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création : karactère communication - www.karactere.com| 2017 Pôle culturel et centre d'art municipal 27 rue Gabriel-Péri à Houilles 01 39 15 92 10 • lagraineterie.ville-houilles.fr La Graineterie DOSSIER PÉDAGOGIQUE 18 mai 2019 La migration des tortues Tonycello solo burlesque et musical

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Pôle culturel et centre d'art municipal

27 rue Gabriel-Péri à Houilles

01 39 15 92 10 • lagraineterie.ville-houilles.fr

La Graineterie

D O S S I E R P É DAG O G I Q U E

18 mai2019

La migration des tortuesTonycello

solo burlesque et musical

Sommaire

Le spectacle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

L’artiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

La presse en parle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Paroles d’artiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Repères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Les pistes pédagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Ce dossier pédagogique est mis à votre disposition afin de préparer au mieux la venue de votre classe au spectacle. Nous vous présentons le spectacle, son histoire, son ou ses auteurs, les artistes… ainsi que des pistes pédagogiques et bibliogra-phiques qui vous apporteront un éclairage sur les thématiques pou-vant être abordées.Ce support est un outil qui, nous l’espérons, vous offrira des clefs de compréhension et de partage. Nous vous laissons le soin de vous l’ap-proprier et d’en tirer le meilleur parti en amont mais également après le spectacle pour approfondir et faire perdurer la réflexion.

© Samuel Lebon

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Séance tout public samedi 18 mai, 17 h + Le P’tit Goûter à 16 hLieu : salle Cassin entrée par La Graineterie – 27 rue Gabriel-PériPublic : tout public dès 8 ansDurée : 1 h 05Tarifs : TP 7€ / TJ 5€Le P’tit mixPass 3 spectacles :TP 18€ / TJ 12€Réservation : 01 39 15 92 [email protected] ou en ligne.

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SOLO BURLESQUE ET MUSICAL

La migrationdes tortuesPAR TONYCELLO

Monsieur le Maestro,Je me permets de vous écrire pour savoir si vous pourriez prendre mon fils Tonycello à l’essai dans votre orchestre. Depuis tout petit, il rêve de faire de l’orchestre. C’est vrai que jusqu’ici, il n’a pas réussi mais il travaille plus qu’avant, je l’entends dans sa chambre avec le métronome et tout, et il parvient même parfois à jouer en même temps que le disque. Bon c’est vrai qu’il continue un peu à faire des chansons mais maintenant il joue presque tout le temps avec son archet.Je viens de lui acheter un pupitre neuf et une méthode de solfège qu’il doit toujours lire avant de venir manger.Mon mari l’interroge tous les soirs sinon il ne peut pas regarder la télé. Franchement je veux pas vous influencer mais c’est un bon petit. La dernière fois qu’il a joué à l’anniversaire de mémé, tout le monde a trouvé qu’il avait fait beaucoup de progrès, et il ne s’est presque pas arrêté de tout le morceau ! Pour vous c’est pas grand chose un violoncelliste de plus ou de moins mais pour nous je vous assure qu’on serait content de le voir au moins une fois dans un orchestre, histoire qu’on ne fasse pas tout ça pour rien.On le comprend, après six ans de tournées, de chansons légères et de petits Molière, Tonycello se lance enfin à la conquête de son rêve : faire de l’orchestre ! Mais notre far-felu violoncelliste décrochera-t-il le concours ? S’adaptera-t-il à la grande vie de l’opéra ? Se conformera-t-il à la rigueur et la discipline de l’institution ?Rien n’est moins sûr... Mais gageons que Tonycello parvien-dra à ses fins : la bonne volonté, y’a que ça de vrai.

Le spectacle4

Équipe artistique du spectacle :Ecriture, jeu, violoncelle : Tonycello // Mise en scène Marie Liagre // Création lumière : Vincent Masschelein // Regards extérieurs : Rachid Bouali et Dominique Langlais // Travail du clown : Jean-Louis Baille

Production : Le Terrier Productions / Co-productions : Opéra de Limoges, Centre Culturel Gérard Philipe, Ville de Feignies, avec le soutien de la Bouche d’Air (Nantes), du Quai des Arts (Pornichet), du Centre Culturel Matisse (Noyelles-Godault), du Palais du Littoral (Grande-Synthe), des Scènes Mitoyennes (Caudry/Cambrai), de l’Espace Agora (Santes)

