Contrôle postural orthostatique chez le sujet âgé chuteur ou ayant peur de chuter à l’aide du...

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404 xix e congrès de l’association Posture & Équilibre (SOFPEL) 30 novembre—1 er décembre 2012, Marseille CO55 L’activité physique et sportive préserve l’efficience de la proprioception dans le contrôle postural quel que soit l’âge des sujets J. Maitre a,b,, J.-L. Jully a , Y. Gasnier c , T. Paillard a a Laboratoire activité physique, performance et santé (EA 4445), université de Pau et des Pays de l’Adour, département STAPS, Tarbes, France b Office départemental des sports des Hautes-Pyrénées, Tarbes, France c Centre hospitalier de Bigorre, Vic-en-Bigorre, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Maitre) Mots clés : Vieillissement ; Activité physique ; Sport ; Vibration tendineuse ; Proprioception Introduction.— La sénescence peut affecter la contribution des dif- férents systèmes sensoriels dans la régulation posturale. L’objectif de notre étude était de comparer les effets d’une perturbation de la proprioception sur le contrôle postural de sujets d’âges différents en fonction de leur niveau de pratique d’activité physique et/ou sportive. Sujets et méthode.— Soixante-huit sujets ont été divisés en quatre groupes : deux groupes de sujets jeunes et âgés pratiquant une acti- vité physique et/ou sportive (APS) [jeune APS (n = 17 ; 20,5 ± 1,1) et âgé APS (n = 17 ; 74,0 ± 3,8)] et deux groupes de sujets jeunes et âgés ne pratiquant aucune APS [jeune non APS (n = 17 ; 20,0 ± 1,3) et âgé non APS (n = 17 ; 74,7 ± 6,3)]. Les paramètres spatiotemporels et l’analyse fréquentielle du déplacement du centre de pression des pieds ont été comparés entre les quatre groupes, dans deux condi- tions expérimentales : une condition bipodale de référence et une condition de vibration tendineuse Achilléenne bilatérale. Résultats.— Les principaux résultats indiquent que lorsque la pro- prioception était perturbée, le groupe âgé non APS était plus affecté que les trois autres groupes. Il n’y avait aucune différence entre les groupes jeune non APS et âgé APS. Le groupe jeune APS était moins perturbé que les trois autres groupes. Conclusion.— La sénescence diminue l’efficience du contrôle postu- ral quelle que soit la condition d’évaluation. Cependant, quel que soit l’âge des sujets, la pratique chronique d’APS permet de limiter les effets de la perturbation induite sur le contrôle postural grâce à une utilisation plus efficace de l’information sensorielle. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.056 CO56 Contrôle postural orthostatique chez le sujet âgé chuteur ou ayant peur de chuter à l’aide du Dynaport ® : étude prospective E. Matheron a,, Q. Yang a , V. Delpit-Baraut a , O. Dailly b , Z. Kapoula a a Groupe IRIS, physiopathologie de la vision et de la motricité binoculaire, centre d’études de la sensorimotricité (CESeM), CNRS/UMR 8194, université Paris Descartes, service d’ophtalmologie-ORL-stomatologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France b ADAL, Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Matheron) Mots clés : Contrôle postural ; Vision ; Vergence ; Distance ; Double tâche Introduction.— La performance des systèmes vestibulaire, visuel et somesthésique régresse avec l’âge, diminuant les capacités du contrôle postural. Ces effets sont accrus chez les sujets chuteurs ou ayant peur de chuter ou lors de tâches cognitives associées. Le but de cette étude est de mesurer chez ces sujets, l’effet de la vision, de l’oculomotricité et de la distance sur le contrôle postural orthostatique. Sujets et méthode.— Vingt-deux sujets âgés (74 ± 7 ans) ont été recrutés dans un centre dédié à la prévention et évalués, les oscil- lations corporelles mesurées avec le Dynaport ® , boîtier pourvu de trois accéléromètres placé au niveau lombosacré, proche du centre de masse. Les enregistrements ont été réalisés : en fixant une diode à 20 et 150 cm, avec ou sans tâche cognitive (comptage à rebours), lors du mouvement de vergence active entre les deux diodes, puis yeux ouverts fixant la diode éloignée et yeux fermés. Résultats.— Les résultats montrent que : la stabilité diminue de fac ¸on significative en vision lointaine avec ou sans tâche cognitive ; la tâche cognitive demande significativement plus d’énergie (fMPF) mais en vision proche seulement ; la vergence active renforce la stabilité (en X et Surface), la fermeture des yeux la dégrade (QR = 3). Discussion et conclusion.— Le bénéfice de proximité existe égale- ment chez les sujets âgés chuteurs ou ayant peur de chuter lors de mesures effectuées proche du centre de masse. De même, les résul- tats montrent un apport bénéfique de l’oculomotricité s’ajoutant à la vision pour un meilleur contrôle de la stabilité. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.057 CO57 La réponse à des perturbations d’équilibres soudaines est un prédicteur de chutes chez les personnes âgées J. Menant , D. Sturnieks , R. Fitzpatrick , S. Lord Neuroscience Research Australia, Sydney, Australie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Menant) Mots clés : Réaction posturale ; Équilibre ; Chutes ; Personnes âgées ; Fonction exécutive Introduction.— Cette étude s’est intéressée à identifier : — les contributeurs physiologiques et neuropsychologiques des seuils de force nécessitant la personne âgée à faire un pas en réponse à des perturbations mécaniques soudaines, en situation de tâche simple ou double (compte à rebours par 7) ; — l’association entre ces seuils de force et les chutes. Sujets et méthode.— Deux cent quarante-deux personnes âgées (80,0 ± 4,4 ans) ont été évaluées sur les plans cognitif, sensoriel et moteur. Les sujets, debout, portaient une ceinture ventrale, rattachée à des câbles eux-mêmes reliés à des moteurs. Des per- turbations de force prédéterminées tirant les sujets soudainement dans les plans antérieur-postérieur ou médial-latéral, étaient asse- nées de manière randomisée. La force minimale de perturbation à laquelle le sujet faisait un pas était enregistrée pour chaque direction. Les chutes des sujets pendant les 12 mois suivant leur évaluation ont été relevées. Résultats.— Les sujets dont les seuils de force de perturbation étaient réduits en situation de double- tâche (groupe per- turbé) avaient un risque de chute plus élevé (RR = 4,13, 95 % CI = 1,50—11,41) que les non-perturbés. Le groupe perturbé démon- trait plus d’oscillations posturales (p = 0,037), et des performances plus mauvaises dans les tests d’attention sélective (p = 0,045), de fonctions d’exécution et de vitesse de traitement de l’information (p = 0,017) comparé au groupe non-perturbé. Discussion et conclusion.— Les seuils de force nécessitant la personne âgée à faire un pas en réponse à des perturbations méca- niques soudaines est prédictive des chutes. Les fonctions exécutives apparaissent importantes pour maintenir l’équilibre postural dans des situations de double-tâche. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.058

