Des alliances éducatives pour innover

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Communication du CTREQ au colloque "Les alliances éducatives" du congrès de l’Association mondiale des sciences de l’éducation (AMSE), à Monterrey (Mexique), juin 2010.

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Congrès de l’Association mondiale des sciences de l’éducation (AMSE), Monterrey, Mexique, juin 2010

Colloque Les alliances éducatives

Communication du CTREQ :

Des alliances éducatives pour innover par Véronique D’Amours et Hélène Rioux

Le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec (CTREQ) a été créé en 2002 à la suite de la tenue du Sommet du Québec et de la Jeunesse au cours duquel un groupe d’organisations et de représentants de la recherche ont demandé que soit créée une organisation ayant pour mandat de valoriser les résultats de recherche en réussite éducative.

En 2006, le CTREQ était reconnu par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDÉIE) du Québec comme un Organisme de liaison et de transfert en innovation sociale (OLTIS).

Depuis sa création, le CTREQ met en application un processus de transfert qu’il s’emploie à améliorer d’année en année. Pour favoriser le rapprochement entre la recherche et la pratique et entre les organisations, il se dotait en 2006 d’un service de liaison puis, trois ans plus tard, d’un service de veille.

Le transfert de connaissances scientifiques implique la synergie entre le milieu de la recherche et celui de la pratique. Le transfert est aussi porteur d’innovation, comme l’explique Lionel-Henri Groulx, chercheur à l’Université de Montréal :

La pratique s’avère utile à la recherche en réinterrogeant sa compréhension des phénomènes et en réévaluant la portée de ses interprétations et de ses conclusions. De même, la recherche permet à la pratique de valider les connaissances, de clarifier les présupposés inscrits dans l'action et de connaître l’impact de ses interventions, tout en lui permettant de s’émanciper des dogmatismes et des idéologies qui déforment l’action. Cette alliance a obligé la recherche à penser autrement son rapport à la pratique, à ne plus réduire la pratique à un simple champ d’application et à reconnaître le point de vue spécifique de la pratique1.

L’objectif de la présente communication est de présenter comment se nouent ces alliances au CTREQ, quelles en sont les conditions essentielles, quels sont les rôles des partenaires et les défis que ces alliances imposent. Ensuite, nous verrons comment ces alliances participent à la diffusion des nouvelles connaissances et à la valorisation des pratiques efficaces et prometteuses, notamment grâce au secteur de la veille.

1 L.-H. GROULX, « Liens recherche et pratique : les thèses en présence », Nouvelles pratiques sociales, 7 (2), 1994, p. 35 50 (télécharger [PDF] ).

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Un lieu propice aux rencontres entre recherche et pratique Le CTREQ mise entre autres sur la concertation et la collaboration entre les chercheurs et les acteurs des milieux de pratique, de même qu’entre les organisations, pour stimuler l’intégration des connaissances scientifiques, faire émerger l’innovation et favoriser la réussite éducative. Pour y parvenir, il accroit les échanges entre les chercheurs et le personnel des organisations et institutions intéressées par l’avancement des connaissances et l’amélioration des pratiques éducatives.

Les alliances et la concertation sont des processus complexes qui requièrent la mise en place de conditions favorisantes telles que la reconnaissance mutuelle et le respect des compétences de chacun, la responsabilité partagée et l’attitude positive2. Le CTREQ mise donc sur le développement d’une écologie relationnelle entre les milieux et les professionnels pour favoriser des réflexes de collaboration.

En quelques mots, le CTREQ joue un rôle d’intermédiation3 entre les différents acteurs de la réussite éducative. Comparativement à d’autres institutions qui se spécialisent dans le transfert, le CTREQ a la particularité d’être neutre. En effet, le CTREQ n’a pas de visées ni d’intérêts politiques (comme une instance ministérielle, par exemple) ni ne doit contenir ses activités à l’intérieur d’un cadre institutionnel (comme devrait le faire un centre universitaire). Cette neutralité facilite la création de partenariats du fait qu’elle favorise la collaboration et la concertation entre tous les partenaires qui ont pour objectif commun la réussite éducative. D’un côté, le CTREQ incite les partenaires de la recherche à s’ouvrir aux intérêts et aux préoccupations des praticiens de l’éducation. De l’autre, il veille à ce que le dialogue, plus-value à la production des connaissances, favorise l’évolution des pratiques, notamment en valorisant l’apport des connaissances scientifiques.

