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Au sommaire de ce numéro : Courrier Pastoral 4 AVRIL2016 « Voici près de vingt ans, j’ai été chargé du ministère d’évêque auxiliaire pour le canton de Genève. Et aujourd’hui de manière publique je remets ma charge ». Le 29 février, Mgr Pierre Farine a passé le témoin au vicaire épiscopal, l’abbé Pascal Desthieux. Prenant la parole lors de la messe d’action de grâce pour son ministère (p.3), il a su trouver les paroles pour dire à ses compagnons de route, à ses amis et aux fidèles la force de sa vocation et partager sa joie d’être pasteur. « Mon merci va d’abord au Dieu Trinité parce qu’il m’a appelé ‘des ténèbres à son admirable lumière’ » a-t-il dit. Ac- tion de grâce aussi « d’avoir exercé mon ministère à Genève » et pour « tout ce que j’ai vécu de beau, pour tout ce que nous avons partagé à commencer par notre foi en Christ » et également pour « tout ce qui se vit au jour le jour chez chacun d’entre nous, dans nos paroisses, dans nos mouvements et groupements », a-t-il ajouté. C’est un « beau visage d’Eglise », celui d’une Eglise qui mérite une « bonne et juste place » dans la société pour pouvoir con- tribuer « à la construction du bien commun et d’une société accueillante aux personnes les plus fragiles et ouverte aux défis de notre monde ». Des paroles stimulantes, qui nous portent. Certes, admet-il en page 2, il y a des zones d’ombre: les communautés se fragilisent et les vocations sont rares. Et puis il y a le « dossier très difficile de la pédo- philie », nous a-t-il dit en soulignant la « conversion » en cours. « Même sur ce point douloureux, j’estime que l’Église montre qu’elle est vivante ». A notre tour de remercier Mgr Farine pour sa grande confiance et son sourire, en lui souhaitant de profiter de cette nouvelle liberté. Dans ce numéro du Courrier Pastoral, nous donnons aussi la parole au diacre Bertrand Bacqué (p.4-5). Il nous con- fie le cheminement de sa vocation et de son engagement. Avec les membres du comité-cinéma - Briana Berg, Mi- chel Colin, Anne Deshusses-Raemy, Serge Lachat, Gérald Morin et Geoffroy de Clavière – il a participé à la pro- grammation de la deuxième édition des Rendez-vous Cinéma de l’ECR IL EST UNE FOI. Une démarche de l’ECR à la fois pastorale et d’ouverture sur la Cité (p. 7), selon les souhaits de Mgr Farine. En page 8 et 9, nous abordons la question de l’asile, avec un manifeste du pasteur Pierre Bühler pour que vive la « vieille tradition de l’asile de l’Eglise », et le témoignage d’un bénévole de l’AGORA de retour de Grèce, Xavier Aguilera, consterné par la faiblesse de la réponse à la détresse des réfugiés qui arrivent sur l’île de Lesbos. Une fois n’est pas coutume, je voudrais vous inviter à découvrir avec attention les annonces publiées dans les pages de ce journal : elles sont nombreuses et diverses, elles illustrent ce beau visage d’une Eglise « qui va de l’avant », si chère à Mgr Farine. Bonne lecture ! Silvana Bassetti Des paroles qui nous portent 2 ECR: Mgr Farine « L’Eglise à Genève est vivante » 10-11 ANNONCES 3 ECR: Merci Monseigneur Farine 12 LIVRE: P. Desthieux « Habiter le silence » 4-5 ECR: Bertand Bacqué, un diacre qui aime le cinéma 13 DIOCESE: « Etre chrétien, c’est quoi? » 6 OECUMENISME: Le jour du judaïsme 14-17 EN BREF 7 ECR: IL EST UNE FOI, programme films et débats 14-17 LES DETAILS CACHES/IMAGE DU MOIS 8 MANIFESTE: Les Eglises comme lieux d’asile? 19 PAGE DU VICAIRE EPISCOPAL 9 TEMOIGNAGE: L’accueil des migrants en Grèce 20 AGENDA

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Au sommaire de ce numéro :

Courrier Pastoral

N° 4

AVRIL2016

« Voici près de vingt ans, j’ai été chargé du ministère d’évêque auxiliaire pour le canton de Genève. Et aujourd’hui de manière publique je remets ma charge ». Le 29 février, Mgr Pierre Farine a passé le témoin au vicaire épiscopal, l’abbé Pascal Desthieux. Prenant la parole lors de la messe d’action de grâce pour son ministère (p.3), il a su trouver les paroles pour dire à ses compagnons de route, à ses amis et aux fidèles la force de sa vocation et partager sa

joie d’être pasteur.

« Mon merci va d’abord au Dieu Trinité parce qu’il m’a appelé ‘des ténèbres à son admirable lumière’ » a-t-il dit. Ac-tion de grâce aussi « d’avoir exercé mon ministère à Genève » et pour « tout ce que j’ai vécu de beau, pour tout ce que nous avons partagé à commencer par notre foi en Christ » et également pour « tout ce qui se vit au jour le jour chez chacun d’entre nous, dans nos paroisses, dans nos mouvements et groupements », a-t-il ajouté. C’est un « beau visage d’Eglise », celui d’une Eglise qui mérite une « bonne et juste place » dans la société pour pouvoir con-tribuer « à la construction du bien commun et d’une société accueillante aux personnes les plus fragiles et ouverte aux défis de notre monde ». Des paroles stimulantes, qui nous portent. Certes, admet-il en page 2, il y a des zones d’ombre: les communautés se fragilisent et les vocations sont rares. Et puis il y a le « dossier très difficile de la pédo-philie », nous a-t-il dit en soulignant la « conversion » en cours. « Même sur ce point douloureux, j’estime que l’Église montre qu’elle est vivante ». A notre tour de remercier Mgr Farine pour sa grande confiance et son sourire,

en lui souhaitant de profiter de cette nouvelle liberté.

Dans ce numéro du Courrier Pastoral, nous donnons aussi la parole au diacre Bertrand Bacqué (p.4-5). Il nous con-fie le cheminement de sa vocation et de son engagement. Avec les membres du comité-cinéma - Briana Berg, Mi-chel Colin, Anne Deshusses-Raemy, Serge Lachat, Gérald Morin et Geoffroy de Clavière – il a participé à la pro-grammation de la deuxième édition des Rendez-vous Cinéma de l’ECR IL EST UNE FOI. Une démarche de l’ECR à

la fois pastorale et d’ouverture sur la Cité (p. 7), selon les souhaits de Mgr Farine.

En page 8 et 9, nous abordons la question de l’asile, avec un manifeste du pasteur Pierre Bühler pour que vive la « vieille tradition de l’asile de l’Eglise », et le témoignage d’un bénévole de l’AGORA de retour de Grèce, Xavier

Aguilera, consterné par la faiblesse de la réponse à la détresse des réfugiés qui arrivent sur l’île de Lesbos.

Une fois n’est pas coutume, je voudrais vous inviter à découvrir avec attention les annonces publiées dans les pages de ce journal : elles sont nombreuses et diverses, elles illustrent ce beau visage d’une Eglise « qui va de l’avant », si chère à Mgr Farine. Bonne lecture !

Silvana Bassetti

Des paroles qui nous portent

2 ECR: Mgr Farine « L’Eglise à Genève est vivante » 10-11 ANNONCES

3 ECR: Merci Monseigneur Farine 12 LIVRE: P. Desthieux « Habiter le silence »

4-5 ECR: Bertand Bacqué, un diacre qui aime le cinéma 13 DIOCESE: « Etre chrétien, c’est quoi? »

6 OECUMENISME: Le jour du judaïsme 14-17 EN BREF

7 ECR: IL EST UNE FOI, programme films et débats 14-17 LES DETAILS CACHES/IMAGE DU MOIS

8 MANIFESTE: Les Eglises comme lieux d’asile? 19 PAGE DU VICAIRE EPISCOPAL

9 TEMOIGNAGE: L’accueil des migrants en Grèce 20 AGENDA

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2 Courrier Pastoral - Avril 2016

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Mgr Farine « L’Eglise à Genève est vivante »

Le hasard des années bissextiles a prolongé de 24 heures le long mandat de Mgr Pierre Farine, évêque auxiliaire à Genève: c’est ainsi le 29 février 2016 qu’il a remis sa charge. Aujourd'hui à la retraite, il nous a confié sa joie de

rester engagé: « Je dépose une charge, mais je ne dépose pas mon sacerdoce. C’est très important ».

M gr Pierre Farine quel est votre bilan après vingt ans de ministère ? En tant qu’évêque, je me suis toujours ins-

crit dans une démarche d’Eglise, à laquelle j’ai travaillé et participé, non pas en accomplissant toutes les tâches, mais en accueillant et en supervisant. Je ne suis pas interventionniste. Cela est apprécié par cer-tains, mais d’autres me l’ont reproché. J’ai toujours con-sidéré important d’avoir un lien fort avec les plus proches collaborateurs et le presbyterium et donc avec les prêtres, les agents pastoraux laïcs et tous les béné-voles. Ils sont indispensables. Ils ont une mission, les instruments et la confiance de l’évêque pour accomplir le travail de terrain : sans eux, un évêque n’a pas de bras, n’a pas de jambes, pas d’yeux, pas d’oreilles, pas de parole. Il y a aussi le lien plus large avec le peuple. Comme évêque, j’ai surtout veillé à ce que nos dé-marches aillent dans la bonne direction. Et beaucoup de choses sont allées et vont dans la bonne direction ! Des exemples ? J’ai le souvenir magnifique de l’effervescence de la Rencontre de Taizé en 2007 ou encore du projet du Chemin de Joie, porté par un groupe motivé : nous avons déjà réalisé ce Chemin de Joie en mai 2015, bien que sans les mosaïques que nous prévoyions dans les stations. Mais cela va se réaliser j’en suis sûr. J’y tiens beaucoup. Et puis, il y a les Rendez-vous Cinéma de l’ECR IL EST UNE FOI, qui ont commencé d’une façon discrète. Nous nous sommes rendus compte après coup qu’il s’agissait d’un outil pastoral formidable et nous en avons informé les paroisses et les services. Il s’agit d’un évènement culturel, spirituel, pastoral, canto-nal, ouvert sur la Cité. Il n’est pas nécessaire d’être croyant pour apprécier les films de grande qualité ciné-matographique inscrits au programme et sélectionnés par un comité d’experts. Ces œuvres proposent avant tout un message humain. Mais au-delà des grands évènements, dont nous avons besoin comme des ponctuations, notre mission se vit dans le quotidien, c’est le point fort de notre Eglise. Tous les jours, la Parole est annoncée, la catéchèse est faite, les messes sont célébrées, nos aumôniers et agents pastoraux rencontrent les personnes. Ce quoti-dien est un énorme évènement. Sans ce travail formi-dable, il n’y a plus d’Église. Et puis il y a le développe-ment de la prière à Genève, avec des initiatives qui ont donné vie à diverses formes de prière, comme entre autres, la communauté Fontaine de la Miséricorde, lan-cée par une fidèle. Maintenant que j’ai le temps de ren-

trer dans les églises en dehors des heures des célébra-tions, je suis content d’y voir de personnes en prière. L’Église de Genève est une église qui prie ! Je suis con-fiant: tant qu’une personne, un groupe, une communau-té se donnent des objectifs, essayent et agissent, l’Église est jeune. Et à Genève, c’est le cas ! Il y a aussi des zones d’ombre… Il est vrai. À Genève, nous sommes dans une Église en perte de vitesse, comme un peu partout dans le monde occidental. Les communautés se fragilisent et nous ne savons pas comment aller de l’avant, il y a le problème des vocations des prêtres et nous ne savons pas com-ment le résoudre. Parfois je me dis ‘si seulement j’avais trouvé le « truc » pour soigner ces faiblesses’. Aussi, dans nos sociétés, l’Église, et les institutions en géné-ral, n’ont pas le vent en poupe, les prêtres et les agents pastoraux s’en rendent compte et cela peut être difficile, le découragement guette. Quand on dit « le clergé est fatigué », il faut comprendre que la fatigue ne vient pas du trop faire, mais d’une certaine absence de retour. Et puis il y a le dossier très difficile de la pédophilie. Mais même sur ce point douloureux, j’estime que l’Église montre qu’elle est vivante: nous avons vécu une con-version par rapport au passé, nous avons des proto-coles, des directives claires, des formations, le refus absolu de gérer cela en interne. Il y a très grand effort qui a été fait et qui est en cours. Comment envisagez-vous votre retraite ? Je dépose une charge, mais je ne dépose pas mon sa-cerdoce. Je reste engagé, mais autrement. J’irai bientôt dans une paroisse pour confesser des enfants qui se préparent à la première communion, je vais aussi rem-placer des confrères et je maintiens mon désir de m’en-gager dans la diaconie. Je ressens un soulagement vis-à-vis de certaines contraintes que je n’ai plus. Mais le plus grand soulagement est de savoir que l’Église de Genève est sur de bons rails et va de l’avant. Un conseil pour votre successeur ? Suivre le Christ, qui dans les contacts avec les per-sonnes a toujours témoi-gné l’estime et l’amour de l’autre. Aimez ceux que vous rencontrez et soyez toujours dans la joie ! (propos recueillis par Sba)

