Cours 18: Histologie des glandes endocrines · I. Généralités A. Définitions Les glandes...

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UE7: Gynécologie-Endocrinologie Pr Mouton-Liger Le 23/11/2017 de 13h30 à 15h30 Ronéotypeur: Charlotte Wainstein Ronéoficheur/Ronéorelecteur: Philippine Ruellan Cours 18: Histologie des glandes endocrines Le prof n'a pas voulu relire la ronéo et n'a pas d'idées de questions tombables parce qu'ils sont en train de faire les sujets... Bon courage!! Ronéo 9 UE7 cours 18 1/18

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UE7: Gynécologie-EndocrinologiePr Mouton-LigerLe 23/11/2017 de 13h30 à 15h30Ronéotypeur: Charlotte WainsteinRonéoficheur/Ronéorelecteur: Philippine Ruellan

Cours 18: Histologie des glandes endocrines

Le prof n'a pas voulu relire la ronéo et n'a pas d'idées de questions tombables parce qu'ils sont en train de faire les sujets... Bon courage!!

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PLAN:

I. Généralités A. Définitions B. Localisation des glandes endocrinesC. Organisation des glandes endocrinesD. Types d'hormones synthétiséesE. Modes de sécrétion F. Modes de régulation

II. L'hypophyseA. GénéralitésB. L'Adéno-hypophyse

1) Histologie2) Les différents types de cellules 3) Sécrétion hormonale4) Transport hormonal Hypothalamo-hypophysaire

C. La Neuro-hypophyse1) Organisation2) Histologie3) Sécrétion hormonale

III. L’épiphyseA.GénéralitésB. HistologieC. Sécrétion hormonale

IV. La thyroïdeA. OrganisationB. HistologieC. Sécrétion et régulationD. Les cellules C

V. La parathyroïdeA. Généralités et organisationB. Types cellulaires

VI. Le pancréas endocrine A.GénéralitésB. Îlots de Langerhans

VII. Les glandes surrénalesA. Généralités et organisationB. La Cortico-surrénaleC. La Médullo-surrénale

VIII. Les gonadesA.TesticulesB. Ovaires

IX. Système endocrine diffus gastro-intestinal

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I. Généralités

A. Définitions

Les glandes endocrines (GE) sécrètent par exocytose, en réponse à une stimulation (neuronale, hormonale...), leurs produits de sécrétion généralement hormonales (une ou plusieurs hormones) dans le milieu intérieur qui entoure les cellules sécrétrices (pas de canaux) par l’intermédiaire de cellules spécialisées. Les sécrétions diffusent ensuite dans les capillaires sanguins et sont transportées par le sang. Les hormones ainsi sécrétées peuvent contrôler l'activité des cellules et des tissus situés à distance de leur lieu de sécrétion.

B. Localisation des glandes endocrines

Les glandes endocrines peuvent être:– des organes anatomiquement individualisés (Ex: hypophyse, thyroïde)– une partie d'un organe (Ex: pancréas, ovaire...)– des cellules individuelles disséminées au sein d'un autre tissu (Ex: cellules endocrines du

tube digestif)

C. Organisation des glandes endocrines

Les GE sont formées par un épithélium glandulaire qui repose sur un tissu conjonctif très vascularisé. Elles sont de deux types:

• Trabéculaires (ou réticulées): on observe une organisation en travées/ cordons anastomosés autour desquels on a une membrane basale et un tissu conjonctif sous-jacent. Les cellules sont jointives, sans interposition de substance fondamentale, et richement vascularisées. Ex: adéno-hypophyse

• Folliculaires (ou vésiculaires): organisation sous forme de lobules, avec des unités élémentaires sphériques, limités par une lame basale autour de laquelle on trouve du tissu conjonctif. Les cellules forment un épithélium cubique simple. Ex: thyroïde

D. Types d'hormones synthétisées

– Hormones hydrophobes: elles diffusent librement à travers la membrane plasmique et se lient à des récepteurs cytoplasmiques ou nucléaires. Ex: hormones stéroïdes, vitamine D.

➔ Hormones stéroïdiennes(=stéroïdes): hormones d'origine lipidique comportant un noyau cyclopentanophénanthrène, ayant pour précurseur commun le cholestérol et libérées par diffusion. Elles sont regroupées en 3 groupes: stéroïdes sexuels, glucocorticoïdes et minéralocorticoïdes. Enfin, elles possèdent des organites impliqués dans la synthèse et le stockage des lipides (mitochondries à crêtes tubulaires, REL, liposomes et Golgi en plus petite quantité).

– Hormones hydrosolubles/hydrophiles: elles se lient à un récepteur membranaire et sont couplés à des systèmes de transduction tels que les protéines G ou les tyrosines-kinases. ex: peptides, amines...

➔ Hormones peptidiques de nature protéique: synthétisées sous forme d'un volumineux précurseur (pro-hormone) et libérées par exocytose. On a aussi des organites impliqués dans la synthèse et le stockage des protéines (REG, Golgi, grains de sécrétion).

➔ Amines biogènes = acides aminés transformés par voie enzymatique. Ex: tyrosine,

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précurseur de l'adrénaline et noradrénaline.

