CÔTES-D’ARMOR · 2017-08-22 · 3ème inventaire forestier du département 1995 ... La...

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE

INVENTAIRE FORESTIER NATIONAL________

CÔTES-D’ARMOR3ème inventaire forestier du département

1995

© IFN 2000

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REMARQUELes valeurs indiquées en colonne (ou ligne) « Total » des tableaux sont des arrondis qui ne représententdonc pas obligatoirement la somme arithmétique des valeurs, également arrondies, de la ligne (ou de la colonne)à laquelle elles se rapportent.

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TABLE DES MATIÈRES__________

1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU DÉPARTEMENT DES CÔTES-D'ARMOR 7

1.1. APERÇU GÉOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE 71.1.1. Situation géographique 71.1.2. Aperçu historique 7

1.2. DÉMOGRAPHIE 8

1.3. ASPECTS ÉCONOMIQUES 91.3.1. Agriculture 91.3.2. Secteur secondaire 91.3.3. Secteur tertiaire 9

1.4. RELIEF 10

1.5. CLIMAT 10

1.6. GÉOLOGIE 11

1.7. PÉDOLOGIE 12

1.8. HYDROGRAPHIE 12

2. PRÉSENTATION DES FORÊTS ET DES FORMATIONS ARBORÉES 13

2.1. DONNÉES GÉNÉRALES 13

2.2. RÉGIONS FORESTIÈRES 152.2.1. Bretagne-nord 162.2.2. Bretagne centrale 182.2.3. Bretagne-ouest 20

2.3. TYPES DE PEUPLEMENT 222.3.1. Futaie de feuillus 252.3.2. Futaie de pins 272.3.3. Futaie d’épicéas 292.3.4. Jeunes reboisements 312.3.5. Autres futaies de conifères 332.3.6. Mélange de futaie de feuillus et taillis 352.3.7. Mélange de futaie de conifères et taillis 372.3.8. Taillis 392.3.9. Boisements morcelés 412.3.10.Boisements lâches 43

2.4. ESSENCES 442.4.1. Surface par région forestière 452.4.2. Répartition par type de peuplement et structure 452.4.3. Répartition par classe d’âge 48

2.5. PEUPLERAIES 51

2.6. HAIES 52

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3. ÉCONOMIE DU SECTEUR FORESTIER 54

3.1. ASPECTS GÉNÉRAUX 54

3.2. L’EXPLOITATION FORESTIÈRE 553.2.1. Les entreprises et les hommes 553.2.2. Les volumes récoltés 553.2.3. La valeur finale de l’exploitation forestière 58

3.3. LA PREMIERE TRANSFORMATION DU BOIS 593.3.1. Les entreprises 593.3.2. La production de sciages 59

3.4. LA SECONDE TRANSFORMATION DU BOIS 613.4.1. La fabrication d’emballages légers 613.4.2. La fabrication de palettes 623.4.3. Les secteurs de l’ameublement et de la menuiserie - charpente 62

4. PRINCIPAUX TABLEAUX DE RÉSULTATS 63

4.1. PRÉSENTATION DES TABLEAUX 63

4.2. CALENDRIER DES OPÉRATIONS ET ÉCHANTILLONS UTILISÉS 63

4.3. PRÉCISION DES RÉSULTATS 64

A ) TABLEAUX RELATIFS À L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE

- Tableau 1 - Répartition du territoire selon la couverture du sol 65

- Tableau 2 - Répartition du territoire selon la couverture, l'utilisation du sol et la classe juridique de propriété 66

- Tableau 3 - Répartition du territoire par grande catégorie d'utilisation du sol et taux de boisement des régions forestières 67

- Tableau 4.1 - Landes - Surface par type de lande et région forestière 68

- Tableau 4.2 - Landes - Surface par nature de terrain et région forestière 69

- Tableau 4.3 - Landes - Surface par type écologique et région forestière 70

B ) TABLEAUX RELATIFS AUX FORMATIONS BOISÉES DE PRODUCTION

Résultats par essence ou groupe d’essence

- Tableaux 5 et 6 - Volume, accroissement courant et recrutement annuel par essence 71

- Tableaux 7 - Surface par essence principale et région forestièreTableau 7(S) - Propriétés soumises au régime forestier 72Tableau 7(P) - Propriétés privées 74

- Tableau 7.1 - Surface des taillis de mélanges futaie-taillis par catégorie de propriété, par essence principale et par région forestière 76

- Tableau 8 - Surface des boisements, des reboisements et des conversions feuillues par région forestière 77

- Tableau 8.1 - Surface couverte par les essences introduites dans les boisements et reboisements par région forestière 78

- Tableau 8.2 - Surface par classe d'âge des essences introduites dans les boisements et reboisements de moins de 40 ans 80

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- Tableau 9 - Surface par structure forestière élémentaire, essence principale et classe juridique de propriété

- Tableau 10 - Volume par essence et par classe juridique de propriété

- Tableau 10 - Taillis - Volume des brins de taillis par essence et par classe juridique de propriété

- Tableau 11 - Accroissement courant par essence et par classe juridique de propriété

- Tableau 11 - Taillis - Accroissement courant des brins de taillis par essence et par classe juridique de propriété

- Tableau 11.1 - Recrutement courant annuel par essence et par classe juridique de propriété

- Tableau 11.1 - Taillis - Recrutement courant annuel des brins de taillis par essence et par classe juridique de propriété

Résultats par type de peuplement forestier- Tableau 12 - Surface des peuplements par type de peuplement

et par région forestière

- Tableaux 12.1 - Volume et production brute des peuplements par type de peuplement et par région forestière

Tableau 12.1(S) - Propriétés soumises au régime forestierTableau 12.1(P) - Propriétés privées

- Tableau 13.0 - Volume, accroissement courant, recrutement, production brute et mortalité par type de peuplement

- Tableau 13.1 - Volume, accroissement courant, recrutement, production brute et mortalité à l'hectare par type de peuplement

- Tableau 13.2 - Volume, accroissement courant et recrutement des feuillus et des conifères par type de peuplement

- Tableau 13.3 - Volume, accroissement courant et recrutement à l'hectare des feuillus et des conifères par type de peuplement

Résultats par catégorie de dimension et conditions d’exploitation

- Tableau 14 - Répartition des volumes des feuillus et des conifères par catégorie de dimension et catégorie d'utilisation

- Tableaux 15 - Surface des peuplements selon les conditions d'exploitation des bois et le type de peuplement

Tableau 15(S) - Propriétés soumises au régime forestierTableau 15(P) - Propriétés privées

- Tableaux 15.1 - Volume des peuplements selon les conditions d'exploitation des bois et le type de peuplement

Tableau 15.1(S) - Propriétés soumises au régime forestierTableau 15.1(P) - Propriétés privées

- Tableau 16 - Surface des peuplements par densité de couvert des peuplements

- Tableau 17 - Surface des peuplements par classe de volume à l'hectare

- Tableau 18 - Surface et densité moyenne des peupleraies par classe d’âge de plantation et par clone

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5. ANALYSE DES RÉSULTATS 105

5.1. GÉNÉRALITÉS 105

5.2. OCCUPATION DU SOL 1055.2.1. Surface boisée 1055.2.2. Changements dans l’utilisation du sol 107

5.3. ANALYSE EN SURFACE DES FORMATIONS BOISÉES DE PRODUCTION 1085.3.1. Selon la classe juridique de propriété 1085.3.2. Selon la structure et la composition 108

5.4. VOLUME, ACCROISSEMENT ET PRODUCTION 1115.4.1. Situation globale 1115.4.2. Volume sur pied 1135.4.3. Accroissement courant 1135.4.4. Recrutement annuel 1155.4.5. Production brute 115

6. ANNEXES 116

6.1. BIBLIOGRAPHIE 116

6.2. LEXIQUE DES TERMES UTILISÉS 117

6.3. PRÉCAUTIONS À OBSERVER DANS L'UTILISATION DES RÉSULTATS 122

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1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU DÉPARTEMENT DES CÔTES-D'ARMOR

1.1. APERÇU GÉOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE

1.1.1. Situation géographique

Le département des CÔTES-D’ARMOR appartient, avec l’ILLE-ET-VILAINE, le FINISTÈRE et le MORBIHAN,à la région Bretagne dont il occupe 25,5 % de la superficie.

Département maritime, creusé en son centre par la baie de Saint-Brieuc, il s’ouvre largement sur la Mancheau long d’un littoral étonnamment découpé. Avec une plus grande longueur de 125 km et une largeur moyennede l’ordre de 60 km, il a un périmètre voisin de 700 kilomètres.

Il est limité :

• au nord, par la mer de la Manche,• à l’est, par le département d'ILLE-ET-VILAINE,

• au sud, par le département du MORBIHAN,

• à l’ouest, par le département du FINISTÈRE.

Sa superficie est de 699 292 hectares (IGN). Il comprend 4 arrondissements (Dinan, Guingamp, Lannion

et Saint-Brieuc), 52 cantons et 372 communes.

1.1.2. Aperçu historique

À l'âge du fer, deux peuples celtes se partagent le territoire des CÔTES-D'ARMOR : les Coriosolites à l'est,les Osismes à l'ouest, le territoire de ces derniers s'étendant surtout, d'ailleurs, sur l'actuel FINISTÈRE.

Avec la conquête romaine, ces cités subissent le sort de l'ensemble de la Gaule, puis le Vème siècle, qui marquela fin de l'Empire romain, est le moment d'une nouvelle immigration celtique, venue d'outre-Manche.

Cette immigration qui se renforce au VIème siècle est à l'origine du royaume de Domnonée sur le littoral nord et

de la fondation de nombreux monastères, tels ceux de Saint-Brieuc et de Tréguier, érigés en 848 en évêchéspar Nominoë.

La Bretagne naît à l'issue des nombreuses luttes opposant Francs et Bretons. Elle est durement atteinte parles incursions normandes, auxquelles le Duc Alain Barbetorte met fin définitivement à la suite d’une grande

bataille, intervenue près de Saint-Brieuc, en 939.

Au cours du Moyen Âge, le fief de Penthièvre, qui s'étend sur l'est de l'actuel département, voit plusieurs

de ses titulaires régner sur l'ensemble du duché.

Cette longue période est surtout dominée par deux figures, l'une religieuse, Yves, l'avocat des pauvres

né à Tréguier, l'autre guerrière, Bertrand Du Guesclin, connétable de France né au château de La Motte-Broons,

près de Dinan.

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Dès le XIVème siècle, les navires bretons fréquentent les ports anglais et y apportent régulièrement du sel

et des toiles fabriquées en Bretagne. La prospérité maritime se renforce après la fin de la guerre de Cent ans.

En 1532, la Bretagne devient une province intégrée au royaume de France. Le protestantisme n'obtient pas

de grand succès. En revanche, les guerres de la Ligue qui opposent le Duc de Mercœur aux partisansdu roi Henri IV, mettent à rude épreuve villes et campagnes.

Troublé par la "révolte du papier timbré", Louis XIV installe en 1689 un intendant à Rennes afin d'asseoirson pouvoir.

Les premières idées révolutionnaires sont d’abord bien accueillies, mais la conscription et la constitution civile

du clergé sont à l’origine de la chouannerie qui ne prend fin qu'avec le rétablissement de la liberté du culte,

par Bonaparte, en 1801. L’un de ses chefs, Boishardy, y tint longtemps les campagnes.

Le département, formé d'une partie de Basse Bretagne ("Bret-Izel", où l'on parle la langue bretonne) et

d'une partie de la Haute Bretagne (au patois issu du gallo-romain), a été créé le 26 janvier 1790. Il est composé,pour l'essentiel, des anciens évêchés de Saint-Brieuc et de Tréguier et pour partie, des anciens évêchés

de Saint-Malo et de Quimper.

Dénommé à l’origine CÔTES-DU-NORD, il reçoit son appellation actuelle en 1990.

1.2. DÉMOGRAPHIE

Au recensement de 1990, la population s'élevait à 538 556 habitants, chiffre très peu différent de celui de 1982qui le classe au 42ème rang des départements français.

Sa densité est de 77 hab./km², au lieu de 104 pour la France entière et de 102 pour la Région Bretagne.

Jusqu'en 1866, avec 641 200 habitants, le département des CÔTES-D’ARMOR était le plus peuplé de Bretagne.

Depuis 1962, année où le chiffre de la population atteint son minimum avec 497 000 habitants, la progressiona été de 8,4 %, trois fois moins que dans l’ensemble de la Métropole.

Le taux de la population urbaine est de 46 %, au lieu de 75 % pour la France et de 57 % pour la Bretagne.On compte 303 communes de moins de 2 000 habitants.

Le tableau ci-dessous indique le chiffre de la population des agglomérations de plus de 10 000 habitants,ainsi que le taux annuel d'évolution par rapport à 1982 (la moyenne nationale est de 0,64 %) :

Unité urbaine Population Évolution annuelle(%)

Saint-Brieuc 83 860 - 0,01

Dinan 23 410 - 0,22

Lannion 19 680 0,26

Guingamp 17 740 - 0,35

Perros-Guirec 13 280 0,45

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1.3. ASPECTS ÉCONOMIQUES

1.3.1. Agriculture

La surface agricole utilisée du département s'établit, selon la statistique agricole de 1997, à 492 000 ha,ainsi répartis :

- terres arables : 435 000 ha, dont- céréales 37 %- pommes de terre et légumes frais 4 %- oléagineux 1 %- légumes secs et protéagineux 1 %- cultures fourragères 53 %- jachères et divers 3 %

- surface toujours en herbe : 51 000 ha

- divers : 6 000 ha

Le cheptel comprend 615 000 bovins, 36 000 ovins, 2 660 000 porcins.

La production laitière est de 11,7 millions d'hectolitres, celle de viande est de 45 000 tonnes de gros bovins,

19 000 tonnes de veau, 403 000 tonnes de porc, 233 000 tonnes de volaille.

Au 31/12/1996, 26 700 personnes, dont 27 % salariées, étaient employées dans le secteur de l'agriculture,

sylviculture et pêche, ce qui représente un poids relatif de 14,5 % dans l'activité économique du département.

1.3.2. Secteur secondaire

L'industrie, avec 29 650 emplois, et le secteur du bâtiment, génie civil et agricole, avec 13 250 emplois,donnent à cet ensemble un poids relatif de 23,5 % dans l'activité économique des CÔTES-D'ARMOR.

Cette part est inférieure à celle du secteur au niveau national (26 %) ou à celui de la région Bretagne (25 %).

86 % des emplois sont salariés. Les secteurs industriels les mieux représentés sont notamment

l’agro-alimentaire (particulièrement dans la valorisation des productions animales) avec 38 % des emploissalariés, le secteur des équipements électriques et électroniques avec 13 %, celui des équipements du foyer

avec 7 %, celui des produits minéraux avec 6 %, celui des bois et papiers avec 6 %.

Les activités de la filière bois seront présentées en détail au chapitre 3.

1.3.3. Secteur tertiaire

Le commerce et les services emploient un total de 114 300 personnes, ce qui donne au secteur tertiaire

un poids relatif de 62 % dans l'activité économique départementale.

89 % des emplois sont salariés, dont, en particulier, 9 700 dans le commerce de détail et 6 200 dans le

commerce de gros, 20 900 dans la santé et l'action sociale, 13 100 dans l'administration, 14 700 dans l'éducation,

4 000 dans les transports, 2 900 dans l'hôtellerie et la restauration.

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1.4. RELIEF

Avec des situations topographiques variées dans le détail (collines isolées ou en massif, crêtes de roches dures

percées de cluses aux versants abrupts, nombreuses vallées encaissées...) le relief reste très modérédans son ensemble et l’altitude moyenne est à peine supérieure à 100 mètres. Quelques points seulement

dépassent 300 mètres : le Menez Bel Air (332 m) au sud-est de Moncontour, le Menez Bré (302 m) à l'ouest

de Guingamp, le signal de Lanfains (325 m) au sud de Quintin.

Schématiquement, on peut distinguer :

• au nord, des plateaux de faible altitude, le Trégor, à l'ouest du Trieux, puis le Goëlo et le Penthièvre,de part et d'autre de la baie de Saint-Brieuc, qui s'affaissent sans transition dans la mer. Entre Lannion

et Paimpol se situe la partie la plus riche du département, aux terres fertilisées par des limons calcaires et,

autrefois, par l'engrais tiré des goémons.

• Dans la zone centrale, un ensemble de hauteurs qui s’étirent et s’abaissent, d’ouest en est, depuis

l'Arrée jusqu’aux Landes du Méné, et se relient, depuis le sud de Quintin aux prolongements des Montagnes

Noires, en enserrant le bassin de Corlay.

• au sud, des bassins creusés dans les schistes et obstrués vers l'ouest par le massif granitique

de Rostrenen qui s'ouvrent, par Loudéac, sur le MORBIHAN et, par Merdrignac, sur l’ILLE-ET-VILAINE.

La mer a transformé la partie inférieure des vallées en estuaires étroits ou « rivières » (abers en breton),

milieux riches et propices aux frayères. La côte est rocheuse et déchiquetée mais de beaux estrans sableuxse découvrent à marée basse au creux des anses et des baies (Paimpol, Yffignac, La Frênaye). La falaise

atteint 108 mètres à Plouha et 72 mètres au Cap Fréhel, sur la Côte d'Émeraude. Entre Perros-Guirec

et Trébeurden, l’amoncellement de boules granitiques de la Côte de granite rose précède une poussière d’îleset d’écueils, dont l’archipel des Sept-Îles qui abrite la première réserve ornithologique française, fondée en 1912.

1.5. CLIMAT

De caractère océanique, le climat est rapidement changeant, avec des types de temps sous la dépendancedes perturbations du front polaire qui circulent d'ouest en est, à la latitude des Îles Britanniques. Le degré

hygrométrique de l’air reste élevé toute l’année.

Les saisons sont peu contrastées et les températures modérées, passant en moyenne annuelle de près de 12° C.

sur la côte à 10° C. au sud du département.

À l'Île de Bréhat, la moyenne journalière des maxima est de 20° C. en août, celle des minima, de 5° C.

en janvier et en février. Il ne gèle que certains hivers, en moyenne 5 jours par an.

À Merdrignac (alt. 160 m), la moyenne des maxima du mois le plus chaud atteint 23° C. et celle des mini ma

du mois le plus froid, 1° C. Le nombre moyen annuel de jours de gel est de l’ordre de 40.

À Saint-Brieuc Ploufragan (alt. 45 m), les mêmes moyennes sont de 21° C. en août et de 2° C. en janvier - février.

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Les pluies se manifestent le plus souvent sous la forme d'averses, assez fréquentes mais de courte durée.

L'automne et l'hiver sont les saisons les plus arrosées, suivies, à l'ouest de Saint-Brieuc, par le printempset, à l'est, par l'été.

À Saint-Cast, sur la Côte d’Émeraude, la pluviométrie moyenne annuelle est de 600 mm. Elle est de 700 mmà l'Île de Bréhat, de même qu'à Saint-Brieuc, protégé par les Monts d'Arrée, puis elle augmente rapidement

avec l’altitude pour atteindre 1 000 mm à Rostrenen.

Dans cette dernière station, on enregistre en moyenne 190 jours de pluie par an, ainsi que 114 jours

de brouillard. À Bréhat, le nombre de jours de pluie est de 170 ; celui des jours de brouillard n'est que de 22.

1.6. GÉOLOGIE

Nous résumons ici, très schématiquement, l'histoire géologique du Massif armoricain auquel appartiennent

les CÔTES-D'ARMOR.

La première orogenèse connue a eu lieu au Pentévrien, il y a plus d’un milliard d’années. Au Précambrien,

il y a 600 millions d'années, l'orogenèse cadomienne fait émerger deux chaînes d'orientation est-ouest

(la Normania et la Ligéria) séparées par une mer médiane et plisse fortement les sédiments à l'originedes schistes briovériens. Ces schistes sont actuellement bien représentés, notamment dans le sud

du département, tandis que les bas plateaux du Trégor et du Penthièvre conservent des noyaux métamorphisés

de l'ancienne chaîne nord.

