Déclaration du Père Ludovic Lado

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Au Cameroun Campagne « Je veux un autre code électoral! » A la suite du 2 ème Synode africain, une série de propositions ont été publiées. Parmi celles-ci, la N°24 : Proposition 24 La bonne gouvernance Vu que le bien commun s’exprime juridiquement dans la Constitution et exige l’exercice d’une bonne gouvernance qui demande le respect des principes de la démocratie: égalité entre les personnes, souveraineté du peuple et l’autorité de la loi; autrement, la démocratie perd sa vitalité et meurt. Les Pères synodaux invitent donc dirigeants africains à gérer avec conscience et à faire respecter le bien commun au-delà des intérêts de famille, du clan, du groupe ethnique ou du parti politique, et à protéger et promouvoir les droits sociaux, économiques, politiques et religieux du citoyen ordinaire tels qu’inscrits dans la Déclaration Universelle des Droits Humains des Nations-Unies et dans la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Les Pères synodaux invitent avec insistance les Conférences Épiscopales à tous les niveaux à établir des organes de plaidoyer qui puissent influencer les membres des parlements, des gouvernements et des institutions internationales et permettre une contribution effective de l’Église à l’élaboration de lois justes et de politiques favorables au bien des populations. En vue de jouer pleinement son rôle et d’apporter sa contribution pour la culture de la paix et des droits humains, l’Église en Afrique demande d’être présente dans les

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Au Cameroun : La campagne "Je veux un autre code électoral"

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Au Cameroun

Campagne « Je veux un autre code électoral! »

A la suite du 2ème Synode africain, une série de propositions ont été publiées.Parmi celles-ci, la N°24 :

Proposition 24

La bonne gouvernance

Vu que le bien commun s’exprime juridiquement dans la Constitution et exige l’exercice d’une bonne gouvernance qui demande le respect des principes de la démocratie: égalité entre les personnes, souveraineté du peuple et l’autorité de la loi; autrement, la démocratie perd sa vitalité et meurt.

Les Pères synodaux invitent donc dirigeants africains à gérer avec conscience et à faire respecter le bien commun au-delà des intérêts de famille, du clan, du groupe ethnique ou du parti politique, et à protéger et promouvoir les droits sociaux, économiques, politiques et religieux du citoyen ordinaire tels qu’inscrits dans la Déclaration Universelle des Droits Humains des Nations-Unies et dans la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Les Pères synodaux invitent avec insistance les Conférences Épiscopales à tous les niveaux à établir des organes de plaidoyer qui puissent influencer les membres des parlements, des gouvernements et des institutions internationales et permettre une contribution effective de l’Église à l’élaboration de lois justes et de politiques favorables au bien des populations.

En vue de jouer pleinement son rôle et d’apporter sa contribution pour la culture de la paix et des droits humains, l’Église en Afrique demande d’être présente dans les institutions nationales, régionales et continentales d’Afrique. Le Synode invite avec insistance les Conférences Épiscopales à soutenir le Mécanisme Africain de l’Évaluation par les Pairs (MAEP) du NEPAD à l’intérieur de l’Union Africaine. Le Synode appelle aussi les pays africains à se soumettre au Mécanisme d’Évaluation par les Pairs.

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Et dans AFRICAE MUNUS

C. LA BONNE GOUVERNANCE DES ÉTATS

81. Un instrument majeur au service de la réconciliation, de la justice et de la paix, peut être l’institution politique dont le devoir essentiel est la mise en place et la gestion de l’ordre juste.[127] Cet ordre est à son tour au service de la « vocation à la communion des personnes ».[128] Pour concrétiser un tel idéal, l’Église en Afrique doit contribuer à édifier la société en

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collaboration avec les autorités gouvernementales et les institutions publiques et privées engagées dans l’édification du bien commun.[129] Les chefs traditionnels peuvent contribuer de manière très positive à la bonne gouvernance. L’Église, pour sa part, s’engage à promouvoir en son sein et dans la société une culture soucieuse de la primauté du droit. [130]

