Cours n°9 SIGNALISATION ET RÉGULATION DE LA GLYCÉMIE · 2019. 11. 4. ·...

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Ronéo n°6UE1Cours n° 9 1 UE1-Biochimie et biologie moléculaire Pr Peoc’h Le Ronéotypeur : Shyna Habes Ronéoficheur : Louise Eouzan Cours n°9 SIGNALISATION ET RÉGULATION DE LA GLYCÉMIE OBJECTIFS DU COURS Les objectifs du cours sont de : Citer les principales sources énergétiques dans les différents organes Décrire le fonctionnement des transporteurs de glucose Décrire les étapes de sécrétion de l’insuline Décrire la signalisation induite par l’insuline et les organes cibles Décrire le mécanisme d’extinction physiologique du signal insuline Connaître la signalisation par le Glucagon et l’Adrénaline Citer les principaux métabolismes et fonctions cellulaires modulés par le glucagon et l’insuline

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    UE1-Biochimie et biologie moléculaire Pr Peoc’h Le Ronéotypeur : Shyna Habes Ronéoficheur : Louise Eouzan

             

    Cours n°9

    SIGNALISATION ET RÉGULATION DE LA GLYCÉMIE

    OBJECTIFS DU COURS Les objectifs du cours sont de :

    • Citer les principales sources énergétiques dans les différents organes • Décrire le fonctionnement des transporteurs de glucose • Décrire les étapes de sécrétion de l’insuline • Décrire la signalisation induite par l’insuline et les organes cibles • Décrire le mécanisme d’extinction physiologique du signal insuline • Connaître la signalisation par le Glucagon et l’Adrénaline • Citer les principaux métabolismes et fonctions cellulaires modulés par le glucagon et l’insuline

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    PLAN I. PROCESSUS GÉNÉRAUX DE CONVERSION D’ÉNERGIE II. TRANSPORTEURS DU GLUCOSE III. RÉGULATION HORMONALE DE LA GLYCÉMIE

    a. INSULINE b. GLUCAGON c. ADRÉNALINE

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    I. PROCESSUS GÉNÉRAUX DE CONVERSION D’ÉNERGIE BESOINS ÉNERGÉTIQUES Comment se répartissent les besoins énergétiques de l’organisme ?

    Ø Ils varient en fonction de la condition physiologique (croissance, grossesse, vieillissement) et de ce que l’individu est entrain de réaliser

    Ø Augmentation locale o Croissance o Absorption et digestion o Exercice musculaire

    Ø En conditions standards, • 90% de l’énergie est utilisée par les organes principaux,

    o Muscles squelettiques, 30% o Organes abdominaux, 25% o Cerveau, 20% o Cœur, 11%

    RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES ENDOGÈNES, QUI PEUVENT ÊTRE STOCKÉES AU NIVEAU D’UN ORGANISME : 3 PRINCIPALES SOURCES ÉNERGÉTIQUES Chez l’homme de 70kg

    Remarque :il aurait été plus intéressant de donner les valeurs en grammes et non en kilojoules pour pondérer sur les réserves de cet homme La forme circulante d’énergie chez les organismes pluricellulaires est le glucose : elle est donc la plus facilement mobilisable, c’est la ressource de première intention. PREMIER PRINCIPE DE DYNAMIQUE DU VIVANT : PRINCIPE D’HOMÉOSTASIE

    Ø Il existe un équilibre entre apport et élimination d’un certain nombre d’éléments dans l’organisme ; l’objectif étant de maintenir un état d’équilibre qui permet l’adaptation à l’environnement

    Ø Pour qu’un organisme fonctionne bien, il doit être à l’équilibre, ne pas être dépassé si trop d’apports ou pas assez.

    Ø Les fonctions du vivant se doivent d’être stable malgré des variations légères o Exemple : l’organisme doit être capable de gérer si on a mangé trop de sucre sans être en

    hyperglycémie GLYCÉMIE NORMALE Remarque : Les valeurs en mmol/L sont à privilégier car unité du système international

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    POURQUOI EST-IL IMPORTANT DE RÉGULER LA GLYCÉMIE ?