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AVANT-PROPOS

« 6 ans de scènes, plus de 350 représen-tations, le danger, m’a-t-on dit, c’était de faire un deuxième spectacle un peu pareil, un peu moins bien... Du coup j’ai fait pas du tout pareil en beaucoup moins bien. C’est important d’écouter les conseils. On m’a dit aussi qu’il fallait que je sache mieux me vendre. Sincère-ment je pense que je suis sur la bonne voie, grâce à tous les stages que j’ai pu effectuer.Sinon, il y a un domaine qui m’a tout de suite attiré pour revenir sur la scène : l’orchestre symphonique. Bon, certes, tout seul, je dis pas que c’est évident, mais ce milieu, assez méconnu du grand public, mérite qu’on s’y penche. Tous ces individus qui forment un tout, ce monde des petits, des inconnus, qui s’effacent devant la grandeur de l’ins-titution, c’était une occasion inespérée pour y introduire Tonycello... Le monde de l’orchestre, j’ai la chance de bien le connaître puisque je travaille depuis 7 ans à l’OLIM (l’Orchestre de Limoges et du Limousin). Comme tout milieu professionnel, il a ses codes, ses habi-tudes, ses dérives aussi, ses défauts... La chance, c’est qu’il y a une image publique à préserver, quelles que soient les tensions internes qu’il puisse vivre. Quand on est en représentation sur scène, on fait semblant de rien. Ça, c’est tellement un bon point de départ pour un spectacle !! L’aubaine aussi, c’est le monde de l’opéra : L’orchestre joue dans la fosse, si c’est pas parlant ça aussi... Et à l’OLIM, beaucoup d’opéras sont programmés dans la saison. Fran-chement, allez, j’ai peut-être changé 2 ou 3 choses dans le spectacle, mais je vous laisse imaginer la vie des musiciens dans cette fosse...

Et la différence entre un chanteur d’opéra sur scène et un musicien lambda juste en dessous de lui ? Un vivier à spectacles je vous dis ! Par contre, la difficulté réelle pour le musicien d’orchestre, c’est de réussir le concours de recrutement. Là, franchement c’est très très difficile, y’a du monde qui est motivé... Beaucoup de candidats, peu d’élus. A réflexion, ça me paraît aussi tout à fait parlant dans un spectacle... Et Tonycello qui passe un concours, il y a peut-être moyen d’en faire quelque chose. Bon vous l’avez compris, l’orchestre c’est le fil rouge. Mais je ne me voyais pas arrêter de chanter quand même... Puis y’a encore plein d’auteurs à découvrir, j’ai pas pu tous les mettre dans le premier spec-tacle. On va mélanger un peu tout ça. Je suis bien content de revenir. J’espère que ça vous plaira. »

Antoine Payen, Tonycello

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ANTOINE PAYEN

Antoine Payen, dit « Tonycello » Né à Lille, Antoine Payen débute le violoncelle à l’âge de 7 ans à l’école de musique de Roubaix, avant d’aller se perfectionner au conservatoire de Lille dans la classe d’Hélène Dautry puis à celui de Rueil-Malmaison dans la classe de Jean-Marie Gamard. Titulaire du Diplôme d’Etat de violoncelle et de l’Agrégation de musique, il enseigne durant 6 ans à l’école de musique de Haubourdin ainsi qu’au collège Jean Zay de Fâches-Thumesnil.

En 2009, il obtient un poste de violon-celliste titulaire à l’orchestre de Limoges et du Limousin. Passionné de musique de chambre, il fonde le quatuor à cordes Winston qui défend un répertoire éclec-tique de musiques populaires en jouant dans des lieux originaux. Il se consacre également à l’enseignement en direction de groupes de musiciens amateurs tous niveaux au sein de l’association ARAM. Parallèlement à ces activités enthou-siasmantes mais néanmoins sérieuses, Antoine Payen s’intéresse depuis long-temps au répertoire de la chanson fran-çaise. Il décide alors de communiquer son enthousiasme en créant un spectacle dans lequel il s’accompagne uniquement de son instrument de prédilection.C’est donc sous le nom de Tonycello qu’il se fait connaître en France où l’accueillent des scènes d’horizons très variés : théâtre, musique, café-concert,

conservatoire... L’adhésion du public et la reconnaissance des profession-nels viennent rapidement couronner son spectacle Chansons pauvres... à rimes riches !, deux fois Prix du public à l’Espace Gerson de Lyon, prix du festival Intercommun’hilarité, passage sur France Musique, coup de cœur de France Inter...En 2012, il est engagé par l’Opéra-Théâtre de Limoges pour un projet jeune public. Toujours sous le nom de Tonycello, il crée le spectacle Violoncelle ou grosse guitare ? sélectionné dans le programme des JM France pour 2 sai-sons. En 2013, il participe au Chaînon Manquant, joue ses deux spectacles dans le Off d’Avignon et obtient le P’tit Molière du meilleur spectacle musical.

