DELIRE A DEUX// CIE YAOTA

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Le Théâtre Lucernaire et la Compagnie Yaota présentent 1 8h30 du 25 juin au 27 sept. 2014 du mardi au samedi Lucernaire Centre National d'art et d'essai www.lucernaire.fr 01.45.44.57.34 53 rue Notre Dame des Champs 75006 Paris

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Au Lucernaire du 25 juin au 27 septembre

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Le Théâtre Lucernaire et la Compagnie Yaota présentent

1 8h30du 25 juin au27 sept. 2014du mardi au samedi

LucernaireCentre National d'art et d'essaiwww.lucernaire.fr 01.45.44.57.34 53 rue Notre Dame des Champs 75006 Paris

DÉLIRE À DEUX

... À TANT QU’ON VEUT

Eugène Ionesco

Tragi-comédie de Eugène Ionesco (à partir de 10 ans)

Mise en scène Rachel André

Avec Rachel André et Benjamin Tholozan

Collaborateur artistique Pierre-Louis Gallo

Assistante à la mise en scène Elisabeth De Ereño

Scénographie et lumière Xavier Lescat

Création sonore Julien Cousset

Costumes Manuela André

Ce spectacle a été créé en mai 2012 à la Fabrique de Savigny-sur-Grosne (71).

Il a reçu le soutien de l’aide à la création du Conseil Général de Saône-et-Loire,

ainsi que le soutien du 6000 (Jachère artistique et culturelle, Eure).

Du 25 juin au 27 septembre 2014

Du mardi au samedi à 18h30

Relâche exceptionnelle le samedi 23 août 2014

Théâtre Le Lucernaire (Salle Rouge)

53 Rue Notre-Dame des Champs - Paris 6e

Métro Notre-Dame des Champs ou Vavin

Prix des places : de 10 à 25 €

Réservations : 01 45 44 57 34 - www.lucernaire.fr

Durée du spectacle : 50 min

Contact Presse : Valérie GERARD

06 03 22 44 14 – [email protected]

“Quand c’est pas

la guerre, c’est

quand même la

guerre.

Ah ! C’est facile.

Et qu’est-ce qu’il

y a au bout du

temps ?

Nous savons bien

ce qu’il y a au

bout du temps.”

Langue de Ionesco

et jeu

Deux conflits – deux réalités

Une guerre gronde à l’extérieur. À la frontière de deux quartiers rivaux, un

couple enfermé dans sa chambre se querelle autour d’une éternelle question :

le limaçon et la tortue, est-ce le même animal ?

La guerre qui retentit ici et devient peu à peu omniprésente fait écho aux

guerres en général dont on entend parler, massivement, à travers le prisme

des médias. Ces raccourcis génèrent un climat de peur vis-à-vis de l’extérieur.

Les informations qui nous parviennent ne sont-elles pas en partie biaisées,

fragmentées ? Quelle perception a-t-on de cette réalité ?

A cela est superposé le conflit conjugal, signe d’un repli, d’une non-ouverture

au monde.

Délire ou réalité ? Qui délire ?

Ionesco ouvre la voie du délire.

C’est l’endroit précis entre délire et réalité que nous souhaitons interroger.

L’idée sera ici de troubler ces frontières, en jouant avec la perception du spec-

tateur. L’absurde et le tragique des situations et des événements amènent

le spectateur à réajuster en permanence son appréciation de ce qui se passe

autour de lui.

Trois partitions en interaction

Au départ, il y a les acteurs et la langue de Ionesco.

Délire à deux est une comédie grinçante. Derrière les situations absurdes sur-

git une dimension tragique. Le burlesque du conflit laisse souvent place à

l’angoisse.

À partir de cette mécanique de langage puissante, exigeante, jubilatoire,

presque dénuée d’humanité, il s’agira aussi de dénicher l’imprévisible, déceler

les failles qui laisseraient place à l’espoir au milieu du conflit. Il nous faudra faire

ressurgir l’humain, l’individu derrière ces personnages grotesques et assujettis.

Deux conflits-

deux réalités

Délire ou réalité ?

Qui délire ?