E. Modes de sécrétion

Les différentes formes de sécrétion hormonale sont:– Intracrinie: l'hormone actionne un récepteur

intracellulaire (souvent nucléaire) localisé dansla même cellule.

– Autocrinie: l'hormone agit en retour sur lescellules qui l'ont produite.

– Paracrinie: l'hormone module l'activité descellules adjacentes au sein du même tissu.

– Endocrinie: l'hormone est déversée dans le sangavec des cibles plus ou moins éloignées.

F. Modes de régulation

On a 3 types de régulation de la synthèse hormonale:– Rétroaction négative où la cellule endocrine réagit à l'effet de son hormone dans le sang. Ex:

la glycémie sur la sécrétion d'insuline.– Régulation par une autre glande endocrine. Ex: l'action de l'hypophyse sur la thyroïde.– Régulation par voie nerveuse où la sécrétion est stimulée par des impulsions nerveuses. Ex:

fibres nerveuses végétatives.

Rythme de sécrétion hormonale:

Certaines sécrétions hormonales connaissent des variations de production au cours du temps qui peuvent être cycliques: la production est continue mais le taux est variable en fonction du temps. C'estla cas lorsque la sécrétion suit un rythme circadien, un rythme éveil/sommeil, les différentes phases dudéveloppement ou encore des rythmes plus complexes, à la fois circadiens et pulsatiles (= sur des temps très courts). Ex: cortisol, adrénocorticotrophine, mélatonine.

II. L'Hypophyse (=glande pituitaire)

A. Généralités

Localisation:

L'hypophyse repose à la base du cerveau auniveau de la selle turcique (fossette creuséedans le corps du sphénoïde), incomplètementfermée par un diaphragme méningé. C'est uneGE de type réticulé qui synthétise deshormones peptidiques. Elle est séparée en deuxparties principales complètement différentes:l'adéno-hypophyse (partie antérieure de laglande) et la neuro-hypophyse (partiepostérieure).

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Organogenèse et histogenèse:

Au début de la 3ème semaine de développement, on assiste à la mise en place de deux ébauches de nature différente:

➔ Le diverticule de Rathke, une évagination en doigt de gant de nature endoblastique au niveaudu plafond du stomodéum.

➔ L'infundibulum: une évagination de nature neurectoblastique au niveau du plancher du diencépahle.

Ainsi, l'ectoderme stomodéal s'invagine de plus en plus pour donner la poche de Rathke qui va entrer en contact avec l'évagination du plancher du diencépahle (infundibulum). Cette poche reste en attachée au stomodéum par le pédicule pharyngo-hypophysaire qui va régresser progressivement.

Ainsi, l'adéno-hypophyse sera formée par la poche de Rathke provenant de l'endoderme tandis que la neuro-hypophyse sera formée par l'infundibulum provenant du neurectoderme. C'est l'association deces 2 structures qui crée la glande hypophysaire.

B. L'adéno-hypophyse

1) Histologie

Elle représente 70% de l'hypophyse avec une structure réticulaire: c'est une glande très riche en cellules avec des des nœuds cellulaires tunnélisés et organisés en cordons ainsi que des gros capillaires sinusoïdes et fenestrés. On y observe des cellules polygonales de tailles et de formes différentes, avec plus ou moins (parfois sans) de grains de sécrétion en fonction de la sécrétion qu'elles réalisent, et dont la répartition varie suivant l'état d'activation de la cellule. Elles présentent un noyau arrondi avec 1 à 2 nucléoles et leur cytoplasme granulaire témoigne de l'activité endocrine.

Enfin, elles sont entourées de tissu conjonctif parenchymateux très peu abondant mais richement vascularisé par des capillaires de type fenêtré (=à pores) pourvus d'une lame basale continue.

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2) Les différents types de cellules

Celluleschromophiles(affinités pourles couleurs)

+ : stimulateur- : inhibiteur

Acidophiles/Éosinophiles

Cellules somatotropes (les plus nombreuses:50%)

-Présente dans la région latérale/ périphérie des cordons-Sécrétion d'Hormone de croissance (GH): somathormone (STH), somatotropine (ST)

→ Action anabolisante, hyperglycémiante et lipotrope

MO: forme ovoïde ou polygonaleME: grains denses, nombreux, dispersés.

+ : GRF (hypothalamus)- : Somatostatine (pancréas endocrine)

Cellules lactotropes = mammotropes (15%)

-Peu nombreuses et souvent inactives en dehors de la grossesse (dès 4ème mois) ou de l'allaitement-Sécrétion de prolactine

→ Stimule le développement de la glande mammaire, entretient la sécrétion lactée et intervient dans le cycle menstruel

MO: polygonalesME: grains irréguliers, très volumineux à la périphérie du cytoplasme

- Contrôlée par des facteurs hypothalamiques:+ : PRF (=PRH), peut être aussi TRH- : PIF = dopamine

Cellules thyréotropes(10%)

-Peu abondantes, concentrées dans la région antérieure-Grandes tailles, forme irrégulière, expansionscytoplasmiques +++-Sécrétion TSH (thyréostimuline= thyréotropine) → hormone glycoprotéique

