Corrigés GEO 131 et 121 du semestre 1

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    UNIVERSITE DE YAOUNDE 1

    THE UNIVERSITY OF YAOUNDE 1

    Facult des Arts, Lettres et Sciences Humaines

    Faculty of Arts, Letters and Social Sciences

    Dpartement de Gographie

    Department of Geography

    SUJETS ET CORRIGES

    A LUSAGE DES ETUDIANTSDU NIVEAU 1

    Vol. 2

    Reproduction des fins commerciales strictement interdite

    Chaque tudiant membre de la communaut peut imprimer le Pdf pour son usage personnel.

    Yaound, Fvrier 2015

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    UY1FALSH Dpartement de Gographie1ersemestre 2014-2015Corrig de lUE GEO 131 : Dynamiques urbaines

    -Peut-on considrer la ville contemporaine comme un dfi de chiffres ?

    La ville contemporaine peut tre considre juste titre comme un dfi de chiffres .

    Quelques donnes statistiques illustrent cette affirmation.

    Sur la plante Terre aujourdhui, lurbanisation est un phnomne universel, car elle touche lhumanit

    entire. Ce constat est vrai tant pour les pays dvelopps que pour les pays sous-dvelopps.

    En 2005, le taux durbanisation tait estim 50% de la population mondiale, s oit 3,3 milliards de

    citadins.

    En 1990, les citadins ne reprsentaient que le dixime de la population de notre globe. Ils

    constituaient 30% en 1950.

    Aujourdhui, les villes absorbent 184 000 personnes de plus chaque jour, soit approximativement 67

    millions de citadins supplmentaires dans le monde chaque anne.Cette urbanisation se caractrise par lmergence de trs grandes villes. En 2008, 388 villes avaient

    une population suprieure un million dhabitants. 17 dentre elles dpasseraient mme 10 millions

    dhabitants.

    Selon le rapport intitul Our urban future , rendu public lors de la 21me session du conseil

    dadministration de lONU-Habitat, tenue Nairobi en 2007, prs de la moiti des citadins vivent dans

    des bidonvilles ou quartier prcaires.

    Environ 1,6 million de personnes y meurent chaque anne faute deau potable et dassainissement. Le

    mme rapport indique que la pollution urbaine tue 800 000 personnes chaque anne.

    Entre 1950 et 1975, on estime 400 millions les nouveaux individus qui se sont installs dans les

    villes du tiers-monde. Ce chiffre a franchi le cap de 1 000 000 000 entre 1975 et 2000.

    Ces nouveaux citadins sont issus de deux sources.En effet, 50% proviennent de laccroissement naturel (diffrence entre naissance et dcs). Le reste,

    c'est--dire lautre moiti, est le produit de lexode rural.

    On estime quen lan 2000, environ 40 villes dans les pays en voie de dveloppement avaient atteint

    ou dpass ce chiffre de 5 000 000 dhabitants. Dans la mme priode, on dnombrait seulement prs

    dune douzaine dorganismes urbains de cette taille dans les pays industrialiss. Parmi ces villes, 16

    comptent 10 millions dhabitants ou plus.

    En 2015, les pays en voie de dveloppement compteront 30 mgapoles de plus de 8 000 000

    dhabitants.

    Nous serons, daprs les mmes sources, 8 milliards dans 25 ans, dont 5 milliards de citadins.

    - Dfinir les termes suivants : ghosttowns, portance, dsordre urbain, pauvret

    Les ghosttownssont des villes phmres, caractristiques du Nord-amricain. Elles sont de courte

    dure. Elles sont cres autour des activits dexploitation minire de faible importance. Elles

    disparaissent avec lpuisement des ressources exploites. En effet, lexploitation des ressources du

    sous-sol donne lieu des activits connexes pouvant assurer la prennit post-exploitation.

    La portance, en gographie urbaine, dsigne la rsistance des roches lcrasement. Elle joue un

    rle fondamental dans la discrimination des constructions difier dans un espace donn. Cest en fait

    la notion de duret des roches. Largile, la marne ont une faible portance tandis le grs, le granite, le

    calcaire ont une forte portance.

