une autre, à laquelle, bien certainement, n'ont pas

songé les FF. ·. Du puy et Volney. j'ai dit tout à l'heure qu'entre Je Petit nombre et le Gran~ nombre

· · t · • · donne comme le sens des Symboles différait, et, a ce suJe , J at , . . 't 1721 par Je F. ·. Robert

preuve la Préface d un hvre ecn , en '

Sam ber. J'y arrive.

. ous s'occupent d'Occultisme, savent Tous ceux qui, parmt v . .

que le nom de Philalèthes, adopté plus tard par un Rate maçon-

Page 65: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

126 RITO&L DE L 'ORDRE MA.RTINIBTE

nique fondé à Paris, fut mis en usage, comme nom de plume col­lectif, par une longue série de Philosophes hermétiques.

Ainsi Eugenius Phitalètbes a été Je pseudonyme du célèbre Tho~ mas Vaughan ; Eirmeus Pbilalètbes, celui de Georges Starkey; lrenœus Philalèthes, celui de William Spang, de Burckhard, de Louis Dumoulin, de Samuel Prypkowski, etc.

Eh bien, en r722, juste une année avant la publication des pre­mières Constitutions de la Grande Loge d'Angleterre, parut a Londres, sous la signature Eugenius Philalètbes junior, Membre de la Société Royale, un petit opuscule intitulé « LONG LJVBRs » Dédié aux Grand-Maitre .. Maîtres, SurfJeillants et Frères de la Trè; Ancienne et Très Honorable Fraternité des Fratlcs-Mayonsde Grande­Bretagne et d'Irlande.

Ceci est d'une très grande importance, comme vous allez le voir car Eugenius Pbilalèthes iunio-r n'était autre qu'un écrivain asse; ~o~nu , le F. · · Robert Sam ber, membre de Ia Société Royale et Intimement lié avec le F. ·. duc de Montagut, Grand-Maître de la Grande Loge d'Angleterre, auquel, d'ailleurs, il a donné - dans

un autre de ses écrits signé de son nom réel - le titre de << meil-leur des maît e 'Il

r, s, mel eur des amis et meilleur des bienfaiteurs ». Dans la Preface de so 1· d 'd', , . n tvre e le au Grand-Maître, son ami, votcl donc comment s' .1 . .

f . • expr matt le Philosophe hermétique Euge-n us Phllalethes, autrement dit le F ... Robert Sam ber :

« Hommes, Frères,

« je m'adresse à vous de tt . table 1 ce e mamère, parce qu 'eUe est Je véri-angage de la Fra ternit . mitifs de ~ e, et parce que les Frères chrétiens pri-, meme que ceux · fi ont fait usage QUI urent dès Je commencement, en

• comme nous l ' d'une tradition 1·n· t apprenons des Saintes Ecritures et

tn errompue. « je vous présente les fe i

appartenant plus u Iles qui vont suivre comme vous proprement qu' ' t

ici, ceux d'entre vo i a ous autres. Dans ce que je dis us qu sont pe ·11 • •

la Place du tkbor: i u 1 ummes, qui demeurent dans s, qu ne sontp · le voile, trouveront u d' as capables de regarder derrière

n rvertissement · , , qua ne Sera ni desagreable,

1 DlSCO'URS SUR LX oYMBOLISME

ni sans profit pour eux; mais ceux qui sont assez heureux de pos­séder une plus grande lumière découvriront, sous les ombres que j'emploie, quelque chose de vraiment grand. et noble, dig~e de l'attention du génie le plus élevé et Je plus subltme : le Cube celeste spirituel , seule base et fondement véritable, solide et immuable de toute Science, de la Paix et du Bonheur.

« Rappelez-vous que vous êtes le Sel de Ja Terre, la Lumière du Monde et le Feu de l'Univers. Vous êtes des Pierres vivantes. édifiées en maison spirituelle, croyant et reposant sur la première Lapis angula1is . .. Vous êtes appelés des Ténèbres à la Lumière ... •

Après quelques considérations indiquant clairement que l'i~éc de la Maço'nnerie a été tirée de l'Hermétisme et de la R0se-Cr01x, l'auteu r reprend :

« Et à présent, mes Frères dt; la Haute Classe, permettez-moi quelques mots, puisque vous n'êtes que quelques-uns; et ces

· · · pu · ' "t us est quelques mots, fe puis vous les dtre en emgmes, 1squ s. w donné de connaître ces mystères qui sont ca':bés aux in:tignes · . .

« N'avez-vous pas vu, mes chers Frères, ce Bam prod1g1eu~ rempli d'une eau la plus limpide.· .. ·. Sa forme est . un carre placé d' une manière sublime sur six autres, tous bnlla_nts d~ joyaux célestes et dont chaque angle est supporté pa~ un !ton. Ici reposent notre puissant Roi et notre puissante Reme. U~ Jxwle follement n'étant pas digne d'être parmi wus.) Le Rot, eclatant

' . il d' t s arent et incorruptible, est sous son gloneux appare or ran P · . . . 11 t b et vermeil et se nournt entouré de saphtrs v1vants. es eau

d h bons . · sa grande cheve-parmi les lys; ses yeux sont eux c ar ' · · lure flotte plus noire que le noir le plus profond; ... ~a ~~yale

. , t · ortel parseme d erne-épouse est vêtue d'un ttssu d argen 1mm • '1 0 stiq~e Union 1 0 commerce rau des, de perles et de co rat s... my

admirable 1... t céleste « jete~ maintenant vos yeux à la base de cette struc ure '

et vous découvrirez devant elle un large bassin de marbre de ~r­h d' ne grande tête de lion, une on· phyre, recevant de la bouc e u . . . · bien cela.

taine verdâtre de liquide de jaspe. Medite% et consaderez

Page 66: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

128 RITUEL Dl!: L'ORDRE MARTINlST.It

Ne fréquentez plus les Bois et les Forêts (je parle comme un fou); ne chassez plus le lièvre qui fuit; laissez s'envoler l'aigle sans l'observer; ne vous occupez pas plus longtemps de l'idiot qui danse, des crapauds qui s'enflent, et du dragon qui se dévore la queue; abandonnez cela comme éléments à vos tir01zes.

« L'objet de vos souhaits et de vos désirs (quelques-uns à'entre vous l'ont peut-être obtent~ . je parle comme un fou) est cette admirable chose dont la substance n'est ni trop ardente, ni entière­ment terrestre, ni simplement humide. · .. ·. En résumé, cette seule C~~se Une, au del~ de laque.lle il n'y en a pas d'autres, le sujet bem e.t le plus sacre du Carre des hommes sages c'est j' 11 • , . . . a ats presque le dire et commettre un parju re, un sacrilège. j'en parlerai Jonc au moyen d'une circonlocution encore plus obscure, afin que, seuls, les Fils de la Science et ceux qui ont l'illumination des Mystères les plus sublimes et des Secrets les plus profonds de 1~ ~aço~nerie, puis~ent comprendre - cette seule Chose Une, d~S-Je, c est.· · ~e. qut vous conduit, mes chers Frères, au palais dtapha.ne des ventables et désintéressés amis de la Sagesse, à cette ~~ramtd e transparente du Sel pourpre, plus rayonnant et plus ~ttncela~t que le rubis d'Orient le plus fin, et dans laquelJe repose maccesstble la Lumière · ·t · · . ept omtsee, ce Feu celeste incorruptible, flamboyant .comm~ le cnstal qui brûle et plus brillant que le soleil ~ans sa pleme glotre méridienne, ce Feu qui est le Syropos éternel Immortel roi des Ge d' . . '

' mmes, l •U procede toute chose qui est grande, et sage, et heureuse ....

Beaucoup sont appelés, peu sn tl t élus. Amen.

« EUGENIUS PHJLALÈTHES, jun.

JW mars '''' · F. R. S. ,.

Par cette Préface s'adressant , d , pouvez constater ' , a eux categories de Frères, vous

qu au moment où 1 M . . rattachant entre eux t

1 a açonnene redevint le hen

· ous es cultes dan J'l · · · l'Institution m . 5 nvtsJble, JI y a eu, dans açonntque, comme d langages et des sens d'ffi ' ans toutes les Religions, deux

t erents appl' · · • tques a de memes Symboles.

DISCOURS SUR LE SYMBOLISME 129

Voilà une chose qui aurait mis en grand désarroi la sagacite des Dupuy et des Volney, s' ils l'avaient sue, et qui attirera, je n'en doute pas, toute votre attention.

Pour trouver le chemin dangereux qui peut conduire à la Vérité, le Maçon intelligent doit se résoudre à travailler par lui-m&me, étudier les Symboles, observer, comparer, méditer; s'aider, dans sa recherche , de l'étude des Sciences occultes, et fréquenter les écoles où, comme dans le Martinisme, ces Sciences sont enseignées.

Mais, pour arriver au Secret sublime du Grand-Œuvre, il faut, comme je vous l' ai dit au début et comme n'ont jamais cessé de le répéter les Maîtres de l'Hermétisme, s'aff!anchir auparavant de toutes les passions et reconnaitre que la base fondamentale de toutes nos· actions doit être l'amour de notre prochain, et non pas cette affreuse maxime que 1 'Égoïsme a gravée partout : Faire for-

tune.

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Page 67: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

RÈGLEMENT ADMINISTRATIF DES

Loges . ~_égulières

Des Délégations

Page 68: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

' REGLEMENT ADMINISTRATIF

des ùoges régulières et des Délégations

PREMIÈRE PARTIE Fondation d'une Loge

Tout membre de l'Ordre qui désire constituer une Loge régulière doit adresser une demande à cet effet au Président du Suprême

Conseil ou aux Délégués du Suprême Conseil. Cette demande doit mentionner : 1° Le nom du S ::; 1 ::: qui sollicite la Charte, son adresse et sa

date d' initiation. 2° Les noms de ses deux assesseurs (qui doivent également être

s .·. l .· . ) • • • • • • • )

0 L'engagement du demandeur d'obéir aux Statuts, Règlements

et Décisions du Suprême Conseil Martiniste.