Encensé par ses pairs, qu’ils soient clowns (Pierre Etaix) ou violoncellistes (Etienne Péclard), et par la presse (Canard Enchaîné en tête), il poursuit une riche tournée entre 2014 et 2016 : ce sont aujourd’hui plus de 350 scènes profes-sionnelles qui ont accueilli ce spectacle, véritable succès public et critique.

L’artiste

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La presse en parle« Invité fil rouge du Festival d’été, Tony-cello (Antoine Payen), violoncelliste de son état, a immergé, hier soir, le public, dans les coulisses d’un orchestre. C’était « La migration des tortues », à l’Opéra.D’emblée, les fans de Tonycello qui ont savouré son autre spectacle « Chansons pauvres… à rimes riches », en tournée dans Vichy communauté, l’ont ova-tionné. Dans la salle une banderole pro-clame « Tonycello bientôt à la Scala ». Le ton est donné et les profanes de ce violoncelliste multi-talents se laissent ravir rapidement. Il faut dire que l’artiste a des arguments artistiques.Un solo et des talents En kilt et chaussettes orange, il occupe l’immense espace scénique avec sa ges-tuelle, son bagout et son violoncelle. Le solo ne l’impressionne pas. De toute façon, très vite, il trace les contours d’un orchestre symphonique où il rêve d’entrer. Tonycello mène le public avec dextérité dans cet univers où un musi-cien candidate pour un orchestre. Au préalable, il conte le parcours de son apprentissage entre solfège et répéti-tions. Et révèle ce qu’est l’orchestre pour lui : « C’est tutoyer en permanence ce que l’humanité a de meilleur… »Tonycello déroule son aventure musi-cale, du concours avec ses 60 candidats, à ses essais au sein de l’orchestre. Sans omettre son béguin pour une haut-boïste qui l’ignore. Cet artiste a l’art et la manière de dévoiler les coulisses d’un orchestre ou bien d’une œuvre. Carmen, dont il résume l’intrigue en précisant

«  au 4e acte, on s’interroge sur qui va rester vivant ?  » comme dans tous les opéras. Quant à « La Migration des tortues », elle lui est inspirée par la cohorte des violoncellistes avec leur caisse sur le dos. Tonycello raconte, mime, chante, joue du violoncelle. Le tout rythmé par du comique de répétition subtil. Avec talent et drôlerie, il aère le monde musical… et c’est rafraîchissant ! »Fabienne Faurie, La Montagne, le 6 août 2018

«  C’est qu’il faut sacrément maîtriser son instrument pour parvenir à en jouer volontairement aussi mal ! En véritable maître de l’autodérision, Tonycello a enchanté son auditoire, vendredi… »La Voix du Nord, le 23 octobre 2012

« Un musicien d’exception qui ne se prend pas au sérieux »Le Dauphiné libéré, le 23 octobre 2012

« Imaginez un jeune homme charmant certes, mais fort emprunté de son ins-trument, un violoncelle dont il joue juché sur un tabouret de bar. Com-ment ? Simplement avec une pique un peu plus longue que la moyenne. Le plus dur est de grimper sur le tabouret sans lâcher ses partitions… Antoine Payen, ce petit frère de Pierre Richard, période Le Grand blond avec une chaussure noire, chevelure bouclée en bataille est, tout comme lui, tout autant maladroit que talentueux (voir sa douce interprétation