Langue de Ionesco

et jeu

Note d’intention

Puis se superpose à la joute verbale le son qui vient perturber ou désamorcer

la dispute, et ouvre le conflit intérieur au conflit extérieur.

Un mur de portes délimite l’espace. Peu à peu les portes se mettent en mouve-

ment, coulissent, s’inclinent, s’effondrent.

À l’intérieur, les acteurs sont toujours en mouvement, ils agissent, manipulent

les portes, essaient de reconstruire, de calfeutrer les trous formés.

L’espace est toujours en transformation. Vide au départ, il se remplit au fur et

à mesure.

Des objets apparaissent lorsqu’ils sont nommés, tombent des cintres, chutent,

se détachent du décor, surgissent de derrière les portes. Jusqu’à un déferle-

ment, une accumulation, une invasion de l’espace scénique.

La lumière intervient pour soutenir les transformations et délimite les espaces,

en passant du plan serré au plan large.

Les didascalies de la pièce de Ionesco sont riches en indications sonores,

offrant au premier abord une partition concrète.

L’axe du travail a rapidement été celui de la perturbation, du brouillage.

Brouiller les pistes entre la guerre interne et la guerre des autres, inter-

roger la réalité dans sa texture, donner à questionner la nature des sons,

et donc des évènements. Bourdons, sons « drone », larsens, saturation,

borborygmes et autres perturbations sonores acousmatiques donnent des

nouvelles d’un « dehors » pas si net que ça, dangereusement intrusif.

J’ai veillé alors à doser ces effets de tension pour rendre l’immersion dans

le « délire » subreptice, et être un support et un écrin pour les acteurs, avec

qui j’interagis visuellement.

Julien Cousset, musicien

Son

Scénographie

et lumière

LUI : Si je ne t’avais pas vue, on ne se serait pas connus, comment ça aurait été,

peut-être que j’aurais été peintre. Peut-être autre chose, comment cela aurait

pu être ? Peut-être, je voyagerais, peut-être je serais plus jeune.

ELLE : Tu serais peut-être mort dans un asile. On se serait peut-être rencontré

quand même un autre jour. Peut-être que l’autrement ça n’existe pas. Qu’est-

ce qu’on sait ?

LUI : Je ne me demanderais peut-être pas si j’ai des raisons de vivre. Ou bien

j’aurais eu d’autres raisons de ne pas être content.

ELLE : J’aurais vu mes enfants grandir. Ou bien j’aurais fait du cinéma.

J’habiterais un beau château avec des fleurs, des guirlandes. J’aurais fait,

j’aurais fait quoi ? Je serais quoi ?

LUI : Je m’en vais.

Eugène Ionesco est né le 13 novembre 1909 en Roumanie d’un père roumain

et d’une mère française.

En 1950, il écrit sa première œuvre dramatique : La Cantatrice Chauve, sous-

titrée « Anti-pièce ». Le succès n’est pas immédiat mais cette parodie de pièce

marque le théâtre contemporain et fait de Ionesco un des pères du

« théâtre de l’absurde ». En 1951, Ionesco écrit La leçon, suivie de Les Chaises

1952, de Rhinocéros (début du succès) 1959, de Délire à deux 1962, de La Soif

et la faim 1964, de Macbeth 1972...

Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages de réflexion sur le théâtre, dont

le célèbre Notes et contre-notes.

En 1970, il est élu à l’Académie Française. Il meurt le 28 mars 1994 à Paris.

Extrait

L’auteur

Après avoir suivi une formation à l’Ecole Charles

Dullin et au Studio d’Asnières, il intègre le CFA des

comédiens et travaille avec la Cie Jean-Louis Martin-

Barbaz, notamment dans La Griffe de Howard

Barker, où il interprète le rôle-titre aux côtés de

Rachel André. Il travaille ensuite avec la Cie

Du pain sur les planches sur des projets de créa-

tions en milieu rural autour du thème du vivre-ici

en Centre-Bretagne (festival Peizh in Kreizh Breizh)

et en Aveyron (Ruthénois). Avec la collaboration de

Sol Espeche, Il écrit Là-bas c’est bien aussi, fiction

historique autour du thème des enfants volés pendant la dernière dictature

argentine.