Quelles sont ces conditions gagnantes liées aux partenaires qui facilitent les alliances pour, ultimement, favoriser le transfert?

Les conditions essentielles aux alliances De façon générale, des attitudes réciproques égalitaires et démocratiques entre les praticiens et les chercheurs sont essentielles. De plus, le partage d’une croyance mutuelle dans l’importance et la pertinence de l’expertise de chacun ainsi que le respect des compétences de l’autre sont des conditions incontournables4. Les milieux de pratique peuvent contribuer au succès du transfert en reconnaissant que la recherche universitaire est un élément essentiel au développement et à la validation de la pratique et en entretenant une attitude positive envers l’université et les chercheurs. Par ailleurs, l’interaction entre les acteurs, les moyens de communication et les espaces d’échange sont également des conditions facilitantes du transfert dans les milieux de pratique.

2 Rollande DESLANDES (2010). Les conditions essentielles à la réussite des partenariats école-famille-communauté, CTREQ (en ligne). 3 Réal PELLAND (2010). Les organismes d’intermédiation au Québec : Rôles et gouvernance – Vers une vision « systémique – innovation ouvert », Conseil de la science de la technologie du Québec, 55 pages. 4 Gauquelin, M. et Potvin, P.(2006). Des conditions gagnantes pour le transfert. États généraux sur l’éducation : 10 ans après : La recherche, l’intervention et le transfert : Questions autour de l’innovation pédagogique. Alliance entre la recherche et les milieux de pratique. CTREQ (télécharger [PDF])

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Les milieux scientifiques doivent, entre autres, valoriser la recherche appliquée et reconnaître que la pratique professionnelle est essentielle au processus de validation de la recherche. Ils doivent également reconnaître et valoriser les activités de transfert. Même si toutes ces conditions sont réunies, les alliances nouées autour d’un projet de transfert reposent d’abord sur le financement. Il importe donc que les organismes subventionnaires reconnaissent la recherche partenariale et le transfert de connaissances. Ils peuvent notamment le faire en accordant un financement supplémentaire pour libérer des praticiens et des chercheurs afin qu’ils puissent collaborer aux projets. Si la réussite des alliances repose sur l’établissement de conditions essentielles et sur les moyens financiers, elle dépend d’abord et avant tout d’une culture, voire d’une écologie, du savoir.

Les rôles des partenaires Étant donné la grande variété de partenaires sur qui peut compter le CTREQ dans ses activités, leurs rôles sont aussi diversifiés qu’essentiels. Au-delà des alliances nouées autour du transfert, le CTREQ compte sur des partenariats qui lui permettent d’améliorer ses façons de faire et d’enrichir son expertise. Pour les besoins de cette présentation, nous nous concentrerons sur le rôle des partenaires sous l’angle du transfert. Si les premiers projets du CTREQ partaient de la volonté de transférer des connaissances scientifiques en outils dont pourraient disposer des praticiens, les processus de transfert reposent maintenant sur une collaboration étroite entre chercheurs et praticiens. En effet, le CTREQ réunit, dès la première phase de conceptualisation du projet, un comité de projet composé de chercheurs experts en la matière et de praticiens qui deviendront des utilisateurs de l’outil. Le secteur de la liaison joue un rôle de premier ordre avant et pendant cette première phase : c’est la liaison qui rallie chercheurs et praticiens. Ce comité contribue activement à poser les bases du projet et à y intégrer des connaissances scientifiques pour assurer son utilité, sa pertinence et son développement. Il devient, en quelque sorte, un espace formel et privilégié de partage et de collaboration pour les partenaires, et l’illustration de leur alliance autour d’un projet et d’un objectif commun. Les partenaires rassemblés autour d’un projet de transfert contribuent aussi, chacun à leur manière, à la production, la diffusion, l’évaluation ou l’amélioration de l’outil. Les alliances exigent du temps, de la disponibilité, de la sensibilité, de l’écoute, de l’ouverture, le souci de l’utilité et de l’adaptabilité de la part de tous les partenaires. Ces attitudes facilitent l’adoption de nouvelles pratiques, tant pour les chercheurs que pour les praticiens. Toutefois, tous les acteurs de la réussite éducative n’ont pas encore adopté ces attitudes et cette ouverture à la collaboration, ce qui constitue le principal défi auquel est confronté le CTREQ.