À titre d’exemple, les élections constituent un lieu d’expression du choix politique d’un peuple et sont un signe de la légitimité pour l’exercice du pouvoir. Elles sont le moment privilégié pour un débat politique public sain et serein, caractérisé par le respect des différentes opinions et des différents groupes politiques. Favoriser un bon déroulement des élections, suscitera et encouragera une participation réelle et active des citoyens à la vie politique et sociale. Le non respect de la Constitution nationale, de la loi ou du verdict des urnes, là où les élections ont été libres, équitables et transparentes, manifesterait une défaillance grave dans la gouvernance et signifierait un manque de compétence dans la gestion de la chose publique.[131]

Donné à Ouidah, au Bénin, le 19 novembre 2011, en la septième année de mon pontificat.

BENEDICTUS PP. XVI

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/apost_exhortations/documents/hf_ben-xvi_exh_20111119_africae-munus_fr.html

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Conférence de presse interdite

17 avril 2012Bonjour,

Ci-jointe une déclaration que j'ai formulée suite à l'interdiction par les services de sécurité camerounais de notre conférence de presse prévue pour cette après-midi à Yaoundé. Elle peut être publiée!Cordialement,P. Ludovic Lado sj

Déclaration

Vendredi soir, je me suis rendu à Douala pour participer sur un plateau d’Equinoxe TV à un débat sur le code électoral promulgué par le Chef de l’Etat. J’avais l’intention de regagner Yaoundé samedi pour la conférence de presse que j’avais prévue donner à Melen (Carrefour Emia) dans l’après midi à 15h30 sur la campagne « Je veux un autre code électoral!». Convaincus que les camerounais méritaient mieux et que ce code ne représente pas les aspirations démocratiques de la majorité de la population, Il s’agissait pour moi d’inviter tous les camerounais qui sont insatisfaits du code à

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continuer le combat sur un terrain purement citoyen jusqu’à l’obtention d’un code meilleur. Mais au sortir du débat à Equinoxe, je suis informé depuis Yaoundé que ma communauté a reçu la visite des commissaires et hommes en tenue qui promettaient d’intervenir le lendemain si jamais la conférence de presse avait lieu. Il m’a donc été demandé de rester à Douala pour des raisons de sécurité. Je me propose cependant de regagner Yaoundé Dimanche le 22 avril où j’ai l’intention de poursuivre la mobilisation citoyenne pour le progrès de la justice électorale au Cameroun. Il est important que le régime en place comprenne que je n’ai aucune ambition politique mais, bien qu’étant prêtre, j’ai droit à des opinions politiques que je peux partager avec d’autres citoyens. Dire qu’on n’est pas pour un code électoral ne signifie pas qu’on fait nécessairement de la politique ou qu’on est séditieux. La société civile, et je m’y reconnais, a le droit et même le devoir d’éveiller les consciences pour faire évoluer les libertés politiques. C’est dans ce couloir que se situe mon action que j’entends continuer.

Bien entendu, il est regrettable que dans un pays qui se dit démocratique, on interdise une conférence de presse qui n’a rien à voir avec les manifestations de rue. Il ne sera jamais question pour moi d’appeler les populations à des manifestations de rue, car je sais ce dont est capable la machine répressive camerounaise. Déjà qu’ils procèdent à des mises en gardes et à des intimidations, demandant à mes supérieurs de me contenir dans mon religieux, faute de quoi ils me traiteront comme un homme politique. Mais qu’est-ce qu’ils peuvent bien me faire en dehors de me calomnier, de me violenter, de m’emprisonner et même de me tuer ? Certains font même pression sur les évêques pour qu’on me démette de mes fonctions de vice doyen à la Faculté de Sciences Sociales et de Gestion à l’UCAC. Mais, encore une fois, ça m’est égal. Ça ne devrait plus traîner ! Mais je tiens à redire que mon seul souci est qu’on prenne au sérieux le peuple camerounais qui a faim et soif de la justice, pendant que les politiciens s’amusent ! S’ils sont si sûrs d’avoir la caution populaire, pourquoi ont-ils peur d’un T-shirt porté par un citoyen Lambda pour vaquer à ses occupations. Que de T-shirts circulent au Cameroun avec toutes sortes d’inscriptions ! Au moment où je couche mes mots sur papier à Douala, je porte mon T-shirt du démocrate et je le porterai tous les samedis. Je suis prêt à en payer le prix ! Je ne serai pas le premier jésuite à être assassiné ni au Cameroun ni au monde. Je tiens aussi à signaler que mes prises de positions sur les questions politiques n’engagent ni l’Eglise Catholique du Cameroun, ni les Jésuites comme institution. Elles m’engagent comme citoyen camerounais qui a droit à la liberté de parole. Je signale seulement que pour les jésuites, la foi est inséparable de la promotion de la justice dans la cité. Et il est ici question de justice électorale. Que Dieu bénisse le Cameroun !