4° Le nom choisi par la Loge. Après enquête, une Charte, soit provisoire, soit définitive, est

expédiée au solliciteur. ~and cela est possible, cette Charte est portée par un Délégué

ou un Inspecteur qui préside à l'ouverture de la Loge. Cette ouverture se fera avec la plus grande solennité possibleet

devant des invités Maçons ou Profanes, convoqués à cet effet.

La séance sera ainsi réglée : t olnstallation des Officiers et des Membres de la Loge à leur

places respectives. 2° Réception des Membres de l'Ordre Martiniste présents .

.3° Réception des Invités. 4' Une fois tout le monde placé, le Philosophe Inconnd (od le

Délégué présent) lit le rituel spécial d'ouverture . Ofli

· pose brièvement le but 5° Après cette lecture, un des cters ex

Page 69: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

i34 RITUEL DE L 'ORDRE MARTINISTE

et le caractère du Martinisme, ainsi que les voies et moyens néces­saires pour devenir Membre de l'Ordre.

6· Un des membres de la Loge fait ensuite une courte conférence sur un sujet d'instruction quelconque, choisi de préférence parmi les études du Symbolisme.

7° Les travaux sont clos par le rituel de fermeture et une séance de conversation genérale est ouverte pendant la dernière demi­heure.

Le rituel ci-dessous sera, du reste, toujours observé dans des tenues comportant des invités non Martin istes et non affili és à I'Ordl'e.

Rituel

1. Lecture de la Charte du Suprême Conseil.

2. Debout l!t à l'Ordre, mes frères. - (Tous les assistants se lè­vent.)

Le Phil . . /ne. - Pourriez-vous, ô M. Associé, unir la Loge que nous constituons aux puissances visibles et invisibles qui dirigent notre Ordre Vénérable?

Le M. Associé. - Oui T p M 1 . ,. ' · · ., nous e pouvons par l'invoca-t~on . d:s. Mat.tres secrets de notre charne astrale, si les cœurs des F F:.: •ct. presents sont aimantés par un pur désir.

Le Pbtl. !ne. - M. Associé, veuillez faire appel aux influences du Fondateur Vénérable de notre Ordre.

LeM A ·· . . ssoete. - 0 Martines de Pa Il . . notre Ordre avec , . . . squa y, tot qui as fonde • 1 appui des Pnnctpes vivants de l'Invisible pro-

tege cette Loge ouverte à · la Gloire du G A d l'U d' . nous 1 t' d · · e • et onne­

Le p~~o~ len es for~es secrètes de l'Ordre dans Je-Plan Astral. . ne. - A pres ce fondateur de I'Ordr

nos apP.uis dans l'i . ' bl p .. , e, quels sont encore nvJst e, . M. lnttte? L~ M . Initié. - Tout ceux . t . ,

Ordre d 1 • qut ravatllerent à la Gloire de notre ans e monde VISible at s t 1

de Saint-Martin jean 8 t' 'w· ur out es T. P. M. Louis-Claude l'Ordre invisible. - ap tste tllermoz et tous leurs disciples dans

Le Phil. /ne. - Veuillez p M 1 . . . . nérés. ' · · natJe, fatre appel à ces Maitres vé-

J\È GLEMENT ADMINISTRATJF f35

Le M. Initié . - 0 Maîtres in vi si bles de notre Ordre, ô vous tous qui, a la suite de Claude de Saint-Martin et de J.-8. Willermoz, avez connu la Lumière secrète et avez participé à ~s activités, vous qui avez toujours été les chevaliers fidèl es de leoschouah, Je Répara­teur, venez aimanter de votre influence l'œuvre que nous com­mEnçons aujourd'hui d'un cœur pur et avec d'ardents désirs de nous perfectionner physiquement, moralement, et spirituellement.

Le Phil . hzc . - Au nom du Suprême Conseil de J'Ordre Marti­niste, Nous, Délégué spécialement à cet effet, déclarons la Puis­sante Loge N° ... ouverte à la Gloire de n, Wi1' G. A. de I'U. et sous les Auspices du Phil. /ne .. N. V. M. Prenez place, mes Frères.

(Le Président de la Loge lit les communications du Suprême Conseil _:.. ou des Délégués - dès l'ouverture de la séance.)

Officiera

Le Conseil de la Loge se compose des trois Officiers suivants : ' r le Le Philosophe lnctmnu ou Directeur de la Loge, nomme pa

· 't 1 Charte de Suprême Conseil ou ses représentants, et qm reçot a

Ja Loge à son nom personnel. . . . . lJ nomme un de ses deux assesseurs : Io Le F::: lmtle, q~l. rem:

. d' At ur. 2 o Le F··· Assocte, qut plira le rôle de secrétatre et enque e , ; .. , . L t nommé par les membres aura la garde des archtves de la oge, es

d~ la Loge parvenus au Je degré. , . ... . .. et ses asses-D'autres Officiers seront nommes par Je Phtl. .. lnc ...

seurs, à mesure des développements de la Loge.

Registres (du Dirtcfear de la Loge)

, R 1 t e -'tabll sur Je mod~Je Chaque Loge devra posseder un eg s r , ~ . ) " C il ec la Charte (Yo1r p. 145 •

envoyé par le Supreme on se av L seront désiiJléS que Sur ce Registre, les Membres de la oge nel ur Nam Mystique.

· tionneJlement, par e par un numero, ou, excep . 1

ms et adresses des Sur un second Cahier, très petit, esdno méros correspon•

. · face de chacun es nu Membres seront ecnts en d toujours !tre en Jleu sûr. dant au Registre. Ce second Cahier evra

Page 70: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

i36 RITUEL DE L' ORDRE MARTINISTE

Au besoin, les adresses et les noms des Membres seront reportés, sans aucune distinction, sur un Registre général d'adresses.

De toute façon, le Directeur de la Loge 3Ura seul la garde du Livre d'adresses. Le Registre général pourra rester chez l'Archiviste,

qui le tiendra à jour. Q!Jand Je développement de la Loge ne nécessitera pas un luxe

aussi développé que celui décrit dans le Rituel complet, les Prési­dents de Loges pourront s'en tenir aux règles suivantes, observées dans les Loges de Pa ris.

Officiers (Nominations)

Le Président nomme un de ses Assesseurs , et les Membres de la Loge élisent l'aut re Assesseur. Les autres Officiers sont nom més, à mesure des besoins, par les trois Membres ainsi élus (Le Prési­dent et ses deux Assesseurs.)

R éunions

Le droit de convoquer la Loge appartient exclusivement au Pré­sident, qui fixe l'ordre du jour de chaque Tenue.

Le Conseil directeur de la Loge (Président et Assesseurs) peut nom­mer un Frère spécialement chargé des initiations au Premier de­gré, les autres devant être faites par un des trois Membres du Conseil directeur .

1\egietres-I>iplô~es

Le Président tient un Registre des initiés de la Loge, mais ce Registre ne contiendra que les Noms ésotériques des Membres , sans aucune adresse . Les adresses seront prises à part, et, autant que ~os~ible , mêlées à des adresses de Profanes, de façon qu'au­cune tr.d1scrétion ne puisse être commise en cas de décès du Pré­sident. Chaque Membre de la Loge reçoit,' lors de son initiation, un~ carte spéciale qu'il doit avoir sur lui lors des réunions, et qu'il d?tt p~és~nter à toute réquisition. De plus, il reçoit un Certificat d inscnptaon, contenant son numéro et son Nom ésotérique.

RÈGLEMENT ADMINlSTRA.Tl F 137

Inspect eur•

liste spéciale des Inspecteurs, conte-Le Président recevra une Il devra recevoir les lns-

. r carte d'Inspecteur. , nant un numero pa . h . ts à leur grade quand ils se pre-pecteurs avec les honneurs m eren

senteront. Cours

. our or aniser l'instruction pro-Le Président a tous pou votrs p . . g e toute la police inté­

gressive des Membres de la Loge, amst qu

rieu re de sa Loge ..

, 1 s Membres Places occu pees par e

d les Membres Initiés au Les Membres Associés siègent au ~or ~d

. . · qu'à 1 Occt ent . Midi. Les S ::: 1::: au mt heu, JUS

• • • és à l'Orient, derrière la table

Les Visiteurs de Marque sont plac . milieu, devant les . ' t 5 sont places au

d'Initiation . Les autres vtst eur

S .. 1 .·. :. . ' ... Places des Officiers

Pb ·z 1 -Derrière la table d'Initiation.

Le l • rzc . . d Phil. fm;. .. Le Maître ltritié. - A la drotte uh du Phil. lnc. , soit dernere la

. . A la gauc e Le Maître Assoc:e. - . .

table soit sur un des côtes. drio4tst - Derrière le Phd. , ï 1 comtu a ';/ , . M ~·.

Le Maître Inconnu, le Mat re n ainsi que les autres •.. as d'absence

lnc. qu' ils remplacent en c _ A l'Occident,

Ini tiateurs. d . · 11 le Trésurier. L'Archiviste, l' A rcbivistt a r.JOS1 ,

· de la table au fond de la salle. 5 , _Au Nord,pres s le ) ' u .,

Le j er Secrétaire, le 2 8 u r·' la . che devant

d'Initiation. . . t _ A droite et a gau ' L'Orateur, l'Orateur adjtnn .

table d'Initiation. d'Entrée. L'Expert. - Devant la Porte

Page 71: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

i38 RITUEL DB L'ORDRE UARTINISTE

Le 1•l' Introducteur. - A droite de la Porte d'Entrée. Le 2 8 lntr. -A gauche.