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F idèles, agents pastoraux, bénévoles, amis, prêtres de la fraternité Jésus Caritas, repré-sentants de l’Eglise catholique romaine (ECR)

et d’autres confessions chrétiennes et religions étaient venus nombreux rendre hommage à Mgr Farine, au terme de vingt ans de ministère. Emmanuel Fuchs, pré-sident de l’Eglise protestante de Genève a notamment salué un évêque auxiliaire toujours « pastoral », « toujours proche de la réalité de terrain, toujours atten-

tif aux enjeux locaux et aux particularités genevoises ».

Mgr Morerod s’est inspiré de la devise de Mgr Farine Soyez toujours dans la joie pour affirmer qu’il se sentait « joyeux, encouragé et réconforté en voyant Pierre, qui au moment de prendre sa retraite très largement méri-tée, garde en lui-même un tel enthousiasme dans la foi

et son ministère ».

Et c’est avec émotion que Mgr Farine a pris la parole. « Avec vous je suis chrétien, pour vous je suis évêque », a-t-il dit en citant saint Augustin. Il a lancé trois mots pour évoquer son ministère: action de grâce, fidélité et joie. Tout d’abord action de grâce « d’avoir exercé mon ministère à Genève », « pour tout ce que j’ai vécu de beau, pour tout ce que nous avons partagé à commencer par notre foi en Christ » et aussi « pour tout ce qui se vit au jour le jour chez chacun d’entre nous dans nos paroisses dans nos mouvements et groupements. Au quotidien dans notre canton, il y a des milliers de personnes qui ont le désir de mettre leur pas dans les pas du Christ serviteur. En un mot action de grâce pour une Eglise qui se fait conversation, comme l’affirmait le Pape Paul VI », a souligné l’évêque auxi-

liaire « entièrement redevable à ce Dieu si aimable ».

« J’aimerais vous tous vous remercier pour votre fidélité au Dieu de l’Alliance (…) : Vous mes deux frères évêques, les membres du Conseil épiscopal, vous tous qui œuvrez au niveau de notre diocèse. J’admire la fidé-lité de mes frères prêtres, les agents pastoraux laïcs, la nuée des bénévoles. C’est une belle foule bigarrée, un beau visage d’Eglise. Et vous tous fidèles qui êtes le peuple de Dieu », a affirmé Mgr Farine en appelant l’au-dience à être toujours dans la joie du Seigneur. Parlant du dialogue et des chantiers communs aux Eglises et communautés chrétiennes, il a assuré qu’il fallait « absolument mettre cette démarche sous le signe de la

joie et de l’espérance ».

L’évêque a cité deux chantiers lui tenant à cœur: « Celui des nouvelles relations entre les religions et

donc notre Eglise et la société civile, dont nous savons qu’elle se définit comme laïque. Sans entrer dans un débat politique, je souhaite que notre Eglise y trouve sa bonne et juste place et contribue à la construction du bien commun et d’une société accueillante aux per-sonnes les plus fragiles et ouverte aux défis de notre monde. Comment vous le dire en un mot : j’aime Ge-nève et sa tradition d’accueil. Oh qu’elle ne se refroi-disse pas ». Le deuxième chantier est celui du Chemin de la Joie, avec la réalisation de stations en mosaïques dans diverses églises et autres endroits du canton qui

évoquent les mystères joyeux du Seigneur ressuscité.

Mgr Farine s’est finalement dit tiraillé entre le regret de quitter et « une grande joie devant l’Eglise qui continue d’avancer ». « Alors frères et sœurs bien aimés soyez toujours dans la joie du Seigneur. Merci. », a-t-il conclu en déclenchant un long applaudissement de l’assem-blée qui s’est levée pour l’acclamer. Le moment de par-tage s’est prolongé dans la joie avec un apéritif dîna-

toire dans les locaux de la cure. (Sba, avec cath.ch)

Merci Monseigneur Farine !

Une basilique pleine, des applaudissements, des sourires, quelques larmes et beaucoup d’émotions ce vendredi 29 février à Genève pour la messe d’action de grâce pour le ministère de Mgr Pierre Farine à la basilique Notre-Dame, présidée par l’évêque diocésain Mgr Charles Morerod, aux côtés des évêques auxiliaires Mgr Alain de Rae-

my et Mgr Farine, du vicaire épiscopal Pascal Desthieux et de nombreux prêtres.

Photo Anne Roch-Delmas

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Bertrand Bacqué, un diacre qui aime le cinéma

Bertrand Bacqué est un des deux diacres à Genève. Traduction du grec diakonos, (serviteur), le diacre est un bap-tisé qui a reçu le sacrement de l'Ordre pour s’engager en Eglise dans une mission confiée par l’évêque, compatible avec les obligations familiales et professionnelles. Certains diacres à travers leur travail professionnel vivent un « ministère du seuil » entre l’Eglise et le monde. Le terrain de mission de Bertrand Bacqué, ordonné diacre en dé-

cembre 2013, est la culture et sa passion le cinéma, qu’il enseigne.

B ertrand Bacqué, pouvez-vous vous pré-senter ?

Je suis français, j’ai 51 ans et je suis marié. Professionnellement, j’enseigne l’histoire et l’esthétique du cinéma à la Haute école d’art et design de Genève (HEAD – Genève). J’ai étudié la philosophie à l’universi-té de Genève et j’ai fait un doctorat en lettres sur la re-présentation de la transcendance dans le cinéma de Bresson et de Tarkovski. Ma vie professionnelle est pro-fondément liée au cinéma depuis plus de 25 ans. J’ai travaillé successivement comme critique de cinéma au Journal de Genève et dans divers magazine, et été engagé, en parallèle aux études, dans la programmation de festivals, notamment celui de Locarno et Visions du réel, manifestation consacrée au documentaire de créa-tion, pour laquelle j’ai été chargé du programme pen-dant 15 ans. J’enseigne aujourd’hui dans le cadre du Département Cinéma/cinéma du réel de l’HEAD. Mon parcours plus personnel m’a conduit à Genève à l’âge de 20 ans. Je ne sais pas si la ville m’a adopté, mais en tout cas j’ai adopté Genève, ville où j’ai fait mes études universitaires et où s’est développée ma vie spirituelle. Je viens d’une famille de libres penseurs, parfois anti-cléricaux et j’ai découvert ou redécouvert ma foi au con-tact des Frères de St -Jean à la paroisse Saint François de Sales. En ayant étudié la philosophie, j’avais une exigence de vérité. Pour moi, la réponse spirituelle ne pouvait pas être que « mystique », ou affective. J’avais besoin d’une pensée structurée. Les Frères de Saint-Jean, au travers de l’enseignement du père Marie-Dominique Philippe, dominicain, et de leur attachement à Aristote et à saint Thomas d’Aquin, m’ont donné un socle pour assoir ma foi, une structure solide. A mes yeux, la foi n’est pas seulement une démarche sensible, car l’intelligence n’est pas congédiée, mais convoquée dans une démarche réflexive exigeante. Dieu fait aussi appelle à notre intelligence. Ce qui n’empêche pas une

spiritualité mystique.

Comment a mûri la décision de devenir diacre ?

C’est au cœur de cet engagement auprès des Frères de Saint-Jean qu’est née cette idée de diaconat, en lien à l’interrogation de mon engagement en Eglise et au type de vocation. Avec les Frères, j’étais engagé entre autres dans l’organisation de pèlerinages. J’avais un vrai désir de service de l’Église, mais j’étais en doute avec ma mission. C’est au terme de cette réflexion que j’ai ren-

contré celle qui est devenue mon épouse et les choses se sont précisées quand le choix du mariage s’est clari-fié. C’est un frère de Saint-Jean qui m’a parlé du diaco-nat et le pied était mis à l’étrier ! J’ai suivi les trois an-nées de formation à l’Institut de Formation aux Minis-tères à Fribourg, des cours à l’université, avec une an-née de discernement et un temps de flottement. Aujour-d’hui, je suis paroissien à la Sainte-Trinité et ponctuelle-ment engagé à la paroisse Saint-François. Je suis éga-

lement oblat de Saint-Jean.

Dans ce parcours de maturation, un élément important a été le groupe d’accompagnement, constitué de per-sonnes qui me connaissent du point de vue spirituel et de personnes liées à mon parcours professionnel, pas toutes croyantes. Cette présence était importante, sur-tout dans cette idée de diaconat, un ministère qui est un

pont entre la vie en Eglise et le monde professionnel.

Dans un premier temps, je voyais mon engagement de diacre plutôt auprès des pauvres, dans une certaine tradition du service diaconal. Au fil des discussions que nous avons eues dans le groupe d’accompagnement, il est apparu que c’est dans le milieu culturel que ma vo-cation avait plus de sens. C’est là que mon chemin m’a mené. Chaque profil de diacre est unique, et le groupe d’accompagnement est important pour discerner la vo-cation, la mission. C’est la parabole des talents ! En Suisse, il y a très peu de diacres engagés dans le sec-teur de la culture et en discutant avec l’évêque auxiliaire Mgr Pierre Farine, c’est devenu une évidence : la cul-ture est un lieu de mission et c’était le mien. Non pas dans une optique de prosélytisme, mais de témoignage de ses convictions. Mon engagement professionnel est fort. Mais cela peut changer avec les années, et la vie

est ouverte aux changements et aux appels de Dieu.

Comment ce ministère du parvis ou du seuil se tra-duit dans vos activités et votre vie ?

J’enseigne dans une Haute Ecole Spécialisée et j’ai un devoir absolu de réserve quant à mes convictions reli-gieuses dans le cadre professionnel. Mon engagement ne se trouve pas donc dans mon milieu professionnel directement, même si je crois que l’on témoigne d’abord par ce que l’on est, avant ce que l’on fait. En tant que diacre, il y a donc et d’abord un témoignage auprès des proches, la famille, puis dans son milieu professionnel et son milieu d’Eglise, la paroisse. Ma mission visible se fait au sein de la paroisse Saint-François de Sales et

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elle est liée à l’Espace Culturel François de Sales, comme lieu d’ouverture à la Cité. Ce qui me plaît dans cette mission de diaconat, définie souvent par la formule ministère du seuil, est cette idée d’offrir un lieu de ren-contre entre l’Église et la Cité, un lieu de rencontre et d’échange, par la culture dans mon cas. Le projet de l’Espace culturel est de favoriser un lieu de dialogue où se croisent divers points de vue théologiques, philoso-phiques, politiques, artistiques, sociologiques autour de divers thèmes. Avec une dizaine de paroissiens et deux frères, nous avons mis sur pied une programmation an-nuelle. La première année, nous avons abordé le thème de l’Apocalypse et nous avons eu la chance d’accueillir l’évêque diocésain Mgr Charles Morerod, le pasteur Vincent Schmid, mais aussi un compositeur, une col-lègue historienne de l'art… Cette année le programme propose une série de rencontres autour du transhuma-nisme et nous avons accueilli entre autres le philosophe Fabrice Hadjadj, le théologien Dennis Muller en dia-logue avec le médecin Bertrand Kiefer. Il est important d’avoir deux points de vue en dialogue et une bonne

discussion avec le public.