Au début de l'Ère primaire, la mer, venant de l'est, envahit le Massif Armoricain et dépose des sables et

argiles à l'origine de quartzites (grès armoricain de l’Ordovicien), de schistes et de phyllades. Puis, à la findu Dévonien, vers -350 millions d'années, commence l'orogenèse hercynienne avec d’abord des plissements,

puis des intrusions magmatiques et de grands champs de fracturation.

La pénéplanation de la montagne hercynienne est achevée au Permien (-230 millions d'années), mais la région

reste émergée pendant toute la durée de l'Ère secondaire et une grande partie de l'Ère tertiaire. Localement,

des croûtes de grès ferrugineux et des dépôts de kaolin témoignent d'une longue altération continentaleintervenue sous des climats de types tropicaux.

À l'Oligocène (-30 millions d'années), un chenal marin traverse la péninsule armoricaine selon une ligneNantes - Saint-Malo, puis fait place, au Miocène, à la mer des Faluns dont quelques bassins ont conservé

les dépôts. Les contrecoups du plissement alpin font rejouer les failles, déterminant un système de blocs

allongés, basculés vers le nord comme celui des Landes du Méné.

Le Quaternaire (de -2 millions d'années à nos jours) est dominé par un refroidissement important et un

abaissement sensible du niveau marin. Les alternances gel-dégel sont, pour partie, à l'origine de l'aspectdéchiqueté des « roc'h ». Des coulées de solifluxion empâtent les reliefs et les vallées se creusent. Des limons

calciques (lœss) se déposent sur plusieurs mètres d'épaisseur dans la région littorale.

Avec la dernière transgression marine flandrienne (vers -10 000 ans), la mer, en remontant les estuaires

et les vallées des petits cours d'eau, les transforme en abers, tandis que des flèches de galets, héritage

de la précédente transgression, s'avancent dans la mer, parfois sur 2 km comme au Sillon de Talbertqui prolonge la pointe de l’Arcouest au nord de l'embouchure du Trieux.

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1.7. PÉDOLOGIE

La diversité du matériel lithologique, pour l'essentiel constitué de roches acides, l'influence des formations

superficielles et la variété des situations topographiques sont à l’origine d’une véritable mosaïque de sols.

Les plus fréquents, formés plutôt sur schistes et granites, sont des sols brunifiés. Ils possèdent le plus souvent

un horizon de pseudogley à faible profondeur. Les zones mal drainées portent des sols hydromorphes à gley.

Quant aux sols les plus pauvres, podzols ou rankers podzoliques, généralement recouverts par la lande,ils se développent généralement en situation de haut de versant, sur grès armoricain.

1.8. HYDROGRAPHIE

Le département est particulièrement riche en cours d'eau. Tous ceux qui ont une certaine importanceprennent leur source au voisinage de la ligne de partage des eaux entre le versant de la Manche (les 2/3

de la surface du département) et celui de l’Océan Atlantique, qui suit la ligne de faîte des Monts d’Arrée

et des Landes du Méné.

On peut citer, d’ouest en est :

• Fleuves côtiers se jetant dans la Manche :

- le Douron qui sert partiellement de limite avec le département du FINISTÈRE,

- le Léguer, rivière de Lannion, qui abrite le port du Yaudet,

- le Jaudy et le Guindy qui se joignent pour former la rivière de Tréguier,

- le Trieux, rivière de Guingamp après Pontrieux, où se jette le Leff à Plourivo et qui débouche en mer

à l’ouest de l’île de Bréhat,

- le Gouët, qui se jette à Saint-Brieuc dans le port du Legué,

- le Gouessant, rivière de la Lamballe,

- l’Arguenon, rivière de Jugon et Plancoët,

- la Rance où débouche, à Evran, le canal d’Ille et Rance. Son long estuaire (20 km) débute à Dinan

et se poursuit principalement dans le département d’ILLE-ET-VILAINE.

• Fleuves côtiers se jetant dans l’Océan Atlantique :

- l’Aulne qui prend sa source en forêt du Beffou,

- l’Ellé qui se dirige vers Quimperlé,

- le Blavet qui se confond avec le canal de Nantes à Brest entre Gouarec et Mûr-de-Bretagne,

- l’Oust et ses affluents le Lié, le Ninian et l’Hyvet,

- le Meu, affluent, comme l’Oust, de la Vilaine.

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2. PRÉSENTATION DES FORÊTS ET DES FORMATIONS ARBORÉ ES

2.1. DONNÉES GÉNÉRALES

Avec une superficie boisée de 82 841 ha, le département des CÔTES-D’ARMOR a un taux de boisementde 11,8 %, inférieur au taux moyen métropolitain (évalué à 26,7 % au 1/1/2000) mais très proche de celuide l'ensemble de la région Bretagne (11,9 %).

Les formations boisées de production couvrent 81 011 ha (97,8 % de l’ensemble des formations boisées),et laissent 1 830 ha (2,2 % du total) aux autres formations boisées, de protection ou d’agrément.

La forêt est privée pour 93,7 % de sa surface. Les terrains soumis au régime forestier, boisés pour 5 246 ha, sonten majorité domaniaux (66,5 %).

La répartition par essence principale de la surface des formations boisées de production est donnéedans le tableau ci-après :

Essence(s) Surface (ha) (%)

Chênes rouvre et pédonculé 37 370 46,4Hêtre 5 505 6,8Châtaignier 3 088 3,9Bouleaux 2 998 3,7Saules 5 171 6,4Autres feuillus 1 911 2,4

Total feuillus 56 043 69,6

Pin maritime 2 219 2,8Pin sylvestre 4 520 5,6Pin laricio 1 811 2,2Sapin pectiné 1 570 2,0Douglas 3 820 4,7Épicéa de Sitka 7 581 9,4Autres conifères 2 993 3,7

Total conifères 24 514 30,4

Total boisé 80 557 100,0

Temporairement non boisé 454

TOTAL 81 011

On voit que la forêt est principalement feuillue, essentiellement à base de chênes. On notera l’importancedes saules, avec une place comparable à celle du hêtre et plus importante que celle du châtaignier.

L’épicéa de Sitka est le conifère le plus représenté, avant le pin sylvestre et le douglas.

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La répartition par structure forestière élémentaire, appréciée sur une surface de 20 ares autour de chaquepoint de sondage ayant fait l'objet de mesures au sol, s'établit comme suit :

Structure Surface (ha) (%)

Futaie 32 799 40,7Mélange futaie-taillis 36 576 45,4Taillis 11 182 13,9


Différentes répartitions du volume sur pied, de l’accroissement courant et du recrutement annuel par essenceou groupe d’essences sont données dans les tableaux 5 et 6 du chapitre 4. Il s’agit de volumes bois fortsur écorce.

L’IFN désigne sous le terme de formations arborées les peupleraies, les haies et alignements ainsi queles arbres épars (voir définitions précises en annexe 6.2). Ces formations dont la surface n’est pas priseen compte dans la surface forestière font l’objet d’inventaires spéciaux. Les principaux résultats des inventairesdes peupleraies et des haies sont présentés aux §§ 2.5 et 2.6.

2.2. RÉGIONS FORESTIÈRES

La région forestière est une grande unité naturelle, si possible traditionnellement reconnue, qui présente,

pour la végétation forestière, des conditions de sol et de climat suffisamment homogènes. Les types de forêtset de paysages y sont donc comparables.

Les régions forestières permettent :

- la ventilation géographique des résultats de l’inventaire,

- la consolidation d’inventaires de départements voisins,

- la mise en évidence de relations entre les conditions de milieu et la capacité de production.

Il est difficile en Bretagne de dégager des unités bien délimitées et de taille suffisante dont les caractèresdistinctifs soient vraiment d’ordre écologique. Aussi, on a conservé le découpage défini en liaison avec le CRPF,en 1970, pour l’élaboration des orientations régionales de production, synthèse simplificatrice utilisanten général comme limites le contour des cantons. Ces limites ont été reportées sur les cartes de référenceétablies à l’échelle du 1/25 000.

Lorsqu’une région forestière s'étend sur plusieurs départements, chacune de ses parties dans un département

constitue une région forestière départementale.

Le département des CÔTES-D’ARMOR est ainsi composé de trois régions forestières dont les limites

ont été reportées sur la carte ci-contre, qui localise également l’ensemble des formations boisées :

- la Bretagne-nord, avec une surface boisée de 60 735 ha,

- la Bretagne centrale, avec une surface boisée de 18 133 ha,

- la Bretagne-ouest, avec une surface boisée de 3 973 ha.

Elles sont présentées dans les pages suivantes.

17

Aspect forestier

La Bretagne-nord est la plus grande région forestièredes CÔTES-D'ARMOR, avec 76 % de sa superficie.

Son taux de boisement est de 11,4 % et elle détient 73 %des forêts du département.

Celles-ci sont domaniales pour 4 %, communales ou assimiléespour 2 %, privées pour 94 %.

Les formations boisées de production représentent 98,3 %de l'ensemble des formations boisées.

La densité des formations linéaires a été estimée à 3,6 kmaux 100 ha et la longueur des haies boisées à 16 476 km.

La répartition par essence principale de la surface des formations boisées de production est la suivante :


Chênes rouvre et pédonculé 27 856 47,2Hêtre 3 985 6,8Châtaignier 2 586 4,4Bouleaux 2 002 3,4Saules 2 796 4,7Autres feuillus 1 584 2,7


Pin maritime 1 634 2,8Pin sylvestre 3 322 5,6Pin laricio 1 180 2,0Sapin pectiné 1 549 2,6Douglas 3 088 5,2Épicéa de Sitka 4 731 8,0Autres conifères 2 697 4,6



Par structure élémentaire, la répartition est la suivante :




COUVERTURE DU SOLLandes2,6%

Formations boisées de production

11,2%

Terrains agricoles73,1%

Autres formations

boisées0,2%

Sans production végétale et

eaux12,9%

19

Aspect forestier

Avec un taux de boisement de 13,7 %, le plus élevédu département, la Bretagne centrale possède, avec 19 %de la superficie totale du département, 22 % de ses forêts.

C’est aussi la région la plus bocagère, avec une densitéde 3,8 km de formations linéaires aux 100 ha, dont4 414 ha de haies boisées.

Les forêts sont pour 92 % privées, pour 7 % domaniales,pour 1 % communales ou assimilées.

Elles relèvent pour 98,1 % des formations boiséesde production.



Chênes rouvre et pédonculé 7 448 41,9Hêtre 1 236 6,9Bouleaux 967 5,4Saules 1 955 11,0Autres feuillus 348 2,0


Pin maritime 536 3,0Pin sylvestre 1 046 5,9Pin laricio 631 3,5Douglas 732 4,1Épicéa de Sitka 2 715 15,3Autres conifères 169 1,0







COUVERTURE DU SOL

Landes2,6%


13,4%


Autres formations

boisées0,3%


eaux8,8%

21

Aspect forestier

La Bretagne-ouest est la région la moins forestièredu département, avec un taux de boisement de 11,0 %.

Elle possède 5 % des forêts du département,lesquelles sont privées pour 93 %, communalesou assimilées pour 7 %.

Pour 98,3 %, elles ont été classées en formationsboisées de production.

La densité des formations linéaires a été estiméeà 3,7 km aux 100 ha et la longueur des haies boiséesà 884 km.



Chêne pédonculé 2 066 54,9Hêtre 284 7,5Châtaignier 212 5,6Saules 420 11,2Autres feuillus 298 7,9


Pin sylvestre 152 4,0Épicéa de Sitka 135 3,6Autres conifères 197 5,3

Total conifères 484 12,9




Futaie 1 762 46,8Mélange futaie-taillis 1 709 45,4Taillis 293 7,8


COUVERTURE DU SOLLandes5,7%


10,8%


Autres formations

boisées0,2%


eaux18,1%

22

2.3. TYPES DE PEUPLEMENT

Une liste des types de formation végétale (dits types détaillés), à distinguer sur les photographies aériennesest arrêtée au début des travaux d’inventaire dans un département et les limites des éléments de typessont reportées sur carte à l'échelle du 1/25 000.

Un type de peuplement s’applique aux formations végétales qui, principalement constituées par des arbresd'essences forestières, satisfont aux conditions suivantes :

• soit être constituées de tiges recensables (circonférence à 1,30 m égale ou supérieur à 24,5 cm)dont le couvert apparent (projection de leurs couronnes sur le sol) est d'au moins 10 % de la surface du sol.

• soit présenter une densité à l'hectare d'au moins 500 jeunes tiges non recensables (plants, rejets, semis),vigoureuses, bien conformées et bien réparties ; dans le cas de plantations à grand écartement régulièremententretenues, cette densité minimale est ramenée à 300 sujets à l’hectare.

Les types de peuplement sont distingués essentiellement par leur structure et leur composition en essencesforestières, en considérant des ensembles ayant en général au moins 10 à 20 hectares.

La cartographie est effectuée avec un seuil minimal de représentation de 2,25 ha lorsque les limitesavec les formations environnantes sont tranchées.

En raison de l’existence de ce seuil, les terrains réputés couverts par un type donné peuvent comporterdes peuplements de faible surface individuelle d’autres types, ou contenir des enclaves d’un autre typede formation végétale. Inversement, des terrains réputés couverts par un type de formation végétalenon forestière ou appartenant au territoire non cartographié, peuvent contenir de petits massifs boisés.

Les cartes ont été numérisées et peuvent être obtenues sous forme de fichier informatique, pour tout ou partiedu département, au format matriciel ou vectoriel.

Surface boisée de production par type de peuplement (ha)

0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000 40 000

Futaie de feuillus

Futaie de pins

Futaie d'épicéas

Reboisements de moins de 5 ans

Autres futaies de conifères

Mélange de futaie de feuillus et taillis

Mélange de futaie de conifères et taillis

Taillis

Boisements morcelés

Boisements lâches

23

L'exploitation de ce fichier a permis d'établir la carte forestière au 1/200 000 du département, publiée séparément.

Afin d’en améliorer la lisibilité, certains types détaillés ont été regroupés, notamment au niveau des futaies(jeunes, d'âge moyen ou âgées) et des mélanges de futaie de feuillus et taillis (pauvres, normaux ou riches).

Pour la présentation des résultats du troisième inventaire du département (tableaux 12, 13 et 15 du chapitre 4),10 types de peuplement ont été distingués. Par rapport aux types mentionnés sur la carte forestière, on aen effet regroupé, d’une part, les points d’usage forêt du territoire non cartographié ou des peupleraies avecles boisements morcelés et, d’autre part, les boisements épars dans les landes ou les peuplements détruitspar l'ouragan de 1987 et non reconstitués avec les boisements lâches.

Une description de chacun de ces types est effectuée dans les pages suivantes, indiquant notamment :

• la surface boisée de production (y compris la surface temporairement non boisée des coupes rases),• le volume sur pied,• la production annuelle brute, somme de l’accroissement courant et du recrutement annuel,• le nombre de placettes au sol,• l'intervalle de confiance sur les surfaces, volumes et production (la valeur exacte a 68% de chances

de se trouver dans un intervalle compris entre la valeur indiquée, plus ou moins le demi intervalle).

Pour faciliter les comparaisons, voici les données analogues au niveau de l’ensemble du département :

Propriétés Forêts Forêts Toutes Propriétés

Résultats

soumisesau régimeforestier

privéesTotal

½ intervallede confiance

à 68%

Surface boisée de production (ha) 5 226 75 785 81 011 1,9 %

Volume total sur pied (m³) 587 000 10 127 400 10 714 400 4,0 %

Volume à l'hectare sur pied (m³/ha) 112,3 133,6 132,3 3,5 %

Fraction du volume en- Feuillus de futaie- Feuillus de taillis- Conifères (%)

34,226,039,8

42,730,327,0

42,330,127,7

Production totale (m³/an) 40 000 573 150 613 150 4,1 %

Production à l'hectare (m³/ha/an) 7,65 7,56 7,57 3,7 %

Nombre de placettes inventoriées 169 441 610

25

2.3.1. Futaie de feuillus

Ont été pris en compte dans ce type les peuplements de futaie dans lesquels les essences feuillues, puresou en mélange, présentent un couvert libre relatif supérieur ou égal à 75 %.

Résultats principaux en surfaces et volumes

Propriétés Forêts Forêts Toutes propriétés

Résultats


privéesTotal Fraction du

département½ intervalle

de confianceà 68%

Surface boisée de production (ha) 267 581 848 1,0 % 10,1 %

Volume total sur pied (m³) 42 400 73 000 115 400 1,1 % 13,5 %



71,65

22,9

75,24,7

21,1

73,95,0

21,1

Production totale (m³/an) 2 000 3 550 5 550 0,9 % 12,3 %


Nombre de placettes inventoriées 14 10 24 3,9 %

Répartition de la surface boisée de production selo n la structure élémentaire et l'essence principale

Futaie : 83,3 %

Hêtre : 59 %Châtaignier : 13 %Pin sylvestre : 10 %Douglas : 10 %Chênes : 7 %Divers : 1 %

Mélange futaie-taillis : 13,3 %

Futaie : Taillis :Chênes : 100 % Chênes : 100 %

Taillis : 3,4 %

Bouleaux : 100 %

Volume et production

Dans ce type, situé pour 31 % en forêts soumises au régime forestier, le volume sur pied à l’hectareest très proche de la moyenne départementale, alors que la production brute par hectare et par an est inférieurede 14 % à la moyenne départementale.

27

2.3.2. Futaie de pins

Il s’agit de peuplements dans lesquels les pins présentent un couvert libre relatif d’au moins 75 %,le reste pouvant être constitué de toute autre essence.



Résultats




de confianceà 68%

Surface boisée de production (ha) 525 2 422 2 847 3,5 % 1,7 %




1,09,2

89,8

1,816,781,4

1,716,182,2





Futaie : 82,9 %

Pin maritime : 35 %Pin sylvestre : 27 %Pin laricio : 22 %Douglas : 9 %Divers : 7 %


Futaie : Taillis :Pin sylvestre : 100 % Chênes : 100 %

Taillis : 9,1 %

Saules : 100 %


Le volume sur pied à l’hectare est inférieur de 10 % à la moyenne départementale, alors que la production brutepar hectare et par an est supérieure de 4 % à la moyenne départementale.

29

2.3.3. Futaie d’épicéas

Sont classés dans ce type, les peuplements dans lesquels les épicéas commun et de Sitka, purs ou en mélange,ont un couvert libre relatif d'au moins 75 %, le reste pouvant être constitué de toute autre essence.



Résultats




de confianceà 68%





4,716,079,3

4,010,885,2

4,011,384,6





Futaie : 80,4 %

Épicéa de Sitka : 79 %Sapin pectiné : 5 %Sapin de Vancouver : 5 %Pin sylvestre : 4 %Pin laricio : 4 %Divers : 3 %


Futaie : Taillis :Chênes : 36 % Bouleaux : 58 %Épicéa de Sitka : 25 % Hêtre : 22 %Sapin de Vancouver : 22 % Chênes : 17 %Pin sylvestre : 17 % Grand aulne : 3 %


Dans ce type, le volume sur pied à l’hectare est supérieur de 20 % à la moyenne départementale etla production brute par hectare et par an est supérieure de 82 % à la moyenne départementale.

31

2.3.4. Jeunes reboisements

Il s’agit des plantations de conifères ou de feuillus âgées de moins de 5 ans, c’est-à-dire qui correspondentà des peuplements reconstitués après la tempête des 13 et 14 octobre 1987.



Résultats




de confianceà 68%


Volume total sur pied (m³) 17 200 119 000 136 200 1,3% 3,9 %



20,20,1

79,7

94,84,60,6

85,44,0

10,6





Futaie : 87,6 %

Pin laricio : 36 %Douglas : 22 %Hêtre : 13 %Pin maritime : 11 %Châtaignier : 11 %Chênes : 3 %Divers : 4 %

Taillis : 12,4 %

Châtaignier : 50 %Bouleaux : 50 %


Le volume sur pied à l’hectare est inférieur de 65 % à la moyenne départementale et la production brutepar hectare et par an est inférieure de 80 % à la moyenne départementale.

33

2.3.5. Autres futaies de conifères

Ont été classés dans ce type, les peuplements constitués :

- soit d’une essence pure de conifère autre que les pins et les épicéas ;- soit d’essences mélangées, les conifères présentant alors un couvert libre relatif d'au moins 75 %.



