De nouveaux noms pour les rues et places de Hautepierre

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Capitale européenne De nouveaux noms pour les rues et places de Hautepierre

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Capitale

européenne

De nouveaux noms pour les rues et places de Hautepierre

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De nouveaux noms pour les rues et places de Hautepierre… Ce livret présente, maille par maille, les noms proposés par la Commission de dénomination des rues pour chacun des nouveaux lieux de Hautepierre.

Un thème littéraire constitue le fil rouge de chaque maille : ainsi, la maille Jacqueline sera celle du Voyage et de l’Aventure humaine, la maille Catherine celle du Conte et la maille Karine celle de la Poésie.

Vous trouverez dans ce livret, pour chaque lieu à dénommer, un plan de localisation ainsi que trois propositions de noms, illustrées par une biographie de l’auteur et quelques extraits de son œuvre. Vous constaterez également que l’on ne retrouve pas que des noms d’auteurs parmi ces propositions, mais aussi des titres d’ouvrages, voire des noms de personnages de ces ouvrages !

Les éléments contenus dans ce livret vous permettront de faire votre choix durant l’été 2011, lors duquel seront également organisés des ateliers de découverte des auteurs et ouvrages, proposés par les bibliothèques de Hautepierre, ainsi que des animations estivales autour de la dénomination des nouveaux lieux.

En septembre, une exposition au local du projet de rénovation urbaine présentera le détail de cette démarche.

Enfin, à l’automne, une réunion publique vous permettra d’exprimer vos préférences parmi les noms proposés.

Mode d’emploi

Le projet de rénovation urbaine de Hautepierre va générer de nombreux changements, du fait de la création de nouveaux espaces mailles Karine, Catherine et Jacqueline. Les boulevards existants seront supprimés, et de nouvelles rues, places et parcs vont faire leur apparition.

Il faut donc choisir de nouveaux noms pour ces lieux de Hautepierre.

Certains d’entre vous seront ainsi amenés à changer d’adresse, sans cependant déménager : cela sera plus particulièrement le cas des personnes résidant sur un boulevard, puisque ces derniers sont appelés à disparaître. Ces changements d’adresse entreront en vigueur progressivement, les premiers intervenant à l’été 2012 maille Karine. Une information sur les démarches administratives ainsi que des permanences seront mises en place à la fin de cette année, afin d’accompagner les habitants concernés par les changements d’adresse.

Le thème de la littérature du monde, déjà présent à Hautepierre à travers Byron, Tolstoï, ou Stendhal, a guidé les travaux de la Commission de dénomination des rues, qui conseille et propose les noms de rues, places ou écoles au Conseil Municipal de la Ville de Strasbourg. Cette commission existe depuis 1873 et rassemble des élus, des experts (historiens,

journalistes, professeurs d’université, conservateurs de musées, archivistes,…) passionnés par l’histoire de Strasbourg, et des partenaires comme la Poste ou les services de secours.

Outre la littérature du monde, reflétant la diversité et la richesse des cultures des habitants de Hautepierre, une place spécifique a également été accordée aux femmes écrivains, peu présentes pour l’instant sur les noms des boulevards, places et avenues du quartier, au-delà bien sûr du prénom de chaque maille.

Lors de son travail de recherche de noms, la commission de dénomination des rues s’est aussi appuyée sur « la collecte de la poésie des lieux », réalisée au cours de l’été 2010 par l’association Horizome que nous avons missionnée à cet effet. Les éléments recueillis auprès des habitants volontaires ont ainsi restitué la « mémoire sensible » des lieux.

Nous avons souhaité que les habitants de Hautepierre puissent contribuer au choix des nouveaux noms de leurs rues et places.

C’est chose faite, puisqu’à l’automne 2011, une réunion publique invitera chacun d’entre vous à exprimer par un vote sa préférence parmi les noms proposés par la Commission de dénomination des rues.

De nouveaux noms pour les rues et places de Hautepierre…

Philippe BIESVice-Présidente de la Communauté Urbaine de Strasbourg

en charge de la Rénovation Urbaine

Serge OEHLERAdjoint des quartiers

de Hautepierre / Cronenbourg / Hohberg / Poteries

Preambule

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De nouveaux noms pour les rues et places de Hautepierre… Ce livret présente, maille par maille, les noms proposés par la Commission de dénomination des rues pour chacun des nouveaux lieux de Hautepierre.

Un thème littéraire constitue le fil rouge de chaque maille : ainsi, la maille Jacqueline sera celle du Voyage et de l’Aventure humaine, la maille Catherine celle du Conte et la maille Karine celle de la Poésie.

Vous trouverez dans ce livret, pour chaque lieu à dénommer, un plan de localisation ainsi que trois propositions de noms, illustrées par une biographie de l’auteur et quelques extraits de son œuvre. Vous constaterez également que l’on ne retrouve pas que des noms d’auteurs parmi ces propositions, mais aussi des titres d’ouvrages, voire des noms de personnages de ces ouvrages !

Les éléments contenus dans ce livret vous permettront de faire votre choix durant l’été 2011, lors duquel seront également organisés des ateliers de découverte des auteurs et ouvrages, proposés par les bibliothèques de Hautepierre, ainsi que des animations estivales autour de la dénomination des nouveaux lieux.

En septembre, une exposition au local du projet de rénovation urbaine présentera le détail de cette démarche.

Enfin, à l’automne, une réunion publique vous permettra d’exprimer vos préférences parmi les noms proposés.

Mode d’emploi

Le projet de rénovation urbaine de Hautepierre va générer de nombreux changements, du fait de la création de nouveaux espaces mailles Karine, Catherine et Jacqueline. Les boulevards existants seront supprimés, et de nouvelles rues, places et parcs vont faire leur apparition.

Il faut donc choisir de nouveaux noms pour ces lieux de Hautepierre.

Certains d’entre vous seront ainsi amenés à changer d’adresse, sans cependant déménager : cela sera plus particulièrement le cas des personnes résidant sur un boulevard, puisque ces derniers sont appelés à disparaître. Ces changements d’adresse entreront en vigueur progressivement, les premiers intervenant à l’été 2012 maille Karine. Une information sur les démarches administratives ainsi que des permanences seront mises en place à la fin de cette année, afin d’accompagner les habitants concernés par les changements d’adresse.

Le thème de la littérature du monde, déjà présent à Hautepierre à travers Byron, Tolstoï, ou Stendhal, a guidé les travaux de la Commission de dénomination des rues, qui conseille et propose les noms de rues, places ou écoles au Conseil Municipal de la Ville de Strasbourg. Cette commission existe depuis 1873 et rassemble des élus, des experts (historiens,

journalistes, professeurs d’université, conservateurs de musées, archivistes,…) passionnés par l’histoire de Strasbourg, et des partenaires comme la Poste ou les services de secours.

Outre la littérature du monde, reflétant la diversité et la richesse des cultures des habitants de Hautepierre, une place spécifique a également été accordée aux femmes écrivains, peu présentes pour l’instant sur les noms des boulevards, places et avenues du quartier, au-delà bien sûr du prénom de chaque maille.

Lors de son travail de recherche de noms, la commission de dénomination des rues s’est aussi appuyée sur « la collecte de la poésie des lieux », réalisée au cours de l’été 2010 par l’association Horizome que nous avons missionnée à cet effet. Les éléments recueillis auprès des habitants volontaires ont ainsi restitué la « mémoire sensible » des lieux.

Nous avons souhaité que les habitants de Hautepierre puissent contribuer au choix des nouveaux noms de leurs rues et places.

C’est chose faite, puisqu’à l’automne 2011, une réunion publique invitera chacun d’entre vous à exprimer par un vote sa préférence parmi les noms proposés par la Commission de dénomination des rues.

De nouveaux noms pour les rues et places de Hautepierre…

Philippe BIESVice-Présidente de la Communauté Urbaine de Strasbourg

en charge de la Rénovation Urbaine

Serge OEHLERAdjoint des quartiers

de Hautepierre / Cronenbourg / Hohberg / Poteries

Preambule

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Rue O*

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Yacine Kateb (1929-1989) Poète, romancier, journaliste et dramaturge algérien.

Alors étudiant au lycée français, il participe à 15 ans, à Sétif, à la grande manifestation des musulmans algériens contre la situation inégale qui leur est imposée par le pouvoir colonial français. Journaliste au quotidien Alger républicain entre 1948 et 1951, son premier grand reportage a lieu en Arabie Saoudite et au Soudan. À son retour il publie notamment, sous le pseudonyme de Saïd Lamri, un article dénonçant l’«escroquerie » au lieu saint de La Mecque. Plus tard, il voyagera avec les tournées de ses différentes pièces de théâtre. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des fondateurs de la littérature maghrébine moderne de langue française, initiateur aussi du renouveau du théâtre algérien en arabe parlé. Il voulut, dans son œuvre, traduire l’identité et les aspirations profondes de son peuple. Mais ses positions libertaires, notamment en faveur de l’égalité de la femme et de l’homme, contre le retour au port du voile, lui valent de nombreuses critiques.«Regarde, Homme, regarde bien.Toi qui en as tant vu, tu n’as pas fini d’en voir.Et plus tu en as vu, plus il t’en reste à voir.» Extrait de la pièce Mohammed prends ta valise.

Léopold Sédar Senghor (1906-2001)Poète, écrivain et homme politique sénégalais.

Léopold étudie au Sénégal puis en France. En 1935, il deviendra le premier agrégé noir dans une université française et sera professeur en lycée. Défenseur des thèses d’identification et d’émancipation des territoires d’outre-mer, il est élu premier président du Sénégal, devenu indépendant le 5 septembre 1960, et sera réélu successivement jusqu’en 1980. Il est aussi le premier Africain à siéger à l’Académie française (1983). Léopold Sédar Senghor est ainsi rapidement devenu le symbole de la coopération entre la France et les anciennes colonies et le principal médiateur des relations Nord-Sud. Sa poésie, essentiellement symboliste, défend la complémentarité et l’égalité entre Blancs et Noirs (Ce que l’homme noir apporte, 1939). Par ailleurs il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire, en le définissant ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».«O mon sage, ô mon poète, ô! Faisant danser tes doigts sur les cordes de ta kôra.» Extrait du poème Elégie pour la reine de Saba, II.

Marquise de Sévigné (1626-1696)Épistolière française.

Veuve à seulement 25 ans du Marquis de Sévigné, alors mère de deux enfants, elle vécut entre la Bretagne et Paris dont elle fréquentait la cour et les salons, comme celui de Mme de La Fayette. On lui doit une vaste correspondance, adressée à ses amis de Paris et surtout à sa fille, Mme de Grignan, vivant en Provence et dont elle déplore l’absence. Ses Lettres (posthume, 1726), pleines de piquant, d’humour et de passion, écrites dans une liberté de style exceptionnelle, témoignent d’une qualité de cœur et d’une ouverture d’esprit dont la classe qui l’entoure fait à l’époque défaut. Elles relatent des anecdotes concernant des évènements ou des personnages de la Cour. Ces lettres font aujourd’hui partie du patrimoine, elles décrivent en effet un tableau précieux de la société du XVIIème siècle.«Laissez-nous aimer et admirer vos lettres ; votre style est un fleuve qui coule doucement et qui fait détester tous les autres.» Extrait de la Lettre du 11 août 1677 à sa fille, Mme de Grignan.

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Rue O*

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Yacine Kateb (1929-1989) Poète, romancier, journaliste et dramaturge algérien.

Alors étudiant au lycée français, il participe à 15 ans, à Sétif, à la grande manifestation des musulmans algériens contre la situation inégale qui leur est imposée par le pouvoir colonial français. Journaliste au quotidien Alger républicain entre 1948 et 1951, son premier grand reportage a lieu en Arabie Saoudite et au Soudan. À son retour il publie notamment, sous le pseudonyme de Saïd Lamri, un article dénonçant l’«escroquerie » au lieu saint de La Mecque. Plus tard, il voyagera avec les tournées de ses différentes pièces de théâtre. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des fondateurs de la littérature maghrébine moderne de langue française, initiateur aussi du renouveau du théâtre algérien en arabe parlé. Il voulut, dans son œuvre, traduire l’identité et les aspirations profondes de son peuple. Mais ses positions libertaires, notamment en faveur de l’égalité de la femme et de l’homme, contre le retour au port du voile, lui valent de nombreuses critiques.«Regarde, Homme, regarde bien.Toi qui en as tant vu, tu n’as pas fini d’en voir.Et plus tu en as vu, plus il t’en reste à voir.» Extrait de la pièce Mohammed prends ta valise.

Léopold Sédar Senghor (1906-2001)Poète, écrivain et homme politique sénégalais.

Léopold étudie au Sénégal puis en France. En 1935, il deviendra le premier agrégé noir dans une université française et sera professeur en lycée. Défenseur des thèses d’identification et d’émancipation des territoires d’outre-mer, il est élu premier président du Sénégal, devenu indépendant le 5 septembre 1960, et sera réélu successivement jusqu’en 1980. Il est aussi le premier Africain à siéger à l’Académie française (1983). Léopold Sédar Senghor est ainsi rapidement devenu le symbole de la coopération entre la France et les anciennes colonies et le principal médiateur des relations Nord-Sud. Sa poésie, essentiellement symboliste, défend la complémentarité et l’égalité entre Blancs et Noirs (Ce que l’homme noir apporte, 1939). Par ailleurs il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire, en le définissant ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».«O mon sage, ô mon poète, ô! Faisant danser tes doigts sur les cordes de ta kôra.» Extrait du poème Elégie pour la reine de Saba, II.

Marquise de Sévigné (1626-1696)Épistolière française.

Veuve à seulement 25 ans du Marquis de Sévigné, alors mère de deux enfants, elle vécut entre la Bretagne et Paris dont elle fréquentait la cour et les salons, comme celui de Mme de La Fayette. On lui doit une vaste correspondance, adressée à ses amis de Paris et surtout à sa fille, Mme de Grignan, vivant en Provence et dont elle déplore l’absence. Ses Lettres (posthume, 1726), pleines de piquant, d’humour et de passion, écrites dans une liberté de style exceptionnelle, témoignent d’une qualité de cœur et d’une ouverture d’esprit dont la classe qui l’entoure fait à l’époque défaut. Elles relatent des anecdotes concernant des évènements ou des personnages de la Cour. Ces lettres font aujourd’hui partie du patrimoine, elles décrivent en effet un tableau précieux de la société du XVIIème siècle.«Laissez-nous aimer et admirer vos lettres ; votre style est un fleuve qui coule doucement et qui fait détester tous les autres.» Extrait de la Lettre du 11 août 1677 à sa fille, Mme de Grignan.

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GulliverLes Voyages de Gulliver est un roman satirique et allégorique écrit par Jonathan Swift*, publié anonymement en 1726 et séparé en quatre parties ou voyages.

Lemuel Gulliver, chirurgien de marine, navigue vers Bristol au Sud-ouest de l’Angleterre. Après un naufrage, il se retrouve sur l’île de Lilliput, dont les habitants ne mesurent qu’environ 6 pouces. Gulliver découvre un peuple en perpétuelle guerre avec l’île voisine pour une raison totalement absurde : un des rois a voulu imposer le côté par lequel doivent être cassés les œufs. Après Lilliput, Gulliver se retrouve à Brobdingnag, pays peuplé de géants, puis à Laputa, où les hommes perdent tout sens commun ; pour arriver chez les Houyhnhnms qui sont des modèles de raison et de sagesse. Cette utopie pessimiste, écrite en une prose dense et forte est remplie d’idées critiques sur la société anglaise.«Baissant alors les yeux autant que je le pouvais, je reconnus que c’était une créature humaine, haute de moins de six pouces, ayant un arc et une flèche dans les mains…» Extrait des Voyages des Gulliver.

Robinson CrusoëLa Vie et les aventures étranges et surprenantes de Robinson Crusoë, est un ro-man écrit par Daniel Defoe (1660-1731) et publié en 1719.

Robinson Crusoë se joint, en 1659, alors qu’il n’a que 26 ans, à une longue expédition partie d’Amérique du Sud à la recherche d’esclaves africains. Cependant, durant le trajet, le navire affronte une violente tempête qui lui sera fatale. Quand il se réveille seul sur une île, il comprend qu’il est l’unique survivant du naufrage. Sur cette île, à la recherche d’outils, de nourriture et d’occupation, il chasse, cultive le blé, fabrique de la poterie, élève des chèvres et lit la Bible, seul document récupéré après le naufrage. L’aventure est tirée d’une histoire vraie, celle du marin écossais Selkirk, abandonné pour s’être rebellé sur l’île de Juan Fernandez, au large du Chili, de 1705 à 1709. Le récit de sa survie avait été fait par son sauveur, le capitaine Rogers, au fil des pages de son Journal intitulées Comment Alexandre Selkirk vécut quatre ans et quatre mois seul sur une île.«J’ignorais encore où j’étais. Etait-ce une île ou le continent? Etait-ce inhabité ou habité? Etais-je ou n’étais-je pas en danger des bêtes féroces?» Extrait de Robin Crusoë.

Place des PalabresPalabre vient de l’espagnol palabra qui signifie parole ou plus généralement mot.

En Afrique, on se réunit au pied de l’arbre à palabre ou dans la case a palabre pour discuter des décisions importantes à prendre pour l’avenir d’une communauté ou pour régler des contentieux, à l’instar d’un tribunal. Ce lieu, plus qu’une coutume, représente une véritable institution sociale et est indispensable au maintien du lien social de la population. Par extension dans le langage courant, une palabre désigne une discussion interminable et vaine.«L’oiseau ne fait jamais palabre avec l’arbre car il finit par s’y poser.» Proverbe ivoirien

Place W*

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GulliverLes Voyages de Gulliver est un roman satirique et allégorique écrit par Jonathan Swift*, publié anonymement en 1726 et séparé en quatre parties ou voyages.

Lemuel Gulliver, chirurgien de marine, navigue vers Bristol au Sud-ouest de l’Angleterre. Après un naufrage, il se retrouve sur l’île de Lilliput, dont les habitants ne mesurent qu’environ 6 pouces. Gulliver découvre un peuple en perpétuelle guerre avec l’île voisine pour une raison totalement absurde : un des rois a voulu imposer le côté par lequel doivent être cassés les œufs. Après Lilliput, Gulliver se retrouve à Brobdingnag, pays peuplé de géants, puis à Laputa, où les hommes perdent tout sens commun ; pour arriver chez les Houyhnhnms qui sont des modèles de raison et de sagesse. Cette utopie pessimiste, écrite en une prose dense et forte est remplie d’idées critiques sur la société anglaise.«Baissant alors les yeux autant que je le pouvais, je reconnus que c’était une créature humaine, haute de moins de six pouces, ayant un arc et une flèche dans les mains…» Extrait des Voyages des Gulliver.

Robinson CrusoëLa Vie et les aventures étranges et surprenantes de Robinson Crusoë, est un ro-man écrit par Daniel Defoe (1660-1731) et publié en 1719.

Robinson Crusoë se joint, en 1659, alors qu’il n’a que 26 ans, à une longue expédition partie d’Amérique du Sud à la recherche d’esclaves africains. Cependant, durant le trajet, le navire affronte une violente tempête qui lui sera fatale. Quand il se réveille seul sur une île, il comprend qu’il est l’unique survivant du naufrage. Sur cette île, à la recherche d’outils, de nourriture et d’occupation, il chasse, cultive le blé, fabrique de la poterie, élève des chèvres et lit la Bible, seul document récupéré après le naufrage. L’aventure est tirée d’une histoire vraie, celle du marin écossais Selkirk, abandonné pour s’être rebellé sur l’île de Juan Fernandez, au large du Chili, de 1705 à 1709. Le récit de sa survie avait été fait par son sauveur, le capitaine Rogers, au fil des pages de son Journal intitulées Comment Alexandre Selkirk vécut quatre ans et quatre mois seul sur une île.«J’ignorais encore où j’étais. Etait-ce une île ou le continent? Etait-ce inhabité ou habité? Etais-je ou n’étais-je pas en danger des bêtes féroces?» Extrait de Robin Crusoë.

Place des PalabresPalabre vient de l’espagnol palabra qui signifie parole ou plus généralement mot.

En Afrique, on se réunit au pied de l’arbre à palabre ou dans la case a palabre pour discuter des décisions importantes à prendre pour l’avenir d’une communauté ou pour régler des contentieux, à l’instar d’un tribunal. Ce lieu, plus qu’une coutume, représente une véritable institution sociale et est indispensable au maintien du lien social de la population. Par extension dans le langage courant, une palabre désigne une discussion interminable et vaine.«L’oiseau ne fait jamais palabre avec l’arbre car il finit par s’y poser.» Proverbe ivoirien

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GavrocheGavroche est un personnage du roman Les Misérables (1862), immense succès populaire, de Victor Hugo (1802-1885).

Gavroche prend les traits d’un enfant parisien débrouillard, à la vulgarité attachante. Né en 1820, fils des Thénardier, couple de cabaretiers sordides et sans cœur, il sera jeté sur le pavé comme beaucoup d’autres enfants en cette période de crise, seul sans toit ni pain, mais joyeux puisqu’il est libre. Gamin parisien frondeur et généreux, il est le symbole de l’esprit irréductible de liberté dans le peuple, frère de tous les « enfants des rues ». Il tombera sous les balles des soldats de Louis-Philippe lors des émeutes de juin 1832, insurrection républicaine qui a pour origine une tentative des Républicains de renverser la monarchie de Juillet.«C’est que la révolution ne peut être vraiment vaincue.» Extrait de Les Misérables.

Le Petit PrinceLe Petit Prince est l’œuvre la plus connue d’Antoine de Saint-Exupéry. Publié en 1943 à New York.

C’est un conte poétique et philosophique sous l’apparence d’un conte pour enfants. Chaque chapitre relate une rencontre du petit prince qui laisse celui-ci perplexe quant au comportement absurde des « grandes personnes ». Chacune de ces rencontres peut être lue comme une allégorie. Le langage, simple et dépouillé, parce qu’il est destiné à être compris par des enfants, est en réalité pour le narrateur le véhicule privilégié d’une conception symbolique de la vie. Les aquarelles font partie du texte et participent à cette pureté du langage : dépouillement et profondeur sont les qualités maîtresses de l’œuvre. On peut y lire une invitation de l’auteur à retrouver l’enfant en soi, car « toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. (Mais peu d’entre elles s’en souviennent.) ». L’ouvrage est dédié à Léon Werth, mais « quand il était petit garçon ».«Droit devant soi, on ne peut aller loin.» Extrait du Petit Prince.

Ulyssehéros grec immortalisé par les épopées homériques (cf. Homère*).

Dans l’Iliade et l’Odyssée, Ulysse est le premier personnage romanesque. Il est le fils du roi d’Ithaque et d’Anticlée. Pour Homère*, son nom signifie « celui qui s’irrite ». Ulysse est, parmi les héros homériques, le plus habile, le plus efficace, celui qui joint l’astuce à la vigueur et l’ingéniosité à la vaillance. Engagé par le serment commun des prétendants d’Hélène, il participe à l’expédition contre Troie, non sans avoir d’abord essayé de se soustraire à la guerre. Personnage de la littérature universelle, il survit aux époques et aux genres littéraires. Sous des traits souvent ambigus dans le drame de Sophocle (Philoctète) et d’Euripide (Le Cyclope), réhabilité dans la poésie de Dante (L’Enfer), il renaît sous le nom de Léopold Bloom comme un symbole de l’homme contemporain dans l’œuvre de James Joyce (Ulysse).«Avoir trop de chefs ne vaut rien : qu’un seul soit chef, qu’un seul soit roi.» Extrait de l’Iliade, II.

Allée Q*

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GavrocheGavroche est un personnage du roman Les Misérables (1862), immense succès populaire, de Victor Hugo (1802-1885).

