Creative wallonia - La revue de presse

25
Fostering Ideas est de pérenniser les deux volets de Nest’up, soit celui d’accélérateur ainsi que la plate-forme de storytelling, permanente et ouverte 24 heures sur 24. Lequel s’inscrit toujours dans le cadre du programme “Creative Wallonia” initié par le ministre Marcourt et dispose donc à ce titre de quelque 400 000 euros de subsides ré- gionaux, à partager entre deux nouvelles éditions. C’est d’ailleurs l’une des nouveautés de cette an- née, soit un dédoublement de l’accélérateur Nest’up, lequel voit également sa durée prolongée de neuf semaines l’an dernier à douze cette fois. Douze semaines, à dater du 2 avril prochain, au cours desquelles les porteurs de projets sélection- nés bénéficieront d’un soutien appuyé et d’un ac- compagnement intensif, et ce, jusqu’au 20 juin. Soit la date fixée pour le “Demo Day”, c’est-à-dire la présentation à des investisseurs potentiels de leurs projets respectifs, qui clôture l’expérience Nest’up au cours de laquelle les équipes finalistes seront encadrées par des coaches et des experts. A l’issue de celle-ci, toutefois, l’accompagnement des entrepreneurs en herbe se poursuit en traits pointillés afin de les aider à concrétiser leur pro- jet. Mais d’ici là, le chemin est encore long pour la soixantaine d’équipes qui ont répondu favorable- ment à l’appel à candidatures de “Nest’up Spring 2013”, lequel vient d’ailleurs de se clôturer. Ainsi que le souligne Thibaut Claes, “il s’agit essentielle- ment de projets Web ou IT, mais pas seulement”. Une présélection a lieu avant le “Pitch Day”, fixé mer- credi prochain et à l’issue duquel six porteurs de projets feront leur entrée dans l’accélérateur. Bruno Boutsen Nest’up La Libre Belgique, 23/03/2013, page/bladzijde 5 Copyright IPM All rights reserved - Tous droits reserves

description

Compilation des articles publiés dans la presse depuis deux ans.

Transcript of Creative wallonia - La revue de presse

Page 1: Creative wallonia - La revue de presse

Fostering Ideas est de pérenniser les deux voletsde Nest’up, soit celui d’accélérateur ainsi que laplate-forme de storytelling, permanente etouverte 24heures sur 24. Lequel s’inscrit toujoursdans le cadre du programme “Creative Wallonia”initié par le ministre Marcourt et dispose donc àce titre de quelque 400 000 euros de subsides ré-gionaux, à partager entre deux nouvelles éditions.C’est d’ailleurs l’une des nouveautés de cette an-née, soit un dédoublement de l’accélérateurNest’up, lequel voit également sa durée prolongéede neuf semaines l’an dernier à douze cette fois.Douze semaines, à dater du 2 avril prochain, aucours desquelles les porteurs de projets sélection-nés bénéficieront d’un soutien appuyé et d’un ac-compagnement intensif, et ce, jusqu’au 20 juin.Soit la date fixée pour le “Demo Day”, c’est-à-direla présentation à des investisseurs potentiels deleurs projets respectifs, qui clôture l’expérienceNest’up au cours de laquelle les équipes finalistesseront encadrées par des coaches et des experts. Al’issue de celle-ci, toutefois, l’accompagnementdes entrepreneurs en herbe se poursuit en traitspointillés afin de les aider à concrétiser leur pro-jet. Mais d’ici là, le chemin est encore long pour lasoixantaine d’équipes qui ont répondu favorable-ment à l’appel à candidatures de “Nest’up Spring2013”, lequel vient d’ailleurs de se clôturer. Ainsique le souligne Thibaut Claes, “il s’agit essentielle-ment de projetsWeb ou IT, mais pas seulement”. Uneprésélection a lieu avant le “Pitch Day”, fixé mer-credi prochain et à l’issue duquel six porteurs deprojets feront leur entrée dans l’accélérateur.Bruno Boutsen

e Nest’up

La Libre Belgique, 23/03/2013, page/bladzijde5

Copyright IPM All rights reserved - Tousdroits reserves

Page 2: Creative wallonia - La revue de presse

l Entrepreneuriat | Accélérateur

Nest’up, du projet à la start-up”, écri-vait-on dans ces pages en septem-bre 2012, faisant, par là même, écho à

cette initiative “made in USA” (directementinspirée du réseau américain TechStars) éma-nant de l’asbl Fostering Ideas (soit une associa-tion de plusieurs acteurs belges de l’innovationet de l’entrepreneuriat) fondée l’an dernier, etdont le but est d’accompagner et de coacherdes porteurs de projets. Et, ainsi que l’expli-quait alors Olivier Verbeke, le fondateurd’Idealy et l’une des chevilles ouvrières de Fos-tering Ideas, de “contribuer au développement del’écosystème de l’entrepreuneriat wallon et à lacréation d’activités dans notre région”. Partantdu principe que “le besoin d’innovation est en-core plus grand en période de crise” et affirmantque “l’entrepreunariat et l’innovation sont desmoteurs de croissance forts”, ce dernier et sescompères, à savoir Simon Alexandre (Cetic),Ben Piquard (Mic), David Valentiny (ID Cam-pus) et Damien Van Achter (Lab Davanac), ont

décidé de remettre le couvert en cette année2013. D’autant qu’aux dires de Thibaut Claes,coordinateur de projet chez Nest’up (pour Nurtu-ring Entrepreneurship, Startups and Talents), lebilan de la première édition est plutôt satisfaisant.En effet, selon ce dernier, cinq des six équipes fi-nalistes et, donc, gagnantes –c’est le principemême de l’accélérateur qui dispose de locaux ausein de l’Axisparc de Mont-Saint-Guibert– ontrencontré un franc succès après leur participation.“Toutes ont des contacts plus ou moins avancés avecdes investisseurs, et plusieurs projets ont même faitfureur récemment auprès du réseau flamand des“business angels”, ce qui montre que les projets label-lisés Nest’up sont dignes d’intérêt”, estime ThibautClaes. Lequel précise encore que “certains ont déjàfait l’objet d’une levée de fonds significative”. C’est lecas du projet Take It Easy, soit un site Web, basésur un moteur de recommandation, qui inspireles professionnels à commander des plats en ligne.Pour cette année 2013, l’objectif de l’équipe de

P L’accélérateur de start-ups“made in USA” est de retour encette année pour deux éditions.

P L’appel à candidatures de“Nest’up Spring 2013” vientd’ailleurs de se clôturer.

Le printemps de

BENTHEUNISSEN

La Libre Belgique, 23/03/2013, page/bladzijde 4

Copyright IPM All rights reserved - Tous droits reserves

Page 3: Creative wallonia - La revue de presse

� Le jeu s’inspire du célèbre Magic, mais il mêle car-

tes à collectionner et plateau digital.

� En 4 jours de test, Faëria a déjà réuni trois cents

joueurs dans le monde.

� Mais l’affaire pourrait se révéler plus juteuse :

10 millions de personnes pourraient être intéressées.

« Babel », le livre numérique qui cartonneC’est l’histoire d’un chat grincheux, bête comme ses pat-tes, qui rêve à tout prix de devenir roi. Et qui, un beau jour,trouve une cage qu’il décide d’utiliser comme couronne.Sauf que, dans cette cage, un petit oiseau est pressé des’échapper et va tout faire pour que le chat l’y aide.

Karim Maaloul, d’origine tunisienne, a imaginé ce récit ens’inspirant de sa jeunesse passée sous l’ère Ben Ali. « Maissans en faire quelque chose de politique », précise cet auteurde livres pour enfants et web designer pour l’agence lié-geoise Epic. Ses deux casquettes sont à la base de « Babel,le chat qui voulait devenir roi ». Car ce livre ne comportepas de pages physiques. Il a été conçu pour être lu sur ta-blettes et smartphones. De manière interactive : le lecteurpeut souffler, tirer sur les nuages, agiter la tablette, écou-ter de la musique…

Commercialisé sur App Store et Google Play depuis juindernier, l’ouvrage virtuel vient de recevoir le prix du projetinnovant dans le cadre du concours Boost-Up/IndustriesCréatives mis en place par la Région wallonne. Les 88.000euros de subsides serviront à traduire l’histoire dans 7 lan-gues, élaborer deux nouvelles versions et promouvoir Ba-bel. Quoique l’ouvrage semble bien s’en sortir sans publici-té : dans la catégorie « livres payants » sur l’App Store, ilest classé 2e des ventes en Belgique. M.GS.

L ’idée leur est venue au dé-part des cartes Magic.Vous savez, ce jeu de car-

tes à collectionner qui ne se dé-mode pas depuis son lancementen 1993. Ok, ceux (et surtout cel-les) qui ne sont pas amateurs dugenre médiéval-fantastique se-ront peut-être un peu perdus…Mais depuis sa création, « Ma-gic : l’assemblée » continue à réu-nir desmillions de fans qui n’hési-tent pas à s’affronter lors de tour-nois mondiaux ou nationaux. Àce jour, l’éditeur Wizards of theCoast a commercialisé pas moinsde 15.000 figures…

« C’est un jeu très populairemais on s’est rendu compte quebeaucoup de personnes arrê-taient pour des raisons financiè-res. Car, pour rester compétitif, ilfaut en moyenne dépenser 50 eu-ros par mois pour acheter tous lesnouveaux paquets qui sortent »,explique Jean-MichelVilain, con-cepteur de jeux vidéo et cofonda-teur de la société Abrakam.Avec ses collègues graphistes

et illustrateurs Martin Pierlot etJen Berger, le Liégeois se met àimaginer un jeu qui s’inspirerait

deMagic en intégrant égalementun plateau. Le tout en version di-gitale, disponible sur ordinateuret prochainement sur tablettes etsmartphones.Le principe ? Chaque joueur

collectionnedes cartes pour cons-truire et aménager sonpropre ter-rain, en tentant d’accumuler dela « faëria » (de la « superfor-ce »), de manière à diminuer lesvies de son adversaire.Les trois Liégeois ont récem-

ment présenté leur concept enAl-lemagne, lors du plus grand sa-lon consacré aux jeux. « 99,9 %des gens qui l’ont testé ont adoré,jure Jean-Michel Vilain. Onvient aussi d’organiser un « play-test ». Pendant 4 jours, 300joueurs du monde entier ont dis-puté 2.200 parties ! »

Prêt pour la commercialisationAprès plus de 6 ans d’élabora-

tion, Faëria serait maintenantprêt pour une commercialisa-tion, selon ses concepteurs. Quicomptent organiser, dès l’été,une opération de levée de fondsvia un site américain decrowdfunding pour faire connaî-

tre leur produit. « Aux USA, auCanada, en Allemagne mais aus-si dans les pays scandinaves, il ya une forte demande. On a estiméque 30 millions de personnes col-lectionnent des cartes à jouer. Etqu’un tiers d’entre elles jouentaussi à un jeu de stratégie en li-gne. Ce qui nous fait donc uncœur de cible de 10 millions degens. »Soit un juteux marché à saisir,

mais aucun des trois « n’ose vrai-ment y croire ». « Car jusqu’à pré-sent, Faëria ne nous a pas encorerapporté un seul centime. Maisvu les réactions que l’on récolte,on est de plus en plus con-fiant… » ■ M.Gs.

ŒUVRES DIGITALES

ENTREPRENEURIAT Trois Liégeois lancent leur jeu de cartes à collectionner

3;7:6932

3;9829:2

LIÈGE

Faëria, le nouveau jeu féérique liégeois

Après plus de 6 ans d’élaboration, Faëria

serait maintenant prêt pour une commercia-

lisation. Une levée de fonds est program-

mée cet été. © MICHEL TONNEAU

17

^H

Le Soir, 02/03/2013, page/bladzijde 17

Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droits reserves

Page 4: Creative wallonia - La revue de presse

BRABANT WALLON 19

ENTRETIEN

Le premier dirigeait deuxagences de marketing àWaterloo et au lieu de

vendre les produits des autres, ils’est mis à rêver de promouvoirles siens. Le second avait sa so-ciété de design et désirait se re-mettre à la création. Ils étaientfaits pour s’entendre, d’autantplus encore qu’ils sont beaux-frères. Ensemble, ils ont créé àNivelles la société Jo-a, qui pro-duit et édite du mobilier archi-tectural. Leur étagère « Celi » aété sélectionnée pour participerà l’exposition Design Réservoir àMons et à Lille, tandis que leurgamme de produits et leur sys-tème sur mesure « Curve »viennent d’être primés dans lecadre du programme « Boost-upIndustries Créatives 2013 » deCreative Wallonia. Entretienavec Dimitri Verboomen et Sé-bastien Boucquey, tous deuxâgés de 43 ans.

Une belle récompense…Ce prix permet aux lauréats depasser plus aisément du proto-type à la réalisation. Noussommes touchés de cette recon-naissance. D’autant qu’elle s’ac-compagne d’une aide de sep-tante mille euros qui va nouspermettre d’acquérir un nou-veau logiciel 3D, de réaliser desbrochures ou encore de pro-

duire quelques pièces pour dis-poser d’un stock. Tout ce quenous aurions dû faire de toutefaçon pour progresser...

3D ?On travaille, en effet, sur leprincipe de la modélisation nu-mérique. D’une part, cela per-met aux clients de découvrir,presque de toucher, ce qu’ils ontcommandé. Et de prévoir desformes irrégulières. Un peucomme dans la nature qui nousentoure. Cela permet de créerdu rythme, de créer des liensentre deux pièces, de l’harmo-nie, … D’autre part, cela nous

permet de concevoir des piècesqu’un menuisier traditionnelaurait du mal à réaliser et àajuster. D’autant que nous ma-rions le bois massif et l’acier. Etsurtout, à partir d’un modèle,nous pouvons le développer etassurer du sur-mesure.

Comment définiriez-vous ledesign ?C’est une réponse à diversescontraintes. Ergonomiqued’abord. Il fait que l’objet soitcohérent par rapport à son en-vironnement. Économique en-suite. Il faut que son prix soiten adéquation entre celui qui

est payé par le client et celuiqu’il coûte à l’entreprise qui leproduit. Esthétique enfin.Quand même, dirions-nous !

Et pourquoi ce nom de« Jo-a » ?On s’est creusé les méningespour traduire ce concept, maisc’est dur d’inclure le mot design,tant l’appellation est déjà pro-tégée de manière différente. Sé-bastien avait trouvé ce nomqu’il prononçait « joie ». Et celacorrespond bien finalementpuisque c’est du mobilier quiincite à la découverte. Avec lesformes, on joue, en effet, beau-

coup avec la lumière. On peutdonc passer et repasser devantla bibliothèque ou l’escalierpour découvrir chaque fois denouvelles perspectives.

Cela a l’air simple à monter…C’est le but évidemment. D’au-tant que nous allons commer-cialiser nos produits dans lesmagasins spécialisés. Mais cen’est pas comme certainsmeubles à monter d’unemarque suédoise bien connue.Nos produits sont faits pourdurer, le temps de vie d’unemaison. Nous utilisons dubambou. C’est très résistant,

très solide également, et il per-met de réaliser des effets demarqueterie. Quant à l’acier, ilest juste plié pour lui donner laforme souhaitée. Regardez cetteporte, on l’ouvre en prenant enmains l’endroit où l’acier estplié. Et le tout présente descharnières visibles qui ap-portent leur griffe à l’ensemble.Et regardez ces marches d’esca-lier, elles contiennent parexemple des espaces de range-ment. C’est simple, mais c’estcréatif.

Obligés de travailler avec laChine ?Nous sommes fiers de dire quec’est un produit 100 % made inBelgium. À part le bambou évi-demment ! Mais nous ne tra-vaillons qu’avec des spécialistesde Liège, de Wavre et de Braine-l’Alleud.

Qui dit design dit prix plusélevé, non ?Une bibliothèque de 4 m sur 2revient dans les 6.000 à8.000 euros. Deux mille demoins dans la gamme à montersoi-même. Mais il faut voir cescréations comme du vrai mobi-lier qui fait partie de l’immobi-lier. Du « mobilier immobi-lier » en quelque sorte. Un peucomme dans les maisons Horta.Tout était conçu pour créer ununivers particulier. Notre butest d’aller dans ce sens. Cette bi-bliothèque peut être démontée etremontée aisément ailleurs,voire revendue au prix quevous l’avez achetée. Ce n’est ja-mais un investissement per-du. ■

Propos recueillis par

JEAN-PHILIPPE DE VOGELAERE

« Un mobilier qui incite à la découverteet qui fait partie de l’immobilier »NIVELLES Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey primés par la Région wallonne

Une société aclotelauréate du programmeBoost-up.