Résultats




de confianceà 68%





3,618,278,2

12,46,6

81,0

11,38,0

80,7





Futaie : 77,4 %

Épicéa de Sitka : 46 % Sapin pectiné : 7 %Douglas : 21 % Mélèze du Japon : 7 %Chênes : 7 % Pin sylvestre : 2 %Pin maritime : 7 % Divers : 3 %


Futaie : Taillis :Pin sylvestre : 36 % Bouleaux : 58 %Pin maritime : 28 % Chênes : 22 %Douglas : 15 % Châtaignier : 15 %Épicéa de Sitka : 11 % Saules : 5 %Chênes : 5 % Divers : 5 %Sapin pectiné : 5 %

Taillis : 5,2 %

Bouleaux : 83 %Chênes : 17 %


Dans ce type, situé pour 15 % en forêts soumises au régime forestier, le volume sur pied à l’hectare est supérieurde 50 % à la moyenne départementale et la production brute par hectare et par an deux fois plus élevéeque la moyenne départementale.

35

2.3.6. Mélange de futaie de feuillus et taillis

Ont été classés dans ce type, les peuplements dans lesquels le taillis a un couvert libre absolu supérieurou égal à 25 %, le couvert de la futaie, principalement feuillue, restant compris entre 10 % et 66 %. Auxtaillis-sous-futaie s’ajoutent les peuplements formés par une simple juxtaposition de plages de taillis et de futaie.



Résultats




de confianceà 68%

Surface boisée de production (ha) 1 734 32 380 34 114 42,1 % 2,7 %

Volume total sur pied (m³) 232 800 4 439 900 4 672 700 43,6 % 6,5 %



60,234,35,5

54,137,58,4

54,437,48,2





Futaie : 25,4 %

Chênes : 72 % Châtaignier : 6 %Hêtre : 13 % Divers : 2 %Épicéa de Sitka : 7 %


Futaie : Taillis :Chênes : 70 % Chênes : 33 %Hêtre : 10 % Saules : 19 %Pin sylvestre : 5 % Bouleaux : 17 %Sapin pectiné : 2 % Châtaignier : 12 %Douglas : 2 % Coudrier : 7 %Épicéa de Sitka : 2 % Hêtre : 6 %Divers : 7 % Divers : 6 %

Taillis : 10,1 %

Saules : 55 %Chênes : 33 %Châtaignier : 7 %Divers : 5 %


Le volume sur pied à l’hectare est supérieur de 4 % à la moyenne départementale alors que la production brutepar hectare et par an est inférieure de 16 % à la moyenne départementale.

37

2.3.7. Mélange de futaie de conifères et taillis

Il s’agit de peuplements mélangés dans lesquels la futaie, principalement de conifères, présente un couvert librerelatif compris entre 10 % et 66 %. Le couvert libre absolu du taillis est au moins de 25 %.



Résultats

soumises aurégime

forestier



de confianceà 68%





17,139,943,0

23,819,057,2

23,121,255,7





Futaie : 57,2 %

Douglas : 26 % Épicéa de Sitka : 7 %Pin sylvestre : 22 % Pin maritime : 6 %Chênes : 10 % Épicéa commun : 5 %Autre conifère exotique : 9 % Divers : 15 %


Futaie : Taillis :Chênes : 35 % Chênes : 42 %Sapin pectiné : 13 % Bouleaux : 25 %Pin maritime : 8 % Saules : 14 %Épicéa de Sitka : 7 % Châtaignier : 13 %Sapin de Vancouver : 7 % Hêtre : 6 %Divers : 30 %

Taillis : 3,8 %

Saules : 66 %Chênes : 19 %Grand aulne : 15 %


Le volume à l’hectare sur pied est supérieur de 11 % à la moyenne départementale et la production brutepar hectare et par an est supérieure de 25 % à la moyenne départementale.

39

2.3.8. Taillis

Sont classés dans ce type les peuplements dans lesquels le couvert absolu du taillis est supérieur à 25 %et le couvert libre relatif des arbres de futaie inférieur à 10 %.



Résultats




de confianceà 68%





37,445,916,7

21,675,43,0

21,875,13,1

Production totale (m³/an) 150 13 450 13 600 2,2 % 14,5 %




Futaie : 0,9 %

Pin laricio : 100 %


Futaie : Taillis :Chênes : 70 % Hêtre : 45 %Hêtre : 15 % Chênes : 38 %Pin sylvestre : 15 % Bouleaux : 17 %

Taillis : 43,8 %

Chênes : 79 %Bouleaux : 21 %


Le volume sur pied à l’hectare est supérieur de 10 % à la moyenne départementale et la production brutepar hectare et par an est inférieure de 9 % à la moyenne départementale.

41

2.3.9. Boisements morcelés

Ont été classés dans ce type, les peuplements possédant une structure parcellaire morcelée, souventsemblable à celle des terrains non remembrés qui les entourent. Il s’agit notamment des bois de ferme,des parcs, ruraux ou périurbains, et des bois occupant les dépressions humides.



Résultats




de confianceà 68%


Volume total sur pied (m³) 2 600 2 359 100 2 361 700 22,0 % 8,1 %



85,514,5

49,833,616,6

49,836,616,6

Production totale (m³/an) 100 143 800 143 900 23,5 % 8,3 %




Futaie : 33,9 %

Chênes : 47 % Douglas : 5 %Épicéa de Sitka : 24 % Frêne : 5 %Châtaignier : 11 % Divers : 8 %


Futaie : Taillis :Chênes : 77 % Saules : 30 %Peuplier : 5 % Bouleaux : 26 %Bouleaux : 5 % Coudrier : 14 %Hêtre : 3 % Frêne : 9 %Douglas : 3 % Châtaignier : 9 %Divers : 7 % Divers : 12 %

Taillis : 22,7 %

Saules : 61 %Chênes : 22 %Bouleaux : 11 %Divers : 6 %


Dans ce type qui occupe 24 % de la surface des forêts privées, le volume à l’hectare sur pied est sensiblementconforme à la moyenne départementale et la production brute par hectare et par an est supérieure de 4 %à la moyenne départementale.

43

2.3.10. Boisements lâches

Ont été classés dans ce type, les peuplements de consistance faible qui comportent des parties non boisées,par plages aux limites floues, correspondant notamment aux accrues forestières, mais aussi les peuplementsdétruits par la tempête de 1987 et non reconstitués lors du passage de l’Inventaire, distingués en cartographiepour une surface évaluée à 2 305 ha.



Résultats




de confianceà 68%


Volume total sur pied (m³) 500 441 300 441 800 4,1 % 11,4 %



33,2

66,8

48,217,334,5

48,217,334,5

Production totale (m³/an) 30 600 30 600 5,0 % 18,0 %

Production à l'hectare (m³/ha/an) 5,43 5,33 16,2 %



Futaie : 43,9 %

Autre conifère exotique : 25 % Chênes : 9 %Pin sylvestre : 20 % Douglas : 7 %Épicéa de Sitka : 15 % Châtaignier : 7 %Hêtre : 13 % Divers : 4 %


Futaie : Taillis :Chênes : 56 % Coudrier : 40 %Hêtre : 22 % Châtaignier : 33 %Sapin pectiné : 11 % Bouleaux : 11 %Châtaignier : 11 % Charme : 11 %

Saules : 5 %

Taillis : 29,0 %

Bouleaux : 74 %Chênes : 14 %Saules : 12 %


Dans ce type qui représente 7 % de la surface totale des formations boisées de production, le volumeà l’hectare sur pied est inférieur de 42 % à la moyenne départementale et la production brute par hectareet par an est inférieure de 30 % à la moyenne départementale.

44

2.4. ESSENCES

Les peuplements forestiers contiennent en général plusieurs essences en mélange et, pour chaque peuplement,on peut définir une essence principale. Si le peuplement a une structure forestière élémentaire de mélangefutaie-taillis, on peut définir une essence principale pour la partie futaie et une essence principale pour la partie taillis.

Lorsqu'une surface est rapportée à une essence, il s'agit de la surface sur laquelle cette essence est principale,en convenant de ne prendre en compte dans les peuplements à structure élémentaire de mélange futaie-taillisque la partie de futaie.

Surface absolue et relative par région forestière et par essence principale

Région forestière Bretagne - nord Bretagne centrale Bretagne - ouest TOT AL

Essence(s)

Chênes (ha) 27 856 7 448 2 066 37 370(%) 74,6 % 19,9 % 5,5 % 100,0 %

Hêtre (ha) 3 985 1 236 284 5 505

(%) 72,4 % 22,4 % 5,2 % 100,0 %

Châtaignier (ha) 2 586 290 212 3 088(%) 83,7 % 9,4 % 6,9 % 100,0 %

Bouleaux (ha) 2 002 967 29 2 998(%) 66,8 % 32,2 % 1,0 % 100,0 %

Saules (ha) 2 796 1 955 420 5 171(%) 54,1 % 37,8 % 8,1 % 100,0 %

Autres feuillus (ha) 1 584 58 269 1 911(%) 82,9 % 3,0 % 14,1 % 100,0 %

Pin maritime (ha) 1 634 536 49 2 219(%) 73,6 % 24,2 % 2,2 % 100,0 %

Pin sylvestre (ha) 3 322 1 046 152 4 520(%) 73,5 % 23,1 % 3,4 % 100,0 %

Pin laricio (ha) 1 180 631 1 811(%) 65,2 % 34,8 % 100,0 %

Sapin pectiné (ha) 1 549 21 1 570(%) 98,7 % 1,3 % 100,0 %

Douglas (ha) 3 088 732 3 820(%) 80,8 % 19,2 % 100,0 %

Épicéa de Sitka (ha) 4 731 2 715 135 7 581(%) 62,4 % 35,8 % 1,8 % 100,0 %

Autres conifères (ha) 2 697 148 148 2 993

(%) 91,4 % 4,4 % 4,2 % 100,0 %

TOTAL (ha) 59 010 17 783 3 764 80 557(%) 73,2 % 22,1 % 4,7 % 100,0 %

45

2.4.1. Surface par région forestière

Le tableau présenté ci-contre est le développement, par région forestière, de celui qui est donné au § 2.1.

Pour chaque essence, la première ligne donne la surface où elle est principale dans chaque régionet dans l'ensemble du département et la seconde ligne la valeur relative par région.

Les deux dernières lignes donnent les mêmes renseignements pour le total des essences. La surfacede la première de ces deux lignes est donc la surface boisée de production de chaque région.

En comparant la deuxième ligne du tableau pour une essence donnée avec la deuxième ligne pour l'ensembledes essences, on peut juger de l'abondance relative de cette essence dans les différentes régions.

On constate ainsi que sont relativement abondants :

- les chênes (rouvre et pédonculé) et le châtaignier en Bretagne-nord et en Bretagne-ouest ;

- le hêtre en Bretagne-ouest ;

- les bouleaux en Bretagne centrale ;

- les saules en Bretagne-ouest et en Bretagne centrale ;

- les pins et l’épicéa de Sitka en Bretagne centrale ;

- le sapin pectiné et le douglas en Bretagne-nord.

2.4.2. Répartition par type de peuplement et struct ure

Généralités

La distinction des types de peuplement repose essentiellement sur la structure et la composition en essencesforestières, mais avec des regroupements d'essences plus ou moins larges et en considérant des ensemblesqui peuvent atteindre plusieurs hectares.

En conséquence, même si la définition d'un type de peuplement forestier fait expressément référenceà une essence, et même si le classement fait par photo-interprétation est sans aucune erreur, cette essencene sera pas principale dans tous les peuplements qui ont été rattachés à ce type.

Inversement on a vu, dans l'analyse par type de peuplement forestier, que des essences variéespouvaient être principales sur les éléments d'un même type.

La même remarque s'applique à la structure.

On a défini une essence principale pour les parties en taillis des mélanges futaie - taillis, et donc une surfacedes peuplements de structure mixte où chaque essence est principale.

La répartition par type de peuplement forestier sera donnée pour les chênes, le hêtre, le châtaignier et le douglas.

La forme de la présentation oblige à indiquer toutes les estimations, même celles dont l'intervalle de confiancea une amplitude élevée.

46

Chênes rouvre et pédonculé

Structure élémentaire Surface totale (ha)

Type de peuplementFutaie Mélange

futaie - taillisTaillis TOTAL

Futaie de feuillus 48 113 161

Futaie d'épicéas 23 284 307

Reboisements de moins de 5 ans 71 71

Autres futaies de conifères 211 37 37 285

Mélange de futaie de feuillus et taillis 6 203 15 434 1 132 22 769

Mélange de futaie de conifères et taillis 330 800 43 1 173

Taillis 760 682 1 442

Boisements morcelés 2 895 6 034 892 9 821

Boisements lâches 236 871 234 1 341

Total 10 017 24 333 3 020 37 370

Les chênes se présentent en structure de mélange futaie - taillis pour 65 % de la surface sur laquelleils constituent l’essence principale. Ils appartiennent pour 61 % au type de peuplement « mélange de futaiede feuillus et taillis » et pour 26 % au type « boisements morcelés ».

Hêtre




Futaie de feuillus 413 413

Reboisement de moins de 5 ans 328 328

Mélange de futaie de feuillus et taillis 1 125 2 257 3 382

Mélange de futaie de conifères et taillis 150 149 299

Taillis 166 166

Boisements morcelés 259 259

Boisements lâches 318 340 658

Total 2 334 3 171 5 505

Le hêtre se présente en futaie pour 42 % de la surface sur laquelle il est l’essence principale et en mélangefutaie - taillis pour 58 %. Il appartient aux types de peuplement « mélange de futaie de feuillus et taillis »pour 61 % de cette surface, « boisements lâches » pour 12 % (conséquence vraisemblable des chablis de 1987)et « futaie de feuillus » pour 7,5 %.

47

Châtaignier





Reboisements de moins de 5 ans 298 185 483

Mélange de futaie de feuillus et taillis 548 366 237 1 151

Boisements morcelés 682 133 207 1 022

Boisements lâches 170 170 340

Total 1 790 669 629 3 088

Le châtaignier se présente en futaie pour 58 % de la surface sur laquelle il est l’essence principale. Il appartientpour 37 % de cette surface au type de peuplement « mélange de futaie de feuillus et taillis » et pour 33 %au type « boisements morcelés ».

Douglas





Futaie de pins 214 214

Futaie d'épicéas 43 43

Reboisements de moins de 5 ans 583 583

Autres futaies de conifères 672 112 784

Mélange de futaie de feuillus et taillis 28 500 528

Mélange de futaie de conifères et taillis 857 857

Boisements morcelés 326 236 562

Boisements lâches 177 177

Total 2 972 848 0 3 820

Essence de reboisement, le douglas se présente essentiellement en structure de futaie. Il forme, pour 21 %de la surface sur laquelle il est l’essence principale, des peuplements purs du type « autres futaies de conifères »et appartient pour 22 % de cette surface au type « mélange de futaie de conifères et taillis ».

48

2.4.3. Répartition par classe d’âge

Généralités

Les mesures d'âge faites sur les placettes d'inventaire au sol ne portent que sur l'essence principale.Elles sont en général représentatives de l'âge du peuplement dans son ensemble.

Pour les peuplements réguliers qui sont aussi en principe des peuplements d'âge sensiblement homogène,la répartition des surfaces par classe d'âge est une donnée importante de l'aménagement des forêtsqui en conditionne la gestion future ; en particulier, ce n'est que lorsque les surfaces par classe d'âgesont égales qu'un prélèvement égal à la production diminuée des pertes non récoltables est "normal"car il assure à la fois un rendement soutenu et le maintien du capital.

L'analyse par classe d'âge a ainsi pu être effectuée pour les chênes, le hêtre, le douglas, le pin sylvestreet le taillis (des structures élémentaires taillis et mélange futaie - taillis).

Les principaux résultats de cette analyse sont résumés ci-après. Les surfaces sont données pour l'ensembledu département et des propriétés, en pourcentage de la surface totale étudiée. Elles sont comparéesaux surfaces relatives correspondant à une répartition équilibrée pour un âge d'exploitation donné, noté AE.

Les distributions des surfaces par classe d'âge, ainsi établies pour l'ensemble du département, ne s'appliquentpas à des unités d'aménagement actuelles ni même envisageables, mais à des regroupements fictifsde peuplements discontinus très différents.

Elles permettent cependant de faire ressortir de grandes tendances quant à la répartition par classe d’âgede la ressource forestière du département.

Lorsque le mode principal de renouvellement est la régénération naturelle, la surface occupée par les premièresclasses d'âge peut ne pas refléter l'importance réelle de ce renouvellement. C'est en effet le plus souventle peuplement adulte qui constitue la plus grande part du couvert, et c'est son âge qui est pris en compte.

Chênes en futaie régulière

Surface : 10 017 ha

0

5

10

15

20

25

30

35

0-19 20-39 40-59 60-79 80-99 100-119 120 et plus

Classes d'âge (ans)

Sur

face

(%

)

Répartition réelle Répartition théorique avec AE = 120 ans

49

Hêtre en futaie régulière

Surface : 2 334 ha

0

5

10

15

20

25

30

35

0-19 20-39 40-59 60-79 80-99 100-119 120 et plus



Douglas en futaie régulière

Surface : 2 972 ha

0

10

20

30

40

50

60

0-19 20-39 40-59 60 et plus


Sur

face

(%

)


50

Taillis

Surface : 11 182 ha

0

5

10

15

20

25

30

0-9 10-19 20-29 30-39 40 et plus


Sur

face

(%

)


Taillis des mélanges futaie-taillis

Surface : 36 576 ha

0

5

10

15

20

25

30

35

0 à 9 10 à 19 20 à 29 30 à 39 40 et plus



51

2.5. PEUPLERAIES

Limité aux surfaces dans le département des CÔTES-D'ARMOR, l'inventaire spécial des peupleraies reposesur un échantillon de 1 852 placettes reconnues au sol.

Ne sont pris en compte que les peupliers cultivés en plein,avec une densité de plantation supérieure à 100/ha,appartenant à des clones sélectionnés, non émondésni traités en taillis.

Les principaux résultats sont donnés dans le tableau 18du chapitre 4. Il est possible de les obtenir au niveau dedeux régions populicoles, Est et Centre du département,délimitées par les cours de la Rance et de l’Arguenon, représentant respectivement 15 et 85 % de sa superficie.

La proportion de la surface des peupleraies est la même dans chaque région. On voit par contre, dans le tableauci-après, que la répartition des clones utilisés diffère sensiblement :

Centre Est TotalRégion populicole

Clone dominant (ha) (%) (ha) (%) (ha) (%)

Robusta 425 30 136 55 561 34

I 214 et autres euraméricains 154 11 26 11 180 11

Groupe des trichocarpa 676 48 42 17 718 44

Groupe des interaméricains 148 11 41 17 189 11

Total 1 403 100 245 100 1 648 100

Robusta était le clone le plus utilisé jusqu’au début des années 80. Au niveau de l’ensemble du département,il occupe 74 % en surface des peupleraies de 15 ans et plus et encore 44 % de celles de 10-14 ans. Le groupedes trichocarpa, suivi de celui des interaméricains, au total 79 % de la surface des peupleraies de moins de10 ans, ont, à présent, la préférence des populiculteurs.

La surface populicole qui avait été estiméeà 856 ha lors du précédent inventaire (1981)est en très forte progression avec commeconséquence un important déséquilibre desclasses d’âge.

En fixant l’âge d’exploitabilité à 24 ans, larépartition normale serait en effet de 1 607 haen 5 classes d’âge, soit une moyenne de 321 hapar classe d’âge.

Ainsi, les peupleraies de 15 ans et plus qui,en 1981, occupaient 45 % de la surface totaleconsacrée à la populiculture n’en occupentplus que 20 %.

CENTRE EST

Surface des peupleraies par classe d'âge

260

636

423

202

8641

0

100

200

300

400

500

600

700

0 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 19 20 à 24 25 et +


(ha)

52

2.6. HAIES

L’inventaire spécial des haies, limité aux longueurs, repose sur un échantillon de 284 segments reconnus au sol.