    • Tous les tissus consomment du glucose pour produire de l’ATP et réaliser les biosynthèses o Glucose=source majeure d’énergie pour le muscle sauf le cœur o Seule source d’énergie pour le SNC, (avec les corps cétoniques) et le globule rouge

    • De plus, l’hypoglycémie est délétère pour les tissus consommateurs exclusifs de glucose • Et l’hyperglycémie est délétère (DIABÈTE, conséquences sur de nombreux organes, fonction

    rénale, œil, artères…) ENJEUX DE LA RÉGULATION DE LA GLYCÉMIE

    • La glycémie varie beaucoup en fonction des apports alimentaires au cours de la journée ; ainsi, il est important de :

    o LIMITER lors des repas l’augmentation brutale de la glycémie en favorisant CAPTURE, UTILISATION et STOCKAGE du glucose

    o MAINTENIR entre les repas un apport suffisant pour les tissus (cerveau, érythrocytes…) • Il est aussi nécessaire de s’adapter à des besoins énergétiques accrus, lors d’un effort musculaire par

    exemple. LES ÉQUILIBRES

    • Il y a plusieurs compartiments sur lesquels on va pouvoir jouer : o ABSORPTION (intestinale pour le glucose), via des sources exogènes : sucre sous sa forme

    basique ou d’amidon o PRODUCTION, par le foie : le glucose étant important pour le fonctionnement de

    l’organisme, il est important de pouvoir à partir de sa forme de stockage, de refaire du glucose, ou encore à partir de stockage, de refaire du glucose, mais aussi à partir de certains éléments, de réaliser la néoglucogenèse (alanine, lactate, glycérol)

    o CAPTURE ET UTILISATION, équilibre dans les différents tissus périphériques LA COORDINATION Il existe plusieurs compartiments et plusieurs processus ; il est donc nécessaire de coordonner ces différents équilibres, par notamment l’intervention d’hormones hypoglycémiantes (INSULINE) et hyperglycémiantes (GLUCAGON/ADRÉNALINE) RÔLE DES GLUCIDES, RAPPELS

    • RÔLE ÉNERGÉTIQUE : • SYNTHÈSE DES ACIDES NUCLÉIQUES • CONSTITUTION DE CERTAINS ÉLÉMENTS (glycoprotéines, glycolipides) • RÔLE DE STRUCTURE (paroi végétale, paroi bactérienne, Matrice Extra-Cellulaire)

    Dans un régime alimentaire normal, 50% de la ration énergétique est apportée par des glucides (souvent des glucides lents, à libération plus lente car polymérisés, mais aussi sucres rapides) LE GLUCOSE 6P, CARREFOUR MÉTABOLIQUE À L’INTERFACE D’UN GRAND NOMBRE DE VOIES MÉTABOLIQUES

    • Le glucose-6-P peut : o Être stocké sous forme de glycogène, le glycogène pourra redonner le glucose 6P o Donner du PYRUVATE et alimenter le CYCLE DE KREBS o Alimenter directement la voie des pentoses phosphate

    Le choix de la voie dépend du type cellulaire et de ses besoins

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    Toujours 2 équilibres à concilier, entre hypoglycémie et hyperglycémie :

    • D’un point de vue métabolique, il faut un équilibre entre : o Glycogénogenèse, genèse du glycogène, stockage o Glycogénolyse, destruction du glycogène, libération à partir des stocks de glucose o Néoglucogenèse, refaire du glucose pour des besoins énergétiques à partir de certains AA, de

    lactate, de glycérol o Glycolyse, principe d’utilisation du glucose, pour alimenter en énergie

    • Cette régulation du cycle du glucose et de la libération du glucose est principalement faite par le foie et le muscle

    FOIE ET MUSCLE SONT 2 ORGANES DANS LESQUELS IL Y A DU GLYCOGÈNE STOCKÉ. ILS SONT CAPABLES DE REGÉNÉRER DU GLUCOSE 6P et de resynthétiser à partir de certains acides aminés du glucose. La glycogénogénèse et la glycogénolyse ont lieu au niveau du foie et du muscle ; la néoglucogenèse a lieu au niveau du foie uniquement

    II. LES TRANSPORTS DU GLUCOSE Ø RAPPELS SUR LE GLUCOSE ET GLYCOGÈNE

    • Le glucose est une molécule très hydrophile, sucre linéaire avec beaucoup de fonctions hydroxyles, OH. Ainsi, elle circule facilement dans la circulation sanguine mais ne franchit pas la double couche de la membrane cellulaire, lipidique et hydrophobe

    o Ainsi, transport extracellulaire libre o Et, transport intracellulaire :

    § PASSIF en fonction de gradients de concentration § ACTIF, sous dépendance des GLUT (glucose transporter)

