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Daniel Duc DEVENIR SOURCIER Méthode pratique illustrée

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Daniel Duc

DEVENIR SOURCIERMéthode pratique illustrée

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SommaireIntroduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

L’instinct, cette intelligence non formulée . . . . . . . . . . . . . . . . . 8Sourciers d’hier et d’aujourd’hui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Chapitre I : Les outils de prospection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Les baguettes de sourcier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Les baguettes en Y . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15Les baguettes en L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18Le maintien de la baguette de sourcier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

La baguette en Y . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20La baguette en L . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Déceler et améliorer les réactions de la baguette . . . . . . . . . . . . . 28Le pendule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Choisir son pendule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34Apprendre à tenir le pendule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

Les autres outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42Premiers essais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

Chapitre II : En pratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Repérer une veine d’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Qu’est-ce qu’une veine d’eau ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46Recherche méthodique d’une veine d’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47Tracer une veine d’eau sur le sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48Recherche « instinctive » d’une veine d’eau . . . . . . . . . . . . . . . . 55

Estimer la profondeur d’une source . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61Avec le pendule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61Autres techniques d’estimation de profondeur . . . . . . . . . . . . . . 64

Estimer le débit d’une source . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65

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Sommaire 5

Estimer le sens du courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67Éviter des écueils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69

Éviter le phénomène désastreux de l’autosuggestion . . . . . . . . . 69Éviter les prospections « spectacles » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70

Déterminer le point de forage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71Déterminer le carrefour de deux sources . . . . . . . . . . . . . . . . . 74Établir le dossier client . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76

Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79

Annexe : Quelques exemples de prospection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

Notes personnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

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Introduction

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L’instinct, cette intelligence non formulée

Aussi longtemps que ma mémoire remonte, je n’ai eu de cesse de m’intéres-ser au domaine de l’irrationnel, celui qui ne s’explique pas, qui s’observe, se constate, mais qui, en l’état actuel de la science et de ses connaissances, n’a aucune explication concrète qui soit étayée, balisée, et pourrait ainsi se préva-loir d’arborer fièrement le sceau si reconnu de la très estimable communauté scientifique.J’ai depuis longtemps écarté de mon intérêt l’irrationnel farfelu, les élucu-brations de groupes, les divagations mystiques, pour me concentrer sur l’inexplicable dont les résultats sont observables matériellement, avec certes une marge d’erreur non négligeable, mais dont le succès surpasse toujours et de loin l’échec.Il y a en chacun de nous une part de savoir instinctif que la raison n’explique pas. Cela se transmettrait au même titre que se transmet la couleur de la peau, des yeux ou des cheveux.Jean-Henri Fabre, célèbre entomologiste de la fin du xixe  siècle, a étudié les mœurs des insectes et leur survie. Ces quarante années passionnées d’observation ont mis en exergue le formidable savoir des bêtes contrastant remarquablement avec leur absence quasi totale de raisonnement. Comment tel hyménoptère giboyeur (espèce proche de la guêpe) procède-t-il à la para-lysie de sa proie avec une précision chirurgicale associée à une connaissance insoupçonnée de l’anatomie du gibier, proie paralysée mais vivante qui servira ainsi de nourriture fraîche pendant des semaines à sa larve carnassière  ? L’instinct seul guide ses actes de chasse et de sélection ; l’apprentissage ici n’intervient pas, les parents disparaissant toujours avant la naissance de leurs enfants. L’instinct de survie est transmis, comme à chaque descendance les gènes de la couleur des yeux, du corps ou des ailes.Il y a environ trente ans, j’avais pour compagnon une petite chienne boxer qui me distillait sans réserve toutes les marques d’affection que la gent canine réserve généralement à ses maîtres. Mes activités professionnelles de l’époque m’imposaient des retours quotidiens au domicile qui pouvaient fluctuer de plusieurs heures. Tous les jours, m’a-t-on rapporté, 10 minutes avant mon retour, cette brave Noisette se postait sur son arrière-train à l’entrée de la cour commune ou nous résidions et attendait mon arrivée. Quelle que fût l’heure, jamais un jour n’était oublié. Intrigué par cette perspicacité toute canine, je pris une fois ma voiture et parcourus à allure normale pendant 10  minutes le trajet habituel. Cela correspondait à 7  kilomètres environ.