De même que pour les peupleraies, tout calcul de volume a été exclu, le but recherché étant essentiellementd'actualiser l’estimation de leur longueur (qui était de 30 773 km en 1981) et d’apporter une meilleure descriptiondes éléments rencontrés.

Feuillus à plus de 95 % (pour l’essentiel chênes pédonculés, hêtres ou châtaigniers), les arbres des haiesse répartissent en arbres de haut jet, c'est-à-dire dont le fût a une longueur d'au moins 7 mètres, et en arbresd'émonde, notamment têtards qui ont été taillés pour produire sur le sommet du tronc, formant tête à moinsde 4 mètres, des rejets facilement accessibles et périodiquement exploités.

On admet qu’une haie est composée de plusieurs strates de végétation :

- Haute strate (HS) : elle regroupe tous les arbres dont la hauteur est supérieure à 7 mètres.

- Moyenne strate (MS) : elle regroupe les arbustes, les arbres en cépées, les têtards et les baliveauxqui donneront les arbres de haut jet. La hauteur de cette strate qui assure un rôle de bourrage,est comprise entre 2 et 7 mètres.

- Basse strate (BS) : elle est composée des herbacées et des buissons qui couvrent la base de la haie.La hauteur de cette strate n’excède pas 2 mètres.

La présence ou l’absence d’une ou de certaines d’entre elles définit la structure de la haie.

La longueur estimée des haies, répartie par catégorie de structure et par région forestière, est la suivante :

Bretagne-nord Bretagne centrale Bretagne-ouest TOTAL

Structure (km) (%) (km) (%) (km) (%) (km) (%)

HS+MS+BS 11 184 67,9 2 856 64,7 679 76,8 14 719 67,6

HS+MS 886 5,4 650 14,7 1 536 7,1

HS+BS 780 4,7 66 1,5 102 11,5 948 4,3

MS+BS 2 738 16,6 776 17,6 103 11,7 3 617 16,6

HS seul 292 1,8 66 1,5 358 1,6

MS seul 100 0,6 100 0,5

BS seul 496 3,0 496 2,3

TOTAL 16 476 100,0 4 414 100,0 884 100,0 21 774 100,0

On observe que la diminution a été très forte depuis le précédent inventaire, mais que les haies complètessont très bien représentées.

Notons que les haies de BS seul sont très peu représentées en raison de la définition retenue par l’IFN(cf. annexe 6.2.) qui exclut les talus non boisés, les lignes de broussailles ou de taillis non recensables.

L’effet brise-vent des haies est d’autant plus important que celles-ci sont plus élevées et régulièrementperméables dans leur longueur.

Régionforestière

53

Un indicateur de leur efficacité à cet égard peut donc être obtenu en croisant la densité des arbres de haut jet(forte au-dessus d’un pour 10 m, moyenne jusqu’à 10 % de couvert, très faible au-dessous, le taillisreprésentant alors plus de 75 % du couvert) avec la consistance des haies, c’est-à-dire leur couvert globalrapporté à la longueur du segment échantillonné.

On obtient, au niveau de l’ensemble du département, les résultats suivants :

Densité des arbresde haut jet Forte Moyenne Très faible TOTAL

Consistance

Plus de 75 % boisé 34,1% 33,5% 13,2% 80,8%

50 à 75 % boisé 3,8% 8,1% 4,2% 16,1%

Moins de 50 % boisé 0,4% 0,8% 2,0% 3,2%

Ce tableau montre que 79,5 % des haies, soit 17 300 km, ont des densités d'arbres de haut jet moyennes àet sont boisées à plus de 50 %. Si on leur associe les haies denses de taillis, 13,2 % du total soit 2 867 km,on voit que pour plus de 90 % dans le département des CÔTES-D’ARMOR, les haies assurent un rôle brise-ventou peuvent l’assurer, après amélioration.

54

3. ÉCONOMIE DU SECTEUR FORESTIER 1

3.1. ASPECTS GÉNÉRAUX

Le département des CÔTES-D’ARMOR demeure relativement peu boisé même si sa superficie forestièrea progressé de près de 25 % depuis l’Inventaire de 1981. A ce handicap s’ajoute celui de la taille etdu morcellement de la propriété forestière : 1,1 ha en moyenne par propriétaire.

La qualité des sols y est très variable et les peuplements de type mélange futaie-taillis et taillis tiennentune part prépondérante au sein des superficies boisées de production : près de 60 %.

Comme les autres départements bretons, le département des CÔTES-D’ARMOR a été durement touchépar l’ouragan de 1987. En 1990, une étude conduite par le Service Régional de la Forêt et du Bois,en complément des premières estimations faites après le passage de l’ouragan, permettait de conclurequ’environ 5 000 ha avaient été dévastés représentant un volume total de l’ordre de 740 000 m3.

Face à cette situation, des moyens d’une ampleur considérable ont été mis en œuvre sur l’ensemblede la Bretagne avec le soutien de financements publics importants, environ 90 millions de Francs, pour :

• dégager la voirie forestière ;• réaliser des équipements complémentaires en routes et pistes ;• favoriser l’acquisition de matériel d’exploitation forestière ;• améliorer la formation professionnelle des bûcherons ;• aider à la mobilisation et au transport des chablis.

La forêt est ensuite entrée dans sa phase active de reconstitution. A cet effet, l’État, le Conseil Régionalet les départements ont signé deux conventions pluriannuelles successives (1988-93 et 1994-98) dans le cadredesquelles ils ont participé financièrement aux opérations de reconstitution.

Au 31 décembre 1998, les opérations de reconstitution dans le département des CÔTES-D’ARMOR ont porté,en forêt privée et publique, sur une superficie totale d’environ 4 200 ha, soit 84 % de la surface dévastée.

Les conséquences immédiates de l’ouragan, qui ont mobilisé de fin 1987 à fin 1989 l’ensemble des acteursde la filière bois, ont laissé un peu dans l’ombre les orientations régionales forestières qui ont cependantété élaborées durant la même période et approuvées en juillet 1990 par le Ministre de l’Agriculture et de la Forêt.

Ces orientations, mises en œuvre dans le cadre de différents programmes spécifiques, ont été actualiséesà la fin de l’année 1998. Elles comportent désormais sept grands objectifs dont trois d’entre eux concernentplus particulièrement l’exploitation et la transformation du bois :

• améliorer la connaissance de la ressource et en faciliter l’exploitation ;• renforcer le secteur de la première transformation et développer l’utilisation du bois d’œuvre ;• valoriser les bois de trituration et connexes des première et deuxième transformations.

Il s’agit, dans ces différents domaines, de poursuivre les actions déjà engagées et d’en conduire de nouvellestout en prenant davantage en compte les aspects liés à la protection de l’environnement et à la formationdes hommes.

Les quelques éléments précédents, forcément synthétiques, demeurent indispensables à une meilleurecompréhension de l’économie du secteur forestier même si celle-ci reste également tributaire d’autres facteursqui seront évoqués ci-après.

1 Chapitre rédigé par la Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt de Bretagne, Service Régional de la Forêt et du Bois.

55

3.2. L’EXPLOITATION FORESTIÈRE

3.2.1. Les entreprises et les hommes

La population des bûcherons, débardeurs et exploitants forestiers a été pendant longtemps difficile à connaîtrecar mouvante et peu organisée.

Après l’ouragan de 1987, compte tenu de l’importance du travail à effectuer, le nombre des entrepreneursindépendants s’est très sensiblement accru. Face à cette situation la profession s’est progressivement organiséeet conduit, en liaison avec les administrations et les partenaires concernés, diverses actions destinées à renforcerla qualification et la compétence des entreprises, lutter contre le travail clandestin et améliorer la qualitédes interventions en forêt. C’est pourquoi ces actions figurent encore en bonne place dans les nouvellesorientations régionales forestières.

Ainsi, a-t-il été possible de mieux connaître les hommes et les entreprises au sein desquels on distinguedans le département des CÔTES-D’ARMOR :

- les bûcherons salariés : leur nombre était de 26 en 1997 ;

- les bûcherons indépendants ou entrepreneurs de travaux forestiers, immatriculés comme tels au régimede protection sociale agricole : leur effectif était de 46 en 1997 ;

- les exploitants forestiers, inscrits au registre du commerce et disposant d’une carte professionnelle : ils sontactuellement une quarantaine.

A ces différentes catégories de professionnels, il convient d’ajouter les exploitants agricoles qui, danscertaines limites, sont autorisés à travailler en forêt d’autrui sans changer de statut mais dont le nombre restedifficilement appréhendable.

3.2.2. Les volumes récoltés

La récolte de bois d’œuvre

Elle se présente comme suit pour les dix dernières années (volumes exprimés en m3/bois rond) :

Année

Grouped’essences

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

Feuillus 129 000 79 100 42 700 31 000 32 400 31 600 22 700 24 100 21 800 35 200

Conifères 83 600 65 900 56 500 56 300 50 300 20 000 29 300 25 000 42 800 32 900

TOTAL 212 600 145 000 99 200 87 300 82 700 51 600 52 000 49 100 64 600 68 100

Source : DRAF - Enquêtes annuelles de branche

a) feuillus

Après les deux années « exceptionnelles » 1988 et 1989, liées au passage de l’ouragan, la récolte de feuillusa globalement diminué jusqu’en 1996, passant de près de 43 000 m3 à un peu moins de 22 000 m3.

Un redressement spectaculaire s’est toutefois manifesté en 1997 avec une augmentation des volumes récoltésde plus de 60 % par rapport à l’année précédente.

56

EVOLUTION DE LA RÉCOLTE DE BOIS D'INDUSTRIESource : Enquêtes annuelles de branche - Exploitati on forestière et scierie

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

160 000

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

Années

Vol

umes

(m

³)

Total

Feuillus

Conifères

ÉVOLUTION DE LA RÉCOLTE DE BOIS D'ŒUVRESource : Enquêtes annuelles de branche - Exploitati on forestière et scierie

0

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

Années

Vol

umes

(m

³)

Total

Feuillus

Conifères

57

En ce qui concerne la répartition des essences, les derniers résultats connus de l’enquête annuelle de branche(année 1997) mettent en évidence la situation suivante :

Essences Volumes récoltés(en m3/bois rond)

Chêne 3 600

Hêtre 1 900

Châtaignier 5 700

Peuplier 23 900

Autres feuillus 100

TOTAL 35 200

En 1990, le chêne représentait encore 13 000 m3 ; il n’atteint pas 4 000 m3 en 1997 en raison, pour l’essentiel,de la qualité moyenne des produits qui ne répond que partiellement aux exigences des industriesde transformation. Cette essence est maintenant dépassée par le châtaignier, particulièrement appréciéen ameublement.

Le peuplier, utilisé en déroulage pour la fabrication d’emballages légers, reste, malgré les faibles surfacesqu’il occupe, la première essence récoltée dans ce département avec près de 68 % du volume total.

Cette récolte de bois d’œuvre est très largement réalisée par les exploitants de la région mais ne représente,pour cette dernière, que 55 % des besoins. Le solde vient principalement des régions Pays de la Loire,Basse-Normandie et Centre.

b) conifères

Si l’on excepte les deux années 1988 et 1989, la récolte de conifères se caractérise par des fluctuationsimportantes, alternant périodes de baisse et de hausse, avec un minimum de 20 000 m3 en 1993traduisant l’impact important qu’a eu sur la récolte, en ce département, la grave crise économique qu’a connudurant cette même année l’ensemble de la filière bois.

Le très sensible redressement de 1996 ne s’est pas prolongé en 1997 qui voit, par rapport à l’année précédenteune baisse de 23 %. Les résultats par essence de l’enquête annuelle de branche de 1997 figurent dans le tableauci-dessous :

Essences Volumes récoltés(en m3/bois rond)

Sapin - épicéa 13 100

Douglas 2 000

Pin maritime 5 700

Pin sylvestre 8 200

Autres conifères 3 900

TOTAL 32 900

Le groupe « sapin - épicéa » arrive largement en tête, représentant près de 40 % du volume total exploité.Dans ce groupe figure notamment l’épicéa de Sitka dont les volumes récoltés annuellement sont en progressionconstante.

A la différence des feuillus, les exploitants bretons trouvent sur place la quasi-totalité de leurs besoins.

58

La récolte de bois d’industrie

Elle se présente comme suit pour les dix dernières années (volumes exprimés en m3/bois rond) :

AnnéeGrouped’essences

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

Feuillus 24 000 5 700 5 000 1 000 4 100 11 000 2 100 1 800 1 400 1 700

Conifères 112 500 81 800 30 900 28 900 24 400 24 200 76 800 41 900 32 000 38 300

TOTAL 136 500 87 500 35 900 29 900 28 500 35 200 78 900 43 700 33 400 40 000


La récolte de bois d’industrie, en 1988 et 1989, a été fortement marquée par les conséquences de l’ouragan,dans des proportions à peu près identiques à celles de la récolte de bois d’œuvre.

Depuis 1990, la récolte de feuillus, si l’on excepte l’année 1993 dont les résultats demeurent inexplicables,reste marginale et n’a pas dépassé 2 000 m 3 au cours des trois dernières années.

En ce qui concerne les conifères, la récolte diminue progressivement de 1990 à 1993 puis subit une haussespectaculaire en 1994, liée pour l’essentiel au redémarrage de la demande mondiale de pâte à papier.Les années 1995 à 1997 sont davantage contrastées mais la récolte demeure satisfaisante : 37 000 m3

en moyenne.

Le groupe « sapin - épicéa » représente désormais près de 80 % des volumes totaux et l’épicéa de Sitkay tient une place de plus en plus importante.

Malgré l’éloignement des usines utilisatrices, les actions mises en place depuis plusieurs années en faveurde la mobilisation des premières éclaircies résineuses commencent à porter leurs fruits.

La récolte de bois de chauffage

La commercialisation et la récolte du bois de chauffage se sont très largement développées en Bretagnemais il s’agit d’un domaine très difficile à appréhender dans la mesure où l’enquête annuelle de branchene recense qu’une très faible partie des volumes commercialisés ou autoconsommés.

3.2.3. La valeur finale de l’exploitation forestièr e

Cette valeur finale, résultat du produit des volumes exploités par le prix des bois abattus, vidangéset transportés bord de route, s’établit comme suit pour 1997 :

- Bois d’œuvre feuillus : 14 200 000 F

- Bois d’œuvre résineux : 10 700 000 F

- Bois d’industrie : 6 600 000 F

Au total, avec 31 500 000 F, le département des CÔTES-D’ARMOR représente un peu plus de 22 %de la valeur finale régionale et se situe au troisième rang des départements bretons.

59

3.3. LA PREMIÈRE TRANSFORMATION DU BOIS

3.3.1. Les entreprises

Une seule usine de panneaux est implantée en Bretagne ; son approvisionnement ne couvre qu’une partiede la récolte. Les autres usines de l’Ouest ne prennent du bois en forêt qu’occasionnellement, en fonctionde leurs besoins ; elles constituent cependant un débouché essentiel pour les connexes de scierie.

En ce qui concerne la pâte à papier, une seule usine, de surcroît éloignée de la région, s’approvisionnerégulièrement dans les forêts bretonnes, principalement en épicéa de Sitka (7 600 ha dans le départementdes CÔTES-D’ARMOR. Cet approvisionnement est toutefois étroitement lié à la conjoncture du marché etc’est pourquoi la mobilisation des premières éclaircies résineuses demeure une préoccupation essentielleen Bretagne, confirmée d’ailleurs dans les nouvelles orientations régionales forestières.

La situation des scieries traduit celle de la forêt : des entreprises essentiellement artisanales et une fortedominance des entreprises de taille moyenne ou petite :

Classes de production en m 3 /sciages et nombre de scieries

moins de 500 500 à 999 1 000 à 1 999 2 000 à 3 999 4 000 à 5 999 6 000 et plus TOTAL

7 5 3 3 3 3 24


Les 24 établissements recensés en 1997 emploient environ 540 salariés, soit 30 % de l’effectif régionalet contribuent ainsi au maintien de l’emploi en milieu rural.

Ces scieries sont confrontées à une concurrence internationale sévère qui les contraint à des prix de ventegénérant des marges très faibles et à la nécessité d’augmenter leur gain de productivité. A cet effet,les dix dernières années ont été marquées par un renouvellement de nombreux outils de production,particulièrement remarquable dans l’industrie du sciage des conifères.

Dans le même temps, s’est poursuivi le phénomène de concentration, amorcé depuis 1976 où l’on comptait alors59 scieries, qui conduit à assurer une production à peu près stable par un nombre sans cesse plus restreintd’entreprises.

3.3.2. La production de sciages

Son évolution sur les dix dernières années est consignée dans le tableau ci-dessous (en m3/sciages) :

AnnéeGrouped’essences

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

Feuillus 36 500 46 600 15 400 12 500 21 400 22 400 24 100 32 200 31 200 37 100

Conifères 36 400 41 000 39 700 37 000 36 300 21 500 22 200 26 500 25 400 26 300

Tropicaux 400 500 - 400 300 - 200 - - -

TOTAL 73 300 88 100 55 100 49 900 58 000 43 900 46 500 58 700 56 600 63 400


L’ouragan de 1987 a entraîné, en 1988 et 1989, une augmentation de la production de sciages mais dansune moindre mesure cependant que l’augmentation de la récolte de bois d’œuvre et de bois d’industrie. Une partimportante des bois cassés ou abattus a en effet été transportée et sciée hors de la région dans le cadred’une aide spécifique au transport.

60

EVOLUTION DU NOMBRE DE SCIERIESSource : Enquêtes annuelles de branche - exploitati on forestière et scierie

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997Années

Nom

bre

EVOLUTION DE LA PRODUCTION DE SCIAGESSource : Enquêtes annuelles de branches - exploitat ion forestière et scierie

0

10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

60 000

70 000

80 000

90 000

100 000

1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997

Années

Vol

umes

(m

³) Total

Feuillus

Conifères

61

sciages feuillus

Ils ont fortement diminué entre 1989 et 1991 puis ont augmenté, parfois de façon spectaculaire, entre 1992et 1997 pour atteindre 37 000 m 3, soit un volume légèrement supérieur à celui de l’année 1988.

Les sciages de peuplier représentent à eux seuls 87 % du volume total de sciages, compte tenu de la présencedans ce département de la majorité des entreprises bretonnes de fabrication d’emballages légers.

sciages de conifères

Leur production a diminué progressivement entre 1989 et 1992 pour s’effondrer brutalement en 1993 (- 41 %),suite à la grave crise économique qui a marqué, cette même année, l’ensemble des activités de la filière bois.

Le pin sylvestre, le pin maritime et les sapins - épicéas représentent 87 % de l’ensemble des sciages résineux.

sciages tropicaux

Bien que comptabilisés dans l’enquête annuelle de branche, ils ne représentent dans les CÔTES-D’ARMORqu’une production tout à fait marginale.

3.4. LA SECONDE TRANSFORMATION DU BOIS

3.4.1. La fabrication d’emballages légers

La Bretagne, grande productrice de légumes, mais aussi de produits de la mer, consomme une quantitéconsidérable d’emballages légers, produits encombrants et de faible valeur marchande qui doivent doncêtre élaborés sur place.

Cette fabrication est actuellement assurée dans une dizaine d’unités dont sept sont situées dans le départementdes CÔTES-D’ARMOR. Elles consomment chacune environ 100 m3 de peuplier par jour et assemblent cagettes,paniers et bourriches.

La ressource n’est toutefois pas adaptée à cette production puisque les peupleraies bretonnes n’assurentque 10 à 15 % des approvisionnements. Dans ces conditions, les industries utilisatrices sont tenuesde s’approvisionner hors région, principalement en Picardie, Île-de-France et Pays de la Loire.

Les emballages, qui présentent tous les atouts écologiques du matériau bois sont fortement concurrencés par lecarton et le plastique. Ils sont par ailleurs confrontés, depuis 1995, aux exigences du décret du 13 juillet 1994concernant l’élimination et la valorisation des déchets d’emballages.

Aujourd’hui, les industriels de l’emballage léger se sont regroupés pour promouvoir leur matériau, développerles aspects marketing et assurer le recyclage des emballages périmés notamment dans le cadre d’unevalorisation énergétique du matériau bois.