→ Stimule la synthèse de T3 et T4 et la trophicité de la thyroïde

MO: grande taille, de forme irrégulière, restent en contact avec la lame basaleME: grains rares et petits (100-150nm)

+ : TRH (hypothalamus)- : feed-back (= rétro-contrôle) thyroïdien

-Dispersées dans l'adéno-hypophyse-Sécrétion des gonadotrophines = gonadotropines: FSH (Hormone folliculo-stimulante) et LH (Hormone lutéinisante)

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Basophiles

Cellules gonadotropes(peu nombreuses: 10%)

→ Agissent sur la sécrétion des gonades

MO: formes arrondiesME: +++REG aux citernes dilatées, grains assez petits et très variables avec FSH et LH dans les mêmes grains

+ : GnRH (Gonadolibérine) ou LHRH/FSH-RH

Cellules corticotropes = cortico-mélano-lipotropes(nombreuses: 20%)

-Présentes dans la région médiane-Synthétisent le précurseur POMC (proopiomélanocortine)-POMC se transforme dans les grains en différentes hormones:

• ACTH (hormone adrénocorticotrope) qui contrôle la cortico-surrénale

• β -lipoprotéine qui intervient dans la dégradation des lipides

• Glycopeptide N terminal • MSH (hormone mélanotrope,

mélanotropine = mélanocortine) sécrétée par des cellules mélanotropes

MO: allongés, petits grains ronds et disposés le long de la membrane plasmique

+ : CRH (hypothalamique)

Cellules chromophobes

Pas d'affinité tinctoriale (=ne se colorent pas) car il n'y a pas de grain de sécrétion

Cellules étoilées = folliculo-stellaires (1-6%)

-Pas de propriétés tinctoriales-Disséminées entre les cordons ou plus souvent en leur centre-Limitent la paroi des follicules colloïdes-Généralement isolées, longs prolongements, pas de grains de sécrétion -Pas d'activité hormonogène qui serait un signe de la présence de cellules non sécrétoires → hypothèses fonctionnelles: cellules étoilées seraient des macrophagesrésidents de l'adéno-hypophyse avec un rôle dans la régulation des interactions immuno-endocrines.

ME: forme irrégulière avec des prolongements cytoplasmiques venant au contact et autour des capillaires sanguins; cytoplasme pauvre en organites.

Deux autres structures tissulaires:

– Le lobe intermédiaire ou Pars intermédia dérivé de la poche de Rathke composé de cellules épithéliales contenant du liquide colloïde amorphe et des cellules basophiles à MSH; délimite les parties adéno et neuro-hypophysaires.

– Le lobe tubéral ou Pars tuberalis en forme d'entonnoir qui entoure l'infundibulum: on a des couches de cellules basophiles ou acidophiles qui s'étendent jusque dans la pige pituitaire.

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3) Sécrétion hormonale

L'adéno-hypophyse sécrète 7 hormones peptiques formant 3 familles biochimiques:

4) Transport hormonal Hypothalamo-hypophysaire

La vascularisation du complexe hypothalamo-hypophysaire est spécialisée et adaptée à la régulation de l'hypophyse par l'hypothalamus. Il existe 3 réseaux vasculaires différents:

• Un réseau hypothalamique pur• Un réseau hypothalamo-tubéro-antéhypophysaire• Un réseau post-hypophysaire

Par ailleurs, le système porte hypophysaire transporte les hormones hypothalamiques depuis l'éminence médiane jusqu'à l'adéno-hypophyse.

C. La Neuro-Hypophyse 1) Organisation

La neuro-hypophyse représente 30% del'hypophyse. Le lobe postérieur estcomposé d'un matériel fibrillaire de naturenerveuse ayant une densité variable. Ce-dernier comporte un riche réseaucapillaire de type fenestré associé auxaxones de cellules neurosécrétrices dontles péricaryons (=corps cellulaires)siègent au niveau des noyauxhypothalamiques magnocellulaires. Laneuro-hypophyse est un élémentanatomique d'un ensemble fonctionnel(avec les noyaux supra-optiques et para-ventriculaires de l'hypothalamus, la tigeinfundibulaire et le lobe postérieur). Elleassure la synthèse et la sécrétion de 2 hormones peptidiques grâce à des neurones spécialisés (=neurosécrétion): l'ocytocine et la vasopressine.

Cellules corticotropes du lobe antérieur (15%) :ACTHCellules mélanotropes de lobe intermédiaire :MSH

Cellules thyréotropes (10%) :TSHCellules gonadotropes (10%) :FSH/LH

Cellules lactotropes (15%) :PRL (=prolactine)Cellules somatotropes (50%):STH

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2) Histologie

L'histologie de la neuro-hypophyse est complètement différente de celle de l'adéno-hypophyse. On yretrouve: - Les neurones du lobe postérieur:

◦ Péricaryons de grandes taille situés dans l'hypothalamus et contenant les organites nécessaires à la synthèse des protéines ainsi que quelques grains de sécrétion.

◦ Axones non myélinisés des neurones des noyaux supra-optiques et para-ventriculaires de l'hypothalamus se terminant dans la post-hypophyse.

