de Montredon Maria SIRE - Ville de Carcassonne · tutrice stagiaire à la direction de l’école...

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Cérémonie de dénomination de l'école maternelle de Montredon Maria SIRE Institutrice et écrivain

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Cérémonie de dénomination de l'école maternelle de Montredon

Maria SIREInstitutrice et écrivain

BiographieMaria Nouguès est née le 6 juillet 1897 à Montredon les Corbières, à quelques kilomètres de Narbonne. Fille de Antoine Nouguès, directeur d’école et de Corantine Stüblein, institutrice.Petite fille de Eugène Stüblein, instituteur et météorologiste.

En 1908 Maria obtient le Certificat d’études primaires. Elle est ensuite pen-sionnaire à l’Ecole Primaire Supérieure de Limoux, puis à l’École Normale d’Institutrices de Carcassonne. (Des documents de cette période ont été donnés au Musée de l’École de la Cité en 2002).

Le 25 juin 1913 : obtention du Brevet de Capacité Pour l’Enseignement Primaire.Le 22 juillet 1913 : obtention du Certificat d’Etudes Pri-maires Supérieures.Le 28 juillet 1916 : obtention du Certificat de Fin d’Études Normales.Le 1er octobre 1916, Maria Nouguès est nommée insti-tutrice stagiaire à la direction de l’école primaire publique de Dernacueillette. En janvier 1919, elle est nommée institutrice à Coursan, puis en octobre 1919 à Port la Nouvelle et en 1922 à Cailhau dans le Razès

Le 1er octobre 1934, Maria est nommée à l’école de la Cité de Carcassonne.Le 10 juillet 1937 elle devient Officière d’AcadémieLe 3 juin 1940 elle obtient le permis de conduireLe 1er octobre 1941, Maria est nommée Directrice de l’École d’Application de l’École Normale de filles à la Cité.

Le 1er janvier 1953, elle prend sa retraite et devient délé-guée auprès du Tribunal pour Enfants

Le 10 décembre 1960 elle décède à l’âge de 63 ans et est inhumée au Cimetière Saint-Michel à Carcassonne.

Très jeune, Maria est passionnée de lectures. Elle écrit des textes en prose et en vers. Son père portait un jugement très sévère sur ses poésies : « oui, ma chère enfant, c’est assez bien ce que tu as écrit mais ça ne vaut pas Victor Hugo… »

Corantine et Antoine NOUGUES (ses parents)

Maria et Pierre SireLe 2 août 1919, Maria épouse à Coursan Pierre Sire instituteur. Ses té-moins sont François Nouguès (62 ans) propriétaire à Caunes Minervois et Georges Bouvier (23 ans) employé de commerce domicilié à Bordeaux Caudéran.

À la suite d’une pleurésie de Maria et sur les conseils du Dr Palanqui, Maire de la Nouvelle, les Sire sollicitent un double poste à Cailhau dans le Razès.À Cailhau, Maria et Pierre Sire rencontrent le peintre Achille Laugé qui réalise leur portrait.

Maria et Pierre rencontrent souvent Louis Estève, professeur de philoso-phie au lycée de Carcassonne. C’est lui qui les présente à l’écrivain Joë Bousquet. « ce poète est au centre d’un groupe de pensée et d’écriture si vivant et si neuf à Carcassonne à partir des années 1930. Ainsi les Sire côtoient Ferdinand Alquié, René Nelli et Jean Ballard, directeur des Cahiers du Sud. Une étroite collaboration s’installe. Dès lors, chaque année au mois de juillet, de 1932 à 1940, l’équipe des Cahiers du Sud rejoint Carcassonne et loge chez les Sire, dans leur maison à la Cité, en face du Château Comtal… » (Jean-Yves et Sylvie David)

En 1934, Pierre et Maria Sire s’installent à la Cité de Carcassonne.

Mariage de Pierre et Maria SIRE - 1919

Chers enfants,

L’école de Montredon, votre école, est désormais baptisée « école Maria Sire ». Vous l’ignorez peut-être, mais Maria Sire, institutrice puis directrice de l’école des filles de la Cité, a marqué son époque par son esprit novateur.

Née le 6 juillet 1897, passionnée de littérature dès son plus jeune âge, Maria Nouguès eut un brillant parcours scolaire.

En 1919, elle épousa Pierre Sire, également instituteur. Ensemble, ils entreprirent une carrière d’écrivains à 4 mains dont l’Histoire retiendra trois ouvrages majeurs : L’homme à la poupée, Le Clamadou, Marthe et le village. Le couple était alors entouré d’autres grands artistes tels que Claude Louis Estève, Joë Bousquet, René Nelli ou encore Ferdinand Alquié, dont je vous invite aussi à découvrir le travail.

Au bord de l’Aude, au pied du Pont-Vieux, je vous engage également à découvrir un magnifique jardin qui porte le nom de Pierre et Maria Sire, ainsi qu’une stèle en leur souvenir.

J’espère donc que vous saurez vous aussi apprécier l’œuvre de cette grande dame, et être fiers de travailler au sein de l’école carcassonnaise qui porte son nom.

Gérard Larrat, Maire de Carcassonne

Romans écritsTrès jeunes, Pierre et Maria Sire furent attirés par la vie intellectuelle et dansles années 1930, le couple commence une carrière littéraire avec des articles ou des ouvrages. C’est une écriture à 4 mains.En 1931 c’est la parution de leur premier roman « L’homme à la poupée »Lorsque Maria était à Dernacueillette, elle aurait entendu raconter l’histoire d’un homme blessé à la guerre, et cette histoire semble avoir inspiré ce roman.En 1935 : parution de leur second roman « Le Clamadou »C’est au cours de leur séjour à la Nouvelle que les Sire observent les pêcheurs de la Nadière, îlot sur l’étang de Bages, qui auraient inspiré le roman. En 1938, ils font partie du groupe des fonda-teurs de « Folklore », revue ethnographique où ils collectent chansons, contes, proverbes de la culture populaire des campagnes audoises.En 1954 : parution de leur troisième roman « Marthe et le village »Ce roman fut écrit avant-guerre mais ne parut qu'en 1954.

HommageLe 10 décembre 1960 Maria rejoint Pierre Sire décédé le 11 mars 1945. Le 7 juillet 1951, une stèle en marbre à l’effigie de Pierre Sire, œuvre du sculpteur Paul Manaut, a été inaugurée en présence de nombreuses personnalités. Après le décès de Maria, son médail-lon a rejoint celui de Pierre Sire dans ce jardin situé au bord de l’Aude et au pied de la Cité, près du pont vieux.