Le Maître des Cérémonies, le Chef des Gardts, te Garde. -Au bout de chacun des rangs des Membres.

Grades délivrés en Loge

A dater de la mise en vigu~ur du présent Règlement, les grades delivres en Loges, à l'exception de l' initiation à titre honorifique, ne seront donnés qu'après un examen spécial.

Tout Associé candidat au grade d'Initié devra connaître les sym­boles, les enseignements, les adaptations et les mots de passe des grades maçonniques d'Apprenti, de Compagnon et de Maître -avec étude particulière de la Légende d'Hiram et de son origine.

Tout Initié candidat au grade de S ::: 1 ::: devra de même subir un examen portant sur les grades maç . ·. de Rose­

Croix, de Royale Arche, de Royal Hache et de Kadosch.

L'examen sera subi, dans une séance précédant l'initiation. devant les trois Officiers principaux de la Loge. - Cet examen sera pu­blic pour les Membres de la Loge .

Les Initiés libres, pour être régulièrement affiliés à une Loge, devront subir les examens susdits.

Responsabilité directe de chaque Officier

A chaque tête de Section est placé un Officier qui est personnel-lement responsable de l'ordre dans sa Section.

Entrée dans les Loges

Ont leur entrée permanente dans toutes les Loges martinistes sans exception :

J' Les Membres titulaires du Suprême Conseil, munis de leur carte et de leurs insignes ;

2' Les Inspecteurs Principaux et les Inspecteurs secrets de l'Or­

dre, munis de leur carte photoiraphique.

BÎ<:GLEMENT ADHlNISTRATJJ' i39

· demande au Pbit · t ntrer à titre de Visiteurs, apres Peuven e ' d' · nt lJ Loge:

/ne. mgea b de J'Ordre Martiniste. 1. Tous les autres Mem res , ourvus du I s•

FF . du Rite Ecossais Ancien et Accepte p . . 2' Les . . . 's par le Suprême Conseil Martmiste - (en Degré et autonse

France). . . et Sociétés affiliés à l'Ordre et pourvus .3 • Les FF. ·. des Rttes .. Conseil Martiniste.

également d'une carte sp~ciale du Supreme

Travaux de la Loge ,

d la Loge sont ainsi réglés à chaque seance. Les travaux e bres . 1. Instanation et Réception des Mem '

2 · Initiations diverses; d l'Ordre· ar un Membre e ' . , .3 . Conférence ou Lecture p M b s chacun ayant quttte

. t s les em re , 4' Causerie libre entre ou sa place officielle,

Initiation

suivant les Cahiers . font d'après le Rituel ou , u'on va Les lnitiatwns se bres pourvus du Degre q de l'Ordre' en présence des Mem ne possédant pas ce graqe conférer au postulant. Les Membres

sortent de la Loge. . comprendr:e une Lecture ou d L devra toUJOU s

Une Tenue .e oge · . en lus de I'fnitiation. une Conférence et une causene p

Plir dana le• Logea . travaux à accom Ordre progressif des aux initia-

. ance ou deux l . En général, on consacrer~ u:~t :eonsacrera la première heu;:

tions . Quand cela sera peu f~ct e, Loge le reste du temp~ a · · f t 10ns en ' l&l'fJOW ,. de chaque séance aux ~~~ ~a. . 'l est déjelldU dl r

séances d'lnll~atwn, ' études. Aux . Martiniste, corder J'en-Visiteur qui ne .serait pas Président de ha Loge. p~ut ac autorisation

Aux autres ~eances, le. - t Martiniste mum dun~ s soule-trée à titr~· de Visiteur, a to~ traire (dans certams ca

• . ins d'a.vts con . écrite de lut, à ~o S,u rême eonseal. ment) du Délégue ou du p

Page 72: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

140 RITUEL DE L'ORDRE MARTINISTE

Les Etudes se font, soit par des conférences, soit par des ana­lyses d'ouvrages; soit par des lectures de trava ux personnels ou par tout autre moyen, au gré du Président de la Loge.

Les Etudes peuven t se faire : En Tenue d'Associé, en Tenue d'Ini­tié, en Tenue de S ::: J :::. en faisant sorti r tous les Membres non pourvus du degré auquel est faite Ja Tenue.

Quand une Loge commence et que tous ses Membres ont le grade deS::: J :: : . les études se font progressivement en partant du r or degré pour arriver aux autres, quitte à franchir très rapidemen les préliminaires. Quand la Loge a recruté des membres de tous les grades, le Président délègue un S :: : l ::: pour l'instruction de chacun des grades ou pour l'étude de chacune des questions im­portantes. Voici Je plan progressif des études.

Te.nue d'Associé

Etudede la Mac .·. symbolique et des grades d'App. ·. et de Comp. · . Etude approfondie du grade de M.·. et de la légende d'Hiram. -Alphabet hébraïque : les 2 2 lettres et leur signification hiérogly­phique. - Premiers éléments d'Astrologie, les 7 planètes. - Ami­tiés, Correspondances. - Constitution de l'homme. - Histoire du Martinisme depu is Mart inez de Pasqually jusqu'à nos jours. -Caractère quaternaire du Martinisme. - Le Schin et son impor· tance dans le Mot Sacré. - Œuvres de Sai nt-Martin : Tableau Naturel.

Tenue d'Initié

Etude de la Maç. ·.des Chapitres. -Etude approfondie du grade de R t C ( 18' Ecoss. ·.) INRI.

Kabbale. -Noms divins. - Sephiroths. - Astrologie : les Il Signes, <l!Jadratures, domicile des Planètes. - Chiromancie et Physiognomonie. - Premiers éléme:ns d'Hermétisme. - Les Histoires alchimiques. -la Naissance et ses mystères. - Histoire des Initiations du XV· siècle à nos jours .

~lchimistes.- Rose t Croix. - Ashmole- La Franc-Maçon­nene.

Œuvres de Soint-Martin: L'homm• 4

, Dêsir,

!\ÈGLEMENT ADMINISTRATIF

Tenue de S ::: 1 .::

d son symbolisme, -d Aéropages et e . . -Etude de la Maç .. . es de Kadosch et du ;•· Ecos ....

Etude approfondie des gradesK bbale . -Etudes et comm~~taJres Maç · - a Addition et Les coups de canon . . . . tion Kabbalistique. - . ln-

. h Numera A t olog•e -du Se ph er letz~ra . - p nt;icles. - s r . . . d • h · ues . - Les e . _ Theo ne e Division theosop •q Pl nètes et des Stgnes.

. . roques des a fluences rectp éraments planéta lr~s . tempéraments. l'Horoscope - Temp siognomomque des La

Etude c~iroman~q~i:t:i~ehyet notions du ~r~e~~~~;r~e;lns­- Hermetisme., s - Eléments de Magte: e Mort et ses mystere . .

. • S , OS )OUTS. truments magtque . . . . otérique de Ram a n La Kab-Histoire de la Tradmon es d't' n noire : Moise. -

. - Tra 1 to Tradit10n rouge·

baie. . . d s Evangiles. . L Christ - Esotensme e bres Le Crocoà•le. e · . . Les 11om • Œuvres de Saint-Martln .

ires des Loges bres honora Mem honoraire à

. rner le titre de Membre ou aux idées rra dece , L'Ordre Chaque Loge pou d des services a Yant ren u Charte, toute personne a .. 1 ou une . .

. t 1 A e specla d Presl-qu' il represen e. . r un Dip om 'l et signés u Cc titre est confirme pa 1 Suprême Conset

· ent par e ire au d ' livrés exclusrvem bre Honora e . nduMem 'd' ire du dent ta nominauo J'interme aa . Pl. 't· ·: !tzc::: propos~ ent, soit par

Le " . . . oit d!Tectem ou S ême Consetl, s édie la Charte

u pr . C nseil exp D). légué Géneral. Suprême o d c • 'b , ation, le le vu e Après dell er sont reçus, sur de dis-tifie son refus. . es des Loges dûs aux Visiteurs no Honoraar rs Les Membres tes honneu

vec tous le r Diplôme, a . à l'Orient. · nt places tlnction: ils 50

Page 73: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

U! RITUEL DE L 'ORDRE MARTINI STti:

Tenues Blanches

Les Tenues Blanches sont déterminées nu , qui en fixe la date et 1 • par le Philosophe Jncon

· e programme -A ces Tenues peuvent être invitées .

te~ant ou non à l'Ordre. toutes les personnes appar-

_e Rituel est rédui t à sa plus ture). simple expression (ouver-

Grandes Loges

O!land une Lo d' ge prend la direct' autres Loges, elle peut recevoir du ~on ~u participe à la création

Grande Loge, avec des pouvoirs , . upreme Conseil Je titre de spec1aux.

DEUXIÈME PARTIE

Administration

L'Administration d'une Loge demande, au minimum, trois Offi-

ciers qui sont : 1' Le Philosophe Inconnu, faisant fonction de Trésorier : 2° Le Maître Ini tié, faisant fonction de Secrétaire ; ) 0 Le Maître Associé, faisant fonction d'Archiviste. Q!.land le nombre des Membres de la Loge est devenu assez

considérable pour nommer plusieurs Officiers, ce qui aura lieu pour les Loges comptant plus de dix membres, on procédera aux

• • • nommat10ns sutvantes : 1 o Conseil de la Loge (déjà nommé).

