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Numéro 67 : novembre 2003

Des salariés apparemmentmieux payés en Midi-Pyrénées

INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUEET DES ÉTUDES ÉCONOMIQUESDIRECTION REGIONALEDE MIDI-PYRENEESTéléphone : 05 61 36 61 36Télécopie : 05 61 36 62 00Adresse : 36, rue des Trente-Six-Ponts31054 TOULOUSE CEDEX 4

Directeur de la publication : Benjamin CamusRédacteur en chef : Marie-Pierre PlauxMaquettiste : Evelyne De Mas

www.insee.fr/mp

Imprimeur : ESCOURBIAC, 81304 Graulhet CedexDépôt légal : novembre 2003ISSN : 1262-442XCPPAP : 183ADSAGE : SIPAG6776

Prix : 2,2 €Abonnement à l'ensemble des publicationspour l'année 2003 : France 70 €, Etranger 87 €

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Ile-de-France

Haute-Normandie

Alsace Alsace

Rhône-Alpes

Provence-Alpes-Côte d'AzurMidi-Pyrénées

Ile-de-France

Haute-Normandie

Rhône-Alpes

Provence-Alpes-Côte d'AzurMidi-Pyrénées

GéoFLA ® © IGN 1999 - Insee 2003

Source : Insee - DADS 2000

GéoFLA ® © IGN 1999 - Insee 2003

Ecarts de salaires en %(région de référence : Midi-Pyrénées)

21

5

- 1- 3- 5

Ecarts de salaire entre régions en 2000 Ecarts de salaire entre régions en 2000à structure d'emploi comparable

En 2000, un salarié à temps complet gagne enmoyenne en Midi-Pyrénées un peu plus qu’ailleursen province. Les cadres sont proportionnellementplus nombreux dans la région, quoique moins bienrémunérés. En revanche, l’ancienneté est mieuxrétribuée en Midi-Pyrénées et les disparitéssalariales y sont moindres entre hommes etfemmes travaillant à temps complet.

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Des salariés apparemment mieux payés

Source : Insee - DADS 2000

Distribution des salaires en 2000 en Midi-Pyrénées*

* Salaires horaires nets

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

0 4 8 12 363216 20 24 28

10 % des salariés gagnent moins de 5,51 €

8,16 €

14,84 €

Euros

% des salariés

Salaire horaire net moyen par catégorie socioprofessionnelle

Ouvriers non qualifiésOuvriers qualifiésEmployésProfessions intermédiairesCadres

Ensemble

Province (en euros)Midi- Pyrénées (en euros)

Source : Insee - DADS 2000

6,537,617,58

10,6017,07

9,61

6,617,937,53

10,5517,88

9,52

En 2000, un salarié de Midi-Pyrénées à temps complet, perçoiten moyenne 9,61 € net de l’heure

dans le secteur privé non agricole. Cecicorrespond à un salaire mensuel de1 626 € , soit le double du SMIC (842 € ).Avec un salaire horaire moyen inférieur àla métropole (10,47 €), mais très légère-ment supérieur à la province (9,53 €),Midi-Pyrénées occupe la 6e place dans lepalmarès des régions métropolitaines.L’Ile-de-France surclasse de 37 % Midi-Pyrénées, de 38 % la province. Midi-Pyrénées est aussi devancée par Rhône-Alpes, l’Alsace et la Haute-Normandie,qui enregistrent des salaires moyens de 3à 4,5 % supérieurs à ceux de la région.

L’éventail des salaires est aussi ouverten Midi-Pyrénées qu’au niveau nationalhors Ile-de-France. En haut de l’échelle,10 % des salariés perçoivent plus de14,84 € de l’heure. Dans la tranche desplus bas salaires, 10 % des salariés midi-pyrénéens gagnent moins de 5,51 € soit2,7 fois moins que les précédents. A titrede comparaison, ce rapport entre les tran-ches de salaires extrêmes est de 2,6 enprovince et de 3,7 en Ile-de-France. Lamoitié des salariés perçoivent un salairehoraire inférieur à 8,16 € (le SMIChoraire net est de 4,98 €).