Gavroche prend les traits d’un enfant parisien débrouillard, à la vulgarité attachante. Né en 1820, fils des Thénardier, couple de cabaretiers sordides et sans cœur, il sera jeté sur le pavé comme beaucoup d’autres enfants en cette période de crise, seul sans toit ni pain, mais joyeux puisqu’il est libre. Gamin parisien frondeur et généreux, il est le symbole de l’esprit irréductible de liberté dans le peuple, frère de tous les « enfants des rues ». Il tombera sous les balles des soldats de Louis-Philippe lors des émeutes de juin 1832, insurrection républicaine qui a pour origine une tentative des Républicains de renverser la monarchie de Juillet.«C’est que la révolution ne peut être vraiment vaincue.» Extrait de Les Misérables.

Le Petit PrinceLe Petit Prince est l’œuvre la plus connue d’Antoine de Saint-Exupéry. Publié en 1943 à New York.

C’est un conte poétique et philosophique sous l’apparence d’un conte pour enfants. Chaque chapitre relate une rencontre du petit prince qui laisse celui-ci perplexe quant au comportement absurde des « grandes personnes ». Chacune de ces rencontres peut être lue comme une allégorie. Le langage, simple et dépouillé, parce qu’il est destiné à être compris par des enfants, est en réalité pour le narrateur le véhicule privilégié d’une conception symbolique de la vie. Les aquarelles font partie du texte et participent à cette pureté du langage : dépouillement et profondeur sont les qualités maîtresses de l’œuvre. On peut y lire une invitation de l’auteur à retrouver l’enfant en soi, car « toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. (Mais peu d’entre elles s’en souviennent.) ». L’ouvrage est dédié à Léon Werth, mais « quand il était petit garçon ».«Droit devant soi, on ne peut aller loin.» Extrait du Petit Prince.

Ulyssehéros grec immortalisé par les épopées homériques (cf. Homère*).

Dans l’Iliade et l’Odyssée, Ulysse est le premier personnage romanesque. Il est le fils du roi d’Ithaque et d’Anticlée. Pour Homère*, son nom signifie « celui qui s’irrite ». Ulysse est, parmi les héros homériques, le plus habile, le plus efficace, celui qui joint l’astuce à la vigueur et l’ingéniosité à la vaillance. Engagé par le serment commun des prétendants d’Hélène, il participe à l’expédition contre Troie, non sans avoir d’abord essayé de se soustraire à la guerre. Personnage de la littérature universelle, il survit aux époques et aux genres littéraires. Sous des traits souvent ambigus dans le drame de Sophocle (Philoctète) et d’Euripide (Le Cyclope), réhabilité dans la poésie de Dante (L’Enfer), il renaît sous le nom de Léopold Bloom comme un symbole de l’homme contemporain dans l’œuvre de James Joyce (Ulysse).«Avoir trop de chefs ne vaut rien : qu’un seul soit chef, qu’un seul soit roi.» Extrait de l’Iliade, II.

Allée Q*

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Amadou Hampâté Bâ (1900-1991)Écrivain malien.

D’abord fonctionnaire dans l’administration coloniale, puis diplomate après l’indépendance, il s’attacha à recueillir et à transmettre la tradition orale de son pays. Il publia des textes historiques de la tradition peule (L’Empire peul du Macina-1955), un roman (L’étrange destin de Wangrin-1973), évocation de la vie tumultueuse d’un interprète africain au temps de la société coloniale et des mémoires Oui mon commandant ! (Mémoires, posth., 1994).En 1960, à l’indépendance du Mali, il fonde l’Institut des sciences humaines à Bamako et représente son pays à la Conférence générale de l’UNESCO. En 1962, il est élu membre du Conseil exécutif de l’UNESCO et en 1966, il participe à l’élaboration d’un système unifié pour la transcription des langues africaines.«Certaines vérités ne nous paraissent invraisemblables que, tout simplement, parce que notre connaissance ne les atteint pas.» Extrait de Poème, 639.

Seigneur D’Artagnan (1611-1673)Gentilhomme gascon.

Charles de Batz, comte de Montesquiou, servit brillamment Louis XIII et Louis XIV. Capitaine des mousquetaires, il fut chargé d’arrêter Fouquet à Nantes en 1661. Maréchal de camp en 1662, il fut tué au siège de Maastricht. Alexandre Dumas (1802-1870) immortalisa son personnage dans sa trilogie (Les Trois Mousquetaires, 1844), avec les mousquetaires Athos, Porthos et Aramis. Dans ce roman historique, les quatre compagnons, très dissemblables de caractère mais tous charmeurs autant que bons vivants, connaissent de nombreuses aventures en essayant de contrer les plans rusés des hommes de Richelieu. Ils y rencontrent la Belle Constance Bonacieux et la diabolique Milady. D’Artagnan devient, avec l’œuvre d’Alexandre Dumas, le prototype des héros de cape et d’épée.«Tous pour un, un pour tous, c’est notre devise.» Extrait de Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas.

Alexandre Le Grand (-356 ; -323) Ou Alexandre III de Macédoine.

Fils de Philippe II et d’Olympias, princesse d’Epire, Alexandre est un roi grec de Macédoine et l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité. Il se caractérise par un appétit de conquêtes insatiable. Sa mère le convainc en effet qu’il est le descendant de Zeus par son père et d’Achille par elle-même. Le jeune Alexandre a pour précepteur l’illustre Aristote, qui l’initie à la culture grecque. Il découvre les héros de l’Iliade, dont Ulysse*, auxquels il rêve de ressembler. Il est intelligent mais aussi doué de bonnes qualités physiques. Très tôt, son père lui fait partager son pouvoir et lui confie le commandement de la cavalerie à la bataille de Chéronée (338 avant J.C). Alexandre s’illustre en y exterminant le bataillon sacré des Thébains et sera plus tard proclamé roi de Macédoine.«Alexandre créait des villes partout où il courait : j’ai laissé des songes partout où j’ai trainé ma vie.» Extrait des Mémoire d’outre-tombe de François René de Chateaubriand.

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Amadou Hampâté Bâ (1900-1991)Écrivain malien.

D’abord fonctionnaire dans l’administration coloniale, puis diplomate après l’indépendance, il s’attacha à recueillir et à transmettre la tradition orale de son pays. Il publia des textes historiques de la tradition peule (L’Empire peul du Macina-1955), un roman (L’étrange destin de Wangrin-1973), évocation de la vie tumultueuse d’un interprète africain au temps de la société coloniale et des mémoires Oui mon commandant ! (Mémoires, posth., 1994).En 1960, à l’indépendance du Mali, il fonde l’Institut des sciences humaines à Bamako et représente son pays à la Conférence générale de l’UNESCO. En 1962, il est élu membre du Conseil exécutif de l’UNESCO et en 1966, il participe à l’élaboration d’un système unifié pour la transcription des langues africaines.«Certaines vérités ne nous paraissent invraisemblables que, tout simplement, parce que notre connaissance ne les atteint pas.» Extrait de Poème, 639.

Seigneur D’Artagnan (1611-1673)Gentilhomme gascon.

Charles de Batz, comte de Montesquiou, servit brillamment Louis XIII et Louis XIV. Capitaine des mousquetaires, il fut chargé d’arrêter Fouquet à Nantes en 1661. Maréchal de camp en 1662, il fut tué au siège de Maastricht. Alexandre Dumas (1802-1870) immortalisa son personnage dans sa trilogie (Les Trois Mousquetaires, 1844), avec les mousquetaires Athos, Porthos et Aramis. Dans ce roman historique, les quatre compagnons, très dissemblables de caractère mais tous charmeurs autant que bons vivants, connaissent de nombreuses aventures en essayant de contrer les plans rusés des hommes de Richelieu. Ils y rencontrent la Belle Constance Bonacieux et la diabolique Milady. D’Artagnan devient, avec l’œuvre d’Alexandre Dumas, le prototype des héros de cape et d’épée.«Tous pour un, un pour tous, c’est notre devise.» Extrait de Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas.

Alexandre Le Grand (-356 ; -323) Ou Alexandre III de Macédoine.

Fils de Philippe II et d’Olympias, princesse d’Epire, Alexandre est un roi grec de Macédoine et l’un des personnages les plus célèbres de l’Antiquité. Il se caractérise par un appétit de conquêtes insatiable. Sa mère le convainc en effet qu’il est le descendant de Zeus par son père et d’Achille par elle-même. Le jeune Alexandre a pour précepteur l’illustre Aristote, qui l’initie à la culture grecque. Il découvre les héros de l’Iliade, dont Ulysse*, auxquels il rêve de ressembler. Il est intelligent mais aussi doué de bonnes qualités physiques. Très tôt, son père lui fait partager son pouvoir et lui confie le commandement de la cavalerie à la bataille de Chéronée (338 avant J.C). Alexandre s’illustre en y exterminant le bataillon sacré des Thébains et sera plus tard proclamé roi de Macédoine.«Alexandre créait des villes partout où il courait : j’ai laissé des songes partout où j’ai trainé ma vie.» Extrait des Mémoire d’outre-tombe de François René de Chateaubriand.

Allée R*

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Jack London (1876-1916)Romancier américain.

S’il a, tout au long de sa carrière, critiqué l’idée du « rêve américain », Jack London est un exemple de réussite improbable. Issu d’un milieu misérable et marginal, il parvient au succès, après des années de pauvreté et de vagabondage, grâce à son talent de conteur. Ses œuvres, tel Croc Blanc et L’Appel de la forêt, sont souvent des récits d’aventure ou de voyage où la nature représente un idéal de pureté face à l’injustice de la société. London a aussi été un militant socialiste très actif et nombre de ses romans, comme Le Peuple de l’abîme, sont de féroces critiques sociales. Mais, toujours en contradiction avec lui-même, Jack London tombe dans les excès que son succès lui permet et il meurt à quarante ans d’une overdose de médicaments. «De chaque côté du fleuve glacé, l’immense forêt de sapin s’allongeait, sombre et comme menaçante.» Extrait de Croc Blanc

Ernest Hemingway (1899-1961)Écrivain et journaliste américain.

Fils d’un médecin de Chicago et d’une musicienne et peintre qui sut éveiller sa sensibilité, il préféra devenir reporter plutôt qu’étudiant. Après avoir été ambulancier sur le front italien pendant la Première Guerre Mondiale, expérience qui le marqua, il s’installa à Paris où il fut correspondant du Star de Toronto. C’est là qu’il commence, en publiant In Our Time (1925), recueil de 15 nouvelles, une carrière littéraire. Conséquence de son expérience sur les champs de bataille, il supprime de son écriture tous les mots inutiles, simplifiant la structure de la phrase et se concentrant sur les objets et les actions concrètes : « Ce qu’il faut, c’est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses. ». Il recevra le Prix Nobel de littérature en 1954.Grand amateur de sensations fortes, Hemingway était néanmoins dépressif et se suicida. Il laissera plusieurs œuvres posthumes.«Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre.»Extrait de Pour qui sonne le glas.

Théophile Gautier (1811-1872)Poète, romancier, peintre et critique d’art français.

Alors encore étudiant, Théophile Gautier se lie avec Gérard de Nerval, qui l’introduit dans les milieux littéraires. Optant pour la poésie, Gautier fonde le Petit Cénacle en 1830 et publie son premier recueil de poésies. En 1833, un recueil de contes Les Jeunes-France et la préface de son premier roman Mademoiselle de Maupin (1835) dénoncent avec véhémence les excès idéalistes du romantisme. Gautier est un fervent partisan des théories alors en vogue du culte de la beauté et de l’art pour l’art. Toute son œuvre illustra ce manifeste. Outre cette recherche esthétique, Gautier fut aussi journaliste, critique littéraire et voyagea beaucoup. On lui doit de nombreux récits fantastiques ainsi que le ballet Giselle. En 1851, il écrit à ce sujet : « Je n’avais encore rien fait pour le théâtre et, […] je débutai par un ballet : Giselle, où Carlotta parut pour la première fois. Ce ballet, chose bizarre, a eu un succès immense ; il s’est joué et se joue encore dans toutes les parties du monde…»« Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid. »Extrait de Mademoiselle de Maupin.

Allée S*

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Jack London (1876-1916)Romancier américain.

S’il a, tout au long de sa carrière, critiqué l’idée du « rêve américain », Jack London est un exemple de réussite improbable. Issu d’un milieu misérable et marginal, il parvient au succès, après des années de pauvreté et de vagabondage, grâce à son talent de conteur. Ses œuvres, tel Croc Blanc et L’Appel de la forêt, sont souvent des récits d’aventure ou de voyage où la nature représente un idéal de pureté face à l’injustice de la société. London a aussi été un militant socialiste très actif et nombre de ses romans, comme Le Peuple de l’abîme, sont de féroces critiques sociales. Mais, toujours en contradiction avec lui-même, Jack London tombe dans les excès que son succès lui permet et il meurt à quarante ans d’une overdose de médicaments. «De chaque côté du fleuve glacé, l’immense forêt de sapin s’allongeait, sombre et comme menaçante.» Extrait de Croc Blanc

Ernest Hemingway (1899-1961)Écrivain et journaliste américain.

Fils d’un médecin de Chicago et d’une musicienne et peintre qui sut éveiller sa sensibilité, il préféra devenir reporter plutôt qu’étudiant. Après avoir été ambulancier sur le front italien pendant la Première Guerre Mondiale, expérience qui le marqua, il s’installa à Paris où il fut correspondant du Star de Toronto. C’est là qu’il commence, en publiant In Our Time (1925), recueil de 15 nouvelles, une carrière littéraire. Conséquence de son expérience sur les champs de bataille, il supprime de son écriture tous les mots inutiles, simplifiant la structure de la phrase et se concentrant sur les objets et les actions concrètes : « Ce qu’il faut, c’est écrire une seule phrase vraie. Écris la phrase la plus vraie que tu connaisses. ». Il recevra le Prix Nobel de littérature en 1954.Grand amateur de sensations fortes, Hemingway était néanmoins dépressif et se suicida. Il laissera plusieurs œuvres posthumes.«Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre.»Extrait de Pour qui sonne le glas.

Théophile Gautier (1811-1872)Poète, romancier, peintre et critique d’art français.

Alors encore étudiant, Théophile Gautier se lie avec Gérard de Nerval, qui l’introduit dans les milieux littéraires. Optant pour la poésie, Gautier fonde le Petit Cénacle en 1830 et publie son premier recueil de poésies. En 1833, un recueil de contes Les Jeunes-France et la préface de son premier roman Mademoiselle de Maupin (1835) dénoncent avec véhémence les excès idéalistes du romantisme. Gautier est un fervent partisan des théories alors en vogue du culte de la beauté et de l’art pour l’art. Toute son œuvre illustra ce manifeste. Outre cette recherche esthétique, Gautier fut aussi journaliste, critique littéraire et voyagea beaucoup. On lui doit de nombreux récits fantastiques ainsi que le ballet Giselle. En 1851, il écrit à ce sujet : « Je n’avais encore rien fait pour le théâtre et, […] je débutai par un ballet : Giselle, où Carlotta parut pour la première fois. Ce ballet, chose bizarre, a eu un succès immense ; il s’est joué et se joue encore dans toutes les parties du monde…»« Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid. »Extrait de Mademoiselle de Maupin.

Allée S*

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Le Chat Perché Les Contes du Chat Perché est une série de contes écrits par Marcel Aymé (1902-1967) et publiés entre 1934 et 1946.

Marcel Aymé nous conte les aventures de Delphine et Marinette, deux fillettes de moins de 10 ans, vivant dans une ferme avec leurs parents, rustres paysans, et des animaux doués de parole. L’histoire relate la complicité et la solidarité entre les deux sœurs et leurs animaux. Elles n’hésitent en effet devant rien pour les protéger et les défendre face à des villageois peu scrupuleux.Les Contes du Chat perché ont fait l’objet d’une adaptation réussie en dessin animé.«Le bœuf faisait des progrès surprenants. Au bout du mois, il commençait à savoir compter, il lisait presque couramment, et il avait même appris une petite poésie.» Extrait des Contes du Chat perché.

Alfred Jarry (1873-1907)Poète, romancier et dramaturge français.

Jarry étudie à Saint-Brieuc jusqu’en 1888 mais c’est dès 1885, qu’il compose des comédies en vers et en prose. Il déménage avec sa mère à Rennes en 1888 où il poursuivra ses études. Son nouveau professeur de physique, M. Herbert, représente pour ses élèves « tout le grotesque qui est au monde » et va inspirer à Jarry la première version d’Ubu-Roi : Les Polonais. Il est alors en 1ère.Il fera de nombreuses publications dans des revues telles que Mercure de France, Revue d’Art, Revue Blanche et dirigera la programmation du Théâtre de l’Œuvre où il pourra monter la première représentation d’Ubu-Roi en 1896. Avec cette pièce, Alfred Jarry sera considéré comme précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde. Elle fait en effet preuve de provocation, d’absurde, de satire, de parodie et d’humour gras. Jarry fait d’Ubu-Roi le symbole de la cupidité des hiérarchies politiques. Ubu est lâche, avare, naïf, traître ; c’est le personnage grotesque par excellence.«L’oubli est la condition indispensable de la mémoire.» Extrait de Le Périple de la littérature et de l’art.

Les Sœurs BrontëEmily (1818-1848) et Charlotte (1816-1855).

Filles d’un pasteur anglican, Emily et Charlotte Brontë passent leur jeunesse au presbytère avec leur frère et leur sœur. Tous les quatre, élevés par un père très cultivé mais asocial, font très tôt preuve d’une imagination hors du commun. Les trois sœurs, douées de talents littéraires, publient ensemble un recueil de poèmes, avant d’écrire chacune des romans. On doit à Emily Les Hauts du Hurlevent, unanimement considéré comme un chef-d’œuvre. Cette histoire d’amour impossible entre un fils adoptif et sa sœur est le fruit d’un esprit aussi brillant que mystique. Le seul roman d’Emily, qui mourut de la tuberculose un an après sa publication, reste aujourd’hui un des plus lus.Quant à Charlotte, elle se fait connaître en publiant Jane Eyre (1847), chef d’œuvre depuis repris plusieurs fois pour le cinéma. Puis, viennent Shirley (1849) et Villette (1853). Son dernier livre Le professeur est publié en 1857 après sa mort.«Après avoir vainement supplié l’obstinée jeune fille de se lever et d’enlever ses vêtements mouillés, je les laissai, lui prê-chant, elle grelottant, et je m’en allai au lit avec le petit Hareton…» Extrait de Les Hauts de Hurlevent.

Parc Y

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Le Chat Perché Les Contes du Chat Perché est une série de contes écrits par Marcel Aymé (1902-1967) et publiés entre 1934 et 1946.

Marcel Aymé nous conte les aventures de Delphine et Marinette, deux fillettes de moins de 10 ans, vivant dans une ferme avec leurs parents, rustres paysans, et des animaux doués de parole. L’histoire relate la complicité et la solidarité entre les deux sœurs et leurs animaux. Elles n’hésitent en effet devant rien pour les protéger et les défendre face à des villageois peu scrupuleux.Les Contes du Chat perché ont fait l’objet d’une adaptation réussie en dessin animé.«Le bœuf faisait des progrès surprenants. Au bout du mois, il commençait à savoir compter, il lisait presque couramment, et il avait même appris une petite poésie.» Extrait des Contes du Chat perché.

Alfred Jarry (1873-1907)Poète, romancier et dramaturge français.

Jarry étudie à Saint-Brieuc jusqu’en 1888 mais c’est dès 1885, qu’il compose des comédies en vers et en prose. Il déménage avec sa mère à Rennes en 1888 où il poursuivra ses études. Son nouveau professeur de physique, M. Herbert, représente pour ses élèves « tout le grotesque qui est au monde » et va inspirer à Jarry la première version d’Ubu-Roi : Les Polonais. Il est alors en 1ère.Il fera de nombreuses publications dans des revues telles que Mercure de France, Revue d’Art, Revue Blanche et dirigera la programmation du Théâtre de l’Œuvre où il pourra monter la première représentation d’Ubu-Roi en 1896. Avec cette pièce, Alfred Jarry sera considéré comme précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde. Elle fait en effet preuve de provocation, d’absurde, de satire, de parodie et d’humour gras. Jarry fait d’Ubu-Roi le symbole de la cupidité des hiérarchies politiques. Ubu est lâche, avare, naïf, traître ; c’est le personnage grotesque par excellence.«L’oubli est la condition indispensable de la mémoire.» Extrait de Le Périple de la littérature et de l’art.

Les Sœurs BrontëEmily (1818-1848) et Charlotte (1816-1855).

Filles d’un pasteur anglican, Emily et Charlotte Brontë passent leur jeunesse au presbytère avec leur frère et leur sœur. Tous les quatre, élevés par un père très cultivé mais asocial, font très tôt preuve d’une imagination hors du commun. Les trois sœurs, douées de talents littéraires, publient ensemble un recueil de poèmes, avant d’écrire chacune des romans. On doit à Emily Les Hauts du Hurlevent, unanimement considéré comme un chef-d’œuvre. Cette histoire d’amour impossible entre un fils adoptif et sa sœur est le fruit d’un esprit aussi brillant que mystique. Le seul roman d’Emily, qui mourut de la tuberculose un an après sa publication, reste aujourd’hui un des plus lus.Quant à Charlotte, elle se fait connaître en publiant Jane Eyre (1847), chef d’œuvre depuis repris plusieurs fois pour le cinéma. Puis, viennent Shirley (1849) et Villette (1853). Son dernier livre Le professeur est publié en 1857 après sa mort.«Après avoir vainement supplié l’obstinée jeune fille de se lever et d’enlever ses vêtements mouillés, je les laissai, lui prê-chant, elle grelottant, et je m’en allai au lit avec le petit Hareton…» Extrait de Les Hauts de Hurlevent.

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Alexandra David-Néel (1868-1969)Exploratrice et écrivaine franco-belge.

Successivement chanteuse lyrique, directrice du casino de Tunis et ermite dans l’Himalaya (1914-1916), Alexandra David-Néel fut la première européenne à entrer à Lhassa, capitale interdite du Tibet, où elle séjournera dix-huit mois (Voyage d’une parisienne à Lhassa - 1927). Elle y apprit le sanskrit, perfectionna son tibétain, visita les plus grands monastères. Elle dédia toute sa vie à ses explorations, accompagnée de son fils adoptif le Lama Yongden, ne rentrant en France que pour y écrire ses aventures. Elle publia de nombreux ouvrages sur le Bouddhisme (Le Modernisme bouddhiste - 1911), qu’elle fit connaître en France et sur ses explorations en Asie. Elle traversa le Sikkim (Himalaya) puis la Chine, le Japon, la Mongolie, le désert de Gobi, l’Inde… Elle écouta, étudia, allant partout où il lui était possible de pénétrer et d’apprendre. Anarchiste et fugueuse dans sa jeunesse, elle deviendra peu à peu un des plus sages «penseurs libres» du XXe siècle. «Qu’avais-je osé rêver? Dans quelle folle aventure étais-je sur le point de m’engager?» Extrait du Voyage d’une parisienne à Lhassa.

Pierre Mac Orlan (1882-1970)Écrivain, poète et journaliste français. Né Pierre Dumarchey, Mac Orlan est auteur d’une œuvre imposante (environ 130 romans).

Admirateur de Toulouse-Lautrec, il s’essaiera d’abord à la peinture et vivra de plusieurs petits boulots, avant d’être appelé à remplir ses obligations militaires. Après sa démobilisation (il fut blessé sur le front en 1916), il deviendra reporter et se consacrera à l’écriture. Il voyagera beaucoup, accumulant ainsi les nombreux souvenirs qui viendront nourrir son œuvre. Il excellera à composer, avec sensibilité et humour, des ouvrages où se mêlent réel et imaginaire et où l’aventure est omniprésente. Proche de Max Jacob et Apollinaire, Mac Orlan siègera, à partir de 1950 et durant 20 ans, à l’Académie Goncourt. Plusieurs de ses romans seront adaptés au cinéma dont Quai des Brumes (1927) par Marcel Carné (avec Jean Gabin et Michèle Morgan) en 1938. Il recevra en 1967 les Insignes de Commandeur de la Légion d’honneur.«L’aventure n’existe pas. Elle est dans l’esprit de celui qui la poursuit, et dès qu’il peut la toucher du doigt, elle s’évanouit pour renaître bien plus loin, sous une autre forme, aux limites de l’imagination.» Extrait du Petit manuel du parfait aventurier.

