Cours du Prof: Noureddine Saoudi

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Cours du Prof: Noureddine Saoudi Plan I – Notion d'entreprise A – Approche traditionnelle B – Approche systémique II – La diversité des entreprises A – Critères de classification B – Classification des entreprises C – Evolution et tendance III – Finalités des entreprises A – Entreprise privée B – Entreprise publique IV – L'entreprise et le social A – Le rôle social de l'entreprise B – Le coût social dans l'entreprise C – Le bilan social de l'entreprise V – L'organisation interne de l'entreprise A – Répartition des tâches B – La coordination et ses modes C – Le pouvoir dans l'entreprise VI – Les structures de l'entreprise A – Hiérarchique B – Fonctionnelle C – Staff & line D – Autres: Matricielle & Divisionnelle VII – L'entreprise et son environnement A – Macro-environnement B – Micro-environnement C – Relations de l'entreprise avec son environnement VIII – Le financement de l’entreprise A – Sources de financement B – Analyse des documents comptables IX – La création d’entreprise A – Intérêt de la création d’ET B – Profil d’entrepreneur C – Mise en œuvre 1

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Plan ›

I – Notion d'entrepriseA – Approche traditionnelleB – Approche systémique

II – La diversité des entreprisesA – Critères de classificationB – Classification des entreprisesC – Evolution et tendance

III – Finalités des entreprisesA – Entreprise privéeB – Entreprise publique

IV – L'entreprise et le socialA – Le rôle social de l'entrepriseB – Le coût social dans l'entrepriseC – Le bilan social de l'entreprise

V – L'organisation interne de l'entrepriseA – Répartition des tâchesB – La coordination et ses modesC – Le pouvoir dans l'entreprise

VI – Les structures de l'entrepriseA – HiérarchiqueB – FonctionnelleC – Staff & lineD – Autres: Matricielle & Divisionnelle

VII – L'entreprise et son environnementA – Macro-environnementB – Micro-environnementC – Relations de l'entreprise avec son environnement

VIII – Le financement de l’entreprise A – Sources de financementB – Analyse des documents comptables

IX – La création d’entrepriseA – Intérêt de la création d’ETB – Profil d’entrepreneurC – Mise en œuvre

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Bibliographie- Economie générale, Economie et Organisation des entreprises – Collectif- Editions

Foucher- Tome1 & 2- Economie-Gestion: connaissance de l'entreprise, de Marie Legat – Editions Foucher- L'entreprise et son environnement- Collectif – Editions Gaetan Morin- Sciences économiques et sociales – Collectif – Editions Nathan

(I) - NOTION D'ENTREPRISE

L'entreprise est un agent majeur de l'activité économique. Elle a été longtemps considérée par les économistes comme une Unité de Production de biens ou de services, ainsi qu'une Unité de Distribution de richesses (approche traditionnelle). Elle a été par la suite qualifiée en tant que Système ayant des caractéristiques propres (approche systémique).

A – Approche traditionnelle :

Selon cette approche, à caractère strictement économiste, l'entreprise est une unité économique autonome qui, en combinant et rémunérant des facteurs de production, produit des biens et/ou des services pour les vendre sur un marché, afin de réaliser un profit.

Ainsi, elle est à la fois une Unité de Production (UP) de biens et de services et une Unité de distribution (UD) de richesses.

- Elle est une UP, c-à-d, qu'elle rassemble et combine des facteurs de production (Travail, capital, biens intermédiaires) pour produire des biens et/ou services afin de les écouler sur un marché et en tirer un bénéfice.

Le but principal de l'entreprise est d'atteindre l'efficacité maximale en minimisant ses coûts et en maximisant son profit: c'est la combinaison optimale des facteurs de production.

Le choix de la meilleure combinaison productive est tributaire du coût des facteurs de production, essentiellement le travail et le capital.

Exemple:Pour produire 100 unités, un entrepreneur a le choix suivant:

Combinaison Travail CapitalABCD

20025015050

6101040

On constate que la technologie B est inefficace puisqu'elle utilise plus de facteurs que A et C. La technologie A est à faible intensité capitalistique.