Ses deux initiateursveulent créer desmeubles pour durer.

Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey développent du mobilier design. Et tout est fait 100 % made in Belgum ! © J.-P. D.V./D. R.

0•

Le Soir, 29/03/2013, page/bladzijde 19

Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droits reserves

Page 5: Creative wallonia - La revue de presse

3;:52622

Avec l’entreprise Jo-a, la pro-vince du Brabant wallon

vient encore de prouver qu’elleétait une région des plus inno-vantes. Cette société, basée à Ni-velles, a remporté le prix Boost-Up/Industrie Créatives initié par Crea-tive Wallonia et opéré par Wallo-nie Design. Concrètement, il s’agitd’un appel à projets dont le but fi-nal consiste à soutenir la mise surle marché d’une entreprise via unfinancement de l’ordre de 40.000à 140.000 euros.Jo-a fait partie des cinq lauréats2013. À la tête de cette ambitieusesociété, on retrouve Dimitri Ver-boomen, un Nivellois, et SébastienBoucquey, un Bruxellois. En-semble, ils proposent du mobiliersur-mesure composé de bois et demétal. Actuellement, leurs éta-gères, armoires, tables ou encoreescaliers sont réalisés uniquementpour des entreprises ou particu-liers. « En combinant bois et métal,on peut travailler sur les courbes, oncasse l’aspect régulier des meublestraditionnels », explique l’adminis-trateur Dimitri Verboomen.

REPENSER L’ESPACELes créations de Jo-a deviennentmouvements pour épouser l’es-pace, fini de proposer des meublesrectilignes. « Nos produits ap-portent beaucoup de chaleur etd’humanité aux intérieurs. Grâce àla finesse du métal, on arrive à descompositions qui sont très légères etqui, malgré tout, offrent des espacesde rangement. »Grâce à cette aide financière de la

Région wallonne, Jo-a a gagné unan sur les objectifs fixés. « On arempli un business plan avec eux. Ilsnous ont aidés sur plusieurs points.Comme l’achat de logiciels, la créa-tion de stocks, le marketing ou en-core la production de matériel dedémonstration », détaille Dimitri.Prochaine étape pour notre duo :la commercialisation en maga-sins. « Nous avons déjà deuxcontacts concrets dans la régionbruxelloise. On pourra y acheterune étagère, une table ou encore un

buffet qui est en cours de finalisa-tion. »Mais il y a déjà d’autres projets :l’entreprise cherche une nouvelleimplantation sur Nivelles afin d’yinstaller un showroom et un ate-lier de production. « À l’heure ac-tuelle, on sous-traite la découpe dela tôle et du bois. Le contact avec leclient, l’avant-projet et les plans sontfaits par nos soins. Idem en ce quiconcerne le montage et l’assembla-ge. » l

A.V.

Le prix Boost-Uppour la société Jo-a

Dimitri et Sébastien ont encore plein d’idées. l JO-A.

0•

La Capitale Brabant Wallon, 02/04/2013, page/bladzijde 7

Copyright Sud Presse All rights reserved - Tous droits reserves

Page 6: Creative wallonia - La revue de presse

fonds,

exem-

argumen-

Boost-Up, un outil wallon quisoutient l’entreprise créative

llVousêtesuneentreprise,unindépendant ou un indépen-dant complémentaire? Vousavez créé un prototype inno-vantquiadéjàététestéencondi-tionsréellesouquiaétéproduiten un nombre limité d’exem-plaires?Alors, ceci est pour vous: Boost-Up est un appel à projets lancépar Creative Wallonia. Il a étémis sur pied pour favoriser lamise sur le marché d’innova-tions conçues par et pour les in-dustries créatives. Cet appelprendlaformedefinancementsde 40.000 à 140.000 euros pourdes indépendants, PME et TPEdu secteur des industries créati-ves installés en Wallonie. Vousavezjusqu’au19novembrepro-chainpour vous inscrire.Pour vous convaincre de tenterle coup, il suffit de regarder leslauréats des précédentes édi-tions. Ainsi, Jérôme Crahay etson épouse, Stéphanie Loriaux,les fondateurs du magasinSit’On Design, à Liège, ont reçuunprixen2011.Grâceàcela, ils

ont créé Mybelgiumdesign, unlabelquiregroupedesdesignersbelgesquifontdel’auto-produc-tion,avecdesproduitsconçusetgénéralement réalisés en Belgi-que. Le label touche différentssecteurs (design textile, mobi-lier, accessoires déco, luminai-res...) et compte déjà plusieursdesigners (dont Adeline Beau-dry et Pascal Koch).Plus d’infos sur: www.creative-wallonia.be/boost-up. l L.B.

Une aide jusqu’à 140.000E. l

H=f

Nord Eclair - Tournai, 07/11/2012, page/bladzijde 18

Copyright Sud Presse All rights reserved - Tous droitsreserves

Page 7: Creative wallonia - La revue de presse

bDu17 au21 avril avait lieu àMilan le salon satellite. Un

rendez-vous de concepteurs dumondeentierquiavaitlieudanslecadre de la “Milano DesignWeek”.Sélectionnéparmi10desi-gnersbelgesparWBDM(Wallonie-Bruxelles Design/Mode), Emma-nuelGardin,unLiégeoisde31ans,a eu l’occasiondeprésenterundesesproduits, une tablemultifonc-tions,qui aobtenude trèsbonnescritiques.“C’estlatroisièmefoisquejeparti-cipais à ce salon, explique Emma-nuel Gardin. C’est un événementtrès importantpour les jeunesde-signerscarc’estlorsdecegenrederendez-vous que l’onpeut lier des

contacts avec les plus grands pro-ducteurs, éditeurs et vendeursdudesigninternational. J’yaiprésen-té une table multifonctions (voirci-dessous), en trois modules quel’on peut installer horizontale-ment ou verticalement dans unsalon et qui peuvent être utiliséescomme table basse, table d’ap-point...”Au fil des années, le designer s’estforgé sa propre lignede conduite.Sesproduitsdoiventrester“verts”au maximum et, surtout, ils doi-vent s’inscrire dans la durabilité.“C’est vraiment ma philosophie.J’essaie de revenir dans un “sché-ma circulaire”. Ce qui veut direqu’à partir du moment où mon

produit aura écoulé “son tempsdevie”,onpourraréutiliserlesma-tériaux qui sont 100 % recycla-bles.”

“LIÈGE PLUS OUVERT AU DESIGN”

Originaire deNamur, EmmanuelafaitsesétudesàLiège,àSaint-Luc.Au terme de celles-ci, il part pourla capitale et se forme auprès dedesignersétablis.Mais, en2008, ildécidederevenirsurLiège.“Parcelacitéardenteestbienplusfavora-bleàlacréation,assure-t-il.LesLié-geois aiment le challenge et ai-ment sortir de la monotonie. Etpuisilyal’avantagedelaproximi-téentre lesdifférentesentreprisesqui interviennent dans le circuitde production. En 2008, aprèsavoir engrangé de l’expérience,j’ai créémonpropre studio de de-sign, Krizalid. Et, cette année, j’ailancémamaison d’édition “Lina-dura” grâce au prix “Boost-Up”que j’ai remporté (un prixwallonqui permet lamise sur lemarchédeproduits innovantsN.D.L.R.).”Maislàn’estpaslaseulerécompen-se remportée par le jeune desi-gner.Notamment celles récoltéespour ses étagères modulables(photoci-dessus)auréoléesau“De-signatWork”deCourtrai,aufesti-val international de design de Lo-dzenPologneetparune“honora-blemention”auRedDotawarden2011.«

ROMAIN CAMMERERI

> Il s’agit d’étagèresmurales(photo ci-dessus) entièrementenaluminium. Elles sontvenduesdépliées, “àplat”, etvous devez les plier vous-mêmespour leurdonner leur formefinale et ensuite les fixer aumur. Chaque case peutsupporter unpoids de 30 kg. Cesont ces étagères qui ont étérécompensées auRedDotaward. Elles sontcommercialisées au prix de79E/pièce (deux cases).

>Mêmeprincipe que les deuxproduits précédents, cettetablette est dépliable. Elle estlivrée avecun espace qui peutaccueillir un systèmed’éclairage, cette fonctionpermetd’offrir un éclairagedouxnécessaire lorsque l’ontravaille sur unordinateur ouen regardant la télévision. Ellesupporte unpoids de 20 kg.Pourplus d’infos, rendez-voussur le site d’EmmanuelGardin:www.linadura.com. (R.C.)

>Elle répondaumêmeprincipeque les étagères RectoVerso etvousdevez également les pliervous-même. Idéale comme tablebasse dansun salon, elleprésenteunepartie rangement àson extrémité, pourdesmagazines et autres bouquinspar exemple. Commepour lesautres produits d’EmmanuelGardin, cette table est vendue àLiège chezDésiron Lizen (ruedesClarisses) et chez SiteOnDesign(enBergerue) auprix de 460E.

La tablette murale T7L’étagère Recto Verso

llLa gamme “Recto Verso ” d’Emmanuel Gardin

La table basse CT1

Le designer liégois Emmanuel Gardin et ses étagères en aluminium. l THOMAS VAN ASS

Le design liégeois était à MilanEmmanuel Gardin, un designer liégeois qui monte, a déjà été récompensé plusieurs fois

On ne le sait pas forcément mais le designliégeois est reconnu à l’étranger. EmmanuelGardin en est notamment la preuve. Ce jeunedesigner revient de Milan où il a présenté un de

ses produits dans le cadre du salon Satellite.Déjà récompensé à plusieurs reprises, le jeunehomme assure vouloir rester à Liège, “terred’ouverture, de création et de challenge”.

LIÈGE PORTRAIT

La table multifonctions présentée au salon Satellite à Milan. l TVA

La Meuse - Liege, 08/05/2012, page/bladzijde 12

Copyright Sud Presse All rights reserved - Tous droits reserves

Page 8: Creative wallonia - La revue de presse

L e coworking, c’est l’esprit del’internet appliqué au tra-

vail quotidien : les usagers ex-ploitent une infrastructure com-mune de locaux et d’équipe-ments, et ils forment une com-munauté de professionnels quitirent mutuellement profit deleurs échanges et collaborations.Dans le monde, le concept con-naît une évolution spectaculai-re : 30 espaces de coworkingétaient recensés en 2006, contrevingt fois plus en août dernier.Et leur nombre continue à aug-menter. En Wallonie, le pro-gramme Creative Wallonia, àl’initiative du ministre Jean-Claude Marcourt (PS), vise à ren-forcer et à moderniser le tissuéconomique par la créativité. Il achoisi de développer 8 projets,dont 4 en Hainaut (Tournai,Charleroi, Mons et La Louvière)

A Charleroi, le switch cowor-king vient d’ouvrir ses portesdans les bâtiments du centre Hé-raclès à la caserne Trésignies, enplein cœur de ville. Que vient-ony chercher ? De l’interactiond’abord, selon les statistiques.Comme l’observe Julie Foulonqui anime l’espace, c’est la moti-vation de 84 % des usagers. Onvient aussi pour trouver une in-frastructure complète de servi-ces à des prix attractifs, ainsi quede la flexibilité : Mickael Franc,

dont la société Oming développedes solutions web pour les recru-teurs et les chasseurs de tête, achoisi la formule pour les facili-tés qu’elle offrait. Salles de réu-nion et multimédias, salles deconférence et de formation, se-crétariat, c’était bien mieux qu’àla maison ! Et en plus, on con-somme à la carte, de l’abonne-ment de 4h par mois à l’all inclu-sive 7 jours sur 7 jour et nuit.

Avec du recul, Mickael a dé-couvert un élément bien plusprécieux que l’infrastructure par-tagée : le capital humain. Tra-vailler côte à côte dans la diversi-té, cela permet de mieux com-prendre les besoins et les mé-tiers. Steve Van Bunderen qui separtage entre une activité d’en-seignant et une activité de forma-teur en intelligence collectiveabonde dans le même sens : ici,on s’échange conseils et compé-tences. Mais la volonté d’Héra-clès qui porte ce projet, c’est defavoriser la créativité industriel-le : le directeur Philippe Chevre-mont veut soutenir des projetsde production. Des producteursy ont déjà mis un pied : ValérieChauvenne dessine et réalise dumobilier résistant en carton.Quant à Massimo Carmissaro, iltravaille à la mise au point d’unecollection de luminaires en maté-riaux recyclés. ■ DIDIER ALBIN

pouréchéant,nombre

forcesexpliquent

Ain-Nou-

étépersonnelbâtiment

duperson-

l’entraîne-l’école

surde

res-environnemen-

(consommationvégé-

of-informatiques

perfor-per-

deopéra-

CHARLEROI A la caserne Trésignies

Le travail partagéen réseau a la cote

Le Soir, 19/12/2012, page/bladzijde 27

Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droitsreserves

Page 9: Creative wallonia - La revue de presse

L e coworking, c’est l’esprit del’internet appliqué au tra-

vail quotidien : les usagers ex-ploitent une infrastructure com-mune de locaux et d’équipe-ments, et ils forment une com-munauté de professionnels quitirent mutuellement profit deleurs échanges et collaborations.Dans le monde, le concept con-naît une évolution spectaculai-re : 30 espaces de coworkingétaient recensés en 2006, contrevingt fois plus en août dernier.Et leur nombre continue à aug-menter. En Wallonie, le pro-gramme Creative Wallonia, àl’initiative du ministre Jean-Claude Marcourt (PS), vise à ren-forcer et à moderniser le tissuéconomique par la créativité. Il achoisi de développer 8 projets,dont 4 en Hainaut (Tournai,Charleroi, Mons et La Louvière)

A Charleroi, le switch cowor-king vient d’ouvrir ses portesdans les bâtiments du centre Hé-raclès à la caserne Trésignies, enplein cœur de ville. Que vient-ony chercher ? De l’interactiond’abord, selon les statistiques.Comme l’observe Julie Foulonqui anime l’espace, c’est la moti-vation de 84 % des usagers. Onvient aussi pour trouver une in-frastructure complète de servi-ces à des prix attractifs, ainsi quede la flexibilité : Mickael Franc,

dont la société Oming développedes solutions web pour les recru-teurs et les chasseurs de tête, achoisi la formule pour les facili-tés qu’elle offrait. Salles de réu-nion et multimédias, salles deconférence et de formation, se-crétariat, c’était bien mieux qu’àla maison ! Et en plus, on con-somme à la carte, de l’abonne-ment de 4h par mois à l’all inclu-sive 7 jours sur 7 jour et nuit.

Avec du recul, Mickael a dé-couvert un élément bien plusprécieux que l’infrastructure par-tagée : le capital humain. Tra-vailler côte à côte dans la diversi-té, cela permet de mieux com-prendre les besoins et les mé-tiers. Steve Van Bunderen qui separtage entre une activité d’en-seignant et une activité de forma-teur en intelligence collectiveabonde dans le même sens : ici,on s’échange conseils et compé-tences. Mais la volonté d’Héra-clès qui porte ce projet, c’est defavoriser la créativité industriel-le : le directeur Philippe Chevre-mont veut soutenir des projetsde production. Des producteursy ont déjà mis un pied : ValérieChauvenne dessine et réalise dumobilier résistant en carton.Quant à Massimo Carmissaro, iltravaille à la mise au point d’unecollection de luminaires en maté-riaux recyclés. ■ DIDIER ALBIN

pouréchéant,nombre

forcesexpliquent

Ain-Nou-

étépersonnelbâtiment

duperson-

l’entraîne-l’école

surde

res-environnemen-

(consommationvégé-

of-informatiques

perfor-per-

deopéra-

CHARLEROI A la caserne Trésignies

Le travail partagéen réseau a la cote

Le Soir, 19/12/2012, page/bladzijde 27

Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droitsreserves

Page 10: Creative wallonia - La revue de presse

l Entreprises | Liège

Premiers pas du coworkingPUn espace de coworkingvient d’être inauguré àLiège.

P La Forge permet à desindépendants de partagerun lieu de travail, et plus.