Beauvoir (1908-1986)Écrivaine et philosophe française.

Enfant surdoué, professeur de philosophie, Simone de Beauvoir consacra sa vie à la philosophie et à l’écriture d’essais et de roman. Ses principales recherches et réflexions portèrent sur des thèmes comme l’athéisme, la condition des femmes, l’avortement, l’euthanasie, la torture…Théoricienne importante du féminisme, elle dénonça une société maintenant la femme dans une situation d’infériorité. Dans Le Deuxième Sexe (1949), livre de référence des féministes, elle décrit la condition féminine à travers les mythes, les civilisations, les religions, les traditions et l’anatomie. Dans une suite de récits biographiques : Les Mémoires d’une jeune fille rangée (1958) suivies de La Force de l’âge (1960), Simone de Beauvoir compose un portrait de femme où beaucoup se sont reconnues et se reconnaissent encore. Elle participa au mouvement de libération des femmes dans les années 70 et devint ainsi une personnalité phare de l’histoire intellectuelle du XXe siècle. Elle obtint un Prix Goncourt pour Les Mandarins en 1954.«Choisir la vie, c’est toujours choisir l’avenir. Sans cet élan qui nous porte en avant nous ne serions rien de plus qu’une moisissure à la surface de la terre.» Extrait de Les Bouches inutiles.

Chemin U

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Alexandra David-Néel (1868-1969)Exploratrice et écrivaine franco-belge.

Successivement chanteuse lyrique, directrice du casino de Tunis et ermite dans l’Himalaya (1914-1916), Alexandra David-Néel fut la première européenne à entrer à Lhassa, capitale interdite du Tibet, où elle séjournera dix-huit mois (Voyage d’une parisienne à Lhassa - 1927). Elle y apprit le sanskrit, perfectionna son tibétain, visita les plus grands monastères. Elle dédia toute sa vie à ses explorations, accompagnée de son fils adoptif le Lama Yongden, ne rentrant en France que pour y écrire ses aventures. Elle publia de nombreux ouvrages sur le Bouddhisme (Le Modernisme bouddhiste - 1911), qu’elle fit connaître en France et sur ses explorations en Asie. Elle traversa le Sikkim (Himalaya) puis la Chine, le Japon, la Mongolie, le désert de Gobi, l’Inde… Elle écouta, étudia, allant partout où il lui était possible de pénétrer et d’apprendre. Anarchiste et fugueuse dans sa jeunesse, elle deviendra peu à peu un des plus sages «penseurs libres» du XXe siècle. «Qu’avais-je osé rêver? Dans quelle folle aventure étais-je sur le point de m’engager?» Extrait du Voyage d’une parisienne à Lhassa.

Pierre Mac Orlan (1882-1970)Écrivain, poète et journaliste français. Né Pierre Dumarchey, Mac Orlan est auteur d’une œuvre imposante (environ 130 romans).

Admirateur de Toulouse-Lautrec, il s’essaiera d’abord à la peinture et vivra de plusieurs petits boulots, avant d’être appelé à remplir ses obligations militaires. Après sa démobilisation (il fut blessé sur le front en 1916), il deviendra reporter et se consacrera à l’écriture. Il voyagera beaucoup, accumulant ainsi les nombreux souvenirs qui viendront nourrir son œuvre. Il excellera à composer, avec sensibilité et humour, des ouvrages où se mêlent réel et imaginaire et où l’aventure est omniprésente. Proche de Max Jacob et Apollinaire, Mac Orlan siègera, à partir de 1950 et durant 20 ans, à l’Académie Goncourt. Plusieurs de ses romans seront adaptés au cinéma dont Quai des Brumes (1927) par Marcel Carné (avec Jean Gabin et Michèle Morgan) en 1938. Il recevra en 1967 les Insignes de Commandeur de la Légion d’honneur.«L’aventure n’existe pas. Elle est dans l’esprit de celui qui la poursuit, et dès qu’il peut la toucher du doigt, elle s’évanouit pour renaître bien plus loin, sous une autre forme, aux limites de l’imagination.» Extrait du Petit manuel du parfait aventurier.

Beauvoir (1908-1986)Écrivaine et philosophe française.

Enfant surdoué, professeur de philosophie, Simone de Beauvoir consacra sa vie à la philosophie et à l’écriture d’essais et de roman. Ses principales recherches et réflexions portèrent sur des thèmes comme l’athéisme, la condition des femmes, l’avortement, l’euthanasie, la torture…Théoricienne importante du féminisme, elle dénonça une société maintenant la femme dans une situation d’infériorité. Dans Le Deuxième Sexe (1949), livre de référence des féministes, elle décrit la condition féminine à travers les mythes, les civilisations, les religions, les traditions et l’anatomie. Dans une suite de récits biographiques : Les Mémoires d’une jeune fille rangée (1958) suivies de La Force de l’âge (1960), Simone de Beauvoir compose un portrait de femme où beaucoup se sont reconnues et se reconnaissent encore. Elle participa au mouvement de libération des femmes dans les années 70 et devint ainsi une personnalité phare de l’histoire intellectuelle du XXe siècle. Elle obtint un Prix Goncourt pour Les Mandarins en 1954.«Choisir la vie, c’est toujours choisir l’avenir. Sans cet élan qui nous porte en avant nous ne serions rien de plus qu’une moisissure à la surface de la terre.» Extrait de Les Bouches inutiles.

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Robin des BoisRobin des Bois est un héros archétypal du Moyen Âge anglais.

Selon la légende, telle qu’elle est répandue aujourd’hui, Robin des Bois était un brigand au grand cœur qui vivait caché dans la forêt de Sherwood. Habile braconnier, mais aussi défenseur, avec ses nombreux compagnons, des pauvres et des opprimés, il détroussait les riches au profit des pauvres ou rendait au peuple l’argent des impôts prélevés, selon les idéaux des auteurs... Passionné par tous les grands personnages historiques, Alexandre Dumas* ne pouvait ignorer la figure de Robin des Bois, très en vogue au XIXe siècle. Le Prince des voleurs et Robin Hood le proscrit racontent les aventures du célèbre héros qui s’est insurgé dans la forêt de Sherwood contre les envahisseurs normands à la fin du XIIe siècle. On retrouvera avec plaisir Petit-Jean, frère Tuck, le shérif de Nottingham sans oublier bien sûr Cristabel et Marianne*. Fort de son extraordinaire sens de la reconstitution, Alexandre Dumas nous rend attachant et familier un des aventuriers les plus exaltants de la littérature.«Parbleu! Si j’ignore mon véritable nom, […], je n’ignore pas ce que je veux être…le plus habile archer qui ait jamais tiré une flèche sur les daims de la forêt de Sherwood» Extrait de Robin des bois, prince des voleurs.

RodrigueDon Rodrigue, fils de Don Diègue et Chimène*, fille de Don Gomes, amoureux, s’apprêtent à s’unir lorsqu’un différend surgit entre les deux pères. Don Diègue, souffleté (i.e. giflé) par Don Gomes, demande à son fils de le venger. Rodrigue, ou Le Cid* (surnom gagné lors du triomphe de l’armée espagnole contre les Maures), personnage héroïque et vertueux, est alors partagé entre son amour pour Chimène et sa volonté de venger Don Diègue. La position difficile de Rodrigue fait naître le concept de dilemme cornélien qui se présente lorsqu’on doit choisir entre passion et devoir. Dans son cas, Rodrigue choisira le devoir, tuera Don Gomes et par là prendra le risque de sacrifier son bonheur futur.«A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.» Extrait de Le Cid.

Le Cid Le Cid est le titre d’une pièce de théâtre en vers de Pierre Corneille (1606-1684) pour la première fois représentée en 1637 au Théâtre du Marias et publiée à Paris en mars de la même année.

Tragicomédie en 5 actes inspirée de l’épopée dramatique espagnole Las Mocedades del Cid de Guillen (Les Enfances du Cid) de Castro (1621), dont les personnages principaux sont Rodrigue* et Chimène*. Grand succès auprès du public dès sa première représentation, cette pièce a aussi suscité de vives critiques d’auteurs rivaux et de théoriciens du théâtre. Elle bouleversa le paysage dramatique de l’époque en contournant les règles du théâtre classique (différents lieux de scène, nombreuses péripéties, contexte politique). «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années» Extrait de Le Cid.

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Robin des BoisRobin des Bois est un héros archétypal du Moyen Âge anglais.

Selon la légende, telle qu’elle est répandue aujourd’hui, Robin des Bois était un brigand au grand cœur qui vivait caché dans la forêt de Sherwood. Habile braconnier, mais aussi défenseur, avec ses nombreux compagnons, des pauvres et des opprimés, il détroussait les riches au profit des pauvres ou rendait au peuple l’argent des impôts prélevés, selon les idéaux des auteurs... Passionné par tous les grands personnages historiques, Alexandre Dumas* ne pouvait ignorer la figure de Robin des Bois, très en vogue au XIXe siècle. Le Prince des voleurs et Robin Hood le proscrit racontent les aventures du célèbre héros qui s’est insurgé dans la forêt de Sherwood contre les envahisseurs normands à la fin du XIIe siècle. On retrouvera avec plaisir Petit-Jean, frère Tuck, le shérif de Nottingham sans oublier bien sûr Cristabel et Marianne*. Fort de son extraordinaire sens de la reconstitution, Alexandre Dumas nous rend attachant et familier un des aventuriers les plus exaltants de la littérature.«Parbleu! Si j’ignore mon véritable nom, […], je n’ignore pas ce que je veux être…le plus habile archer qui ait jamais tiré une flèche sur les daims de la forêt de Sherwood» Extrait de Robin des bois, prince des voleurs.

RodrigueDon Rodrigue, fils de Don Diègue et Chimène*, fille de Don Gomes, amoureux, s’apprêtent à s’unir lorsqu’un différend surgit entre les deux pères. Don Diègue, souffleté (i.e. giflé) par Don Gomes, demande à son fils de le venger. Rodrigue, ou Le Cid* (surnom gagné lors du triomphe de l’armée espagnole contre les Maures), personnage héroïque et vertueux, est alors partagé entre son amour pour Chimène et sa volonté de venger Don Diègue. La position difficile de Rodrigue fait naître le concept de dilemme cornélien qui se présente lorsqu’on doit choisir entre passion et devoir. Dans son cas, Rodrigue choisira le devoir, tuera Don Gomes et par là prendra le risque de sacrifier son bonheur futur.«A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.» Extrait de Le Cid.

Le Cid Le Cid est le titre d’une pièce de théâtre en vers de Pierre Corneille (1606-1684) pour la première fois représentée en 1637 au Théâtre du Marias et publiée à Paris en mars de la même année.

Tragicomédie en 5 actes inspirée de l’épopée dramatique espagnole Las Mocedades del Cid de Guillen (Les Enfances du Cid) de Castro (1621), dont les personnages principaux sont Rodrigue* et Chimène*. Grand succès auprès du public dès sa première représentation, cette pièce a aussi suscité de vives critiques d’auteurs rivaux et de théoriciens du théâtre. Elle bouleversa le paysage dramatique de l’époque en contournant les règles du théâtre classique (différents lieux de scène, nombreuses péripéties, contexte politique). «Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années» Extrait de Le Cid.

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Sherazade ou ShahrâzâdOu « enfant de la ville », conteuse du livre des Mille et Une Nuits*, d’origine per-sane.

Le roi de Perse, Shahryar, est trompé par sa femme. Persuadé de la perfidie de toutes les femmes, il épouse chaque jour une vierge qu’il fait tuer au matin de la nuit de noces pour se venger. Sherazade, fille aînée du grand vizir, se porte alors volontaire pour faire cesser le massacre, et met au point un stratagème avec sa sœur cadette Dinarzade. Après son mariage, le soir venu, elle raconte une histoire palpitante au sultan sans la terminer. Son époux veut alors tellement connaître la suite qu’il lui laisse la vie sauve pour une journée de plus. Ce stratagème dura pendant mille et une nuits au bout desquelles le sultan abandonna sa résolution et décida de garder Shéhérazade auprès de lui pour toujours, ayant reconnu ses qualités de cœur et d’esprit.«Et l’aube chassant la nuit, Shahrâzâd dut interrompre son récit.» Extrait de Les milles et une nuits.

MarianneAussi appelée Marian, Mathilde ou Marion, selon les versions, elle est la fiancée de Robin dans la fameuse légende de Robin des Bois*.

Marianne est la descendante de la noble famille Lancaster et la nièce du roi Richard. Elle porte un crucifix en or en pendentif comme symbole de sa famille. Elle se mariera avec Robin, deviendra elle-même une justicière du clan de Robin vivant avec lui dans la forêt de Sherwood.«La vue de la belle Marianne éveillait en lui des sensations jusqu’alors inconnues, et il demeurait immobile, plongé dans une muette admiration …» Extrait de Robin des bois, prince des voleurs.

ChimèneFille de Don Gomes, comte de Gormas, elle est courtisée par Don Sanche et Don Rodrigue* (dit le Cid*).

Lorsque Rodrigue tue son père, Chimène, déchirée entre l’amour et l’honneur, exige son châtiment auprès du Roi, sans cesser toutefois de l’aimer, ce qu’elle ne consentira à lui exprimer qu’à la fin de la pièce, après un duel loyal entre Don Sanche et Rodrigue que ce dernier remportera.«Va, je ne te hais point.» Extrait de Le Cid.

Chemin AM

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Sherazade ou ShahrâzâdOu « enfant de la ville », conteuse du livre des Mille et Une Nuits*, d’origine per-sane.

Le roi de Perse, Shahryar, est trompé par sa femme. Persuadé de la perfidie de toutes les femmes, il épouse chaque jour une vierge qu’il fait tuer au matin de la nuit de noces pour se venger. Sherazade, fille aînée du grand vizir, se porte alors volontaire pour faire cesser le massacre, et met au point un stratagème avec sa sœur cadette Dinarzade. Après son mariage, le soir venu, elle raconte une histoire palpitante au sultan sans la terminer. Son époux veut alors tellement connaître la suite qu’il lui laisse la vie sauve pour une journée de plus. Ce stratagème dura pendant mille et une nuits au bout desquelles le sultan abandonna sa résolution et décida de garder Shéhérazade auprès de lui pour toujours, ayant reconnu ses qualités de cœur et d’esprit.«Et l’aube chassant la nuit, Shahrâzâd dut interrompre son récit.» Extrait de Les milles et une nuits.

MarianneAussi appelée Marian, Mathilde ou Marion, selon les versions, elle est la fiancée de Robin dans la fameuse légende de Robin des Bois*.

Marianne est la descendante de la noble famille Lancaster et la nièce du roi Richard. Elle porte un crucifix en or en pendentif comme symbole de sa famille. Elle se mariera avec Robin, deviendra elle-même une justicière du clan de Robin vivant avec lui dans la forêt de Sherwood.«La vue de la belle Marianne éveillait en lui des sensations jusqu’alors inconnues, et il demeurait immobile, plongé dans une muette admiration …» Extrait de Robin des bois, prince des voleurs.

ChimèneFille de Don Gomes, comte de Gormas, elle est courtisée par Don Sanche et Don Rodrigue* (dit le Cid*).

Lorsque Rodrigue tue son père, Chimène, déchirée entre l’amour et l’honneur, exige son châtiment auprès du Roi, sans cesser toutefois de l’aimer, ce qu’elle ne consentira à lui exprimer qu’à la fin de la pièce, après un duel loyal entre Don Sanche et Rodrigue que ce dernier remportera.«Va, je ne te hais point.» Extrait de Le Cid.

Chemin AM

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Alexandre Pouchkine (1799-1837)Poète, auteur dramatique et romancier russe.

D’éducation française, Alexandre Pouchkine est considéré comme le premier grand auteur russe.Il est en effet à l’origine du renouvellement des codes de la littérature de son pays. Issu de l’aristocratie moscovite, il grandit entouré de livres, encouragé à écrire par son oncle, lui-même poète. Le succès ne tarde pas à couronner ce francophile, admirateur de Molière et de Racine, mais aussi lecteur de Shakespeare et de Lord Byron. D’abord marquée par des influences romantiques comme dans Les Tsiganes, sa poésie se fait de plus en plus personnelle et engagée. Animé par des idées libérales, l’écrivain ose critiquer la politique d’Alexandre III tel que l’atteste le poème Ode à la liberté. Exilé, il est envoyé dans le Caucase en 1818, pour être réhabilité par Nicolas Ier sept ans plus tard. Pouchkine reprend la vie mondaine qu’il avait laissée et poursuit son activité littéraire, cette fois-ci protégé par le pouvoir. Admiré par de nombreux artistes, son œuvre est mise en musique par de grands compositeurs comme Tchaïkovski avec La Dame de pique, ou Rachmaninov avec Le Chevalier avare.«Les paroles d’un poète sont déjà ses actions.» Extrait de Passages choisis de ma correspondance avec mes amis.

Horacio Quiroga (1878-1937)Écrivain uruguayen.

Né à Salto Oriental, Horacio s’installe adulte en pleine forêt tropicale, à San Ignacio. Il y écrira la plupart de ses textes. Son œuvre, au ton froid et concis, en portera l’empreinte. Ses contes nous entraînent en effet dans un univers obsédant où le danger de la forêt tropicale, peuplée de reptiles et d’animaux étranges, domaine des fièvres et de la chaleur asphyxiante, s’unit aux menaces de la folie des ombres et des cauchemars (Cuentos de la selva – 1918 ; Anaconda – 1921). Les thèmes obsédant de la folie et de la fragilité de l’existence sont omniprésents (il perdra plusieurs de ses proches), associés à un mélange du réalisme le plus cru et du fantastique le plus délirant.Très connu pour ses contes et nouvelles, il sera comparé à Maupassant.«Il était dix heures du soir et il faisait une chaleur suffocante. Le temps lourd, sans un souffle, pesait sur la forêt» Extrait d’Anaconda.

Marguerite Yourcenar (1903-1987)Femme de lettres française naturalisée américaine.

De son vrai nom Marguerite de Crayencour (Yourcenar en est une anagramme), l’écrivaine représentait la femme libre de son époque, toujours à la recherche de la sagesse, loin des préoccupations politiques. Jeune fille, elle reçoit une éducation humaniste, fondamentale pour sa production littéraire. De nombreux séjours qu’elle effectue on compagnie de son père dans différents pays européens, formeront sa culture. Elle a alors à peine 18 ans quand elle publie son premier recueil. Traductrice (notamment de Virginia Woolf ), poète, critique littéraire, passionnée d’histoire ancienne, c’est avec son œuvre romanesque Les Mémoires d’Hadrien (1951) et L’œuvre au Noir (1968) qu’elle se fait connaître. Comme elle, ses personnages sont doués d’un profond humanisme et souvent animés d’une grande exigence. Elle publie aussi des contes et nouvelles dont Le cheval à tête blanche (1985). Elle voyage beaucoup en Europe mais se fixe aux Etats-Unis en 1949 où elle enseigne le français et l’histoire de l’art. Marguerite Yourcenar sera la première femme élue à l’Académie française (1980).«Quand on aime la vie, on aime le passé, parce que c’est le présent tel qu’il a survécu dans la mémoire humaine.» Extrait de Les Yeux ouverts.

Allée AA*

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Alexandre Pouchkine (1799-1837)Poète, auteur dramatique et romancier russe.

D’éducation française, Alexandre Pouchkine est considéré comme le premier grand auteur russe.Il est en effet à l’origine du renouvellement des codes de la littérature de son pays. Issu de l’aristocratie moscovite, il grandit entouré de livres, encouragé à écrire par son oncle, lui-même poète. Le succès ne tarde pas à couronner ce francophile, admirateur de Molière et de Racine, mais aussi lecteur de Shakespeare et de Lord Byron. D’abord marquée par des influences romantiques comme dans Les Tsiganes, sa poésie se fait de plus en plus personnelle et engagée. Animé par des idées libérales, l’écrivain ose critiquer la politique d’Alexandre III tel que l’atteste le poème Ode à la liberté. Exilé, il est envoyé dans le Caucase en 1818, pour être réhabilité par Nicolas Ier sept ans plus tard. Pouchkine reprend la vie mondaine qu’il avait laissée et poursuit son activité littéraire, cette fois-ci protégé par le pouvoir. Admiré par de nombreux artistes, son œuvre est mise en musique par de grands compositeurs comme Tchaïkovski avec La Dame de pique, ou Rachmaninov avec Le Chevalier avare.«Les paroles d’un poète sont déjà ses actions.» Extrait de Passages choisis de ma correspondance avec mes amis.

Horacio Quiroga (1878-1937)Écrivain uruguayen.

Né à Salto Oriental, Horacio s’installe adulte en pleine forêt tropicale, à San Ignacio. Il y écrira la plupart de ses textes. Son œuvre, au ton froid et concis, en portera l’empreinte. Ses contes nous entraînent en effet dans un univers obsédant où le danger de la forêt tropicale, peuplée de reptiles et d’animaux étranges, domaine des fièvres et de la chaleur asphyxiante, s’unit aux menaces de la folie des ombres et des cauchemars (Cuentos de la selva – 1918 ; Anaconda – 1921). Les thèmes obsédant de la folie et de la fragilité de l’existence sont omniprésents (il perdra plusieurs de ses proches), associés à un mélange du réalisme le plus cru et du fantastique le plus délirant.Très connu pour ses contes et nouvelles, il sera comparé à Maupassant.«Il était dix heures du soir et il faisait une chaleur suffocante. Le temps lourd, sans un souffle, pesait sur la forêt» Extrait d’Anaconda.

Marguerite Yourcenar (1903-1987)Femme de lettres française naturalisée américaine.

De son vrai nom Marguerite de Crayencour (Yourcenar en est une anagramme), l’écrivaine représentait la femme libre de son époque, toujours à la recherche de la sagesse, loin des préoccupations politiques. Jeune fille, elle reçoit une éducation humaniste, fondamentale pour sa production littéraire. De nombreux séjours qu’elle effectue on compagnie de son père dans différents pays européens, formeront sa culture. Elle a alors à peine 18 ans quand elle publie son premier recueil. Traductrice (notamment de Virginia Woolf ), poète, critique littéraire, passionnée d’histoire ancienne, c’est avec son œuvre romanesque Les Mémoires d’Hadrien (1951) et L’œuvre au Noir (1968) qu’elle se fait connaître. Comme elle, ses personnages sont doués d’un profond humanisme et souvent animés d’une grande exigence. Elle publie aussi des contes et nouvelles dont Le cheval à tête blanche (1985). Elle voyage beaucoup en Europe mais se fixe aux Etats-Unis en 1949 où elle enseigne le français et l’histoire de l’art. Marguerite Yourcenar sera la première femme élue à l’Académie française (1980).«Quand on aime la vie, on aime le passé, parce que c’est le présent tel qu’il a survécu dans la mémoire humaine.» Extrait de Les Yeux ouverts.

Allée AA*

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Charles Perrault (1628-1703)Grand auteur français du XVIIe siècle.

Avocat de formation, Charles Perrault suivra une double carrière : littéraire et politique. Il sera chargé de la politique artistique et littéraire de Louis XIV en 1663 et sera l’instigateur dans la querelle des Anciens et des Modernes qui s’opposent sur la notion de progrès dans le domaine artistique.Les Histoires ou Contes du temps passé appelés aussi Contes de ma mère l’Oye, publiées pour la première fois en 1697, assurèrent les faveurs du public de Charles Perrault et contribuèrent à relancer le genre littéraire des contes de fées. Perrault reprend des contes populaires appartenant à la tradition orale dans une version mieux adaptée aux enfants et à la société de son temps. Ce recueil comprend les contes les plus lus et racontés encore aujourd’hui comme La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon Rouge, Barbe Bleue, Le Chat botté, Cendrillon, Le Petit Poucet, …Charles Perrault était membre de l’Académie française (1671).«La bonne grâce est le vrai don des fées ; sans elle on ne peut rien, avec elle on peut tout.» Extrait de Cendrillon.