des Passantes).Mine de rien nous révisons un vaste répertoire de chanson française, de Brel version Jean Poiret (La vache à mille francs) à Gainsbourg ou Joyet, dans une virtuosité langagière et physique sans temps morts.Le répertoire typiquement gaulois est aussi à la fête, avec cette petite bonne (belle voix de sopraniste du sieur Antoine pour la circonstance) répétant en boucle «  Tous les amis d’Monsieur me l’ont déjà dit. » Réflexion qui prend toute sa saveur lorsque ce Monsieur l’eut complimenté « Mieux qu’ma femme tu t’y prends bien mieux… »Il bute d’un air innocent sur les contre-pèteries de Serge Llado, « Il ramone les valves à fumer » ou « Elle attrape au vol les rossignols du caroubier ». Ou esquive les rimes grivoises attendues… La des-cription des joies de la vie de célibataire, recensées par Eric Toulis, sent le vécu. Le choix de la version féminine de la chan-son de Joyet, La gérontophile, suivie de la féroce Mère de Lucy qui occit sa fille coupable de désir de progrès, apporte un piquant supplémentaire…Mais c’est aussi l’occasion d’apprendre à jouer du violoncelle posé sur les genoux comme une grosse guitare, selon les conseils éclairés de Boby Lapointe. Le cachetonneux des Lilas, intermittent qu’est l’artiste rêvant d’une place de musicien de concert, raconte sa négo-ciation ratée d’un concert symphonique, chorégraphique et pyrotechnique avec une municipalité bien trop pingre.

Échoue à son Concours semi-profession-nel de violoncelliste, commenté comme une épreuve de patinage artistique, où chaque faute réclame l’indulgence du jury… Prétend qu’il suffit de connaître deux accords, bling et blang, pour jouer le répertoire chansonnesque et même la musique classique. Démonstrations avec Brassens ou Carla Bruni, dans la variante bling bling, mais aussi avec La Petite musique de nuit de Mozart ou la Neu-vième Symphonie de Beethoven, notre européen hymne à la joie…Et nous fait part des résultats de son stage pour améliorer le spectacle : prendre l’espace, ce qui entraînera quelques acrobaties dignes de Buster Keaton. Et mieux communiquer avec le public, tentant vainement de lui faire reprendre de mémoire les onze prénoms de La femme d’Hector… Conclusion ? «  Se coucher tard nuit  » comme dit Raymond Devos… »Catherine Laugier, Nos Enchanteurs, 16 janvier 2016

Article La Lettre du musicien, octobre 2018

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Avec Antoine Payen, à propos du spectacle « Violoncelle ou grosse guitare ? »Source : Tonycello / Dossier pédagogique / 2014-2015 ©JM France

Quel est votre premier souvenir de concert en tant que spectateur ?Pierre Perret, il me semble, sous un cha-piteau ; je devais avoir 10 ans au plus. Je voulais absolument qu’il chante La vaisselle cassée...

Pouvez- vous nous raconter une anec-dote amusante qui vous est survenue avec ce spectacle ?Une anecdote… Dans un cabaret pari-sien, je chante une chanson plutôt calme, qui, pourrait-on croire, nécessite un peu d’écoute… Un serveur débarque dans la salle avec un gâteau d’anniversaire et des bougies… « Joyeux anniversaire » entonné dans la salle par quelqu’un… Et bien ceci se reproduira trois fois dans la soirée ! Drôle à raconter, pas drôle à vivre ! J’ai appris que le serveur avait été viré le lendemain…

Woody Guthrie - célèbre protest sin-ger - a écrit, dans un livre militant, à propos de sa guitare, « Cette machine tue les fascistes » ; en chantant Lilly de Pierre Perret, pensez-vous qu’une chanson peut « tuer » des idées telles que le racisme et l’intolérance ? Une chanson peut-elle tuer des idées ? En tout cas, elle peut nous faire réflé-chir, surtout si on l’étudie sérieusement à l’école. Le caractère populaire de la chanson, allié à un message universel  : bonne alchimie, non ?

Quelle chanson « tourne en boucle dans votre tête » en ce moment ?L’âge d’or de Barcella, mais bon, ça change toutes les semaines bien sûr !Quelle est la pièce de violoncelle que vous adorez interpréter ?J’adore jouer les symphonies de Tchaï-kovski ou de Brahms, des grandes pièces très romantiques, quand on est au milieu de l’orchestre, on est un peu les rois du monde…

Qu’est-ce que cela vous apporte de jouer dans un orchestre plutôt qu’en soliste ?Jouer dans un orchestre est excep-tionnel  ; on côtoie les œuvres des plus grands génies de la musique, c’est une chance de travailler quotidiennement ainsi. Comme je disais dans une ques-tion précédente, on est un peu le roi du monde anonyme, contrairement à Tony-cello, où je suis tout seul. Faire partie d’un collectif, j’aime beaucoup. Comme une équipe de rugby.