Philosophe inconnu ; Maître ou. Frère ltu:on1LU, chargé de remplacer au besoin le Philo·

sophe Inconnu ; Maître ou Frè'f'e /11itü ; Maitre ou Frère Associé. 2 ° Chambre d'Administration, à nommer après les précédents et

en dédoublant les fonctions) : 1 Arcbi'Vi.ste ; 1 Surétaire ; 1 Trésorier. ) ° Chambre d' examtr.l (à nommer ertsuite) :

1 Orateu,. ; 1 &pert; 1 Premier Jnt,.oàu&tet~r; 1 Seçmuilt~tf'odfl&leÙr; 4• Mattres d 'Ordre : Premùt' Maltr6 deS Cérémonies;

Page 74: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

144 RITUEL DE L'ORDRE MARTINIS'fE

' 1 • Second Maître des Ceremom.es ; Garde.

o On ourra nommer aussi les autres Gardes, les Organistes, 5 p l" d Maîtres de chape lie, etc., suivant les ressources et tm portance e

la Loge.

Délivrance des cartes aux Membres

de la Loge

Quand une Initiation vient d'être terminée etz Loge, on procède aux opérations suivantes :

1 o Le Secretaire écrit les indications nécessaires sur Je Registre

ordinaire de la Loge.

2° L'Archiviste scelle et signe un Diplôme d'Initiation qu'il trans­met au Secrét-aire.

J° Celui-ci remplit le Diplôme ou le fait remplir par Je Membre qui a initié le Récipiendaire. - En même temps, il prépare la carte de Membre de la Loge.

4• Le Président de la Loge·signe la carte et, au besoin, le Diplôme d·'Initiation - revêtu des cachets nécessaires.

Ce Diplôme est remis gratuitement au Récipiendaire, et la carte de Loge n'est remise que contre le paiement du droit d'entrée en Loge. La remise de ce document est certifié par le paraphe du Récipiendaire apposé dans la dernière colonne du Registre de Loge, et le Philosophe Inconnu y joint l'observation : Payé ou ·Exempt de • pat.ement.

5• Le Secrétaire communique ensuite au nouvel Initié les . ' , Signes generaux de reconnaissance, - le Mot d'Ordre général, et le Mot d'Ordre de la Loge.

Grand Registre de Loge

. ~ans la colonne Uttre de Série, on mettra la lettre A, 8, C, etc,. l~dlquant le rang d'initiation dans la Série des Initiés du même lni­taateur.

___ , __

RÈGLKME~T ADMINISTRATif 145

. le à un Numéro d'ordre, qui . t 'No) est reserv~ · La colonne sutvan e \ . 1 nom et l'adresse exote·

servira à retrouver' en ca s de besom, e

riques.

Lattre de

Série

ORDINAIRE DE LOGE REGISTRE

DATE NOM Obs

ri une do Au Au Autres Réception . No se Degré Degrés

ou 2~~ Degré au

mystinuc ieT Degré

e\

réception aux di­indiquent les dates de Les colonnes suivantes , .

, 1 Nom ésotenque vers degres. doit fi gu rer seulement e Dans la colonne du Nom . 1•

. ) · d'un s1mp"' (formé par les consonnes . . lète, soit composee eut être soit comp

La signature P ' .. f: • antfonc-u •t e !nit~e, alS paraphe. , né rai par Je mat r

Ce Registre est tenu' en ge ' ti on de Secrétaire de la Loge.

IJlCODDU . e du Philosophe · tre ésotériqu

Regus . . faire dispa-. t factle a

. . at un petit carne ndant à la colonne Ce Registre, constitue p uwéros correspo dresses réels

. en face des n s et les a raître contiendra, . 1 Loge les nom ' · de a ' (No) du Grand Regtstre dans une liste

d't Loge. oms des Membres de la lé e d disséminer , ce~ n En ce cas, les numéros

Il est recommand e d cela est juge utde. possible, sur des d'adresses ordinalres,quao t et autant que r, .. grAce au nom

' · quemen ' trouve • sont indiqués ésoteo véritable, qu'on re . . du nom noms votsms

ésotérique.

Page 75: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

i46 l\ITUEL DE L'ORDRE MARTINIST~

R egistre des Inspecteurs Secrets

Ce Registre contient les Numéros des Inspecteurs qui sont com-muniqués par le Suprême Conseil.

li sert à la vérification des cartes des dits Inspecteurs. Il peut constituer une simple feuille du Registre précédent. Ces deux Registres ne doivent pas quitter le domicile du Philo­

sophe Inc-onnu.

Tuilage

Lorsqu'un étranger se présente à l'entrée d'une Loge, sans que le Président ait reçu avis de son arrivée, il est 1' objet d'un interro­gatoire minutieux de la part d'un des Assesseurs. Il doit aussi être muni de son Diplôme, de ses insignes et connaître le Mot d'Ordre général.

Mot d'ordre

Tous les six mois, le Suprême Conseil fait parvenir aux Prési­dents de Loges et aux Délégués un Motd'Ortire général, destiné à as­surer Je bon fonctionnment des Loges.

Ce Mot d' Ordre gù1iral doit être demandé à tous ceux qui se 1

presentent.

De plus , chaque Loge peut avoir son Mot d'Ordre particulier, lequel en ferme J'entrée aux profanes.

Honneurs à rendre aux Grades

Les Officiers de Loges (D ::: L ::: M :::) sont reçus par le Président debout à sa place. Les membres restent assis.

Le~ ~élégués du Suprême Conseil (o::: S,::: c:::) sont reçus par le Prestdent debout à sa place, l'épée haute; à l'entrée du Délégué, tous les Membres de la Loge se lèvent en baissant chacun la pointe de leur épée vers la terre.

Les Membres du Suprême Conseil (M::: s::: c:::) sont reçus à

la porte de la Loge par Je Président, qui les conduit à la place d'hon· neur. Tous les Membres de la Loge sont debout, l'épée haute et formant la •oOte d'acier.

RÈGLEME~T ADMlNISTRATlF U7

.1 (P··· s.· . c :· :) est reçu de la , id t du Suprême Conset ··· ·.· · Le Pres .~n . d Assesseurs se joignent au Président

même mantere, mats lts eux

de la Loge .

Finances

Présidents de Le Suprême Conseil interdit formellement aux

Loges : . . quelconque demandée périodi-1 . De percevoir une cottsattOn

uement aux Membres; destiné à recevoir de q 2 ' De faire circuler un tronc quelconque,

d M bres présents. l'argent es em h Membre paye :

A son entrée dans une Loge, c aque . · · de 20 francs,

I . Un droit fixe et untque . 'gnes. . · · l'achat des mst ,

z· Une somme necessatre a 1 ois le cordon et le bijou ~. 11 doit, deplus, se, procurer dans e m , ; .

de son g rade. nouveau, lorsqu'il reçoit un grade supe· Le postulant paye de

• • n eur . . 1 • Un droit fixe de d~x francs ' . .

z. Le prix de ses instgnes . . t donc du nombre des lmtta-d la Loge provtennen Les revenus e . .

1 ' e à fat re. Comm•s-tions qu 'elle est appe e t administrées par une Les finances de la Loge .so~ Président de la Loge et de ses

. de trois Membres, formee u SIOn OU de deux Assesseurs. ter d'un droit quelconque i

Cette Commission peut exemp digne de cette exempt on. b qu'elle juge t secrète. droits un Mem re . . . la Loge et res e

tous commumquee a lconque au Cette décision n'est pas ontribution financière que ' droit

doit une c 1 Loge qu un Aucune Loge ne . rra exiger de a di·

fixe et untq 1,. s cachets, etc.). e Ce droit ne sera du vers , livres, dip o~e , fondation de la Loge.. ar le Supreine

trois mois a pres la ' de force maJeure, p que . des Loges qu en cas reste exiglble cl l'

nsrnisslon e Conseil. . de l'Ordre. la tra D'après les Cahters

Page 76: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

RITUEL DE L'OIU>:R.E MARTINlSTE

d'un Grade doit être .absolument gratuite. Les Membres des Lo payent donc les Jnstgnes et Je droit de les porter ( l'' • ges Lo ) . con.ere par la

ge , mats ne sauraient payer le Grade initiati . bres libre · que que les Mem-

. s reçorvent, comme eux, gratuitement (con~' ' , S· · I·'•) u M b . ,ere par un .. . ·.. . n em re hbre ne doit donc rien payer M b

Log t 'b , un em re de e con n ue aux dépenses de la dite Lo d' . . . . ge, en payant un dr-oit

tnstgne spectal, outre le prix de cet insigne.

Honneurs d • é . . . ecern s aux Membres et aux Pré 'd t pari S ê SI en s de Loge

. e upr me Conseil (outre les Grades)

r: D~pl~mes d'honneur personnels. 2 Drplomes avec citation à 1'0 d . 3. Distinction à rt r re du JOUr de toutes les Loges.

· po er sur le cordon.

Pénalités

Les Pénalités qui peuvent être ro , les suivantes : p noncees contre une Loge sont

1. La Réprimande directe au Chef d 1 L . 2 ' L R' · e a oge a epnmande publi ' 3. La Mise en Sommeil .que devant les Membres de la Loge;

' 4 · La Révocation de la Charte Les Pénalités sont prononc' . •

prême Conseil, après demandee:~e:~~ le Comité Directeur du Su-Des pénalités pro-visoires n d 1 p cations au Chef de Loge.

peuvent être prononcées p . le sepassant pas la mise en sommeil, 1 ar es ouverains 0 ' l ' · f ,

nspecteurs Principaux et p 1 0 , e egues Generaux et

G 1 • ar es élegué G 1 1

eneraux. Elles deviennent défi . l s ,eneraux et Inspecteurs 1 • · . mJt ves a · · e Comité dtrecteur du Supr" C : pres JUgement rendu par

erne onsetl •

Devoirs des Officiers des Logea Martinistes

1 o Tenir t'Xactement .... . G ct Jour le Cahi d rades et lt>s Noms des Memb er e la Loge contenant les 2o F . res.

arre tout leur posslbl · d e pour augm t soat ans la Loge, soit d . en er le nombre des lniti 1

au ehors à titre d'Initiés libr es, es.