    • Le glycogène est un polymère branché de glucose

    Ø TRANSPORTEURS DU GLUCOSE • L’entrée du glucose dans la cellule va nécessiter des transporteurs ; il existe 2 types de

    transporteurs actifs de glucose o SGLT (Sodium Glucose Transporter), symport de Na+/Glu-, de sodium et de glucose, par

    l’utilisation d’un gradient électrochimique § Ce type de transport est par exemple retrouvé au niveau de l’entérocyte, sur la

    lumière intestinale, système c o GLUTn (Glucose transporter 1 à 13), transport facilité (dans le sens du gradient de

    concentration) § Il existe différentes isoformes qui se distinguent par

    • Leur expression dans différents tissus • Spécificité de substrat • Caractéristiques cinétiques

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    • La transformation du glucose en glucose 6P est régulée par l’hexokinase et la glucokinase o L’hexokinase est ubiquitaire et fonctionne à glycémie normale alors que la glucokinase,

    qu’on retrouve dans la foie et le pancréas est active à glycémie élevée, respectivement pour favoriser l’utilisation ou le stockage du glucose

    RÉGULATION AU NIVEAU DE L’INTESTIN : • La captation du glucose est réalisée au niveau de l’intestin, si trop de glucose, élimination par voie

    urinaire car il y a également au niveau rénal, avec des différences selon le tubule rénal dans lequel on est, possibilité d’avoir une réabsorption du glucose. Par contre si la quantité de glucose dans le sang est trop importante, il y a apparition d’une glycosurie. Cependant, il existe normalement un système d’épargne du glucose qui fait qu’il est normalement recapté au niveau rénal

    SYNDROME DU DÉFICIT EN GLUT1 (« culture générale »)

    • Il s’agit d’une anomalie du transporteur GLUT1 : soit un nombre insuffisant de transporteurs, soit une affinité moyenne pour le glucose

    • Cela cause globalement des manifestations neurologiques o Encéphalopathies o Epilepsie de l’enfant résistant au traitement, microcéphalie, retard du développement

    psychomoteur, ataxie, dysarthrie et d'autres troubles neurologiques paroxystiques survenant souvent avant les repas.

    o Hypoglycorachie : moins de sucre dans le liquide cérébro spinal (sert essentiellement au diagnostic)

    o Les symptômes débutent à l'âge de 1 an : maladie très précoce • Ce déficit se caractérise par la réduction de la disponibilité du glucose cérébral au cours du

    développement, qui entraine ces troubles

    III. RÉGULATION HORMONALE DE LA GLYCÉMIE La régulation hormonale de la glycémie fait intervenir le pancréas comme organe majeur de sécrétion de ces hormones. Hormones pancréatiques : insuline = hormone hypoglycémiante et glucagon = hormone hyperglycémiante. Elles sont produites et sécrétées par le pancréas au niveau des îlots de Langherans. Le pancréas est divisé en une zone exocrine et une zone endocrine, qui sécrète insuline et glucagon. Les cellules béta sécrètent de l’insuline et les cellules alpha du glucagon.

    Il existe une autre hormone qui régule les équilibres de synthèse du glucagon et de l’insuline : la somatostatine, mais on ne rentre pas dans les détails.

    A. INSULINE • L’insuline est un polypeptide, un assemblement d’acides aminés (environ 51) qui va au cours de sa synthèse

    subir un certain nombre de maturations. • Le gène va permettre la synthèse d’un ARNm qui ne code pas pour l’insuline finale mais pour un précurseur

    qui est le pré pro insuline (qui deviendra la pro insuline et enfin l’insuline) : • Ce précurseur comprend un peptide signal et différentes chaines reliées entre elles par 2 ponts disulfures entre

    la chaine alpha et la chaine béta de l’insuline • Un certain nombre de clivages et de maturations ont lieu au niveau du Golgi et aboutissent à l’insuline après

    plusieurs clivages ; le dernier clivage a lieu juste avant l’excrétion d’insuline. • S’il y a des modifications des ponts disulfures dans la structure, l’insuline devient inactive

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    Ø SÉCRÉTION D’INSULINE • La sécrétion d’insuline a lieu au niveau des cellules béta du pancréas et est très régulée. Pour parler de la

    sécrétion de l’insuline il faut d’abord parler d’un acteur central au cœur de la sécrétion qui est le canal potassique ATP dépendant situé dans la cellule béta pancréatique.

