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Le Quotidien Jeudi 19 Mars 2015 n°4385 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI 22 PERSONNES TUÉES DANS UN ODIEUX ATTENTAT TERRORISTE ÉLECTIONS EN ISRAËL Le mépris souverain de Netanyahu pour les Palestiniens Lire en page 14 l’analyse du Pr Chems Eddine Chitour LA TUNISIE frappée au cœur Lire nos articles en page 2, 3 et 4 LE MINISTRE DE L’HABITAT RASSURE 18 e SALON INTERNATIONAL DE L’AUTOMOBILE D’ALGER Lire en page 8 l’article de Ali Amzal Les logements Aadl 2 distribués avant la fin 2016 Les offres commerciales sont au rendez-vous Le recul qu’accuse le marché du véhicule neuf incite les concessionnaires à faire davantage d’efforts en matière de marketing, notamment à travers ce salon. Lire en page 24 l’article de Salim Benalia Le ministre de l’Habitat a également tenu à préciser que le programme prévu à l’horizon 2018, concernant la réalisation de 120 000 logements par an, est à même d’éradiquer la crise du logement en Algérie. Le choix du lieu est doublement significatif, attenant au Parlement, le musée connaît une affluence importante de touristes étrangers. 20 touristes figurent parmi les victimes Le Président Bouteflika : «Nous sommes à vos côtés»

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Le Quotidien

Jeudi 19 Mars 2015 n°4385 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

22 PERSONNES TUÉESDANS UN ODIEUX ATTENTAT TERRORISTE

ÉLECTIONS EN ISRAËL

Le méprissouverain deNetanyahupour lesPalestiniensLLiirree eenn ppaaggee 1144 ll’’aannaallyysseedduu PPrr CChheemmss EEddddiinnee CChhiittoouurr

LA TUNISIEfrappée au cœur

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LE MINISTRE DE L’HABITAT RASSURE18e SALON INTERNATIONAL DE L’AUTOMOBILE D’ALGER

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Les logements Aadl 2distribués avant la fin 2016

Les offres commercialessont au rendez-vousLe recul qu’accuse le marché du véhicule neuf incite les concessionnaires à faire

davantage d’efforts en matière de marketing, notamment à travers ce salon.

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Le ministre de l’Habitat a également tenu à préciser que le programme prévuà l’horizon 2018, concernant la réalisation de 120 000 logements par an,

est à même d’éradiquer la crise du logement en Algérie.

Le choix du lieu est doublement significatif, attenant au Parlement,le musée connaît une affluence importante de touristes étrangers.

20 touristes figurent parmi les victimes

Le Président Bouteflika : «Nous sommes à vos côtés»

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JEUDI 19 MARS 2015L’Actualité

LL eess tteerrrroorriisstteess oonntt ffrraappppéé aauu ccœœuurr ddee ll’’ééccoonnoommiiee ttuunniissiieennnnee.. IIll ffaauutt ssaavvooiirr qquuee

ce pays tire plus de 25% de ses ressources du tourisme. La mortviolente d’autant de touristes denationalités différentes, sansoublier les nombreux blessés, vautune catastrophe majeure pour unsecteur vital de l’économie tuni-sienne. Les effets du carnage duBardo se ressentiront encore long-temps dans le corp social tunisien.L’onde de choc d’abord humaine,est aussi de nature éminemmentéconomique.

Le pays qui commençait à peineà se redresser pour devenir l’unedes destinations phares du tou-risme international en Afrique duNord, notamment après avoirréussi une parfaite transitiondémocratique, replongera, à n’enpas douter, dans les affres d’un sec-teur touristique léthargique, défici-taire et certainement pourvoyeurde nombreux chômeurs à plus oumoins courte échéance. Et pourcause, en cette saison printanièreoù l’industrie touristique com-mence habituellement à recenserles demandes de clients internatio-naux, notamment occidentaux, l’at-taque terroriste aura pour effet derefroidir les ardeurs des voyagistes.Nombreux effaceront la destinationTunisie de leurs agendas pour laprochaine saison estivale. Plusqu’une certitude, le scénario d’unété à blanc pour la Tunisie estinéluctable en raison de la proxi-

mité dans le temps entre l’attentatdu musée du Bardo et le début de lahaute saison touristique.

L’impact sur la machine écono-mique est donc immense, d’autantqu’on voit mal les capitales occiden-tales aller à contre-courant de leur« frilosité » habituelle et conseillerà leurs ressortissants de ne pasabandonner leurs projets de vacan-ces en Tunisie, en signe de soutienavec le peuple tunisien. L’on aurasans doute des réactions catastro-phées des officiels européens, desmarques de solidarité, des promes-ses de soutien financier, mais celane dépassera pas le stade des inten-tions. Autant dire que sur la ges-tion des conséquences économiquesde ce terrible attentat, la Tunisiene pourra compter que sur elle-même. Or, sans une volonté claire-ment exprimée de la part des pays

fournisseurs en touristes, il estimpossible de remonter la pente àplus ou moins moyenne échéance.Pis encore, la crainte d’autresattentats est très présente, sachant

qu’un véritablecontingent de terro-ristes de retour deSyrie est prêt à pas-ser à l’action.Pareille perspective,que les observateursn’écartent malheu-reusement pas, aurapour conséquencedirecte de porter uncoup très dur au tou-risme tunisien. Unautre attentat demême nature vide-rait totalement laTunisie de ses tou-ristes.

Les services desécurité, sur lesépaules desquels

repose paradoxalement l’avenird’un important pan de l’économietunisienne, seront sur les dents surune très longue période. En effet, il

semble que le phénomène terroristese soit sérieusement installé dansce pays, obligeant, de fait, les auto-rités à compter avec dans le dérou-lement de toute stratégie écono-mique future.

Le vrai scénario catastropheserait que les terroristes tunisiensappliquent la même démarche queles hordes du GIA ou du Gspc. Lapolitique de la terre brûlée, accom-pagnée par des attentats ciblant leshommes d’affaires étrangers etnationaux. Le harcèlement meur-trier de la sphère économique dupays, comme seconde phase de lastratégie terroriste, accableraitplus lourdement le tissu industrieltunisien dont les investissementsdans la petite industrie commen-cent à reprendre timidement.

En d’autres termes, la jeunedémocratie aborde une étape trèscruciale et devra se battre pour lasurvie de la nation. SS.. BB..

CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES DE L’ATTENTAT TERRORISTE

PPeerrssppeeccttiivvee nnooiirree ppoouurr llee ttoouurriissmmeeOn voit mal les capitales occidentales conseiller à leurs ressortissants de ne pas abandonner leurs projets de vacances

en Tunisie, en signe de soutien avec le peuple tunisien.�� SSAAÏÏDD BBOOUUCCEETTTTAA

Un autre attentat de même nature viderait totalement la Tunisie de ses touristes

LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA À SON HOMOLOGUE BÉJI CAÏD ESSEBSI

« L’Algérie est à vos côtés »Le président Bouteflika a affirmé dans un message

à son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi, le sou-tien « ferme » de l’Algérie à la Tunisie suite à l’attaqueterroriste qui a ciblé hier, le musée du Bardo à Tunis.« Nous avons été surpris par la nouvelle de l’attaqueterroriste lâche qui a ciblé aujourd’ui la capitale de laTunisie soeur faisant plusieurs morts », a écrit le prési-dent Bouteflika dans son message. « Face à cette tra-gique épreuve qui a frappé le peuple tunisien frère, jevous présente ainsi qu’au peuple et gouvernementtunisiens, au nom du peuple et gouvernement algé-riens ainsi qu’en mon nom personnel, mes sincèrescondoléances en vous exprimant notre ferme condam-

nation de cet acte criminel abject contraire à nosvaleurs et principes de notre religion », ajoute le chefde l’Etat. « Nous vous assurons la sincérité de nos sen-timents de fraternité et de notre solidarité incondition-nelle en toutes circonstances », a poursuivi le présidentBouteflika.

« Face à cet acte innommable, je réitère à votreexcellence notre condamnation la plus ferme ainsi quenotre soutien indéfectible au peuple tunisien dans cettedure épreuve, tout en priant Dieu Tout puissant d’ac-corder aux victimes sa Sainte Miséricorde et d’assisterles leurs et souhaitant aux blessés un prompt rétablis-sement », a conclu le Président Bouteflika.

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L’Actualité JEUDI 19 MARS 2015

CC’’ eesstt ll’’hhoorrrreeuurr.. LLaa TTuunniissiieerreennoouuee aavveecc lleess aacctteess tteerrrroorriisstteess.. 2222 ppeerrssoonnnneess

dont 20 touristes étrangers, polo-nais, italiens, allemands et espa-gnols, ont été tués hier, dans l’at-taque contre le musée du Bardo pardes hommes armés, a annoncé lePremier ministre tunisien HabibEssid. Les deux victimes tunisien-nes sont un policier et un civil.Jamais la Tunisie n’a enregistré unaussi lourd bilan. Le Premierministre a indiqué que lesassaillants, vêtus d’uniformes mili-taires, avaient ouvert le feu sur lestouristes, alors que ces derniersdescendaient de leurs bus puis lesavaient pourchassés à l’intérieur dumussée. En réalité, il semble que cesoit le siège du Parlement tunisienmitoyen du musée qui était la cibleprincipale des terroristes. Le dispo-sitif sécuritaire déployé autour del’édifice a amené les assaillants àretourner leurs armes sur les tou-ristes, garantissant par la même,un effet médiatique aussi impor-tant. Le ministre de la Santé SaïdAïdi a avancé de son côté que 42 personnes avaient été blessées,notamment des ressortissants deFrance, d’Afrique du Sud, dePologne, d’Italie et du Japon.

Cette attaque est la première dugenre en Tunisie qui est donc tou-chée au cœur de son expériencedémocratique donnée comme unmodèle pour les pays de la région.Après une longue accalmie, cetteattaque terroriste plonge le pays deCaid Essebsi dans un climat d’in-quiétude et de psychose qui vise àporter atteinte à l’image du pays.Le choix du lieu est doublementsignificatif, attenant au Parlementet à la veille du 20 Mars, fête natio-nale tunisienne, le musée connaîtune affluence importante de touris-tes étrangers. Ce n’est pas tout. Aumoment de l’attaque, beaucoup dedéputés étaient en commission,dont les travaux ont été suspendus.

Les députés, première ciblepotentielle des terroristes, ont étérassemblés dans le hall de

l’Assemblée, révèle Monia Brahim,élue du parti islamiste Ennahda àun média local.

On devine en ce moment legrand désarroi des touristes quiétaient plus de 200 dans les lieux etleur panique au moment des tirsnourris des kalachnikovs.

Dans la confusion générale qui aduré plus d’une heure où aucuneespèce de communication ne s’estétablie entre les terroristes et lesautorités sécuritaires tunisiennes,des informations circulaient sur laprésence de touristes vivants etsous la menace des terroristes. Lespremiers témoignages évoquaientdeux ou trois terroristes.

En fin de matinée, le porte-parole du ministère de l‘Intérieur afait savoir qu’une centaine de tou-ristes se trouvaient dans le muséelorsque l’attaque s’est produite et«la majorité des touristes ont étéévacués». «Mais il y a des informa-tions selon lesquelles il y a encoredes touristes à l’intérieur», a-t-ilajouté. Mais bien avant de laisser letemps aux terroristes de s’organi-ser, «les unités antiterroristes sontentrées dans le musée», a soulignéle porte-parole du ministère del’Intérieur. D’importants renfortspoliciers étaient sur place. Le quar-

tier a été bouclé et aucune informa-tion sur de probables négociationsn’a filtré. En réalité, cette optionn’était même pas envisagée par lesforces antiterroristes qui ont lancéun assaut rapide et très efficace,puisqu’en un temps record les deuxhommes armés ont été éliminés.Mais pour rapide qu’elle ait été,l’attaque des forces de sécurité acoûté la vie à l’un d’entre eux. «Unpolicier et deux terroristes ont ététués», a annoncé la chaîne de télévi-sion tunisienne Wataniya 1.

Le cauchemar a pris fin vers 15heures 30 minutes. L’opération delibération des otages a été un succèset tous les touristes ont été libéréssains et saufs. Cela au plan opéra-tionnel. Au niveau de la réactiondes instances politiques tunisien-nes, on retiendra la réunion d’ur-gence présidée par le Premierministre Habib Essid avec lesministres de l’Intérieur et de laDéfense. Le président de laRépublique, Béji Caïd Essebsi, s’estadressé aux Tunisiens vers la fin dejournée. Mais avant il a affirmé que« les autorités ont pris toutes lesmesures pour que de telles chosesn’arrivent plus ».Le président étaitau chevet des blessés à l’hôpitalCharles-Nicolle de Tunis. « J’espère

qu’avec les moyens dont nousdisposerons nous deviendrons plusperformants (...). Toutes les autori-tés sont averties et j’espère qu’untel désastre n’arrivera plus », adéclaré M. Caïd Essebsi après ce« crime horrible ». La Tunisie faitface depuis la révolution de Jasminen 2011 à l’essor d’une mouvanceterroriste armée. Une soixantainede policiers et militaires ont ététués dans des heurts armés,notamment près de la frontièrealgéro-tunisienne où un groupearmé lié à Al Qaîda est actif.

«Cet attentat n’était pas tota-lement inattendu. Nous sommesen guerre contre le terrorisme.Mais une attaque contre le Bardo,contre notre Assemblée, c’estimpensable», a affirmé SamiaAbbou, députée du Congrès pour laRépublique (CPR) à l’hebdo fran-çais «L’Obs». NN.. BB..

C’est à la veille de la célébration du 59e anniversaire de la fêtenationale que la Tunisie sœur a été cruellement frappée, enson cœur, par un odieux attentat terroriste qui a ciblé un

temple de la culture, le musée du Bardo, où 20 touristes étrangers et2 citoyens tunisiens ont été froidement assassinés.

C’est au moment où la Tunisie commençait à émerger de la tour-mente du printemps arabe, élisant démocratiquement une Assembléedes représentants du peuple, adoptant une nouvelle Constitution etchoisissant un président de la République garant de la sécurité, de lastabilité et du développement du pays, qu’elle est la cible d’uneagression terrible par son horreur et ses conséquences. Si la sourcedu mal est toute indiquée, les groupes terroristes comme Ansar alChariaâ ayant fait leur allégeance à l’EI et l’EI, qui a depuis longtempsfait son nid en Libye, ayant sans cesse manifesté son désir de frap-per les pays voisins dont la Tunisie et l’Algérie, le choix et la naturede l’acte terroriste ne laissent aucun doute quant aux objectifs viséspar les auteurs.

En tentant de s’introduire dans les lieux même du Parlement tuni-sien puis en se rabattant sur le musée du Bardo où 200 touristesétrangers innocents effectuaient une visite ordinaire, les terroristesont, en vérité, visé les attributs majeurs de l’économie tunisienne,conscients de l’impact gravissime de cet acte sur le tourisme et surl’attractivité du pays pour les investisseurs occidentaux.

L’Algérie a aussitôt « condamné énergiquement » cet attentat etexprimé sa « solidarité absolue et inconditionnelle » avec la Tunisiesœur, ajoutant que cet acte odieux « n’atteindra, en aucun cas, l’ob-jectif recherché par les auteurs et commanditaires de déstabiliser laTunisie sœur ». La blessure infligée au peuple tunisien est ressentieavec la même douleur par le peuple algérien, conscient des liensséculaires de fraternité et de solidarité qu’aucune épreuve n’a pualtérer au fil des décennies.

L’Algérie partage le deuil de la Tunisie qu’elle a soutenue et secon-dée dans sa quête récente de sortie de crise et elle n’hésitera pas « àpoursuivre son soutien aux efforts des autorités tunisiennes pourfaire face à tous les défis, y compris sécuritaires et avant tout pour

éradiquer le terrorisme », comme l’a énoncé le ministère desAffaires étrangères.

Car il y va de la sécurité non seulement des deux peuples mais del’ensemble de la région maghrébine, d’une part, et de l’ensemble despays riverains de la Méditerranée, d’autre part. Certains doivent pren-dre conscience, aujourd’hui plus que jamais, de la vraie dimensionde la menace dont ils appréhendent la nature par la petite lorgnettedes intérêts économiques alors que le danger va grandissant.

En cherchant à s’attaquer aux élus de l’Assemblée, les terroristesvoulaient certes s’attaquer au peuple qui les a choisis. Mais le choixdes touristes étrangers est également un message qui impacte desjours terribles pour la Tunisie tout entière. Car la lutte contre lesgroupes terroristes va durer longtemps et induira de grands sacrifi-ces, affectant d’abord les Tunisiens mais aussi les Algériens qui leursont tellement proches.

Pour mener ce combat qui requiert des moyens appropriés et uneexpérience conséquente, la Tunisie, une fois pansées ses plaies,devra nécessairement accroître sa coopération, surtout sécuritaire,avec l’Algérie, face aux nuages de plus en plus sombres qui viennentde la Libye voisine dont rien n’indique qu’ils ne vont pas susciter deviolentes tempêtes...

C.B.

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

22 PERSONNES TUÉES DANS UN ODIEUX ATTENTAT TERRORISTE

LLAA TTUUNNIISSIIEE FFRRAAPPPPÉÉEE AAUU CCŒŒUURRLLEE CCHHOOIIXX DDUU LLIIEEUU est doublement significatif, attenant au Parlement, le musée connaît une affluence importante

de touristes étrangers.

LL aa pprriissee dd’’oottaaggeess ssuurrvveennuuee hhiieerr aauu MMuussééee nnaattiioo--nnaall dduu BBaarrddoo,, eenn TTuunniissiiee,, eesstt ccoonnssiiddéérrééee ccoommmmeellaa pplluuss mmeeuurrttrriièèrree.. EEllllee iinntteerrvviieenntt aauu mmoommeenntt

où l’organisation terroriste connue sous le« générique » de Daesh a pu renverser à son avantage,toutes les donnes sur le terrain, notamment depuis soninstallation en Libye, un pays devenu le foyer géniteurdes groupes terroristes venus de tous bords. Cela cons-titue en fait une vraie menace pour tous les pays dunord de l’Afrique. Ce genre d’attaque était prévisible,dans la mesure où même les autorités tunisiennes n’é-cartaient pas une telle éventualité, au vu des mouve-ments suspects signalés ces derniers temps au niveaudes frontières tuniso-libyennes.

Le dispositif sécuritaire a donc été battu en brèchepar des terroristes soutenus par des filières dormantesagissant sur le territoire tunisien. Les meurtriers ontcertainement bénéficié d’un très important renfort eninformations et en logistique. La coopération quant àelle doit être développée selon une stratégie plus claireavec les pays voisins. Elle doit intervenir dans l’ur-gence, exigeant de chaque pays la perspicacité et larigueur. Car avec des maquis djihadistes qu’elle ne par-vient pas à réduire, une frontière incontrôlable avec laLibye en proie au chaos et des milliers de jeunes par-tis, et pour certains revenus, combattre en Syrie, laTunisie est une cible de choix pour les terroristes. Ily a deux à trois mille jeunes hommes partis au cours

des quatre dernières années, grossir les rangs desgroupes djihadistes luttant en Syrie et contre le gou-vernement de Baghdad en Irak, la Tunisie a fourni leplus fort contingent de combattants étrangers. Ilsseraient au moins cinq cents à être revenus au pays,estiment les autorités tunisiennes qui tentent de lesmaintenir sous étroite surveillance et affirment avoirempêché le départ d’au moins 9 000 autres volontaires.

Des militants se réclamant d’Al Qaîda au Maghrebislamique (Aqmi) ou du groupe Etat islamique (EI)sont là depuis la révolution de 2011, qui a donné lecoup d’envoi de ce qui a été appelé le «Printempsarabe», retranchés dans des maquis situés dans lesmassifs montagneux proches de la frontière algérienne.Malgré plusieurs offensives d’envergure, l’armée tuni-sienne n’est jamais parvenue à les en déloger, perdantdans ces combats des dizaines de soldats, notammentdans la région du mont Chaâmbi, le point culminant dupays. La détérioration de la situation dans la Libye voi-sine, où l’Etat central a disparu au profit de milices quise disputent le pouvoir, certaines ouvertement ralliéesà l’EI, pèse terriblement sur la Tunisie, d’autant quela longue frontière entre les deux pays, dans desrégions désertiques, est virtuellement impossible àcontrôler. Les groupes armés islamistes tunisiensmènent dans le pays de constantes opérations de har-cèlement contre les forces de l’ordre. En février, ilsétaient une vingtaine à tendre une embuscade à unepatrouille de gendarmerie près de la frontière algé-rienne, tuant quatre gendarmes et s’emparant de leursarmes. II.. GG..

UNE COORDINATION ENTRE LES PAYS DU MAGHREB S’IMPOSE

IIll ffaauutt aasssséécchheerr llee ffooyyeerr lliibbyyeennPPAARRTTAAGGEEAANNTT une frontière incontrôlable avec la Libye en proie au chaoset des milliers de djihadistes revenus de Syrie, la Tunisie est une cible

de choix pour les terroristes.

Les forces spéciales tunisiennes en action

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JEUDI 19 MARS 2015

Q uand la chasse aux postes fructueuxfut ouverte, les alliés de circonstancene se ménagèrent point. Des critiques,

des invectives, des accusations fondées ounon fleurirent. On vit alors les militants patentésissus de l’orthodoxie du PPA toiser leursconcurrents en leur lançant de méprisants« Ceux qui ont pris le train en marche. » Ils dési-gnaient ainsi ceux qui ont rallié le FLN après lesnégociations habiles menées par l’ingénieuxAbane Ramdane auprès des divers partis com-posant l’échiquier national. On constatera dèslors que l’on ne jugera plus les gens sur leuraction militante, mais plutôt sur leur attitudeenvers ceux qui ont confisqué toute légitimité.Alors, que penser de ceux qui ont attendu le 20mars pour ouvrir les bras à cet avenir qui sedessinait. On les oubliera, car ils entreront enrangs serrés et dociles dans le plus complexeappareil de falsification de l’Histoire de cepays : « Le train en marche » sera bientôt rem-placé par le méprisant « Hizb França ». Desdébats s’ouvriront plus tard sur la définition deguerre de libération et de révolution, confon-dant souvent l’une avec l’autre où les superpo-sant selon les intérêts spécifiques à chacun :

- la guerre de libération consiste à bouterpar les armes un indu occupant hors d’un terri-toire qui n’est pas le sien et remettre ce payslibéré entre les mains des populations autoch-tones, tandis qu’une révolution consiste à ren-verser un ordre injuste et à le remplacer par unrégime beaucoup plus attentif au sort de lamajorité de ses habitants.