• REGLDIENT ADMINISTRATlF U9

.3° N'accepter~ comme Membres de leur Loge, que des personnes connues d'eux ou présentées par des parrains connus, et après en­

quête sévère.

Conduite vis-à-vis des F . ·. M.·. {en France)

L'entrée des Loges Martinistes est absolument interdite à tous les Francs-Maçons non Martinistes - sous peine de mise en som­meil immédiate de la Loge délinquante.

Seuls, les membres du Rite Ecossais Ancien et Accepté pourvus du 18° degré au moins, les Membres du Rite Swedenborgien, du Rite Ancien et Pt·im.itif de la Maçon11erie, des Rites maçonniques af filiés, et certains Vénérables autorisés nominativement, peuvent assister aùx travaux de la Loge 1 à l' exceptf.on des lnitiatûms.

L'autorisation susdite est strictement nominative et délivrée ex­clusivement par la Chambre de Direction du Suprême Conseil, sur la demande du Chef de Loge, ou des Délégués Généraux. Elle

peut être révoquée à tout moment. Exception à ces règles peut être faite, lors de J'installation d'une

nouvelle Loge, à laquelle il est utile de convier le plus grand

nombre possible d'assistants de marque.

Affiliation

L'affiliation n'implique aucutte charge, solt de la part de J'Ordre Martiniste

1 soit de la part de la Société qui lui est affiliée· •

L'affiliation a pour but l'établissement de relations cordaales entre les Sociétés affiliées, qui se prêtent mutueJiemen' l'appui de leurs moyens de propagande, quand cela est nécessaire, et sa~s que

. . , · d l'· t • ieur de J'une ou 1 autrt leurs membres atent a penetrer ans mer Société.

Décoration de la I:.op

La Décoration de la Loge variera suivant la situation financière

de celle-ci. 1 éri 11 t Il fait L'Ordre Martinlste est fier de sa pauvrete mat : e e d ••• · l'instrU~uon t _...

passer la représentation extérieure apres Membres.

Page 77: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

150 RJTUBL DE L,ORDRii: AIARTINISTI:

Voici, toutefois, les divers ornements qu 'on peut constituer à peu de frais, et progressivement, pour décorer la Loge.

1 • En premier lieu, Je Pentacle de l'Ordre, de o, 50 centimètres

carrés au moins, dessiné ou peint, et placé à l'Orient.

2· Ensuite, on peut fixer ce PeRtacle au centre d'un rideau rouge placé à l'Orient et formant le fond de la Loge.

}' Ce rideati rouge peut être à son tour orné, en haut, de l'invo­c2tion Martiniste A. L. G. etc., et, sur les côtés, des Symboles de l'Ordre (lumières, masque, manteau).

4 · Poursuivant les décorations de la Loge, on ornera les murs de tableaux dessinés ou peints et contenant les figures suivantes~ pour chacun des tableaux :

t · Les lettres hébraïques ou les clefs du Tarot. 2 · Les signes sanscrits.

• mames.

3 · Les Séphiroth et les Dix noms Divins .

4· Les Planètes Hermétiques et leurs Hiéroglyphes.

s · Les Signes du Zodiaque et leurs correspondances hu-

6· Plusieurs tableaux consacrés au Symbolisme maçonnique. Symbole des Grades - r· ,2·,J·,r8·et JO', Cordons et Bijoux, Tableaux de Loge, etc ...

7· Plusieurs autres tableaux consacrés au Symbolisme des dif~ férentes religions.

8 · Tableau spécial consacré à la Rose +Croix. 9' Symboles alchimiques, astrologiq ues, etc .. •

Le nombre et le choix de ces tableaux peuvent varier beaucoup • et sont laissés à l'ingéniosité du Chef de Loge.

1 o · Après les taOieaux, la Loge peut être ornée par les portraits de GrJ11ds Occultistes défunts et auxquels est spécialement ratta­chée la LoAe. par des maximes tirées de leurs œuvres, par des . ' ' . max1mes evangeliques, etc. etc .. .

11 · Les Loges très fortunées pourront remplacer le rideau par une déconll ion permanente en sculpture ou autre.

12· Outre la décoration du local, la Loge pourra acheter les épé<s, les symboles, les masques ou les manteaux destinés à rehausser 1• tenue des Officiers f-t des Membres

••

R'tGLSMENT ADMJNIS1P.ATIF 151

. · t quelques M "tre musicien e Enfin un at . pourront aussi être em ployes.

instruments de musique

Membres

d Loges Martinistes Les Me rn bres es sont tenus de posséder les

· d' uant le objets suivants : . . . 1 Secréti4i re de la Loge et m lq t' Une carte delivree par e

M mbres de la Loge· grade des e dant au grade.

2' Un cordon correspon

râce à leurs 3. Un masque . . des Loges ayant, g Ce n'est que par exceptw.n que.. t à leurs Membres les cor-

de le fatre, preten Officiers, .Je moyen d soit

es t de pren re, dons et les masqu . t bien égalemen . d Loges feron . Les Officiers es . anne à épee.

). sott une c une épée symbo tque,

. es -Grades lnslgn . , charpe partant de

D 'uré une e t M mbres du Premier eb. ' Sur cette écharpe son Pour les e flanc dro1 t . h et allant au ) .

l'épaule gauc e . . ." de l'Ordre ( 1 · • . A··: M::: L::: M:.: tracés les signes dtstmctl s bres est ainsi figuree . ..

de ces Mem La signa tu re o e Martiniste). . /lliliés). une écharpe (

Associé Membre L g d Second degre ( auche avec les M bres u · flanc g '

2. Pour les em , le droite et allant au .. M·'· (Initié Membre d J'epau M ··L' · · blanche partant e . . ature est J::: :. . ... .

d J'Ordre Laslgn ) tles caractères e · sseurs, ttc .. • . Lnge Martin isle). . (Président de Loge, Assenus) ont un cailler

Tous les Officters . (Supérieurs Inco~ de J'Ordre. De

M;~bres du Troisi~:ep~;~~:. avec. Je~ ~:'~~:;:::d'or sur le col· blanc tombant sur Officiers est indique plus, le grade des .

. 1 suivantes. .. J•'•) lter . Grades sont es Loge (S: ..... . Les lettres des ' ..... me Degré d'une • •-.-.

du TroJsJe .. cl• 1 ~c J'Onlrt Membres . lots oa bas •1

woa cl• haut troll po Dt plaa • '1 • en ' rade -trois points • • uivant le 1 '

(1) Ces s'snea son! ou la lettrt 1. s ' l ' la lettre e au ru1 1eu, . é à l'écbarp •

doit ~tre &JOUt

Page 78: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

152 RlTOEL DE L'ORDR g MARTINISTX

4· Pour les Délégués d S Suprême Conseil le rn u uP.rême Conseil et Jes le timbre du s:·: c··· ême collJer, orné d'un g 1 ~embres du

L

. . .. , avec un b.. a on d or et es grades dér' . IJOU spécial portant

IVant du $' . C'' • ture : ··· .. : sont les suivant

P

, . s, avec leu . resident du S • r s•gna-

upreme Co .1 • Membres d s A nseJ : P:.: S:': c···

, u upreme C · · ·. · · Delégués du s A onsetl : M::: s:·: c··

, , upreme-Co '1 . · ... generaux, etc.) . o··· s··· . nset (Députés I

T

. ·.. . .. C: : , nspecteurs D , ous les Me b · · • elégués

sible rn res doivent de , un sceptre symb J' plus posséder o tque. , autant que pos-

TROISIEME PARTIE

DÉLÉGATIONS. - DÉLÉGUÉS

r re arhmste portent les titres suivants, Les Délégués de 1'0 d M · · en c~~m~nçant par les grades inférieurs de la hiérarchie :

Delegue spécial . , Délégué Général ' Souverain Délégué Général.

·' 1 , ,

DELEGUE SPECIAL

Nomination

. Il est nommé par Je Suprême Conseil, sur la présentation du Dé­legué Général. En dehors de J'Europe, il peut être nommé direc­tement par Je Souverain Délégué Général ou le Délégué Général.

muni des pouvoirs nécessaires à cet effet.

Situation hiérarchique

Le Délégué Spécial a rang de Chef de Loge et droit d'entrée dans les Loges de sa région. 11 dépend immédiatement de la Délégation

Générale, avec appel au Suprême Conseil.

Attributions

1. Auprès du Monde Projatll· Il organise la propaga~~e ri~ÏD"' nale de l'Ordre, en créant des Initiateurs libres et en s efforçant de constituer des Groupes d'études, danS la région qll'il oc-

Si le milieu ne se prête pas 1 une propaganc!,e actl~• au roo)'AA cupe.

Page 79: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

154 RITUEL DE L'ORD'A.III: MARTJNISTE

des initiations, il concentre ses efforts sur la diffusion des Idées spiritualistes soit par des conférences, soit par des lectures, soit par des commu nications aux journaux locaux.

Le Délégué Spécial est invité 3 faire tout son possible pour être à même de faire passer de petites informations et de cou rtes notes dans certains journaux de sa région. IJ n'a pas besoin de se faire connaître pour cela ; il lui suffit d'envoyer ses communica­tions sous enveloppe, avec unesignature ésotérique.

2. Auprès des Sociétés et Fraternités 1:wn affiliées.

Si le but et les tendances de ces Fraternités se rapprochent des tendances de l'Ordre Martiniste, le Délégué Spécial pourra com­mencer des démarches tend~nt à une entente individuelle avec certains Membres d'honneur ou Membres du bureau des Sociétés de Conférences Spiritualistes, ou des autres formations appuyant les efforts de l'Ordre dans sa région.