P. Ludovic Lado, Citoyen camerounais et jésuite

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PRESENTATION DE LA CAMPAGNE

« JE VEUX UN AUTRE CODE ELECTORAL.»

CONSTAT

La vraie souveraineté est celle du peuple. Le code électoral est au cœur de toute démocratie parce qu’il définit les conditions dans lesquelles un peuple choisit ses dirigeants. Plus il intègre les principes de transparence et d’équité, plus il garantit la légitimité et la représentativité des élus. Les leaders de la plupart des partis d’opposition, nombre d’autorités religieuses et d’acteurs de la société civile ont été consultés par le premier ministre avant l’élaboration du nouveau code électoral qui vient, mais leurs propositions, pour l’essentiel, ont été royalement ignorées. Ce code électoral n’est pas consensuel et il est difficile de croire qu’il incarne les aspirations démocratiques de la majorité du peuple camerounais. Sur un sujet aussi sensible, on se serait attendu à ce qu’il fasse au moins l’objet d’un référendum pour requérir l’avis du peuple de qui tout pouvoir légitime doit découler, mais il n’est même pas été envisagé. Ce n’est pas normal ! On ne peut pas continuer à museler ainsi notre peuple. Après l’adoption du code, on a aujourd’hui l’impression que la messe est dite. Désabusé, on est tenté par la résignation ! Mais les Camerounais doivent résister de toutes leurs forces à cette tentation. Si la bataille à l’Assemblée Nationale semble perdue, il est encore possible de faire entendre la voix du peuple. Si le peuple n’est pas d’accord avec le code électoral voté à l’assemblée en son nom, il a tout le droit, mais surtout le pouvoir, de le dire aux « élus » qui se sont prononcés en son nom. C’est la visée de la campagne citoyenne « JE VEUX UN AUTRE CODE ELECTORAL ». Il s’agit de permettre au peuple, faute d’un référendum, de s’exprimer sur le code qui vient d’être adopté en son nom.

OBJECTIF 

L’objectif principal de la campagne « JE VEUX UN AUTRE CODE ELECTORAL » est d’une part de montrer pacifiquement au gouvernement camerounais et aux députés que le code électoral qui vient d’être adopté ne satisfait pas la majorité des Camerounais. D’autre part elle veut montrer qu’un autre code qui intègre, entre autres, les éléments suivants est voulu par la majorité des Camerounais :

- le scrutin présidentiel à deux tours, - la limitation du mandat présidentiel à 05 ans, renouvelable une seule fois,- le bulletin unique,- la majorité électorale à 18 ans,- le redécoupage électoral,- la délivrance immédiate de la carte biométrique,- la définition légale du calendrier électoral,- L’indépendance d’ELECAM 

Certains soutiennent que nombre de ces demandes sont anticonstitutionnelles. Oui, mais toute constitution est modifiable, car n’étant pas parole d’évangile. D’ailleurs, les mêmes députés n’ont pas hésité à la modifier à volonté chaque fois que leurs intérêts étaient en jeu. Il s’agit là de l’intérêt du peuple, d’un peuple qui veut la démocratie et la justice.