- ce qu’on appelle notre Révolution n’estqu’une guerre de libération. Cela est laissé àl’appréciation de chacun. Ceux qui ont connules misères de la colonisation diront qu’il y a euun énorme progrès de fait, puisque lesAlgériens bénéficient tous d’un minimum vital,qu’ils ont recouvré leur dignité en réhabilitant lanation, qu’ils ont restauré le drapeau et l’hymnenationaux et qu’il n’y a plus de barrières eth-niques ou culturelles pour accéder à des pos-tes de responsabilité importants. D’autres parcontre, pensent qu’un ordre injuste en a rem-placé un autre, que le régionalisme a remplacéles autres ségrégations et que les nouveauxcolons ne font plus suer le burnous, mais secontentent de détourner la rente pétrolière pardes malversations diverses qui commencent àremonter à la surface ces temps-ci: les domma-ges énormes et irréversibles causés à l’écono-mie nationale par des inopportunes décisionséconomiques qui se sont révélées désastreu-ses par la suite, ont fait autant, sinon plus demal que tous les marchés frauduleux, lescontrats de complaisance ou tous les dessousde table passés ici et là...Tout cet argentdétourné et placé à l’étranger ou employé àacquérir des biens matériels prive la commu-nauté de revenus considérables qui auraient puservir à créer des emplois. Enfin, ceux qui sontrevenus de la politique pensent que l’Algérieaurait pu mieux faire puisque la corruption estde toute façon inévitable. Il est difficile de jugersur le bilan d‘une gestion, cependant, on peutse comparer aux pays voisins ou aux nationsqui ont accédé à l’indépendance en mêmetemps que nous: le volume et la qualité de laproduction agricole, le développement indus-triel, la qualité des services, le taux d’analpha-bétisme, de chômage, le nombre de journaux etde livres édités en adéquation avec une cer-taine liberté d’expression, la qualité de la for-mation des cadres et des ouvriers spécialisés,le rapport entre les salaires et les prix, le nom-bre de harraga, les écarts entre les différentsniveaux de salaires...Autant de critères qui peu-vent témoigner de la réussite ou de l’échecd’une révolution ou d’une guerre de libération.Mais au-delà des résultats comptables, il y abien sûr la qualité de la vie dans le pays: lesrapports entre administration et administrés, laqualité de la justice, les libertés démocratiquesqui peuvent se mesurer non pas par le nombrede partis présents sur la scène politique, maissurtout par l’espace qu’ils occupent dans lesassemblées et qui doit correspondre à celuiqu’ils occupent effectivement dans l’opinionpublique. L’inviolabilité des urnes et la tolé-rance sont les pierres angulaires de cette libé-ration. On n’élimine pas d’anciennes ségréga-tions pour les remplacer par d’autres...Enfin,les gens avertis diront bientôt que rien n’achangé vraiment puisque le fossé s’élargit sanscesse entre les nantis et ceux qui n’ont rien ouqui n’espèrent plus… La révolution c’est aussil’espoir qui luit au loin. Le 19 Mars peut quandmême être considéré comme le jour qui séparela sincérité de l’opportunisme.

S. M.

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LE JOUR CHARNIÈRE« Ceux qui rendent une révolutionpacifique impossible rendront une

révolution violente inévitable. » John Fitzgerald Kennedy

L’Actualité

LL’’ ooddiieeuussee aattttaaqquuee tteerrrroo--rriissttee qquuii aa cciibblléé lleeccœœuurr ddee llaa TTuunniissiiee

hier, coïncide avec plusieursévénements qui font dire auxspécialistes de la lutte antiter-roriste que l’attaque est loind’être fortuite, mais soigneuse-ment préparée.

Cette attaque intervientexactement à la veille de lacélébration du 59ème anniver-saire de la fête nationale tuni-sienne. Lassés par quatreannées d’instabilité politiqueet institutionnelle, lesTunisiens s’apprêtaient à fêterdans la joie la promesse d’unordre rétabli et d’une Tunisieguérie de ses maux. Gâchée,par cet attentat, la fête setransforme en deuil. L’attaqueintervient également quelquesjours après l’annonce par lesservices de sécurité tunisiensde la mort en Libye voisined’Ahmed Al-Rouissi aussiconnu sous le nom de guerreAbou Zakariya Al-Tunisi.

Il est le principal suspectdans le meurtre de deux figu-res de l’opposition en Tunisie.Il a été tué au cours de combatscontre les forces libyennes prèsde la ville de Syrte, ce terro-riste commandait en Libye uneunité de djihadistes de l’Etatislamique (EI). Selon les auto-rités tunisiennes, il était le cer-veau des attentats qui ontcoûté la vie à deux responsa-bles de l’opposition tunisienneen 2013, Mohamed Brahmi etChokri Belaïd. L’attentatd’hier peut alors être inter-prété comme une vengeance deDaesh ? Le drame d’hier inter-vient également à la veille d’ungrand événement mondial quela Tunisie allait organiser dansles quatre jours à venir. Il s’agitdu Forum social mondial quidevait rassembler des milliersde jeunes du monde entier.

L’édition 2015 du Forum socialmondial était initialement pré-vue du 24 au 28 mars sur lecampus universitaire AlManar. Les organisateursvisaient grand et voulaientdonner à cette manifestationde la jeunesse un retentisse-ment international. Tunis2015 est conçu en un format «étendu » pour permettre la par-ticipation la plus vaste possibledes personnes et organisationsqui souhaitent prendre part auprocessus du Forum socialmondial, où qu’elles se trou-vent sur la planète.

Enfin, l’attaque intervientau moment où la Tunisie seredéploie au plan internationalet allait prendre son envolaprès avoir clôturé le chapitrede la transition par une élec-tion présidentielle saluée par lemonde entier par sa transpa-rence et son déroulement sansheurts ni bourrage des urnes.Erigée en modèle de transitiondémocratique, la Tunisie adémontré aux plus réticents dela planète qu’il est possible deréussir une transition dans leMonde arabe. Elu après un second tour en décembre 2014,Caïd Essebsi aura réussi à

incarner pour une partie desTunisiens la promesse d’unordre rétabli et aux yeux dumonde il est une véritablealternative aux islamistesd’Ennahda. Voilà que cet atten-tat réveille le spectre de la peuret le démon du terrorisme.Tout est remis en cause hélas !,il va falloir maintenant comp-ter avec cette donne sécuritairequi risque de faire très mal

pour un pays qui tire l’essen-tiel de sa richesse du tourisme.

Le tourisme est l’un desprincipaux moteurs de l’écono-mie du pays qui génère 7% duPIB, selon l’Office du tourismetunisien. Il fait aussi vivre undixième de la population avec400 000 emplois directs, géné-rant entre 18 et 20% des recet-tes en devises par an.

BB.. TT..

Un attentat qui gâche la fête

AVANT, PENDANT ET APRÈS L’ATTAQUE TERRORISTE

RReettoouurr ssuurr llee ccoonntteexxttee dd’’uunn ddrraammeeLLOOIINN DD’’ÊÊTTRREE FFOORRTTUUIITT,, l’attentat terroriste a été soigneusement orchestré pour choquer les consciences.

�� La Ligue arabe : «Lesterroristes visent à compromettrele processus démocratique»La Ligue arabe a «énergiquement»condamné l’attaque terroriste contre lemusée du Bardo, près du Parlement àTunis, qui a fait plusieurs victimes parmiles touristes et les citoyens tunisiensinnocents, selon un communiqué de laLigue rendu public hier. «Cette attaqueterroriste vise à compromettre le processusdémocratique pionnier en Tunisie», aaffirmé le secrétaire général de la Liguearabe, soulignant que «la sagesse desdirigeants de la Tunisie et la déterminationde son peuple aideront ce pays à faire faceau terrorisme et à préserver les acquis dela Révolution tunisienne». Le secrétairegénéral de la Ligue arabe a réaffirmé lesoutien de l’organisation panarabe auxprésident, gouvernement et peupletunisiens dans leur lutte contrel’extrémisme et le terrorisme.

�� François Hollande : « La Franceest solidaire »Le président français François Hollandea témoigné de la «solidarité de la

France» avec la Tunisie, lors d’unebrève conversation téléphonique avecson homologue tunisien Béji CaïdEssebsi, après l’attaque sanglanteperpétrée hier contre le musée duBardo à Tunis, a annoncé l’Elysée. «Leprésident a parlé à l’instant au présidenttunisien pour lui témoigner de lasolidarité de la France avec lui-même etle peuple tunisien dans ce moment trèsgrave», a-t-on déclaré de même source.Pour sa part, le Premier ministrefrançais, Manuel Valls, a condamné«avec la plus grande fermeté» l’attaquecontre le musée du Bardo à Tunis.

�� Ban Ki-moon : «Un actelamentable»Le secrétaire général de l’ONUBan Ki-moon a condamné hier l’attentatperpétré contre le musée du Bardo à Tuniset a «exprimé sa solidarité» avec laTunisie. M. Ban «condamne le plusfermement possible cette attaque» etadresse ses «plus sincères condoléancesaux familles des victimes de cet actelamentable», a déclaré le porte-paroleadjoint de l’ONU Farhan Haq.

Le secrétaire général «exprime aussi sasolidarité avec le peuple tunisien et lesautorités tunisiennes», a-t-il ajouté.

�� John Kerry : «Les Etats-Unissoutiennent le gouvernementtunisien» Les Etats-Unis ont condamné «avec laplus grande fermeté» l’attaqueterroriste. «Les Etats-Unis condamnentavec la plus grande fermeté l’attaqueterroriste meurtrière d’aujourd’hui auMusée national du Bardo à Tunis, oùdes hommes armés ont tué 19personnes et en ont blessé plus de 20»,écrit le secrétaire d’Etat John Kerrydans un communiqué. Transmettant ses«sincères condoléances» aux famillesdes victimes, le chef de la diplomatieaméricaine «salue la réponse rapide desautorités tunisiennes face à la violencegratuite ainsi que leurs efforts pourrésoudre la crise des otages etrestaurer le calme». «Les Etats-Uniscontinuent de soutenir le gouvernementtunisien dans ses efforts pour faireavancer une Tunisie sûre, prospèreet démocratique», ajoute le ministre.

�� BBRRAAHHIIMM TTAAKKHHEERROOUUBBTT

Réactions

LE PRÉSIDENT TUNISIEN BÉJI CAÏD ESSEBSI

«J’espère qu’un tel désastren’arrivera plus»

«La Tunisie va tout faire pour empêcher de nouvellesattaques après celle qui a fait 22 morts mercredi dont 20 tou-ristes», a déclaré le président Béji Caïd Essebsi. «Les auto-rités ont pris toutes les mesures pour que de telles chosesn’arrivent plus», a-t-il dit après avoir rendu visite aux blessésà l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis. «J’espère qu’avec lesmoyens dont nous disposerons nous deviendrons plus per-formants (...). Toutes les autorités sont averties et j’espèrequ’un tel désastre n’arrivera plus», a déclaré M.Béji CaïdEssebsi après ce «crime horrible». Le chef de l’Etat a souli-gné que ce défi était le même pour toute la région. Evoquantla descente dans le chaos de la Libye voisine où le groupeEtat islamique est actif, M. Caïd Essebsi a dit: «Nous nousattendions à ce qu’il y ait une action d’un degré élevé» enTunisie aussi. Enfin, le président tunisien a dit avoir assuréles blessés de «notre soutien, de notre sympathie et nosregrets qu’une telle chose soit arrivée».

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De Quoi j’me Mêle JEUDI 19 MARS 2015

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L’INTERNATIONAL algéro-français, Nabil Fekir, auraitregretté son choix pour lasélection de France. C’est ceque rapporte un journalfrançais qui dit rapporter sespropos sur le sujet. Ainsi,Nabil a confié à ce journalque s’il avait mal joué face àl’Olympique de Marseille,c’est en raison de réactionsnégatives de son entouragequi a très mal apprécié sonchoix « de carrière ». Lemilieu de terrain del’Olympique de Lyon, a-t-ilmême perdu son talent ? Entout cas, la rumeur ledonnant non-sélectionnablepar Didier Deschamps faitson chemin et les vidéos ledésavantageant pullulent surles réseaux sociaux.

FEKIR : DÉJÀ DES REGRÊTS ?

Clivages et tensions chezles gardes communauxDISSENSIONS, mouvement de redressement, lesgardes communaux n’arrivent pas à se structurerconvenablement. Selon le journal on line, Algérie1,ces gardes communaux se sont réunis lundi dernier,à Sidi Bel Abbès où pas moins de 35 wilayas sesont donné rendez-vous pour élire un nouveaucoordinateur national. A l’issue de la réunion, note lejournal, c’est Amar Boukanoun qui succédera àChaïb Hakim qui a donc fait l’objet d’un retrait deconfiance. Encore faut-il que l’autre tendancereprésentée par Lahlou Aliouat de Bouira, accepteces décisions. Au moment où leur existence, en tantque corps auxiliaire de l’armée, est remise en cause,les gardes communaux continuent de se déchirersur fond de clivages politiques.Ce dernier, s’est vu accusé deprendre des décision unilatéraleset de tentative d’inféoderl’organisation à un partipolitique. Autre décision prise :la fin de la coordination et sonremplacement par un Conseilnational qui sera en charge depoursuivre le dialogue avec leministère de l’Intérieur.

Une autre pousséede fièvre électoralo-

raciste en FranceAPRÈS AVOIR débaptisé une ruequi portait le nom du « 19 mars »,

les ultras de l’Algérie françaiseremettent une couche en

évoquant les fameux accordsd’Evian, dans une tentative de

faire peur aux Algériens deFrance, notamment par rapport à

leur statut au sein de ce pays.Toute cette agitation intervient à

quelques encablures des électionsdépartementales en France. En

fait, le recours aux Algériensdevient une tradition de la classepolitique française à la veille des

consultations électorales.

Demain, dès le matin il fera nuit

LL’’ EENNVVEERRSSDDUUDDÉÉCCOORR

� ZZOOUUHHIIRR MMEEBBAARRKKII

Une journée pas comme les autres.Le vendredi, en Algérie, c’est jourde repos hebdomadaire. Demain

donc, le réveil sera différent. Il y a ceuxqui font la grasse matinée. Ceux-là neverront rien. Il y a ceux qui ne changentpas leur habitude de se réveiller norma-lement. Ou presque. Demain, une sur-prise les attend. Une éclipse solaire auralieu entre 9h et 11h 30 mn. C’est-à-direque la Lune va progressivement nouscacher le Soleil.

Sur Terre l’obscurité suivra cette pro-gression. Le moment de la plus forteobscurité ne durera que quelques minu-tes. C’est un phénomène naturel qui seproduit cycliquement. Dimanche der-nier, le Craag (Centre de recherche enastronomie, astrophysique et géophy-sique a publié un communiqué, préci-sant que plus de 50% du Soleil seracaché par la Lune au nord du pays. Ilprévoit la plus grande obscurité à10h10mn. L’observation de l’éclipse nesera pas la même sur l’ensemble du ter-ritoire. Le centre publie sur son site Web(www.craag.dz) les horaires de visibilitéde l’éclipse à partir de toutes les villesdu pays. Si pour certaines parties dumonde comme l’Islande et l’Ecosse l’é-clipse sera totale, en Algérie elle ne seraque partielle. L’événement mérite qu’onen parle. Pour plusieurs raisons.D’abord, pour que chacun puisse enri-

chir sa propre culture générale. Ensuiteet surtout pour attirer l’attention sur lesprécautions à prendre, avant de fixer desyeux l’évolution du phénomène. Ceci leCraag n’en parle pas. Ce n’est pas dansses attributions. Cela relève de la santépublique. Regarder l’éclipse à l’œil nuexpose les yeux à des risques de lésions.Les lunettes de soleil classiques ne pro-tègent en rien contre ces risques. Il fautdes lunettes spéciales. Comme elles nesont pas disponibles dans nos pharma-cies, la prudence exige de ne pas êtretrop curieux.

A regarder furtivement. Pour se faireune idée, il faut savoir que la meilleureprotection n’est obtenue qu’avec unmasque à souder. L’inconvénient est quece type de masque ne permet pas unegrande qualité de l’image. Ceci dit, lephénomène que l’on observera demainse produit à rythme régulier que lascience a établi mais assez complexepour le commun des mortels. Au-delà decet aspect d’attraction, un nouveau pro-blème se pose et qui est lié à l’énergiesolaire exploitée par plusieurs pays àdes taux variables. On apprend quel’Europe produit environ 10% de sonénergie à partir du solaire. Pour uncontinent pas très ensoleillé, c’esténorme. Surtout que l’exploitation decette source d’énergie n’a pas encoreatteint sa pleine capacité. Les recher-

ches pour son plus grand développe-ment sont toujours en cours. Du fait deces 10% (90 000 mégawatts) de produc-tion électrique à partir du solaire,l’Europe craint une panne de courantassez importante à cause de cetteéclipse. Une panne en cascade vu l’inter-connexion du réseau européen. Certainsveulent minimiser l’ampleur de cettepanne, pourtant les sociétés qui distri-buent l’électricité dans le VieuxContinent sont unanimes pour dire quel’éclipse entraînera une baisse brutalede l’énergie solaire qui doit être aussitôtcompensée par d’autres moyens.

C’est dire faire tourner à plus grandrégime les traditionnelles centralesélectriques demain matin. Ce qui, de filen aiguille, nous oblige à quitter le phé-nomène naturel de l’éclipse pour celuide l’exploitation de l’énergie solaire.C’est le Sud qui possède le plus impor-tant gisement d’énergie solaire, maisc’est le Nord qui exploite et consommele plus cette énergie avec beaucoupmoins d’ensoleillement. Et là on s’aper-çoit du déséquilibre anormal dans l’ex-ploitation de cette richesse naturelle.On s’aperçoit que le Nord dispose dusavoir-faire qui lui permet d’investirdans la recherche et le développementde cette énergie. Le Sud n’a pas lesmêmes dispositions et assiste impuis-sant à la déperdition de cette source

qu’il ne peut pas canaliser. L’Afrique engénéral et l’Algérie en particulierdevraient, sans tarder, chercher les voieset moyens pour rattraper le retard tech-nologique dans ce domaine. Ni l’Europeni les autres pays avancés ne nousferons cadeau de leur savoir-faire. Dansle meilleur des cas ils tenteront, debonne guerre, de monnayer tout trans-fert technologique à leur profit. C’estdéjà dans l’esprit du projet « Désertec ».On aura beau spéculer sur la durée devie des réserves d’énergie fossile, l’ave-nir de l’humanité sera irrémédiablementassuré, tôt ou tard, par les énergiesrenouvelables.

Notamment par le solaire, dont onparle aujourd’hui. L’éolien concerne plusle Nord qui ne s’en prive pas d’ailleurs. Iln’en demeure pas moins que le constatest plus facile que la solution du pro-blème. Le savoir-faire ne s’achète pas, ilse cultive. Il est au tréfonds de l’homme.Dans son intelligence. Dans ses capaci-tés intellectuelles. Les pays du Sud ontun énorme travail à faire dans cettedirection. Pour rester dans la bonnehumeur, le mieux est de revenir à l’éclipse de demain. Pour dire que lespectacle vaut la peine d’être vu. Il fautle dire aux paresseux de la grasse matinée. Il faudra les réveiller. Demainet tous les jours suivants ! Z.M.

([email protected])

UUnnee éécclliippssee ssoollaaiirree aauurraa lliieeuu ddeemmaaiinn vveennddrreeddii.. JJoouurr ddee ggrraassssee mmaattiinnééee.. OOnn aauurraa ll’’iimmpprreessssiioonn àà 1100 hh.. dd’’êêttrreeàà ll’’hheeuurree dduu ccoouucchheerr dduu ssoolleeiill.. IIll ffaauuddrraa ssee pprroottééggeerr lleess yyeeuuxx.. IIll ffaauuddrraa aauussssii ppeennsseerr àà cceettttee éénneerrggiiee ssoollaaiirree

qquuee nnoouuss nn’’aavvoonnss ppaass eennccoorree ddoommeessttiiqquuééee.. AAuu nnoorrdd aavveecc mmooiinnss ddee ssoolleeiill iillss ffoonntt pplluuss dd’’éélleeccttrriicciittéé.. PPoouurrqquuooii ??......

LA LOI sur les violencesfaites aux femmes à travers lapolémique qu’elle suscite, amontré que la sociétéalgérienne n’est pas sianesthésiée que cela. Ungroupe de femmes a prisl’initiative de créer un compteFacebook pour, disent lesinitiatrices, défendrel’honneur de la famillealgérienne. Il est entendu queles points de vue divergentsur comment « défendre lafamille ». Ce serait donc trèsintéressant de suivre cettepage, pour avoir uneappréciation de ce quepensent les femmes de laditeloi. Et pour cause, sachezdonc que la page est ouverteaux femmes seulement. Et,cerise sur le gâteau, une«malyounia» serait sur lepoint d’être organisée. Quelsen seront les slogans ?

Le Cnes grogneà l’université

LE CONSEIL national desenseignants du supérieur

menace. Des sourcesproches de ce syndicat ont

indiqué, que les enseignantsont donné à leur tutelle un« ultimatum » jusqu’à la fin

de ce mois de mars pourrépondre à leur doléance.

Au cas contraire, ilsmenacent de paralyser

l’Université algérienne. Il nemanquera que ça ! Après les

écoles et les lycées, serait-ce le tour de l’université ?

Pourtant, il faut reconnaîtrela bonne intelligence des

rapports entre l’actuelministre de l’Enseignement

supérieur et le Cnes. Depuisque ce ministre est arrivé à

la tête du secteur, succédantà Rachid Harraoubia, uncertain calme a régné au

sein de l’université etpourtant ce ne sont pas des

problèmes qui manquent.Prions alors que cette

sagesse persiste !

DES FEMMES VEULENTLEUR «MALYOUNIA»

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JEUDI 19 MARS 2015L’Actualité

LL ee pphhéénnoommèènnee aa pprriiss uunneetteellllee aammpplleeuurr aauu ppooiinntt ddeeddeevveenniirr uunnee iinnqquuiiééttuuddee

sociale. Même pour acheter unebaguette de pain, certainsAlgériens font intervenir unetierce personne. Aussi,M.Rouadjia, sociologue, nousexplique que « le piston est uneespèce de solidarité mécanique ettribale, qui s’installe au sein d’unesociété quand le rapport entre l’of-fre et la demande est déséquilibréet donne place à la rareté. Il est lerésultat d’une désorganisationsociale soutenue par l‘absenced’un Etat de droit».

Le passe-droit, le piston , le« ben-aâmisme» est l’une desconséquences irréversibles de labureaucratie en Algérie.L’Algérien ne conçoit donc plus depasser par la voie normale. Celle-ci, même dans les cas où elle fonc-tionne n’est pas empruntée.

Les Algériens voient dans l’in-tervention une assurance pourobtenir un résultat. Tant et sibien, qu’en Algérie actuellementtout le monde a un parent, un ami,une connaissance susceptible delui rendre service dans tous lesdomaines et secteurs. «Je ne vaispas attendre que mon tour arrive,j’ai appelé un ami avant de venir,je ne veux pas perdre montemps » nous dira un citoyen à sasortie d’une APC. C’est devenu unréflexe, un mode de vie qui s’appa-rente plutôt à une pathologie del’esprit. En réalité, c’est une défor-mation culturelle ; le phénomèneest tellement ancré dans lesesprits, qu’il s’étend même auxplus simples tâches ou courses duquotidien.

Les moindres prestations deservices domestiques ne se fontque par le biais d’un réseau deconnaissances.

Plus dangereusement, le pistona fini par atteindre les sphères lesplus sensibles de la société. Dansles hôpitaux, le passe-droit est àl’origine de tous les dysfonctionne-ments administratifs ou tech-niques. Les fameuses pannes descanners, les rendez-vous qui s’é-talent sur des mois, l’irrégularitéde la disponibilité des médica-

ments et des soins, sont les consé-quences de ce système pernicieuxqui ne répond à aucune moralité.Au contraire, il sert les appétitsmalhonnêtes de fonctionnaires etd’employés véreux.

Le secteur de l’éducation n’yéchappe pas. Les admissions, lestransferts et la relation profes-seur-élèves, se font au prorata durang social, de la fonction desparents. De là commence larégression des compétences auprofit des privilégiés. Elle étendrases ramifications profondémentdans le marché du travail.