Des emplois plusqualifiés en Midi-Pyrénées

Une partie des écarts de salaire entrerégions s’explique par des différences destructures régionales portant sur le niveaude qualification des emplois, l’âge dessalariés, le secteur d’activité ou la tailledes établissements employeurs. Une foisgommés ces effets de structure, les écartsde salaires entre régions se réduisent. Aprofil identique, un salarié d’Ile-de-Francegagne 12 % de plus qu’un salarié de larégion Midi-Pyrénées, écart encore im-portant mais nettement moindre que les37 % qui séparent les salaires moyens des

deux régions. De plus, le classement desrégions hors effet de stucture est sensi-blement modifié : Midi-Pyrénées rétrogradeainsi de la 6e à la 17e position.

La Haute-Normandie, l’Alsace,Rhône-Alpes mais aussi Provence-Alpes-Côte d’Azur offrent dans ce nouveauclassement les salaires les plus élevés, après

Ecarts de salaire horaire net avec la zone d'emploi de Toulouse

Source : Insee - DADS 2000

GéoFLA ® © IGN 1999 - Insee 2003

Le Nord-de-Lot

Figeac-Decazeville

CahorsRodez

MillauAlbi-Carmaux

Castres-MazametToulouse

Saint-Gaudens

Saint-GironsLannemezan

Lourdes

Tarbes

Auch

Montauban

Foix-Pamiers

Lavelanet

Villefranche-de-

Rouergues

Ecarts de salaires hors effet de structure (en %)

- 3- 5

- 1

- 10

3

Source : Insee - DADS 2000

Ecarts de salaires selon l'âge

Âge

%

0

5

10

15

20

25

30

35

40

56 - 6051 - 5546 - 5041 - 4536 - 403 1- 3526 - 3018 - 25

Midi-Pyrénées

Province

Un salarié de 46 à 50 ans gagne 30 % de plus qu'entre 18 et 25 ans en province et 33 % de plus en Midi-Pyrénées.

l’Ile-de-France. Ils sont supérieurs de 3 à4 % par rapport à ceux de Midi-Pyrénées.Vient ensuite un groupe de 17 régions,dont Midi-Pyrénées fait partie, dans lequelles écarts de salaire, à caractéristiquesidentiques, n’excèdent pas 3 %. Enfin,l’Auvergne affiche les plus bassesrémunérations : - 1,3 % par rapport àMidi-Pyrénées.

De fortes disparitésde salaires entre zonesd’emploi

Le salaire moyen de la zone toulousaineest de 10,52 € l’heure (1 778 € par mois),alors que dans le reste de la région il nedépasse pas 9 € de l’heure en moyenne. Lazone d’emploi de Lavelanet, où les ouvrierssont majoritaires, est celle où le salairemoyen est le plus bas (7,98 € de l’heure).

Hors effet de structure, c’est-à-dire àcaractéristiques identiques, un salariétravaillant à Lavelanet est rémunéré 13 %de moins qu’un salarié de la zone d’emploide Toulouse. Les salaires dans les zones deMillau et de Lannemezan ne sont guèredifférents de ceux de Toulouse, à structures

d’emplois comparables. Par contre les zo-nes d’emploi de Tarbes, Albi-Carmaux,et de Nord-de-Lot accusent des écarts desalaires de - 5 % à - 10 % par rapport à lamétropole régionale, hors effet destucture d’emploi.

Des cadres moins bienpayés en Midi-Pyrénées

En Midi-Pyrénées, comme enFrance, c’est la catégorie de l’emploioccupé qui détermine en premier lieu leniveau de salaire. Puis viennent, parordre d’importance, l’âge du salarié, lesecteur d’activité et la taille de l’établisse-ment dans lequel il travaille, enfin le sexedu salarié. Ces caractéristiques expliquentà elles seules plus de la moitié des dispa-rités des salaires observées en Midi-Pyrénées. D’autres facteurs, comme lediplôme, l’expérience professionnelle, laproductivité des entreprises interviennentégalement dans la détermination dusalaire mais ne sont pas pris en compte ici.