Sachant que les prix des facteurs sont:

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- 1er cas: C= 50 dh et T= 3 dh- 2ème cas: C= 20 et T= 5- 3ème cas: C= 15 et T= 5

- Elle est une UD: les richesses créées – appelées valeur ajoutée – servent à rémunérer l'ensemble des agents économiques ayant participé à l'activité de production de l'entreprise:

. Salaires pour le personnel;

. Dividendes pour les actionnaires;

. Intérêts aux prêteurs;

. Cotisations pour organismes sociaux;

. Impôts à l'Etat,

. Revenus non distribués pour l'entreprise (autofinancement).

B – Approche systémique :

L'approche systémique repose sur la capacité de l'individu à concevoir en modèle ou en système une organisation donnée. On parle couramment de "système politique", "système économique", "système nerveux"…

le système: est un ensemble d'éléments en interaction dynamique organisé en fonction d'un but.

le système-entreprise:

Ce système comporte 2 types de composants ou sous-systèmes:

- des composants structuraux: un territoire délimité (local), des éléments matériels et humains, des réseaux de communication …

- des composants fonctionnels: des flux d'énergie, d'informations, de marchandisescirculant entre les unités du système, des moyens de contrôle de la bonne marche du système, …

C'est en transformant efficacement les flux (ou ressources) que le système-entreprise est susceptible d'atteindre les objectifs qu'il s'assigne.

Ainsi, le système-entreprise transforme des flux --- s'ajuste pour atteindre les objectifsfixés - réagit à son environnement.

Caractéristiques du système-entrepriseL'entreprise, réalité économique et sociologique, est un système organisé, ouvert et finalisé:

1/ Organisé:

Coût de productionCas A C D

123

90011201090

950950900

21501050850

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L'entreprise est une unité structurée, constituée d'organes hiérarchisés et spécialisés, avec des liaisons entre eux.

a) Organes:On distingue principalement 3 types d'organes:

- organes permanents: Directions (DG, DC, DAF), Services, usines/centres- organes réglementaires: conseil d'Administration- organes non permanents: commissions d'enquête, comité d'études

b) Liaisons:Les liaisons entre organes permanents peuvent être:- hiérarchiques: l'autorité est pyramidale, de haut en bas.- fonctionnelles: autorité de compétence limitée au domaine de spécialité.- de conseil: spécialiste aidant et assistant un responsable dans ses décisions.

2/ Ouvert:

L'Et. est en relation avec son environnement (ensemble de facteurs extérieurs à l'Et. et qui ont une influence directe ou indirecte sur elle) par des flux d'entrée et des flux de sortie.

a) Flux d'entrée:- facteurs de production: main d'œuvre, matériel, consommations intermédiaires- financiers: chiffre d'affaires, capitaux- informations: législation, technologies, études de marché.

b) Flux de sorties:- produits et services - financiers: dépenses, revenus- informations: publicité, bilan

3/ Finalisé

L'Et. dans les économies de marché ont pour principal but de produire des biens ou services en vue de réaliser un profit.

Seulement cela peut se traduire par différents objectifs: réalisation d'un taux de croissance annuel, augmentation du chiffre d'affaires, accroissement de la part de marché, ou amélioration de sa rentabilité.

Certaines Et. ont en outre des objectifs sociaux: respect de l'environnement ou amélioration des salaires du personnel.

(II)– DIVERSITE DES ENTREPRISES

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Il y a de nombreuses variétés d'entreprises: épicerie, artisan, entreprisefamiliale, OCP, Maroc Télecom…

A – Critères de classification:

Les économistes ont établi 2 critères de classification des Et: juridique etéconomique.

1/ Critère juridique :

Juridiquement, on distingue 2 types d'Et:- Et.  publiques: Et. dont le capital est détenu totalement ou partiellement par

l'Etat ou les collectivités publiques. Ex: OCP, ONCF, ONE..

- Et.   privées: Et. dont le capital est détenu par des personnes. Elles sesubdivisent en 2 catégories:

. Et. individuelles: un seul propriétaire assume tous les risques financiers.

Ex: artisan, épicier, professions libérales… . Sociétés: plusieurs personnes (associés) assument tous les risques (Stés

de personnes) ou une partie des risques (Stés de capitaux: SA; SARL…)

Une Et. privée peut devenir publique: nationalisation ou étatisation. Ex: BEM; 2MUne Et. publique peut être cédée au privé: privatisation. Ex: SOMACA, BMCE…

2/ Critères économiques:

Economiquement, on prend en compte 2 aspects: la taille et le type d'activité.