Le défi de la concertation et de la collaboration entre les milieux de la pratique et de la recherche Le CTREQ travaille à favoriser ces attitudes et à valoriser le dialogue entre les milieux. Du fait qu’ils se confinent souvent dans leur culture distincte, les acteurs de la recherche et de la pratique n’ont souvent pas le réflexe de partager leurs savoirs ni de travailler ensemble pour la mise en œuvre

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d’actions concertées. Là réside le principal défi du CTREQ : amener les chercheurs et les praticiens à développer des attitudes favorables au dialogue et à la collaboration. Le milieu de la pratique est culturellement moins intéressé par la théorie que par ce qui est plus pratique. Il a aussi moins tendance à prendre du recul face aux situations problématiques. Les praticiens vivent dans l’urgence de trouver des solutions aux problèmes du quotidien. Souvent, ils reprochent aux chercheurs d’être déconnectés de la réalité et de proposer des solutions inadaptées à leurs besoins. Culturellement, le milieu de la recherche valorise moins la recherche appliquée et la recherche-action qui exigent du chercheur qu’il s’éloigne du contrôle des variables et de la démarche scientifique auxquels il est habitué. Grâce notamment à son travail de liaison, le CTREQ rassemble des acteurs des milieux de la recherche et de la pratique autour de projets et d’activités de transfert, mais aussi autour de questionnements sur les actions et les façons de faire du Centre. Malgré tout, l’écart qui s’est creusé entre les milieux de la pratique et de la recherche au fil de temps perdure, même s’il appert que les acteurs sont de plus en plus ouverts au dialogue. Ce défi de taille motive l’équipe du CTREQ et confirme du même coup sa raison d’être.

Les retombées des alliances éducatives du CTREQ Ces alliances sont porteuses d’effets positifs à la fois pour tous les partenaires. Elles contribuent en aval et en amont à l’amélioration des pratiques des acteurs du milieu éducatif, mais aussi aux pratiques des chercheurs. D’abord, elles participent à la valorisation des connaissances scientifiques auprès des enseignants et des intervenants en milieu éducatif. Ensuite, les retombées de ces alliances se concrétisent par des changements de pratiques chez les acteurs du milieu et par une volonté de veiller à son développement professionnel. De plus, on observe chez eux une amélioration de l’attitude face aux changements et, ultimement, de l’efficacité et de l’efficience de leurs pratiques. Les alliances permettent aux chercheurs de constater l’utilité et de l’applicabilité de leurs résultats de recherche. Elles donnent aussi l’occasion aux chercheurs de prendre conscience des besoins des milieux et d’orienter leurs réflexions sur des sujets qui préoccupent les professionnels de l’éducation. Ainsi, les connaissances empiriques alimentent les connaissances scientifiques dans un va-et-vient continu et de cette synergie nait l’innovation. Dans cette perspective, les partenariats chercheurs-praticiens ne contribuent pas seulement aux changements des pratiques des intervenants, mais aussi à celles des chercheurs.