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Qu’est-ce qui pouvait informer Noisette de mon retour  ? Ce n’était ni la ponctualité, étrangère à mes horaires aléatoires, ni l’œil, le flair ou même l’odorat, la distance ne permettant pas de telles performances. Qu’était-ce, sinon l’instinct, qui l’informait avec affection de mon arrivée ? Elle savait, sans pouvoir certainement se l’expliquer.L’homme n’est, semble-t-il, pas capable de telles prouesses. Le calcul, le raisonnement ou l’intelligence suppléent ce trésor que peut-être nous possé-dons tous.La recherche de l’eau en est probablement une facette, une des plus simples et des plus connues ; nous allons l’étudier ici.Au passage d’une veine d’eau souterraine, le sourcier constate l’inclinaison de sa baguette, c’est une action mécanique qui peut être à chaque fois renou-velée au même point franchi, encore et encore. L’instinct ici n’intervient pas ou peu, et le maintien correct de la baguette est primordial pour provoquer son action.Ensuite, sur cette même veine d’eau, le sourcier détermine sa profondeur : il « mesure » la distance qui sépare la source de la surface du sol, sollicitant son instinct. Son estimation est, certes, réalisée avec un support matériel (baguettes, pendule…) mais c’est son inconscient qui lui donne l’informa-tion qu’il recherche.Enfin, au forage, lorsque le trépan fait jaillir l’eau à la profondeur estimée par le sourcier, quelle explication fournir ? On ne peut qu’observer un phéno-mène et constater humblement son résultat.À la genèse d’un simple ressenti immatériel, invisible et impalpable, le sour-cier sollicite son instinct, cette intelligence non formulée, pour aboutir à un résultat vérifiable, devenu maintenant matériel, qui fera bientôt la joie des futurs plants de tomates et autres Cucurbitacées, apportant ainsi l’eau indis-pensable à leur développement.Déceler une veine d’eau située à 3 mètres de profondeur est extraordinaire, mais quand elle est située à 80, 150 ou 200 mètres, ceci constitue une prouesse que rien n’explique. De telles performances sont pourtant courantes, comme l’attestent les liens étroits qui existent bien souvent entre sourciers et profes-sionnels du forage.Le sourcier, de nos jours, a perdu un peu de son aura. Jadis, il intervenait pour apporter les conditions essentielles de subsistance des populations. Aujourd’hui, nous parlons plutôt de confort. Le voile de mystère qui accom-pagnait la pratique de cet art s’est un peu levé. Certes, le principe demeure inexpliqué, mais nous verrons ci-après qu’en adoptant une technique précise avec des outils choisis et adaptés, la plus grande majorité d’entre nous est capable d’obtenir des résultats significatifs. Un musicien commence par apprendre le solfège, puis progressivement fait vibrer mélodieusement

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les cordes de son instrument. Chacun est apte à pianoter d’une main un air simple sur le clavier d’un piano. Comme il y a des petits musiciens et des grands virtuoses, peut-être nombreux seront ceux qui, les bases acquises, deviendront également des sourciers de haut vol.

Sourciers d’hier et d’aujourd’huiLe sourcier d’antan utilisait des instruments restés longtemps mystérieux. Il s’agissait d’un personnage éminemment rural, souvent guérisseur. On le voyait intervenir au gré des demandes, parfois nombreuses, généralement au petit matin. L’escarcelle garnie de mystérieuses pièces de bois et autres instruments énigmatiques, son attitude discrète inspirait le plus grand respect à la population, qui lui prêtait bien volontiers des pouvoirs surnatu-rels. Il arpentait de-ci de-là, tantôt lentement, tantôt rapidement, la parcelle de terrain à prospecter. On le voyait déambuler bizarrement, sa baguette aux hanches, s’arrêter en un point par lui seul choisi, les yeux tantôt dirigés vers le sol, tantôt vers le ciel, taper du pied d’abord lentement puis fréné-tiquement, pour enfin marmonner quelques sourdes paroles et disparaître aussitôt sans manquer de fournir au propriétaire du terrain les indications indispensables au futur ouvrage. Seules les quelques pierres déposées en un point choisi témoignaient ensuite de son passage. Le puisatier, alors convo-qué sur les lieux, était chargé d’entreprendre ses durs travaux qui devaient débuter à l’emplacement exact du tas de cailloux déposé par l’homme de l’art. La tâche était longue et rude, le puits creusé, chaque pierre extraite à la force des mains. La besogne prenait un temps considérable suivant la profondeur à atteindre. Le sourcier était donc l’homme de confiance grâce auquel les précieux renseignements fournis pour la prospection allaient apporter à une population attentive les moyens mêmes d’une subsistance meilleure.Le mystère qui enveloppait la pratique de la sourcellerie ne se communiquait pas ; elle se transmettait parfois, mais toujours de père en fils. Ce dernier, toujours méritant, recevait son héritage tel un trésor divin venu du fond des âges. Le nouvel « élu » jouissait rapidement de l’aura dont avaient bénéficié ses pairs et conservait jalousement les secrets liés à sa nouvelle fonction, avant de les transmettre à son tour, peut-être.Force est de constater que désormais, les choses ont bien changé. De l’indis-pensable d’hier, le sourcier apporte le superflu aujourd’hui. L’exploitation de son art est désormais dévolue à l’arrosage des pelouses et jardins, au remplis-sage des piscines et, luxe suprême, parfois à l’alimentation de la cuve accolée au siège en céramique de la pièce d’aisance.