Ainsi, le « ben-aâmisme » estdevenu l’ossature de fonctionne-ment du marché du travail.Faisant fi des compétences censéesêtre le critère principal du recrute-ment, ce dernier échappe complè-tement aux règles auxquelles il estnormalement soumis et laisseplace à l’arbitraire. Le nombre dejeunes diplômés qui finissent paramplifier le taux de chômage enAlgérie, faute de ne pas avoir depiston pour trouver un travail, enest la triste preuve. Ils subissentune reconversion professionnelleforcée et se retrouvent à l’affût depetits boulots pour survivre : « Jene vais pas attendre éternellement

de trouver un travail a hauteur demes diplômes, je ferai n’importequel boulot pur vivre dignement»nous confie Sofiane diplômé ensciences politiques. Son amiDjamel, diplômé en architecture, aeu la chance de travailler poursubvenir à ses besoins, il est opé-rateur sur machine dans uneusine de limonade.

Un effet, hautement néfastepour la société, engendré par l’im-portance qu’a pris la bureaucratieen Algérie. Aucune institution n’yéchappe, pour la simple raison quecelle- ci est devenue le cheval debataille, l’outil le plus important,l’éternel lit de la corruption.

Les efforts déployés par lespouvoirs publics pour endiguer cephénomène sont incessants. A l’i-mage des dernières mesures prisespar le gouvernement. Notammentle nouveau découpage administra-tif prévu dans un premier tempsaux régions du Sud et des Hauts-Plateaux, qui concernera lesrégions du Nord en 2017. Son butest essentiellement de rapprocherle citoyen de l’administration. ets’inscrit dans la lutte contre labureaucratie.

Il fait état de 21 plans d’orien-tation sectoriels, 20 programmes

d’activités régionales, neuf plansdestinés aux espaces régionaux,quatre schémas d’orientation des-tinés aux grandes villes et 48 plansd’aménagement de wilayas.

A cela s’ajoute d’importantspas faits dans la lutte contre labureaucratie. Notamment lamodernisation de l’administra-tion, la réductions des délais deretraits de documents d’état civil,le passage aux procédés biomé-triques, et le E. payement, pour neciter que ceux-là. Même s’il apéché par le manque de communi-cation et de sensibilisation, l’effortdu gouvernement pour venir about de ce phénomène a toujoursété consenti sans retenue. Ildemeure cependant incomplet etinsuffisant sans l’actioncitoyenne. Pour donner espoir etefficacité a cette lutte, le rôle et lacontribution du citoyen s’avèrentdéterminants. Le retour progressifà l’utilisation, à la confiance dansla voie normale, légale pourraitconstituer l’un des axes redouta-bles de cette lutte. Au même titre,son abandon et son oubli seraientsynonymes de sa disparition défi-nitive, remettant en cause le prin-cipe et les fondements d’institu-tions de l’Etat. AA.. AA..

L’ALGÉRIEN EXCELLE DANS LES INTERVENTIONS

LLee ppiissttoonn éérriiggéé eenn ccuullttuurree nnaattiioonnaallee««JJEE NNEE VVAAIISS PPAASS attendre que mon tour arrive, j’ai appelé un ami avant de venir, je ne veux pas

perdre mon temps», nous dira un citoyen à sa sortie d’une APC.

DD éécciiddéémmeenntt,, llee ddéébbaatt ppoolliittiiqquuee eennFFrraannccee nnee ssaauurraaiitt ffaaiirree ll’’iimmppaasssseessuurr llaa «« ppaassssiioonn aallggéérriieennnnee »»,, eett

chacun y va de son commentaire, plus oumoins fielleux. Ainsi, a-t-on appris, coupsur coup, que Nicolas Sarkozy, au plus fortde la campagne électorale pour la dernièreprésidentielle, aurait songé à renier lesAccords d’Evian ! Aussi simple que cela.C’est la révélation de deux journalistes deLe Monde, inspirés par l’ancien conseillerde l’ancien président, Patrick Buisson,dont les analyses sulfureuses auraient sanscesse impacté la politique extérieure de laFrance. Excusez du peu.

Vite fait, les proches de Sarkozy se sontrués dans les médias pour infirmer uneinformation « dénuée de tout fondement ».« C’est du n’importe quoi », a ainsi rétor-qué Henri Guaino, député UMP desYvelines qui affirme en filigrane que ce

serait faire injure à Sarkozy que de le soup-çonner d’avoir été à ce point nourri aubiberon de Buisson.

Sans doute, déclare Brice Hortefeux,pourrait-il s’agir de l’accord de 1968 sur lestatut de la communauté algérienne enFrance, les gouvernements français, qu’ilssoient de droite ou de gauche, ayant cons-tamment cherché à revoir la copie en fonc-tion de paramètres moins favorables ànotre pays et à ses ressortissants.

A peine transcendé le feuilletonSarkozy et les Accords d’Evian, voilà queMarine Le Pen s’invite dans le stand de tiren déclarant, à propos d’un incident futilequi a vu le joueur suédois ZlatantIbrahimovic céder à une colère publique,que « s’il n’est pas content d’être enFrance, qu’il dégage en Algérie ! ». Sous-entendu que le qualificatif utilisé par lejoueur s’applique correctement à l’Algériemais est totalement condamnable quand ils’agit de la France. Pitoyable convictionque celle d’une prétendante aux fonctions

supérieures de l’Etat français à qui il fau-dra bien, si elle y accède un jour, mettrebeaucoup d’eau dans son vin, contrainte etforcée par des intérêts économiques évi-dents et par le poids d’une histoire qui nesaurait être occultée quelles que soient lesmotivations latentes. A moins que Mme LePen ne fasse passer ses inimitiés person-nelles et familiales avant les intérêts de sonpays et des entreprises qui activent enAlgérie où personne ne leur dit « dégage ».

On le voit, le débat est à ce point viciéet les propos indignes, qu’on est contraintde s’interroger sur la décadence qui affectela France, de plus en plus alarmante si l’onen juge par les surenchères verbales entrela droite et l’extrême droite. Parce qu’ilschassent sur les mêmes terres, ces minis-tres, députés et autres candidats à desfonctions où ils sont censés défendre la col-lectivité, dans toutes ses composantes etses particularités, s’ingénient à rivaliserd’invectives, d’opprobres et de nostalgiesd’une époque révolue pour conjurer les

mauvais démons qui les tourmententdepuis toujours. Un peu d’honneur, quediable ! Est-ce en agitant constamment lamuleta anti-algérienne qu’on obtient l’ad-hésion sincère et convaincue du plus grandnombre d’électeurs ? J’en doute. Peut-êtrele temps d’un scrutin, du fait d’un contextesocio-économique difficile dont les premiè-res victimes sont ces communautés qu’ondésigne à la vindicte populaire, mais nonpas autour d’un programme de solidarité etd’ambition nationales avérées. « LesFrançais sont des veaux » a dit quelqu’unparticulièrement au fait de l’indigencesocioculturelle de ces masses qu’onintoxique et qu’on gave au son d’unracisme et d’un relent de néocolonialismequi ressemblent à s’y méprendre au boo-merang dont les dégâts n’ont toujours passervi de leçon. Ainsi vogue la galère depuisque Jacques Chirac a tiré sa révérence, enqualité de dernier des Mohicans, laissant leterrain à des lilliputiens de la politique.

CC..BB..

�� AALLII AAMMZZAALL

�� IILLHHEEMM TTEERRKKII

Les APC sont les plus ciblées par le piston

LLaa ttrrooiissiièèmmee rrééuunniioonn dduuccoommiittéé aadd--hhoocc cchhaarrggéé ddee llaa mmiisseeeenn ppllaaccee dduu mmééccaanniissmmee aaffrriiccaaiinnde coopération policière« Afripol » qui a débuté hier àAlger se poursuivra aujourd’huisous les auspices de l’Union afri-caine, a indiqué hier la directiongénérale de la Sûreté nationale(Dgsn) dans un communiqué.

« Le comité ad-hoc coprésidépar les directeurs généraux de laPolice algérienne et ougandaise,regroupe les responsables desorganisations régionales africai-nes de police de l’Afrique del’Est, de l’Afrique Centrale, del’Afrique de l’Ouest et du sud del’Afrique (Eapcco, Capcco,Wapco et Sarpco) », précise lemême document.

De par son statut et sonétroite relation avec l’Unionafricaine et les polices des paysmembres, l’organisation inter-nationale de police criminelleInterpol participe également auxtravaux dudit comité. « Les deuxpremières réunions tenues suc-cessivement à Addis-Abeba(Ethiopie) et Kampala(Ouganda) ont permis aux mem-bres du comité ad-hoc d’aborderle contexte général et les fonc-tions principales d’Afripol, outreses statuts et son organisation »,ajoute le communiqué.

Dans ce sens, la même sourcesouligne qu’à l’instar des deuxpremières réunions, « cette troi-siéme rencontre est consacrée à lapoursuite des travaux antérieursqui ont permis jusque-là auxmembres du comité de se pronon-cer sur le fond et la forme de cemécanisme, à travers l’examendes documents juridiques perti-nents élaborés par l’Union afri-caine ».

Rappelant qu’il est attenduque cette troisiéme session ducomité ad-hoc puisse permettrela finalisation du processus encours, notamment les statuts etl’architecture d’Afripol ainsi queses niveaux de gouvernance quidoivent être clairement définisdans la perspective d’êtreapprouvés par le Conseil exécutifde l’Union africaine lors de saprochaine session prévue pour lemois de juin 2015.

II.. TT..

FRANCE : LE DÉBAT S’ARTICULE DE PLUS EN PLUS SUR L’ALGÉRIE

LLeess lliilllliippuuttiieennss ddee llaa ppoolliittiiqquueeAA PPEEIINNEE TTRRAANNSSCCEENNDDÉÉ le feuilleton Sarkozy et les Accords d’Evian, voilà que Marine Le Pen s’invite au stand de tir.

�� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

COOPÉRATION POLICIÈREEN AFRIQUE

FFoonndd eett ffoorrmmeedd’’AAffrriippooll

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JEUDI 19 MARS 2015L’Actualité

LL ee PPrreemmiieerr mmiinniissttrree,,AAbbddeellmmaalleekk SSeellllaall,, rreellaannccee lleeddéébbaatt ssuurr llee pprroojjeett ddee

révision constitutionnelle qui tardeà voir le jour.

« Le projet portant révision dela Constitution est quasimentachevé. Il sera présenté auParlement dans un avenir proche »,a-t-il annoncé au député du Frontpour la justice et le développement(FJD), Hassan Aribi, qu’il a reçumardi dernier au Palais du gouver-nement.

« Nous avons abordé la révisionde la Loi fondamentale. Sellal m’aassuré que le projet n’a pas étéabandonné et qu’il verra le jourdans un futur proche », a déclaré, àTSA, le député islamiste.

Selon le récit du député, lesassurances de M. Sellal comportentune seule nouveauté qui, si elle estdevenue une réalité, renforcera cer-tainement l’indépendance de la jus-tice. Ainsi, en vertu de cette nou-velle Constitution, le président dela République ne sera plus le prési-dent du Conseil supérieur de lamagistrature. Le poste sera occupépar un magistrat élu, à en croire lesdéclarations du député, attribuéesau Premier ministre.

Il s’agit en fait d’une vieillerevendication de la classe politiqueet des magistrats dont l’objectif est

de garantir l’indépendance de lajustice et une véritable séparationdes pouvoirs.

La Constitution actuelle stipule,dans son article 154, que « LeConseil supérieur de la magistra-ture est présidé par le président dela République. »

Il reste donc la concrétisation.Car les propos du Premier ministre,s’ils relancent le débat, ne fixentaucune échéance pour la révisiondu Texte fondamental dont la pre-mière annonce a été faite en 2011dans le sillage des printemps despays de l’Afrique du nord. Elle estdevenue une promesse électoralequi n’est pas encore tenue pour lemoment. Et personne ne peut pré-tendre savoir quand le Texte seraproposé aux parlementaires.

Lors de l’ouverture de la sessionde printemps du Parlement, le pré-sident du Sénat, AbdelkaderBensalah, a évoqué des indicateursselon lesquels la révision est pro-che.

Le chef de l’Etat, AbdelazizBouteflika, a indiqué il y a quelquesmois que l’Algérie s’apprête sérieu-sement à la révision.

« L’Algérie va procéder à la révi-sion de sa Constitution. Elle s’yprépare sérieusement en se basantsur les résultats des larges consul-tations organisées à cet effet en vued’associer toutes les catégoriessociales », a-t-il indiqué le 24novembre dernier.

Selon toujours le parlementairedu FJD, la prochaine Constitutionprévoit « de larges prérogatives à laCommission chargée de superviserles élections et le renforcement del’opposition ».

A l’opposition qui demandel’institution d’une commissionindépendante de gestion des élec-tions, le pouvoir répond par le ren-forcement des prérogatives de lacommission déjà existante.

L’absence d’une telle commis-sion a été le prétexte pour plusieurs partis politiques de boycotter des consultations popu-laires.

La revendication est devenue lecheval de bataille de laCoordination nationale des libertéset de la transition démocratique(Cnltd) qui regroupe le RCD, JilJadid, le MSP, le mouvementEnnahda et le FJD. Sur un autreplan, le Premier ministre a déclaréà son hôte que le gouvernement estcontraint de revoir sa copie concer-nant la décision de l’exploitation dugaz de schiste en raison de lacontestation et du rejet massif despopulations. « On ne compte paspasser à la phase de l’exploitation,même si nous sommes convaincusque cette démarche ne constitueaucun danger pour la santé descitoyens », a dit Sellal à HassanAribi. Pour le moment, les protesta-tions dans le Sud n’ont pas pousséle gouvernement à abandonner

totalement les travaux de forage.Les responsables ont expliqué

qu’il s’agit d’exploration et d’expé-rimentation, mais les habitants du

Sud ne veulent rien entendre. La priorité pour eux est d’aban-

donner carrément le projet.KK.. AA..

RÉVISION DE LA CONSTITUTION

CCee qquuee SSeellllaall aa ddiitt àà uunn ddééppuuttéé iissllaammiisstteeUUNN MMAAGGIISSTTRRAATT sera élu président du Conseil supérieur de la magistrature.

Le Premier

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relatif à la création de nouvelles entités terri-toriales à travers les wilayas du Sud du pays.Cela entre dans le cadre des engagements duchef de l’Etat en la matière, et ce pour apai-ser les esprits dans cette région du pays quia connu de nombreux foyers de tension.Selon une source bien informée, les deux pro-jets liés à la création de nouvelles wilayas,leur organisation et leur fonctionnement,devaient être présentés par le ministre del’Intérieur et des Collectivités locales, TayebBelaïz. Ces deux avant-projets qui devaientêtre étudiés et adoptés lors de ladite réunion,

ont été élaborés sur instructions et recom-mandations du chef de l’Etat. A titre de rap-pel, à l’issue de la réunion d’un Conseilministériel restreint tenu le 27 janvier der-nier, le président Bouteflika a annoncé lacréation de nouvelles wilayas dans le sud dupays et les Hauts-Plateaux. Ce processus decréation de wilaya déléguées concerneradans un premier temps, soit l’année en cours,les wilayas du Sud avant son élargissementen 2016 aux Hauts-Plateaux.

D’aucuns savaient que l’Algérie est sous-administrée, notamment dans le vaste Sudoù beaucoup reste à faire pour rapprocher lecitoyen des structures et des institutions del’Etat. Cependant, la problématique dufinancement de ce nouveau découpage admi-nistratif, hautement budgétivore, risque dese poser avec acuité, d’autant plus que l’accé-

lération de la réduction de la fiscalité pétro-lière due à la chute brutale des cours deshydrocarbures s’est inscrite dans la duréedepuis juin dernier. Et le recours à ladépense publique qui a pris des proportionsinquiétantes, en atteignant plus de 50 % duPIB ces dernières années, ne peut pas cons-tituer une solution adéquate avec un déficitbudgétaire de 5o milliards de dollars, prévupour l’année en cours. A ce propos, certainspartis de l’opposition critiquent ce découpagecar ce dossier qui requiert davantage desérieux, ne doit pas être traité avec légèreté.

Dans le même ordre d’idées, les constitu-tionnalistes indiquent que « la création de cesentités est inconstitutionnelle puisque leterme de wilaya déléguée ne figure nulle partdans le texte de la «Loi fondamentale ».

Il faut dire aussi que le patron du FLN,

Amar Saâdani, réputé proche du cercle desdécideurs, a déjà anticipé sur ces nouvellesentités, en créant plusieurs mouhafadhas àtravers le territoire national. Il est à rappelerégalement que le Premier ministre qui amené la campagne présidentielle pour lecompte et au nom du président, avait promisd’élever au rang de wilayas El-Menea (wilayade Ghardaïa), In Salah (Tamanrasset) etTouggourt (Ouargla) en expliquant que leSud constitue la dimension stratégique del’Algérie de par les potentialités énormesdont il dispose. Frenda (Tiaret) et El Eulma(Sétif) seront également concernées par lenouveau découpage qui visera également lesHauts-Plateaux. Enfin, le nombre de wilayasest de 48, actuellement, les daïras au nombrede 548 et le nombre de communes de 1 454.

MM.. BB..

RÉUNION HEBDOMADAIRE DU GOUVERNEMENT

DDeeuuxx pprroojjeettss lliiééss àà llaa ccrrééaattiioonn ddee nnoouuvveelllleess wwiillaayyaassLLAA PPRROOBBLLÉÉMMAATTIIQQUUEE du financement de ce nouveau découpage, hautement budgétivore, risque de se poser avec acuité.

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JEUDI 19 MARS 2015L’Actualité

LL ee mmiinniissttrree ddee ll’’HHaabbiittaatt aaaaffffiirrmméé qquuee ssuurr lleess llooggee--mmeenntt AAaaddll qquuii vvoonntt êêttrree

distribués avant la fin 2016, seu-lement 5 à 10% des demandes ontconnu un refus pour différentsmotifs.

Abdelmajid Tebbouneexplique que la volonté de l’Etats’inscrit dans une optique quitend a favoriser la formule loca-tion-vente à travers les projets del’Aadl. Il précise que ce choix sebase sur l’engouement qu’a connucette formule. Elle permet auxcitoyens aux revenus moyens etaux fonctionnaires d’accéder aulogement. Elle revêt également unaspect plus sûr pour l’obtentiondu logement. Contrairement auxautres formules, notamment lelogement participatif qui selon leministre présente certains obsta-cles et irrégularités. A l’image desscandales qui ont éclaté à AïnTémouchent où des promoteursimmobiliers ont fini par quitter lepays après avoir escroqué descitoyens.

Le ministre de l’Habitat aaffirmé que sur les logementsAadl qui vont être distribuésavant la fin 2016, seulement 5 à10% des demandes ont connu unrefus pour différents motifs. Il aégalement rassuré que les deman-des qui ont dépassé ce quota,seront pris en charge par le lance-ment de nouveaux programmesde l’ordre de 360 000 unités.

Concernant l’augmentation dumontant de 70 millions de centi-mes alloués dans le cadre de l’aideà habitat rural, soulevée par lescitoyens, ces derniers expliquentque ce montant ne suffit pasquand il s’agit de régions monta-gneuses au relief difficile. A celaM.Tebboune promet de portercette préoccupation au niveau dugouvernement, en émettant tou-tefois quelques réserves, vu lasituation des prix du pétrole.

D’un autre côté, il est attendude l’Association des oulémamusulmans algériens, de révélerses positions quant à l’acquisitiondes logements à travers ces for-mules. A ce sujet, le président del’Association des ouléma algériens

Abderrazak Guessoum précisequ’il n’y a pas d’inconvénients àacquérir un logement par le biaisde la formule Aadl. Il rajoutequ’une commission scientifiquede l’Association des ouléma algé-riens, statuera dans les jours àvenir sur les différentes affairesdu moment, notamment celle deslogements Aadl.

Le ministre de l’Habitat a éga-lement tenu à préciser que le pro-gramme prévu à l’horizon 2018,concernant la réalisation de 120 000 logements par an, est àmême d’éradiquer la crise du loge-ment en Algérie. Il indique que ceprogramme repose sur le principede l’utilisation de l’outil et desmatériaux nationaux. Parailleurs, le recours aux entrepri-ses étrangères pourrait ne pas s’a-vérer nécessaire.

A cet effet, le ministre del’Habitat affirme que les entrepri-ses algériennes sont encouragéesà rejoindre ce processus straté-gique. Le but en serait de s’orien-ter vers la modernisation de l’ou-til de réalisation pour aboutir al’industrialisation de la construc-tion du logement.

M.Tebboune à cependant rap-pelé qu’actuellement les besoinssont de l’ordre de 250 000 unités,l’Algérie réalise environ 80 000logements par an. Il déplore à cesujet que malgré les conditionsfavorables mises à la dispositiondes entreprises, notamment lesconsultations directes avec lesmaîtres d’ouvrage sans passer parles appels d’offres,113 d’entreelles retenues dans la short-liste,ne se sont toujours pas présen-tées. Par contre, pour les entrepri-ses retenues dans cette liste, leministre précise qu’elles ont étéretenues par rapport à leurs capa-cités de construction, soit 400logements, par an.

Pour les entreprises étrangè-res, seules seront retenues cellescapables de réaliser 1 500 loge-ments par an. avec la conditionsine qua non d’utiliser le plus pos-sible, les matériaux locaux, insis-tant fortement d’éviter de lesimporter quand ils sont disponi-bles en Algérie.

Pour en revenir à la wilaya deBatna , que le ministre cite enwilaya pilote, il indiquera qu’elledoit recevoir de nouveaux pro-

grammes dans le cadre du quin-quennat 2015-2019. il relèveratoutefois le fait que malgré lanature particulièrement difficilede la région, un grand nombred’entreprises privées sont présen-tes sur les différents chantiersd’habitat. Par ailleurs, le ministrerelève que l’usine privée de fabri-cation de dalles de sol implantéedans la région, est un bel exempled’intégration dans ce processusd’autonomie. Il s’agit d’une unitéd’une capacité de 17 000m2 parjour.

Concernant le foncier, leministre indiquera qu’un fondsspécial a été mis en place pourl’acquisition de terrains et aufinancement, si besoin est, desexportations. En matière d’urba-nisme, le ministre précise que lebut serait d’élargir le champ d’in-tervention des investisseurs pri-vés, de façon à permettre à l’Etatde s’occuper uniquement desinvestissementspublics. A ceteffet, le ministre annonce qu’uneéquipe s’affaire actuellement àréviser toutes les lois qui régis-sent ce volet .

AA.. AA..

LE MINISTRE DE L’HABITAT RASSURE

LLeess llooggeemmeennttss AAaaddll 22 ddiissttrriibbuuééss aavvaanntt llaa ffiinn 22001166LLEE MMIINNIISSTTRREE de l’Habitat a également tenu à préciser que le programme prévu à l’horizon 2018, concernant

la réalisation de 120 000 logements par an, est à même d’éradiquer la crise du logement en Algérie.