62

3.4.2. La fabrication de palettes

La palette constitue la principale utilisation des sciages résineux bretons et une part notable de l’utilisationdes sciages feuillus. C’est ainsi qu’environ 250 000 unités sont fabriquées chaque mois en Bretagne.

C’est un débouché qui reste encore assuré dans la région, bien adapté à la qualité des produits maispeu valorisant. Les ateliers de montage de palettes, souvent associés aux scieries, doivent s’automatiser ;des investissements lourds ont donc été entrepris ces dernières années dans le cadre de programmesde modernisation.

Pour répondre aux exigences croissantes de leur clientèle, les industriels bretons sont désormais à mêmede proposer de nouvelles prestations comme les palettes en bois séchés ou rabotés.

Ce type de produit doit enfin satisfaire, comme les emballages légers, aux dispositions du décretdu 13 juillet 1994 concernant l’élimination et la valorisation des déchets d’emballages. La valorisation des produitsen fin de cycle, sous forme de panneaux de particules ou de bois énergie, répond à cette contrainte.

3.4.3. Les secteurs de l’ameublement et de la menui serie - charpente

La fabrication de charpentes et de menuiseries est fortement implantée en Bretagne comme d’ailleursdans le Grand Ouest de la France.

La charpente et l’ossature constituent le débouché normal des sciages résineux mais ce marché est dominédans la région par les sciages importés et la situation ne peut s’améliorer qu’à condition que les scieursmaintiennent l’effort de qualité entrepris et que soit mis en place un programme de promotion de l’utilisationdu bois dans la construction.

C’est pourquoi un tel programme figure en termes d’objectifs dans les nouvelles orientations régionalesforestières. Au-delà de ce programme, une attention particulière devra être portée à la promotion de toutesles autres utilisations du bois dans la construction telles que les parquets, le lambris et les bois en décorationintérieure et extérieure dont un certain nombre d’entreprises bretonnes assurent la fabrication.

L’artisanat et l’industrie du meuble sont assez importants en Bretagne ; ils exigent cependant des boisde premier choix et doivent ainsi s’approvisionner principalement à l’extérieur de la région.

Cette situation peut s’améliorer par un tri et une transformation plus poussée des sciages (pré-débit, séchage)et, à plus long terme, en relançant la sylviculture de certains feuillus précieux, ce qui peut être localementle cas dans les CÔTES-D’ARMOR.

Au total, pour ces deux secteurs, le département compte environ 6 200 actifs (chefs d’entreprise et salariés)soit 24 % de l’effectif régional.

63

4. PRINCIPAUX TABLEAUX DE RÉSULTATS

4.1. PRÉSENTATION DES TABLEAUX

Les principaux résultats du troisième inventaire du département des CÔTES-D'ARMOR sont fournis sousla forme de tableaux normalisés qui constituent l’essentiel du présent chapitre. Les chapitres 2 et 5 contiennenteux-mêmes de nombreux tableaux.

Ces tableaux résultent d’un choix parmi les très nombreuses possibilités apportées par le traitementdes informations qui ont été recueillies par l’Inventaire Forestier National lors des deux premiers inventaires.

On peut obtenir d'autres résultats auprès de la Cellule évaluation de la ressource, à l'adresse suivante :

Inventaire forestier national CER B.P. 1001 Maurin 34971 LATTES CEDEX

Téléphone : 04 67 07 80 86 Télécopie : 04 67 07 80 91 E.Mail : [email protected]

On peut également s'adresser à la Direction de l'IFN :

Inventaire forestier national Château des Barres 45290 NOGENT-SUR-VERNISSON

Téléphone : 02 38 28 18 00 Télécopie : 02 38 28 18 28 E.Mail : [email protected]

4.2. CALENDRIER DES OPÉRATIONS ET ÉCHANTILLONS UTILISÉS

Commandée à une société spécialisée dans la prise de vues aériennes (A.P.E.I.), la couverture photographiquedu troisième inventaire du département des CÔTES-D’ARMOR a été effectuée pour l’essentiel durant l’été 1992et achevée en 1993. Obtenues avec une focale de 215 mm, les photographies, sur émulsion infrarougenoir et blanc au format 23 x 23 cm, sont à une échelle nominale de 1/20 000.

L'analyse des photographies s'est déroulée d’août 1993 à octobre 1994 (cartographie des types de peuplementau 1/25 000 et examen de 22 808 points-échantillon de première phase).

Les vérifications et mesures au sol, sur un échantillon de 967 placettes réparties dans les forêts et les landes,ont été réalisées de juillet 1995 à mai 1996.

64

Les corrections effectuées pendant les opérations de deuxième phase sur le terrain ont porté le nombredes placettes circulaires en formation boisée de production à 610. C’est celui qui apparaît dans le premiertableau du § 2.3.

L'exploitation des données brutes de terrain a été effectuée par le Centre de traitement informatique de l'IFN,à Nancy, en fin d’année 1996.

4.3. PRÉCISION DES RÉSULTATS

Le calcul des intervalles de confiance des résultats obtenus après l'échantillonnage réalisé au coursdes trois phases de l'inventaire tient compte notamment des corrections intervenues dans les résultatsde la photo-interprétation en fonction des contrôles de terrain et des variances d'échantillonnagesur photographie et au sol.

Ce calcul a donné les résultats ci-après pour l'intervalle de confiance ayant 2 chances sur 3 de ne pasêtre dépassé (68 %) concernant les surfaces, volumes et accroissements totaux et par catégorie de propriétédes formations boisées de production :

Propriété Surfaces (ha) Volumes (m³) Accroissements (m³/a n)Tableau n° 2 Tableau n° 10 Tableau n° 11

Domaniale 3 577 ± 50 417 100 ± 25 900 26 800 ± 1 700

Communale 1 649 ± 48 169 900 ± 12 700 9 500 ± 700

Privée 75 785 ± 1 530 10 127 400 ± 427 300 528 100 ± 23 250

Total 81 011 ± 1 531 10 714 400 ± 427 400 564 400 ± 23 300

Il faut doubler l’intervalle de confiance (deux écarts types au lieu d’un) si l’on fixe le seuil de probabilité à 95 %au lieu de 68 % comme ci-dessus.

22 - Tableau 1

Répartition du territoire selon la couverture du sol

Couverture du sol Surface

(ha) (%)

Formations boisées 82 841 11,8

Landes 19 336 2,8

Terrains agricoles 510 514 73,0

Eaux 4 276 0,6

Terrains sans production végétale 82 325 11,8

TOTAL 699 292 100,0

65

22 - Tableau 2

Répartition du territoire selon la couverture du sol, l' utilisation

du sol et la classe juridique de propriété

Terrains nonTerrains soumis au régime forestier soumis au

Couverture et régime forestier Total

utilisation du sol Communaux ( = Privés)Domaniaux et assimilés

(ha) (ha) (ha) (ha)

A . Terrains non boisés

. Terrains agricoles (1) 93 52 510 369 510 514

. Landes (1) 125 19 211 19 336

. Eaux 8 4 268 4 276

. Sans production végétale 75 30 82 220 82 325

TOTAL PAR CATÉGORIE DE PROPRIÉTÉ - A - 168 215 616 068 616 451

B . Terrains boisés


. Bois 3 526 1 599 61 075 66 200

. Boqueteaux 13 42 10 101 10 156

. Bosquets 38 8 4 609 4 655

TOTAL 3 577 1 649 75 785 81 011

Autres formations boisées 20 1 810 1 830

TOTAL PAR CATÉGORIE DE PROPRIÉTÉ - B - 3 577 1 669 77 595 82 841

TOTAL A + B3 745 1 884

693 663 699 292

5 629

Taux de boisement B / (A+B) 11,8%

(1) Sont comprises dans les terrains agricoles et dans les landes les formations arborées suivantes :

a) en surface : 1 648 ha de peupleraies

b) en longueur : 21 774 km de haies boisées

66

22 - Tableau 3

Répartition du territoire par grande catégorie de c ouverture du sol et taux de boisement des régions f orestières

Toutes propriétés

Surface Terrains Eaux et terrains Formations boisées Taux de Région forestière totale agricoles Landes sans production de production autres totales boisement

(ha) (ha) (ha) végétale (ha) (ha) (ha) (ha) (%)

Bretagne-nord 530 654 387 696 13 781 68 442 59 322 1 413 60 735 11,4

Bretagne centrale 132 484 99 236 3 497 11 618 17 783 350 18 133 13,7

Bretagne-ouest 36 154 23 582 2 058 6 541 3 906 67 3 973 11,0

TOTAL 699 292 510 514 19 336 86 601 81 011 1 830 82 841 11,8

N.B. Les surfaces ventilées à partir du tableau 7 sont celles des seules formations boisées de production, déduction faite de la surface des coupes rases

de moins de 5 ans sans régénération ( 454 ha).

22 - Tableau 4.1

Landes

Surface par type de lande et par région forestière

Toutes propriétés

Région forestière Bretagne-nord Bretagne centrale Bretagne-ouest TOTAL

Type de lande (ha) (ha) (ha) (ha)

Vides forestiers 3 450 456 319 4 225

Landes associées à des boisements morcelés 482 482 964

Landes associées à des boisements lâches 2 149 534 179 2 862

Grandes landes ligneuses en forêt 281 264 40 585

Grandes landes herbacées en forêt 420 385 805

Grandes landes ligneuses hors forêt 648 63 142 853

Grandes landes herbacées hors forêt 1 063 430 1 493

Autres types de landes 5 288 1 313 948 7 549

TOTAL LANDES 13 781 3 497 2 058 19 336

22 - Tableau 4.2

Landes

Surface par nature de terrain et par région forestiè re

Toutes propriétés


Nature du terrain (ha) (ha) (ha) (ha)

Pente inférieure à 30%

. Sol meuble 10 898 3 057 1 191 15 146

. Sol tourbeux 452 219 145 816

. Sol rocheux par place 1 391 375 1 766

. Sol entièrement rocheux 221 221

Pente supérieure à 30%

. Sol meuble 338 171 509

. Sol rocheux par place 674 176 850

Indéterminé 28 28

TOTAL LANDES 13 781 3 497 2 058 19 336

22 - Tableau 4.3

Landes

Surface par type écologique et par région forestière

Toutes propriétés


Type de lande (ha) (ha) (ha) (ha)

Landes ou friches à graminées diverses 3 898 877 280 5 055

Landes à fruticées (épineux ou arbustes divers) 3 128 384 490 4 002

Landes à callune ou bruyère 806 48 854

Landes à genêts 881 140 1 021

Landes à fougère 2 048 821 541 3 410

Landes humides 1 355 653 145 2 153

Landes à ajonc 1 637 574 602 2 813

Indéterminé 28 28

TOTAL LANDES 13 781 3 497 2 058 19 336

22 - Tableaux 5 et 6


Volume, accroissement courant annuel et recrutement cour ant annuel par essence

Toutes propriétés

Volume sur pied Accroissement Recrutement

Essence forestière courant annuel (1) courant annuel (1)

(1 000 m³) (100 m³/an) (100 m³/an)

Chêne pédonculé 3 163,9 1 131,5 38,0

Chêne rouvre 778,2 326,0 10,0

Hêtre 1 020,1 459,0 28,0

Châtaignier 932,9 495,5 37,5

Bouleaux 680,5 362,0 109,0

Grands aulnes 65,1 36,5 2,0

Robinier 52,1 13,5 0,5

Frênes 181,6 99,5 3,5

Peupliers de clones cultivés (2) 62,3 60,0

Tremble 63,0 43,5 4,0

Saules 522,7 336,5 102,5

Noisetier 82,4 47,0 33,5

Autres feuillus 145,7 100,5 12,5

TOTAL FEUILLUS 7 750,5 3 509,5 380,5

Pin maritime 249,4 160,0 6,5

Pin sylvestre 517,1 194,0 7,0

Autres pins 80,9 66,5 8,0

Sapin pectiné 104,2 90,0 3,0

Épicéa commun 61,5 41,0

Douglas 468,6 391,0 21,0

Conifères exotiques 113,7 87,5 1,5

Épicéa de Sitka 1 240,0 1 000,0 59,5

Mélèze du Japon 68,9 38,5 0,5

Autres conifères 59,4 66,5 0,5

TOTAL CONIFÈRES 2 963,9 2 134,5 107,0

TOTAL TOUTES ESSENCES 10 714,4 5 644,0 487,5

(1) Il s'agit de l'accroissement courant sur écorce et du recrutement annuel calculés sur les 5 dernières années

précédant l'année des mesures sur le terrain (soit pendant la période 1990 - 1994 ).

(2) L'inventaire spécial des peupleraies n'a porté que sur les surfaces.

71

22 - Tableau 7 (S)


Surface par essence principale et par région foresti ère

Propriétés soumises au régime forestier

Structure forestière élémentaire

Essence principale Bretagne-nord Bretagne centrale Bretagne-ouest TOTAL

(ha) (ha) (ha) (ha)

FUTAIE Chêne pédonculé 384 45 429 Chêne rouvre 159 159 Hêtre 471 471 Autres feuillus 61 58 13 132

Total feuillus 1 075 58 58 1 191

Pin maritime 294 54 348 Pin sylvestre 127 22 149 Pin laricio 368 43 411 Douglas 170 409 579 Épicéa de Sitka 310 302 612 Autres conifères 164 14 178

Total conifères 1 433 830 14 2 277

TOTAL FUTAIE 2 508 888 72 3 468

22 - Tableau 7 (S) suite et fin



Propriétés soumises au régime forestier



(ha) (ha) (ha) (ha)

MÉLANGE Chêne pédonculé 470 160 111 741 FUTAIE-TAILLIS Chêne rouvre 14 147 161

(1) Hêtre 62 41 103 Autres feuillus 91 91

Total feuillus 637 348 111 1 096

Pin maritime 44 49 93 Pin laricio 43 43 Épicéa de Sitka 82 82 Autres conifères 61 9 70

Total conifères 187 52 49 288

TOTAL MÉLANGE FUTAIE-TAILLIS 824 400 160 1 384

TAILLIS Chêne pédonculé 58 58 Chêne rouvre 80 80 Bouleaux 68 28 96 Saules 40 45 85 Autres feuillus 33 22 55

TOTAL TAILLIS 199 130 45 374

TOTAL PAR RÉGION FORESTIÈRE 3 531 1 418 277 5 22 6

(1) Seules les essences principales de la futaie sont prises en compte ici, les essences principales du taillis étant étudiées dans le tableau 7.1.

22 - Tableau 7 (P)



Propriétés privées



(ha) (ha) (ha) (ha)

FUTAIE Chêne pédonculé 5 640 1 806 829 8 275 Chêne rouvre 430 724 1 154 Hêtre 1 221 500 142 1 863 Châtaignier 1 524 212 1 736 Frênes 215 86 301 Cerisiers - Merisier 215 215 Autres feuillus 40 40

Total feuillus 9 285 3 030 1 269 13 584

Pin maritime 1 138 130 1 268 Pin sylvestre 1 679 432 152 2 263 Pin laricio 812 545 1 357 Pin noir d'Autriche 133 133 Sapin pectiné 536 21 557 Épicéa commun 150 150 Douglas 2 182 211 2 393 Conifères exotiques 662 148 134 944 Sapin de Vancouver 175 175 Épicéa de Sitka 3 786 2 217 135 6 138 Mélèze du Japon 369 369

Total conifères 11 622 3 704 421 15 747

TOTAL FUTAIE 20 907 6 734 1 690 29 331

22 - Tableau 7 (P) suite et fin



Propriétés privées



(ha) (ha) (ha) (ha)

MÉLANGE Chêne pédonculé 16 685 2 680 1 081 20 446 FUTAIE-TAILLIS Chêne rouvre 1 919 1 066 2 985

(1) Hêtre 2 231 695 142 3 068 Châtaignier 580 31 611 Bouleaux 493 175 668 Peupliers de clones cultivés 597 597 Saules 156 156 Peupliers non cultivés 289 170 459

Total feuillus 22 794 4 647 1 549 28 990

Pin maritime 158 352 510 Pin sylvestre 1 516 583 2 099 Pin pignon 158 158 Sapin pectiné 977 977 Douglas 736 112 848 Conifères exotiques 528 528 Sapin de Vancouver 333 333 Épicéa de Sitka 553 196 749

Total conifères 4 959 1 243 6 202

TOTAL MÉLANGE FUTAIE-TAILLIS 27 753 5 890 1 549 35 192

TAILLIS Chêne pédonculé 1 623 32 1 655 Chêne rouvre 474 753 1 227 Châtaignier 370 237 607 Bouleaux 1 441 764 29 2 234 Saules 2 756 1 955 219 4 930 Autres feuillus 155 155

TOTAL TAILLIS 6 819 3 741 248 10 808

TOTAL PAR RÉGION FORESTIÈRE 55 479 16 365 3 487 75 331

(1) Seules les essences principales de la futaie sont prises en compte ici, les essences principales du taillis étant étudiées dans le tableau 7.1.

22 - Tableau 7.1


Surface des taillis de mélanges futaie-taillis par c atégorie de propriété, par essence principale et pa r région forestière

Catégorie de propriétéEssence principale

du taillisBretagne-nord Bretagne centrale Bretagne-ouest TOTAL

(ha) (ha) (ha) (ha)

Soumise au Chêne pédonculé 229 124 21 374 régime forestier Chêne rouvre 14 151 165

Bouleaux 353 80 66 499 Saules 73 73 146 Autres feuillus 155 45 200

Total propriété soumise 824 400 160 1 384

Privée Chêne pédonculé 4 485 1 359 73 5 917 Chêne rouvre 1 834 1 414 3 248 Hêtre 2 140 196 2 336 Châtaignier 3 899 305 4 204 Charme 478 478 Bouleaux 5 450 1 303 399 7 152 Grands aulnes 528 528 Frênes 903 903 Tremble 215 215 Saules 4 912 1 076 680 6 668 Noisetier 2 684 237 397 3 318 Peupliers non cultivés 225 225

Total propriété privée 27 753 5 890 1 549 35 192

TOTAL TOUTES PROPRIÉTÉS 28 577 6 290 1 709 36 576

N.B. Ces surfaces ne sont pas à ajouter à celles du Tableau 7, car elles ont déjà été prises en compte au titre des futaies des mélanges futaie-taillis.

22 - Tableau 8


Surface des boisements, des reboisements et des conv ersions feuillues par région forestière

Propriétés soumises au régime forestier Propriétés privées

RÉGION FORESTIÈRE

Boisements artificiels (1)

Reboisements artificiels (2)

Conversions feuillues (3)

Boisements artificiels (1)

Reboisements artificiels (2)

Conversions feuillues (3)

(ha) (ha) (ha) (ha) (ha) (ha)

Bretagne-nord 69 1 583 2 501 6 080

Bretagne centrale 855 672 3 008

Bretagne-ouest 13 143 74

TOTAL 82 (4) 2 438 (5) 3 316 (4) 9 162 (5)

(1) Plantations entraînant une extension de la surface boisée.

(2) Plantations n'entraînant pas d'extension de la surface boisée.

(3) Il s'agit ici :

.soit du stade préparatoire à la conversion des mélanges futaie-taillis et des taillis (par vieillissement et enrichissement des réserves, disparition du taillis).

.soit d'un stade plus avancé marqué par la présence d'une régénération occupant plus de 25 % du couvert du peuplement.

La conversion est considérée comme terminée lorsque les peuplements sont justiciables d'un classement en futaie.

(4) Dont 1 864 hectares depuis le précédent inventaire ( 1981 ) . Toutes propriétés confondues.

(5) Dont 4 019 hectares depuis le précédent inventaire . Toutes propriétés confondues.