Selma Lagerlöf (1858-1940)Femme de lettres suédoise.

Selma Lagerlöf était institutrice, métier qu’elle abandonne en 1895 pour suivre sa passion de voyage et de la littérature. Elle démontre rapidement son talent de conteuse à l’imagination fantastique, qu’elle exprime dans de nombreux romans brefs ou recueils de nouvelles (Les liens invisibles – 1894). Son œuvre est nourrie de l’histoire et des légendes folkloriques de sa région natale, la région rurale du Värmland, où l’art du récit oral est perpétué, d’une génération à l’autre (La Saga de Gösta Berling – 1891). Sa carrière bat son plein à la publication du Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède (1906-07), livre de géographie destiné aux enfants qui lui apporte une renommée mondiale. Son personnage principal donnera plus tard son nom au Prix Nils Holgersson, créé en 1950, qui récompense les meilleures œuvres littéraires destinées à la jeunesse. Selma Lagerlöf sera la première femme à recevoir le Prix Nobel de littérature (1909) et à être élue à l’Académie suédoise (1914).«Les vieilles histoires : elles ressemblent à des roses fanées qui s’effeuillent au moindre contact.» Extrait de Gösta Berling.

Charles Dickens (1812-1870)Romancier britannique

Charles Dickens est un écrivain parmi les plus populaires au monde, notamment grâce à David Copperfield (1849-50) et Oliver Twist (1837-39). Issu d’un milieu très modeste, il travaille très tôt en usine après l’arrestation de son père (qui d’ailleurs lui inspirera le personnage de Mr Micawber dans David Copperfield). Publié sous forme de feuilleton mensuel entre février 1837 et avril 1839 dans la revue Bentley’s Miscellany, Oliver Twist raconte la vie d’un jeune orphelin à Londres. Ses personnages caractéristiques et inoubliables ainsi que sa prose imagée ont fait de lui un écrivain très populaire et une figure centrale de la littérature du XIXe siècle. Charles Dickens démontrera aussi un talent de conteur indéniable. Les Contes de Noël (1843-45), dont le personnage principal Ebenezer Scrooge inspira bon nombre de films et de dessins animés, sont les histoires de Noël les plus populaires en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Il meurt, riche et célèbre, à 58 ans.«Si j’avais le pouvoir d’oublier, j’oublierais. Toute mémoire humaine est chargée de chagrins et de troubles.» Extrait des Contes de Noël.

Allée AB*

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Charles Perrault (1628-1703)Grand auteur français du XVIIe siècle.

Avocat de formation, Charles Perrault suivra une double carrière : littéraire et politique. Il sera chargé de la politique artistique et littéraire de Louis XIV en 1663 et sera l’instigateur dans la querelle des Anciens et des Modernes qui s’opposent sur la notion de progrès dans le domaine artistique.Les Histoires ou Contes du temps passé appelés aussi Contes de ma mère l’Oye, publiées pour la première fois en 1697, assurèrent les faveurs du public de Charles Perrault et contribuèrent à relancer le genre littéraire des contes de fées. Perrault reprend des contes populaires appartenant à la tradition orale dans une version mieux adaptée aux enfants et à la société de son temps. Ce recueil comprend les contes les plus lus et racontés encore aujourd’hui comme La Belle au bois dormant, Le Petit Chaperon Rouge, Barbe Bleue, Le Chat botté, Cendrillon, Le Petit Poucet, …Charles Perrault était membre de l’Académie française (1671).«La bonne grâce est le vrai don des fées ; sans elle on ne peut rien, avec elle on peut tout.» Extrait de Cendrillon.

Selma Lagerlöf (1858-1940)Femme de lettres suédoise.

Selma Lagerlöf était institutrice, métier qu’elle abandonne en 1895 pour suivre sa passion de voyage et de la littérature. Elle démontre rapidement son talent de conteuse à l’imagination fantastique, qu’elle exprime dans de nombreux romans brefs ou recueils de nouvelles (Les liens invisibles – 1894). Son œuvre est nourrie de l’histoire et des légendes folkloriques de sa région natale, la région rurale du Värmland, où l’art du récit oral est perpétué, d’une génération à l’autre (La Saga de Gösta Berling – 1891). Sa carrière bat son plein à la publication du Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède (1906-07), livre de géographie destiné aux enfants qui lui apporte une renommée mondiale. Son personnage principal donnera plus tard son nom au Prix Nils Holgersson, créé en 1950, qui récompense les meilleures œuvres littéraires destinées à la jeunesse. Selma Lagerlöf sera la première femme à recevoir le Prix Nobel de littérature (1909) et à être élue à l’Académie suédoise (1914).«Les vieilles histoires : elles ressemblent à des roses fanées qui s’effeuillent au moindre contact.» Extrait de Gösta Berling.

Charles Dickens (1812-1870)Romancier britannique

Charles Dickens est un écrivain parmi les plus populaires au monde, notamment grâce à David Copperfield (1849-50) et Oliver Twist (1837-39). Issu d’un milieu très modeste, il travaille très tôt en usine après l’arrestation de son père (qui d’ailleurs lui inspirera le personnage de Mr Micawber dans David Copperfield). Publié sous forme de feuilleton mensuel entre février 1837 et avril 1839 dans la revue Bentley’s Miscellany, Oliver Twist raconte la vie d’un jeune orphelin à Londres. Ses personnages caractéristiques et inoubliables ainsi que sa prose imagée ont fait de lui un écrivain très populaire et une figure centrale de la littérature du XIXe siècle. Charles Dickens démontrera aussi un talent de conteur indéniable. Les Contes de Noël (1843-45), dont le personnage principal Ebenezer Scrooge inspira bon nombre de films et de dessins animés, sont les histoires de Noël les plus populaires en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Il meurt, riche et célèbre, à 58 ans.«Si j’avais le pouvoir d’oublier, j’oublierais. Toute mémoire humaine est chargée de chagrins et de troubles.» Extrait des Contes de Noël.

Allée AB*

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Italo Calvino (1923-1985)Critique et romancier italien.

Fils de parents botanistes et agronomes, Italo Calvino grandit à San Remo dans un univers centré autour de la nature. Engagé de force dans les jeunesses fascistes en 1940, il entre dans la Résistance dès le milieu de la guerre et s’inscrit au Parti communiste. Il termine ses études à Turin et travaille au périodique L’Unita. Italo écrira toute sa vie pour divers journaux : Il Corriere della Sera, Contemporaneo, ou encore La Repubblica. En 1947, il publie son premier roman, Le sentier des nids d’araignées, remarqué par la critique. Après plusieurs ouvrages de la même veine néoréaliste, il quitte le Parti en 1957 et publie un conte philosophique fantastique : Le baron perché. Le vicomte pourfendu et Le chevalier inexistant achèvent de l’imposer comme un des auteurs majeurs de son temps. Il s’installe en 1967 à Paris, fréquente des cercles littéraires comme l’OuLiPo et rencontre Roland Barthes, Raymond Queneau* et Georges Pérec. Très sollicité, il donnera des conférences dans le monde entier.«Lire, c’est aller à la rencontre d’une chose qui va exister.» Extrait de Si par une nuit d’hiver un voyageur.

George Sand (1804-1876)Femme de lettres française.

De son vrai nom Amantine Lucile Aurore Dupin, elle est élevée par sa grand-mère à Nohant, dans l’Indre. En 1822, elle épouse le baron Dudevant qu’elle quittera rapidement, tiraillée par un besoin d’indépendance, pour s’installer à Paris. Elle y rencontre Jules Sandeau (qui lui inspira son pseudonyme), avec qui elle écrit son premier ouvrage Rose et Blanche (1831). Dans ses romans, elle défend la femme, face à une société opprimante et plaide pour son indépendance féminine. Avec ses tenues vestimentaires et son pseudonyme masculins, elle est considérée comme l’avant-gardiste du mouvement féministe. Outre ses romans, elle est l’auteure de nouvelles et de contes parmi lesquelles les Contes d’une Grand-mère, qu’elle destine à ses petites filles, Aurore et Gabrielle. Ici, la maturité littéraire et la fantaisie de George Sand sont mises au service de l’amusement et de l’instruction. Avec plus de 90 romans publiés, George Sand reste aujourd’hui une référence littéraire incontournable.«Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en veine d’invention et de fécondité.» Extrait des Contes d’une Grand-Mère.

Jane Austen (1775-1817)Romancière britannique

Initiée très tôt à la littérature et au théâtre dans le milieu familial, elle commence à écrire, dès l’âge de 11 ans, de courtes histoires et pièces de théâtre qu’elle monte avec sa sœur. C’est à 20 ans qu’elle écrit, dans leurs premières versions, ses deux œuvres majeures (Raison et Sentiments – 1811, Orgueils et Préjugés – 1813) qu’elle remaniera plusieurs fois avant de les publier anonymement, comme il en était de coutume pour les écrivains féminins. Dans son œuvre romanesque, elle peint dans un style pétillant les mœurs de la province anglaise. Jane n’eut que très peu de succès de son vivant et ne fut redécouverte qu’à la fin du XIXe siècle pour être reconnue, grâce à son réalisme et sa critique sociale mordante, comme une des plus grandes romancières britanniques. Plusieurs adaptations cinématographiques ont été faites des ses romans.«La moitié du monde n’apprécie pas ce qui amuse l’autre moitié.» Extrait d’Emma.

Rue AC*

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Italo Calvino (1923-1985)Critique et romancier italien.

Fils de parents botanistes et agronomes, Italo Calvino grandit à San Remo dans un univers centré autour de la nature. Engagé de force dans les jeunesses fascistes en 1940, il entre dans la Résistance dès le milieu de la guerre et s’inscrit au Parti communiste. Il termine ses études à Turin et travaille au périodique L’Unita. Italo écrira toute sa vie pour divers journaux : Il Corriere della Sera, Contemporaneo, ou encore La Repubblica. En 1947, il publie son premier roman, Le sentier des nids d’araignées, remarqué par la critique. Après plusieurs ouvrages de la même veine néoréaliste, il quitte le Parti en 1957 et publie un conte philosophique fantastique : Le baron perché. Le vicomte pourfendu et Le chevalier inexistant achèvent de l’imposer comme un des auteurs majeurs de son temps. Il s’installe en 1967 à Paris, fréquente des cercles littéraires comme l’OuLiPo et rencontre Roland Barthes, Raymond Queneau* et Georges Pérec. Très sollicité, il donnera des conférences dans le monde entier.«Lire, c’est aller à la rencontre d’une chose qui va exister.» Extrait de Si par une nuit d’hiver un voyageur.

George Sand (1804-1876)Femme de lettres française.

De son vrai nom Amantine Lucile Aurore Dupin, elle est élevée par sa grand-mère à Nohant, dans l’Indre. En 1822, elle épouse le baron Dudevant qu’elle quittera rapidement, tiraillée par un besoin d’indépendance, pour s’installer à Paris. Elle y rencontre Jules Sandeau (qui lui inspira son pseudonyme), avec qui elle écrit son premier ouvrage Rose et Blanche (1831). Dans ses romans, elle défend la femme, face à une société opprimante et plaide pour son indépendance féminine. Avec ses tenues vestimentaires et son pseudonyme masculins, elle est considérée comme l’avant-gardiste du mouvement féministe. Outre ses romans, elle est l’auteure de nouvelles et de contes parmi lesquelles les Contes d’une Grand-mère, qu’elle destine à ses petites filles, Aurore et Gabrielle. Ici, la maturité littéraire et la fantaisie de George Sand sont mises au service de l’amusement et de l’instruction. Avec plus de 90 romans publiés, George Sand reste aujourd’hui une référence littéraire incontournable.«Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en veine d’invention et de fécondité.» Extrait des Contes d’une Grand-Mère.

Jane Austen (1775-1817)Romancière britannique

Initiée très tôt à la littérature et au théâtre dans le milieu familial, elle commence à écrire, dès l’âge de 11 ans, de courtes histoires et pièces de théâtre qu’elle monte avec sa sœur. C’est à 20 ans qu’elle écrit, dans leurs premières versions, ses deux œuvres majeures (Raison et Sentiments – 1811, Orgueils et Préjugés – 1813) qu’elle remaniera plusieurs fois avant de les publier anonymement, comme il en était de coutume pour les écrivains féminins. Dans son œuvre romanesque, elle peint dans un style pétillant les mœurs de la province anglaise. Jane n’eut que très peu de succès de son vivant et ne fut redécouverte qu’à la fin du XIXe siècle pour être reconnue, grâce à son réalisme et sa critique sociale mordante, comme une des plus grandes romancières britanniques. Plusieurs adaptations cinématographiques ont été faites des ses romans.«La moitié du monde n’apprécie pas ce qui amuse l’autre moitié.» Extrait d’Emma.

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Karen Blixen (1885-1962)Auteure danoise connue sous son nom de plume Isak Dinesen.

A dix-neuf ans, Karen Blixen commence une série de contes gothiques, Histoires vraisemblables, qui seront publiés en 1908 sous le pseudonyme d’Osceola. Après plusieurs années passées au Kenya en compagnie de son mari, elle retourne définitivement au Danemark et, sous le pseudonyme d’Isak Dinesen, publie Sept contes gothiques en 1934 et La Ferme Africaine (1937), roman qui lui apportera le succès. A deux reprises, le prix Nobel de littérature lui échappe : en 1954 il est attribué à Ernest Hemingway et, en 1957, à Albert Camus. Karen Blixen est l’héritière du style gothique anglo-saxon auquel elle mélange un style fantastique personnel. Une adaptation cinématographique, Out of Africa, de Sydney Pollack, avec Meryl Streep et Robert Redford, basée sur le roman de Karen Blixen, est réalisée en 1985 et obtient sept Oscars. Les meubles du film sont d’ailleurs pour la plupart ceux qu’elle n’avait jamais renvoyés au Danemark.«Lorsque la littérature régnera sans partage et que vous n’aurez plus d’histoires, vous n’aurez plus de héros» Extrait de Contes d’hiver.

Marguerite Thiebold (1907-1997)Auteure alsacienne pour la jeunesse.

En mai 1997 décédait à Strasbourg Marguerite Thiebold, après une carrière d’écrivain essentiellement consacrée à l’art difficile d’écrire pour la jeunesse. Sans jamais abandonner la littérature destinée aux adultes, elle se lance dès 1951 dans le roman à l’usage des enfants avec Le château dans la forêt qui paraît dans la Bibliothèque rose. Le Collier de Rubis et Angelica sont publiés par Hachette dans la prestigieuse Bibliothèque verte (1956). La même année paraît le pilote d’une série de vingt-huit titres consacrés à une nouvelle héroïne, Lilli (collection Ségur*). Marguerite Thiebold prend ainsi rang parmi les plus importants romanciers pour les jeunes. Elle est d’ailleurs récompensée à plusieurs reprises par le grand prix de littérature enfantine du Salon de l’Enfance 1965, meilleur livre de l’année en 1968, et par prix Maurice Betz pour l’ensemble de son œuvre (1971).«Je vais tomber! Seigneur, vous me faites mal!» Mme Célestine, avec une légèreté étonnante, sans autre aide que la main d’Angelica, parvint à s’assoir sur le dos du mulet.» Extrait d’Angelica.

Alphonse Daudet (1840-1897)Romancier français.

Ecrivain à succès de la fin du XIXe siècle, Daudet est de nos jours connu comme l’auteur des Lettres de mon moulin (1869) et du Petit chose (1868). Mais cet auteur aux accents provençaux s’inspire du réel et de sa propre vie pour donner une œuvre tantôt empreinte de fantaisie et de merveilleux, tantôt d’un réalisme ironique. Arrivé à Paris en 1857, il vit d’abord dans la misère mais connaît son premier succès en 1862, avec la Dernière idole, pièce montée à l’Odéon, puis avec Fromont jeune et Risler aîné (1874), roman salué par l’Académie française. Daudet fréquente désormais les soirées naturalistes de Zola et rencontre Flaubert et Edmond de Goncourt. Critique dramatique, il signe dix-sept pièces à succès dont Tartarin sur les Alpes (1885) qui lui apportent fortune et notoriété. Mais la maladie ravage les dernières années de sa vie : l’humour cède la place à l’ironie acide dans les Mœurs parisiennes (1881), qui réunissent ses derniers récits.«Où serait le mérite, si les héros n’avaient jamais peur?» Extrait de Tartarin de Tarascon.

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Karen Blixen (1885-1962)Auteure danoise connue sous son nom de plume Isak Dinesen.

A dix-neuf ans, Karen Blixen commence une série de contes gothiques, Histoires vraisemblables, qui seront publiés en 1908 sous le pseudonyme d’Osceola. Après plusieurs années passées au Kenya en compagnie de son mari, elle retourne définitivement au Danemark et, sous le pseudonyme d’Isak Dinesen, publie Sept contes gothiques en 1934 et La Ferme Africaine (1937), roman qui lui apportera le succès. A deux reprises, le prix Nobel de littérature lui échappe : en 1954 il est attribué à Ernest Hemingway et, en 1957, à Albert Camus. Karen Blixen est l’héritière du style gothique anglo-saxon auquel elle mélange un style fantastique personnel. Une adaptation cinématographique, Out of Africa, de Sydney Pollack, avec Meryl Streep et Robert Redford, basée sur le roman de Karen Blixen, est réalisée en 1985 et obtient sept Oscars. Les meubles du film sont d’ailleurs pour la plupart ceux qu’elle n’avait jamais renvoyés au Danemark.«Lorsque la littérature régnera sans partage et que vous n’aurez plus d’histoires, vous n’aurez plus de héros» Extrait de Contes d’hiver.

Marguerite Thiebold (1907-1997)Auteure alsacienne pour la jeunesse.

En mai 1997 décédait à Strasbourg Marguerite Thiebold, après une carrière d’écrivain essentiellement consacrée à l’art difficile d’écrire pour la jeunesse. Sans jamais abandonner la littérature destinée aux adultes, elle se lance dès 1951 dans le roman à l’usage des enfants avec Le château dans la forêt qui paraît dans la Bibliothèque rose. Le Collier de Rubis et Angelica sont publiés par Hachette dans la prestigieuse Bibliothèque verte (1956). La même année paraît le pilote d’une série de vingt-huit titres consacrés à une nouvelle héroïne, Lilli (collection Ségur*). Marguerite Thiebold prend ainsi rang parmi les plus importants romanciers pour les jeunes. Elle est d’ailleurs récompensée à plusieurs reprises par le grand prix de littérature enfantine du Salon de l’Enfance 1965, meilleur livre de l’année en 1968, et par prix Maurice Betz pour l’ensemble de son œuvre (1971).«Je vais tomber! Seigneur, vous me faites mal!» Mme Célestine, avec une légèreté étonnante, sans autre aide que la main d’Angelica, parvint à s’assoir sur le dos du mulet.» Extrait d’Angelica.

Alphonse Daudet (1840-1897)Romancier français.

Ecrivain à succès de la fin du XIXe siècle, Daudet est de nos jours connu comme l’auteur des Lettres de mon moulin (1869) et du Petit chose (1868). Mais cet auteur aux accents provençaux s’inspire du réel et de sa propre vie pour donner une œuvre tantôt empreinte de fantaisie et de merveilleux, tantôt d’un réalisme ironique. Arrivé à Paris en 1857, il vit d’abord dans la misère mais connaît son premier succès en 1862, avec la Dernière idole, pièce montée à l’Odéon, puis avec Fromont jeune et Risler aîné (1874), roman salué par l’Académie française. Daudet fréquente désormais les soirées naturalistes de Zola et rencontre Flaubert et Edmond de Goncourt. Critique dramatique, il signe dix-sept pièces à succès dont Tartarin sur les Alpes (1885) qui lui apportent fortune et notoriété. Mais la maladie ravage les dernières années de sa vie : l’humour cède la place à l’ironie acide dans les Mœurs parisiennes (1881), qui réunissent ses derniers récits.«Où serait le mérite, si les héros n’avaient jamais peur?» Extrait de Tartarin de Tarascon.

Chemin AD*

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Jonathan Swift (1667-1745)Écrivain satirique irlandais.

Orphelin de père, Jonathan Swift est éduqué par ses oncles. Après des études de théologie, il est nommé pasteur près de Belfast et commence à écrire sa première satire La Querelle des anciens et des modernes (cf. Charles Perrault*). Par la suite, il écrivit de nombreux pamphlets humoristiques, qui tous conservent un ton féroce et un style mordant caractéristiques de l’écriture swiftienne. Le Conte du tonneau (1704), texte remarquable, constitué de digressions et de moqueries envers ses contemporains, l’obligea à s’exiler. Ironiste et polémiste virulent, Swift poursuit son œuvre et signe Les Considérations sur un manche à balai et Les Instructions aux domestiques (1745), textes d’un humour ravageur et provocant. Bien que Les Voyages de Gulliver* soit souvent considéré comme un livre pour enfants, il est de la même veine critique et humoristique que les pamphlets. Swift, dont le goût de la dérision ne se limitait pas à l’attaque, écrivit Des vers sur la mort du doyen Swift, écrits par lui-même qui prouvent son exceptionnel talent critique.«Rien n’est constant dans ce monde que l’inconstance.» Extrait de l’Essai critique sur les facultés de l’esprit.

Léopold Sédar Senghor (1906-2001)Poète, écrivain et homme politique sénégalais.

Léopold étudie au Sénégal puis en France. En 1935, il deviendra le premier agrégé noir dans une université française et sera professeur en lycée. Défenseur des thèses d’identification et d’émancipation des territoires d’outre-mer, il est élu premier président du Sénégal, devenu indépendant le 5 septembre 1960, et sera réélu successivement jusqu’en 1980. Il est aussi le premier Africain à siéger à l’Académie française (1983). Léopold Sédar Senghor est ainsi rapidement devenu le symbole de la coopération entre la France et les anciennes colonies et le principal médiateur des relations Nord-Sud. Sa poésie, essentiellement symboliste, défend la complémentarité et l’égalité entre Blancs et Noirs (Ce que l’homme noir apporte, 1939). Par ailleurs il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire, en le définissant ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».«O mon sage, ô mon poète, ô! Faisant danser tes doigts sur les cordes de ta kôra.» Extrait du poème Elégie pour la reine de Saba, II.

Place AJ

George Sand (1804-1876)Femme de lettres française.

De son vrai nom Amantine Lucile Aurore Dupin, elle est élevée par sa grand-mère à Nohant, dans l’Indre. En 1822, elle épouse le baron Dudevant qu’elle quittera rapidement, tiraillée par un besoin d’indépendance, pour s’installer à Paris. Elle y rencontre Jules Sandeau (qui lui inspira son pseudonyme), avec qui elle écrit son premier ouvrage Rose et Blanche (1831). Dans ses romans, elle défend la femme, face à une société opprimante et plaide pour son indépendance féminine. Avec ses tenues vestimentaires et son pseudonyme masculins, elle est considérée comme l’avant-gardiste du mouvement féministe. Outre ses romans, elle est l’auteure de nouvelles et de contes parmi lesquelles les Contes d’une Grand-mère, qu’elle destine à ses petites filles, Aurore et Gabrielle. Ici, la maturité littéraire et la fantaisie de George Sand sont mises au service de l’amusement et de l’instruction. Avec plus de 90 romans publiés, George Sand reste aujourd’hui une référence littéraire incontournable.«Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en veine d’invention et de fécondité.» Extrait des Contes d’une Grand-Mère.

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Jonathan Swift (1667-1745)Écrivain satirique irlandais.

Orphelin de père, Jonathan Swift est éduqué par ses oncles. Après des études de théologie, il est nommé pasteur près de Belfast et commence à écrire sa première satire La Querelle des anciens et des modernes (cf. Charles Perrault*). Par la suite, il écrivit de nombreux pamphlets humoristiques, qui tous conservent un ton féroce et un style mordant caractéristiques de l’écriture swiftienne. Le Conte du tonneau (1704), texte remarquable, constitué de digressions et de moqueries envers ses contemporains, l’obligea à s’exiler. Ironiste et polémiste virulent, Swift poursuit son œuvre et signe Les Considérations sur un manche à balai et Les Instructions aux domestiques (1745), textes d’un humour ravageur et provocant. Bien que Les Voyages de Gulliver* soit souvent considéré comme un livre pour enfants, il est de la même veine critique et humoristique que les pamphlets. Swift, dont le goût de la dérision ne se limitait pas à l’attaque, écrivit Des vers sur la mort du doyen Swift, écrits par lui-même qui prouvent son exceptionnel talent critique.«Rien n’est constant dans ce monde que l’inconstance.» Extrait de l’Essai critique sur les facultés de l’esprit.