Les disparités de salaire entre caté-gories socioprofessionnelles sont fortesdans la région, mais moindres que dans

le reste de la province. En 2000, à âge,sexe et secteurs d’entreprises équivalents,un cadre de province est payé 84 % deplus qu’un ouvrier non qualifié, contreseulement 80 % pour un cadre midi-pyrénéen. Ainsi, à profil identique, uncadre de Midi-Pyrénées gagne 3 % demoins qu’un cadre de province. A l’inverse,un ouvrier non qualifié est un peu mieuxpayé dans la région (+ 1,6 %) qu’en pro-vince. Les autres catégories affichent dessalaires proches du reste de la province.Au final, de moindres discriminationssalariales selon la qualification et une forteproportion d’emplois qualifiés concourentà réduire les écarts de salaires en Midi-Pyrénées. Cependant, le niveau du salairehoraire moyen reste élevé, lié à la forteproportion de cadres (14 % des emploiscontre 11 % en province) et à la partréduite des ouvriers (35 % contre 42 %en province).

L’ancienneté est mieuxrémunérée en Midi-Pyrénées qu’ailleurs

L’ancienneté, que l’on mesure defaçon approximative par l’âge, joue bien sûrpositivement : le salaire augmente avec l’âge.Ainsi, la progression des salaires est très forteavant 35 ans puis elle tend à s’infléchir. De35 à 40 ans la progression est encore sensiblemais elle plafonne au delà de 40 ans.

A tout âge, à profil comparable, lessalariés de Midi-Pyrénées perçoivent unerémunération supérieure de 2 à 4 pointspar rapport à leurs homologues deprovince. A partir de 40 ans, la différences’accentue, la progression de salaire enMidi-Pyrénées étant un peu plus fortequ’en province.

Les gains de salaire en fonction del’âge bénéficient davantage aux catégo-ries les plus qualifiées. En Midi-Pyrénées,le salaire des ouvriers et employés de plusde 45 ans ne dépasse celui de leurs jeunescollègues que de 12 % pour les premiers,et 17 % pour les seconds. La progressionsalariale reste donc faible au cours de lacarrière pour ces catégories. Cependant,

Ecarts de salairespar rapport à un ouvrier non qualifié* en province (en %)

Ouvriers non qualifiéOuvriers qualifiésEmployésProfessions intermédiairesCadres

—13,419,041,883,9

ProvinceMidi- Pyrénées

Source : Insee - DADS 2000*ouvrier non qualifié, âgé de 18 à 25 ans, travaillant dans l'industrie des biens d'équipement, dans un établissement de 200 salariés ou plus

1,613,318,942,281,1

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les personnels des professions intermé-diaires (infirmiers, techniciens, agents demaîtrise...) gagnent au delà de 50 ans33 % de plus que les 18-25 ans.

Ce gain est beaucoup plus consé-quent pour les cadres : un cadre de55-60 ans est rémunéré 67 % de plusqu’un cadre de 18-25 ans, à caractéristiquesidentiques. La dispersion des salaires entreclasses d’âge est moindre dans la régionque dans le reste de la province : un cadrede province gagne en fin de carrière 76 %de plus qu’un débutant. Les jeunes cadressemblent démarrer avec un salaire plusélevé dans la région, mais cette avancefond très vite avec l’âge.

Notons que ce que l’on mesure n’estpas la progression du salaire d’un individu

au cours de sa carrière, mais les écarts derémunération des salariés en emploi en2000, en fonction de leur âge. Cette obser-vation conduit à minorer les effets liés àl’ancienneté : les salariés en fin de carrièreen 2000 ayant débuté dans une périodeoù le niveau de rémunération du premierposte était plus bas qu’aujourd’hui.