22 - Tableau 8.1


Surface couverte par les essences introduites dans les boisements et reboisements par région forestière

- Toutes propriétés -

Surface Surface couverte en % de laRégion forestière reboisée (1) Essences introduites surface reboisée de moins de 40 ans

(ou groupe d'essences) ensemble des reboisements de

(ha) reboisements 14 ans ou moins

Bretagne-nord 10 233 Hêtre 2 2 Châtaignier 2 2 Grands érables 1 1 Cerisiers - Merisier 1 « Autres feuillus 2 2 Pin maritime 6 4 Pin sylvestre 2 Pin laricio 12 10 Sapin pectiné 6 Épicéa commun 3 Douglas 22 11 Conifères exotiques 2 1 Sapin de Vancouver 2 Épicéa de Sitka 35 7 Autres conifères 2 «

Bretagne centrale 4 535 Chêne pédonculé 3 3 Hêtre 2 2 Autres feuillus 2 1 Pin sylvestre 4 « Pin laricio 11 11 Douglas 16 3 Épicéa de Sitka 61 16 Autres conifères 1 «

Bretagne-ouest 230 Chêne rouge d'Amérique 6 6 Frênes 37 37 Pin sylvestre 16 Douglas 3 Sapin de Vancouver 10 Épicéa de Sitka 28 11

(1) Il s'agit de la somme des surfaces des "Boisements artificiels" et "Reboisements artificiels" du tableau 8.

N.B. Le symbole ' « ' signifie une présence inférieure à 0,5 %.

22 - Tableau 8.1 suite et fin


Surface couverte par les essences introduites dans les boisements et reboisements par région forestière

- Toutes propriétés -

Surface Surface couverte en % de laRégion forestière reboisée (1) Essences introduites surface reboisée de moins de 40 ans

(ou groupe d'essences) ensemble des reboisements de

(ha) reboisements 14 ans ou moins

Toutes régions forestières 14 998 Chêne pédonculé 1 1 Hêtre 2 2 Châtaignier 1 1 Grands érables 1 1 Frênes 1 1 Cerisiers - Merisier 1 « Autres feuillus 1 (a) 1 (b) Pin maritime 4 3 Pin sylvestre 2 « Pin laricio 12 10 Sapin pectiné 4 Épicéa commun 2 Douglas 20 8 Conifères exotiques 1 1 Sapin de Vancouver 2 Épicéa de Sitka 43 10 Autres conifères 2 (a) « (b)

(1) Il s'agit de la somme des surfaces des "Boisements artificiels" et "Reboisements artificiels" du tableau 8.

N.B. Le symbole ' « ' signifie une présence inférieure à 0,5 %.

Détail des essences groupées :

(a) (b)

Autres feuillus : . Chêne rouvre 34 % 34 %

. Chêne rouge d'Amérique 27 % 27 %

. Grands aulnes 26 % 26 %

. Peupliers cultivés 8 % 8 %

. Feuillus exotiques 4 % 4 %

Autres conifères : . Pin noir d'Autriche 52 %

. Pin Weymouth 16 %

. Mélèze d'Europe 1 %

. Mélèze du Japon 30 % 100 %

22 - Tableau 8.2


Surface par classe d'âge des essences introduites

dans les boisements et reboisements de moins de 40 ans

Toutes propriétés

Surface Surface par classe d'âge en % de la surface par essence

Essence (1) 0 - 4 5 - 9 10 - 14 15 - 19 20 - 24 25 - 29 30 - 34 35 - 39ha ans ans ans ans ans ans ans ans

Chêne pédonculé 190 34 66 Chêne rouvre 69 56 44

Hêtre 277 92 1 7

Châtaignier 169 79 21

Grands érables 111 100

Frênes 86 100

Cerisiers - Merisier 183 7 12 81

Autres feuillus 133 20 56 24

Pin maritime 591 64 7 6 19 4

Pin sylvestre 387 4 38 44 4 10

Pin laricio 1 750 43 34 11 9 3

Pin noir d'Autriche 133 100

Sapin pectiné 572 1 44 31 24

Épicéa commun 279 15 30 39 16

Douglas 2 980 17 7 17 22 22 15

Conifères exotiques 234 45 49 6

Sapin de Vancouver 260 67 33

Épicéa de Sitka 6 472 6 3 14 20 31 20 3 3 Autres conifères 122 20 34 46

TOTAL 14998 15 13 12 18 22 16 2 2

(1) Il s'agit de la surface totale des boisements et des reboisements figurant au Tableau 8.

80

22 - Tableau 9


Surface par structure forestière élémentaire, par g roupe d'essences principales et par classe juridiqu e de propriété

Structure forestièrePeuplements de feuillus (1) Peuplements de conifères (1) TOTAL

élémentaire Domaniaux Communaux Privés Domaniaux Communaux Privés(ha) (ha) (ha) (ha) (ha) (ha) (ha)

Futaie régulière 645 546 13 584 1 743 515 15 602 32 635

Futaie irrégulière 19 145 164

Mélange futaie-taillis (2) 814 282 28 990 178 110 6 202 36 576

Taillis 197 177 10 808 11 182

TOTAL PAR PROPRIÉTÉ 1 656 1 005 53 382 1 921 644 21 949 80 557

TOTAL FEUILLUS -CONIFÈRES

56 043 24 514

(1) La distinction entre les peuplements de feuillus et les peuplements de conifères est faite par l'essence principale sur le point de sondage.

(2) Seule l'essence principale de la futaie est prise en compte pour la distinction entre les peuplements de feuillus et ceux de conifères.

22 - Tableau 10Formations boisées de production

Volume par essence et par classe juridique de propri été

Essence Propriété Total

Domaniale Communale Privée par essence

(m³) (m³) (m³) (m³)

Chêne pédonculé 91 200 32 000 3 040 700 3 163 900

Chêne rouvre 39 100 14 000 725 000 778 200

Hêtre 52 500 24 000 943 600 1 020 100

Châtaignier 6 200 6 800 919 900 932 900

Bouleaux 42 300 10 500 627 800 680 500

Grands aulnes 10 900 3 100 51 100 65 100

Robinier 52 100 52 100

Frênes 3 300 500 177 800 181 600

Peupliers cultivés 62 300 62 300

Tremble 4 800 300 57 900 63 000

Saules 2 200 5 200 515 300 522 700

Noisetier 400 81 900 82 400

Peupliers non cultivés 49 300 49 300Autres feuillus 3 300 800 92 300 96 300 (1)

TOTAL FEUILLUS 256 200 97 300 7 397 100 7 750 500

Pin maritime 7 600 8 300 233 600 249 400

Pin sylvestre 12 400 8 000 496 700 517 100

Autres pins 9 800 14 400 56 700 80 900 (2)

Sapin pectiné 2 000 12 700 89 600 104 200

Épicéa commun 16 000 4 000 41 500 61 500

Douglas 56 800 4 800 407 000 468 600

Conifères exotiques 2 900 400 110 400 113 700

Épicéa de Sitka 52 800 16 200 1 171 000 1 240 000

Mélèze du Japon 2 200 66 700 68 900Autres conifères 600 1 700 57 100 59 400 (3)

TOTAL CONIFÈRES 160 900 72 600 2 730 400 2 963 900

TOTAL FORMATIONS 417 100 169 900 10 127 400 10 714 400BOISÉES DE PRODUCTION

(1) Dont charme 34,4% , cerisiers - merisier 27,5% , grands érables 15,8% , ormes 11,4%et divers fruitiers 6,2%

(2) Dont pin laricio 59,9% , pin noir d'Autriche 22,2% et pin Weymouth 16,5%

(3) Dont sapin de Vancouver 79,7% et if 18,9%

22 - Tableau 10 Taillis (1)


Volume des brins de taillis par essence et par classe juridique de propriété



(m³) (m³) (m³) (m³)

Chêne pédonculé 19 100 12 600 467 600 499 300

Chêne rouvre 19 000 3 600 388 100 410 800

Hêtre 17 100 900 295 400 313 400

Châtaignier 3 700 1 500 534 600 539 800

Bouleaux 39 200 8 900 575 600 623 800

Grands aulnes 10 900 3 100 34 000 48 000

Frênes 1 100 500 93 800 95 400

Tremble 2 700 300 39 200 42 200

Saules 2 200 5 200 495 800 503 100

Noisetier 400 81 900 82 400

Autres feuillus 700 63 800 64 500 (2)

TOTAL FORMATIONS 116 200 36 700 3 069 800 3 222 700 BOISÉES DE PRODUCTION

(1) Ces volumes, concernant les seuls brins de taillis des essences citées, sont déjà comptabilisésdans les résultats du tableau 10 .

(2) Dont charme 41,5% , cerisiers - merisier 16,7% , ormes 13,4% , divers fruitiers 8,1% et petits érables 5,7%

22 - Tableau 11Formations boisées de production

Accroissement courant annuel par essence et par classe juridique de propriété


Domaniale Communale Privée par essence(m³/an) (m³/an) (m³/an) (m³/an)

Chêne pédonculé 3 100 1 250 108 750 113 150

Chêne rouvre 1 800 500 30 300 32 600

Hêtre 2 650 1 200 42 050 45 900

Châtaignier 550 550 48 450 49 550

Bouleaux 2 300 500 33 450 36 200

Grands aulnes 650 200 2 750 3 650

Robinier 1 350 1 350

Frênes 150 50 9 750 9 950

Peupliers cultivés 6 000 6 000

Tremble 200 « 4 100 4 350

Saules 150 400 33 100 33 650

Noisetier « 4 650 4 700

Peupliers non cultivés 3 450 3 450Autres feuillus 300 « 6 300 6 600 (1)

TOTAL FEUILLUS 11 800 4 700 334 450 350 950

Pin maritime 600 550 14 900 16 000

Pin sylvestre 350 250 18 800 19 400

Autres pins 1 150 1 050 4 450 6 650 (2)

Sapin pectiné 200 850 7 950 9 000

Épicéa commun 1 050 250 2 800 4 100

Douglas 6 300 300 32 500 39 100

Conifères exotiques 300 « 8 450 8 750

Épicéa de Sitka 5 050 1 300 93 650 100 000

Mélèze du Japon 200 3 650 3 850Autres conifères 50 100 6 500 6 650 (3)

TOTAL CONIFÈRES 15 000 4 850 193 600 213 450

TOTAL FORMATIONS 26 800 9 550 528 100 564 400BOISÉES DE PRODUCTION

(1) Dont cerisiers - merisier 32,1% , charme 27,2% , grands érables 21,3% , ormes 9,5%et divers fruitiers 4,8%

(2) Dont pin laricio 66,2% , pin noir d'Autriche 18,4% et pin Weymouth 14,3%

(3) Dont sapin de Vancouver 88,1% et if 11,1%

N.B. Le symbole ' « ' signifie un accroissement courant non nul mais inférieur à 25 m³/an.

22 - Tableau 11 Taillis (1)


Accroissement courant annuel des brins de taillis par essence et par classe juridique de propriété



(m³/an) (m³/an) (m³/an) (m³/an)

Chêne pédonculé 1 100 600 25 200 26 850

Chêne rouvre 1 050 150 16 900 18 100

Hêtre 1 350 50 18 500 19 950

Châtaignier 450 150 32 000 32 600

Bouleaux 2 200 450 31 400 34 000

Grands aulnes 650 200 2 000 2 900

Frênes 50 50 5 200 5 250

Tremble 100 « 3 200 3 300

Saules 150 400 32 150 32 650

Noisetier « 4 650 4 700

Autres feuillus 50 4 250 4 300 (2)

TOTAL FORMATIONS 7 100 2 050 175 450 184 600 BOISÉES DE PRODUCTION

(1) Ces accroissements, concernant les seuls brins de taillis des essences citées, sont déjà comptabilisésdans les résultats du tableau 11 .

(2) Dont charme 34,7% , cerisiers - merisier 16,3% , ormes 12,6% , peupliers non cultivés 11,5% ,petits érables 6,6% et divers fruitiers 6,4%

N.B. Le symbole ' « ' signifie un accroissement courant non nul mais inférieur à 25 m³/an.

22 - Tableau 11.1Formations boisées de production

Recrutement courant annuel par essence et par classe ju ridique de propriété


Domaniale Communale Privée par essence(m³/an) (m³/an) (m³/an) (m³/an)

Chêne pédonculé 150 50 3 650 3 800

Chêne rouvre 150 50 800 1 000

Hêtre 250 150 2 400 2 800

Châtaignier 50 150 3 500 3 750

Bouleaux 650 100 10 150 10 900

Grands aulnes 50 « 150 200

Robinier 50 50

Frênes 50 300 350

Peupliers cultivés 0

Tremble « 400 400

Saules 50 150 10 050 10 250

Noisetier « 3 300 3 350

Peupliers non cultivés 100 100Autres feuillus 50 1 050 1 100 (1)

TOTAL FEUILLUS 1 450 700 35 950 38 050

Pin maritime 100 « 500 650

Pin sylvestre 50 « 650 700

Autres pins 350 450 800 (2)

Sapin pectiné « 100 200 300

Épicéa commun 0

Douglas 650 1 450 2 100

Conifères exotiques 150 150

Épicéa de Sitka 250 « 5 700 5 950

Mélèze du Japon « 50 50Autres conifères « « 50 50 (3)

TOTAL CONIFÈRES 1 400 150 9 150 10 700

TOTAL FORMATIONS 2 850 800 45 050 48 750BOISÉES DE PRODUCTION

(1) Dont charme 36,2% , cerisiers - merisier 33,3% , ormes 9,9% , divers fruitiers 9,9%et grands érables 9,3%

(2) Dont pin laricio 92,0% , pin Weymouth 4,3% et pin noir d'Autriche 3,7%

(3) Entièrement en if

N.B. Le symbole ' « ' signifie un recrutement courant non nul mais inférieur à 25 m³/an.

22 - Tableau 11.1 Taillis (1)


Recrutement courant annuel des brins de taillis par ess ence et par classe juridique de propriété



(m³/an) (m³/an) (m³/an) (m³/an)

Chêne pédonculé 150 50 3 400 3 550

Chêne rouvre 150 50 700 900

Hêtre 200 2 200 2 450

Châtaignier 50 50 3 500 3 600

Bouleaux 650 100 10 150 10 900

Grands aulnes 50 « 150 200

Frênes 50 300 350

Tremble « 400 400

Saules 50 150 10 050 10 250

Noisetier « 3 300 3 350

Autres feuillus « 1 050 1 050 (2)

TOTAL FORMATIONS 1 350 400 35 200 36 950 BOISÉES DE PRODUCTION

(1) Ces recrutements en volume, concernant les seuls brins de taillis des essences citées, sont déjàcomptabilisés dans les résultats du tableau 11.1 .

(2) Dont charme 38,7% , cerisiers - merisier 27,0% , peupliers non cultivés 10,9% , divers fruitiers 10,6% ,ormes 6,1% et robinier 5,9%

N.B. Le symbole ' « ' signifie un recrutement courant non nul mais inférieur à 25 m³/an.

22 - Tableau 14


Répartition des volumes des feuillus et des conifèrespar catégorie de dimension (1) et catégorie d'utilisation (2)

Toutes propriétés

Catégorie Volume total Proportion des différentes catégories d'utilisation

Essences de Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3dimension (m³) (%) (%) (%)

Feuillus de futaie Petits bois 456 600 1,2 98,8

Moyens bois 1 805 100 0,1 65,1 34,8

Gros bois 2 266 200 2,2 73,4 24,4

TOTAL 4 527 800 1,1 62,8 36,1

Feuillus de taillis Petits bois 2 542 800 0,1 99,9

Moyens bois 656 100 37,5 62,5

Gros bois 23 700 48,4 51,6

TOTAL 3 222 600 8,1 91,9

Conifères Petits bois 924 500 1,1 98,9

Moyens bois 1 359 600 0,4 62,8 36,8

Gros bois 679 800 2,4 86,4 11,2

TOTAL 2 963 900 0,7 49,0 50,3

N.B. Le volume des arbres têtards a été ajouté à celui des feuillus de futaie.

Le symbole ' « ' signifie un pourcentage non nul mais inférieur à 0,05%.

(1) Définition des catégories de dimension des bois :

Petits bois : Tiges dont la circonférence à 1,30 m du sol est >= 24,5 cm et < 72,5 cm

Moyens bois : Tiges dont la circonférence à 1,30 m du sol est >= 72,5 cm et < 120,5 cm

Gros bois : Tiges dont la circonférence à 1,30 m du sol est >= 120,5 cm

(2) Définition des catégories d'utilisation des bois :

Catégorie 1 : Bois d'oeuvre de grande qualité : tranchage, déroulage, ébénisterie, menuiserie fine

Catégorie 2 : Autres bois d'oeuvre : autres sciages, menuiserie courante, charpente, caisserie,

coffrages, traverses

Catégorie 3 : Bois d'industrie et bois de chauffage (rebut exclu)

22 - Tableau 16


Surface des peuplements par densité de couvert des p euplements

S) Propriétés soumises au régime forestier P) Pro priétés privées

Densité de couvert des peuplements

Peuplements Non recensables 10 % à 24 % 25 % à 49 % 50 % à 74 % 75 % et plus TOTAL(1) (2) (2) (2) (2)

(ha) (ha) (ha) (ha) (ha) (ha)

S) Peuplements de feuillus (3) 277 37 2 347 2 661

Peuplements de conifères (3) 364 28 74 192 1 907 2 565

TOTAL 641 28 74 229 4 254 5 226

P) Peuplements de feuillus (3) 2 768 119 741 4 373 45 381 53 382

Peuplements de conifères (3) 2 591 588 1 619 17 151 21 949

TOTAL 5 359 119 1 329 5 992 62 532 75 331

TOTAL TOUTES PROPRIÉTÉS 6 000 147 1 403 6 221 66 786 80 557


(1) Peuplements formés principalement par des arbres non recensables, le couvert des arbres recensables étant inférieur à 10 % (diamètre de recensabilité : 7,50 cm à 1,30 m)

(2) Peuplements dans lesquels le couvert des arbres recensables est supérieur à 10 %, le couvert total des peuplements comprenant également le couvert libre des arbres non recensables.

22 - Tableau 17


Surface des peuplements par classe de volume à l'hec tare

S) Propriétés soumises au régime forestier P) Pro priétés privées

Classe de volume à l'hectare

Moins de 20 m3 (2)

Peuplements dont surface

Surface des peuple- 20 à 50 m3 50 à 150 m3 150 à 250 m3 250 à 400 m3 Plus de 400 m3 TOTALtotale ments non

recensables

(ha) (ha) (ha) (ha) (ha) (ha) (ha) (ha)

S) Peuplements de feuillus (1) 327 277 247 964 965 158 2 661

Peuplements de conifères (1) 529 364 554 855 395 232 2 565

TOTAL 856 641 801 1 819 1 360 390 5 226

P) Peuplements de feuillus (1) 7 007 2 768 5 498 21 887 13 328 4 946 716 53 382

Peuplements de conifères (1) 4 127 2 591 2 531 4 702 6 765 2 757 1 067 21 949

TOTAL 11 134 5 359 8 029 26 589 20 093 7 703 1 783 75 331

TOTAL TOUTES PROPRIÉTÉS 11 990 6 000 8 830 28 408 21 453 8 093 1 783 80 557


(2) Sont inclus dans cette catégorie, quel que soit leur volume à l'hectare, les peuplements en phase terminale de régénération (où quelques gros bois de couvert total inférieur à 10 % peuvent subsister sur semis). Leur surface est estimée à 308 ha.

22 - Tableau 18

Peupleraies cultivées

Surface et densité moyenne des peupleraies par clas se d'âge de plantation et par clone

Classe d'âge 0 à 4 ans 5 - 9 ans 10 - 14 ans 15 - 19 ans 20 - 24 ans 25 ans et plus TOTAL Clone

Surface (ha) Robusta 6 123 187 150 65 30 561 I 214 2 5 1 3 11

Autres clones euraméricains 43 38 27 20 8 136

Groupe des interaméricains 109 76 4 189

Groupe des Trichocarpa 138 385 180 15 718 Autres clones 7 9 12 5 33

TOTAL 260 636 423 202 86 41 1 648

Nombre de peupliers Robusta 295 267 271 275 301 315 277 plantés à l'hectare I 214 272 280 334 230 271

Autres clones euraméricains 279 274 287 237 262 272

Groupe des interaméricains 203 218 356 212

Groupe des Trichocarpa 224 240 242 219 237 Autres clones 291 284 276 322 288

TOUS CLONES 219 246 260 274 286 299 252

105

5. ANALYSE DES RÉSULTATS

5.1. GÉNÉRALITÉS

Les tableaux qui précèdent et ceux du chapitre 2 traduisent, pour l’essentiel, la situation forestièredu département des CÔTES-D'ARMOR, telle qu’elle ressort du troisième inventaire réalisé en 1995pour les opérations de terrain.