Il a également suivi des études de musique (piano) et d’histoire culturelle (Mas-

ter obtenu en 2007), ainsi que des cours de dramaturgie (avec Nathalie Fillion

et Leslie Six du TGP). En 2011, il travaille en collaboration avec Juliette Wiatr

sur la mise en scène de son solo de mime poético-burlesque Le Songe de Mina.

Rachel ANDRÉ

Metteur en scène /

Comédienne

Pierre-Louis GALLO

Collaborateur

artistique

Après un bac littéraire option théâtre, elle part suivre

les cours de Frédérique Farina, de Katia Lewkowicz

au cours Florent pendant 2 ans.

En 2003, elle est admise à l’école du Studio

d’Asnières où elle aura pour intervenants, Chan-

tal Déruaz, Patrick Simon, Hervé Van Der Meulen,

Yveline Hamon, Christian Gonon (sociétaire de la

Comédie Française) et Lionnel Gonzales.

En 2006, elle intègre le CFA des comédiens, travaille

avec Natalie Fillion et la compagnie Jean-Louis

Martin Barbaz. Pendant ces deux années au CFA, elle

donnera des cours pour enfants à la mairie d’Asnières et assistera Yveline Ha-

mon sur son atelier d’élèves de deuxième année du Studio autour de l’oeuvre

de Pirandello.

En 2006, elle joue dans La Cour du Lion textes de Saint-Simon et de La

Fontaine mis en scène par Yveline Hamon au Festival de Cormatin (Studio

Théâtre d’Asnières). En 2007, elle travaille avec Jean-Louis Martin Barbaz sur

Britannicus de Racine (Festival de Cormatin, Studio-Théâtre d’Asnières) et avec

Adrien De Van sur L’Oiseau Bleu de Maeterlink (Théâtre du Jardin et tournée).

En 2008 elle participe au Printemps des Poètes “En rire” avec le collectif Volens

Nolens, elle reprend Britannicus au Théâtre 14 et joue La Griffe d’Howard Barker

mis en scène par Jean-Philippe Albizzatti et Benoit Séguin (Studio-Théâtre).

En 2009, elle assiste à la mise en scène de Pascale Siméon sur Le Sommeil délivré

d’Andrée Chédid.

En 2010 / 2011, elle interprète Araminte dans Les Acteurs de bonne foi mis en

scène par Jean-Louis Martin Barbaz (Festival de Cormatin et Studio-Théâtre),

elle travaille également avec Hervé Van Der Meulen sur La Dame de Chez Maxim

de Feydeau (TOP, Cormatin et tournée).

Durant ses études aux Beaux-Arts de Montpellier, Xavier Lescat s’intéresse à

l’espace de représentation. En travaillant avec un collectif pluridisciplinaire et

sur de nombreux spectacles de danse puis avec la Cie 111, il décide d’investir

ce questionnement sur le plateau plutôt que dans une salle d’exposition.

Il se forme alors au CFPTS de Bagnolet en alternance au Studio Théâtre

d’Asnières, ce qui lui permet de devenir régisseur lumière dans plusieurs théâ-

tres parisiens (Bouffes du Nord, Théâtre de la Cité Internationale…)

Parallèlement, il travaille pour plusieurs compagnies et festivals de théâtre

(Das Plateau, Le Groupe Krivitch, Le Studio Asnières, Festival 360, Festival de

Cormatin…) en qualité de régisseur général .

Il participe par ailleurs à la création de la Cie Volens Nolens, qui engage un

travail de recherche en collaboration avec l’auteur Rémi De Vos. Leur travail

se nourrit aussi bien de références théâtrales que plastiques ou musicales.

Alpenstock, leur premier spectacle, tourne pour une cinquantaine de dates lors

de la saison 2009-2011. La compagnie crée ensuite Conviction Intime (R.De Vos)

puis Dostoïevski Trip (V.Sorokine) au Théâtre de Vanves.