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Les besoins demeurent néanmoins réels. L’eau devient de plus en plus précieuse et rare, mais paradoxalement distribuée abondamment à chacun. Les charges de consommation augmentent régulièrement, souvent de façon anarchique et, dans des proportions plus importantes encore, celles de l’assai nissement de l’eau utilisée.Bien que destiné à des projets subalternes, le sourcier du xxie siècle n’en est pas moins sollicité pour autant. Nombreux sont les propriétaires désireux de transformer des terres arides en jardins verdoyants. Dans le sud de la France, je constate qu’il n’est pas concevable d’envisager une culture quelconque de plantes ornementales sur pelouse verte sans un apport d’eau aussi consé-quent que régulier. Dans ces conditions, l’utilisation de l’eau « de ville » est absolument impensable, à moins de vouloir gaspiller stupidement des quan-tités considérables d’eau potable sur le sol. De telles consommations ne sont réellement envisageables que par l’utilisation d’un système capable d’extraire l’eau directement des entrailles de la terre par l’intermédiaire d’un forage. Les propriétés, même modestes, possédant un tel système d’extraction sont légion dans les régions sèches du Sud, et pourtant, c’est curieusement dans les contrées principalement citadines, copieusement arrosées par un ciel bien souvent obscur, que la demande est la plus forte.Il est vrai que les régions citadines possèdent une densité de population bien supérieure, que les propriétaires de parcelles y sont parfois coquets, qu’ils affectionnent particulièrement les tons délicats d’une verte et géné-reuse pelouse bordée de parterres de fleurs gracieusement bercées par la brise printanière, telle une subtile caresse.Comment envisager en effet un tel coin de paradis sans être immanquable-ment soumis un jour aux aléas climatiques ? L’impitoyable sécheresse qui anéantit tout espoir de jouir durablement de ses bleuets, de ses lavatères et autres malopes…Dans les régions plus méridionales, les besoins sont différents. Les végétaux ornementaux sont adaptés à la rigueur du climat, ils nécessitent peu d’arro-sage. La pelouse reste prioritaire, sans laquelle terre et poussière deviennent prédominantes. Et puis il y a les piscines, indispensables piscines gavées régulièrement à l’eau de forage tant l’évaporation favorisée par la chaleur et le vent est importante. On parle bien ici d’eau de forage et non d’eau de puits. Un forage de 35 mètres est considéré comme très peu profond, nombreux sont ceux de 100, voire 200 mètres de profondeur d’ou l’eau doit être extraite.

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Chapitre ILes outils

de prospection

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Lors de mes nombreuses recherches effectuées jadis sur le matériel du sourcier, j’ai constaté avec effroi l’importance que l’on donnait à la baguette et autres pendules, au détriment de celle qu’il convenait plutôt de confier à l’opérateur. La baguette, véritable complice du sourcier, était alors un objet magique, plein de pouvoirs étranges, qu’il ne convenait en aucune façon de prêter à autrui.Force est de constater que cette croyance perdure encore de nos jours. Certains sourciers me confient ne jamais laisser leurs outils, de crainte de voir s’émousser leur précieuse sensibilité.Sur ce vaste et important sujet, j’ai donc mené pendant de longs mois des recherches dont il convient ici de relater le principe, tout en épargnant bien volontiers les détails fastidieux de conception des outils qui m’ont permis d’aboutir à certaines conclusions.Lorsque le sourcier, baguettes tenues en mains, passe au-dessus d’une veine d’eau souterraine, celles-ci s’abaissent ou se lèvent avec une force extraordi-naire. Tenter de freiner son mouvement provoque généralement sa rupture si elle est fragile. La puissance qui semble s’emparer de l’outil conduit logi-quement le manipulateur à juger que l’instrument réagit tout seul dans des conditions aussi vigoureuses qu’obscures.En fait, il n’en est rien !Pour établir mon affirmation, j’ai donc réalisé un support capable d’accueillir une baguette dans les conditions identiques en tous points (angle, torsion, élasticité) à celles que le sourcier rencontre normalement en situation de pros-pection sur le terrain. Bien entendu, ces essais ont tous été réalisés dans des conditions extérieures, sur les lieux mêmes d’un passage d’une source souter-raine repérée préalablement à la baguette selon la méthode traditionnelle.Le principe de l’expérience était le suivant : il s’agissait de faire réagir une baguette en Y qui n’était plus maintenue directement par l’opérateur, mais installée sur un appareil permettant d’offrir des conditions de tensions stables, précises et permanentes.Désormais installée sur son support tenu en main – qui, je le rappelle, repro-duisait fidèlement les contraintes d’un sourcier en prospection –, la baguette resta inerte sans jamais manifester ne serait-ce que le moindre frémissement.J’ai ainsi réalisé durant de longs mois une multitude de tests, d’essais et de réglages, motivé par l’espoir de mettre au point, un jour, un détecteur dont le fonctionnement ne serait plus solidaire des conditions physiques et psycho-logiques de son utilisateur.Pour le moment, cet espoir semble déchu, mais bien souvent, l’échec d’hier permet de savourer le succès du lendemain. Si la baguette est dénuée de réaction lorsque le sourcier ne la tient pas directement, on peut raisonna-blement en déduire que c’est l’homme qui, inconsciemment, lui impulse son mouvement. Ce sont donc ses bras ou ses poignets, en se contractant,