Léopold Sédar Senghor (1906-2001)Poète, écrivain et homme politique sénégalais.

Léopold étudie au Sénégal puis en France. En 1935, il deviendra le premier agrégé noir dans une université française et sera professeur en lycée. Défenseur des thèses d’identification et d’émancipation des territoires d’outre-mer, il est élu premier président du Sénégal, devenu indépendant le 5 septembre 1960, et sera réélu successivement jusqu’en 1980. Il est aussi le premier Africain à siéger à l’Académie française (1983). Léopold Sédar Senghor est ainsi rapidement devenu le symbole de la coopération entre la France et les anciennes colonies et le principal médiateur des relations Nord-Sud. Sa poésie, essentiellement symboliste, défend la complémentarité et l’égalité entre Blancs et Noirs (Ce que l’homme noir apporte, 1939). Par ailleurs il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire, en le définissant ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».«O mon sage, ô mon poète, ô! Faisant danser tes doigts sur les cordes de ta kôra.» Extrait du poème Elégie pour la reine de Saba, II.

Place AJ

George Sand (1804-1876)Femme de lettres française.

De son vrai nom Amantine Lucile Aurore Dupin, elle est élevée par sa grand-mère à Nohant, dans l’Indre. En 1822, elle épouse le baron Dudevant qu’elle quittera rapidement, tiraillée par un besoin d’indépendance, pour s’installer à Paris. Elle y rencontre Jules Sandeau (qui lui inspira son pseudonyme), avec qui elle écrit son premier ouvrage Rose et Blanche (1831). Dans ses romans, elle défend la femme, face à une société opprimante et plaide pour son indépendance féminine. Avec ses tenues vestimentaires et son pseudonyme masculins, elle est considérée comme l’avant-gardiste du mouvement féministe. Outre ses romans, elle est l’auteure de nouvelles et de contes parmi lesquelles les Contes d’une Grand-mère, qu’elle destine à ses petites filles, Aurore et Gabrielle. Ici, la maturité littéraire et la fantaisie de George Sand sont mises au service de l’amusement et de l’instruction. Avec plus de 90 romans publiés, George Sand reste aujourd’hui une référence littéraire incontournable.«Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en veine d’invention et de fécondité.» Extrait des Contes d’une Grand-Mère.

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SindbadSinbad le marin, appelé « Sindibad » en arabe, est le nom d’une fable d’origine perse qui conte les aventures d’un marin du temps de la dynastie des Abbassides.

Durant ses voyages dans les mers de l’est de l’Afrique et du sud de l’Asie, Sinbad vit de nombreuses aventures fantastiques. Les Sept Voyages de Sinbad le marin se retrouvent, dans la 133e nuit (volume 6) des Contes des Mille et Une Nuits. Les aventures sont basées, d’une part, sur de véritables expériences de marins de l’océan Indien et, d’autre part, sur d’anciens textes de sources diverses (dont l’Odyssée d’Homère, ainsi que de nombreuses légendes perses et indiennes).«Vous vous imaginez sans doute que j’ai acquis sans peine et sans travail toutes les commodités et le repos dont vous voyez que je jouis : désabusez-vous.» Extrait de Sindbad le marin.

Hans Christian Andersen (1805-1875)Ecrivain danois.

Issu d’une famille pauvre, Andersen perd son père encore enfant et quitte sa famille dès 14 ans pour travailler. Il exerce plusieurs métiers, notamment dans le domaine artistique. Il fait alors la connaissance du Directeur du Théâtre royal de Copenhague, qui financera plus tard ses études. Son baccalauréat en poche, il commence à publier avec notamment Promenade du canal de Holmen à la pointe orientale d’Amagre (1830), qui connut un succès relatif. Il visite ensuite différents pays, notamment la France et l’Italie, qui lui serviront de décor pour certains de ses textes. De retour au Danemark, il publie ses Contes pour enfants, qui connaissent d’emblée un très grand succès. Il publiera d’autres volumes de ces contes, entre deux voyages, ainsi que quelques poèmes, pièces de théâtre et romans. Destinés en premier lieu aux enfants, les contes d’Andersen s’adressent en fait à un très large public, autant par leur poésie, par la morale qui s’en dégage que par leurs thèmes, universels...«Il n’y a pas de mal à être né dans une basse-cour lorsqu’on sort d’un œuf de cygne.» Extrait du conte Le vilain petit canard.

Les Frères GrimmJacob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1859).

Comprenant plus de deux cents contes, Les Contes de Grimm, réunis par Jacob Grimm avec l’aide de son frère Wilhelm, a été traduit dans quasiment toutes les langues. Il comprend des textes aussi connus que Hansel et Gretel, Blanche Neige, Le Petit Poucet, Le Petit Chaperon rouge, Cendrillon ou La Belle au bois dormant. Aîné d’une famille de six enfants, orphelin très jeune, Jacob Grimm connaît une enfance difficile. Malgré la charge de famille, il poursuit, avec son frère qui est déjà critique littéraire, des études de philologie à l’université de Marbourg, ainsi qu’à Paris. Après divers emplois administratifs, ils travaillent à l’université de Göttingen et publient une Grammaire allemande, considérée aujourd’hui comme le fondement de la philologie allemande. Mais c’est grâce aux contes populaires, dont les plus célèbres font désormais partie du patrimoine culturel mondial, que les deux frères connaissent la notoriété.«La nature n’abandonne personne au point de lui ôter tout moyen d’autodéfense.» Extrait du Discours sur la vieillesse.

Place AF

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SindbadSinbad le marin, appelé « Sindibad » en arabe, est le nom d’une fable d’origine perse qui conte les aventures d’un marin du temps de la dynastie des Abbassides.

Durant ses voyages dans les mers de l’est de l’Afrique et du sud de l’Asie, Sinbad vit de nombreuses aventures fantastiques. Les Sept Voyages de Sinbad le marin se retrouvent, dans la 133e nuit (volume 6) des Contes des Mille et Une Nuits. Les aventures sont basées, d’une part, sur de véritables expériences de marins de l’océan Indien et, d’autre part, sur d’anciens textes de sources diverses (dont l’Odyssée d’Homère, ainsi que de nombreuses légendes perses et indiennes).«Vous vous imaginez sans doute que j’ai acquis sans peine et sans travail toutes les commodités et le repos dont vous voyez que je jouis : désabusez-vous.» Extrait de Sindbad le marin.

Hans Christian Andersen (1805-1875)Ecrivain danois.

Issu d’une famille pauvre, Andersen perd son père encore enfant et quitte sa famille dès 14 ans pour travailler. Il exerce plusieurs métiers, notamment dans le domaine artistique. Il fait alors la connaissance du Directeur du Théâtre royal de Copenhague, qui financera plus tard ses études. Son baccalauréat en poche, il commence à publier avec notamment Promenade du canal de Holmen à la pointe orientale d’Amagre (1830), qui connut un succès relatif. Il visite ensuite différents pays, notamment la France et l’Italie, qui lui serviront de décor pour certains de ses textes. De retour au Danemark, il publie ses Contes pour enfants, qui connaissent d’emblée un très grand succès. Il publiera d’autres volumes de ces contes, entre deux voyages, ainsi que quelques poèmes, pièces de théâtre et romans. Destinés en premier lieu aux enfants, les contes d’Andersen s’adressent en fait à un très large public, autant par leur poésie, par la morale qui s’en dégage que par leurs thèmes, universels...«Il n’y a pas de mal à être né dans une basse-cour lorsqu’on sort d’un œuf de cygne.» Extrait du conte Le vilain petit canard.

Les Frères GrimmJacob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1859).

Comprenant plus de deux cents contes, Les Contes de Grimm, réunis par Jacob Grimm avec l’aide de son frère Wilhelm, a été traduit dans quasiment toutes les langues. Il comprend des textes aussi connus que Hansel et Gretel, Blanche Neige, Le Petit Poucet, Le Petit Chaperon rouge, Cendrillon ou La Belle au bois dormant. Aîné d’une famille de six enfants, orphelin très jeune, Jacob Grimm connaît une enfance difficile. Malgré la charge de famille, il poursuit, avec son frère qui est déjà critique littéraire, des études de philologie à l’université de Marbourg, ainsi qu’à Paris. Après divers emplois administratifs, ils travaillent à l’université de Göttingen et publient une Grammaire allemande, considérée aujourd’hui comme le fondement de la philologie allemande. Mais c’est grâce aux contes populaires, dont les plus célèbres font désormais partie du patrimoine culturel mondial, que les deux frères connaissent la notoriété.«La nature n’abandonne personne au point de lui ôter tout moyen d’autodéfense.» Extrait du Discours sur la vieillesse.

Place AF

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Lewis Carroll (1832-1898)Romancier, essayiste, photographe et mathématicien britannique.

En plus de ses travaux pédagogiques sur les mathématiques (il est professeur), Charles Ludwig Dodgson publie des nouvelles dans le magazine « The Train » sous le pseudonyme de Lewis Carroll.En 1865, il publie son œuvre la plus remarquée : Alice au Pays des Merveilles, conte destiné aux enfants dont le personnage principal a été inspiré de la jeune Alice Lidell, fille du doyen de son collège et pour qui il avait tiré plusieurs portraits photographiques.Alice au Pays des Merveilles est un récit surréaliste mais ayant des portées concrètes. En se plaçant du point de vue d’un enfant, Lewis Carroll démontre le ridicule des adultes et de leurs conventions.Il écrira une suite à ce récit : A travers le miroir (1871) qui connu le même succès.«Tout a une morale si l’on cherche bien.» Extrait d’Alice au pays des merveilles.

James Barrie (1860-1937)Écrivain et dramaturge anglais, créateur de Peter Pan*.

Entouré de trois frères et sept sœurs, le jeune James Barrie a une existence heureuse jusqu’à la mort tragique de son frère David. Rapidement, avec des amis, il commence à écrire quelques pièces, décide de devenir écrivain et part à l’Université d’Edinbourg où il obtient son diplôme. En 1887, il publie une satire de la vie londonienne alors qu’il est en poste à Londres comme journaliste. Il écrit également Idylles du temps jadis et Une fenêtre à Thrums, roman qui dépeint avec humour la vie des paysans écossais. C’est grâce à ces deux œuvres qu’il devient très populaire. Il publie par la suite Peter Pan dans les jardins de Kensington en 1904 et Peter Pan et Wendy en 1911. Il adaptera ce fameux personnage pour la scène ; Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas devenir grand fut représenté pour la première fois en décembre 1904. Son succès fut tel qu’il l’adapta pour en faire un conte pour enfants.«La raison pour laquelle les mouches peuvent voler et nous pas, c’est tout simplement qu’elles une foi parfaite, car avoir la foi, c’est avoir des ailes.» Extrait du Petit Oiseau blanc.

Place AG

Les Frères GrimmJacob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1859).

Comprenant plus de deux cents contes, Les Contes de Grimm, réunis par Jacob Grimm avec l’aide de son frère Wilhelm, a été traduit dans quasiment toutes les langues. Il comprend des textes aussi connus que Hansel et Gretel, Blanche Neige, Le Petit Poucet, Le Petit Chaperon rouge, Cendrillon ou La Belle au bois dormant. Aîné d’une famille de six enfants, orphelin très jeune, Jacob Grimm connaît une enfance difficile. Malgré la charge de famille, il poursuit, avec son frère qui est déjà critique littéraire, des études de philologie à l’université de Marbourg, ainsi qu’à Paris. Après divers emplois administratifs, ils travaillent à l’université de Göttingen et publient une Grammaire allemande, considérée aujourd’hui comme le fondement de la philologie allemande. Mais c’est grâce aux contes populaires, dont les plus célèbres font désormais partie du patrimoine culturel mondial, que les deux frères connaissent la notoriété.«La nature n’abandonne personne au point de lui ôter tout moyen d’autodéfense.» Extrait du Discours sur la vieillesse.

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Lewis Carroll (1832-1898)Romancier, essayiste, photographe et mathématicien britannique.

En plus de ses travaux pédagogiques sur les mathématiques (il est professeur), Charles Ludwig Dodgson publie des nouvelles dans le magazine « The Train » sous le pseudonyme de Lewis Carroll.En 1865, il publie son œuvre la plus remarquée : Alice au Pays des Merveilles, conte destiné aux enfants dont le personnage principal a été inspiré de la jeune Alice Lidell, fille du doyen de son collège et pour qui il avait tiré plusieurs portraits photographiques.Alice au Pays des Merveilles est un récit surréaliste mais ayant des portées concrètes. En se plaçant du point de vue d’un enfant, Lewis Carroll démontre le ridicule des adultes et de leurs conventions.Il écrira une suite à ce récit : A travers le miroir (1871) qui connu le même succès.«Tout a une morale si l’on cherche bien.» Extrait d’Alice au pays des merveilles.

James Barrie (1860-1937)Écrivain et dramaturge anglais, créateur de Peter Pan*.

Entouré de trois frères et sept sœurs, le jeune James Barrie a une existence heureuse jusqu’à la mort tragique de son frère David. Rapidement, avec des amis, il commence à écrire quelques pièces, décide de devenir écrivain et part à l’Université d’Edinbourg où il obtient son diplôme. En 1887, il publie une satire de la vie londonienne alors qu’il est en poste à Londres comme journaliste. Il écrit également Idylles du temps jadis et Une fenêtre à Thrums, roman qui dépeint avec humour la vie des paysans écossais. C’est grâce à ces deux œuvres qu’il devient très populaire. Il publie par la suite Peter Pan dans les jardins de Kensington en 1904 et Peter Pan et Wendy en 1911. Il adaptera ce fameux personnage pour la scène ; Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas devenir grand fut représenté pour la première fois en décembre 1904. Son succès fut tel qu’il l’adapta pour en faire un conte pour enfants.«La raison pour laquelle les mouches peuvent voler et nous pas, c’est tout simplement qu’elles une foi parfaite, car avoir la foi, c’est avoir des ailes.» Extrait du Petit Oiseau blanc.

Place AG

Les Frères GrimmJacob (1785-1863) et Wilhelm (1786-1859).

Comprenant plus de deux cents contes, Les Contes de Grimm, réunis par Jacob Grimm avec l’aide de son frère Wilhelm, a été traduit dans quasiment toutes les langues. Il comprend des textes aussi connus que Hansel et Gretel, Blanche Neige, Le Petit Poucet, Le Petit Chaperon rouge, Cendrillon ou La Belle au bois dormant. Aîné d’une famille de six enfants, orphelin très jeune, Jacob Grimm connaît une enfance difficile. Malgré la charge de famille, il poursuit, avec son frère qui est déjà critique littéraire, des études de philologie à l’université de Marbourg, ainsi qu’à Paris. Après divers emplois administratifs, ils travaillent à l’université de Göttingen et publient une Grammaire allemande, considérée aujourd’hui comme le fondement de la philologie allemande. Mais c’est grâce aux contes populaires, dont les plus célèbres font désormais partie du patrimoine culturel mondial, que les deux frères connaissent la notoriété.«La nature n’abandonne personne au point de lui ôter tout moyen d’autodéfense.» Extrait du Discours sur la vieillesse.

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MélusineMélusine est une femme légendaire, souvent vue comme fée, issue des contes populaires et chevaleresques du Moyen Âge.

A la suite d’une faute, Mélusine est condamnée à devenir tous les samedis femme-serpent ou femme-poisson selon les versions. Le comte de Lusignan, transgressant le pacte conclu, épie sa femme un fatal samedi pour découvrir qu’elle a une énorme queue de serpent, qui lui inspire peur, colère et rejet. Le mythe parle de cette part de mystère irréductible, qui restera toujours chez l’homme dans sa représentation de l’autre. Le mythe mélusinien traverse, depuis le Moyen Âge, l’imaginaire collectif et se concrétise dans un certain nombre de réécritures jusqu’au XXe siècle. Il inspira notamment un conte à Goethe, La Nouvelle Mélusine, création étrange où, reine des richesses de la terre et des métaux, Mélusine est une naine qui habite dans un coffret qui tient ici place de baignoire. «J’ai chanté Mélusine et ne pourrai rien direQui ne soit terne ou fade, indigne de ma lyre.Ayant, dans sa beauté, découvert l’absolu,Pour d’autres, depuis lors, mon cœur ne parle plus.» Extrait de Mélusine, féerie musicale de Jean Vandamne.

Peter PanCette histoire-là, tout le monde la connaît. Ce petit garçon qui vient chercher dans leur chambre la jeune Wendy Darling, ses jeunes frères John et Michael pour les emmener au Pays Imaginaire.

D’aventures incroyables en rencontres inoubliables, les enfants vont vivre des moments magiques. Au Pays Imaginaire, on retrouve le Capitaine Crochet - qui est depuis toujours le pirate ennemi de Peter - et la merveilleuse petite fée Clochette qui, bien que toute petite, joue un rôle considérable dans la vie de Peter. Aux Pays Imaginaire, les bons aliments coulent à flots, les rêves deviennent réalité, les batailles sont moqueuses et amusantes. Un monde merveilleux à la fois touchant et didactique. James Barrie* s’inspira d’une famille proche de 5 enfants et de leur chienne Nana pour écrire son histoire qui sera tout d’abord une pièce de théâtre.«Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux, et ils sautèrent un peu partout. Ce fut l’origine des fées.» Extrait de Peter Pan.

Hansel et GretelHansel et Gretel ou Jeannot et Margot, est un conte populaire figurant parmi ceux recueillis par les frères Grimm*.

Cette histoire, l’une des plus célèbres parmi les contes merveilleux, met en scène Hansel, un petit garçon, et sa sœur Gretel, les enfants d’un pauvre bûcheron. Craignant la famine, l’épouse du bûcheron le convainc de les perdre dans la forêt. Hansel et Gretel entendent son plan et, recueillant de petits cailloux blancs, marquent le chemin jusqu’à chez eux. Ainsi, la tentative de les perdre échoue. Toutefois, la mère pousse le père à réessayer et cette fois, les deux enfants n’ont que des morceaux de pain à jeter derrière eux. Une fois abandonnés en pleine forêt, ils réalisent que le pain a été mangé par les oiseaux. En errant dans la forêt, Hansel et Gretel trouvent une maison en pain habitée par une sorcière… «Grignoti, grognotons, qui grignote ma maison?C’est le vent, le vent, le céleste enfant!» Extrait d’Hansel et Gretel.

Chemin AN

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MélusineMélusine est une femme légendaire, souvent vue comme fée, issue des contes populaires et chevaleresques du Moyen Âge.

A la suite d’une faute, Mélusine est condamnée à devenir tous les samedis femme-serpent ou femme-poisson selon les versions. Le comte de Lusignan, transgressant le pacte conclu, épie sa femme un fatal samedi pour découvrir qu’elle a une énorme queue de serpent, qui lui inspire peur, colère et rejet. Le mythe parle de cette part de mystère irréductible, qui restera toujours chez l’homme dans sa représentation de l’autre. Le mythe mélusinien traverse, depuis le Moyen Âge, l’imaginaire collectif et se concrétise dans un certain nombre de réécritures jusqu’au XXe siècle. Il inspira notamment un conte à Goethe, La Nouvelle Mélusine, création étrange où, reine des richesses de la terre et des métaux, Mélusine est une naine qui habite dans un coffret qui tient ici place de baignoire. «J’ai chanté Mélusine et ne pourrai rien direQui ne soit terne ou fade, indigne de ma lyre.Ayant, dans sa beauté, découvert l’absolu,Pour d’autres, depuis lors, mon cœur ne parle plus.» Extrait de Mélusine, féerie musicale de Jean Vandamne.

Peter PanCette histoire-là, tout le monde la connaît. Ce petit garçon qui vient chercher dans leur chambre la jeune Wendy Darling, ses jeunes frères John et Michael pour les emmener au Pays Imaginaire.

D’aventures incroyables en rencontres inoubliables, les enfants vont vivre des moments magiques. Au Pays Imaginaire, on retrouve le Capitaine Crochet - qui est depuis toujours le pirate ennemi de Peter - et la merveilleuse petite fée Clochette qui, bien que toute petite, joue un rôle considérable dans la vie de Peter. Aux Pays Imaginaire, les bons aliments coulent à flots, les rêves deviennent réalité, les batailles sont moqueuses et amusantes. Un monde merveilleux à la fois touchant et didactique. James Barrie* s’inspira d’une famille proche de 5 enfants et de leur chienne Nana pour écrire son histoire qui sera tout d’abord une pièce de théâtre.«Lorsque le premier bébé rit pour la première fois, son rire se brisa en un million de morceaux, et ils sautèrent un peu partout. Ce fut l’origine des fées.» Extrait de Peter Pan.

Hansel et GretelHansel et Gretel ou Jeannot et Margot, est un conte populaire figurant parmi ceux recueillis par les frères Grimm*.

Cette histoire, l’une des plus célèbres parmi les contes merveilleux, met en scène Hansel, un petit garçon, et sa sœur Gretel, les enfants d’un pauvre bûcheron. Craignant la famine, l’épouse du bûcheron le convainc de les perdre dans la forêt. Hansel et Gretel entendent son plan et, recueillant de petits cailloux blancs, marquent le chemin jusqu’à chez eux. Ainsi, la tentative de les perdre échoue. Toutefois, la mère pousse le père à réessayer et cette fois, les deux enfants n’ont que des morceaux de pain à jeter derrière eux. Une fois abandonnés en pleine forêt, ils réalisent que le pain a été mangé par les oiseaux. En errant dans la forêt, Hansel et Gretel trouvent une maison en pain habitée par une sorcière… «Grignoti, grognotons, qui grignote ma maison?C’est le vent, le vent, le céleste enfant!» Extrait d’Hansel et Gretel.

Chemin AN

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Les Mille et une nuits(cf. Sherazade* et Sindbad*)

Un roi, qui veut se venger de la gente féminine, met à mort chaque matin la nouvelle compagne avec qui il a passé la nuit. Jusqu’à ce qu’il rencontre Sherazade* qui se doit d’avoir la vie sauve grâce à ses talents de conteuse. Pendant mille et une nuits, elle lui raconte les histoires d’Ali Baba et les quarante voleurs, d’Aladin et la lampe magique...«Qui parle de choses qui ne la regardent point entend ce qui ne lui plaît pas.» Extrait des Mille et une nuits.

Comtesse de Ségur (1799-1874)Auteure française d’origine russe.

Après une enfance dans son domaine de Voronovo, Sophie Rostopchine, fille du comte Rostopchine, ministre du Tsar Paul Ier et gouverneur de Moscou, se voit dans l’obligation de fuir la Russie avec son père en 1817, pour se rendre en France. En 1819, elle épouse le comte de Ségur et c’est pendant son voyage de noces qu’elle remarquera un château, Les Nouettes, dans l’Orne, entouré de bouleaux qui lui rappellent le parc de son enfance. Son père décide de l’offrir au jeune couple pour qu’ils y vivent mais le comte se déplaît à la campagne et passe beaucoup plus de temps sur Paris, délaissant quelque peu sa femme. Ils auront huit enfants mais c’est véritablement pour ses petits enfants que la comtesse va commencer à écrire, notamment quand Camille et Madeleine, héroïnes des Petites filles modèles, partent à Londres où leur père est muté. Elle est aujourd’hui l’auteure de vingt romans connus de tous, où le bien triomphe toujours du mal, mais où le plaisir ressenti à leur lecture prouve que ses histoires traversent les générations.«A l’âge de quatre ans, Sophie de Réan est déjà une petite personne espiègle et volontaire. Sa gourmandise, sa désobéis-sance, ses colères et son étourderie l’entraînent dans une suite de mésaventures comiques et pittoresques dont quelques-unes risquent cependant de tourner mal.» Extrait des Malheurs de Sophie.Marie Shelley (1797-1851)

Auteure anglaise.