.3. Auprès des Fraternités affiliées à l'Ordre Martiniste.

Il prendra part aux réunions auxquelles il aura droit d'entrée, et s'efforcera d'y représenter le l1artinimse avec science et dignité; il obéira scrupuleusement aux ordres du Président de la réu nion . en observant les devoirs d'un invité.

De même, iJ présentera aux Chefs de Loges Martinistes les membres des Fraternités affiliées qui demandent l'autorisation de suivre une Tenue, et veillera à ce qu'ils soient reçus ayec les hon­heurs auxquels ont droit les invités, suivant leurs grades .

4· Auprès des Membres de l'Ordre

A .. - Membres libres. Q!Jand un Membre se fait connaître à lui comme Initié ou Initiateur libre. le Délégué Spécial lui fait subir un interrogatoire sévère avant de le présenter à une Loge. li véri­fiera avec soin les Di pl ô mes et 1 es Cartes qui 1 u i seront présentés .

B.- Membres de Loges. Les Membres de Loges, en déplace­ment ou un voyage, sont, après vérification de leur Carte, l'objet d'u" accueil empressé et fraternel.

Le Délégué Spécial signalera au Suprême Conseil ou au Délé­gué Général les groupes à former, les Loges à créer ou la propa-

RÈGLEMENT ADMINISTJ\ATIP l55

, . en dehors de son action person-d à faire dans sa regton, gan e ..

nelle. • Conseil. Le Délégué Spécial facthte-C . - Membres du Supreme du Suprême Conseil qui se·

. . à tous les Membres ra leur mtsston . . l , s à utiliser ses servtces. ratent appe e

Administration

, " Conseil par l'interme-. · d Supreme ' ,

Le Délégué Spéctal reçott u 't de nomination. dont la dur~e d' . du Délégué Général, son tl re . oit en une Charte, sott

tatre C titre constste, s é-fi . e par ses Chefs. e h t et les signatures r est txe . . ortant le cac e

en une Carte nomtnative, p

. . t ' ique ou un glementaires. . 't , . choisir un Nom eso er le Le Délégué Spécial est. mV: e a our faciliter son action dans

dès sa nommatton, p Pseudonyme Indiquant son monde profane. h t en caoutchouc, . Dé

. . frais un cac e d Martimste, -Il fera fat re, a ses , . . libellés : Or re titre et le lieu de sa Délégatlon.'llam:~ du lieu de Délégation). bas . légué Spécial -(nom de 1~ ~~ 1 :st celui de s::: J:::. Il porte au .

Le cordon de Délégué Specta .·. : ;. (Délégué Martiniste).. .

o ... M. , , . 1 tient regtstre. lement leur Nom Le Délégue Specta mentionnant seu

. . . rsonnels ' en I . De ses lntttes pe . sous Je

région, tOUJOUrS ésotérique. . Martinistes de sa Des form atwns

2. 1 's Chefs. Nom ésotérique de eu

ÉNËRAL DÉI.ÉGUÉ G

NoJ11ination

!me Conseil, sur la 1 par le Supr

1 Général est nomme Délé-Le Oélégue 5 Membres. é r Je Souverain

· d•un de se omm pa s ,.me présentatton il peut -être n tlfiée pllr le up En dehors de l'Europe, . atton doit être ra

· a nomm gué Général, maas s

Conseil.

Page 80: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

156 RITUEL DE L'ORDR E MARTINISTE

Situation hiérarchique

Le Délégué Général a rang de Membre Stagiaire du Suprême­Conseil et à. droit à tous honneurs afférents à ce grade. lJ ne dépend que de la puissance qui l'a nom mé.

Attributions

Outre les attributions et les devoirs des Délégués Spéciaux, le Délégué Général jouit des pouvoirs suiva·nts :

A. - Auprès dtt Monde Projane. Il organise personnellement la propagande dans sa région, en la subdivisant en autant de Déléw gations spéciales qu'il le juge nécessaire.

Il traduit et adapte les docùments qui lui sont envoyés, de ma­nière à les mettre à la portée des esprits sur lesquels il doit • ag1r.

B. -Auprès des Fraternités affiliées ou non. Il doit établir les bases possibles d'une affiliation, quand il le jugera nécessaire à son action et à la cause du Spiritualisme chrétien.

C. - Dans l'Ordre. Il nomme directement les Délégués Spé­ciaux et il propose au Suprême Conseilles Présidents de Loges.

Il délivre des Chartes provisoires aux Loges et Il les installe dl· rectement. Les Chartes définitives sont ultérieurement envoyées par le Suprême Conseil.

Il juge, en premier ressort, les difficultés de détail 'qui peuvent s'élever entre les Officiers placés sous sa direction.

Il signale au Suprême Conseil toutes les attaques portées contre l'Ordre et qui parviennent à sa connaissance, et il fait tous ses ef­forts pour détruire immédiatement l'effet des calomnies portées contre l'Ordre.

Administration

le Délégué Général tient un Registre des Délégations Spéciales de son ressort. Il prend un Nom ésotérique et a droit à l'usage d'un cachet indiquant sa qualité,

R2GLltMENT ADMlNISTI\ATir J57

D'l' ué Général porte les trois lettres o::: s::: c::: Le Cordon de e eg .

(Délégué Suprême Conseil): h année au Président du Su-Le Délégué Général envole c . aque les résultats de son

. lusieurs rapports sur prême Consetl un ou p , lé depuis son dernier rapport. action durant le temps ecou

, ' ' GÉNÉRAL SOUVERAIN DEI.EGUE

Nomination

. ar Je Président du . , ' . , Général est nomme p Le Souveratn Delegue d les pays d'outre-mer.

Suprême Conseil, généralement ans

Situation hiérarchique

• • " Conseil et a droit a . • d Supreme d Membre tltulatre u Il a rang e , · ce grade.

tous les honneurs afferents a

Attributions

les poJvoirs du . cas tous . · 1 dans certams ' ' , d son admmJs-U exerce, sauf appe sur lesquels s eten

·1 d ns les pays Suprême Conset a Rituels né-

Chartes, tration . t ment les Diplômes, le modèle en a Il fait imprimer direc e ité une fois que

de son autor ' cessaires à l'exercice " e Conseil. ffi . rs de l'Ordre.

. 1 Suprem 1

0 1c1e . été approuve par e . d'action tous es d il orgamse le a sphere ez gran • . Il

nomme dans s devient ass me un tiers d Loges t il nom

Q!tand le nombre e~ 'd de droit et don 1 Loges à l'élee-. u'il prest e mé par es

Grand Consetl, q ond tiers est nom. récédents. des Membres. Le sec. ar les deux tt~rs pl t nécessaire ~ur tl'on et le troisième tt ers p. Délégué Genéra es d Conseil Réa•o-, s uveram d Gran La signature du o les décisions u U

i toutes eonse rendre exécute res . a··· le Suprême "'""'L

g:·:, o:.: ···· j u'l ~ na!. é de la part du j este suspendue IIJfl En cas de v to de la caus~ qu r

est juge souverain sion définitive·

Page 81: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

158 RITUEL DR L'OJ\DRE MAJ\TINISTE

Administration

Le Souverain Délégué Général tient l R bonne administration de sa juridiction.es egistres nécessaires à la

Son Cordon port 1 • . e es trOIS lettres M:': s··· r.•. ( Conseil) . · ·. · '-· · Membre Suprême

Il envoie, au moins tous I C '1 . es ans, un rapport d' , , onsei , et tl propose les etatlle au Suprême

. vœux et Jes rn d'fi cessatres au dévelop o I tcations qu'il J'uge ,

pement de l'Ordre dans sa . 'd' . ne-JUn 1ct10n.

Inspection

Toutes les formations Marti j pecteurs, qui peuvent "t . ~ stes sont surveillées par des ins-1 M e re chotsts parmi t es embres réguliers de 1'0 d ous les Officiers ou tous

Les 1 r re · . nspecteurs sont direct

ela~ du Suprême Conseil. ement nommés par un Comité Spé-

eur titre de nomi . r· Par une Cha nat~on est consti tué : . p rte qu lis doivent

2 ar une Carte phot . conserver pour eux . tion de 1 ographique port t ' Il eur grade, mais n'indi an un Numéro et J'indica-

s peuvent se prése t . quant pas le Nom . être re . n er masqués à l' ,

Le çu~. apres vérification du N é entree de la Loge et doivent ur hierarchie est la . um ro de leur Carte

leur rendre . sutvante, au point de d • 1 · vue es honneurs à

nspecteur Spécial ln , corresponda t specteur Général' au 0 . . ,n ~u Délégué Spécial .

Inspecteur Princi 1 elegue Genéral . ' L pa ' au Sou i ' M~~;.~~ban porte les indlcati veran Délégué Général;

..... , pour les lns ons suivantes • J::: S;': c··· pecteurs Spéciaux. . .. -·.·pour les lns '

M:.: s:·: c·· pecteurs Génér Les . . .. pour les ln aux; c·· Inspecteurs adresse specteurs Principaux.

.... Ils ne peuv nt directement 1 voir de prend ~~t que signaler les faits eurs rapports au P::: s:::

re arectement une me ' sans jamais avoir Je pou-sure quelconque.

RÈGLKM&NT ADMINISTRATIF 159

Commémoration

Les Philosophes Inconnus sont invités, ainsi que tous les s::: t:: :, à se joindre, par une cérémonie ou par la pensée, au Suprême Con-

seil, lors des dates suivantes. La cérémonie de Commémoration consiste dans la lecture de

quelques pages du défunt et dans une courte biographie faite de­vant les Membres de la Loge, Je tout suivi d'une Prière en commun. Les Tenues spéciales se font à neuf heures du soir (heure de Paris} et tous les Martini stes libres peuvent s'y joindre par la pensée.