Un slogan pour aller voir Tonycello ?«  Cela pourrait être : “Violoncelle, chansons, poèmes, musique et chute… Il y aura forcément quelque chose pour vous !” »

Paroles d’artiste

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UN VIOLONCELLE C’EST QUOI ?

La structure de l’instrument est sensi-blement la même que le violon, l’alto, le violoncelle ou encore la contrebasse. Les principales parties du violoncelle sont donc les suivantes : – la caisse de résonnance, composée

de la table d’harmonie percée des deux ouïes en « f », des éclisses (paroi laté-rale des violons et autres instruments à cordes) et du dos – la touche en ébène sur laquelle le

violoncelliste positionne ses doigts pour déterminer la hauteur de la note – le chevalet qui tend les cordes et

transmet les vibrations à la table d’har-monie – l’âme, petit bout de bois invisible,

inséré dans la caisse, et qui permet l’amplification du son – Le cordier, sur lequel les cordes sont

fixées – les chevilles pour l’accordage des

cordes – la volute à la tête de l’instrument

Les bois de lutherie généralement utili-sés pour la fabrication d’un violoncelle sont l’épicéa, l’érable ondé, et l’ébène. Les accessoires (cordiers et chevilles) sont généralement en ébène, mais pour des raisons esthétiques peuvent être en buis, palissandre ou même érable ondé. A l’origine un instrument d’accompa-gnement, en basse continue avec le clavecin, le violoncelle est devenu un

instrument virtuose, notamment avec la période romantique. De nos jours, le violoncelle a même trouvé sa place dans la musique actuelle, et même le rock (avec par exemple le groupe Two cellos).

LE VIOLONCELLE

Le violoncelle est un instrument à cordes frottées, apparu au XVIe siècle en Italie, peu de temps après le violon. Descen-dant de la viole de gambe, il possède une très grande tessiture (écart entre les deux notes les plus extrêmes grave/aiguë). Souvent comparé à la voix de l’homme, le violoncelle possède quatre cordes, accordées en quintes (do, sol, ré, la). Les partitions sont écrites en clé de fa. Il a connu à travers les siècles de nom-breuses évolutions ; mais il demeure le plus régulièrement posé entre les jambes

Repèresde l’interprète, sur une pique escamo-table, et coincé entre les mollets. Des modèles électriques ont vu le jour et des musiciens contemporains ont exploré de nouvelles voies pour lui. Citons quelques grands compositeurs ayant écrit des morceaux spécialement pour le violon-celle : Bach (et ses magnifiques suites pour violoncelle solo), Haydn, Bocche-rini, Schumann, Saint-Saëns, Chosta-kovitch, Brahms, etc. et des interprètes légendaires : Jacqueline Dupré, Paul Tortelier, Mstislav Rostropovitch, Pablo Casals, Gauthier Capuçon… Le violon-celle s’invite parfois dans des univers étonnant : le jazz (Vincent Courtois), la variété (Vincent Segal, M), le hip-hop (Oxmo Puccino), la world music, l’humour (Maurice Baquet). C’est donc une panoplie des plus éclectiques.

Source : Tonycello / Dossier pédagogique / 2014-2015 ©JM France

Le violoncelle est plus grand que le violon ; sa facture est identique mais la « pique », réglable, fixée à l’extrémité inférieure, permet d’avoir un meilleur point d’appui, depuis le XIXe siècle.Les grands luthiers du XVIe siècle, Andrea Amati (vers 1520-1580) et Gasparo da Salò (1540-1609), en ont construit de beaux exemplaires.Antonio Stradivari en inventa un, dont la caisse mesurait 79 cm de longueur, puis il la réduisit à 75 cm, dimension défini-tive qui s’imposa universellement.Les quatre cordes du violoncelle sont accordées une octave plus bas que celles de l’alto : do-sol-ré-la, et son écriture s’effectue classiquement sur trois clés  : clef de fa pour le registre grave, d’ut pour le registre médium et de sol pour le registre aigu.

Concurrent de la viole de gambe, il finit par s’imposer, par sa sonorité plus forte.Il bénéficie au début d’un répertoire soliste en Italie. En 1665, Giulio Arresti (1617-1692) publie à Venise des Sonate a 2. & a 3. Con la parte del Violoncello a beneplacido. En 1689, à Bologne, Domenico Gabrielli (1659-1692) com-pose des Ricercari per violoncello solo. Giuseppe Maria Jacchini (mort après 1727), compose plusieurs sonates avec violoncelle solo, dans les années 1690.Au début du XVIIIe siècle, il est consa-cré comme grand instrument soliste, notamment avec les 6 Suites pour vio-loncelle seul de Johann Sebastien Bach, composées autour des années 1720. En musique de chambre, avec Ludwig Von Beethoven, il est libéré de son rôle de basse ou de doublure des basses du piano, pour atteindre la liberté mélo-dique des autres instruments.