Le concept n’est pas neuf (il existedéjà à Bruxelles, en Flandre et àl’étranger) mais il aura fallu at-

tendre 2012 pour le voir apparaître enWallonie. A l’initiative de la Régionwallonne et de son programme Crea-tive Wallonia, huit espaces de cowor-king ouvrent leurs portes, dont un àLiège et un autre à Seraing.A Liège, c’est rue de la Cathédrale

que La Forge s’est installée. Le lieupourra accueillir jusqu’à 80 petits in-dépendants qui cherchaient un espacede travail à moindre frais. Car lecoworking, c’est la mutualisation d’unlieu de travail dans le but de favoriserles synergies, les rencontres entre destravailleurs de divers secteurs. Pierre-Yves Gilson, un des trois cofondateursde La Forge, raconte la genèse du pro-jet.“Nous avons répondu en2011àunap-

pel à projets de CreativeWallonia qui vi-sait à développer ce concept de cowor-king. Mais cet appel concernait des opé-rateurs publics. Nous avons donc priscontact avec la Spi qui s’estmontrée inté-ressée. Une réunion s’est ensuite tenueavec d’autres acteurs économiques lié-geois comme l’ULg, Technifutur, le PôleImages, l’UCM et Job’in qui sont devenusnos partenaires.”Les trois jeunes hommes montent

un dossier, créent une société com-merciale de type coopérative et à fina-

lité sociale et obtiennent une subven-tion de la Région. Le projet prendforme et se concrétise en un an àpeine. “Nous avons démarché des indé-pendants et trouvé ce local dans l’hyper-centre de Liège”, poursuit-il. “L’inaugu-ration officielle a eu lieu ce jeudi et il y adéjà une vingtaine de travailleurs quiont loué un espace : un comptable, ungraphiste, unarchitecte, un photographe,un développeur de sites internet, etc. Cesont des personnes qui en avaient marrede travailler seules chez elles, qui avaientbesoin d’un contact social ou qui cher-chaient un espace de travail pas cher.”

La Forge propose à ces petits indé-pendants diverses formules. “Nousouvrons, du lundi au vendredi de 9 à19h, une salle commune de travail avecun accès internet où un espace est loué20 euros hors TVA la journée. Il y a aussiune salle de réunionà20 euros de l’heureet la possibilité d’utiliser une piècecomme salle de conférence d’une capa-cité de 50 places. Tout ceci sera évidem-ment aménageable en fonction des be-soins, des demandes des coworkers. Parexemple, à terme, nous pourrons mettreune imprimante à disposition ou ouvrirle lieu le weekend”, indique Pierre-Yves

Gilson. La formule de location est sou-ple puisqu’il n’y a pas de caution à ver-ser et que l’on peut partir quand onveut.Et ce que recherchent les “forgeurs”,

c’est de créerdes liens entre leurs loca-taires. “Pour faire émerger des projetscommuns, grâce à des compétences va-riées qui vont cohabiter dans un mêmelieu.”Un beau bouillon de culture pro-fessionnel en perspective !Isabelle Lemaire

U Infos : www.forgeons.be ou www.face-book.com/LaForgeCoworking

BRUNODEVOGHEL

Pierre-Yves Gilson et Nathalie Lenaerts, deux des chevilles ouvrières du projet liégeois de coworking “La Forge”.

t.

La Libre Belgique, 26/10/2012, page/bladzijde 24

Copyright IPM All rights reserved - Tous droits reserves

Page 11: Creative wallonia - La revue de presse

● Benoît WATTIER

Réduire la production de dé-chets est une nécessité, et leréemploi d’objets obsolètes

est un moyen pour y parvenir.Mieux : avec de la créativité, ilspeuvent devenir le moteur d’uneéconomie qui, faut-il encore ledire, en a bien besoin. C’est ce quese sont dit les organisateurs deCréactiv’City, un concours destinéà faire émerger les bonnes idéesdans le domaine du réemploi.

Purement carolorégienne, l’ini-tiative a été retenue, parmi no-nante autres, lors de l’appel à pro-jets «Creative people», organisédans le cadre du programme«Creative Wallonia» qui a pourbut de favoriser l’économie créa-tive. « C’est-à-dire une activité dontla ressource principale pour l’exercerest le cerveau et nécessite peu dematé-riel, si ce n’est son investissement per-sonnel et son talent», explique Phi-lippe Chèvremont, le directeur du

centre d’entreprise Héraclès.Qui,avec Trans’Form, l’entreprise deformation par le travail spécialistedu réemploi issue du CPAS deCharleroi, le centre de compé-tence Design Innovation et laSPRL IDSolution, organise le con-cours.

Ouvert à tous

Orienté vers la région de Charle-roi et le Sud-Hainaut, le concoursest cependant ouvert à toute per-

sonne habitant en Wallonie. Et cequ’elle se présente individuelle-ment ou en groupe, qu’elle soitprofessionnelle ou non, qu’elle aitdéjà une idée en tête ou pas.Cequ’on lui demande, c’est de don-ner une nouvelle vie à un objet dé-suet en le transformant en un pro-duit de qualité. «C’est iciqu’intervient la créativité, expliqueNicolas Poulain, chargé de projetchez Héraclès.Il s’agit d’imaginer, àla fois, une nouvelle utilité et un de-

sign.»Si chaque candidat peut tra-

vailler dans son coin, il est aussipossible de travailler sur son pro-jet en bénéficiant d’un encadre-ment dans deux ateliers qui se-ront organisés dans l’anciennecaserne Trésignies. Une vingtainede séances sont prévues, répartiessur dix jours. Un atelier animé parIDSolution sera consacré à la créa-tivité ; l’autre, proposé par DesignInnovation, éclairera les partici-

pants sur le design, que ce soit lescouleurs, les matériaux, l’écode-sign, etc.

Un vote via Facebook

Les participants pourront ren-trer leur projet entre le 2 avril et le14 août, et ce dans trois catégories.Ils pourront soit choisir l’objetqu’ils veulent transformer et quisera fourni par l’EFT Trans’Form,soit opter pour l’imposé quiest…une ancienne chaise d’église !Une troisième catégorie est réser-vée aux professionnels du design.

Les vainqueurs seront désignéspar un jury mais aussi par le pu-blic qui pourra voter pour le pro-jet de son choix via la page Face-book du concours. Les réalisationsseront également exposées pen-dant le mois d’octobre. Les troislauréats des catégories «libre» et«imposé» se verront attribuer desipad pour une valeur de 2 000 €.

La nouvelle fonction de l’objetréutilisé sera évidemment déter-minante, mais la possibilité de re-produire l’objet sera, elle aussi,très importante. L’idée, à terme,étant précisément de pouvoir re-produire les objets qui pourraientêtre commercialisés.

L’embryon d’une nouvelle pistede reconversion pour la région deCharleroi ? ■

>Renseignements :www.monprojetcreatif.be

CHARLEROI

Quelle reconversion pour une chaise d’église ?Un concours de réemploi

d’objets est organisé à

Charleroi. Il s’agira, entreautres, de trouver unenouvelle vocation àune chaise d’église.

Le réemploi peut donnernaissance aux créations lesplus inattendues, tel celuminaire en gobelets.

Ar.ÉdA

PhilippeBERGER

L’Avenir - entre Sambre et Meuse, 29/03/2013, page/bladzijde 9

Copyright Editions de l’Avenir All rights reserved - Tous droits reserves

Page 12: Creative wallonia - La revue de presse

Un concours inédit d’upcyclingLa pratique consiste à

accroître la fonctionnalitéd’un objet usagé.

CHARLEROI

Un concours de création d’objetsà partir de matériaux de récu-pération : c’est le principe de

Creativ’city, qui invite les créateursqui sommeillent en nous, à laisser li-bre cours à leur imagination. Sélec-tionné parmi 90 propositions, ce pro-jet retenu dans le cadre du pro-gramme Creative People vise àpopulariser la créativité et le design. Ilest porté par quatre partenaires en ré-gion de Charleroi sud Hainaut : le cen-tre d’entreprises Héraclès, le CPAS àtravers son EFT Transform’, le centrede compétences Design Innovation etla société ID Solution.L’idée, c’est de mobiliser un maxi-

mum de monde dans des activitésd’upcycling, ou de recyclage amé-lioré. Le développement durable estdans l’air du temps : mieux que leréemploi, il y a cette pratique qui con-siste à augmenter la fonctionnalitéd’un objet usagé en lui redonnant unenouvelle vie.Exemple : le cylindre de machine à

laver reconverti en élément de mobi-lier, une chaise transformée en éta-gère, un bloc de béton intégré dansune installation d’éclairage domesti-que, les exemples sont nombreux, àchacun de les concevoir. L’esprit deCreativ’city, c’est cela. Mettre au défiM. et Mme Tout-le-Monde de devenirinventeur.Les candidats auront la possibilité ou

bien de travailler de façon autonomeen profitant des infrastructures misesà leur disposition (généralement leslundis, mercredis et vendredis), ou

bien de s’inscrire dans une démarcheglobale comprenant la sélection d’unobjet à upcycler, la participation à uneformation à la créativité avec les ex-perts d’ID Solution, l’encadrement parun designer professionnel avec le sou-tien de Design Innovation.Ce sera l’occasion de découvrir et

d’expérimenter des techniques et desoutils de créativité et de recyclage. En-

tre le 2 avril et le 14 août, les partici-pants sont appelés à rentrer un formu-laire de candidature en y joignant unephoto de leurmaquette ou un croquis.L’EFT Transform pourra fournir desmatières premières aux créateurs.Trois catégories ont été établies : une

classe pro pour les designers, et deuxcatégories amateur, l’une de créationlibre (à vous d’imaginer un objet de

réemploi), l’autre de création imposéeà partir d’une chaise… d’église. En oc-tobre, une exposition sera organisée àl’occasion de la remise de prix.Une vitrine des objets les plus abou-

tis sera présentée au public. D’ici là, lesréseaux sociaux permettront de par-tager des images et de mettre les pro-jets en concurrence.

D. A.

Le développement durable est dans l’air du temps.

DR

La Libre Belgique, 30/03/2013, page/bladzijde 14

Copyright IPM All rights reserved - Tous droits reserves

Page 13: Creative wallonia - La revue de presse

BRABANT WALLON 19

ENTRETIEN

Le premier dirigeait deuxagences de marketing àWaterloo et au lieu de

vendre les produits des autres, ils’est mis à rêver de promouvoirles siens. Le second avait sa so-ciété de design et désirait se re-mettre à la création. Ils étaientfaits pour s’entendre, d’autantplus encore qu’ils sont beaux-frères. Ensemble, ils ont créé àNivelles la société Jo-a, qui pro-duit et édite du mobilier archi-tectural. Leur étagère « Celi » aété sélectionnée pour participerà l’exposition Design Réservoir àMons et à Lille, tandis que leurgamme de produits et leur sys-tème sur mesure « Curve »viennent d’être primés dans lecadre du programme « Boost-upIndustries Créatives 2013 » deCreative Wallonia. Entretienavec Dimitri Verboomen et Sé-bastien Boucquey, tous deuxâgés de 43 ans.

Une belle récompense…Ce prix permet aux lauréats depasser plus aisément du proto-type à la réalisation. Noussommes touchés de cette recon-naissance. D’autant qu’elle s’ac-compagne d’une aide de sep-tante mille euros qui va nouspermettre d’acquérir un nou-veau logiciel 3D, de réaliser desbrochures ou encore de pro-

duire quelques pièces pour dis-poser d’un stock. Tout ce quenous aurions dû faire de toutefaçon pour progresser...

3D ?On travaille, en effet, sur leprincipe de la modélisation nu-mérique. D’une part, cela per-met aux clients de découvrir,presque de toucher, ce qu’ils ontcommandé. Et de prévoir desformes irrégulières. Un peucomme dans la nature qui nousentoure. Cela permet de créerdu rythme, de créer des liensentre deux pièces, de l’harmo-nie, … D’autre part, cela nous

permet de concevoir des piècesqu’un menuisier traditionnelaurait du mal à réaliser et àajuster. D’autant que nous ma-rions le bois massif et l’acier. Etsurtout, à partir d’un modèle,nous pouvons le développer etassurer du sur-mesure.

Comment définiriez-vous ledesign ?C’est une réponse à diversescontraintes. Ergonomiqued’abord. Il fait que l’objet soitcohérent par rapport à son en-vironnement. Économique en-suite. Il faut que son prix soiten adéquation entre celui qui

est payé par le client et celuiqu’il coûte à l’entreprise qui leproduit. Esthétique enfin.Quand même, dirions-nous !

Et pourquoi ce nom de« Jo-a » ?On s’est creusé les méningespour traduire ce concept, maisc’est dur d’inclure le mot design,tant l’appellation est déjà pro-tégée de manière différente. Sé-bastien avait trouvé ce nomqu’il prononçait « joie ». Et celacorrespond bien finalementpuisque c’est du mobilier quiincite à la découverte. Avec lesformes, on joue, en effet, beau-

coup avec la lumière. On peutdonc passer et repasser devantla bibliothèque ou l’escalierpour découvrir chaque fois denouvelles perspectives.

Cela a l’air simple à monter…C’est le but évidemment. D’au-tant que nous allons commer-cialiser nos produits dans lesmagasins spécialisés. Mais cen’est pas comme certainsmeubles à monter d’unemarque suédoise bien connue.Nos produits sont faits pourdurer, le temps de vie d’unemaison. Nous utilisons dubambou. C’est très résistant,

très solide également, et il per-met de réaliser des effets demarqueterie. Quant à l’acier, ilest juste plié pour lui donner laforme souhaitée. Regardez cetteporte, on l’ouvre en prenant enmains l’endroit où l’acier estplié. Et le tout présente descharnières visibles qui ap-portent leur griffe à l’ensemble.Et regardez ces marches d’esca-lier, elles contiennent parexemple des espaces de range-ment. C’est simple, mais c’estcréatif.

Obligés de travailler avec laChine ?Nous sommes fiers de dire quec’est un produit 100 % made inBelgium. À part le bambou évi-demment ! Mais nous ne tra-vaillons qu’avec des spécialistesde Liège, de Wavre et de Braine-l’Alleud.

Qui dit design dit prix plusélevé, non ?Une bibliothèque de 4 m sur 2revient dans les 6.000 à8.000 euros. Deux mille demoins dans la gamme à montersoi-même. Mais il faut voir cescréations comme du vrai mobi-lier qui fait partie de l’immobi-lier. Du « mobilier immobi-lier » en quelque sorte. Un peucomme dans les maisons Horta.Tout était conçu pour créer ununivers particulier. Notre butest d’aller dans ce sens. Cette bi-bliothèque peut être démontée etremontée aisément ailleurs,voire revendue au prix quevous l’avez achetée. Ce n’est ja-mais un investissement per-du. ■

Propos recueillis par

JEAN-PHILIPPE DE VOGELAERE

« Un mobilier qui incite à la découverteet qui fait partie de l’immobilier »NIVELLES Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey primés par la Région wallonne

Une société aclotelauréate du programmeBoost-up.

Ses deux initiateursveulent créer desmeubles pour durer.

Dimitri Verboomen et Sébastien Boucquey développent du mobilier design. Et tout est fait 100 % made in Belgum ! © J.-P. D.V./D. R.

0•

Le Soir, 29/03/2013, page/bladzijde 19

Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droits reserves

Page 14: Creative wallonia - La revue de presse

04/11/12 18:57 - LE_SOIR du 05/11/12 - p. 45

5

Conseilsen innovationet en ingénierie

Fondé en France en 1982, le groupe Altran se présente comme le leader mondial du conseil en innovation et ingénierie avancée. Il accompagne les entreprises dans leurs processus de création et développement de nouveaux produits et services dans les secteurs aérospatial, automobile, énergétique, ferroviaire, fi nancier, sanitaire... Les conseils vont des phases du plan stratégique en matière de technologies nouvelles jusqu’aux phases d’industrialisation. Le groupe est notamment partenaire offi ciel du projet d’avion solaire Solar Impulse, de Bertrand Piccard, et a collaboré avec le gouvernement wallon pour développer un programme informatique permettant d’assurer le suivi des certifi cats de performance énergétique des bâtiments.