◦ Terminaisons nerveuses ramifiées, situées près des capillaires fenêtrés et contenant de nombreux grains de sécrétion, souvent volumineux; leur accumulation dans les axones peut provoquer des dilatations = corps de Herring.

- Les pituicytes: cellules gliales de soutien (proches des astrocytes), fusiformes, non sécrétoires, avec des prolongements cytoplasmiques longs en contact avec des capillaires et axones et riches en microfilaments et gouttelettes lipides.

- L'éminicence médiale: elle est caractérisée par l’existence de nombreuses anses capillaires périphériques et parallèles au contact desquelles se terminent les axones transportant les facteurs d'origine hypothalamique. Les espaces entre les fibres nerveuses sont occupés par des cellules gliales.

- La tige pituitaire: lieu de passage des axones à ocytocine et des axones à vasopressine d'origine hypothalamique, qui se terminent au niveau du lobe postérieur.

3) Sécrétion hormonale

Les 2 hormones sécrétées par la neuro-hypophyse ont besoin, après leur sécrétion par exocytose, de protéines spécifiques pour circuler: la neurophysine I pour l'ocytocine et la neurophysine II pour la vasopressine:

• L'ocytocine intervient dans les contractions du muscle utérin et des cellules myo-épithéliales des glandes mammaires. Production dans le noyau para-ventriculaire.

• La vasopressine (=ADH= hormone antidiurétique) a un effet hypertenseur (action sur les muscles lisses vasculaires) et antidiurétique. Production majoritaire dans le noyau supra-optique.

III. L’Épiphyse (= glande pinéale)

A. Généralités

C'est un petit organe conique (100-200mg) situé à l'extrémité postérieure du 3ème ventricule, au-dessus du toit du diencéphale auquel est il est rattaché par une courte tige. Cette glande répond à des stimuli visuels (lumière) et sécrète de la mélatonine majoritairement la nuit (rythme circadien).

Organisation:

Elle a une structure assez fibreuse (capsule fibreuse) issue d'un épaississement de la pie-mère qui va s'invaginer à l'intérieur du parenchyme glandulaire et le dissocier. Cette capsule fibreuse est riche en fibres nerveuses et en vaisseaux.

Particularité de l’épiphyse:

L’épiphyse humaine contient des psammomes (= sable pinéal= acervulus):des masses calcifiées en couches lamellaires, qui sont formées par une matrice inorganique imprégnée de sels de calcium et/ou

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de magnésium. Ils apparaissent à la puberté; leur nombre et leur taille augmentent avec l'âge et leur origine/ rôle sont inconnues.

B. Histologie

On retrouve dans l’épiphyse:- Des pinéalocytes: grosses cellules glandulaires à noyauclaire qui sécrètent de la mélatonine (contrôle des rythmesbiologiques). Elles ont un corps cellulaire globuleux avecun noyau échancré, un cytoplasme abondant, de nombreuxorganites et une association de microtubules entourée demicrovésicules = bandelettes synaptiques. Ellesprésentent 2 prolongements:

• Un prolongement atrophique avec despetites vésicules et de nombreusesmitochondries et microtubules.

• Un prolongement neurosécréteur avec uneextrémité distale remplie de vésicules etgrains de sécrétion

Par ailleurs, les pinéalocytes ne sont pas les mêmes selonl'évolution. Chez les animaux inférieurs, ces cellules sontdirectement photoréceptrices: elles vont réagir à unstimulus lumineux et entraîner une sécrétion. Chez lesmammifères, la réponse se fait de manière indirecte par lebiais d'un stimulus nerveux.

- Des cellules gliales de type astrocytaire (entre les cordons de pinéalocytes): cellules allongées de soutien, accolées au corps et aux prolongements des pinéalocytes.

- Des fibres nerveuses non myélinisés et des capillaires sanguins.

C. Sécrétion hormonale

L’épiphyse sécrète une hormone aminée à partir de la sérotonine: la mélatonine (5-méthoxy-N-acétyl-sérotonine). Elle permet de réguler les rythmes circadiens, le fonctionnement des gonades (module ainsi la sécrétion de LH et de FSH) ainsi que la sécrétion de prolactine et possède enfin un effet anti-MSH. Enfin, l’épiphyse sécrète aussi d'autres substances aminées et des petites protéines dont les fonctions sont mal connues: elles interviendraient, entre autre, dans la régulation de la motricité et du sommeil.

IV. La thyroïde

A. Organisation

C'est une glande endocrine lobulée et localisée enavant de la trachée et en dessous du larynx. Ellecomprend 2 lobes latéraux de forme allongée, reliéspar un isthme, accolés aux faces latérales du larynx etde la trachée et qui sont enveloppés d'une capsuleconjonctive. Un troisième lobe, inconstant, est localiséà la face antérieure de la trachée = pyramide delalouette.

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Organogenèse et histogenèse:

L'ébauche thyroïdienne apparaît au cours de la 3ème semaine: on a tout d'abord un bourgeon entoblastique, au niveau de futur foramen caecum, qui s'invagine pour former la poche de Bochdalek et qui va s'allonger progressivement jusqu'à former le canal thyréoglosse (position définitive vers la 7ème semaine). Le canal thyréoglosse se transforme en tractus thyréoglosse qui va disparaître après fragmentation; ce qui reste formera la pyramide de lalouette. Par ailleurs, des cellules originaires des crêtes neurales vont migrer et incorporer l'ébauche thyroïdienne pour constituer un type cellulaire indépendants, les cellules C.