Source

COMMENT FONCTIONNE UN

VIOLONCELLE ?

Le son de cet instrument est produit par la vibration de ses quatre cordes, amplifiée par la caisse de résonnance. Les cordes peuvent être mises en vibra-tion par le pincement des cordes par les doigts de l’instrumentiste, comme pour la guitare, ou par l’archet qui frotte les cordes.Comme le violon, le violoncelle est accordé en quinte : ses cordes sont accor-dées, de la plus grave à la plus aigüe, en Do-Sol-Ré-La, comme pour l’alto, mais une octave plus bas. Les cordes peuvent être en boyau, en acier ou synthétique.Le violoncelle fait partie des instruments ayant la plus grande tessiture, c’est-à-

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dire pouvant fournir le plus large spectre de fréquences, autrement dit, avec le plus grand nombre de notes du grave à l’aigu. D’autre part, il est souvent affirmé que cet instrument est celui qui se rapproche le plus de la voix humaine. C’est surement pour cette raison que ses sonorités déclenchent souvent de fortes émotions dans l’auditoire.Le violoncelle se joue assis, positionné entre les genoux. Sa forme actuelle a été fixée par le grand luthier du 16ème siècle : Andrea Amati. La pique permettant de stabiliser l’instrument a été ajoutée au milieu du 19ème siècle. En effet, avant cette date, l’instrument se jouait posé directement sur les mollets, mais le développement de la virtuosité sur cet instrument a nécessité une plus grande stabilité.Le violoncelle, ça s’apprend comme le violon, non ? La technique du violon-celle est assez différente de celle du violon. La tenue de l’instrument étant très différente, la taille également, il en résulte que la technique de tenue d’ar-chet et de positionnement des mains est différente. Il n’est donc moins évident de passer d’un violon à violoncelle que d’un violon à un alto par exemple.A noter par exemple, l’une des spécifi-cités de la technique du violoncelle est l’utilisation du pouce à la main gauche dans les positions hautes : le pouce n’est alors plus placé sous le manche, mais vient se positionner sur la touche pour lui-même jouer des notes.Les partitions pour violoncelle sont en générale écrites en clé de fa. Cependant, après quelques années de pratique, il vous faudra lire également les clés de sol et les clés d’Ut 4, si vous voulez profiter de toutes les compositions de l’époque romantique entre autres.Source

LE CLOWN... HIER ET AUJOURD’HUI

Le clown est un personnage protéi-forme qu’il est difficile de réduire à une silhouette, un caractère ou un registre. S’il est possible de l’envisager au prisme des « emplois » chers au théâtre dans les premiers temps de son histoire, lorsque n’existent encore que le « blanc » et l’auguste, la situation devient infiniment plus complexe au milieu du XXe siècle lorsque des acteurs vont commencer à explorer un répertoire et des codes de représentations afin de se les approprier et de les transcender pour écrire une nouvelle page d’une aventure artistique aux racines infinies.

Pour s’exprimer, le clown s’appuie depuis toujours sur une multitude de supports destinés à provoquer les rires. Du geste au verbe, du silence à l’explosion, du vide au plein, du costume à l’accessoire, il puise dans un catalogue d’intentions, d’émotions et d’effets pour se définir en termes de jeu et d’apparence. Depuis plusieurs décennies, il tend à se caté-goriser et à s’évaluer en traces et profils plutôt qu’en masques et vestiaire. Si pen-dant plus d’un siècle la différence la plus notable s’établissait entre la maladresse de l’auguste et l’arrogance du clown, il s’agit désormais de nuances plus fines pour aider à mieux appréhender les lignes de force d’un acteur polymorphe, porté dans ses incarnations par autant de femmes que d’hommes, rangés sous une même identité clownesque.Les mutations les plus vives ont com-mencé dans les années 1970 avec l’ap-parition des premières femmes décidées à donner naissance à leur clown, sans concessions ni limites. […] Seules ou en duo, elles offrent au clown des perspec-tives inédites tout en l’ancrant dans une