Vous êtes membre du comité qui conçoit les Ren-dez-vous Cinéma de l’ECR IL EST UNE FOI. Que re-présente pour vous cette initiative?

J’étais très heureux quand Geoffroy de Clavière (délégué général d’IL EST UNE FOI) m’a contacté pour m’informer que l’ECR mettait sur pied des rencontres cinématographiques autour de la foi et de la condition humaine. Je lui ai tout de suite dit ma disponibilité, car cela correspond parfaitement à ma mission de passeur entre différents mondes. De plus, le cinéma est un lieu où la foi est questionnée de façon assez vive. À ses débuts, le septième art était pour l’Eglise un instrument de propagande, un mot qui vient du latin propagare –propager - utilisé en premier par l’Eglise, mais aujour-d’hui devenu péjoratif. Par la suite aussi, quand le ciné-ma est entré dans l’âge de maturité, il y a eu des ci-néastes comme Bresson, Dreyer, Bergman ou Pasolini qui ont interrogé la foi à travers leurs œuvres. Cela a donné des chefs-d’œuvre d’une qualité et d’une exi-gence qui ont participé de la modernité cinématogra-phique. Même le philosophe agnostique Gilles Deleuze reconnaît dans le cinéma une vertu de catholicité: il nous dit que le cinéma nous permet de croire à ce monde alors que tout dans ce monde nous pousse à douter de lui. Il cite Rossellini, Rohmer. C’est vraiment lié à la question de l’incarnation et je trouve formidable que des films contemporains ou plus anciens, nous per-mettent d’accéder à un lieu de questionnement par rap-port à la foi, à la vocation à notre engagement chrétien ou humain dans le monde, alors que nous sommes con-frontés aux violences, aux incompréhensions, aux ten-sions que la vie suppose. L’initiative de l’ECR nous

parle d’une Église contemporaine qui passe par les modes de communication plus populaires, mais qui n’empêchent pas une exigence, comme dans le cinéma. Et cela pour s’interroger sur elle-même et dialoguer

avec le monde. C’est le signe d’une Eglise ouverte.

L’année dernière IL EST UNE FOI a proposé des films et des débats évoquant surtout le Moyen-Age et des épisodes pas toujours glorieux de l’histoire de l’Église. L’édition 2016 – sous le titre Trouble – met l’accent sur les problématiques très humaines de la solitude, du doute ou de chemins perturbés.

L’idée du comité cinéma d’IL EST UNE FOI est de con-sacrer chaque année la programmation à une période. L’année dernière il s’agissait du Moyen Âge. Cette an-née, le monde contemporain. En 2015, les films propo-sés posaient des questions pas évidentes pour l’Eglise avec des œuvres qui traitaient de l’Inquisition ou les rapports difficiles entre science et Église. Mais aussi des films avec des figures très fortes comme Thomas Moore, François d’Assise ou Jeanne d’Arc. L’édition 2016 explore le monde contemporain, d’où cette notion de trouble, de doute parce que la foi est un combat. Sentir que nous ne sommes pas seuls dans nos luttes est important. Cette année, nous allons être confrontés aux doutes des séminaristes avec la série Ainsi soient-ils. Puis avec le film Habemus papam, aux incertitudes d’un pape fraîchement élu, ou à celles d’un jeune prêtre avec la Messe est finie. Avec La Sapienza d’Eugène Green, il est dit comment, à travers une quête de beau et de spirituel, un couple promis à la rupture se recom-pose. Et c’est aussi le thème du magnifique Voyage en Italie de Rossellini. Il faut des miracles pour désarmer l’homme de son orgueil et surmonter les obstacles qui se construisent entre un homme et une femme au cours des années ! La programmation propose également de nombreux débats en liens avec les films et un éclairage sur l’œuvre de Bernanos, le grand écrivain catholique du XXe siècle à mes yeux, et la façon dont il a été re-présenté au cinéma. Avec Sous le soleil de Satan ou le Journal d’un curé de campagne, il nous parle de toute l’exigence et la beauté d’une vocation. La question de la foi surgit aussi dans le monde déchristianisé de Stalker de Tarkovski, œuvre prophétique qui s’inscrit dans une spiritualité eschatologique. La phrase évangé-lique « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » est au cœur du film. Je le conseille vivement. C’est un voyage incroyable. Sans ou-blier Ordet (La Parole) : un film étonnant basé sur une pièce de théâtre écrite par un pasteur à la veille de la Seconde Guerre mondiale mis en en scène par Dreyer, un film parabole sur la foi, une oeuvre extraordinaire. Récemment Ordet a été remis en scène au théâtre et joué à Avignon. Avec un succès incroyable !

(Propos recueillis par Sba)

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6 Courrier Pastoral - Avril 2016

OECUMENISME

Le Jour du Judaïsme

De nombreux paroissiens catholiques-romains, protestants et juifs avaient rempli jusqu’au fond l’Eglise St-Antoine- de-Padoue le dimanche 21 février pour partager des moments de solidarité avec les juifs, nos frères et sœurs aî-

nés dans la foi. Nous publions un compte-rendu de cette liturgie signé par le pasteur Bernard Buunk.

D e nombreux paroissiens catholiques-romains et aussi des protestants et des juifs avaient rempli jusqu’au fond l’Eglise St-Antoine de

Padoue le dimanche 21 février dernier pour vivre des moments très forts de solidarité fraternelle et chaleu-reuse avec les juifs, nos frères et sœurs aînés dans la foi. Deux prêtres, Alain René Arbez et Claude Alméras, deux pasteurs, Jean-Jacques Buard et moi-même ont participé à la liturgie. Deux lecteurs catholiques-romains, deux lecteurs protestants et deux lecteurs juifs ont prononcé la prière Universelle. Les chants, les inter-ludes, les prières, l’homélie, la messe chantée en hé-breu par l’abbé Arbez contribuaient à ramener les fi-dèles à la source de leur foi. L’apôtre Paul n’avait-il pas dit aux chrétiens : « Ce n’est pas toi qui portes la racine,

mais c’est la racine qui te porte » (Romains 11 : 18).

Dans sa prédication l’abbé Arbez en se basant sur l’Evangile de la Transfiguration (Luc 9, 28-36) mettait l’accent sur l’identité juive de Jésus. « Lors de la transfi-guration de Jésus, ce qui donne à son visage cette clar-té saisissante, c’est la vérité de l’alliance, et c’est pour cette raison qu’apparaissent à ses côtés Moïse et Elie, c’est-à-dire la loi et les prophètes, on pourrait dire « toute l’israélité » de Jésus et de son message. Non seulement la Loi et les prophètes, mais le Dieu d’Israël lui-même, viennent authentifier la mission de Jésus. La prière du « Shema Israel » traditionnel, « écoute, Israël » s’actualise ainsi dans cet appel à écouter le Fils : « Celui-ci est mon Fils que j’ai choisi, écoutez-le. » Ce passage de la Transfiguration convient très bien à la démarche du dies judaïcus. Car il nous indique qu’on ne peut en aucun cas déjudaïser la personne de Jésus, on ne peut déraciner son message du terrain hé-braïque, comme cela a été fait hélas durant des siècles, avec les terribles dérives que l’on sait. Le concile Vati-

can II a donc officiellement rejeté tout antijudaïsme, il a condamné la fausse approche selon laquelle l’Eglise

remplacerait Israël. »

A la fin du service il m’a été permis de raconter une his-toire de mon enfance. En 1943, lors de l’occupation allemande et à l’âge de dix ans, j’ai demandé à mon père, pasteur : « Comment peut-on savoir que Dieu existe ? »... « Les Juifs ! Sans eux l’Eglise n’existerait plus. » Telle fut sa réponse. Mes parents savaient que les Juifs déportés par les commandos nazis vers les camps de concentration n’avaient aucune chance de revenir vivants. C’est avec émotion que je pensais à cette époque horrible de mon enfance lorsque retentit dans l’Eglise St-Antoine-de-Padoue le célèbre chant hébreu « Evenu S h a l o m alekhe » (= Paix sur vous). Ce chant animé par les Chorales de St-Antoine et Vernier compre-n a n t d e s membres chré-tiens et juifs tou-c h a i t t o u t e l ’ A s s e m b l é e . Tous les fidèles sont rentrés à la maison le cœur remplis de la paix

du Seigneur.

Pasteur Bernard Buunk

Le nouveau document du Saint-Siège sur les relations entre catholiques et juifs :

Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables

Conférence par l’abbé Alain René ARBEZ, membre de la commission judéo-catholique des Evêques suisses et de

la Fédération des Communautés Israélites suisses.

Mardi 26 avril 2016, à 18h30

Salle paroissiale Jean-XXIII Ch. Dr-Adolphe-Pasteur 35, Petit-Saconnex

Ce document officiel de l’Eglise ouvre une nouvelle recherche théologique sur les liens entre Synagogue et Eglise,

entre judaïsme et christianisme. La commission de travail créée par le pape Paul VI en 1974 a proposé des axes

de réflexion sous la direction du Cardinal Kurt KOCH, afin de prolonger la dynamique de Nostra Aetate.

ANNONCE

pasteur B. Buunk.

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Courrier Pastoral - Avril 2016 7

Marathon série - Ainsi soient-ils – Saison 3 (2015) avec Jean-Luc Bideau - Samedi 30 avril 8 épisodes de la 3ème saison, de 14h55 à 23h55 Discussion avec l’acteur Jean-Luc Bideau et Nicolas Glasson, père supérieur du séminaire de Fribourg, samedi 30 avril à 20h15 (pendant une entracte) Films - Marie Heurtin (2015) de Jean-Pierre Améris avec Isa-belle Carré Séance: mercredi 27 avril à 21h00 Débat avec le réalisateur Jean-Pierre Améris mercredi 27 avril à 22h30

Comédie - Se Dio vuole (2015) d’Edoardo Falcone Séance: vendredi 29 avril à 21h00 Séance: dimanche 1er mai à 20h30 Débat avec le réalisateur Edoardo Falcone dimanche 1er mai à 22h00

Mission impossible - Habemus Papam (2011) de Nanni Moretti avec Mi-chel Piccoli et Nanni Moretti Séance: mercredi 27 avril à 18h15 Débat avec le journaliste Jean-Louis de la Vaissière et Pierre Emonet, jésuite. mercredi 27 avril à 20h00 Séance: jeudi 28 avril à 21h00 - La messe est finie (1985) de Nanni Moretti Séance :samedi 30 avril à 13h00, suivie par une Discussion avec Mgr Alain de Raemy

Entre foi & folie - Ordet (1955) de Carl Theodor Dreyer avec Birgitte Federspiel Séance: jeudi 28 avril à 15h30 - Stalker (1979) d‘Andreï Tarkovski avec Alexandre Kaïdanovski et Anatoli Solonitsyne Séance: jeudi 28 avril à 17h30 Débat avec Charles-Hubert de Brantes (journaliste, écrivain, directeur de l’Institut Andreï Tarkowski) & Eu-gène (journaliste, écrivain) jeudi 28 avril à 20h15

Voyages intérieurs - Voyage en Italie (1954) Roberto Rossellini avec Ingrid Bergman et George Sanders