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Laboratoire activité physique, performance et santé (EA 4445),niversité de Pau et des Pays de l’Adour, département STAPS,arbes, FranceOffice départemental des sports des Hautes-Pyrénées, Tarbes,ranceCentre hospitalier de Bigorre, Vic-en-Bigorre, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (J. Maitre)

ots clés : Vieillissement ; Activité physique ; Sport ; Vibrationendineuse ; Proprioceptionntroduction.— La sénescence peut affecter la contribution des dif-érents systèmes sensoriels dans la régulation posturale. L’objectife notre étude était de comparer les effets d’une perturbation de laroprioception sur le contrôle postural de sujets d’âges différentsn fonction de leur niveau de pratique d’activité physique et/ouportive.ujets et méthode.— Soixante-huit sujets ont été divisés en quatreroupes : deux groupes de sujets jeunes et âgés pratiquant une acti-ité physique et/ou sportive (APS) [jeune APS (n = 17 ; 20,5 ± 1,1)t âgé APS (n = 17 ; 74,0 ± 3,8)] et deux groupes de sujets jeunes etgés ne pratiquant aucune APS [jeune non APS (n = 17 ; 20,0 ± 1,3) etgé non APS (n = 17 ; 74,7 ± 6,3)]. Les paramètres spatiotemporelst l’analyse fréquentielle du déplacement du centre de pression desieds ont été comparés entre les quatre groupes, dans deux condi-ions expérimentales : une condition bipodale de référence et uneondition de vibration tendineuse Achilléenne bilatérale.ésultats.— Les principaux résultats indiquent que lorsque la pro-rioception était perturbée, le groupe âgé non APS était plus affectéue les trois autres groupes. Il n’y avait aucune différence entre lesroupes jeune non APS et âgé APS. Le groupe jeune APS était moinserturbé que les trois autres groupes.onclusion.— La sénescence diminue l’efficience du contrôle postu-al quelle que soit la condition d’évaluation. Cependant, quel queoit l’âge des sujets, la pratique chronique d’APS permet de limiteres effets de la perturbation induite sur le contrôle postural grâceune utilisation plus efficace de l’information sensorielle.