Il fait suite à deux inventaires dont les opérations de terrain s’étaient déroulées en 1970 pour le premieret en 1981 pour le second.

Leurs résultats peuvent être comparés. Cependant, il est important de souligner que ces inventaires reposentsur des échantillons totalement indépendants, de sorte que les intervalles de confiance se cumulentdans la comparaison de leurs résultats.

Les formules qui permettent de calculer ces intervalles figurent en annexe 6.3.

Il est donc difficile de mettre en parallèle tous les résultats.

5.2. OCCUPATION DU SOL

5.2.1. Surface boisée

La surface boisée était de 66 436 ha en 1981. Elle est de 82 841 ha en 1995, soit une augmentationtrès importante de l'ordre de 25 % en 14 ans.

L’évolution depuis plus de 130 ans est illustrée par la série chronologique suivante:

- cadastre 1862 36 143 ha

- statistique forestière 1878 36 412 ha

- enquête Daubrée (1904-1908) 32 404 ha




- inventaire forestier 1970 55 300 ha

- enquête «utilisation du territoire» 1980 1 49 800 ha



- enquête «utilisation du territoire» 1996 1 82 841 ha

1 Sans les bosquets de 5 à 50 ares.

106

Évolution de la surface boisée des CÔTES-D'ARMOR

0

10 000

20 000

30 000

40 000

50 000

60 000

70 000

80 000

90 000

1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

Années

Sur

face

(ha

)

Inventaire forestier

Enquête "utilisation du territoire"

Cadastre

Enquête Daubrée

Statistique forestière 1878

En accordant le même crédit à ces statistiques issues de sources différentes, il est remarquable de constaterque la surface forestière du département a peu varié en plus d'un siècle pour pratiquement doubler au coursde ces 30 dernières années. Les CÔTES-D'ARMOR se situent parmi les départements les moins boisésde France, au 80ème rang national pour le taux de boisement (11,8 %), un peu avant le FINISTÈRE (11,0 %)l'ILLE-ET-VILAINE (8,3 %) et la LOIRE-ATLANTIQUE (6,3 %), et nettement derrière le MORBIHAN dont le tauxde boisement est de 16,4 %, alors que la moyenne nationale est de 26,5 %.

La progression depuis le dernier inventaire est très importante dans toutes les régions forestières, ainsi quele montre le tableau ci-après :

2ème inventaire (1981) 3ème inventaire (1995) Variation

du taux de Région forestière

Surface (ha) Taux (%) Surface (ha) Taux (%) boisement(%)

Bretagne-nord 49 229 9,3 60 735 11,4 23,0

Bretagne centrale 13 945 10,4 18 133 13,7 31,6

Bretagne-ouest 3 262 8,9 3 973 11,0 22,9

TOTAL 66 436 9,5 82 841 11,8 24,7

A noter que lors du premier inventaire (1970), les régions forestières n'avaient pas été délimitées ; le taux moyende boisement s'établissait à 7,9 %.

107

5.2.2. Changements dans l’utilisation du sol

Le tableau ci-après indique l’évolution intervenue depuis le précédent inventaire, concernant les principalescatégories de couverture et d’utilisation du sol distinguées par l’IFN :

Couverture et utilisation du sol Surface (ha)1981

Surface (ha)1995

Variationabsolue (ha)

Variationrelative (%)

Formations boisées de production 63 669 81 011 17 342 27,2Autres formations boisées 2 767 1 830 -937 -33,9

Total formations boisées 66 436 82 841 16 405 24,7

Landes 13 027 19 336 6 309 48,4Terrains agricoles et peupleraies 550 055 510 514 - 39 541 -7,2Sans production végétale et eaux 70 104 86 601 16 497 23,5

Total autres couvertures du sol 633 186 616 451 -16 73 5 -2,6

Total général 699 622 699 292 -330 -0,04

La surface des terrains agricoles diminue très fortement, au profit de la forêt, des landes et des surfacessans production végétale qui correspondent aux voiries, lotissements, zones industrielles, etc...

Pour obtenir une estimation des transferts, l’échantillon de points visités au sol en 1981 a été reportésur les photos du dernier inventaire et les changements observés ont été notés en chaque point.

D’autre part, sur l’échantillon de points visités au sol en 1995, on a noté l’utilisation présumée du sol lorsde l’inventaire de 1981.

A partir de ces deux séries d’informations, il est possible de construire la matrice de passage ci-après, avec :- sur les lignes, la répartition du total au deuxième inventaire selon l’usage au troisième inventaire,- sur les colonnes, la répartition du total au troisième inventaire selon l’usage au deuxième inventaire.

La diagonale principale (en gras) indique donc les surfaces restées sans changement, les cases de la mêmeligne donnent les surfaces perdues, celles de la même colonne les surfaces gagnées entre les deux inventaires :

Couverture du solau 3ème inventaire

Formationsboisées

Landes Terrainsagricoles (oupeupleraies)

Sansproductionvégétale et

Totauxdeuxièmeinventaire

Couverture du solau 2ème inventaire

Eaux

Formations boisées 64 500 300 1 600 66 400 Landes 2 300 10 300 300 100 13 000

Terrains agricoles ou peupleraies 15 900 8 600 507 800 17 700 550 000 Sans production végétale et eaux 100 100 1 000 68 800 70 000

Totaux troisième inventaire 82 800 19 300 510 700 86 60 0 699 400

Le tableau se lit ainsi :- sur les 66 400 ha boisés du deuxième inventaire, l'évolution a été la suivante en 1995 :

• 64 500 sont restés boisés ;• 300 sont devenus des landes ;• 1 600 sont devenus des terrains agricoles (ou des peupleraies) ;

- sur les 82 800 ha boisés analysés au troisième inventaire, en 1981 :• 64 500 étaient déjà boisés ;• 2 300 étaient des landes ;• 15 900 étaient des terrains agricoles (ou des peupleraies) ;• 100 étaient des terrains sans production végétale.

108

5.3. ANALYSE EN SURFACE DES FORMATIONS BOISÉES DE PRODU CTION

5.3.1. Selon la classe juridique de propriété

Examinées selon le régime juridique de la propriété et selon la vocation principale donnée aux peuplements,les surfaces boisées se répartissent ainsi en 1995 :

PropriétéFormations boisées

de production(ha)

Autres formationsboisées

(ha)

Pourcentagede la surface

totale

Domaniale 3 577 4,3Autre soumise 1 649 20 2,0

Soumise 5 226 20 6,3

Privée 75 785 1 810 93,7

Toutes propriétés 81 011 1 830 100,0

La surface des terrains soumis au régime forestier a été obtenue par planimétrage informatique des cartesau 1/25 000 fournies par l'ONF.

Elle se répartit en 4 forêts domaniales (Coat-an-noz, Coetquen, Loudéac et St-Aubin-La Hunaudaie),13 forêts communales, 12 forêts départementales et 7 forêts d'établissements publics.

La surface boisée était de 3 181 ha au précédent inventaire (2 537 ha en forêt domaniale ; 644 ha en autre forêtsoumise). Elle a donc connu une progression de 65 % en 14 ans, surtout par soumission de nouvelles surfacesdeja boisées.

Celle des forêts privées était de 60 488 ha en formations boisées de production ; elle a progressé de 23 %depuis 1981.

5.3.2. Selon la structure et la composition

Le tableau ci-après compare, entre les deux inventaires, la répartition de la surface des formations boiséesde production selon la structure élémentaire , appréciée sur chaque point de sondage :

% de la surface en 1981 % de la surface en 1995

Propriété Futaie Mélangefutaie-taillis

Taillis Futaie Mélangefutaie-taillis

Taillis

Domaniale 47,7 31,4 20,9 66,8 27,8 5,4 Autre soumise 91,3 6,2 2,5 65,5 28,8 10,7

Soumise 56,6 26,3 17,1 66,3 26,5 7,2

Privée 40,8 33,1 26,1 38,9 46,7 14,4

TOTAL 41,6 32,8 25,6 40,7 45,4 13,9

La part relative des mélanges futaie-taillis progresse au détriment surtout de celle des taillis, mais également,en forêt privée, de celle des futaies.

109

L’évolution de la structure forestière peut également être analysée selon les types de peuplement . Commeceux-ci ont changé entre les deux inventaires, il faut établir un tableau de correspondance :

Dénomination Surfaces (ha) Différence

1981 1995 1981 1995 (ha)

Futaie de feuillus Futaie de feuillus 708 848 -531

Futaie mixte 671

Futaie de pins Futaie de pins 3 859 2 847 - 1 012

Autres futaies de conifères Autres Futaies de conifères 13 919 4 187

Futaie d'épicéas 4 057 - 2 703Reboisements de moins de 5 ans 2 972

Mélange de futaie et taillis Mélange de futaie de feuillus et taillis 19 115 33 972 20 721Mélange de futaie de conifères et taillis 5 864

Taillis Taillis 7 178 1 973 -5 205

Boisements morcelés Boisements morcelés 14 798 18 091 3 293

Boisements lâches Boisements lâches 3 113 5 746 2 633

TOTAL 63 361 80 557 17 196

Ce tableau confirme l’observation précédente, avec une diminution de 5 205 ha des taillis et de 4 246 hades futaies, tandis que les boisement lâches et morcelés qui présentent une forte proportion de franges etde lisières et pour lesquels la distinction des structures est difficile, progressent de 5 926 ha.

Selon la composition en essences sur chaque point de sondage (en rappelant que pour les peuplementsà structure de mélange futaie-taillis, seule est prise en compte la composition de la futaie), le tableau ci-aprèsindique l’évolution intervenue :

Essence(s) Surface en 1981(ha)

Surface en 1995(ha)

Évolution(ha)

Chênes 22 697 37 370 14 673Hêtre 5 336 5 505 169Châtaignier 2 362 3 088 726Autres feuillus 8 899 10 080 1 181

Total feuillus 39 294 56 043 16 749

Pin maritime 4 125 2 219 -1 906Pin sylvestre 4 535 4 520 -15Douglas 3 255 3 820 565Epicéa de Sitka 7 683 7 581 -102Autres conifères 4 469 6 374 1 905

Total conifères 24 067 24 514 447

TOTAL 63 361 80 557 17 196

Le groupe des feuillus progresse plus rapidement que celui des conifères et passe, en 1995, à 70 % de la surfaceinventoriée. Les chênes, rouvre et pédonculé confondus, passent de 57 % à 67 % de la surface du groupe.

110

Comparaison des surfaces de FEUILLUS

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

16 000

18 000

20 000

22 000

24 000

26 000

28 000

30 000

32 000

34 000

36 000

38 000

40 000

Chênes Hêtre Châtaignier Autres feuillus

Surface en 1981 Surface en 1995

39 294 ha 56 043 ha

Comparaison des surfaces de CONIFÈRES

0

2 000

4 000

6 000

8 000

Pin maritime Pin sylvestre Douglas Epicéa de Sitka Autres conifères

Surface en 1981 Surface en 1995

24 067 ha 24 514 ha

111

5.4. VOLUME, ACCROISSEMENT ET PRODUCTION

5.4.1. Situation globale

Dans la description des types de peuplement faisant l’objet du § 2.3. figurent déjà les données d’ensemblerelatives aux volumes inventoriés dans chaque type ainsi que celles des productions correspondantes.

Le tableau ci-après, dérivé des tableaux 10 et 11 du chapitre 4, compare par type d’arbre les principaux résultatsglobaux des deux inventaires, à savoir :

− volume des bois sur pied,

− accroissement courant de ces volumes (moyenne des années 1989-1994 pour le 3ème inventaire),

− production brute (somme de l’accroissement courant et du recrutement moyen annuel).

Feuillus

dont brins ConifèresToutes essences

Tous de taillis TOTAL m3/ha

A) VOLUME(milliers de m 3)

Premier inventaire (1970) 3 467,5 1 033,4 1 464,2 4 931,7 100,4 Deuxième inventaire (1981) 5 222,2 2 060,6 2 153,5 7 375,7 115,8 Troisième inventaire (1995) 7 750,5 3 222,7 2 963,9 10 714,4 132,3 Évolution 3ème / 2ème inventaire 48 % 56 % 38 % 45 % 14 %

B) ACCROISSEMENT(m3/an)

Premier inventaire (1970) 144 300 65 300 70 050 214 350 4,35 Deuxième inventaire (1981) 189 000 108 400 129 800 318 800 5,00 Troisième inventaire (1995) 350 950 184 600 213 450 564 400 6,95 Évolution 3ème / 2ème inventaire 86 % 70 % 64 % 77 % 39 %

C) PRODUCTION BRUTE(m3/an)

Premier inventaire (1970) 166 450 97 700 91 150 257 600 5,20 Deuxième inventaire (1981) 207 650 126 750 140 750 348 400 5,45 Troisième inventaire (1995) 389 000 221 550 224 150 613 150 7,55 Évolution 3ème / 2ème inventaire 87 % 75 % 59 % 76 % 38 %

On peut compléter ces résultats en indiquant que, pour le dernier inventaire, le volume de la mortalité annuellea été évalué à 24 050 m3. Cette estimation ne concerne que le volume des arbres morts depuis moins de 5 ansau moment des opérations sur le terrain et n’ayant pas fait l’objet d’exploitation ; elle est donc inférieureà la mortalité réelle.

Ceci permet de donner pour la production nette une valeur maximale de 589 100 m3/an (7,30 m3/ha/an).

Concernant les importantes augmentations d’accroissement et de production intervenues entre les deux derniersinventaires, on peut noter :

− pour les feuillus, l’utilisation d’une formule faisant intervenir l’accroissement en hauteur au coursdes cinq années précédant l’inventaire, élément qui n’avait pas été pris en compte précédemment ;

− de façon générale, l’incidence des variations dans la largeur des cernes, très liées aux aléas climatiquesintervenus dans les cinq années précédant chaque inventaire.

112

Comparaison des volumes de FEUILLUS

0

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

3 000 000

3 500 000

4 000 000

4 500 000


Vol

ume

(m³)

Volume en 1981 Volume en 1995 5 222 200 m³ 7 750 500 m³

Comparaison des volumes de CONIFÈRES

0

200 000

400 000

600 000

800 000

1 000 000

1 200 000

1 400 000


Vol

ume

(m³)

Volume en 1981 Volume en 1995

2 153 500 m³ 2 963 900 m³

113

5.4.2. Volume sur pied

La comparaison ci-après (source : tableau 10 du chapitre 4) concerne tous les arbres de l’essence indiquée,qu’elle soit principale ou non en forêt :

Essence(s) Volume en 1981(m3)

Volume en 1995(m3)

Évolution(m3)

Chênes 2 239 600 3 942 100 1 702 500Hêtre 1 086 000 1 020 100 -65 900

Châtaignier 925 000 932 900 7 900

Autres feuillus 971 600 1 855 400 883 800

Total feuillus 5 222 200 7 750 500 2 528 300

Pin maritime 510 000 249 400 -260 600Pin sylvestre 547 100 517 100 -30 000

Douglas 285 200 468 600 183 400

Epicéa de Sitka 303 800 1 240 000 936 200

Autres conifères 507 400 488 800 -18 600

Total conifères 2 153 500 2 963 900 810 400

TOTAL 7 375 700 10 714 400 3 338 700

En 1995, les chênes, dont le volume a progressé de 76 % représentent 51 % du volume sur pied des feuillus,alors que les conifères ne représentent que 28 % du volume total.

On peut préciser (cf. tableau 10 Taillis) que les brins de taillis, avec 3 222 700 m3, comptent en 1995 pour 42 %du volume des feuillus et pour 30 % du total (au lieu de, respectivement, 40 % et 28 % en 1981).

5.4.3. Accroissement courant

Les valeurs rappelées ci-après (source : tableau 11 du chapitre 4) se rapportent à la moyenne des cinq annéesprécédant celles des opérations de terrain :

Essence(s) Accroissementen 1981 (m3/an)

Accroissementen 1995 (m3/an)

Évolution(m3/an)

Chênes 70 600 145 700 75 100

Hêtre 31 500 45 850 14 350

Châtaignier 37 950 49 500 11 550

Autres feuillus 48 950 109 900 60 950

Total feuillus 189 000 350 950 161 950

Pin maritime 24 350 16 000 -8 350

Pin sylvestre 20 300 19 400 -900

Douglas 26 550 39 100 12 550

Epicéa de Sitka 31 750 100 000 68 250

Autres conifères 26 850 38 950 12 100

Total conifères 129 800 213 450 83 650

TOTAL 318 800 564 400 245 600

114

Comparaison des productions de FEUILLUS

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

160 000


Production en 1981 Production en 1995 207 650 m³/an 389 000 m³/an

Comparaison des productions de CONIFÈRES

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000


Pro

duct

ion

(m³/

an)

Production en 1981 Production en 1995

140 750 m³/an 224 150 m³/an

115

5.4.4. Recrutement annuel

Rappelons qu’il s’agit de la valeur moyenne du volume des arbres qui ont atteint 7,5 cm de diamètre à 1,30 mau cours des cinq années précédant celle des opérations de terrain. En raison de la plus grande place des autresfeuillus (saules surtout), les brins de taillis apportent, en 1995, 76 % du recrutement total (62 % en 1981).

Essence(s) Recrutementen 1981 (m3/an)

Recrutementen 1995 (m3/an)

Évolution(m3/an)

Chênes 3 950 4 850 900Hêtre 1 950 2 800 850

Châtaignier 3 200 3 750 550

Autres feuillus 9 550 26 650 17 100

Total feuillus 18 650 38 050 19 400

Pin maritime 450 650 200Pin sylvestre 750 700 -50

Douglas 2 650 2 100 -550

Epicéa de Sitka 4 850 5 950 1 100

Autres conifères 2 250 1 300 -950

Total conifères 10 950 10 700 -250

TOTAL 29 600 48 750 19 150

5.4.5. Production brute

La production brute annuelle est la somme de l’accroissement courant et du recrutement moyen annuel.Le tableau ci-après et les graphiques ci-contre résument la situation :

Essence(s) Productionen 1981 (m3/an)

Productionen 1995 (m3/an)

Évolution(m3/an)

Chênes 74 550 150 550 76 000Hêtre 33 450 48 650 15 200

Châtaignier 41 150 53 250 12 100

Autres feuillus 58 500 136 550 78 050

Total feuillus 207 650 389 000 181 350

Pin maritime 24 800 16 650 -8 150Pin sylvestre 21 050 20 100 -950

Douglas 29 200 41 200 12 000

Epicéa de Sitka 36 600 105 950 69 350

Autres conifères 29 100 40 250 11 150

Total conifères 140 750 224 150 83 400

TOTAL 348 400 613 150 264 750

Ajoutons que la production brute des taillis compte en 1995 pour 57 % de celle des feuillus et pour 36 % du total.En 1981, leur part était de 61 % de celle des feuillus pour également 36 % du total.

Enfin, si l’on rapproche ce tableau de celui du § 5.4.2, on peut noter que la part des conifères dans la productionbrute est nettement supérieure (37 %) à celle qu’ils ont dans le volume sur pied (28 %).

116

6. ANNEXES

6.1. BIBLIOGRAPHIE

INVENTAIRE FORESTIER NATIONAL : Département des CÔTES-D'ARMORRésultats de l'inventaire forestier (1981).

INVENTAIRE FORESTIER NATIONAL pour le compte de la DRAF de BRETAGNEEstimation des prélèvements de bois en Bretagne (1998).

BAIZE D. et JABIOL B. :Guide pour la description des sols - INRA, 1995.

BOURNÉRIAS M., POMEROL Ch., TURQUIER Y.LA BRETAGNE du Mont Saint-Michel à la Pointe du Raz,Guides naturalistes des côtes de France - Delachaux et Niestlé, 1986.

DUCHAUFOUR Ph. - Collection abrégée Masson - Pédologie.Sol, végétation, environnement, 3ème édition.

INRA : Référentiel pédologique, 1995.

INSEE : Tableaux de l’économie bretonne, 1998.

JABIOL B. & al.L’humus sous toutes ses formes - ENGREF, 1995.