Séance: vendredi 29 avril à 16h15

- La Sapienza (2014) d’Eugène Green avec Fabrizio

Rongione, Christelle Prot et Ludovico Succio

Séance: mercredi 27 avril à 16h15 Séance: vendredi 29 avril à 18h15 Débat avec le réalisateur Eugène Green vendredi 29 avril à 20h00

A l’épreuve de l’histoire - Des hommes et des Dieux (2010) Xavier Beauvois avec Michael Lonsdale, Lambert Wilson Séance: dimanche 1er mai à 17h30 Débat modéré par la journaliste Esther Mamarbachi : « Quelle solidarité avec nos frères et sœurs d’Orient ? »

dimanche 1er mai à 19h30

- Le dialogue des carmélites (1960) Raymond L. Bruckberger & Philippe Agostini avec Jeanne Moreau, Alida Valli et Pierre Brasseur Séance: vendredi 29 avril à 14h00

Hommage à Georges Bernanos - Mouchette (1967) de Robert Bresson avec Nadine Nortier et Jean-Claude Guilbert Séance: jeudi 28 avril à 14h00

La solitude de la vocation - Sous le soleil de Satan (1987) de Maurice Pialat avec Gérard Depardieu et Sandrine Bonnaire Séance: mercredi 27 avril à 14h00 - Le journal d’un curé de campagne (1951) de Ro-bert Bresson avec Claude Laydu et Antoine Balpétré Séance: dimanche 1er mai à 14h00 Débat avec Yves Bernanos, cinéaste et président de l’association des amis de Georges Bernanos dimanche 1er mai à 16h00

Cycle jeunesse - Kirikou et la sorcière (1998) de M. Ocelot / animation Séance: jeudi 28 avril à 9h00 (séance scolaire) Séance: samedi 30 avril à 10h00 (séance familles) - Persepolis (2007) de Marjane Satrapi /animation Séance: mercredi 27 avril à 9h00 (séance scolaire)Séance: vendredi 29 avril à 9h00 (séance scolaire)

Venez nombreux!

La deuxième édition des Rendez-vous Cinéma de l’ECR IL EST UNE FOI vous attend aux Cinémas du Grütli du 27 avril au 1er mai avec un marathon-série, 15 films, des débats et des discussions autour du septième art, de la foi et nos questionnements humains. Des réalisateurs ou cinéastes comme Jean-Pierre Améris, Yves Bernanos, Edoardo Falcone ou Eugène Green seront à Genève pour nous rencontrer, ainsi que des journalistes et écrivains de renom, comme le correspondant de l’AFP au Vatican Jean-Louis de la Vaissière, Charles-Hubert de Brantes ou Eugène. La journaliste Esther Mamarbachi sera également parmi nous pour modérer un débat sur la solidarité avec nos sœurs et frères d’Orient, avec notamment le père Jihad Youssef, du monastère de Mar Moussa en Syrie. Nous aurons également l’honneur d’accueillir Mgr Alain de Raemy, l’acteur Jean-Luc Bideau, Nicolas Glasson, père supérieur du séminaire de Fribourg, et le jésuite Pierre Emonet. Découvrez le programme (sous réserve de

modification), consultez le site : http://ecr-ge.ch/ilestunefoi/ et venez nombreux avec vos amis !

ECR

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8 Courrier Pastoral - Avril 2016

MANIFESTE

Les Églises comme lieux d’asile ? Un manifeste

Dans des situations de détresse qui touchent des requérants d’asile et des réfugiés, il est important de poursuivre

la vieille tradition de l’asile d’Église ou de renouer avec elle, affirme le théologien suisse Pierre Bühler.

L e terme « asile » vient du latin asylum, repris du grec asulon, du verbe sulân, qui signifie « piller, dépouiller ». L’ « a » privatif souligne

que l’asulon est un lieu inviolable, un lieu qui garantit à diverses personnes une protection contre les persécu-tions, les jugements sommaires, les vengeances, les mariages forcés, etc. Ce lieu a, dès les origines du terme, une forte connota-tion religieuse : tant dans le monde hébreu (Ancien Tes-tament) que dans le monde gréco-romain, les sanc-tuaires, les temples sont de tels lieux d’asile (avec cer-taines règles d’exception concernant les crimes graves). Lorsque le christianisme devint religion officielle de l’Empire romain, cette fonction d’asile fut reprise par les lieux de culte chrétiens, les sanctuaires, mais aussi les couvents, et cette tradition a prévalu à travers tout le Moyen Âge. Le droit canonique a la charge de régler les cas litigieux, notamment en ce qui concerne la protec-tion des criminels. On notera que ce droit d’asile s’est maintenu jusque dans les Temps modernes dans la juridiction canonique de l’Église catholique (il n’a dispa-ru du Code de droit canon que dans la révision de 1983). Mais la pratique de l’asile d’Église s’était déjà estompée au fil des siècles, la juridiction officielle ayant pris de plus en plus le relais de la juridiction ecclésiale dans les États modernes. À l’heure actuelle, il n’y a plus aucune base légale pour l’asile d’Église. Toutefois, étant donné la longue tradition de cette pratique (…), les bâtiments ecclésiaux con-servent la valeur symbolique de lieux de refuge et de protection (…). Depuis quelques décennies, dans différents pays d’Europe (et en Suisse également), des locaux d’Église ont servi de manière répétée ou servent encore de lieux d’accueil, en particulier pour des requé-rants d’asile en fin de droit et menacés d’expulsion (…). Au vu de l’évolution récente des mouvements de migra-tion, qui conduit des centaines de milliers de personnes (…) à fuir, parce qu’elles ne peuvent plus vivre dans leur patrie à cause de guerres, de dictatures, de persé-cutions et d’exactions, considérant que les législations européennes ne cessent de se durcir (aussi en Suisse) et qu’une majorité des pays d’Europe ferment les fron-tières de la « forteresse Europe » à coups de murs et de barbelés et cherchent des solutions policières et mili-taires pour se protéger au lieu de protéger les per-sonnes en détresse : nous remercions les instances étatiques, les Églises et leurs œuvres d’entraide pour le travail d’accueil et d’accompagnement des requérants d’asile et des réfugiés qu’elles accomplissent dans le

cadre garanti par la législation en la matière, et espé-rons qu’il pourra se poursuivre dans les meilleures con-ditions possibles. Nous rappelons que, dans des situa-tions de détresse extrême qui touchent des requérants d’asile et des réfugiés, en particulier lorsque les voies légales en vue de leur protection sont épuisées, il existe la possibilité de renouer avec la vieille tradition de l’asile d’Église, en rappelant ainsi que le devoir de protéger les personnes menacées a comporté de tout temps une dimension religieuse. Même si l’offre d’un refuge dans des bâtiments ecclésiaux n’a plus de base légale, elle demeure une pratique éthiquement légitime, lorsqu’il s’agit d’empêcher que des personnes soient violées dans leurs droits fondamentaux. Ce faisant, elle ne vise pas à supplanter la législation de l’État par un quel-conque droit ecclésial, mais à protester, lorsque cer-taines décisions concrètes de l’appareil d’État s’écartent manifestement de ses propres principes de droit. Comme acte de résistance, elle s’inscrit, en ce sens, dans la tradition reconnue de la désobéissance civile, en accomplissant un acte non violent de désobéissance pour lutter contre une violation intolérable des droits fondamentaux. Une telle action ne vise pas à déstabili-ser l’État et sa législation, mais bien plutôt à marquer une loyauté critique à l’égard de l’État, en témoi-gnant, momentanément contre lui, du souci qui devrait être fondamentalement le sien. L’asile d’Église doit viser à chercher le dialogue avec les instances officielles, en vue de trouver des solutions, de réviser des décisions, de rétablir les personnes mena-cées dans leur droit. Dans la mesure du possible, une telle action devrait être mûrement réfléchie et préparée, afin d’évaluer les capacités de l’accomplir et de soupe-ser les chances de la faire aboutir avec les personnes concernées. L’asile d’Église comporte une éthique de la résistance. Nous appelons les Églises, les croyantes et croyants, à soutenir des requérants d’asile et des réfugiés qui se trouvent dans des situations de détresse et de les hé-berger dans des bâtiments d’Église, lorsque cela paraît être un moyen adéquat. Nous appelons tout particulière-ment les directions d’Église à soutenir et à accompa-gner les paroisses touchées, volontairement ou involon-tairement, par une situation d’asile d’Église, et à accom-plir dans ce cadre une fonction de médiation et de dia-logue avec l’État. Elles attestent ainsi la légitimité de cet asile d’Église, contre la tendance à le combattre avec des moyens légaux. (…) Pierre Bühler Pour lire et signer le manifeste : www.asulon.ch

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Courrier Pastoral - Avril 2016 9

TEMOIGNAGE

L’accueil des migrants en Grèce : « Ils doivent nous trouver nuls ! »

Dans une récente prise de position, le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé toute sa préoccupation pour « les récentes mesures restrictives adoptées dans plusieurs pays européens créant le chaos à plusieurs points de passage des frontières, et plaçant une pression particulière sur la Grèce ». Environ 85 % des arrivants en Europe – a-t-il rappelé - sont originaires des dix premiers pays générateurs de réfugiés. La plupart fuient la guerre et la persécution et ont besoin d’une protection internationale. Pourtant - a dénoncé le HCR - il semble que certains pays européens se concentrent sur la façon de contenir les réfugiés et les migrants hors de leurs frontières plutôt que de gérer de façon responsable les afflux. De début 2016 à fin février, plus de 120.000 migrants et réfugiés sont arrivés en Grèce (111.099) et en Italie (8.966), selon les estimations. Au cours de la même période, plus de 418 migrants et réfugiés ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée. Xavier Aguilera est bénévole à l’AGORA (Aumônerie œcuménique auprès des requérants d’asile et des réfugiés) depuis quelques mois. Il parle grec et du 15 au 20 février s’est rendu sur l’île de Lesbos, troisième plus grande île grecque et point d’arrivée de nombreux réfugiés, pour voir comment les migrants étaient accueillis. Nous avons le plaisir de

publier son témoignage personnel, très spontané.

D epuis que les gardes-côtes des autres pays sont sur place, c’est déjà en mer que l’on rassemble les migrants. On les conduit en-

suite au port de Mytilène, sur l’île, où il y a des milliers de personnes. Tout de suite, ils sont pris en charge par des cars de la Croix-Rouge et des Nations-Unies et emmenés à 2 km, au camp de Moria. Là, on prend leurs empreintes et on leur donne des soins d’urgence. Le camp n’est pas fermé, n’importe qui de l’extérieur peut

rentrer, ce que j’ai fait.

Il y a beaucoup d’Afghans, de Pakistanais, d’Iraniens, d’Irakiens, de Syriens et tout particulièrement de nom-breuses familles syriennes. Chez les Syriens ce sont les grands-mères qui tiennent la famille (ou le clan), les jeunes parents ont plutôt l’air déboussolés et vite dé-missionnaires. Dans le camp, on donne des soins médi-caux quand on peut améliorer les choses. Quand c’est trop tard, on ne donne plus de soins ! J’ai vu un bébé de dix mois qui était très mal, on ne lui a pas pris ses empreintes, on n’a pas écrit son nom... sa mère fumait

résignée à côté de lui, cela m’a fendu le cœur !

Au camp, tout le monde reçoit des tickets pour prendre le bateau direction Le Pirée. L’objectif est de faire sortir tout le monde de l’île. J’ai pris le bateau pour Le Pirée avec les migrants. Puis, à Athènes, pour tout le monde, c’est le Nord, en direction de la frontière macédonienne. Depuis la semaine passée, seuls les Syriens et les Ira-kiens peuvent la franchir. Les Afghans, de très jeunes hommes presque tous Hazaras, et les Iraniens restent bloqués au froid au poste frontalier d’Idoméni, passage entre la Grèce et la Macédoine. La consigne semble être : « débrouille-toi ! » C’est grave de laisser tous ces

jeunes dans cette situation !