En 1996, Altran a également mis sur pied une Fondation pour l’innovation. Son but est de promouvoir l’innovation pour le bien-être humain. En 2012, la fondation a lancé une compétition nationale pour des projets d’innovation scientifi que dans chacun des pays participants. Le thème retenu pour cette année est celui d’une mobilité plus intelligente. Dix-huit start-ups ou spin-off s ont introduit leur candidature. A la clé : l’obtention du soutien des consultants d’Altran pendant 6 mois, pour permettre au projet jugé le plus innovant de devenir plus rapidement en une réalité industrielle. Actif en Belgique depuis 1992, Altran met à la disposition de Célestin de Wergifosse des ingénieurs spécialisés pour chaque aspect de son outil, de la génération d’électricité à son stockage en passant par la production et la mécanique. « Célestin fait preuve de beaucoup de maturité dans son approche du projet. Il a une très grande capacité de travail et une vivacité d’esprit qui lui permettent aujourd’hui d’être véritablement porteur du projet, témoigne Stéphane Dehousse. Il est parvenu à s’entourer de personnes ressources compétentes pour mener de front ses ambitions entrepreneuriales et sa formation au plus haut niveau. » C. Du.

Entretien avec Jean-Claude Marcourt

« La cré tivité doit dépasser l’espaceclos des labos »

Doper la recherche et développement est as-surément une des clés du redéploiement de la Wallonie. Mais elle n’est pas suffi sante, es-time Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’Economie et des Technologies nouvelles, notamment. Il faut élargir le spectre, permettre à la société toute entière de saisir les opportu-nités d’un monde plus ouvert que jamais. Tel est l’objectif de Creative Wallonia, que le grand public peut s’approprier via la Semaine de la créativité.

C’est quoi, la créativité ?Si l’innovation est le moteur de l’économie, le moteur de l’innovation, c’est la créativité. Il est très important, comme nous l’avons fait notamment par la constitution des pôles de compétitivité dans le cadre du plan Marshall, de soutenir la recherche et développement en la décloisonnant, en forçant les grandes en-treprises, les PME, les centres de recherche et les universités à collaborer. Mais il faut al-ler plus loin encore, comme l’ont montré les conclusions de la Commission Zénobe mise en place pour renouveler le Plan Marshall ini-tial. L’innovation doit dépasser l’espace clos des laboratoires : il faut ouvrir davantage en-core cette vision. C’est l’objectif de Creative Wallonia, qui entend placer la créativité au cœur de l’économie et y impliquer le plus grand nombre d’acteurs, dans toute la société.

Chacun peut donc se sentir impliqué ?Le monde n’a jamais été aussi ouvert qu’aujourd’hui : même les plus petits acteurs peuvent renverser une situation que l’on croyait stable et acquise, comme l’a fait par exemple Ice Watch au départ de Bastogne, dans le secteur des montres grand-public. Notre monde est global, parce que les distances n’existent plus, et il est « plastique » : le mouvement est per-manent, nous obligeant à nous y adapter et à en saisir les opportunités. Il est important que nos entrepreneurs – quelle que soit leur sphère d’activité – comprennent que leur terrain de jeu est désormais planétaire : ils peuvent y réussir à condition de s’y diff érencier.

Se diff érencier, mais comment ?La technologie est bien évidemment très im-portante mais toutes les bonnes idées, qui génèrent de l’activité, ne sont pas nécessaire-ment de cette nature. On voit les diffi cultés qu’éprouvent certains scientifi ques à s’adres-ser au marché par simple défaut d’un bonne communication par exemple : la meilleure idée reste creuse si elle ne trouve pas son public. A l’inverse, on voit que des technologies éprou-

Start-up Apple, Twitter, Google, Facebook… Tous en ont été une. La start-up, ou « jeune pousse » pour ceux qui détestent les anglicismes, est une entreprise innovante fraîchement créée qui présente un fort potentiel de croissance. Et de risques, aussi. Car l’innovation, ça passe mais parfois aussi ça casse.

Cluster Ensemble, on est plus fort : tel est le principe du cluster (ou pôle de compétitivité). Des entreprises, actives dans la même zone géographique, décident d’échanger ensemble afi n de créer une vision commune de leur développement. Un exemple vaut mieux qu’un long discours : la Silicon Valley, ça vous dit quelque chose ?

Pecha kucha Après les sushis, les soirées « pecha kucha » débarquent tout droit du Japon. Aussi rapides que d’avaler une bouchée de poisson cru : chaque intervenant dispose de 6 minutes et 40 secondes pour présenter son concept. Soit ni plus, ni moins le temps de projeter tour à tour 20 images en 20 secondes. À la base, le concept était réservé aux designers mais il fait aujourd’hui des émules dans tous les secteurs créatifs. Objectif : favoriser la rencontre et la mise en place de réseaux professionnels. Les plus courtes sont les meilleures !

Crowdsourcing Plus on est de créatifs, plus on crée. Et comme il paraît que tout le monde est capable de créer… pourquoi ne

pas faire appel à tout le monde ? Le crowdsourcing consiste à demander à une foule de personnes (éventuellement des internautes) de réfl échir à un problème et d’y apporter chacun leur solution.

Incubateur Parce que lorsqu’on sort à peine du nid, on a envie de rester sous une aile protectrice : l’incubateur d’entreprises off re aux très jeunes structures de les épauler dans les premiers temps de leur existence (conseils, aide fi nancière, hébergement, aide à la création d’un business model…) Le temps que petite start-up devienne grande.

Spin-off Diviser pour mieux créer. La spin-off , c’est une nouvelle entreprise indépendante

mais qui a été lancée par une société plus grande. L’avantage est de permettre à la structure de décoller plus rapidement et d’évoluer en dehors des contraintes de la maison-mère. En Belgique, beaucoup de spin-off naissent dans le sillage des universités.

Coworking Poor lonesome freelance ! Toujours seul, sans collègue, à bosser sur la table de la salle-à-manger… Sauf s’il est un adepte du coworking, ces lieux de travail qui visent à réunir des indépendants. Lieux d’échanges, aussi, où l’objectif avoué est de permettre la construction de réseaux professionnels.

M.G.

vées peuvent rencontrer un nouveau succès, parfois phénoménal, par le simple fait d’être présentées au marché sous une forme diff é-rente. L’une des clés de la diff érenciation réside dès lors dans le décloisonnement : il faut que les ingénieurs parlent aux designers, que des étudiants partent à l’étranger pour découvrir de nouvelles façons de penser, que des gens provenant d’univers diff érents puissent tra-vailler ensemble dans des espaces dédiés au coworking, par exemple. L’idée de base, c’est vraiment de quitter les rails pour aller explorer ce qui se fait à-côté : c’est l’essence de ce qui se pratique dans la Silicon Valley, où les employés des grands groupes sont véritablement incités

Petit glossaire de la créativité

à penser de manière hybride, à faire preuved’esprit libre.

C’est le sens de la Semaine de Créativité ?Cette Semaine de la Créativité n’est qu’une desactions labellisées « Creative Wallonia » maiselle est très importante. Elle donne l’occasionau grand public de partir à la découverte de lacréativité en Wallonie au travers d’initiatives,de réussites, de lieux dédiés à l’innovation et àla créativité. C’est aussi l’occasion pour les en-treprises, l’enseignement, les acteurs culturels,artistiques ou autres, de valoriser leurs activi-tés créatives.

Par exemple ?Les Pépites Créatives qui sont autant de lieuxd’innovation qui ouvriront exceptionnellementleurs portes aux public : les participants aurontl’occasion d’en découvrir les coulisses, de ren-contrer celles et ceux qui sont à l’origine de cesactivités créatrices, de pénétrer dans certainsendroits qui n’avaient jamais été rendus ac-cessibles au public auparavant chez Amos ouchez Franco Dragone, notamment. Plus de 85% des acteurs impliqués dans la Semaine de laCréativité l’an dernier avaient estimé qu’il fal-lait ré-éditer cette manifestation cette année :des académiques m’ont fait part de leur trèsgrande satisfaction d’avoir pu partager leursidées avec des entrepreneurs ou des artistes, etinversement.

Plus globalement, quels sont les grands axes deCreative Wallonia ?Je pense par exemple aux initiatives qui dansl’enseignement visent à favoriser l’éveil à lacréativité et les pratiques entrepreneurialesinnovantes comme ID Campus, qui proposeun master qui associe dans une même forma-tion des étudiants diplômés de 8 facultés et5 établissements d’enseignement autour de lacréativité, ou comme Louvain Innovation, unmaster en gestion de l’innovation qui proposeaux PME et aux étudiants de se former à la ges-tion de projets innovants. Je pense aussi auxappels à projets qui ont rencontré beaucoup desuccès comme « Creative People », à la créa-tion d’espaces de coworking, à l’accélérateur destart-up « Nest’up », soutenu par « Le Soir »,notamment...

Propos recueillis par BENOÎT JULY

www.lesoir.be 1NL

Page 15: Creative wallonia - La revue de presse

04/11/12 18:57 - LE_SOIR du 05/11/12 - p. 45

5

Conseilsen innovationet en ingénierie

Fondé en France en 1982, le groupe Altran se présente comme le leader mondial du conseil en innovation et ingénierie avancée. Il accompagne les entreprises dans leurs processus de création et développement de nouveaux produits et services dans les secteurs aérospatial, automobile, énergétique, ferroviaire, fi nancier, sanitaire... Les conseils vont des phases du plan stratégique en matière de technologies nouvelles jusqu’aux phases d’industrialisation. Le groupe est notamment partenaire offi ciel du projet d’avion solaire Solar Impulse, de Bertrand Piccard, et a collaboré avec le gouvernement wallon pour développer un programme informatique permettant d’assurer le suivi des certifi cats de performance énergétique des bâtiments.

En 1996, Altran a également mis sur pied une Fondation pour l’innovation. Son but est de promouvoir l’innovation pour le bien-être humain. En 2012, la fondation a lancé une compétition nationale pour des projets d’innovation scientifi que dans chacun des pays participants. Le thème retenu pour cette année est celui d’une mobilité plus intelligente. Dix-huit start-ups ou spin-off s ont introduit leur candidature. A la clé : l’obtention du soutien des consultants d’Altran pendant 6 mois, pour permettre au projet jugé le plus innovant de devenir plus rapidement en une réalité industrielle. Actif en Belgique depuis 1992, Altran met à la disposition de Célestin de Wergifosse des ingénieurs spécialisés pour chaque aspect de son outil, de la génération d’électricité à son stockage en passant par la production et la mécanique. « Célestin fait preuve de beaucoup de maturité dans son approche du projet. Il a une très grande capacité de travail et une vivacité d’esprit qui lui permettent aujourd’hui d’être véritablement porteur du projet, témoigne Stéphane Dehousse. Il est parvenu à s’entourer de personnes ressources compétentes pour mener de front ses ambitions entrepreneuriales et sa formation au plus haut niveau. » C. Du.

Entretien avec Jean-Claude Marcourt

« La cré tivité doit dépasser l’espaceclos des labos »

Doper la recherche et développement est as-surément une des clés du redéploiement de la Wallonie. Mais elle n’est pas suffi sante, es-time Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’Economie et des Technologies nouvelles, notamment. Il faut élargir le spectre, permettre à la société toute entière de saisir les opportu-nités d’un monde plus ouvert que jamais. Tel est l’objectif de Creative Wallonia, que le grand public peut s’approprier via la Semaine de la créativité.

C’est quoi, la créativité ?Si l’innovation est le moteur de l’économie, le moteur de l’innovation, c’est la créativité. Il est très important, comme nous l’avons fait notamment par la constitution des pôles de compétitivité dans le cadre du plan Marshall, de soutenir la recherche et développement en la décloisonnant, en forçant les grandes en-treprises, les PME, les centres de recherche et les universités à collaborer. Mais il faut al-ler plus loin encore, comme l’ont montré les conclusions de la Commission Zénobe mise en place pour renouveler le Plan Marshall ini-tial. L’innovation doit dépasser l’espace clos des laboratoires : il faut ouvrir davantage en-core cette vision. C’est l’objectif de Creative Wallonia, qui entend placer la créativité au cœur de l’économie et y impliquer le plus grand nombre d’acteurs, dans toute la société.

Chacun peut donc se sentir impliqué ?Le monde n’a jamais été aussi ouvert qu’aujourd’hui : même les plus petits acteurs peuvent renverser une situation que l’on croyait stable et acquise, comme l’a fait par exemple Ice Watch au départ de Bastogne, dans le secteur des montres grand-public. Notre monde est global, parce que les distances n’existent plus, et il est « plastique » : le mouvement est per-manent, nous obligeant à nous y adapter et à en saisir les opportunités. Il est important que nos entrepreneurs – quelle que soit leur sphère d’activité – comprennent que leur terrain de jeu est désormais planétaire : ils peuvent y réussir à condition de s’y diff érencier.

Se diff érencier, mais comment ?La technologie est bien évidemment très im-portante mais toutes les bonnes idées, qui génèrent de l’activité, ne sont pas nécessaire-ment de cette nature. On voit les diffi cultés qu’éprouvent certains scientifi ques à s’adres-ser au marché par simple défaut d’un bonne communication par exemple : la meilleure idée reste creuse si elle ne trouve pas son public. A l’inverse, on voit que des technologies éprou-

Start-up Apple, Twitter, Google, Facebook… Tous en ont été une. La start-up, ou « jeune pousse » pour ceux qui détestent les anglicismes, est une entreprise innovante fraîchement créée qui présente un fort potentiel de croissance. Et de risques, aussi. Car l’innovation, ça passe mais parfois aussi ça casse.

Cluster Ensemble, on est plus fort : tel est le principe du cluster (ou pôle de compétitivité). Des entreprises, actives dans la même zone géographique, décident d’échanger ensemble afi n de créer une vision commune de leur développement. Un exemple vaut mieux qu’un long discours : la Silicon Valley, ça vous dit quelque chose ?

Pecha kucha Après les sushis, les soirées « pecha kucha » débarquent tout droit du Japon. Aussi rapides que d’avaler une bouchée de poisson cru : chaque intervenant dispose de 6 minutes et 40 secondes pour présenter son concept. Soit ni plus, ni moins le temps de projeter tour à tour 20 images en 20 secondes. À la base, le concept était réservé aux designers mais il fait aujourd’hui des émules dans tous les secteurs créatifs. Objectif : favoriser la rencontre et la mise en place de réseaux professionnels. Les plus courtes sont les meilleures !

Crowdsourcing Plus on est de créatifs, plus on crée. Et comme il paraît que tout le monde est capable de créer… pourquoi ne

pas faire appel à tout le monde ? Le crowdsourcing consiste à demander à une foule de personnes (éventuellement des internautes) de réfl échir à un problème et d’y apporter chacun leur solution.

Incubateur Parce que lorsqu’on sort à peine du nid, on a envie de rester sous une aile protectrice : l’incubateur d’entreprises off re aux très jeunes structures de les épauler dans les premiers temps de leur existence (conseils, aide fi nancière, hébergement, aide à la création d’un business model…) Le temps que petite start-up devienne grande.

Spin-off Diviser pour mieux créer. La spin-off , c’est une nouvelle entreprise indépendante

mais qui a été lancée par une société plus grande. L’avantage est de permettre à la structure de décoller plus rapidement et d’évoluer en dehors des contraintes de la maison-mère. En Belgique, beaucoup de spin-off naissent dans le sillage des universités.

Coworking Poor lonesome freelance ! Toujours seul, sans collègue, à bosser sur la table de la salle-à-manger… Sauf s’il est un adepte du coworking, ces lieux de travail qui visent à réunir des indépendants. Lieux d’échanges, aussi, où l’objectif avoué est de permettre la construction de réseaux professionnels.

M.G.

vées peuvent rencontrer un nouveau succès, parfois phénoménal, par le simple fait d’être présentées au marché sous une forme diff é-rente. L’une des clés de la diff érenciation réside dès lors dans le décloisonnement : il faut que les ingénieurs parlent aux designers, que des étudiants partent à l’étranger pour découvrir de nouvelles façons de penser, que des gens provenant d’univers diff érents puissent tra-vailler ensemble dans des espaces dédiés au coworking, par exemple. L’idée de base, c’est vraiment de quitter les rails pour aller explorer ce qui se fait à-côté : c’est l’essence de ce qui se pratique dans la Silicon Valley, où les employés des grands groupes sont véritablement incités

Petit glossaire de la créativité

à penser de manière hybride, à faire preuved’esprit libre.

C’est le sens de la Semaine de Créativité ?Cette Semaine de la Créativité n’est qu’une desactions labellisées « Creative Wallonia » maiselle est très importante. Elle donne l’occasionau grand public de partir à la découverte de lacréativité en Wallonie au travers d’initiatives,de réussites, de lieux dédiés à l’innovation et àla créativité. C’est aussi l’occasion pour les en-treprises, l’enseignement, les acteurs culturels,artistiques ou autres, de valoriser leurs activi-tés créatives.