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qui font réagir l’instrument maintenu durant toute cette période en fragile équilibre. La baguette n’est finalement qu’un amplificateur rendant visibles les mouvements invisibles du sourcier. La machine reste ici totalement dépendante de l’homme qui l’utilise. Sans ce dernier, elle devient un objet inerte et inutile.

Les baguettes de sourcierLes baguettes en YL’image la plus forte associée au sourcier est probablement la fameuse baguette en bois, dite « baguette de coudrier », outil indissociable de sa fonction. En dehors de cette savante appellation pour le profane, qu’est-ce donc que le coudrier ? Tout simplement le bois d’un arbre extrêmement répandu : le noise-tier. Outre l’olivier, surtout utilisé en Provence, mais également le lilas, parfois même le tamaris, l’amandier ou encore le saule, le coudrier présente l’énorme avantage de posséder toutes les qualités de souplesse et d’élasticité requises pour l’obtention de réactions honnêtes et vigoureuses lors du franchissement d’une source souterraine. Sa résistance mécanique est excellente et, lorsqu’elle n’est pas encore trop sèche, la baguette se tortille, souffre parfois, mais ne rompt pas. C’est un excellent matériau d’entraînement, facile à se procurer.J’ai quasiment essayé toutes les autres matières disponibles que les temps modernes mettent généreusement à notre disposition : les baguettes en fibres de verre et carbone, empruntées à quelques cannes à pêche, celles d’acier et autres cordes à piano en passant par les plastiques, pour peu que la substance utilisée présente toutes les qualités physiques nécessaires. De toutes celles que j’ai utilisées, ma préférée est sans doute celle en fibres de carbone. La réactivité est en tous points remarquable, parfois même violente en fonction de l’effort de torsion auquel on la soumet.

Comment se procurer une baguette en Y ?

Pour les chanceux qui habitent la campagne, le plus simple est proba-blement de partir à la cueillette de branches de noisetier. Vous trouverez aisément cette variété sauvage à l’orée des bois, ou en bordure des chemins de promenades.Choisissons une branche formant un Y naturellement, ni trop forte de diamètre, ni trop mince. Elle doit être ferme à la torsion mais pas trop

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Choisir une branche suffisamment souple et régulière (ici, de laurier-rose).

À gauche : Couper les petites branches inutiles, puis les extrémités. À droite : Votre première baguette est achevée.

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afin de reprendre immédiatement sa position une fois relâchée. Coupons la première extrémité (celle dirigée vers le tronc) à environ 5  centimètres après la jointure puis les deux branches à l’opposé de longueur égale, environ 40 centimètres chacune.Élaguons maintenant les rameaux, qui risqueraient de nous blesser les mains en cas de réaction soudaine lors d’une prospection sur le terrain. Cette remarque peut sembler quelque peu présomptueuse, cependant, des outils mal adaptés peuvent causer des blessures légères, certes sans gravité, mais dont la gêne occasionnée lèse la concentration du prospecteur dans sa tâche.

Toutes ces étapes désormais effectuées, voici notre baguette prête pour débusquer des sources en conditions réelles sur le terrain.

Tout ceci peut sembler parfait. Mais comment juger du premier coup que l’outil ainsi achevé offre toutes les qualités requises pour un bon appren-tissage  ? Il est vrai qu’avec un peu d’expérience, pratiquement n’importe quelle baguette sera prédisposée à vous offrir le minimum souhaitable. Pour autant, toutes n’ont pas systématiquement des réactions identiques. Certaines vous les offrirons fortes, d’autres nettement plus nuancées. Lorsque pour la première fois vous arpenterez lentement une parcelle de terrain, les yeux rivés sur cet objet insolite dans l’attente du plus infime sursaut, il ne sera pas question de reporter la faute d’une absence de réaction sur le matériel que vous aurez pourtant fabriqué avec le plus grand soin. Ici, le doute mettant en jeu votre sensibilité face à la faiblesse de votre matériel n’est pas envisageable. À l’aube de vos expériences, l’échec vous poussera avec amertume à abandonner trop tôt, persuadé que vous êtes insensible à ces merveilleuses possibilités.Pour écarter toute suspicion, je ne saurais trop vous conseiller de vous pro curer une baguette de sourcier chez un revendeur spécialisé. Vous en trouverez de très convenables sur Internet entre 30 et 40  €. Elles sont composées généralement de deux cordes en acier tressé recouvertes de plastique avec poignées en bois et extrémités en laiton. J’ai pu en tester de nombreuses : la tenue tout comme l’élasticité et la réactivité en sont globa-lement satisfaisantes.