À Mytilène, la situation est très mauvaise. La Croix-Rouge et les Nations-Unies font du bon travail grâce à leurs moyens et à une bonne logistique. Mais ensuite, les migrants ont affaire à des dizaines d’ONG, très sou-vent désorganisées. Mon sentiment: il y a de tout et du

n’importe quoi, une vraie foire ! Quelques exemples :

• Il y a un énorme gaspillage avec l’eau en bouteilles de plastique alors que l’eau est tout à fait potable sur l’île. Aller chercher de l’eau pour soi-même c’est déjà un

petit geste d’autonomie !

• Presque personne ne parle grec dans les ONG. Si on veut travailler avec les réfugiés en Grèce, il faudrait pouvoir aussi travailler avec les Grecs. Et pour être pris

au sérieux, il faut parler la langue.

• Des ONG arrivent avec des cartons bourrés à ras bords de peluches pour les enfants : les mamans regar-dent déconcertées, c’est bien gentil, mais les enfants

auraient besoin d’autres choses, d’aides plus concrètes

• Et le pire ce sont les sectes de tous bords qui pullulent autour des migrants. Ils distribuent leurs flyers en arabe. Comment est-ce qu'on peut harceler ainsi des

personnes en détresse? C'est vraiment une honte !"

Mon impression est celle qu’on donne l’image de s’oc-cuper des gens, mais qu’on ne s’en occupe pas vrai-ment. À Athènes les migrants commencent à se rendre compte de la réalité. Seuls ceux qui ont de l’argent sont

un peu mieux traités.

La Grèce n’a pas les moyens de faire face seule à un tel flot d’arrivants, l’Église orthodoxe ne semble pas bouger et je n’ai vu aucune ONG musulmane sur place. Qu’est-ce que les migrants peuvent penser de nous ? Qu’on les infantilise avec des peluches et qu’on veut les convertir ? Ils doivent nous trouver nuls !

Xavier Aguilera

©UNHCR/I.Prickett

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10 Courrier Pastoral - Avril 2016

ANNONCES

le Bureau-Santé et le Service Accompagnement vous invitent à la Journée Œcuménique de Formation

« Ah, ces étrangers...

Entre sociétés plurielles et religieux en mutation, accompagner autrement ? »

Avec Philippe Chanson, Théologien et Docteur en anthropologie affilié au Laboratoire d’anthropologie prospective de l’Université de Louvain

Jeudi 19 mai 2016 À la paroisse Ste Jeanne-de-Chantal

Programme

Dès 9h Accueil

9h30 Introduction à la journée et présentation

Apport de l’intervenant

11h00 Pause

11h20 Travail en groupes

12h30 Repas

14h à 15h30 Restitution du travail en groupes ; Questions, réactions et échange avec l’intervenant

15h40 Célébration Fin de la journée à 16h00

Inscription à envoyer avant le 10 mai 2016 au Secrétariat du Service Accompagnement EPG

24, rue Gourgas -1205 Genève

Renseignements :

Cathy ESPY-RUF, 076 565 80 66 - [email protected]

Jeremy DUNON, 079 553 82 50 - [email protected]

Merci de téléphoner en cas de désistement de dernière minute à :

Mme Daniela MATTIA, Service Accompagnement : 022 / 807 27 32 - [email protected]

Vivre ensemble à Meyrin

A la découverte des convictions de nos voisins de différentes traditions spirituelles Organisé en collaboration avec la Plateforme interreligieuse de Genève

Au-delà des informations qui circulent dans les medias, des peurs et des préjugés qui traversent notre société, nous vous invitons à une rencontre en profondeur et en vérité de ce qui constitue la raison de croire et de vivre de fidèles d'autres communautés religieuses.

5 rencontres en soirée, de 20h00 à 21h30 à l'aula de l'école des Boudines (10 rue des Boudines, 1217 Meyrin )

mardi 19 avril : être bouddhiste aujourd'hui (Jérôme Ducor et Cléo Borel) mardi 26 avril : être juif/juive aujourd'hui, avec le rabbin François Garaï et Annie Benjamin mardi 3 mai : être chrétienne aujourd'hui (Ioan Sauca et une pasteure ou une catholique) mardi 10 mai : être musulmane aujourd'hui (Shady Ammane, Sabine et Rathiba) mardi 17 mai : être membre d'un nouveau mouvement spirituel (Jean-

Claude Kolly et une femme baha'ie) Certains intervenants sont encore à confirmer. Déroulement des rencontres Un premierr temps (45 minutes) portera sur 3 questions : -Quels sont à vos yeux le fondement et le cœur de votre tradition ? -Quels sont les éléments qui motivent et orientent vos engagements ? -Quels sont les défis auxquels votre communauté se trouve confrontée ? Le temps restant (45 minutes) sera consacré au dialogue avec les participants et l'animateur. Entrée libre et verrée en fin de rencontre.

Exposition de panneaux tirés du 20ème calendrier interreligieux

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Courrier Pastoral -Avril 2016 11

ANNONCES

La Pastorale du Monde du Travail à Genève organise le samedi 23 avril 2016 de 09h00 à 18h30

et le dimanche 24 avril 2016 de 09h00 à 17h30

Un week-end biblique sur le thème Sacrées femmes ! Sans elles, l’histoire biblique ne serait pas ce qu’elle est, elles ont risqué leur vie pour éviter des génocides (Ex 1, 18 -2, 10 et Est 7 - 8), elles se sont imposées comme disciples à part entière ( Lc 10, 38 - 42 ) ou ont confirmé Jésus dans ses choix critiques à propos du temple (Mc 12, 38 - 44 ). Intervenant : Arthur Buekens, prêtre belge, théologien et formateur au Centre de formation Cardijn (CEFOC ), engagé avec les Equipes Populaires de Belgique. Lieu : locaux de la Paroisse St Bernard de Menthon à Plan-les-Ouates, Route de Saint-Julien 160 1228 Plan-les-Ouates Renseignements et bulletin d’inscription : Pour une question d’organisation, il est souhaitable que vous envoyiez votre inscription dès que possible à l’adresse suivante :Gilberte Dominé, chemin Emile-Paquin 1, 1212 Grand-Lancy Par téléphone : 022 794 61 08 - Par courriel : [email protected] Nous reprendrons contact avec vous dans le courant du mois d’avril pour vous communiquer le nombre d’inscrits (es) et pour confirmer votre inscription - Participation aux frais : libre (coût estimé 50 francs ).

CHEMINS DE VIE (2015-2016)

Initiation aux Exercices Spirituels (IES) "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés " (Jean 15,12)

Dans l'esprit des Exercices Spirituels de Saint Ignace de Loyola, les chemins de notre existence quotidienne se-ront parcourus dans la diversité et la qualité de nos relations aux autres, de notre relation à nous-même, de notre désir de Dieu. L'Initiation aux Exercices Spirituels (IES) est une formation à la prière, personnelle et communautaire, et au dis-cernement spirituel dans la vie de tous les jours.

le samedi 9 avril 2016 de 9h30 à 18h30 Lieu : Institut Œcuménique, Château de Bossey, 2 chemin Chenevière, Bogis-Bossey, 1298 Céligny. Tél. (41-22) 960 73 00 Animation : Evelyne Gosteli, Anne-Dominique Balas, Gaëtane Walckiers et le Père Louis Christiaens, s.j. Informations et inscriptions :

Gaëtane Walckiers Tél. (+33) 04 50 41 17 09 - Courriel : [email protected] Informations :

Louis Christiaens – Tél. 022 346 58 30 - Courriel : [email protected]

Atelier d’écriture

Suite à sa conférence dans le cadre d'Un auteur/Un livre, le jeudi 7 avril de 12h 30 à 3h45 à l’Espace Fusterie l’écrivaine belge Colette Nys-Mazure animera un atelier d'écriture sur le thème "Idéal et réalité". Il se déroulera à

la paroisse de Champel, 10 avenue Bertrand 1206 Genève,

le jeudi 7 avril de 19h00 à 21h00 et le vendredi 8 avril de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h30.

Participation aux frais : 100 CHF

Vous pouvez vous inscrire auprès de Marie Cénec : [email protected] ou 076 455 77 75

N'hésitez pas à découvrir son site : http://www.colettenysmazure.be

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12 Courrier Pastoral - Avril 2016

LIVRE

Pascal Desthieux « Nous avons besoin de silence aussi dans liturgie!»

Nous avons tous besoin de silence, mais le silence est à rechercher et ne doit pas être considéré comme une ab-sence de bruit, de parole ou pire comme un vide qu’il faut absolument combler. Le silence peut en effet être habité et devenir ainsi un lieu d’accueil et de relation, avec soi-même, avec l’autre et la communauté réunie. Il permet d’écouter une autre parole et il ouvre à la rencontre de Dieu. Voilà pourquoi le silence est si important dans la litur-gie, explique l’abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal pour le canton de Genève, dans son livre « Habiter le si-

lence dans la liturgie », paru aux éditions Salvator (196 pages).

L e silence est précieux : « pour goûter le si-lence, il faut s’extraire du bruit et cela ne va pas de soi. Le silence dans nos vies est donc à

rechercher », affirme l’abbé Pascal Desthieux. Certes, le silence peut être « effrayant. Il renvoie l’homme à lui-même, à ses peurs, ses angoisses et ses insécurités », ajoute-t-il. Pourtant, « nous avons besoin de silence ! Ce n’est pas par hasard si les hôtelleries des monas-tères sont très sollicitées par des personnes à la re-cherche de ces oasis de paix pour se retrouver », ex-plique-t-il. Le silence est aussi la condition d’une rela-tion : « Parole et silence sont liés : nous utilisons l’une et l’autre pour communiquer. Pour qu’il y ait communi-cation, il faut que la parole soit écoutée et accueillie. Seul le silence peut donner d’écouter une autre pa-role ». Enfin, l’observation de pauses silencieuses, comme les minutes de silence, permettent aux per-sonnes réunies de communier dans une même inten-tion, bien plus qu’avec des paroles. Ces caractéris-tiques du silence sont présentes dans la liturgie où le silence habité contribue à une vraie communion, affirme l’abbé Desthieux en présentant son livre, rédigé pour rendre accessible au grand public la thèse de doctorat sur le silence dans la liturgie de la messe qu’il a soute-

nue en décembre 2014.

Romano Guardini, l’un des premiers chefs du mouve-ment liturgique, disait, en 1939 déjà « que ‘la vie litur-gique commence avec l’apprentissage du silence’ et que ce silence est la condition première de toute action sacrée ». Le silence est en effet essentiel pour former la communauté, l’Église, qui va célébrer la messe, pour que les fidèles deviennent intérieurement présents, ou-verts. La Présentation générale du Missel romain (PGMR) décrète que le « silence sacré fait partie de la célébration ». Il favorise l’équilibre d’ensemble de tous les éléments de la célébration. Sa nature varie. Parce qu’il n’a pas toujours la même finalité. Dans la plupart des cas, il est plutôt recommandé que le temps de si-lence soit bref et le seul moment où le silence peut être un peu prolongé se trouve après la communion, ex-plique l’abbé Desthieux. Quelles sont les différentes natures que le silence peut avoir ? Pascal Desthieux en définit quatre: le silence de recueillement, le silence de méditation, le silence de louange et de prière, indiqués dans la PGMR, et le silence de pleine participation ac-

tive et intérieure, qu’il ajoute.

Le silence de recueillement se situe plutôt avant le rite, car il prépare à ce qui vient, en l’oc-currence le rite pénitentiel ou la prière d’ouverture, et permet de vivre le rite plus intensément de prendre conscience que l’on se

tient en présence de Dieu.