Taille: plusieurs éléments quantitatifs permettent de classer les Et. : CA;Effectifs, capitaux propres, valeur ajoutée…

Type d'activité: selon la nature de leur activité, les Et. sont classées parsecteurs et branches. On distingue 3 secteurs (Primaire, Secondaire etTertiaire); chacun comportant plusieurs branches et sous-branches (textile:filature, tissage, confection).

B – Classification des Et.

1/ Classification juridique:

On distingue, juridiquement, deux catégories d'Et: les Et. privées et les Et.publiques.

a) Et. privées:Elles se subdivisent en 3 groupes: Et. individuelles, Et. Sociétaires et autres.

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Et. individuelles: un seul propriétaire, totalement responsable (biens propresengagés). Avantage: simple à créer. Svt. retenue par artisans, commerçants,exploitants agricoles…

Et. sociétaires ou sociétés: on y distingue 3 formes: les St. de personnes, les St.de capitaux et la SARL.

- St. de personnes: les propriétaires sont totalement responsables. Il y a la St.en commandite simple et la St. en nom collectif.

- St. de capitaux: elles permettent de regrouper les apports de plusieursassociés. La forme la plus utilisée par les grandes Et. est la Société Anonyme(SA). Le capital social (CS) est divisé en actions et doit être au moins égal à300 000 Dh. Les actionnaires doivent être au moins 5 et ne sont responsablesqu'à hauteur de leur apport au CS. C'est le seul type d'Et. à pouvoir être cotéen bourse.

- SARL: la St. à responsabilité limitée est une structure simple, où le CS nepeut être inférieur à 100 000 Dh et est divisé en parts sociales égales ( 100Dh en minimum). Le nombre des associés ne peut dépasser 50. Les associéssont responsables au prorata de leur apport et ne peuvent céder leur part quesous certaines conditions.

Autres: coopératives et mutuelles.

Les coopératives sont des sociétés qui recherchent moins le profit que lasatisfaction de leurs adhérents. Il y a des coopératives de production, crééespour produire en commun (coopératives laitières, artisanales …) et descoopératives de consommation, créées pour bénéficier des avantages desachats groupés.

Les mutuelles se sont des systèmes d'assurances fondés sur l'entre aide et lasolidarité (Mutuelles de santé).

Ces 2 catégories d'Et. forment ce qu'on appelle l'économie sociale.

b) Et. du secteur public:Ce sont les Et. où l'Etat détient une part de leur CS. On distingue deux types:

- Et.  publiques: l'Etat est propriétaire de la totalité ou majorité du CS: OCP;ONE; RAM…

- Et. semi­publiques: ce sont des Et. mixtes (CS détenu par l'Etat et privé).

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L'histoire économique contemporaine du Maroc a été marquée par 2 phases: Une 1ère au début de l'indépendance caractérisée par une vague denationalisations de sociétés privées (BEM; BMCE; ONCF…).

Une 2ème depuis les années 90, où de nombreuses sociétés publiques ont étéprivatisées (BMCE, CTM, SNI …)

Entre les 2, une politique de "marocanisation" dans les années 70 : certainesentreprises ont dû céder à des privés marocains 50 % de leur CS.

2/ Classification économique:

On retient au niveau économique principalement le critère de l'effectif.

Selon l'effectif on distingue:- TPE: 1-9 salariés- PME: 10-99- GE: 100 salariés et +

D'autres critères peuvent être adoptés : le CA et domaine d'activité (secteur,branche et sous branche).

A noter qu’une Et. peut être classée dans plus d’un secteur ou branche. Ex :le groupe OCP est classé dans les 3 secteurs : primaire (extraction duphosphate), secondaire (transformation du Ph en engrais) et tertiaire (transport).

C – Evolution et tendance

1/ Montée des groupesDepuis une vingtaine d'années, les groupes se sont développés un peu partoutdans le monde. Ce sont des regroupements d'entreprises au tour d'une St. mèrequi détient plus de 50% de leur CS. Les groupes résultent de concentrations etpeuvent entraver la concurrence.Ex: ONA, SNI, Gr. Lamrani, Gr. Chaabi…

2/ Secteur informelUne catégorie d'Et. travaillent en ne respectant pas les lois en vigueur ( niimpôts, ni CNSS, ni SMIG ) et sont pourtant tolérées, car elles contribuent à laproduction nationale et à la création de l'emploi. Elles forment le secteur ditinformel ou non organisé.Au Maroc, ce secteur représente, environ 30% du PIB.