Il crée la lumière pour Elie Guillou (musique), la Cie Yaota (Délires à Deux), Talis-

man Cie(Le Monde sans les Enfants), la Cie des choses (Petit Coup de Pouce), le

Festival Jazz Nomades aux Bouffes du Nord …

Xavier Lescat travaille également à la création du 6000, lieu de résidence

dans une friche industrielle en Haute-Normandie. Conçu dans une réflex-

ion mêlant la création, l’architecture et le développement local, le projet du

6000 a pour modèle les principes de l’économie sociale et solidaire.

Benjamin THOLOZAN

Comédien

Xavier LESCAT

Scénographe et

éclairagiste

Après une formation à l’école du Théâtre

National de Chaillot et au CFA du studio d’Asnières,

Benjamin Tholozan suit des stages avec

Martial Di Fonzo Bo, Pierre Maillet, Elise Vigier,

Frédéric Bélier-Garcia, David Géry, Daniel Mesguich...

Il a joué au théâtre sous la direction d’Antoine

Bourseiller (Notre-Dame des fleurs de Genet, Théâ-

tre National de Nice), Pauline Bureau (Le Cabaret

de 4 sous au Ciné 13), Jean-Louis Martin-Barbaz

(La Cerisaie de Tchekhov, Théâtre Silvia Monfort,

Lorenzaccio Théâtre de l’Ouest Parisien), William

Mesguich (Ruy Blas au Théâtre Mouffetard)... Et à l’Opéra en tant que récitant

dans La Flûte enchantée de Mozart au Théâtre du Châtelet.

Il a également tourné au cinéma et à la télévision avec Frédéric Berthe,

Christian Merret-Palmair, Romain Delange, Denis Malleval et Claude Goretta.

Cette saison il joue notamment dans Le laboratoire chorégraphique de rupture

contemporaine des gens au Théâtre 13 à Paris.

Julien COUSSET

Musicien

En 2001, il obtient une licence en Arts du Spectacle - Cinéma à Paris 3 Censier.

Autodidacte, Julien est à la fois chanteur et musicien. Il expérimente un

univers sonore à partir de la guitare (mandoline…) et du chant (chant dipho-

nique, beatbox, emprunts à divers folklores, musique vocale, pop, folk, rock et

métal).

Il pratique de manière constante le dessin et participe au 2ème volume de

l’album Wallstrip, avec l’association Y’en a, Ed. Onapratut.

En 2005, il crée un duo avec Yann Accoumpt « Jamais lisible », une performance

flamenco/world/experimental.

Il crée également « emil metamec », un projet brico-solo mêlant folk, psyché-

délisme, musique expérimentale et éléments plus bruts, post-rock et métal.

Entre 2004 et 2006, il fait plusieurs concerts, notament au Patronage Laïc

(Paris 15ème), au Café de Paris, à l’Espace en cours (Paris 20ème), à l’Abbatiale

de Saint-Amant-de-Boixe (Charente).

Entre 2011 et 2012, participation vocale aux « Jam&Beans », jams country-

folk à La Féline (Paris 20) organisées par Alabama Cattle Cal.

Par ailleurs, il est membre de l’association « les Euménides » collectif d’artistes

agitateur culturel. Il participe à l’élaboration de projets et programme des

«sessions» Euménide au Flaq (Paris 4ème) : performance et débat sur la pra-

tique culturelle.

La compagnie Yaota est née de l’initiative de Rachel André qui a souhaité

s’inscrire dans une dynamique locale en la basant à Saint-Marcel en Saône-et-

Loire, sa ville d’origine.

Délire à deux est la première création de la compagnie. Elle interroge la question

du lien et de la parole dans un monde où les champs de la communication sont

restreints.

• Mai 2012 : Résidence artistique à La Fabrique de Savigny-sur-Grosne

(3 semaines)

• Mai 2012 : 2 représentations de Délire à deux à La Fabrique

• Octobre 2012 : Résidence artistique au Réservoir à Saint-Marcel

(1 semaine)

• Octobre 2012 : 2 représentations au Théâtre du Réservoir

• Décembre 2012 : 4 représentations au Studio Théâtre d’Asnières

• Janvier 2014 : 1 représentation à l’Auditorium de Chalon-sur-Saône

La compagnie

Délire à deux