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««BB oouucchhoouuaarreebb eesstt uunn ddeess ppoorrttee--vvooiixxddee ll’’oolliiggaarrcchhiiee qquuii eesstt eenn ttrraaiinn dd’’oorr--ggaanniisseerr llee ppiillllaaggee dduu ppaayyss »».. CC’’eesstt

ainsi que le PT a répondu au ministre del’Industrie, Abdessalem Bouchouareb, qui,lors d’une conférence de presse tenue le 17 dumois en cours, a considéré que les responsa-bles du Parti des travailleurs font dans « laclownerie politique » , traitant en même tempsle député de Guelma, Smain Kouadria, de« menteur » et de « manipulateur ». Le PT,estimant que M. Bouchouareb s’attaque à sapolitique de défense inconditionnelle du sec-teur public contre le bradage, n’a pas hésité àl’accuser de « baltaguia ». En effet, comme ilfallait s’y attendre, le Parti des travailleursvoit dans les propos tenus par le ministre del’Industrie, auquel il reproche par ailleurs deperdre son « sang-froid »et d’être « indigned’un ministre de la République », une preuve

supplémentaire de l’emprise de l’oligarchie,tant décriée sur l’ensemble des institutions del’Etat. « L’attitude du ministre de l’Industriene confirme-t-elle pas les craintes expriméespar la secrétaire générale du PT sur le climatambiant crée par les agissements de l’oligar-chie qui veut faire taire toute voix discordanteet veut empêcher les députés du PT de respec-ter leur mandat, en posant les problèmes quileur sont soumis par les citoyens en général etpar les travailleurs, en particulier ? » s’inter-roge la formation de Louisa Hanoune.Abordant le projet de réorganisation du sec-teur industriel, le document du PT suspectecarrément le ministre de l’Industrie de vouloirbrader le secteur public au profit de certainsprivés sous couvert de ce qu’il appelle « parte-nariat public privé ».

Pour le PT, en effet, « l’autonomisation,l’introduction en Bourse, l’ouverture du capi-tal et le partenariat public-privé, n’est que laprivatisation à peine déguisée ». De plus, s’in-terroge-t-on, « est-ce que le pillage du foncier

industriel sous couvert d’investissement, n’estpas un détournement des biens publics ? ».S’acharnant davantage sur le boss qui a long-temps porté la voix libéral de l’Algérie à l’in-ternational libéral auquel est affilié son parti,le RND, le PT accuse ouvertementBouchouareb de mener une politique contraireaux orientations du président de laRépublique. S’arrogeant par ailleurs tout cequi a été présenté à l’opinion publique, commeétant une victoire du gouvernement, le PT achargé le ministre de l’Industrie au sujet de larègle des 49/51% en lui imputant un volontéfranche de la supprimer. Le PT a égalementsaisi cette opportunité, pour réaffirmer sonindépendance et sa disposition à militer encoreet toujours pour la souveraineté nationale, ladéfense du secteur et contre le pillage desrichesses nationales, criant à qui veut bienl’entendre que nul oligarque ne saurait ledétourner de son travail.

AA.. II..

ACCUSÉ DE FAIRE DANS « LA CLOWNERIE POLITIQUE »

LLee PPTT rrééppoonndd àà BBoouucchhoouuaarreebbLLAA «« GGUUEERRRREE »» que mène Louisa Hanoune contre ceux qu’elle appelle « les oligarques » n’en finit pas.

Après Ali Haddad, c’est Abdessalem Bouchouareb.

�� AAMMAARR IINNGGRRAACCHHEENN

L’Algérie réalise environ 80 000 logements par an

DÉDOUBLEMENTDE LA VOIE FERRÉEBEJAIA-BÉNI MANSOURLLeess rreessppoonnssaabblleessssee ccoonncceerrtteenntt aavveecclleess ooppppoossaannttss aauu ttrraaccééUne journée d’information sur leprojet de réhabilitation et dedédoublement de la ligneferroviaire Béni Mansour–Béjaïasur 88km s’est tenue mardidernier en présence dureprésentant de Oufella del’Agence nationale d’étude et desuivi de la réalisation desinvestissements ferroviaires(Anserif), le wali, les élus et lesreprésentants des associationsconcernées par le tracé de ce projetpour lever les ambiguïtés yréférant, a indiqué uncommuniqué de la wilaya. Dansson allocution, le chef de l’exécutifde la wilaya a rappelé, selon lemême communiqué «la nécessitéet l’utilité de ce grand projet pourles citoyens de la wilaya ».Profitant de l’occasion, « il a lancéun appel aux députés nationauxafin d’intervenir au niveau duministère des Transports pourfaire lever les contraintes querencontre ce projet sur le terrain,ainsi que les autres projets de lawilaya en général ». Pour un coûtglobal estimé à 106 milliards dedinars, le tracé comprend ledédoublement et la réhabilitationde la voie ferrée et la réalisation de100 passages à niveau. Ce quipermettra à terme aux trains derouler à une vitesse projetée de160km/h. Après la présentation dece tracé à l’assistance, lesreprésentants des associations« ont exprimé leur désaccord parrapport au tracé retenu» et «ontproposé de le revoir ou d’envisagercarrément un autre».

AArreezzkkii SSlliimmaannii

BBééjjaaïïaaSaisie de poulet avariéet de tabac contrefaitLe trafic et autres malversations nerelèvent pas seulement de ladrogue et des vols, les produits delarge consommation y sont aussiconcernés. Pas moins de 2 800unités de tabac à chiquercontrefaites, emballées dans depetits sachets, ont été saisies parles éléments de la sûreté publiqueau niveau des Quatre Chemins àl’entrée de la ville de Béjaïa, c’estce qu’a indiqué hier ce matin uncommuniqué de la sûreté de lawilaya de Béjaïa. Le tabac àchiquer a été découvert dans unvéhicule de type «Peugeot Partner»lors d’un contrôle des services depolice dans le cadre de la luttecontre la contrefaçon. La quantitéde tabac a chiquer a été remise auservice des Domaines de la wilayapour sa destruction. Un dossierjudiciaire a été établi par lesservices concernés à l’encontre duprévenu, en l’occurrence, H.A 44ans, natif de Bouandas (Sétif) pour« activité commerciale et transportde marchandises illégalement,etc.», selon toujours la cellule decommunication de la sûreté dewilaya. Dans la région est de lawilaya, «les services de la sûretéde daïra de Darguina ont saisidurant la semaine en cours 190 kgde poulet impropre à laconsommation», «La marchandisea été découverte dans un camionlors d’un contrôle routinier sur laRoute nationale 12», a-t-on précisédans le même communiqué. Lecamion appartenait à A.CH, unjeune âgé de 30 ans qui résidedans la commune de Darguina. Laviande a été contrôlée par levétérinaire de la commune pour ladéclarer ensuite inconsommable.Le service d’hygiène de lacommune a procédéimmédiatement à sa destruction.Le dossier, ficelé a été transmisau procureur de la Républiqueen vue de poursuites judiciaires»,ajoute-t-on. A. S.

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JEUDI 19 MARS 2015L’Actualité

PPeeuutt--oonn ppaarrlleerr dd’’éétthhiiqquuee ??LLEESS GGRRÈÈVVEESS IILLLLIIMMIITTÉÉEESS qui mobilisent des syndicats dits autonomes chaque année scolaire mettent en danger

le peu de crédibilité, s’il en reste encore, de l’Ecole algérienne.

LLeess rreevveennddiiccaattiioonnss ssoonntt ddééccllaarrééeess ««llééggiittii--mmeess»» ppaarr llee mmiinniissttèèrree ddee ll’’EEdduuccaattiioonnlleeqquueell ddeemmeeuurree ««iinnccoommppéétteenntt»» àà

rrééppoonnddrree eett ttrroouuvveerr ddeess ssoolluuttiioonnss aauuxx qquueess--ttiioonnss ppoossééeess.. LLaa jjuussttiiccee,, llaa FFoonnccttiioonn ppuubblliiqquuee,,llee mmiinniissttèèrree dduu TTrraavvaaiill eett mmêêmmee llee PPrreemmiieerrmmiinniissttrree ssoonntt ssoouuvveenntt iinntteerrvveennuuss ppoouurr ddéébblloo--qquueerr llaa ssiittuuaattiioonn dduu ggeell qquuii ffrraappppee nnooss ééccoolleess..DDeess «« ccoommmmiissssiioonnss mmiixxtteess »» ssoonntt iinnssttaallllééeess eett««ddeess pprrooccèèss--vveerrbbaauuxx»» ssoonntt ssiiggnnééss aavveecc ccoommmmeeaabboouuttiisssseemmeenntt llaa rreepprriissee dduu ttrraavvaaiill aavveecc pplleeiinnttrraaiitteemmeenntt ppoouurr lleess jjoouurrnnééeess nnoonn ttrraavvaaiillllééeess,,qquuaanntt aauuxx pprroobbllèèmmeess ppoossééss,, iillss ssoonntt rreennvvooyyééssaauuxx ccaalleennddeess ggrreeccss.. UUnn ssiimmuullaaccrree ddee rraattttrraappaaggeessccoollaaiirree eesstt aannnnoonnccéé,, mmaaiiss qquuii ssee ssoouucciiee rrééeellllee--mmeenntt dduu nniivveeaauu ddeess ééllèèvveess ?? LLeess rrééssuullttaattss ddeesseexxaammeennss :: ssiixxiièèmmee,, bbrreevveett eett bbaacc nnee ssoonntt ppaassmmaauuvvaaiiss eett mmêêmmee mmeeiilllleeuurrss qquuee ll’’aannnnééee pprrééccéé--ddeennttee,, aalloorrss ppoouurrqquuooii ss’’iinnqquuiiéétteerr ?? CChhaaqquuee rreenn--ttrrééee ssccoollaaiirree,, cc’’eesstt llee mmêêmmee ssccéénnaarriioo:: ccoonnssttrruucc--ttiioonnss ssccoollaaiirreess iinnaacchheevvééeess,, ppoosstteess vvaaccaannttss ààttoouuss lleess nniivveeaauuxx,, ssuurrcchhaarrggeess ddeess ccllaasssseess,, ggrroo--ggnnee ddeess ppaarreennttss dd’’ééllèèvveess,, lleess ssyynnddiiccaattss aaiigguuii--sseenntt lleeuurrss ccoouutteeaauuxx :: lleess pprroobbllèèmmeess nnee mmaann--qquueenntt ppaass!! AAvveecc llaa nnoouuvveellllee mmiinniissttrree,, oonn sseenntt llaavvoolloonnttéé ddee mmeettttrree ffiinn àà cceettttee ddeesscceennttee aauuxxeennffeerrss,, mmaaiiss llee tteerrrraaiinn eesstt mmiinnéé ddee ppaarrttoouutt eettoonn nnee ssooiiggnnee ppaass uunnee ssoocciiééttéé ccoommmmee oonn ssooiiggnneeuunn iinnddiivviidduu mmaallaaddee..

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DDeess ssyynnddiiccaattss,, iinnddééppeennddaannttss ddee llaa CCeennttrraalleeUUggttaa,, vvoonntt nnaaîîttrree aavveecc ddeess ppllaatteess--ffoorrmmeess ddeerreevveennddiiccaattiioonnss aalllléécchhaanntteess ppoouurr lleess eennsseeii--ggnnaannttss qquuii vvoonntt ssee mmoobbiilliisseerr eett rroommpprree aavveecc lleeppaarraaddiiggmmee ddee lleeuurrss aaîînnééss :: LL’’eennffaanntt cc’’eesstt ssaaccrréé,,oonn nnee ppeeuutt llee pprreennddrree eenn «« oottaaggee »»..

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l’année scolaire et mettre à mal l’a-venir de millions d’écoliers et delycéens. D’ailleurs, ces derniers ontmenacé de sortir dans la rue pour « défendre leur baccalauréat ». Unede ces actions a été entamée dans lamatinée d’hier à Alger. En effet,nous avons constaté sur place quedes dizaines de lycéens en classe determinale ont organisé un sit-in.C’était à Chéraga devant le siège de l’Académie de l’Educationd’Alger Ouest. Les lycéens ont eu àcœur de soumettre leurs préoccu-pations et leurs représentants ontété reçus par les responsables del’institution.

Les lycéens ont soumis leurspréoccupations concernant l’utili-sation des CD pour compenser l’ab-sence de cours, le seuil des cours.Par ailleurs, des réunions ont eulieu un peu partout à travers lepays avec les dirigeants des établis-sements scolaires et les élèves pourdiscuter des retombées de la grève.

Il est expliqué que les CD sontconçus afin que les lycéens puissentassimiler le contenu du programme

officiel et qu’ils ne sont pas là pourremplacer l’enseignant.

Les lycées ne sont pas toujoursd’accord avec les réponses obtenuesen ce qui concerne les CD arguantque certains n’ont pas d’ordina-teurs. Il y a même des cours quisont proposés sur une plate-formeWeb mais les lycées répondent

qu’ils n’ont pas toujours accès àInternet. Sur la question des exa-mens pour le deuxième trimestre,la ministre de l’Education natio-nale, Nouria Benghebrit, a évoquémardi dernier l’annulation éven-tuelle des examens du 2e trimestrepour les classes de terminale en rai-son de la grève. Les lycéens mettent

aussi l’accent lors de ces diversesréunions sur le seuil des cours.Cette question est traitée au niveaunational et un accord non écrit estsouvent consenti pour déterminerle dernier cours dispensé dans tousles lycées pour être pris comme auxquestions posées lors de l’examendu baccalauréat. Les lycéens

comptent entamer d’autres actionspour que l’année scolaire soit sau-vée. Et ce en parallèle avec lesactions de la ministre. La ministrea organisé lundi dernier à Algerune visio-conférence avec les direc-teurs de lycées, les inspecteurs etles directeurs de l’éducation dewilaya consacrée à la prise encharge des problèmes liés auxabsences des enseignants. MmeBenghebrit avait affirmé lors de sadernière conférence de presse queson secteur avait pris une série demesures pour assurer le droit del’élève à l’enseignement suite aumouvement de grève observé par leConseil national autonome du per-sonnel enseignant du secteur ter-naire de l’éducation (Cnapeste)depuis le 16 février dernier. Leministère a pris une série de mesu-res dont le renforcement de laresponsabilité pédagogique de l’é-quipe dirigeante au sein de l’éta-blissement scolaire, selon les situa-tions très diversifiées: d’une classeà une autre, d’un établissement àun autre et d’une wilaya à uneautre. L’équipe pédagogique de l’é-tablissement a toute la latitude deréaménager, de réguler le rythme etla progression des apprentissages,avait précisé la ministre.

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DERNIER JOUR DU DEUXIÈME TRIMESTRE

MMEENNAACCEE SSUURR LL’’AANNNNÉÉEE SSCCOOLLAAIIRREELLEESS ÉÉCCOOLLEESS EETT LLEESS LLYYCCÉÉEESS devaient fermer leurs portes aujourd’hui avec un goût d’un deuxième trimestre gâché à cause des grèves.�� AALLII TTIIRRIICCHHIINNEE

Les lycéens premières victimes

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Point de vue

Page 10: DANS UN ODIEUX ATTENTAT TERRORISTE LA … filedes destinations phares du tou-risme international en Afrique du Nord, notamment après avoir réussi une parfaite transition démocratique,

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JEUDI 19 MARS 2015L’Actualité

LL aa JJoouurrnnééee ddee llaa vviiccttooiirree dduu 1199MMaarrss sseerraa ll’’ooccccaassiioonn dd’’uunnrriicchhee pprrooggrraammmmee àà ttrraavveerrss

plusieurs localités de la wilaya deTizi Ouzou. Cette date phare quiconsacre définitivement le recou-vrement de l’Indépendance natio-nale est en effet une occasion pourse remémorer les durs moments dela guerre de libération. A TiziOuzou, wilaya qui se retrouve àl’Indépendance avec le plus grandnombre d’orphelins de guerre, leprogramme est réparti à traversplusieurs communes. Aussi, lemusée du moudjahid a concocté unriche programme consacré essen-tiellement à l’histoire de la guerrede libération. Au niveau du hall del’édifice, une conférence a d’ailleurseu lieu hier, animée par Ouali AïtAhmed, compagnon et secrétairepersonnel du colonel Amirouche AïtHamouda. Il sera accompagné danssa communication par le docteurSouileh. Au niveau du quartier TalaAllam, la date du 19 mars sera miseà contribution pour la baptisationd’une rue au nom du chahid RabahCharnaï. Une projection vidéosera également au programme

aujourd’hui retraçant l’explosiond’une bombe un certain 11 avril1960 au passage du Premier minis-tre français de l’époque, MichelDebré, qui devait poser la premièrepierre du projet de construction dela préfecture. Toujours dans l’am-biance de la célébration de laJournée de la victoire du 19 Mars,

la direction des moudjahidineannonçait le projet de constructionde onze stèles dédiées aux onzecolonels de la wilaya de Tizi Ouzoudurant la guerre de Libérationnationale. Les stèles seront ainsiérigées le 5 juillet prochain enl’honneur de Krim Belkacem, AmarOuamrane, Slimane Dehiles, Ali

Mellah, Abane Ramdane,Amirouche Aït Hamouda, SaïdYazourene dit Briroche, MohamedZamoum, Mohammedi Saïd et AkliMokrane dit Mohand Oulhadj. Poursa part, la direction de la culture apréparé pour la circonstance unriche programme fait essentielle-ment de conférences, de sorties etd’expositions. Le petit théâtre de laMaison de la culture MouloudMammeri abritera plusieurs confé-rences animées par des historiensainsi que d’anciens ministres àl’instar de Boudjemaâ Haïchour.

Au niveau des communes, l’oc-casion sera également mise à profitpour se remémorer cette date. A AïtYahia Moussa, commune natale dusignataire des accords d’Evian,Krim Belkacem, les festivités sontnombreuses animées par l’APC,l’ONM ainsi que l’associationTharwa N. Krim Belkacem. Unestèle y sera inaugurée.

Dans les communes deMakouda, Aïn El Hammam et AbiYoucef, ce sont des activités endirection des jeunes qui sont pré-vues aujourd’hui. Les bibliothèquescommunales abriteront pour la cir-constance, des animations et deslectures retraçant le cheminementde la guerre de libération. KK.. BB..

JOURNEE DE LA VICTOIRE DU 19 MARS

TTiizzii OOuuzzoouu mmaarrqquuee ll’’éévvèènneemmeennttTTIIZZII OOUUZZOOUU se remémore l’explosion de la bombe du 11 avril 1960 au passage du Premier ministre

français Michel Debré.

Une vue de Tizi Ouzou

LLee mmaarraassmmee ssoocciiaall eett ééccoonnoommiiqquueeqquuii ccaarraaccttéérriissee llaa wwiillaayyaa ddee BBééjjaaïïaass’’iilllluussttrraanntt àà ttrraavveerrss nnoottaammmmeenntt lleesssempiternelles manifestations de rueet les retards dans la concrétisationdes projets d’utilité publique nelaisse plus indifférent. Bien que divi-sés, les acteurs politiques nationauxet locaux tentent des initiatives pourremédier à cette situation pour s’in-téresser aux préoccupations locales,celles pour lesquelles ils ont été man-datés. La situation de crise que vitl’Assemblée populaire de wilaya etcertains bocages qui minent desassemblées locales inquiètent à plusd’un titre aussi bien la populationque ses représentants. Dans un docu-ment détaillé, qui nous a été trans-mis, le député du RND, M. OmarAlilat a fait part d’une propositionqui ne manque pas d’intérêt. En par-fait connaisseur de la situation localeaussi bien sur le plan politique quesocial et économique, le député duRND a jugé utile de rassembler tou-tes les forces nationales et localespour d’abord examiner de près lasituation et envisager les voies et lesmoyens d’en sortir pour le bien de lawilaya et sa population. Pour ce faire,M. Alilat propose la tenue des étatsgénéraux des élus nationaux etlocaux de la wilaya de Béjaïa. Unimpératif qu’il explique par «la néces-sité et l’urgence» de la situation. «Cesétats généraux vont nous permettred’élaborer le projet pour savoir oùaller», dit-il. «pour une wilaya dotéede pas moins de 37 milliards d’eurosentre 1999 et 2014, il y a de quoi s’in-quiéter lorsqu’on fait le constat sur leterrain», soutient-il, estimant que«les élus locaux et nationaux de lawilaya sont censés avoir en leur pos-session l’ensemble des indicateurséconomiques pour lancer un débatserein, sans passion ni insulte car il yva de l’intérêt de notre wilaya ».Pour le député du RND, qui en est àson deuxième mandat parlementaireconsécutif, « la question du règle-ment de la situation ne peut nulle-ment relever des prérogatives d’unseul homme». «Elle exige un rassem-blement de toutes les forces, loin desintérêts partisans et purement politi-ciens», souligne-t-il, citant pourexemple la situation de crise qui per-dure au sein de l’APW de Béjaïa. «M.Alilat pense qu’il « est temps de dége-ler la situation et les états générauxpeuvent constituer une halte bienindiquée pour ça». AA.. SS..

�� KKAAMMEELL BBOOUUDDJJAADDII

�� AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

BÉJAÏAUUnn ddééppuuttéé ppllaaiiddeeppoouurr llaa tteennuueeddeess ééttaattss ggéénnéérraauuxx ddeess éélluuss

AZAZGA (TIZI OUZOU)

RRaasssseemmbblleemmeenntt ddeevvaanntt llaa mmaaiirriieeVVIIVVEE TTEENNSSIIOONN après l’interpellation d’une quinzaine de personnes.

LL aa ssiittuuaattiioonn ddeevviieenntt ddee pplluuss eenn pplluuss tteenndduueeddeevvaanntt llee ssiièèggee ddee llaa mmaaiirriiee dd’’AAzzaazzggaa,,ccoommmmuunnee ssiittuuééee àà uunnee ttrreennttaaiinnee ddee

kilomètres au Nord-est du chef-lieu de la wilayade Tizi-Ouzou. 15 personnes ont été interpelléeshier sur la même place alors qu’un rassemble-ment se poursuivait encore depuis deux jours.

Plusieurs dizaines de citoyens ont en effetdécidé de tenir un sit-in devant le siège de la mai-rie depuis sa réouverture par les forces de l’ordrelundi dernier dans la matinée. Ces derniers ontdécidé de rester sur place et empêcher le maire etles élus d’accéder à leurs bureaux.

Sur les lieux, la tension était vive. La colèreétait visiblement montée d’un cran à cause deces arrestations. Les manifestants réclamaientleur libération tout en maintenant le sit-inauquel avait appelé la coordination des comitésde villages. Cette structure a en effet été mise

sur pied dès la fermeture de la mairie au mois deseptembre 2014. Elle comprend les villages deFlikki, Cheurfa, Aït Bouadda, Hendou et Azazga.

Dès le premier jour de la fermeture, les porte-paroles de la coordination ont émis une plate-forme de revendications qui comprenait plu-sieurs points. Les plus importants et qui ont étéderrière le maintien de cette action sont d’abordla démission du maire et l’envoi d’une commis-sion d’enquête dans la commune. Les citoyens deces villages accusaient le premier magistrat de lacommune de malversations dans la gestion dufoncier local. Le bras de fer avait, pour rappel,fini par provoquer la scission dans l’assembléecar 13 élus se rangeront du côté de la population.Le maire, refusant de céder a accusé ceux quiréclamaient sa démission d’être à la solde d’unemaffia du foncier local. Quelques semaines plustard, une enquête a été diligentée par le wali.

Celle-ci ne tardera pas à rendre ses conclusions,innocentant le maire de toutes les accusations.De leur côté, les villageois n’ont pas tardé à répli-quer en durcissant le ton et en mettant le siègede la mairie sous scellés tout en interdisant l’ac-cès au maire et aux élus.

Devant cette situation conflictuelle, d’autrescitoyens sont venus réclamer l’ouverture de lamairie contrairement aux premiers qui main-tiennent leur action. C’est alors que les pouvoirspublics ont décidé de l’ouverture de la mairie parla force publique. Mais depuis cette action quidevait ramener le calme, plusieurs incidents onteu lieu. Les contestataires ont fermé les axesroutiers longeant le bâtiment de cette enceintetout en continuant à interdire au maire d’accé-der à son bureau. Le lendemain, plusieurscitoyens sont interpellés sur place. Et la tensionpersiste encore. KK.. BB..