Fille de l’écrivaine féministe Mary Wollstonecraft et du philosophe William Godwin, elle grandit dans un milieu littéraire et anarchiste et reçut une excellente éducation culturelle, connaissant le grec, le latin et le français. Elle épouse à l’âge de seize ans le poète et veuf Percy Bisshe Shelley. Elle voyage avec lui en Suisse et en Italie. C’est au cours d’une nuit italienne, en 1818, qu’elle écrivit Frankenstein ou le Prométhée moderne, œuvre fantastique intrigante et moderne. Par la suite, elle continue d’écrire des romans, Valperga en 1823, The Last Man en 1826, ainsi que quelques nouvelles comme Faulkner. A la fin de sa vie, elle s’occupa d’assurer la publication des œuvres de Percy Shelley, tout en rédigeant des biographies d’auteurs italiens comme Boccace ou Machiavel.«Combien étrange est la nature de la connaissance! Elle s’accroche à l’esprit; lorsqu’elle s’en est saisie, comme le lichen au rocher.» Extrait de Frankenstein ou le Prométhée moderne.

Place AH

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Les Mille et une nuits(cf. Sherazade* et Sindbad*)

Un roi, qui veut se venger de la gente féminine, met à mort chaque matin la nouvelle compagne avec qui il a passé la nuit. Jusqu’à ce qu’il rencontre Sherazade* qui se doit d’avoir la vie sauve grâce à ses talents de conteuse. Pendant mille et une nuits, elle lui raconte les histoires d’Ali Baba et les quarante voleurs, d’Aladin et la lampe magique...«Qui parle de choses qui ne la regardent point entend ce qui ne lui plaît pas.» Extrait des Mille et une nuits.

Comtesse de Ségur (1799-1874)Auteure française d’origine russe.

Après une enfance dans son domaine de Voronovo, Sophie Rostopchine, fille du comte Rostopchine, ministre du Tsar Paul Ier et gouverneur de Moscou, se voit dans l’obligation de fuir la Russie avec son père en 1817, pour se rendre en France. En 1819, elle épouse le comte de Ségur et c’est pendant son voyage de noces qu’elle remarquera un château, Les Nouettes, dans l’Orne, entouré de bouleaux qui lui rappellent le parc de son enfance. Son père décide de l’offrir au jeune couple pour qu’ils y vivent mais le comte se déplaît à la campagne et passe beaucoup plus de temps sur Paris, délaissant quelque peu sa femme. Ils auront huit enfants mais c’est véritablement pour ses petits enfants que la comtesse va commencer à écrire, notamment quand Camille et Madeleine, héroïnes des Petites filles modèles, partent à Londres où leur père est muté. Elle est aujourd’hui l’auteure de vingt romans connus de tous, où le bien triomphe toujours du mal, mais où le plaisir ressenti à leur lecture prouve que ses histoires traversent les générations.«A l’âge de quatre ans, Sophie de Réan est déjà une petite personne espiègle et volontaire. Sa gourmandise, sa désobéis-sance, ses colères et son étourderie l’entraînent dans une suite de mésaventures comiques et pittoresques dont quelques-unes risquent cependant de tourner mal.» Extrait des Malheurs de Sophie.Marie Shelley (1797-1851)

Auteure anglaise.

Fille de l’écrivaine féministe Mary Wollstonecraft et du philosophe William Godwin, elle grandit dans un milieu littéraire et anarchiste et reçut une excellente éducation culturelle, connaissant le grec, le latin et le français. Elle épouse à l’âge de seize ans le poète et veuf Percy Bisshe Shelley. Elle voyage avec lui en Suisse et en Italie. C’est au cours d’une nuit italienne, en 1818, qu’elle écrivit Frankenstein ou le Prométhée moderne, œuvre fantastique intrigante et moderne. Par la suite, elle continue d’écrire des romans, Valperga en 1823, The Last Man en 1826, ainsi que quelques nouvelles comme Faulkner. A la fin de sa vie, elle s’occupa d’assurer la publication des œuvres de Percy Shelley, tout en rédigeant des biographies d’auteurs italiens comme Boccace ou Machiavel.«Combien étrange est la nature de la connaissance! Elle s’accroche à l’esprit; lorsqu’elle s’en est saisie, comme le lichen au rocher.» Extrait de Frankenstein ou le Prométhée moderne.

Place AH

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Peau d’ânePeau d’âne est un conte populaire, dont la version la plus célèbre est celle de Charles Perrault*, parue en 1694, puis rattachée aux Contes de ma mère l’Oye en 1697.

Mourante, une reine se fait promettre par le roi de ne prendre pour nouvelle épouse qu’une femme plus belle qu’elle. Mais la seule personne capable de rivaliser avec sa beauté n’est autre que sa propre fille et le roi lui fait sa demande. Pour échapper à cette union incestueuse et sur les conseils de sa marraine, la princesse demande à son père, pour sa dot, des robes irréalisables, mais il parvient toujours à les lui offrir. Elle lui demande alors de sacrifier son âne qui produit des écus d’or et le roi s’exécute. La princesse, revêtue de la peau de l’âne, s’enfuit alors du château… Les frères Grimm ont publié une version de ce conte en allemand sous le titre Allerleirauh, traduit parfois en Peau de mille-bêtes ou Toutes-Fourrures en 1812.«Le conte est difficile à croire ; mais tant que dans le monde on aura des enfants, des mère et des mères-grands, on en gardera la mémoire.» Extrait de Peau d’Ane.

Le roi singeUne légende chinoise.

Cette légende a été écrite par Wu Cheng’ en (v. 1500-v. 1582), écrivain chinois de la dynastie des Ming, et est extrêmement populaire en Chine. La légende de Sun Wu Kong, le roi des singes raconte qu’il y a bien longtemps, une montagne aussi vieille que le temps accoucha d’un mystérieux œuf de pierre, qui donna naissance un peu plus tard un à singe. Ce singe disposait de 72 pouvoirs magiques différents, dont l’immortalité, mais était très orgueilleux, ce qui lui causa bien des aventures…« […] un jour cet œuf de pierre se cassa. Et un être vivant apparut, recroquevillé sur lui-même. Comme une fleur qui s’ouvre, il se déploya. Il ressemblait à un homme… Mais c’était plutôt une sorte de singe… ». Extrait de L’épopée du Roi Singe de Pascal Fauliot d’après Wu Cheng’ en.

Gribouille (cf. Comtesse de Ségur*)

La Sœur de Gribouille est un roman pour enfants écrit par la Comtesse de Ségur* en 1862, d’après une pièce de théâtre. Il est dédié à la petite-fille de l’écrivain, Valentine de Ségur-Lamoignon. L’intrigue se déroule en Normandie, dans la région de Verneuil.Après la mort de leur mère, Caroline et Gribouille se retrouvent sans autres revenus que ceux que procurent les talents de couturière de la sœur aînée, Caroline. Mais la gaucherie de son frère Gribouille lui causera bien des soucis. Gribouille est en effet d’une sottise affligeante (par exemple, il se cache dans un ruisseau pour mettre à l’abri de la pluie un habit neuf ) qui conduit bien souvent à des situations embrouillées (malentendu avec Rose, gaffes en série chez les Delmis, ...), malgré sa bonne volonté et sa loyauté. Il meurt à la fin du roman en s´interposant entre un criminel et le brigadier.«Chère enfant, je t’offre à toi, charmante, aimée et entourée, l’histoire d’un pauvre garçon un peu imbécile, peu aimé, pauvre et dénué de tout. Compare sa vie à la tienne, et remercie Dieu de la différence. » Dédicace du conte La Sœur de Gribouille de la comtesse à sa petite-fille Valentine de Ségur-Lamoignon.

Square AE

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Peau d’ânePeau d’âne est un conte populaire, dont la version la plus célèbre est celle de Charles Perrault*, parue en 1694, puis rattachée aux Contes de ma mère l’Oye en 1697.

Mourante, une reine se fait promettre par le roi de ne prendre pour nouvelle épouse qu’une femme plus belle qu’elle. Mais la seule personne capable de rivaliser avec sa beauté n’est autre que sa propre fille et le roi lui fait sa demande. Pour échapper à cette union incestueuse et sur les conseils de sa marraine, la princesse demande à son père, pour sa dot, des robes irréalisables, mais il parvient toujours à les lui offrir. Elle lui demande alors de sacrifier son âne qui produit des écus d’or et le roi s’exécute. La princesse, revêtue de la peau de l’âne, s’enfuit alors du château… Les frères Grimm ont publié une version de ce conte en allemand sous le titre Allerleirauh, traduit parfois en Peau de mille-bêtes ou Toutes-Fourrures en 1812.«Le conte est difficile à croire ; mais tant que dans le monde on aura des enfants, des mère et des mères-grands, on en gardera la mémoire.» Extrait de Peau d’Ane.

Le roi singeUne légende chinoise.

Cette légende a été écrite par Wu Cheng’ en (v. 1500-v. 1582), écrivain chinois de la dynastie des Ming, et est extrêmement populaire en Chine. La légende de Sun Wu Kong, le roi des singes raconte qu’il y a bien longtemps, une montagne aussi vieille que le temps accoucha d’un mystérieux œuf de pierre, qui donna naissance un peu plus tard un à singe. Ce singe disposait de 72 pouvoirs magiques différents, dont l’immortalité, mais était très orgueilleux, ce qui lui causa bien des aventures…« […] un jour cet œuf de pierre se cassa. Et un être vivant apparut, recroquevillé sur lui-même. Comme une fleur qui s’ouvre, il se déploya. Il ressemblait à un homme… Mais c’était plutôt une sorte de singe… ». Extrait de L’épopée du Roi Singe de Pascal Fauliot d’après Wu Cheng’ en.

Gribouille (cf. Comtesse de Ségur*)

La Sœur de Gribouille est un roman pour enfants écrit par la Comtesse de Ségur* en 1862, d’après une pièce de théâtre. Il est dédié à la petite-fille de l’écrivain, Valentine de Ségur-Lamoignon. L’intrigue se déroule en Normandie, dans la région de Verneuil.Après la mort de leur mère, Caroline et Gribouille se retrouvent sans autres revenus que ceux que procurent les talents de couturière de la sœur aînée, Caroline. Mais la gaucherie de son frère Gribouille lui causera bien des soucis. Gribouille est en effet d’une sottise affligeante (par exemple, il se cache dans un ruisseau pour mettre à l’abri de la pluie un habit neuf ) qui conduit bien souvent à des situations embrouillées (malentendu avec Rose, gaffes en série chez les Delmis, ...), malgré sa bonne volonté et sa loyauté. Il meurt à la fin du roman en s´interposant entre un criminel et le brigadier.«Chère enfant, je t’offre à toi, charmante, aimée et entourée, l’histoire d’un pauvre garçon un peu imbécile, peu aimé, pauvre et dénué de tout. Compare sa vie à la tienne, et remercie Dieu de la différence. » Dédicace du conte La Sœur de Gribouille de la comtesse à sa petite-fille Valentine de Ségur-Lamoignon.

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Anna-Elisabeth de Noailles (1876-1933)Poétesse, femme de lettres française.

Roumaine et grecque de par ses origines, la princesse Brancovan, comtesse Mathieu de Noailles, évolue au cœur de la vie mondaine parisienne au commencement du XXe siècle. Douée d’une précoce facilité littéraire, ayant écrit ses premiers vers à l’âge de treize ans, son premier recueil, Le Cœur Innombrable, dans lequel elle exprime sa passion de la lumière et des paysages français, ne paraît toutefois qu’en 1901. Il est rédigé dans un style aussi personnel qu’attachant et trahit une vive sensibilité. Considérée comme le successeur féminin de Victor Hugo, les vers suivants la mènent au seuil de l’Académie royale de Belgique. Commandeur de la Légion d’Honneur, primée par l’Académie française, elle entame dès lors une production romanesque et autobiographique (Le Livre de ma vie - 1932). Anna de Noailles a abordé les grands thèmes de la nature, de l’amour et de la mort, avec un lyrisme que certains ont qualifié d’ensoleillé.«J’écris pour que le jour où je ne serai plusOn sache combien l’air et le plaisir m’ont plu,Et que mon livre porte à la foule futureComme j’aimai la vie et l’heureuse Nature.» Extrait de J’écris pour le jour, Le Cœur Innombrable.

Fernando Pessoa (1888-1935)Écrivain portugais.

S’il n’a quasiment jamais signé ses œuvres avec son véritable nom (il publia sous de multiples hétéronymes dont les plus célèbres sont Alvaro de Campos, Ricardo Reis et Alberto Caeiro), celui de Fernando Pessoa résonne pourtant comme l’un des plus célèbres du Portugal. Le poète développe un univers complexe empreint de scepticisme mais aussi d’ésotérisme et de mysticisme. Des études brillantes effectuées en Afrique du Sud - son beau-père était consul à Durban - expliquent sa très grande maîtrise de l’anglais et ses influences anglo-saxonnes. Personnage très discret, Pessoa travaille comme secrétaire et rédige des chroniques musicales pour des journaux. Ses textes demeurent méconnus du public jusque dans les années 1980, époque à laquelle son chef-d’ œuvre, Le Livre de l’intranquillité est publié. Peu soucieux de gloire littéraire, il mena une vie sociale quelconque. Auteur d’une œuvre magistrale, Fernando Pessoa, dont le nom signifie « personne », est désormais reconnu et admiré bien au-delà des frontières de son pays.«Aimer, c’est l’innocence éternelle, et l’unique innocence est de ne pas penser.» Extrait du Gardeur de troupeaux et autres poèmes.

Guillaume Apollinaire (1880-1918)Poète et écrivain français.

Fils naturel d’un officier italien, il vivra aux côtés de sa mère et de son jeune frère sur la Côte d’Azur. Bien qu’étant un élève des plus brillants, Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzki, quitte le lycée. Il acceptera un poste de précepteur en Rhénanie, qui lui permet d’effectuer de nombreux voyages à travers l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, où son œuvre poétique allait puiser de précieux thèmes d’inspiration. Rentré à Paris, il se découvre une réelle passion, l’écriture, qu’il se plaît à exercer en vue de publications. Dès lors s’ensuivent quelques rencontres prometteuses : Alfred Jarry*, Max Jacob et bien d’autres. Mais pour subvenir à ses besoins il se fait embaucher dans une banque. Apollinaire décide alors de créer deux revues, l’une se consacre aux spéculations boursières et l’autre se voue à la poésie : Le Festin d’Esope. Ecrivain de l’avant-garde, il publiera bon nombre de poèmes regroupés dans plusieurs recueils Alcools, Poète assassiné, Calligrammes. Après avoir été enrôlé dans le conflit de 1914-18, il meurt de la grippe espagnole.«Douce poésie! Le plus beau des arts! Toi qui, suscitant en nous le pouvoir créateur, nous met tout proches de la divinité.» Extrait de La Femme assise.

Rue A*

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Anna-Elisabeth de Noailles (1876-1933)Poétesse, femme de lettres française.

Roumaine et grecque de par ses origines, la princesse Brancovan, comtesse Mathieu de Noailles, évolue au cœur de la vie mondaine parisienne au commencement du XXe siècle. Douée d’une précoce facilité littéraire, ayant écrit ses premiers vers à l’âge de treize ans, son premier recueil, Le Cœur Innombrable, dans lequel elle exprime sa passion de la lumière et des paysages français, ne paraît toutefois qu’en 1901. Il est rédigé dans un style aussi personnel qu’attachant et trahit une vive sensibilité. Considérée comme le successeur féminin de Victor Hugo, les vers suivants la mènent au seuil de l’Académie royale de Belgique. Commandeur de la Légion d’Honneur, primée par l’Académie française, elle entame dès lors une production romanesque et autobiographique (Le Livre de ma vie - 1932). Anna de Noailles a abordé les grands thèmes de la nature, de l’amour et de la mort, avec un lyrisme que certains ont qualifié d’ensoleillé.«J’écris pour que le jour où je ne serai plusOn sache combien l’air et le plaisir m’ont plu,Et que mon livre porte à la foule futureComme j’aimai la vie et l’heureuse Nature.» Extrait de J’écris pour le jour, Le Cœur Innombrable.

Fernando Pessoa (1888-1935)Écrivain portugais.

S’il n’a quasiment jamais signé ses œuvres avec son véritable nom (il publia sous de multiples hétéronymes dont les plus célèbres sont Alvaro de Campos, Ricardo Reis et Alberto Caeiro), celui de Fernando Pessoa résonne pourtant comme l’un des plus célèbres du Portugal. Le poète développe un univers complexe empreint de scepticisme mais aussi d’ésotérisme et de mysticisme. Des études brillantes effectuées en Afrique du Sud - son beau-père était consul à Durban - expliquent sa très grande maîtrise de l’anglais et ses influences anglo-saxonnes. Personnage très discret, Pessoa travaille comme secrétaire et rédige des chroniques musicales pour des journaux. Ses textes demeurent méconnus du public jusque dans les années 1980, époque à laquelle son chef-d’ œuvre, Le Livre de l’intranquillité est publié. Peu soucieux de gloire littéraire, il mena une vie sociale quelconque. Auteur d’une œuvre magistrale, Fernando Pessoa, dont le nom signifie « personne », est désormais reconnu et admiré bien au-delà des frontières de son pays.«Aimer, c’est l’innocence éternelle, et l’unique innocence est de ne pas penser.» Extrait du Gardeur de troupeaux et autres poèmes.

Guillaume Apollinaire (1880-1918)Poète et écrivain français.

Fils naturel d’un officier italien, il vivra aux côtés de sa mère et de son jeune frère sur la Côte d’Azur. Bien qu’étant un élève des plus brillants, Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzki, quitte le lycée. Il acceptera un poste de précepteur en Rhénanie, qui lui permet d’effectuer de nombreux voyages à travers l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, où son œuvre poétique allait puiser de précieux thèmes d’inspiration. Rentré à Paris, il se découvre une réelle passion, l’écriture, qu’il se plaît à exercer en vue de publications. Dès lors s’ensuivent quelques rencontres prometteuses : Alfred Jarry*, Max Jacob et bien d’autres. Mais pour subvenir à ses besoins il se fait embaucher dans une banque. Apollinaire décide alors de créer deux revues, l’une se consacre aux spéculations boursières et l’autre se voue à la poésie : Le Festin d’Esope. Ecrivain de l’avant-garde, il publiera bon nombre de poèmes regroupés dans plusieurs recueils Alcools, Poète assassiné, Calligrammes. Après avoir été enrôlé dans le conflit de 1914-18, il meurt de la grippe espagnole.«Douce poésie! Le plus beau des arts! Toi qui, suscitant en nous le pouvoir créateur, nous met tout proches de la divinité.» Extrait de La Femme assise.

Rue A*

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Emily Dickinson (1830-1886)Femme de lettres américaine.

Emily Dickinson naît dans la petite bourgade d’Amherst, au nord-est des Etats-Unis, haut lieu du puritanisme. Elevée dans cette tradition, elle s’oppose à ce courant de pensée, et se heurte à son père, homme politique et célèbre avocat. Cherchant à se construire par elle-même, elle trouve refuge dans l’écriture. Elle tente de trouver des réponses aux questionnements universels en abordant les thèmes de l’absence, de la mort, de l’éternité. Son style en retrait, empli d’ironie, n’aura quasiment eu pour seul public que l’auteure elle-même ; la grande majorité de ses poèmes sera en effet publiée à titre posthume. Ne quittant jamais sa demeure, elle y écrit en permanence. Durant toute sa vie, cette femme noircit des pages blanches, obsédée par la peur du vide. Très tourmentée et souffrant d’une maladie des yeux à partir de 1864, elle s’isole dans sa maison. En 1884, le juge Otis Lord, qu’elle devait épouser, décède. Emily plonge alors dans une profonde dépression et meurt deux années plus tard. Elle laisse derrière elle une œuvre abondante : plus de 1770 poèmes.«La Nature est ce que nous savonsSans avoir l’art de l’exprimer.» Extrait de Poèmes.

Anna-Elisabeth de Noailles (1876-1933)Poétesse, femme de lettres française.

Roumaine et grecque de par ses origines, la princesse Brancovan, comtesse Mathieu de Noailles, évolue au cœur de la vie mondaine parisienne au commencement du XXe siècle. Douée d’une précoce facilité littéraire, ayant écrit ses premiers vers à l’âge de treize ans, son premier recueil, Le Cœur Innombrable, dans lequel elle exprime sa passion de la lumière et des paysages français, ne paraît toutefois qu’en 1901. Il est rédigé dans un style aussi personnel qu’attachant et trahit une vive sensibilité. Considérée comme le successeur féminin de Victor Hugo, les vers suivants la mènent au seuil de l’Académie royale de Belgique. Commandeur de la Légion d’Honneur, primée par l’Académie française, elle entame dès lors une production romanesque et autobiographique (Le Livre de ma vie - 1932). Anna de Noailles a abordé les grands thèmes de la nature, de l’amour et de la mort, avec un lyrisme que certains ont qualifié d’ensoleillé.«J’écris pour que le jour où je ne serai plusOn sache combien l’air et le plaisir m’ont plu,Et que mon livre porte à la foule futureComme j’aimai la vie et l’heureuse Nature.» Extrait de J’écris pour le jour, Le Cœur Innombrable.

Marie Hart (1856-1924)la maîtrise du dialecte alsacien.

Marie Hartmann naît en 1856 à Bouxwiller, où son père est pharmacien. Après des études à l’école normale de Strasbourg, elle devient institutrice et accepte un poste dans un pensionnat de Dresde. Son mariage avec un ancien officier du Wurtemberg la précipite dans les difficultés financières. Elle revient à Bouxwiller en 1908 et se met à écrire, en dialecte, des récits, des contes, des nouvelles et quelques poèmes. Maniant la langue avec virtuosité et humour, elle est la première à prouver que, contrairement à un préjugé tenace, le dialecte alsacien peut parfaitement être une langue littéraire.Le retour de la France en 1918 la force à l’exil en compagnie de son époux. Installée en Forêt Noire, elle continue à écrire jusqu’à sa mort en 1924.«Awer in unsere kleine Köepfle isch noch alles dunkel, un erscht wenn m’r drei Johr alt sin, fangt’s an do drinne ze däm-mere.» Extrait de Gschichtlen un Erinnerungen üs de sechziger Johr.

Rue B*

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Emily Dickinson (1830-1886)Femme de lettres américaine.

Emily Dickinson naît dans la petite bourgade d’Amherst, au nord-est des Etats-Unis, haut lieu du puritanisme. Elevée dans cette tradition, elle s’oppose à ce courant de pensée, et se heurte à son père, homme politique et célèbre avocat. Cherchant à se construire par elle-même, elle trouve refuge dans l’écriture. Elle tente de trouver des réponses aux questionnements universels en abordant les thèmes de l’absence, de la mort, de l’éternité. Son style en retrait, empli d’ironie, n’aura quasiment eu pour seul public que l’auteure elle-même ; la grande majorité de ses poèmes sera en effet publiée à titre posthume. Ne quittant jamais sa demeure, elle y écrit en permanence. Durant toute sa vie, cette femme noircit des pages blanches, obsédée par la peur du vide. Très tourmentée et souffrant d’une maladie des yeux à partir de 1864, elle s’isole dans sa maison. En 1884, le juge Otis Lord, qu’elle devait épouser, décède. Emily plonge alors dans une profonde dépression et meurt deux années plus tard. Elle laisse derrière elle une œuvre abondante : plus de 1770 poèmes.«La Nature est ce que nous savonsSans avoir l’art de l’exprimer.» Extrait de Poèmes.

Anna-Elisabeth de Noailles (1876-1933)Poétesse, femme de lettres française.