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O56ontrôle postural orthostatique chez le sujet âgéhuteur ou ayant peur de chuter à l’aide duynaport® : étude prospective. Matheron a,∗, Q. Yang a, V. Delpit-Baraut a, O. Dailly b,. Kapoula a

Groupe IRIS, physiopathologie de la vision et de la motricitéinoculaire, centre d’études de la sensorimotricité (CESeM),NRS/UMR 8194, université Paris Descartes, service’ophtalmologie-ORL-stomatologie, hôpital européeneorges-Pompidou, Paris, FranceADAL, Paris, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (E. Matheron)

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ntroduction.— La performance des systèmes vestibulaire, visuel

t somesthésique régresse avec l’âge, diminuant les capacités duontrôle postural. Ces effets sont accrus chez les sujets chuteursu ayant peur de chuter ou lors de tâches cognitives associées. Le

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ut de cette étude est de mesurer chez ces sujets, l’effet de laision, de l’oculomotricité et de la distance sur le contrôle posturalrthostatique.ujets et méthode.— Vingt-deux sujets âgés (74 ± 7 ans) ont étéecrutés dans un centre dédié à la prévention et évalués, les oscil-ations corporelles mesurées avec le Dynaport®, boîtier pourvu derois accéléromètres placé au niveau lombosacré, proche du centree masse. Les enregistrements ont été réalisés : en fixant une diode20 et 150 cm, avec ou sans tâche cognitive (comptage à rebours),

ors du mouvement de vergence active entre les deux diodes, puiseux ouverts fixant la diode éloignée et yeux fermés.ésultats.— Les résultats montrent que : la stabilité diminue deacon significative en vision lointaine avec ou sans tâche cognitive ;a tâche cognitive demande significativement plus d’énergie (fMPF)ais en vision proche seulement ; la vergence active renforce la

tabilité (en X et Surface), la fermeture des yeux la dégrade (QR = 3).iscussion et conclusion.— Le bénéfice de proximité existe égale-ent chez les sujets âgés chuteurs ou ayant peur de chuter lors deesures effectuées proche du centre de masse. De même, les résul-

ats montrent un apport bénéfique de l’oculomotricité s’ajoutant àa vision pour un meilleur contrôle de la stabilité.

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O57a réponse à des perturbations d’équilibresoudaines est un prédicteur de chutes chez lesersonnes âgées. Menant ∗, D. Sturnieks , R. Fitzpatrick , S. Lord

Neuroscience Research Australia, Sydney, AustralieAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (J. Menant)

ots clés : Réaction posturale ; Équilibre ; Chutes ; Personnesgées ; Fonction exécutiventroduction.— Cette étude s’est intéressée à identifier :

les contributeurs physiologiques et neuropsychologiques deseuils de force nécessitant la personne âgée à faire un pas enéponse à des perturbations mécaniques soudaines, en situation deâche simple ou double (compte à rebours par 7) ;l’association entre ces seuils de force et les chutes.

ujets et méthode.— Deux cent quarante-deux personnes âgées80,0 ± 4,4 ans) ont été évaluées sur les plans cognitif, sensorielt moteur. Les sujets, debout, portaient une ceinture ventrale,attachée à des câbles eux-mêmes reliés à des moteurs. Des per-urbations de force prédéterminées tirant les sujets soudainementans les plans antérieur-postérieur ou médial-latéral, étaient asse-ées de manière randomisée. La force minimale de perturbationlaquelle le sujet faisait un pas était enregistrée pour chaque

irection. Les chutes des sujets pendant les 12 mois suivant leurvaluation ont été relevées.ésultats.— Les sujets dont les seuils de force de perturbationtaient réduits en situation de double- tâche (groupe per-urbé) avaient un risque de chute plus élevé (RR = 4,13, 95 %I = 1,50—11,41) que les non-perturbés. Le groupe perturbé démon-rait plus d’oscillations posturales (p = 0,037), et des performanceslus mauvaises dans les tests d’attention sélective (p = 0,045), deonctions d’exécution et de vitesse de traitement de l’informationp = 0,017) comparé au groupe non-perturbé.iscussion et conclusion.— Les seuils de force nécessitant laersonne âgée à faire un pas en réponse à des perturbations méca-iques soudaines est prédictive des chutes. Les fonctions exécutivespparaissent importantes pour maintenir l’équilibre postural dans

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