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Fabrication personnelle en fibres de carbone provenant de sillons de canne à pêche.

Les baguettes en LAppelées également « parallèles », les baguettes en L sont des outils à mon sens indispensables à la prospection sourcière. Leur utilisation est beaucoup plus simple. Ici, point de torsion, point d’effort musculeux, tout est affaire de minutie et de finesse.Elles peuvent être utilisées simplement en recherche de source, mais elles offrent surtout la possibilité de localiser chaque berge avec une précision de l’ordre du centimètre. Le seul défaut que l’on puisse leur trouver, peut-être, est une certaine lenteur de réaction qui oblige le prospecteur à se déplacer relativement doucement.La fabrication artisanale de ces baguettes est aisée. De simples baguettes de soudure utilisées par les plombiers peuvent faire l’affaire. Une fois obtenues, il suffit de recourber une des deux extrémités à 45° pour la prise en main et d’insérer à cette partie confectionnée des tubes de plus fort diamètre qui supprimeront les frottements des tiges dans les mains lors des rotations.Les moins bricoleurs trouveront aisément de très bons modèles prêts à l’em-ploi chez des revendeurs spécialisés.Je n’ai pas eu l’occasion d’essayer d’autres matériaux. Il semblerait que ce soit toujours du métal, cuivreux ou non. En toute logique, la fibre de verre devrait donner des résultats similaires à ceux obtenus avec le métal. Toutefois, le poids, et donc l’inertie, qu’offre le métal sont des paramètres à ne pas négli-ger, la baguette devant rester insensible à la brise.

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Paires de baguettes en cuivre du commerce. Le matériau utilisé pour la fabrication importe peu : l’acier ou d’autres alliages peuvent également faire l’affaire.

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Le maintien de la baguette de sourcierNous voici arrivés dans le vif du sujet.L’apprentissage de la tenue de la baguette représente une étape incon-tournable dont les résultats obtenus vous motiveront à poursuivre ou, au contraire, à abandonner cette voie passionnante. C’est la clé qui ouvre la porte, l’apprentissage du solfège qui fera vibrer avec harmonie les cordes de l’instrument. Gardez à l’esprit qu’une baguette inerte est toujours consécutive à un mauvais maintien, mais également à une absence de concentration.Pour constater la réaction de la baguette, deux règles doivent impérative-ment s’appliquer ensemble, l’une ne peut pas être orpheline de l’autre : tenir correctement sa baguette ET se concentrer sur l’objet de la recherche.

La baguette en Y

La position

La baguette doit être maintenue en position horizontale par rapport au sol, avant-bras repliés, poignets à hauteur du nombril et coudes près du corps. Cette position est universelle et doit être respectée afin de permettre à votre outil de réagir librement soit vers le haut, soit vers le bas.En principe, à l’approche d’une veine d’eau (voir définition dans la sous- partie « Qu’est-ce qu’une veine d’eau ? », page 46), la baguette plonge en direction du sol. Parfois, chez certains, celle-ci réagit en se dirigeant tout aussi prestement, mais cette fois vers le ciel. Cela n’a aucune incidence sur le résultat final.

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Déjà parus aux éditions de TerranChristophe Lefebvre

PROTÉGER SON HABITAT DES CHAMPS ÉLECTROMAGNÉTIQUESGuide technique et pratique

Christophe LefebvreÉlectricien de formation, il s’investit dès 2003-2004 dans le domaine de l’environ-nement électromagnétique, une spécialisation mise à profit autant sur les chantiers que dans le cadre d’ateliers de sensibilisation du public. En 2008, il crée Mesurem, entreprise dont l’objet est la réalisation de diagnostics électromagnétiques chez les particuliers et dans les espaces de vie, ainsi que le conseil en électricité biocompatible.Site de l’auteur : www.mesurem.com

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Les champs électromagnétiques artificiels, c’est-à-dire produits par les activi-tés humaines, sont partie intégrante de notre quotidien et s’invitent dans nos espaces de vie. Qu’ils proviennent de nos téléphones portables, box Internet et appareils électriques ou, à plus grande échelle, des antennes extérieures et lignes à haute tension, nous les côtoyons chaque jour, du bureau à la chambre à coucher.

Écrit par un spécialiste de l’électricité biocompatible et de l’environnement électromagnétique, fruit d’une expérience de terrain, ce guide recense en détail les sources de champs électromagnétiques présentes dans nos lieux de vie, et explique comment les maîtriser et en minimiser l’impact.