B. Histologie

C'est une glande folliculaire très vascularisée, limitée par une capsule conjonctive d'où partent des travées fibreuses délimitant des lobules incomplets. Ainsi, l'unité morphologique et fonctionnelle de base est le follicule (ou vésicule), environ 40 par cellule, dont la lumière contient une substance d'aspect gélatineux, le colloïde. L'aspect des vésicules thyroïdiennes varie en fonction de leur localisation anatomique dans la glande et de l'activité fonctionnelle de celle-ci. Dans chaque follicule on retrouve des thyréocytes (cellules folliculaires) qui repose sur la lame basale du follicule et qui sont en contact avec le colloïde (microvillosités qui se projettent dans le colloïde). Elles sont réunies par des jonctions GAP ce qui va permettre de coordonner leur action.

Les thyréocytes possèdent un noyau central, des mitochondries, du REG +++, des ribosomes, un Golgi à localisation supranucléaire, des lysosomes +++, des phagosomes («gouttelettes de colloïde»), des phagolysosomes et quelques grains de sécrétions essentiellement au pôle apical.

État de la glande thyroïdienne Au repos = état de stockage En activité = état de synthèse

Follicules Grande taille Petite taille

Thyréocytes Aplatis, peu de microvillosités,volume diminué

Cylindriques, bcp demicrovillosités, volume

augmenté

Vacuoles apicales Peu Nombreuses au pôle apicale

Colloïde Bcp et très colorable Peu et peu colorable,invaginations qui sont le point

de départ des vésicules derésorption

C. Sécrétion et régulation

• Concernant la sécrétion des hormones T3 et T4:

- 1ère étape: Production de thyroglobuline stockée dans le colloïde

- 2ème étape: Captation de l'iode minéral à partir du sang

- 3ème étape: L'iode inorganique va se fixer dans le colloïde sur la thyroglobuline

- 4ème étape: Lorsqu'il y a stimulation par la TSH, les thyréocytes captent des fragments de colloïde par endocytose et les vésicules de transport contenant la thyroglobuline fusionne avec les lysosomes

- 5ème étape: Hydrolyse de la thyroglobuline et libération de T3 et T4 dans le sang par diffusion passive

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• Concernant la régulation:

La sécrétion des hormones thyroïdiennes est contrôlé parla TSH elle-même stimulée par la TRF hypothalamique.De plus, les hormones thyroïdiennes libres exercent un feed-back (= rétro-contrôle) négatif sur l'hypophyse etl'hypothalamus. On a également une influence du systèmenerveux autonome: le système orthosympatique stimule lasécrétion tandis que le parasympathique l'inhibe. Enfin, les hormones thyroïdienne ont 2 types d'effets:

– Stimulation de la croissance du système nerveuxcentral et du squelette

– Régulation du métabolisme énergétique

D. Les cellules C

Les cellules C thyroïdiennes sont des cellulesparafolliculaires qui sont les plus volumineuses mais les moins nombreuses. Elles se situent entre le pôle basal des thyréocytes et la membrane basale du follicule (→ jamais en contact avec le colloïde), forment des amas entre les vésicules thyroïdiennes, sécrètent de la calcitonine (hormone peptidique) etsont impliquées dans la régulation du métabolisme phospho-calcique.

Elles se composent d'un cytoplasme plus clair que celui des cellules folliculaires, d'un noyau pâle et ovoïde, de grains de sécrétion petits (petits, ronds ou ovoïde, matrice dense) et distribués dans tout le cytoplasme.

V. La parathyroïde

A. Généralités et organisation

Elle est attachée à la thyroïde mais à une fonction, une structure et une origine complètement différente. Elle se situe entre les 2 feuillets de la capsule thyroïdienne et se compose de 4 petites glandes (50 mg chacune) qui vont aller s'accrocher sur la face postérieure de la thyroïde: les 2 glandesdu haut sont la paire supérieure et les 2 glandes du bas sont la paire inférieure. Il existe également des glandes accessoires de localisation variable.

Histogenèse: Les glandes parathyroïdes dérivent de l'endoderme des 3ème et 4ème fentes entobranchiales.

Organisation: C'est une glande réticulée avec des cordons anastomosés de cellules épithéliales et un tissu conjonctif peu abondant. Elle est très vascularisée: chaque parathyroïde reçoit 1-2 branches artérielles provenant le plus souvent de la vascularisation thyroïdienne et les capillaires, très abondants, sont fenêtrés et forment un réseau dense entre les cordons cellulaires. De plus, les nerfs sont représentés par des nerfs vasomoteurs. Dans la glande parathyroïde, il y a la présence de nombreux adipocytes (jusqu’à 60% de tissu adipeux).