Roumaine et grecque de par ses origines, la princesse Brancovan, comtesse Mathieu de Noailles, évolue au cœur de la vie mondaine parisienne au commencement du XXe siècle. Douée d’une précoce facilité littéraire, ayant écrit ses premiers vers à l’âge de treize ans, son premier recueil, Le Cœur Innombrable, dans lequel elle exprime sa passion de la lumière et des paysages français, ne paraît toutefois qu’en 1901. Il est rédigé dans un style aussi personnel qu’attachant et trahit une vive sensibilité. Considérée comme le successeur féminin de Victor Hugo, les vers suivants la mènent au seuil de l’Académie royale de Belgique. Commandeur de la Légion d’Honneur, primée par l’Académie française, elle entame dès lors une production romanesque et autobiographique (Le Livre de ma vie - 1932). Anna de Noailles a abordé les grands thèmes de la nature, de l’amour et de la mort, avec un lyrisme que certains ont qualifié d’ensoleillé.«J’écris pour que le jour où je ne serai plusOn sache combien l’air et le plaisir m’ont plu,Et que mon livre porte à la foule futureComme j’aimai la vie et l’heureuse Nature.» Extrait de J’écris pour le jour, Le Cœur Innombrable.

Marie Hart (1856-1924)la maîtrise du dialecte alsacien.

Marie Hartmann naît en 1856 à Bouxwiller, où son père est pharmacien. Après des études à l’école normale de Strasbourg, elle devient institutrice et accepte un poste dans un pensionnat de Dresde. Son mariage avec un ancien officier du Wurtemberg la précipite dans les difficultés financières. Elle revient à Bouxwiller en 1908 et se met à écrire, en dialecte, des récits, des contes, des nouvelles et quelques poèmes. Maniant la langue avec virtuosité et humour, elle est la première à prouver que, contrairement à un préjugé tenace, le dialecte alsacien peut parfaitement être une langue littéraire.Le retour de la France en 1918 la force à l’exil en compagnie de son époux. Installée en Forêt Noire, elle continue à écrire jusqu’à sa mort en 1924.«Awer in unsere kleine Köepfle isch noch alles dunkel, un erscht wenn m’r drei Johr alt sin, fangt’s an do drinne ze däm-mere.» Extrait de Gschichtlen un Erinnerungen üs de sechziger Johr.

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Boris Vian (1920-1959)Écrivain et musicien français.

Ingénieur de formation, Boris Vian débute sa carrière artistique en tant que trompettiste dans les clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. Malgré le succès et le scandale provoqué par les pastiches de romans noirs américains qu’il écrit sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, parmi lesquels J’irai cracher sur vos tombes (1946), l’un des best-sellers de l’année 1947 ou Et on tuera tous les affreux (1948). Dans ces même années d’après-guerre, Vian publie sous son vrai nom Vercoquin et le plancton (1946), L’Ecume des jours (1947) ou encore L’Arrache-cœur (1953) qui ne lui apportent pas la notoriété escomptée. Egalement auteur de pièces de théâtre, de chansons et de poèmes, de critiques musicales, Vian mêle dans ses romans humour et mélancolie à une écriture poétique qui met en valeur son imagination débordante. Malade du cœur depuis l’adolescence, il succombe à l’âge de 39 ans, laissant derrière lui une œuvre riche et variée qui reste à ce jour inimitable.«Je veux une vie en forme de toiEt je l’ai, mais ça ne me suffit pas encore…» Extrait de Je veux une vie en forme d’arête.

Nathan Katz (1892-1981)Poète et dramaturge alsacien.

Marqué par l’empreinte du christianisme et du bouddhisme, grand voyageur durant une longue partie de sa vie mais viscéralement attaché au paysage alsacien, Nathan Katz est le plus grand poète alsacien d’expression dialectale du XXe siècle. Enraciné dans un paysage très spécifique et limité, il est un écrivain inclassable mais paradoxalement universel. Il chante les coutumes du Sundgau, ses légendes, sa joie de vivre et célèbre la beauté de la langue. Il est convaincu qu’on peut s’exprimer entièrement dans le dialecte alsacien et y traduit par exemple les poèmes de Mistral, Poe, Burns, Guillevic*, Shakespeare. Cet homme simple et modeste a pu exercer une profonde et durable influence sur deux poètes modernes de premier plan, qui furent ses amis : Guillevic* et Jean-Paul de Dadelsen.«Et chaque fois que je te quitteC’est comme si je te voyais pour la dernière fois…» Extrait de Et chaque fois que je te quitte.

Clément Marot (1496-1544)Poète français.

Bien que marqué encore par l’héritage médiéval, Clément Marot a été un des premiers grands poètes modernes français. Valet de chambre de François Ier, puis de sa sœur Marguerite, future reine de Navarre, il est l’auteur de poésies et de pièces de cour. Ses sympathies marquées pour la Réforme et pour Luther lui ont valu cependant la prison puis l’exil en Suisse et en Italie où il décèdera. Maniant avec aisance le décasyllabe, il contribua à épurer la langue de son temps, se rapprochant de l’humanisme et s’exprimant avec une clarté que vantèrent Boileau et La Fontaine. Dans les pays francophones, il est surtout connu pour l’élaboration de nombreux psaumes protestants qui seront chantés dans le monde entier.«Plus ne suit ce que j’ai étéEt ne le saurais jamais être.Mon beau printemps et mon étéOnt fait le saut par la fenêtre» Extrait de De Soi-même.

Allée piétonne C*

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Boris Vian (1920-1959)Écrivain et musicien français.

Ingénieur de formation, Boris Vian débute sa carrière artistique en tant que trompettiste dans les clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. Malgré le succès et le scandale provoqué par les pastiches de romans noirs américains qu’il écrit sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, parmi lesquels J’irai cracher sur vos tombes (1946), l’un des best-sellers de l’année 1947 ou Et on tuera tous les affreux (1948). Dans ces même années d’après-guerre, Vian publie sous son vrai nom Vercoquin et le plancton (1946), L’Ecume des jours (1947) ou encore L’Arrache-cœur (1953) qui ne lui apportent pas la notoriété escomptée. Egalement auteur de pièces de théâtre, de chansons et de poèmes, de critiques musicales, Vian mêle dans ses romans humour et mélancolie à une écriture poétique qui met en valeur son imagination débordante. Malade du cœur depuis l’adolescence, il succombe à l’âge de 39 ans, laissant derrière lui une œuvre riche et variée qui reste à ce jour inimitable.«Je veux une vie en forme de toiEt je l’ai, mais ça ne me suffit pas encore…» Extrait de Je veux une vie en forme d’arête.

Nathan Katz (1892-1981)Poète et dramaturge alsacien.

Marqué par l’empreinte du christianisme et du bouddhisme, grand voyageur durant une longue partie de sa vie mais viscéralement attaché au paysage alsacien, Nathan Katz est le plus grand poète alsacien d’expression dialectale du XXe siècle. Enraciné dans un paysage très spécifique et limité, il est un écrivain inclassable mais paradoxalement universel. Il chante les coutumes du Sundgau, ses légendes, sa joie de vivre et célèbre la beauté de la langue. Il est convaincu qu’on peut s’exprimer entièrement dans le dialecte alsacien et y traduit par exemple les poèmes de Mistral, Poe, Burns, Guillevic*, Shakespeare. Cet homme simple et modeste a pu exercer une profonde et durable influence sur deux poètes modernes de premier plan, qui furent ses amis : Guillevic* et Jean-Paul de Dadelsen.«Et chaque fois que je te quitteC’est comme si je te voyais pour la dernière fois…» Extrait de Et chaque fois que je te quitte.

Clément Marot (1496-1544)Poète français.

Bien que marqué encore par l’héritage médiéval, Clément Marot a été un des premiers grands poètes modernes français. Valet de chambre de François Ier, puis de sa sœur Marguerite, future reine de Navarre, il est l’auteur de poésies et de pièces de cour. Ses sympathies marquées pour la Réforme et pour Luther lui ont valu cependant la prison puis l’exil en Suisse et en Italie où il décèdera. Maniant avec aisance le décasyllabe, il contribua à épurer la langue de son temps, se rapprochant de l’humanisme et s’exprimant avec une clarté que vantèrent Boileau et La Fontaine. Dans les pays francophones, il est surtout connu pour l’élaboration de nombreux psaumes protestants qui seront chantés dans le monde entier.«Plus ne suit ce que j’ai étéEt ne le saurais jamais être.Mon beau printemps et mon étéOnt fait le saut par la fenêtre» Extrait de De Soi-même.

Allée piétonne C*

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Jean Cocteau (1889-1963)Écrivain, peintre et réalisateur français.

Jean Cocteau passe une enfance rythmée par les réceptions données par son grand-père qui, soucieux de l’avenir de son petit-fils, l’initie aux arts. Doté de dons multiples, romancier, homme de théâtre et de cinéma, peintre et dessinateur, il se définit essentiellement comme un poète. Arpentant les rues de Paris, Jean Cocteau, véritable dandy, devient une des figures à la mode du Tout-Paris et malgré un parfum de scandale, son œuvre est souvent couronnée de succès. Jean se fait graphiste et cinéaste avec notamment La Belle et la Bête pour lequel il reçoit le prix Louis Delluc. Il est élu à l’Académie française en 1955. Comptant parmi les artistes qui ont marqué le XXe siècle, il côtoya la plupart de ceux qui animèrent la vie artistique de son époque. Il fut toujours lié aux modes de son temps et posa sa touche inspirée sur tout ce qu’il créa avec une grâce particulière, une originalité et une intuition rare.« Gravez votre nom dans un arbreQui poussera jusqu’au nadirUn arbre vaut mieux que le marbreCar on y voit les noms grandir. » Extrait de Vocabulaire.

Marie Hart (1856-1924)La maîtrise du dialecte alsacien.

Marie Hartmann naît en 1856 à Bouxwiller, où son père est pharmacien. Après des études à l’école normale de Strasbourg, elle devient institutrice et accepte un poste dans un pensionnat de Dresde. Son mariage avec un ancien officier du Wurtemberg la précipite dans les difficultés financières. Elle revient à Bouxwiller en 1908 et se met à écrire, en dialecte, des récits, des contes, des nouvelles et quelques poèmes. Maniant la langue avec virtuosité et humour, elle est la première à prouver que, contrairement à un préjugé tenace, le dialecte alsacien peut parfaitement être une langue littéraire.Le retour de la France en 1918 la force à l’exil en compagnie de son époux. Installée en Forêt Noire, elle continue à écrire jusqu’à sa mort en 1924.«Awer in unsere kleine Köepfle isch noch alles dunkel, un erscht wenn m’r drei Johr alt sin, fangt’s an do drinne ze däm-mere.» Extrait de Gschichtlen un Erinnerungen üs de sechziger Johr.

David Diop (1927-1960)Poète de la révolution africaine.

David Mandessi Diop est né à Bordeaux d’une mère camerounaise et d’un père sénégalais. Il vit entre la France, le Sénégal et le Cameroun. D’une santé fragile, il passe une partie de son enfance dans les hôpitaux en France où il vit pendant la période d’occupation et de guerre. Pendant ses périodes de convalescence, il se passionne très tôt pour la littérature et ne tarde pas à écrire.Ses premiers poèmes sont publiés aux éditions Présence Africaine en 1956, dans un recueil intitulé Les Coups de pilon. Diop est un poète engagé qui met son talent pour la poésie au service de la lutte anticolonialiste et de la libération des peuples africains. Par sa poésie, sa passion, son engagement, la fougue de la jeunesse, les appels à retrouver la dignité perdue, David Diop a profondément marqué son époque.«Toi qui luttes, qui veilles sur le repos de l’autreToi qui ne regardes plus avec le rire dans les yeuxToi mon frère au visage de peur et d’angoisseRelève toi et crie : Non.» Extrait de Défi à la force.

Chemin Piéton F*

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Jean Cocteau (1889-1963)Écrivain, peintre et réalisateur français.

Jean Cocteau passe une enfance rythmée par les réceptions données par son grand-père qui, soucieux de l’avenir de son petit-fils, l’initie aux arts. Doté de dons multiples, romancier, homme de théâtre et de cinéma, peintre et dessinateur, il se définit essentiellement comme un poète. Arpentant les rues de Paris, Jean Cocteau, véritable dandy, devient une des figures à la mode du Tout-Paris et malgré un parfum de scandale, son œuvre est souvent couronnée de succès. Jean se fait graphiste et cinéaste avec notamment La Belle et la Bête pour lequel il reçoit le prix Louis Delluc. Il est élu à l’Académie française en 1955. Comptant parmi les artistes qui ont marqué le XXe siècle, il côtoya la plupart de ceux qui animèrent la vie artistique de son époque. Il fut toujours lié aux modes de son temps et posa sa touche inspirée sur tout ce qu’il créa avec une grâce particulière, une originalité et une intuition rare.« Gravez votre nom dans un arbreQui poussera jusqu’au nadirUn arbre vaut mieux que le marbreCar on y voit les noms grandir. » Extrait de Vocabulaire.

Marie Hart (1856-1924)La maîtrise du dialecte alsacien.

Marie Hartmann naît en 1856 à Bouxwiller, où son père est pharmacien. Après des études à l’école normale de Strasbourg, elle devient institutrice et accepte un poste dans un pensionnat de Dresde. Son mariage avec un ancien officier du Wurtemberg la précipite dans les difficultés financières. Elle revient à Bouxwiller en 1908 et se met à écrire, en dialecte, des récits, des contes, des nouvelles et quelques poèmes. Maniant la langue avec virtuosité et humour, elle est la première à prouver que, contrairement à un préjugé tenace, le dialecte alsacien peut parfaitement être une langue littéraire.Le retour de la France en 1918 la force à l’exil en compagnie de son époux. Installée en Forêt Noire, elle continue à écrire jusqu’à sa mort en 1924.«Awer in unsere kleine Köepfle isch noch alles dunkel, un erscht wenn m’r drei Johr alt sin, fangt’s an do drinne ze däm-mere.» Extrait de Gschichtlen un Erinnerungen üs de sechziger Johr.

David Diop (1927-1960)Poète de la révolution africaine.

David Mandessi Diop est né à Bordeaux d’une mère camerounaise et d’un père sénégalais. Il vit entre la France, le Sénégal et le Cameroun. D’une santé fragile, il passe une partie de son enfance dans les hôpitaux en France où il vit pendant la période d’occupation et de guerre. Pendant ses périodes de convalescence, il se passionne très tôt pour la littérature et ne tarde pas à écrire.Ses premiers poèmes sont publiés aux éditions Présence Africaine en 1956, dans un recueil intitulé Les Coups de pilon. Diop est un poète engagé qui met son talent pour la poésie au service de la lutte anticolonialiste et de la libération des peuples africains. Par sa poésie, sa passion, son engagement, la fougue de la jeunesse, les appels à retrouver la dignité perdue, David Diop a profondément marqué son époque.«Toi qui luttes, qui veilles sur le repos de l’autreToi qui ne regardes plus avec le rire dans les yeuxToi mon frère au visage de peur et d’angoisseRelève toi et crie : Non.» Extrait de Défi à la force.

Chemin Piéton F*

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Eugène Guillevic (1907-1997)Poète français.

Le père d’Eugène était marin mais deviendra gendarme et emmènera son fils loin de la Bretagne jusqu’à Ferrette, dans le Haut-Rhin. Guillevic publia son premier recueil, Requiem, en 1938. Il est considéré comme un poète majeur de notre temps, avec une œuvre dépouillée mais forte, traduite en plus de quarante langues dans soixante pays. Pour lui, la poésie permettait de maîtriser «l’inquiétante étrangeté des choses». Sa langue dans de courts textes, était précise et travaillée au point qu’un critique avait qualifié sa poésie d’aiguë et brillante comme un rocher breton. La guerre lui fera rencontrer Paul Eluard auquel il dédiera son recueil Exécutoire (1947). Auteur reconnu, Guillevic recevra le grand prix de poésie de l’Académie Française (1976), et le grand prix national de poésie (1984).«Il suffit de tremper les pieds dans le ruisseau pour être regardé par le soleil » Extrait de Terre à bonheur.

Gargantua La vie inestimable du grand Gargantua, père de Pantagruel, ou plus simplement Gargantua (1534), est le deuxième roman de François Rabelais (≈1490-1553).

D’une structure comparable à celle de Pantagruel (1532), mais d’une écriture plus complexe, il conte les années d’apprentissage et les exploits guerriers du géant Gargantua et constituera le livre I du cycle rabelaisien. Plaidoyer pour une culture humaniste et une pédagogie moderne contre les lourdeurs d’un enseignement figé, Gargantua est aussi un roman plein de verve, d’une grande richesse lexicale et d’une écriture souvent crue. Immédiatement, le nouveau-né est mort de soif et réclame «à boyre». Surpris et amusé par une telle soif, Grandgousier, son père, s’exclame : «Que grand (gosier) tu as», ce qui vaudra à l’enfant d’être appelé Gargantua. En proie à la censure de la Sorbonne, Rabelais a publié Gargantua sous le même pseudonyme que Pantagruel : Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais). « Tout vient à point à qui peut attendre. » Extrait de Gargantua.

La PléiadeLa Pléiade est un groupe de sept poètes français du XVIe siècle rassemblés autour de Pierre de Ronsard* et Joachim du Bellay.

Leur objectif est de soutenir le français contre ses détracteurs, enrichir son vocabulaire, son style et composer des œuvres inspirées des auteurs grecs et latins. Les idées de la Pléiade sont rassemblées dans un manifeste, Défense et illustration de la langue française (1549) qui vise à mener une réflexion sur les moyens d’enrichir la langue française par des emprunts, la fabrication de néologismes (création de nouveaux mots), le rappel de mots disparus, etc. Ils imposent l’alexandrin, l’ode et le sonnet comme des formes poétiques majeures et abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque : l’amour, la mort, la fuite du temps et la nature. La Pléiade participe ainsi au développement ainsi qu’à la standardisation du français.La Pléiade est aussi une collection, éditée par Gallimard, des éditions de référence des plus grandes œuvres du patrimoine littéraire et philosophique français et étranger, imprimées sur papier bible et reliées sous couverture pleine peau dorée à l’or fin.

Chemin piéton H

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Eugène Guillevic (1907-1997)Poète français.

Le père d’Eugène était marin mais deviendra gendarme et emmènera son fils loin de la Bretagne jusqu’à Ferrette, dans le Haut-Rhin. Guillevic publia son premier recueil, Requiem, en 1938. Il est considéré comme un poète majeur de notre temps, avec une œuvre dépouillée mais forte, traduite en plus de quarante langues dans soixante pays. Pour lui, la poésie permettait de maîtriser «l’inquiétante étrangeté des choses». Sa langue dans de courts textes, était précise et travaillée au point qu’un critique avait qualifié sa poésie d’aiguë et brillante comme un rocher breton. La guerre lui fera rencontrer Paul Eluard auquel il dédiera son recueil Exécutoire (1947). Auteur reconnu, Guillevic recevra le grand prix de poésie de l’Académie Française (1976), et le grand prix national de poésie (1984).«Il suffit de tremper les pieds dans le ruisseau pour être regardé par le soleil » Extrait de Terre à bonheur.

Gargantua La vie inestimable du grand Gargantua, père de Pantagruel, ou plus simplement Gargantua (1534), est le deuxième roman de François Rabelais (≈1490-1553).

D’une structure comparable à celle de Pantagruel (1532), mais d’une écriture plus complexe, il conte les années d’apprentissage et les exploits guerriers du géant Gargantua et constituera le livre I du cycle rabelaisien. Plaidoyer pour une culture humaniste et une pédagogie moderne contre les lourdeurs d’un enseignement figé, Gargantua est aussi un roman plein de verve, d’une grande richesse lexicale et d’une écriture souvent crue. Immédiatement, le nouveau-né est mort de soif et réclame «à boyre». Surpris et amusé par une telle soif, Grandgousier, son père, s’exclame : «Que grand (gosier) tu as», ce qui vaudra à l’enfant d’être appelé Gargantua. En proie à la censure de la Sorbonne, Rabelais a publié Gargantua sous le même pseudonyme que Pantagruel : Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais). « Tout vient à point à qui peut attendre. » Extrait de Gargantua.

La PléiadeLa Pléiade est un groupe de sept poètes français du XVIe siècle rassemblés autour de Pierre de Ronsard* et Joachim du Bellay.

Leur objectif est de soutenir le français contre ses détracteurs, enrichir son vocabulaire, son style et composer des œuvres inspirées des auteurs grecs et latins. Les idées de la Pléiade sont rassemblées dans un manifeste, Défense et illustration de la langue française (1549) qui vise à mener une réflexion sur les moyens d’enrichir la langue française par des emprunts, la fabrication de néologismes (création de nouveaux mots), le rappel de mots disparus, etc. Ils imposent l’alexandrin, l’ode et le sonnet comme des formes poétiques majeures et abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque : l’amour, la mort, la fuite du temps et la nature. La Pléiade participe ainsi au développement ainsi qu’à la standardisation du français.La Pléiade est aussi une collection, éditée par Gallimard, des éditions de référence des plus grandes œuvres du patrimoine littéraire et philosophique français et étranger, imprimées sur papier bible et reliées sous couverture pleine peau dorée à l’or fin.

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Homère (VIIIe siècle av. J.-C.)Poète épique grec.

On attribue à Homère, poète grec d’Asie Mineure, L’Iliade et l’Odyssée (cf. Ulysse*), récits en vers et premiers monuments de la littérature grecque. Le mythe veut qu’il fût un vieux poète, misérable, aveugle mais très respecté, récitant ses poèmes à travers la Grèce Antique. Si l’on reste incertain quant à son identité (l’existence réelle d’Homère n’a jamais été prouvée) et à la paternité unique de l’œuvre, les deux poèmes n’en détiennent pas moins une structure propre et une immense valeur. Ils représenteraient la mémoire poétique de quatre ou cinq siècles d’histoire antique. Le génie d’Homère inspirera au fil des siècles bon nombre d’écrivains, tels que Platon, Virgile, ou encore Dante. «L’audace vaut mieux en toute affaire quand on veut réussir, surtout à l’étranger.» Extrait de l’Odyssée.

CassandreEn 1545, alors que Pierre de Ronsard a vingt ans, il rencontre une jeune fille de treize ans, Cassandre Salviati, fille d’un banquier italien.

Aussitôt rencontrée, aussitôt disparue, la jeune Cassandre se mariera l’année suivante avec le seigneur de Pré et deviendra l’être «inaccessible». Ronsard ne cessera de proclamer son amour pour cette jeune femme et lui dédira un poème : Mignonne.«Donc, si Vous me croyez, Mignonne,Tandis que votre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez votre jeunesse» Extrait de Odes I.

Ronsard (1524-1585) Le prince des poètes, le poète des princes». Gentilhomme d’abord destiné à une carrière militaire et diplomatique, mais, atteint d’une surdité (1540), il devient clerc et se consacre à l’étude des lettres.

En 1547, Ronsard crée, avec son ami Joachim du Bellay et quelques autres jeunes poètes, un groupe littéraire qui prendra quelques années plus tard le nom de La Pléiade*. C’est quand il publie les quatre premiers livres des Odes (1550), qui lui assure les faveurs d’Henri IV, qu’il est hissé au premier rang des poètes de l’époque. Célébré de son vivant, il connut ensuite une éclipse de deux siècles ; mais les écrivains de la seconde partie du XIXe siècle, Sainte-Beuve, Flaubert, et Maupassant, le sortent enfin de son purgatoire. Au XXe siècle, il inspire Debussy, Saint-Saëns, Ravel, Poulenc et Milhaud. En 1949, André Gide, dans son anthologie de la Poésie française, lui rend hommage : «Les poètes qui l’entourent ou qui lui succèdent sont, près de lui, froids, incertains, compassés, timorés.»«Regrettant mon amour et votre fier dédain.Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.» Extrait de Sonnets pour Hélène.

Square K

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Homère (VIIIe siècle av. J.-C.)Poète épique grec.