Le silence de méditation favo-rise l’accueil, l’intériorisation ce qui vient d’être dit. Il permet l’intériorisation et l’intégra-tion du message proclamé. « Nous avons assisté, ces dernières décennies, à une prise de conscience pro-gressive de l’importance et de la place du silence de méditation au cours de la liturgie de la Parole, après lecture et après l’homélie, mais cela doit encore se con-

crétiser dans la pratique », souligne-t-il.

Le silence de louange et de prière permet de vivre pleinement le rite en cours et les paroles qui l’accompa-gnent. Ce silence permet à chacun de louer et prier

Dieu dans son cœur, souligne le vicaire épiscopal.

Un quatrième type de silence pendant la messe récapi-tule tous les autres : le silence de pleine participation. Guardin rappelait que la messe est fondamentalement une action, puisqu’elle s’enracine sur l’invitation du Christ: « Faites » et non pas « Dites cela en mémoire de moi » Et que « les fidèles n’ont pas seulement à écouter des textes ou à les réciter, mais il leur faut aussi participer à l’accomplissement de l’action sacrée ». Or, ajoute-t-il, « cette participation suppose le recueillement intérieur ». Le silence liturgique est donc beaucoup plus que quelques instants de pauses observés ici ou là,

souligne Pascal Desthieux.

Pour l’abbé, l’observation du silence témoigne d’une évolution majeure de la théologie de la liturgie, sur la place que le célébrant donne à l’assemblée pour que tous soient participants et acteurs de la liturgie, et même sur le respect qu’il a envers les fidèles et leurs capacités de prier et s’intérioriser. « Le silence dans la messe, c’est comme le sel dans un plat: il n’en faut pas beaucoup pour que la saveur de chaque élément soit renforcée et que le plat devienne plus savoureux. Une messe sans silence, c’est comme un plat sans sel ! »,

conclut-il. (Sba)

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Courrier Pastoral - Avril 2016 13

DIOCESE

« Etre chrétien, c'est quoi ? »

« Vous voulez savoir ce que c’est un chrétien ? Regardez le Christ! » écrit Mgr Charles Morerod, dans la lettre

pastorale de Carême 2016. « Notre espérance est dans le pardon de Dieu », ajoute-t-il.

« Être chrétien, c’est quoi ? » Telle est la ques-tion de Mgr Charles Morerod dans sa lettre pastorale de Carême 2016. A l’heure où

« beaucoup pensent que si on éliminait toute religion le monde irait mieux », l’évêque de Lausanne, Genève et Fribourg rappelle qu’être chrétien, c’est être avec le

Christ.

Dans son message, lu dans les paroisses le 21 février, Mgr Morerod avoue avoir écrit d’abord une autre lettre et y avoir renoncé « parce que je me suis dit que je ne pouvais pas faire comme si je n’étais pas conscient de

certains faits qui ternissent notre image ».

« L’actualité nous donne de la religion l’image d’un fac-teur de violence, à tel point que beaucoup pensent que si on éliminait toute religion (toutes ayant leur histoire de violence) le monde irait mieux. Et dans ces conditions il nous est devenu difficile de parler de thèmes moraux, parce qu’on nous invite à balayer devant notre porte et à

laisser les autres tranquilles ».

Faut-il pour autant se taire et cacher sa foi ? Non ré-pond l’évêque car l’Eglise n’a jamais prétendue être une communauté de parfaits. Si elle l’était « qui de nous s’y sentirait invité ?». « Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecins, mais les malades. Je ne suis

pas venu appeler les justes, mais les pécheurs », disait

déjà Jésus (Marc 2,17).

« Etre chrétien, ce n’est pas d’abord être une partie d’un groupe plein de défauts. C’est être avec le Christ, parta-ger sa vie dans son Corps qui est l’Eglise, qui se nourrit de l’Eucharistie en écoutant l’Evangile. Identifier notre foi à nos fautes, c’est une erreur : ce qui est juste, c’est

de nous comparer à l’Evangile ».

Et l’évêque de reprendre l’image de « l’hôpital de cam-pagne » chère au pape François. « Le grand mouve-ment de l’année de la miséricorde montre où nous met-tons notre espérance : dans le pardon de Dieu. […] Le par-don de Dieu renouvelle le monde de l’intérieur : sans pardon, il n’y a vraiment pas

d’espoir, même entre nous. »

« Vous voulez savoir ce que c’est un chrétien ? Regardez le Christ, ne me regardez pas moi, je n’en vaux pas la peine,

lui si ! », conclut Mgr Morerod.

par Maurice Page cath.ch

Mgr Morerod—@diocèse LGF

A propos des Cercles de silence En 2007 à Toulouse, un franciscain, Frère Alain Richard initiait le premier Cercle de silence. Depuis, des Cercles

de silence se déroulent dans plus de cent villes de France et une dizaine en Europe.

« Les Cercles de silence s'élèvent contre les atteintes à l'humanité des étrangers en situation irrégulière et à celle des exécutants recevant des ordres incompatibles avec leur propre dignité. Ce silence veut être un moyen d'action à la portée de tous, une interpellation adressée à nos concitoyens et aux pouvoirs publics, un temps d'intériorité

pour une prise de conscience et une invite à déboucher sur d'autres actions. Frère Alain Richard.

Le 29 janvier 2011, sur l'initiative de la COTMEC (Commission Tiers-Monde de l’Église catholique) démarrait le premier Cercle de silence à Genève. Très vite, l’ECR (Eglise catholique romaine), l’EPG (Eglise protestante de Ge-

nève) et le Service solidarité et société ont soutenu le mouvement.

Depuis, la COTMEC a été dissoute, l'EPG a subi quelques restructurations et le projet de loi sur la laïcité prévoit

d’imposer des changements concernant les manifestations religieuses sur la voie publique.

En novembre 2014, nous avions rencontré le Frère Alain Richard et nous lui avions fait part de cette situation. Il nous avait répondu qu’il était primordial que ce soit un groupe citoyen qui soit à la base de l'organisation du Cercle de silence et non une association politique, religieuse ou militante, car l'écoute de la conscience est l'affaire et la

responsabilité de tous.

C'est pourquoi, nous avons décidé de former un groupe élargi réunissant des citoyen-nes de tout bord pour préparer notre prochain Cercle de silence qui aura lieu le samedi 18 juin entre 12h et 13h, à Plainpalais, en face de

l'église du Sacré-Coeur, tram 15 arrêt Cirque.

Les personnes intéressées à faire partie du groupe peuvent contacter : Inès Calstas : [email protected] Ni-

cole Andreetta : [email protected] Eric Imseng [email protected]

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14 Courrier Pastoral - Avril 2016

EN BREF

13.02 (com.) L’église Saint-Laurent d’Estavayer-le-Lac a accueilli la célébration présidée par Mgr Charles Morerod de l’Appel décisif de 42 catéchumènes adultes du diocèse de Lau-sanne, Genève et Fri-

bourg (LGF).

15.02 (cath.ch) La Commission pontificale pour la protection des mi-neurs a réaffirmé « l’obligation » des évêques de signa-ler les cas d’abus sexuels aux autorités civiles, dans

une déclaration.

15.02 (cath.ch) Juste avant le Nouvel An lunaire, les autorités chinoises ont rappelé aux responsables reli-gieux qu’ils devaient s’efforcer d’intégrer la doctrine so-cialiste dans leurs prêches. Les officiels à la retraite du Parti et de la fonction publique ont quant à eux reçu l’ordre de rester à l’écart de toute pratique religieuse. Les religions doivent redoubler d’efforts pour promou-voir la culture chinoise et assurer leur compatibilité avec les valeurs du socialisme aux caractéristiques chi-noises, a rappelé Yu Zhengsheng, membre du Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste,

aux leaders des cinq religions reconnues par l’Etat.

16.02 (cath.ch) Elias Abiad (22 ans), bénévole de l’œuvre d’entraide catholique Caritas Syrie, a été tué à Alep, dans le nord-ouest du pays, dans le bombarde-ment du quartier de Sulaymanyah. Il participait depuis septembre 2014 aux projets d’assistance de Caritas

Syrie dans la zone d’Alep.

17.02 (cath.ch) Plus de consultation et d’implication des fidèles. Plus de collaboration. Plus d’écoute à tous les niveaux. Telle est la nouvelle ligne directrice du sy-node des évêques présentée dans un communiqué publié par le secrétariat général, une semaine après un séminaire organisé au Vatican sur le thème « Le synode

des évêques au service d’une Eglise synodale ».

17.02 (cath.info) Le chanoine et écrivain valaisan Ga-briel Pont, figure de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard est décédé à l’âge de 98 ans. Vicaire puis curé de paroisse, directeur de collège, professeur, aumônier militaire, aumônier des chantiers de haute montagne et de l’hôpital de Martigny, le chanoine était une figure bien connue en Valais et au-delà. L’ecclésiastique a marqué

les esprits par son charisme et sa douceur.

18.02 (cath.ch) L’Eglise catholique syriaque est me-nacée de disparition en Irak, dénonce Mgr Yohanna Pe-tros Mouché, archevêque syriaque de Mossoul. De pas-sage à Jérusalem, il rappelle que la plaine de Ninive, berceau de la civilisation assyrienne, s’est d’un coup

vidée de ses derniers chrétiens le 6 août 2014, lors de la prise des villages chrétiens par les terroristes de Daech, le soi-disant Etat islamique. Deux mois aupara-vant, suite à la fuite de l’armée irakienne, Daech s’était emparée de Mossoul, la deuxième ville d’Irak, située à environ 350 km au nord de Bagdad. Les djihadistes ont obligé les chrétiens à se convertir à l’islam ou à fuir en abandonnant tous leurs biens, laissant derrière eux un

héritage millénaire.

18.02 (cath.ch) « Ce film, tous les évêques et les cardi-naux, surtout les responsables des âmes, devraient le voir, parce qu’ils doivent comprendre que c’est la dé-nonciation qui sauvera l’Eglise, et pas l’omerta ». C’est ce qu’a affirmé au journal La Repubblica Mgr Charles Scicluna, président du collège spécial visant à traiter, au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), les recours de prêtres accusés de délit graves, à propos du film Spotlight. Tiré de faits réels, le film revient sur l’affaire des prêtres pédophiles qui a bouleversé l’Amé-rique au début des années 2000. « Le film montre com-bien l’instinct, qui était malheureusement présent dans l’Eglise, de protéger la bonne réputation, était une grave erreur », a ajouté celui qui fut promoteur de justice de la CDF de 2002 à 2012, avant de rappeler: « il n’y a pas

de miséricorde sans justice ».

19.02 (cath.ch) Au terme de son voyage au Mexique, c’est sans langue de bois que le pape François a répon-du pendant une heure aux questions des journalistes qui l’accompagnaient entre Mexico et Rome. S’il a jugé que l’avortement était un mal absolu et un crime, il a cependant estimé que la contraception pouvait, dans certain cas extrêmes, ne pas être un mal absolu. Face à l’épidémie du virus Zika, l’ONU a appelé à la libéralisa-tion des lois sur l’avortement pour prévenir la naissance d’enfants avec des anomalies congénitales. Est-ce une solution ? « L’avortement n’est pas un moindre mal, c’est un crime. Abattre un individu pour en sauver un autre, c’est ce que fait la mafia, c’est un crime, un mal absolu. (…) Il ne faut pas confondre le mal d’éviter la grossesse avec l’avortement. L’avortement n’est pas un problème théologique, c’est un problème humain, médi-cal (…). En revanche, éviter la grossesse n’est pas un mal absolu, dans certains cas ». Le pape a explicite-ment fait référence à l’autorisation d’utiliser des contra-ceptifs donnée par Paul VI à des religieuses du Zaïre (actuel République démocratique du Congo) menacées

de viol.

19.02 (cath.ch) « Où qu’il soit, un homme qui pense seulement à faire des murs et non à faire des ponts n’est pas chrétien! » C’est ce qu’a déclaré le pape Fran-çois en réponse au candidat aux présidentielles aux Etats-Unis Donald Trump qui lui a reproché de faire de la politique lors de son déplacement à la frontière mexi-

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Courrier Pastoral - Avril 2016 15

EN BREF

caine.