NN oouuvveeaauu BBMMSS.. LLeess pprriixx dduu ppééttrroollee ssoonnttddaannss ll’’œœiill dduu ccyycclloonnee.. LLeess rraaiissoonnss ??UUnnee ddeevviissee eett uunnee pprroodduuccttiioonn aamméérrii--

caines qui ne cessent de grimper. Les cours del’or noir ne sont pas donc prêts de revoir lavie en rose. Paroles d’experts. « Le dénomi-nateur commun derrière la chute des deuxcontrats à termes (le WTI et le Brent) est l’of-fre excessive de pétrole », soulignait FawadRazaqzada, analyste chez Forex.com. « Labaisse du prix du baril a été accentuée par lerenforcement généralisé du dollar américainface à toutes ses contreparties. La confirma-tion d’un durcissement monétaire en juinpourrait accentuer ce mouvement de longterme », faisait remarquer ChristopherDembik, analyste chez Saxo Banque.

L’espoir de voir le baril se maintenir à desniveaux qui auraient permis d’attendre deslendemains meilleurs donne l’impression devouloir s’envoler. La plupart des observa-teurs sont pratiquement unanimes : l’offredevrait diminuer à partir du second semestrede 2015. Les prix du pétrole devraient en

conséquence connaitre une hausse notoiresans atteindre cependant les niveaux qu’ilsont connus avant le mois de juin 2015, pointde départ de leur dégringolade. Le stress estpersistant pour l’économie nationale quireste chevillée aux exportations d’hydrocar-bures alors qu’elle a besoin d’un baril depétrole d’au moins 100 dollars pour équilib-rer son budget et assurer sa stabilité sociale.Malgré un gain de plus de 10 dollars depuisle début de l’année, le Sahara Blend ( pétrolealgérien) n’affiche que 58,18 dollars, loin duniveau exigé pour l’équilibre des financesdu pays.

Le baril met l’Algérie sous pression. Seulealternative pérenne à cette situation : pro-mouvoir des secteurs porteurs dont les poten-tialités sont avérées qui pourraient l’extraireà cette addiction à l’or noir. A l’instar du tou-risme, de l’agriculture ou de la pêche qui sontà la traine lorsqu’ils font le bonheur des

pays voisins (Maroc, Tunisie). Des créneauxqui pourraient pourtant pallier à cette dépen-dance, à cette carence qui mettent en exerguel’incapacité chronique des gouvernementsqui ont eu à gérer les affaires du pays depuisl’indépendance, à mettre en place une écono-mie productrice de richesses.

Malgré les efforts colossaux consentis parles pouvoirs publics qui n’ont pas lésiné surles moyens en leur injectant des enveloppesfinancières qui auraient dû les sortir dumarasme et du profond sommeil dans lequelils semblent se complaire, aucun signe deleur décollage n’est perceptible. Les prix dupétrole qui ne sont pas du tout sensibles à cegenre de situation donnent le reflet de laconjoncture actuelle du marché et mettentencore davantage les pays exportateurs depétrole face au défi qu’ils doivent relever :diversifier leur économie à défaut de vivre demanière cyclique, voire permanente dansl’angoisse. Un climat qui persiste. Hier versmidi, le baril de Brent de la mer du Nordpour livraison en mai valait 53,06 dollars surl’Intercontinental Exchange (ICE) deLondres, en baisse de 45 cents par rapport àla clôture de mardi. Dans les échangesélectroniques sur le New York MercantileExchange (Nymex), le baril de light sweetcrude (WTI) pour livraison en avril perdait1,22 dollar à 42,24 dollars. Une marchearrière que le baril veut enclencher demanière durable. « Les prix du pétrole res-tent engagés dans une longue glissade débu-tée l’été dernier, avec pour principal moteur

le passage de l’Opep à une politique plusconcurrentielle» faisait constater l’analystede Citi, Tim Evans. Les choses semblaientpourtant vouloir évoluer favorablement mal-gré la progression des réserves américainesqui ont atteint un stade jamais égalé depuisplus de 80 ans. «Les marchés veulent claire-ment grimper, tout rapport rappelant l’excé-dent d’offre considérable sur les marchés nefaisant pression que brièvement sur les prix»,faisaient remarquer il y a un peu plus d’unesemaine les analystes du groupe bancaireallemand Commerzbank. Que s’est-il doncpassé pour que la courbe s’inverse en si peude temps ? Le rapport mensuel de l’Agenceinternationale de l’énergie (AIE) a faitinfluencer les cours de l’or noir nous dit-on.« La raison citée par l’AIE est un énormeexcédent d’offre qui vient principalement dela production croissante des États-Unis »,expliquaient les analystes de Commerzbankdont l’optimisme a finalement été battu enbrèche. Une lueur d’espoir qui s’éloigne pourl’Algérie qui demeure cependant suffisam-ment outillée pour faire face à cette dégrin-golade des prix du pétrole à condition qu’ellene s’inscrive pas trop longtemps dans ladurée. MM.. TT..

LES PRIX DU PÉTROLE PERDENT PRÈS DE 10 DOLLARS DEPUIS LE 6 MARS

LLee bbaarriill mmeett ll’’AAllggéérriiee ssoouuss pprreessssiioonnMMAALLGGRRÉÉ UUNN GGAAIINN de plus de 10 dollars depuis le début de l’année, le Sahara Blend (pétrole algérien)

n’affiche que 58,18 dollars, loin du niveau exigé pour l’équilibre des finances du pays.�� MMOOHHAAMMEEDD TTOOUUAATTII

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JEUDI 19 MARS 2015

11

portsS

LL’’ eexx--ccaappiittaaiinnee ddee llaasséélleeccttiioonn nnaattiioonnaallee,,MMaaddjjiidd BBoouugghheerrrraa,,

s’est dit fier de la médaille del’Ordre du mérite que lui adécernée la Fédération algé-rienne de football le 5 mars encours en marge de son assem-blée générale ordinaire tenue àAlger. « Je suis fier d’êtrehonoré et recevoir cettemédaille.

C’est la meilleure des récom-penses dont je pouvais rêverpour boucler ma carrière internationale », a déclaréBougherra hier à la presselocale.

Le joueur de 32 ans aannoncé sa retraite internatio-nale à l’issue de la défaite de lasélection nationale face à sonhomologue ivoirienne (3-1) enquarts de finale de la couped’Afrique des nations (CAN-2015) disputée en Guinée équa-toriale. « J’estime que j’ai bienrempli mon devoir tout au longde ma carrière en Equipe natio-nale de 2004 à 2015 », s’est-t-ilréjoui.

Le défenseur central actueld’Al Foudjairah (EAU) a estiméen outre que le but qu’il a mar-qué contre le Burkina Faso enbarrage retour des éliminatoi-res du Mondial 2014 était « le plus cher » dans sa carrière,d’autant plus qu’il était décisifpour la qualification des Vertspour le rendez-vous planétaireauquel le joueur a participépour la deuxième fois de suiteaprès celui de 2010. Lié avec Al Fudjairah jusqu’au 2016,Bougherra s’est engagé à toutfaire pour éviter à son équipe la

relégation cette saison et jouerles premiers rôles dès l’exercice

à venir, seule manière de luipermettre de quitter le club

« la conscience tranquille »,selon ses dires.

BOUGHERRA A ÉTÉ DÉCORÉ PAR LA FAF

«Fier de ma médaille de l’Ordre du mérite»LLee ddééffeennsseeuurr cceennttrraall aaccttuueell dd’’AAll FFoouuddjjaaiirraahh aa eessttiimméé eenn oouuttrree qquuee llee bbuutt qquu’’iill aa mmaarrqquuéé ccoonnttrree llee

BBuurrkkiinnaa FFaassoo eenn bbaarrrraaggee rreettoouurr ddeess éélliimmiinnaattooiirreess dduu MMoonnddiiaall 22001144 ééttaaiitt ««llee pplluuss cchheerr»» ddaannss ssaa ccaarrrriièèrree..

FC VALENCE

Le geste généreux de FeghouliL’international algérien du FC Valence, Sofiane Feghouli,

accompagné de son coéquipier allemand Shkodran Mustafi, a par-ticipé avant-hier à la journée appelée «Un but contre la maladied’Alzheimer», organisée par l’assureur officiel du club DivinaPastora et l’Association des familles de patients atteintsd’Alzheimer. Les deux joueurs ont pris part aux différents jeuxorganisés dans le cadre de cette journée et notamment à une séancede penalty dans une cible numérique, celle-ci restera par ailleursdisponible au grand public souhaitant participer à l’événement.

L’Algérien connu de tous pour sa générosité, a indiqué qu’il estimportant pour lui et son club de rester proche de ses supporters etd’être engagé dans une cause aussi noble, ajoutant que les « fallas» (ndlr : fêtes populaires célébrées entre le 15 et le 19 mars àValence) sont l’occasion de passer un moment agréable en familleet entre amis, mais lors desquelles «il est difficile de dormir à causedu bruit » (rire). Interrogé sur la bonne dynamique de l’équipe ets’il pensait aller plus loin en Liga, Feghouli a répondu : « Nouscontinuons dans notre lignée, nous affrontons Elche (ndlr : le20.03.2015 à 20h45), qui sera une rencontre importante et difficile,je suis de ceux qui croient que nous devons avancer match parmatch ». « L’objectif est de se qualifier pour la Ligue desChampions et continuer avec humilité. Jusqu’à présent, rien n’estfait », a conclu le milieu de terrain algérien.

LL aa sséélleeccttiioonn nnaattiioonnaalleeoollyymmppiiqquuee aa ccllôôttuurréé hhiieerrssoonn ssttaaggee ddee pprrééppaarraattiioonn

entamé dimanche dernier auCentre technique national de laFédération algérienne de foot-ball à Sidi Moussa en prévisionde ses prochaines échéances.Vingt Six joueurs, tous des

locaux, ont pris part à ce stagesous la houlette du sélection-neur national olympique, leSuisse André PierreSchurmann. L’équipe entameraun nouveau regroupementdimanche prochain au CTN deSidi Moussa et qui sera ponctuépar un match amical face au CR

Belouizdad, pensionnaire deLigue 1 Mobilis, a indiqué lesite officiel de la FAF. Cette ren-contre remplacera celle prévueinitialement contre la sélectionolympique du Ghana. Les« Blacks Stars » ont décliné à ladernière minute l’invitationalgérienne. Les protégés de

Shurmann préparent les élimi-natoires du championnatd’Afrique des moins de 23 ans,un tournoi déplacé au Sénégalaprès le désistement de la RDCongo, et qui aura lieu fin 2015.Il sera qualificatif aux JeuxOlympiques de Rio De Janeiroen 2016.

SÉLECTION NATIONALE OLYMPIQUE

Fin du stage de Sidi Moussa

FC CORDOBA

Changement d’entraîneurpour Ghilas

Le FC Cordoba, lanterne rouge de la Ligue espagnole, vient deprocéder au remplacement de son entraîneur, Miroslav Djukic,après avoir enchaîné les mauvais résultats, notamment après ladéfaite du week-end dernier face à Malaga 2-0. Il s’agissait là dela huitième défaite consécutive pour les Blanquiverde. Dans unedéclaration officielle, le club de Cordoba a précisé que le licencie-ment « a un effet immédiat » et d’ajouter que José AntonioRomero à la tête de la réserve, assurera l’intérim du poste d’en-traîneur jusqu’au terme de la saison. Afin d’éviter la relégation,Ghilas et ses coéquipiers doivent gagner au moins 6 matchs surles 11 restants. Rappelons que le joueur qui appartient au FCPorto n’a pas disputé la moindre minute avec la sélection natio-nale depuis l’arrivée de Christian Gourcuff à sa tête. Ce derniers’est exprimé cette semaine à ce sujet dans les colonnes du médiaportugais O’Jogo. « La dernière fois où j’avais convoqué Ghilas ennovembre dernier, j’avais eu une altercation avec lui, car il s’étaitmontré frustré de ne pas avoir joué, le choix de la sélection desjoueurs ne repose pas uniquement sur l’aspect technique, maiségalement sur la mentalité du joueur. » Ghilas sujet également àune mise à l’écart récente de son club après une sortie nocturnedevra se tenir à carreaux pour « espérer porter de nouveau lemaillot des Verts ». Affaire à suivre.

DYNAMO ZAGREB

Soudani reprendles exercicesL’attaquant des Verts, HillalSoudani, qui va manquer latournée au Qatar pour cause deblessure, commence à peine àreprendre les exercices. Écartédes terrains depuis maintenantplus d’un mois pour uneblessure à l’aine, l’internationala fait part sur son compteInstagram de ses premiersexercices à vélo, déclarant sonenvie de vite retrouver lesterrains. Le staff technique del’EN s’était mis au courant de sasituation, le contactant poursavoir s’il devait ou non lemaintenir dans la liste des 23avant d’être laisser au repos.

FC WATFORD

Guedioura passeurdécisif Le milieu de terrain algérien,Adlène Guedioura, a étépasseur décisif lors de lavictoire de son équipe Watfordsur le terrain de Wigan (2-0)avant-hier soir, et grâce àlaquelle elle a pris lescommandes du championnat dedeuxième division anglaise(Championship) au terme de la38e journée. Guedioura, prêtépour la deuxième fois cettesaison à Watford par CrystalPalace a joué tout le temps dela partie. Il s’agit de sa troisièmeapparition avec le leader de laChampionship en 2015,puisqu’il avait déjà porté sescouleurs entre novembre etdécembre derniers avant deretourner à Crystal Palace. Lasituation sportive du joueur de29 ans ne s’était pas amélioréeavec la formation londonienne,en n’étant que très peu utilisé.Cela l’a poussé à demander ànouveau d’être prêté à Watfordavec lequel il est bien parti pouraccéder à la cour des grands.Retenu dans la liste élargie des37 joueurs de la sélectionnationale concernés par letournoi de Doha prévu pour finmars en cours, Guedioura n’esttoutefois pas choisi dans la listefinale des 23. Il avait étéégalement privé du Mondial2014 ainsi que de la CAN 2015.

AL SADD

Belhadj buteurcontre Lokomotiv L’ancien défenseur internationalalgérien d’Al Sadd du Qatar,Nadir Belhadj a contribué aularge succès de son équipecontre Lokomotiv (Ouzbékistan)6-2, en inscrivant notamment letroisième but de la partiedisputée avant-hier à Doha,pour le compte de la troisièmejournée de la phase de poulesde la Ligue des championsd’Asie. Le latéral gauchealgérien a trompé le gardienouzbek d’une belle frappeenroulée du pied droit à la 42eminute. Belhadj qui avaitmanqué plusieurs matchs deson équipe cette saison à caused’une méchante blessure, aterminé le match avec lebrassard de capitaine. A lafaveur de ce large succès, AlSadd prend la tête du groupe Cavec 7 points soit 3 pointsd’avance sur les Saoudiens d’AlHilal qui ont imposé le nulvierge à la formation iraniennede Fouladh. Vainqueurs de laLigue des champions d’Asie en2011, les Qataris d’Al Saddambitionnent d’aller le plus loindans cette compétition.

La sélection nationale de football du Qatarentamera lundi prochain son stage de préparationen prévision des deux matchs amicaux contrerespectivement l’Algérie et la Slovénie, a indiquéla Fédération qatarie de football. L’équipe dirigéepar le technicien algérien Djamel Belmadi effec-tuera plusieurs séances d’entraînement jusqu’aujour du match face à l’Algérie prévu le jeudi 26mars à 17h (heure algérienne) au stade deLekhwiya au lieu du stade d’Al Sadd, précise lamême source. Outre le match face à l’Algérie, les

Qataris disputeront un second match face à laSlovénie le 30 mars à 17h toujours au stade deLekhwiya. En prévision de ses deux rencontresamicales, l’entraîneur algérien dévoilera la listedes joueurs convoqués dimanche prochain à l’is-sue de la 23e journée du championnat de pre-mière division (QSL). Ces deux matchs amicauxs’inscrivent dans le cadre de la préparation de lasélection qatarie en vue des éliminatoires jume-lées de la Coupe du monde 2018 en Russie et lacoupe d’Asie 2019 aux Emirats arabes unis.

MATCH AMICAL QATAR-ALGÉRIE

Les Qataris en stage à partir de lundi prochain

Magic a toujours été un guerrier sur le terrain

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portsS JEUDI 19 MARS 2015

LIGUE 1 MOBILIS- 23e JOURNÉE

LL aa pprreessssiioonn eesstt ttrrèèss lloouurrddeessoouuss lleess ééppaauulleess ddeess ggaarrss ddeeCChhlleeff ppoouurr tteenntteerr ddee ggaaggnneerr

à domicile face à une équipe d’El Harrach réputée difficile àmanier hors de ses bases. La lan-terne rouge, l’ASO Chlef, aura àpuiser toutes ses ressources pourtenter d’arracher les trois points dela victoire, face à la coriace équipede l’USM El Harrach lanternerouge, n’aura pas la partie facileface à l’USM El Harrach demainaprès-midi à 16 heures devant sonpublic pour tenter de respirerquelque peu.

Quant aux gars d’El Harrachqui viennent d’enregistrer le retourdu coach Charef, c’est surtout d’ar-racher au moins le point du nulpour reprendre confiance et resterdans le ventre mou du classement.Ainsi donc, une très grosse pressionpèse sur les joueurs de Chlef quidoivent se surpasser pour gagner cematch très important, d’autant quecette phase retour est celle où il est« interdit » de céder le moindrepoint et surtout à domicile.Seulement, le coach de Chlef auraaussi la lourde tâche de tenter deremplacer ces deux joueurs-clésZaoui et Nana qui sont sous le coupde suspension. Pour la révélation decette année dans ce club de l’Ouest,à savoir Naâmani « L’heure est dés-

ormais à la mobilisation. Notreobjectif étant le maintien, il estdonc impératif de gagner ce match àdomicile.

Nous devons donc faire lesefforts nécessaires pour gagner cematch, tout en espérant que les aut-res résultats nous soient favora-bles… ». Sur le plan mental, les

joueurs de Chlef sont sereins, sur-tout qu’ils sont bien revigorés parleur qualification en couped’Algérie. La confiance est revenueau sein du groupe et c’est un « pacte» que les joueurs ont fait pour ten-ter de ne pas perdre le moindrepoint à domicile. L’attaquant gabo-nais de Chlef est lui très direct, en

annonçant sans hésiterque « les trois points nedoivent pas nous échap-per ». Et c’est surtout cequ’il faut faire sur leterrain.

Car en face, c’estune équipe d’ElHarrach qui reprendconfiance avec le retourde Charef à la barretechnique. Seulement,il faut noter qu’au seinde l’équipe, quelquesjoueurs ne sont pascontents au vu de leursituation dans le cadrefinancier.

D’ailleurs, le prési-dent Laib a rencontréles joueurs lors du der-nier entraînement pourles réconforter en leurprécisant que c’est justeune question de jourspour que ceux quiattendent le règlementde leurs arriérés soientsatisfaits. Lors d’undernier match amical,

les gars de Charef ont gagné face àla Protection civile (5-3) histoire degarder le rythme de la compétition.

Or, ce résultat positif estréconfortant pour les joueurs harra-chis qui comptent bien arracher unbon résultat en déplacement face audernier du classement…

SS.. MM..

ASO CHLEF-USM EL HARRACH (DEMAIN À 16H)

Les Chélifiens joueront leur survieSSuurr llee ppllaann mmeennttaall lleess jjoouueeuurrss ddee CChhlleeff ssoonntt sseerreeiinnss ssuurrttoouutt qquu’’iillss ssoonntt bbiieenn rreevviiggoorrééss

ppaarr lleeuurr qquuaalliiffiiccaattiioonn eenn ccoouuppee dd’’AAllggéérriiee..

AA ccttuuaalliittéé oobblliiggee,, llaa gguueerrrree ddeess mmoottss qquuee sseelliivvrreenntt ddeeppuuiiss pplluussiieeuurrss ssaaiissoonnss ddééjjààMMoouulloouudd IIbboouudd eett MMoohh CChhéérriiff HHaannnnaacchhii,,

a pris une tournure très grave et confirmeaujourd’hui une atmosphère pourrie, et surtoutmalsaine entre deux hommes forts par le passé,au sein du club n°1 de la Kabylie. Il est clair queMouloud Iboud n’est pas près de se taire aujour-d’hui. Pour cause, tant que la JS Kabylie seraprésidée par Hannachi, le premier nommé consi-dère aujourd’hui son club de toujours, commeétant devenue désormais une propriété privée duprésident actuel des Canaris du Djurdjura. Il estvrai qu’en la matière, ce n’est nullement la pre-mière fois que Iboud accuse ouvertementHannachi concernant sa main-mise totale sur laformation kabyle. Mais cette fois, l’ancien capi-taine emblématique de la JET, et ex-président dela JS Kabylie, est revenu à la charge, pour dénon-cer avec force une première fois, les dérivesactuelles de son club de cœur, avant de récidiver,en guise de réponse aux dernières graves décla-rations de Moh Chérif Hannachi.

Un règlement de comptes qui perdure, sous leregard dépité de millions de téléspectateurs, et

de milliers de lecteurs sportifs, de plus en plusavides de ce type de conflit ouvert, mais ô com-bien très préjudiciable au club kabyle, parmi lesplus prestigieux du pays. Pour cause, le bras defer que se livrent aujourd’hui par presse interpo-sée et les différents plateaux de chaînes TV, lesdeux hommes sus-cités traduisent tout simple-ment l’état de déliquescence dans lequel s’estretrouvée aujourd’hui la JS Kabylie. Au-delà desmultiples différends qui opposent aujourd’huiMouloud Iboud et Moh Chérif Hannachi, et ilssont légion et assez sérieux pour les passer soussilence, cette grave division entre les deux hom-mes en question, ne fait qu’enfoncer davantagela JS Kabylie, et sert surtout les intérêts de per-sonnes bien connues en Kabylie.

Pis, lorsque Hannachi menace Iboud dedénoncer publiquement certaines choses sijamais ce dernier persistera dans ses attaquesenvers sa personne, que faut-il retenir de ce typede propos devenus très coutumier dans la bouchedu président de la JSK ? Grandeur et décadence,les Canaris jouent dans l’immédiat leur maintienparmi l’élite que la JS Kabylie n’a jamais quittéedepuis son accession en 1969, et dans uneatmosphère profondément marquée par unesituation d’échec, presque sans précédent à tousles niveaux de ce club qui faisait la fierté de

l’Algérie du foot. En réalité, Hannachi récoltetout simplement ce qu’il a lui-même semé, etsurtout s’est évertué à mettre en place autour delui, envers et contre tous.

Alors forcément, un homme comme MouloudIboud, n’est pas près de lâcher Hannachi, tantque la JSK continuera d’accumuler échec suréchec, à tous les niveaux, et ils sont devenus deplus en plus flagrants. Au risque de nous répé-ter : Moh Chérif Hannachi ne peut plus se per-mettre de gérer continuellement en solo la JSKcar ce club n’est pas n’importe quel club de foot-ball. Pour cause, son sigle symbolise à lui seul unauthentique patrimoine que personne n’a ledroit de revendiquer, au risque de courir à saperte. La JS Kabylie n’appartient ni à Hannachi,ni à autrui.