On attribue à Homère, poète grec d’Asie Mineure, L’Iliade et l’Odyssée (cf. Ulysse*), récits en vers et premiers monuments de la littérature grecque. Le mythe veut qu’il fût un vieux poète, misérable, aveugle mais très respecté, récitant ses poèmes à travers la Grèce Antique. Si l’on reste incertain quant à son identité (l’existence réelle d’Homère n’a jamais été prouvée) et à la paternité unique de l’œuvre, les deux poèmes n’en détiennent pas moins une structure propre et une immense valeur. Ils représenteraient la mémoire poétique de quatre ou cinq siècles d’histoire antique. Le génie d’Homère inspirera au fil des siècles bon nombre d’écrivains, tels que Platon, Virgile, ou encore Dante. «L’audace vaut mieux en toute affaire quand on veut réussir, surtout à l’étranger.» Extrait de l’Odyssée.

CassandreEn 1545, alors que Pierre de Ronsard a vingt ans, il rencontre une jeune fille de treize ans, Cassandre Salviati, fille d’un banquier italien.

Aussitôt rencontrée, aussitôt disparue, la jeune Cassandre se mariera l’année suivante avec le seigneur de Pré et deviendra l’être «inaccessible». Ronsard ne cessera de proclamer son amour pour cette jeune femme et lui dédira un poème : Mignonne.«Donc, si Vous me croyez, Mignonne,Tandis que votre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez votre jeunesse» Extrait de Odes I.

Ronsard (1524-1585) Le prince des poètes, le poète des princes». Gentilhomme d’abord destiné à une carrière militaire et diplomatique, mais, atteint d’une surdité (1540), il devient clerc et se consacre à l’étude des lettres.

En 1547, Ronsard crée, avec son ami Joachim du Bellay et quelques autres jeunes poètes, un groupe littéraire qui prendra quelques années plus tard le nom de La Pléiade*. C’est quand il publie les quatre premiers livres des Odes (1550), qui lui assure les faveurs d’Henri IV, qu’il est hissé au premier rang des poètes de l’époque. Célébré de son vivant, il connut ensuite une éclipse de deux siècles ; mais les écrivains de la seconde partie du XIXe siècle, Sainte-Beuve, Flaubert, et Maupassant, le sortent enfin de son purgatoire. Au XXe siècle, il inspire Debussy, Saint-Saëns, Ravel, Poulenc et Milhaud. En 1949, André Gide, dans son anthologie de la Poésie française, lui rend hommage : «Les poètes qui l’entourent ou qui lui succèdent sont, près de lui, froids, incertains, compassés, timorés.»«Regrettant mon amour et votre fier dédain.Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.» Extrait de Sonnets pour Hélène.

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Alfred de Musset (1810-1857)Poète, dramaturge et écrivain français.

Doué d’une rare précocité, il est introduit dès 1828 dans le Cénacle, prestigieux salon où Victor Hugo réunissait les principales figures du romantisme et où Alfred de Musset y rencontre ses plus fidèles amis, Vigny et Sainte-Beuve. Jeune dandy à la sensibilité quasi maladive, il ne tarde pas à publier ses premiers recueils de vers, ainsi que des pièces dont l’ambiguïté les destine à la lecture plutôt qu’à la représentation scénique. Il entretient une relation avec George Sand*. Leur rupture prendra pour Alfred de Musset des teintes tragiques : après les sublimes vers des Nuits (1835), son inspiration se tarit et il est pris de violentes crises dépressives dues à l’alcool. Paradoxalement, son théâtre remanié connaît un franc succès sur scène et il est élu en 1852 à l’Académie française. Le théâtre de Musset est considéré aujourd’hui comme la contribution la plus originale et la plus durable du romantisme français à l’art dramatique.«Il est doux de pleurer, il est doux de sourireAu souvenir des maux qu’on pourrait oublier.» Extrait de La Nuit d’octobre.

Yacine Kateb (1929-1989) Poète, romancier, journaliste et dramaturge algérien.

Alors étudiant au lycée français, il participe à 15 ans, à Sétif, à la grande manifestation des musulmans algériens contre la situation inégale qui leur est imposée par le pouvoir colonial français. Journaliste au quotidien Alger républicain entre 1948 et 1951, son premier grand reportage a lieu en Arabie Saoudite et au Soudan. À son retour il publie notamment, sous le pseudonyme de Saïd Lamri, un article dénonçant l’«escroquerie » au lieu saint de La Mecque. Plus tard, il voyagera avec les tournées de ses différentes pièces de théâtre. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des fondateurs de la littérature maghrébine moderne de langue française, initiateur aussi du renouveau du théâtre algérien en arabe parlé. Il voulut, dans son œuvre, traduire l’identité et les aspirations profondes de son peuple. Mais ses positions libertaires, notamment en faveur de l’égalité de la femme et de l’homme, contre le retour au port du voile, lui valent de nombreuses critiques.«Regarde, Homme, regarde bien.Toi qui en as tant vu, tu n’as pas fini d’en voir.Et plus tu en as vu, plus il t’en reste à voir.» Extrait de la pièce Mohammed prends ta valise.

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Gargantua La vie inestimable du grand Gargantua, père de Pantagruel, ou plus simplement Gargantua (1534), est le deuxième roman de François Rabelais (≈1490-1553).

D’une structure comparable à celle de Pantagruel (1532), mais d’une écriture plus complexe, il conte les années d’apprentissage et les exploits guerriers du géant Gargantua et constituera le livre I du cycle rabelaisien. Plaidoyer pour une culture humaniste et une pédagogie moderne contre les lourdeurs d’un enseignement figé, Gargantua est aussi un roman plein de verve, d’une grande richesse lexicale et d’une écriture souvent crue. Immédiatement, le nouveau-né est mort de soif et réclame «à boyre». Surpris et amusé par une telle soif, Grandgousier, son père, s’exclame : «Que grand (gosier) tu as», ce qui vaudra à l’enfant d’être appelé Gargantua. En proie à la censure de la Sorbonne, Rabelais a publié Gargantua sous le même pseudonyme que Pantagruel : Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais). « Tout vient à point à qui peut attendre. » Extrait de Gargantua.

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Alfred de Musset (1810-1857)Poète, dramaturge et écrivain français.

Doué d’une rare précocité, il est introduit dès 1828 dans le Cénacle, prestigieux salon où Victor Hugo réunissait les principales figures du romantisme et où Alfred de Musset y rencontre ses plus fidèles amis, Vigny et Sainte-Beuve. Jeune dandy à la sensibilité quasi maladive, il ne tarde pas à publier ses premiers recueils de vers, ainsi que des pièces dont l’ambiguïté les destine à la lecture plutôt qu’à la représentation scénique. Il entretient une relation avec George Sand*. Leur rupture prendra pour Alfred de Musset des teintes tragiques : après les sublimes vers des Nuits (1835), son inspiration se tarit et il est pris de violentes crises dépressives dues à l’alcool. Paradoxalement, son théâtre remanié connaît un franc succès sur scène et il est élu en 1852 à l’Académie française. Le théâtre de Musset est considéré aujourd’hui comme la contribution la plus originale et la plus durable du romantisme français à l’art dramatique.«Il est doux de pleurer, il est doux de sourireAu souvenir des maux qu’on pourrait oublier.» Extrait de La Nuit d’octobre.

Yacine Kateb (1929-1989) Poète, romancier, journaliste et dramaturge algérien.

Alors étudiant au lycée français, il participe à 15 ans, à Sétif, à la grande manifestation des musulmans algériens contre la situation inégale qui leur est imposée par le pouvoir colonial français. Journaliste au quotidien Alger républicain entre 1948 et 1951, son premier grand reportage a lieu en Arabie Saoudite et au Soudan. À son retour il publie notamment, sous le pseudonyme de Saïd Lamri, un article dénonçant l’«escroquerie » au lieu saint de La Mecque. Plus tard, il voyagera avec les tournées de ses différentes pièces de théâtre. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des fondateurs de la littérature maghrébine moderne de langue française, initiateur aussi du renouveau du théâtre algérien en arabe parlé. Il voulut, dans son œuvre, traduire l’identité et les aspirations profondes de son peuple. Mais ses positions libertaires, notamment en faveur de l’égalité de la femme et de l’homme, contre le retour au port du voile, lui valent de nombreuses critiques.«Regarde, Homme, regarde bien.Toi qui en as tant vu, tu n’as pas fini d’en voir.Et plus tu en as vu, plus il t’en reste à voir.» Extrait de la pièce Mohammed prends ta valise.

Square L

Gargantua La vie inestimable du grand Gargantua, père de Pantagruel, ou plus simplement Gargantua (1534), est le deuxième roman de François Rabelais (≈1490-1553).

D’une structure comparable à celle de Pantagruel (1532), mais d’une écriture plus complexe, il conte les années d’apprentissage et les exploits guerriers du géant Gargantua et constituera le livre I du cycle rabelaisien. Plaidoyer pour une culture humaniste et une pédagogie moderne contre les lourdeurs d’un enseignement figé, Gargantua est aussi un roman plein de verve, d’une grande richesse lexicale et d’une écriture souvent crue. Immédiatement, le nouveau-né est mort de soif et réclame «à boyre». Surpris et amusé par une telle soif, Grandgousier, son père, s’exclame : «Que grand (gosier) tu as», ce qui vaudra à l’enfant d’être appelé Gargantua. En proie à la censure de la Sorbonne, Rabelais a publié Gargantua sous le même pseudonyme que Pantagruel : Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais). « Tout vient à point à qui peut attendre. » Extrait de Gargantua.

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Nazim Hikmet (1901-1963)Une légende de la littérature turque.

Enfant, Nazim est bercé par la poésie de son grand-père, haut fonctionnaire ottoman. Révolté par l’occupation d’Istanbul et enthousiasmé par la guerre d’indépendance, il est exilé à l’étranger pour avoir été membre du Parti communiste et devient ainsi le génie en exil de l’avant-garde turque. Il s’installe à Moscou où il sera influencé par les futuristes russes qui bouleverseront sa poésie. Il introduit la technique du vers libre dans la poésie turque, élargit le champ de la thématique poétique et utilise une écriture provocante. En 1938 il est condamné à vingt-huit ans d’emprisonnement, car il publie, en 1936, un éloge de la révolte, L’Epopée de Sheik Bedrettin ou le combat d’un paysan contre les forces de l’Empire ottoman. Il est libéré en 1949 grâce à l’action d’un comité international de soutien formé à Paris par ses camarades Jean-Paul Sartre, Pablo Picasso et Paul Robeson. Nazim est l’un de ces personnages rares qui ont tenté de concilier le plus étroitement possible le verbe et l’action. Il recevra le Prix International de la Paix en 1950 et décèdera à Moscou en 1963.«Vivre comme un arbre, seul et libreVivre en frères comme les arbres d’une forêt» Extrait de Vivre comme un arbre, seul et libre.

Marina Tsvetaeva (1892-1941)Poétesse russe.

Fille d’un professeur d’université, Marina Tsvetaeva commence à écrire dès l’âge de six ans.C’est encore une très jeune femme lorsqu’elle voit ses premières poésies publiées : Album du soir, La Lanterne magique, Les Versets, le cycle du Camp des cygnes… En 1922, elle part à l’étranger, afin de rejoindre son mari, ancien officier de l’armée blanche exilé. Ils vivent d’abord à Berlin, puis à Prague, où commence sa correspondance avec Boris Pasternak (poète russe), avant de s’installer à Paris. Souffrant de l’éloignement avec sa patrie, elle écrit de longs monologues lyriques et déchirants, tels que Poésies pour Bock, La séparation, puis Le poème de la montagne, L’essai d’une chambre... Elle écrit beaucoup mais n’est pas ou peu publiée et vivra dans la pauvreté avec ses deux enfants. Après s’être dressée contre le fascisme, elle rentre en Russie en 1939. Evacuée avec son fils à Elabuga, en République Tatare, plus pauvre encore, elle y donnera fin à ses jours.«De pierre sont les uns, d’argile d’autres sont,Moi je scintille, toute argentine. » Extrait de Quelqu’un plus tard se souviendra de nous.

Marguerite de Navarre (1492-1549)Auteure de l’Heptaméron.

Fille de Charles d’Orléans et de Louise de Savoie, sœur aînée du futur François Ier, la jeune fille est marquée par une enfance où la piété et l’éducation littéraire sont de rigueur. Elle devient rapidement une des femmes les plus instruites de son temps. Elle épouse Charles IV, duc d’Alençon (1509), puis Henri d’Albret, roi de Navarre (1527). Proche de son frère sur lequel elle exerce une influence profonde, notamment diplomatique, elle est ouverte aux idées nouvelles et réunit autour d’elle un cercle d’humanistes et d’écrivains. Elle interviendra souvent pour défendre les auteurs suspects aux yeux des autorités religieuses tels que Clément Marot*, Étienne Dolet, Jean Salmon et Rabelais*. Protectrice des lettres, elle se verra dédicacer de nombreuses œuvres, dont le Tiers Livre de Rabelais. Elle-même écrira, outre l’Heptaméron, recueil inachevé de 72 nouvelles, des poésies et des comédies.«Je ne regarde point la valeur du présentMais le cœur qui le présente.» Extrait de L’Heptaméron.

Parc M

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Nazim Hikmet (1901-1963)Une légende de la littérature turque.

Enfant, Nazim est bercé par la poésie de son grand-père, haut fonctionnaire ottoman. Révolté par l’occupation d’Istanbul et enthousiasmé par la guerre d’indépendance, il est exilé à l’étranger pour avoir été membre du Parti communiste et devient ainsi le génie en exil de l’avant-garde turque. Il s’installe à Moscou où il sera influencé par les futuristes russes qui bouleverseront sa poésie. Il introduit la technique du vers libre dans la poésie turque, élargit le champ de la thématique poétique et utilise une écriture provocante. En 1938 il est condamné à vingt-huit ans d’emprisonnement, car il publie, en 1936, un éloge de la révolte, L’Epopée de Sheik Bedrettin ou le combat d’un paysan contre les forces de l’Empire ottoman. Il est libéré en 1949 grâce à l’action d’un comité international de soutien formé à Paris par ses camarades Jean-Paul Sartre, Pablo Picasso et Paul Robeson. Nazim est l’un de ces personnages rares qui ont tenté de concilier le plus étroitement possible le verbe et l’action. Il recevra le Prix International de la Paix en 1950 et décèdera à Moscou en 1963.«Vivre comme un arbre, seul et libreVivre en frères comme les arbres d’une forêt» Extrait de Vivre comme un arbre, seul et libre.

Marina Tsvetaeva (1892-1941)Poétesse russe.

Fille d’un professeur d’université, Marina Tsvetaeva commence à écrire dès l’âge de six ans.C’est encore une très jeune femme lorsqu’elle voit ses premières poésies publiées : Album du soir, La Lanterne magique, Les Versets, le cycle du Camp des cygnes… En 1922, elle part à l’étranger, afin de rejoindre son mari, ancien officier de l’armée blanche exilé. Ils vivent d’abord à Berlin, puis à Prague, où commence sa correspondance avec Boris Pasternak (poète russe), avant de s’installer à Paris. Souffrant de l’éloignement avec sa patrie, elle écrit de longs monologues lyriques et déchirants, tels que Poésies pour Bock, La séparation, puis Le poème de la montagne, L’essai d’une chambre... Elle écrit beaucoup mais n’est pas ou peu publiée et vivra dans la pauvreté avec ses deux enfants. Après s’être dressée contre le fascisme, elle rentre en Russie en 1939. Evacuée avec son fils à Elabuga, en République Tatare, plus pauvre encore, elle y donnera fin à ses jours.«De pierre sont les uns, d’argile d’autres sont,Moi je scintille, toute argentine. » Extrait de Quelqu’un plus tard se souviendra de nous.

Marguerite de Navarre (1492-1549)Auteure de l’Heptaméron.

Fille de Charles d’Orléans et de Louise de Savoie, sœur aînée du futur François Ier, la jeune fille est marquée par une enfance où la piété et l’éducation littéraire sont de rigueur. Elle devient rapidement une des femmes les plus instruites de son temps. Elle épouse Charles IV, duc d’Alençon (1509), puis Henri d’Albret, roi de Navarre (1527). Proche de son frère sur lequel elle exerce une influence profonde, notamment diplomatique, elle est ouverte aux idées nouvelles et réunit autour d’elle un cercle d’humanistes et d’écrivains. Elle interviendra souvent pour défendre les auteurs suspects aux yeux des autorités religieuses tels que Clément Marot*, Étienne Dolet, Jean Salmon et Rabelais*. Protectrice des lettres, elle se verra dédicacer de nombreuses œuvres, dont le Tiers Livre de Rabelais. Elle-même écrira, outre l’Heptaméron, recueil inachevé de 72 nouvelles, des poésies et des comédies.«Je ne regarde point la valeur du présentMais le cœur qui le présente.» Extrait de L’Heptaméron.

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Leyla Saz (1850-1936)Compositrice, poète et écrivain turque.

Née à Istanbul, familière de la vie du palais puisqu’elle était la fille du médecin du sultan, Ismail Paşa, elle est une source importante, à travers ses mémoires (Le Harem Impérial des Sultans : Mémoires de Leyla Saz Hanimefendi), des dernières périodes de l’Empire Ottoman et des premières années de la République. Jusqu’à son départ du Palais à l’âge de 11 ans, elle reçu la même éducation que les sultans. Quand son père a été nommé Gouverneur de la Crête, elle l’a accompagnée. Elle y apprit le français, le grec, la poésie ottomane et le piano. Après 1895, elle retourne à Istanbul où elle approfondit ses connaissances de la musique avec les plus grands compositeurs ottomans et publie ses poèmes dans un recueil intitulé Fleurs Fanées (1928). Elle sera la première femme compositrice et pianiste en Turquie. Elle composa plus d’une cinquantaine de chansons, proches de la musique traditionnelle turque.«Une semaine plus tard, nous fûmes invitées à une réception organisée au palais à l’occasion de l’enfantement de la sul-tane. Nous revêtîmes de magnifiques robes que la sultane avait confectionnées pour nous.» Extrait de Le Harem Impérial des Sultans : Mémoires de Leyla Saz Hanimefendi.

Raymond Queneau (1903- 1976)«Le plus savant des mystificateurs, le plus gai des érudits»¹.

D’abord adhérent au mouvement surréaliste de 1926 à 1933, Raymond Queneau se détache de celui-ci pour tracer son propre chemin littéraire. Il s’intéresse particulièrement aux écrivains qu’il appelle les « fous littéraires » du siècle précédant, dont il compile les œuvres, avant de se lancer lui-même dans l’écriture. L’auteur publie son premier livre Le Chiendent en 1933, pour lequel il obtient le prix des Deux-Magots. Alliance de poésie et d’humour, son œuvre en prose évoque des personnages insolites dont il se sert pour dénoncer l’absurdité du monde. Queneau devient, à 33 ans, membre du comité de lecture des éditions Gallimard. Il connaît son plus grand succès avec Zazie dans le métro, publié en 1959, adapté au cinéma par Louis Malle un an plus tard. Fondateur de l’OuLiPo (Ouvroir de littérature potentielle) aux côtés de François le Lionnais, Raymond Queneau se passionne pour la dimension formaliste et ludique de la langue (Exercices de style - 1963).

¹ citation de Jean d’Ormesson«Dans la friche on sème des motsPour qu’ils repoussent bien plus beaux.» Extrait de Battre la campagne.

Jean Giono (1895-1970)Romancier français.

Issu d’une famille modeste, Jean Giono est employé de banque lorsque survient la Première Guerre Mondiale. Profondément choqué par les combats au front, il devient l’une des principales figures du pacifisme dans les années 30. La publication de Colline, premier livre de la Trilogie de Pan en 1929 est saluée par tous, notamment par André Gide. Dans son œuvre, Giono dénonce la guerre, le machinisme, la société industrielle capitalistique et la ville, magnifiant en revanche les valeurs rurales (Le Serpent d’étoiles, 1934). D’abord extrêmement populaires chez les jeunes, ses idées susciteront hostilité et méfiance lors de la Libération, à cause de leur proximité avec celles du maréchal Pétain. Giono n’abandonne pourtant pas l’écriture et produit certaines de ses œuvres les plus fortes et les plus pessimistes auxquelles le public réserve un bon accueil. De nombreux romans de Giono ont été adaptés au cinéma, citons Un roi sans divertissement, réalisé par F. Leterrier, Grand Prix du cinéma français en 1963.« Tout le bonheur des hommes est dans de petites vallées.Bien petites, il faut que d’un bord à l’autre on puisse s’appeler. » Extrait de Jean le Bleu.

Place N*

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Leyla Saz (1850-1936)Compositrice, poète et écrivain turque.

Née à Istanbul, familière de la vie du palais puisqu’elle était la fille du médecin du sultan, Ismail Paşa, elle est une source importante, à travers ses mémoires (Le Harem Impérial des Sultans : Mémoires de Leyla Saz Hanimefendi), des dernières périodes de l’Empire Ottoman et des premières années de la République. Jusqu’à son départ du Palais à l’âge de 11 ans, elle reçu la même éducation que les sultans. Quand son père a été nommé Gouverneur de la Crête, elle l’a accompagnée. Elle y apprit le français, le grec, la poésie ottomane et le piano. Après 1895, elle retourne à Istanbul où elle approfondit ses connaissances de la musique avec les plus grands compositeurs ottomans et publie ses poèmes dans un recueil intitulé Fleurs Fanées (1928). Elle sera la première femme compositrice et pianiste en Turquie. Elle composa plus d’une cinquantaine de chansons, proches de la musique traditionnelle turque.«Une semaine plus tard, nous fûmes invitées à une réception organisée au palais à l’occasion de l’enfantement de la sul-tane. Nous revêtîmes de magnifiques robes que la sultane avait confectionnées pour nous.» Extrait de Le Harem Impérial des Sultans : Mémoires de Leyla Saz Hanimefendi.

Raymond Queneau (1903- 1976)«Le plus savant des mystificateurs, le plus gai des érudits»¹.

D’abord adhérent au mouvement surréaliste de 1926 à 1933, Raymond Queneau se détache de celui-ci pour tracer son propre chemin littéraire. Il s’intéresse particulièrement aux écrivains qu’il appelle les « fous littéraires » du siècle précédant, dont il compile les œuvres, avant de se lancer lui-même dans l’écriture. L’auteur publie son premier livre Le Chiendent en 1933, pour lequel il obtient le prix des Deux-Magots. Alliance de poésie et d’humour, son œuvre en prose évoque des personnages insolites dont il se sert pour dénoncer l’absurdité du monde. Queneau devient, à 33 ans, membre du comité de lecture des éditions Gallimard. Il connaît son plus grand succès avec Zazie dans le métro, publié en 1959, adapté au cinéma par Louis Malle un an plus tard. Fondateur de l’OuLiPo (Ouvroir de littérature potentielle) aux côtés de François le Lionnais, Raymond Queneau se passionne pour la dimension formaliste et ludique de la langue (Exercices de style - 1963).

¹ citation de Jean d’Ormesson«Dans la friche on sème des motsPour qu’ils repoussent bien plus beaux.» Extrait de Battre la campagne.

Jean Giono (1895-1970)Romancier français.

Issu d’une famille modeste, Jean Giono est employé de banque lorsque survient la Première Guerre Mondiale. Profondément choqué par les combats au front, il devient l’une des principales figures du pacifisme dans les années 30. La publication de Colline, premier livre de la Trilogie de Pan en 1929 est saluée par tous, notamment par André Gide. Dans son œuvre, Giono dénonce la guerre, le machinisme, la société industrielle capitalistique et la ville, magnifiant en revanche les valeurs rurales (Le Serpent d’étoiles, 1934). D’abord extrêmement populaires chez les jeunes, ses idées susciteront hostilité et méfiance lors de la Libération, à cause de leur proximité avec celles du maréchal Pétain. Giono n’abandonne pourtant pas l’écriture et produit certaines de ses œuvres les plus fortes et les plus pessimistes auxquelles le public réserve un bon accueil. De nombreux romans de Giono ont été adaptés au cinéma, citons Un roi sans divertissement, réalisé par F. Leterrier, Grand Prix du cinéma français en 1963.« Tout le bonheur des hommes est dans de petites vallées.Bien petites, il faut que d’un bord à l’autre on puisse s’appeler. » Extrait de Jean le Bleu.

Place N*

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Sources notices bibliographiques :