La veille : un espace de dialogue et de partage En 2009, le CTREQ se dotait d’un secteur de veille pour répondre aux besoins exprimés par les acteurs de l’éducation qui souhaitaient voir circuler l’information liée à la réussite éducative. La veille allait donc devenir cet intermédiaire pour faciliter la communication entre les producteurs d’information (outils, ressources, ouvrages, pratiques, etc.) et les utilisateurs (enseignants,

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intervenants chercheurs, gestionnaires, etc.). En d’autres mots, la veille noue des alliances entre la recherche universitaire et les milieux de pratique pour alimenter en information pertinente les partenaires de part et d’autre. Selon Ugo-Mercier Gouin, la veille se définit comme suit :

Une activité continue et en grande partie itérative visant à une surveillance active des activités de recherche, d’intervention et d’innovation qui se produisent dans les milieux d’intervention et les milieux universitaires. Cette observation de l’environnement éducatif et psychoéducatif serait suivie de la diffusion bien ciblée les informations analysées, sélectionnées et traitées, utiles aux praticiens ainsi qu’aux décideurs des milieux concernés5.

Le CTREQ utilise pour effectuer sa veille, cette « activité continue et en grande partie itérative », des outils technologiques qui la rendent efficace et qui lui permettent de diffuser ses résultats et d’interagir avec les personnes qui en bénéficient. On parle alors d’une « veille médiatique ». Le concept de veille médiatique revêt une dimension particulière dans un contexte de transfert scientifique. De fait, il ne s’agit plus seulement d’assumer un rôle de vigie de l’information, en amont, mais de voir à son appropriation en aval. Par ailleurs, dans la perspective poursuivie par le CTREQ de considérer le transfert comme une mobilisation multidirectionnelle, voire organique, du savoir entre chercheurs et praticiens, la veille repère à la fois les savoirs issus de la recherche et ceux de la pratique. Bien que les activités de la veille alimentent praticiens en éducation et chercheurs, ses fruits participent aussi au développement de l’expertise du CTREQ en matière de transfert et d’innovation. De fait, le CTREQ assure une veille destinée à son équipe pour lui faire connaitre les nouvelles connaissances sur les processus de transfert, d’innovation et de concertation. En quelques mots, cette veille organisationnelle favorise le développement professionnel continu des membres de l’équipe et, au final, participe à l’amélioration des façons de faire du Centre. Pour répondre à ses propres besoins de veille ainsi qu’à ceux des praticiens et des chercheurs, le CTREQ a mis sur pied le Réseau d’information pour la réussite éducative (RIRE) qui a été lancé au début de l’année 2010. Qu’est-ce que le RIRE ? Le Réseau d'information pour la réussite éducative (RIRE) est un réseau d'acteurs qui diffuse de l’information de qualité susceptible de contribuer à la réussite éducative. Par souci d'efficacité dans la mobilisation des connaissances et des ressources du réseau, il tire profit des plus récentes technologies de l'information et de la communication. Malgré son nom, le RIRE n’est pas encore un réseau à proprement parler. Mais il aspire à le devenir. Il pourra prétendre au titre de réseau quand il ne dépendra pas uniquement d’une équipe de travail, mais qu’il sera animé par l’énergie de ses collaborateurs. Pour le moment, il est encore difficile de convertir les institutions et les individus à la culture numérique et de les convaincre de participer au partage d’information et à la collaboration.

5 Ugo-Mercier Gouin (2004) « La veille stratégique, mythe et réalité », Colloque sur la collaboration en réussite éducative Tous ensemble pour la réussite, avril 2004 (en ligne).

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Le RIRE utilise d’autres plateformes du Web 2.0 (Twitter, Delicious, YouTube, SlideShare) afin de multiplier les sources d’approvisionnement d’information et, ainsi, permettre de joindre un plus grand nombre d’acteurs qui pourront, éventuellement, participer à la communauté du RIRE.