Du temps de sa splendeur, la JSK prenait tou-jours le soin de laver son linge sale en famille, etentre des hommes d’honneur, parce que soucieuxdu prestige de ce très grand club, devenu aujour-d’hui à son tour, au cœur de spectacles et descandales de très mauvais goût. Ce samedi àOran, les Canaris joueront leur maintien enLigue 1, un de plus sous l’ère du présidentHannachi, en espérant que l’actuel représentantde la FAF soit entendu à Caire par la CAF.

BB.. BB..

IBOUD-HANNACHI

LA GUERRE DES MOTSGrandeur et décadence, la JSK joue son maintien parmi l’élite qu’elle n’a jamais quittéedepuis son accession en 1969, dans une atmosphère marquée par une situation d’échec

presque sans précédent à tous les niveaux.

LL ’’eennttrraaîînneeuurr ffrraannççaaiiss dduu CCRRBBeelloouuiizzddaadd,, AAllaaiinn MMiicchheell,,bbéénnééffiicciieerraa dd’’uunnee rréééévvaalluuaa--

tion de son salaire en fin de saisonpour poursuivre son activité avec leclub de Ligue 1 Mobilis, comme lestipule l’une des clauses de soncontrat de 18 mois signé en novem-bre dernier. Le président du CRB,Rédha Malek a indiqué hier qu’iltenait toujours à son engagement etqu’il restait seulement à trouver un

accord dans ce registre avec leconcerné. « Je rencontrerai bientôtAlain Michel pour trancher la ques-tion. Je suis d’accord sur le prin-cipe, il reste cependant à détermi-ner son nouveau salaire en vue de lasaison prochaine », a indiqué lepatron de la formation de la capi-tale. Arrivé au Chabab peu avant lafin de la phase aller en remplace-ment de son compatriote VictorZvunka, Michel, qui avait déjà eu

des expériences dans le champion-nat algérien avec le MC Alger, laJSM Béjaïa et la JS Saoura, a réussià sortir les Rouge et Blanc de lazone rouge. Ses protégés pointent àla 5e place en compagnie du MCOran, de l’USM El Harrach et duRC Arba. « On est contents du par-cours de notre équipe depuis l’arri-vée de Michel. Dans son contrat, ilest stipulé qu’une réévaluation deson salaire soit appliquée en cas de

bons résultats, et ce, dès le prochainexercice », a encore expliqué le pre-mier responsable des Rouge etBlanc.

Dans les milieux du CRB, on aévoqué dernièrement des offresqu’aurait reçues le technicien fran-çais d’autres formations algérien-nes, mais Malek a assuré que soncoach « n’ira nulle part », poursui-vant qu’il était tenu « d’honorer soncontrat ».

MALEK, PRÉSIDENT DU CR BELOUIZDAD

«Le salaire d’Alain Michel sera revu à la hausse»

� SSAAÏÏDD MMEEKKKKII

� BBAACCHHIIRR BBOOUUTTEEBBIINNAA

COUPE D’ALGÉRIE(QUARTS ET DEMI-FINALES)Tirage au sort desjeunes aujourd’huiLes tirages au sort des demi-finales (jeunes garçons) et desquarts de finale (jeunes filles etseniors filles) de la couped’Algérie 2015 auront lieu cematin à 10h au siège de laFédération algérienne defootball à Alger, a annoncé hierla Fédération algérienne defootball sur son site officiel.

Les clubs qualifiés :Garçons U15: AC Paradou, EFFLN (SBA), ES Sétif, USMAlger. Garçons U17: MSP Batna, ESSétif, USM Alger, ASO Chlef. Garçons U20: AC Paradou, GCMascara, JSM Tiaret, USF B.BArreridj. Garçons U21: CA Bordj B.Arreridj, MC Oran, USMHarrach, O Médéa, ASM Oran,RC Arba, USM Blida, JSKabylie. Filles U17: SF El Attaf AC(Biskra), ASE Alger Centre,Intissar Oran, ESF Amizour, JFKhroub, CFF Akbou, ItihadMawahib Djelfa, FCConstantine. Filles U20: FC Béjaia, CSFWOum el Bouaghi, AS OranCentre, AS Sûreté nationale, JFKhroub, ASE Alger Centre, FCBelabes, CFF Akbou. Seniors féminines: F Casbah,AS Oran Centre, Afak Relizane,MZ Biskra, AS Intissar Oran, FCConstantine, APDSF TiziOuzou, AS Sûreté nationale.

STADE BENHADDADDE KOUBALes travaux dela nouvelle tribunebientôt entamésLa nouvelle tribune du stadeOmar-Benhaddad de Kouba,endommagée par letremblement de terre qui asecoué Alger l’été dernier, nesera pas rouverte avant la fin dela saison en cours, a-t-on apprishier auprès de la direction duRC Kouba. Selon le présidentdu Raed Samir Baha dontl’équipe pensionnaire duchampionnat amateur defootball (Gr, centre) estdomiciliée dans cette enceinte,« les responsables de lacommune de Kouba,propriétaire du stade, se sontengagés pour entamerprochainement les travaux deréaménagement de laditetribune ». « Cependant,l’éventualité de voir la nouvelletribune rouvrir avant la fin del’exercice en cours esttotalement écartée », a-t-ilprécisé. Le stade de Kouba aété doté, il y a quelques annéesseulement, d’une nouvelletribune d’une capacité de 3000places environ. Mais celle-ci aété fermée sur recommandationdes services du contrôletechnique de la construction(CTC) après le séisme ayantfrappé la capitale début aoûtdernier. Outre les répercussionsde cette fermeture sur lessupporters du RCK contraintsde se tasser du côté de lapremière tribune, la direction duclub de la capitale est depuisprivée de ses bureaux situés audessous de la tribune enquestion. Le RCK est leader deson championnat devançant dedeux unités seulement sonpoursuivant immédiat, leParadou AC. L’équipe affronterale WA Boufarik samedi au stadedes frères Brakni (Blida) pourle compte de la 23e journée.

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JEUDI 19 MARS 2015

13

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LIGUE 2 MOBILIS - 23e JOURNÉE

LL aa rreennccoonnttrree qquuii ssee ddéérroouulleerraa ccee ssaammeeddii aauussttaaddee OOmmaarr--HHaammaaddii ddee

Bologhine, pour le compte de la23ème journée du championnatprofessionnel Mobilis de Ligue1, entre le Mouloudia d’Alger etl’Entente sétifienne, retient auplus haut point l’attention de laplupart des nombreux suppor-ters mouloudéens, croisés parnos soins à Alger, tout au longde cette semaine. Partout oùnous sommes passés, le pro-chain choc MCA-ESS n’a pascessé de faire l’objet de discus-sions possibles et imaginables,sur fond de profondes et sérieu-ses inquiétudes, de la part desinconditionnels de l’ancestralclub algérois, et dont certainsparmi eux ne croient mêmeplus au miracle. Mais c’est sur-tout au niveau de Bab El Oued,fief attitré du Mouloudia, quel’on craint réellement le pirepour le Doyen, lors des deuxprochaines sorties du MCA,respectivement à Bologhineface à l’ES Sétif, puis à TiziOuzou devant la JS Kabylie.Pour corser le tout, les derniè-res déclarations en date ducoach portugais Artur Jorge, auterme du dernier stage effectuéà Tlemcen, et ponctué par unmatch nul de trois buts partoutcontre le WAT, n’ont nullementrassuré beaucoup de fidèles duMouloudia. Il est vrai que ArturJorge, a établi à travers des pro-pos qui laissent clairemententendre de la part du techni-cien portugais, qu’il ne sert àrien aujourd’hui de nier la fai-blesse du MCA, mais plutôtd’accepter une réalité que per-sonne n’ignorait, bien avantson arrivée.

Un constat très amer quiintervient au moment où lesVert et Rouge de la capitale,s’apprêtent à livrer une trèsrude bataille, dans quarante-

huit heures, et contre un ténorententiste très conquérant surplusieurs fronts, qui respireune confiance à toute épreuve,et complètement aux antipodesde son prochain prestigieuxhôte algérois.

Partout c’est vraiment l’in-quiétude, chez beaucoup deMouloudéens qui savent trèsbien qu’en dehors d’un matchnul, samedi prochain face auxSétifiens qui joueront de leurcôté à Bologhine, pour rester entête du championnat, le Doyenn’aura plus vraiment son destinen main. Pour ceux qui conti-nuent de croire dur comme ferau maintien du Mouloudiad’Alger, on mise désormais ceweek-end, sur l’USM ElHarrach, et même le frèreennemi et éternel voisinusmiste. Pour cause, lesHarrachis joueront demain à

Chlef face aux Asnamis del’ASO, tandis que les gars deSoustara, évolueront le lende-main au stade du 20-Août 1955contre le NAHD. Du coup, toutBab El Oued et la plupart desfiefs du Mouloudia prient leciel, afin que l’USMH etl’USMA, empêchent ce week-end les Asnamis et lesNahdistes de s’imposer chezeux. Mais parmi d’autres sup-porters du Mouloudia que nousavons rencontrés, il ne faut rienespérer de Boualem Charef,encore moins de la part del’USM Alger car pour certainsd’entre eux, l’ex-coach du MCAa certainement gardé un trèsmauvais souvenir de son der-nier passage au Doyen, et queCharef ne serait pas prêt d’ou-blier aujourd’hui. Pour les éter-nels pessimistes, on est profon-dément convaincu qu’il ne fau-

dra absolument pas attendre lemoindre coup de pouce, ceweek-end, surtout de la part desRouge et Noir de Soustara,mais plutôt prier pour que cesamedi, les joueurs duMouloudia d’Alger tiennentleur promesse, et rien d’autre.

A Bologhine enfin, quartieralgérois que se partagent mou-loudéens et usmistes, les débatsbattent le plein au sujet d’unmatch qui provoque depuis plu-sieurs jours déjà beaucoup despéculations, entre deux clansrivaux de longue date, pourcause d’un choc algérois-séti-fien qui n’est pas sans rappellerun précédent MCA-ESS, encoregravé dans la mémoire desMouloudéens. Bab El Ouedtremble aujourd’hui pourson Mouloudia, en attendantle jour J.

BB.. BB..

A LA VEILLE DU CHOC MCA-ESS

Bab El Oued tremble pour le DoyenLes Vert et Rouge s’apprêtent à livrer une rude bataille contre le ténor ententiste conquérant sur

plusieurs fronts.

LL aa 2233ee jjoouurrnnééee ddee LLiigguuee 22 MMoobbiilliiss,,pprréévvuuee ddeemmaaiinn,, ss’’aannnnoonnccee àà ll’’aavvaann--ttaaggee dduu RRCC RReelliizzaannee ((22ee)) qquuii,, eenn

accueillant la lanterne rouge, l’ABMerouana, aura l’occasion de réduire l’é-cart sur le leader blidéen, surtout que cedernier sera probablement soumis à rudeépreuve par l’USMMH, à Hadjout.

Le RCR, qui compte actuellement sixpoints de retard sur l’USMB pourrait, eneffet, profiter de l’avantage du terrain et dusoutien du public à l’occasion de cette 23ejournée pour réduire l’écart qui le sépareactuellement du leader, surtout que ce der-nier sera confronté à l’USMMH, une deséquipes les plus en forme depuis l’entamede la phase retour.

Hadjout, après des débuts difficilesl’ayant relégué dans la zone rouge du clas-sement pendant la phase aller, a réussi detrès bons résultats au cours des cinq der-

nières journées, à domicile comme à l’exté-rieur, ce qui lui a valu une belle remontée àla 12e place. Sur sa lancée, et profitant del’avantage du terrain demain, l’USMMHpourrait donc poser quelques problèmes auleader blidéen, ce qui devrait faire l’affairede certains candidats à l’accession, particu-lièrement le RCR qui actuellement setrouve en pôle position dans cette perspec-tive.

Les matchs JSM Béjaïa-O Médéa, MCSaïda-US Chaouia, CA Batna-CA BordjBou Arréridj, et AS Khroub-DRBTadjenanet ne seront pas moins palpitants,car opposant de solides clubs du milieu detableau, jouant ou bien pour accéder à uneplace sur le podium, ou alors, pour éviter desombrer dans la zone rouge.

Entre les clubs du bas de tableau, l’en-jeu sera tout aussi important, notamment,entre le CRB Aïn Fakroun et l’ESM Koléa

qui seront confrontés dans un match à « sixpoints » pour le maintien, tout comme leWA Tlemcen et l’Amel Boussaâda, actuels13e et 14e. Tous les matchs débuteront à15h, selon la programmation de la Ligue defootball professionnel.

Les clubs hôtes auront la chance d’évo-luer en présence de leur public, car aucund’entre eux n’est sanctionné d’un huis closà l’occasion de cette 23e journée.

Le RC Relizane sur du veloursEntre les clubs du bas de tableau, l’enjeu sera tout aussi important, notamment,

entre Aïn Fakroun et Koléa qui seront confrontés dans un match à six points pour le maintientout comme le WAT et Boussaâda, actuels 13e et 14e.

� BBAACCHHIIRR BBOOUUTTEEBBIINNAA

Le public mouloudéen met la pression sur son équipe

ES SÉTIF - REAL BANJUL(LIGUE DES CHAMPIONS)Trio arbitral ivoiriendésignéLa Confédération africainede football a désigné untrio arbitral ivoirien pourdiriger le match ES Sétif-Real Banjul FC prévu le 3 avril à 20h au stade du 8-Mai 1945 à Sétif, pour lecompte des 16es de finale(retour) de la Ligue deschampions d’Afrique. Larencontre sera officiée parle directeur de jeu DenisDembele assisté de sesdeux compatriotes MoussaBayere et Marius Donatien.Tanga Kambou sera lequatrième arbitre, tandisque le commissaire dumatch est Antonio Mendes(Guinée-Bissau). Lors dumatch aller disputé lesamedi 11 mars à Brikama,le Real Banjul de Gambie etl’ES Sétif (tenant du titre)ont fait match nul 1-1.

ASANTE KOTOKO -MC EL EULMATrio soudanaisà KumasiLe match entre la formationghanéenne d’AsanteKotoko et l’équipe du MCEl Eulma comptant pour les16es de finale (retour) de laLigue des championsd’Afrique aura lieu ledimanche 5 avril à 15h austade Baba-Yara à Kumasi,a indiqué le club ghanéende première division. Parailleurs, la Confédérationafricaine de football adésigné des arbitressoudanais pour officiercette rencontre. Il s’agitd’El Fadil MohamedHussein, directeur du jeu,assisté de ses deuxcompatriotes HaithamAhled et Elmoiz AlMohamed Ahmed. Aumatch aller disputé samedidernier à El Eulma, lesdeux équipes s’étaientséparées sur un scorevierge de 0 à 0.

ASO CHLEF -HOROYA CONAKRY(COUPE DE LA CAF)Un Camerounaisau siffletUn trio arbitralcamerounais dirigera lematch entre la formationalgérienne de l’ASO Chlefet le club guinéen deHoroya Conakry le 3 avrilprochain au stadeMohamed Boumezrag pourle compte des 16es de finaleretour de la coupe de laConfédération, a indiquéavant-hier la Confédérationafricaine de football. Larencontre sera dirigée parl’arbitre central Mal SouleyMohamadou assisté deYanoussa Moussa et SadouHamadou. Au match allerdisputé au stade du 26mars à Bamako, l’ASOChlef s’est inclinéesur le score de 1 à 0sur un penalty inscritpar Camara (90e+3).

Programme des matchs :

WA Tlemcen - A. Boussaâda JSM Béjaïa - O. Médéa MC Saïda - US Chaouia CRB Aïn Fekroun - ESM Koléa USMM Hadjout - USM Blida CA Batna - CA Bordj Bou Arréridj AS Khroub - DRB Tadjenanet RC Relizane - AB Merouana.

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CCee qquuii ééttaaiitt pprréévviissiibbllee eesstt aarrrriivvéé ppoouurr llaaqquuaattrriièèmmee ffooiiss :: BBeennyyaammiinn NNeettaannyyaahhuu vvaapprrééssiiddeerr aauuxx ddeessttiinnééeess dd’’IIssrraaëëll eenn ss’’aalllliiaanntt

aux parties extrémistes, notamment celuid’Israël Beitanou ((Israël notre maison) d’AvigdorLieberman Lithuanien de naissance et qui adéclaré récemment qu’il faut éliminer les Arabesisraéliens reprenant la rhétorique de Daesh. LesPalestiniens plus atomisés que jamais avec unleader totalement dépassé et qui s’accrocheencore aux velléités de traduire Israël devant laCour pénale internationale sont au désespoir. Del’autre côté à Ghaza, plus que jamais asphyxiée,le Hamas prend en otage les Ghazaouis quiattendent toujours l’argent promis pour lareconstruction. Même les salaires ont été blo-qués par Israël qui les distille au compte-gouttes.

DDeeuuxx IIssrraaëëll ffaaccee àà ffaacceeLa veille du scrutin, Netanyahu abat sa der-

nière carte, s’il est réélu il promet qu’il n’y aurapas d’Etat palestinien. Le message politique deNetanyahu se résume en deux phrases, c’est moiou le néant. Les différents acteurs sont toujoursles mêmes, une droite et une gauche réuniesdans le même mépris des Palestiniens. On ditque la coalition :-l’Union sioniste- Tsipi Livni etYtzhak Herzog, récemment mis, en œuvre auraitle vent en poupe. Qu’en est il exactement ?

« Ce sont, écrit Aude Marcovitch, deux Israëlqui sont face à face.(…)Dimanche soir, ce sontlesdits religieux qui ont rempli à leur tour laplace, à l’appel de la droite. Une majorité defamilles, beaucoup de jeunes adolescents, kippaau vent, venus par cars entiers depuis les colo-nies soutenir le leader du Likoud. (…) Au micro,le Premier ministre a agité une fois encore lechiffon de la peur si d’aventure la gauche arrivaitau pouvoir (…) Le ministre de l’Industrie, NaftaliBennett (Foyer juif, ultranationaliste religieux), adéployé son charisme pour faire vibrer la foule,évoqué son credo, «le peuple d’Israël, la terred’Israël, la Torah d’Israël» pour marteler qu’au-cune terre ne serait rendue aux Arabes - «on nepeut pas coloniser sa propre terre». (1)

« Pour la première fois depuis longtemps, ceslégislatives s’accompagnent d’une grandeinconnue sur le score final. Mené aux voix dansles sondages par l’Union sioniste (centre gauche),le Likoud et son leader Benyamin Nétanyahousentent souffler le vent du boulet. A l’inverse,l’Union sioniste a fait du remplacement de Bibi,le centre de sa campagne. Récemment, plusieurspersonnalités israéliennes ont annoncé leurvolonté de voter pour le changement incarné parl’Union sioniste : l’ex-président Shimon Pérès,l’ancien chef du Shin Beth (le renseignementintérieur) Yuval Diskin et celui du Mossad MeïrDagan. » (1)

« Une défaite de la droite, veulent croire lespartisans de la paix avec les Palestiniens, offriraitenfin un filet d’espoir pour relancer les négocia-tions. Au total, 5 881 696 électeurs sont invitésà désigner leurs futurs 120 députés à la Knesset.

Tout est parti de la dissolution de la 19eKnesset le 8 décembre 2014. Nethanyahu vou-lant une majorité plus confortable a convoquédes élections législatives anticipées. « L’absencede cohésion idéologique serait devenue ingéra-ble. Elle est apparue au grand jour ennovembre 2014 lors des débats sur un projet deloi controversé, définissant Israël comme un Etatjuif. (…) » « Benyamin Nétanyahou poursuitAude Marcovitch, n’a formulé aucune proposi-tion, aucune idée nouvelle pendant la campagne,se contentant de prétendre au titre de garantunique de la sécurité nationale. (…) Comme àson habitude, le chef du gouvernement a utilisél’instrument de la peur pour dissuader les élec-teurs de voter pour l’opposition. Cet extrait d’unpost publié le 13 mars sur sa page Facebookdonne une idée de la tonalité de ses discours.« Ces organisations étrangères comprennent quela seule chose empêchant un retrait aux frontiè-res de 1967, la division de Jérusalem, l’établis-sement d’un “Hamastan B” sur les collines au-dessus de Tel-Aviv, de l’aéroport Ben-Gourion etde l’ensemble d’Israël, et l’acception d’un Irannucléaire, c’est un gouvernement Likoud. » Maisce chantage à la sécurité nationale ne sembleplus fonctionner auprès d’une majorité d’élec-teurs(1).

« Quant à Meretz, il est victime à la fois de laquasi-disparition du « camp de la paix », provo-quée par la lassitude de négociations stérilesavec les Palestiniens, et du réalisme de nomb-reux électeurs. Mus par le rejet de Nétanyahou,ils cherchent l’efficacité en votant, sans enthou-siasme, pour le duo Herzog-Livni, à la tête del’Union sioniste. (…) Les petites formationsultra-orthodoxes et le Foyer juif de NaftaliBennett espèrent attirer son aile radicale. Aucontraire, les déçus plus modérés du Likoudpourraient être séduits par une nouvelle forma-tion, Koulanou, lancée par un ancien ministre deM.Nétanyahou, Moshe Kahlon. (…) » (2)

Il faudra réunir 61 sièges sur 120. L’affaireest extrêmement complexe, en raison de l’affai-blissement continu depuis trente ans des deuxpiliers historiques de la politique israélienne, lestravaillistes et le Likoud. ( ;..) Le présidentReuven Rivlin a d’ailleurs fait appel à la mise enplace d’un gouvernement de coalition ce dont neveut pas Benyamin Netanyahou qui a annoncésur sa page Facebook sa victoire et qui a com-mencé ses consutlations avec les parties d’ex-trême droite Moshe Kahlon, le président deKoulanou, apparaît comme « le faiseur de rois« de ces élections (avec 9 ou 10 sièges). ZehavaGal-On, la chef du parti Meretz, à la gauche destravaillistes, appelle Moshe Kahlon à se rallier aucentre gauche pour la formation d’une coalition.Il refuse si le parti arabe en fait partie.

QQuuee ppèèsseenntt lleess AArraabbeess iissrraaéélliieennss ??L’autre force qui devrait peser est la Liste

unie des partis arabes. Pour la première fois, lesquatre petits partis arabes ont pu se féderer etprésenter une liste unique « Pour la première foisde l’histoire, ces formations ont surmonté leursambitions et leurs divergences idéologiques.C’est la peur de ne pas franchir la nouvelle barrede 3,25 %, indispensable pour entrer à laKnesset, qui les a motivés. En cas de forte mobi-lisation chez les Arabes israéliens (20 % de lapopulation), ils pourraient atteindre jusqu’à 14sièges, selon les sondages. (…)

Justement, les dernières estimations leurdonnent 13 sièges. en troisème position.

Quelles sont leurs revendications ? Il fautbien en convenir, le sort des Palestiniens de Cis-jordanie et de Ghaza ne les intéresse pas outremesure, c’est surtout leur situation sociale et laréalité de leur place dans une société israélienned’apartheid où le taux de chomage, les emploisbas de gamme, sont leur lot. Les disciminationssont importantes aussi pour les falashas pourtantjuifs... On le voit, le drame des autresPalestiniens n’est pas une préoccupation majeurepour ces Arabes israéliens qui rentrent dans lemoule d’une société qui ne leur fait pas de classe.Une sorte de colonisation in situ.