B. Types cellulaires

On retrouve 2 types cellulaires principaux:– Les cellules principales:

Elles sont polygonales avec un noyau central, un REG développé et des grains de sécrétion. Au

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repos, leur cytoplasme est clair avec des plages de glycogène tandis qu'en phase sécrétoire, le cytoplasme est plus foncé avec le REG et le Golgi qui se développent progressivement. Elles synthétisent la PTH (parathormone):→ stimule l'activité des ostéoclastes (résorption de la matrice osseuse)→ diminue la phosphatémie→ stimule la synthèse de vitamine D

– Les cellules oxyphiles: Ce sont des cellules actives dont le rôle est mal connu. Elles sont trois fois plus grosses que les cellules principales; leur noyau est rond, volumineux et bien colorable avec un cytoplasme d'aspect finement granulé et réfringent en MO, riche en mitochondries responsables du caractère oxyphile. Elles ne sont présentes que chez l'Homme et augmentent au cours du vieillissement (diminution du nb de cellules principales).

VI. Le pancréas endocrine

A. Généralités

C'est une glande amphicrine volumineuse (à la fois endo- et exocrine) fixée à la partie postérieure de l'abdomen allongé selon un axe oblique en direction du hile splénique. Elle est structurée en différentes parties avec successivement une tête, un isthme, un corps et une queue. Les cellules endocrines sont regroupées dans des formations nodulaires au milieu du parenchyme exocrine: ce sontles îlots de Langerhans. Ils représentent 1-2% du pancréas avec 2000-3000 cellules par îlots et au total 2 millions de cellules chez l'adulte.

Embryologie:

Au cours du développement, 2 générations successives d’îlots de différencient:– Les îlots primaires ou ilots de Laguesse: ils se forment entre le 3ème et le 7ème mois de la

vie fœtale et prennent naissance à partir des parois des canaux excréteurs. Ils sont caractérisés par l'association de cellules endocrines à des cellules ganglionnaires réalisant des complexes neuro-insulaires. Au cours du 7ème mois, ces îlots dégénèrent puis disparaissent.

– Les îlots secondaires ou îlots de Langerhans: ils se différencient dès le 4ème mois de la vie fœtale et prennent naissance à partir des parois des canaux excréteurs des acini. Ces îlots cellulaires s'accompagnent d'un riche réseau capillaire. L'histogenèse des îlots se poursuit après la naissance.

Vascularisation du pancréas endocrine:

Chaque îlot est irrigué par des artérioles afférentes formant un réseau de capillaires bordé par des cellules épithéliales fenestrées et appelé: le système porte Insulo-Acinaire.

B. Les îlots de Langerhans

Histologie:

Ce sont des formations nodulaires arrondies, de tailles et de nombres variables, réticulées avec des cordons anastomosés séparés par un tissu conjonctif peu abondant. On retrouve également des jonctions communicantes et des desmomoses entre les cellules et une innervation sympathique et parasympathique très riche. Les îlots de Langerhans sont composés de différents types cellulaires et la proportion de ces cellules

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varie selon la localisation de l'îlot dans le pancréas. Elles possèdent les mêmes caractères généraux que les cellules sécrétrices d'hormones peptidiques: un REG abondant, un Golgi développé, des grainsde sécrétion, une sécrétion par exocytose et un contrôle intracellulaire des stocks par crinophagie (fusion directe des grains de sécrétion avec des lysosomes).

Cellules sécrétrices:

Elles sont polyédriques avec un noyau central riche en euchromatine, un cytoplasme homogène, des organites développés et des grains très petits. La cellule endocrine est séparée de capillaires fenêtrés par une double membrane basale (épithéliale + endothéliale).

• Les cellules de A/ α (70%)

MO: granules ont une affinité pour les colorants acidesME: les grains sont très denses et homogènesIls contiennent du glucagon et sa pré hormone la glicentine.

• Les cellules B/ β (20%)

MO: les granules sont colorés en bleuME: les grains ont un diamètre variable avec une masse centrale très dense séparée de la membrane par un large espace clair et sont plutôt hétérogènesIls contiennent de l'insuline (stockée avec du Zinc) et de l'amyline modulant la sécrétion insulinique.

• Les cellules D/ δ (5-10%) qui produisent la somatostatine

• Les cellules PP ou F (1-2%) qui produisent le polypeptide pancréatique (bcp de grains de sécrétion)

→ hormones peptidiques: insuline, glucagon et somatostatine qui régulent le métabolisme glucidique et polypeptide pancréatique qui inhibe probablement les sécrétions du pancréas.

VII. Les glandes surrénales

A. Généralités et organisation

Elles correspondent à des petites glandes aplaties situées sur le pôle supérieur de chaque rein et sont entourées d'une capsule. On a d'un côté la cortico-surrénale (en périphérie) et de l'autre la médullo-surrénale (centrale). On a alors 2 organes distincts qui communiquent grâce à une vascularisation commune.

Embryologie:

Dès la fin du 1er mois, 2 ébauches apparaissent:

- ébauche corticale d'origine mésoblastique- ébauche médullaire d'origine neurectoblastique

Les cellules mésoblastiques se développent plus rapidement et vont entourer les groupes de sympathogonies et constituer un cortex fœtal formé de grandes cellules acidophiles → le prof a pas trop détaillé cette phrase mais en gros les éléments mésoblastiques vont entourer les éléments neurectoblastiques qui vont se retrouver enfermés.