METHODE ET ACTIVITES

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La campagne « JE VEUX UN AUTRE CODE ELECTORAL » a trois volets principaux : le T-shirt du démocrate, le samedi de la résistance, la mobilisation des démocrates.

1. Le T-shirt du démocrate : chaque camerounais qui n’est pas d’accord avec le code adopté en son nom est invité à se procurer un T-shirt portant au devant « JE VEUX UN AUTRE CODE ELECTORAL + l’une des 08 revendications ci-dessus mentionnées et au derrière DEMOCRATES CAMEROUNAIS, UNISSEZ-VOUS !

2. Le samedi de la démocratie : pour marquer notre rejet du code partial adopté, tous les samedis de chaque semaine, tous les démocrates mettront leur T-shirt pour vaquer à leurs occupations ordinaires. Nous le ferons chaque semaine jusqu’à ce que le code électoral, et si nécessaire la constitution, soient de nouveaux révisés pour un processus électoral plus démocratique au Cameroun.

3. La mobilisation des démocrates : chaque démocrate résistant est invité à rallier au moins une nouvelle personne par semaine à l’opération. Il faut justement que, d’une semaine à l’autre, le nombre de démocrates en T-shirt grandisse au point de contraindre le gouvernement et les députés à répondre aux aspirations démocratiques du peuple. Si non, nous ferons valoir notre souveraineté selon des modalités à définir.

RESULTATS ATTENDUS

Le principal résultat attendu est l’adhésion la majorité des Camerounais à la campagne. Ainsi, le gouvernement et les députés constateront par eux-mêmes, au fil des semaines, le nombre croissant de démocrates en T-shirt et se décideront enfin de faire des reformes nécessaires (y compris une révision constitutionnelle) pour doter le Cameroun d’un code électoral consensuel et démocratique.

DEMARRAGE ET DUREE

La campagne démarre le samedi 21 avril 2012. Quant à la durée, elle est indéterminée. Peu importe le temps que la campagne du T-shirt prendra. Des mois, des années, peu importe, jusqu’à ce que le code soit révisé au profit de la justice électorale ! Les noirs américains n’ont obtenu la déségrégation des bus à Montgomery aux Etats-Unis qu’après avoir boycotté les bus des blancs pendant un an. Pendant un an, ils marchaient à pied pour aller au travail, parcourant parfois une dizaine de kilomètres. C’était le prix à payer pour déraciner l’injustice. Il convient de ne jamais oublier que le pouvoir de changer le Cameroun est entre les mains de chaque camerounais! Martin Luther King disait que « si un peuple est capable de trouver dans ses rangs 5% d’hommes prêts à aller en prison pour une cause qu’ils croient juste, alors aucun obstacle ne pourra l’arrêter. »

CONTACTS :

Pour tout renseignement :Tél. : 98 04 79 94 / 75 14 99 19 Email : [email protected]ère Ludovic Lado, Jésuite

DEMOCRATES CAMEROUNAIS, UNISSEZ-VOUS !

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PRESENTATION OF THE CAMPAIGN

« I WANT A DIFFERENT ELECTORAL CODE»

SITUATION

In a truly democratic system authentic sovereignty is that of the people. The electoral law is at the heart of any democracy because it sets the conditions under which people can choose their leaders. The more its principles are conducive to transparency and equity, the more it guarantees the legitimacy of the elect. In Cameroon after decades of electoral masquerade, leaders of most opposition parties, a number of religious authorities and civil society activists were recently consulted by the Prime Minister before the drafting of a new electoral code that has just been voted at the Parliament. But the fact is that the voted law ignores the major propositions of all these stakeholders. It is not consensual and it is highly doubtful that as it is, it represents the democratic aspirations of the majority of the Cameroonian people. On such a sensitive issue, one would have expected that the electoral code will be subjected to a referendum to seek the opinion of the people. But it does not seem to be on the agenda. It is not normal. We cannot allow the hijacking of the people’s sovereignty to continue.