    Le dsordre urbaindsigne lcart de comportement des citadins par rapport lorthodoxiedans divers secteurs de la vie citadine. Il dsigne de manire gnrale lincivisme des

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    UY1FALSH Dpartement de Gographie1ersemestre 2014-2015Corrig de lUE GEO 121 : Initiation lHydrologie

    1. Comment le ruissellement de surface (overland flow) se produit-il ? Rpondez la question enconvoquant les deux modles thoriques auxquels on a habituellement recours en hydrologie pourlexpliquer.(40 points ; 15 points demble pour ltudiant qui fait rfrence aux modles dHortonet de Hewlett)

    Le ruissellement de surface se produit selon deux grandes modalits de gense (infiltration-excessoverland flow / saturation overland flow) expliques par les modles dHorton (1933) et celui deHewlett et consorts propos dans les annes 1960.

    Daprs le modle hortonien, le ruissellement de surface se produit lorsque lintensit desprcipitations dpasse la capacit maximale du sol absorber leau : "le sol ne boit pas assez vitel'eau des pluies". Ce processus se droule en deux phases :

    - au dbut de lpisode orageux, la capacit dabsorption des sols est forte, ce qui permet leau de sinfiltrer intgralement;

    -

    par la suite, linfiltration dcrot jusqu une valeur limite. Lorsque le sol est satur, on assiste un remplissage des micro-dpressions la surface du sol puis lcoulement se produit sous

    la forme dun film deau des vitesses voisines de 10 500 mm/h .Ce type de ruissellement est prpondrant dans les bassins aux sols compacts, peu pentus, faiblementvgtaliss, aux climats plutt arides ou froids.

    Le modle hewlettien suggre, quant lui, que le ruissellement de surface apparat lorsque, la suite dun pisode orageux intense et durable, la capacit du sol stocker leau est puise etlorsque la capacit transmettre latralement le flux est dpasse. Par consquent leau des pluies nepouvant plus sinfiltrer scoule en surface.Les contextes hydro-climatiques favorables ce ruissellement sont ceux des bassins aux solsvgtaliss, faiblement ou fortement pentus, aux climats temprs ou tropicaux humides.

    2. Citez les quatre mthodes connues dordination ou de hirarchisation des rseauxhydrographiques (stream ordering methods), tout en montrant comment ce concept dordination a

    volu historiquement. (35 points ; 12 points demble pour ltudiant qui cite les 4 mthodesdordination)

    Les quatre mthodes connues dordination des rseaux hydrographiques sont ceux de Horton, deStrahler, de Shreve et de Scheidegger.

    Lordination des rseaux hydrographiques est une dmarche largement applique pour classerles organismes fluviaux par ordre dimportance. Elle a volu historiquement depuis lapproche deHorton celle de Shreve, qui est la dernire tre propose. Il faut prciser que Horton est lepremier en 1932 introduire le concept dordination aux Etats-Unis, en inversant la pratique couranteen Europe qui voulait que les grands cours deau soient dordre 1 et les petits tributaires des ttes desbassins aient des numros dordre plus levs. Par la suite, Strahler a propos une autre mthode quiest une modification mineure de celle de Horton. Chez lui, les cours deau extrieurs au tronc

    principal, quils soient ou non fonctionnels, sont considrs comme tant dordre 1. Ceux qui sontdordre 2 sont forms par lassemblage des rivires dordre 1 tandis que les cours deau dordre 3rsultent de la jonction des cours deau dordre 2. La limite avec cette approche est quun grandnombre de petits tributaires se retrouvent en situation de confluence avec les grands cours deau,rendant ainsi difficile la dfinition de leur numro dordre. Cest pour contourner cette difficult queScheidegger (1965) et Shreve (1967) ont labor des mthodes qui consistent pour lesse ntiel unesommation progressive des numros dordre des cours deau.

    3. Comment seffectuent les changes nappes/rivire? (25 points)

    Les nappes phratiques et les rivires entretiennent des changes dont les modalits diffrent selonles conditions hydro-climatiques. Ainsi, au dbut de la saison sche, les nappes recharges pendant la

    saison humide par les eaux de percolation alimentent par suintement les cours deau, assurant ainsi ledbit de base ; cette alimentation est favorise dans cette direction par le fait que le toit des nappes

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    possde une pente oblique qui permet un coulement vers les talwegs. En saison humide et plusprcisment en priode de crue, les rivires contribuent leur tour la recharge des nappes, le toitde la nappe ayant cette fois une pente oppose aux talwegs.On peut donc conclure que les changes nappes/rivire se font dans les deux sens, mais que toutdpend des conditions hydro-climatiques qui prvalent.

    Dr J-G. DZANA