Par exemple ?Les Pépites Créatives qui sont autant de lieuxd’innovation qui ouvriront exceptionnellementleurs portes aux public : les participants aurontl’occasion d’en découvrir les coulisses, de ren-contrer celles et ceux qui sont à l’origine de cesactivités créatrices, de pénétrer dans certainsendroits qui n’avaient jamais été rendus ac-cessibles au public auparavant chez Amos ouchez Franco Dragone, notamment. Plus de 85% des acteurs impliqués dans la Semaine de laCréativité l’an dernier avaient estimé qu’il fal-lait ré-éditer cette manifestation cette année :des académiques m’ont fait part de leur trèsgrande satisfaction d’avoir pu partager leursidées avec des entrepreneurs ou des artistes, etinversement.

Plus globalement, quels sont les grands axes deCreative Wallonia ?Je pense par exemple aux initiatives qui dansl’enseignement visent à favoriser l’éveil à lacréativité et les pratiques entrepreneurialesinnovantes comme ID Campus, qui proposeun master qui associe dans une même forma-tion des étudiants diplômés de 8 facultés et5 établissements d’enseignement autour de lacréativité, ou comme Louvain Innovation, unmaster en gestion de l’innovation qui proposeaux PME et aux étudiants de se former à la ges-tion de projets innovants. Je pense aussi auxappels à projets qui ont rencontré beaucoup desuccès comme « Creative People », à la créa-tion d’espaces de coworking, à l’accélérateur destart-up « Nest’up », soutenu par « Le Soir »,notamment...

Propos recueillis par BENOÎT JULY

www.lesoir.be 1NL

Page 16: Creative wallonia - La revue de presse

dqpêlIefp

La Région wallonne a rem-porté l’appel à propositions«European Creative Dis-

tricts» lancé en 2012. 44 ré-gions de l’Union européenneavaient posé leur candidatureafinde se voir décerner le statutde « district créatif », sousl’égide de la DG Entreprise &Industrie. LaWallonie a finale-ment été sélectionnée en jan-vier comme l’une des deux ré-gions retenue, l’autre étant laToscane.

La Wallonie montre l’exemple

LaWallonievaservirde« labograndeur nature » pour mettreen œuvre et démontrer l’effica-cité de bonnes pratiques baséessur les « industries créatives »

pour relancer la compétitivitééconomique d’une région. Du-rant 30mois, laWallonie, dansle cadre de son programmeCreative Wallonia, va mettreen place des programmes d’in-novation (cofinancés par l’Eu-rope). L’idée de « district créa-tif » a été inspirée à l’Unioneuropéenne suite au constatque la crise remet en questionl’aptitude des modèles de déve-loppement actuels à permettreà certaines régions de revitali-ser leur économie. Les deuxdis-tricts créatifs devront servir detest-pilote pour la généralisa-tion du principe à d’autres ré-gions de l’Union européenne.Grande proportion d’innova-tion en Belgique

Par ailleurs, une enquête euro-péenne sur l’innovation révèleque les proportions les plus éle-vées d’entreprises innovantessont enBelgique, enAllemagneet au Luxembourg.Parmi les 27 États membres,les plus fortes proportionsd’en-treprises ayant des activitésd’innovation ont été enregis-trées en Allemagne (79 % desentreprises), au Luxembourg(68 %), et en Belgique (61 %),tandis que les plus faibles pro-portionsontenBulgarie (27%),en Pologne (28 %), en Lettonie(30%), enRoumanie et enHon-grie (31%), selon les chiffres durapport d’Eurostat (office statis-tique de l’Union européenne.■

A.C .

La Wallonie, sélectionnée comme « district créatif »

L’Avenir - toutes editions, 02/02/2013, page/bladzijde 2

Copyright Editions de l’Avenir All rights reserved - Tous droits reserves

Page 17: Creative wallonia - La revue de presse

� Malgré une actualité

sociale et économique

morose, certaines initiati-

ves publiques portent les

signes d’un avenir indus-

triel wallon innovant, mo-

dernisé et prometteur.

� Deux ans après sa mi-

se en œuvre, le plan

Creative Wallonia sem-

ble déjà porter ses fruits.

pertesdol-

d’entregou-

la

nom-pro-

causesfinancière

enfailli-

Lehmande

nota-concur-

étépas

légis-l’Atlanti-

leçonsactivi-

lun-al-

procédureaméricai-

défen-des

erro-

regrettenotationsanticiperdétério-

mar-du-».

queavec

nprécédent,

plus

L a Région wallonne vientd’être désignée « Districtcréatif » par la Commis-

sion européenne. Avec la Tosca-ne et parmi 44 candidatures, elleest l’un des deux territoires euro-péens sélectionnés « pour leurstratégie exemplaire de soutien àl’économie créative, comme mo-teur de transformation économi-que », apprend-on du communi-qué wallon. C’est une bonne nou-velle pour le cabinet du ministreJean-Claude Marcourt (PS) àl’initiative de Creative Wallonia,ce programme-cadre lancé en2010 qui plaçait la créativité etl’innovation au centre des pré-occupations économiques wal-lonnes.

Entre autres faits d’armes, leprogramme a permis l’émergen-ce d’espaces de travail créatifs et

la stimulation de réseaux d’inno-vation (ID Campus, Coworking,Nest’up…), le soutien de nou-velles pratiques en entreprises(Conseil en innovation créative,Op/In, Prototyping, etc.), le déve-loppement d’environnement fa-vorable à la créativité et la miseen lumière d’acteurs innovants(Semaine de la créativité, Creati-ve people, etc.) et enfin, l’inscrip-tion de la Wallonie sur la cartegéopolitique de la créativité

(Ecia, Creative District, Mosaïc,etc.). Sans oublier le FondsSt’art, fruit d’une volonté com-mune avec la Fédération Wallo-nie-Bruxelles de soutenir le déve-loppement de l’économie créati-ve. Initialement doté de 16 mil-lions d’euros, le Fonds a déjà per-mis à 22 sociétés de rayonnerdans et hors de nos frontières.

Fort de ces succès, CreativeWallonia devient dès mainte-nant le plan de référence au ni-

veau européen du nouveau pro-jet wallon baptisé Wallonia Crea-tive District. Celui-ci s’étendrasur deux ans et demi. À ce titre,l’Europe contribuera à hauteurde 50 % de son financement.Une délégation wallonne présen-tera le projet ce mercredi à Bel-fast, Irlande, à l’occasion d’unatelier organisé par la DG Entre-prise et Industrie de la Commis-sion européenne. ■ OLIVIER CROUGHS

S ’il y avait bien une activité qu’on mo-quait volontiers il y a quelques années

en Belgique, c’est bien le développement dejeu vidéo. Et pourtant, avec près de 50 mil-liards de dollars brassés dans le monde, elleest aujourd’hui plus importante que celle ducinéma, de la musique ou des armes à feu.Peu surprenant donc de voir enfin un inté-rêt croissant pour le secteur en Belgique.Sur consoles de salon, applications web ousmartphones, les jeux vidéo du plat pays sé-duisent désormais bien au-delà de nos fron-tières. Or, le Fonds St’art (voir plus haut)était sans doute l’aide au financement lamieux indiquée pour amorcer ou dévelop-per de tels projets dans une région économi-que jusque-là bien hostile aux métiers du di-vertissement virtuel. Le troisième anniver-saire de St’Art était donc l’occasion de ren-

contrer deux représentants de cette nouvel-le génération d’entrepreneurs lucides et am-bitieux.

En 2009, Christophe De pauw et KarimMoussaoui frappaient à la porte de Ninten-do pour leur présenter un jeu de quiz. Immé-diatement séduit par leur concept, le géantnippon a endossé le développement du jeu,laissant la propriété intellectuelle aux deuxBruxellois. CK Games S.A. voit alors le jour,qui produit le contenu de Quiz Party, jeu deculture générale sur console Wii et distribuéen France, en Allemagne et au Royaume-Uni. L’objectif à plus long terme étant de dé-ployer ce contenu en différentes versions(enfants, sport, musique, etc.) et sur plu-sieurs supports.

« Vous voyez tous ces gens au teint bla-fard, au regard absent et à la mâchoire pen-

dante dans les transports en commun ? Ehbien c’est parce qu’ils ne nous connaissentpas. » C’est en ces mots que Laurent Gru-miaux, business developper à Fishing Cac-tus, introduit non sans humour son entrepri-se. Fondée en 2008 par quatre collabora-teurs privés, elle est aujourd’hui une S.A. quiemploie près d’une trentaine de personnes.Spécialisée dans le jeu vidéo sur mobile,Fishing Cactus est coutumière du haut degamme, avec un catalogue de jeux dont lescoûts de développement varient entre200.000 et 800.000 euros. Ce qui ne les apas dissuadés d’élargir leur activité au déve-loppement de « serious games », des jeux àtendances pédagogique, informative, éduca-tive voire idéologique. Des produits quis’adressent exclusivement aux entreprises,collectivités et services publics. ■ Ol. C.

subprimes

3;8;6:;2 3;925892

ENTREPRENEURIAT La Région élue « District créatif » par l’UE

Le jeu vidéo, nouvel eldorado belge ?3;926672

L’économie créativewallonne récompensée

Paf Le Chien est le dernier jeu sur mobile développé par Fishing Cactus. La petite start-up montoise créée en 2008

par 4 collaborateurs est aujourd’hui une SA active dans le monde entier, employant une trentaine de personnes.

Le Soir, 06/02/2013, page/bladzijde 24

Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droits reserves

Page 18: Creative wallonia - La revue de presse

09/11/12 20:02 - LE_SOIR du 10/11/12 - p. 26

� Le nombre d’entrepri-

ses a diminué de 11 % en

un an dans notre pays.

� Pourtant, il n’y a

jamais eu autant d’initiati-

ves autour de l’entre-

preunariat.

� Rencontre avec les

fondateurs de NEST’up.

SIDÉRURGIE

ArcelorMittal Liège :

conciliation sociale lundiSyndicats et direction d’Arce-lorMittal à Liège ont suspendules négociations concernant levolet social lié au projet defermeture de la phase liquide,vendredi en début d’après-mi-di. Faute d’arriver à un accord,

une conciliation sociale de-vrait avoir lieu lundi avec leconciliateur qui avait déjà re-mis les différentes parties au-tour de la table il y a quelquessemaines. La réunion triparti-te, prévue vendredi après-midià la Région wallonne pour dis-cuter du plan industriel, a étéannulée. (b.)

ENTRETIEN

O livier Verbeke est le fonda-teur de NEST’up et le cofon-

dateur du réseau social d’échan-ge de savoirs, Knowledge Plaza.Simon Alexandre est le cofonda-teur de NEST’up et le directeurdu CETIC (Centre d’excellenceen technologies de l’informationet de la communication).

Y a-t-il réellement trop d’initiati-ves par rapport au nombre d’en-trepreneurs ?Olivier Verbeke Il y a effective-ment de plus en plus d’initiativesà destination des entrepreneursmais la vraie question à se poserest : « Est-ce qu’il y a suffisam-ment d’initiatives pour tous lestypes d’entrepreneurs » ? Il noussemble qu’il existe de grandes dif-férences de besoins entre les entre-prises classiques en création (arti-sanat, horeca, industrie, commer-ce, etc.) et les start-up innovan-tes. Les start-up ont certaines ca-ractéristiques spécifiques qui ap-pellent des accompagnementstout aussi ciblés.Simon Alexandre Une start-upn’est pas une entreprise à propre-ment parler, parce que le produitd’une start-up, ce n’est pas cequ’elle fabrique, mais le modèleéconomique qu’elle doit concevoirpour monétiser ce qu’elle fabri-que. Une fois que ce modèle écono-mique est identifié et prêt à êtrereproduit à grande échelle, alorselle devient une entreprise ausens où on l’entend. Un entrepre-neur qui veut lancer un restau-rant ou une nouvelle gamme deproduits cosmétiques, c’est unstarter : son modèle économiqueexiste, il est tout trouvé, il doit lemettre en application et se faireune place sur un marché exis-tant. Un entrepreneur qui lanceun système de covoiturage sur in-ternet doit innover sur la façonde monétiser et de vendre son ser-vice. Il doit créer un nouveaumarché. Ces différences fonda-mentales doivent être absolu-ment comprises et intégrées parles différents acteurs de l’entrepre-neuriat.Doit-on prendre en considéra-tion le stade de développementdu projet entrepreneurial ?O. V. Il est important que les en-trepreneurs trouvent l’accompa-gnement dont ils ont besoin à cha-que étape de leur développement.Dans cette dimension temporelle,un Start-up Weekend ne joue pasle même rôle qu’un NEST’up ouqu’un incubateur parce qu’ilsn’interviennent pas au même mo-ment dans la vie du projet. Mais

ce qui est nécessaire effective-ment, c’est que ces différentes ini-tiatives se parlent et collaborentde façon à créer un effet d’écosystè-me et à favoriser la collaborationet la fertilisation croisée, au lieude se voir comme concurrentes lesunes des autres.S. A. On n’accompagne pas unestart-up comme on accompagneune PME classique en créationou un indépendant. C’est ce quedes pays comme les Etats-Unis, leRoyaume-Uni, Israël, le Chili,l’Allemagne ont compris depuislongtemps. Une start-up va in-venter un nouveau modèle écono-mique qui pourra ensuite être re-produit et générer beaucoup d’em-plois. Les start-up méritent doncune attention particulière et unaccompagnement tout à fait spé-cifique.La multiplication des initiativesn’est-elle pas un risque pour lesentrepreneurs qui ne savent pasvers qui se tourner ?S. A. Dans de nombreux pays enEurope et dans le monde, l’entre-preneuriat et l’innovation appa-raissent comme des moteurs decroissance forts qui résistent à lacrise économique. Sur le modèlede la Silicon Valley, New York,Londres, Berlin et Tel Aviv, s’im-posent comme de nouveaux

« startup hubs » qui échappent àla crise. L’histoire nous démontreque la Wallonie a dans ses gènesla capacité d’entreprendre, decréer et d’innover. Au travers deces initiatives, c’est ce formidablecapital de talents, d’énergie et decréativité qui est transformé enun cocktail porteur de croissanceéconomique pour la Région.O. V. L’entrepreneuriat, ça nes’enseigne pas, mais ça se vit, etnous avons désespérément besoinde beaucoup plus d’entrepre-neurs. L’innovation technologi-que est un axe de développementrisqué, le taux de survie des start-up innovantes est plus faible quecelui des PME traditionnelles,mais les start-up qui surviventont un impact beaucoup plus fortsur nos sociétés, et celles qui nesurvivent pas sont autant d’occa-sions d’apprendre pour les entre-preneurs. Et le nombre d’initiati-ves n’est donc pas un problèmetant qu’il existe un tissu collabo-ratif dense entre ces initiatives. ■

Propos recueillis par

R. D. H.

ING : impact en Belgique ?

En ce début du mois de no-vembre, tous les projec-teurs sont braqués sur le

monde de l’entrepreneuriat wal-lon. Mercredi, le projet deNEST’up, l’accélérateur de start-up cocréé et supporté par Creati-ve Wallonia, arrivera au termede sa première édition.

Six équipes présenteront leurprojet de start-up devant des in-vestisseurs, des business angels,des personnalités du monde desnouvelles technologies et des re-présentants du monde politi-que. Durant plus de neuf semai-nes, ces entrepreneurs ont étéconseillés afin de faire décollerleur business.

De plus, lundi, débutera la Se-maine de la créativité. De nom-breuses initiatives verront lejour pour stimuler la créationde nouvelles activités innovan-tes.

Si l’on ajoute à cela d’autresinitiatives comme le Startup

Weekend qui se déroule ce week-end à Liège, la conclusion estsans appel : les projets visant àsoutenir l’entrepreneuriat sontde plus en plus nombreux.