Des différences desalaires par secteurmoins prononcéesdans la région

Certains secteurs paient mieux qued’autres. Comme au niveau national, lessecteurs d’activité les plus rémunérateursen Midi-Pyrénées sont l’énergie, les acti-vités financières et l’industrie des biensd’équipement (industrie aéronautique etspatiale, industries des équipements élec-triques et électroniques...). Ainsi, en 2000,un salarié midi-pyrénéen travaillant dansle secteur de l’énergie est rémunéré 8 %de plus qu’un salarié des industries desbiens d’équipement. Les services auxparticuliers et le commerce restent lessecteurs où l’on trouve les salaires les plusbas : les personnes qu’ils emploientgagnent environ 10 % de moins que leurshomologues de l’industrie des biensd’équipement. Dans l’industrie, ce sontles salariés des industries agroalimentairesqui sont les moins bien rémunérés de la

région (- 6,5 % par rapport aux indus-tries de biens d’équipement).

A profil identique, les disparités desalaires entre secteurs atteignent 20 %dans la région. Elles sont moins fortes quedans le reste de la province (23 %). Il està noter que, dans la plupart dessecteurs d’activité, les salariés de Midi-Pyrénées gagnent moins que leurs homo-logues de province. L’écart est sensibledans les industries agroalimentaires(- 4 %) et les industries de biens deconsommation (- 2 %), qui comprennenten particulier l’industrie des équipementsdu foyer, de l’habillement et du cuir, lapharmacie...

Par contre la région rémunère mieuxque la province dans les industries debiens d’équipement, fleuron de l’indus-trie régionale, la santé-action-sociale, lesservices aux particuliers et les services auxentreprises.

Finalement les écarts de salaires entreMidi-Pyrénées et la province s’expliquentpeu par les différences de compositionsectorielle.

La taille de l’établissement contribueégalement à la disparité des salaires. Soneffet est identique en Midi-Pyrénées eten province : les salariés travaillant dansles établissements de 200 salariés ou plussont les mieux payés, à profil identique.Un salarié travaillant dans une petiteentreprise est rémunéré 20 % de moinsqu’un salarié travaillant dans un établis-sement de plus de 200 salariés.

Une discriminationsalariale entre hommeset femmes un peu moinsforte à travail égal

L’analyse des salaires selon le sexe,réalisée ici, porte sur les seuls salariés àtemps plein. Elle ne prend pas en comptel’impact du temps partiel, largement plusdéveloppé chez les femmes. On compareles salaires à travail égal, et non les reve-nus salariaux des femmes et des hommes.

Source : Insee - DADS 2000

Sexe

Âge

Secteur d'activité

Taille

Catégoriesocioprofessionnelle

73

16

44 3

Contributions aux disparités de salaires (en %)

Source : Insee - DADS 2000

Ecarts de salaire selon le secteur d'activité en Midi-Pyrénées

- 15 - 10 - 5 0 5 10 15%%

Construction

Services aux entreprises (hors intérim)

Industrie des biens intermédiaires

Industrie des biens de consommation

Industrie agroalimentaire

Activités immobilières

Transports

Education, santé, action sociale

Activités associatives

Commerce

Services aux particuliers

Référence

Energie

Activités financières

Industrie des biens d'équipement

Les salaires dans l'énergie sont supérieursde 8 % à ceux de l'industrie des biensd'équipement

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Le champ de lLe champ de lLe champ de lLe champ de lLe champ de l’étude’étude’étude’étude’étudeLes données utilisées proviennent des fichiers de déclarations annuelles de données sociales (DADS) en 2000.

La source DADS couvre l’ensemble des salariés à l’exception des salariés de l’agriculture, des services domestiques etde la fonction publique d’Etat.