réalité différente. […]Dès la fin des années 1960, des acteurs se sont progressivement emparés du clown, fascinés par les méandres psy-chologiques insoupçonnés d’une créa-ture hors norme, mais ils en ont aussi profité pour faire évoluer allure, tech-nique et enjeux afin de les rendre plus conformes à leur désir d’être des clowns reliés à leur époque. […]La notion de contact ou d’adhérence avec un ou plusieurs spectateurs est largement inspirée par un profil inédit, façonné au début des années 1980, le clown prédateur. Il s’empare litté-ralement de membres du public et les malmène sans états d’âme pour la plus grande joie des autres spectateurs. […] Très vite, ce « prédateur » qui sacrifie ses partenaires improvisés pour faire rire va susciter des émules, parfois créatifs, jusqu’à justifier le développement de ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui un profil.L’une des données les plus évidentes en matière d’évolution des profils clownesques réside sans doute dans la dilution des caractères élaborés au XIXe siècle avec pour conséquence une dichotomie entre terminologie et appa-rence. […] Le mot clown est devenu générique, un vocable qui embrasse un large faisceau d’intentions, une sorte de boîte de Pandore imprévue dont jaillissent personnalités et silhouettes. À partir de ce creuset créatif s’élaborent évidemment de nouveaux profils dont la richesse et la diversité suggèrent à quel point le clown, entité à la fois précise et sans contours, est plein de ressources pour évoluer sans cesse.

Le clown contemporain[…] Aujourd’hui, jouant sans ambiguïté avec les fantômes de ses ancêtres, le

clown a curieusement pris le pli d’arpen-ter la piste ou la scène en solitaire. Il s’y mesure avec colère, dérision, rancune, désespoir parfois, mais ses interven-tions sont toujours sous-tendues par un humour vif et décapant. C’est d’ailleurs dans cette idée d’abrasion qu’il faut peut-être chercher désormais les nou-veaux ressorts clownesques.Peu soucieux de son apparence, féroce, avec la vie comme avec lui-même, le clown contemporain transgresse la norme, s’approprie les codes les plus convenus pour mieux les briser et com-pose avec autant d’intuitions que de convictions un personnage aux aspérités changeantes. Il n’y a d’ailleurs sans doute pas « un » clown, unique et indivisible, mais une multitude de silhouettes et de caractères nourris par les choses de la vie et l’état du monde. L’abandon du nez rend d’autant plus prégnants ceux des clowns qui l’arborent encore, des Nou-veaux Nez à Yan Frisch, d’Adèll Nodé-Langlois à Ludor Citrik… Cet attribut est un point, rouge, de démarcation au sein d’une diaspora abracadabrante dont les membres ne s’identifient plus systémati-quement par une exaltation colorée de leur appendice nasal.

D’un clown l’autreQuestion d’allure et d’attitude, proba-blement, mais le clown d’aujourd’hui n’a plus grand chose à voir avec ses illustres devanciers. Le clown contemporain manipule à l’envi les certitudes les mieux ancrées et fait basculer la perception de son public vers des gouffres de sens inédits et tramés d’embûches.Le corps est souvent au cœur de la fable : si les clowns ont longtemps pratiqué la dissimulation, protégés par d’amples souquenilles, de longs manteaux et de lourds sacs pailletés, aujourd’hui ils

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arborent volontiers une nudité étin-celante lorsque le jeu ou la situation l’espèrent […]Ce qui tranche désormais avec évidence sur la douceur présumée du personnage, c’est une forme de dangerosité sous-jacente, une tension perceptible dans des muscles noués, un soupçon de salive qui scintille à la commissure des lèvres et un regard à transpercer les murs et les cœurs les moins aguerris. Le clown contemporain a fait du public à la fois son territoire de jeu le plus extrême et sa victime rarement pleinement consen-tante. Sans embarras aucun, il malmène hommes et femmes, interpellés, étreints, escaladés ou bousculés, partenaires mal-gré eux d’un profil écartelé entre l’ogre et le candide, un fil tendu entre l’adulte et l’enfant, couches comprises. Lorsque Yann Frisch admoneste ou ridiculise un spectateur, que Ludor Citrik, colosse lui-sant de sueur, exige un câlin embarras-sant ou que David Shiner, le précurseur en matière de prédation, martyrise avec rigueur et détermination un enfant ou une jeune femme littéralement prélevés dans la salle, il est clair que la peur a changé de camp. En franchissant ainsi le 4e mur, sans états d’âme et avec une méchanceté assumée, le clown brise le tabou suprême, conscient que pousser le public dans ses retranchements ultimes est une manière efficace de renverser la situation et d’abolir les frontières entre celui ou celle qui joue et ceux qui regardent. [ndlr : Mais rassurez-vous, Tonycello est quant à lui adorable avec nos chers spectateurs !]