BBeennyyaammiinn NNeettaannyyaahhuu,, eennffeerrmméé ddaannss sseess cceerrttiittuuddeess

Tout le message politique de Netanyahuconforté par son voyage aux Etats-Unis où invitépar le Sénat sans l’accord de la Maison-Blanche ;pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, un chef d’Etat étranger vient aux Etats-Unis et ne rencontre pas le président, il s’est per-mis de faire la leçon au président en tentant partous les moyens de torpiller l’éventuel accord surle nucléaire iranien. « En fait, son acharnementécrit Piotr Smolar résume bien l’offre limitéequ’il propose aux électeurs pour obtenir un qua-trième mandat : c’est moi ou le néant, compren-dre la gauche. La gauche qui abandonnera vosenfants, vendra vos meubles et détruira les fon-dations de la maison Israël.

La gauche, meilleur ennemi de « Bibi » depuis

vingt-deux ans et sa prise de contrôle du Likoud.En décidant de saborder son gouvernement endécembre 2014,. (…) Malgré son expérience, sonopportunisme et la domination idéologique de ladroite, il n’est plus capable de surprendre. Sesatouts sont devenus ses travers. Lui qui avaitdynamité les codes de la communication poli-tique pour obtenir son premier mandat, en 1996,puis avait reconquis le pouvoir en 2009, ressem-ble à un homme cerné. Arrive un âge – il a 65ans – où l’on ne peut plus se réinventer ; toutjuste se caricaturer. « Nétanyahou est comme unavion volant vers nulle part, un avion chic, aveclit double et excellent vin, expliquait, il y aquelques semaines, le secrétaire général du Partitravailliste, Hilik Bar. Les citoyens ne sont pasconviés à bord, mais le pilote les avertit que l’a-vion pourrait s’écraser, alors ils mettent de côtéleurs problèmes de vie quotidienne. C’est la plusgrande fraude de l’histoire. » (3)

« Isaac Herzog, le travailliste à l’allure d’en-fant sage, Tzipi Livni, la centriste réputée pour safermeté, forment une drôle d’alliance. Unealliance qui porte le nom d’’union sioniste’,revendique le patriotisme, un ‘Etat juif et démo-cratique’, et veut incarner l’alternance politique.(.. ;) Isaac Herzog est au coude-à-coude avec lepoids lourd de la politique que représenteBenjamin Netanyahu. Pourtant, Isaac Herzog n’aque peu d’expérience comparé au Premier minis-tre sortant et encore moins son charisme. Mais ilmise sur le ‘‘tout sauf Netanyahu’’ : (…) (…) TsipiLivni est un peu la dame de fer israélienne.Egalement diplômée en droit, c’est comme agentsecret qu’elle débute sa carrière, au sein duMossad. Elue députée en 1999, (…) En 2006, elleentre au gouvernement Olmert sous les couleursde Kadima. Elle est à nouveau ministre desAffaires étrangères et vice-Premier-ministre.Tantôt colombe tantôt faucon, Livni soutient l’o-pération ‘Plomb Durci’ à Gaza en 2008, estimantqu’il n’y a pas d’autre option que l’option mili-taire. Pour autant, la même année, elle propose àMahmoud Abbas un plan de paix fondé sur lacréation d’un Etat palestinien. (..)Ministre de laJustice dans le gouvernement de Netanyahu, elleest limogée en décembre dernier.

Le binôme Herzog/Livni, a axé son pro-gramme sur la justice sociale, proposant la baissedu coût de la vie et du prix des logements, sanspour autant négliger la question sécuritaire. Parailleurs, ils ont fait campagne en faveur de lareprise du processus de paix israélo-palestinien. » (3)

« Les tonnerres d’applaudissements recueillisau Congrès américain le 3 mars à Washington,lors de son réquisitoire contre un accord avecl’Iran sur le nucléaire, ont été un délicieux répitdans une campagne éprouvante. M. Nétanyahouconnaît mieux que quiconque les arcanes duCongrès. (…) « Aux Etats-Unis, les gens disentque s’il était né en Amérique, il aurait pu facile-ment devenir président, assurait sa femme Sara,dans une conversation privée enregistrée à soninsu durant l’été 2014 et dévoilée récemmentpar le quotidien Maariv. Le monde entier l’ad-mire. » Tirade lunaire, alors qu’Israël n’a jamaisparu aussi isolé sur la scène internationale. » (3)

Piotr Smolar analyse la psychologie deBenyamin Netanyahu : « (…)Ce tropisme améri-cain de M. Nétanyahou écrit-il, ne doit pas cacherl’essentiel : son empreinte idéologique forte,mélange de nationalisme vindicatif et de conser-vatisme. (…) Son père, l’historien BensionNétanyahou, mort à 102 ans en 2012, fut sonphare idéologique. Figure intellectuelle de ladroite dure, il cultiva un profond pessimisme surle destin des juifs et considérait les fondateurssocialistes d’Israël comme de dangereux rêveurs.

Il n’admit jamais la moindreconcession aux Palestiniens. A lafin des années 1950, il choisitd’émigrer en famille aux Etats-Unis. Le professeur enrageait dene pas trouver sa place dans lemilieu universitaire, à cause de ladomination de la gauche israé-lienne. L’idée de revanche contreces élites a souvent été soulignéepar les biographes de « Bibi ». Ilen est persuadé. » (3)

« A ses yeux, cette gauche neserait pas légitime pour défendrele pays contre les menaces exté-rieures : Hezbollah au nord,Hamas dans la bande de Gaza, etl’Iran partout, pieuvre voulant ladestruction d’Israël, dans ceProche-Orient en éruption. (…)L’émergence de l’organisationEtat islamique a renforcéM. Nétanyahou dans ses convic-tions. Depuis toujours, la peur estl’encre de ses discours. Elle per-met d’évacuer au second plan lajustice sociale, les droits indivi-duels ou les colonies illégales enCisjordanie. Il aime trop Israëlpour aimer les Israéliens.» (…)Bibi juge que Tzipi Livni et IsaacHerzog, les leaders de l’opposi-

tion, sont « indignes » de diriger le pays. Ils « netiendraient pas une journée sous la pression », a-t-il confié au grand quotidien gratuit IsraelHayom, « Nétanyahou a lavé le cerveau de lapopulation en faisant croire que l’Etat d’Israëlétait dans la même situation que celle des juifsd’Europe avant l’Holocauste », a expliqué récem-ment Mme Livni à la télévision, elle qui fut saministre de la Justice jusqu’en décembre 2014.(3)

« L’Iran : son obsession, sa croisade, sa « mis-sion », selon son propre mot. ((……)) Les raresconseillers qui le côtoient deviennent mutiques àla moindre question relative à sa psychologie.(…) Nétanyahou est prudent avec les gens, car ila tiré les leçons d’expériences passées.» (…)Benyamin Nétanyahou apparaît aujourd’huicomme un homme sur la défensive, replié dansun bunker(…) De nombreux cadres du Likoud,susceptibles de lui faire de l’ombre, ont quitté laformation. Tel Dan Meridor, figure historique etmodérée du parti, horrifié par sa pente nationa-liste et le culte de la conquête territoriale, audétriment de la paix. Mais pourquoi prendre lerisque de la paix ? Elle serait grosse d’un autredanger : celui de se priver d’ennemis.(3)

Depuis quelque temps, les dirigeants israé-liens multiplient les pressions et déclarationsvisant à faire d’Israël la patrie du peuple juif. Cevocable d’Etat du peuple juif- lourd de significa-tion et de danger pour les Palestiniens- com-mence à faire son chemin dans l’imaginaire occi-dental qui n’a pas de réticence à l’admettre aunom de la dette éternelle à la fois pécuniaire etmorale. Les groupes sionistes dont l’idéologie estraciste prennent comme bouclier le Judaïsme et,afin de «protéger» l’Etat d’Israël et de masquerses violations du droit international, traitentd’antisémites tous ceux qui ne sont pas d’accordavec la politique de cet Etat dont les gouvernantspratiquent manifestement l’apartheid envers lapopulation palestinienne. Shlomo Sand s’étonnepourtant qu’aujourd’hui, les mythes fondateursjuifs continuent à être considérés comme absolu-ment véridiques.Nous ne pouvons qu’être sincè-rement admiratifs devant la démocratie israé-lienne pour les Israéliens juifs mais blancs depeau. Tout y est la transparence, le respect del’alternance. S’agissant des autres Israéliens deseconde zone, c’est une autre affaire., QueNetanyahu ou le tandem Livni-Herzog gagnent,rien de nouveau sous le soleil pour lesPalestiniens. Pis encore, Netanyahu s’il passeaura les coudées franches pour faire aboutir jus-tement son obsession d’un Etat juif aseptisé detoutes ses scories de l’histoire. On l’aura com-pris, les Arabes israéliens seront les futuresvariables d’ajustement, et à terme, ils aurontvocation à quitter Israël, n’étant pas juifs. Unedeuxième Nekba se profile à l’horizon. Qui s’ensoucie ? Ainsi va le monde !

CC.. EE.. CC..

** EEccoollee nnaattiioonnaallee ppoollyytteecchhnniiqquuee

11.. Aude Marcovitch http://www.liberation.fr/monde/2015/03/16/un-pays-aux-deux-visages-et-des-elections-a-plusieurs-inconnues_1222002?xtor=EPR-450206&utmsource=news letter&utm_medium=email&utm_cam-paign=quot

22.. http://www.lemonde.fr/proche-orient/arti-cle/2015/03/16/bibi-ou-bouji-les-electeurs-israe-liens-appeles-aux-urnes_4594499_3218.html#D5Oi4TCi6c4ofXih.99

33.. Piotr Smolar http://www.lemonde.fr/pro-che-orient/article/2015/03/14/benyamin-neta-nyahou-enferme-dans-ses-certitudes_4593598_3218.html#DU1KaIXHDcWiXiqs.99

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JEUDI 19 MARS 2015Analyse

� PPRR CCHHEEMMSS EEDDDDIINNEE

CCHHIITTOOUURR **

ÉLECTIONS EN ISRAËL

LLee mméépprriiss ssoouuvveerraaiinn ddee NNeettaannyyaahhuu ppoouurr lleess PPaalleessttiinniieennss««CCee qquuii aa ééttéé,, cc’’eesstt ccee qquuiisseerraa,, eett ccee qquuii ss’’eesstt ffaaiitt,,cc’’eesstt ccee qquuii ssee ffeerraa,,iill nn’’yy aa rriieenn ddee nnoouuvveeaauussoouuss llee ssoolleeiill..»»

Ecclésiaste 1

Avec l’élection de Netanyahu l’idéed’un Etat palestinien

est enterrée

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Internationale JEUDI 19 MARS 2015

LL ee PPrreemmiieerr mmiinniissttrree ssoorrttaannttBBeennjjaammiinn NNeettaannyyaahhuu sseemmbblleeeenn ppoossiittiioonn dd’’eennttaammeerr uunn

nnoouuveau mandat. C’est le mêmehomme qui, aux dernières heures desa campagne, promettait d’empêcherla création d’un Etat de Palestine etse rendait symboliquement chez lescolons de Jérusalem-Est pour pro-mettre qu’il ne laisserait pas lesPalestiniens y établir leur capitalecomme ils l’entendent et qu’il ypoursuivrait la colonisation.

En choisissant M. Netanyahu,Israël « a choisi la voie du racisme, del’occupation et de la colonisation, etn’a pas choisi la voie des négociationset du partenariat », a dit, cité parl’AFP, Yasser Abed Rabbo, secrétairegénéral de l’Organisation de libéra-tion de la Palestine (OLP). Pour lenégociateur en chef palestinien SaëbErakat, M. Netanyahu a « enterré lasolution à deux Etats ». Un « crimede guerre » supplémentaire que lesPalestiniens porteront devant laCour pénale internationale (CPI) dèsle 1er avril, a-t-il assuré. « Il n’y a pasde partenaire pour la paix en Israël »,tranche-t-il.

Les Palestiniens ont cessé de pla-cer leurs espoirs dans d’énièmesnégociations — les dernières menéesavec M. Netanyahu ont échoué enavril 2014 - pour mettre fin à près de70 ans de conflit, et lancé une intensecampagne internationale pour défen-dre leur cause. Côté israélien, onjouait hier l’apaisement. Un prochede M. Netanyahu, Tzahi Hanegbi,assurait sur la radio publique que sil’Autorité «« change d’attitude », elle« trouvera la main tendue du Likoud(le parti de M. Netanyahu) pourreprendre le dialogue ». Mais lesPalestiniens vont « accélérer, pour-suivre et intensifier » leur offensivediplomatique, maintient M. Erakat.

C’est sous M. Netanyahu qu’ils sesont tournés en 2012 vers l’ONUpour obtenir le statut d’Etat observa-teur. Sous son mandat encore qu’ilsont proposé en 2014 une résolution -qui a échoué - au Conseil de sécuritéde l’ONU pour fixer un terme à l’occupation israélienne.

Et c’est lui notamment qu’ils veu-lent faire citer à la CPI, une initiativequi leur vaut depuis trois mois de neplus recevoir plus de deux tiers deleurs recettes propres, aujourd’huiprès d’un demi-milliard de dollars,gelées par le gouvernementNetanyahu. Pour MustaphaBarghouthi, un dirigeant palestinien,« les masques sont tombés » avec cesélections. « Netanyahu tue la solu-tion à deux Etats et Israël est offi-ciellement un Etat d’apartheid »,écrit-il sur Twitter. Mardi, en pleinscrutin, M. Netanyahu diffusait unevidéo alarmiste: les Arabes israéliens« votent en masse, la droite est en

danger», martelait-il. Pour le porte-parole de l’OLP, Xavier Abou Eid,c’est la preuve que « Netanyahuconnaît Israël mieux que personne:plus de colonies + discours de haine+ refuser aux Palestiniens leursdroits = élection gagnée », twitte-t-il.Les élections ont au moins « forcéNetanyahu à révéler sa véritable

position et cela va relancerle boycott internationalqui faiblissait », veutcroire l’éditorialiste pales-tinien Daoud Kuttab.

Dans la rue palesti-nienne domine plutôt larésignation, en particulierà Ghaza, ravagée par troisagressions israéliennes ensix ans et où le Hamass’est redit « prêt et fort »en cas de nouvelle guerre.Les travaillistes auraientpermis à Israël de montrerson meilleur visage à lacommunauté internatio-nale, disent lesPalestiniens. La directionpalestinienne attendquand même du prochaingouvernement israélienqu’il desserre les cordons

de la bourse et recommence à verserles taxes qu’il prélève pour soncompte. L’Autorité menace de rom-pre la coopération sécuritaire avecIsraël et de le forcer à reprendre enmain le destin des près de 5 millionsde Palestiniens des Territoires qu’iloccupe. « Il faut appliquer ces déci-sions », exhorte M. Abed Rabbo.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, reste déterminé à mener la luttesur le plan diplomatique pour faire recouvrer aux Palestiniens leurs droits

DANS LEUR OFFENSIVE FACE À ISRAËL

LLeess PPaalleessttiinniieennss rreesstteenntt ddéétteerrmmiinnééssLLEESS PPAALLEESSTTIINNIIEENNSS n’avaient aucune illusion quant aux élections israéliennes, mais le triomphe

de Netanyahu, l’homme qui vient d’enterrer l’idée d’un Etat palestinien tant qu’il seraitPremier ministre, les incite à axer leurs efforts sur la diplomatie.

SUSPECTÉ DE SOUPÇONNER SON ARMÉE

LLaa SSyyrriiee aabbaatt uunn ddrroonnee aamméérriiccaaiinnLL’’AARRMMÉÉEE SSYYRRIIEENNNNEE a affirmé hier avoir abattu un drone américain suspecté d’espionner ses forces, ce qui apparaît comme la

première attaque de Damas contre des appareils de la coalition luttant contre le groupe Da’esh.

LL ee ddrroonnee aamméérriiccaaiinn aa ééttéé aabbaattttuu ddaannss llaarrééggiioonn ccôôttiièèrree ddee LLaattttaaqquuiiéé ((nnoorrdd--oouueesstt)),, sseelloonn ll’’aaggeennccee ddee pprreessssee

syrienne Sana. Il survolait « des régions oùDa’esh (l’EI) n’a pas de position », a préciséune source militaire, cité par l’AFP. « L’avion apénétré dans l’espace aérien syrien pour sur-veiller et peut-être rassembler des informa-tions militaires et sécuritaires », a-t-elle ajouté,en soulignant que l’avion ne faisait certaine-ment pas « une promenade ».

L’armée syrienne a donc agi en considérantle drone « comme un objectif ennemi », a pré-cisé cette source, en précisant que l’avion n’a-vait pas été immédiatement identifié commeaméricain. « L’armée syrienne est prête àriposter aux objectifs hostiles pour contrertoute agression quelle que soit son origine », a

encore assuré la source militaire. Les avions dela coalition, active en Irak depuis août, ontdébuté leurs frappes en Syrie fin septembre etles a depuis menées essentiellement dans lesprovinces d’Alep et de Raqqa, où l’EI estimplanté. A Washington, une source militaireaméricaine a indiqué que les Etats-Unisavaient « perdu le contact » avec un de leursdrones en vol au-dessus du nord-ouest de laSyrie, mardi vers 17H40 GMT. Mais elle n’apas confirmé que l’appareil avait été abattu parl’aviation syrienne. Si cette annonce étaitconfirmée, ce serait la première fois que Damasvise un appareil américain dans son espaceaérien depuis le début des frappes de la coali-tion internationale antijihadistes dirigée parles Etats-Unis. Sans donner de localisation pré-cise, des médias syriens ont publié des photos,

de mauvaise qualité, de ce qui est présentécomme des débris du drone abattu.L’Observatoire syrien des droits de l’Homme(OSDH, basé en Grande-Bretagne), a affirméque le drone était tombé sur le village d’al-Maqateh, à dix kilomètres de la ville deLattaquié. « Il n’y a ni combattants de l’oppo-sition ni groupes jihadistes dans cette région oùles forces du régime sont largement présen-tes », a précisé, cité par l’AFP, le directeur del’OSDH, Rami Abdel Rahmane. La Syrie neparticipe pas aux frappes de la coalition, mêmesi son aviation vise depuis quelques mois l’EI.

Après les premiers raids le 23 septembre,Damas avait indiqué en avoir été informée àl’avance, bien que Washington a affirmé refuséde se coordonner avec Damas sur ses frappes.Le ministre syrien des Affaires étrangères

Walid Mouallem avait indiqué l’an dernier queWashington s’était engagé à ce que les frappesne visent pas l’armée syrienne, tout en préci-sant douter de la durée de cet engagement. Leconflit en Syrie, débuté en mars 2011 s’estcomplexifié.

Opposant au départ forces syriennes etrebelles, il met aussi aux prises, depuis deuxans, des jihadistes de la branche syrienne d’AlQaîda, le Front Al-Nosra, et de l’EI, qui multi-plie les atrocités - décapitations, crucifixions…-dans les régions sous son contrôle. Selon unbilan de l’OSDH publié en février, les raids dela coalition ont tué plus de 1 600 personnes enSyrie, dont 1 465 membres de l’EI et 73 duFront Al-Nosra. Depuis le début du conflitsyrien, plus de 215 000 personnes ont été tuéeset la moitié de la population déplacée.

NUCLÉAIRE IRANIEN

ZZaarriiff mmiinniimmiissee lleess cchhaanncceess dd’’uunn aaccccoorrdd àà LLaauussaannnnee

LL ee cchheeff ddee llaa ddiipplloommaattiiee iirraa--nniieennnnee MMoohhaammmmeedd JJaavvaaddZZaarriiff aa mmiinniimmiisséé hhiieerr lleess

chances de parvenir à un accord surle nucléaire cette semaine àLausanne, en estimant que la pré-sence de ses homologues des grandespuissances ne devrait pas être néces-saire. « Je pense que leur présence nedevrait pas être nécessaire pour cetteséance, car tous les ministres desAffaires étrangères des parties ennégociations devraient venir lorsquedes solutions auront été trouvées etque nous nous approcherons d’unaccord », a-t-il dit, cité par le siteInternet de la télévision d’Etat. « Ilspourraient venir mais je ne pense

pas que ce soit nécessaire », a-t-ilrépété, en évoquant la venue possibleen Suisse des chef de diplomatie despays du groupe 5+1 (Etats-Unis,Chine, Russie, Royaume-Uni,France, et Allemagne).

Au troisième jour de ses discus-sions bilatérales avec son homologueaméricain John Kerry, M. Zarif aestimé qu’il y avait « des divergenceset nous tentons de les réduire » d’icijeudi soir (ce soir) avec les directeurspolitiques des pays du 5+1 quidevaient arriver à Lausanne hier.« Nous devons trouver des solutions,a-t-il expliqué.

La question d’un accord vientquand nous avons mis sur le papier

ces solutions, et pour les écrire nousavons plus besoin des experts quedes ministres ». Le diplomate aassuré que les deux parties enétaient arrivées « aux menus détailsdes négociations et les détails onttoujours besoin de plus de travail ».M. Zarif s’exprimait à l’issue d’unerencontre avec John Kerry qui aduré deux heures, selon leDépartement d’Etat américain.

Elle avait été précédée par uneréunion technique entre le ministreaméricain de l’Energie Ernest Monizet le chef de l’Organisation iraniennede l’énergie atomique (OIEA), AliAkbar Salehi. A Téhéran, la porte-parole de la diplomatie iranienne,

Marzierh Afkham, a souligné de « bonnes avancées» sur lesquestions techniques discutées entre MM. Salehi et Moniz. « Une grandepartie des questions ont été résolueset dans le même temps, les discus-sions politiques concernant les sanc-tions continuent », a-t-elle dit.Mardi, M. Salehi avait affirmé être« parvenu à un accord sur 90% desquestions techniques » avec ErnestMoniz et que les divergences ne por-taient que sur « une seule questionmajeure ».

La porte-parole n’a pas confirméune prolongation des négociations oufait état d’une nouvelle séance dediscussions la semaine prochaine.

« Nous devons attendre jusqu’audernier jour pour voir comment sedéroule cette session et quel est leprogramme à venir », a-t-elle dit.

Les Etats-Unis ont évalué mardià 50/50 les chances de sceller unaccord politique avec l’Iran sur sonprogramme nucléaire controversé. laRépublique islamique et les grandespuissances du groupe 5+1 se sontdonné jusqu’au 31 mars pour aboutirà un règlement dit « politique », puisfinaliser d’ici le 1er juillet les détailstechniques d’un accord garantissantque l’Iran n’aura jamais la bombeatomique, en échange d’une levéedes sanctions internationales quifrappent l’économie iranienne.

LLaa CCoooorrddiinnaattiioonn ddeessMMoouuvveemmeennttss ddee ll’’AAzzaawwaadd ((CCMMAA))aa ddeemmaannddéé àà llaa MMééddiiaattiioonn ddee bbiieennvouloir considérer un certainnombre d’observations, afin de luipermettre de procéder à la signa-ture de l’accord de paix d’Alger, aindiqué la CMA dans une déclara-tion rendue publique hier Sansremettre en cause l’architecturegénérale de l’accord, la CMA aémis un certain nombre d’obser-vations qu’elle demande à laMédiation de « bien vouloir consi-dérer afin de lui permettre de pro-céder à la signature de l’Accord »,lit-on dans la déclaration renduepublique à l’issue d’une réunionavec une délégation de laMédiation élargie. La réunionentre la CMA et la délégation de laMédiation élargie était l’occasionde passer en revue la situation à lasuite du parachèvement des négo-ciations dans le cadre du proces-sus de paix, est-il précisé. Selon ladéclaration, les deux parties « seréjouissent des échanges qu’ilsont eus sur le processus de signa-ture de l’Accord, en vue de parve-nir à une vision partagée etconsensuelle du futur accord ». Legouvernement malien et les grou-pes armés politico-militaires dunord du Mali avaient paraphé lepremier mars dernier à Alger unaccord de paix de réconciliationsous la supervision de la média-tion internationale, présidée parl’Algérie, en tant que chef de file.L’accord paraphé concrétise leferme engagement pour mettrefin à la crise au Mali par le dialo-gue et de sceller la réconciliationnationale dans le plein respect del’intégrité territoriale, de l’uniténationale, et du caractère laïc etde la forme républicaine du Mali.La CMA n’avait pas paraphé cetaccord et avait demandé du tempsafin de « consulter la base ».