Mais a contrario, selon leschiffres, le domaine de la créa-

tion d’entreprise se porte mal.Selon une étude du Syndicat

neutre pour indépendants(SNI) réalisée sur la base de chif-fres du bureau B-information(Coface Services), le nombred’entreprises créées en Belgique

a diminué de 11 % en un an. Unnet déclin qui porte ce nombrede créations d’activités à 49.280en 2011, contre 55.349 un an au-paravant. Dès lors, ces initiati-ves ne sont-elles pas trop nom-breuses ? ■ RENAUD DE HARLEZ

« On n’accompagne pasune start-up comme onaccompagne une PMEclassique en création »

Mercredi, le groupe ING a annoncé la suppression de2.350 emplois, dont 1.000 postes au sein du segmentCommercial Banking. « En ce qui concerne ce millier de

postes supprimés, 850 d’entre eux correspondent aux mesures déjàannoncées par le groupe et n’auront pas d’impact en Belgique. Parcontre, nous ne sommes pas en mesure, au stade actuel, de dire siles mesures futures auront oui ou non un impact sur la Belgique »,a précisé vendredi une porte-parole d’ING Belgique. (b.)

LESBRÈVES

« L’entrepreunariat,ça se vit »

L’ÉCONOMIE

Trop peu d’entrepreneurs en WallonieINITIATIVES Les projets de coaching se multiplient, mais y a-t-il assez de candidats ?

Olivier Verbeke

(à gauche) et Si-

mon Alexandre

(à droite), sont

à l’origine du

projet NEST’up.

© D. R.

Le Soir Samedi 10 et dimanche 11 novembre 2012

26

1NL www.lesoir.be

Page 19: Creative wallonia - La revue de presse

L’OCDE estimeque la politiquedes pôles de compétitivité vadans le bon sens.Mais elle re-commande à la Régionwallonned’embrasser la culture de l’éva-luation et du résultat. Elle prônela création d’une Agence pour larecherche et l’innovation.

PHILIPPE LAWSON

L’Organisationdecoopérationetdedéveloppement économiques(OCDE) aprésentéhier son rapportd’étudesur lapolitiqued’innovationenWallonie.L’analyseet les recommandations

des experts peuvent être vuescomme une bouteille à moitiépleine ou une bouteille à moitiévide, car l’OCDE loue la démarcheinitiée depuis quelques années parles autorités régionales pour pro-mouvoir la recherche et l’innova-tion.Mais la Régionwallonne n’ob-tient pas la «grande distinction» àl’issue de l’examen.«La démarche mise en place et qui

vise à concentrer les efforts sur des sec-teurs porteurs (chimie, pharma, mé-taux, logistique, agroalimentaire, etc.)et lapolitiquede soutienà l’innovationvia les pôles de compétitivité, les clus-ters, vont dans le bon sens», a com-mentéClaireNauwelaers, expert in-dépendant auprès de l’OCDE.Concrètement, elle salue la poli-

tiqueduPlanMarshall et lamise enplace de «Creative Wallonia», quivise à promouvoir les pratiques in-novantes à travers la région.Elle estimeque l’ouverture inter-

nationalede laWallonieenR&Destunebonnechose. Le suddupays af-ficherait donc un nombre impor-tant de co-brevets. Le taux d’entre-prise innovantes bénéficiant desaides régionalesestégalementélevé(40%).L’étude l’OCDEdate de quelques

mois et les autorités wallonnes ontdéjà eu l’occasion d’en prendreconnaissance. Par conséquent, cer-taines actions apparaissent commeuneanticipationouuneréponseà lacritique. «La volonté d’innovation faitpartie de nos gènes. À l’heure descontraintes budgétaires, la Wallonie

cherche des ressources durables de dé-veloppement», a indiqué leministre-président RudyDemotte (PS), danssondiscours d’ouverture de la jour-née de présentation de l’étudel’OCDE.

Manque de dynamismeL’organisation relève toutefois quelaWallonie n’apparaît pas commeune région très dynamique. Etmême si le niveau de formation delamain-d’œuvre n’a rien à envier àceluidesautrespaysdéveloppés,elleafficheencoreuntauxd’activité tropfaible. Elle constate que les grandesentreprises concentrent la plupartdesactionsenmatièred’innovation.«Les dispositifsmis en place se sont

ajoutés aux existants, entraînant unmanque de lisibilité et une complexité.Il n’y a pas non plus de cohérence et onassiste à un croisement entre les poli-tiques», poursuit ClaireNauwelaers.

L’OCDE reproche également à laRégionwallonnedenepas avoir in-vestidans laculturedurésultatetdel’évaluationde l’efficacitéde sespo-litiques.L’Unionwallonnedesentreprises

(UWE)se réjouitdesconclusionsdel’OCDE. Il faut dire que certains as-pects de l’étude confirment les cri-tiquesde la fédérationpatronale ré-gionale, notamment en matièred’évaluation des politiques d’inno-vation. «L’OCDEmontre que laWallo-nie a du potentiel enmatière de R&D,maisne les exploiteassez et ce, pourdi-verses raisons. Ellemontre aussi que laWalloniene fait pasassezpourassurerle passage de l’innovation à la fabrica-tion de produits qui en découlent»,nous a confié Didier Paquot, direc-teur du département Économie del’UWE.

Agence de l’innovationL’OCDE fait donc plusieurs recom-mandationsà l’attentiondesautori-tés wallonnes. Elle suggère la créa-tiond’unevéritableAgencede la re-cherche et de l’innovation, laquellehéritera des compétences de laDGO6.C’estàellequereviendra l’oc-troidescréditsd’innovationet l’éva-luation. Pour garantir la cohérencedespolitiques, elle prôneune colla-borationplusapprofondieentre lesdépartementsministériels.L’organisation relève le rôle im-

portantque jouent lesuniversitésenmatière de recherche, mais relèvequ’elles se font une concurrence.D’après elle, il faut une «action ur-gente et courageuse pour définir unepolitiqued’innovationà lahauteurdesenjeux de l’économiewallonne».Le ministre wallon de l’Écono-

mie, des PME et des Technologiesnouvelles Jean-Claude Marcourt(PS) s’est réjoui des conclusions durapport. «Le rapport insiste égalementsur les bonnespratiquesmises enplaceauniveaude laRégionet salueprécisé-ment lapolitiquedespôlesde compéti-tivitévisantàréseauter les centresdere-cherche, les entreprises, les universités,les centresde formation. L’objectif finalétantdedynamiser le tissuéconomiquewallon dans des secteurs porteursd’avenir», a-t-il déclaré.

L’OCDEaccordeune«satis»àl’innovationwallonne

«La démarchemise enplace va dans le bonsens, mais il manqueune culture derésultat.»

CLAIRE NAUWELAERS

EXPERT INDÉPENDANT OCDE

L’Echo, 09/02/2013, page/bladzijde 9

Copyright Mediafin All rights reserved - Tous droits reserves

Page 20: Creative wallonia - La revue de presse

24 L'ÉCONOMIE

La journée avait commencé à 8h30.« Six pitchs le matin, six pitchsl’après-midi. Chacun des quatorze

jurés s’est exprimé sur les équipes : in ouout » explique Damien Van Achter, l’undes coaches et initiateurs du projet, visi-blement heureux de la couvée nouvelle.« Les candidats étaient mieux préparésque l’année passée, c’était plus abouti. Et

les six projets sont les vainqueurs d’unesoixantaine de candidatures, soit dix deplus que l’année passée, tout va bien. »

Du côté des élus, les réactions à chaudsont révélatrices du climat de la soirée :« Nous sommes contents et motivés… etun peu stressés parce que le plus dur resteà faire. Voir avec les coaches si notre idéetient la route, ce qu’il en est vraiment. Voiraussi si nous avons les moyens de nos am-bitions », confiait Laurent Van Basselaerede BetterBank. Jean-Marc Poncelet deBetterStreet nous disait son soulagementde trouver du soutien pour la suite du dé-veloppement. « J’ai besoin d’aide pour melancer. Être entrepreneur, ce n’est pasévident, tu lâches tout pour t’impliquerdans un projet. Intégrer NEST’up, c’estpartager, échanger avec d’autres. C’est ex-trêmement riche. L’apport des gens qui

ont réussi ou se sont plantés aussi. »L’annonce des finalistes était précédée

d’une intervention du ministre Jean-Claude Marcourt à l’initiative du pro-gramme Creative Wallonia, dontNEST’up est l’une des principales compo-santes. Cette année, le budget octroyé àl’accélérateur s’élève à 400.000 eurospour deux éditions. Le prix d’une stimula-tion économique régionale innovante.

Pour sa version Printemps 2013,NEST’up s’apprête donc à accélérer le dé-veloppement d’un service bancaire mo-bile personnalisé, d’une offre d’embal-lages comestibles, d’une application de ci-visme participatif, d’une place de marchéde l’info, d’un service de recommandationde livres et d’une nouvelle façon d’ensei-gner et d’apprendre l’Histoire… ■

OLIVIER CROUGHS

NEST’up tient ses six start-up finalistesENTREPRENEURIAT L’épreuve finale a vu 12 équipes présenter leur projet en 10 minutes

Ils étaient soixante candidatsà s’être présentés pour cetteédition printanière de l’accélé-rateur de start-up.

Les six lauréats suivront unprogramme de coaching inten-sif de douze semaines.

Thomas Ketchell de Hstry © P&P

L’histoire 2.0Thomas Ketchell et SteveChiu entendent enseignerl’histoire sur les réseauxsociaux, à la façon de Twit-ter. Il faut s’imaginer la ving-taine d’élèves sur leurssmartphones, guettant leprochain tweet du reporterimaginaire, téléporté dansles couloirs de Versaillespour raconter Louis XIV. Çava trop vite ? Aucun souci, ilsuffira de cliquer sur letweet manqué pour atterrirsur le site www.hstry.org. Ony retrouvera l’intégralité ducours structuré sous formede ligne du temps avec, làaussi, du social, des likes,des share et des comments.

OL. C.

HSTRY.ORG

Se réapproprier sa vie bancaire« C’est du home et mobilebanking avec une interfaceorientée utilisateur qui per-met(tra) de faire plus, plussimplement », déclame sansdouter Laurent Van Basse-laere. BetterBank, c’est unenouvelle interface amélioréequi devrait résoudre unensemble de frustrationstelles que la perte des ti-ckets de caisse, l’historiquelimité de ses transactions oule manque d’assistance à lagestion du budget. « L’objec-tif est de retrouver le contrôleque l’on est en droit d’attendresur sa vie bancaire. »

OL. C.

BETTERBANK

EmballagescomestiblesLe cornet qu’on finirait paravaler une fois la dernièrefrite engloutie. C’est l’idée.Remplacer les raviers et lescornets en carton, les ver-rines et les emballages alupar d’astucieux assemblagesde feuilles de papier azyme(fécule de pomme de terre,huile végétale et eau) suffi-samment robustes etsouples à la fois pourprendre de multiples formeset contenir indifféremmentdes aliments sucrés ou salés.Au goût neutre, ces feuillesabsorbent enfin parfaite-ment les saveurs des conte-nus. Bonus, c’est aussi joli.

OL. C.

EATS

DémocratieparticipativeL’application mobile proposede dénoncer les incivilitéscroisées dans sa commune àpartir d’un smartphone. Ilsuffit pour ce faire deprendre le problème enphoto et de l’envoyer direc-tement à l’administration. Lagéolocalisation aidant, lacommune équipée du ser-vice n’aura aucun mal àidentifier le lieu du méfait etprocéder à sa correction. Ensus, la communauté pourrafixer les priorités de l’inter-vention administrative. Enfin,on pourra égalementémettre des suggestions ouféliciter sa commune.

OL. C.

BETTERSTREET

Un marché de l’infoPour réconcilier producteurset consommateurs d’infor-mations. Les sujets proposéssur la plateforme ferontl’objet d’un passage en revuequi déterminera si oui ounon, il mérite d’être traité.Par exemple, un journalistepourra soumettre un projetde reportage à la commu-nauté qui, sur base d’unengagement financier, lecautionnera ou pas. Si l’ob-jectif est atteint, le journa-liste se met au travail avec lacertitude d’être rémunéré.C’est du crowdfunding pourl’info, mais on nous assureque les possibilités de rému-nération seront plus vastes.

OL. C.

CITIZENCAN

Mieux acheter ses livresLe service web de recom-mandation de livres à traversles pratiques de lecture depersonnes de référenceprend le contre-pied destendances actuelles. Fini letemps où la foule détermi-nait encore les meilleuressorties. Les cousins Alex etGary Gaspar estiment qu’ilvaut mieux préférer les re-commandations personnali-sées aux corrélations auto-matisées des comporte-ments de masse qui ni-vellent par le bas pour« cesser de gaspiller sontemps sur de mauvais bou-quins ».

OL. C.

WEEZBOOK

soutiennent l’entrepreneuriat

Rendez-vous sur

http://tinyurl.com/csutsh7

Entrepreneuriat

H=f

Le Soir, 29/03/2013, page/bladzijde 24

Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droits reserves

Page 21: Creative wallonia - La revue de presse

On y entre, on y est bousculéet tout s’accélère: NEST’upn’est pas la dernière attrac-tion à sensations fortes d’unparc de loisirs. Mais on peut

résumer de la sorte ce que cette asbl pro-pose aux start-up qui bénéficient de sastructure: six coaches présents au quoti-dien, des mentors et des invités ponctuels,experts dans leur domaine, des infra-structures, une visibilité médiatique et unréseau qu’aucune start-up naissante nepeut espérer posséder. Le tout durant troismois, avec à la clé un business complète-ment revu et corrigé, et surtout mieuxarmé pour affronter l’épreuve du marché.

Jusqu’au 17 mars, l’appel à candida-tures de la seconde session d’accompa-gnement de NEST’up est ouvert à tousceux qui veulent «être aidés dans le décol-lage de leur business. Une idée ou unconcept peut suffire s’il est développa-ble en trois mois au lieu des deux prévusdurant la première édition. Conformé-ment à sa vocation, NEST’up prend sousson aile des projets dans le domaine del’innovation, qu’elle soit technologiqueou non», rappelle Thibaut Claes, coor-

dinateur des opérations. En tout, entre50 et 100 projets atterriront sur lesbureaux de l’asbl, qui en choisira six. Ilsbénéficieront de l’aide régulière de deuxcoaches, eux-mêmes entrepreneurs.«D’expérience, les premières semainessont difficiles. On pense parfois avoirl’idée du siècle, et on se fait remettre à saplace parce qu’elle existe déjà sous uneforme similaire ou parce que le projet estimmature. C’est justement cela qui faitaccélérer les choses», témoigne ThibautClaes. Malgré ces remises en questionparfois radicales, aucun projet sélectionnén’a lâché prise en cours de route.

NEST’up se déroule en trois phases:tester l’idée, enquêter sur sa valeur, lafaire valider; développer le projet, sesaspects techniques, commerciaux, etc.;enfin, le «stage» se termine par un «demoday», durant lequel chaque projet se pré-sente devant la presse et des spécialistesdu secteur. «Une épreuve de confronta-tion au monde extérieur qui leur serabien utile par après, lorsqu’ils prospec-teront le marché et essayeront de se faireconnaître», ajoute Thibaut Claes.

z OLIVIER STANDAERT

76 7 MARS 2013 | WWW.TRENDS.BE

NEST’up prêt à donnerun nouveau coupd’accélérateur

L A B O R A T O I R E D ’ E N T R E P R E N E U R S

BIZZSTART-UP

L’accélérateur de start-up ouvre ses portes pour une deuxième édition. Dépôt des projets jusqu’au 17 mars, avant la sélection des six candidats soutenus.

Témoignage«Nous sommes encore fragiles, et nous continuons à travailleravec nos coaches malgré la fin de la session NEST’up. Mais lesbonnes nouvelles arrivent.»ThierryHuart-Eeckhoudt faisait partie de la première fournée de projetsencadrés par NEST’up. Sharebox,une plateforme réunissant les collègues d’une même sociétéautour de la passion d’un de sesemployés, a bien grandi sous l’ailede ses coaches. «Nous n’avionspas de business model lors de notrearrivée, et je ne pensais pas appli-quer le concept du share your passion au monde de l’entreprise.Je souligne aussi la cohabitationavec les autres jeunes entrepre-neurs. Cela donne un coup de piedaux fesses de temps en temps.NEST’up nous a permis d’entrer en contact avec le top en matièrede direction des ressourceshumaines en Belgique. On peutégalement tester énormément de choses avec les coaches.»

Sans arrière-penséefinancièreNEST’up bénéficie du financementapporté par Creative Wallonia, un programme-cadre faisant partie du Plan Marshall et mis en place par le ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt. Objectif : promouvoir la créativité et l’innovation. Grâceà Creative Wallonia, NEST’up estindépendante financièrement et ne prend aucune participationdans les projets qu’elle accom-pagne. Idem pour les coaches.Statutairement, NEST’up est d’ail-leurs une asbl. Ses bénéficiairessont donc assurés de conserverune liberté totale du point de vuede leur actionnariat.«C’est un deséléments principaux qui différen-cie NEST’up des autres structuresd’aide ou de promotion des start-up», affirme Olivier Verbeke, le directeur du programme.