IdentitésLa solitude assumée de la plupart est contrebalancée par une poignée de duos […] qui valorisent davantage des rapports de couple, même s’ils jouent

régulièrement la carte de l’antagonisme pour provoquer les rires. Figures fortes, ces clowns sont porteurs d’une éner-gie contagieuse et doués d’un bagout redoutable, mais ils remettent surtout en question la dualité classique en effa-çant les contours de deux personnalités culturellement antagonistes. D’ailleurs, le terme générique de clown n’est peut-être pas en l’occurrence le plus juste. Il est encore néanmoins largement privi-légié par toutes celles et tous ceux qui donnent chair et âme à des personnages au caractère patiemment façonné, mais il est aussi très clair que d’un strict point de vue de l’apparence, l’immense majorité des clowns contemporains flirte davantage avec les effets de l’auguste. C’est une manière joyeuse de faire vaciller les lignes tout en revendiquant, au-delà des siècles, une double paren-tèle pour définir ce qui ressemble à un puissant syncrétisme clownesque.C’est là, dans cette remise en question spontanée du regard, dans ce refus assumé des conventions, de cette conquête des codes classiques devenus trame intangible et source d’inspira-tion […] que réside l’essence du clown contemporain. Une attention portée aux vibrations du monde et des hommes qui devient la matrice d’un humour différent, aux tonalités souvent douces-amères, mais tout aussi jubilatoire.

par Pascal JacobSource 1 & source 2

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Les pistespédagogiques

Avantet aprèsle spectacle

• Histoire du violoncelle et écoute de morceaux : musique classique (Bach, Brahms, Schumann), jazz, musiques du monde (Vincent Segal, Vincent Artaud, François Salque, Gaspard Claus…)

• Travail autour de l’orchestre  : orchestre symphonique, orchestre de chambre, nouveaux ensembles, quels métiers peut-on rencontrer dans un orchestre ? Connaissez-vous des orchestres ? … • Travailler autour de la notion de clown : Tonycello aborde le clown, quels ressorts ou codes clownesques retrouve-t-on dans son personnage  ? (les citer peut-être pour les aider : port du nez rouge, dérision, acrobaties, chutes, maladresses, détournement ou trans-gression de normes,…) qu’est-ce que le

burlesque ?, comment le comédien fait-il évoluer son personnage, la place de la gestuelle et du corps…Quelles diffé-rences avec le cirque traditionnel, quelles différences on observe entre le clown traditionnel et le clown contemporain ? le lieu, l’espace de jeu, l’utilisation des animaux, l’histoire, la mise en scène ?

• Travailler autour des thématiques du spectacle : la compétition, les concours, la maladresse, la volonté, la réussite ou l’échec…

• Regrouper les comptes-rendus en classe et proposer un travail de res-titution créatif et ludique (peintures, croquis…).

Bibliographie1000 vents 1000 violoncelles - de Ise Hideko - Edition Nobi Nobi / Collection 1000 vents 1000 violoncelles / mai 2010

Axel fait du violoncelle - de Mélanie Chambrin - Edition Yvelinédition / mars 2016

Le violoncelle : à la découverte d’un instrument - de Barrie Carson Turner - Gautier-Languereau / octobre 1997. L’histoire du violoncelle, sa fabrication, son fonctionnement, les compositeurs qui ont été inspirés par cet instrument et les grands interprètes.

Clown - de Quentin Blake - Edition Gal-limard Jeunesse / Collection L’heure des histoires / avril 2010

L’ami chocolat - de Annick Elias et Mar-tine Derrier - Edition Daja /Collection L’heure des histoires / avril 2016

QUELQUES SITES RESSOURCES

Exemple d’orchestre symphonique

Panorama des orchestres en France

Panorama du violoncelle

Les différentes formes clownesques

Liens vers des ressources autour du clown

Le clown en images

Les clowns contemporainsVous trouverez également sur ce site toute l’histoire du clown, de sa naissance au 16ème siècle jusqu’à aujourd’hui.

© Lukasz Areski© Cécile Coustillac

création : karactère communication - www.karactere.com | 2017

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