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B. La Cortico-surrénale

Elle est structurée en plusieurs parties:

• La zone glomérulée (Glomerulosa): ----->- Amas irréguliers avec des cellules ovoïdes, séparéespar des travers de tissus conjonctif contenant des groscapillaires.- Elles sécrètent des hormones minéralo-corticoïdesnotamment l'aldostérone.→ régulation des taux de Na et K→ régulation de la pression sanguine

• La zone fasciculée (Fasciculata): ------>- Cordons étroits de grandes cellules (spongiocytes)riches en REL et vacuoles lipidiques (liposomes)-Elles secrètent des hormones gluco-corticoïdes dontle cortisol.→augmente la glycémie→augmente la synthèse de glycogène- Les cellules sécrétrices de stéroïdes sont lesspongiocytes, riches en liposomes et en mitochondriesà crêtes tubulaires.- Les hormones ne sont pas stockées dans des grainsmais sont produites puis stockées suivant les besoinset diffusent à travers la membrane plasmique.- La synthèse des gluco-corticoïdes est sous lecontrôle d'un facteur de libération de l'Hormonecorticotrope, le CRH hypotalamique qui stimule lasynthèse et la sécrétion d'ACTH hypophysaire par lescellules basophiles du lobe antérieur de l'hypophysequi stimule la glande corticosurrénale.

• La zone réticulée (Reticularis): ----->- Réseau irrégulier de cordons anastomosés avec desamas de petites cellules glandulaires avec uncytoplasme pauvre en liposomes. Ils sont séparés parde nombreux et larges capillaires.

– Ces cellules contiennent des grandes quantitéde lipofushine qui résulte de la dégradationintracellulaire des lipides par les lysosomes.

Facteurs régulateurs Hormones sécrétées

Zone glomérulée ACTH et Angiotensine Minéralo-corticoïdes(Aldostérone, Désoxy-

corticostérone)

Zone fasciculée ACTH Gluco-corticoïdes (Cortisol)

Zone réticulée ACTH Gluco-corticoïdes (Cortisol)Stéroïdes sexuels

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C. La Médullo-surrénale

C'est une glande réticulée très différente de la cortico-surrénale et fortement vascularisée et innervéepar des fibres sympathiques myélinisées. Elle a pour rôle la sécrétion des catécholamines: adrénaline (80%), noradrénaline (16%) et dopamine (4%). On y retrouve de nombreux canaux veineux qui collectent le sang des sinusoïdes du cortex, traversant la médullaire en direction de la veine centrale (centromédullaire).

Histologie:

Elle est constituée par des amas serrés de cellules, un réseau de collagène ainsi que de nombreux et larges capillaires fenêtrés. Elle présente plusieurs sortes de cellules:

– cellules chromaffines (= phéochromes) qui ont une forme polyédrique, un REG, un Golgi abondant et des grains de sécrétions. Elles sont de plusieurs types:

→ cellules sécrétrices d'adrénaline (80%) avec des grains de sécrétion dans toute la cellule de densité moyenne. Rôle: augmente la fréquence cardiaque, la destruction du glycogène et la libération des acides gras.→ cellules sécrétrices de noradrénaline (20%) avec des grains de sécrétion plus volumineux répartis à la périphérie de la cellule, très denses.

Le stockage des catécholamines dans les grains de sécrétion nécessite des protéines spécifiques, les chromogranines éliminées après exocytose.

– cellules sus-tentaculaires: cellules de soutien, étoilés et présentes autour des amas des cellules chromaffines. Elles sont non visibles en coloration hématéine-éosine mais peuvent être marquées par l'anti-Protéine S100 (marqueur des cellules gliales du système nerveux périphérique)

– cellules ganglionnaires sympathiques reconnaissables à leur grande taille, à leur cytoplasme très basophile et à leur noyau volumineux et nucléolé.

Sécrétion:

On assiste à une réponse adaptative de l'organisme: à cause d'un stress par exemple, la tyrosine est transformée dans le cytoplasme en L-Dopa puis en dopamine et ensuite, en noradrénaline et en adrénaline dans des grains de sécrétion à cœur dense. Les catécholamines sont alors libérées par exocytose dans des capillaires fenêtrés; une exocytose sous dépendance d'une innervation orthosympatique (synapse neuroendocrines à Acétylcholine). Cette stimulation peut être transmise par jonction gap aux cellules chromaffines voisines.

Vascularisation:

Système vasculaire du cortex constitué par un réseau anastomosé de capillaires sinusoïdes alimentés par branches du plexus capsulaires. Les sinusoïdes pénètrent entre les cordons des cellules glandulaires de la zone fasciculée et forment un plexus profond dans la zone réticulée tandis que des petites veines convergent en une veine centrale de la médullaire.

VIII. Les gonades

A. Les testicules

Généralités:

Ils sont responsables de la production des gamètes mâles, des spermatozoïdes et de la sécrétion Ronéo 9 UE7 cours 18 16 /18

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d'hormones sexuelles mâles. Les testicules sont entourés par une couche de tissu conjonctif dense fibreux, l'albuginée, d'où partent à sa face interne de nombreuses cloisons fines, mal définies et divisant le tissu en lobules. A l'intérieur de chaque lobule on retrouve 1 à 4 tubes séminifères.