19.02 (cath.ch) L’abbé Edgar Imer, curé-modérateur de l’Unité pastorale de la Venoge-l’Aubonne, qui vivait à la cure de Morges, est décédé le 19 février 2016 des suites d’un cancer. Emporté à 61 ans, l’abbé Imer aura marqué l’esprit des personnes qui ont croisé sa route. Né à La Neuveville en 1955, ce Jurassien amoureux des langues, qui avait pratiqué la boxe durant son ado-lescence, avait choisi la prêtrise suite à une forte con-

version digne de saint Paul.

22.02. (cath.ch) A Damas, malgré la guerre, on conti-nue de construire des églises. « C’est un symbole de révolte contre la mort et la destruction », explique l’ar-

chevêque maronite de Damas, Mgr Samir Nassar.

22.02 (cath.ch) Le dimanche sans travail est de plus en plus contesté, en particulier dans le commerce de détail, indique la Communauté de travail des Eglises chrétiennes en Suisse (CTEC). Appelant à préserver le repos dominical, le président de la CTEC, Harald Rein, évêque catholique-chrétien de Suisse, estime que « le

problème principal vient du lobby du tourisme ».

22.02 (cath.ch) Depuis 2012, les indemnités versées par l’Eglise catholique belge aux victimes d’abus sexuels commis dans le cadre d’une relation pasto-rale dépassent les quatre millions d’euros. Ce montant a été communiqué par la Commission interdiocésaine belge pour la protection des enfants et des jeunes. Entre 2012 et 2015, 418 victimes se sont manifestées auprès des points de contact, mis en place par l’Eglise. A ces cas, s’ajoutent les 628 victimes qui avaient déci-dé de passer par le Centre d’arbitrage, ce qui fait un total de 1.046 communications. 95 nouveaux dossiers ont été ouverts ces deux dernières années. 80 % des

faits signalés ont eu lieu il y a plus de 30 ans.

23.02 (cath.ch) L’initiative anti-voile de l’UDC valai-sanne va « à contre-courant du vivre-ensemble », af-firme Abdullah Mala. Le président de l’espace de ren-contre musulman De la lumière à l’excellence (DLAE), à Martigny, confie à cath.ch son inquiétude après le dépôt par l’UDC valaisanne, d’une initiative populaire intitulée Pour des élèves tête nue dans les écoles publiques. Abdullah Mala s’inquiète, en règle générale, de la stig-matisation de la communauté musulmane causée par

« l’acharnement » de l’Union démocratique du centre.

24.02 (cath.ch) Après avoir quitté le conseil de paroisse du Christ-Roi et sa charge de président de l’assemblée ecclésiastique fribourgeoise, Laurent Passer a égale-ment démissionné de son poste de conseiller juridique auprès de la direction de l’Instruction publique du can-ton de Fribourg, a indiqué un communiqué. Figure laïque très en vue au sein de l’Eglise, à Fribourg et au-delà, Laurent Passer a reconnu avoir prélevé de l’ar-gent paroissial pour son propre usage au moyen d’une carte de crédit que lui avait délivrée, en 2010, la pa-

roisse du Christ-Roi.

25.02 (cath.ch) A Lausanne-Ouchy, une villa nommée Le Servan a été louée en 1916 par Louise Bellet, pour accueillir des enfants belges, réfugiés de la Première Guerre mondiale. Cet orphelinat catholique, géré par des sœurs fribourgeoises, fut un des rares en terres protestantes. Aujourd’hui professionnalisé, il fête les

100 ans de sa mission au service de l’enfance.

26.02 (cat.ch) Selon Mgr Alfonso de Galarreta, un des trois évêques de la Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX), le pape François pourrait prochainement ac-corder unilatéralement un statut reconnu dans l’Eglise aux disciples de Mgr Lefebvre. « Je pense que le pape va passer outre toute condition doctrinale, théorique, pratique, ou quoi que ce soit… Il va faire des pas lui-même, dans le sens d’une reconnaissance de la Frater-nité. Il a déjà commencé, il va tout simplement pour-suivre. […] quand il verra qu’il n’y a pas d’entente avec la Congrégation de la Foi,[…] je pense que le pape va aller dans le sens d’une reconnaissance unilatérale de la Fraternité, et plutôt par la voie des faits que par une voie de droit ou légale, canonique », a expliqué Mgr de

Galaretta lors d’une conférence à Versailles en janvier.

27.02 (cath.ch) « La miséricorde appartient aux fonde-ments de l’islam, elle est essentielle dans la vie du mu-sulman. Dieu a envoyé le prophète Mohammed comme une miséricorde pour toutes les créatures sans excep-tion. Il ne fait pas de distinction entre les adeptes de telle ou telle religion », insiste Hafid Ouardiri, directeur de la Fondation de l’Entre-Connaissance, à Genève. L’intellectuel genevois s’insurge contre ceux qui, comme les wahhabites, prétendent que, dans l’au-delà, la miséricorde serait réservée aux musulmans et à eux seuls. Cet ancien porte-parole de la mosquée du Petit-

52ème Kermesse St-Pie-X

Vendredi 29 avril à 20h30: concert avec Michel Tirabosco, flûte de pan et Stéphane Mayer, pianiste

Ouverture de la kermesse :

Samedi 30 avril : divers stands, repas, animations, soirée dansante avec le « Top 3 »

dimanche 1er mai : messe à 10h30, divers stands, repas, animations, tirage de la Tombola Spéciale Croisière

Paroisse St Pie-X (2, chemin Coin-de-Terre – 1219 Châtelaine)

ANNONCE

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16 Courrier Pastoral - Avril 2016

EN BREF

Saconnex, à Genève, dont il fut brutalement licencié en 2007 à l’arrivée d’un haut-dignitaire saoudien à la tête de la fondation qui gère cet établissement religieux, es-time que cette vision relève d’une pensée rétrograde, qui gagne malheureusement du terrain : « Les puis-sances qui financent ce genre de pensées imposent

leur manière d’interpréter la foi ».

28.02 (cath.ch) Les évêques suisses se réjouissent du rejet de l’initiative de l’Union démocratique du centre (UDC) Pour le renvoi effectif des étrangers criminels lors de la votation populaire du 28 février. La Confé-rence des évêques suisses regrette par contre le rejet par le peuple de l’initiative Pour le couple et la famille –

Non à la pénalisation du mariage.

28.02 (cath.ch) L’Union musulmane du Togo (UMT) a lancé une campagne de promotion des valeurs de paix et de dialogue interreligieux. Elle veut sensibiliser les membres de cette communauté sur les méfaits du fana-tisme religieux. L’UMT a convié imams, cadres musul-mans, responsables d’ONG et d’associations islamiques et fidèles à pratiquer la tolérance et l’ouverture « face au

péril islamiste ».

28.02 (cath.ch) Professeur de sociologie genevois, or-donné prêtre sur le tard, l’abbé Patrick de Laubier, 81 ans, est décédé à Genève. Catholique engagé, l’univer-sitaire, spécialiste de la doctrine sociale de l’Eglise et auteur spirituel, a animé le Centre catholique d’études de Genève (CCEG). « Un professeur de sociologie de-venu prêtre catholique, admirable dans tous ses enga-gements sociaux dans la lumière de l’enseignement social de l’Eglise. Un ami et un soutien de beaucoup »: c’est ainsi que le Collège universitaire Henry Dunant de

Genève, a rendu hommage à Patrick de Laubier.

29.02 (cat.ch) « Je ne suis pas là pour défendre l’indé-fendable. L’Eglise a fait d’énormes erreurs et travaille à y remédier », a affirmé le cardinal australien George Pell lors de sa première audition par vidéo-conférence à la Commission royale de Sydney, en Australie. L’ancien archevêque de Sydney et préfet du Secrétariat pour l’économie a démenti avoir couvert des affaires de pé-

dophilie au sein du clergé dans son pays d’origine.

01.03 (cath.ch) Après les douches et le service de coif-feur, un cabinet médical pour les pauvres a ouvert, sous la colonnade du Bernin, place Saint-Pierre. Il sera tenu par des médecins de l’association italienne Medici-na solidale onlus et de l’hôpital romain de Tor Vergata. « Il y a encore beaucoup de travail à faire dans les quar-tiers périphériques de notre ville, mais je crois que ce nouveau cabinet médical à Saint-Pierre est un grand signe d’espérance », a déclaré dans une note Lucia Ercoli, directrice de l’association qui a répondu à la pro-

position de l’aumônier du pape, Mgr Konrad Krajewski.

01.03 (Sba) La bonne évolution financière de l’ECR – Genève a été présenté aux Présidentes et Présidents des conseils de paroisse lors d’une soirée au Cénacle, en présence du Vicaire épiscopal Pascal Desthieux. Le résultat d’exploitation - a expliqué le Secrétaire général de l’ECR Dominique Pittet – est passé d’un déficit de quelque 3 millions de CHF en 2008 à un bénéfice bud-gété de 150.000 CHF pour 2016 et ceci suite aux me-sures prises dans les secteurs de la communication, de l’organisation, des finances, de l’immobilier et à la soli-darité des paroisses. Cet équilibre budgétaire est atteint dans le cadre du fonctionnement actuel, donc sans aug-mentation de la présence de l’Eglise sur le terrain et en prenant pour acquis que nos généreux donateurs, qui couvrent quelque 60% de nos dépenses, continuent de

marcher à nos côtés.

04.03 (cath.ch) En 2015, Caritas Suisse a collecté 34 millions de francs de dons, un résultat proche de son

record de 2005, l’année du tsunami en Asie du sud-est.

05.03 (cath.ch) Mgr Bernard Fellay, le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint Pie-X (FSSPX) dé-ment dans le quotidien Le Nouvelliste, les rumeurs d’un rapprochement « imminent » entre la FSSPX et Rome qui avait été annoncé par Mgr Alfonso de Galarreta,

l’un des trois évêques de la FSSPX.

05.03 (cath.ch) Le Pape François a été « choqué et pro-fondément attristé » par la nouvelle de la mort de quatre Sœurs Missionnaires de la Charité tuées, avec douze autres personnes, à Aden, au Yémen le 4 mars 2016. Le Saint-Père prie pour les victimes et ex-prime sa proximité spirituelle avec leurs familles et toutes les personnes affectées par cet acte de

« violence insensé et diabolique ».

07.03 (cath.ch) La Suisse comptera-t-elle bientôt un nouveau diocèse? Le débat se poursuit en Suisse alé-manique où Mgr Vitus Huonder lance une enquête au-près des collaborateurs du diocèse de Coire pour sollici-

ter leur avis sur la création d’un diocèse de Zurich.

08.03 (cath.ch) Le Grand Conseil vaudois a classé une pétition du parti des Démocrates suisses (DS – extrême droite) qui s’oppose à la reconnaissance de l’islam en tant que communauté religieuse d’intérêt public. La péti-tion ne sera pas transmise au Conseil d’Etat, d’autant plus que les musulmans vaudois n’ont, pour le moment,

pas demandé une telle reconnaissance.

08.03 (MC) Le Conseil pastoral cantonal a tenu sa première séance sous la houlette du nouveau Vicaire épiscopal l'abbé Pascal Desthieux. A l'ordre du jour: un « déploiement » des objectifs précédents jusqu'à juin 2018. En effet il est sage de ne pas se lancer au-delà du terme de l'étude sur la faisabilité d'un diocèse à Ge-nève. Une consultation des Pôles pastoraux sera lan-

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Courrier Pastoral - Avril 2016 17

EN BREF

“SPIRITUALITÉ ET MANAGEMENT “

Rencontre organisé par la Pastorale du monde du travail pour des cadres (dirigeant(e)s) assumant la responsabili-

té de plusieurs collaborateurs. Réflexion nourrie par la Règle de St Benoît et sur la base de situations concrètes,

sous la conduite de Dr Paul Vanderbroeck, coach à l'IMD et l'INSEAD.

mercredi 6 avril :

18h30 Accueil , 19h00, début de la séance (21h00 fin) à la Cure de la paroisse de Sainte Clotilde.