29 mars.- SWEDENBORG (f 29 mars 1772).

9 juin. - EuPHAS LÉVI ( t 9 juin 1875). 21 juillet. - H. OELAAGE (t 21 juillet 1882) .

. 20 sept. - MARTINES DE PASQUALLY ( t 20 sept. 1774). 13 octobre . - CLAUDE DE SAINT-MARTIN (t 1.3 oct. 180.3 '· 19 décembre. -STANISLAS DE GUAITA (f 19 déc. 1897). 5 février. - SAINT-YVES o' ALVEYDRB (f 5 février 1909). 21 février. - WtLLERMOZ ET LES MARTINfSTES INCONNUS.

CORRESPONDANCE HIÉRARCHIQUE des Grades Mart.inistes

;

Suprême ConsaU Grand conaell Délégations JnapecUon

Président

Membres titu- Président laires du G. Conseil

Membres sta- Membres giaires du G. Conseil

Membres d' hon· ne ur

souverain Inspecteur Déléillé principal sénéraJ

Délépé Inspecteur sénéral général

Délégué Inspecœur spécUù spéeüd Pré~deot

deLoP Oftlciers

de LOpl )lem brel de Lol8l

JDifJAIIDN )Jbrll

JDWII Ub,.

Page 82: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

de

Modèle de Carte d'identitè (1)

ORDRE MA RTINISTE

.. \> ·::. \"'ïl.V;,' G :·· c;·: .. -1 •. ·.: () • • • • • •

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s .· -.: L ·'• A . . ••• :.: du Phil 1 · · · n c

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uDi recteur 1

APPENDICE

BIBLIOGRAPHIE DU MARTINISTE PAR LE D oCTEUR PAPUS

p···s· · c··· • • • • • • • • • •

Pour le Martiniste, il est inutile de s'attarder our les com• m~ncements des études psychiques, alors que les hommes de sCience ou les esprit dits a positifs •• qui débùtent dans l'étude de l' occultisme passent la plus grande partie de leur temp• po" savoir si les faits de magnétisme et de médiumnité eootexacll,

le Martiniste coosidbre ce problème comme acquis. Il lai••• donc au.t autres ces discussions anfaotines enr la

bonne foi des médium• el aur le sommeil réel des sujell: il

s'occupe de problèmes plus élevés. Ce qu'il faut aus Martioisteo, c'est d'abord une idée g6o6ral•

de l'occultisme, dans ces deus tradition• principales d'Oceicleo' ou kabbalistique et d'Orient ou saoaorile, iallles du.._.. toa.tel'

deux de l'antique Egypte. Il faut enauite ans Martioiate• des oulile JIO'ÏIÜI d'iP~ ....

Page 83: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

i 62 APPEND ICE

galion des sciences antiques, de manière à pouvoir vérifier les noms propres el les mots sacrés employés.

Ces outils, ce sont les langues sacrées de l'antiquité, ou, plutôt, leurs premiers éléments, de manière à pouvoir vérifier chaque terme dans un dictionnaire. Le martiniste devra donc étudier trois alphabets : i • l'alphabet hébreu; 2· l'alphabet sans­crit (dévanagari ) ; 3° l'alphabet égyptien.

Une fois on possession de ces outils, il faudra les appliquer à l'étude de la cabbale et de l'hermétisme, puis à l'étude du Symbolisme et de la franc-maçonnerie dans ses di vers rites.

C'est alors que le Martiniste sera mis à même d'appliquer ses connaissances en agissant sur le plan invisible. Le mysti­cisme, la théurgie et la psychurgie devront attirer spéciale­ment son attention.

Les livres ne sont que des instruments destinés à guider la méditation cérébrale et à préparer la digestion et l'assi­milation intellectuelle. Nous allons donc donner une liste de livres surtout simples et pratiques. Nous sommes obligés de laisser ue côté une foule de livres très intéressants; cela n'indique pas que les auteurs non cités par nous ne sont pas excellents; cela indique simplement que le lecteur Jes tr0uvera tout seul plus tard, et que la liste que nous donnons conti ent simple­ment .les livres destinés à donner une idée générale de chaque questiOn .

. Enfin, .le côté financier a aussi son importance pour l'étu­diant qm déb ute dans ces recherches, aussi avons-nous divisé l~s volumes en trois séries, d'après leur prix et en six sections, d après les études auxquelles ils sont consacrés. Un lecteur isolé. ou un groupe de lecteurs réunis en logea pourront ainsi étahl1r un parallélisme strict entre leurs moyens financiers et les livres à acheter .

On trouvera plus loin le tableau des livres d'études. Noua allons tou~ de suite donner un modèle de cycle d'études., mod~le qm p~urra être modifié par chaque étudiant et qui ser~1ra .de . gu1de général. Chaque cycle peut comprendre un moJs~ st ~1en .que les études complètes peuvent être faites en d~x~huat m01a. 11 est évident que ce cycle peut être allongé ou dammué par l'étudiant selon sa rapidité de compréhension. ou ses études antérieures.

AP PENDlOE 163

I

t. - Histoire des races humaine~, tradition.s, etc .. . ~ 2. _ Théorie générale et philosophie (Samt-Martm, Saint­

Yves, etc ... ); 3. - Une langue sacrée : l'Hébreu;

• .. . . . . . . . . . . . . . . . • • • •

' · - Psychurgie (premiers éléments pratiques) ;

II

4. - Histoire et symbolisme (sociétés secrètes et Maçon­nerie);

5. - La Cabbale; 6. - Une langue sacrée : le Sanscrit ;

.. . . . . . . . . . . • • • • • • • • • , .

7. - La magie et les adaptations (hypnotisme, magnellsme, prières).

Ill

7. -Histoire de l'alchimie et de la Rose-Croix (martini~me) ~ 8. -Les religions d'Orient : Bouddhisme, Brahm et TaOJsme' 9. -Une langue sacrée :l'Egyptien;

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

tO. -Le spiritisme : sa son adaptation .

transformation depuis l'Antiqui(lt;

IV

· d os toutes les religioDB; t 0. - Les cultes e~ t:~r ~sotérasm: a c . la Pyramide et le H. - L'ancienne IDJ1Iahon en Eoypt ,

Temple ; . . l' trologie . I'archéomètre; 12. -L'hermétisme; l'alc~•m•e; u titution1d'uu rite; adap: 13. - La maçonnerie pratique : cons

talions sociales dive.rses.

Page 84: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

Histoire et

données

g énérales

BROCHURES

PETITS VOLUMES

Cl. de St Jlfartiu Ecce Homo. . . . . . . . . . . . . . 1 . 50

Saïr St-Martin. . . . . . . . . 1 . 50

\'OLUi\IES COURANTS

Have" Evang. C-.gliostro ... 3 , St-Y11es Mission de l'Inde .. 5 ,

- France Vraie .... . .. 4 , Papus Cl. de St-Martin .... 4 »

- Martines Pasqua Il y. 4 ))

Barlct St-Yves ...... .. ... 3 .50

GROS OUVRAGES CLASSIQUES

OUVRAGES OE FONDS

St-Yvcs Miss1on des Juifs .. 20 '1)

- - Souverains. 10 D

Sa,·nt-"ft.fart;'n Tableau ..... 6 » F. d'Olivet Hist. Phil. .... 20 ,. Caw;ons Hist. de la Magie

Revue Mysttria, par an (en rrance) 10 J) ct de la Sorcellerie eri -· (poor l'Etranger) 1 2 J) France, 4 v.1l. .......... 22 »

1 / __ _

Occultisme

Doctrines

Cabbale

Philosophie

etc., etc .

Papus Con Homme ..... - Science et Magie

Papus Occult. e l spirit.. St- Y1•es T~'n Cabbal ...

Clefs de l'Orient Sedir Le tt magiques ...

- Plantes magiques. - Miroirs -

F. d'Olivet Disc;ertoo int . Bourgeat Mag ie ...... .

0 .25 1 . 50 2 .50 1 » 3 . 50 1 .50 2 » 1 .50 0 .50 2 »

St Yvt's Archéomètre ..... . Barlet Instruction Intégrale 4 » 1 Pa pus La ({a bbale . . ..... .

40 . 10 »

l.enain Scien. Cabbalistique

-Papus Réincarnation ..... .

- Traité Elémentaire ..

Paraulse Archidoxe . . . . . . 1 0 »

6 » 1 Ag,.ippa Phil. Occ. . . . . . . . 16 ~ F. d 'Olivet V ers dorés. 7 et 1 5 :»

3 .50. Wronski Manifeste ..... .

7 J)

1 El. Lé1n' Dogmes et Rituel.

Li v. des Splendeurs

F. âOt,·vet Lang. héb ... ..

18 »

7 »

25 » (Pa pus Lang. égypt ... . 1 25 1 Lafont Le Bouddhisme ..... 4 » jSt- Yves Mission de l 'Inde :

Too orient. Le M azdêisme ..... 4 , Le Mahatma ......... . . 5. -

et égypt. 1 \ -

1

Sanscrit . . .. : . . .

Hébrèu ........

BROCHURES

1 .60

1 .50

• • PETITS VOLUMES 1

-Leadbeater L'autre cOté de

la Mort ..... . ........... 4 )

VOLUMES COURANTS

Rochas La Science des Phi-losophes et l'Art des Thaumaturges dans l'An-tiqui t é . • • • • • • • • • • • • • • • 8 ,.

GROS OUVRAGES CLASSIQUES

OUVRAGES DE FONDS

---------.1 . Symb . ' Pa pus Martinisme . . ... ,. 1

Soc . secrètes Franc -maçon. j Teder Fr. M . et Gd Orl.

Papus Matt re Maçon ..... . 3 .501Postel Clavis .... .. .... .. . . Sédir H ist. des Rose-Croix.