    • Ce canal est composé de 2 types de sous-unités § 4 sous unité KIR6.2 qui forment un canal § 4 sous unités régulatrices SUR1

    • Il est dit ATP dépendant car il dépend du ratio ATP/ADP § Si ATP en quantité, pas besoin de libérer de l’énergie avec le glucose donc il vaut mieux le

    stocker grace à l’insuline qui est son hormone de stockage et vis versa • Il dépend aussi du passage du potassium : ainsi, à l’état quiescent, le canal potassium est ouvert et si le ratio

    augmente, cela entraine sa fermeture, qui entraine une cascade qui permet la libération d’insuline : § Le potassium ne peut plus sortir de la cellule et on va avoir localement une dépolarisation de

    la membrane de la cellule béta du pancréas qui est électriquement excitable. Elle va utiliser ce changement de potentiel membranaire pour l’ouverture d’un canal calcique voltage dépendant. C’est l’entrée de canal calcique dans la cellule qui va être responsable de l’exocytose de l’insuline.

    • La sécrétion d’insuline est aussi régulée par les hormones. Les îlots de Langherans sont très innervés et

    vascularisés ce qui favorise la régulation à la fois hormonale et par les neurotransmetteurs en augmentant la circulation sanguine. Cela permet aussi d’avoir une coordination entre tous les îlots de Langherans puisqu’il y en a plus d’un million répartis dans tout le pancréas. Certaines molécules vont agir comme des inhibiteurs de sécrétion en particulier l’adrénaline (mais aussi la somatostatine), alors que d’autres vont agir comme des

    activateurs de sécrétion comme l’acétyl-choline, le GABA et le GLP-1.
Mais cela intervient en 2nd plan, le

    1er plan étant une régulation par les apports alimentaires. o PHYSIOLOGIE DE LA SÉCRÉTION D’INSULINE

    § Après chaque repas, l’insuline augmente pour favoriser le stockage

    Ø Exemple de maladies si mutations du canal :

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    • Diabète par mutation du canal K+ (on ne rentre pas dans les détails) Ø L’insuline a des effets pléiotropes, c’est à dire que ses effets sont multiples et qu’ils agissent sur plusieurs

    cibles (foie, muscle, tissu adipeux) • Au niveau du tissu adipeux et des muscles, principalement lipogenèse alors qu’au niveau

    des muscles et du foie, glycogénogenèse et stockage sous forme de dérivés du glucose. • Aussi, l’insuline a un rôle de facteur de croissance, un effet mitogène ; joue sur l’apoptose,

    sur l’expression de gènes cibles, sur la synthèse protéique, ou encore la synthèse d’ADN ; elle stimule la croissance et la différentiation cellulaire

    • On ne rentre pas dans les détails de la diapositive 39, juste retenir qu’il y a toujours une balance entre la sécrétion d’insuline, de glucagon ou d’adrénaline et que cette balance dépend de la situation par rapport au repas.

    • RÉCEPTEURS À ACTIVITÉ TYROSINE KINASE

    Il y a environ 60 récepteurs à activité tyrosine kinase, et 20 sous-familles. Leurs ligands sont des facteurs de croissance (polypeptides). Ils ont une structure générale commune.

    L’insuline agit sur un récepteur à activité tyrosine kinase ; ces récepteurs sont des dimères et pour l’insuline, le récepteur est déjà constitué (alors que pour d’autres facteurs de croissance, il se constitue après fixation du ligand).

    Le domaine extracellulaire est très glycosylé ; on a aussi un domaine transmembranaire et le domaine intracellulaire à activité tyrosine kinase, permet la phosphorylation d’un certain nombre d’éléments cibles et donc la transduction du signal

    Un des substrats majeurs du Rc à l’insuline est l’IRS (Insulin-Receptor substrates)

    Ces IRS vont intervenir dans la phosphorylation/déphosphorylation d’un certain nombre de cibles, avec des mécanismes de régulation positive et négative :

    L’insuline se fixe sur son récepteur, il y a activation de la voie de transduction et phosphorylation de ces IRS qui vont permettre avec des cascades d’activer différentes voies comme la voie RAS et la voie mitogène

    • Il existe 3 modes d’activation des PI3K par les Rc tyrosine kinase o Via IRS o Via RAS o Directement

    RÉCEPTEUR À L’INSULINE

    1. L’insuline se fixe à son récepteur 2. Phosphorylation au niveau du domaine actif, d’une IRS 3. Les IRS phosphorylées vont permettre la fixation et l’accrochage des protéines qui

    comprennent des domaines d’ancrage de type SH2, et notamment la PI3K qui a un domaine SH2 et qui permet l’activation de la voie PKB

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    4. L’activation de cette voie va permettre de phosphoryler des cibles qui ont un rôle dans ces actions mitogènes et métaboliques