Le champ de l’étude exclut aussi les agents des collectivités territoriales, les apprentis et stagiaires. Il se limiteaux salariés du secteur privé et des entreprises publiques, âgés de 18 à 65 ans, travaillant à temps complet, présentsou non toute l’année. Il écarte les salariés à temps partiel et les intérimaires, mais comprend les emplois saisonniers. Autotal ce champ comprend environ 600 000 salariés pour la région Midi-Pyrénées.

La notion de base retenue est celle du salaire horaire net. Il s’agit du salaire versé par l’employeur, net de toutescotisations sociales, y compris CSG (contribution sociale généralisée) et CRDS (contribution pour le rembourse-ment de la dette sociale). Le salaire horaire permet de faire abstraction de l’impact que peuvent avoir des durées detravail différentes.

Par définition, le salaire mensuel s’obtient comme le produit du salaire horaire par une durée conventionnellede travail de 169 heures par mois, même si certaines entreprises étaient déjà passées aux 35 heures en 2000.

DéterDéterDéterDéterDéterminants du salairminants du salairminants du salairminants du salairminants du salaireeeeeDe nombreux facteurs influent à des degrés divers sur le niveau de salaire moyen. En premier lieu les caracté-

ristiques des salariés : leur catégorie socio-professionnelle, l’âge et le sexe ; mais aussi les caractéristiques desemployeurs : le secteur d’activité et la taille d’établissement. Ces données expliquent à elles seules plus de la moitiédes disparités des salaires en Midi-Pyrénées. D’autres facteurs, comme le diplôme, l’expérience professionnelle, laproductivité des entreprises, interviennent également dans la détermination du salaire. Ils ne sont pas étudiés ici,n’étant pas observés dans la source utilisée. Enfin d’autres variables inobservables comme l’intensité du travail, lacompétence individuelle ou la qualité des machines ne peuvent évidemment pas être introduites dans l’analyse.

Les facteurs qui déterminent le salaire ne sont pas indépendants les uns des autres. Par exemple, certainssecteurs comme les activités de conseil et d’assistance peuvent apparaître plus rémunérateurs simplement parce qu’ilsemploient plus de cadres.

AAAAAnalyse dnalyse dnalyse dnalyse dnalyse d’impact’impact’impact’impact’impactL’analyse «toutes choses égales par ailleurs » permet d’évaluer isolément l’impact de chacun des déterminants du

salaire. On mesure ainsi l’écart de salaire entre catégories socioprofessionnelles, par exemple, en comparant deuxsalariés qui ont leurs autres caractéristiques identiques (âge, sexe, secteur d’activité et taille d’établissement). L’analyses’appuie sur le modèle linéaire généralisé.

Cette analyse est prolongée pour permettre une comparaison entre deux groupes : Midi-Pyrénées et le reste de laprovince dans un premier temps, les hommes et les femmes à l’intérieur de la région ensuite. On ramène toutecomparaison à un individu de référindividu de référindividu de référindividu de référindividu de référence ence ence ence ence : un ouvrier non qualifié âgé de 18 à 25 ans, travaillant dans l’industriedes biens d’équipement, dans un établissement de 200 salariés ou plus, en province.

ComparComparComparComparComparaison à straison à straison à straison à straison à structuructuructuructuructure constantee constantee constantee constantee constanteLes différences de salaires moyens, observées entre deux populations, peuvent provenir en partie d’effets de

structure, c’est à dire des différences de caractéristiques des populations des deux groupes. Par exemple, le fait que lesemplois féminins se concentrent à 64 % dans les services, alors que ce secteur ne représente que 39 % des emploismasculins engendre un effet de structure sur la comparaison des salaires hommes-femmes par secteur d’activité.Pour s’affranchir de ce phénomène, les comparaisons sont effectuées « à structure constante ».

Cette décomposition a été réalisée successivement sur la comparaison Midi-Pyrénées-province et sur la compa-raison hommes-femmes.