Les solutions sont nombreuses : implantation du logement, choix de maté-riel électrique spécifique, disposition des pièces de vie… Quels que soient ses moyens, le lecteur sera invité à penser son habitat différemment, après l’avoir diagnostiqué avec les bons outils, et sans pour autant sacrifier son confort.

Un décryptage de l’épineuse question des ondes et de la santé, avec un point sur les recommandations en vigueur, permettra également de se forger sa propre opinion sur le sujet.

Un guide complet et accessible à tous, dans lequel les plus exigeants trouve-ront aussi des informations techniques et théoriques détaillées.

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15 € Imprimé en France

PROTÉGER SON HABITAT DES CHAMPS ÉLECTROMAGNÉTIQUESGuide technique et pratique

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Ben LawIl a un long parcours, et a notamment été membre fondateur du Forest Stewardship Council (ONG mondiale pour la promotion de la gestion responsable des forêts). Depuis 1991, il vit et travaille dans la forêt de Prickly Nut (Sussex de l’Ouest, Grande-Bretagne), où il forme des apprentis et donne des cours sur la gestion durable des forêts, l’écoconstruction et la conception permaculturelle. Il dirige une société spécialisée dans l’écoconstruction, The Roundwood Timber Framing Company Limited. Depuis la construction de sa célèbre Maison des bois, il a développé son propre style de construction naturelle, maintes fois repris en Angleterre (maisons, ateliers, salle de classe, magasin…). Il est l’auteur de nombreux ouvrages en anglais.

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Voici le guide de référence sur l’autoconstruction durable.

L’auteur mêle les méthodes traditionnelles de charpente en bois rond et les techniques de construction moderne dans une nouvelle forme d’architecture : la maison à ossature en rondins de bois. Il partage ici ses nombreuses idées, innovantes et empreintes d’un sens de la permanence, et vous encourage à concevoir votre propre maison. Pourquoi ne pas vous lancer ?

Durable, polyvalent, agréable, le bois est un formidable matériau de construc-tion. La maison à ossature en rondins de bois recourt à des techniques faciles à assimiler et à transmettre, des méthodes à faible impact écologique, utilisant des ressources renouvelables locales et respectueuses de la main-d’œuvre.

Largement illustré de photographies et de dessins, ce livre complet, étayé par des années d’expérience, évoque toutes les étapes de ce type de construc-tion : sélection et coupe des arbres locaux, édification de charpentes en bois rond, et finition des bâtiments. Le lecteur désireux d’en savoir plus sur l’artisa-nat traditionnel y trouvera également nombre d’informations, plans et fiches techniques, pour passer de la théorie à la pratique.

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22 € Imprimé en France

Ben Law • Préface de Lloyd Kahn

MAISONS À OSSATURE EN RONDINS DE BOISConception, plans et techniques de construction

MAISONS À OSSATURE EN RONDINS DE BOISConception, plans et techniques de construction

Anniejeanne Sauvage

Anniejeanne Sauvage Passionnée par le monde végétal, elle a c réé avec Bernard Bertrand les Jardins de Sortilège (dans les Pyrénées). Elle explore depuis 1977 les pistes de l’autonomie au quotidien : c uisine, soins, cosmétiques, produits ménagers… Aujourd’hui e lle prend plaisir à transmettre, lors de stages de formation, ses connaissances des plantes et de leurs multiples usages. El le a participé à pl usieurs ouvrages parus aux éditions de Terran.

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Vous rêvez de maîtriser la composition des produits ménagers par conscience écologique, ou pour faire de substantielles économies et oublier les caddies bondés des supermarchés ?

Fabriquez vos propres savons, lessives, tablettes de lave-vaisselle, poudres à récurer et autres désodorisants ! Avec des préparations maison, il est possible de joindre l’efficacité à l’innocuité, le fonctionnel à l’agréable, la modicité des prix de revient à l’équivalence qualitative de l’offre commerciale.

Anniejeanne Sauvage nous invite à découvrir ou redécouvrir plus de 40 recettessimples à réaliser, clairement expliquées, qu’elle a testées et qui demandent peu de matières premières (bicarbonate de soude, vinaigre blanc, huiles essen-tielles…). El les sont complétées d’une soixantaine d’astuces pour entretenir la mai son (détartrer, décaper, assai nir, parfumer…), et d e nombreux secrets de fabrication qu’elle a acquis patiemment au cours de quarante années d e pratique.

L’ouvrage répond à toutes nos questions pour nous aider à devenir des indivi-dus écoresponsables. Un véritable guide de l’autonomie ménagère à la portée de tous !

12 € Imprimé en France

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Une démarche simple,écologique et économique

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Oscar Hidalgo LópezAvant-propos de Didier Diroux

Oscar Hidalgo López (1930-2014)Architecte colombien, pionnier dans son domaine, il a consacré sa vie à étudier et utiliser le bambou en tant que matériau naturel de construction. Enseignant, chercheur, protecteur des plantations, il a voyagé sur tous les continents pour inventorier les savoir-faire et les expérimenter. Ses publications font de lui le meilleur pédagogue de l’autoconstruction.