    • Métabolisme du glucose • Biosynthèses (glycogène, lipides, protéines) • Expression des gènes cibles

    VOIE DE LA PI3K/AKT

    1. Recrutement de PI3K à la membrane (proche de son substrat PIP2) 2. Modification conformationelle liée à la phosphorylation qui active la sous-unité catalytique de la PI3K (p110),

    qui est capable d’aller cliver le substrat 3. PI3K transforme PIP2 en PIP3 (le second messager) 4. PIP3 recrute à la membrane les protéines qui vont permettre l’activation de la kinase finale (PKB ou AKT) 5. PKB ou AKT va elle-même phosphoryler des substrats pour entrainer des cascades successives

    LES INTERACTEURS QUI INTERVIENNENT DANS LES VOIES EN FONCTION DES DIFFÉRENTES ACTIONS

    Ø La voie PI3K est capable d’interagir avec différentes voies (on ne rentre pas dans les détails de cette diapositive) :

    o L’insuline est une enzyme de stockage, de métabolisme, de prolifération et mitigène ; elle intervient dans la synthèse protéique ou le cycle cellulaire…

    o On voit ici comment la voie de la PI3K est capable d’interagir avec différentes autres voies : • mTOR pour la synthèse protéique • FOXO pour la survie cellulaire et le cycle cellulaire • GSK3 pour le cycle cellulaire et le métabolisme

    On peut aussi avoir une activation par le récepteur de l’insuline, de la voie des MAP kinases

    • La protéine cible phosphorylée va entrainer la phosphorylation de GRB2, l’association à Sos et l’activation de la voie Ras avec l’activation des MAP kinases et donc des effets mitogènes (croissance cellulaire, différenciation, expression des gènes cibles) à proprement parler car la voie RAS n’est pas directement liée au métabolisme

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    L’insuline est aussi capable de moduler les transporteurs de glucose qui sont présents au niveau des cellules, ce qui va modifier la captation du glucose à partir de la circulation. Notamment au niveau du tissu adipeux et du muscle, elle est capable de favoriser la translocation, l’insertion dans la membrane de récepteurs du glucose à la surface de la cellule et donc d’augmenter le transport du glucose dans le tissu adipeux et le muscle

    Ø INHIBITION DU RÉCEPTEUR À L’INSULINE

    En même temps que MAPK et PI3K phosphorylent leur substrat, il y a une activation de sérine kinases (IKKß et JNK). Ces sérine kinases ont pour cible l’IRS (rappel : IRS a des tyrosines qui peuvent être phosphorylé avec un effet activateur, et des sérines qui peuvent être phosphorylées avec un effet inhibiteur). La phosphorylation de ces sérines mène à un découplage entre le récepteur et IRS. Lorsque ce lien est cassé, les voies en avales sont inactivées. Ce découplage est renforcé par des tyrosine phosphatases (la plus connue est PTP1ß) qui vont défaire les phosphorylations activatrices de l’IRS et déphosphoryler le récepteur activé.

    B. GLUCAGON

    Le glucagon est une hormone hyperglycémiante dont le profil de sécrétion est opposé vis à vis de celui de l’insuline ; le glucagon est majoritairement sécrété après un jeune prolonge par exemple au réveil contrairement à l’insuline qui est sécrétée après un repas.

    Il va y avoir production d’un précurseur du glucagon, puis plusieurs produits issus de ce précurseur. Le précurseur est le proglucagon. La maturation post traductionnelle du glucagon est tissu spécifique grâce à l’expression d’enzyme elle-même tissu spécifique : les prohormones convertases.

    C’est à dire qu’en fonction des organes on aura des clivages du précurseur qui seront différents et qui aboutiront à une protéine finale différente qui aura un rôle différent. Au niveau du pancréas, c’est PC1 qui va donner le glucagon.

    Le glucagon agit essentiellement sur le foie. Le glucagon est sécrété par les cellules alpha des ilôts de Langerhans du pancréas ; il augmente la production hépatique de glucose et diminue la consommation hépatique de glucose. C’est une hormone de catabolisme énergétique. Il y a différentes phases de jeûne et en fonction de ses différentes phases de jeûne, l’organisme va aboutir à différentes réponses qui seront adaptées.