ACCORD D’ALGERSUR LE MALI

LLaa CCMMAA ddeemmaannddeeddee ccoonnssiiddéérreerr

sseess oobbsseerrvvaattiioonnss

Abbas coopérera avec tout cabinet israélienacceptant la solution à deux Etats

La présidence palestinienne a annoncé hier qu’elle était prête àcoopérer avec « tout gouvernement israélien » acceptant un Etat pales-tinien aux côtés de l’Etat hébreu, alors que le Premier ministre sortantBenjamin Netanyahu est quasi assuré de former le prochain cabinet.« Peu nous importe qui sera le prochain Premier ministre d’Israël, ceque nous attendons de tout gouvernement c’est qu’il reconnaisse lasolution à deux Etats, avec Jérusalem-Est comme capitale de l’Etat dePalestine », indique dans un communiqué Nabil Abou Roudeina, porte-parole de M. Abbas. « Sur cette base, nous continuerons à coopéreravec tout gouvernement israélien attaché aux décisions internationalesreconnues », a-t-il ajouté, estimant que, sans ces engagements, « le processus de paix n’aura aucune chance ».

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Culture JEUDI 19 MARS 2015

DD aannss lleeuurr ccoommmmuunniiqquuéé,,lleess ééttuuddiiaannttss ddee ll’’EEssbbaassiiggnnaalleenntt ccoommmmee ssuuiitt

leur revendications : «L’aboutissement avec résultatsconcrets de la plateforme derevendications formuléesdepuis plus de trois ans, eleverl’Ecole supérieure des beaux-arts au rang d’élite et dépen-dante du ministère del’Enseignement supérieur et dela Recherche scientifique, Ladélivrance d’un diplôme uni-versitaire en fin de cursus, per-mettre une post-graduationdans toutes les disciplines exis-tantes à l’Esba » et de préciser :« La levée du dispositif d’arrêtdes cours et du ’’sit-in’’ ne seréalisera qu’après, et unique-ment après la satisfaction desdoléances suscitées. ». Dépêchémardi sur les lieux pour pren-dre la température de cettegrève, force nous a été donnéede constater une belle mobilisa-tion qui nourrit cette dyna-mique de groupes des étudiantsqui nous sont apparus bienmûrs et fort lucides quant à laposition à prendre, résolus àaller coûte que coûte de l’avantet ne rien lâcher. Pour ce jeunehomme, nommé Arbid, étu-diant en 3e année de design d’a-ménagement, architecture d’in-térieur, 28 ans « une plateformede revendications existe depuistoujours et qui perdure. Nousn’avons jamais été entendus,jamais de résultats mais quedes promesses. Depuis ces der-nières années, un problème estsurvenu, celui du nouveaudirecteur . En occupant ceposte il a commencé par nom-mer plein de personnes. Ilinterdit à qui que ce soit de ren-trer y compris des gens ,parents ou amis pour nous voir.On dirait que l’école est deve-nue sa propriété privée. On nepeut même pas se balader àl’intérieur de l’établissement.Interdit par la direction.S’ensuivront des agressionsverbales. Des intimidations.Une forme de terreur s’estinstallée. Dimanche on a convo-qué le directeur dans la salle deconférences, on s’est réunistous les étudiants, en présence

même des enseignants et on estarrivés à la décision finale :rouh ! ( dégage) . »

Rejoint par un autre élève,ce dernier nous confirme quecette grève ne date pas d’hiersans aucun résultat satisfai-sant. Il évoque principalementla mauvaise qualité de l’ensei-gnement dispensé dans cetteécole. « Aujourd’hui on dit stop,on veut réussir ! On veut fairedes études à la hauteur, sansparler que notre diplôme n’estpas reconnu ailleurs.Administrativement c’est ledésordre qui règne ici. On ademandé la venue de la minis-tre de la Culture. On nous a ditqu’elle allait venir. On veuts’entretenir avec elle directe-ment. Nous avons des points àlui soumettre. On préfère leslui dire en face. » En effet, hier,jour de notre arrivée dans l’en-ceinte de l’Esba, nous avonspris acte sous nos yeux d’uneAG, tenue dans le jardin mêmepar un bon nombre d’étudiants.L ‘idée était de prendre chacunune feuille et un stylo et denoter chacun ses revendica-tions et doléances, lesquellessynthétisées, feront l’objetd’une plateforme à soumettre àla tutelle.

UUnnee mmoobbiilliissaattiioonn ssaannss ffaaiilllleeDes élèves qui s’organisent,

clairvoyants, déterminés, nousl’avons bel et bien constaté .Motivés ils l’étaient davantaged’autant qu’ils ne sont pasprêts à lâcher le morceau.

Décidés à aller au bout de leursidéaux, certains dorment carré-ment la nuit dans cette école,pour assurer le suivi et la conti-nuité de la grève. « Il y a desétudiants qui dorment ici pouroccuper les lieux tout le temps ,pour qu’on soit au courant detout ce qui se passe.

Les garçons dorment dans lasalle de prière et celle des ensei-gnants pour les filles. certainsdorment même dehors. Tout lemonde met la main à la pochepour qu’on puisse manger »,nous a-t-on appris. Après ladémission du directeur, sur-venu dans la matinée du mardidernier et de leur dire : « Vousavez ce que vous voulez, je m’envais », la sous-directrice avaitelle aussi, déposé sa démissionmais finit par se rétracter et larécupérer.

Les élèves de l’Esba ne secontentant pas de ce départ,tiennent à ne pas briser leurchaîne de solidarité et mouve-ment de grève à ce premierstade de protestations. Un pre-mier pas atteint mais « quin’est pas une fin mais le com-mencement de nos revendica-tions » affirmera pour sa partune autre étudiante. Uneannonce de démission en toutcas verbale, car «nous n’avonspas encore vu de papier signé»,nous fera remarquer cettejeune fille de 18 ans mais fortimpliquée dans cette aventurepour le bien de son avenir dontelle avoue avoir espéré beau-coup de cette école qui relève

pour elle d’un « rêve » près del’écroulement aujourd’hui, à l’i-mage de ces plafonds écaillés,de ces salles qu’elle tiendra ànous montrer , puis de s’impro-viser gentiment en guide dansles ateliers de l’école pour nouspousser à constater de visu l’é-tat de délabrement de ce quidevrait être pourtant le fleuronde la fierté de l’essence mêmedu symbole de la culture enAlgérie. Parmi ces ateliers,celui de la sculpture où nousavons rencontré deux autresétudiants qui nous feront rapi-dement le tour du propriétaire,plein de poussière maisrehaussé ici et là d’œuvres desélèves à qui on ne prodigue passuffisamment d’importance etd’attention. Et de nous mont-rer cet amas d’argile de secondemain qui sert pour le moulageet le coulage mais point desculptures à proprement parlerici, insiste-t-on.

Un argile, ont tenu à préci-ser ces jeunes étudiants, qui estsouvent récupéré et dans lequelon peut retrouver souvent desdébris de verre ! Et d’ajouter enraison de la grève: « Il n y a plusde cours. Toutes les activitéssont gelées, par contre nousavons lancé des ateliers pein-ture et sculpture. Nous avonsréalisé plein de tableaux depuisquelques jours. On se sent bien. Il y a une grande solidaritéentre nous. Une bonne entente.On a bien réfléchi. Cela fait 3ans que l’on parle. Cette dateva probablement être fêtée

chaque année. Ce sera une datehistorique pour moi », nousconfiera Yasmine.

QQuueell aavveenniirr ??Et d’aborder la question de

la valeur du diplôme : « Nous n’avons pas de diplômemais une espèce d’attestationpas reconnue à l’étranger. Celan’a aucun valeur même ici.Nous avons des camarades quin’ont pas fini leurs études etqui se sont retrouvés bloquésparce qu’on leur a dit que lepapier n’a aucune valeur. C’estcomme s’ils n’avaient pas étu-dié pendant 5 ans. » Sur unplan technique et pratique,Yasmine évoque le manque fla-grant de matériel à l’école, quiempêche les étudiants demener à bien leur exercice cou-rant l’année et évoluer dansleurs modules. « J’ai vu que letaux de consommation dubudget destiné au matérielétait élevé à 99,68 % alors quel’on ne voit pas ce matériel ! Onne nous fournit rien ! Ondébarque, on a des chevalets,un tabouret et c’est tout. Deschevalets qui bougent, qui tom-bent dès qu’on les touche... Onfournit tout nous-mêmes, lespinceaux, la peinture, lescrayons, les cartons à dessins…un étudiant d’Azazga qui afait l’école là-bas pendant unan, lors de son inscription auconcours ici a été choqué devoir cela. Il nous a dit que là-bas on lui fournissait tout. Lejour du concours on nous amême pas donné des feuilles ! »S’agissant de la qualité de l’en-seignement, Yasmine estime :« Pour ma part j’ai deux profes-seurs sur 14 qui sont compé-tents. Il n’y a pas de pro-gramme, on ne sait pas vrai-ment vers quoi nous orienter.Ils sont vieux. Certains profes-seurs sont jeunes et bons maisc’est le système qui est ancienen fait. Il n’y a pas de mise àjour, ni d’échanges avec les aut-res écoles. C’est très ghettoïsé.On n’évolue pas. On s’ennuie…» achèvera de dire avec dépitcette jeune artiste en herbe.Triste constat imputé à cetantre de l’art, devenu moribondalors que censé promouvoir la vie… OO.. HH..

� OO.. HHIINNDD

LES ÉTUDIANTS DE L’ECOLE SUPÉRIEURE DES BEAUX-ARTS EN GRÈVE CONTINUE

IILLSS NNEE LLÂÂCCHHEERROONNTT RRIIEENN !!LLEESS ÉÉTTUUDDIIAANNTTSS de l’Esba sont en grève depuis dimanche 15 mars. S’ils ont réussi à mettre la pression sur le directeur Kamel

Chaou, pour qu’il « dégage », chose faite mardi matin, ils sont bien décidés à ne pas s’arrêter là.

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sur internet http://www.lexpressiondz.com

LIBYE : 12 MORTS

DANS DES COMBATS

Au moins douze miliciensantigouvernementaux ont ététués hier dans des affrontementsavec des jihadistes du groupeEtat islamique (EI) près de Syrte,selon les autorités basées àTripoli et une source locale decette ville du centre de la Libye.Des combats par intermittenceopposaient depuis samedi desmiliciens à ces djihadistes de labranche libyenne de l’EI près deSyrte, une ville côtière située à450 km à l’est de Tripoli. Lesdouze miliciens antigouverne-mentaux ont été tués dans lalocalité de Noufliyeh, fief des dji-hadistes qui contrôlent depuisfévrier de larges pans du terri-toire dans la région de Syrte,selon un communiqué des autori-tés de Tripoli.

EGYPTE : 22 PRO-MORSICONDAMNÉS À MORT

Un tribunal égyptien acondamné à mort hier 22 parti-sans de l’ex-présidentMohamed Morsi pour l’attaqued’un commissariat en juillet2013 durant laquelle un poli-cier a été tué. Les peines capi-tales prononcées hier serontsoumises, conformément à laloi égyptienne, à l’avis —pure-ment consultatif— du grandmufti d’Egypte.

DERNIÈREHEURE

AA bbddeessssaalleemm BBoouucchhoouurraaeebb,,mmiinniissttrree ddee ll’’IInndduussttrriiee aapprrooccééddéé,, hhiieerr,, àà ll’’oouuvveerrttuurree

officielle du Salon de l’automobiled’Alger. Ce salon est co-organisé parl’AC2A (Association des concession-naires automobiles d’Algérie) et laSafex (Société algérienne des foires etexportations), il se tient annuelle-ment au Palais des expositions desPins maritimes depuis 1997. La 18eédition se poursuivra jusqu’au 28mars prochain.

Evénement incontournable, leSalon de l’automobile d’Alger (SIA)est devenu une tradition trèsinfluente dans l’univers automobilealgérien. Le recul qu’accuse le marchédu véhicule neuf incite, néanmoins,les concessionnaires à faire davantaged’efforts en matière de marketing,notamment à travers ce salon où ilsmettent à profit tous leurs atouts afind’attirer le plus de prospecteurs possi-ble sur leurs stands. Déjà au premierjour, l’affluence était plus que correcteet une longue procession de véhiculesétait visible aux alentours de l’ex-Palais des expositions. L’événementbénéficie cette année d’une grandeattention en matière d’organisation,puisque la Safex a déployé un impres-sionnant dispositif d’accompagne-ment des acteurs de la manifestation,tout en assurant le meilleur accueilaux nombreux visiteurs qui peuventprofiter de ces journées printanières,afin de faire le tour du propriétaire.Dans l’enceinte des pavillons quihébergent les stands des exposants,l’on peut apercevoir les nombreusesoffres et autres formules marketingau profit des clients. Ainsi, la marqueaux Chevrons, coiffée par l’Eurl

Saida, met en place une tombola, avecà la clé la remise d’un C4 Cactus flam-bant neuf. Cette nouveauté est ainsi àla portée de monsieur Tout-le-Mondepour peu qu’il tente sa chance.Dévoilée très récemment en Algérie,notamment au dernier Salon automo-bile d’Oran, en décembre dernier,équipée du moteur essence 1,2 l VTIde 82 Ch. associé à une boîte devitesses mécanique à 5 rapports.D’autre part, la société Saida Citroënannonce des remises spéciales Salonsur l’ensemble de sa gamme VP etVUL. Rappelons que Saida repré-sente également la marque Mahindraréputée pour ses modèles qui allientl’utilité à la puissance. Ces derniersfont l’objet, à l’occasion de cette 18e édition du Salon international del’automobile d’Alger (SIA 2015) deremises exceptionnelles, allant jus-

qu’à 150 000 DA valables d’ailleurssur tout le réseau national. Les modè-les sont exposés sur l’annexe 1 duPavillon central. Deux gammes com-posent l’offre Mahindra en Algérie, ils’agit de deux pick-up et deux SUV. Al’occasion de ce rendez-vous des qua-tre roues, le concessionnaire assureses clients de la disponibilité immé-diate de ses produits.

La gamme pick-up se compose duScorpio disponible en simple et doublecabine, en transmission 4x2 ou 4x4. Ilest équipé d’un moteur 2.5 TurboDiesel à injection directe, développant100 Ch. Il est doté de l’ABS, l’EBD, laclimatisation, les ceintures de sécuritéà 3 points et l’autoradio CD MP3. Sescouleurs sont le blanc, le gris, le noiret le marron. Les prix de la gammeScorpio démarrent à partir de 1 549 000.00 DZD TTC pour atteindre

1 849 000.00 DZD TTC.Le second pick-up est le Genio,

également disponible en simple etdouble cabine en transmission 4x2. Ilest doté d’un moteur 2.2 Turbo dieselà injection Common rail et couvant120 Ch. Sa palette d’équipements pré-sente la direction assistée, le doubleairbag, l’Abs, l’Ebd, les ceintures desécurité à 3 points, la climatisation,l’autoradio CD MP3. Ses coloris sontle blanc, le gris et le noir. Le Geniodouble cabine est proposé au prix de1 399 000.00DZD TTC. La gammeSUV, est quant à elle, composée desnouveaux modèles XUV 500 etQuanto lancés au dernier Salon del’automobile d’Alger. Le premier estun SUV familial de 7 places 4x2 et4x4. Il est animé par un moteur 2.2Turbo Diesel à injection Common raildéveloppant 140 Ch. Il est commercia-lisé avec plusieurs niveaux de finition,dont le W6 et le W8. Le W6 est équipéde la direction assistée, de la climati-sation tri-zone, du double airbag, del’ABS, de l’EBD, de l’ESP, du Start &Stop et du régulateur de vitesse. LeW6 est affiché au prix de 1 999 000.00DZD TTC, le W8 à 2 199 000.00 DZDTTC et la version 4x4 à 2 399.00000DZD TTC. Le Quanto est un SUVcompact de 5 places disponible entransmission 4x2. il se décline en uneunique version, à savoir C8.

Cette dernière est synonyme dehaut standing, avec à la clé la direc-tion assistée, les quatrevitres électriques, le double airbag,l’ABS, l’EBD, la climatisation et l’au-toradio CD Mp3. Il est égalementéquipé de marchepieds latéraux, dejantes en alliage 15 pouces et d’unréservoir de carburant de 55 litres.Son prix de vente est de 1 499000.00DZDTTC. SS.. BB..

18e SALON INTERNATIONAL DE L’AUTOMOBILE D’ALGER

LLeess ooffffrreess ccoommmmeerrcciiaalleess ssoonntt aauu rreennddeezz--vvoouussLLEE RREECCUULL QQUU’’AACCCCUUSSEE le marché du véhicule neuf incite les concessionnaires à faire davantage d’efforts

en matière de marketing, notamment à travers ce salon.

MM oouurraadd OOuullmmii nnee vveeuutt ppaass mmeettttrree llaa cchhaarrrruuee aavvaanntt lleess bbœœuuffss !! LLee pprrééssiiddeenntt ddeess ccoonncceessssiioonnnnaaiirreess aauuttoommoobbiilleess

algériens (AC2a), et P-DG du concessionnaireSovac, a plaidé, hier, pour la création d’uneindustrie de pièces de rechange en Algérie.

M. Oulmi qui a débarqué, hier matin jour del’ouverture officielle du Salon international del’automobile d’Alger, aux studios de la Radionationale Chaîne III, a estimé qu’il était plusjudicieux d’exiger des concessionnaires, de s’in-vestir dans la sous-traitance de pièces derechange automobile. «Cela pourrait nous rap-porter plus d’un milliard de dollars annuelle-ment », estime-t-il. « Il nous faut une loi quioblige les constructeurs automobiles qui veulentvendre en Algérie d’acheter des pièces derechange fabriquées par leurs représentantslocaux », soutient-il. « Chaque concessionnairenational exporte en pièces de rechange seule-ment 10 ou 20 % de son chiffre d’affaires, on vaatteindre facilement la barre des 1 milliard dedollars d’exportation », argumente-t-il. « Onpeut fabriquer facilement des pièces détachées enAlgérie. On a beaucoup d’avantages pour lefaire, on a de l’énergie, on a la proximité, … »,ajoute-t-il. « Il faut aller vers cela, si on veutréduire les importations. C’est pas très compli-qué, il y a des éléments qui ne demandent pasune haute technologie comme les pots de réser-voirs, les pare-chocs... Au début, on ne va pasaller vers la fabrication de moteur ou de boîte àvitesses, mais juste ces petits éléments qui nedemandent pas beaucoup d’investissements »,poursuit-il, non, sans demander aux autoritésde mettre en place une loi qui obligera tous lesconcessionnaires à aller vers cela. «On est ledeuxième marché en Afrique, on est en positionde force pour poser nos conditions », souligne M.

Oulmi avant de rappeler que nos voisins tuni-siens et marocains avaient déjà adopté cettestratégie. « En Tunisie, les droits de douanespour les voitures sont très élevés. Mais pour ven-dre la pièce détachée fabriquée localement, ilsont offert des avantages douaniers et sur la TVApour les marques automobiles qui achètent despièces tunisiennes. C’est cela le gagnant-gagnant », précise-t-il estimant que c’est celal’industrie automobile avec une vraie valeurajoutée. « Et non l’assemblage automobile »,rétorque-t-il. S’exprimant d’ailleurs, à proposd’un projet visant à amener les concessionnai-res à s’investir dans l’assemblage automobile, ildéclare attendre d’avoir plus de détails pour seprononcer considérant, cependant, que celui-cirisquerait d’augmenter d’environ 30% le prixdu véhicule proposé en Algérie, ainsi que la fac-ture de l’importation dans le domaine automo-bile ! « Je suis contre l’assemblage seul. Il nefera qu’augmenter les importations », atteste-t-il. « Ce n’est pas ma vision des choses, pourtantcela serait très facile pour moi d’aller vers l’as-semblage. On a un projet dans ce sens qui peutêtre monté en à peine huit mois avec un coûtd’investissement qui ne va pas dépasser les 4millions de dollars », témoigne-t-il. « C’est trèssimple. Mais c’est pas la vision pour laquelle jemilite. Je veux apporte une vraie valeur ajouterà l’économie nationale », fait-il savoir.

Le président des concessionnaires automo-biles dénonce, par ailleurs, le fait qu’il existequelque 184 commerçants de véhicules enAlgérie, alors qu’il n’y a qu’une vingtaine demarques qui y sont officiellement représentées.Selon lui, ceux-ci représentent plusieursmarques à la fois et procèdent à des surfactura-tions de prix pouvant être multipliés par trois.« Les importateurs multimarques font dans letransfert illicite de devises. C’est bien connu. Ilfont dans la surfacturation. Ce n’est pas desaccusations, mais des faits réels. Il suffit juste

de comparer entre nos factures et les leurs pouravoir une idée précise », peste-t-il. « Ils achètentun véhicule à 10 000 euros, ils le facturent à 20000. Ils transfèrent cet argent. Ils ramènentensuite le véhicule et le surplus d’argent qu’ilsrevendent. Cet argent, ils l’achètent au prix duchange officiel qui avoisine les 100 dinars pour1 euro, ils le revendent sur le marché noir dansles environs de 160 dinars pour un euro»,explique-t-il. Enfin, le président de l’Ac2a atenu à commenter les dispositions de la loi definances 2014 imposant, désormais, des équipe-ments de sécurité (airbags, systèmes ABS etautres GPS) aux véhicules vendus en Algérie.M. Oulmi signale à ce propos l’établissementd’un consensus sur ce point avec le ministère del’Industrie. Il certifie, ainsi, qu’au lieu des 10airbags réclamés, comme en sont équipés géné-ralement les véhicules roulant en Europe,« nous sommes, dit-il, tombés d’accord pour undébut, d’équiper ceux vendus ici de seulementquatre modules de ce type et de leur adjoindre lesystème de freinage ABS ». « C’est le strict mini-

mum que nous pouvons faire pour assurer lasécurité du conducteur et de ses passagers quin’ont pas de prix… », conclut-il.

WW.. AA.. SS..

LE PRÉSIDENT DE L’AC2A, MOURAD OULMI, PROPOSE LA FABRICATION LOCALE DES PIÈCES DE RECHANGE

««NNoouuss ppoouuvvoonnss eexxppoorrtteerr ppoouurr uunn mmiilllliiaarrdd ddee ddoollllaarrss»»LLEE PP--DDGG DDEE SSOOVVAACC appelle les autorités à «pondre» une loi qui oblige les constructeurs automobiles qui veulent vendre

en Algérie d’acheter des pièces de rechange fabriquées par leurs représentants locaux.

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Ouverture officielle du Salon par Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie

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Condoléances

Très peinés par le décès de la grand-mère de leur collègueet amie Souhila Diah, le directeur de publication

Ahmed Fattani et l’ensemble du personneldu journal L’Expression lui présentent, ainsi qu’à toutesa famille, leurs sincères condoléances et les assurent

en cette pénible circonstance de leur profonde sympathie.

Puisse Dieu accorder à la défunte Sa Sainte Miséricordeet l’accueillir en Son Vaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»