MANUEL DE CONSTRUCTION EN BAMBOU

MANUEL DE CONSTRUCTION EN BAMBOUMatériau naturel hors du commun, le bambou fascine autant par ses capacités adaptatives que par les assemblages qu’il permet.

La matière première offerte par cette plante est utilisée depuis des générations pour l’artisanat, l’habitat et le quotidien. Nous avons tous en tête les étonnants échafaudages employés en Asie.

En Amérique latine, une longue tradition de construction en bambou demeure, en particulier en Colombie. Originaire de ce pays, l’auteur a réuni dans ce livre la majeure partie des techniques colombiennes tout en y ajoutant des méthodes asiatiques.

Organisé en 68 fiches détaillées regroupant plus de 380 dessins techniques, ce manuel est idéal pour se lancer ou se perfectionner dans l’utilisation pratique du bambou : panneaux, nattes, parquets, habitations, charpentes, toitures, échelles, etc. Les ingénieuses techniques décrites ici ne nécessitent que très peu d’outils.

De nombreuses personnes ont puisé dans ce guide. Référence incontournable depuis les années 1980, il est enfin disponible en français. Cette traduction comble un manque, d’autant plus que le bambou revient en force et les constructions qui l’emploient se multiplient.

Sa facilité de mise en œuvre et sa résistance inégalée, son esthétisme zen et contemporain, sa maturité rapide et sa culture renouvelable font de lui un matériau désormais de plus en plus prisé.

Face à la déforestation et aux pressions écologiques croissantes, le bambou offre de nouvelles perspectives.

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19 €

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Récolte • Séchage • Techniques d’assemblage

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ÉchafaudagesBardeauxCharpentesToituresConduites d’eauPonts...

Christian La GrangeArchitecte d’intérieur depuis 1973, il travaille dans le domaine de la construction et a réalisé de nombreux cabanons, en France et en Belgique. Il est notamment l’auteur de La Maison écologique et Guide du mieux-vivre (éditions de Terran).

CABANONS À VIVREHabitat minimaliste : philosophie, plans, conseils techniques

CABANONS À VIVREHabitat minimaliste : philosophie, plans, conseils techniques

Christian La Grange

N’y a-t-il pas moyen d’être heureux, et même plus heureux, avec beaucoup moins ou en nous satisfaisant de ce que nous avons déjà ? C’est dans cet esprit que Christian La Grange nous invite à repenser l’espace que nous habitons, et donne quelques pistes pour imaginer notre cabanon, en optimisant les surfaces et en improvisant avec les ressources à disposition.

L’auteur propose une autre façon de vivre, plus autonome, faite de simplicité et de rêverie. Il propose des réflexions à mener avant de se lancer dans l’aventure, puis partage moult conseils pour construire, équiper et achever son cabanon. En parallèle, trente modèles sont présentés, confortables et fonctionnels, tous construits en ossature bois. Les maisons enterrées et les tiny houses ne sont pas oubliées. Au fil des pages, quelques parenthèses poétiques et pratiques constituent une sorte de mode d’emploi de la vie dans un habitat minimaliste.

Illustré de dessins, plans et photos, Cabanons à vivre est un livre inspirant, délicat, écologique, qui donne à rêver et incite à passer à l’acte !

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22 € Imprimé en France

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MINIMAISONS ET TINY HOUSESUne autre manière d’habiter

Christian La Grange

Christian La GrangeÀ 5 ans déjà, il passait des heures avec un tube de colle et quelques feuilles de carton à construire des maquettes de maisons. Architecte d’intérieur depuis 1973, i l travaille dans l e domaine de la construction. Sensible à l’appr oche de la « simplicité volontaire », cultivant l’art de vivre dans des espaces réduits à l’essentiel, il a réalisé de nombreux cabanons et micromaisons en France et en Belgique. Il a signé La Maison écologique et Cabanons à vivre aux éditions de Terran.

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18 € Imprimé en France

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La modération semble de plus en plus nous guider vers un mode de vie minimaliste, loin du « toujours plus » et d’une croissance infinie. Dans cet esprit, pourquoi ne pas faire le choix d’un habitat léger, de petite surface et peu coûteux ?

Un espace au rayon d’action limité nous incite à vivre de la façon la plus autonome possible : tout ce qui n’est pas uti le es t él iminé ou réduit à sa pl us simple expression. Adopter une configuration compacte qui reste fonctionnelle et confortable requiert beaucoup d’ingéniosité.

Nous sommes libres de trouver notre propre langage spatial et de créer un lieu qui nous ressemble. Avec un peu de bon sens et quelques connaissances, n’importe qui peut se lancer dans la construction de sa petite maison !