Mystiq~e

Evangiles

Christian.

Pratiques

di venes.

Hermétisme ;

Psycburgie

Astrologie

Divers

t

St- Yves Théog. des Patri-

Gichtel Pensées........ 1 .5011 Sédir Les Evangiles . .' .....

Bricaud Cat.gnost.ique. 1 ,. Il Alta Evangile de l'Esprit ..

arches ... . .. . .......... . 7 .. 1 u 1 naven Le Mattre nconnu ..

3 . 5011 . . B~ehm11 Clef ...... ... . . "'Hetblang A po cal y pse ...... .

- M yst. Dévoilé ..... ..

Mulford Vos forces (3 vol.) . 9 » R h l\1 t · ' té Poirson Hist. Alchimie... . 6 -. oc as 0 ne a · · · • · · · · • · Saltnrzan Remèdes divi ns.. 3 .50 Btté Magnétisme curatif .. . Durvi llt! Fant. _ d~ Vi_vants. St- Martù; Des Nombres .. . De/anne M aténal15at1on. . . . .

Rochas Etats Profonds . . 2 . 5

J~cob Fourneau Alch. .. 0 '.5

PatJu Astrosophie . • . . . . 1

Hhaneg Espe Alchimiques. . 5 :. Pa pus Magie pratique ..... Ma11er-ic Med. H ermétique. 7 .50 - Tarot des Bohémiens

• Il Du• ~ëdecine .astrale..... 5 :. _ Tarot Divinatoire .... J acob f out Untvcrsel . . . . . 3 ~

------------ll .:fuk1mo AB C Astrologie. 2 60 Flambart Lang. astral. ....

Gi,.aud Graphologie .... 1 l.n-.iJUa a fois morte . . . 1

.. »

Papus Anatomie Phil ..... . Pha"eg Le Dr Pa pus ..... . 1· &ns Le Monde Invisible Rochas Suspension de la Vie.

4 »

3 »

a . 3 .

6 • 3 ,

10 :. 9 ,. 5 • 3 5011 3 FiO

8 :. 7 » 6 ,

12 :. 10 ) 6 :. 6 ,

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Page 85: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

TABLE DES MATIÈRES

Autorisation .du président du Sup. Conseil. Penille de transmiaaion •• ••• , •• ..••• • •• •. •

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . .

...... ...... ........... ......... ... 7

Prt!:face •. • • . •. . . • . .• . • • • • • • • • • • • ~ • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ' • • • • • • • • • • • • • • 1 • •

g

tt tJ fS tt

Esquis.&-e hiatoriqae du. Ri1e . . .... . . . .. .. ....... .. ... . . .. .. . ... ... .. . ... .... . Tableau des transpositions du Rite . .. •.. .. • • •• ••• ••••• •• • • • •••• • • • ••••••• •

Tableau des Rite-• dérivés .•• .• . • . . , . ... . ... . ..... . . .. . . . ...... . ... .. .... ... . . Œu'Vfes de Saint-Martin . . .• •. , .•. . . • . . ...... • •• • . . . •••. ..• •••• • • . .•..• ...

R~glements g·énéraux . . ... .. .. , • .. . ••. . ••••••. .. ••• . .. •• •• • ••••• •. • • · • • • • • • Ponctions d es officiers . • . . •... •.. , .. ...... . .. . . · • · · . •. · . . . · • · . · · • • • • • • • • • • • Places det officiers (Dîagramme) . . .... ... .... ..... . · . •. •••• · •••• • · .. • • · • • · • • • Robes, Bijoux, In$.igne. ... ... . .. .. ....... . . .. . .. . . .. ..................... "'.

• •• •• ••• • i •• • •••••••• • ~ •••• Mo b iller ••••• •••.• . ,, • ••.• •• . . . . ' • • • • • • • • • • •

H onneurt à rendre .... ... .. .•..• . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • Grades d&\livr~s e.n loge ... . . . .. . .. .. .. . . ... . • • ••••• · · • • • • • • • • • • • • • • · • • • • • • •

P~nalité. . . .. .••...• .. . .. . . • . . .• · · . . • · · · · · · · · · · · · · · · · • · · • · · • · • · · • • • • • · • • • •

RITUEL

Premiùe Chambre d'wtruction (Philo•opbique)

O uverture . .•..• • • . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ....... ' .... ......... • •

O dr .. tra • ••••••· · •••• • • · •• · •••• · •••·••• r e uel vaux .• .•••. . ••... .. ••••.• ••..

1 ' t · ~" ,, D ré A •• • · · • · · • • • · · • • · • • • · • n1 aa • ....,,. - 1 eg - ••• .•. •.• •. ••• . .. . • . .•••• · • • · • •• ••• •• •••••• ••••••

Diaeoun de l'Orateu.r •••••••• ••••.•• · • • · • • · • • •• • •••• • • •• •••••••••••••• • • • • • • • • • • • • •

Les lum.lnairea ••• •••••• . • · •.. • · • · · • • · • • • • • •

H 'é hi ••••••• . ••.••••••••••••• .•••••••• 1 rare e • • ••••.••• . ••••.• •••• . • • · • • · •

Ch.rt.. . •. •. ••..•••••• ••.. . •.. ' •••• •••••••• •••••••••• v • • •• •••• • •• •• ••••••• ••••••••••••••••••••••••••

L. UtJinulf • • • • • • • • • • • • • - .. - .................. . ~ ························· , ···

~o .. -L .... u·o· · · · · · · · · · · • · • \.,1 uiiCI..... NI • l , 1 • • • et 1 • • 1 • e ··················· ~ ······· R•aum' •••••.••••• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

• 8t SI 48 41 &1 10 a • ..

Page 86: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

168 TABL& DES MATIÈRES

Seconde Chambre d'Instruction (Mystique)

!)' Degrê - Initié

Ouverture.,.... .. . . . . . • . . ........... .... · ..... · . ·. · •...... · · ..... · . · • •••• "'-

4

men .... . .... . .... ................. · ••.... · • · . • . · .. .. .. .c..x. • ' • • ' •••••••••.•.

Dit position de la loge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....................... · . . Co , . 0 •

'DSe~rattOO , •• , ••••••••.•••••.••.• , , • • ••. ••• ••• • . • ••.•• · • • • • · •• • • • · • •• ••

Fermeture •. • .......•..• . ..........•. . ...... · ... . .... · ..... · ..••••• · .• · ..

Troisi~me Chambre d'Instruction (Kabbalistique)

3' Degré (S ::: I :::)

Ou vrrlure ...................... ... ... .. . ......... . .............. , •. • .. . •.. . . Discour s de l'Orateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . .•..............

• ••• R~sumé . .. ... ... .. .. ... . . . ..... .. .... .. , • . . . . . . . . . . . ...••.. . . ......•.•....•

SECOND TEMPLE

Quatrième Chambre d'Instruction (Adminiatrative)

Degré Honoraire. - Réception . . . . . . . . • . . . • • . . . . •.. . ..........•......•..• Résumé. - Obligation . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . ......•.....•.•...•.. Consécration .....•............ . . ... .• •.....•..... . .•...... .. ....... . ..... 06t'ure . • . . • . . . . . • . . • . . . . . . . . . . . . • ...........•.•....•....•...•...... . ..• Numéro tage ..... . ...•. • .....•• . , . . . . .•.....•.... •..•. ••.. .•....... , .. , .. Ditce>ora sur Je Symbolisme . . ......... , ...... . ...... .• ..... .. ............

Règlement administratif des Loges régulières et des Délégation•

Fo.Ddation d'une Loge.... . ...... . ..... .. .... . .............. • . .••...••..•. Administration ........... ......... " ...... .... ... ............ .............. . Délégation. - Déléguée ...... .• .. ..• •.. .•.. .• , .• . • , ... , . .••.... . . , •• , .•• Carte d'Iicntité .. .. ... .... ................ ... ' .... ....... .. ... ... ... .. .. ' .

APPENDICE

Pages 59 60 65 73 7~

79 81 92

101 103 105 106 109 1!7

183 143 153 160

Biblio8f*phle du Marti oh te , .. • . •• .. , •. .. . ... • •. .• , ..• . ·, .•.. • .•....• , . • • . . f.M

, . . 1 resses de l'imprimerie Achevé d 1mpnmer sur es P ût 2002 à Croissy-Beaubourg en ao

W d'imprimeur : 6021

D~pôt légal: 2•trimestre 1990

Page 87: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

1

1

' 1

Page 88: Détré Henri-Charles - Rituel de l'ordre Martiniste

Héritier des enseignem ents de Marti nez de Pasqually et de Louis-Claude de Saint-Mart in, chargé de l'aura de mystère et de renommée qui entoure les Supérieurs Inconnus déten­teurs des secrets rosicruciens, réinventé à la fin du .xxepar Pa pus, l'Ordre Mart in iste attire les plus célèbres ésotéristes du Temps : Stanislas de Guai ta, Paul Sédir, René Guénon .. .

Discret, si ce n'est secret, volontiers élitiste et fermé, le Martinism e contemporain continuant l'œuvre de ces maîtres, est méconnu. Et si les sources historiques sont étudiées, ses rituels ne sont pas accessibles.

Ce Rituel, publié à très petit nombre en 1913, hoïs con1-merce et réservé aux seuls dignitaires de J'Ordr~, e-st offert pour la première fois aux chercheurs ou aux curieux. Dressé par Téder (Henri Charles Détré), il cornp1end non seulement les rituels d'initiation, le rèle etes o:ficiers et l'organic:ation administrative rnais âussi l'explic~tioq de ses symboles fondamentaux: les lu1ninaires, l~ n1asque, le m anteau ...

I~BN 2~0b03 l- D0 - 3

Tirage limité à 600 exemplaires

Prix: 34 €