SYLVIE THIBAUDEAU, AGR. M.SC.

TERRE À TERRE AGRONOMES-CONSEILS

ET

CONSEILLÈRE CCAE

DU BASSIN LAGUERRE

DES RACINES POUR AMÉLIORER LA STRUCTURE ET LA PRODUCTIVITÉ DE VOS SOLS

DES RACINES POURAMÉLIORER LA STRUCTURE ET LA PRODUCTIVITÉ DE VOS SOLS

PLAN DE LA PRÉSENTATION

INTRODUCTION

RACINES ET RHIZOSPHÈRE

STRUCTURE 101 (ou la structure pour les nuls!)

PRODUCTIVITÉ : ET EN PRATIQUE ?

CONCLUSION

INTRODUCTION

Augmentation productivité due en grande partie àl’énergie fossile.

Transformation calories

pétrolières en énergie

végétales et animales.

Création de biomasse à partir énergie solaire et énergies naturelles comme l’activité microbienne.

Nodules sur les racines du soya : fixation d’azote

Filaments de champignons mycorhiziens sur des racines : assimilation du phosphore

Sol : milieu vivant complexe.

1 à 2 milliards de bactéries dans un dé à coudre

5 t/ha de vers de terre

+++ centaines de milliers de champignons/gr sol

Algues, nématodes, protozoaires, actinomycètes …

Rôles de la faune et des micro-organismes du sol :

Enrichissement du sol en potassium, phosphore et magnésium assimilables par les vers de terre.

Solubilisation d’éléments nutritifs tels que P, Fe, Mn, Zn, Cu, S, etc. par différents micro-organismes.

Fixation d’azote par des bactéries.

Assimilation du phosphore par les mycorhizes.

Etc…

Cesser de réduire la fertilité d’un sol à la fertilisation.

RACINES ET RHIZOSPHÈRE

Rhizosphère : zone qui entoure les racines des plantes et dans laquelle se produisent des échanges complexes entre les végétaux et les microorganismes.

Zone à « haute densité »

de microorganismes,

milieu riche.

Rôles des racines: Support mécanique des végétaux. Prélèvement eau et éléments minéraux.

Synthèse, accumulation et sécrétion de composés divers : exsudats racinaires. Sucres, sels minéraux, enzymes, vitamines, etc. dont les

micro-organismes se nourrissent.

Analogie avec la microflore intestinale des animaux.

STRUCTURE 101

Mode d’assemblage des particules du sol (sable, limon, argile) ≠ texture : pourcentage de sable, limon, argile

Sol bien structuré : les particules de sable et limon sont liées en agrégats par l’argile, la matière organique, le calcium et les exsudats racinaires.

Classification simplifiée des sols selon leur structure:

Sans structure : particulaire (sable) ou massive (argile)

Lamellaire : couches superposées horizontalement

Agrégats angulaires : argile et facteurs mécaniques (gel-dégel, mouillage-séchage, etc.)

Agrégats angulaires : argile et facteurs mécaniques (gel-dégel, mouillage-séchage, etc.)

Agrégats sphériques : facteurs biologiques (vers de terre, micro-organismes, exsudats racinaires)

Agrégats sphériques : facteurs biologiques (vers de terre, micro-organismes, exsudats racinaires)

Les grands espaces entre les agrégats (macropores) permettent la circulation de l’eau et de l’air.

Les petits espaces (micropores) retiennent l’eau dont les plantes ont besoin.

SABLE

AGRÉGAT

MACROPORE

MICROPOREARGILE + HUMUS+ CALCIUM

Bénéfices d’une bonne structure :

Bonne rétention de l’eau et des éléments nutritifs

Bon drainage

Bonne aération

Bon développement système racinaire des végétaux

Réchauffement rapide du sol au printemps

Bonne activité biologique du sol

Bonne résistance à l’érosion et à la compaction

Sol « en santé », productif

PRODUCTIVITÉ : ET EN PRATIQUE ?

OBJECTIF : coloniser le sol avec des racines pour en améliorer la « santé » et la productivité, tout en réduisant la dépendance aux énergies fossiles.

AGRICULTURE DURABLE.

PRODUCTIVITÉ : ET EN PRATIQUE ?

QUELQUES PISTES DE SOLUTIONS : CULTURES DE COUVERTURE – fin de saison

ENGRAIS VERT EN CULTURE PRINCIPALE

CULTURES INTERCALAIRES – durant la saison

SEMIS SUR COUVERTURE VÉGÉTALE PERMANENTE

Cultures de couverture – fin de saison

Coût semences:Pois 118 $/haMoutarde 20 $/ha

Facteurs autres que

la fixation d’azote : Rhizosphère ?

Inhibition mycorhizes ?

Autres ?