(III) – FINALITES DES ENTREPRISES

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Si l'Et. privée a pour principale finalité la réalisation d'un profit, l'Et. publiqueassure généralement des missions de service public.

A – Et. privéePour les économistes libéraux, la seule finalité de l'Et. est la réalisation du profitmaximum. En ce faisant, elle concourt à la réalisation de l'intérêt général de lasociété, pensent-ils.

1/ Réalisation du profit maximum

La recherche du profit maximum nécessite une double action: réduction descharges et augmentation des produits.

Moyens de réduction des charges: 3 niveaux:

consommations intermédiaires: . choix des fournisseurs qui offrent les meilleures conditions de ventes (rap.qualité/prix, délais …);

. éviter tout gaspillage des intrants et de l'utilisation des équipements.

personnel: . ajustement des programmes de recrutement et de formation aux exigencesdu marché; . mesures incitatives d'amélioration du rendement du personnel.

financier: gestion optimale des éléments de trésorerie et des différentsbesoins d'exploitation de l'Et. (réduction du délai de crédit client,augmentation de délai de crédit fournisseur, stock zéro…)

Moyens d'augmenter les produits:

Combinaison optimale des FP Action sur le CA: accroissement des ventes (prix, qualité, emballage,

publicité…) Action sur les produits financiers: réalisation des meilleurs placements des

excédents de trésorerie (placement auprès des institutions financières, à labourse, crédits inter-Et. …)

2/ La valeur ajoutée et son partage:

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La VA mesure la richesse produite par les Et. Elle est réalisée grâce à des FPqui doivent être rémunérés à partir de cette VA.

VA = V de P – V des CI

La VA se répartit principalement entre le travail (salaires et charges sociales)et le capital (excédent brut d'exploitation).

En général, les 2/3 pour le T et 1/3 pour le capital.

B – Et. Publique :

A l’origine, le contrôle de l’Etat de certaines Et. avait pour principal but defournir un service ou un produit à des prix abordables pour les larges couchessociales (généralement inférieurs à ceux du marché) : services des transports encommun, eau, électricité…

Mais, suite aux contraintes économiques et financières, et notamment avec lamondialisation, l’Etat. gère désormais ses Et. dans la même logique que les Et.privées, soit recherche de rentabilité ; car les déficits publics sont désormaiscontrôlés et soumis à la règle de 3% du PIB.

Aspect positif : meilleure gestion des Et. publiques qui ne sont plus des gouffresbudgétaires.

Aspect négatif : niveau de prix élevés pour les couches les plus défavorisées.

(IV) – L'ENTREPRISE ET LE SOCIAL

L'Et. est une organisation de production et une cellule sociale.

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Pendant. longtemps, le facteur Travail a été considéré par les chefs d'Et. comme un F P comme les autres: ils ont essayé principalement d'en réduire les charges pour l'Et.

Progressivement, ils ont été amenés à avoir un regard plus valorisant à l'égard de leur personnel.

A – L'Et. et l'organisation du Travail

1/ L’Organisation Scientifique du Travail : L'ingénieur américain, Taylor (1856-1915), a introduit dans les Et. des principes d'organisation visant à rationaliser le Trésor humain: "l'Organisation Scientifique duTravail" (OST). Celle-ci repose sur une double division du T, verticale (séparation entre conception et exécution) et horizontale (parcellisation des tâches).

Méthodiquement décomposé, le T se prête mieux à la mécanisation: Ford (1863-1947) la systématise en introduisant dans ses usines le T à la chaîne. Amené à répéter une tâche élémentaire et soumis au rythme de la machine, l'ouvrier tend à devenir le simple exécutant d'une P de masse conçue et organisée par des ingénieurs. Génératrice d'importants gains de productivité, cette OST s'impose largement dans les grandes Et. depuis les années 50.

Taylorisme du travail

2/ Limites de l’OST et nouvelles tendances: Dans les années 60-70, le taylorisme-fordisme semble avoir atteint ses limites : lessalariés multiplient les manifestations de refus envers un système qui ne prend pas en compte la dimension humaine et sociale du travailleur (l’ouvrier étant devenu un « esclave » de la machine, le « travail en miette »). Absentéisme, malfaçons, rebuts,grèves … engendrent des coûts élevés qui conduisent certaines Et à revoir ce système.