MEYNIER A. : LA BRETAGNEAtlas et géographie de la France moderne - Flammarion, 1976.

RAMEAU J.-C. , DUMÉ G., MANSION D.Flore forestière française - Tome 1. Plaines et collines – IDF, 1989.

117

6.2. LEXIQUE DES TERMES UTILISÉS

ACCROISSEMENTS

Accroissement courant (formations boisées de production)

L'accroissement périodique annuel (accroissement courant) est calculé sur la période de 5 ans précédantl'année civile du sondage :

a) l'accroissement des arbres sur pied, compte tenu des arbres qui ne sont devenus recensablesqu'au cours de la période de 5 ans définie ci-dessus.

b) l'accroissement que les arbres actuellement coupés et les chablis avaient apporté au peuplementpendant la fraction de la même période durant laquelle ils étaient encore sur pied.

ALIGNEMENT

Ligne d'arbres d'essences forestières plantés à intervalles réguliers, d'une largeur moyenne en cimeinférieure à 15 m et d'une longueur au moins égale à 25 m, comportant au moins 3 arbres recensables(circonférence à 1,30 m égale ou supérieure à 24,5 cm) avec une densité moyenne d'au moins 1 arbrerecensable tous les 25 m.

La condition de recensabilité n'est pas exigée pour les peupliers cultivés constituant des alignements"purs" de peupliers (ceux-ci représentant plus de 75 % du nombre des arbres) plantés, dans un butde production de bois, au sein de terrains agricoles ou parfois forestiers.

CATÉGORIE DE DIMENSION DES BOIS

Les quatre catégories de dimension figurant dans les publications correspondent aux circonférencesà 1,30 m suivantes, équivalent à très peu près aux classes de diamètre indiquées :

Catégories Circonférences (cm) Classes de diamètre (cm)

Non recensables moins de 24,5 0 5

Petit bois 24,5 à 72,4 10 15 20

Moyen bois 72,5 à 120,4 25 30 35

Gros bois 120,5 et plus 40 et +

CATÉGORIE D'UTILISATION DES BOIS

Les trois catégories d'utilisation des bois mentionnées dans cette brochure sont les suivantes :

Catégorie I : Tranchage, déroulage, ébénisterie, menuiserie fine.Catégorie II : Autres sciages, menuiserie courante, charpenterie, caisserie, coffrage, traverses.Catégorie III : Bois d'industrie et bois de chauffage.

Ces catégories d'utilisation s'appliquent au volume de la tige arrêtée à l'une des découpes définiesci-après. Ce volume total est diminué du rebut éventuel.

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COUVERT

Le couvert est la surface planimétrique couverte par la projection verticale du houppier. Le couvert libreest la surface planimétrique couverte par la projection verticale de la partie du houppierqui n’est pas surplombée par le feuillage d’autres arbres en période de feuillaison.

DÉCOUPES

Les données relatives aux volumes et accroissements concernent les volumes sur écorce arrêtésaux différentes découpes suivantes :

- découpe bois fort de 7 cm de diamètre (22 de circonférence) pour les tiges de toutes catégoriesde dimension (voir § catégorie de dimensions des bois), y compris les brins de taillis ;

- éventuellement découpe de forme pour la tige.

Dans le cas d'arbre fourchu, les deux tiges sont cubées.

ESSENCE PRINCIPALE

C'est l'essence occupant la plus grande partie du couvert libre total du peuplement sur le point d'inventaire(et plus précisément dans un rayon de 25 m autour de ce point).

Les volumes et accroissements donnés pour une essence (tableaux 10 et 11) ou un groupe d’essences(tableau 14) concernent tous les arbres de cette essence ou de ce groupe d’essences, qu’ils soientou non dans un peuplement où l’essence ou le groupe d’essences est principal.

FORMATIONS BOISÉES DE PRODUCTION

Formations végétales qui, principalement constituées par des arbres ou arbustes appartenantà des essences forestières, satisfont aux conditions suivantes :

- soit être constituées de tiges recensables dont le couvert apparent (projection de leurs couronnessur le sol) est d'au moins 10 % de la surface du sol, soit présenter une densité à l'hectared'au moins 500 jeunes tiges non recensables (plants, rejets, semis) vigoureuses, bien conforméeset bien réparties ; dans le cas de plantations à grand écartement régulièrement entretenues, la densitéest ramenée à 300 sujets à l'hectare ;

- avoir une surface d'au moins 5 ares, avec une largeur moyenne en cime d'au moins 15 m ;

- ne pas avoir essentiellement une fonction de protection ou d'agrément.

Les bouquets d'arbres d'une superficie inférieure à 5 ares sont considérés comme des arbres épars.

On distingue dans les formations boisées de production :

- les bois : massifs d'au moins 4 ha avec une largeur moyenne en cime d'au moins 25 m ;

- les boqueteaux : petits massifs de superficie comprise entre 50 ares et 4 ha avec une largeur moyenneen cime d'au moins 25 m ;

- les bosquets : petits massifs compris entre 5 ares et 50 ares avec une largeur moyenne en cimed'au moins 25 m, et tous les massifs d'une largeur moyenne en cime comprise entre 15 m et 25 msans condition de surface maximale.

119

AUTRES FORMATIONS BOISÉES

Formations boisées jouant essentiellement :

- soit un rôle de protection proprement dite (contre le ruissellement, le vent, les avalanches, la pollutionatmosphérique, les incendies) ;

- soit un rôle esthétique ou récréatif (parcs urbains ou suburbains) ou un rôle culturel (réserves naturelles,sites classés).

Leur fonction de production de bois est nulle ou très accessoire.

HAIE

Ligne boisée d'une largeur moyenne en cime inférieure à 15 m et d'une longueur au moins égale à 25 m,comportant au moins 3 arbres recensables d'essences forestières avec une densité moyenne d'au moinsun arbre recensable tous les 10 m.

LANDE

Cette catégorie groupe les landes, friches et terrains vacants non cultivés et non entretenus régulièrementpour le pâturage.

La lande peut contenir des arbres forestiers épars (ou en bouquets de surface inférieure à 5 ares)à condition, si ces arbres sont recensables, que le couvert boisé total reste inférieur à 10 % ou,s'ils ne sont pas recensables, que leur densité à l'hectare reste inférieure à 500 tiges.

PEUPLERAIES

Peuplements artificiels composés de peupliers cultivés, plantés à espacements réguliers, où ces peupliersse trouvent à l'état pur ou nettement prépondérant, avec une densité de plantation supérieureà 100 par hectare (et une densité de peupliers vivants supérieure à 50 par hectare).

En outre, les peupleraies doivent avoir une surface d'au moins 5 ares avec une largeur moyenne en cimed'au moins 15 m.

RECRUTEMENT ANNUEL (ou passage à la futaie)

C'est la moyenne annuelle du volume des arbres devenant recensables au cours de la période de 5 ansdéfinie plus haut.

SOLS ET HYDROMORPHIE

Il s’agit d’une combinaison du type de sol et de la profondeur d'apparition de l'hydromorphie : horizonde pseudogley (≥ 25 % de taches rouille et de décoloration) ou taches d'oxydation diffuse (< 25 % de taches).

6 classes sont distinguées :

- très forte dès la surface : sol de type gley, stagnogley ou tourbe ou horizon de pseudogley à moinsde 15 cm de profondeur ;

- forte à moins de 35 cm : horizon de pseudogley à moins de 35 cm de profondeur ;- forte entre 35-64 cm ou diffuse à moins de 35 cm : horizon de pseudogley entre 35 et 64 cm ou taches

d'oxydation diffuses à moins de 35 cm de profondeur ;- forte à plus de 64 cm ou diffuse entre 35-64 cm : horizon de pseudogley à plus de 64 cm ou taches

d'oxydation diffuses entre 35 et 64 cm de profondeur ;- diffuse en profondeur : taches d'oxydation diffuses à plus de 65 cm de profondeur ;- absente : pas de taches visibles d'hydromorphie.

120

STRUCTURE FORESTIÈRE ÉLÉMENTAIRE

C'est la constatation objective des effets du traitement - ou de l'absence de traitement - appliquéaux peuplements tels qu'ils se traduisent aux environs immédiats (sur une surface de l'ordre de 20 ares)du point d'inventaire à la date du sondage.

On distingue les structures forestières élémentaires suivantes :

- futaie régulière ;

- futaie irrégulière ;

- mélange futaie-taillis (y compris les taillis-sous-futaie) ;

- taillis.

Les types de peuplement sont appréciés sur des surfaces beaucoup plus importantes que celleindiquée ci-dessus. Certains comportent dans leur définition une notion de régime, ou de structureforestière d'ensemble désignée selon la même terminologie que la structure forestière élémentaire.

En raison de la différence d'appréciation de ces deux caractéristiques, il n'y a pas, sauf exception, égalitédes surfaces relevant d'une structure élémentaire et d'une structure d'ensemble de même dénomination.

C'est pourquoi, par exemple, un type "futaie" peut ne présenter que 75 % de sa surface sous la structureélémentaire futaie, les 25 % restants se partageant entre d'autres structures élémentaires traduisantdes disparités locales du type ; ceci explique aussi, à l'inverse, que la surface totale de la structureélémentaire futaie ne soit pas égale à celle des types "futaie".

TEXTURE DES SOLS

Cette donnée combine les textures des différents horizons du sol :

- argileuse, sableuse ou limoneuse correspondent à des combinaisons où ces textures dominent(respectivement A ou Al ; S-Sl ou Sa ; L-Ls ou La) ;

- limono-sableuse, argilo-sableuse et argilo-limoneuse correspondent à des mélanges ;

- limon sur argile correspond à des situations où un horizon de texture à dominante limoneuse recouvreun horizon de texture à dominante argileuse.

S Sl Sa Ls La-Las L As-Asl Al A

abscent sable u se argi l o-sable u se arg i le u se

S

Sl sable u se l im on o-sable u se arg i lo-sable u se

Sa

Ls l im on /arg i le

L l im on o-sable u se l im on e u se

La-Las

Al argi lo-l im on e u se

A argi lo-sable u se argi lo-l im on e u se argi l o-sable u se arg i le u se

As-Asl

Te

xtu

re d

e l'

hor

izon

su

péri

eu

r

Texture de l'horizon inférieur

l im on e u se

l im on e u seabsent

121

TYPES D’HUMUS

Il s’agit en fait d’un regroupement des types d'humus (JABIOL B. & al., 1995) :

- dysmoder : humus à horizon OH ≥ 1 cm - horizon A1 à structure particulaire (dysmoder et mor) ;

- moder : humus à horizon OH nette ≤ 1 cm,- horizon A1 à structure particulaire (eumoder et hémimoder) ;

- dysmull : humus à horizon Oln, Olv continues assez épaisses, horizon OF - horizon A1 à structurefinement grumeleuse (dysmull, oligomull et amphimull) ;

- mull : humus à horizon Oln plus ou moins présente - horizon A1 à structure nettement grumeleuse(eumull et mésomull) ;

- carbonaté : humus à horizon A1 carbonaté (effervescence à HCl) ;

- hydromorphe : humus à horizon A1 marqué par l'hydromorphie, souvent épais et très humifère(hydromull, hydromoder, hydromor, anmoor et tourbe).

TYPES DE SOLS

Regroupement des types de sol en référence à la classification française des sols et au référentielpédologique (DUCHAUFOUR Ph., 1991 ; INRA , 1995) :

- sols jeunes : sols à profil A/C (A1/C) - arénosol, régosol, anthroposol, ranker, lithosol, andosol,sol colluvial.

- sols carbonatés : sols à profil Aca/C ou A-Aca/Sca/C (A1ca/C ou A1/Bca/C) - carbonatation sur au moinsla moitié du profil - sol humocalcaire, rendzine et sol brun calcaire.

- sols calciques : sols à profil Aci/C ou A-Aci/Sci/C (A1/C ou A1/B/C) - roche mère calcaire, réservoirde calcium dans le profil - sol humocalcique, rendzine brunifiée, sol brun calcique, rendzine dolomitique.

- sols bruns : sols à profil A/S/C (A1/(B)/C) - sol brun, sol brun acide, sols brun ocreux, sol brun colluvial,sol brun hydromorphe, sol brun faiblement lessivé.

- sols lessivés : sols à profil A/E/BT/C (A1/A2/Bt/C) à deux textures superposées (L-Ls/A ou L-Ls/Alou La-Las/A ) - sol brun lessivé, sol lessivé, sol lessivé acide, sol lessivé podzolique, sol lessivéhydromorphe.

- sols podzolisés : sols à profil A/E/BP/C (A1/A2/BhBs/C) - horizon E (A2) appauvri et BP (BhBs)d'accumulation des oxydes de fer caractéristiques - sol ocre podzolique, sol podzolique, podzol,sol podzolique hydromorphe.

- sols fersiallitiques : sols à profil A/(E)/BT/C (A1/(A2)/Bt/C) - rubéfaction, climat méditerranéen - solbrun fersiallitique, sol rouge fersiallitique, sol fersiallitique désaturé.

- sols hydromorphes : sols à profil A/g/C ou A/Gr-Go/C (A1/A2g/Bg/C ou A/G/C) - taches d'hydromorphiedues à un engorgement temporaire ou permanent - pseudogley, gley, tourbe, stagnogley, planosol,pélosol.

VOLUME

Il s'agit de volume sur écorce.

La dimension de recensabilité a été fixée à une circonférence de 24,5 cm à 1,30 m du sol.

Le volume pris en compte est le volume de la tige (voir §§ découpes et catégorie d'utilisation des bois).

122

6.3. PRÉCAUTIONS À OBSERVER DANS L'UTILISATION DES RÉSULT ATS

Les précautions suggérées ici pour l'utilisation des résultats de l'Inventaire forestier national s'adressentessentiellement aux lecteurs non statisticiens qui envisagent d'explorer à fond, et pour une première fois,toutes les possibilités offertes.

a/ Précautions d'ordre général

Le lecteur est invité à prendre certaines précautions pour l'utilisation des résultats de l'Inventaire forestier nationalpubliés dans le présent document.

Ces résultats correspondent aux définitions objectives rappelées à l'annexe 1 et non aux dénominationscourantes et plus ou moins vagues que l'on donne à la forêt, aux éléments linéaires et aux autres objets mesuréset décrits par l'établissement public "Inventaire forestier national".

Les résultats sont précis, et même très précis, lorsqu'ils concernent de grandes masses de données,par exemple au niveau départemental (surface boisée totale, volume total), ou pour une région forestièrerelativement boisée, ou pour un type de peuplement assez étendu dans le département.

La précision des résultats diminue d'autant plus que l'on entre dans le détail, et, pour des surfaces de l'ordrede quelques centaines d'hectares ou des volumes sur pied de quelques dizaines de milliers de mètres cubes,la précision peut être très faible (sans que ces résultats soient erronés), comme le montrent certainsdes tableaux publiés avec la description des types de peuplements forestiers.

Le lecteur qui désire utiliser les résultats très détaillés se doit d'en contrôler la cohérence pour, si nécessaire,utiliser des techniques de lissage des données en fonction du but poursuivi. Il faut cependant bien voirque l'Inventaire forestier national décrit toujours une réalité qui, pour des résultats très partiels, peut êtreplus ou moins éloignée de la valeur réelle moyenne, alors que les techniques de lissage des données conduisentle plus souvent à définir un état "théorique" moyen.

Si, par exemple, l'utilisateur obtient, par interrogation de la base de données, les hauteurs totales moyennesdes arbres par catégorie de diamètres, il notera qu'elles prennent des valeurs erratiques pour certainescatégories de diamètres successives, et là l'utilisation de techniques de lissage est légitime ; au contraire,pour les catégories de diamètres les plus grands, ces hauteurs ont tendance à diminuer systématiquement,au moins dans certains départements et pour certaines essences, ce qui traduit une réalité de terrainincontestable, et il serait ici inopportun d'utiliser des techniques de lissage qui ne tiendraient pas comptede ce phénomène. D'ailleurs il ne traduit pas un rapetissement d'arbres qui auraient été antérieurementplus grands sauf cas de bris de cimes ; il traduit plutôt un écrêtement d'une population où les plus grands arbresont été exploités avant d'atteindre de très gros diamètres, les très gros arbres se trouvant dans des sitesparticuliers ou dans des peuplements non soumis à des coupes précoces, notamment en montagne.

La précision d'un résultat partiel peut être calculée de façon approchée de la manière suivante en supposantque les effectifs des échantillons concernés sont proportionnels aux surfaces (ce qui est exact à l'intérieurd'un type de peuplement dans une région forestière) ou aux volumes (ce qui est une simple approximation) :

si l'erreur relative publiée est égale à ER pour une surface totale S ou un volume total V,alors l'erreur relative er % pour une surface partielle s ou un volume partiel v est donnéeapproximativement par

er% = ER% S / s×

ou

er% = ER% V / v×

Cette erreur relative exprime en quelque sorte le risque encouru lorsqu'on considère la valeur publiéecomme exacte et la garantie est moindre si l'erreur relative est grande.

123

b/ Utilisation d'accroissements en volume

Il y a lieu de rester prudent dans l'utilisation des résultats concernant les accroissements en volume.

Tous les résultats d'accroissement en volume sont calculés à partir de mesures de l'accroissement radialet de l'accroissement en hauteur des 5 dernières années. Ces accroissements sur 5 ans sont mesurés aussiexactement que possible pour chacun des arbres des placettes d'inventaire et globalement ils sont corrects.Cependant, les accroissements en volume qui en découlent représentent une moyenne annuelle sur 5 ans et riende plus. Une période de seulement 5 années est sensible aux aléas climatiques extrêmes, et autres influences,et la valeur obtenue peut éventuellement s'écarter de la valeur qui aurait été calculée sur 10 ou 20 ans.

Le lecteur qui envisagerait d'utiliser les résultats d'accroissement en volume (par exemple pour en déduireune estimation de la ressource) doit tenir compte de cette variabilité et il peut en réduire les effets comme suit :

- Utiliser les valeurs non publiées de l'accroissement radial mesuré sur une période de 10 ans.Ces valeurs peuvent manquer pour certains arbres et il n'existe pas de mesure correspondantepour l'accroissement en hauteur sur 10 ans. On peut cependant en déduire un coefficient correctifconvenable du moins pour certaines utilisations ;

- Construire une moyenne convenablement pondérée (en tenant compte des structures des peuplementspour les deux inventaires) entre les résultats publiés de deux inventaires successifs.

Les valeurs des accroissements en volume publiées par l'Inventaire doivent être considérées comme globalementexactes pour la période de 5 ans concernée.

c/ Comparaison d'inventaires

La comparaison de deux inventaires successifs d'un même département doit se faire en tenant comptedes incertitudes liées à la méthode d’échantillonnage.

Si, par exemple, à tel type de peuplement ont été affectées des surfaces estimées égales à S1 au premier

inventaire et S2 au second, avec des erreurs relatives égales à ER1 et ER2 respectivement, alors l'erreur relative

sur la différence S2 - S1 ou S1 - S2 est égale à :

( )21

22

22

21

21

21SS

ERSERSSS ER

−

+=−

formule valide lorsque les deux inventaires sont indépendants comme c'est le cas ici.

La même formule sera utilisée pour les volumes en remplaçant S par V.

Noter que si S1 et S2 sont du même ordre de grandeur ainsi que ER1 et ER2, alors l'erreur relative peut être

très grande car au numérateur il vient approximativement S ER 2 , et au dénominateur un terme très petitet dans un tel cas, l'écart entre S1 et S2 n'est pas significatif (au sens statistique).

Il faut tenir compte en outre, spécialement pour les départements où le premier inventaire date des années

soixante, des modifications intervenues, grâce à l'intervention des usagers, l'expérience acquise, et l'amélioration

des méthodes, dans les définitions des types de peuplement forestier.

Dorénavant, tous les peuplements sont cartographiés et le lecteur peut aussi consulter les photographies

aériennes renseignées pour les localiser. La mise à jour de cette carte permettra de déterminer et de situer

les variations réelles des surfaces des types de formations boisées, même si le souci d'utiliser au mieux

les moyens de l’établissement conduit à ne pas rechercher d'estimations, qui ne sauraient être qu'approximatives,

de volumes dans les formations marginales.

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