    Globalement au début du jeûne l’organisme fait appel aux sources d’énergies les plus facilement mobilisable. Plus la durée du jeune est grande et plus l’organisme sera contraint d’aller chercher de l’énergie aux sources les plus difficilement mobilisables (par ordre croissant de difficulté de mobilisation). Au début de la phase le glucagon agira sur la néoglucogénèse et sur la glycogénolyse au niveau du foie afin d’augmenter le taux de glucose et on pourra constater une faible utilisation de corps cétonique au niveau du cerveau. Le glucagon va agir en inhibant l’insuline. Il agit sur sur un récepteur transmembranaire à 7 domaines couplé à une protéine G trimérique. Il agit via la production d’AMPc. Cette AMPc sera capable d’agir sur la régulation d’une enzyme importante à la glycolyse (la prof n’a pas cité l’enzyme à l’oral mais il s’agit de la Fructose 2,6 bi phosphate).

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    L’AMPc sera capable d’activer la PKA. Cette PKA va permettre la phosphorylation de cette enzyme qui va l’inactiver. Lorsqu’il y aura donc une diminution du niveau d’AMPc dans la cellule, cela aboutira à une inactivation de la PKA, l’enzyme impliqué dans la glycolyse ne sera donc plus inhiber et la glycolyse sera de nouveau active. L’activation de la PKA va également permettre la production de glucose par la voie de la glycogénolyse via la phosphorylation (par la PKA) d’une phosphorylase. Le glucagon va également permettre la régulation transcriptionnelle des gènes de la néoglucogénèse au cours du jeûne. C’est le facteur de transcription CREB qui sera capable de favoriser la transcription des gènes de la néoglucogénèse. Tout va dans le même sens : - diminution de la glycolyse activation de la glycogénolyse activation de la néoglucogénèse le glucagon joue un rôle sur d’autre métabolisme : celui des Acides gras et des acides aminés. Le glucagon va favoriser le métabolisme des acides gras. Il active la mobilisation des acides gras via l’activation d’une enzyme permettant de synthétiser des triglycérides. Ces acides gras seront ensuite utilisé comme substrat énergétique ; il va également permettre de favoriser la recapture de certains acides aminés par les hépatocytes pour permettre de favoriser la néoglucogénèse. Stimulation du glucagon - hypoglycémie - repas protéique - Gastrine,GIP, VIP - Signal B- adrénergique - stimulation vagale inhibition du glucagon - hyperglycémie - insuline - somatostatine - ag libres Son temps de demi vie est de 3 à 6 minutes et l’élimination du glucagon se fait par une internalisation du couple hormone récepteur dans les hépatocytes, hormone très peu dosée en clinique car le temps de demie vie est de 3 à 6 minute cela est donc une tâche trop ardue de faire une mesure qui rendrait compte d’un état de glycémie. Le seul intérêt de dosage du glucagon est dans le cas de tumeur pancréatique neuro endocrine où il y aura un relargage anormal de glucagon. Il favorise la production de corps cétonique (cétogénèse) qui seront utlilisés comme substrat énergétique cas du jeune prolongé. On remarque que dans le cas d’un jeune prolongé on a une diminution de la glycémie au cours du jeune. Cela étant logique car les premières ressources que le corps va mobiliser seront toujours les réserves en glucose via le glucose issu de la néoglucogénèse, glycogénolyse. Lorsque le stock est épuisé ou très bas, on va avoir une prise en compte de l’organisme du fait qu’il faut puiser dans d’autre sources d’énergie. Il y aura une augmentation de la production des acides gras puis dans la deuxième phase une transformation de ces acides gras en corps cétoniques et une mobilisation de ces corps cétonique comme ressources énergétique alternative au glucose.

    C. ADRÉNALINE

    Le glucagon est une hormone hyperglycémiante mise en jeu dans des situationS de jeûne (pénurie en nutriments). L'adrénaline est également une hormone hyperglycémiante mais elle agit dans des conditions d'effort et de stress. L'adrénaline est une catécholamine synthétisée par la médullosurrénale.
La grosse différence avec le glucagon est que le tissus cible de l'adrénaline est le muscle. L'adrénaline à un récepteur à 7 domaines transmembranaires, couplé aux mêmes protéines G que le glucagon : protéine G alpha s, qui stimule l'adénylate cyclase, qui stimule la synthèse d'AMPc... (exactement comme le glucagon).

    Mais à la fin on a une production de glucose 6P, et non pas de glucose. Or le glucose 6Pe ne peut pas sortir du muscle pour rejoindre le sang. Mais c'est le muscle lui-même qui consomme le sucre, donc en utilisant le glucose 6P il va épargner le sucre de la circulation (qui va lui pouvoir alimenter le cerveau). 


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    Merci ALI