À travers ce beau livre faisant une large place au dessin, Christian La Grange présente 60 minimaisons et tiny houses. Singulières et poétiques, elles sont autant de sources d’inspiration pour qui veut concevoir son chez-soi. Seul, en couple ou en famille, il y en a pour tous les goûts, tous les besoins, tous les budgets. Découvrons des agencements qui privilégient la différenciation des espaces, et à notre tour imaginons notre futur petit nid !

MINIMAISONSET TINY HOUSESUne autre manière d’habiter

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LE BIOGAZMANUEL PRATIQUEDe la production à l’utilisation

Jean-Philippe VallaIngénieur de formation, il s’intéresse depuis quinze ans à toutes les formes d’autono-mie alimentaire et énergétique. La création d’une exploitation agricole a été pour lui le moyen idéal de développer toutes ses idées.Après avoir enseigné une dizaine d’années à l’université Joseph-Fourier de Grenoble en parallèle de son travail d’ingénieur, il s’est installé en 2009 en maraîchage et élevage de brebis.Il écrit : « Le biogaz a été pour moi une véritable découverte dans ma quête d’auto-nomie. Contrairement au soleil, il est toujours présent, relativement simple à produire et permet d’obtenir un superbe amendement pour le maraîchage ou la culture des céréales. »

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Produit à partir de déchets, le biogaz est une énergie qui peut être utilisée pour cuisiner, se chauffer, faire fonctionner un groupe électrogène ou faire rouler un véhicule. Avec ce manuel pratique, accessible à tous, apprenez comment mettre en place une installation de biogaz à moindre coût. Il suffit pour cela de trouver de la matière organique et de posséder un minimum de surface pour l’installation. L’auteur partage ses expériences et donne les clefs nécessaires pour autoconstruire une installation produisant du biogaz ainsi que les techniques pour l’utiliser, avec en particulier un épurateur de biogaz fonctionnel permettant son utilisation dans un véhicule équipé GNV. Un nouveau pas vers l’autonomie énergétique !

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18 € Imprimé en France

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La maison écologique serait chère ?

Non, définitivement non, à condition de bien réfléchir à son projet !

L’auteur nous explique comment dépenser moins en construisant la maison de nos rêves et argumente grâce à de nombreux plans, schémas, exemples et illustrations. Tous les domaines sont abordés et des solutions sont proposées à chaque étape !

Alors, rêvez votre maison, faites des économies et accédez au bien-être !

Christian La Grange nous donne ici toutes les bonnes recettes pour penser et réaliser notre maison à moindres frais !

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19,50 € Imprimé en France

Christian La Grange

LA MAISONÉCOLOGIQUEPenser et construire son habitatà moindres frais

LA MAISON ÉCOLOGIQUEPenser et construire son habitatà moindres frais

Christian La GrangeArchitecte d’intérieur depuis 1973, il travaille dans le domaine de la construction eta réalisé de nombreux cabanons, en France et en Belgique. Il est notamment l’auteur de Cabanons à vivre et Guide du mieux-vivre (éditions de Terran).

Andrea Magnolini

FOURS ENTERRE CRUEManuel pratique illustrépour une construction autonome

FOURS EN TERRE CRUEManuel pratique illustrépour une construction autonome

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Andrea MagnoliniIl est né à Brescia (Italie) et vit actuellement à la campagne, dans la province de Bologne. Éducateur atypique, il se consacre à la recherche et à la divulgation des savoir-faire traditionnels et artisanaux. Il organise des cours de formation à la création manuelle et de (re)découverte de la nature, aussi bien pour les adultes que pour les enfants et les enseignants. Ses passions vont de la fabrication de paniers à la construction de fours en terre crue, en passant par la création de jardins et d’espaces naturels pour les enfants, sans oublier le travail du bois, les enduits à base de terre et de chaux naturelle, et la construction de poêles de masse.

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C’est bien connu : la cuisson du pain ou de la pizza dans un four à bois est incomparable ; mais elle est encore bien plus savoureuse dans un four à bois en terre crue ! Véritable manuel de construction autonome, cet ouvrage vous guidera dans la redécouverte d’un des matériaux les plus anciens utilisés par l’homme : la terre crue. Celle-ci jouit aujourd’hui d’une nouvelle considération dans le domaine de l’écoconstruction, grâce à ses deux avantages : grande ductilité et impact zéro sur l’environnement.

L’auteur présente quatre types de fours réalisés concrètement selon des techniques et des structures différentes : dôme tressé, en bauge, dôme en briques crues et dôme en anciennes tuiles. Chaque exemple est largement enrichi de photographies et de schémas, pour vous guider étape par étape dans la réalisation du four. La dernière partie du manuel, consacrée à la protection et à l’utilisation du four, contient de précieux conseils d’entretien.

Un guide pratique idéal pour tous ceux qui aiment l’écobricolage et le partage des savoirs et des saveurs.

Avec les photographies d’Enrica Magnolini.

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