De nouvelles formes d’organisation du T sont alors expérimentées : rotation des tâches, élargissement et enrichissement du T, groupes semi-autonomes…

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Avec l’intensification de la concurrence à l’échelle planétaire et la rapide diffusion des nouvelles technologies de l'information et de communication (NTIC), les Et doivent savoir réagir vite aux évolutions d’un marché incertain, satisfaire des consommateurs plus exigeants, utiliser de manière optimale des équipements coûteux. L’organisation rigide et l’ouvrier déqualifié hérités du taylorisme répondent mal à ces exigences.

D’où, développement de divers dispositifs participatifs qui tentent de mobiliser les compétences et les initiatives des salariés.

Toutefois, ces évolutions ne signifient nullement que c’est la fin du taylorisme.

B – Dimension sociale de l’EtOutre la création d’emplois et la distribution de revenus, l’Et a un rôle social à remplir vis-à-vis de son personnel.

Pour créer les conditions d’un travail homogène et motivant, les Et mettent en place :

des programmes de formation pour mieux intégrer les travailleurs et leur permettre des promotions dans le cadre de plan de carrière.

Un système d’information à même de répondre à leur besoins de communication et d’information.

Des systèmes de participation aux résultats de l’Et et/ou à la prise de décision(boîte à idées, comité d’Et, délégués du personnel…).

Une politique sociale au profit du personnel (service médico-social, centres d’estivage, pèlerinage, prêt pour mariage et pour logement ….).

La prise en compte de la dimension humaine et sociale de l’Et conduit à la substitution de la « gestion des Res. Humaines » (GRH) à la Direction du personnel.

A noter aussi que de nombreuses Et se lancent dans des actions sociales (en dehors de leur Et), à travers le mécénat ou d’autres interventions (actes de solidarité, de soutien à des catégories de populations,…) et sont ainsi qualifiées d’ « Et citoyennes ».

C – L’Et et droits des salariés :Il a fallu de longues décennies de luttes pour que les travailleurs obtiennent le droit de créer des syndicats et de faire grève pour défendre leurs droits.

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Si le nouveau Code du Travail (entré en vigueur en 2004) consacre ces droits fondamentaux, il renforce les prérogatives des délégués des salariés (non syndiqués forcément) et le droit de grève reste flou, faute de Décrets d’application.

Dans la pratique, les dispositions de ce CT, ne sont pas encore largement respectées par les Et : difficultés de création et de reconnaissance des sections syndicales, licenciement pour activité syndicale, grévistes licenciés...

Le syndicalisme au Maroc est confronté à ces entraves patronales, ainsi qu'à sesmultiples divisions (UMT, UGTM, CDT, FDT,….) et à sa bureaucratisation (leaders à vie, manque de démocratie, influences des partis politiques…).Ainsi, la syndicalisation des salariés reste faible: 10% environ (idem en France).

D – Bilan social de l'EtSi le Bilan Social (B S) est obligatoire dans certains pays européens (France, Suède, Allemagne...), il n'en est pas de même au Maroc.

Le B S décrit la situation de l'Et sur le plan social, enregistre les réalisations effectives et mesure les changements intervenus au cours de l'exercice.

Les données du B S sont regroupées en 7 rubriques: emploi, rémunération et charges accessoires, conditions d'hygiène et de sécurité, autres conditions de T, formation, relations professionnelles, œuvres sociales.

Certaines associations au Maroc ont commencé à sensibiliser les Et marocaine àl'établissement de leur B S.

E – Le coût social dans l'EtOn distingue deux catégories:

1/ Le coût social (C S) lié directement à la P:

Il s'agit principalement de: Rémunération du personnel: elle se compose de :

. salaires (forfaitaire, à l'heure, à la pièce, à la tâche…)

. primes (rendement, ancienneté, assiduité…)

. indemnités (déplacement, risque, de panier..

. avantage en nature et/ou en numéraire (voiture de service, logement de fonction…)

charges sociales patronales: elles comportent:. cotisations sociales à CNSS: 7,93%. cotisations familiales à CNSS: 7,5%. cotisations aux assurances/mutuelles. taxe de la formation professionnelle: 1,6%

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2/ Coût social indirectement lié à la P:

Cela concerne principalement: frais d'hygiène et de sécurité: vêtement et équipements (blouse, casques,

gants, bottes..); médecine de T; Accident de T et de trajet… frais de formation: formation continue; stages et séminaires… œuvres sociales: transport collectif, logement, loisirs, centrale d'achat,

cadeaux aux enfants lors des fête…

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