PE

IGN

OIR

&P

AN

DA

PressBanking

Page 22: Creative wallonia - La revue de presse

� Besoin de coup de pou-

ce pour lancer son entre-

prise ? L’ASBL Fostering

Ideas lance le program-

me de coaching

NEST’up.

� Pendant 9 semaines,

6 entrepreneurs seront

suivis et conseillés par

des spécialistes.

Ça bouge pour l’entrepre-neuriat en Belgique !Après le succès de l’émis-sion Starter qui a été dif-

fusée sur la RTBF au printempsdernier (et qui reviendra sur lachaîne publique dans le courantde l’année 2013), le tout premierNEST’up – un programme accé-lérateur de start-up – sera organi-sé du 17 septembre au 16 novem-bre en Wallonie par l’ASBL Fos-tering Ideas.

Le pitch : « Le programmeNEST’up a pour but de favoriserl’émergence et le développementde start-up en Wallonie en adap-tant au modèle belge les métho-des de coaching d’entreprise pro-posées par le réseau américainTechStars (un réseau américaind’accélérateur de jeunes entrepri-ses, NDLR). »

En pratique : dans un premiertemps, douze à quinze projetsprometteurs seront pré-sélec-tionnés (tous les dossiers doiventêtre rentrés pour le 9 septembreau plus tard) et participeront àune séance de présentation le 13septembre prochain. Ensuite,seules six start-up (technologi-ques ou non, mais obligatoire-

ment innovantes) seront finale-ment choisies pour participer auprogramme. Les porteurs de pro-jets (il faut être minimum deux)seront hébergés à temps plein auSmart Work Center de Mont-Saint-Guibert et seront encadréspendant neuf semaines par desspécialistes. Au bout de ce délai,ils devront présenter un prototy-pe.

Sébastien Arbogast, lauréat dupremier « Startup weekend Brus-sels » qui s’était déroulé en 2011,sera le coordinateur du program-me. « Pendant toute la durée de

cet accompagnement, les start-up seront encadrées par six coa-ches et plus d’une trentaine d’ex-perts, mentors et néo-entrepre-neurs qui viendront les conseilleret partager leurs expériencesdans tous les domaines de l’entre-preneuriat, de la conception d’unmodèle économique au marke-ting en passant par les différen-tes étapes de la création d’une so-ciété », explique-t-il.

Au bout de ces neuf semaines,un grand « Demo Day » permet-tra aux six finalistes de présenterleurs réalisations à des investis-seurs belges et américains spécia-lement conviés pour l’occasion.« Tous les participants seront ga-gnants à partir du moment oùils auront été sélectionnés pour leprogramme. Ce n’est pas une com-pétition », précise Olivier Verbe-ke, l’un des créateurs de l’ASBL

Fostering Ideas.Financé à raison de 200.000

euros par la Région wallonne viale programme Creative Wallo-nia, NEST’up (qui a pour voca-tion d’être organisé annuelle-ment) fait partie d’un projet pluslarge, baptisé NEST. Un projetqui chapeaute plusieurs initiati-ves : un réacteur pour entrepri-ses, un week-end d’informationsur l’entrepreneuriat à destina-tion des adolescents de 12 à 18ans ainsi qu’une plateforme destorytelling, qui sera développéeen collaboration avec Le Soir (et

mise en ligne sur lesoir.be d’iciquelques jours).

Damien Van Achter, ancienjournaliste devenu professeur dejournalisme en ligne et blogueurbien connu des internautes bel-ges et français, sera le rédacteuren chef de cette plateforme. « No-tre volonté, via le storytelling, estde raconter les expériences dessix start-up et de mettre en avantles conseils des nombreux interve-

nants de NEST’up, histoire de fai-re monter la sauce pour donnerl’envie à d’autres d’entreprendre.Au début, on sera fort axé surNEST’up mais l’idée est que cetteplate-forme s’adresse sur le longterme à tous les entrepreneurs.Faire un one-shot n’aurait pasbeaucoup d’intérêt. »

Pour Philippe Laloux, digitalmedia manager du Soir, la colla-boration avec l’ASBL Fostering

Ideas va de pair avec la volontédu journal de mettre en avantl’entrepreneuriat en Belgique.« Le Soir veut se positionner,comme il le fait d’ores et déjà avecdes extensions comme Geeko, entant que plateforme d’informa-tion cohérente pour tout ce quiest lié au web, à l’innovation,aux entreprises… Donc, lorsqueOlivier Verbeke et Damien VanAchter sont venus me voir, j’aitout de suite été séduit par leurpassion d’accompagner les genset par leur volonté de faire du sto-rytelling autour de l’entrepreneu-riat. »

L’apport du Soir sera logisti-que via l’hébergement du blog deNEST’up mais aussi en visibilité.« Par ailleurs, sur Geeko, on don-nera de l’espace pour jouer avecles outils, pour faire de la cura-tion (sélection et partage de don-nées, NDLR) autour de la théma-tique…, précise Philippe Laloux.Notre volonté est d’aller beau-coup plus loin pour tout ce quitouche à l’entrepreneuriat. Dansun futur assez proche, nous comp-tons soutenir des événements etautres manifestations. Et à ter-me, nous envisageons, comme onle fait avec le prix Rossel en litté-rature, de soutenir l’entrepreneu-riat de manière forte. » ■ MATEUSZ KUKULKA

http://www.nestup.be/

« L’idée est que cette plateforme s’adresse sur lelong terme à tous les entrepreneurs »

ENTRETIEN

O livier Verbeke et DamienVan Achter, fondateurs de

NEST’up nous parlent de leurprojet et de l’état de l’entrepre-neuriat en Wallonie.

L’entrepreneuriat reste à la traî-ne en Wallonie, qu’est-ce quicoince ? Les jeunes entrepre-neurs savent-ils à quelle portefrapper ?Olivier Verbeke Difficile à dire.Nous ne voulons pas critiquer lepassé, mais nous tourner versl’avenir avec ce projet. C’est avecle plus possible de nouvelles ini-tiatives qu’on améliorera les cho-ses.Les structures publiques sont-el-les bien au rendez-vous ?Damien Van Achter Les jeunesporteurs de projets ont aussi dumal à trouver des financements

dans le privé, c’est toujours diffi-cile lorsqu’on n’a pas une gran-de expérience à présenter.O.V. Dans le cadre de ce projetCreative Wallonia a répondu di-rectement présent et rien n’au-rait pu se faire sans leur aide.D.V.A. Il faut aussi soulignerqu’un accélérateur de start-up fi-nancé par le secteur public estun plus. Nous nous inspironsdu modèle américain parce queça marche, mais là-bas tout estfinancé par le privé et les entre-preneurs sont aidés en échangede parts dans leur entreprise. Icitout est à leur avantage.O.V. Ce que nous avons voulufaire c’est tout rassembler : lecoaching, le financement, la visi-bilité. Ça, ça manquait peut-être.D.V.A. Trouver des capitaux estévidemment important, mais ce

n’est qu’une partie du défi, lacommunication l’est autant.Voulez-vous aussi faire passerun message avec NEST’up ?Dire que l’entrepreneuriat çamarche aussi en Wallonie ?D.V.A. Complètement. Il va sepasser beaucoup de choses pen-dant ces 9 semaines et nous vou-lons raconter ces histoires. Etque cela puisse susciter des voca-tions. L’environnement changeen Wallonie mais il faut aussidonner envie de se lancer.O.V. Mais attention, NEST’upn’est pas qu’une entreprise decommunication, c’est un projetconcret appelé à durer dans letemps. Il s’agit de donner lemaximum de visibilité à des pro-jets réels et à un réseau d’inves-tisseurs existant au-delà deNEST’up. ■ Propos recueillis par

T.D. (st.)

Pendant neuf semaines, les six start-up sélectionnées bénéficieront des conseils de coaches et de spécialistes de l’en-

trepreneuriat. Les candidatures doivent être remises pour le 9 septembre. © DR

« Donner le maximumde visibilité à des projets réels »

ENTREPRENEURIAT Premier accélérateur d’entreprises en Wallonie

n

a

n

Soir.

L’

NEST’up, le booster de start-up

Le Soir, 07/08/2012, page/bladzijde 27

Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droits reserves

Page 23: Creative wallonia - La revue de presse

l Entrepreneuriat | Innovation

Portrait Bruno Boutsen

Al’heure où on a parfois l’impression quel’esprit d’entreprise est en berne, criseoblige, l’initiative qui suit apparaît un peu

comme l’exception qui confirme la règle. Afin desortir de la torpeur ambiante et de “bousculerl’environnement”, l’asbl Fostering Ideas, émana-tion de la SCRL Idealy cofondée en 2011 par Oli-vier Verbeke, a lancé il y a peu un projet original.Car pour lui, “l’innovation belge est en pleine ébul-lition et les start-ups ont de plus en plus besoin d’unsoutien cohérent, d’un écosystème dynamique etd’une culture entrepreneuriale forte”. Ce soutien,l’asbl – que ce “serial entrepreneur”, ainsi qu’il sedéfinit lui-même, a créée avec d’autres (DamienVan Achter, Simon Alexandre, David Valentiny,Ben Piquard) – compte l’offrir à des entrepre-neurs en herbe au travers du programmeNest’up (pour Nurturing Entrepreneurship,Startups and Talents).Soit un programme d’accélération de strat-ups

dont le but est de “favoriser l’émergence et le déve-

loppement de start-ups en Wallonie en adaptant aumodèle belge les méthodes de coaching d’entreprisesproposées par le réseau américain TechStars”. Nest’upvise uniquement des porteurs de projets et non dessociétés déjà existantes et en croissance (par exem-ple via un processus de R&D), et n’a pas d’exclusi-vité sectorielle. Mais le maître mot des projets surlesquelsNest’up se concentre, c’est l’innovation. “Lebesoin d’innovation est encore plus grand en périodede crise”, estime Olivier Verbeke, lequel insiste surle fait que le concept “made in USA” qu’il a importéau niveau wallon se distingue des incubateurs, no-tammentpar le fait qu’il s’agit en l’espècedeprojetslow-tech. Il se réjouit aussi du soutien public, puis-queNest’upbénéficie de 200000€dans le cadre duprogramme “Creative Wallonia”. “Cet argent sert àaccompagner et à coacher les porteurs de projets”,précise le cofondateur de l’asbl Fostering Ideas.C’est au terme d’une sélection voulue drastique

que six d’entre eux – ils étaient 60 au départ – ont

été choisis pour intégrer l’accélérateur basé au seinde l’Axisparc de Mont-Saint-Guibert. Soit un lieupropice à l’émulation et au networking qui sontprécisément recherchés dans ce cadre. C’est ainsique les six finalistes – “ils sont tous gagnants”, souli-gne Olivier Verbeke – ont débuté neuf semainesparticulièrement intenses durant lesquelles ils ontl’occasion de valider les différentes étapes de leurprojet. Pour ce faire, ils sont assistés de six coacheset d’une trentaine d’experts de tous horizons triéssur le volet. La concentration dans le temps et dansl’espace rend le programme Nest’up particulière-ment intense.Un constat qui est d’ailleurs confirmé par Julien

Paquet et Martin Meys, jeunes porteurs du projetFamest – ils ont chacun 22 ans et ils suivent tousdeux la formation interdisciplinaire en créationd’entreprise à l’UCL –, dont l’idée est de mettre surpied une plate-forme qui récompenserait les inter-nautes qui prendraient le temps d’identifier les ar-ticles de marque sur leurs photos personnelles. “Lebut est de faire de photos privées des photos commer-ciales”, expliquent-ils. Du “Pitch Day” précédantleur entrée dans l’accélérateur au “Demo Day” du-rant lequel ils auront l’occasion de présenter leurprojet à des investisseurs, les porteurs n’auront pasle temps de s’ennuyer et seront soumis à rudeépreuve. Mais avec la quasi-assurance, si tout sepasse bien, de ne pas repartir bredouille de cetteaventure. Cerise sur le gâteau, chacun des finalistesaura l’opportunité de rencontrer David Cohen, lefondateur de TechStars. Et l’idée, ainsi que l’expli-que Olivier Verbeke, est de ne pas s’arrêter là et detransformer l’accélérateur en réacteur, c’est-à-direen accélérateur permanent…

PAccélérateur –et bientôtréacteur– de start-ups, c’est unconcept original “made in USA”.

P L’objectif poursuivi est d’aider enun temps record les porteurs deprojets à créer leur start-up.

Nest’up, duprojetà lastart-up

D.R.

La Libre Belgique, 29/09/2012, page/bladzijde 3

Copyright IPM All rights reserved - Tous droits reserves

Page 24: Creative wallonia - La revue de presse

Olivier Verbeke et son réseau decoaches et d’experts veulentdonner un coupde fouet au dé-veloppement de start-ups pro-metteuses. Et l’initiative fédère.

YOUNES AL BOUCHOUARI

& SARAH GODARD

Un espace plein de couleurs, dé-coré par un artiste local, où lespoufs vert fluo disputent la placeau canapé à pois, au beau milieud’un zoningwallon: Nest’up, c’estun petit morceau d’entrepreneu-riat californienà5minutesdeLou-vain-la-Neuve.Défini comme un accélérateur

de start-ups, le programmesepro-posed’offrirdes sessions intensives,en résidence de 12 semaines, pourpropulser et viabiliser des projets.«Nous venons de lancer notre secondappel à projets, et sur la base d’unequarantaine, cinquantaine, nous enchoisissons douze, explique OlivierVerbeke, directeur du projet. Puisces start-upspassent devantun jury etnous en retenons finalement six, quibénéficieront du programme».Parmi les critères de sélection,

on notera que Nest’up n’accepteque les équipes et refuse les por-teursdeprojets seuls. Pasquestionnon plus d’accepter des starters,soit des entrepreneurs qui repro-duisent ou adaptent un modèleéconomiquequi existedéjà. Enfin,Nest’up évite le high-tech: «il fautque les candidats aient quelque chosede complet àprésenter et unprototypetechnologique coûte trop de temps etd’argent pour correspondre à notreprojet».Suivent douze semaines de tra-

vail intensif: «nous invitons des ex-perts, et notamment les fondateurs dequelques success stories belges commeXavier Damman (Storify) ou les gensde Drupal», ajoute Olivier Verbeke.L’accélérateurpeutd’ailleurs comp-ter surunréseaud’entrepreneursetd’expertsparticulièrementbiendé-veloppé, de par le fait qu’il appar-tient au réseaumondiald’accéléra-teurs de start-ups Tech Stars.

Confronter le projetà la réalitéUn groupe de 6 coaches suit doncles porteurs de projet jour aprèsjour. «Celademandeuneengagementde leurpart aussi, ils doivent êtreprêtsàplus oumoins tout lâcher pendant3mois. Puis pour l’ego, c’est parfois dif-ficile.» De fait, le programme deNest’up est composé de 3 phasesmajeures:modélisation, construc-tion et présentation. «Et la phase demodélisation, c’est principalement dela déconstruction, on attaque pointparpoint toutes les failles possiblesduprojet». Les candidats entrepre-neurs doivent ensuite valider cha-cune de leurs hypothèses, tous lesprojetsdedesign, auprèsdupublic.Vient ensuite lemodule de pré-

sentation, qui se donne pour butd’armer les porteurs de projetspour «pitcher»devantdes investis-seurs. «C’est le but. Les entrepreneursdoivent quitter le nid avec un projet

bienavancé et le présenter àdes inves-tisseurs.» La session se termine parun événement, le Demo Day, quiavait rassemblé l’an dernier pasmoins de 350 personnes, investis-seurs et entrepreneurs.«Comme la mayonnaise a vrai-

ment bien pris, on va désormais fairedeux sessions de trois mois par an, cequi laisseraunpeudebattementparceque c’est très intensif».Surtout, les entrepreneurs de la

première édition passent encoredu temps surplace etpourront en-cadrer et conseiller les prochainscandidats. «Audépart, les bureauxdeMont-Saint-Guibert n’étaient pas dutout destinés à devenir un espace de

co-working, on ne les avait loués quepour les 3mois duNest’up,mais là onest repartis pour aumoins un an».