Méthodologie

En Midi-Pyrénées, une salariéegagne en moyenne 8,6 € de l’heure,contre 10,22 € pour un homme. Lesfemmes ne sont guère plus nombreusesque les hommes à toucher des salaires bas(c’est-à-dire inférieurs à 5,5 € par heure)quand elles travaillent à temps plein. Parcontre, elles sont beaucoup plus nom-

breuses à gagner entre 5 et 10 € del’heure. Au-delà, elles sont en minorité.Là où un homme sur quatre perçoit plusde 12 € de l’heure, on ne trouve qu’unefemme sur six.

A profil identique, une salariée de larégion gagne près de 13 % de moins que

son homologue masculin. Cette discrimi-nation est plutôt moins forte que dans lereste de la province.

Les disparités de salaires entrecatégories socio-professionnelles sontlégèrement moins marquées chez lesfemmes que chez les hommes : une

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Source : Insee - DADS 2000

Distribution des salaires des hommes et des femmesde Midi-Pyrénées en 2000*

*salaires horaires nets

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

5,33 €

7,75 €

12,89 €

5,60 €

8,42 €

16,67 €

% des salairié(e)s

0 4 8 12 3216 20 24 28Euros

Hommes

Femmes

20 % des hommes, mais seulement 10 % des femmesgagnent plus de 12,89 € de l'heure

Source : Insee - DADS 2000

Ecarts de salaire hommes moins femmes

%0 5 10 15 20 25

13écart moyen

Activités financières

Industrie des biens d'équipement

Professions intermédiaires

Employés

Ouvriers non qualifiés

Cadres

Ouvriers qualifiés

Construction

Services aux entreprises

Industrie des biens intermédiaires

Industrie des biens de consommation

Industries agroalimentaires

Activités immobilières

Transports

Education, santé, action sociale

Activités associatives

Commerce

Services aux particuliers

56 - 60 ans

51 - 55 ans

46 - 50 ans

41 - 45 ans

36 - 40 ans

31 - 35 ans

26 - 30 ans

18 - 25 ans

Pour en savoir plus

Sokorn MARIGOT

• « Les salaires dans les entreprisesen 2000 ». Insee Premièren° 833, mars 2002.

• « Les salaires dans les DADS en2000 ». cédérom Insee, janvier2003.

• « Les bas salaires en Midi-Pyrénées ». 6 Pages n° 44, InseeMidi-Pyrénées, décembre 2000.

ouvrière sans qualification perçoit 76 %de moins qu’une femme cadre. La diffé-rence est de 80 % entre le salaire d’uncadre et d’un ouvrier sans qualification.

Les écarts de salaires hommes-femmes sont moindres pour les catégo-ries socioprofessionnelles moyennes. Ilssont particulièrement forts pour les cadres(16 %) et les ouvriers non qualifiés(13 %), plus faibles pour les employés etles professions intermédiaires (5 à 7 %)qui recouvrent pourtant des métiersparfois difficilement comparables, où lesfemmes sont largement représentées.

L’anciennetéest beaucoup moinsvalorisée chez les femmes

Si la progression des salaires est com-parable entre hommes et femmes pour latranche des 26 à 30 ans, elle connaît unpremier ralentissement entre 31 et 35 ans.A cet âge, les femmes perçoivent 7 % deplus que leurs homologues qui ont cinqans de moins, là où le gain de salaire d’unhomme est de 9 %. La progression se tasseà nouveau au-delà de 50 ans. De plus unejeune femme démarre, à profil identique,avec un salaire inférieur de 13 % à sonhomologue masculin, et elle arrive en finde carrière en 2000 avec un salaire infé-rieur de 19 % à celui d’un homme dumême âge. Les écarts de salaires augmen-tent donc avec l’âge.

Globalement les disparités desalaires entre secteurs sont plutôt moinsmarquées pour les femmes que pourles hommes. Mais les écarts de salaireshommes-femmes sont importants dansdes secteurs largement féminisés :

le commerce, les industries de biensde consommation, les services aux parti-culiers et les activités financières (de 13 à17 %). Cependant, ils sont moindres dansla santé et l’action sociale (5 %) où lesfemmes sont majoritaires.