Pour vous inscrire ou obtenir des renseignements : Dr Paul Vanderbroeck, [email protected] / 079 470 54 33

ANNONCE

cée.

09.03 (cath.ch) L’abbé Olivier Ndjimbi-Tshiende, curé de Zorneding (Haute-Bavière) a quitté sa paroisse après avoir reçu de nombreuses menaces de mort. Le prêtre d’origine congolaise et engagé pour l’accueil des

réfugiés a également reçu des insultes racistes.

10.3 (Sba/com.) Ce jeudi soir, le Festival du film et fo-rum international sur les droits humains (FIFDH) était au centre d’hébergement pour requérants d’asile des Tattes avec la projection du film Nice people d’Anders Helgeson et Karin Klintberg (Suède). La projection, ou-verte à toutes et à tous, a été précédée d’un apéritif et suivie d’une discussion avec Pierre-Yves Zumbach, collaborateur de l’Hospice général basé au Centre d’hé-bergement collectif des Tattes et entraineur au FC Don-zelle. L’évènement a été organisé par le FIFDH avec le soutien du Bureau de l’intégration des étrangers et en collaboration avec l’Hospice général et la participation d’AGORA (Aumônerie genevoise œcuménique auprès

des requérants d’asile et des réfugiés).

11.03 (cath.ch) Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, s’est dit inquiet du projet d’accord entre l’Union euro-péenne (UE) et la Turquie sur la question des réfugiés et des migrants. Il a exhorté l’UE à adopter une ap-proche plus humaine et respectueuse du droit interna-

tional.

11.03 (cath.ch) Le Grand Conseil valaisan a refusé par 62 voix contre 55, de légiférer sur l’aide au suicide dans les hôpitaux et les établissements pour personnes âgées. Les députés ont rejeté une motion du parti radi-cal demandant une solution analogue à celle du canton de Vaud. L’Hôpital du Valais avait anticipé le débat en publiant le 3 mars des directives sur la pratique de l’aide au suicide pour autoriser l’assistance au suicide lors de cas exceptionnels. Dans une lettre publiée le 27 février dans le quotidien Le Nouvelliste, l’évêque de Sion, Mgr Jean-Marie Lovey, avait averti qu'« imposer l’aide au suicide dans les hôpitaux ou les EMS contribuerait à banaliser la mort et le suicide, notamment celui des per-

sonnes âgées. Tous les signaux seraient brouillés ».

11.03 (Sba) Le vicaire épiscopal Pascal Des-thieux a rencon-tré au Vicariat, les trois archi-prêtres du Can-ton, l’abbé Mi-

guel Dalla Vecchia, l’abbé Giovanni Fognini et l’abbé Pierre Jaquet. Egalement présents à la rencontre l’abbé Charles Christophi, coordinateur du Pôle Annonce de l’ECR, l’adjoint du vicaire Michel Colin et la secrétaire

du Conseil pastoral cantonal Mercedes Lopez.

15.02 (cath.ch/ Sba) Lors d’un consistoire ordinaire au Vatican, le pape François a annoncé la date de canoni-sation de cinq nouveaux saints, parmi lesquels Mère Teresa de Calcutta. La religieuse albanaise sera décla-

rée sainte le 4 septembre.

15.05 (com.) Les Eglises protestante et catholique de Genève font part de leur vive inquiétude suite à l'expul-sion d'Amanuel G. le 11 mars. « Ce requérant éry-thréen vivait en Suisse depuis deux ans auprès de sa femme enceinte et de leurs deux enfants avant d’être renvoyé en Italie en vertu d’une décision administrative. A travers ce cas dramatique – affirme un communiqué - nos Eglises tiennent à rappeler le droit de chaque être humain à être traité dignement, en particulier à pouvoir vivre en famille. Nos Eglises demandent à ce que toutes les démarches possibles soient prises pour éviter que de telles situations se reproduisent et invitent les autori-

tés compétentes à œuvrer dans ce sens ».

15.03 (cath.ch/réd.) Faire la vérité pour les victimes d’abus sexuels, telle est la volonté de tous les évêques de France, a déclaré Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence épiscopale (CEF) alors que la polémique enfle autour de Mgr Phi-lippe Barbarin, archevêque de Lyon, accusé d’avoir maintenu en place des prêtres dont il connaissait le passé pédophile. « Je veux dire avec la plus grande force que jamais, jamais, jamais je n’ai couvert le moindre acte de pédophilie », a déclaré en conférence

de presse à Lourdes le cardinal Barbarin.

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18 Courrier Pastoral Avril 2016

Solution

du mois passé :

LES DÉTAILS CACHÉS

FACILE MOYEN DIFFICILE

LA PHOTO DU MOIS

Genève, 29 février 2016 - Messe en action de grâce pour le ministère de Mgr. Pierre Farine à la Basilique de Notre

-Dame. (Photo Anne– Roch-Delmas)

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Courrier Pastoral - Avril 2016 19

PAGE DU VICAIRE EPISCOPAL

Voici une sélection de quelques évènements inscrits dans l’agenda du Vicaire épiscopal, l’abbé Pascal Desthieux pour le mois d’avril 2016.

En gras, les évènements ouverts à tous

7 Le Conseil épiscopal siège à Genève Vicariat

7 Installation du nouveau vicaire épiscopal par Mgr Morerod - 18h30 Basilique Notre-Dame

8 Première visite d’une équipe pastorale

8 Jubilatio : rencontre avec les jeunes du groupe de prière – 19h30 St-François

12 Rencontre avec les curés modérateurs et les responsables des services Sacré-Cœur

13 Messe pour les 20 ans de l’ordination diaconale – 8h St-Joseph

14 Messe pour le pape François – 18h15 St-Joseph

15 Rencontre du Réseau Animation Diaconie

20 Messe et assemblée des sacristains genevois Notre-Dame

22 Visite de l’Institut Florimont Petit-Lancy

24 Messe à l’hôpital cantonal – 10h HUG

24 Messe cantonale des jeunes – 18h St-Joseph

25 Repas de soutien ECR

27-1 mai Rendez-vous Cinéma de l’ECR IL EST UNE FOI Cinémas du Grütli

La joie du service

Dimanche soir, messe cantonale des jeunes à Saint-Joseph. D'habitude, la messe est suivie d'un souper. Mais ce soir, les jeunes vont devoir le mériter : il faut d'abord mettre sous pli le nouveau JMJ’aime et les flyers qui l'accompagnent. Parmi les jeunes à l'ouvrage, il y a une tête dégarnie aux cheveux blanchis : c'est Mgr Farine, derrière une bonne pile d'enveloppes. Il est comme ça notre évêque émérite : tout simple, proche et fraternel. Loin de l'image poussiéreuse d’un prélat qui se fait servir. Dans son nouveau logement à la Trinité, il a déjà dit qu’il ne voulait surtout pas de femme de

ménage ou de cuisinière.

Au moment où je reprends le flambeau du vicariat épiscopal, mais aussi sa plume (ou son clavier) pour ce billet mensuel, j’aimerais lui rendre hommage. Il a veillé sur l’Eglise qui est à Genève, non comme un monarque, mais comme un serviteur, à la suite de Celui qui est venu pour servir et non

pour être servi. Et il a servi avec joie.

Cela me rappelle cette formule de Tagore, que j’avais choisie pour mon ordination diaconale, il y a tout juste vingt ans (c'était le 13 avril 1996, à la fin du camp vocations de Pâques) : « J'ai rêvé que la vie était joie ; je me suis réveillé, et j'ai compris que la vie était service ; j'ai servi et j'ai découvert que

le service était joie ».

La joie pascale, serait-elle la joie du service ?

Abbé Pascal Desthieux, vicaire épiscopal

BILLET DU MOIS

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Le Courrier Pastoral...

AGENDA

AVRIL 2016

Une publication de l’ECR

Vicariat Épiscopal, rue des Granges 13, 1204 Genève

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6 avril QUOI : Pastorale du Monde du Travail « Spiritualité et Ma-nagement » QUAND : mercredi 6 avril de 18h30 à 21h00 LIEU : Cure de la Paroisse Sainte-Clotilde (cf. p.17) 7 avril QUOI : Un auteur-Un livre avec Colette Nys-Mazure pour « La vie poétique, j’y crois » QUAND : jeudi 7 avril de 12h30 à 13h45 LIEU : Espace Fusterie 7-8 avril QUOI : Atelier d’écriture avec Colette Nys-Mazure sur le thème « Idéal et réalité ». Participation 100 CHF- Inscrip-tion [email protected] ou 076 455 77 75 QUAND : jeudi 7 avril de 19h00 à 21h00 et vendredi 8 avril de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h30. LIEU : Paroisse protestante de Champel-Malagnou 9 avril QUOI : Initiation aux Exercices Spirituels (IES) QUAND: samedi 9 avril de 9h30 à 18h30 LIEU : Institut Œcuménique, Château de Bossey (cf. p.11) QUOI : Choeur Yaroslavl' (ensemble dirigé par Yan Grep-pin)- œuvres de Georgui Sviridov et quelques pièces des monastères slaves, grecs et roumains. QUAND : samedi 9 avril à 20h30 LIEU : Basilique Notre-Dame 10 avril QUOI : spectacle « et si c’était moi…? » de Théâtrochamp sur la violence et le harcèlement chez les jeunes QUAND : dimanche 10 avril à 17h00 LIEU : Forum Meyrin 19 avril QUOI : rencontre « Vivre ensemble à Meyrin-A la décou-verte des convictions de nos voisins de différentes tradi-tions spirituelles » sur le thème « Etre bouddhiste aujour-d'hui » avec Jérôme Ducor et Cléo Borel. QUAND : mardi 19 avril de 20h00 à 21h30 LIEU : Aula école des Boudines (cf. p.10)

23 avril –24 avril QUOI : week-end biblique sur le thème « Sacrées femmes » organisé par la Pastorale du Monde du Travail QUAND : samedi 23 avril de 09h00 à 18h30 et dimanche 24 avril de 09h00 à 17h30 LIEU : Paroisse St Bernard de Menthon (cf. p.11) 24 avril QUOI : Messe des jeunes QUAND : dimanche 24 avril à 18h00 LIEU : Eglise Saint-Joseph 26 avril QUOI : Conférence des aumôneries œcuméniques des HUG sur « C’est mon corps… ! Goût et odorat : les sens souvent oubliés » avec le Dr Basile Landis, médecin QUAND : mardi 26 avril de14h30 à 16h00 LIEU : Salle Opéra, Hôpitaux Universitaire de Genève QUOI : Conférence sur le nouveau document du Saint-Siège sur les relations entre catholiques et juifs : « Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » par l’abbé Arbez QUAND : mardi 26 avril à 18h30 LIEU : Salle paroissiale Jean-XXIII (cf. p. 6) QUOI : rencontre « Vivre ensemble à Meyrin-A la décou-verte des convictions de nos voisins de différentes tradi-tions spirituelles » sur le thème «Etre juif/juive aujour-d'hui », avec le rabbin François Garai et Annie Benjamin QUAND : mardi 26 avril de 20h00 à 21h30 LIEU : Aula école des Boudines (cf. p.10) 27 avril-1ER mai QUOI : Rendez-vous Cinéma de l’ECR IL EST UNE FOI QUAND : du 27 avril au 1er mai LIEU : Cinémas du Grütli (cf. p. 7) 29 avril QUOI : Messe du Vendredi QUAND : vendredi 29 avril à 19h00 LIEU : Ste-Trinité QUOI : Veillée de Taizé QUAND : vendredi 29 avril à 19h00 LIEU : Temple de la Fusterie