Les rôles des partenaires du RIRE Par sa nature, le RIRE noue régulièrement de nouvelles alliances avec des partenaires qui deviennent des participants du réseau, autrement dit, une communauté pour la réussite éducative. Le Réseau peut compter sur des partenaires provenant de tous les milieux de l’éducation : enseignants, directeurs, parents, gestionnaires, organismes, chercheurs et même des élèves. Pour cette présentation, nous nous concentrerons à expliquer les principaux rôles joués par les organismes, les chercheurs, les praticiens et les usagers. La diversité des acteurs appelle aussi une diversité de leurs contributions et de leurs rôles au sein du réseau. Ainsi, les alliances conclues par le RIRE peuvent être de plusieurs ordres : consultation, diffusion, financement, gestion, etc. Les organismes qui œuvrent à la réussite éducative permettent à l’équipe de travail d’alimenter régulièrement le RIRE en nouvelles connaissances issues de la recherche et de la pratique, notamment par la publication de pratiques efficaces ou prometteuses. Ces organismes accordent au CTREQ le droit de présenter leurs ressources dans un répertoire ou encore dans un billet descriptif. Parfois, les organismes offrent gracieusement une passerelle du RIRE vers leur (s) ressource (s). Quelques-uns gèrent et mettent à jour eux-mêmes les ressources et informations qu’ils rendent disponibles sur le RIRE. Ils contribuent ainsi à animer le Réseau et ainsi à le faire gagner en autonomie.

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Le RIRE fait aussi appel à des chercheurs pour produire des documents faits sur mesure qui répondent aux besoins de ses usagers. Il peut s’agir de revues de littérature, d’articles de vulgarisation, d’outils, etc. L’information recueillie auprès des praticiens et des gestionnaires (enseignants, psychoéducateurs, directeurs, bibliothécaires, etc.) provient généralement d’enseignants et de communautés de praticiens actifs sur le Web (Twitter, blogues, sites personnels d’enseignants). Ceux-ci proposent souvent des outils et du matériel pédagogique (site Internet destiné aux jeunes, grilles d’évaluation, projets, jeux, etc.). Ils sont nombreux à mettre en lumière des ressources qui permettent aux acteurs de mettre à jour leurs connaissances, ce qui participe à la valorisation des pratiques efficaces ou prometteuses. Comme ces outils et ces informations n’ont souvent pas fait l’objet d’une évaluation formelle, le RIRE compte sur la collaboration des usagers, c’est-à-dire des internautes, via ses réseaux sociaux pour commenter et évaluer les ressources produites par les milieux de pratique, à l'instar des mécanismes de validation par les pairs qu’on trouve chez les chercheurs. Enfin, le CTREQ a réuni des partenaires dans un comité de coordination pour réfléchir aux questions qui émergent au cours de l’évolution du RIRE et pour guider ses orientations. Comme le comité de projet, le comité de coordination amalgame l’expérience et les connaissances de tous les types de partenaires, dont des représentants d’organismes partenaires, une chercheuse et un représentant ministériel.

Conclusion L’objectif de cette communication était de présenter comment se nouent les alliances du CTREQ autour de ses projets et de ses activités, mais aussi autour de ses questionnements organisationnels. Parmi les conditions essentielles à la réussite des partenariats entre chercheurs et praticiens, on compte l’ouverture, mais surtout la réciprocité et l’établissement de rapports égalitaires. Mais par-dessus tout, la réussite des alliances dépend d’une culture de partage du savoir, culture que le CTREQ valorise et stimule depuis sa fondation.

Nous avons aussi abordé les alliances sous l’angle de la valorisation des pratiques efficaces et prometteuses, notamment grâce au secteur de la veille. Le Réseau d’information pour la réussite devient un vecteur d’innovation en stimulant le partage de nouvelles connaissances et de pratiques efficaces ou prometteuses. Le Réseau rassemble des partenaires de tous les milieux, devenus les membres d’une communauté virtuelle qui participent à la réussite éducative.

Toute l’équipe du CTREQ travaille de concert à l’établissement de ces alliances si précieuses à la mission du Centre et au développement de son expertise.

Le modèle de liaison et de transfert développé par le CTREQ en réussite éducative commence à rayonner dans le monde. En effet, des discussions sont amorcées avec la France et la Suisse qui souhaitent exporter et adapter le modèle du CTREQ.