Histologie:

Les cellules de Leydig sont isolées ou en amas dans le tissu interstitiel (entre les tubes séminifères) et en relation étroite avec des réseaux capillaires sanguins et lymphatiques. L'activité et le nombre de cellules de Leydig dépendent des conditions hormonales. Ce sont des cellules volumineuses, acidophiles et à noyau arrondi et clair. Elles ont les caractéristiques des cellules sécrétrices de stéroïdes: +++ mitochondries allongées formant des tubules et des crêtes, ++ REL, + gouttelettes lipidiques et granules de lipofushine , cristalloïdes de Reinke (non limitées par une membrane et constituées de protéines).→ Elles synthétisent les androgènes à savoir la testostérone et contrôlent la spermatogénèse (notamment la testostéronémie) en suivant un rythme circadien (production supérieure tôt le matin parex.).

B. Les ovaires

Généralités:

L'ovaire est une structure intra-péritonéale revêtue à sa surface par un épithélium cubique (= épithélium germinatif) avec en dessous une couche épaisse de tissu conjonctif, l'albuginée. On retrouve 3 régions:

– le cortex avec les follicules ovariens– la médullaire avec un tissu conjonctif lâche et des vaisseaux sanguins et lymphatiques– le hile qui est le point d'entrée des vaisseaux et des nerfs

Histologie:

• Médullaire ovarienne: zone centrale du stroma ovarien richement vascularisée par l'artère ovarienne (via le hile) qui se ramifie et forme un plexus au niveau cortico-médullaire, donnantun riche réseau capillaire autour des follicules.

• Cortex Ovarien: on y retrouve les follicules à différents stades de développement:

– Les follicules primordiaux, constitués d'un ovocyte I (= follicules non développés) qui sont entourés par une couche unique de cellules folliculeuses aplaties, qui possèdent un noyau volumineux avec une chromatine granulaire et dispersée et, qui sont pauvres en cytoplasme.

– Les follicules primaires avec un ovocyte plus volumineux constitués de cellules folliculaires plus nombreuses et cubiques (=cellules de la granulosa). Il y a une couche glycoprotéique (zone pellucide) entre l'ovocyte et les cellules folliculaires ainsi que a formation de la thèque folliculaire.

– Les follicules préantraux (ou secondaires), plus profonds dans le cortex ovarien et qui présentent 2 couches de thèques folliculaires: interne avec des cellules ondes et externe avec des cellules fusiformes.

– Les follicules «De Graaf» qui présentent une granulosa plus fine qui va se différencier sur la partie directement autour de l'ovocyte: la granulosa devient la corona radiata (cellules plus allongées)

Ces follicules présentent différents types de cellules:

• Les cellules de la granulosaRonéo 9 UE7 cours 18 17 /18

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• Les cellules thécales (=cellules sécrétant les stéroïdes) notamment les précurseurs de l’œstrogène et de la progestérone (phase pré-ovulatoire)

• Les cellules interstitielles de la corticale, de la médullaire et du hile (= cellules de Leydig)

De plus, les cellules de la granulosa et les cellules thécales subissent des modifications morphologiques et fonctionnelles rythmées par le cycle menstruel.

• Corps jaune: après l'ovulation, les cellules de la granulosa et les cellules de la thèque interne qui restent dans l'ovaire constituent une glande endocrine temporaire, c'est le corps jaune. Il va sécréter l'hormone P4 qui empêche le développement de nombreux follicules, permet la transformation de la muqueuse utérine préalable à l'implantation de l'oeuf et a un effet inhibiteur sur le LH. Il sécrète également des œstrogènes et de la relaxine. Par ailleurs, le corps jaune est sous le contrôle du LH sécrété par l'anté-hypophyse: des taux croissants de progestérone inhibent la sécrétion de LH et le corps jaune va alors régresser pour former des corpus albicans non fonctionnels.

IX. Système endocrine diffus gastro-intestinal

On a environ 3 milliards de cellules endocrines (20 types différents) qui sont éparpillées dans les épithéliums de revêtement et glandulaire de l'estomac, l'intestin grêle, le gros intestin, les voies biliaires et les conduits pancréatiques mais, qui sont plus nombreuses dans les régions pylorique et duodénale: c'est ce qu'on appelle également le système endocrine gastro-entéro-pancréatique. Le nombre de ces cellules est maximal lors de la période néonatale puis régresse. Elles sont présentes soit isolément, situées au contact de la membrane basale et réalisant de fines projections cytoplasmiques vers la surface soit, en petits regroupements.

Les cellules les plus connues de ce système sont les cellules à gastrine (amine biogène); des cellules endocrines qui sont situées à n'importe quel niveau de la muqueuse, de la base des glandes jusqu'à l'extrémité des villosités.

• Un type cellulaire donné peut sécréter une hormone (amine biogène) particulière.Ex: les cellules à gastrine ou cellule G: dans l'estomac ou la partie supérieure de l'intestin et stimule la sécrétion acide stomacale post-prandiale sécrétée après stimulation nerveuse (nerf vague) et humorale (glucagon...)

• Un type cellulaire peut sécréter plusieurs hormones en même temps.

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