Visite Dakota, Action semis direct, été 2012

Favorisent semis d’un mélange d’au moins 10 espèces ! Améliore biodiversité

Effets positifs des différentes

espèces les unes sur les autres

Permet plus grande population

de cultures de couverture, à un

coût plus abordable

Engrais vert en culture principale

Hybride sorgho – herbe de Soudan Pénètre les sols compactés si

fauché 1 fois Mieux que moutarde, seigle

et luzerne en 1 an Allélopathique pour

plusieurs mauvaises herbes Demande 2 mois sans gel

Résultats « dramatiques »sur le rendement de la culture suivante en 1 an

- Cornell

Mélange hybride sorgho –herbe Soudan + vesce velue + sarrasin, après fauche

Cultures intercalaires – durant la saison

Ray-grass dans le maïs Système racinaire : Ray-grass 25 cm hauteur – racines 60 cm,

qui continuent de croître pendant l’hiver

Bénéfique au soya l’année suivante

Améliore infiltration eau

Réduit érosion

Meilleure capacité portante du sol

Améliore structure du sol

12 septembre 2012 14 novembre 2012

Et dans le soya?

Radis fourrager - novembre 2010 Vesce commune – novembre 2012

Semis sur couverture végétale permanente - SCV

3 grands principes

Sol couvert en permanence

Aucun travail du sol

Rotation d’une diversité d’espèces

Introduits au Brésil par l’agronome français Lucien Séguy

10 millions hectares en SCV

Au Québec?????????? Deux projets en cours en Montérégie Ouest

1. PASAI (Programme d’appui pour un secteur agroalimentaire innovateur)

Développement des systèmes de semis direct sous couverture végétale permanente (SCV) dans les grandes cultures (maïs et soya), dans le but d'améliorer la structure du sol et sa productivité.

• Démarrage printemps 2011

• Durée du financement PASAI 2 ans

• 3 fermes participantes: • Albert et Marie-Claude De Martin, Huntingdon• Gérald Huot, Ste-Martine • Richard Lamoureux, St-Patrice-de-Sherrington

2. Conférence Régionale des Élus vallée-du-Haut-Saint-Laurent (CRÉ) et MAPAQ Montérégie ouest

Mise en place d’un réseau de sites de démonstration en semis direct et semis sur couverture végétale permanente (SCV) en grandes cultures.

• Démarrage printemps 2012

• Durée du financement CRÉ 3 ans

• 10 fermes participantes:

• 4 sites de semis direct

• 6 sites de SCV

• 10 pancartes (Caisses populaires Desjardins et MAPAQ)

Équipe de travail :Demandeur et coordonnateur

Club agroenvironnemental du bassin laGuerre

CollaborateursClub Techno-Champ 2000

MAPAQ Montérégie Ouest

CCAE Montérégie Ouest

CEROM

Adaptation pour les conditions du Québec

Identifier les espèces intéressantes

Mettre au point la régie (mode et date de semis, etc.)

Adapter la machinerie?

Contrôle chimique et/ou mécanique des intercalaires

SCV : les défis

Réalisation du projet (suite)

• SCV dans le maïs 2011• Semis stade 6-8 feuilles du maïs

• Semis en rangs, semences incorporées

• SCV dans le maïs 2012• Semis stade 4-6 feuilles du maïs

• Semis à la volée, semences non incorporées

Espèces intercalaires 2011Espèces intercalaires 2011 Espèces intercalaires 2012Espèces intercalaires 2012

Luzerne + Avoine

Luzerne + Ray-grass

Vesce + Avoine

Vesce + Ray-grass

Pois fourrager + Avoine

Pois fourrager + Ray-grass

Témoin

Trèfle rivendel

Luzerne

Vesce velue

Fétuque élevée

Fétuque rouge traçante

Mélilot

Plantain majeur

Chicorée

Lotier corniculé

Parcelles de 6 entre-rangs x 12 m de longueur

Paramètres évalués : Pourcentage de recouvrement des plantes

intercalaires Biomasses aérienne des intercalaires Analyses foliaires des intercalaires Taux d’infiltration de l’eau dans le sol Stabilité structurale du sol Masse volumique apparente Rendement de la culture Analyse économique

Vesce, 28 septembre 2011 Luzerne et ray-grass, 28 septembre 2011 Luzerne, 20 juin 2012 (application Eragon + Pursuit le 20 mai 2012)

Luzerne, 18 juillet 2012 Luzerne + ray-grass, 18 juillet 2012 Ray-grass / Vesce, 18 juillet 2012

Vesce / Luzerne, 14 septembre 2012 Ray-grass, 14 novembre 2012

Vesce / Vue d’ensemble des parcelles, 14 novembre 2012

Lotier corniculé , 19 septembre 2012 Fétuque (élevée), 19 septembre 2012

Vesce velue, 19 septembre 2012 Luzerne, 19 septembre 2012 Mélilot, 19 septembre 2012 Trèfle rivendel, 19 septembre 2012

Chicorée, saison 2012 Plantain majeur, saison 2012

Vers une agriculture plus « imaginative » !

CONCLUSION