Renforcerl’écosystèmeÀnoterque leprojetest financéparla Région wallonne, à hauteur de200.000 euros par édition, dans lecadreduprogrammeCreativeWal-lonia. «Nous voulions au départ créerune société de soutien aux start-ups,mais on a finalement choisi la formed’une ASBL, et chose rare en Belgique,nous ne prenons pas de participationdans le capital des start-ups. Et ça, cen’est possible que grâce au plan Crea-tiveWalloniaetà l’AgencedeStimula-

tionde l’Emploi, surtoutque le soutienn’est pas que financier: ils mettent ànotre disposition leur réseau et leursforces vives», explique Olivier Ver-beke, cofondateuravecDamienVanAchter, Ben Piquard (directeur duMicrosoft Innovation Center deMons) et SimonAlexandre (Centred’excellenceentechnologiesde l’in-formationetde lacommunication,à Liège) de l’ASBL Fostering Ideas.L’objectif global: approfondir le

réseau d’entrepreneurs, incuba-teurset investisseursà l’échellewal-lonne et belge. «Damien VanAchteramèneparexemple ses compétences etune plateforme de ‘storytelling’, quipermetde raconter l’entrepreneur, sonprojet et les étapesde la créationd’uneboîte», ajoute Verbeke.Olivier Verbeke peut d’ailleurs

revendiquer sa propre expérience,l’homme ayant créé sa premièrestart-up,WebDiggers, audébutdesannées 90, avant de lancer récem-ment l’outil Knowledge Plaza.Quant à sa place au sein de la

foultitude d’initiatives dans le do-maine,Nest’up la revendiqueaussi.«Il y abeaucoupdechoses, certes,maisil n’y enapas trop, je ne vois pasde re-dondance avec le travail effectué pard’autres acteurs. Des événementscomme le Startup Week-end, parexemple, sont làpourmotiver, susciterdes vocations et c’est génial, mais cen’estpasnotre rôle.Au fur etàmesure,l’écosystème devient plus harmo-nieux.»Deuxautrescollectifs impor-tantsdusecteur, leCaféNumériqueet la Rueduweb vont d’ailleurs dé-ménager très prochainement et sejoindre auNest, pour créerunvéri-table petit hub local.

Un enjeu sociétalEt d’aller plus loin, en expliquantqu’il y a certes un peu de hype au-tourdusujet,maisque l’époqueestpropice et les bénéfices vraimentnombreux,notammentpour l’éco-nomie locale. «Il faudrait un hub si-milairedanschaqueville, d’autantqueles start-ups cherchent à solutionnerdesproblèmes», assèneencoreOliverVerbeke.Quant au problèmedu finance-

ment, toujours délicat dans lestoutes premières étapes du déve-loppement d’unprojet, la solutiondoit venir d’en haut: «le crowdfun-ding est une solution,mais il a dumalà démarrer à cause notamment desquestions légales. Aux USA, les start-ups peuvent compter sur les fonda-teurs d’entreprises à succès: pour laBelgique, les fondateursqui ont connule succès ont quitté le pays… Ce quipourrait nous aider, et remplir ce quiest toutdemêmeunemissiond’intérêtpublic, ce serait l’émergence d’un ac-teurmi-privé,mi-public. Et c’esturgentparce que je ne compte pas le nombred’entrepreneurs superprometteursquiont lâchéaprèsplusd’unanàchercherde quoi financer leur pépite.»Reste à voir si une success story

d’envergure pourra attirer l’atten-tion sur le projet. Les candidaturessontentoutcasouvertes jusqu’au17mars, tandis que l’événement declôture aura lieu le 20 juin.

Olivier Verbeke, directeur de Nest’up, et les fondateurs des start-ups Famest et ShareBox.© E. ELLEBOOG

DeuxièmesessionpourNest’up,l’accélérateurdestart-ups

Thématiquede la difficulté:récupérer les clientsmécon-tents.Secteur: fournisseur de réseauxinformatiques etmatériel bu-reautique.Descriptif: l’entreprise qui vi-site le Centre pour entreprisesendifficulté (CEd) fournit desPME enmatière informatique.Ungros client fait part de sonmécontentement à l’égard duplacement dumatériel bureau-tique fourni. Ilmenace de rési-lier le contrat qui l’unit depuisplus de 5 ans à l’entreprise. Ils’estmontré «cassant». Le diri-geant quelque peudésemparése voit confronté à l’alternative:sauver l’honneur ou le chiffred’affaires.Conseil donné: le conseiller duCEd invite le dirigeant à semontrer plutôt reconnaissantetmodéré à l’égard de son in-terlocuteur. Selondiversesétudes, seuls 4%des clients fontpart de leurmécontentement,lamajorité préférant se taire etse tourner directement vers laconcurrence. Il apparaît aussique 70%des clientsmécontentsreviendront si leur problèmeest résolu, voirmême90% si lasolution est apportée très rapi-dement. Il s’agit d’agir et de nepas laisser pourrir l’affaire.Le premier conseil a été d’éli-

miner tout sentiment subjectif

afin de pouvoir apporter la so-lution la plus adéquate. Le pa-tron a été invité à rencontrer leclient avec, pour premièremis-sion, de l’écouter attentivementet de désamorcer sa colère.L’idée est d’objectiver le pro-blème aumaximumet de reca-drer la difficulté dans un en-semble de relations qui n’a ja-mais posé de souci. Selon leséléments soulevés, l’entrepre-neur aura alors en charge derassurer le client quant au suiviqui pourra être apporté à sa ré-clamation. Selon la complexitéduproblème, l’importance duchiffre d’affaires en jeu et l’at-tente exprimée par l’interlocu-teur, undédommagementpourrait être également ima-giné. L’idée n’est pas de s’abais-sermais de traiter un fait objec-tif avec professionnalisme.Résultat observé: la rencontres’est déroulée dans un espritd’écoute et d’échange. Le diri-geant a favorisé le dialoguegrâce à de nombreuses ques-tions ouvertes. Il a fait preuvede son intérêt direct pour leproblème évoqué et de sa vo-lonté de le résoudre. L’histo-rique commercial sans faille aété un élément clé qui a permisde relativiser l’incident. Il a étéconvenuqu’une formationdupersonnel serait assurée sansfrais outre le contrôle du réseauinformatique récemment ins-tallé. Le client est sauvegardé.

OLIVIER KAHN,

COORDINATEUR DU CED (BECI)

Enpériodede crise,tout clientexistantvaut de l’or

HUGO LEBLUD

PrésentaucapitaletenprêtdansQualityPart-ners depuis 2009, Meusinvest a contribué àl’éclosiond’unetechnologiequalifiéederévo-lutionnaire.«Aprèsdeuxannéesd’intensetravaildemiseau

pointdansnos laboratoires,nousvenonsdelancer,enpionnierenEuropeet,àmaconnaissance,danslemonde,un toutnouveaudépartementdeméta-

génomique agro-alimentaire», explique Jean-YvesFrançois,administrateurdéléguédeQua-lity Partners. Cette spin off basée àHerstal etfondéeen2000audépartdes laboratoiresduprofesseurDaube (ULg), serait donc la seuleaujourd’hui à proposer, essentiellement auxtransformateurs du secteur agroalimentaire,uneexpertisebaséesurunetechnologiedesé-quençagedesdenrées àhautdébit. «Laméta-génomique agroalimentaire consiste à identifiertous lesmicro-organismes présents dans un ali-ment ouunautremilieu»,précisenotre interlo-cuteur.Aveccettenouvelleméthoded’analysedans

la microbiologie alimentaire, on peut aisé-mentdéterminerl’originedelacontaminationd’unedenrée,prédireletempsdedégradationd’unaliment(microbiologieprédictive)ouen-core détecter au plus fin la contamination

d’une denrée (présence d’OGM, etc.). SelonQualityPartner,cenouveaudépartementoffrede très larges perspectives commerciales «enrendant les produits de consommation plus com-pétitifs et demeilleure qualité».Ce nouveau département devrait contri-

buerdèscetteannéeàhauteurd’undemi-mil-liond’euros au chiffred’affairesde la PME lié-geoisequi atteindrait, selon lebusiness plan,quelque 5,5millions d’euros en 2013 (contre4,4millions l’andernier).

Implantation à ParisQualityPartner,qui réaliseprèsde75%desonchiffred’affairesaunorddupays, fait laniqueàlacriseavecunecroissanceàdeuxchiffresde-puis 2008!Outre laméta-génomique, les laboratoires

«analyses et études»deproduits alimentaires

et cosmétiques (des centaines de milliersd’analysespar an)ainsi que les activitésd’ins-pection/certification (8.000 audits en 2012)sont les deuxautrespôles, plus classiques, deQuality Partner.«Dansunavenirprocheet en fonctionausside

la localisation de nos activités principalement enFlandre,nous installeronsnotrepôle ‘certification’àBruxelles oudans leBrabant flamand», préciseencore le CEO. Quality Partner se rapprocheainsi de ses clients tout en implantant aussiunesuccursalecommercialeàParis«pourvalo-riserdans cepaysnotrenouvelle expertisedans lamicrobiologie alimentaire».À la faveurd’uneaugmentationde capital

opéréeen2009,MeusinvestestentréaucapitaldeQualityPartneràhauteurde118.000euros(9,5%), concomitamment à un prêt subor-donnéde200.000euros.

400.000€Nest’up bénéficie de 400.000

euros de financement du plan

Creative Wallonia. De quoi

financer 2 sessions de 3mois.

70%des clientsmécontentsreviennent quandleur problème estrésolu.

LLLLEE P

S

P

S

POOOO

“ S ”STSEEVE NI“SSEE

R F

D

UEFES TROOPPELLSNAD

ELLIU

L’ECHO MARDI 19 FÉVRIER 2013 9

FocusPME-Pub&Marketing-Management- Immo-Techno

LE CONSEILDE LA SEMAINE

© EMY ELLEBOOG

QualityPartner, pionnierde laméta-génomiquealimentaire

Page 25: Creative wallonia - La revue de presse

2

L’économie créative, évolution ou révolution ?

Le nouveau moteurdu redéploiement wall   nLa troisième Semaine de la Créativité wallonne débute ce jeudi. C’est la vitrine d’un mouvement formidablement dynamique qui incarne (peut-être) le salut économique de toute la région. Et qui entend impliquer non seulement les institu-tions, les entreprises et les entrepreneurs, mais tous les citoyens. Tel est le pari de l’économie créative, que certains considèrent comme la nouvelle révolution industrielle.

Créer une start-up en 54 h, le temps d’un (long) week-end : c’est le défi qu’une centaine d’entrepreneurs en herbe vont tenter de relever ce week-end à Liège, dans une ambiance qu’on imagine volontiers survitaminée. Voici quinze jours, ils étaient déjà 65 à tenter l’expérience lors du premier « Startup Weekend » organisé en Wallonie, à Mons, selon le modèle né aux Etats-Unis et qui fait fureur dans le monde (lire en page 9 de ce supplément). Autour d’un prin-cipe simple, qui repose autant sur la créativité des participants que sur la mise en commun de leurs idées, ressources et connaissances, pour déboucher sur des idées réellement innovan-tes.Créativité et collaboration : et si cette com-binaison était le modèle du développement économique de demain ? Et s’il représentait le salut de l’économie wallonne ?Il porte en tout cas un nom, popularisé par le Britannique John Howkins, auteur d’un best-seller publié en 2001 : « The Creative Economy » - l’Économie créative. « Ni la créativité, ni l’économie ne sont des concepts nouveaux, écrivait-ce visionnaire. Ce qui est neuf, c’est l’évolution de la relation entre eux et la façon dont ils se combinent aujourd’hui pour générer de la valeur et de la richesse d’une fa-çon extraordinaire. »En 2008, un premier rapport de la Cnuced (1) confi rme son intuition, montrant que sur les dix dernières années, les entreprises qui ont fonctionné sur ce modèle ont connu une croissance 4 fois supérieure aux autres. Un se-cond rapport de 2010 prouve qu’elles ont aussi mieux résisté à la crise. Et pour la première fois en 2010, l’enquête annuelle d’IBM auprès des 1.500 principaux chefs d’entreprises de la pla-nète place la créativité en tête de leurs facteurs de succès…

Tous les secteurs sont concernésMais de quelle créativité parle-t-on ? De celle qui anime depuis toujours les artistes ou les acteurs de l’industrie culturelle et du divertis-sement ? De celle des chercheurs et inventeurs qui ont fait la fortune de leur entreprise ou la gloire de leur patrie d’origine ? « Il ne s’agit pas de l’innovation au sens tradi-tionnel où on l’entend, précise Laurent Simon, professeur de management à HEC Montréal (entretien en page 3). Mais de la capacité des organisations à innover en se remettant conti-nuellement en question. A interroger leur management, leurs processus, leurs plans d’af-

faires, leur marketing… »Tout en se refusant à l’enfermer dans une re-présentation fi gée, les théoriciens de l’économie créative ont identifi é plusieurs caractéristiques permettant de la défi nir. Retenons-en trois. L’hybridation transdisciplinaire, ou la capacité à s’inspirer de ce qui se pratique ailleurs pour résoudre ses propres problèmes ; l’intelligence stratégique, ou le fait de rester en éveil et cu-rieux de tout ce qui se passe à l’extérieur et en particulier des innovations ; la collaboration, ou le fait d’associer dif érentes compétences pour élaborer de nouveaux concepts.Les exemples d’entreprises créatives qui satis-font à ces critères - et ont réussi ! - abondent, et pas seulement aux Etats-Unis où Apple, Pixar ou Google font fi gure de modèles. On en trouve également en Belgique, en particulier en Wallonie, et ce dans tous les domaines – il serait faux de croire que l’économie créative ne concerne que les secteurs du divertissement et des nouvelles technologies. Des caméras vo-lantes de Flying Cam présentes sur le dernier James Bond aux peluches Noukies vendues par millions aux quatre coins du monde, en passant par le mouvement gastronomique no-vateur lancé par le chef Sang Hoon Degeimbre de l’Air du Temps…

Transformation en profondeurMais plus que de success stories isolées, c’est aujourd’hui d’un état d’esprit qu’il faut parler, d’un vent nouveau qui se lève sur la Wallonie, attisé par l’énergie d’un certain nombre d’ac-teurs publics et privés. En faisant dresser un premier bilan des plans Marshall 1 et 2.0 et des pôles de compétitivité, le cabinet du ministre de l’Economie Jean-Claude Marcourt en a iso-lé les points forts et surtout les points faibles.

Henri Monceau, expert au cabinet, résume ces derniers : « La dichotomie entre grandes et petites structures persiste, les entreprises émergentes ou qui ne sont pas entrées dans le mouvement dès le début ont du mal à prendre le train en marche, l’éclatement universitaire demeure et, surtout, l’impact sociétal des plans Marshall reste très limité. Le grand public reste à l’écart. Or les travaux sur l’économie créative montrent que plus un territoire est créatif, plus ses entreprises seront innovantes. »Ainsi est né Creative Wallonia, courant 2010. Cette initiative publique a pour objectif d’ac-célérer la transformation en profondeur de la région en favorisant l’émergence des principes de l’économie créative dans toutes les strates de la société. A travers plusieurs axes : l’éducation et l’implication des universités, la fertilisation et l’accompagnement des pratiques innovan-tes, la création de réseaux (hotspots créatifs, centres de coworking, parcs d’af aires tech-nologiques…) et le soutien à la production innovante. Et des initiatives visant à dif user tout cela vers le grand public, dont le point d’orgue est la Semaine de la Créativité (pro-gramme en page 3).« L’important, soutient Henri Monceau, ce ne sont pas les programmes, ce sont les gens. Et chacun est concerné. La Wallonie ne compte plus les génies qui ont marqué l’histoire de son développement. Mais aujourd’hui, son écono-mie repose sur le partage des connaissances et tout le monde est concerné. Chacun peut par-ticiper. »

Philippe Berkenbaum

1) Rapport sur l’économie créative 2008, Cnuced -

http://unctad.org/fr/docs/ditc20082ceroverview_fr.pdf

DrdIcostumELlpaldetDqumillitefdCspcsartldvaspérech

à u

1543

) :

,

FlyinglSkcvosplPgDifsclunàtfKauen pFlylvlpvoparectade noutl(

Le Soir, 05/11/2012, page/bladzijde 42

Copyright Rossel & Cie All rights reserved - Tous droits reserves