After the adoption of the electoral code, one gets the terrible impression that all has been said and done! Deceived, one is tempted by resignation! Cameroonians must absolutely resist this temptation. If the battle at the Parliament appears lost, it is still possible to make the voice of the people heard. If the Cameroonian people is against the electoral code voted at the Parliament on its behalf, it has the right, more so the power, to the say so. That is the main objective of the civic campaign “I WANT A DIFFERENT ELECTORAL CODE”. The aim is to offer the opportunity to the people, for want of a proper, free and fair referendum, to voice its mind on the adopted in its name.

OBJECTIVE

The main objective of the campaign is on the one hand to prove peacefully to the Cameroonian government and the parliament that the electoral code that has just been voted does not get the approval of the majority of Cameroonians. On the other hand, the aim is to show that a different code which includes, among other things, the following is wanted by the majority of Cameroonians:

- Two round presidential elections- Reduction of the presidential term to 5 years, renewable only once- The minimum voting age at 18 years old,- Legal provision for the electoral calendar,- Independency of ELECAM,- Single ballot system- Redefinition of the electoral constituency- Single constituency for legislative elections- Immediate delivery of electoral biometric card upon registration

Some have argued that a number of the above mentioned demands are unconstitutional. Well and good! But the constitution is not inchangeable. In fact, in the past, the same members of parliament have modified it at will when it was to their benefit, to save the interests of the ruling party. Now what is at stake are the interests of the people, a people longing for democracy and justice.

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METHOD AND ACTIVITIES

The « I WANT A DIFFERENT ELECTORAL CODE CAMPAIN » has four main components: the T-shirt of the democrat, Saturday of democracy, the mobilization of democrats.

4. The T-Shirt of the democrat: to participate, each Cameroonian who is against the voted electoral code is invited to get a T-shirt with the following printing: In front “I WANT A DIFFERENT ELECTORAL CODE” + one of the above mentioned demands. At the front: “CAMEROONIAN DEMOCRATS, UNITE!

5. Saturday of democracy: to express the rejection of the voted code of the government, the democrats nationwide will all wear their T-shirt, once a week, every saturday, to go about their daily business. It shall be done peacefully every week until the electoral code, and if necessary the constitution, are modified to give Cameroonians the opportunity to have a truly democratic electoral process.

6. The mobilization of democrats: every democrat is invited to get at least one more democrat join the campaign every week. It is the only way we can prove to the government that the majority is against their electoral code. The more we join the campaign, the more we can prove them wrong!

EXPECTED OUTCOME

The main outcome expected is the massive participation of Cameroonians to the campaign. The government and the members of parliament who voted for the bill, seeing the number of democrats growing week after week and proudly wearing their T-shirt every Saturday will have to make the needed reforms (including the revision of the constitution) to grant Cameroon a consensual and democratic electoral code.

LAUNCHING AND TIME FRAME

The campaign will be launched on Saturday 21st april 2012. With regard to time frame, it is indeterminate. It does not matter how long it will last. May be months or years, it does not matter. What matters is perseverance and commitment until justice is done to the majority of the Cameroonian people. It is worth remembering that the bus boycott in Montgomery, led by the great Martin Luther King and his allies, which resulted in the desegregation of buses, lasted for a year. A number of them had to trek daily to work, for a whole year. That is the price to pay in such a battle. We should never forget that the power to change this country of ours lies in the hands of each Cameroonian who must be willing to change and act now, not tomorrow but now! The closing words are a testimony from Martin Luther King: “When we were in the midst of the bus boycott, we had a marvelous old lady that we affectionately called Sister Pollard. She was a wonderful lady about seventy-two years old and she was still working at that age. During the boycott she would walk every day to and from work. She was one that somebody stopped one day and said, “Wouldn’t you like a ride?” And she said, “No.” And the driver moved on and stopped and thought, and backed up a little and said, “Well, aren’t you tired?” She said, “Yes, my feet is tired, but my soul is rested.”

CONTACTS :For any inquiry :Tél. : 98 04 79 94 / 75 14 99 19 Email : [email protected] Fr. Ludovic Lado, Catholic Priest (Jesuit)